| | 05. Mishap ! Mishap ! [PV ; Emma] | |
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| Sujet: 05. Mishap ! Mishap ! [PV ; Emma] Mer 16 Mar - 14:35 | |
| Emma Pillsbury & April Rhodes La prude & L'ivrogne. Mishap ! Mishap ! Comme chaque fois, lorsqu’elle sortait de son véhicule, April Rhodes accomplissait un exploit. Rien n’était plus haut qu’un 4x4 d’une marque américaine luxueuse, non rien. C’était encore pire lorsque sa propriétaire était une petite femme aussi blonde qu’une Paris Hilton et aussi minuscule que trois pommes enfilées les une sur les autres. C’était ce de quoi elle avait l’air, mais le ridicule de l’instant en plus. Lunettes de star sur le nez, gémissante sous l’effort, robe bien trop courte pour un mois de janvier, la jolie femme descendit avec peine de son auto. Elle avait beau regarder sur le parking du lycée du McKinley High School, Personne n’était présente pour l’aider. Et lorsqu’elle toucha enfin le sol de sa pointe de pied, ce fut le premier pas victorieux. Elle se laissa tomber ensuite et ses talons aiguilles claquèrent frénétiquement sur le béton, suite à son déséquilibre. Elle replaça alors ses cheveux, d’un air hautain, une façon de se dire qu’elle n’était pas douée, mais qu’elle l’assumait complètement. Elle réajusta ensuite sa robe et ferma la porte de son véhicule avec une certaine difficulté. Quelle idée elle avait eu d’acheter un engin pareil. Qui a dit que la célébrité rimait avec des grosses autos ? Si April mettait la main sur ce type… . Elle se dirigea alors vers le coffre et l’ouvrit pour y découvrir des cartons plein de bouteille de champagne. Après tout, une maison sans champagne, c’était un peu comme une maison sans âme pour elle… Piochant dans l’un des cartons, elle sortit une bouteille, puis une seconde. Après tout, elle allait fêter son retour à Lima avec son ami, Will. Rien que de penser à ce prénom la rendait toute joyeuse. Mais lorsqu’elle regarda vers le ciel, son sourire disparut et une mine dépitée prit sa place. La porte du coffre se trouvait à une hauteur inimaginable pour une femme de si petite taille. Soupirant, elle observa les alentours quelques secondes. Les bouteilles toujours à la main, elle les posa précieusement sur le côté, et commença alors à escalader son propre coffre. Le but était de l’atteindre en montant sur le rebord du compartiment, et de sauter en arrière, porte à la main pour pouvoir le baisser. Une histoire très compliquée, mais étonnement April s’en sortit sans trop de dégâts. Lorsque ses talons rencontrèrent le sol, elle ne fut même pas blessée. C’était le fruit d’un intense entrainement. Elle aurait même put écrire un livre à ce sujet. Elle y avait déjà songé. Elle l’aurait nommé : Comment j’ai réussi à dompter mes talons aiguilles. Pour sure, cela aurait eu un succès phénoménale chez la gente féminine. Verrouillant son automobile, la blonde reprit ses bouteilles et partit alors à la recherche de Will Schuester.
Avançant dans les couloirs vide du lycée, le sac à main à l’épaule, les deux bouteilles de champagne à la main et toujours les lunettes sur le nez, April avait du mal à se repérer. La pièce était sombre et les couleurs bien différentes d’autres fois. Elle savait pourquoi l’aspect était si différent, c’était ses lunettes de soleil…Mais comment peut-elle les retirer alors qu’elle avait les mains autant prises ? C’est seulement après quelques mètres qu’elle trouva l’idée la plus simple. Poser ses bouteilles, retirer sa gêne, les placer à son décolleté et reprendre sa route. Lorsque cela fut fait, elle ne put s’empêcher de parler à haute voix : « Ma mère me disait toujours que je n’avais rien dans la cervelle, mais j’ai d’autres atouts à mettre en avant. » dit-elle en observant sa poitrine. « Will, prépares-toi, j’arrive ! ». Prenant un couloir pour en prendre un autre, la blonde sulfureuse commençait à se repérer dans ce grand lycée. Elle n’était pas ivre, c’était probablement pour cela qu’elle marchait droit et avait les idées à peu près claire. Elle avait réservé son moment d’ivresse avec le professeur d’espagnol afin de fêter son retour. Encore fallait-il le trouver. Pas un moment elle ne songea qu’il pouvait être entrain de donner un cours. Et pourtant…
Arrivée aux bureaux des professeurs et autres personnes de l’administration, à travers des baies vitrées, April aperçut le seul visage qui pouvait possiblement l’aider dans sa quête. Une femme rousse, assise à son bureau, replaçait méthodiquement quelques brochures. La chanteuse de Broadway eut un grand sourire en pensant enfin pouvoir faire une rencontre agréable, et trouver du secours par la même occasion. Elle s’engagea alors dans la pièce ouverte, sans même frapper, ses mains trop occupées à tenir fermement ses deux bouteilles chéries. Cependant, elle lança afin de se manifester : « Toc toc, » Ricana-t-elle se pensant drôle. « Bonjour, je cherche Will Schuester ! Un bel homme d’une trentaine d’année, professeur d’italien… ou d’espagnol, » le décrit-elle plus sure de la matière qu’elle avait rapidement étudié avec son aide une année plus tôt. « Je ne sais plus… Et directeur du glee-club du lycée. Vous le connaissez, je crois ? » Finit-elle, en se rappelant avoir déjà aperçu la rouquine dans ses lointains souvenirs. Cependant, elle devait être ivre à ces moments. Alors forcement, sa mémoire lui jouait des tours.
Les deux bouteilles en avant, elle remarqua sa stupidité, et perdit son large sourire. Dans une pulsion, elle plaça ses mains derrière son dos et elle entendit le champagne s’entrechoquer. Sa bouche se tordit et elle arbora une expression de frayeur et de gêne face à son manque de discrétion. Alors pour cacher tout cela, elle reprit un large sourire, remplis d’innocence, comme si tout cela pouvait passer inaperçus. |
| | | | Sujet: Re: 05. Mishap ! Mishap ! [PV ; Emma] Dim 27 Mar - 18:48 | |
| Assise sur la chaise derrière son bureau, Emma Pillsbury observait les pièces de monnaie qui se trouvaient éparpillées devant elle. Ses traits étaient crispés et ses sourcils, froncés. Profitant du fait qu’elle n’ait absolument rien à faire, elle avait commencé une petite expérience. En apparence, rien de bien dangereux : elle avait simplement emprunté le porte monnaie de Désirée – avec son accord, bien entendu – et avait renversé toutes les petites pièces qui s’y trouvaient, sur la surface du bureau. Oui, cela semblait assez ordinaire comme situation. Pour Emma, ça ne l’était pas. Car ce qu’elle voyait devant elle n’était pas les pièces, mais tous les microbes qui s’y étaient incrusté. A cette pensée, l’intéressée fronça du nez, écœurée. Elle imaginait toutes les personnes qui avaient pu toucher ces pièces. Des mendiants aux mains sales, des sportifs à la peau transpirante, des banquiers enrhumés… Tant de personnes qui avaient un jour pris ces pièces de monnaie, qui les avait touchées. Berk ! Emma se tassa au fond de sa chaise. Elle avait toujours eu une sainte horreur de ces pièces, ou tout du moins depuis que la phobie des germes l’avait rencontrée. C’était la raison pour laquelle elle n’en avait quasiment pas, préférant de loin payer à l’aide de sa carte bancaire propre et unitaire. Car les seules pièces qu’elle possédait, Emma ne les manipulait qu’avec ses gants en latex, afin d’éviter le contact avec sa peau nue. Il existait bien ce petit produit miracle qu’elle avait déjà essayé, un produit qui les nettoyait de tout microbe, mais elle trouvait que c’était une perte de temps.
Soupirant, la jeune femme approcha une main tremblante vers le bureau, et la posa sur le bord. Cela faisait déjà dix minutes qu’elle essayait de vaincre sa phobie. En effet, le psychologue qui la suivait lui avait conseillé de faire de petits exercices qui lui permettraient, doucement mais sûrement, de combattre sa phobie des germes. Emma lui avait promis de faire des efforts. Un peu plus tôt dans la journée, au cours de la pause déjeuner, Désirée avait sorti son porte monnaie avant de rembourser un collègue à qui elle avait emprunté de l’argent, et c’était à ce moment-là que la conseillère d’orientation de McKinley High avait eu cette idée ingénieuse. Ces pièces étaient pour elle synonymes de saleté car elles passaient de main en main et il était impossible de savoir si les personnes les ayant touchées étaient propres ou non. Son but était donc d’en prendre une dans sa main, sans gant pour se protéger la peau. Malheureusement pour la jeune femme, l’exercice semblait bien plus difficile qu’en apparence et à chaque fois qu’elle voulait se lancer, elle retirait brusquement sa main, morte de peur. Et ce petit jeu durait déjà depuis dix minutes.
Emma prit une grande inspiration et ferma les yeux quelques secondes afin de se concentrer. Elle tenta de faire le vide dans son esprit, d’oublier les images qu’elle associait aux pièces. Elle pensa à son psychologue, au sourire qui étirerait ses lèvres si elle lui racontait son petit exploit… si exploit il y avait. Elle remua doucement les doigts et ouvrit les yeux quelques secondes plus tard. Elle posa son regard sur l’une des pièces de monnaie et se mordit la lèvre inférieure. A coté, déranger un peu les livres de sa bibliothèque ou porter une petite tenue « sexy » pour aller voir son dentiste avait été un jeu d’enfant. Elle avait beau faire quelques progrès, il lui était difficile d’en oublier complètement la phobie qui la menaçait et lui rendait la vie si difficile. Serrant la mâchoire, Emma avança sa main vers la pièce qu’elle avait fixée, et la posa cette fois à un petit centimètre de la pièce. Elle prit une nouvelle inspiration, s’arma de courage et, délicatement, son index vint se poser sur la pièce. Elle fit une grimace et glissa son pouce en dessous de la pièce afin de la soulever et de la poser dans sa paume. Elle compta alors les secondes qui passaient, silencieuse mais le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine. Dix… quinze… vingt… Emma serrait les dents, résistant à l’envie de lâcher le petit objet, triomphant dans la paume de sa main… vingt-cinq… trente… trente-cinq… L’image d’un sans abri se forma dans son esprit, un homme au visage émacié et aux mains humides qui tenaient la pièce...quarante… quarante-cinq… cinquante… Allez, Emma, encore un petit effort… cinquante-cinq… soixante. Emma lâcha la pièce. Elle se figea et resta plusieurs secondes immobile. Puis un sourire vint se dessiner sur ses lèvres : elle avait réussi ! « J’ai réussi ! » cria-t-elle dans le bureau, les joues en feu. Elle était tellement heureuse qu’elle avait envie de faire une petite danse de la victoire mais quand son regard croisa celui d’un adolescent, derrière la vitre de son bureau, qui l’observait le sourcil froncé se demandant sûrement ce qu’elle pouvait bien faire avec de petites pièces de monnaie, elle abandonna l’idée.
Emma sortit un flacon de désinfectant pour les mains de son tiroir et, le sourire toujours aux lèvres, commença à se nettoyer les mains frénétiquement. Elle prit les petits gants en latex dont elle s’était servie pour prendre les pièces, les enfila, et remit les pièces dans le porte-monnaie de Désirée Cravy. Sur son petit nuage, elle replaça tranquillement les brochures qui étaient sur le devant de son bureau, quand la porte de son bureau s’ouvrit à la volée. Emma leva le regard et le visage sur lequel il se posa effaça toute la bonne humeur et la satisfaction qu’elle avait. April Rhodes. Ce nom sonnait comme une malédiction dans son esprit. Elle écarquilla les yeux, bouche bée devant une telle apparition. La jeune blonde ne remarqua rien, trop occupée à sourire et à tenir deux bouteilles de champagne dans ses mains. En les voyant, Emma leva un sourcil. Réflexion faite, le nom d’April lui faisait plutôt penser à l’alcool. Cette dernière lui annonça d’une voix joyeuse qu’elle cherchait Will Schuester. Ehm, si c’était de cette façon qu’elle pensait s’attirer la sympathie de la jeune femme, elle se fourrait le doigt dans l’œil. Un brin rancunière, la conseillère n’oubliait pas le béguin qu’avait eu Will pour April quand il était jeune – béguin qu’elle n’avait d’ailleurs jamais compris – et oubliait encore moins la révélation de Sue Sylvester de l’an passé, par rapport au fait que Will ait « dormi » avec April. Elle grimaça quand April parla de Will en disant qu’il était « bel homme ».
« Oui, je le connais » répondit sèchement Emma, ce qui ne lui ressemblait pas. « Et il enseigne l’espagnol, et non l’italien » rectifia-t-elle, ne pouvant s’en empêchait. Mon Dieu, pourquoi cette… ivrogne était revenue à Lima ? Tentant de retrouver son calme, la conseillère posa ses mains à plat sur ses genoux. Elle secoua légèrement la tête, et eut envie de lever les yeux au ciel tant elle était excédée, mais ne le fit pas. April cacha alors les bouteilles derrière son dos, et Emma poussa un nouveau soupir. Ne répondant pas du tout à la question implicite d’April qui était de savoir où était Will, elle se contenta de lui dire d’une voix exaspérée : « vous savez, vous êtes dans un lycée, ici. Je ne pense pas – en fait j’en suis même certaine – que ce soit un lieu décent pour ramener de l’alcool. Vous n’êtes pas dans un bar, ici ». Emma n’était pas aussi sèche et désagréable d’ordinaire. Pourtant, elle ne pouvait pas s’en empêcher cette fois-ci. C’était l’effet « April Rhodes ». |
| | | | Sujet: Re: 05. Mishap ! Mishap ! [PV ; Emma] Jeu 21 Avr - 18:29 | |
| Le bureau, dans lequel elle s’était présenté, était digne de ceux que l’on pourvoit voir dans les feuilletons américains. Rien n’était dérangé, aucune saleté. Il manquait juste un plateau avec deux verres à whisky accompagnés d’une bouteille, ce qui aurait bien arrangé la petite blonde. April se demandait même si un seul micro grain de poussière pouvait avoir élu domicile en ce lieu. La jeune femme qui se trouvait devant elle avait l’air de l’une de ces mannequins, égérie des bonnes pâtes à tartes de chez grand ma. Bree Van de Kamp, l’air hautain en moins, quoi que… La blonde sulfureuse avait débité des paroles sans même réfléchir à ce qu’elle demandait, sans imaginer la relation qu’entretenait la rousse avec William. C’est alors que la – April regarda sur le bureau et remarqua la plaque annonçant la profession de la – conseillère d’orientation l’a repris avec cette air hautain qu’avait aussi la rousse de Desperate Housewives. La chanteuse de Broadway la regarda d’un air un peu abruti. Elle tenta de comprendre les mots qu’enchainait la jeune femme en hochant la tête de gauche à droite et de haut en bas sans réel message à faire passer. Alors, avec un grand sourire, inconscient de l’agressivité de son interlocuteur, elle lui répondit :
« Espagnol, Italien, c’est pareil ! Les mots finissent toujours par « i », « o » ou « a ». Hihi ! Hoho ! Haha ! » Rit-elle de toute sa superficialité. « Ce que c’est drôle,…non ? » demanda-t-elle en riant encore de sa bêtise.
Personne ne rit à part elle et c’est à ce moment qu’elle remarqua le sérieux de la rousse. Elle cacha alors ses bouteilles de champagne rapidement, mais elle fut consciente que son geste était inutile. Un grand sourire niais se traça alors sur ses lèvres comme si cela aurait eu des pouvoirs hypnotiques sur celle qui l’observait. Mais, bien au contraire, la conseillère lui fit la morale insistant sur le fait qu’elle se trouvait dans un lycée. Et alors ? Des adultes vagabondaient dans les couloirs, devaient-ils arrêter de vivre parce que des adolescents envahissaient les lieux ? Parce que oui, April Rhodes comparée la boisson à la vie et rien ne pouvait lui faire entendre raison sur ce fait sans fondement. Les adolescents savaient que les adultes s’alcoolisaient à en perdre connaissance, eux même, du haut de leur seize ans, devaient boire un verre de vin quelques soirs…à moins que ce ne soit l’inverse, les parents et leurs verres de vin ; Les ados et leurs pertes de connaissances… C’était difficile pour la blonde de s’y retrouver puisqu’elle appartenait à la deuxième catégorie. Ne voulant pas être accusée sur des faits qui lui étaient…reprochables, April commença à mentir. Cachant toujours ses deux bouteilles derrière son dos, elle s’enfonça :
« Oh ça, ce n’est pas de l’alcool c’est du…champomy ? » expliqua-t-elle en finissant par un sourire victorieux. Le mot avait mis quelques secondes à venir, mais il était parvenu à ses lèvres, c’était un bon point. Voyant la mine sérieuse de la rousse, elle comprit qu’elle n’avait pas été aussi convaincante que ce qu’elle imaginait. Alors elle montra ses joyaux qu’elle cachait derrière son dos et se décida : « Bon d’accord, c’est du champagne. Mais mon ami Will et moi, on a un retour à fêter et comme le disait Amy Winehouse : « Une fête sans champagne, j’y vois pas ce qu’on gagne » ». April se mit à rire de cette citation sans doute totalement inventé. Mais elle ne tarda pas à réduire au silence son euphorie. La personne en face d’elle ne riait toujours pas. Toujours à l’encadrement de la porte, April resta, un instant, silencieuse, le sourire aux lèvres, l’air pensif. En réalité, elle se demandait si elle allait avoir une réponse à sa question. Réfléchissant dans les mesures du possible, elle posa une bouteille sur le sol et prit l’autre des deux mains. C’est alors qu’elle ouvrit la bouche pour un échange :
« Vous n’avez pas l’air de vouloir me dire où il se trouve, je me trompe ?…Bon je vous donne cette bouteille, c’est une bonne bouteille, ce n’est pas donné et ça vient de ... Broadway » son regard scintilla rien qu’en énonçant ce mot. « Vous me dites où il se trouve et je vous l’offre. Vous avez l’air d'en avoir besoin. » Son sourire resta figé. Ses paroles ne finir pas le fond de ses pensées. Trop gentil pour être méchante, elle aurait pu se permettre un : « Vous avez tellement l’air coincé ». Mais elle n’en fit rien. Elle se contenta d’attendre une réponse. Elle priait presque pour qu’elle refuse sa bouteille tout en lui disant où William Schuester se cachait. Mais cela, elle n’osait trop y croire. Qui refuse une bouteille de Champagne aussi précieuse ? |
| | | | Sujet: Re: 05. Mishap ! Mishap ! [PV ; Emma] Sam 23 Avr - 19:00 | |
| La conseillère d’orientation observait April, un sourcil levé. Elle ne parvenait pas à croire que celle-ci avait eu l’audace de venir dans son bureau. Certes, elle ne savait pas qu’Emma avait de nombreuses raisons de la détester, puisqu’elles ne s’étaient jamais parlé. En réalité, elles n’avaient été confrontées qu’une seule fois, dans le parking de l’école, avant la représentation que devaient donner les New Directions devant le lycée. Ce jour-là, April avait failli la renverser avec sa voiture, et n’avait même pas pris la peine de s’excuser pour ce « léger incident » par la suite. Ce n’était pourtant pas étonnant, quand Emma y repensait. La blonde pétillante devait certainement avoir un coup dans le nez à ce moment-là… comme toujours. La jeune femme, toujours assise derrière son bureau rangé à la perfection, laissa échapper un soupir. Son regard examina le visage d’April avec attention. Elle n’avait pas l’air trop éméchée pour une fois, en dépit du sourire légèrement forcé qui étirait ses lèvres. Emma ne parvenait toutefois pas à sourire en retour, bien trop sur les nerfs. Les choses se passaient bien pourtant, avant qu’April ne décide de venir pointer le bout de son nez. Pourquoi avait-il fallu qu’elle vienne précisément la voir, elle ? Elle aurait pu tout aussi bien demander la direction du bureau de Will à un footballer. D’après ses souvenirs qui dataient de l’année précédente, la jeune femme (quoique « jeune »… tout n’était qu’une question de point de vue) avait beaucoup de succès auprès d’eux.
April reprit la parole, lui disant qu’elle ne faisait pas la différence entre l’italien et l’espagnol car de toute façon tous les mots finissaient par les voyelles « i », « o » et « a ». Quand elle lui demanda si c’était drôle, tout en riant elle-même, Emma prit un air neutre, détaillant toujours le regard d’April. « Oui, en effet. C’est hilarant » Répondit-elle d’un ton indifférent. La situation était bien loin de la faire rire. Amère, Emma détourna le regard quelques secondes, le posant sur la petite plaque installée sur le devant de son bureau, celle qui annonçait son nom. Elle avait toujours autant de mal à comprendre ce qui pouvait plaire à Will, chez April. Certes, ils partageaient la même passion pour la musique, mais à part ce fait indéniable, elle ne voyait vraiment pas. En quoi une femme comme ça pouvait être intéressante ? Elle buvait à longueur de journée, draguait le premier venu et qu’importe son âge, et se donnait l’impression d’être drôle alors qu’en vérité, elle ne l’était pas tellement. Enfin, sauf si l’on partageait son type d’humour… ce qui n’était visiblement pas le cas d’Emma. Celle-ci leva le visage vers son interlocutrice lorsqu’elle entendit claquer les bouteilles de champagne que cette dernière tenait dans son dos – comme pour les cacher.
Lorsqu’Emma s’apprêta à reprendre la parole, April fut plus rapide qu’elle et lui dit sur un ton toujours aussi enthousiaste que ce n’était pas de l’alcool mais du champomy. Emma fronça les sourcils. Il y avait une différence entre faire de « l’humour » et la prendre carrément pour une idiote. « Du champomy ? Permettez-moi d’en douter. Ou alors nous n’avons pas la même notion de ce qu’est du champomy ». Voyant que la conseillère ne riait toujours pas de ses bêtises, April ramena les bouteilles devant elle, les lui montrant. Elle lui dit qu’en réalité c’était bel et bien du champagne – non, sans blague ? – qu’elle avait ramené pour célébrer son retour à Lima avec Will. Emma acquiesça d’un vague signe de la tête, d’un air pincé. De mieux en mieux… Désormais, elle voulait picoler avec Will dans l’enceinte de l’établissement. Emma finit par changer d’avis, secouant la tête en signe de dénégation, et levant les yeux au ciel de plus belle. Visiblement, elle ne parviendrait jamais à s’entendre avec cette femme-là. Ce qui ne lui ressemblait pas, pourtant. Elle avait toujours l’habitude d’être aimable avec tout le Monde, d’adresser de grands sourires sans jamais hausser le ton de sa voix. Mais face à April, il s’avérait que c’était une chose compliquée. En quelques sortes, April était associée à Terri dans l’esprit d’Emma. L’une comme l’autre avait un véritable problème de fond, c’était incontestable. Pour l’une, il s’agissait de l’alcool, pour l’autre, les mensonges à répétition. Entre autre.
« Je vous le répète : vous êtes dans un lycée. Si vous désirez boire, allez donc dans un bar pour le faire. Je suis certaine que vous les connaissez bien, de toute façon » S’exclama Emma d’un ton toujours aussi sec. Elle avait consciente d’être cassante mais elle ne pouvait se résoudre à être sympathique avec ce genre de personne. C’était plus fort qu’elle. Posant sa main sur la surface de son bureau, elle décala sensiblement le pot de crayon qui y était installé, par réflexe. Elle ne se sentait pas mal à l’aise face à April, mais n’aimait pas la tournure que prenaient les choses. La conseillère d’orientation ne pouvait s’empêcher de penser que si April revenait vers Will, elle le perdrait. C’était sûrement idiot, voire égoïste, de sa part et pourtant c’était ce qu’elle pensait. Après tout, la dernière fois qu’elle avait vu la blonde dans les parages, elle avait appris de la bouche de Sue Sylvester que celle-ci avait batifolé avec le professeur d’espagnol, ce qui ne lui avait pas plu. D’autant plus que Will et elle avaient rompus juste avant que cela arrive. Et le fait de savoir qu’il s’était passé quelque chose entre eux, alors qu’elle-même faisait de son mieux pour suivre ses conseils et voir une psychologue afin de régler ses problèmes liées à sa phobie, la mettait littéralement hors d’elle. C’était peut-être considéré comme faisant partie du « passé », désormais. Mais Emma avait une très bonne mémoire, et ce n’était pas le genre de chose qu’elle oubliait facilement. Or, les choses se passaient mieux entre Will et elle depuis quelques temps. Elle ne voulait pas qu’April vienne gâcher cette nouvelle relation qui était encore fragile et précaire, à cause de ce qu’il s’était passé entre eux, mais aussi à cause des sentiments qu’elle éprouvait pour lui, et qui altérait son jugement.
Une fois de plus, April la tira de ses rêveries, en reprenant la parole. Emma l’écouta avec attention, non sans une certaine lassitude. Son interlocutrice vint déposer une bouteille de champagne sur son bureau, ce qui eut le don d’énerver Emma au plus haut point. April lui proposa un petit marché : une bouteille contre l’endroit où se trouvait Will. A vrai dire, la conseillère ne savait même pas où ce dernier se trouvait, mais cela n’était pas bien difficile à deviner : son bureau, ou la salle des professeurs puisqu’il n’avait pas cours à cette heure-là de la journée. La dernière phrase d’April résonna dans l’esprit d’Emma « vous avez l’air d'en avoir besoin ». Quelques mots qui ne firent qu’augmenter son agacement. Jetant un regard noir à April, elle lui répondit sur un ton parfaitement calme mais néanmoins irrité : « vous pouvez reprendre votre bouteille, je n’en ai nullement besoin contrairement à ce que vous avez l’air de penser ». Elle marqua une pause, observant toujours April d’un air sévère. « Je n’ai pas l’intention de vous dire où se trouve Will Schuester, pour la simple et bonne raison que je n’ai aucune envie de vous voir donner le mauvais exemple aux élèves en ‘buvant un coup’ avec lui » Ajouta Emma. Ha ha, bien sûr que ce n’était pas là l’unique raison de son refus de dire où était Will. Replaçant tranquillement une mèche rousse derrière son oreille, elle poursuivit : « et pour être honnête avec vous, je pense que vous avez déjà fait assez de dégâts comme ça, la dernière fois que vous êtes venue dans ce lycée ». En effet, elle n’avait pas non plus oublié la fois où elle avait découvert un Kurt Hummel titubant dans les couloirs du lycée après avoir bu sur les conseils d’April Rhodes. La conseillère se mit à espérer que cette dernière finirait par quitter son bureau, au lieu de s’acharner à vouloir savoir où se trouvait Will Schuester.
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| | | | Sujet: Re: 05. Mishap ! Mishap ! [PV ; Emma] Dim 24 Avr - 18:56 | |
| April voyait bien que ce n’était pas hilarant. Elle voyait bien que la rousse disait cela sous le ton de l’ironie. Son sourire disparu de ce fait à une vitesse incroyable, laissant, sur son visage, un air neutre et incrédule. La blonde avait pris l’habitude à ce qu’on la suive dans ses délires. Mais il fallait avouer que son public se restreignait à des hommes dans les bars qu’elle fréquentait. Elle n’avait que trop peu d’amie, elle en était consciente. Mais elle n’avait jamais cherché à savoir pourquoi. Jalousie ? Méfiance ? Incompatibilité ? Elle ne souhaitait même pas le savoir. Les hommes lui suffisaient. Elle n’attendait rien d’une relation à part du réconfort. Et les bras d’un homme étaient bien plus chaleureux que le commérage des femmes. Parce qu’il ne fallait pas se leurrer, les femmes adoraient parler et parler et parler. La pipelette April Rhodes en savait quelque chose. Parler, boire, chanter et faire rire, voilà ce qu’aimait la blonde sulfureuse. Alors, elle fut surprise de voir à quel point la femme devant elle n’avait aucunement envie de rire. Et cela s’expliquait par les deux bouteilles qu’April tenait apparemment.
Lycée, Alcool,… Alcool, Lycée…ce n’était franchement pas incompatible et April se rendit vite compte qu’elle était tombée sur la seule rabat-joie de l’établissement. Non, c’était certain, un autre professeur n’aurait vu aucun mal à voir ce champagne non-consommé se balader dans le lycée. Elle était certaine qu’il y avait des trafiques entre certains professeurs même. Le monde ne pouvait pas être aussi coincé…Ou Lima avait perdu de sa superbe. A son souvenir, au bal de promo, le punch sans alcool avait fait vomir plus d’un élève. A cet époque, la blonde avait décidé de partir pour Broadway avant de passer son diplôme, en entier, sur un coup de tête...ou peut-être même avec un coup dans le nez…c’était si flou… Non, on ne pouvait pas la discriminer pour apporter deux bouteilles alcoolisées dans l’enceinte du lycée. Mais il n’était pas question de se faire mal voir. Elle pensait passer du temps ici, et ce qu’April n’aimait pas, c’était avoir des ennemies. Alors elle prétexta du champomy. La jeune rousse avait l’air si coincée qu’elle aurait pu tomber dans le panneau. Malheureusement pour elle, ce ne fut pas le cas. Elle ne fut pas vexée par ses dires, mais elle tenta de se justifier, maladroitement. Malgré son énième tentative à faire rire la conseillère d’orientation, elle remarqua une certaine tension. Elle fronça les sourcils et essaya le tout pour le tout en offrant une bouteille en échange du renseignement. Elle avait posé la bouteille sur le bureau en espérant que ce cadeau soit apprécié. Mais encore une fois, elle se prit un mur de toute joie de vivre…
C’est alors que la femme se mit à lui débiter un nombre de mots, assez difficile à assimiler pour le cerveau d’April qui se demandait encore pourquoi la rousse réagissait ainsi. Mais elle n’était pas assez stupide pour ne pas en comprendre le sens. La façon dont la conseillère d’orientation lui parlait commençait à l’agacer. Son air abruti qu’elle arborait en tentant de mémoriser tous les mots n’était qu’un voile face à la colère qui montait en elle. Heureusement pour quiconque, April n’était pas violente… Mais elle savait faire peur, elle savait effrayer rien qu’avec un regard et une certaine intonation. Elle ne voulait pas lui dire ou se trouvait Will ? Très bien, elle le trouverait toute seule. Mais lorsqu’elle l’a soupçonna d’avoir causé des problèmes au lycée, April le vécut très mal.
Elle posa la bouteille restante sur le sol même sans quitter la rousse du regard. Elle s’avança avec des airs de caïd et l’observa de sa petite hauteur. Sans que les secondes s’éternisent, elle commença : « Écoute moi bien la rouquine ! Avec ou sans toi, je trouverais Will que tu le veuilles ou non. Ce n’est pas une coincée dans ton genre qui va m’empêcher de faire ce qu’il me plait. » Affirma-t-elle en fronçant les paupières. April leva son index et le secoua en signe de négation. « Et ne crois pas que j’ai amené les problèmes ici l’an dernier. J’ai fait quelques erreurs, mais je pense mettre rattrapée. » Annonça-t-elle sans aller plus loin dans ses explications et en pensant à l’amphithéâtre qu’elle avait racheté pour Will et sa chorale. Même si elle en avait l’occasion, April n’était pas du genre à se venter sur ses élans de générosité. Oh, bien sur, le nom de l’auditorium, qu’elle avait demandé, portait son nom et elle en était plutôt fière. Mais elle n’avait pas besoin de le dire pour que ca se sache. Du moins, elle se satisfaisait de ceux misent au courant.
Alors qu’elle regardait les yeux étrangement globuleux de la jeune rousse, April eut une illumination. Ses yeux s’ouvrirent à l’identique de celle qui se trouvait en face. Tout s’éclairait. Elle baissa le bras et un petit sourire en coin apparu alors qu’elle faisait quelques pas en arrière. D’un ton soupçonneux, elle lança un long : « ooooh » avant de continuer : « Tout s’explique ! Vous êtes…amoureuse de lui » comprit elle en retrouvant sa douceur. « Ou vous êtes...ensemble ? » se demanda-t-elle alors… Rapidement, pour éviter quelconque autre conflit, elle secoua bras et tête en signe de négation : « Ne vous inquiétez pas ! Nous ne sommes qu’amis. Il ne s’est rien passé en Will et moi. » Assura-t-elle, ignorant totalement qu’Emma pensait le contraire. Oui, William Schuester avait fait partie des hommes de sa vie, ceux qui lui ont apporté du réconfort. Mais avec le directeur de la chorale, cela avait été différent. Il n’y avait pas eu de sexe entre eux. Juste une présence masculine, alors qu’elle s’était sentit si seule. « On a même pas couché ensemble au lycée, c’est pour vous dire » ricana-t-elle en se pliant en deux avec exagération. Elle soupira gaiement et soudain, son visage fit « reset ». Son sourire avait disparu et toute expression sur son visage avait fichu le camp et dans la seconde ou ce contraste se produit, elle demanda : « Vous couchez ensemble ? » c’était une question que les plus pudique craignent et s’en sentent offusquer. Mais pour April, la sans gêne qu’elle était, c’était une question tout à fait basique, bien que personnel. « Non pas que ca me dérange… mais…Vous couchez ensemble ? » répéta-t-elle sans plus de pincette. Comme si sa phase de caïd n’avait pas existé, elle s’autorisa cette interrogation qui ne la regardait absolument pas. |
| | | | Sujet: Re: 05. Mishap ! Mishap ! [PV ; Emma] Sam 7 Mai - 20:55 | |
| Emma défiait April du regard, ses grands yeux bruns pétillant de détermination. Elle avait l’espoir que ses paroles feraient comprendre à l’alcoolique aux cheveux blonds qu’elle n’était pas la bienvenue dans son bureau. Mais puisqu’il s’agissait justement d’April, rien n’était moins sûr. Emma soupira, tout en replaçant adroitement deux ou trois bibelots qui se trouvaient sur son bureau. C’était sa façon à elle de se donner du courage, et contre ce spécimen qui se trouvait face à elle, Dieu savait qu’elle en aurait besoin. S’il y avait une personne dans ce lycée qu’April aurait dû éviter, c’était bien Emma. Pourtant, c’était grâce à elle qu’April se trouvait là aujourd’hui : sans l’aide d’Emma, Will n’aurait jamais retrouvé la trace de son béguin du lycée. La conseillère se maudit une fois de plus de lui avoir donné ces informations sur l’alcoolique la plus déjantée de Lima, voire de l’Ohio. Si seulement elle n’avait pas cédé au regard ravageur de Will Schuester lorsqu’il les lui avait demandées ! Poussant un soupir, Emma secoua la tête et posa de nouveau un regard désapprobateur sur April. Décidément, ce nom était vraiment synonyme de malédiction dans l’esprit rancunier d’Emma Pillsbury.
April claqua la bouteille de champagne – et non de champomy – sur le bureau et jaugea la rouquine d’un regard qui en disait long sur ses intentions. Emma s’éclaircit doucement la gorge, ayant comme le pressentiment que les choses allaient tourner au vinaigre. Avait-elle vraiment pensé qu’April partirait sans rien dire, la laissant tranquille ? Elle s’était véritablement fourré le doigt dans l’œil lorsque cette pensée lui avait effleuré l’esprit. En effet, April ne tarda pas à lancer les hostilités, lui disant qu’avec ou sans elle, elle trouverait Will Schuester, et bien sûr, elle ne se priva pas de lui dire qu’elle n’était de toute façon qu’une coincée. L’intéressée garda son calme, se contentant d’observer April d’un air neutre, comme si ces phrases ne lui faisaient ni chaud ni froid. Cependant, au bout de quelques secondes April recommença en disant qu’elle avait fait quelques erreurs l’an passé mais qu’elle les avait réparées. Emma osa lever les yeux au ciel. Oh, oui, c’était vrai : elle avait racheté l’amphithéâtre qu’elle avait d’ailleurs renommé à son goût. Cela rattrapait certains débordements, à bien des égards. Mais aux yeux d’Emma, ce n’était pas suffisant. Elle n’avait pas oublié – et n’oublierait probablement jamais – la façon dont Kurt, qui était arrivé en titubant dans les couloirs, l’avait aspergée de vomi. Et tout ça, à cause de qui ? April bien entendu, April et ses conseils avisés, April qui n’avait rien trouvé de mieux que de conseiller à un adolescent de boire tous les jours de l’alcool. Un adolescent qui, soit dit en passant, n’avait même pas l’âge légal pour boire.
Emma acquiesça d’un signe de la tête, agacée. « Oh, exact, vous avez racheté l’amphithéâtre il me semble ? Quel acte généreux… » Mais qui n’était sûrement pas dénué d’intérêt, faillit ajouter Emma, dubitative. Car elle l’avait bel et bien acheté au moment où la rumeur disant qu’elle avait « partagé les draps de Will Schuester » était apparue. « Cependant, l’argent ne résout pas toujours tout. » Oui, en effet, ça ne résolvait pas la rancune d’Emma vis-à-vis d’April. Will était libre de faire ce qu’il voulait, mais la conseillère ne pouvait s’empêcher de penser qu’April était une sorte de tentatrice qui ferait toujours pour s’imposer entre eux. C’était une pensée des plus égoïstes : Will ne lui appartenait pas du tout. Et elle avait Carl… ce qui était un autre problème. Mais c’était ce qu’elle pensait. Après Terri qui s’était acharnée à lui mettre des bâtons dans les roues, April avait, semblait-il, pris le relai. La malédiction des blondes... Des deux femmes, Emma se demandait laquelle était la pire. Terri, certainement, puisqu’April n’avait jamais cherché à la nuire directement. Hm, c’était un bon point pour elle.
Soudain, les yeux de la jeune femme s’illuminèrent, et Emma fronça les sourcils, se demandant ce que pourrait bien dire la blonde alcoolisée, cette fois-ci. Eh bien, elle ne fut pas déçue… En effet, April l’accusa d’être amoureuse de Will. Les propres yeux de la rouquine s’écarquillèrent devant cette question, qui s’avérait être davantage une affirmation. Avant que la conseillère n’ait pu rétorquer quoi que ce soit, April enchaina, lui demandant s’ils étaient ensemble, avant de lui qu’elle et Will n’étaient qu’amis, et qu’il ne s’était rien passé entre eux. Malgré la surprise qui se lisait sur les traits de la jolie rousse, celle-ci leva un sourcil dubitatif. Il ne s’était rien passé entre eux ? Oh oui, ils avaient certainement joué au scrabble dans le lit de Will alors… Chassant cette pensée ironique, Emma ouvrit la bouche, prête à nier ces accusations de but en blanc lorsqu’April lui coupa la parole, lui disant qu’ils n’avaient pas couché ensemble. Emma, dont les yeux étaient toujours aussi ronds – encore plus qu’à l’accoutumée, ce qui n’était franchement pas peu dire – s’empressa de secouer la tête. « Qu’est-ce que vous racontez ? Je ne suis pas… amoureuse de… Will Schuester. » Ne se trouvant pas très convaincante, elle renchérit : « Et je me fiche bien de savoir avec qui vous avez couché, d’ailleurs. » Oh, quel vilain mensonge ! Emma était en réalité bien loin de se ficher d’une telle information. Fronçant les sourcils, elle se rappela la phrase de Sue, lui annonçant que Will avait fait une partie de jambes en l’air avec April. Elle ne savait plus vraiment qui croire, l’une comme l’autre n’étant pas digne de confiance.
April lui demanda alors spontanément si elle avait couché avec le professeur d’espagnol. Emma se mit à tousser, les yeux ronds comme des soucoupes. En voilà une question ! April s’empressa d’ajouter que cela ne la dérangeait pas… mais posa une nouvelle fois sa question. « Je vous demande pardon ? » Répondit Emma d’une voix suraigüe. Si seulement la blonde savait qu’elle avait failli sauter le pas avec lui, mais qu’elle n’y était pas parvenue, à cause de sa phobie. Oh bien sûr, ce n’était pas l’envie qui lui manquait : si elle pouvait se défaire de ses phobies et débarquer dans l’appartement de Will, prête à lui bondir dessus, elle le ferait… hm… peut-être. Ou pas. « Carl, Carl ! N’oublie pas Carl ! » Se mit à penser la rouquine, dont les joues virèrent au rouge cramoisi. Bafouillant de plus belle, et balbutiant sur presque tous les mots, Emma répondit maladroitement : « Je… Cela ne vous regarde pas, à ce que je sache ! ». La rouquine dont l’esprit était désormais embrouillé, observa April, bouche bée. Soudain, une idée lui vint en tête. Après tout, cette question lui brûlait les lèvres. Dans un moment de faiblesse, elle se calma et répondit : « Non. » en guise de réponse à la question d’April. « Et vous… Vous êtes sérieuse en disant que vous n’êtes qu’amis ? Même si… hm, de toute évidence, cela ne me dérangerait pas si… Enfin bref. » Conclut-elle, étant bien trop confuse pour mentir une nouvelle fois. Oh, elle était toujours en colère contre April, mais elle fit passer cette amertume en second plan, tant cette question était primordiale à ses yeux. |
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| | | | 05. Mishap ! Mishap ! [PV ; Emma] | |
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