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 05. Tell me something I don't know...

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Cassandra Hamilton
Cassandra Hamilton
Age : 26 ans
Occupation : Co-directrice de la LPA et coach des Second Chances
Humeur : Déterminée
Statut : Célibataire
Etoiles : 1304

Piece of Me
Chanson préférée du moment : Brave - Sara Bareilles
Glee club favori : Second Chances
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MessageSujet: 05. Tell me something I don't know...   05. Tell me something I don't know... EmptyDim 10 Avr - 23:13

Depuis les gradins du gymnase de McKinley, il était facile de se faire une idée assez précise de ce qu'était l'enfer. Par chance, il neigeait assez dehors pour que le Principal interdise toute activité sportive à l'extérieur. Si ça n'en tenait qu'à la despotique Sue Sylvester, l'excuse des intempéries ne fonctionnerait pas. Même si le déluge s'abattait sur Lima, les pauvres Cheerios se devraient de continuer leur entrainement, trempées jusqu'aux os. Puis le moment arriverait où elles attraperaient une pneumonie, et seulement à ce moment elle daignerait les envoyer à l'infirmerie, les traitant en toute impunité de crabes atrophiés.
La sueur ruisselait sur leur front, sur leur visage entier, à moins que ce n'étaient des larmes de douleur. Cassandra, les genoux croisés, arborait une mine totalement dévastée. Même les Cheerios, les instruments du Diable, comme elle aimait les appeler, ne méritaient pas un tel sort. Mais dans un sens, elle félicitait Sue de leur donner un avant goût de l'enfer, car c'était presque une certitude qu'à moins d'un miracle, elles vivraient leurs morts là bas. Perplexe, elle observait l'entrainement, tandis qu'une danseuse en bas des gradins - qui avait réussi l'exploit de recevoir la permission d'aller se revigorer avec une boisson chimique - la fusillait des yeux comme si elle n'appartenait pas du tout à cet endroit, ce qui, à vrai dire, était totalement justifié.

"T'as un problème la Sainte Mère de Dieu ?" demanda-t-elle entre deux gorgées de machin énergétique. "Non." répondit Cassandra en toute innocence. Et c'était vrai, elle n'avait aucun problème. Seulement des tas de questions qui lui brûlaient les lèvres. C'était la première fois qu'elle osait se pointer à un entrainement, et même si tout ceci semblait fascinant, elle n'y croyait pas. "Je me demande juste pourquoi vous ne portez pas des pantalons. Je veux dire, ça ne nuirait ni à vos enchainements ni au peu de dignité qu'il vous reste." questionna-t-elle en mordillant le crayon qu'elle tenait du bout des doigts. Elle déglutit. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle redoutait que cette fille en bas des gradins ne saute dans un élan diabolique pour lui apprendre à se mêler de ses affaires. Mais elle ne le fit pas, si bien que Cassandra se sentit rassurée un instant. "Parce que les pantalons c'est ringard ?" dit-elle de façon rhétorique. Apparemment inspirée, Cassie déposa les yeux sur le petit carnet déposé sur ses genoux, et sembla y porter une grande attention. Deux secondes plus tard, elle rétorqua. "Moi je crois que c'est pour détourner l'attention." La Cheerio la lorgnait d'un air qui semblait faussement désolé, comme si Cassie débitait un flot abondant de débilités, alors que Cassie supposait qu'en fait c'était parce qu'elle ne comprenait rien de ce qu'elle disait. "En toute objectivité, j'ai un peu observé vos mouvements, et votre coach a raison : c'est mauvais." Là, c'était certain, la Cheerio allait l'étrangler. Mais Cassie n'allait pas mourir sans exprimer son point de vue ! "En fait, vos jupes, c'est comme les assistantes de magiciens : foncièrement, elles servent à rien - dans tous les sens du terme - mais en attirant l'attention elles font croire que la magie est opérable. Après tout, je crois que vous avez un noble objectif. Peut-être que Dieu pourra vous pardonner votre manque de pudeur..."

"Toi !" vociféra-t-elle en pointant la Cheerio d'un doigt qui semblait faire trembler n'importe qui. "Tu veux vraiment qu'on finisse par croire que t'es un éléphant à pomper toute l'eau de la ville ? Ramène tes fesses éléphantesques ici et fait bouger ta graisse. Et toi, va donc jouer avec tes p'tits animaux de la crèche ou j'te balance ma version de la Bible rééditée par moi dans la tronche !"
Cassie ne se fit pas prier et s'éclipsa en un éclair. Sa pensée fut pour Katia : le Diable, ce n'était pas elle, elle venait juste de l'affronter, et elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour ne plus jamais avoir à croiser son regard mesquin et dédaigneux.

Les couloirs n'étaient pas très vivants en ce début d'après midi. La plupart des élèves s'adonnaient à leurs activités créatives : chorale, théâtre, journalisme... club de chasteté. Mais aujourd'hui le flambeau avait été remis à Grace. Du haut de ses 15 ans, elle avait l'étoffe d'une véritable professionnelle de la gestion. Si seulement elle prenait sa grande sœur comme exemple et non cette idiote de cousine qui venait de débarquer.
Arrivée à son casier, elle y déposa son petit carnet et son crayon, puis s'empara de son livre d'histoire moderne. Aujourd'hui, elle avait rendez-vous avec un garçon. Pas ce genre de rendez-vous galant auquel rêvaient pas si secrètement que ça Christabella ou sa sœur, non, seulement un rendez-vous strictement professionnel dans un but non lucratif si ce n'est celui d'obtenir une bonne note. Le garçon en question : Samuel Fitzgerald. Cassandra savait qu'il ne la connaissait pas, et c'était pourquoi il avait accepté de se mettre en binôme avec elle... ça, et aussi parce qu'ils ne restaient plus qu'eux deux. Leur sujet : l'évolution du quotidien de l'adolescent à travers les âges. Un sujet qui, à premier abord, l'avait fait tiquer. Cassie détestait les adolescents. Certes, elle en était une, mais ils étaient tellement mauvais entre eux qu'elle se répétait sans cesse devant son miroir qu'elle n'en avait plus que pour quelques années avant d'être une femme.

Après avoir claqué délicatement la porte de son casier, elle entreprit de traverser le couloir presque vide, le frottement de ses bottes sur le sol étant le seul signe de vie. Elle s'arrêta quelques mètres plus loin devant un plan du lycée. Déjà qu'elle n'y comprenait rien, il fallait que des idiots aient rajouté des pièces inexistantes comme : "sauna" ou encore "salle de conception". Cassie avait rendez-vous dans la salle informatique, mais elle ignorait totalement son emplacement. D'ailleurs, avant ce jour, elle avait toujours ignoré l'existence d'une telle salle. Après 10 minutes d'intenses recherches, ayant parcouru l'aile droite et gauche du lycée, étant donné que les élèves lui donnaient à chaque fois des directions opposés, elle parvint enfin devant ce que l'on appelait communément, le QG informatique. Elle entra, sceptique, mais un sourire de soulagement se dessina sur son visage lorsqu'elle vit enfin Sam posté devant un ordinateur. "Je suis désolée." s'excusa-t-elle dans un murmure, comme si elle se trouvait à la bibliothèque et que parler normalement aurait été durement réprimandé. "J'ai eu le droit à une nouvelle visite de tout le lycée. Même pour donner des renseignements sur un lieu les élèves de ce lycée ne savent pas se coordonner." affirma-t-elle avec une affliction peu dissimulée. "C'est impressionnant ici." ajouta-t-elle en prenant place sur le siège à côté de Sam. "On dirait un peu une bibliothèque numérique. J'avais jamais vu des ordinateurs de si près. Enfin je veux dire, j'en ai vu dans les vitrines des magasins, mais mon père refuse d'en acheter. Il dit que substituer l'encre sur le papier à des données digitales derrière un écran est outrageux et que ce serait encourager le déclin de l'humanité. J'ignore où il a été chercher ça, mais je crois que ça a à voir avec la soif insatiable de l'Homme à en vouloir toujours plus alors qu'on pourrait se contenter de peu." Elle laissa un peu le temps à son camarade d'encaisser toutes ces informations avant de continuer sur sa lancée. "A mon avis si Dieu avait voulu qu'on se cantonne à peindre nos états d'âme sur les murs d'une grotte, ils nous aurait fait idiots." ajouta-elle. "Enfin... tous idiots." dit-elle pour se rectifier en se remémorant les exploits intellectuels des Cheerios ou des Footballeurs. "Bref, par quoi on commence ?" demanda-t-elle enfin, plutôt impatiente.

Cassandra aurait pu se contenter d'un "bonjour, mettons-nous au travail", et Christa lui avait plusieurs fois fait la remarque comme quoi elle bafouait souvent les formalités, mais c'était plus fort qu'elle, son esprit était une machine à poser des questions pour pouvoir s'enrichir encore et encore. Elle n'était pas au bout de ses surprises !
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MessageSujet: Re: 05. Tell me something I don't know...   05. Tell me something I don't know... EmptyMar 12 Avr - 14:02

"Pour demain vous me réviserez le chapitre 5 et vous répondrez au questions…" interrompant sa phrase en cour de route, elle soupira, remontant ses lunettes en cul de bouteille sur son nez, pour observer d'un air consterné la vingtaine d'élèves face à elle qui faisaient grincer leur chaises. C'était peine perdue, plus personne ne prêtait attention à la petite professeur fluette, flottant dans sa robe en crochet d'un bleu indéterminé, dont la voix fatiguée trahissait son grand âge. Tous les élèves étaient déjà à moitié en train de s'échapper de la salle de géographie, tels les mauvais élèves qu'ils étaient. C'était la très célèbre cohue du midi, les lycéens quittaient leur salles avec une vivacité insoupçonnée pour aller s'entasser comme du bétail dans les couloirs, dans l'espoir infime d'avoir une part de dessert au self (autant dire qu'il fallait être chanceux, ou rapide.). McKinley n'était pas bien différent de son ancien lycée, les mêmes schéma stéréotypés se répétaient ici comme ailleurs. Les Cheerios populaires (et blondes) se pavanaient dans les couloirs en micro jupe, espérant ainsi attirer le regard des trois footballeurs postés un peu plus loin vers les casiers. D'ailleurs, à l'instant même où Sam croisa leur regard, l'un d'eux lui fit signe pour qu'il les rejoigne. Contre toute attente, son intégration parmi les élèves de McKinley s'était plutôt bien passée, et ses chances d'entrer dans l'équipe n'étaient pas nulles. On peut dire qu'il s'était pas trop mal démerdé jusque là. Enfin si on oublie ses mésaventures avec certaines cheerleader, dont celle avec Leah qui avait eu pour effet de lui coller une étiquette de pervers fanatique de petites culottes pendant quelques jours. "Alors ? Comment ça s'est passé avec la coach ?", demanda l'un des trois motteux quand Sam s'approcha. "Pas trop mal ! Elle va me faire passer des tests d'ici la semaine prochaine pour voir quel poste m'irait le mieux." "Cool ! Elle va sans doute te coller wide receivers, à moins que t'ai le cran de venir en défense !". Un rire tonitruant vint ponctué sa phrase, et Sam eu la vague impression qu'il se foutait de sa gueule. Bon certes, il n'avait pas la carrure d'un défenseur, mais bon ! "Tu viens avec nous après ? on va chez Parker, son père a de la bière."

Quand Sam leur avait dit qu'il ne pouvait pas, vu qu'il avait rendez-vous avec Cassandra Hamilton, ils l'avaient dévisagé, les yeux ronds. Les trois lycéens s'étaient lancé quelques oeillades complices avant de partir d'un rire qu'ils eurent du mal à ravaler, laissant Sam perplexe et sans réponse. "Ben quoi ?", demanda-t-il, un sourcil haussé, un peu énervé de les voir se foutre de sa gueule ouvertement.

Cinq minutes plus tard, il les quittait avec la désagréable impression qu'il allait passer un après midi à la con (comme souvent me direz-vous !). Cassandra était, d'après les dires, une "religieuse barge, coincée, moche, probablement encore pucelles"… Bref, on ne chantait pas les louanges de cette jeune fille dont le portrait qu'on lui avait dépeint était d'avantage à une sorcière que celui d'un petit ange. C'est donc avec une certaine appréhension qu'il mangea ses boulettes de fritures imbibées de gras au self, songeant qu'il n'aurait jamais dû s'embarquer dans cette histoire. Il s'était demandé pourquoi personne n'avait voulu faire équipe avec elle quand on avait répartir les groupes d'études : une petite blondinette assez jolie, ça l'avait étonné qu'un gros lourd ne soit pas venu lui taper l'incruste. Evidemment il devait se taper l'exposer avec une sociopathe… C'était vraiment tout lui, ça ! Posant son plateau sur la pile gigantesque qui s'était formée au fil des services et qui menaçait de s'écrouler, il prit le chemin de la salle d'informatique.

Le lycée était devenu soudainement désert, comme si une alerte à la bombe avait fait évacuer le troupeau d'élèves présent il y a peu. Il déambulait dans les couloirs, son sac sur l'épaule, pour suivre un chemin qu'il connaissait sur le bout des doigts. Heureusement, la salle informatique était vide, pas étonnant puisque la plupart des élèves avaient leur propre ordinateur chez eux, des engins probablement moins archaïques d'ailleurs. Sam, lui, n'en avait pas, enfin en tout cas pas encore. Pour l'instant il n'avait ni le fric, ni l'envie de s'en procurer un. Il n'avait pas traversé la moitié du pays pour rester scotché devant un écran. Bref, les vingts minutes suivantes, il les passa à glander en regardant un épisode des Simpsons, attendant que miss blondinette rapplique. Elle était en retard, ce qui ne jouait pas spécialement en sa faveur. Il l'imaginait déjà, pimbêche, qui se faisait prier… Ouais, c'était probablement le genre de fille à arriver toujours à la bourre à un rendez-vous ! (il fabule ? probablement !). A peine avait-il fait taire ses protestations muettes qu'elle fit son entrée dans la salle pour s'asseoir à ses côtés, s'excusant de son retard. Il la considéra un instant. Elle n'avait pas l'air si terrible, elle avait même l'air d'être l'exact opposé de ce qu'on racontait sur elle.

Il la salua d'un sourire, débarrassant le chaise à côté de lui de son sac pour qu'elle s'y installe. Elle ressemblait à une jeune filles des années 50 propulsée au XXIème siècle. A tel point qu'il se demanda si elle ne se foutait pas de lui, quand elle avoua n'avoir jamais vu d'ordinateur, ou même pire, qu'Internet était responsable du déclin de l'humanité. L'air interloqué, il ne dit rien, ne voulant pas interrompre le flot continu de paroles de cette jeune fille qui était décidément très pipelette. En tout cas elle n'avait pas l'air d'une sorcière, loin de là ! Quand elle lui demanda par où ils allaient commencé, ils mit un instant avant de répondre. A vrai dire : bonne question ! S'il fallait qu'il lui explique comment se servir d'un clavier ils étaient pas sortit ! "T'as jamais touché à un ordinateur ?" il lui adressa une oeillade perplexe. Impossible, elle devait se foutre de lui… "Mais tu fais comment chez toi ?" C'était a se demander si elle ne vivait pas dans la grotte qu'elle avait elle même mentionnée quelques secondes plus tôt, et visiblement l'idée n'était pas à exclure…

"Hm… On pourrait commencer par jeter des idées en vrac, ce qui caractérises les jeunes d'aujourd'hui par exemple." ouvrant un bloc note sur l'ordinateur allumé devant eux pour y taper quelques mots. "Du genre dans la musique, le cinéma, les sports, la télé… perso je trouve qu'on est pas mal influencés par la culture de nos parents, on connait autant les Beatles ou les Stones que Lady Gaga, tu vois ? T'écoute quoi toi par exemple ?" Il aurait pu parier 1000$ qu'elle lui répondrait un truc du genre "The Chordettes", ou tout autre groupe avoisinant le demi siècle. En tout cas l'exercice promettait d'être plus compliqué qu'il n'aurait cru.
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MessageSujet: Re: 05. Tell me something I don't know...   05. Tell me something I don't know... EmptyMer 13 Avr - 13:51

Cassandra savait ce que les autres disaient d'elle. Elle était naïve, mais pas aveugle. Seulement, contrairement à la plupart des élèves de McKinley, elle se fichait totalement de l'avis qu'on pouvait bien se faire d'elle à première vue, car seul le regard de Dieu lui importait. Si chacun se rendait compte que s'aimer soi-même était une base fondamentale de l'acceptation, il y aurait beaucoup moins de rejetés dans ce lycée, et par extension, beaucoup moins de suicides. Il fut un temps où la jeune fille prenait très à cœur son image auprès des autres, mais ce temps est désormais révolu. Selon elle, la hiérarchie du lycée n'existait pas, malgré les inégalités d'intelligence qui n'étaient dues qu'à une simple répartition naturelle. D'ailleurs, si on regardait de plus près, c'était les moins gâtés par la générosité de Dieu qui se proclamaient les dirigeants de cet établissement. La nature était tellement bien faite. Certes, ils étaient beaux, mais c'était bien là le seul signe de supériorité qu'ils pouvaient se vanter d'exercer sur les autres. Cassandra ne jugeait pas, elle savait que mettre tout le monde dans le même sac était une habitude extrêmement mauvaise et une conception totalement manichéenne de la vie. Toutes les Cheerios n'étaient pas belles, tous les sportifs n'étaient pas dépourvus de talent, ils avaient seulement réussi un exploit qu'elle ne s'octroierait jamais.
A McKinley, les rumeurs couraient aussi vite que les sportifs pouvaient bien le faire sur le terrain de football, ce qui représentait un temps relativement rapide. Elle ne savait pas exactement ce qu'on disait sur elle, mais elle savait que ce n'était pas très élogieux. En voyant le regard presque impartial de Samuel, sa curiosité la poussait à lui demander ce qu'il avait entendu sur elle, et s'il en croyait un mot. Mais il semblait au dessus de ces choses, du moins elle l'espérait. Il ne la connaissait heureusement pas, et c'était d'ailleurs là une des raisons principales pour lesquelles il était assis là, à cet instant précis, à ses côtés.

Malgré un sourire qui, malheureusement, ressemblait davantage à un rictus , Cassie se sentait presque honteuse. Elle sentit ses joues rougir, si bien qu'elle feint s'enlever une impureté sur le visage pour masquer sa gêne naissante. Il était sérieux, incroyablement sérieux, quand il lui demanda comment elle faisait chez elle. Fidèle à elle-même, elle lui aurait bien raconté son enfance ennuyeuse et terriblement plate, son passage dans une école catholique dans laquelle penser était blasphématoire, mais quelque chose lui disait qu'il s'en fichait pas mal. Le résultat était le même : elle était inculte. La chose était, qu'elle était une inculte de la modernité, ce qui ne lui empêchait pas d'être très cultivée dans des domaines bien plus utiles que la musique et le cinéma outrageux. "Chez moi ? Hé bien j'utilise des livres." dit-elle tout naturellement. "Tu sais que les bases de données sur Internet proviennent de sources diverses et variées, et pour la plupart, elles sont beaucoup plus fiables. Le professeur d'histoire nous répète sans arrêt de se méfier d'Internet car c'est accessible à tout le monde, et la culture se perd tellement que les élèves finissent par écrire sans embarras que la capitale de la France est Londres. Tu devrais lire Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, c'est une œuvre merveilleusement troublante pour se rendre compte de la richesse culturelle des livres."
Et voilà, elle avait fait son petit sermon. En toute innocence, sa voix était restée calme et posée, elle se voulait même encourageante, malgré cette pointe légèrement doucereuse qui trahissait son affliction profonde.

"On apprend beaucoup de choses, vraiment. Par exemple, tu sais que le portable que tu caches dans ta poche ou je ne sais où, couplé à l'ordinateur portable qui trône très certainement sur ton bureau, ta radio, ou toute autre technologie révolutionnaire, émet des ondes radioactives amplement décuplées qui peuvent se révéler nocives avec le temps ? Moi je ne me m'y risque pas." informa-t-elle avec un sérieux très malvenu. Cassandra lisait, mais le problème était qu'elle croyait tout ce qu'elle lisait parce que, justement, c'était écrit. Pourquoi les gens écriraient des trucs faux ? Se disait-elle.

Après cette courte pause culture opportune, les deux adolescents se mirent au travail. Samuel ouvrit quelque chose sur l'ordinateur, et même si c'était très probablement ridicule, Cassandra paraissait fascinée, si bien qu'elle entendit que la moitié de ce que venait de raconter Samuel. Influencés par la culture des parents ? Il ne croyait pas si bien dire. Cassandra n'était pas influencé, elle y était presque forcé, même si selon elle c'était un choix. "Je connais ça, Lady Gaga !" cria-t-elle presque, comme si d'un coup elle pouvait se sentir jeune. "Je crois que j'ai vu cette marque dans le rayon produits ménagers du supermarché..." Ok, visiblement, c'était une mauvaise pioche. "Le rayon sucreries ?" renchérit-elle, perplexe. "D'accord, j'avoue ne pas être très érudite quant aux nouveautés. Moi j'aime ce qui est classique : le Boléro de Ravel ou même le Canon en D de Pachelbel. Ça me parle plus. Aujourd'hui j'ai l'impression que la musique ne compte plus, seule l'apparence importe. Tu peux être dépourvu de talent et réussir, pourvu d'avoir un physique plaisant." Elle ne s'était même pas rendu compte que c'était même le cas au lycée... "Mais je ne suis pas totalement arriérée. Um, je connais Mandy Moore par exemple, et Whitney Houston. Et j'adore Hillsong. Je trouve l'Église Hillsong tellement inspiratrice et touchante. Sa musique atteint l'âme, contrairement à ce qu'on peut bien entendre à la chorale du lycée." Elle laissa un léger doute planer, comme si Samuel n'avait pas encore tout à fait tout encaissé. A vrai dire, il ne connaissait sûrement pas Hillsong, et c'était très certainement pas une coïncidence, mais si Cassandra connaissait ces artistes c'était parce qu'ils avaient parlé de Dieu dans leurs chansons. Hillsong, d'ailleurs, était carrément une Église évangélique. Cassandra avait été à un de leurs concerts une fois, à New York, et voir les gens pleurer ou entrer en transe dans le public lui avait quelque peu fait peur. Elle était peut-être la seule à écouter les paroles avec quelques à priori, mais elle ne le disait pas, parce que la musique était tellement belle qu'elle n'y faisait plus attention.

"Je crois que ça peut être intéressant, de confronter nos deux points de vue. Tu crois que nous sommes influencés le plus par nos parents, ou par l'opinion générale ? Je me demande toujours qui dicte la conduite à adopter. Pourquoi les Cheerios devraient-elles écouter de la pop, les footballeurs du rap, et les filles comme moi du classique ? J'aimerais briser ces codes idiots." affirma-t-elle en baissant le ton de sa voix à mesure qu'elle débitait ses propos. Et si ce qu'elle disait était stupide ? Et si Samuel avait définitivement collé l'étiquette "dérangée" sur son front ? Elle fit la moue, puis replongea son regard sur l'écran de l'ordinateur dont l'intensité lumineuse faiblissait à mesure du temps.
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MessageSujet: Re: 05. Tell me something I don't know...   05. Tell me something I don't know... EmptyMer 20 Avr - 16:46

Sam n'était pas le genre de gars spécialement attaché aux apparences. A vrai dire, il s'e foutait même carrément, et l'inverse aurait été surprenant. Non seulement parce qu'il n'avait pas été élevé dans ces principes là, mais également parce qu'il avait longuement été sujet à des brimades, lui aussi. Ayant côtoyé l'autre côté de la barrière (ou l'herbe était pour une fois moins verte,) il se gardait bien de revêtir l'habit du bourreau, maintenant qu'il en avait la possibilité. Cassie semblait à l'opposé de la plupart des Cheerios insipides flanquées de leurs "meilleures amies". Si ce dernières ne semblaient préoccuper que de leur string et de l'espèce de décoction amaigrissante qu'elles buvaient constamment, Cassandra avait l'air d'une fille réfléchit, avec un QI probablement supérieur à celui de tous les footballeur réunis. Bref, on avait eu beau lui dire qu'elle était fêlée, elle lui sembla en cet instant assez sympathique. Il aurait même pu dire qu'elle lui faisait vaguement penser à Juliet. Physiquement très belle, elle aurait probablement compté parmi les plus populaires du lycée si elle n'avait pas eu des principes aussi rigides et la drôle d'idée de vouloir évangéliser son prochain. Elle semblait tout droit sortie d'une série américaine made by Disney, fournie avec anneau d'abstinence et musique pop pour ado de 15 ans. Peut-être même qu'elle avait passé un partenariat avec les Jonas Brothers ! D'après les dires, elle présidait le club d'abstinence de McKinley, un truc bizarre où les jeunes se promettent de ne rien faire avant le mariage. De quoi frustrer le plus patient des hommes, lui compris. Enfin pour lui, c'était malheureusement déjà trop tard, l'enfer l'attendait !

"Mais je l'ai lu…" dit-il sans quitter l'écran des yeux. Sam avait beau aimer la télévision et Internet, il n'en adorait pas moins les bouquins, surtout ceux de Bradbury, écrivain SF par excellence ! "d'ailleurs tu ressembles un peu à Clarisse."

"Pour la télévision je suis bien d'accord. Mais rien ne dit que les livres sont exacts, puisqu'ils sont de la main de l'homme et que l'erreur est humaine… Faut savoir faire le trie." Il haussa les épaules, songeant qu'il n'allait pas réussir à convaincre la jeune fille aussi facilement. "Pour ce qui est du nocif, je crois que t'as vie risque d'être largement plus raccourcie par de l'amiante dans les murs qu'à cause de mon portable.". Il se moquait un peu d'elle, comme il avait l'habitude de faire avec tout le monde, après tout ce n'était pas bien méchant. Sur le bloc note virtuel il avait écrit quelques mots clés tirés du discours de la jeune fille. Après tout, parler des aspects négatifs de toutes ces innovation n'était pas hors sujet, c'était même assez pertinent.

Quand elle lui parla de Lady Gaga au rayon mercerie il eu du mal à ne pas éclater de rire, d'ailleurs il n'arriva pas à se retenir bien longtemps. Il mit quelques secondes à reprendre son calme; d'un autre côté il ne pouvait pas lui en vouloir de ne pas connaître, après tout c'était de la soupe, elle avait eu la chance d'être épargnée… Les Beatles par contre !! Il n'interrompit pas le flot de paroles qui s'ensuivit, Cassie était du genre bavarde, très bavarde même. Elle avait des gouts assez particulier, mais qui se défendaient quand même. "Je vais avoir pas mal de choses à t'apprendre on dirait ! Et toi aussi, d'ailleurs.", dit-il un brin ironique, songeant qu'elle avait sans doute pas mal de chose à lui faire connaitre elle aussi. "T'as pas tord, cela dit ça touche principalement la musique "soupe", y'a quand même de bonnes choses qui sortent même de nos jours. Tu veux un exemple ?"

Sortant son lecteur mp3, il alla chercher une playliste de musiques qu'il connaissait assez bien. Ca pouvait aller de MGMT aux Rolling Stones, en passant par Armstrong; de quoi en ravir plus d'un. La musique résonnait dans toute la pièce sans être trop forte pour autant, mieux valait ne pas trop les déconcentrer quand même !

Elle n'avait pas à avoir honte : beaucoup de gens de nos jours n'avaient pas de télé …. les hamich par exemple ! (haha). Non plus sérieusement, ne pas connaitre Internet n'était pas une tare, au contraire, mais il ne fallait pas qu'elle diabolise la chose pour autant. Son père était peut-être le genre d'homme à terroriser sa fille pour l'empêcher d'aller se faire sa propre expérience. C'est exactement le genre de procédé propre aux religieux qu'il n'approuvait pas. "Tu sais je crois que t'es la seule ici à écouter du classique…" répondit-il dans un sourire amusé. "Cela dit t'as raison. Mais tu crois pas que c'est justement parce qu'elle écoutent de la pop que les Cheerios en sont là ?", peut-être que cette musique avait comme propriété de ramollir le cerveau, à la longue, qui sait ? Ca expliquerait bien des choses ! "A notre âge je dirais qu'on a tendance à suivre le mouvement de ceux qu'on côtoie. Mais ça dépend si t'as été élevé comme un meneur ou un suiveur. Toi par exemple, tu ne fais pas comme tout le monde par peur d'être différente…"

"Tu veux essayer ?" dit-il en lui désignant l'ordinateur d'un coup de tête, il le poussa vers elle, comme pour l'inciter à accepter. "Je t'explique comment faire si tu veux !"



Dernière édition par Samuel J. Fitzgerald le Dim 24 Avr - 16:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 05. Tell me something I don't know...   05. Tell me something I don't know... EmptyJeu 21 Avr - 17:36

La route était encore longue avant que Cassandra puisse être qualifiée de sainte. Les gens la traitaient de puritaine, vertueuse, ils l'associaient souvent à une fille austère aux principes totalement arriérés. Et ils avaient raison. Cassie était arriérée. Elle vivait 50 ans en arrière, et ses défauts, bien que peu prononcés par rapport aux autres élèves, faisaient d'elle une sacrée pécheresse. Cassandra était impatiente, un peu trop ouverte d'esprit pour que ce soit considéré comme une qualité, et parfois hautaine. Les gens ne s'en rendaient pas forcément compte à première vue, parce que son mépris avait la prétention d'allier subtilité et éloquence, mais c'était un fait : au fond, elle se sentait parfois supérieure. Cassandra était de ce genre de filles à croire que sa parole valait mieux que celle des autres, et depuis son intégration à McKinley, cela ne l'avait que conforté davantage dans l'idée que son comportement hautain était totalement légitime. Samuel l'avait certainement perçu, ou peut-être pas, sa tendance particulièrement hautaine. A vrai dire, si ç'avait été le cas, c'était purement inconscient. Samuel semblait différent des autres garçons, ceux qu'elle détestait parce qu'ils étaient bien plus arriérés qu'elle, à l'état bestial, guidés par des pulsions malsaines, presque sauvages. Elle avait peur d'eux, et ils avaient peur d'elle. Du moins c'était le cas dorénavant. Et Cassandra avait cette chance de briser la malédiction. Samuel s'en sortait pas trop mal. Il avait l'air intelligent, peut-être un peu trop au goût de Cassie. Son assurance la dérangeait, parce qu'elle avait l'impression d'être celle qui subissait les moqueries, aussi adroites soient-elles. Quelque chose lui disait qu'elle allait apprendre à l'apprécier, ce garçon. Un esprit aussi fin et habile, c'était presque un oxymore d'associer ces mots à un sujet masculin. Mais elle s'y ferait bien, finalement.

Surtout, Cassandra était curieuse. Extrêmement curieuse. Sa curiosité dépassait complètement l'entendement. Elle posait des questions à toute heure de la journée, à tout le monde, pour le moindre petit détail. Le parallèle que fit Samuel entre Clarisse et elle produit en elle un sentiment peu dissimulé de satisfaction. Un léger sourire se dessina sur son visage. Il avait déjà tout compris. Elle n'était pourtant pas certaine si venant de sa part, ceci était un compliment ou au contraire un reproche. Il était vrai que Clarisse était pétillante, mais un peu étouffante sur les bords. "Tu trouves ?" demanda-t-elle avec ce même enthousiasme. "Clarisse est une source particulière d'inspiration pour moi. Elle est curieuse certes, mais elle a cette capacité à penser par elle-même que n'ont plus les autres individus dans ce monde dévasté."
Elle se disait ça pour elle-même. Malgré elle, cette comparaison lui fit extrêmement plaisir, c'en était presque effrayant. Surtout lorsqu'on repensait au destin funeste de la pauvre Clarisse.

"Tu n'as pas tort." dit-elle en opinant légèrement du chef. De l'amiante dans les murs. Elle n'y avait jamais pensé. Était-il sérieux ou se fichait-il encore d'elle avec subtilité ? C'était difficile à savoir, si bien qu'elle décida de détourner les yeux dans l'autre direction, tâchant de rester totalement impassible pour ne pas paraître idiote. Surtout qu'il se moqua vraiment d'elle par la suite. Elle ne l'avait pas volé. Elle qui faisait souvent semblant de connaître des choses alors qu'elle était aussi ignorante que pouvaient l'être les Cheerios sur Pearl Harbor venait de se faire prendre à son propre jeu. Une avait un jour répondu en cours d'histoire que Pearl Harbor était l'endroit où s'était mariée la Petite Sirène dans le conte d'Andersen. Il fallait l'avouer, Cassandra avait éclaté de rire ce jour là, alors la réaction de Samuel était totalement justifiée. Malgré tout elle se fit toute petite, gratifiant son binôme d'un rictus pour s'accrocher au peu de dignité et de crédibilité qu'il pouvait bien lui rester.
"Qu'est-ce que tu veux dire par musique "soupe" ? Un genre de potage dans lequel on met tout et n'importe quoi ? Je crois que les gens aiment ça." dit-elle un peu affligée. "J'aime la métaphore de la soupe. Ça s'avale facilement, sans prendre le temps de mâcher. C'est pas à la mode de faire des efforts pour comprendre quelque chose aujourd'hui. La musique crue, c'est plus accessible que la véritable musique. Celle où il faut faire plus qu'écouter pour entendre. Mais je veux bien écouter ce que tu as à proposer." ajouta-t-elle avec un sourire encourageant. Elle redoutait un peu ce moment, mais sa curiosité ne pouvait l'empêcher d'accepter. Samuel sortit alors sa boîte à musique, comme l'appelait Cassie. Non, elle n'était pas stupide au point d'ignorer ce qu'était un MP3, mais elle n'avait jamais su la signification de cette abréviation, si bien qu'elle se sentait un peu stupide de qualifier une chose d'un nom dont elle ignorait l'origine.

La musique résonnait silencieusement à travers la pièce. Cassandra devait avouer ne pas trop aimer, mais au moins il n'y avait pas le mot sexe dans chacune des phrases, ce qu'elle n'imaginait plus possible de nos jours. "C'est quoi ?" demanda-t-elle. "Du rock ? Il m'arrive d'écouter du rock aussi. Enfin, c'est toujours du Hillsong, mais ça provient du ministère des jeunes de l'Église. Je pense que tant qu'il y a une message qui me touche, je pourrais écouter n'importe quoi."
"Je ne crois pas être la seule à écouter du classique. Je suis plutôt la seule à le revendiquer. Mais tu ne crois pas que si j'avais peur d'être différente, je ferais comme tout le monde ? C'est le propre de notre société : être comme tout le monde en niant sa propre personne. Moi je suis justement différente parce que je suis moi-même." Cassie baissa les yeux malgré elle. Parfois elle se demandait si elle était vraiment elle-même. N'était-elle pas différente parce que ses parents étaient différents ?

"Super, je veux bien essayer !" dit-elle avec une joie apparente. Machinalement, elle jeta un œil autour d'elle histoire de se rassurer en constatant que non, son père n'était pas derrière elle à la surveiller. Dieu a surveillait, mais elle ne faisait rien de mal. "Par contre je n'ai aucune idée de comment fonctionne ce truc." affirma-t-elle en balançant sa tête au dessus du clavier, hésitant à poser ses doigts dessus, comme si elle risquait de faire exploser la pièce à tout moment. "Ce serait plus sage que tu me montres." dit-elle finalement en se tournant vers Samuel. En cet instant, Cassie avait vraiment l'impression d'être ce genre de fille qui débarque d'un autre monde et qui constate avec à la fois crainte et émerveillement les progrès de la technologie moderne. Comme cette princesse, dans Il était une fois, qui sort de son monde Disney pour affronter la vraie vie. Ou cette pauvre Raiponce qui n'a jamais quitté sa tour. Au final, Cassandra ressemblait plus à une princesse Disney qu'à une évangéliste. Et dans ce monde cruel, elle était sans défense.
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MessageSujet: Re: 05. Tell me something I don't know...   05. Tell me something I don't know... EmptyDim 24 Avr - 16:15

Cassandra était effectivement très bavarde, mais également très drôle. La moindre de ses paroles aurait pu être tirée d'un un feuilleton américain limite kitch des années 70; où les enfants portaient encore des serre-têtes et des tenues assorties en vendant de la limonade faite maison. "Tu me fais rire.", dit-il, sans vouloir la vexer. Les gens un peu "cul bénis" n'étaient pas toujours ceux dotés du meilleur humour, aussi il mesurait un peu ses mots, tout en évitant soigneusement de tomber dans des débats stériles du type "la religion" ou "le sexe avant le mariage". Sam n'était ni religieux, ni assez fou pour croire à ces histoires. Même si leurs principes fondamentaux semblaient bons, il ne se voyait pas aller à la messe chaque dimanches matin, trop occupé qu'il était à pioncer. Sa mère avait beau les avoir envoyés (son frère et lui) au catéchisme quand ils étaient jeunes, le collège et la rébellion qu'il entraine avait balayé cette idée bien vite. De toute façon Sam n'avait jamais aimé s'y rendre. Surtout qu'il trouvait certaine règles un peu trop strictes à son gouts. Et rien qu'à voir la tête des pauvres petits amis des filles du club d'abstinence, il n'était visiblement pas le seul à le penser. "Cela dit tu n'as pas tort. Enfin tu devrais y gouter un peu, histoire de pouvoir t'en faire ta propre opinion."

La musique qui résonnait dans la pièce ne semblait pas plaire à la jeune fille. Elle ne dit rien, peut-être ne voulait-elle pas passer pour une rabat-joie. Il se dit que, de toute façon, il ne pourrait pas convertir une fille qui ne jurait que par Hillsong aussi facilement. De toute façon il n'était pas là non plus pour lui donner des cours particuliers de XXIème siècle, l'essentiel pour l'instant était de finir ce fichu exposé. Il n'avait pas vraiment que ça à faire non plus; surtout qu'il devait se manier, puisque cet après midi il devait également aller chez Kourtney pour terminer avec elle le dernier chapitre de Sciences. La barbe, il n'avait pas vraiment envie; même si elle avait étrangement arrêté de jouer les emm*rdeuses depuis peu.

"Non je voulais dire que justement, tu te fichais de ce pense les autres. T'as pas peur d'être différente, donc tu ne t'oblige pas à faire comme tout le monde.". Posant sa joue dans l'une de ses mains, accoudé au bureau devant eux, il tapait mollement quelques mots sur le bloc note numérique. Était-il différent de son frère ? Bonne question. Pouvait-il être fondamentalement différent de lui ? Non, probablement pas. Déjà qu'ils se ressemblaient comme la plupart des frères et sœur élevés dans les mêmes conditions, il fallait en plus qu'ils soient des clones. C'était presque impossible de grandir en se prétendant "unique" dans des conditions pareilles; surtout quand la plupart des gens étaient incapables de faire la moindre distinction entre eux deux. Secouant la tête, il chassa cette idée de son esprit. De toute façon penser à ça ne changerait en rien les faits, et ici il n'avait pas son double pour lui gâcher la vie.

"Ok alors je te montre. Tu vas voir c'est pas très compliqué... même ma mère y arrive c'est pour dire.". Il tira le clavier pour le placer devant elle, attrapa sa main pour la poser sur la souris. Expliquer ce genre de chose n'avait rien de facile, surtout pour quelqu'un qui n'y avait jamais touché avant. Aussi il se contenta du strict minimum, à savoir cliquer, taper sur le clavier, ouvrir un document. "... Et si tu presses cette touche, tu passes à la ligne.". Il la laissa faire un instant sans rien dire, l'observant, amusé, du coin de l'œil. "Tiens attends je vais te montrer Internet !". Il constata avec horreur et stupéfaction que le responsable informatique du lycée leur avait laissé Internet Explorer; mais passons, il n'allait pas jouer au geek de base face à Cassie qui de toute façon n'y comprendrait rien. "Tape là dedans", en désignant la barre de recherche "un mot, un nom, enfin un truc que tu connais."

"Ça c'est une encyclopédie en ligne, tout le monde peut écrire un article sur le sujet qu'il veut. C'est sympa. Après y'a des site qui servent à rien, du genre Twitter, les gens y mettent des trucs sur eux dont tout le monde se fout. Je pourrais te montrer mais tu vas avoir en plus honte de la condition humaine...". Un rire mesquin s'échappa de ses lèvres. Manquerait plus qu'elle découvre les tréfonds de la bêtises du genre "Gossip Glee". Aucune doute qu'elle irait s'exiler dans le couvant le plus proche après ça ! "A moins que tu ai atrocement envie de voir le passe temps préféré de tes camarade de McKinley ?"

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Cassandra Hamilton
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MessageSujet: Re: 05. Tell me something I don't know...   05. Tell me something I don't know... EmptySam 7 Mai - 16:41

Demandez à une Cheerio de résoudre une équation du second degré, visualisez l'expression de son visage, et vous saurez à quoi ressemblait celle de Cassandra devant un objet issu des nouvelles technologies. Le paradoxe c'était que, si jamais on pouvait se servir d'un portail de téléportation ou d'un fusil à plasma, elle en serait très certainement capable. Elle avait lu de nombreux livres sur les technologies extraterrestres qui, malheureusement, n'existaient pas. Dans l'histoire, effleurer du bout des doigts le clavier d'un ordinateur lui paraissait tout aussi incroyable que de parler à un Martien. Heureusement que Samuel n'était pas au courant de cette facette de sa personnalité. Elle voyait bien qu'il ne la prenait pas totalement pour une arriérée, même si, comme il l'avouait sans complexe, elle le faisait rire. Cassandra esquissa un sourire hypocrite. Elle ne savait pas vraiment si elle devait, encore une fois, prendre cette révélation comme un compliment ou une moquerie. Mais quelque chose lui disait, peut-être l'expression sincère sur le visage de Samuel, qu'il ne voulait pas l'offenser. Ainsi elle était amusante. C'est une nouvelle, se disait-elle. A vrai dire, c'était son ridicule qui était amusant. Cette manie de mêler, sans le faire exprès, le sérieux et l'ignorance, tout ceci pour servir un parfait amalgame. C'était ça, le pire, de voir à quel point sa crédulité était encrée en elle. Parlez avec elle du Moyen-Âge, et elle n'aura pas l'air stupide dans son assurance, mais parlez lui de Lady gaga, et entendez là vous dire que c'est une marque de détergent, là c'est l'effondrement d'un mythe qu'elle n'était même pas certaine d'avoir érigé. Tais-toi, ça vaudra mieux, s'ordonnait-elle intérieurement. Il n'y avait rien de pire qu'être drôle sans que ce soit prémédité, parce que, foncièrement, c'était un moyen, aussi innocent soit-il, de se moquer.

Samuel la félicitait d'être si fidèle à elle-même. Machinalement, elle repoussa ses cheveux devant son épaule gauche. Elle ne savait pas ce que ce geste pouvait bien exprimer, mais sa gêne était flagrante. Non pas qu'elle n'était pas habituée à entendre des compliments de la part d'un garçon - bien que ce ne soit effectivement pas le cas - mais parce qu'elle avait encore plus l'impression de mentir. Il y avait des choses, à propos d'elle, qu'elle cachait depuis son entrée au lycée, simplement parce qu'elle savait que cela lui apporterait encore plus de mal. "J'ai l'impression que le lycée est une usine à robots" avoua-t-elle en se tournant vers son camarade. "Chacun est configuré selon un modèle bien précis, et moi je suis le prototype unique qui prépare la révolution... Mais elle n'arrive jamais." dit-elle avec une certaine mélancolie dans la voix. Et cette perplexité grandissait en elle. Elle n'avait jamais pensé à ça, à ce qu'ils ne soient que des pions dans ce monde artificiel. Dieu serait toujours le pouvoir le plus transcendant, mais il y aurait une autre puissance, en dessous, qui les guiderait eux, pauvres humains. Pour ne pas divaguer, elle reporta son attention sur l'écran d'ordinateur, sur lequel Samuel semblait s'amuser. Elle ne comprenait pas trop comment il faisait ça, et comment tout ceci fonctionnait, mais c'était fascinant. Au delà de la cruauté humaine, il y avait son intelligence, qu'elle respectait avec admiration, si seulement l'Homme ne s'en servait pas pour créer des bombes nucléaires ou autres armes dédiées à s'exterminer les uns les autres.

Cassandra ne prêta pas attention au "même ma mère y arrive". Elle fronça les sourcils cependant. Cela voulait-il dire que sa mère était légèrement ignorante, ou que c'était elle qui avait 20 ans de plus ? Peu importe, commandée par son camarade elle s'empara, sous ses yeux, de la souris, ayant fait judicieusement le rapprochement entre la flèche qui bougeait sur l'écran et l'objet sous sa main. Puis, ce fut l'initiation internet. Samuel lui conseilla de "taper là dedans", quelque chose qu'elle connaissait. Elle esquissa un rictus. Elle était curieuse de savoir ce que ça allait produire, mais quelque chose lui disait que le terme "taper" au sens propre n'était pas le bon. Elle utilisa alors le clavier, et, exprima son désarroi. "Pas étonnant que les jeunes soient illettrés, l'ordre alphabétique n'est même pas respecté !" Après quelques instants de réflexion et d'hésitation, elle avait enfin réussi à taper "Lad", lorsqu'on lui proposa "Lady Gaga".
"Wow, ça lit même dans les pensées !" lança-t-elle sur le ton de la rigolade. Perspicace, elle comprit toute seule qu'il fallait taper, ou peu importe le verbe, sur "rechercher" pour avoir des résultats. La première chose qui lui sauta aux yeux fut cette femme à moitié dénudée qui apparaissait sur les photos. Machinalement elle détourna les yeux, tandis que Samuel lui expliquait ce qu'on pouvait trouver sur internet. "Aaah, enlève-moi ça s'il-te-plait !" exigea-t-elle. "C'est donc elle qui se prétend chrétienne. Quel bel exemple. Être chrétien c'est pas se prendre un exemplaire de la Bible sur la tête et se réveiller dans un asile psychiatrique pour se dire : je vais faire de la musique !"
Cassandra était profondément choquée. Mais elle avait déjà entendu son père parler d'elle. Selon lui elle faisait exprès de choquer les chrétiens et les catholiques en général, et elle était devenue une caricature d'elle-même. Mais jamais Cassie n'avait fait le lien entre elle et la musique, d'où son ignorance totale.

"Une encyclopédie où tout le monde peut écrire ? Les gens se prennent pour Diderot ? Ça doit être une source monumentale d'inepties." répondit-elle. Cela ne faisait, dans un sens, que renforcer ses convictions comme quoi se renseigner sur internet était un manque total de culture. "J'avoue que je suis intriguée ! Et puis, ça peut nous servir pour notre exposé. Comparer la façon dont les adolescents exprimaient leurs convictions avant et maintenant... C'est si horrible que ça ?" demanda-t-elle, malgré tout reluctante.
Au fond, elle n'était pas certaine de pouvoir imaginer une facette pire que celle qu'elle voyait tous les jours des élèves de McKinley. Ils étaient cruels et sauvages. Mais c'était bien vrai que, protégé derrière un écran, le plus doux des agneaux pouvait se faire passer pour le pire des charognards.
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MessageSujet: Re: 05. Tell me something I don't know...   05. Tell me something I don't know... EmptyMar 14 Juin - 23:48

Cet exposé promettait d'être bien plus intéressant qu'il ne l'eut cru... mais bien plus long et fastidieux, aussi. Comment Cassandra pouvait-elle parler de la culture "jeune" si elle se retrouvait comme une poule face à un couteau ? Soupirant intérieurement, il compris pourquoi étrangement personne ne s'était mis en binôme avec elle... Personne hormis lui, évidemment, le nouveau de la classe : ignorant. Enfin bon il ne regrettait pas d'être avec elle, au fond, mais ça promettait de longues heures de travail en plus, heures qu'il devait déjà répartir entre ses heures de cours avec Kourtney, ses entrainements, son propre boulot, et son job du week-end. Autant dire qu'il n'aurait pas une seconde pour lui dans les semaines à venir. Soupirant intérieurement, il se contenta de regarder les faits et gestes de Cassie. Elle observait l'ordinateur comme si elle se trouvait en présence d'un objet rare, inédit et inconnu. Elle devait être la seul ado des Etats-Unis à ne pas être née avec un ordi dans les mains... Sauf si on compte les communautés Hamich, bien sur.

"Une révolution... c'est à dire ? Tu penses pouvoir changer quelque chose ?". L'idée d'une "révolution" n'était-elle pas en total contradiction avec Cassandra elle même ? Une fille vivant clairement dans une époque révolue pouvait-être se revendiquer "unique" ? Il n'en savait rien, et honnêtement une bataille de neurone n'était actuellement pas la bienvenue. Il haussa les épaules, tournant l'ordinateur vers elle. Il lui proposa d'essayer, à la place d'un long discours. Au moins elle apprendrait plus vite en passant directement à la pratique. Et puis comme il disait c'était à la portée de n'importe qui... il suffisait de voir les abrutis finis qu'on pouvait trouver sur facebook ou twitter pour s'en assurer. Cassandra n'aurait aucun mal à s'y faire. D'ailleurs il irait presque jusqu'à parier que dans quelques semaines à peine elle aura son propre compte Twitter..... hmmmm idée à exploiter !

En observant les réactions de la demoiselle face à la machine qui, je cite "lisait dans ses pensées et n'était pas dans l'ordre alphabétique" il se dit que le chemin allait quand même être long et parsemé d'embûches...

"Mais non au contraire... on peut y apprendre des trucs super sur des sujets qui d'ordinaire ne sont pas référencés dans les encyclopédies." Cassie semblait être dure à convaincre, il ne savait pas bien si il devait continuer à la pousser dans la voie de l'apprentissage, ou bien renoncer tout de suite de peur de la conforter dans ses idées préconçues.

"Hahaha... si tu crois qu'on y exprime des convictions tu vas vite déchanter... Tu veux vraiment voir ça ?" demanda t-il, entre hésitation et amusement. Si elle voyait Twitter il était sur qu'elle prendrait ses jambes à son cou et ne remettrait jamais les pieds dans une salle informatique. Surtout parce que la star de la toile à McKinley représentait probablement tout ce que Cassie détestait : le mensonge, la tromperie, et tout un tas de trucs qui étaient en contradiction totale avec l'un des principe de Dieu "tu aimeras ton prochain"; j'ai nommé : Gossip Glee. "Très bien, comme tu veux !" dit-il en rentrant son identifiant et mot de passe sur la base de données Twitter, pour que la fenêtre bleue caractéristique s'affiche enfin. "Je te présente Twitter. Un genre d'espace où tout le monde raconte sa vie. Et à McKinley, la terreur des lycéens qui vont sur ce site s'appelle Gossip Glee." cliquant sur l'icon de la page de cette dernière, il la laissa juger d'elle même. "Elle, ou il d'ailleurs, personne ne sait qui c'est... bref elle passe son temps à corroborer des ragots et des potins sur tout le monde. Certains ici s'en prenne plein la tête c'est pas beau à voir..."

Il songea tout particulièrement à Summer Davis ou même Kourtney qui, quelques jours plus tôt, avait subit une attaque de la part de la web-tueuse-en-série. La laissant se faire une petite idée de la chose en lisant d'elle même, il se recula dans son siège, croisant les bras. "Alors ? Passionnant, n'est-ce pas ? Ça te donne pas envie ?"
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Cassandra Hamilton
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MessageSujet: Re: 05. Tell me something I don't know...   05. Tell me something I don't know... EmptyVen 24 Juin - 14:59

Après tout, Cassandra n'était pas certaine de vouloir appartenir à ce monde. Longtemps elle s'était persuadée que si, que toute nouvelle connaissance était bonne à prendre, que l'obscurantisme était un fléau contre lequel elle voulait combattre, mais elle commençait à émettre quelques doutes. Elle savait sa vision du monde étriquée - bien moins que celle des nonnes qui lui faisaient cours au primaire, certes - mais parfois, elle se surprenait à se contenter d'une vérité partielle. C'était paradoxal, elle, la fille sans doute la plus curieuse de McKinley, vouloir se complaire dans son univers de vent et de poussière. Cependant, dans un sens, elle voyait cette opportunité de travailler aux côtés de Samuel comme une véritable chance, un cadeau de Dieu, très certainement. Elle ne s'était pas retrouvée par hasard ici, avec une telle thématique à aborder. Oui, c'était sûr, quelqu'un d'autre jouait avec les ficelles de son destin. Elle poussa un soupir de soulagement à cette idée, l'air malgré tout dubitatif. D'un geste maladroit, elle plissa les pans de sa robe, et se laissa distraire par le ronronnement incessant des ordinateurs. Puis, elle s'autorisa furtivement un coup d'œil à l'horloge. Non pas qu'elle s'ennuyait, mais elle avait peur d'être prise au dépourvu.

"Changer les choses ? C'est ce que j'essaye de faire tous les jours. Tu n'as jamais rêvé de pouvoir le faire ?" Cassandra aimait qu'on la compare à un messie, un messager, un prophète, tellement que ça en devenait étrange. Comment pouvait-on se revendiquer la voix de Dieu alors qu'on ne l'a jamais entendue ? Ce genre de questions, Cassandra ne se les posait pas. Si, parfois elle se demandait pourquoi son père prêchait de l'incertain et condamnait la certitude, mais elle ne se risquait pas à le lui demander.
Samuel continuait d'essayer de la convaincre. Elle esquissa un sourire hypocrite, mais ne put se résoudre à le garder longtemps. Oh, sûrement serait-il un très bon vendeur pour des adolescents ordinaires, ceux qui disaient oui juste parce que c'était cool, mais pas à elle. Et à cet instant, bizarrement, elle pouvait presque faire un lien farfelu entre elle et Samuel, deux personnes qui défendaient avec plus ou moins de hargne leurs idéaux. Certes, c'était exagéré, mais l'esprit, malléable, jouait parfois des tours assez peu banals.

Impatiente mais anxieuse, elle attendait que Samuel dévoile cette chose si terrible qu'il venait de nommer. Twitter, apparemment. Le nom promettait d'être assez représentatif, Cassandra entendait déjà d'ici les piaillements incessants des élèves qui racontaient leur vie sur internet et criaient au loup lorsqu'on s'en servait contre eux. Étaient-ils à ce point idiots ? Cassandra avala sa langue un instant. Dieu qu'elle avait envie d'être cynique. Dire à quel point c'était mérité, ces accusations que cette commère balançait sur eux, mais c'était peu digne d'elle. Mais oui, elle le pensait. Presque très fort. "C'est assez pathétique." dit-elle enfin. "Mais cette Gossip Glee, c'est simplement une âme frustrée, peut-être même une personne qui a été la cible de toutes ces rumeurs, dans un passé pas si lointain que ça." Cassandra comprenait. Si elle n'était pas si pieuse, elle aurait sûrement fait la même chose. "Néanmoins le pardon est l'arme la plus puissante de guérison. La vengeance est source de chaos. Qu'est-ce que le principal attend pour réagir ?" Question rhétorique, Cassandra savait que le principal Figgins attendait un déluge qui ne viendrait jamais. Mais elle ne lui en voulait pas, parce que, malgré tout, c'était lui qui avait tenu à la voir à la tête du club de chasteté.

"Passionnant en effet." ironisa-t-elle. "Si les élèves mettaient autant de conviction dans des œuvres charitables que dans le venin qu'ils crachent sur internet, Lima serait une ville sainte. Je suis quand même d'avis de se servir de cette source pour notre exposé. Cela pourrait aider les principaux concernés à réfléchir. Il nous suffit simplement de trouver un point de comparaison. L'école au XIXème siècle, par exemple." Oui, c'était intéressant. Comparer deux époques : celle où Cassandra vivait, et celle où elle aurait pu vivre. Peut-être que cela lui donnerait matière à réfléchir à elle aussi, après tout.
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