Manger, manger, manger ! C’est que faisait Kourtney Da Silva depuis plus d’une heure. Tout allait mal, elle s’était levée et avait apprit la mort de son poisson rouge et en s’habillant, marcha sur une de ses tuniques préférées sur laquelle elle glissa et arracha au passage. Non, c’est n’était pas un bon début de journée, pas du tout même. Elle était là, les yeux fixée sur son pancake qu’elle n’arrivait pas à finir. En lisant ces quelques lignes c’est dur à croire que Kourt est une cheerleader qui saute un repas tout les jours pour les « bienfaits » de son corps. Elle ne s’était pas habillée ni douchée. Elle n’en n’avait pas la force ni l’envie.
Tout allait de travers dans sa vie ! C’était comme ci les pires choses n’arrivaient qu’à elles, elle voyait tout les malheurs du monde s’abattre sur elle. Tout d’abord il y avait cette altercation avec une jeune fille dans une boutique de chaussures il y a quelques jours, ensuite Kourt avait prit 325 grammes depuis sa dernière pesée (le fait qu’elle ait mangé 3 pancakes n’allait pas améliorer son cas) et pour couronner le tout elle était seule, et oui bien seule. Elle n’avait pas eut de copain depuis les vacances d’été en Australie ou elle avait rencontré Justin ( un garçon juste ma-gni-fi-que) avec qui elle était pendant plus de 1mois et demi. Mais depuis cette amourette de vacances rien.
C’était le néant, l’apocalypse. Kourt était seule chez elle en compagnie de sa gouvernante qui, quelques minutes plus tard lui annonça qu’elle allait faire les courses. Notre jeune brésilienne fut donc pour une énième fois : seule. Un sentiment de nostalgie l’envahit quand elle repensa à son ancienne vie ainsi que ses anciens camarades au Brésil et à New-York. Les gens au Brésil était complètement différents des gens ici, ça n’avait rien à avoir. Moins braqués, moins superficiels moins menteurs.
Tout, mais alors je dis bien tout était différent. Le seul problème était que Kourtney s’était habitué à cette vie ici et elle aussi avait changé… De façon négative. Devenue superficielle, manipulatrice, menteuse et tricheuse elle savait comment faire mal ainsi qu’ou frapper pour blesser quelqu’un. Mais aujourd’hui, ce dimanche 19 décembre 2010 elle s’en était rendu compte. Elle savait qu’elle était la pire peste et ça lui plaisait un certain temps, mais elle sentait avoir perdu ses amis ainsi que s’être éloignée de ses proches. Elle décida de se lever pour aller prendre sa douche.

Quelques dizaines de minutes s’écoulèrent quand elle eut finit. Elle ne savait pas quoi mettre, elle ne savait même pas où aller. Il faisait assez froid dehors mais le ciel était dégagé avec cependant cette foutue neige. Sans trop fouiller elle enfila un jogging Abercrombie gris avec des inscriptions ABERCROMBIE roses, des chaussures Nike roses montantes et un sweet à capuche gris. Elle se fit une queue de cheval et laissa une mèche sur le côté de son visage. Je sais, vous n’en croyez pas vos yeux, ce n’est pas vraiment Kourtney ? Eh bien si, c’est elle. Et c’est là ou vous pouvez voir à quel point elle n’est pas bien.
Kourt descendit les escaliers lentement, très lentement. Elle ne savait même pas où aller. Elle avait juste à l’esprit que sortir lui ferait du bien. Elle chercha ses clefs pendant plus de 10 minutes pour enfin se rendre compte qu’elles étaient dans sa poche. Elle prit donc une doudoune qu’elle n’avait pas mit depuis trois siècles et sortir dehors. Il faisait pas aussi froid qu’on put le penser en voyant le paysage. Kourt sortit par le portail électrique qui mit quelques secondes à s’ouvrir. Elle posa un pas , puis un autre sur le trottoir. Elle était seule et ne savait pas vraiment ou aller ni que faire … Elle décida donc d’aller végéter (comme elle savait si bien faire) au parc Lincoln qui était à environ 3 minutes à pied de chez elle.

Quand elle y arriva elle aperçut des parents avec leurs enfants, des retraités qui se tenaient la main et des jeunes gens courir par ce froid. C’était plutôt dangereux pensa t elle. Kourtney fit le tour du parc pour aller s’asseoir sur un banc seule au fond à côté d’un chaîne qui n’avait plus ses feuilles et qui était recouvert d’un épais manteau de neige. Elle s’avança d’un pas précipité quand deux petits garçon arrivèrent tel un éclair et sautèrent sur le banc en criant « Maman on est là ! On va s’asseoir ici à côté du grand arbre » . Kourt s’était fait prendre sa place. En temps normal elle serait allée déplacer les deux jeunes enfants mais là, elle n’était pas d’humeur.
Elle tourna sa tête et aperçu alors un autre banc qui était occupé par un jeune homme qu’elle ne voyait que de dos. Ne pensant pas qu’à elle toute seule elle pourrait déranger, elle voulut s’asseoir sur le bout du banc sans faire trop de bruit quand, tout à coup, elle fit tomber son portable dans l’épaisse couche de neige. Elle cria un mot vulgaire en signe d’énervement et s’accroupit pour le trouver. Heureusement que ce dernier était rose et que Kourt réussi à le trouver rapidement.
Elle leva la tête pour pousser sa mèche qui lui était tombée sur les yeux et c’est la qu’elle aperçut, que le garçon assit sur le banc n’était autre que son ami d’enfance, Jensen. La coïncidence fut frappante car Kourtney pensait à lui il n’y avait même pas quelques heures de cela. En effet, Jensen était l’un des rares amis de Kourt pensant la période ou elle vécu à NY. C’était un garçon des plus gentil et doux qui l’acceptait telle qu’elle l’était. Avec son teint qui était en ces temps, mâte étant donné quelle venait du Brésil, avec son petit accent sur certains mots trop compliqués et ses tenues assez colorées et estivales aux couleurs de Brésil. Depuis qu’il était partit pour Lima Kourt n’avait plus eut de ses nouvelles. Elle l’avait aperçut plusieurs fois dans les couloirs du lycée et lui avait dit bonjour mais sans plus. En effet, les deux avaient changés, l’un comme l’autre. Il la regardait, sûrement avait-il dut entendre quand Kourtney avait injurié la neige. Elle repoussa sa mèche en soufflant dessus avec le coin de sa bouche, se leva et s’avança vers Jensen en lui disant :

« Jensen ! Comment vas-tu ? Drôle de coïncidence j’avais justement repensé,ce matin même, à nos petits jeux quand on était petits. Sinon qu’est ce que tu fais là par ce temps ? Besoin de te changer les idées ou encore une de tes petites rebellions ? »

Le naturel de Kourt l’emporta sur sa fausse gentillesse. Elle s’assit à côté de Jensen en le fixant droit dans les yeux. Il était l’archétype même de tout ce que Kourtney détéstait. Petit rebelle, pas vraiment très populaire et enfoutiste des cours. Un jeune homme qui pourrait se donner la capacité d’être au dessus des autres mais qui ne faisait rien pour. Les choses changent, les gens s’y adaptent. La naturel l'emportera t-il sur les anciennes amitiés?

Sans que Jensen l'eut invité, Kourt prit la peine se d’asseoir à côté de lui. Il aurait put être un bon ami comme avant, dommage que les choses aient changées. Maintenant c’était un peu le Bad-boy du lycée et Kourtney, depuis son arrivée à Lima, ne pensait pas à devoir lui reparler. Kourt quant à elle était devenue l'une des filles les plus populaires, mais pour gravir jusque ce stade, elle s'est forgée une réputation de peste, fille méchante, écrasant totu sur son passage. Ce qui était, en quelques sortes, un peu vrai. Elle ne savait pas comment s’y prendre avec lui car elle savait qu’il la connaissait comme une gentille fille et, elle était persuadée qu’il savait que tout ceci n’était qu’une mascarade. Qu’elle se forgeait une carapace car elle était effrayée du monde. Il savait connaissait aussi toutes les moqueries dont elle a été victime lors de son arrivée en Amérique. C’était bien le seule personne en vers laquelle Kourtney n’arrivait pas à être aussi maléfique que d’habitude… Ce fut tout de même son meilleur ami lorsqu’elle était jeune. Peut être même son premier meilleur ami garçon qui sait ? Kourt s’assit donc à ses côtés tout en nettoyant son téléphone sur son jogging quand Jensen dit :

« Mademoiselle Da Silva, que me vaut cet honneur et dans cette tenue en plus ? Serais tu redevenue normale ? Ou n'es tu qu'un mirage? Parce que l'autre jour au lycée j'ai bien cru te voir avec cette pimbêche de Summer... Comment peux-tu être amie avec une peste comme elle ? A moins d'en être une aussi je ne vois vraiment pas. »

Oui comme vous pouvez le constater ils n’étaient pas tendre l’un envers l’autre. Méchanceté gratuite, moqueries, tout était permit. Le jeune homme n’avait en effet pas répondu aux questions de Kourtney qui avait essayée d’être la plus gentille possible (dans sa mesure propre à elle-même). Elle se regarda alors de bas en haut et comprit, en effet, qu’elle n’était pas sortie dans une tenue pareille depuis… jamais. Non elle n’était jamais sortie aussi mal habillée. Kourt, ayant finit d’essuyer son portable le remit dans sa poche, fit un sourire forcé à Jensen et répondit :

« Très drôle Jensen. Normale est un bien petit mot, j’ai bien le droit de me fondre da la masse de temps en temps et de ne pas être supérieur à tout ces sous-espèces. Pour ce qui est de Summer nous sommes effectivement amie et oui. Nous sommes Cheerios toutes les deux on se doit de bien s’entendre c’est tout. Mais ne t’inquiète pas, je ne fais pas partie de ses préférées. Et juste comme ça, je pense que tu sais très bien que je ne suis une peste qu’avec les gens qui le méritent. Et toi alors ? Tu ne réponds même pas à mes questions. Qu’est ce qui t’amène ici ? Encore une rébellion ? Peut être devrais tu aller réviser un peu, j’ai entendu dire que t’es exploits scolaires étaient plus que brillants. » Dit-elle tout en regardant ses ongles pour voir si son vernit était toujours aussi beau.

Après ce long monologue Kourt se sentit mal à l’aise. Elle était effectivement ridicule dans cette tenue qui était très bien pour la plupart des citadins de ce pays, mais qui était affreusement minable pour quelqu’un comme elle. Elle pria dieu de ne rencontrer personne d’autre de McKinley. Elle se sentit d’autant plus ridicule car elle ne voulait pas d’affront avec Jensen. Il l’avait bien connu et elle aurait aimé qu’il garde cette pensée de la même petite Kourt, mais ce qui était fait, était fait. Elle lui fit un sourire, ni sincère, ni faux et continua à regarder ses ongles, qui étaient, il faut l’admettre, beaucoup plus intéressants que Jensen.