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 05. I know what you did last summer...

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Timothy Ainsworth
Timothy Ainsworth
I don't give a damn 'bout my bad reputation
Age : 25 ans
Occupation : Prof de guitare à domicile, travaille dans un foyer de groupe, chanteur du groupe Against The Odds
Humeur : Sérieuse
Statut : Autre moitié fiancée d'Ainston
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MessageSujet: 05. I know what you did last summer...   05. I know what you did last summer... EmptyVen 11 Fév - 17:38

La bibliothèque : un endroit fascinant pour certains, inutile pour d'autres. Et entre les deux, il y a ceux qui le trouvent inutilement fascinant. C'était vrai qu'une telle pièce était impressionnante tant elle recélait de connaissances qui, à certaines époques ou même à certains endroits de nos jours, étaient totalement prohibées. Interdire aux gens de s'instruire, Tim trouvait ça ridiculement abusif. Il comprendrait qu'on interdise de forcer les gens à s'instruire comme c'était le cas au lycée, mais promouvoir l'obscurantisme, c'était inconcevable. Pourtant Tim devait avouer qu'une grande partie de la bibliothèque n'était que pure décoration. Sérieusement, qui ça pouvait intéresser la reproduction des oursins ? Il ne fallait pas s'étonner que c'était mentionné "Geek only" à l'entrée.
Et c'était pourquoi lorsque Tim déambulait entre les étagères, on le dévisageait comme si luisait dans ses yeux une malsaine envie d'organiser un autodafé. Que les gens le croient ou non, Tim appréciait la littérature. Il appréciait la puissance et la maîtrise des mots. Il appréciait cet art autant que chanter. Et c'était d'ailleurs pourquoi il avait décidé de concilier les deux en écrivant, composant, et interprétant ses textes. Il n'était pas réellement au point, et tout ceci n'était qu'une activité clandestine à laquelle il s'adonnait dans sa chambre, à l'abri des regards trop curieux de son entourage. Parfois il se blâmait d'aimer écrire, parce que sa passion se ressentait dans ses devoirs, et cela attirait trop l'enthousiasme étouffant de ses professeurs. Si seulement ceux là pouvaient se mêler de leurs affaires, corriger leurs copies à temps, au lieu d'offrir leur soutien de pauvre âme frustrée par l'échec. Il n'y avait franchement pas de quoi se prendre pour un mécène quand on enseignait à McKinley. C'était pathétiquement ridicule.

Cela faisait à peine deux minutes que Tim avait foulé le sol de la bibliothèque qu'on l'accusait déjà de souiller son parfum d'authenticité. Entre deux regards noirs qu'il renvoyait à ses persécuteurs dépourvus de charisme, il se répétait sans cesse la raison pour laquelle il était là, sous peine de l'oublier et de laisser la colère l'envahir. Il fit un geste significatif de la main à un pauvre gars à lunettes qui le lorgnait "discrètement", puis s'engouffra dans une nouvelle allée. Jamais il ne l'avouerait, mais il était totalement perdu. Peut-être ferait-il mieux de demander son aide au bibliothécaire ou à son assistant, mais il craignait qu'on ne le prenne pas au sérieux. Lui, avec son look de rebelle négligé, chercher un recueil de poèmes dont le sens était difficile à déchiffrer pour le plus parfait des premiers de la classe ? Maudit lycée, jura-t-il dans sa tête. Mais après tout, il était le premier à juger sur les apparences. Maudite apparence, corrigea-t-il finalement.
C'est alors qu'il vit, assise à une table, une tête blonde qui ne lui était pas étrangère. Oui, c'était Ecaterina, la fille qui était avec lui en cours de littérature et qui subissait le même genre de harcèlement moral que lui... en pire. Parce que, contrairement à lui, elle avait tendance à se laisser faire. Du moins c'était ce que Tim en déduisait. Et miraculeusement, ce cher prof qui lui offrait généreusement un avenir prometteur avait été licencié sans raison apparente. Tim connaissait trop bien le principal Figgins pour avoir des doutes, c'était simplement pour supprimer un poste qui ne lui était pas assez rentable. Le hic était que, quelques semaines plus tard, ce pauvre professeur fut remplacé. Ce fut à ce moment que Tim eut des doutes, et également à ce moment que, par enchantement, il ne croisait plus Ecaterina en dehors des cours. Sincèrement, cette fille était bien trop discrète pour que ce ne soit pas planifié. Même la plus invisible des filles faisait en sorte de se faire remarquer. Il y avait quelque chose de louche à son propos. Même si ce n'était pas vraiment les affaires de Tim, et qu'au contraire il voulait la remercier d'avoir fait remplacer M. Warren par Miss Cravy, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle avait fait quelque chose de mal. Quelque chose qui trahissait sa véritable nature. Qui était-elle vraiment ? Et surtout, que s'efforçait-elle de cacher ?

Bien trop préoccupé par toutes ces pensées évasives, Tim avait, malgré tout, complètement oublié la raison de sa présence. De plus, il ne pouvait pas laisser s'échapper une occasion pareille d'entrer en contact avec Ecaterina, la fille fantôme qui n'apparaissait que les jours de pleine lune, ce qui, vous en conviendrez, n'était pas très courant. Bien trop absorbée dans ses activités, la lycéenne n'avait pas remarqué que Timothy s'approchait dangereusement d'elle. Une fois près d'elle, il s'assit, lui faisant ainsi face, mais il doutait fortement du fait qu'elle ignorait sa présence parasite.
"Je sais ce que tu as fait." dit-il enfin, comme si elle était censé comprendre le message qu'il tentait de dissimuler. "Mais tu as bien fait. Je suis simplement surpris par tes méthodes. Moi qui pensait être radical, j'ai de la concurrence." ajouta-t-il avec un ton presque ironique.

Timothy ne savait pas vraiment dans quoi il venait de s'aventurer. Il faisait mine d'être compréhensif, mais se posait pourtant des tas de question. La raison de sa présence ici n'était cependant pas celle-ci. Aussi décida-t-il de retourner vaquer à ses occupations, dont il avait oublié la nature, sans importuner son entourage. Même si Ecaterina n'avait pas levé les yeux, il avait senti un malaise certain dont il était vraisemblablement la source. Il avait littéralement dépassé les limites. Des limites que la jeune fille avait dessinées elle-même. Et dans un sens, il la comprenait. C'était d'ailleurs pourquoi il respectait son choix, et s'engouffrait à nouveau dans le labyrinthe de papier et de bois à l'odeur si particulière...
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Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 05. I know what you did last summer...   05. I know what you did last summer... EmptySam 12 Fév - 2:30

« Ecaterina. » chuchota-t-elle à l’adresse de l’assistant bibliothécaire qui la regardait du coin de l’œil comme surprit qu’une fille dans son genre - vous savez, une adolescente à la blondeur immaculée et à la dentition tellement parfaite que même le Père Castor en aurait été jaloux - puisse s’intéresser un temps soit peu à la Littérature. Pourtant, cela n’était pas la première fois que la jeune fille venait en ce temple du savoir. Elle y passait souvent, avant les cours et pendant la pause du déjeuner plus particulièrement. C’était devenu un rituel presque, une obsession. Oui, parce qu’Ecaterina aimait la Littérature. La vraie, l’unique. Depuis toute petite. Son père avait sans doute été le déclencheur de cette passion qui l’animait, il était lui-même écrivain… de nouvelles d’épouvantes mais, il était talentueux, c’était ça l’important. Les mains délicatement posées sur le bois abîmé du bureau de cette espèce d’incompétent à la chevelure en fleurs, Ecaterina roula des yeux quand il buta une longue seconde sur son prénom, la bille de son stylo s’attardant sur le papier et s’impatientant, elle soupira. Pas croyable, ce n’était pourtant pas si difficile que ça et tapotant le bout de ses doigts sur le bureau, visiblement agacée, elle marmonna alors « Avec un -e… comme exaspérant. »

L’assistant releva la tête vers elle, plissant les yeux tout en faisant claquer sa langue sur son palais. Il la défia du regard près à lui envoyer un jet d‘encre bleu si jamais, elle récidivait. Désolée, Ecaterina haussa les épaules avec désinvolture et se rendant compte que sa petite pique était particulièrement déplacée, elle récupéra avec précaution et dans un sourire confus le bouquin qu’elle venait de faire enregistrer puis se détourna de lui, aussitôt. Ecaterina n’était pas sournoise. C’était tout le contraire. A McKinley, aucun élève n’avait jamais vraiment eu le plaisir d’échanger plus de deux ou trois mots avec elle (enfin, il y avait eu des exceptions). Seuls les professeurs semblaient avoir le droit de s‘entretenir avec celle qui rasait les murs et encore, quand elle ne concoctait pas un mensonge concernant son emploi du temps. En réalité tout était bien plus compliqué et elle ne sélectionnait pas les gens à qui elle adressait la parole - bien sûr que non, quelle idée - mais, elle ne voulait pas qu’on s’intéresse à elle, tout simplement. Et pourquoi ? Parce qu’elle n’avait pas envie qu’on la questionne sur un nombre incalculables de faits qu’elle voulait oublier. Peut-être n’était-ce pas le meilleur moyen de vivre sa scolarité - et sa vie, en général mais, elle préférait qu’on l’ignore plutôt qu’on la convoite, c’était comme ça et elle le vivait plutôt bien. Visiblement, c‘était ceux qu‘elle tentait d’éviter qui semblait avoir le plus de mal à l‘accepter, c‘était drôle. Passant les doigts dans ses long cheveux, Cat se retourna face aux étendues d’étagères et de tables à perte de vue et enfin, prenant une inspiration pour se donner du courage, marcha droit devant elle, déterminée. Comme si, d’avance, elle savait à quel endroit elle allait. Et évidemment, qu’elle le savait. Le plus loin possible des autres, le plus à l’abri des regards indiscrets et des chuchotis qui la rendait malade. Ce qui avait frappé Ecaterina à son entrée au lycée, c’était à quel point les adolescents pouvaient être méchants entre eux. Bien que discrète, elle n’en était pas moins observatrice et cela lui faisait de la peine de voir que tout était une question de popularité et d’image : elle était différente ou du moins, elle espérait être différente. Toujours est-il que la blondinette avait réussit son pari et personne ne semblait la remarquer, elle était une fille comme les autres. Elle ne se laissait pas approcher facilement mais, elle n’était rien de plus qu’une fille normale, dans un lycée normal avec des soucis normaux et plus cette petite blonde mignonne à qui l’on ordonnait de sourire à tout bout de champs. D’ailleurs, à cette pensée sa bouche s’étira et elle s’installa à une table isolée, fière de constater à quel point elle avait évolué : aujourd’hui, c’était elle qui décidait.

Bien qu’étouffant, le silence de la bibliothèque était agréable et après de longues minutes à ne pas lâcher son livre des yeux, Ecaterina daigna enfin jeter un coup d‘œil à la réalité. Autours d’elle, les têtes avaient changé et jetant un coup à sa montre, elle haussa un sourcil : elle ne s’était pas rendue compte qu’il était déjà si tard et se redressant, les épaules endolories et les membres douloureux, elle s’étira discrètement et se posa. La bibliothèque avait quelque chose de réconfortant. Tout ces livres bien rangés, cette odeur si particulière et ce silence… elle adorait, le silence. A la maison, il était difficile de retrouver cette sérénité qui l’apaisait. Dorian était un tuteur génial mais, il était aussi passionné de musique et l’entendre jouer pendant des heures et des heures, la fatiguait. Quand elle était ici, le temps semblait s’arrêter et elle ne pensait plus à rien, juste à lire… ou à écrire, elle adorait ça aussi : écrire. Accoudée à la table, Cat resta rêveuse quelques instants avant de se ressaisir et de rassembler sa chevelure imposante sur le côté de son épaule et de reprendre son livre entre ses mains minuscules, fragiles. Ses yeux bleus clairs rivés sur le papier, elle retourna à ce monde qui lui permettait de s’évader en toute tranquillité. Parcourant avec avidité les lignes du chapitre qu’elle avait presque terminé, elle se mordilla la lèvre en s’adossant au dossier de son siège confortable, complètement happée par ce suspens insoutenable qui débutait puis elle pencha la tête avec lenteur ; elle y était presque, plus que quelques lignes. Son cœur s’accéléra étrangement. Sautant de part et d’autre de la reliure, ses pupilles zigzaguaient entre les paragraphes et ses doigts se crispèrent si fort à la couverture, que ses phalanges en devinrent douloureuses ; plus que quelques mots et elle connaîtrait enfin le dénouement. C’était incroyable comment une chose aussi désuète que la lecture pouvait nous mettre dans des états seconds, de transes parfois tellement ces auteurs étaient doués. Elle aurait aimé être aussi talentueuse. Certain lui disait qu’elle l’était mais, elle n’en était pas certaine. Ce n’était pas de la fausse modestie, elle ne s’estimait pas être aussi bonne que ça. Un manque de confiance en elle ? Elle n’en savait rien, la psychologie de bas étage à la sauce Pillsbury, ce n’était pas son fort. Percevant les dernières syllabes du dernier mot de la dernière page, Cat entrouvrit la bouche, elle y était… mais, sur le qui-vive une voix l’interpella. Ne levant pas les yeux de sa page, la jeune fille écarquilla les yeux : elle n’arrivait pas à y croire ! Si près du but ! Ce n’était pas possible, elle devait ignorer cette voix. Se concentrant, elle serra le livre entre ses doigts, la gorge sèche, les lèvres brûlantes et prête à en finir, elle s’arrêta nette.

Les sourcils froncés à l’extrême, Cat tourna soudain la tête vers cette ombre qui furtivement passa à côté d’elle : Timothy Ainsworth. Le voyant dépasser une rangée de livres pour s’engouffrer dans une autre, elle semblait sonnée - parce qu’il venait de lui gâcher le plaisir de savoir enfin qui avait assassiné cette pauvre Mary-Beth mais, surtout parce que dans son esprit, ses paroles prirent formes : il savait ce qu’elle avait fait ? Perplexe, la jeune fille pinça les lèvres et détourna le visage, apparaissant de profil. Timothy était avec elle en Littérature. Elle ne lui accordait pas plus d’importance qu’aux autres mais, il l’avait aidé à sortir d’une impasse : harcelée par son ancien professeur, la blondinette avait peiné des jours entiers pour récupérer ce carnet dans lequel elle écrivait, en soit… ce n’était rien d’important, pour les autres en tout cas. Inflexible, Monsieur Warren avait refusé tout bonnement de lui cédé son bien et sans connaître les raisons de cet acharnement, Timothy était venu à sa rescousse. Elle ne l’avait jamais vraiment remercié, il lui faisait trop peur pour qu’elle n’ose l’approcher. A vrai dire, il avait eu des mots violents envers leur prof. Enfin, c’était mérité ! Depuis, il avait été viré. Ecaterina ne savait pas trop pourquoi mais, bien qu’elle essayait de se convaincre du contraire, elle était persuadée que Tim la tenait pour responsable de ce licenciement abusif. Le distinguant de loin, elle se redressa légèrement puis, sur un coup de tête se leva : non, non, non… ce n’était pas une bonne idée et s’apprêtant à se rasseoir, elle remarqua que le jeune homme la regardait alors, elle ne pouvait plus faire marche arrière. Posant son livre sur la table, balançant avec élégance ses cheveux par-dessus son épaule, elle traversa une allée de livre puis une autre. Son cœur cognait contre sa poitrine, sa bouche devint pâteuse mais, rien n’apparaissait sur son joli visage, elle resta neutre. En son for intérieur, elle n’était pas rassurée mais, qu’est-ce qu’il pourrait bien lui faire ? Traversant la dernière allée, Ecaterina se redressa une nouvelle fois ; il était grand, beaucoup plus grand qu’elle. Pas très costaud mais, elle n’avait pas une force surhumaine alors, elle espérait qu’il n’était pas du genre à taper sur les filles, elle se serait d’ailleurs mise à prier pour qu’il évite de s’en prendre physiquement à elle et arrivant enfin près de lui, elle s’arrêta.

« Et qu’est-ce que j’ai fait, exactement ? » murmura-t-elle furieusement pour ne pas déranger l’assistance. Elle jouait la stupide, elle savait très bien ce qu’il lui reprochait et elle était heureuse de savoir que rien n'avait à voir avec son passé, c'était un énorme poids en moins, elle n'aurait pas à se méfier de ce qu'il pourrait utiliser contre elle et elle croisa les bras sur sa poitrine. Surprise, elle recula vivement d’un pas quand il se retourna face à elle et soudain impressionnée, elle les décroisa nerveusement et choisi ce moment très précis pour dire « Merci. Tu sais, pour ce truc avec Warren. » Sa voix s'était adoucit. C’était un peu mesquin, elle espérait que sa soudaine gentillesse lui sauve la mise mais la mâchoire crispé de son interlocuteur ne présageait rien de bon, ou alors elle divaguait ? Scrutant brièvement le visage du jeune homme, elle baissa le sien après quelques instants et se tordit les doigts avec une certaine maladresse ; elle refusait de se justifier sans savoir exactement ce que son camarade lui reprochait et relevant quelques secondes les yeux en déglutissant difficilement, elle tacha de rester la plus impassible possible même si au fond, elle craignait plus que tout de devoir s’expliquer.


Dernière édition par Ecaterina S. Robertson le Sam 14 Jan - 18:15, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: 05. I know what you did last summer...   05. I know what you did last summer... EmptyDim 13 Fév - 15:17

Dix, neuf, huit... alors qu'il s'engouffrait fièrement dans une section de la bibliothèque dont il ignorait totalement le domaine, Tim s'amusait à compter dans sa tête le temps qu'il restait avant qu'Ecaterina ne se précipite pour avoir des explications. Pourtant, lorsque le décompte fut terminé, un léger doute s'empara de son esprit. Il ne connaissait pas la fille très intimement, c'était même le contraire, mais une chose était sûre, elle n'était pas aussi prévisible que toutes ces filles que l'on pouvait croiser dans les couloirs. Ces filles qui réagissait sous automatisme, dont la conduite était dictée par le code officieux de McKinley. Et pendant cet instant, il aurait pu parier qu'il n'aurait plus jamais recroisé Ecaterina de son vivant. Pourquoi avait-il fait ça de toute manière ? Pourquoi était-il allé la provoquer ? Lui-même ne le savait pas. Encore une fois il avait agi, puis réfléchi. Et après réflexion, ses agissements avaient été réellement stupides. Il s'en félicitait pourtant. Il ignorait pourquoi, mais il voulait apprendre à connaitre cette fille. Sois proche de tes amis, encore plus de tes ennemis. Non pas qu'Ecaterina était une ennemie à proprement parler, mais elle était après tout une concurrente. Lui qui n'aimait pas que les profs se mêlent trop de ses affaires se sentait personnellement trahi. C'était comme si cette attention particulière avait été reportée sur elle. Au départ cela ne l'aurait pas dérangé, mais... était-ce de la jalousie ? Tim se persuadait que non, mais il savait que quelque part, cela y ressemblait beaucoup.

Moins dix... Timothy aurait pu aller loin comme ça, mais heureusement, Cat avait choisi son moment pour l'apostropher. Le dos tourné, lui seul pouvait lire la satisfaction sur son visage. Dans un sens il était toujours le seul à pouvoir lire les émotions qu'il tentait avec succès de dissimuler. Il était toujours stoïque, impassible, même lorsque la colère s'emparait de lui. C'était une bonne chose pour lui, une mauvaise pour les autres : jamais ils ne pouvaient savoir si la situation se prêtait à rire ou à pleurer. Toujours est-il qu'il ne tarda pas à faire demi tour pour se confronter à son interlocutrice. Et si ses émotions à lui ne se lisaient pas sur son visage, la peur d'Ecaterina transparaissait tellement qu'on en venait même à se demander si elle ne jouait pas un rôle. En tout cas, Tim savait qu'elle jouait les ignorantes. Ce n'était pas très intelligent de sa part, mais après tout, si elle voulait que Tim lui rappelle devant tout le monde qu'elle était la source du renvoi d'un professeur, il s'en ferait un malin plaisir. Mais avant même qu'il ne puisse dire quoique ce soit, elle changea radicalement de ton, et ce pour le remercier. Tim fronça les sourcils, et tel un prédateur à la chasse, il s'amusait à tourner autour de la jeune fille à une distance assez éloignée, rasant l'étagère de gauche, et s'arrêtant un peu plus loin derrière elle tandis qu'elle le suivait inlassablement des yeux.

Elle ne savait donc vraiment pas. Tim exhiba une moue satisfaite avant de se rapprocher d'Ecaterina qui, alors que les secondes passaient, semblait de plus en plus inquiète. "Oh de rien. C'est plutôt moi qui devrais te remercier de m'avoir donné à ce moment là un prétexte pour m'en prendre à lui. J'avoue que ça me démangeait depuis un moment." dit-il enfin pour se justifier, lui, de son comportement. Sur ces mots il commença à s'éloigner de son interlocutrice, faisant mine de chercher des yeux, sur l'étagère, un livre. Lorsqu'il lut La genèse de l'analyse mathématique, son regard se fit automatiquement désintéressé. Surpris même. Sérieusement, des gens lisaient ce truc ? Il entreprit quand même de le prendre, curieux de savoir quels étaient les idiots qui avaient emprunté cette relique. "A propos de ce que tu as fait, je t'assure que je ne dirai rien." dit-il en scrutant l'intérieur de l'ouvrage. "En fait je suis content que M. Warren ait été mis à la porte." ajouta-t-il dans un murmure encore plus léger.
"Tu as dit quoi alors à Figgins pour le convaincre ?" demanda-t-il en détournant un instant ses yeux du livre dont il n'avait absolument rien à faire pour constater la tête que faisait Ecaterina à ce moment précis. Son ton était plutôt froid, neutre, presque désintéressé. En fait il faisait mine de ne pas s'en préoccuper, mais il bouillait d'envie de savoir à quel point la créativité de la blonde était aussi acérée que la sienne. A eux deux ils pourraient sans problème faire renvoyer la moitié du corps enseignant. D'ailleurs Timothy respectait presque la blonde pour son courage mais surtout sa réussite. Toutes ses tentatives à lui s'étaient retournées contre lui. Mais il était fort pour s'attirer des ennuis. Et dans un sens, il se demandait presque s'il n'y avait pas des raisons plus obscures pour pousser Cat à faire une telle chose. Elle, si discrète et effacée, se révéler être un être diabolique ? Il avait presque du mal à y croire.

Les jambes croisées, une main posée sur l'étagère et l'autre retenant l'ouvrage, Tim en venait même à se demander si Ecaterina n'aurait pas quelques idées farfelues à lui transmettre pour mettre son beau-père à la porte de chez lui... enfin techniquement ce n'était pas chez lui... d'ailleurs si ses plans foireux avec Oxanna en venaient à s'avérer fructueux, il serait probablement à la rue, vivant sous un pont avec sa mère. Tim ne savait pas si c'était l'ambiance bestiale qui régnait ces temps-ci à McKinley qui le mettait d'aussi bonne humeur, mais toujours est-il qu'il l'était. Il avait une raison légitime de martyriser Kurt, de s'opposer à Keith, et enfin l'occasion de prouver à sa mère ce dont il était capable. Vraiment, il adorait la foudre qui s'abattait sur le lycée ce mois !
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Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 05. I know what you did last summer...   05. I know what you did last summer... EmptyLun 14 Fév - 20:36

Il était toujours difficile de s’exprimer en toute discrétion à la bibliothèque mais, Timothy semblait parfaitement à l’aise dans l’exercice du murmure inaudible si bien que la jeune fille dû tendre l’oreille, sans baisser sa garde toutefois, et prête à rétorquer d’un coup de pied svelte si jamais il s’en prenait à elle, la blondinette l’observa suspicieusement. Ecaterina savait que le fait d’avoir peur de son camarade de classe était totalement ridicule et que si jamais il tentait quoi que se soit, la horde d’élèves autour d’eux se chargerait de lui faire sa fête à coup d‘encyclopédie… ou pas. Cat ne connaissait pas Tim et mise à part le débit d’insanités qu’il avait prononcé à l’égard de leur professeur, elle ne parvenait pas à le cerner, elle qui était si douée pour observer, elle n’arrivait pas à savoir s’il était réellement méchant ou s’il voulait se donner un genre et éveiller les consciences sur le fait que, faire partie d’une chorale ne voulait pas forcément dire que l’on était un personnage édulcoré et complètement déjanté. Sur ce point, elle le rejoignait. Peut-être qu’elle-même - si elle n’avait pas été remplie de toutes ces névroses agaçantes - aurait fait partie d’une chorale, qui sait ? Enfin, le sujet n’était pas celui-là et voyant le jeune homme tourner autour d’elle comme un fauve autour d‘une proie particulièrement alléchante, Cat plissa les yeux quand il la remercia à son tour de lui avoir donné l’occasion de se défouler un peu sur leur professeur. Esquissant un léger sourire, Ecaterina releva le menton, convaincue que sa tentative de l’amadouer avait fonctionné ; elle fit un pas un avant, prête à faire la paix et sûre d’elle - elle était maintenant rassurée quant au fait que Timothy n’oserait jamais la toucher, elle entrouvrit subitement la bouche quand la seconde phrase qu’il prononça, la frappa en plein visage. Ce ton doucereux l’avait trompé mais, le fixant sans ciller cette fois, elle remarqua cette lueur de jubilation dans ses petits yeux vicieux : il l’avait berné. Choquée par ses paroles, elle crispa la mâchoire et serra les poings le long de son buste. Agacée, elle fulminait en silence mais, ne pouvant décidément pas laisser passer ce genre d’accusations, elle se glissa à côté de lui et souffla :

« Je n’ai rien fait et tu le sais très bien. » dit-elle en le pointant du doigt. Rapidement, elle se ravisa à cause de leur proximité. Cette étincelle de culot se dissipa alors et se redressant de toute sa petite taille, l’adolescente regarda sur le côté en serrant les lèvres pour se donner une contenance mais, elle imaginait très bien que son visage était tordue par le rage de savoir que Timothy l’accusait du renvoi d’un professeur. Des clous, elle n’y était pour rien ! Opinant du chef par habitude, elle se résigna à le regarder une nouvelle fois et chuchota « Et je n’ai rien dit à Figgins non plus. » Ses yeux scrutèrent le visage du jeune homme. Le ton de sa voix avait été net, sincère et ses yeux vadrouillaient de l’œil gauche à l’œil droit de son interlocuteur. Aussi, elle soupira bruyamment puis passa nerveusement une main dans ses long cheveux soyeux : le moment qu’elle redoutait le plus était en train d’arriver et prenant sens de la situation, elle s’adossa à l’étagère derrière elle, tachant de ne rien faire tomber. Elle patienta et enfin, se risquant à prendre l‘ouvrage que Tim avait dans les mains pour avoir toute son attention, elle commença « Je sais que tu m’as entendue le menacer. » commença t-elle « J'ai agis sur le coup de la colère. J'ai été stupide. » Elle prit une légère inspiration, suivant des yeux le titre écrit en caractère gras sur la couverture et se mordit la lèvre, furtivement « Je n’aurais jamais fait une chose pareille. Même si c’était un type louche avec des cravates immondes et une aura de blaireau, il aimait son métier et le perdre à dû être quelque chose de difficile pour lui. Jamais je n’aurais pu me pardonner d’avoir fait une chose pareille… » Détournant les yeux, Cat ouvrit le livre qu’elle tenait fermement entre les mains et en frôla du bout de ses doigts tremblants, les pages avec lenteur avant de bloquer sa respiration au niveau de sa poitrine et de relâcher la pression après quelques instants, clignant des yeux « Ne me force pas à te raconter toute l’histoire. Parce que, je suis sûre que tu es convaincu de la connaître mais, c’est loin d’être le cas alors… » « Chuuuuut! » Coupée dans son discours, la jeune fille releva furieusement la tête vers la personne qui avait osé lui demander de se taire et le reconnaissant, elle lui lança un regard assassin par-dessus son bouquin et lança sans se faire prier « La ferme, Newton ! » Puis retournant son visage vers Tim, elle fit comme si de rien n’était et balança la tête en arrière, fermant les yeux quelques secondes pour se remémorer la fin de sa phrase, elle tendit le livre au jeune homme puis reprit avec sérénité « S’il te plaît, n’insistes pas. »

Restant un moment à le fixer, Ecaterina décida de détourner les yeux quand il attrapa l’ouvrage et enfin, le contourna dans le but d’aller rejoindre sa place alors que l’élève qui l’avait sommé de se taire la suivit du regard avec un sourire goguenard. Ce n’était pas son genre de s’étaler sur sa vie et ses problèmes en tout genre. Elle n’aimait pas le fait de se plaindre et de profiter de la gentillesses des gens pour épancher son cœur. Non, ce n’était définitivement pas son genre. Le souci avec Monsieur Warren, cela avait été qu’elle l’avait trouvé trop insistant. Rien n’avait jamais dépassé le cadre de scolaire mais, au fond elle avait toujours trouvé cette attention assez malsaine, voir déplacée. Timothy avait débarqué et l’avait défendue sans vraiment savoir pourquoi elle s’en était prit à son professeur. Pourtant, elle était persuadée qu’au fond, si elle lui expliquait le pourquoi du comment, il parviendrait à comprendre ; elle avait entendue dire que lui aussi avait un talent certain pour l’écriture peut-être qu’ils avaient le désir de garder tout ça pour eux en commun. Seulement, maintenant il était trop tard pour faire marche arrière et se forcer à être un tant soit peu aimable et lui révéler la vérité. Alors d’abord hésitante, s’arrêtant en mi-chemin, elle abandonna l’idée et ne rebroussa pas chemin, continuant sur sa lancée et atteignant sa table, elle s’installa à nouveau et dégagea son visage impassible d’une mèche de cheveux rebelle. Au moins cela n’avait pas été si terrible que ça et soulevant le livre qu’elle avait posé à plat sur la table, elle feinta de s’intéresser de nouveau à son histoire mais, ne pouvant pas s’en empêcher, elle jeta un regard en coin à Tim puis, reprit sa lecture.


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Timothy Ainsworth
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MessageSujet: Re: 05. I know what you did last summer...   05. I know what you did last summer... EmptyDim 27 Fév - 20:55

Le paradoxe de la bibliothèque, c'était qu'on ne pouvait se risquer à demander à quelqu'un de se taire sans passer pour un ringard, alors que même le simple fait de trainer le long des étalages était un signe pur de ringardise. Et pourtant, les braves qui contournaient la loi suprême du silence n'avaient absolument rien à envier à ceux qui, dans un élan de courage dérisoire, la défiait pour rétablir l'ordre. Du moins c'était ce qu'ils pensaient. Si dans les couloirs les populaires faisaient la loi, ici les intellectuels se pavanaient dans leur Cour, sachant qu'après tout aucun élève de la hiérarchie supérieure n'aurait le culot ni même l'idée saugrenue de se pointer ici. Alors ils se pensaient invincibles, comme si une fois le seuil franchi, ils arboraient un halo divin qui leur permettait des folies. Et même si Tim trouvait ça absolument affligeant, il n'avait pas son mot à dire, au risque de se faire assommer par une horde de geeks poussés par l'adrénaline, chose à laquelle ils n'étaient pas familiers. Ici, il n'était qu'une proie facile, tout comme il l'était à l'extérieur... la hiérarchie est une garce !

Tim plissa les yeux, même s'il était attentif aux propos d'Ecaterina. Il était attentif sans être attentif en réalité. Le fait est qu'il savait déjà la vérité. Sa vérité. Écouter la jeune fille se défendre n'était qu'une formalité à laquelle il devait se plier à présent, mais c'était probablement inutile. Chose qu'Ecaterina ignorait très certainement. Après tout, elle le connaissait autant qu'il la connaissait : superficiellement. Pour elle, il devait être le gars qui fait peur, grossier, mal éduqué, qui cache forcément une faiblesse. Pour lui, elle était la fille effacée qui se laisse marcher sur les pieds mais qui renferme un côté obscur. Côté qu'elle avait laissé s'épanouir au grand jour en complotant pour renvoyer M. Warren. Ils ne se rendaient pas compte, aucun des deux, qu'ils faisaient totalement fausse route. Pourtant Tim esquissait toujours un sourire de plus en plus satisfait à mesure que la jeune fille révélait sa véritable nature. Elle l'avait d'abord pointé du doigt avec audace, puis lui avait ôté ce livre sans intérêt qu'il avait choisi plus par curiosité que pour aviver la colère de son interlocutrice. Cette dernière continuait de se justifier - tandis que Tim opinait sans rien dire - clamant haut et fort qu'elle n'y était pour rien. Peut-être un peu trop fort d'ailleurs. Emportée par la passion elle finit par se faire rappeler à l'ordre par un intello de luxe. Ce genre de gars qui officiellement est en dessous de tout le monde mais qui officieusement se prend pour ce qu'il n'est pas : quelqu'un d'intéressant. Du moins c'était le point de vue de Timothy. Son sourire ne faisait que s'allonger tandis qu'il secouait la tête, visiblement presque attendri par cette marque de courage qu'avait osé ce cher Newton. Mais ce n'était rien comparé à la réaction d'Ecaterina. En fait, cela ne faisait que confirmer davantage les suspicions de Tim. Cette fille était totalement imprévisible, presque lunatique. Elle lui ordonna de se la fermer, puis s'éclipsa après lui avoir supplié de ne pas insister. Peut-être qu'elle avait bien cerné Tim après tout, car ce n'était absolument pas son genre d'insister. Surtout pour une histoire de ce genre dont il se fichait totalement après tout. Le résultat était le même, qu'il sache la vérité ou pas. Lui n'avait rien à gagner, c'était simplement un cadeau de rédemption qu'il offrait à Ecaterina. Mais après tout, si elle pouvait quand même dormir sur ses deux oreilles, sachant que quelqu'un la soupçonnait d'un fait totalement immoral, c'était vraiment qu'elle n'était pas nette.

La voyant hésitante, Tim ne cilla pas pour autant. Il resta impassible, rangeant le livre qu'il avait délogé, une moue au visage. Il se ravisa finalement, détournant le regard d'Ecaterina qui avait repris sa place, feignant de se replonger dans ses devoirs. Son regard parcourut la salle pour s'arrêter finalement sur le brave garçon qui avait fait taire la méchante fille. Quel idiot. "Newton, hein ?" demanda-t-il de façon rhétorique en s'approchant dangereusement de sa table. "Tu te crois tout puissant derrière tes bouquins débiles, mais je te rassure, t'es qu'un pauvre type." Le garçon resta impassible. Apparemment il ne voulait pas tomber dans le piège de Timothy. Il était au dessus de ça. Mais Tim avait besoin de montrer sa supériorité, surtout que malgré son sourire, il n'avait pas apprécié la liberté qu'avait prise l'intello. "Petit con !" dit-il enfin avant d'entreprendre de se diriger vers la sortie. "Techniquement nous sommes plus puissants que les membres des Glee Clubs." affirma Newton sans se détacher de sa lecture, certainement parce que ce serait se montrer bien plus courageux qu'il ne l'était. "Tu veux goûter la puissance de mon poing dans ta tronche ?" répondit Tim en s'approchant du garçon qui commençait à déglutir.

Tim s'imaginait bien s'approcher, et lui donner sa raclée en chanson, ce qui aurait le don de lui mettre encore plus la rage à ce pauvre type.

I'm Giving You
On Count Of Three
To Show Your Stuff
Or Let It Be . . .
I'm Telling You
Just Watch Your Mouth
I Know Your Game
What You're About

Well They Say The Sky's
The Limit
And To Me That's Really True
But My Friend You Have
Seen Nothing
Just Wait 'Til I Get Through . . .

Et là, posté devant la table, il le détrônerait de sa chaise ridicule d'un bond, l'assenant de coups. Mais ce ne serait pas raisonnable.

Because I'm Bad, I'm Bad-
Come On
(Bad Bad-Really, Really Bad)
You Know I'm Bad, I'm Bad-
You Know It
(Bad Bad-Really, Really Bad)
You Know I'm Bad, I'm Bad-
Come On, You Know
(Bad Bad-Really, Really Bad)
And The Whole World Has To
Answer Right Now
Just To Tell You Once Again,

En réalité, à présent derrière lui, Tim se contenta de tirer sa chaise en arrière, réveillant la pièce endormie par un fracas inhabituel.

Who's Bad . . .

"Chuuut." ironisa Tim en s'éloignant avant que quelqu'un ne le chasse de la salle. C'était gagné, Ecaterina ne viendrait plus jamais lui adresser la parole. Mais au fond, s'en souciait-il vraiment ? Peut-être. Il s'approcha alors de la table où séjournait la jeune fille. Certainement devait-elle paniquer derrière ses cahiers. Il prit ensuite la liberté de s'asseoir en face d'elle. "Tu sais tout le monde croit connaître les histoires de tout le monde, mais, en effet, c'est pas le cas. T'as de la chance que je détestais ce prof parce que sinon je t'aurais certainement pas donné la chance de t'expliquer. C'était un raté, mal baisé, frustré de la vie, qui voulait vivre un ancien rêve grâce au talent de ses élèves."
Tim ne s'était pas dérangé à baisser le ton. De toute façon, il s'était déjà levé de sa chaise et faisait demi tour. Lui de bonne humeur... c'était un beau rêve également.
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Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 05. I know what you did last summer...   05. I know what you did last summer... EmptyDim 6 Mar - 16:26

La peur qu’avait éprouvée Ecaterina face à l’éventualité que Tim lui refasse le portrait c’était estompée, maintenant. Elle se sentait tellement satisfaite d’avoir réussie à l’affronter de cette manière, sans perdre réellement son sang-froid et sans utiliser le mensonge - qui depuis quelques temps, était devenue son meilleur ami. La jeune fille n’avait absolument rien à se reprocher. Au fond, cela lui était égal que son camarade pense du mal d’elle en l’accusant de faits dont elle n’était pas l’auteur. Seulement, l’attention qu’il lui accordait la rendait nerveuse, mal à l’aise et c’est ça qui la gênait… beaucoup plus que tout le reste. Depuis la rentrée, personne n’avait jamais osé s’adresser à elle de cette manière, elle en était d’ailleurs ravie, c’est-ce qu’elle cherchait : qu’on l’oublie. Aussi, cela faisait un petit moment qu’elle essayait d’être plus sociable et moins fuyante. Finn Hudson l’avait aidé, sur ce point. Tout comme Calvin Collins et d’autre avec qui elle avait eu des conversations furtives. C’était une bonne chose. Aujourd’hui pourtant, elle semblait regretter le fait d’avoir manqué de vigilance. Parce que tout n’était qu’une question de vigilance. Ainsworth l’avait surprise en train de se disputer avec leur professeur et maintenant, il en découlait qu’il la prenait pour une fourbe, prête à tout pour arriver ses fins. Assise sur son siége, le dos bien droit et la tête redressée d’une manière presque arrogante, l’adolescente tenta tant bien que mal d’ignorer son accusateur mais, quand elle leva légèrement le regard le voyant s’approcher dangereusement du garçon qu’elle avait vivement prié de se taire quelques temps plus tôt, elle ne put échapper a son petit discours et face à ces insultes, elle émit un rire discret.

Cat ne se moquait pas de lui. En fait, elle l’appuyait sur le fait que Newton était un petit con, elle ne l’aimait pas beaucoup, il était du genre lèche botte et tellement vaniteux. Il s’entêtait à affirmer des énormités. Comme le fait qu’il était sans aucun doute le type le plus intelligent du monde et qu’il faudrait au moins une centaine d’années avant de pouvoir réussir à lui trouver un successeur digne de ce nom, prêt à assumer toute la pression d‘être le nouvel Einstein ou elle ne savait quoi. Tu parles. Certes, c’était assez drôle de se rendre compte que quelqu’un d’intellectuellement brillant était un véritable imbécile sur le plan relationnel et que l’amour de sa petite personne lui bouffait toute possibilité d’un jour avoir une vie sociale étendue et comblée. Secouant la tête de gauche à droite avec lenteur, elle soupira, amusée. Oui, elle était d’accord avec Tim. Souriant encore aux dires du jeune homme, elle remarqua qu’elle n’était pas la seule à rire de ce petit échange virulent. Les autres semblaient apprécier que quelqu’un ose enfin lui faire fermer son clapet à ce rat de bibliothèque aux goûts vestimentaires douteux. Toutefois, quand le jeune chanteur menaça son camarade de lui faire goûter à la subtilité de son poing massif et crispé sur le coin de son nez épaté, la blondinette envisagea sérieusement de sauter sur ses pieds pour éviter que violence se fasse. Mais, Timothy reprit vite le contrôle de sa personne et s’éloigna de quelques pas puis s’arrêta, pensif. Ecaterina le regarda, longtemps. Les yeux dans le vide, un sourire contenté sur le visage, il semblait perdue dans un monde qui lui appartenait. C’en était presque attendrissant. D’ailleurs, l’observant avec curiosité, la jolie jeune fille plissa les yeux.

Timothy avait une personnalité complexe, un condensé de paradoxes qui aurait put gêner les autres mais, qui plaisait à Ecaterina. Comment est-ce qu’elle le savait ? Elle le savait, c’est tout. Penchant légèrement la tête sur le côté, la lycéenne se mordilla la lèvre et haussa un sourcil. Il avait l’allure d’un bad boy. Il se comportait comme un bad boy. Et pourtant, il faisait partie d’un glee-club. D’après ce qu’elle avait compris au cours des quelques mois passés à McKinley High, il aurait dû être dans l’autre camp, celui de ceux qui prenaient un malin plaisir à humilier les futures stars de l’école. Mais, ce n’était pas le cas. Il faisait partie du clan des outsiders, des marginaux de cette école. Souriant à moitié, Ecaterina l’observa encore. Il l’intriguait, maintenant qu’elle s’attardait sur son cas. Elle devait l’admettre. Malheureusement, son petit côté intuitive et son sens de l’observation aiguisé n’assouvirait jamais sa curiosité. En fait, Timothy Ainsworth n’était pas aussi méchant qu’il prétendait l’être. Oh que non. Et était-il conscient qu’il venait de signer sa perte en prenant à parti la plus discrète des élèves de ce lycée ? Sûrement pas. Ecaterina le toisa et redressa le menton, appuyant ses coudes sur la table et posant délicatement son livre sur la surface lisse qui s’étendait devant elle : elle devait savoir ce qui lui était arrivé.

Quand Timothy reprit ses esprits et claqua la chaise bruyamment, Ecaterina fit de même et clignant des yeux quelques secondes. Elle le suivit des yeux alors qu’il s’approchait d’elle, laissant Newton outré par ses propos. Elle n’avait plus peur de lui. Ecaterina était intelligente. Perspicace, encore plus. Et maintenant, elle avait saisit le petit jeu de son cher camarade : il se cachait. Elle ne savait pas exactement de quoi mais, cette attitude de rébellion, ses œillades menaçantes et son attitude de casseur du dimanche, ce n’était pas réellement lui, elle en était sûre, désormais. Ne le lâchant pas des yeux quand il arriva devant elle, la jeune fille le fixa avec impudence et l’écouta déblatérer ses paroles puis, se retournant avec cette attitude désinvolte, il quitta la pièce. Souriante, elle estima que cette fois encore, Timothy n’avait pas tord. C’était incroyable la façon dont-ils arrivaient à toujours tomber d’accord. Peut-être qu’ils n’étaient plus proches que ce qu’ils le pensaient. Frustrée de ne pas avoir put lui répondre à cause de sa fuite subite, la jolie blondinette tapota le bout de ses doigts sur le bois de la table et tourna la tête vers Newton qui, les yeux plissés pensait sans doutes pouvoir lui envoyer des ondes radioactives meurtrières si la fixait assez longtemps. Débridant son visage, Ecaterina se leva en ne le lâchant pas des yeux et ramassa ses affaires avec lenteur.

« Il a raison, Newton. » Fourrant avec dextérité ses livres dans son sac, la jeune fille glissa ensuite la hanse sur sa frêle épaule et marcha pour sortir à son tour de la bibliothèque. Seulement, passant devant la table de l’imbécile de service qui ronchonnait dans sa barbe en faisant de gros gribouillis machinales sur les pages de son cahier tel un patient particulièrement dangereux d’un hôpital psychiatrique, elle l’ignora mais pas pour longtemps ; ses cheveux virevoltants sous la force de son volte-face, elle se retourna donc et marchant à reculons, elle le pointa de ses deux index « Tu crains. » Et mimant un revolver, elle tira deux coups invisibles et se retourna à temps pour passer la porte de la bibliothèque et en sortir, ravie de son petit effet.

Atterrissant dans les couloirs, Ecaterina tourna immédiatement à gauche. Tim avait sans doute courut, il n’était déjà plus là alors qu’elle n’avait pas mit tellement de temps pour se décider à le rejoindre. Quel naz. Agacée par sa fuite, la jeune fille roula des yeux et accéléra le pas. Il fallait qu’elle lui parle. Sérieusement. Sans suspicions. Sans jugements : il était impératif qu’elle le rattrape. Elle ne savait pas trop pourquoi, elle voulait juste que ce mal entendue se dissipe pour qu’ils apprennent à se connaître, pour qu’elle réussisse à percer ce mystère qui l’entourait. Que c’était déroutant. Maintenant, elle comprenait la frustration de ceux qui s’évertuaient à vouloir briser sa propre carapace et elle s’en voulait de donner autant de fil à retordre aux gens mais, ça l’amusait… en même temps. En pleine course, les talons de ses ballerines claquant délicatement sur le carrelage brillant des couloirs de McKinley, Cat tourna à droite et l’aperçut plus loin. Accélérant une nouvelle fois, elle tint fermement son sac et elle le rejoint, sans attendre. Le dépassant, elle reprit sa respiration et se posta devant lui pour le forcer à s’arrêter, tendant les mains devant elle, elle frôla le torse du jeune homme avec puissance et releva la tête, essoufflée.

« A-attends. » souffla-t-elle et reculant d’un pas, plongeant ses yeux dans les siens, elle les détourna quelques secondes plus tard « On peut discuter, si tu veux. » Prenant une grand inspiration, elle passant une main dans ses cheveux, pinçant les lèvres Elle n’avait rien contre Tim. Leur premier contact avait été plutôt bon mais, ils avaient enchaînés sur une mauvaise mesure, un mauvais temps. Ils pouvaient encore se rattraper. Cat détestait le conflit. Et ils étaient dans la même classe, elle ne supporterait pas de devoir le détester alors qu’elle était incapable de ressentir autre chose que de la compassion pour les autres, c’était impossible. Ecaterina pencha la tête, son front brillant d’une fine pellicule de sueur dû à sa petite course et ses jambes lui picotant, elle déglutit et reprit « On est partis sur de mauvaises bases. Je n’ai rien contre toi, Tim. » Déglutissant une nouvelle fois, sa poitrine se soulevant au rythme de sa respiration saccadée, elle éclata de rire et plia les genoux, visiblement épuisée « J’ai traversé toute l’aile droite au pas de course. J’ai pas l’habitude. Tu me revaudras ça, Ainsworth. » Riant encore quelques instants, ses mains posées sur ses genoux et tentant de retrouver une respiration décente et normale, Ecaterina patienta quelques secondes puis se redressa. Les mains crispées sur son côté gauche, elle remplie ses poumons d’air et regarda Tim, le visage neutre. Elle voulait vraiment lui parler. Aussi, sa neutralité ne dura pas et haussant les sourcils, une petite mine mignonne illuminant son visage parfait, elle haussa les épaules et ajouta « S‘il te plaît. »


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MessageSujet: Re: 05. I know what you did last summer...   05. I know what you did last summer... EmptySam 12 Mar - 14:35

Tim se répétait sans cesse "va-t-en et ne te retourne pas". Et il ne le fit pas. La tête haute, le regard plongé au loin, il s'apprêtait à traverser la section Sciences et Physique de la bibliothèque. Se retourner, ç'aurait été admettre qu'il attendait quelque chose de la part d'Ecaterina. C'était d'autant plus stupide qu'il ne savait pas lui-même ce qu'il attendait d'elle. Qu'elle dise la vérité ? Qu'elle avoue ses actes à la limite du criminel pour qu'ils finissent par comploter ensemble d'un moyen de renverser la monarchie du lycée ? Non, c'était ridicule. Il roula des yeux, secouant la tête, se jurant de ne plus jamais adresser la parole à cette fille. Il venait de passer pour un crétin total, et la voir tous les jours lui rappellerait vicieusement cet élan de curiosité inapproprié qu'il avait eu ce jour là.
Il ralentit la cadence. Une force intérieure, puissante, lui ordonnait de ne détourner ne serait-ce que la tête. Juste un petit coup d'œil. Voir si la blonde paraissait interloquée ou au contraire totalement indifférente. Il comprenait maintenant le besoin compulsif et finalement humain d'Orphée. Vérifier, se rassurer, céder à la tentation, braver les interdits. Il le faisait sans cesse. Et il venait de se rendre compte qu'il venait de se dévoiler malgré lui à Ecaterina. Il ne savait pourquoi, comment, mais il se sentait vulnérable, nu de toute protection. Et c'était dans ces instants qu'il avait le plus besoin de se montrer stoïque, impassible, et surtout insouciant.

Lorsqu'il atteint enfin la porte de sortie, ce fut un pauvre garçon qui fit les frais de sa colère passagère. Rien de bien méchant, il ne lui céda seulement pas le passage et le heurta de plein fouet, vacillant lui aussi à cause de l'impact, preuve qu'il n'était pas invincible dans ce monde. L'autre garçon valsa contre le recoin de la porte, puis entra dans la bibliothèque en jurant dans sa barbe. Tim n'insista pas. En fait, c'était ce Newton sur lequel il avait envie de se défouler. Ce dernier n'avait plus qu'à prier pour ne plus jamais croiser Tim dans les couloirs ou, s'il était aussi intelligent qu'il le prétendait, trouver un prétexte pour changer de lycée. Newton, ironisait Timothy après s'être passé machinalement une main dans les cheveux. Il ne savait pas pourquoi, mais ce prénom sonnait particulièrement bien dans sa tête. Ça faisait tout à fait petit intello péteux qui se planifie une vie professionnelle parfaite en négligeant sa vie sociale. Ce serait qu'à ses 27 ans et ses multiples diplômes qu'il irait pleurer dans les jupes de sa mère - avec laquelle il vivrait encore bien entendu -, réalisant qu'il avait gâché sa misérable existence. Pour Tim ce serait l'opposé. Sa pauvre vie serait totalement compromise par son manque d'ambition professionnelle.

Les couloirs étaient relativement vides, alors que Tim déambulait vers son casier. Instinctivement il marchait vite. On lui avait souvent fait la remarque. Pourtant la vie était calme en Ohio, mais à chaque fois qu'il se promenait aux côtés de quelqu'un, retenir son allure lui donner la sensation déroutante de faire du sur place. Par ailleurs c'était comme si le temps s'écoulait rapidement et que lui, impuissant, ne pouvait pas le rattraper. C'était pourquoi il était plutôt de nature pressée, presque hyperactive. Il était de ce gars qui joue sans cesse à faire "clic" avec son stylo, ou qui, lorsqu'on lui ordonne d'arrêter, balance machinalement ses jambes d'avant en arrière parce que, il se devait de faire quelque chose. Ce n'était pas très étonnant de le voir que très rarement à la bibliothèque. Si c'était pour se faire rappeler à l'ordre sans arrêt, il n'avait qu'à écouter tous les reproches que pouvait bien lui faire sa mère. Si seulement je pouvais faire quelque chose pour qu'elle parle de moi en bien au lieu de conter les exploits du fils du voisin, se disait-il. C'était pathétiquement vrai.

Un claquement de chaussure parvint à ses oreilles. Quelqu'un le suivait avec conviction. Inconsciemment il espérait que ce soit Ecaterina car ce serait en quelque sorte une victoire : le triomphe de sa fierté moyennant celle de la jeune fille. Sans même qu'il s'y attende, elle débarquait devant lui, essoufflée, croyant le retenir d'une main. Il la laissa s'exprimer, impassible. Il aurait été impossible pour Ecaterina de dire si elle avait réussi à retenir son attention ou au contraire à la bafouer. Il resta même de marbre lorsqu'elle lui avoua ne pas être habituée à courir de la sorte et qu'il lui revaudrait ça. Au fond il se demandait bien comment et pourquoi il devrait lui être redevable. Pour lui avoir fait perdre 2 précieuses minutes de sa vie ? Et pourtant cela l'amusa. L'endurance d'Ecaterina devait être encore bien inférieure à la sienne pour qu'elle se retrouve déjà exténuée. Ce n'était un secret pour personne : Tim n'était pas du genre sportif. Plutôt artiste incompris au talent préservé.
"Ton temps est épuisé Ecaterina. Ça fait 1 minute 30 que je t'écoute." dit-il en feignant de regarder et de tapoter sa montre. Il ne put s'empêcher de la regarder dans les yeux, des yeux qui trahissaient tellement sa volonté que c'en était presque attendrissant. Seulement Tim ne discutait pas. Discuter c'était bon pour les gens qui n'avaient rien d'autre à faire. Et lui avait tellement de choses à faire...
Il haussa les épaules puis contourna Cat, une lueur de désolation dans son regard. Il ne voulait pas lui faire de peine mais, le fait qu'elle semblait voir à travers lui lui nouait l'estomac. Qu'elle le voit dérouté était la dernière chose qu'il voulait.

"Si c'est ça que tu veux savoir, moi non plus je n'ai rien contre toi." dit-il après s'être retourné une dernière fois, histoire que la jeune fille puisse dormir sans encombre ce soir, puis il continua son chemin, une étrange sensation de déjà vu lui traversant l'esprit. Allait-il encore longtemps feindre l'indifférence ? Après réflexion, c'était ça qui lui faisait perdre son temps, bien plus que le fait de marcher lentement. Il soupira, puis se laissa glisser sur les talons dans un mouvement rotatif. "Bon ok, de quoi tu veux discuter ?" demanda-t-il à la fois agaçé et satisfait. C'était un premier pas vers la socialisation.
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MessageSujet: Re: 05. I know what you did last summer...   05. I know what you did last summer... EmptyVen 18 Mar - 16:17

Quand Timothy fit mine de partir, Ecaterina roula des yeux et tendit la main devant elle, la bouche entrouverte, la déception cognant à la porte de son esprit torturé. Elle non plus n’était pas du genre à être douée pour le dialogue, elle n’aimait pas spécialement ça et la seule chose qu’elle savait faire de mieux pour paraître un temps soit peu chaleureuse, c’était sourire - et encore, elle ne s’en donnait plus la peine depuis longtemps quand il s’agissait d’inconnu. Non, ils ne deviendraient peut-être pas amis, ce n’était pas ce qu’elle cherchait de toute façon mais, il fallait qu’elle lui prouve sa bonne parole : elle n’avait absolument rien à voir avec le renvoi de leur professeur. Cependant, elle se demandait réellement si tout cela avait une quelconque importance, maintenant. En fait, Ecaterina le suspectait d’en être totalement conscient - de son innocence - seulement, il ne pouvait s’abstenir de vouloir en savoir davantage sur elle. Évidemment qu’elle avait saisi sa petite mascarade, elle était blonde mais, pas pour autant stupide - les clichés avaient la dent dure dans ce lycée. Forcée de constater qu’il avait assez d’amour propre pour ne pas avouer que cette blondinette mystérieuse à souhait l‘intriguait, Ecaterina lui facilitait la tache en lui courant après. Ah, les joies des heures passées à observer ce spécimen étrange qu’est l’adolescent, commençaient à payer et franchement, elle se trouvait vachement douée. Debout dans le couloir, la mine faussement effarée, Ecaterina attendit ; il exécuta quelques pas pour partir, rapidement d’abord mais soudainement, il ralenti et un sourire en coin se dessina sur le doux visage de sa camarade. Bingo. Elle savait que sa bouille suppliante et somme toute mignonne était un atout, elle réussissait toujours à attendrir son frère avec le haussement d’épaule tiède et le regard de cocker en demande d’attention - plus facile que ça, tu meurs. Timothy était tombé dans le panneau (pauvre lui) et elle en était particulièrement fière. Si bien qu’elle en bomba la poitrine, ravie de son effet. Aussi, elle esquissa un sourire quand il se retourna vers elle, ses pieds ancrés dans le sol et savourant sa petite victoire, elle passa la langue sur ses dents en opinant du chef.

« D’accord. » prononça-t-elle en premier lieu et elle s’approcha de lui lentement, en laissant sa tête partir sur le côté « Et, si on reprenait tout depuis le début ? » Elle lui fit un grand sourire et cambra la taille, le regardant en feintant l’enthousiasme d’une de ces pompon girls sur vitaminées « Salut. Moi, c’est Ecaterina. La garce insipide qui passe son temps à faire renvoyer les vilains professeurs de littérature de McKinley High. » commença-t-elle dans une moue boudeuse, elle joignit les mains devant elle dans une étreinte très serrée et étouffa un rire, en reprenant une posture normale « Je suis désolée, c’était trop tentant. On parle en marchant, j’ai maths en troisième heure. »

Cat n’attendit pas l’approbation du jeune homme et commença à marcher mollement, tenant fermement la hanse de son sac posé délicatement sur son épaule droite. Ce genre de dialogue entre adolescents soupçonneux, ça la mettait mal à l’aise et forcément dans ce genre de cas, elle préférait faire appel à l’humour plutôt que devoir montrer à la face de ces comparses, à l’affût du moindre faux pas, qu’elle était terrorisée. Tim n’était pas la seule personne à lui faire peur, dans ce lycée. D’ailleurs, elle devait admettre qu’elle le trouvait aussi inoffensif que le petit agneau de cette imbécile de Marie. Mais, devoir échanger plus de deux paroles avec un être humain, l’horreur… cela constituait son pire cauchemar. Profondément misanthrope ? Uhm, elle aurait préféré. Toutefois, ce n’était pas vraiment le cas, elle regrettait tout ça. Elle était juste craintive et inexpérimentée et pas d’une insociabilité honteuse, pas du tout. Du moins, pas autant que d’autre. Marchant tranquillement dans le couloir, la blondinette lança un regard en coin à son camarade. Bien qu’elle savait que Tim voulait en savoir davantage, elle ferait tout ce qui est en son pouvoir pour détourner la conversation de sa propre personne et l’orienter sur le temps qu’il faisait dehors ou les résultats médiocres de l’équipe de foot du lycée. Marchant à ses côtés, elle glissa une mèche de cheveux derrière son oreille et tourna enfin la tête vers lui et une idée lui frôla la raison.

« Tu fait partie d’une chorale, je crois. » affirma-t-elle et tournant d’un même chef vers les escaliers qui s’étalaient devant eux, elle réfléchit un moment et continua « Celle de Monsieur Schuester ? » Son attitude était redevenue normale, posée. La Ecaterina de tous les jours, qui ne se sentait pas obligée de faire de l’humour tellement elle se sentait oppressée par cette soudaine attention - elle admettait volontiers que c’était bien plus agréable et observant l’expression de Timothy, elle se rendit vite compte qu’elle s’était trompée « Raté, l’autre… celle de Monsieur Ryan, je suis désolée. Vous êtes tellement nombreux, j’ai du mal à m’y retrouver. Awesome Voices, New Directions… Awesome Directions. Vous chantez tous, non ? Quelle est la différence ? » se risqua-t-elle à demander et elle commença à monter les escaliers. C’est vrai qu’elle avait un peu de mal avec les chorales. Elle connaissait un peu plus les New Directions que les Awesome Voices mais, elle n’avait pas réellement de préférence. De toute façon, cela servait à quoi ? Ils étaient tous très talentueux d’après les bruits de couloirs alors, se faire la guerre pour si peu… non, elle n’avait jamais réellement compris et s’était toujours dit que cela s’agissait d’une ancienne querelle entre les deux dirigeants de ces chorales. Aussi, en montant les escaliers, elle prit conscience que sa question pouvait être mal interprétée et posant une main sur l’épaule de Tim en le faisant basculer d’un léger coup d’épaule, elle ajouta en souriant « Ce n’est pas une attaque, j’aimerais vraiment savoir… ça… » Terminant de monter les marches, elle prit un peu d’avance sur Tim et s’arrêta devant lui alors qu’il s’apprêtait à lui aussi, entrer dans le couloir « … ça m’intéresse. »


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Timothy Ainsworth
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MessageSujet: Re: 05. I know what you did last summer...   05. I know what you did last summer... EmptySam 2 Avr - 14:29

Lire la satisfaction sur le visage d'Ecaterina n'était pas difficile ; ce qui était difficile c'était d'admettre qu'elle avait obtenu ce qu'elle voulait de Timothy. Quant à lui, comme à son habitude, il restait totalement impassible, même s'il redoutait foncièrement la potentielle interrogation de son interlocutrice. Allait-elle dans un élan de cruauté ponctuel lui balancer à la figure qu'elle avait compris son petit manège de garçon inaccessible ? Ce qu'il attendait d'elle, lui, c'était simplement qu'elle avoue ses torts, pour qu'il puisse s'avouer enfin que les gens ne sont jamais ce qu'ils semblent être, lui le premier. Mais ça, elle semblait étrangement le savoir. Ce qu'elle ignorait, c'était le pourquoi du comment, et à vrai dire, tout le monde l'ignorait. En réalité, personne ne s'en souciait vraiment. A McKinley, les faits étaient des faits. Pourquoi irait-on chercher l'origine de la stupidité des Cheerios et celle de la nullité flagrante des joueurs de football ? Tout le monde s'en fichait, seul l'ordre établi comptait. Aux yeux de tous, Tim était un rebelle en quête de reconnaissance, et il demeurerait ainsi.
Peut-être aurait-il du faire mijoter Ecaterina plus longtemps. Ne pas s'exposer encore plus à elle qu'il ne l'était déjà. Ce fut une surprise, mais elle lui proposa de tout recommencer depuis le début. Tim fronça les sourcils. Le début de quoi ? Avaient-ils eu un début ? A vrai dire, ils se connaissaient simplement parce qu'ils assistaient au même cours de littérature, peut-être au même cours de chimie ou de maths également, mais leur début s'arrêtait là. Tim esquissa un rictus encourageant. Il ne voulait pas réellement reprendre du début, il n'était même pas sûr de vouloir entreprendre quelque chose, mais ce dont il était sûr, c'était que se rétracter maintenant serait un signe évident de faiblesse. Et il l'était, faible. C'était pourquoi il rabaissait les autres sans arrêt. Pour se sentir important. N'était-ce pas le but de la méchanceté gratuite après tout ? Tous les élèves de McKinley étaient des ratés destinés à une vie minable de chômeur, d'agent d'entretien ou, pour les plus chanceux, de professeur au merveilleux lycée tellement réputé de Lima. Ceux qui quitteraient la région pour entreprendre des études dans une université prestigieuse se comptaient sur les doigts d'une main... une main probablement amputée de quelques phalanges.

Tim fit des yeux ronds à la tentative de blague de sa camarade. "Tu relates l'évidence." dit-il afin d'entrer dans son petit jeu. "Moi c'est Timothy, le rebelle mélancolique qui se fout de tout." renchérit-il. C'en était presque amusant, de se rendre compte à quel point son personnage était cliché. Évidemment il n'aurait pas été fier de dire : "dont le père est en prison et dont le beau-père le rabaisse sans arrêt". Tout de suite, sa mélancolie se justifiait.
L'assurance d'Ecaterina fit sourire le garçon qui ne tarda pas à lui emboîter le pas. Elle était vraiment confiante pour s'enfuir sans lui donner le temps d'approuver quoi que ce soit. Et s'ils n'avaient pas passé les cap des présentations, Tim aurait sans hésitation emprunté une direction opposée. Ce n'était pas réellement son truc à vrai dire, parler. Parler sur un ton calme et posé sans arrière pensée plutôt. Sans insulte ou sarcasme. Et surtout, à une presque inconnue. Il ne parlait qu'à ses amis. Au peu d'amis qu'il avait. La question était de savoir comment pouvait-il bien se faire des amis s'il ne parlait qu'à ses amis. Sûrement ne le saurait-on jamais, tout comme il est impossible de savoir comment les êtres immortels des séries fantaisies débiles pouvaient avoir des âges différents. Mais par dessus tout, il ne parlait jamais de lui. Jamais. Même pas à Miss Pillsbury ou à sa propre mère. Alors si Ecaterina comptait dévier le sujet sans arrêt sur sa pathétique vie, la conversation prendrait vite court.

Lorsqu'ils s'arrêtèrent devant l'escalier pour le moment inanimé qui se dressait devant eux, Ecat souleva la question des chorales. Tim fit une mine dédaigneuse quand elle supposa qu'il appartenait aux New Directions. C'était carrément un "tue-conversation". Mais il ne pouvait pas lui en vouloir, elle était totalement ignorante sur le sujet. Tim roula des yeux pour plusieurs raisons. La première parce qu'il ne comprenait pas l'engouement soudain que pouvait bien avoir cette fille pour lui, et deuxièmement parce que ce qu'elle disait était, selon lui, totalement blasphématoire. Heureusement pour elle qu'elle ne tarda pas à se justifier sinon il aurait pu l'incendier d'un simple regard.
"Je pensais qu'en disant "discuter" tu voulais aborder le sujet pour lequel j'ai été te voir tout à l'heure, pas pour fraterniser en se partageant nos passions et en révélant nos petits problèmes." avoua-t-il un peu désorienté. "La seule chose que je peux te dire sur moi, c'est que je ne me confie pas aux autres. Mon introversion ne m'a jamais posée de problème jusqu'ici. Tu connais ça n'est-ce pas ?" demanda-t-il pour dévier la conversation sur elle comme elle venait de le faire. Il venait de s'arrêter brusquement à l'orée du couloir, et s'il aurait pu fusiller Ecaterina du regard à cet instant, il ne le faisait pas. En fait, il avait peur. Et cette réaction exagérée ne faisait que souligner sa crainte de s'ouvrir au monde. "Pour répondre à ta question, il y a une énorme différence. C'est quoi la différence entre Dickens et Wilde ? Ils écrivent pourtant bien tous les deux. Tu ne devrais pas comparer ce qui n'est pas comparable." avisa-t-il enfin en prononçant cette dernière phrase sur un ton relativement calme. Ecaterina n'était pourtant pas censée ignorer que Tim partait souvent au quart de tour. Et même si elle avait mis les choses au clair en affirmant demander ça en toute innocence, il ne pouvait s'empêcher de prendre ça comme une attaque personnelle. "Moi ce que je me demande, c'est pourquoi ça t'intéresse ?" exprima-t-il avec autant de flegme qu'elle venait d'en faire preuve alors qu'ils arrivaient bientôt à destination. "Vraiment, ça m'intéresse. De savoir pourquoi les gens, et les filles en général, croient que j'ai besoin d'être apprivoisé comme un animal sauvage dans l'espoir de faire de moi une bête docile et attendrissante ?"
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Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 05. I know what you did last summer...   05. I know what you did last summer... EmptyMar 5 Avr - 18:28

« Mais, qu’est-ce qu’il a bien pu t’arriver. » s'interrogea la jeune fille, effarée par la façon dont son camarade de classe venait à nouveau de lui répondre. La question lui avait traversé l’esprit à plusieurs reprises. Mais cette fois, elle n’avait pas put retenir son flot de parole et maintenant, elle regrettait amèrement d’avoir autant manqué de vigilance parce qu’elle savait que le jeune homme se servirait de cela pour - encore une fois, tenter de la déstabiliser. Ecaterina n’était pas du genre à se vexer pour rien. Tentant de prendre à chaque fois les choses avec philosophie, elle passait souvent outre ce genre de coup bas - elle avait du recul, sur beaucoup de chose, une qualité qui lui avait sauvé la mise plus d’une fois. Ces derniers temps pourtant, il était difficile pour elle de garder son calme. Face à Timothy, elle étouffant un rire surprit quand il lui répondit avec agressivité puis, elle détourna la tête et se retourna. Un tantinet… blessée.

Ecaterina n’avait pas oublié la raison pour laquelle ils se retrouvaient là, dans le couloir à échanger des banalités. Tim la soupçonnait d’une chose qu’elle n’avait pas faite. Cela la gênait qu’il puisse penser qu’elle soit coupable d’un acte aussi mesquin, cruel : Elle avait voulu sauver son honneur, en somme. Ce n’était pas un crime et elle estimait qu’elle n’avait pas été malhonnête, bien au contraire. Pour une fois, elle avait très vite joué carte sur table ; comme quoi - vouloir se familiariser avec les autres et utiliser leurs codes n’avait pas toujours une issue glorieuse.

Oh, qu’elle était naïve. La sociabilité, ce n’était pas aussi facile que ce que cela en avait l’air. Oui, elle avait voulu faire un effort et se montrer ouverte, drôle et prête à dialoguer mais, en fait elle venait de tomber dans son propre piège : Quelle imbécile ! La vague de sentiments qui s’empara d’elle à cet instant la contraria et forcée de constater que l’attitude de Timothy en était la cause, elle s’arrêta une nouvelle fois en chemin et secoua lentement la tête de droite à gauche, laissant ses yeux vagabonder de part et d’autre des tableaux d’affichages qui ornaient les murs du couloir.

« Tu sais quoi, laisse tomber. » décréta-t-elle après un long moment à analyser les paroles de l’adolescent, les sourcils froncés. Il lui avoua qu’il n’était pas du tout du genre à se confier. Bon sang. Encore un point commun. D’ailleurs, cette révélation lui arracha une vilaine grimace qu’elle transforma avec habilité en un rictus amer. Il croyait vraiment qu’elle était celle qui avait fait renvoyer leur professeur. Très bien. Il paraissait têtue. Elle en avait assez de jouer : Ecaterina savait ce qu’il c’était passé alors, à quoi bon vouloir se justifier. Remontée, la blondinette tourna les talons et fit quelques pas, ne prenant même pas la peine d’écouter les stupidités débitées par le garçon qui commençait à se monter tout seul - elle reconnaissait bien là la faculté effarante des mecs à se prendre la tête pour des broutilles. Se moquant intérieurement, elle avança encore de quelques pas. S’il s’en fichait d’elle, tant mieux. Ecaterina n’aurait pas de mal à l’ignorer, elle était si douée à ce jeu là. Non, elle ne lui courrait pas après. A cette pensée, elle se sentie comme obliger de mettre son assaillant au courant et pivotant gracieusement, elle le regarda. Marchant à reculons, elle esquissa un sourire en coin puis haussa les épaules, nonchalamment « Je ne vais pas courir après toi, Timothy. » le prévint-elle en continuant son chemin. Dans sa voix, on percevait une pointe d’agacement ce qui trahit toute la sérénité de son visage « Je chante. Tu le savais ? Je te demandais dans quelle chorale tu étais, juste parce que - crois-le ou non, tu n’es pas le seul à aimer la musique. Les chorales m’intéressent. Et dans la logique des choses, ceux qui en font partie, aussi.» lâcha-t-elle sur le ton de la conversation. Quand elle rompit à nouveau le silence, une note suraigu vint troubler la volupté de sa voix grave et sucrée. Cette fois, elle n’avait pas parlé trop vite : Elle avait eu envie de clouer le bec à ce rebelle de pacotille et elle était sûre que son petit secret - qu’elle gardait si précieusement d’ordinaire - allait raviver sa curiosité. Un peu sournoise, Ecaterina ? Sans aucun doute.

Le calme du couloir était ainsi brisé par le simple bruit des ballerines de la jeune fille. Petit clairon agréable qui témoignait de sa grâce quasi-naturelle - du moins, s’il on en oubliait les heures de cours de maintien qu’elle avait suivit durant toute son enfance. Foulant toujours l‘allée à reculons, sa main gauche étroitement serrée autour de la hanse de son sac, elle roula soudain les yeux, l’air malicieux ; ce n’était pas une bonne chose que de parler avec agressivité à Ecaterina. En effet, contrariante à souhait, plus son interlocuteur s’énervait, plus elle se faisait doucereuse et calme. C’était quelque chose qui agaçait beaucoup son frère, entre toute autre personne. De là où elle était, maintenant l’adolescente parvenait aisément à sentir cette tension entre elle, et son camarade : Elle était palpable. Des élèves la dépassèrent, la regardant effectuer son chemin à reculons en la pointant discrètement du doigt. Si Timothy s’entêtait à ne pas vouloir baisser les yeux, il perdrait parce qu’elle n’était pas prête à le faire, non plus.

Ses yeux clairs scrutant à distance le visage du jeune homme, elle sursauta brièvement quand la cloche qui indiquait la fin des cours se mit à sonner. Dommage, se dit-elle et souriant à nouveau, elle le pointa du doigt puis prit une courte inspiration, élevant la voix « Je n’essayais pas de t’apprivoiser pour faire de toi une bête docile. Tu es comme tu es, ça m’est égal. J’essayais juste de… » Elle pencha la tête sur le côté, en réfléchissant brièvement « Restons-en là. » conclu-t-elle puis, elle se retourna. Maintenant de dos, elle opina du chef inlassablement. Ecaterina n’aimait pas le conflit. Seulement, elle ne pouvait pas essayer de se faire apprécier par quelqu’un qui visiblement ne l’aimait pas. Et puis, ce n’était pas si dramatique. Du moins, c’est-ce qu’elle prétendait. Marchant normalement jusqu’à sa salle de classe, elle s’apprêta à tourner à l’angle pour y pénétrer mais, se ravisa et posa sa main crispée sur l’encadrement de la porte. Des élèves sortirent des classes en trombes. Criant, riant, grognant comme des sauvages. Toutefois, elle distinguait encore Tim. Si son entreprise avait échoué, il ne fallait pas pour autant qu’elle en perde sa gentillesse. Hésitante, elle tourna la tête vers lui puis, un mince sourire aux lèvres, elle ajouta en tentant de passer au dessus de tout ces cris qui résonnaient dans le couloir « Bonne chance pour les sectionals.» Ecaterina regarda Tim quelque instant, tapotant du bout des doigts sur le bois de l’encadrement de la porte, mitigée. Enfin, une fois qu’elle fut sûre que ses mots d’encouragement furent entendue, elle cligna des yeux avec lenteur et entra - à contrecœur, malgré qu’elle essayait de se convaincre du contraire - dans la classe.


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MessageSujet: Re: 05. I know what you did last summer...   05. I know what you did last summer... EmptyDim 10 Avr - 15:03

Ce qui avait bien pu lui arriver ? Tim fronça durement les sourcils, tout en évitant cette fois de croiser le regard d'Ecaterina. Il fallait au moins honorer son sens de la subtilité. Jamais les professeurs ou même Miss Pillsbury n'avaient profité de sa tendance impulsive pour tenter de lui tirer les vers du nez. D'habitude c'était plutôt du genre "assieds-toi et raconte-moi ta vie." Rien que pour ça il en arrivait à douter des véritables motifs de la jeune fille. Il lui aurait bien répondu avec une agressivité dissimulée de se mêler de ses affaires, mais il se contenta de hocher la tête, une moue facilement discernable sur son visage. En quelque sorte, elle commençait réellement à le cerner. Sûrement était-ce pour ça que Timothy tendait à se braquer avec une certaine facilité. Qu'est-ce qui avait bien pu lui prendre de vouloir jouer la carte de la sociabilité ? Et apparemment, c'était la même chose du côté d'Ecaterina. Les deux étaient extrêmement mauvais, et l'ensemble bien plus pitoyable encore.

A vrai dire, personne ne savait ce qui avait bien pu lui arriver. Ryan peut-être, à la limite, mais la nature humaine voulait que chacun garde son lot de secret. Et c'était dans ces instants que Tim pouvait se montrer curieux, intérieurement. En effet, Ecaterina était une adolescente plutôt jolie, brillante, et pourtant si peu intégrée. Mais au fond, il se foutait particulièrement du pourquoi du comment, tout ce qu'il voulait savoir, c'était la vérité. Et paradoxalement, lorsqu'elle la lui avouait, il n'en croyait pas un mot. Que voulait-il vraiment au fond dans ce cas ? Lui-même l'ignorait. Un goût amer lui coulait dans la gorge, celui d'avoir été l'aborder dans un élan de stupidité remarquable, alors qu'elle ne lui avait jamais rien demandé.

C'était intéressant de réaliser à quel point Timothy était lui-même un paradoxe. Instinctivement, il se répétait que c'était tant mieux lorsqu'Ecaterina lui avoua ne pas avoir la volonté de lui courir après, et pourtant, il ressentait presque une certaine amertume. Il ne savait pourquoi, mais cette fille semblait sincère, et voir qu'elle avait la capacité de se résigner l'intriguait, comme Miss Pillsbury. Elle était différente des Lauren et compagnie qui se prenaient pour sa mère alors que présentement il ne semblait pas en avoir.
Elle qui marchait à reculons, lui qui avançait vers elle pour une raison qu'il ignorait, ça résumait parfaitement leur semblant de relation. Et lorsqu'ils s'arrêteraient, les rôles s'inverseraient. Où allaient-ils ainsi ? Eux-mêmes ne le savaient sûrement pas, mais la route semblait en valoir la peine.

Malheureusement, Tim n'eût même pas le temps de faire semblant qu'il s'en fichait qu'elle lui avoua une chose qui le cloua sur place. L'instant pendant lequel il s'était gelé était infime, mais on lisait facilement dans ses yeux la désolation bien avant la surprise. Est-ce qu'elle se foutait de lui ? C'était ce qu'il espérait, même si cela signifiait qu'il devrait la détester à jamais. Parce que dans le cas contraire, c'est lui qui se détesterait d'être si ridiculement borné. "Cool." dit-il simplement avec un enthousiasme qu'il n'arrivait pas à montrer. A quoi jouait-elle ? S'attendait-elle à entendre une confession de sa part en retour ? Si c'était le cas elle était encore plus naïve qu'elle paraissait l'être déjà.

Ce jeu auquel ils jouaient tous les deux : l'indifférence, était foncièrement fourbe. En réalité, Tim ne s'en foutait pas... du moins pas tant que la musique était impliquée. La littérature, l'écriture, le masque derrière lequel ils se cachaient, et à présent la musique, comment pouvait-on être si semblable et si différent à la fois ? Tim en était presque fasciné. Il voulait simplement entendre la voix chantée d'Ecaterina, et peut-être qu'un jour, ils seraient forcés de travailler en duo pour le Glee Club. Tout ceci n'était qu'un rêve bien enfoui en lui, et jamais la jeune fille aurait pu se douter de quoique ce soit tant le visage impassible et le ton froid de Tim ne laissaient transparaître aucune émotion.

Tim l'avait remarqué, Ecaterina était de ce genre de personnes qui ne s'énerve jamais, sous aucun prétexte. Et généralement, entre lui et ces personnes ça faisait des étincelles. D'ailleurs, avec n'importe qui, ça faisait des étincelles. Mais Tim préférait pourtant une personne aussi impulsive que lui qui l'attaquerait verbalement en le remettant à sa place, comme M. Ryan, plutôt qu'être bercé par une douce mélodie qu'il n'entend même pas.
Lorsque la sonnerie retentit, ce fut comme si la réalité venait de lui éclater aux oreilles. Réveille-toi, tu es en train de tomber dans le piège comme un pauvre novice. Et pourtant il entendait toujours Ecaterina, rien qu'elle. Pas les idiots qui allaient dans le sens contraire sans manquer de lui donner des coups de sac ou de livres auxquels il ne répondait étonnamment pas. "De m'attendrir. Tu essayais de m'attendrir." avisa-t-il en opinant sans grande conviction. "Pour que j'en vienne à me dire que mes accusations sont infondées. Je te le répète, je ne suis pas du genre à balancer les autres, du moins pas tant que j'ai rien à y gagner." Ses lèvres remuaient, mais Tim aurait juré que la jeune fille n'avait rien entendu par dessus le brouhaha intense qui régnait dans le couloir. Peut-être était-ce mieux ainsi après tout.
"Merci" murmura-t-il en réponse aux encouragements d'Ecaterina. Même s'il savait qu'elle faisait simplement ça pour se donner bonne conscience en se disant qu'après tout, ils n'avaient pas fini en si mauvais terme que ça, un sourire en coin se dessinait sur son visage, tandis qu'il tournait les talons, se retrouvant nez à nez avec une pom-pouffe qu'il lorgna sans gêne de façon dédaigneuse avant qu'elle ne s'écarte en poussant un "han" d'indignation. Et là, Timothy se promit de vérifier, le jour des Sectionals, si Ecaterina faisait partie du public. Après tout, elle s'intéressait aux chorales, et aux gens qui en faisaient parti.
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