*Encore tout émoustillé (que j'me ce mot ) par sa fraîche conquête matinale, Maxime marchait, le pas leste, en direction de la salle des professeurs. Un passage obligé pour ce jeune professeur qui appréciait l’odeur d’un bon café et les commérages de premières heures. Des verbiages de professeurs, souvent sans intérêt, piochés ça et là autour de la machine… La journée s'annonçait bien. Certes, Maxime devrait faire face, comme chaque jour, à la médiocrité assumée de certains de ses élèves mais… Il avait hâte. Hâte, déjà, que cette journée se termine pour rejoindre sa rosée du matin, ce petit jardinier croisé à la pointe du jour. Rien qu'en songeant à son regard de braise et sa peau de velours... Il avait le cœur au bord des yeux. T__T
Réajustant le col de sa chemise en lin d'un geste expert, Maxime frappa deux coups secs sur la porte avant de s’engouffrer dans la salle… Une habitude. Une manière élégante en soi de s’annoncer et… Se faire remarquer. Le dandy professeur se délectait de tous ces regards se tournant en sa direction. Scruter son style vestimentaire exemplaire, jalouser sa beauté naturelle. Maxime n’aimait pas passer inaperçu. Arborant son sourire étincelant, il se passa une main dans sa chevelure docile. Il avait l'air d'un parfait commercial. Tiré aux quatre épingles, Maxime était un homme à qui la classe seyait bien. Il était juste un peu trop petit pour rentrer dans la catégorie de l'homme parfait. Mais voilà... C'était ce qui faisait de lui un homme abordable. Proche de tout... Sans vraiment l'être pour tout dire...
Sa serviette sous le bras, Maxime se servit une tasse de café tout en saluant, d’un grand sourire, ses connaissances. Amis, comme ennemis.*

« Salut Maxime ! »

*Le dit concerné, Maxime Brooks, humait son café à la manière d’un expert lorsqu’une voix familière l’interpella. Familière… C’est peu dire puisqu’il s’agissait précisément de son ex. Enfin, la voix de son ex.
Maxime, la tête légèrement inclinée au dessus de sa tasse (pour mieux s’enivrer des arômes de sa boisson), se figea un instant. S’il pouvait être d’une placidité à toute épreuve face à ses pires ennemis, il n’en était rien face aux élus de son cœur… Car si Maxime et James s’étaient séparés en toute amitié, Maxime nourrissait toujours l’espoir de le voir retomber dans ses bras. James était tout ce que Maxime avait rêvé d’un homme… Un sex-appeal qu’aucun mot ne parviendrait à décrire, un sourire ravageur, un bon goût perdu à jamais aux Etats-Unis, un esprit brillant…. Maxime avait pourtant tout fait pour cela ‘marche’ entre eux. Et il avait sincèrement pensé que cela marcherait… Malheureusement, James n’avait pas vu la chose sous le même angle. Alors ils avaient rompu d’un commun accord. Maxime, n’aimant pas les conflits, s’était vite incliné. Il avait été, d’abord, très chagriné par cette nouvelle déception amoureuse. Puis très, mais alors très blessé… Pire ! Offensé, voire injurié. Comprenez… James l’avait quitté pour un autre. Une autre devrait-il dire. Primo, il était inconcevable pour Maxime que l’on préférât une femme à lui… Même, plus globalement, à un homme. Secundo, et là était le drame, il lui était d’autant plus inconcevable qu’un quelconque être vivant puisse s’éprendre, même un tant soit peu de… L’horrible Sue Sylvester.
Bref, s’il avait été frappé quasi mortellement lors de leur séparation, à James et lui, son monde s’était réellement écroulé lorsqu’il avait détecté dans les yeux de son ancien amant, la flamme de la passion pour… Ce travesti de Sue.

Bref, revenons à nos moutons : humage de café, voix de James, Maxime cloué l’espace d’une seconde, petit soupir discrètement étouffé… Avant de se reprendre. Parce que, avouons-le, même si Maxime l’avait en travers, il n’était pas prêt à se passer de la présence chaleureuse de son collègue. Et il n’était surtout pas prêt à se disputer avec. Car Maxime, comme je vous le disais, avait une peur bleue de conflit avec quelques proches que ce soit.
Tournant son regard bleu azur vers James, Maxime lui rendit un sourire éclatant de blancheur (COLGATE ! *BAFF*) et lui aussi, sincère. Il fallait dire que Maxime s’était résolu à remettre sur le droit chemin James. Comprenez, le faire adhérer complètement et exclusivement à l’homosexualité. Puis le faire adhérer complètement et exclusivement à Maxime. Puis réduire en charpie Sue Sylvester et son mauvais goût vestimentaire.*

« Mais dis-moi, tu m'as l'air bien en forme aujourd'hui ? »

*Maxime résorba son grand sourire en un étirement de lèvres malicieux. Se redressant de toute sa hauteur, le bout du menton pointé vers le haut, style prétentieux et sûr de lui, Maxime s’avança vers son collègue. A la manière d’un Dom Juan, il s’approcha d’assez près pour effleurer son collègue dont il fit le tour, épaule contre épaule. (HJ : Ok, c’est un peu strange comme description. J’espère que tu me suis parce que moi je vois complètement le truc XD).
S’appuyant contre une petite commode trouvée là, Maxime lui rétorqua, la mine rayonnante.*


« Je suis gay (HJ : gai ? :p ), en effet. Comment ne pas remercier Dieu chaque jour qui passe pour cette aubaine ? »

*Se reprenant, Maxime fixa James d’un air plus grave avant de lui lancer sur un ton ironique :*

« Et toi ? Tu as l’air d’un piteux quadra hétéro épris d’une sorcière dont le balai se serrait trouvé tu sais où. Enfin, ce n’est pas seulement une impression… Je me trompe ?»

*Petit clin d’œil. Amis, amis, OK. D’ailleurs, Maxime s’y prenait assez bien pour que James ne soupçonne rien de soupçonneux, n’est-ce pas. Pas de conflit, ok. Mais… Maxime ne pouvait s’empêcher de titiller son ami avec l’objectif ultime d’une prise de conscience…*