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 04. [Robertson's] All That You Can't Leave Behind

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Oxanna Prescott
Oxanna Prescott
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Age : 24 ans
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MessageSujet: 04. [Robertson's] All That You Can't Leave Behind   04. [Robertson's] All That You Can't Leave Behind EmptyLun 14 Fév - 16:44



OXANNA PRESCOTT & ECATERINA S. ROBERTSON
« All that you can't leave behind. »



« Stop ! » lâcha Oxanna en mettant une main devant elle. « Je ne veux plus aborder ce sujet. Si tu veux en savoir davantage sur ce qui se passe entre Bandô et moi, il va falloir qu’on devienne bien plus proches que ça, ma grande. Et autant te le dire tout de suite, je ne donne pas ma confiance aussi facilement que la plupart des gens. Question d’expérience. » conclut-elle en hochant la tête. Pour faire bonne mesure – parce qu’elle savait à quel point on pouvait mal interpréter ses paroles parfois – la blondinette esquissa un sourire. Non, elle ne mâchait pas ses mots, toutefois cela ne signifiait pas qu’elle était une mauvaise personne. Malheureusement, il s’avérait que le genre humain devenait de plus en plus susceptible – allez savoir pourquoi…

La lycéenne nippone portant le nom de Bandô Urushima lui faisait peur, oui. Elle ne l’avouerait à personne, toutefois il arrivait bien souvent à la détective en herbe de scanner chaque couloir où elle mettait les pieds en priant pour que Bandô ne s’y trouve pas. La dernière fois qu’elle l’avait vue, Oxy aurait pu finir clouée dans un lit d’hôpital. On avait payé la Japonaise pour lui mettre une raclée, et si elle ne s’était pas exécutée, c’était simplement parce qu’elle voulait… changer. En fait, Oxanna ne savait pas réellement sur quel pied danser avec Bandô. Elle ne lui avait pas fait de mal parce que ce n’était soi-disant plus son genre, mais la blondinette avait la sensation que ce n’était pas tout à fait pour cette raison. Ses paroles étaient restées virulentes, et si Oxanna n’avait pas fini par abandonner, nul doute que l’adolescente le lui aurait fait payer. Très cher. Donc oui, pour la première fois de son existence, Oxy était tombée sur quelqu’un qui lui donnait vraiment la chair de poule. Une personne à laquelle elle ne se frotterait jamais par peur d’y laisser ses dents, ses bras voire – qui sait – carrément sa vie. Personne ne le savait : une telle information ruinerait sa réputation de dure à cuire qu’il ne fallait pas chercher. Si, au lycée, quelqu’un racontait que Miss Prescott tremblait devant une outsider telle que Bandô, elle était sûre de retrouver ses pneus à plat le soir-même en revenant sur le parking de l’établissement. Jamais. Plutôt mourir.

Oxanna dériva donc totalement de la conversation initiale – qui ne lui plaisait pas du tout – pour demander à Ecaterina quand elles pourraient se voir en privé. Elle ne pouvait pas supprimer des dizaines de vidéos et autres photos sur Internet sans avoir un minimum de renseignements. Cat finit par lui proposer de passer chez elle, avouant du même coup que ce serait plus pratique car la connexion de la librairie était limitée. Oxy ne put retenir une grimace dégoûtée face à la raison de cette restreinte, puis acquiesça. « Sans problème, je n’ai rien de prévu ce soir. » dit-elle d’un ton aussi neutre que possible – et dans son esprit, elle songea que si elle était avec Zack, ils auraient pu aller au cinéma ensemble. « Quelle est ton adresse ? » Ecaterina nota cette dernière sur la première page de son roman, en précisant qu’elle habitait en face du Musée. Oxy jeta un œil au nom de la rue pour être sûre, et hocha la tête : elle connaissait cet endroit, ou plutôt, ce bâtiment. Il y a un peu plus d’une année, deux locataires – les Lancaster – avaient fait appel aux services de John Prescott. Ils voulaient que ce dernier suive leur fils aîné, qu’ils soupçonnaient de consommer voire de revendre de la drogue. Etonnant pour une petite ville calme comme Lima, mais leurs doutes avaient été confirmés par l’enquête. Depuis, leur enfant se trouvait Dieu seul savait où en cure de désintox. Oxy n’avait pas eu de nouvelles ensuite…

« Désolée, mais je vais le décevoir alors, » dit-elle, l’air légèrement malicieux, lorsque Cat mentionna son frère. Bien sûr, elle sous-entendait que son cœur était déjà pris. Ce qui était vrai, même si ça ne se voyait pas forcément – après tout, Zack et elle s’évitaient plus qu’autre chose ces dernières semaines. « Et puis si ça se trouve, je ne serais pas du tout son genre. » Elle récupéra son livre, qu’elle rangea dans son sac à main. « Merci beaucoup. On se voit ce soir, alors. Je passerais vers 19h30. » Sans plus attendre, elle quitta la librairie et se dirigea vers sa voiture. Enfin ! Une « affaire » qui était centrée sur autre chose que des problèmes de couple et d’adultère ! Oxanna allait pouvoir respirer un peu, s’aérer l’esprit. En ce moment, elle avait sa dose des trahisons en tous genres. Retirer quelques vidéos de pub innocentes du net serait comme des vacances à ses yeux. Et elle en avait besoin, réellement besoin.

LE JOUR-MÊME ; 19:15

Oxanna avait passé une après-midi pour le moins étrange. Pleine de souvenirs d’enfance. Elle avait tout d’abord lu quelques chapitres de son nouveau livre – vraiment bien au passage, mais vu l’auteur cela ne l’étonna pas du tout. Puis, après s’être préparé un plat de pop-corn, la blondinette avait voulu regarder un DVD. Cependant, rien ne la tentait et elle avait fini par simplement allumer la télé et choisir une chaîne au hasard. Au final, elle était restée sur celle dédiée au jeune public. Après une petite heure de dessins animés, le programme annonçait la rediffusions des trois films Sauvez Willy. Oxanna avait presque sauté de joie ; elle aimait beaucoup les orques depuis cette période-là justement. Se calant bien au fond du canapé, elle était donc partie pour plus de quatre heures de spectacle marin en compagnie de Keïko.

Le troisième film venait de se terminer et la chanson du générique se fit bientôt entendre. Oxy regarda sa montre et constata avec affolement qu’il était déjà plus de dix-neuf heures. Elle avait rendez-vous chez Ecaterina dans une quinzaine de minutes ! Décidant de ne pas louper le titre de Michael Jackson pour autant, la jeune détective monta le son, puis courut dans sa chambre afin de se préparer et rassembler quelques affaires. En tant que membre des New Directions, elle ne put s’empêcher de chanter…

Hold Me
Like The River Jordan
And I Will Then Say To Thee
You Are My Friend

Carry Me
Like You Are My Brother
Love Me Like A Mother
Would You Be There?

Weary
Tell Me Will You Hold Me
When Wrong, Will You Scold Me
When Lost Will You Find Me?

Bien qu’elle fut prête avant la fin, Oxanna ne trouva pas le moyen de se résoudre à éteindre la télévision. Ainsi, son sac à la main et son manteau sur les épaules, elle continua de fredonner jusqu’à ce que les images d’orques en liberté laissent place aux pages de pub. Ravie, elle coupa tout, puis se dirigea vers la porte d’entrée avant de grimper dans sa New Beetle. Evidemment, elle arriva chez les Robertson avec dix minutes de retard. Sonnant à la porte d’entrée, elle attendit que Cat ouvre et sans même lui laisser l’occasion de desserrer les lèvres, elle s’excusa. « Normalement, je suis ponctuelle, mais Michael Jackson… c’est Michael Jackson. » Elle ne s’attendait pas à ce que la lycéenne comprenne. En fait, elle se doutait même qu’elle commencerait à passer pour une folle à ses yeux, mais tant pis. Un rictus amusé – mais pas du tout moqueur – aux lèvres, elle lança : « Alors, prête à me livrer ton plus noir secret ? »


Dernière édition par Oxanna Prescott le Ven 25 Fév - 18:28, édité 1 fois
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Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 04. [Robertson's] All That You Can't Leave Behind   04. [Robertson's] All That You Can't Leave Behind EmptyDim 20 Fév - 20:34

Quand Oxanna quitta la librairie son livre en mains, il fallut du temps à Ecaterina pour reprendre conscience de l’endroit où elle était. Au fond, cela n’avait pas été si difficile que ça mais, elle se sentait étrangement vide, engourdie et regardant la porte de la boutique se refermer, le regard vide et la bouche entrouverte, elle cligna des yeux en différé avant de soupirer pour faire redescendre la pression. C’était la première fois qu’elle faisait confiance à une personne qu’elle ne connaissait pas, qu’elle parlait aussi ouvertement de son passé. D’ordinaire, elle n’aurait jamais osé, ni voulu s’adresser à Oxanna. Par principe, d’abord parce qu’elle n’était pas du genre à accoster les gens de la sorte mais, aussi et surtout parce qu’elle jugeait sa requête embarrassante. Et pourtant, elle l’avait fait. Presque sans craintes et avec une pointe de sarcasme qui lui permettait de paraître plus détendue - ce qui était loin d‘être le cas. D‘ailleurs, elle avait trouvé sa feinte décontraction convaincante. Annabelle aurait été fière de sa progéniture si elle l’avait vu jouer aussi bien la comédie. Tu parles. Esquissant un sourire amer en imaginant la scène, elle préféra ignorer cette soudaine nostalgie qu’elle jugea profondément malsaine et préféra se remémorer les paroles amusantes de sa camarade de classe sur celle qui l’avait prise en grippe, au lycée. Uhm. Cette histoire l’intriguait mais, elle respecterait les barrières qu’avait mit la jeune fille et ne tenterait jamais d’aller plus loin. Elle n‘avait pas les mêmes prédisposions à vouloir découvrir les sales petits secrets des autres, comme Oxanna. Oh, non. Trop peu pour elle. Appuyant ses paumes sur le comptoir, elle tourna la tête à droite puis à gauche et arrêta ses pupilles claires sur un ordinateur dans le fond de la pièce. Sa gorge se serra instantanément et se redressant avec langueur, défiant la machine des yeux, elle attendit. Quand ces fichiers disparaîtront, elle se sentira plus en sécurité et peut-être même plus apte à s’ouvrir un peu plus à la curiosité des autres. En soit, ce n’était pas le fait d’avoir été mannequin qui la gênait le plus. Cela faisait partie de sa vie, elle n’avait que ça depuis sa naissance et en somme, c’était ce pour quoi elle était la plus douée mais, l’image qu’elle aurait aux yeux des autres. Ses regards inquisiteurs, ses chuchotements désagréables. Elle était parfaitement consciente que si un beau jour tout ce cirque venait à se savoir, elle perdrait cette tranquillité qu’elle avait mit si longtemps à dresser autours d’elle et sa carapace se briserait, en mille morceaux. Toute cette énergie dépensée pour rien, elle ne voulait pas que ça arrive. Sans compter qu’elle devrait admettre publiquement qu’elle n’a jamais été une enfant heureuse, et c’était ça le plus douloureux. Sentant une bouffée de chaleur l’envahir, fixant cet écran au loin, elle cru apercevoir un sourire de pixels se dessiner sur le fond noir de l‘objet et s‘approcher de plus en plus d‘elle, jouant des touches du clavier posé devant et éclatant d‘un rire électronique. Fronçant les sourcils, Ecaterina ferma les yeux avec puissance et secoua la tête avec virulence puis sans attendre plus longtemps, redoutant que son esprit malade lui joue encore des tours, elle rejoignit d’un pas déterminé l’allée de livres qu’elle avait quitté plus tôt et qui devait être réorganisée. Même si c‘était compliqué, elle devait continuer à travailler et bien qu’elle commençait à regretter le rendez-vous qu’elle avait donné à Oxanna, elle devait garder le cap qu’elle s’était fixée et cherchant un bon moyen pour se revigorer, elle tacha de penser que cette invitation serait un bon moyen pour elle de faire comprendre à quelqu’un qu’elle n’était pas aussi froide qu’elle en avait l’air. C’est vrai, quoi ! Elle avait invité une camarade de lycée à la maison ! Éclatant d’un rire cristallin, elle monta les quelques marches de l’estrade qui l’aidait à atteindre le haut des étagères et penchant la tête sur le côté, elle sourit : elle était certaine de pouvoir garder son calme.

Loin d’être ponctuelle, la collègue de l’adolescente arriva avec vingt minutes de retard. Heureusement qu’Oxanna n’était pas restée et ayant déjà bien avancé, Ecaterina émit un soupir de soulagement quand sonna la fin de son service et rejoignant les vestiaires, elle récupéra ses affaires rapidement et quitta l’endroit après une inspection fugace pour vérifier qu’elle n’oubliait rien. Cat ne savait pas comment est-ce qu’il fallait agir avec les filles de son âge. Pas réellement, en tout cas. Elle savait que la plupart était des folles furieuses qui ne pensaient qu’au Bal de Printemps et à sortir avec l’un un membre de l’équipe de football mais, elle n’aimait pas fourrer tout le monde dans le même sac. Oxanna lui avait donné l’impression d’être une jeune fille plutôt mature et posée, comme elle en fin de compte et cela la rassurait. Marchant jusqu’à l’immeuble dans lequel elle vivait, elle sortit son téléphone portable de son sac et coinça une mèche de cheveux derrière son oreille avant d’appuyer sur le raccourci pour appeler son frère. Sentant le froid lui picoter les joues, la blondinette tourna à l’angle des vieux quartier et expira une longue traînée de fumée qui se dissipa dans les airs : il faisait tellement froid ! L’appareil collé à son oreille, Cat patienta et roula des yeux quand enfin son interlocuteur daigna répondre :

« Vous êtes sur la messagerie vocale de… » entendit-elle et le coupant dans son élan, elle lança « Je ne suis pas une de tes conquêtes alors, arrêtes tes salades. » Et sautillant par-dessus une bouche dégoût en travaux, elle traversa la rue en petite foulée remarquant que quelqu’un au loin la saluait d’un franc signe de main. Perplexe, elle hésita à lui accorder de l’attention et préféra se concentrer sur son appel, alors que Dorian se mit à rire aux éclats « Prévenez les dompteurs, la tigresse est de sortie. T‘es franchement pas drôle, Cat. » Souriant à ses paroles, Ecaterina se décida à rendre son salut à la personne qu’elle n’avait pas reconnu cependant et s‘approcha lentement de l‘entrée du Parc Lincoln. Puis, elle s‘arrêta en faisant mine de réfléchir « Umh. Tu te souviens quand je t‘ai parlé que bientôt, on allait démarrer le chapitre sur la Biologie Marine, en cours ? Une fille de mon lycée est passée à la boutique, cet après-midi et on doit travailler ensemble sur un exposé qui introduira ce chapitre. Un truc sur la reproduction des escargots. Répugnant, si tu veux mon avis mais, ça comptera dans notre moyenne et on doit se grouiller de faire le plan et… » Entrant dans le parc, la jeune fille se mordilla l’intérieur de la joue. Elle n’était pas douée pour mentir à son frère. Elle détestait le faire, en réalité. Le faire face aux autres, c’était une chose aisée. Tellement facile qu’il lui arrivait d’y prendre plaisir mais, Dorian lisait en elle comme dans un livre ouvert et, c’était problématique. Surtout à ce moment précis parce qu’elle ne voulait pas lui dire la vérité sur cette invitation impromptue, elle souhaitait garder ça secret. Dépassant une rangée de bancs avant d’éviter de justesse un promeneur en rollers, elle s’apprêta à étoffer son mensonge de deux ou trois détails mais, Dorian la prit de court « Quel genre d’escargots au juste ? » Prenant une moue rigolote, Ecaterina ferma un œil et prononça un juron silencieux avant de reprendre du poil de la bête et d’avancer plus vite pour sortir du parc « On s’en fiche ! Un escargot, c’est un escargot ! C’est dégueu, ça bave et c’est gluant ! » Entendre son frère se gausser avec le même rire que Mr Burns, le milliardaire des Simpson énerva Ecaterina et faisant claquer sa langue sur son palais, elle plissa les yeux rageusement puis sortit enfin du parc ; sa traversée lui avait donné l’impression d’être interminable. Littéralement mort de rire, Dorian ne prononça plus un mot et Ecaterina souffla bruyamment avant de se décider à préciser « On s‘est données rendez-vous à 19:30. Je te préviens si tu me refais le coup de l’espion en caleçon, j’appelle les flics et je te fais passer pour un pervers. Ça serait facile, t’as la tête de l’emploi.» Attendant devant un passage piéton, Cat tourna la tête vers l’immeuble qu’elle convoitait et traversant la rue en courant doucement, elle sauta la bordure du trottoir avec grâce et passa une main dans ses cheveux « Je viens d’arriver, on en reparle. A tout de suite. »

Coupant la communication de son pouce transit de froid, Ecaterina ouvrit d’un même geste la porte de l’immeuble et s’y engouffra. Lançant un regard rapide à l’heure sur son téléphone, elle se rendit compte qu’elle était en retard et qu’Oxanna risquait de débarquer bientôt. Dégageant son visage de ses cheveux en batailles, elle prit tout de même le temps de passer à la boîte aux lettres et d’y récupérer le courrier. Dorian n’était pas du genre à s’encombrer de ce genre de tâches ingrates, il était parfaitement conscient que sa petite sœur s’occuperait de ça et passant en revu la facture d’eau et des publicités stupides, elle monta deux à deux les marches qui la menait jusqu’à l’appartement et une fois arrivée, elle y entra en souriant. Accoudé à l’arcade du couloir, Dorian l’attendait avec cet air malicieux qu’ils avaient en commun. Physiquement, ils ne se ressemblaient pas tellement : Dorian était blond aux yeux bleus, comme elle mais, il était aussi massif et plutôt grand ce qui n’était absolument pas le cas d’Ecaterina qui était une espèce de miniature ridicule. D’un point de vue totalement objectif, l’adolescente trouvait son frère plutôt beau garçon. Cependant, elle aimait lui faire croire qu’il n’avait rien de spécial, qu’il était un être banal et tout à fait quelconque, ça l’amusait. Se débarrassant de son manteau et de son écharpe, elle posa négligemment son sac sur le meuble de l‘entrée et haussa, le pointa du doigt en pinçant les lèvres.

« Je compte sur toi. C’est une fille cool. » Le dépassant tout remettant convenablement les manches de son pull fin noir, le jeune homme se retourna à son passage et enroula ses bras autours des épaules de sa sœur, lui ébouriffant les cheveux avec puissance « Nom. Adresse. Numéro de téléphone. Mensurations. » Enfonçant le bout de ses doigts dans l’avant bras de son frère, Cat laissa sa tête partir en arrière si bien que le sommet de son crâne toucha le haut du torse du garçon, elle se moqua « Même pas en rêve, elle est mineure et je crois qu’elle est prise. Qu’est-ce qu’on dîne ce soir ? » dit-elle tout en se défaisant de cette étreinte. Elle avait cru comprendre qu’Oxanna avait un petit ami. La façon dont elle lui avait fait savoir que Dorian perdrait son temps avec elle, avait plutôt été équivoque et Ecaterina était dû genre à être douée pour savoir qui était célibataire et qui ne l’était pas - c‘était un talent comme un autre. Faisant un pas pour rentrer dans la cuisine, elle s’apprêta à se retourner vers Dorian qui lui préparait une réponse gratinée quand la sonnette retenti. Se redressant, Ecaterina fixa son aîné et rebroussa chemin pour aller ouvrir la porte à l’invitée mais, Dorian la poussa lâchement sur le côté, la forçant à se ruer vers lui qui envisageait déjà de piquer un sprint pour arriver avant elle. Seulement, Cat fut plus rapide et attrapant la poignet de la porte, elle l’ouvrit à la volée, ses cheveux virevoltants et filant un coup de pied arrière dans les genoux de son frangin qui s‘approchait, elle fit comme si de rien n‘était. Souriant face à sa réussite, elle élargit son sourire quand le visage d’Oxanna apparut « Hey ! » Dorian se releva et se plaça derrière elle. Prenant une posture de playboy grotesque, il posa sa main sur la porte et gratifia Oxanna d’un petit clin d’œil tout en souriant mais, ayant du mal à reprendre sa respiration, il abandonna la lutte et Ecaterina émit un léger rire « Entre, vas-y. Exposé, tu veux dire. Te livrer le plan de notre exposé. » Opinant du chef inlassablement tout en faisant rentrer la jeune fille, Ecaterina fit de gros yeux en désignant son frère d’un coup de menton discret et fit un large sourire à Oxanna avant de refermer la porte. Un furtif silence s’installa et voulant à tout prix le combler, Cat joignit les mains sur le devant de son ventre puis les claqua bruyamment en haussant les épaules « Oxanna, je te présente mon frère, Dorian. Dorian, Oxanna. » Les désignant tour à tour d’un coup de main maladroit, elle s’approcha d’Oxanna et posa sa main sur son épaule tout en avançant, l’invitant à faire de même « Il faut vraiment qu’on aille bosser. On a déjà du retard. » Laissant glisser sa main sur le bras de la blondinette, Cat attrapa le poignet de sa camarade et l’entraîna vers sa chambre sans daigner écouter les salutations pompeuses de son frangin et une fois dans sa chambre bien tenue, elle claqua la porte d’un coup de pied « Il n'est pas au courant. Je lui ai dit qu’on avait un exposé sur la reproduction des escargots à commencer. Il a confiance en moi. » jugea-t-elle utile de préciser mais, fronçant le nez en regardant sur le côté, elle ajouta « Mais, peut-être qu’il ne devrait pas, en fait. »


Dernière édition par Ecaterina S. Robertson le Sam 14 Jan - 18:20, édité 5 fois
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Oxanna Prescott
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MessageSujet: Re: 04. [Robertson's] All That You Can't Leave Behind   04. [Robertson's] All That You Can't Leave Behind EmptyLun 28 Fév - 14:23

Les trahisons. Oxanna en avait eu bien assez depuis quelques mois. Normalement cela ne la dérangeait pas le moins du monde : en tant qu’assistante – entre guillemets – d’un détective privé, il était normal pour elle de voir des gens se déchirer à longueur de temps. Car les trois quarts des enquêtes de John Prescott concernaient un éventuel adultère. La femme qui se demande si son époux utilise vraiment les heures supplémentaires du soir pour travailler. Ou l’homme qui doute que son épouse passe son temps à faire du shopping les après-midis. Et encore, il ne s’agissait que des situations les plus connues – et qui était, au passage, devenues des clichés. Oxanna pourrait en raconter des tonnes, toutes plus tordues les unes que les autres. Mais la palme de l’histoire la plus pathétique ? Elle lui revenait, à elle.

Non, la blondinette n’était pas dérangée par les divorces qui pleuvaient autour d’elle car son détective privé de père avait mené son investigation. Après tout, ces gens-là n’avaient aucune raison de rester ensemble puisqu’ils se trompaient vraiment, n’est-ce pas ? Mais lorsque cette trahison la concernait, et la touchait personnellement, les choses étaient différentes. Bien différentes.
Dans le plus grand secret l’été dernier, Oxanna s’était mise à rechercher sa génitrice. Une mère qui l’avait abandonnée peu après sa naissance, ne laissant qu’un petit mot à son mari pour s’expliquer. Elle disait ne pas supporter la vie de famille, ne pas être faite pour ça. Pourtant, quelques semaines plus tôt, Oxy avait découvert que ceci… n’était que mensonge. Car toutes ses heures passées à dénicher n’importe quelle trace de sa mère avaient finalement payé. Oxy l’avait retrouvée : elle habitait désormais dans un beau quartier résidentiel de Los Angeles. L’adresse en main, la lycéenne avait inventé une excuse pour son père et s’était enfuie vers la Californie. Oh, elle en était revenue. Détruite, choquée, et priant pour que les souvenirs de son voyage s’effacent…

Voilà pourquoi en cet instant précis, et alors qu’elle gravissait les marches la menant chez les Robertson, elle souriait. Elle était heureuse, heureuse de pouvoir se concentrer sur autre chose que sur des gens en train de se déchirer et de se faire du mal. Ecaterina et son histoire de publicités sur internet lui ferait du bien, c’était d’ailleurs la raison pour laquelle elle avait accepté sans hésiter. Normalement, elle y aurait songé quelques minutes, essayé de marchander un prix, mais là… elle se fichait bien de faire ça gratuitement, elle se fichait bien que ce ne soit pas aussi intéressant qu’une planque et des photos à la volée. Au moins, il s’agissait d’une histoire banale. Qui touchait Ecaterina certes, mais qui n’impliquait aucune séparation, aucun cœur brisé, aucun abandon, rien de tout cela. Et c’était rafraichissant. Exactement ce dont elle avait besoin. Car en aidant Cat, elle s’aidait elle-même, d’une certaine manière.

Lorsque sa nouvelle connaissance ouvrit la porte de son appartement, Oxy évoqua son retard, se fichant bien que son excuse paraisse un peu étrange – elle n’en était pas moins vraie. Puis, impatiente à l’idée de commencer, elle lâcha une remarque qu’elle regretta aussitôt : à peine avait-elle prononcé le dernier mot qu’elle remarqua la présence d’une troisième personne. Un jeune homme relativement mignon, qui s’empressa de lui faire un clin d’œil. Auquel elle répondit par un sourire amusé en se remémorant la conversation à la librairie. Sans aucun doute, il s’agissait du frère d’Ecaterina. Etait-il au courant de ce qui se tramait ? De la raison pour laquelle Oxanna se trouvait ici ce soir ? Elle en doutait, et Cat confirma ses craintes en embrayant vite fait sur une histoire d’exposé. Parfaitement maître d’elle-même, Oxy haussa les épaules comme si ça tombait sous le sens. « Evidemment, quoi d’autre ? Grâce à ce plan, je suis certaine qu’on aura la meilleure note. » Elle ponctua ses mots par un hochement de tête satisfait, priant pour que le frère d’Ecaterina n’ait pas trouvé ce moment un peu trop bizarre pour être vrai.

Oxanna pénétra dans l’appartement sur l’invitation de la lycéenne, et posa ses yeux partout. Observatrice comme personne, elle aimait surtout s’imprégner de n’importe quel environnement dans lequel elle se trouvait. Ca lui avait servi plusieurs fois d’ailleurs, comme quand elle avait failli se faire choper dans le bureau d’un professeur. Heureusement qu’elle avait remarqué un endroit qui s’était transformé en cachette ! Dans le cas contraire, elle aurait du expliquer une mise à pied d’une semaine à son paternel… et il aurait doublé la punition. Plus d’argent de poche et surtout, plus de coup de main pour ses enquêtes. La torture totale pour une fille Prescott, en somme. « C’est chouette, ici ! » apprécia-t-elle en laissant courir son regard, appréhendant le moindre petit objet décoratif. Elle cessa son inspection lorsque la voix de Cat se fit entendre : elle présenta son frère comme étant Dorian. « Enchantée, » répondit simplement Oxy. Elle n’avait pas forcément envie de s’épancher : il pourrait prendre ça pour de la drague – Cat l’avait prévenue, en même temps – et bien qu’elle soit officiellement célibataire, cette place bien spécifique de son cœur n’était plus disponible. Et puis, comme venait de le souligner son amie, elles avaient du pain sur la planche. « Tu as raison, allons étudier ce plan ! » fit-elle, faussement motivée, alors que sa binôme la tirait déjà par le poignet. Elles rejoignirent rapidement sa chambre, et quand la porte fut fermée, Cat s’expliqua sur son mensonge. « La reproduction des escargots ? Sérieusement ? J’espère qu’il t’a prise de cours pour que tu lui racontes ça, parce que si c’est tout ce que tu peux trouver après réflexion… » Elle ne termina pas sa phrase, mais éclata de rire. Elle se moquait gentiment, rien de bien nouveau dans le monde d’Oxanna Prescott. « Bien sûr que si, » la rassura-t-elle ensuite. « Je comprends que tu n’aies pas réellement envie d’étaler tes problèmes Davisien ». Elle faisait bien évidemment allusion à Summer Davis, la cheerio qui causait du tort à miss Robertson. Et la raison pour laquelle celle-ci avait décidé de supprimer toute trace d’elle sur le net – en ce qui concernait ses pubs quoi qu’il en soit.

La blondinette s’assit en tailleur sur le sol, posa son sac devant elle et en sortit une pochette cartonnée. Cette dernière portait déjà le nom de « ROBERTSON », inscrit au marqueur noir. Oxy récupéra une feuille vierge parmi celles mises dedans, ainsi qu’un stylo, et s’apprêta à noter le moindre détail. « Bien. Allons-y. Avant tout, je vais t’expliquer comment je vais fonctionner. Etant donné que ton problème est en partie informatique, et qu’il requiert quelques connaissances dans ce monde-là, il faut que tu m’autorises à expliquer ton souci à un autre élève de McKinley. » Elle n’aurait pas eu besoin d’avoir les yeux posés sur Ecaterina pour imaginer sa surprise et surtout, se dire qu’elle songeait déjà à donner son désaccord. Cependant, Oxy enchaîna sans prêter attention aux traits soudain figés de la libraire. « Son nom est Riley Stevens, je ne sais pas si tu le connais. Il fait partie des Awesome Voices si ça peut t’aider à le situer. Je lui fais entièrement confiance et tu peux aussi. Il m’aide à chaque fois que j’ai besoin de lui. Je dois t’avouer que les ordinateurs et moi, on s’entend bien, mais entre faire des recherches et briser un firewall… il y a de la marge. Je m’améliore et je sais déjà pirater quelques trucs, cela dit des sites de vidéos, d’autant plus s’ils sont extrêmement fréquentés, c’est un peu trop pour moi. Mais je sais que Riley saura s’en charger. » Elle soupira avant de conclure. « Si tu veux que je puisse tenir ma promesse et supprimer l’intégralité des pubs qui traînent un peu partout, Riley est indispensable. Si tu refuses son aide, alors je ne peux rien pour toi. Effrayer Summer peut-être oui, mais ça n’empêchera pas les autres de te retrouver sur la toile et de te démasquer. C’est ton choix, cependant, et peu importe ce que tu décideras, je m’y plierais. »

Oxanna savait qu’elle venait d’anticiper ce qui risquait de se passer. Si Ecaterina laissait les vidéos sur internet, et même si Summer avait choisi de la laisser tranquille, il y aurait toujours quelqu’un pour la faire chanter ou – au minimum – pour se moquer. Aucun élève de McKinley, aucun habitant de Lima n’était à l’abri de tomber nez à nez avec l’une de ces fameuses pubs. N’importe qui était en mesure de la reconnaître, pour peu qu’il la fréquentait, même de loin. Cat ne serait alors jamais tranquille.
Bien sûr, si sa réponse était un « Non » catégorique, la détective en herbe serait déçue, mais elle avait comme l’impression que son petit discours avait porté ses fruits. Et puis, Cat paraissait intelligente et sensée, nul doute qu’elle comprenait parfaitement bien ce que sa camarade tentait de lui expliquer. Alors, oui ou non ?
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Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 04. [Robertson's] All That You Can't Leave Behind   04. [Robertson's] All That You Can't Leave Behind EmptyDim 6 Mar - 17:34

« T’aurais eu une meilleure idée sans doute, Sandra Bullock ? » lança la jeune fille à sa camarade légèrement vexée par sa réflexion qu’elle jugea d’une bassesse incroyable et elle se redressa fièrement, ravie d’avoir trouvé une référence que la belle blonde ne semblait pas connaître. D’ailleurs, elle fut agacée de l’air éberlué que prit son amie et roulant des yeux face à sa culture cinématographique particulièrement peu étendue, elle ajouta « Sandra Bullock. Miss Détective. » Remarquant alors qu’Oxanna ne réagissait toujours pas, Ecaterina soupira bruyamment et leva les mains au ciel avant de les poser furieusement sur ses hanches et de la fixer, avec insistance « Le film ! Tête de pioche ! »

Dessinant un large sourire forcé sur ses lèvres parfaitement dessinées tout en opinant du chef quand enfin, Oxanna sembla saisir la subtilité de sa comparaison, Ecaterina se posa soudain des questions quant aux capacités intellectuelles de la soi-disant détective. Mais, jugea qu’il était maintenant trop tard pour faire marche arrière. Oxanna s’installa sur le sol et sortant de ses songes, Cat décida que l‘heure n‘était plus à la rigolade : la situation était grave. Enfin, de son point de vue, cela l’était. Elle avait encore du mal à savoir ce qu’Oxanna pensait de tout ça. Elle devait la prendre pour une minette sans rien dans la cervelle. Peut-être aurait-elle raison. Elle n’en savait rien. C’est vrai, elle savait que - au fond, ces photos ne lui feraient pas vraiment de tord. Au pire, elles augmenteraient sa popularité mais, c’était sa tout le problème : elle ne voulait pas être populaire, courtisée et questionnée. Maintenant, elle avait compris le fonctionnement du lycée. Elle savait comment cela se passait. Se construire une image, prenait des mois et des mois, voir des années… mais la déconstruire, la briser en mille morceaux, ça ne prenait que quelques secondes. Oh, elle n’estimait pas avoir réellement d’image à proprement dit. Toutefois, elle aspirait à garder cette tranquillité autour d’elle et Summer Davis était en passe de tout foutre en l’air, elle ne l’accepterait pas. Entre toute autre chose, elle était également parfaitement consciente que toute cette histoire était bien plus profonde mais, Oxanna n’avait pas besoin de savoir tout ça. Pinçant les lèvres quand la jeune fille lui expliqua sa façon de faire, Ecaterina hocha la tête lentement. Assimilant avec sérieux tout ce qu’elle entendait, elle tiqua quand elle en vint à parler d’une tiers personne. Son visage changea. Elle le sentit, elle s’en voulu d’ailleurs. Ses yeux se détournèrent, sa bouche se pinça davantage et ses paumes devinrent moites : elle n’avait pas vu les choses comme ça. Se retournant alors, elle se dirigea vers son bureau et remua le curseur pour que l’écran sorte de sa mise en veille. Son fond d’écran apparut et elle cligna des yeux, penchée sur le bureau. Il s’agissait d’une photo. Assez récente, en réalité. Elle datait des fêtes de fins d’années. Son frère et son père souriaient de toutes leurs jolies dents, fiers et ravis de pouvoir passer du temps ensemble. Elle, on ne la voyait pas. La photo, trop grande pour apparaître en entier avait été coupée, laissant simplement quelques cheveux blonds dépasser sur le côté. Cela aurait put être n’importe qui mais, il n’était pas difficile de savoir qui cette jeune fille était. Elle se souvenait avoir refusé de poser. Elle détestait les appareils photos. Mais, elle avait voulu faire plaisir à la seule famille qu’elle avait alors, c’était un beau souvenir. En revanche, elle ne voulait pas se voir, elle le refusait catégoriquement et elle avait choisit cette photo comme fond d’écran parce qu’elle était certaine qu’on ne la verrait pas et que mine de rien, voir son père à chaque fois qu’elle ouvrait son ordinateur lui faisait du bien, elle était maligne. Fixant l’écran quelques instants, elle débrancha la batterie et emmena son portable avec elle, le regard fuyant et les sourcils froncés. Oxanna était son seul espoir, elle le savait. Avançant jusqu’à la jeune fille d’un pas hésitant, elle s’installa à ses côtés et resta silencieuse, son ordinateur posé sur ses genoux croisés, fixant la photo : elle ne savait pas quoi répondre. L’empreinte d’une de ses mains moites se dessina sur le clapet de son portable et prenant une légère inspiration, elle tourna le visage vers Oxanna.

« Entièrement confiance ? » questionna-t-elle, les yeux détournés : qu’elle était stupide, pourquoi n’arrivait-elle pas à rester stoïque, ces derniers temps ? A ce moment très précis, elle était la véritable Ecaterina.. La petite fille fragile. Et pas cette jolie blonde arrogante et discrète. Elle était tellement persuadée que sa peur était visible qu’elle se serait mise à pleurer si elle avait été toute seule, isolée. Ses yeux se remplirent de larmes - argh, non pas ça - et tournant vivement la tête vers l’écran, elle ferma les yeux. Un dilemme s’imposait à elle et elle n’avait pas envie d’y réfléchir. Son esprit été brouillé, autant que sa vue et les mots se bousculaient dans sa tête. Oxanna attendait une réponse. Il fallait qu’elle la lui donne, c’était une obligation. Se mordant la lèvre, ses yeux lui picotèrent et forcée de ne pas laisser couler ses larmes, elle se risqua à passer les doigts dessous pour être sûre qu’elles ne s’étaient pas échappées mais, non ; c’en était moins une. Ouvrant les yeux, battant des cils un moment, elle attendit puis, elle se redressa en opinant du chef « D’accord. Je te fais confiance alors, je crois pouvoir lui faire confiance. » dit -elle difficilement puis, elle se reprit dans un demi-sourire « Non, je suis sûre de lui faire confiance. » Elle baissa la tête et enfin, la tourna vers Oxanna. Elle disait la vérité. Elle lui faisait confiance. C’était insensé, elles ne se connaissaient que depuis quelques heures. Mais, elle estimait que si autant d’élèves faisaient appels à ses services c’est qu’elle était empreinte au secret professionnel ou quelque chose du genre. Aussi, elle se mit à rire nerveusement. Et posant les mains sur ses joues, sentant la chaleur de celles-ci lui réchauffer les paumes, elle lança « Tu dois me prendre pour une fille superficielle. » Son rire s’intensifia et elle posa le portable sur les genoux d’Oxanna. Oui, elle trouvait ça drôle puis, c’était un bon moyen de refaire descendre cette pression soudaine qui c’était emparée d’elle. Ne cessant de rire, elle se mordit la lèvre avec force et se calma peu à peu et enfin, quand elle cessa complètement de rire, elle rectifia « Une fille superficielle et complètement folle. » Ses yeux étaient encore remplie de larmes, sa voix se brisa et croisant le regard de sa camarade, elle esquissa un sourire timide avant de faire mine de s’intéresser une nouvelle fois à l’écran : il fallait qu’elle reprenne ses esprits.


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Oxanna Prescott
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MessageSujet: Re: 04. [Robertson's] All That You Can't Leave Behind   04. [Robertson's] All That You Can't Leave Behind EmptyVen 11 Mar - 21:37

Oxanna se laissa emmener dans la chambre de sa « cliente » et lorsque celle-ci eut fermé la porte, ne manqua pas de lui faire remarquer à quel point son excuse de reproduction des escargots semblait… pour le moins étrange. Cette petite boutade ne servait, de son point de vue, qu’à détendre un peu l’atmosphère et rire un bon coup avant d’attaquer les choses sérieuses, à savoir les publicités qui bouffaient la vie de Miss Robertson. Néanmoins, la blague ne sembla pas être au goût de Cat, qui la fusilla presque du regard et la compara à une certaine « Sandra Bullock ». Ce nom disait vaguement quelque chose à Oxy, mais elle n’arrivait pas à se rappeler où elle l’avait déjà entendu. Fronçant les sourcils, la lycéenne plongea dans sa mémoire et tenta de se souvenir. Elle détestait ne pas comprendre une réflexion qui lui était destinée. Exaspérée par le manque de connaissances d’Oxanna, Ecaterina finit par lui expliquer que Sandra Bullock était Miss Détective. Super, ça ne lui disait toujours rien. Ce fut lorsque sa connaissance lui parla de film qu’elle réagit. Pour montrer qu’elle avait enfin calculé, Oxy hocha lentement la tête et afficha un sourire. Finalement, ce n’était pas si mal comme comparaison ! S’il y avait une détective en herbe au sein de McKinley, c’était bien la demoiselle Prescott, détentrice des secrets de chaque occupant du lycée, qu’il soit élève ou membre du corps enseignant. Hell, elle savait même pour les problèmes d’érection de Georges, le cuisinier en chef du self. Rien ne lui résistait, et elle allait le prouver une nouvelle fois en éradiquant la moindre trace d’Ecaterina sur le net.

Si la blondinette venait de comprendre le caractère plutôt susceptible de Cat, elle n’en fit rien. Généralement, elle n’aimait pas ça du tout : avec elle, les gens sensibles à ce qu’on disait sur eux étaient mal barrés. Car justement, au même titre que son amie d’enfance Sarah, Oxy était connue pour ne pas mâcher ses mots. Parfois, elle ne faisait que plaisanter, cela dit ceux qui ne comprenaient pas et prenaient tout au pied de la lettre finissaient par la détester… C’est pourquoi elle les fuyait comme la peste. Ecaterina ne sembla toutefois pas vexée – elle avait déjà oublié la fâcheuse remarque sur le sujet de son exposé – et l’adolescente ne se formalisa donc aucunement. Et puis, elle comprenait aussi. Un peu, du moins. Elle imaginait fort bien que si Cat lui demandait expressément d’effacer les vidéos, c’était parce qu’on les avait trouvées. Summer n’était peut-être pas la seule à avoir déniché ces trucs-là. Peut-être qu’avant, dans un autre établissement, ou même ici à Lima, quelqu’un d’autre avait mis la main dessus et l’avait ennuyée avec. On avait probablement du se moquer, ce qui lui donnait tous les droits de se montrer un brin susceptible. Et non, Oxanna Prescott n’était pas un monstre et pouvait, parfois – dans de rares cas – compatir au malheur des autres.

Désireuse d’avancer avant tout, la blondinette se mit en place, sortit ce qui lui fallait, et expliqua sa façon de fonctionner à Ecaterina. Elle était sûre que mettre une autre personne dans la confidence ne lui ferait pas plaisir. Peut-être même que du coup, elle refuserait son aide, et la reconduirait sur le pas de la porte en expliquant que c’était une erreur, et en la priant de ne rien dire de tout ça à quiconque. Cat ne le savait pas, mais même si elle en arrivait là, ça ne changerait rien. Pour l’aider, parce qu’elle lui paraissait sympathique, Oxy irait tout de même en parler à Riley et ce dernier ferait le nécessaire. Cat le verrait ou pas, mais de toute façon Oxanna ne lui dirait rien. Sa décision était prise, elle ne reviendrait pas dessus. C’était également pour cela qu’elle préférait largement que la principale concernée soit avec elle sur ce coup. Ca faciliterait néanmoins les choses et surtout, ça éviterait de quelconques représailles plus tard.

Tout en racontant l’implication de Riley Stevens dans son plan, Oxy observa le moindre mouvement de sa comparse. Elle se dirigea tout d’abord vers son bureau, avant de débrancher la batterie de son ordinateur portable pour l’emmener près de la blondinette. Oxanna pouvait apercevoir une photo, sur laquelle se trouvaient son frère – qu’elle venait de rencontrer – et un homme plus âgé. Probablement leur père ? Et où était la mère, dans ce tableau ? Pourquoi n’apparaissait-elle pas ? Ecaterina n’avait peut-être plus de contact avec elle. La jeune femme curieuse qui sommeillait en Oxanna se demanda tout de suite quelles raisons pouvaient exister, qui sépareraient une mère et sa fille. Aussitôt, une réponse lui vint à l’esprit. L’abandon, songea-t-elle, tentant de ne pas laisser entrevoir son trouble. De toute façon, Ecaterina avait bien assez à faire avec ses propres doutes. D’une petite voix et le regard détourné, elle demanda à Oxy si Riley était vraiment digne de confiance. « Je peux te le promettre. Je le connais bien, et je lui ai déjà confié plusieurs tâches. Il n’a jamais rien ébruité, il sait garder un secret, » assura-t-elle à nouveau. Elle garda ensuite le silence, espérant que Cat accepte son offre. Car elle n’en aurait aucune autre. Oxanna n’était pas assez douée pour pirater des sites à ce niveau. Riley lui avait appris des trucs et elle pouvait se débrouiller, mais ça c’était autre chose. Sans son aide, les vidéos n’iraient nulle part, il fallait qu’Ecaterina en soit entièrement consciente.

Enfin, Cat donna son accord. Oxy aurait du s’en réjouir, mais quelque chose l’en empêcha : le comportement de la lycéenne. Elle semblait plus troublée que jamais. Exit l’ado rebelle qui la narguait sur sa veste de camionneur ! Fronçant les sourcils, Oxanna l’écouta expliquer de sa voix brisée, qu’elle devait la prendre pour une folle superficielle. Elle pouvait facilement voir qu’à travers son petit sourire, il y avait plein de tristesse dans son regard. Ses yeux menaçaient de laisser échapper leurs larmes, et n’écoutant que son instinct, Oxanna posa doucement une main sur l’épaule d’Ecaterina. Tant pis si elle se faisait jeter pour avoir voulu se montrer trop compréhensive, au moins, elle lui aurait montré que ses peurs étaient infondées. Aussitôt, elle prit la parole. « Bien sûr que non. Pour tout te dire, je n’ai jamais vu une seule de tes vidéos. J’ai d’ailleurs refusé de faire quelques recherches entre ma visite à la librairie et notre rendez-vous de ce soir, parce que ça ne m’intéresse pas. Je me fiche de ce qu’on peut y voir, tout ce qui m’importe c’est de faire ce pour quoi tu es venue vers moi : les supprimer de la toile. Donc, je ne sais pas ce qu’elles contiennent exactement, mais si ça te perturbe autant, à ce point que tu aies du me demander mon aide pour les retirer définitivement, c’est qu’elles doivent te causer beaucoup de tort. Vouloir tout faire pour s’éviter des slushies dans les couloirs du lycée, ce n’est pas être superficielle. C’est avoir du bon sens ! » Elle ponctua ses derniers mots par un rire franc, et fit mine de donner un coup d’épaule à Ecaterina. Elle voulait vraiment faire de son mieux pour la mettre en confiance, lui faire comprendre que ce qui se dirait ici ne sortirait pas de sa chambre. Et aussi, pour lui montrer qu’au contraire, elle la pensait bien loin de ce monde où le plus gros souci des ados était quelles fringues elles allaient porter le lendemain. « Quant au côté folle… Je ne te connais pas assez pour savoir si oui ou non tu mériterais cette appellation, mais sache que c’est l’un des mots qu’on utilise le plus pour me décrire à McKinley, alors… Si tu l’es, ce sera pas si grave que ça, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle dans un sourire. Elle se tut finalement, refusant de revenir sur le sujet principal de leur rencontre. Même si elle avait essayé de la détendre, Ecaterina s’était montrée pour le moins perturbée par cette situation. Oxanna voulait donc attendre que le premier pas vienne d’elle, qu’elle se sente prête à tout lui expliquer en détail.
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MessageSujet: Re: 04. [Robertson's] All That You Can't Leave Behind   04. [Robertson's] All That You Can't Leave Behind EmptyMer 16 Mar - 16:51

En réalité, Ecaterina ne préférait pas savoir ce que pensait Oxanna d’elle. Même si elle tachait à tout prix de ne pas être affectée par ce que les autres pouvaient percevoir à cause de l‘image qu‘elle projetait, elle estimait qu’en avoir une bonne auprès des gens qu’elle appréciait était essentiel. Aussi, elle trouva un intérêt tout particulier à l’écran de son ordinateur posé sur les genoux de sa camarade. Dans son esprit, elle s’était plusieurs fois passée le film de cette petite scène - celle où se liant d’amitié avec un élève particulièrement sympathique, elle se laisserait aller à quelques confidences larmoyantes qui les forceraient à faire un pacte du sang et porter des bracelets de l’amitié qu’ils auraient tressées pendant le goûter, après les cours. Pendant des mois et des mois, elle avait même concocté des tas de discours pré mâchés pour expliquer son passé, passant sous silence les détails les plus gênants de sa piètre existence mais, rien n‘était parvenu à la convaincre réellement. Oui, il était difficile pour Ecaterina de se justifier. Elle estimait ne pas avoir besoin de le faire, et pourtant. Assise sur le sol de sa chambre, les yeux fixés sur l’écran, elle s’attendait à ce qu’Oxanna lui pose d’autres questions. Le cœur battant, elle se sentait mal à l’aise et se redressant un peu, posant les mains sur ses genoux avec fébrilité, le tic-tac de son réveil sur sa table de chevet sonnait comme l’approche menaçante de l’échéance qui voulait à tout prix pointer le bout de son petit nez crochu - cette fatalité, qu‘elle perverse. Bien sûr, il était normal qu’Oxanna souhaite en savoir davantage pour bien faire son travail mais, avait-elle réellement besoin de tout savoir ? Se montrant plutôt réfractaire, une certaine panique commença à l’envahir. Son esprit fusa et elle se remémora les lignes de son discours stupide mais, elle s’emmêla les pinceaux et quand elle releva la tête, le cou tendu et la bouche sèche, elle s’attendit à ce qu’Oxanna la charge de questions mais, elle lui posa une main sur son épaule et Ecaterina ne put s’empêcher de lui sourire avec reconnaissance.

Il n’existait pas beaucoup de personnes comme Oxanna - le genre de personne capable de tirer des conclusions d’une attitude aussi déroutante que celle d’Ecaterina. Mais, elle était parvenue à saisir le malaise qu’il y avait en un simple claquement de doigt et bizarrement, cela ne dérangea pas la blondinette. La main d’Oxanna lui réchauffa l’épaule et la rassura alors que dans sa tête tout sembla se calmer, elle écouta ce que la jeune fille lui répondit et quand elle termina sa phrase, elle baissa le regard. Si elle voulait éviter les assauts de glaces pillées ? Oui, comme tout le monde mais, ce n’était pas ça qui la forçait à demander de l’aide à sa comparse. C’était bien plus compliqué. Et penchant légèrement la tête sur le côté quand elle bascula légèrement à cause du coup d’épaule amicale de sa camarade, elle sauta sur l’occasion d’un silence impromptu et se lança, sans prendre le temps de prendre une inspiration.

« Je crois que tu as déjà vu au moins une de ses vidéos, Oxanna. » dit-elle en regardant sur le côté, arrêtant son regard clair sur la lampe originale posée sur son bureau. Ses publicités - du moins, quelques unes - étaient passés pendant des années sur les chaînes de télévisions. Non pas parce qu’elle était une porte parole douée mais, parce que de dix huit mois à quinze ans, elle n’avait cessé de travailler. Alors, forcément. Même sans le vouloir, Oxanna la connaissait « Ma mère disait que pour rester dans la mémoire des gens, il fallait avoir un prénom compliqué, impossible à prononcer. Elle a décidé de m’appeler Ecaterina parce que dans son esprit, ça sonnait mannequin des pays de l’est et que c’était plus que vendeur - je n’ai jamais trop su comment je devais le prendre, d‘ailleurs. » ajouta-t-elle, le regard lointain puis se ressaisissant, elle attrapa l’ordinateur qu’elle posa sur ses genoux et tendant la main pour atteindre le trackpad de la machine, elle patienta alors que la page internet se mettait à charger « Ma naissance à été planifiée comme une grosse opération marketing. Tu sais, dans les grandes entreprises ? On fait des réunions pour réfléchir et mettre au point tout ces petits détails qui attireront l’œil du client - la couleur des packagings, le nom du produit et tout ces trucs débiles pour que nous pauvre moutons, nous tombions dans le panneau. C’est leur job. Ils se remplissent les poches - les gamins s’empiffrent de Sour Patch Kids et tout le monde est content ; c’est normal, plus personne n’y fait attention. » Devant elle, la page d’accueil s’ouvrit et instinctivement elle laissa glisser son regard sur ses favoris encore ouverts : il y avait quelques twitters appartenant à des élèves du lycée et des sites quelconques qu’elle gardait toujours sur le coude au cas où. - elle espérait sincèrement que la détective assise à côté d’elle n’avait pas remarqué qu’elle visitait régulièrement le blog de Perez Hilton et enfin, elle soupira subitement, faisant furieusement vadrouiller le curseur, elle enchaîna « Enfin bref. Ma mère voyait les choses comme un dirigeant d’une multinationale : pour amasser le plus d’offres, pour être sûre de satisfaire un maximum de clients potentiels, elle devait faire tout ce qui était en son pouvoir pour que son produit - moi, en l’occurrence - soit le meilleur sur le marché. Et pendant… » S’arrêtant un moment, elle compta sur ses doigts très sérieusement « … et pendant quatorze ans, j’ai été la meilleure.» ponctua-t-elle et un rire amer s’échappa de ses lèvres étirées en un mince sourire. L’ironie était un bon moyen pour la jeune fille de faire passer la pilule en douceur mais, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir un petit pincement au cœur - compréhensible, au vu de la façon dont elle voyait les choses : sa mère lui avait gâchée la vie, c’était aussi simple que ça. Elle était la cause de sa peur irrationnelle de s’attacher aux personnes, de se créer des liens et d’avancer comme tout adolescente de son âge, elle n’avait même pas eu d’enfance comment était-elle censée se construire un avenir - se construire tout court ? Passant une main dans ses cheveux, elle ouvrit l’onglet du site de partage de vidéo en ligne et tourna son visage vers Oxanna. Cette fois, elle ne fuit pas son regard et avec un petit sourire tristounet, elle ne put se résoudre à arrêter « Je suis certaine que tu as des tas d’amis quand tu étais enfant, non ? »  demanda-t-elle et elle sourit davantage, elle arqua un sourcil et glissa ses cheveux retombés sur le côté de ses épaules derrières ses oreilles, en ricanant « Moi, je devais me contenter des appareils photos et ils n’étaient pas particulièrement loquaces, c’est le moins que l’on puisse dire.  »

Elle se mit à rire un moment, sa main retenant ses cheveux toujours perchée sur le haut de sa tête. Elle rit, oui - pour détendre l’atmosphère mais, surtout parce qu’elle se rendait compte à quel point tout cela était pathétique. L’adolescente regarda la jeune fille à sa droite encore un petit moment et détourna les yeux pour se concentrer à nouveau sur l’écran ; l‘histoire n‘était pas terminée, en réalité mais, elle se sentait déjà trop éprouvée. Évidemment, parce qu’avouer que sa naissance n’avait été qu’un bon moyen pour sa mère de se faire de l’argent facilement et lui permettre de briller encore un peu était bien trop difficile à accepter et pourtant, elle avait cru s’y être résignée après tout ces années : apparemment pas. Les paroles qu’elle avaient prononcées lui brûlaient encore la langue, elle avait comme un arrière goût étrange au fond de la gorge et elle se rendit compte que c’était les larmes qu’elle refoulait qui lui donnait cette sensation étrange d’avoir soif. Ses longs cils battant l’air, sa main crispée au dessus du clavier de l’ordinateur, elle déplia son buste et balançant ses cheveux en arrière pour la énième fois, elle resserra ses jambes et laissant son dos se poser sur son lit derrière elle, elle prit une petite inspiration et éclata de rire quand Oxanna lui avoua que les élèves de McKinley la pensait folle.

« Tu es la fille la plus saine d’esprit que je connaisse et qui étudie à McKinley ! On ne doit pas avoir la même conception de la folie ! » s’exclama-t-elle. Elle fronça furtivement le nez en faisant un clin d’œil à sa camarade et se rendant compte d’une chose, elle fronça les sourcils un peu contrariée « Oh ! » lança-t-elle et laissant glisser l’ordinateur à ses côtés, elle fit une manœuvre pour se lever, tapotant doucement le genoux d’Oxanna au passage « Je manque vraiment à tout mes devoirs ! Tu veux quel chose à boire ? A manger, peut-être ? » Elle se leva pour de bon cette fois puis sauta sur ses pieds : toute ces émotions lui avaient donné faim « J’ai fais des cookies, hier. Il doit en rester quelques-uns. Enfin, si la créature gloutonne qui me sert de frère n’est pas passée par là ! » En faisant mine de réfléchir, elle haussa les épaules et son visage s’illumina à nouveau alors que toute ses confidences lui avait donné l’impression de s’être soudainement éteinte - bien qu’elle avait tenté de paraître la plus impassible possible. Tapant dans ses mains et les joignant devant elle, elle les tendit légèrement en avant et se balança de gauche à droite avec une expression de malice « Alors, ça te dit ? » Elle roula des yeux et laissa sa tête partir sur le côté tout en prenant l’air faussement agacé « C’est moi qui te paie, non ? Alors, je décide - moi, patronne temporaire d’Oxanna Prescott - que ce bourreau de travail à besoin d’une pause cookie ! » Se redressant légèrement, elle posa une main sur son cœur et fléchit les jambes après un moment, une fois que son serment silencieux fut prononcé et tendit sa main vers Oxanna « Je te promets qu’ensuite, tu auras tout le loisir de te payer ma tête avec mes dents de laits en moins et mes couettes. Parole de scout ! »


Dernière édition par Ecaterina S. Robertson le Sam 14 Jan - 18:21, édité 1 fois
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Oxanna Prescott
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MessageSujet: Re: 04. [Robertson's] All That You Can't Leave Behind   04. [Robertson's] All That You Can't Leave Behind EmptyLun 4 Avr - 12:52

Oxanna avait hésité avant de poser une main réconfortante sur l’épaule de son amie. Elle ne connaissait pas sa réaction et avait peur d’être repoussée : Ecaterina pourrait, à tort, prendre son geste pour de la pitié. Il était vrai que sa vie ne ressemblait en rien à un conte de fées. D’après ce que la blondinette avait pu comprendre jusque-là, son enfance n’avait pas été très heureuse. Et aujourd’hui, on la faisait chanter pour des publicités qui dataient de plusieurs années. Si Summer décidait de tout divulguer, la vie d’Ecaterina à McKinley deviendrait un véritable Enfer. Elle ne pourrait plus faire un pas dans les couloirs sans entendre les ricanements de ses camarades dans son dos. Elle ne pourrait plus ouvrir son casier sans tomber sur des captures d’écran d’elle dans un spot pour X ou Y produit. Elle se prendrait autant de slushies que les glee clubs, et au vu de sa grande émotivité, rentrerait chez elle tous les soirs les larmes aux yeux, priant pour que la remise des diplômes arrive le plus vite possible, espérant de tout son cœur se retrouver en un clin d’œil dans une université située très loin, où personne ne connaitrait son passé.

Mais malgré tout cela, Oxanna n’avait pas pitié de Cat. Ce n’était pas son genre de se sentir triste pour les autres, sauf si ce qui leur arrivait était vraiment terrible. Certes, Ecaterina vivait mal sa situation actuelle, mais comme le disait si bien l’expression, il n’y avait pas mort d’homme. Oxy pouvait compatir à son mal-être, mais certainement pas la prendre de pitié.
Fort heureusement pour elle, la jeune lycéenne ne se recula pas aussitôt, effarée, et esquissa un sourire en sa direction, comme pour la remercier silencieusement de comprendre ce qui lui arrivait, de s’en soucier et d’accepter de l’aider. Elle affirma ensuite qu’Oxanna avait forcément du voir l’une de ses vidéos. La détective en herbe voulut bien la croire, mais pour sa part, elle ne s’en souvenait pas du tout. Peut-être certaines lui reviendraient-elles en mémoire lorsque Cat les lui montrerait à nouveau ? D’un autre côté, même en étant petite et encore aujourd’hui, Oxanna ne passait jamais beaucoup de temps devant la télévision. Bon, des exceptions pouvaient être faites quand Sauvez Willy était diffusé sur les chaînes pour gamins, mais d’une manière générale, le petit écran ne l’intéressait pas des masses. Le grand écran non plus d’ailleurs. Miss Prescott préférait passer son temps libre au centre équestre de Susie, ou bien, s’il faisait vraiment mauvais, sous sa couette avec un bon bouquin entre les mains, un chocolat chaud posé sur sa table de nuit. Elle regardait régulièrement les informations, mais comme ces dernières passaient à un horaire fixe, généralement elle évitait de se taper les pubs et allumait la TV à vingt heures pile. Et puis si elle était occupée à faire autre chose ou pas encore rentrée à la maison, il y avait toujours Internet : Oxanna était abonnée depuis longtemps à de nombreux flux RSS tels que Le Monde, ou le journal local. Car en parlant de journal, de son point de vue, il n’y avait pas meilleur support que le bon vieux truc en papier recyclé que des jeunes à vélo balançaient sur le porche de sa maison tôt le matin. « Tu sais, je ne suis pas une grande fan de la télé, pour ainsi dire si je n’en avais pas, ça ne me manquerait pas du tout ! » résuma-t-elle à voix haute. « Mais tu as raison, il y a de fortes chances que j’aie quand même du en apercevoir une ou deux. C’est simplement que je ne dois pas m’en souvenir. »

Afin de justifier ses nombreux passages devant un nombre faramineux de téléspectateurs, Ecaterina se lança dans le récit de son histoire. Elle expliqua ainsi que son enfance n’avait – effectivement – pas été la période la plus heureuse de toute sa vie. Pourtant, c’était comme ça que les choses étaient sensées se dérouler. A leur âge – au sortir de l’adolescence – elles devaient se souvenir de leurs jeunes années avec un rictus nostalgique aux lèvres. Le temps où il n’y avait pas encore de gros devoirs. Le temps où elles ne devaient pas s’inquiéter de choisir une fac digne de ce nom, de maintenir leurs notes à un certain niveau pour y accéder, de travailler pour recevoir de l’argent et donc, avoir un logement et se nourrir. Pour sa part, Oxanna avait vécu un véritable bonheur en compagnie de son père. Bien sûr, une figure maternelle lui avait toujours un peu manqué, mais ça ne l’avait pas empêché d’en profiter à fond. Parties de pêche, plage, balades en pleine nature, camping, de longues virées en voiture… Ce n’était pas pour rien si aujourd’hui, elle partageait une grande complicité avec son paternel. Il avait veillé à ce que sa fille unique grandisse près de lui et sois heureuse même sans une mère, et il avait réussi.
Oxy fut révoltée de constater, au fur et à mesure que Cat lui livrait divers éléments, que sa mère n’avait pas été capable de se comporter en véritable parent. Comment pouvait-on utiliser son propre enfant pour s’enrichir ? Ou bien l’utiliser tout court, peu importe la raison ! A cause d’elle, Ecaterina avait du passer son temps à être parfaite et à le rester, au lieu de profiter de tout comme chaque gamin sur cette planète. Alors que d’autres sautaient dans les flaques d’eau ou faisaient des bonhommes de neige, elle était coincée dans des studios, passant des heures à répéter la même chose pour une pub qui ne durerait pas plus de vingt secondes.
Cat ajouta d’ailleurs avec ironie que ses seuls amis durant son jeune âge avaient été les appareils photos. A ce moment-là, Oxanna n’était pas entourée d’une troupe non plus, mais elle avait de très bon « copains » avec lesquels elle aimait s’amuser, et qui venaient toujours à ses anniversaires. Dire qu’elle était seule aurait donc constitué un véritable mensonge. Elle jeta un œil à sa comparse, qui riait de ses propres mots, mais tout ceci sonnait faux. La blondinette ne pouvait que comprendre. Ecaterina n’avait sûrement pas raconté cela à beaucoup de monde, et en parler la bouleversait encore malgré le temps qui avait coulé sous les ponts. On ne pardonne pas à une mauvaise mère, jamais. Tout comme on ne pardonne pas à une mère absente.

Sûrement pour se redonner une contenance, pour oublier un peu la raison pour laquelle Oxy se trouvait chez elle et se reprendre, Cat se leva soudain et proposa quelque chose à boire ou à manger à son invitée du soir. Sans laisser le temps de répondre à la principale intéressée – ce qui fit sourire intérieurement Oxanna, car son amie semblait soudain bien survoltée – elle expliqua avoir fait des cookies et les lui proposa… sous réserve que son frère n’avait pas tout dévoré. Evidemment, dès que l’on prononçait le nom « cookies » devant la blondinette, son cœur se mettait à battre à la chamade. Mais… elles avaient encore du pain sur la planche et… Remarquant l’indécision d’Oxy, Ecaterina insista en se la jouant « je suis la patronne qui verse ton salaire ». La détective en herbe éclata de rire et secoua la tête, amusée. Cat ajouta, pour finir de la convaincre, qu’ensuite elles reprendraient le dossier dans plus attendre. « Bon, très bien ! » capitula Oxanna en attrapant la main tendue de la lycéenne. « Mais sache que vous n’êtes en rien ma boss, mademoiselle, » dit-elle d’un air faussement réprobateur. Elle laissa passer une seconde puis s’expliqua de manière plus sérieuse. « Il est hors de question que tu me donnes quoi que ce soit pour l’aide que je t’apporte. Je te l’ai dit tout à l’heure à la librairie : j’accepte de t’aider. Je n’ai jamais mentionné que tu devais me payer en retour. Quoi que… » Elle fit mine de réfléchir. « Si tu y tiens vraiment… Quelques cookies et un bon verre de lait, et on sera quittes ! » Oxanna suivit Cat et lorsque toutes deux furent installées, elle goûta l’un de ces fameux gâteaux et ferma les yeux d’extase en avalant la première bouchée. « Mmmmh. En fait, je serais pas contre une fournée entière de tes cookies quand tout sera terminé, » lâcha-t-elle, l’air de rien. « J’ai tenté d’être professionnelle tout à l’heure quand tu m’as proposé de faire une pause, mais tu sauras que je ne résiste jamais à l’appel des cookies. Et encore moins des tiens, je peux te l’affirmer ! » rit-elle.

Oxanna lança quelques regards alentours pour s’assurer que le frère d’Ecaterina ne se trouvait pas dans les parages, et ne pourrait pas épier leur conversation. Loin d’elle l’idée de gâcher leur plaisir du moment avec de nouvelles révélations, mais il y avait quelque chose qu’elle devait absolument partager avec Cat. Une chose que toutes deux avaient en commun. Normalement, la blondinette n’abordait pas ce sujet avec une personne qu’elle ne connaissait que depuis quelques heures, mais les circonstances étaient différentes aujourd’hui. Et puis techniquement, ce n’était pas si secret que cela puisque tous les élèves de McKinley étaient plus ou moins au courant – ils savaient que les Prescott n’était composés que d’un père et de sa fille…

« Peut-être que tu le sais déjà parce que c’est de notoriété publique à Lima, mais… moi non plus je n’ai pas vraiment eu l’occasion d’offrir des mugs « Meilleure Maman du Monde » pendant mon enfance. » Elle s’expliqua, entrant un peu plus dans les détails, se demandant si c’était une si bonne idée de raconter tout ça, mais se sentant inexplicablement poussée à le faire. « C’est mon père qui m’a élevée, depuis mon plus jeune âge. Tout le monde pense que mes parents ont simplement divorcé et que mon père, pour une raison ou une autre, a réussi à avoir la garde exclusive du bébé que j’étais alors. Mais… ce n’est pas vrai. Pas vrai du tout. » Elle soupira. « Ma mère m’a abandonnée. Elle est partie à cause de moi, parce qu’elle ne supportait pas la vie de famille. Enfin, soi-disant, » ne put-elle s’empêcher d’ajouter, se gardant bien de justifier ses mots cette fois. « Bref, j’ai grandi sans maman. On m’a souvent demandé pourquoi je n’en avais pas, ce qui s’était passé. Contrairement aux autres gamins, je ne pouvais pas répondre qu’il s’agissait d’un divorce, ou même d’un décès. Alors je ne disais rien. Parce que même – ou plutôt surtout – dans l’esprit d’un enfant, c’est quelque chose de véritablement douloureux de savoir que l’on est la cause de cet abandon. » Anticipant la question d’Ecaterina, Oxy continua. « Alors certes, mon père aurait pu me mentir pour que je me sente mieux, mais ce n’est pas comme ça que ça marche chez les Prescott, » dit-elle en esquissant un petit sourire. « Et justement, malgré tout, je le remercie aujourd’hui d’avoir su être franc avec moi depuis le début. Je l’aurais, je pense, beaucoup plus mal vécu si j’avais découvert la vérité un ou deux ans plus tôt seulement. Car outre la vraie raison de l’absence de ma mère, j’aurais aussi du vivre avec une perte de confiance totale en mon père, pour m’avoir caché ce qui s’était réellement passé. » Elle fit une pause, mordit à nouveau dans son cookie, et haussa les épaules avant de conclure : « Bref, tout ça pour dire que même si toi et moi on n’a pas tout à fait eu les mêmes mommy issues » – elle eut un sourire amusé – « je peux comprendre certaines choses. Et il est évident que je compte sur toi pour garder ça entre nous. Je ne suis pas si bavarde sur ma vie personnelle d’habitude, mais... » Elle n’osa pas révéler que, sans comprendre pourquoi, elle avait comme l’impression qu’elle pouvait lui faire confiance. Ca aurait semblé trop bizarre, non ? Alors, elle se contenta de rire en exhibant un second gâteau. « Donne-moi un cookie fait maison et je te raconte tout ce que tu veux ! » Bien sûr, c’était faux, et si Ecaterina commençait à bien la cerner, elle le saurait.
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Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 04. [Robertson's] All That You Can't Leave Behind   04. [Robertson's] All That You Can't Leave Behind EmptyLun 11 Avr - 18:39

« Pardon… » murmura la jeune fille « Je ne voulais pas te mettre mal à l’aise, tu sais. » ajouta-t-elle entre deux brides de phrase prononcées par sa camarade. Ecaterina grimpa sur le haut tabouret, s’accoudant au comptoir du petit déjeuner. Les révélations d’Oxanna lui avait fait un pincement au cœur, elle se sentait coupable d’avoir raconté avec autant de zèle son histoire et sa gorge se serra, douloureusement. Troublée par cet échange, la blondinette resta silencieuse en se remémorant le discours de l‘adolescente : sa mère l’avait abandonné, comment est-ce que l’on pouvait faire une chose pareille ? Elle ne préférait même pas y penser tellement cette attitude la révoltait. Le cœur battant, elle pencha doucement la tête sur le côté, quelques mèches de cheveux dégringolant avec grâce sur son épaule « Bien sûr, c’est évident. Je ne dirai rien. Avec moi, ton secret est bien gardé. » ponctua-t-elle avec précipitation, le menton redressé.. Elle regarda Oxanna un peu trop longtemps à son goût. Gênée, elle décida de se lever pour se donner une contenance et effacer l’expression trop significative de son visage qui commençait à s‘empourprer.

Dans une démarche gauche, la jolie blonde se dirigea vers le réfrigérateur. Ecaterina se savait compatissante. Bien sûr, elle n’en faisait jamais trop et tachait de garder une certaine décence pour ne pas tomber dans le mièvre et faire pleurer dans les chaumières (quelle horreur). De toute façon, elle n’avait jamais eu l’intention de parler de son histoire à qui que se soit. C’était une promesse qu’elle c’était faite et pleine de principe, elle la tiendrait. Aujourd’hui, les évènements c’étaient enchaînés. Elle n’avait malheureusement pas put faire autrement. Pour autant, elle ne le regrettait pas vraiment. Enfin, Oxanna avait aussi cette qualité - celle de faire passer la pilule facilement sans pour autant donner l‘impression de vouloir sortir les violons et le fait qu’elle lui ait raconté cette partie de l’histoire était une preuve suffisante pour la jeune fille : elle pouvait lui faire confiance, elle en était certaine désormais. Esquissant un sourire en ouvrant la porte du frigo, Cat plongea la tête en avant. Entre les restes de plats préparés et la malbouffe remplissant l’habitacle, elle parvint à trouver la bouteille de lait et la sortie sur le moment en haussant les sourcils.

« Et, tu fais ça depuis longtemps ? » demanda-t-elle sur le ton de la conversation, passant du coq à l’âne : elle voulait changer de sujet. Parler de leurs mères respectives aurait put être sympa si elles avaient été en phase avec ce qu’elle considérait comme un problème mais, ce n’était absolument pas le cas - du moins, pour l’ancien mannequin - et ce goût amer qu’elle avait dans la bouche lui rappelait à quel point elle la détestait, sa mère. Se hissant sur la pointe des pieds pour attraper des verres dans le placard en hauteur, elle lança un regard furtif à sa camarade « Je veux dire aider les autres à garder enfouit leurs sales petits secrets ? C’est plutôt original comme passe-temps. » Elle sourit légèrement et s’approcha à nouveau du comptoir. Elle posa les verres dessus, versa du lait dans chacun d’eux et par habitude, examina l’une des faces de la bouteille de lait où la photo d’un adolescent disparut été affichée en noir et blanc. C’était quelque chose à laquelle elle ne c’était jamais faite. Les avis de recherches sur les bouteilles de lait. Fixant le visage du disparu en clignant des yeux, elle se ressaisir puis retourna son visage vers sa camarade en faisant mine de réfléchir « Mmh, moi par exemple, je cuisine. C’est super cliché mais, je le fais plutôt bien, tu l’auras constaté - un autre ? » Elle tendit l’assiette à sa camarade en feintant la prétention et balança sa longue chevelure derrière son épaule en prenant à son tour un cookie puis, elle croqua dedans sans ménagements en observant la blondinette, les yeux plissés, elle la pointa même du bout de son petit doigt « Tu sais, je suis un peu jalouse pour être honnête. J’aimerais avoir autant de cran que toi pour espionner mes congénères. Dans mon immeuble, y’a des gens louches. Je soupçonne le mec du troisième de faire pousser de l’herbe dans sa salle de bain et mon voisin de palier écoute des chansons pourries - du genre Billy Ray et tout ces trucs du troisième âge que mon frère écoute quand il déprime. Ça craint. » Elle opina du chef en mâchouillant sa bouchée. Une nouvelle fois, elle s’assit sur son tabouret. Écarquillant soudain les yeux, elle frôla le bras de sa camarade avec un enthousiasme hilarant « Oh et il ramène des filles qui n’ont pas froid aux yeux - ni ailleurs, d‘ailleurs. La dernière, elle s’appelait Trina. Enfin la dernière… »

Dessinant des guillemets invisibles au dessus de sa tête, elle fit un clin d’œil entendue et se mit à rire, bêtement. Ecaterina aimait espionner son voisin de palier par le judas de la porte d’entrée. C’était son petit plaisir coupable.

Souhaitant à tout prix détendre un peu l’atmosphère suite aux révélations de sa camarade, Ecaterina laissa sa dernière phrase en suspend pour laisser perdurer sa blague et faire redescendre la pression. Se calant convenablement sur son tabouret, elle se redressa lentement. Regardant de part et d’autre de la pièce ouverte sur le petit salon, elle constata que son frère n’était plus là : il avait dû sortir, sans la prévenir, encore une fois. Passant une main dans ses cheveux, elle toisa Oxanna avec une certaine espièglerie puis, elle plissa les yeux revenant ainsi à leur conversation.

« C’est toi, Gossip-Glee. » se risqua-t-elle avec un petit sourire en coin « On ne parle que de ça, au lycée. Je ne suis pas allée lire ses tweets. Mais, Jacob Ben Israël fait une dépression parce qu’elle lui a volé tout ses lecteurs. J’ai entendue dire que ses parents voulaient le faire interner à St-Cécile pour trouble psychologiques sévères, c’est triste. » Elle se mordit la lèvre et fronça les sourcils, rajoutant avec détachement « Au moins, cette tragédie leur aura permis de savoir que leur fils a vraiment un truc qui cloche. Parce qu’entre nous, Jacob Ben Israël et troubles psychologiques, c’est pas comme si c‘était la grande révélation de l‘année. » Opinant du chef lentement, elle fit une longue pause, contemplant la surface du comptoir de façon rêveuse. Après un moment, un sourire malicieux se redessina à nouveau sur son visage aux traits tellement réguliers que c‘en était ridicule puis, elle se concentra sur sa camarade en face d’elle : elle joignit les mains, pencha la tête « Je suis certaine que c’est toi, Oxanna Prescott. »


Dernière édition par Ecaterina S. Robertson le Sam 14 Jan - 18:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 04. [Robertson's] All That You Can't Leave Behind   04. [Robertson's] All That You Can't Leave Behind EmptyMer 20 Avr - 9:51

Oxanna rassura sa nouvelle connaissance avec un sourire franc. En aucun cas elle ne venait de la mettre dans l’embarras : elle avait choisi de se confier à son tour seule, sans qu’on ne lui force la main. En réalité, elle espérait que cette marque de confiance prouverait à Ecaterina que son secret ne risquait rien entre ses mains. La jeune détective en prendrait soin et l’étoufferait dans l’œuf avant que les fameuses vidéos ne fassent le tour du lycée. Jamais personne n’apprendrait pour les publicités de leur camarade, et certainement pas de sa propre bouche. Bien sûr, raconter ses propres problèmes personnels à une élève qu’elle ne connaissait pas encore la veille était risqué. Toutefois, sans réellement savoir pourquoi, Oxy avait l’impression que Cat était une personne de confiance. Et si son instinct se trompait, alors elle ne devait pas avoir peur non plus. Car à la seconde où des rumeurs d’abandon circuleraient autour de Miss Prescott, elle s’empresserait de balancer quelques liens internet sur les boîtes mails de tout McKinley. Mais ce n’était qu’un scénario très lointain, puisque de son propre avis, Ecaterina ne lui ferait jamais une chose pareille. Elle avait trop à y perdre, et surtout, elle semblait avoir un caractère complètement opposé. Elle n’était pas une Summer en puissance, ça paraissait si évident.

Ecaterina se leva pour aller fouiner dans le frigo, et en sortit une bouteille de lait qui fit saliver Oxanna. Rien de tel qu’un bon verre de lait pour apprécier encore plus ses cookies faits maison ! Son amie changea de sujet alors qu’elle attrapait deux verres dans le placard : c’était plutôt une bonne chose. Parler de leurs mères respectives était douloureux, du moins pour Oxy, ça ne faisait pas un doute. Surtout qu’Ecaterina ne connaissait pas le fin mot de l’histoire, trois fois pire que le début. Si elle s’offusquait de voir qu’une maman pouvait abandonner sa propre fille, elle serait véritablement choquée en apprenant comment Kate Prescott vivait aujourd’hui. Seulement ça… ce ne serait pas encore pour tout de suite, si Oxanna prévoyait de le lui dire un jour. Pour le moment, seuls trois de ses proches étaient au courant, et il s’agissait précisément de son petit-ami, de sa meilleure amie et de son amie d’enfance. En somme, trois des quatre personnes qu’elle aimait plus que tout au monde et sans qui elle ne pourrait avancer aujourd’hui – la quatrième étant, bien évidemment, son père. Mais John ne savait rien de ses recherches sur Kate : s’il l’apprenait, il la punirait jusqu’à la fin de ses jours. Et il serait tellement déçu qu’il perdrait toute confiance en elle. Les conséquences seraient terribles pour Oxanna. Elle ne le supporterait tout simplement pas.

« Je baigne dans ce monde depuis ma plus tendre enfance, » annonça-t-elle avec un sourire amusé. « Mon père étant détective privé, ça aide. J’ai beaucoup appris avec lui. Dès que j’ai atteint l’âge de le faire, j’ai commencé à l’aider sur le terrain. Faire des planques, prendre la photo qui boucle l’affaire… C’est mon truc. » Oxanna but une gorgée de son verre de lait fraîchement servi, après avoir remercié Ecaterina d’un hochement de tête. Sa camarade lui expliqua que son passe-temps à elle était la cuisine. Et évidemment, elle s’en sortait plus que bien. Oxy lui montra qu’elle appréciait son talent à sa juste valeur en se resservant un cookie, et tout en mordant dedans, écouta Cat lui dire pour quelle raison elle était jalouse de son savoir-faire en matière d’investigation. D’ailleurs lorsque celle-ci évoqua son voisin, sa musique pourrie et ses petites-amies aux airs de péripatéticiennes, elle faillit s’étouffer en riant. « Rien que ça ? Je pense que ce serait sympa de mener une enquête, oui… A défaut de trouver quelque chose de véritablement criminel, il y aurait de quoi se marrer ! » Elle esquissa un rictus complice, imaginant parfaitement bien ce que ça pourrait donner. Si seulement elle avait le temps de se plonger dans des « enquêtes » aussi futiles, ce serait sans aucun doute bénéfique. Mais au lieu de cela, elle était submergée de trucs plus délicats les uns que les autres. Que ce soit des camarades du lycée ou des dossiers de son paternel, elle avait du boulot par-dessus la tête. Et après, Mister Schue et ses collègues se demandaient tous pourquoi Miss Prescott s’endormait en cours ! Rien d’étonnant de son point de vue ! Mais elle ne se plaignait pas, car ce petit boulot – en quelque sorte – lui plaisait. Et plus tard, elle en ferait son métier, à une échelle nationale. Oxanna n’accepterait aucune alternative pour son avenir.

Ayant peur d’abuser un peu, la blondinette hésita avant de tendre à nouveau la main vers l’assiette de délicieux gâteaux. Finalement elle se laissa tenter et en attrapa un autre, se promettant intérieurement que ce serait son dernier. Déjà parce que si elle s’écoutait, elle mangerait tout, et ça ne se faisait pas. Son père l’avait élevée comme une jeune femme polie, et Oxanna n’allait sûrement pas tourner le dos à son éducation pour une simple fournée de cookies, même si elle devait se résigner à baver devant sans pouvoir les toucher. La blondinette amenait son troisième gâteau à sa bouche lorsqu’elle vit qu’Ecaterina scrutait les alentours. Son frère devait être parti, on ne l’entendait plus. Tant mieux, au moins il ne risquait pas de surprendre une conversation pas du tout axée sur la reproduction des escargots en passant devant la chambre de sa sœur, par un pur hasard.
Cat se retourna soudain vers Oxanna et sortit un truc si absurde que la détective en herbe, cette fois, s’étouffa vraiment avec son cookie. Elle toussa, but une gorgée de lait et lorsqu’elle fut calmée, tenta de faire abstraction de ses joues en feu qui devaient lui donner un sale air. « Quoi !? » Ecaterina expliqua que Jacob était sur le point d’être envoyé en établissement spécialisé à cause de Gossip Glee – oui, c’était effectivement une rumeur qui courait. Si Oxy s’intéressait plus à la vie de cet obsédé sexuel qu’était Jacob, elle aurait certainement déjà découvert si le bruit était une info ou une intox. Mais elle s’en fichait, à vrai dire. Puis, après ce petit détail, Ecaterina insista : elle semblait persuadée d’avoir la vraie Gossip Glee devant les yeux.

« Tu sais, parfois… J’aimerais bien ! » avoua Oxy, essayant de ne pas éclater de rire à nouveau face à cette accusation aussi étrange qu’inattendue. « Parce qu’alors, je n’aurais plus rien à craindre de personne. Sauf que ce n’est pas moi, et malheureusement ça signifie que Gossip Glee pourrait s’en prendre à moi et à mon entourage. C’est déjà fait, d’ailleurs, » lâcha-t-elle amèrement, en pensant aux écrits de GG sur l’aventure de Zack avec Madison. « Mais un jour, je la trouverai, et alors elle regrettera d’être née, je peux te le promettre. » Court silence. « Tu me parlais tout à l’heure de garder enfouis les secrets de mes camarades mais… je suis tout aussi douée pour les dévoiler. C’est pour ça qu’on me fiche la paix la plupart du temps au lycée. Ils savent que s’en prendre à moi serait la pire idée de leur vie. Je ne suis pas quelqu’un de méchant, mais je suis extrêmement rancunière et de mon point de vue, la vengeance est un plat qui se mange tout court. Chaud ou froid, je m’en fous, mais jusque-là jamais personne ne m’a nuit sans en payer les conséquences. » En parlant de manger, elle termina son cookie et croisa les mains, bien décidée à ne pas se resservir même si Ecaterina le proposait. Réalisant que son discours avait peut-être été un peu trop fort, elle esquissa un sourire amusé et rajouta : « Je te rassure, je n’ai rien d’une psychopathe, bien que tu sois tout à fait en droit de penser le contraire ! Je n’ai pas un caractère facile, voilà tout. Et puis, j’en arrive rarement à de tels extrêmes, généralement ma veste de camionneur suffit à dissuader les plus coriaces ! » Elle appuya ses mots avec un clin d’œil, repensant à leur rencontre quelques heures plus tôt, et à cette remarque qui avait scellé leur entente.
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MessageSujet: Re: 04. [Robertson's] All That You Can't Leave Behind   04. [Robertson's] All That You Can't Leave Behind EmptySam 23 Avr - 17:54

Détective privé. Dans l’esprit de Cat, ce titre sonnait très hollywoodien. Elle s’imaginait des tas de scénarios de traques et de planques les plus biscornues et grotesques possibles. Bien sûr, elle savait que ce métier existait dans la vrai vie, elle n’était pas assez stupide pour croire que tout n’était que pure invention. Seulement, apprendre que quelqu’un en faisait son métier l’intriguait beaucoup : qu’est-ce qui peut bien pousser quelqu’un à vouloir percer les autres à jour ? Fronçant par habitude les sourcils, elle fixa sa camarade. L’observant du coin de l’œil, l‘adolescente se posa cette question silencieusement, pinçant les lèvres lentement ; elle ne voulait pas être plus indiscrète qu’elle ne l’avait déjà été et refusait de lui faire l’affront de lui demander ce qu’elle ressentait exactement quand elle parvenait à débusquer un secret (des feux d’artifices, des petit papillons dans le ventre ou l’envie irrépressible de faire le moonwalk) cela n’avait pas d’importance et au fond, elle connaissait plus ou moins la réponse. Qui plus est, elle ne voulait pas la braquer et mettre à mal cette prometteuse avancée vers une… vers une quoi, d’ailleurs ? Vers une possible amitié ? En versant son verre de lait à Oxanna, Cat esquissa un sourire. Il était trop tôt pour dire si elles étaient ou non devenues amies mais, il était pourtant évident qu’elles avaient des tas de points en communs.

Quand elle s’installa face à Oxanna, Cat resta un instant silencieuse. Elle voulait éviter de parler de son père, à son tour. Non pas qu’elle n’en avait pas envie ; elle adorait son père autant qu’elle détestait sa mère. Cependant, elle souhaitait à tout prix que l’attention ne soit reportée sur elle à nouveau. Experte en la matière, passer du coq à l’âne et prendre des chemins improbables pour qu’on ne lui pose plus de questions était son activité favorite - elle était tellement douée que c’en en était risible. Dans sa petite tête, des tas de choses s’imposèrent à elle pourtant, elle choisit de s’intéresser à un sujet plutôt épineux : gossip-glee. Si elle soupçonnait réellement Oxanna ? Pas le moins du monde mais, c’était un bon moyen d'être sûre qu'Oxanna ne reviendrait pas sur sa situation familiale douteuse. Quoi qu’elle se sentait assez forte pour refuser gentiment d’en parler mais... tout de même.

Les mains jointes devant elle, Cat s’en voulu quand sa camarade faillit s’étouffer avec son cookie. Mais, elle ne put s'empêcher de rire, tout en examinant sa réaction. Bientôt, elle comprit que ce sujet n’était pas aussi léger qu’elle le pensait et dans son for intérieur, elle se maudit - son rire, s'estompa aussitôt.

« Oui, on parle de ça aussi… » dit-elle doucement « Madison et Zack. » ajouta-t-elle, comprenant tout de suite où sa camarade voulait en venir et elle passa une mèche de cheveux derrière son oreille, baissant la tête. Elle écouta ce qu’Oxanna avait à dire sur la délégatrice de McKinley High et une fois qu’elle eut terminé, elle releva les yeux avec un sourire compatissant « Je comprends, tu sais. » insista-t-elle puis dans son élan, elle ajouta « Que tu veuilles te venger. » elle sourit timidement « Je ne sais pas si c’est le bon mot mais, sache que si je peux faire quoi que ce soit, je serai ravie de pouvoir t’aider. » elle la gratifia d’un clin d’œil et se pencha sur le comptoir, murmurant soudainement « Je pense qu’elle ne mettra pas longtemps à s’en prendre à moi, alors. » une nouvelle fois, elle sourit en faisant une courte pause avant de reprendre avec enthousiasme « Et puis, c’est la moindre des choses que je puisse faire pour te remercier de m’aider… » ses yeux bleus clairs se posèrent sur l’assiette de cookies presque vide « …ça est devenir ta fournisseuse officielle de cookies chocolat/nougatine, cela va de soit. »

Son rire rauque éclata dans la pièce. Elle pencha la tête sur le côté quand doucement, il s’amenuisa. Ecaterina n’avait pas du tout envie de reprendre ce pour quoi Oxanna était venue ici. Une petite pointe de honte refit surface, la forçant ainsi à cesser de sourire ; elle cligna des yeux un long moment, s’accouda au comptoir et feignit de s’intéresser de nouveau à sa camarade.

« Alors… » risqua-t-elle « Tu sors avec Zack Woodward, je ne me trompe pas ? » peut-être était-ce culotté de la questionner de la sorte. Mais, elle aimait bien Oxanna. Et puis, elle avouait volontiers vouloir retarder l’échéance et ne pas retourner dans sa chambre devant cet ordinateur qui la narguerait dès lors qu’elles auraient taper son nom complet dans le champ des recherches sur youtube. Balançant ses jambes sous la table, ses pieds ne touchant même pas le sol, Cat mordilla nerveusement sa lèvre inférieure « Il fait partie des awesome voices, je crois… » elle haussa les sourcils en se rendant compte d’une chose qui lui avait échappé jusqu‘alors « et toi, des new directions. » prenant du recul par rapport à la surface lisse de la table, Ecaterina prit une grande inspiration : il était évident qu’elle connaissait la guerre qu’il y avait entre les deux chorales - c’était de notoriété publique, tout le monde le savait. C’est pourquoi une question lui frôla l’esprit et sans y réfléchir plus longtemps, ses lèvres s’entrouvrant progressivement, elle reprit son interrogatoire « Ce n’est pas un peu compliqué ? A cause de, tu sais la compétition qu’il y a entre les chorales. M. Ryan et M. Schuester qui se détestent et tout ces autres trucs… » elle s’apprêta à continuer mais, elle se stoppa brusquement. Tendant les mains devant elle et fermant les yeux en souriant, la jeune fille rit discrètement : ses joues se mirent à rougir subtilement alors qu'elle secouait la tête, confuse « Pardon. Excuse-moi, ça ne me regarde pas. »
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Oxanna Prescott
Oxanna Prescott
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Age : 24 ans
Occupation : Détective à la Police de Lima
Humeur : Enfin heureuse
Statut : En couple avec Keegan
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Chanson préférée du moment : death cab for cutie ; transatlanticism
Glee club favori : Urban Hymns
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MessageSujet: Re: 04. [Robertson's] All That You Can't Leave Behind   04. [Robertson's] All That You Can't Leave Behind EmptyLun 25 Avr - 14:59

Madison. Zack.
La jeune femme détestait que ces deux prénoms soient utilisés dans la même phrase. Il lui fallut rassembler tout son self-control pour ne pas taper du poing sur la table, et son verre de lait lui sembla soudain extrêmement intéressant. Elle n’en voulait pas à Cat de mentionner cet article de Gossip Glee, car après tout elle n’y était pour rien. Toutefois, Oxanna devait bien admettre que sa nouvelle connaissance avait mis les pieds dans le plat. Rien ne touchait plus la détective en herbe que des histoires balancées sur Zack ou sur son couple. Enfin si, du moins il y avait autre chose qui la bouleversait autant et il ne fallait pas être un génie pour s’en douter. Tous les élèves de McKinley savaient quelle relation entretenaient Quinn Fabray et Oxanna Prescott. Elles étaient meilleures amies, presque comme deux sœurs et Miss Prescott se faisait un devoir de jouer les anges gardiens avec elle. Par ailleurs, elle se montrait beaucoup plus protectrice – presque trop – depuis le début de l’année. Elle s’en voulait encore de ne pas avoir été là pour son accouchement, quand elle avait réellement besoin de sa présence et de son soutien. C’était là l’un des plus grands regrets de la vie d’Oxanna. Ca et le fait d’avoir couché avec Duncan Baxter. Ah, et aussi d’avoir désobéi à son paternel et recherché sa mère pour savoir comment elle allait. Pouvait-on avoir une vie pleine de regrets à seulement dix-huit ans ? Avait-on déjà le droit de se plaindre ? Oxy n’en savait rien, mais elle savait au moins une chose : son existence n’était pas des plus joyeuses et elle ne pouvait rien faire d’autre que de composer avec.

« Merci de ton offre. Le jour où j’aurais besoin de quelqu’un pour tenir cette face de poulpe le temps que je lui refasse le portrait, je penserais à t’appeler, »
clama-t-elle en souriant, imaginant déjà le bien fou que lui ferait cette scène. Puis elle ajouta, pour faire bonne mesure, et surtout pour éloigner la conversation de Zack et Madison. « Il n’y a pas que lui, tu sais. Zack. Ni même moi. Je ne supporte tout simplement pas qu’elle s’en prenne aux gens que j’aime. Il y a peu de personnes dans mon entourage pour lesquelles je serais prête à commettre un meurtre, mais… Le jour où elle s’en est pris à Quinn, elle a signé son arrêt de mort. » Elle esquissa une grimace amusée. « Enfin, j’exagère un peu j’imagine. Quoi que tout dépendra de mon humeur quand j’aurais enfin le plaisir de lui mettre la main dessus. » Et comme elle n’était pas douée pour résister à la tentation, Oxanna prit le dernier cookie de l’assiette, le cassa en deux et en donna une moitié à Ecaterina. « Dommage pour ton frère, » dit-elle avec malice. « Maintenant, il n’est plus le seul à profiter de tes délicieux cookies. Tu crois que ça lui permettra de me haïr assez pour qu’il arrête de me destiner ces clins d’oeils lourds de sous-entendus ? » Sur ces mots, elle éclata de rire en repensant à la façon dont le frangin d’Ecaterina l’avait accueilli à son arrivée. Un véritable dragueur ! Ceci dit, il était jeune et plutôt mignon, il avait raison d’en profiter du moment qu’il n’avait pas de petite-amie officielle – être charmeur oui, mais pas briseur de cœurs !

Manque de chance pour Oxanna, Cat semblait avoir envie d’en apprendre plus sur elle et d’éviter les conversations sur sa propre personne. Ce qui, en un sens, pouvait parfaitement se comprendre : elle s’apprêtait à lui montrer des vidéos qu’elle aurait préféré oublier. Alors discuter de tout sauf de son passé pour le moment lui offrait, en un sens, un peu de répit. C’est pour cette raison qu’Oxy décida d’entrer dans son jeu le temps qu’elles terminent leur petit goûter improvisé. « Oui, tu as entièrement raison ! » acquiesça-t-elle, légèrement amusée, lorsque son interlocutrice sembla tout juste comprendre qu’ils faisaient partie de deux chorales bien distinctes… et opposées. Ecaterina voulut savoir si le fait d’être ensemble ne posait pas trop de problèmes, étant donné que les New Directions et les Awesome Voices étaient carrément ennemis – le fait que les deux chefs de chorales se détestent cordialement n’y était pas pour rien. Et puis – même si Oxanna ne l’avouerait pas sous la pire des tortures – les hostilités avaient surtout commencé lorsque Quinn et Mercedes avaient décidé de trasher la salle de répétition des AV. Cat sembla curieuse de connaître le fin mot de l’histoire, mais se rétracta au dernier moment. « Non, ça ne me dérange pas, » contra Oxy. « Zack et moi on se fiche pas mal de tout ça. Pour lui comme moi, c’est plutôt du genre : que le meilleur gagne, et c’est donc une compétition aussi saine que possible. Zack n’est pas le seul auquel je tiens énormément et qui fait partie des AV. Ma meilleure amie d’enfance s’y trouve aussi, Sarah. Je la connais depuis le bac à sable ! On serait vraiment les plus stupides si on laissait nos chorales détruire cette amitié qui existe entre nous depuis quinze ans ! Tu crois pas ? »

Oxanna ne l’aurait jamais, jamais accepté. S’il avait fallu, elle aurait refusé de rejoindre le glee club, même si cela lui aurait beaucoup coûté. Elle adorait la musique, chanter et danser lui donnait l’impression de faire partie de quelque chose de spécial. Un petit groupe soudé, ensemble grâce à une passion commune. Mais cette sensation n’était rien comparée aux après-midis géniaux que Sarah et elle passaient au ranch de Susie, par exemple. Fort heureusement, parce que ses proches réagissaient de la même manière, Oxanna n’avait pas eu à choisir entre la chorale et ceux qui comptaient pour elle. Elle aimait les ND et ferait son maximum pour qu’ils gagnent, toutefois si les AV devaient rester et pas eux, alors elle se sentirait tout de même fière. Et heureuse pour Zack et Sarah.

La blondinette jeta un œil sur sa montre. Le temps filait, et elles n’avaient pas encore abordé le réel sujet de sa venue. Non pas qu’elle soit terriblement pressée, mais elle voulait tout regrouper comme il le fallait afin que son ami/petit-génie-de-l’informatique ait toutes les cartes en main. Si elle arrivait à le voir demain entre les cours, alors Cat pouvait dire adieu aux vidéos d’elle sur le net d’ici deux jours grand maximum. « Allez, » dit-elle en se levant. « Je sais bien que c’est beaucoup moins sympathique que de se goinfrer d’excellentes pâtisseries, mais je crois qu’il est temps pour toi de surfer un peu sur Internet. » Elle eut un sourire encourageant à son attention. « Allons-y, plus vite on y retournera, plus vite ce sera terminé. Et après, je peux te promettre que tu n’entendras plus jamais parler de tout ça. »

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