En se levant ce matin là, Antoine n’avait vraiment pas envi d’aller en cours. Bon, ça c’était un peu tous les jours mais il y en avait quand même où il était plus motivé que d’autres. Pourtant, il savait que le soir l’attendait l’entraînement et qu’il allait voir Maddy aujourd’hui mais il ne pouvait pas vraiment se l’expliquer, la motivation n’était tout simplement pas là. Les sélections pour l’équipe étaient passées maintenant et Antoine faisait partis de l’équipe une fois de plus cette année ainsi que pas mal de bons copains à lui qui reprenaient eux aussi leur place. Cependant, on pouvait bien voir quelques nouveaux arrivés à Lima très récemment qui étaient venus tenter leur chance. C’était toujours bien d’avoir quelques nouveaux dans l’équipe de toute manière. Finn était resté quater-back sans aucune surprise pour personne. Antoine ne le connaissait pas très bien mais il savait bien jouer, c’était tout ce qui lui importait. Malgré son statut dans l’équipe, le fait qu’il soit dans une chorale en même temps lui enlevait une bonne dose de la popularité dont il aurait pu jouir mais cela ne semblait pas lui faire de peine. On arrivait encore à croiser de temps en temps des gens qui font ce qui leur plaît même si ce n’est pas ce qui les rend populaires. Après cette petite réflexion sur l’équipe, Antoine se leva et fila à la douche. Sa mère n’était pas encore levée et son père était en déplacement donc il avait la maison pour lui tout seul si l’on peut dire. Ne restant pas trois heures sous la douche, il revint dans sa chambre s’habiller chaudement. L’hiver était là et on ne pouvait pas l’oublier car il vous glaçait les entrailles si vous ne prévoyiez pas ce qu’il fallait. Une fois habillé, le jeune homme prépara son sac pour l’entraînement avant de préparer rapidement celui des cours. Il avait presque tout dans son casier au lycée vu qu’il ne faisait pas grand chose comme travail chez lui. D’ailleurs, il avait devoir d’histoire en première heure et il allait se le louper vu qu’il avait à peine ouvert le livre … Descendant à la cuisine, il y trouva sa mère qui s’était finalement levée et qui lui avait préparé son petit déjeuner. Ils discutèrent une quinzaine de minutes avant qu’Antoine regarde l’heure pour se rendre compte qu’il était largement temps de partir. Attrapant les clefs de sa voiture, il attrapa ses deux sacs et après y être monté, il démarra en direction du lycée. Trouver une place de parking n’était pas facile du tout mais Antoine finit par en trouver une pas très loin du gymnase. Il laissa son sac de sport dans la malle et prit celui de cours. Il alla directement dans sa salle d’histoire vu qu’il n’avait pas le temps de passer par son casier. Là, il s’assit et quelques secondes après la sonnerie, le prof leur distribuait les copies.

Deux heures de perdues car Antoine n’avait pas su répondre à la moitié des questions. Il la connaissait à peu près l’histoire ! Qu’est-ce qu’il en avait à faire du nom du général qui avait fait avec tant de soldats la libération de je ne sais quoi ? Enfin, les petits intellos de sa classe trouvaient cela très très passionnant ce qui leur valait des yeux au ciel de la part d’Antoine la plupart du temps. Lui, il se faisait toujours engueuler soit parce qu’il rêvait, soit parce qu’il dessinait en gros parce qu’il n’écoutait pas. La pause était arrivée et il n’avait pas cours à l’heure suivante. Il allait pouvoir faire une pause maintenant. Se dirigeant vers son casier, il alla y poser son livre d’histoire avant de prendre un ou deux trucs et de le refermer. Il se dirigea vers la cafétéria pour retrouver des amis mais alors qu’il tournait au bout du couloir, il vit un gars qui semblait complètement perdu. Antoine ne savait pas pourquoi mais son visage lui était familier. Réfléchissant bien, il se rendit compte qu’il l’avait vu au recrutement de l’équipe. Il devait être nouveau, fraîchement débarqué à Lima. Il avait un espèce de plan dans les mains mais cela ne semblait pas beaucoup l’aider. S’approchant de lui, Antoine lui dit : « Salut ! Tu cherches quelque chose peut-être ? On repère vite les nouveaux par ici. » Dit-il en riant. Lima n’était pas une ville immense et de nombreux visages ont finis par devenir familier. Tendant sa main, Antoine dit : « Je m’appelle Antoine, on s’est croisé au recrutement de l’équipe il y a quelques jours. »