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 06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie

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MessageSujet: 06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie   06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie EmptyLun 2 Mai - 20:06

06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie Iconmaryelizabethwi2 06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie 2jab5eh
'Cause I love you



Les histoires d'amour commencent toutes avec douceur, et même si elles ne se terminent pas toutes avec une happy end, elles débutent de la même façon : avec un regard. Un regard échangé entre deux personnes, et même si l'environnement extérieur, même si l'occasion, même si le sexe des personnes diffèrent, il y a toujours ce regard que l'on se renvoie. Sans même le savoir, en plongeant son regard dans celui du futur être aimé, on se lie à lui. L'histoire débute. Une plume plongée dans de l'encre, un parchemin vierge, et une page de notre histoire s'écrit. Une page que l'on partage à deux.

La première rencontre entre Christabella et Ezrael s'était déroulée lors de leur toute première année à McKinley. L'adolescente faisait ses premiers pas dans un lycée public, et elle qui n'avait fréquentée que des filles tout le long de sa scolarité, était désormais plongée au milieu d'un environnement mixte. Perdue, effrayée, c'est une pauvre fille tremblante qu'Ezrael avait du voir ce jour-là. Mais Christabella, quand à elle, avait vu celui qui, elle ne le savait pas encore, ferait vibrer son petit cœur. C'est une amitié aussi soudaine qu'inattendue qui avait vue le jour entre les deux adolescents, et au fil des années, Christabella s'était considérablement rapprochée d'Ezrael. Il avait été son ami, tout dabord. Puis il était devenu un confident, celui vers qui elle se tournait tout naturellement. Il avait été d'une aide précieuse, à elle qui découvrait un monde inconnu. Il lui avait enseigné tout ce qu'elle ne savait pas, et sa dernière leçon avait touchée Christabella bien plus qu'elle ne l'aurait souhaitée. Il lui avait appris ce qu'était l'amour.
Ce n'était pas voulu, et à dire vrai, le jeune homme n'avait certainement pas fait exprès de réveiller en Christabella ces sentiments.. mais le fait était là. Alors qu'elle était profondément perturbée par de nouvelles sensations, par son cœur qui bat frénétiquement, c'est une Juliette et un Roméo qui l'avaient éclairée. L'amour l'avait prise pour cible, et Cupidon, ce petit comique, avait décidée que, malgré ses bonnes résolutions, malgré sa promesse de rester pure et vierge jusqu'au mariage et de ne connaitre qu'un seul homme, oui, malgré ses intentions, Cupidon lui avait destiné l'une des ses flèches. Elle était amoureuse.

Mais Ezrael n'en savait rien. Il était au courant des sentiments qu'elle avait, mais elle n'avait pas dit de qui il s'agissait. Elle avait tant hésité, tergiversant sur le bien fondé d'une éventuelle déclaration, se morigénant d'avoir cédé aux appels de la chair, se maudissant de sentir son corps et son cœur réagir comme s'ils étaient parfaitement indépendant de son esprit, et rougissant de honte face à ses propres pensées. Elle avait peur, mais c'était pire qu'une simple inquiétude d'adolescente. Elle craignait d'avoir perdue sa place au Paradis, maintenant qu'elle aimait. Elle était terrifiée à l'idée que Dieu lui refuse l'accès du Paradis, arguant qu'elle n'était qu'une pécheresse, et que seul l'Enfer lui convenait. Même si elle ne disait à personne qu'elle avait cédé, elle serait punie, une fois devant les portes de Saint Pierre. Et elle était si persuadée, que maintenant elle avait pris la décision de ne plus se taire. Puisqu'après tout, le Paradis lui était désormais interdit, autant que cela en vaille la peine.
Ezrael l'ayant invité au bal de la St Valentin, Christabella comptait en profiter pour avouer au garçon ses sentiments. Bien sur, ce ne serait pas sans mal -elle n'avait pas vraiment l'habitude de ce genre de choses- et il y avait un risque pour que cela mette à mal leur amitié. Mais elle connaissait suffisamment le garçon pour savoir qu'il ne la repousserait pas. Il accepterait ses sentiments, voilà tout. Parce qu'elle savait qu'il ne l'aimait pas. Elle n'était qu'une amie, pour lui, une petite sœur, peut-être, mais rien de plus. Comment pourrait-il aimer une fille qui réservait son corps pour sa nuit de noce? Une fille qui avait été élevée dans une famille ultra conservatrice, et qui allait à la messe tous les dimanches? Son éducation et ses convictions pouvaient être un réel obstacle. Consciente qu'Ezrael n'était pas attiré par les filles comme elle, elle n'en souffrait pas. Elle voulait juste lui avouer son amour, et elle continuerait sa vie comme avant.

Pour aller au bal, les choses s'étaient avérées assez compliquées, ses parents lui ayant interdit d'y aller, persuadés qu'ils étaient de l'indécence et de la décadence qui régneraient. Mais elle avait pris le risque, et pour la première fois, avait désobéi. Prétextant qu'elle passerait la nuit chez Cassandra, elle avait quitté le domicile familial en fin d'après midi, et s'était rendue au lycée pour se préparer. Christabella l'adolescente pieuse s'était transformée en jeune princesse.

Complètement novice en matières de maquillage et de robes du soir, elle s'était inspirée en grande partie de ce qu'elle avait vu dans les boutiques et dans les magazines, et s'était cousue sa robe elle-même. Quand au maquillage, elle ne s'était pas compliquée la vie, et s'était tout bonnement abstenue d'en porter. Enfermée dans les toilettes des filles, elle n'avait pas osé en sortir avant que le soir n'arrive, et qu'un groupe de filles s'y engouffre en riant. Le bal venait de débuter, et elle avait d'énormes difficultés à trouver le courage pour sortir de sa cachette. Intimidée par ce qu'elle portait, le souffle court et les jambes tremblantes à l'idée de devoir affronter Ezrael, c'est une Christabella hésitante qui, finalement, avait poussé les portes de la Grande Salle, où elle devait retrouver le jeune homme, et tout en cherchant du regard son cavalier, elle lissa les plis de sa robe.
Ne sachant trop quoi porter, et ne voulant pas arborer une tenue trop osées, la robe qu'elle avait cousue était aussi décente que possible, sans pour autant la faire passer pour une fille coincée. Elle avait choisie un tissu blanc ivoire, et la robe retombait sur ses ballerines, dissimulant complètement ses jambes, et même ses chevilles. De style empire, elle était serrée sous la poitrine par un ruban rose pâle noué dans le dos. Pour le col, elle avait choisi de le faire descendre juste sous les clavicules, et l'avait délicatement brodé de fils argentés, mais dans le dos, elle l'avait fait redescendre un peu plus bas, de façon à dévoiler sa nuque et le haut de son dos. Pour finir, elle avait de petites manches faites dans un tissu plus transparent que le reste de la robe, et elle avait remonté ses longs cheveux bruns en un chignon tressé, à la mode romaine. Le tout était certes bien moins voyant que les autres robes qu'elle put voir, et dans un couleur bien plus discrète, mais elle était bien trop prude pour porter quoi que ce soit de plus révélateur, et surtout, c'était du fait main.

Elle passait une main nerveuse sur ses cheveux, quand elle aperçut Ezrael qui s'avançait vers elle. Pétrifiée, mais néanmoins rassurée par la présence du jeune homme, elle lui offrit un sourire.

" Bonsoir. " lui dit-elle lorsqu'il fut assez proche pour l'entendre malgré la musique qui battait son plein.

(mise en forme par Madison ♥)

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MessageSujet: Re: 06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie   06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie EmptyMer 4 Mai - 0:28

    L’amour c’est le nerf de la vie, et tomber d’une centaine d’étages en est le quotidien. On tombe amoureux, comme si l’amour était quelque chose de magique, et d’inexplicable… L’amour va et vient, et ce tout au long de notre vie. Lorsque l’on tombe amoureux, c’est la découverte ou la redécouverte de l’amour même. Intense. Brûlant, nous consumant tout entier. C’est le cœur au bord des lèvres, car aimer, c’est donner sa vie pour quelqu’un. C’est le bouleversement, les tremblements de tout le corps, devenir rouge, les mains moites, rougir, blêmir au moindre son de la voix de notre bien aimé, à la mention de son nom, en sentant son parfum, au moindre effleurement, on devient fou. L’amour qui naît subitement est le plus long à guérir. On a envie de le crier sur les toits, à la face du monde entier. L’amour c’est aussi pleurer sur son oreiller l’éloignement de notre amour, même s’il habite à coté. C’est souffrir de désir brûlant, d’un feu qui enflamme notre cœur et notre âme. Un premier baiser et le monde s’évanouit à nos yeux. C’est aussi être jaloux de l’air qu’elle respire. On voudrait être cet air. Mais c’est aussi être inquiet de l’autre, de ce qu’il fait, et de ce à quoi il pense. On voudrait pénétrer ses pensées et voguer au fond de son âme. Et lorsque les yeux sont aveugles, il faut chercher avec le cœur. L’amour est une fatalité à laquelle nul ne peut échapper… Et cette fatalité avait un nom pour Ezrael. Christabella. N’était-ce pas là, le plus merveilleux des prénoms ?

    Il avait fallut un long moment pour Ezrael de se rendre compte à quel point il signifiait énormément pour lui. Il y avait seulement une dizaine de jours, la jolie brune n’était qu’une très bonne amie, avec qui il pouvait parler de tout et de rien, ils partageaient leurs moments de doutes, et leurs peurs. Elle était même presque comme une petite sœur. Ils étaient arrivés au même moment à McKinley, et Ezrael l’avait remarqué instantanément, dans sa petite robe austère et ses ballerines parfaitement cirées. Il savait qu’elle ne serait pas comme toutes les filles de ce nouvel établissement, elle semblait si réservée et fragile, et la première chose qu’il avait voulu faire en la voyant c’était la protéger. Il avait appris à la connaitre, et bien qu’elle ait des idées particulièrement conservatrices, il la respectait, et jamais n’osait la juger. Il s’en serait voulu, très certainement, jusqu’à la fin de sa vie s’il avait heurté les sentiments de Christabella. Et c’était pour cette raison qu’il faisait toujours son maximum pour être à la hauteur de ses espérances, et l’aider à s’intégrer dans ce monde bien trop laïc à ses yeux… Finalement, tout ce qui faisait d’elle ce qu’elle était, devenait attendrissant, et c’était pour cela qu’Ezrael s’était autant attaché à elle. Les deux adolescents avaient à présent bien du mal à se passer l’un de l’autre ; ils étaient devenus deux amis, que rien ne liaient au premier abord.

    Pourtant, le cœur d’Ezrael s’était soudainement emballé, lors de leur dernier rendez-vous, révélant ce que jamais il n’aurait pu imaginer ressentir un jour pour Christa : de l’amour. Il avait eu du mal à s’y résoudre, c’était quelque chose d’assez improbable à ses yeux. Mais il ne pouvait ignorer ce que son cœur lui chuchotait, c’était beaucoup trop intense pour qu’il passe au travers… C’est pourquoi, après une mûre réflexion, et de longues nuits sans sommeil, Ezrael s’était décidé à faire preuve d’assurance et de témérité, et de déclarer sa flamme à la jolie Christabella Gillespie, lors du bal de la Saint Valentin, qui avait lieu ce soir même. Ezrael l’avait invitée dans de drôles de conditions, après que leur séance de répétition pour Roméo et Juliette ne se termine dans de longues minutes de malaise. La jolie brune avait avoué qu’elle était amoureuse d’un charmant garçon qui la choyait et la respectait comme si elle avait été une princesse… Et c’est après cet aveu qu’il s’était aperçu à quel point il souhaitait être ce garçon qu’elle aimait. Il avait fallut qu’elle lui dévoile son amour pour un autre garçon, pour qu’il réalise ce qu’il ressentait vraiment pour elle, sa princesse à lui.

    Ezrael avait subit un stress sans nom depuis une semaine, stress qu’il s’était infligé à lui-même. En réalité, il n’y avait pas grand-chose pour quoi stresser aussi tôt. Et s’il avait osé en toucher deux mots à quelqu’un, peut-être que cette personne aurait pu essayer de le calmer… Pourtant, il avait préféré rester enfermé chez lui, à se morfondre, à ne rien manger, et à ne pas dormir. Il se posait sans cesse des milliers de questions, et cherchait à tous prix les bons mots lorsqu’il devrait parler à Christabella. Et plus l’heure fatidique approchait, plus l’angoisse se faisait grande. Il avait pris le soin de repasser quatre fois son costume ainsi que sa chemise, et s’était même racheté une cravate, et pour cause : l’ancienne ne lui convenait plus suffisamment. Il souhaitait que ce moment en sa compagnie soit absolument parfait, et pourtant, rien n’était assez bien à ses yeux.

    Le grand soir arrivait à grand pas. Ezrael tournait en rond dans son appartement trois pièces. Il y avait déjà deux heures qu’il était près, et il lui en restait deux autres à attendre… Il commençait à étouffer, et sentait un besoin de prendre l’air. C’est pourquoi il prit tout ce dont il avait besoin -comprenez par-là son téléphone, au cas où il aurait un urgent besoin de passer un appel à son meilleur ami, afin qu’il le conforte. C’était peut-être dans ce dernier moment de panique qu’il aurait le plus besoin de discuter avec quelqu’un. Après tout, il n’était pas toujours utile de rester seul dans ce genre de situation. Même si Ezrael s’en était tiré à peu près bien, par lui-même, ces derniers jours, peut-être aurait-il besoin d’une oreille attentive. Qui pouvait savoir ?

    Finalement, le jeune homme s’en était tiré seul, face à lui-même et à ses pensées. Il s’était gardé d’appeler Alex, même s’il y avait fortement pensé l’espace d’un moment. Mais il s’était douté qu’il serait occupé avec l’une des jumelles Summer, qu’il avait remporté lors des enchères qui avaient eu lieu à McKinley, pour une organisation charitative. Bref, là n’était pas la question… Ezrael s’était baladé dans les rues de Lima, se fichant à présent de savoir s’il allait ou non froisser son costume. Il était beaucoup trop absorbé par la petite aiguille de sa montre qui tournait à une vitesse effroyable. Leur rendez-vous était à vingt heures précises, dans la grande salle, au sous-sol du lycée, là où le bal se déroulait, et il était déjà dix-neuf heures quarante. C’est pourquoi il commença à se diriger vers l’établissement qu’il connaissait si bien. Il s’arrêta chez le fleuriste de la rue principale, et y acheta une simple rose blanche, signe de pureté et d’un amour chaste. C’était le vendeur lui-même qui le lui avait conseillé, alors qu’à cela ne tienne, il la lui offrirait, même si elle n’aurait probablement aucune idée de sa signification. Le plus important était surtout qu’elle soit belle, à l’image de celle à qui il comptait l’offrir.

    Ezrael entra alors dans le hall. Une mauvaise impression de revenir travailler alors que le weekend ne faisait que commencer. Mais peu importe, elle serait balayée à l’instant même où il croisera le regard de Christabella. Il traversa alors les couloirs, rejoignit le sous-sol, puis entra dans la grande salle, où il y avait déjà foule. La musique était quelque peu assourdissante, mais il était trop occupé à chercher celle qu’il aimait. Il contemplait l’immensité de la salle, à sa recherche, sans grand résultat. Jusqu’au moment où elle lui apparut. Elle était là, dans une longue robe blanche. Elle était absolument sublime. Ezrael déglutit lorsqu’il la vit entrer, il n’avait d’yeux que pour elle, et il semblait que tout ce qui était autour d’eux disparut soudainement, pour ne laisser qu’eux, dans un univers parallèle. Il se fraya un passage dans la foule dansante, et se dirigea vers Christabella. Il ne cessait de l’observer, considérant sa robe, ses cheveux, ses yeux, son sourire, gardant tout de même sa galanterie. Elle était magnifique.

      « Bonsoir. » déclara-t-elle, lorsqu’ils furent enfin proches l’un de l’autres.

    Ezrael lui sourit doucement, avant de répliquer à son tour :

      « Bonsoir. »

    Il n’osa rien dire durant les premières secondes, les mots lui manquaient. Il était époustoufler de la voir ainsi vêtue. Cette robe était à son image : chaste et pure. Mais elle lui seyait à merveille, à croire qu’elle avait été faite spécialement pour elle.

      « Tu es superbe… »

    C’est alors qu’il tendit la rose blanche qu’il avait prit le soin de choisir pour elle. Il n’attendit pas sa réaction, et la glissa simplement dans son chignon. C’était la touche finale de cette tenue. Elle était à présent, fin-prête pour ce bal… cet inoubliable bal.


Dernière édition par Ezrael Ashmore le Dim 8 Mai - 18:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie   06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie EmptyVen 6 Mai - 16:08

C'était la première fois que Christabella assistait à un bal. Dans son collège privée, il ne fallait certes pas compter avoir ce genre d'évènements, d'autant plus qu'il n'y avait pas de garçons pour faire les cavaliers. Aussi, afin de ne pas paraître complètement ignorante, elle avait visionné quelques films dans lesquels il y avait un bal. Dans la plupart d'entre eux, il y avait de la musique, un éclairage et une décoration rappelant le thème du bal. Tout le monde était bien habillé, et dansait. Et il y avait le couple vedette du film. Christabella s'était imaginée être cette magnifique jeune fille, au bras de son petit ami, dansant contre lui, et il semblerait que cette fois, son rêve soit en train de se réaliser. Ezrael s'était avancé vers elle dès qu'il l'avait repéré, et pas une seule fois, alors qu'il contournait les danseurs et les petits groupes d'élèves, il n'avait détourné son regard, la dévorant des yeux. Elle-même ne parvenait pas à détacher le sien, et même si la musique était très forte, à mesure qu'il s'approchait d'elle, le reste disparaissait peu à peu. Son champ de vision semblait se rétrécir, pour mettre en avant le jeune homme, et les autres lycéens passaient en second plan, comme s'ils devenaient ternes, tout d'un coup. Pourtant, rien n'avait changé, l'éclairage était le même, la musique était aussi forte, mais du point de vue de Christabella, Ezrael était le seul qui comptait. Le sourire qu'il lui renvoya acheva de la rassurer, et elle eut presque l'impression de ne pas être en plein milieu d'un bal, de ne pas porter sa toute première robe du soir. Le sourire chaleureux qui lui offrit n'était pas différent de ceux qui lui réservait d'ordinaire, et pour un peu, elle aurait pu croire qu'ils étaient toujours les mêmes deux vieux amis. Mais alors, il lui fit un compliment, et son coeur lui rappela à quel point elle l'aimait. Bondissant dans sa poitrine, à lui en faire mal, il semblait ne battre que pour Ezrael. Comme si, pour la première fois, il battait pour de bon. Comme s'il n'avait jamais vraiment eu l'occasion de se manifester. Comme si Christabella ne commençait à vivre que maintenant.
Elle ne put répondre, troublée comme elle l'était. Elle n'avait pas l'habitude qu'on dise d'elle qu'elle était "superbe", et subitement, elle cessa de trouver sa robe insignifiante comparée à celle des autres filles, qui rivalisaient d'élégance et de sensualité. Si quelques minutes avant, elle n'avait pu que comparer la qualité, le style, des autres robes, avec la sienne, elle oublia tout. Sa robe était peut-être moins sexy, moins voyante, moins colorée, moins raffinée, mais Ezrael la trouvait superbe avec, et c'était tout ce qui comptait.

Alors qu'il se penchait vers elle pour accrocher la rose blanche qu'il avait apporté dans ses cheveux, Christabella se sentit chavirer. Peu habituée des contacts rapprochées avec la gent masculine, jamais elle ne s'était trouvé aussi proche d'un garçon. Ezrael avait certes pris l'habitude de l'embrasser sur le front, et de la réconforter en la prenant par l'épaule lorsqu'elle allait mal.. mais tout était différent. Elle put sentir l'odeur de son après rasage, un parfum délicat qu'elle connaissait par coeur, réalisa-t-elle. Elle fit glisser son regard sur le cou du jeune homme, remontant sur la ligne de la mâchoire, jusqu'à la courbe de ses lèvres, et rougissante, s'arrêta une demi seconde sur celles-ci, avant de remonter jusqu'aux yeux d'Ezrael. Elle adorait son regard, toujours sérieux, et une fois de plus, tout sembla disparaître, alors qu'elle se noyait dans ses yeux qu'elle aimait tant. Luttant pour reprendre pied, elle déglutit. L'usage voulant qu'on remercie la personne qui venait de vous faire un compliment, elle baissa les yeux d'un air humble, et fit glisser sa main le long de sa robe, caressant le tissu simple.

" C'est gentil. C'est ma première robe de bal, comme tu t'en doutes. C'est mon premier bal. " Son regard dériva sur les danseurs, sur l'orchestre, sur le buffet, sur les tables disposées un peu à l'écart. Tout était nouveau pour elle, et même si elle aurait nettement préféré une musique moins forte, elle se sentait excitée, comme une enfant. Mais dans le regard d'Ezrael, ce n'était pas une enfant qu'elle voyait se refléter, mais une jeune femme, et c'est avec un curieux mélange de bonheur et nervosité qu'elle tendit le bras, et fit glisser sa main dans celle du jeune homme. " C'est la première fois que je ressens ça. " ajouta-t-elle doucement. " Et c'est à toi que je le dois. Merci de m'avoir invité. Je ne serais pas venue, sinon. Personne d'autre ne m'aurait invité. " Avec une pression des doigts, elle lui sourit à nouveau.

Consciente qu'elle allait devoir, une fois le bal terminé affronter ses parents qui sauraient alors qu'elle leur avait menti, elle se promit d'en profiter un maximum, parce qu'il y avait de fortes chances qu'elle ait beaucoup moins de libertés, après cette soirée. Mais cela en valait la peine, songea-t-elle en sentant la main d'Ezrael dans la sienne, et elle entrelaça ses doigts aux siens, savourant le contact de sa paume chaude et rassurante. Elle ne savait pas comment se terminerait le bal. Elle ignorait comment aborder le sujet de ses sentiments avec le jeune homme, pas plus qu'elle ne savait comment il réagirait. Le connaissant, elle savait qu'il ne se moquerait pas, mais elle s'était préparée à ne pas recevoir de réponses positives. Elle s'y attendait, et cela lui convenait.
Parce que même s'il ne l'aimait pas, elle était amoureuse de lui. Son coeur battait de façon si désordonnée dans sa poitrine, et si fort, que cela en devenait douloureux, mais elle adorait ça. Elle adorait se sentir amoureuse, elle adorait sentir son pouls s'accélérer. Elle aimait cette délicieuse douleur. Et même si Ezrael ne ressentait pas la même chose qu'elle, ce n'était pas grave, parce que grâce à lui, elle savait ce qu'on ressentait, quand l'amour se faisait ressentir. C'était un cadeau merveilleux, qu'il lui avait fait. Et tant pis si elle finissait en Enfer. Elle l'aimait, et pour rien au monde elle n'aurait troqué cet amour contre une vie de chasteté et de prières.

" Ezrael, il faut que je te parle. " lui murmura-t-elle alors.
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MessageSujet: Re: 06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie   06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie EmptyDim 8 Mai - 18:43

    La musique, qui se voulait la plus assourdissante et agitatrice possible, faisait mouvoir les foules. Tous les jeunes qui se trouvaient dans cette salle remuaient, se dépensaient, criaient. On ne pouvait pas vraiment appeler ça de la danse, loin de là. Tout le monde était collé-serré à son voisin, et la plupart devait, bien entendu, ignorer de qui il s’agissait. Leur objectif premier était de s’amuser et de se défouler de la semaine qu’ils venaient de passer, pas de se la jouer sainte-nitouche… A cet instant, c’était la fameuse et célèbre Lady Gaga, qui partageait son dernier titre en date, Born This Way. Tout le monde semblait assez satisfait de cette musique. Quant à Ezrael et Christabella, ils ne s’étaient même pas rendu compte que le disc-jockey avait soudainement changé de chanson. Tous deux étaient face l’un à l’autre, tous deux se considéraient, et tous deux semblaient satisfaits de se trouver ici ce soir, ensemble. Mutuellement plongés dans les yeux l’un de l’autre, plus rien n’existait autour d’eux. Et personne ne viendrait paniquer cet univers qu’ils venaient de construire, en l’espace d’un millième de seconde : un simple regard.

    Ezrael aurait voulu prendre les mains de Christabella, et les tenir durant de longues minutes, lui glisser quelques mots doux à l’oreille, et lui répéter à quel point il la trouvait merveilleuse, vêtue de la sorte. Pourtant il n’osa point, et resta simplement à la dévorer du regard, gardant tout ceci dans ses chimères les plus profondes. Il sentait qu’elle avait apprécié le compliment qu’il lui avait fait. Et bien qu’elle n’ajouta rien, elle semblait heureuse de l’entendre. Elle avait cette expression douce et comblée sur son visage, qui en disait long. Il savait ce que cela signifiait, ayant déjà pu la contempler. Il aimait lorsqu’elle avait ce petit sourire de contentement. Christa était une personne qui avait besoin de peu de choses pour être sereine, et il avait su que ce simple compliment lui ferait plaisir. Lui-même arbora un sourire, pensant à quel point il était bien, ici, face à celle qui faisait battre son cœur. Il souhaitait vivre cet instant encore et encore, même s’il savait qu’il n’en tirerait jamais rien de plus qu’un sentiment de douleur, à la vue de cette jeune fille qui ne l’aimerait certainement jamais. La jeune fille baissa alors timidement la tête, considérant sa robe. Elle lissa les plis de celle-ci, et reposa son regard sur Ezrael, avant de doucement reprendre la parole.

      « C'est gentil. C'est ma première robe de bal, comme tu t'en doutes. C'est mon premier bal. »

    En effet, Ezrael s’en doutait, il le savait même. Ils en avaient déjà discuté l’année passée, mais malheureusement, les évènements avaient voulu qu’il l’apprenne trop tard, et il s’y était rendu avec celle qu’il considérait comme sa petite sœur : Saphira Harper. Il s’en était longuement excusé, et lui avait déposé l’un de ces baisers amicaux qu’il avait prit l’habitude de lui faire. Aujourd’hui, il réalisait à quel point tout ceci était loin et il se disait qu’il ne pourrait plus agir de cette façon... Tout avait été chamboulé dans sa vie, quelques jours plus tôt, et rien ne serait comme avant, et ce, surtout lorsqu’il se trouverait face à elle, alors qu’elle sera bras-dessus-bras-dessous avec un de ces types qu’il croise tous les jours dans les couloirs du lycée. Ezrael cligna soudainement des yeux, essayant de se reprendre. Il ne fallait pas qu’il pense à tout cela ce soir, il était là pour elle, et avec elle. Il leurs fallait passer une bonne soirée, et même si leur relation si proche, sera peut-être à jamais transformée, dès lundi matin, il fallait qu’il mette de côté cette jalousie naissante.

    Alors qu’il était perdu dans ses pensées, il sentit la main de Christabella se poser sur son bras, et glisser délicatement jusqu’à la sienne. Il l’observa faire ce geste, et réalisa que ce qu’il n’avait pas osé intenter, elle venait à l’instant de l’entreprendre. A croire qu’elle avait entendu ses volontés. Son visage, précédemment si paisible, avait revêtu un voile presque inquiet. Elle releva alors la tête, et parla de nouveau.

      « C'est la première fois que je ressens ça. Et c'est à toi que je le dois. Merci de m'avoir invité. Je ne serais pas venue, sinon. Personne d'autre ne m'aurait invité. »

    Le cœur d’Ezrael se serra, et il eut soudainement le souffle court. Ce rapide discourt de la jolie brune le toucha énormément, même s’il n’avait pas vraiment de signification particulière. C’était un simple remerciement, et une manière de lui rappeler à quel point c’était un ami formidable pour elle. Il aurait voulu être plus qu’un ami formidable, mais se contenterait de ce merci, qui lui faisait déjà très chaud au cœur.

      « C’est avec grand plaisir, tu sais. Et je pense que je ne serais pas venu si tu n’y étais pas allée… »

    Ezrael prit conscience que ces mots n’étaient pas sortis de la bonne manière. Il n’avait pas souhaité dire ceci, même si c’était exactement ce qu’il ressentait… Il avait voulu dire qu’il n’y serait pas allé non plus, s’il ne l’avait pas invité, tout simplement. Mais ses idées s’étaient quelques peu emmêlées, et les mots étaient partis tous seuls. Il ne regrettait pas ce qu’il venait de dire, après tout, c’est exactement ce qu’il ressentait, mais il aurait voulu avouer son amour, avant de déclarer qu’il ne serait jamais venu sans elle. Mais peu importe, les choses étaient dites, et revenir sur ses dires ne ferait qu’empirer la situation… Il se contenta seulement de sourire, comme si de rien n’était.

    La musique changea soudainement, remplaçant Lady Gaga par les Black Eyed Peas. Ezrael quitta alors Christabella des yeux quelques secondes, limitant le malaise. Il observa la foule une nouvelle fois, qui s’était évanouie dans ses pensées, durant quelques minutes. Il oubliait facilement qu’ils n’étaient pas seuls, surtout lorsque son interlocutrice était aussi importante à ses yeux. Son regard se reposa sur Christabella, qui ouvrit une nouvelle fois les lèvres, et laissa échapper quelques mots à peine audibles. Heureusement elle les prononça dans un moment plus silencieux de la chanson, et Ezrael en cerna le contenu.

      « Ezrael, il faut que je te parle. » avait-elle déclaré.

    Il comprit alors qu’il ne s’agissait pas là d’une banalité. Il avait dû se passer quelque chose de tragique aujourd’hui, quelque chose de particulièrement important, et qui la touchait énormément. D’où ce regard si froid et nerveux qu’elle arborait. Elle n’avait pas relâché sa main, et Ezrael en était d’autant plus soucieux. Il était rare qu’ils aient un contact aussi long. Alors ce dernier approcha son autre main de celle de Christabella, et la serra encore plus fort, signe de son soutien. Elle savait qu’elle pouvait à présent tout lui dire, et qu’il serait là pour elle quoi qu’il arrive. Elle n’était pas devenue l’une de ses meilleures amies pour rien. Et même si son cœur lui hurlait à présent de l’embrasser, il se devait d’être l’ami qu’il avait été jusqu’à ce soir, et l’écouter…
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MessageSujet: Re: 06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie   06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie EmptyMer 11 Mai - 21:55

L'air profondément sérieux d'Ezrael démontrait à quel point il était attentif à elle. Malgré la musique qui leur assourdissait les oreilles, malgré les danseurs qui s'agitaient à seulement quelques mètres d'eux, il gardait son regard fixer sur elle, comme si tout le reste était invisible. Pourtant, après l'avoir rejointe, il aurait très bien l'emmener danser, ou la conduire à une table pour lui présenter ses amis de la chorale, ou même simplement la conduire vers le buffet pour lui servir un verre de punch. Mais il n'avait pas bougé, debout devant elle, ce dont elle lui fut reconnaissante. S'il avait fait mine ne serait-ce que de vouloir s'asseoir sur une chaise, elle aurait perdu tout son courage. Et du courage, il allait lui en falloir une sacré dose pour parvenir à faire ce qu'elle s'apprêtait à faire.
Mais le voir là, debout, consacrant toute son attention sur sa petite personne lui mit du baume au coeur. Elle était consciente d'être tombée amoureuse d'un garçon vraiment formidable. Il était gentil, généreux, drôle, intelligent.. elle avait de la chance, parce que son coeur aurait pu la pousser vers un type mal embouché, grossier, mais Ezrael était loin de tout ça. Il était.. parfait, si elle avait du choisir un seul mot pour le désigner. Résolue, Christabella prit une grande inspiration afin de calmer les battements de son petit coeur, et lorsqu'elle fut certaine d'être un peu plus calme, elle se prépara. Subitement, elle entraîna Ezrael à l'écart de la masse d'élèves qui dansaient en hurlant de rire, jusqu'à un coin de la grande salle, juste sous une guirlande de ballons. La musique y était moins forte, les gens moins présents. Un peu plus tranquille, en somme.

" Depuis combien de temps nous connaissons nous, Ezrael? " commença-t-elle en lui lâchant la main pour lisser un plis inexistant de sa robe, le regard détourné. Un fin sourire étirait ses lèvres, et même si elle semblait tout à fait calme, son coeur battait à tout rompre. Pourtant, les mots lui vinrent facilement. " Pratiquement trois ans. A la fin du lycée, nous partirons très certainement étudier dans différentes universités, mais en attendant, nous sommes là. Tu as été un excellent ami pour moi. Je me souviens du regard que tu m'as lancé quand je t'ai dit que tu étais le premier garçon à qui j'adressais la parole. " s'amusa-t-elle avec un petit rire. " Et pourtant, pas une seule fois tu ne t'es moqué de moi. Tu as toujours été gentil avec moi. Tu es comme un ange gardien pour moi. Tu m'as beaucoup aidé, et si j'en suis là aujourd'hui, c'est à toi que je le dois. Si j'ai pris la décision de rester dans ce lycée, si j'ai décidé d'aller étudier dans une université non catholique, c'est à toi que je le dois. Tu as tant fait pour moi, que je ne saurais trouver le moyen de te remercier. Un ami fidèle est un abri robuste ; qui le trouve a trouvé un trésor. " cita-t-elle, faisant une fois de plus, et comme de très nombreuses fois, allusion à la Bible.

Elle laissa un petit silence s'installer, le temps de déglutir et de reprendre son souffle.

" Et c'est de ça, dont je voulais te parler. Mon trésor, c'est toi. " lâcha-t-elle alors, le regard toujours baissé. Pourtant, même si elle gardait cette attitude, elle souriait toujours. Elle n'était pas triste, elle était.. heureuse. Terriblement heureuse. " J'ai mis du temps à vraiment le comprendre, et tu te souviens? Le jour où tu m'as aidé à répéter Roméo et Juliette? C'est là, que j'ai véritablement compris. Cela fait un moment que.. " Ses sentiments devinrent soudain si fort, qu'elle se sentit paralysée, et sa gorge se serra. " Cela fait un moment que j'ai mal quand je te vois. " reprit-elle. " J'ai mal, là. " dit-elle en désignant sa poitrine, et ses joues prirent une teinte d'un rouge soutenu. Nerveuse, elle se tordit les doigts. " Je n'attends rien de ta part Ezrael. Tu es mon ami, et je suis consciente que rien ne pourra changer ça, parce que.. nous sommes différents, et les voeux que j'ai fait auprès de Dieu sont une raison suffisante pour ne pas espérer quoi que ce soit d'autre que ton amitié. Je le sais, et je veux que tu le gardes bien en mémoire : tu n'as rien à dire, rien à faire. Je n'attends rien. " répéta-t-elle, pour être certaine qu'Ezrael comprenait bien, puis elle inspira une nouvelle fois, et leva les yeux vers le jeune homme.

Se plongeant dans le regard d'Ezrael, elle s'y perdit. Elle sut qu'à la seconde où elle ferait sa déclaration, tout changerait, elle ne pourrait plus revenir en arrière. Elle ne pouvait espérer que la relation privilégiée qu'elle entretenait avec le garçon resterait intacte, car même s'il n'était pas du genre à la repousser, leur amitié serait définitivement modifiée. Ils ne pourraient certainement plus traîner ensemble comme ils l'avaient toujours fait, se confiant l'un à l'autre. Ils resteraient très probablement amis, mais.. Ezrael saurait à quel point Christabella tenait à lui.
Etait-ce vraiment une bonne idée? Elle avait beaucoup de chance de l'avoir comme ami, parce qu'il l'avait accepté sans même se poser de questions. Elle ne pouvait se vanter d'avoir beaucoup d'amis, ses différences d'éducations et ses croyances étant une barrière parfois trop énormes pour les adolescents de son age. Elle le savait, et le vivait bien, mais elle savait aussi à quel point Ezrael était unique en son genre. Si elle se déclarait, le perdait-elle? Peut-être. N'importe qui lui dirait de ne rien faire, de garder cela secret, arguant qu'elle avait trop à perdre, que cela n'en valait pas la peine. Mais Christabella n'attendait rien de la part d'Ezrael, pas de réponses, rien. Ce qu'elle s'apprêtait à lui dire était sacré pour elle, et elle espérait qu'il comprendrait à quel point le changement était grand, pour une jeune fille qui avait juré de ne se consacrer à un seul homme et qui, finalement, en aimait un qui ne deviendrait pas son mari, puisque n'ayant pas fait les mêmes voeux qu'elle.

Oui.. il comprendrait. Elle en était certaine. Les yeux brillants, et le sourire aux lèvres, l'air tendu mais néanmoins assuré, elle cligna une fois des yeux, puis..

" Je t'aime. "
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MessageSujet: Re: 06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie   06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie EmptySam 14 Mai - 18:44

    Depuis qu’il était entré dans cette vaste salle, où les élèves avaient rarement accès, Ezrael n’avait pas quitté Christabella du regard plus de quelques secondes. Il était complètement obnubilé par ce moment magique qu’ils allaient passer ensemble. Il commençait déjà à se poser de nombreuses questions sur la manière dont il allait bien pouvoir lui avouer à quel point son cœur battait pour elle, et qu’il aimerait qu’elle soit avec lui plutôt qu’avec l’un de ces types de l’équipe de football… Il ignorait de qui il pouvait bien s’agir, mais il savait qu’aucun d’eux n’était suffisamment bien pour elle, même si elle en était persuadée pour le moment. Il connaissait la grande majorité des footballers, et il était hors de question qu’il la laisse se jeter dans les bras d’un de ces grands gaillards vide de discernement… Peut-être n’était-il pas l’homme parfait, lui. Mais il savait exactement ce qui pourrait la satisfaire, ils se connaissaient tellement bien, qu’il pourrait vraiment présumer au rôle de prétendant pour Ms. Christabella, dix-septième de la lignée Gillespie. Ezrael était absolument près à n’importe quoi pour elle, même s’abstenir de relations charnelles jusqu’à la fin de ses jours s’il le fallait. Il se fichait foncièrement de ce genre de chose, tant qu’il se trouvait près d’elle…

    Christabella l’entraina brusquement, le tirant par la main. Elle avait cette chose à lui dire, et étant donné des précautions qu’elle prenait, il ne devait vraiment pas s’agir d’un léger détail insignifiant. Ezrael s’inquiétait vraiment. Il savait qu’elle lui disait absolument tout, et il pouvait être question de beaucoup de sujet. Il s’imaginait encore une fois une foule de scénarios catastrophes, tous plus loufoques les uns que les autres, et espérait au plus profond de son cœur que tout ce qu’il s’imagine n’arrive jamais, ô grand jamais à personne dans son entourage… Quelle imagination débordante il pouvait avoir ! Finalement, elle s’arrêta dans un coin de la salle, plongé encore plus dans l’obscurité, et désert. Elle lui lâcha alors la main, au moment où elle se mit à parler. Elle avait les yeux visés vers le sol, et lissait incessamment sa magnifique robe de princesse.

      « Depuis combien de temps nous connaissons nous, Ezrael ? »

    Le cœur du garçon se serra soudainement. Quelque chose s’était passé dans sa vie récemment, et apparemment ça le concernait de près ou de loin. Que lui était-elle arrivée ? Ezrael commençait déjà à se sentir coupable de s’être tellement occupé de ses sentiments et de sa propre petite existence malheureuse, qu’il avait complètement occulté ses amis. Il se rendit compte seulement à ce moment précis, que Christabella avait peut-être eu des ennuis cette semaine, et qu’il n’était même pas venu lui parler, et prendre de ses nouvelles. Sa gorge et ses mains se serrèrent à leurs tours, et il ne répondit pas à la question, espérant qu’elle le fasse elle-même.

      « Pratiquement trois ans. A la fin du lycée, nous partirons très certainement étudier dans différentes universités, mais en attendant, nous sommes là. Tu as été un excellent ami pour moi. Je me souviens du regard que tu m'as lancé quand je t'ai dit que tu étais le premier garçon à qui j'adressais la parole. »

    Oui, lui aussi se souvenait de ce moment. Il l’avait repéré dans les couloirs du lycée, cette charmante jeune fille, complètement perdue dans les couloirs. Malgré son statut de footballer, Ezrael n’avait jamais été l’une de ces brutes qui refusaient d’adresser la parole à ce qui n’était pas de près ou de loin une Cheerio… Et il s’était dirigé vers cette jeune fille, un sourire aux lèvres, afin de la guider dans les couloirs. Lui-même était nouveau, et Christabella semblait si fragile et seule qu’il n’avait pu s’empêcher de lui adresser la parole. Déjà à ce moment, il fallait croire qu’il savait qu’ils vivraient quelque chose de fort…

      « Et pourtant, pas une seule fois tu ne t'es moqué de moi. Tu as toujours été gentil avec moi. Tu es comme un ange gardien pour moi. Tu m'as beaucoup aidé, et si j'en suis là aujourd'hui, c'est à toi que je le dois. »

    Ezrael déglutit. Il écoutait attentivement ce qu’elle lui confessait, d’une voix douce et calme. Lui seul pouvait entendre ce qu’elle marmonnait, à cause de la musique et de la distance qui les séparait du reste de la population, et il commençait à réaliser ce qu’elle était en train de lui avouer. Le sourire qu’il affichait depuis une dizaine de minutes, lorsqu’elle lui était apparue, disparaissait significativement de secondes en secondes. Les battements de son cœur s’accéléraient, son ventre semblait s’atrophier, ses mains devenaient moites, ses dents se serraient… Encore une fois, il se tut, et la laissa continuer son discours, écoutant religieusement.

      « Si j'ai pris la décision de rester dans ce lycée, si j'ai décidé d'aller étudier dans une université non catholique, c'est à toi que je le dois. Tu as tant fait pour moi, que je ne saurais trouver le moyen de te remercier. Un ami fidèle est un abri robuste ; qui le trouve a trouvé un trésor. Et c'est de ça, dont je voulais te parler. Mon trésor, c'est toi. »

    Que faisait-elle ? Etait-ce une déclaration d’amitié, ou une déclaration d’amour ? Les idées d’Ezrael s’entrechoquaient, il se concentrait tant bien que mal sur les propos de Christabella, mais tout était flou autour de lui. Etait-il dans un rêve ? Il l’ignorait…

      « J'ai mis du temps à vraiment le comprendre, et tu te souviens ? Le jour où tu m'as aidé à répéter Roméo et Juliette ? C'est là, que j'ai véritablement compris. Cela fait un moment que… Cela fait un moment que j'ai mal quand je te vois. J'ai mal, là. »

    Elle désigna son cœur, et son teint devint subitement écarlate. Le visage d’Ezrael reprit quelques expressions, et un sourire s’afficha presque sur ses lèvres. Il comprenait tout, réalisait peu à peu, tout ce qui avait eu lieu entre elle et lui depuis deux semaines, et se trouvait soudainement bête, mais tellement soulagé. Son cœur battait la chamade, comme jamais il n’avait battu. Il aurait voulu la prendre dans ses bras, et même l’embrasser, mais il préférait la laisser continuer dans ses propos, ne souhaitant pas l’interrompre et la perturber.

      « Je n'attends rien de ta part Ezrael. Tu es mon ami, et je suis consciente que rien ne pourra changer ça, parce que… nous sommes différents, et les vœux que j'ai fait auprès de Dieu sont une raison suffisante pour ne pas espérer quoi que ce soit d'autre que ton amitié. Je le sais, et je veux que tu le gardes bien en mémoire : tu n'as rien à dire, rien à faire. Je n'attends rien. »

    Ezrael ne l’avait pas quitté des yeux, observant ses lèvres se mouvoir et ses yeux bruns cligner et regarder immuablement le sol. Il savait à quel point ce devait être difficile pour elle de se déclarer de la sorte, et elle ne s’imaginait pas un seul instant qu’ils ressentaient tous deux, exactement la même chose. Il ignorait comment il allait lui révéler son amour à son tour, après une aussi belle déclaration. Il ne cessait de se répéter à quel point elle était merveilleuse, et qu’il ne la méritait pas… Christabella releva alors les yeux, plongeant son regard dans le sien. Son sourire s’élargit. Elle semblait avoir terminé. Un léger silence s’installa, et au moment même où Ezrael comptait ouvrir la bouche, elle prononça les trois mots les plus lourds de sens.

      « Je t’aime. »

    Alors qu’il pensait avoir atteint le summum de battements de cœur à la minute, il réalisa qu’il avait tort. Ledit cœur frappait violemment dans sa cage thoracique, le faisant souffrir. Mais il s’en fichait comme de l’an quarante, à cet instant. C’était l’apothéose, peut-être le plus beau jour de sa vie. Qui pouvait savoir ?... Ezrael ne quittait pas Christabella du regard. Il le savait, c’était à lui de parler, c’était son tour. Alors il saisit la main de sa bien-aimée, comme l’avait-elle fait précédemment. Ils restèrent ainsi quelques secondes, et il jugea qu’il était temps pour lui de discourir. Elle avait suffisamment souffert et donné de sa fragile petite personne pour la faire patienter plus longtemps. Il prit une vive inspiration, mais il réalisa que tout ce qu’il aurait pu dire manquerait de ce côté chevaleresque et romantique qu’il aimait tant dans une déclaration d’amour.

    Et c’est à ce moment que la musique changea. Les Black Eyed Peas, laissèrent place à Bruno Mars, et sa chanson Just the way you are. Ezrael détourna alors le regard vers la foule et la piste de danse. Le visage du garçon s’illumina, et il suivit les deux premiers vers avec le chanteur, s'adressant à Christabella.

      « Oh her eyes, her eyes. Make the stars look like they're not shining.
      M’accorderais-tu cette danse ? »

    Après tout, pourquoi ne pas choisir l’originalité. Ezrael se refusait catégoriquement d’embrasser Christabella à ce moment. Il savait que ce qu’elle venait de lui avouer lui avait beaucoup coûté, et il cherchait à la faire décompresser. Cette chanson servirait en quelque sorte d'introduction à ce qu'il lui avouerait à son tour, plus tard.
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MessageSujet: Re: 06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie   06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie EmptyDim 15 Mai - 20:27

Ezrael persistait dans le silence, alors que Christabella faisait de son mieux pour lui avouer ses sentiments. Ce n'était pas vraiment facile, dans la mesure où non seulement elle ressentait de telles choses pour la première fois, et en sachant qu'elle devait en plus affronter sa culpabilité. Elle s'en voulait d'avoir céder. L'amour, c'était bien beau, mais cela menaçait grandement son serment de rester pure jusqu'au mariage, et de ne se consacrer son corps et son coeur qu'à un seul homme. Pour le coeur, c'était déjà fichu. Elle avait eu du mal à se rendre à l'évidence, étant novice dans ce domaine, mais maintenant elle en avait la certitude : son coeur ne battait que pour Ezrael. Dieu aurait peut-être la clémence de lui pardonner un tel affront, du moins elle l'espérait. Après tout, elle n'avait pas vraiment eu le choix, et dans sa miséricorde Dieu saurait ne pas lui en tenir rigueur. Mais du coup, elle n'était plus complètement pure. Même si son corps n'était pas entaché par cet amour, le simple fait de penser à un garçon autrement que de façon innocente -et avec le simple fait d'imaginer Ezrael en train de se pencher pour l'embrasser, on ne pouvait plus parler d'innocence!- pouvait briser son vœu de pureté. Elle s'en voulait tellement! C'est pour cela qu'elle avait longtemps hésité : devait-elle se déclarer, ou non? Finalement, elle avait décidé d'avouer ses sentiments. C'était difficile, mais elle s'en sortait plutôt bien. Du moins ne bafouillait-elle pas. Les mots lui venaient tout simplement, avec fluidité, et c'est tout naturellement qu'elle finit par dire à Ezrael... qu'elle l'aimait.

Comme elle avait les yeux baissés, elle ne vit pas la réaction qu'avait Ezrael tout au long de son petit monologue, et c'est seulement quand elle releva la tête pour lui avouer son amour qu'elle put constater qu'il s'était littéralement figé sur place. Il ne la quittait pas des yeux, et Christabella se sentit soulagée. Elle avait bien fait de lui dire, elle se sentait nettement mieux maintenant. Comme elle le lui avait répété, elle ne voulait pas de réponses de sa part, elle ne fut donc pas surprise de le voir rester silencieux. Seule la musique se faisait entendre, de là où ils se trouvaient, ponctuée par moment par des éclats de rire et quelques rires joyeux de la part des lycéens qui s'en donnaient à coeur joie sur la piste de danse. Mais Ezrael ne bougeait pas, et Christabella sentit comme un doute s'insinuer en elle. Avait-elle commis une erreur? S'était-elle trompée en se déclarant? Pourtant, Ezrael ne s'était pas non plus enfuit en courant, mais il restait là, immobile et surtout, il ne disait rien. Nerveuse, la jeune fille se tordait les doigts, ne sachant ni quelle attitude adopter, ni quoi dire. Devait-elle le laisser là? Ou changer de sujet? Sa joie laissa la place à une franche inquiétude, et elle déglutit, ne parvenant pas à quitter des yeux le jeune homme.
Mais finalement, il redevint lui-même, perdant son masque.. de surprise? Elle ne savait pas ce qu'il avait pu ressentir, ni pourquoi il était resté sans bouger ni sans parler pendant si longtemps, mais au moins il ne partait pas. Au contraire, il profita des premières notes d'une chanson pour lui chanter quelques mots. Christabella adorait sa voix. Elle ne le lui avait jamais dit, mais elle aimait énormément l'entendre chanter. Soulagée, elle se détendit, et se remit à sourire. Il ne semblait pas lui en vouloir, c'était le principal, et il lui proposa même une danse. Complètement rassurée, Christabella sourit de plus belle, et hocha la tête.

" Avec joie. " glissa-t-elle, sa main trouvant celle d'Ezrael.

Ne songeant même pas qu'elle ne savait pas du tout danser, ne se souciant même pas des gens qui étaient là, et qui la verraient, elle la petite religieuse, dans les bras d'un garçon, elle le suivit lorsqu'il l'entraîna dans un slow. Les rumeurs enfleraient rapidement, maintenant que tout le monde pouvait la voir danser avec Ezrael. Elle qui faisait partie du club de chasteté, ce que personne n'ignorait, tout le monde sachant également qu'elle avait fait voeu de rester pure jusqu'au mariage. Elle qui allait à la messe tous les dimanches, elle qui citait régulièrement la Bible. Elle qui se retrouvait en train de danser, en plein milieu d'un bal, un slow, avec un garçon. Il y avait fort à parier que dès le lendemain, cela aurait fait le tour du lycée, et les plus folles histoires seraient inventées à son sujet. Mais elle n'y pensait pas, pour l'instant, elle n'avait conscience que d'une chose : elle dansait avec Ezrael.

Bien sûr, même si elle ne lui avait pas avoué son amour, et même si elle n'était tout simplement pas tombée amoureuse de lui, ils auraient très certainement danser tous les deux ensemble. Ils étaient amis, des amis proches, et cela se serait fait tout naturellement. Il n'y avait rien de bien extraordinaire, donc, à danser avec lui.. mais pour l'heure, Christabella se sentait pleinement heureuse. Elle n'avait besoin de rien d'autre. Sa simplicité naturelle faisait que d'être avec Ezrael, à danser, lui convenait, et l'emplissait de joie. Sa main s'était posée sur l'épaule du garçon, et elle avait noué les doigts de son autre main à ceux d'Ezrael, et elle n'avait eu qu'à faire un pas pour se rapprocher de lui. La distance qui les séparait était bien plus grande que celle qu'un couple aurait pu avoir, mais Christabella n'avait besoin de rien d'autre. Elle ne pouvait espérer mieux.

Au bout d'un moment, elle laissa échapper un rire. Elle se sentait bien, et rien ne semblait avoir eu lieu. Pourtant, elle s'était bien déclarée, mais elle avait l'impression que rien n'avait changé. Cela lui convenait, en un sens. Ezrael savait qu'elle l'aimait, et c'était suffisant. Un sourire aux lèvres, elle secoua doucement la tête, comme amusée.

" Je ne sais pas danser. " avoua-t-elle avec humour.
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MessageSujet: Re: 06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie   06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie EmptyVen 20 Mai - 22:45

    Le sourire, précédemment si crispé et inquiet de Christabella devint soudainement un ravissant rayon de soleil. Elle n’avait pas osé montrer ses charmantes petites dents blanches durant son discours, et le stress l’avait très certainement atteint comme jamais elle n’aurait pu imaginer le subir dans sa vie. Ezrael savait à quel point il était difficile de se dévoiler de la sorte, d’autant plus lorsque l’on ignore complètement la réaction de la personne concernée par nos sentiments. Sans le savoir, elle avait rendu un homme heureux de soir, et elle le saurait bien assez tôt. Il ne lui avait encore rien répondu à la déclaration enchanteresse qu’elle lui avait faite, et il s’en voulait un tantinet de la laisser à ce point dans le doute, mais il souhaitait que la révélation de ses sentiments soit toute aussi distinguée et délicate que la sienne le fut. Il ne se voyait pas passer derrière un aussi beau monologue, sans prendre le soin de rendre le moment tout aussi inoubliable. Il l’aimait du plus profond de son cœur, et elle méritait le plus beau. C’était ce qui comptait le plus à ses yeux, à cet instant, et il espérait qu’elle ne serait pas déçue de ce qu’il aurait à lui dire.

    Sa jolie bien-aimée accepta de venir danser avec lui, gardant ce radieux sourire qui illuminait tant son visage. Ezrael saisit alors doucement sa main, et l’attira vers la piste de danse, retrouvant la forte musique et la foule, qu’ils avaient quittés quelques instants plus tôt. Oui, ça n’était seulement que quelques instants plus tôt. Pourtant tout avait soudainement changé. Son cœur ne battait plus de la même manière, la pièce semblait anormalement merveilleuse, la musique avait une toute autre signification lorsqu’il l’écoutait. Christabella, grâce à quelques phrases élégamment tournées, avait réussit à rendre toute la vie d’une seule personne, un véritable rêve. Chaque mot qu’elle avait utilisé, et avait prononcé une minute plus tôt, s’était inscrit tout droit dans le cœur du garçon en lettre d’or, pour ne plus en sortir. C’était exactement ce qu’il ressentait à cet instant. A vrai dire, il se surprenait lui-même à réagir de la sorte. Il n’aurait pas pu s’imaginer qu’il tomberait aussi follement amoureux, et encore moins de sa meilleure amie. Tout ce qu’il avait pu vivre avant aujourd’hui, lui paraissait fade et lisse comparé à cette soirée. Ezrael tenait fortement la main de Christabella dans la sienne, s’assurant qu’il ne la perdrait pas. Il avait tellement souffert, à s’imaginer que jamais elle ne l’aimerait, pour qu’elle lui échappe à présent. Egoïste, me direz-vous ? Oui, il en avait conscience, mais il se fichait de ce qu’on pouvait penser de lui, ou d’eux. Il était heureux, c’était tout ce qu’il lui importait.

    Ezrael garda la main qu’il tenait déjà, et il sentit les doigts de la jolie brune s’entrelacer dans les siens. Il sourit à son tour, et posa son autre main sur les hanches de Christabella. Celle qu’elle plaça sur son épaule, fit comme une décharge en lui. Quelque chose de fort et terriblement agréable. Il aimait les contacts, si inhabituels avec Christabella. Mais le fait qu’ils soient aussi rares les rendaient comme des trésors à ses yeux. Cette main, posée sur son épaule gauche était signe de son amour, qu’elle avait eu tant de mal à exprimer. Finalement, c’était comme si cette main faisait transparaitre tout ce qu’elle ressentait.

    Tous deux dansaient au rythme de la musique. Ils avaient choisi de faire un slow, ce que certaines personnes jugeraient complètement inapproprié, étant donné de la cadence de la musique, mais ils s’en fichaient bien. Encore une fois, tout ce qui pouvait se passer autour d’eux leur était égal, rien d’autre ne comptait à leurs yeux que le minois de leur partenaire. Ezrael affichait ce sourire béat et heureux, le regard plongé dans celui de Christabella. Il écoutait les paroles de la chanson, réalisant qu’il n’y avait pas meilleurs mots pour expliquer ce qu’il pensait d’elle, et qu’il l’aimait juste comme elle était. Elle riait d’elle-même, avouant qu’elle ne savait pas danser. Même si cela avait été le cas, jamais Ezrael ne pourrait y prendre garde. C’était aussi ça qui la rendait aussi charmante et si mignonne. Elle avait une certaine attitude et quelques mimiques indécelables lorsqu’on n’y faisait pas attention. Mais lui, s’en était aperçu, et les appréciait, les adorait même. C’était le tout de sa personne qui faisait qu’elle était cette jeune femme si chaste et réservée, mais aussi si gracieuse et attirante. Ezrael rit en retour, à sa remarque, hochant la tête de gauche à droite.

      « Tu t’en sors très bien, je t’assure. »

    Ezrael l’observait danser avec beaucoup de grâce, quoi qu’elle puisse en dire. La musique n’en était qu’à son commencement, et son imagination lui soufflait qu’il devait utiliser cette chanson -qu’il aimait tant- pour déclarer à son tour sa flamme. Il ignorait complètement ce qu’il allait faire, il n’avait jamais fait ce genre de choses auparavant, mais il se lança, comme s’il devait sauter d’une falaise en exécutant un saut de l’ange.

      « Tu t’es déjà arrêtée sur les paroles de cette chanson ? » commença-t-il, peu convaincu de sa manœuvre. « Quand je vois ton visage, il n’y a rien que je voudrais changer. Parce que tu es extraordinaire, exactement comme tu es. » déclara-t-il, adoptant un regard profond et sincère. « Et quand tu souris, le monde s’arrête et te regarde un instant. Parce que tu es extraordinaire, exactement comme tu es. » continua-t-il, suivant les paroles du chanteur. Il souhaitait qu’elle comprenne que c’était exactement ce qu’il ressentait à son égard. « Elle est belle, et je lui dis tous les jours… Je ne te le dis pas tous les jours, mais je pense que je devrais le faire, à l’avenir. »

    Le cœur du garçon s’accéléra subitement. Les choses étaient probablement bien moins compliquées pour lui qu’elles avaient dû l’être pour Christabella. Lui, savait déjà ce qu’elle éprouvait pour lui, et ce qu’il dirait ne ferait qu’accentuer les sentiments qu’elle entretenait déjà. Pourtant, il se rendit compte que même en sachant qu’en bas de la falaise il y avait de l’eau, le trajet était long et périlleux. Ezrael déglutit, puis reprit ce qu’il venait d’entreprendre, après une courte inspiration.

      « Je ne suis pas très bon pour ce genre de choses, et tu l’as fait bien mieux que moi, je pense. Mais je nous le dois. »

    Il fit une légère pression sur la main qu’il tenait. C’était la première fois qu’il utilisait un ‘nous’ pour parler d’elle et lui, et il voulait qu’elle sache que si elle le souhaitait, cela pouvait ne pas être la dernière. Ezrael s’arrêta une nouvelle fois dans ses propos, puis baissa significativement le son de sa voix, de manière à ce que ce qu’il lui dirait prochainement ne soit entendu que d’elle, puis il s’approcha de son visage, glissant jusqu’à son oreille.

      « Je t’aime aussi. » chuchota-t-il.

    Il se recula légèrement, et déposa un frêle baiser sur sa joue, avant de se redresser complètement.
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MessageSujet: Re: 06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie   06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie EmptyDim 22 Mai - 23:25

Si ses parents la voyaient.. Christabella se retrouverait aussitôt dans le premier train pour le pensionnat, et fini l'école mixte. Elle pourrait retrouver son uniforme, qu'elle avait eu tant de joie à quitter. Elle ne serait plus entourée que de filles, et elle pourrait consacrer tout son dimanche à la prière. Oui, si ses parents étaient en mesure de savoir ce qu'elle faisait à cet instant précis, ils tomberaient à genoux en implorant à Dieu de pardonner leur fille pour son impureté. Ou alors ils la renieraient, tout simplement. Mais ils n'étaient pas là, et Christabella était loin, très loin de penser à eux à cet instant. Elle ne voyait qu'Ezrael, et surtout, elle parvenait à tout oublier. La grande salle remplie d'élèves n'existait plus, les couples qui déambulaient au son de la musique n'étaient pas là, et même Sue Sylvester, avec son regard fixe et méfiant, postée près du punch, n'était pas là. Il n'y avait qu'Ezrael. Son regard fixé sur elle, ses mains, son sourire, sa voix, son parfum. Il était entièrement concentré sur elle, sur sa petite personne, et elle n'en revenait toujours pas de la chance qu'elle avait. Il fallait être réaliste, quelle chance y'avait-il que votre meilleur ami, outre la perfection qu'il représente d'un point de vue purement amical, soit prêt à accepter votre déclaration d'amour sans rire ou prendre la fuite? Elle n'était pas en mesure de dire si leur amitié allait survivre à cette étrange soirée, car elle était tout de même bien consciente que quelque chose avait changé, et elle ne pouvait qu'espérer que cela ne ternirait pas ce formidable lien qu'elle avait avec le jeune homme.
Esquissant une moue dubitative lorsque Ezrael tenta de la rassurer, elle quitta des yeux ses propres pieds, qu'elle fixait depuis un petit moment, comme pour les inciter à ne pas s'emmêler de la sorte, pour se concentrer sur les paroles de la chanson, comme il le lui demandait. N'étant que peu portée sur la musique, préférant nettement les films, Christabella ne connaissait pas les paroles, mais elle prit la peine de les écouter. L'oreille tendue, elle ne sembla pas se rendre compte de ce qu'essayait de faire Ezrael, qui pourtant persistait à ne pas la quitter des yeux. Ce n'est que lorsqu'il cessa de traduire les paroles, qu'elle réalisa qu'il s'adressait à elle, et elle se figea. Les sourcils légèrement haussé, en une attitude à la fois perplexe et curieuse, elle l'incita du regard à poursuivre. Rien ne pouvait être plus étrange qu'elle en train d'avouer son amour à son meilleur ami, en lui spécifiant au passage qu'elle n'attendait rien de sa part.

Elle se trompait. L'utilisation du "nous" aurait dû lui mettre la puce à l'oreille au moment même où elle l'entendit. Mais étourdie par la tournure de la soirée, avec sa déclaration, la musique, la danse, le délicieux sourire d'Ezrael, elle ne parvenait plus à réfléchir. Elle était à la fois éblouie, heureuse, complètement perdue et satisfaite. Elle laissa passer ce "nous" aussi étrange qu'inattendue sans réagir, se demandant vaguement, dans les méandres de son bonheur, ce qui prenait à Ezrael pour arborer une mine aussi sérieuse et émue.

Aurait-elle pu imaginer qu'il éprouvait les mêmes sentiments qu'elle? Pas un seul instant. Trop de choses les séparaient. Il y avait la religion de Christabella. Elle s'était jurée de rester pure jusqu'au mariage, ce qui excluait donc toutes relations physiques avec un homme autre que son mari jusqu'à son union avec celui-ci. Elle avait des croyances fortement ancrée en elle. Elle était issue d'une famille qui ne tolérait aucun écart de conduite, et à l'esprit fortement étroit, même si elle n'était pas du tout comme eux. Elle avait su, à l'instant même où elle avait pris conscience de ses sentiments, qu'elle ne pourrait vivre quoi que ce soit avec Ezrael. Elle s'était faite à l'idée qu'il ne pouvait pas l'aimer. Il ne vivait pas de la même façon qu'elle, et d'une certaine façon, c'était une bonne chose. Elle ne briserait pas son voeu de chasteté.

Ce fut donc un choc pour elle lorsque le jeune homme lui glissa à l'oreille qu'il l'aimait lui aussi. Elle resta pétrifiée, les yeux écarquillés. Ne comprenait-il donc pas? Il ne pouvait pas l'aimer, non, il ne pouvait pas. Elle avait fait voeu de rester pure, et c'était déjà terrible d'avoir cedé, et d'être tombée amoureuse d'un homme qui ne serait pas son mari, mais elle pouvait vivre avec cette idée, et demander pardon à Dieu. Mais elle ne pouvait supporter l'idée qu'Ezrael l'aime à son tour. Elle ne voyait pas les choses comme lui, ni comme personne d'autre. De son point de vue, en s'aimant, Ezrael et elle finiraient par commettre le pêché ultime, celui de la chair, et elle ne voulait pas finir en Enfer, et encore moins y entrainer le jeune homme avec elle. S'il l'aimait, les choses se compliquaient sérieusement. Elle ne pourrait demander à Dieu d'être clément envers elle. Ezrael partageait ses sentiments, et bien que novice dans le domaine de l'amour, elle savait ce que cela impliquait. Tétanisée, elle ne put esquisser un seul geste. Sa joue la brulait à l'endroit où Ezrael avait posé ses lèvres, et en réalisant qu'elle désirait l'embrasser elle aussi, elle se recula dans un sursaut.

" Tu ne peux pas. " chuchota-t-elle, et elle se dégagea de ses bras. Elle ne voulait pas le lacher, et pourtant sa main finit par quitter celle du garçon, et elle croisa les bras sur sa poitrine, comme pour s'enfermer dans une bulle. Terrorisée à l'idée d'avoir commis un énorme impair, maintenant que les choses étaient claires et les sentiments dévoilés, elle laissa libre court à ses larmes, qui coulèrent sans retenue tant elle était effrayée. Ses croyances religieuses lui soufflait qu'elle avait fauté. Aimer, c'est une chose, mais partager son amour avec un autre que son mari! Quelle honte! Ecrasée par ses sentiments, elle secoua la tête et se recula un peu plus. Son dos heurta un couple qui dansait, et elle se fit vertement remettre à sa place par la demoiselle qui se pendait au cou de son cavalier. Mal à l'aise, Christabella en oublia de s'excuser, et s'éloigna de la piste de danse.
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MessageSujet: Re: 06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie   06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie EmptyMer 25 Mai - 17:15

      « Je t’aime aussi. »

    Quatre mots ; qui avaient chamboulé toute une amitié. Les yeux de Christabella, lors de sa déclaration amoureuse pour Ezrael, montraient l’hésitation, la peur, mais avant tout l’amour qu’elle ressentait pour lui. Ils étaient pétillants, avec une once de la joie qu’elle semblait ressentir. Ils étaient les petits yeux charmants qu’Ezrael connaissait si bien, lorsqu’elle était perdue dans ses sentiments, dans sa vie, dans ce qu’elle découvrait chaque jour dans ce lycée où ils s’étaient rencontrés trois ans plus tôt. Ses yeux étaient ce qui la trahissait le plus souvent. Elle ne mentait jamais, mais elle dissimulait parfois les déceptions ou les accès de joie qu’elle pouvait traverser, mais ses yeux en disaient tellement long, que ses manœuvres étaient souvent vaines. Ezrael adorait ses petits iris bruns, arborant toujours cet air malin et heureux.

    Lorsqu’Ezrael déclara à son tour qu’il l’aimait, lesdits-yeux revêtirent un masque qu’il n’avait encore jamais découvert. Il y avait dans son regard un mélange de haine, d’affliction, de souffrance et de panique. Elle n’avait encore rien ajouté à ce qu’il venait de lui annoncer, mais déjà il avait compris qu’il n’avait pas agit de la bonne manière face à Christabella. La jeune fille semblait complètement perdue, et bien plus encore. Tout ce qu’elle ressentait devait se battre au fond de son cœur, et dans son esprit. Elle ne faisait rien de plus qu’être pétrifiée sur place, l’impossibilité de se mouvoir. Atteinte d’un soudain mutisme, il semblait que ces quatre petits mots qu’il avait prononcés, se présentaient comme la mort en personne, face à elle. Ezrael se sentait subitement, tout aussi terrorisé qu’elle avait l’air de l’être. Il ignorait ce qu’il avait mal fait, ou mal dit. Peut-être son aveu n’était-il pas satisfaisant, ou pas suffisamment protocolaire pour la jeune fille de bonne famille qu’était Christabella. La bulle qu’ils avaient construit ensemble depuis le début du bal venait d’éclater, et toute la magie qu’ils avaient accumulée s’était envolée. Plus rien n’était merveilleux. Ils se trouvaient bien là, dans une salle de bal, entourés de trois cents personnes, dans leur vulgaire McKinley High School, au fin fond de l’Ohio…

    Ezrael voulait comprendre, voulait poser sa main sur l’épaule de celle qui faisait battre son cœur, lui demander ce qui n’allait pas, pourquoi ses yeux étaient devenus aussi sépulcraux, mais lui aussi était paralysé. Il avait peur. Pourquoi réagissait-elle aussi froidement, alors qu’il ressentait les mêmes sentiments qu’elle ? Ne devait-elle pas être enchantée ? Ensemble ils allaient pouvoir refaire le monde, se tenir la main, et s’aimer jusqu’à la fin des temps. Qu’y avait-il de problématique dans cette histoire ? C’était certes très enfantin, on leur répéterait évidemment que les contes de fée n’existaient pas, et qu’il fallait garder les pieds sur Terre, mais ensemble, main dans la main, ils pourraient faire foi que l’amour existe toujours. Qu’y avait-il de mal à cela ?

      « Tu ne peux pas. » déclara Christabella, sur le ton qu’il avait lui-même adopté, pour avouer son amour.

    Tout devint soudainement flou. La salle, la musique, les personnes autour, même Christabella. Plus rien n’était comme avant. Tout d’écroulait devant ses yeux. De l’incompréhension, de l’appréhension, de la souffrance… Que signifiait cette phrase ? Pourquoi ne pouvait-il pas l’aimer ? Ezrael resta stoïque, durant de longues secondes, impassible. Il ne sentit même pas que sa bien-aimée lui échappa des bras. Elle avait décidé de fuir, plutôt que d’assumer ce qui lui arrivait. Le cœur d'Ezrael ne battait plus aussi rapidement, comme si son rythme diminuait petit à petit, jusqu’à finir par s’arrêter ; ses mains étaient molles ; les larmes commençaient à lui piquer les yeux. Ezrael fronça les sourcils, faisant apparaitre des plis sur son front. Il ferma les yeux, de manière à s’empêcher de pleurer lamentablement, devant le reste des élèvres du lycée. Il commença à réaliser ce qui lui arrivait à ce moment. Il prenait conscience que rien de qu’il avait pu s’imaginer ne se passerait à sa manière. Il perdait la confiance qu’il avait eu tant de mal à acquérir pour venir ici, dans cette salle, ce soir.

    Ezrael releva la tête, regarda tout autour de lui, et fuit, tout comme l’avait fait Christabella. Il bouscula les couples qui dansaient, ignorant les protestations. Il voulait à tout prix sortir de cette salle, aller prendre l’air, et réaliser ce qui lui arrivait réellement. Fichtre ! Mais qu’avait-il donc bien pu faire d’aussi mal ? Il savait que Mrs. Christabella A. Gillespie était tout sauf une adolescente comme les autres. Il savait aussi qu’ils faisaient tous deux partie de catégories sociales différentes. Il était tout à fait conscient que cette jolie brune qu’il aimait tant, ne serait pas la plus facile à conquérir. Mais alors jamais, ô non jamais, il n’aurait pensé qu’elle l’aimerait. Et jamais, ô grand jamais, il n’aurait pu penser qu’elle s’enfuirait en courant lorsqu’il lui aurait avoué à son tour que lui aussi l’aimait. Ezrael avait toujours eu un peu de mal à comprendre toute la logique de la petite brune, mais il trouvait toujours que cet aspect de sa personnalité lui donnait beaucoup de charme. Ce soir ci, il était dans une toute autre optique, et assumait difficilement ce détail.

    Ezrael parcourut la salle, jusqu’à l’une des grandes portes. Il bouscula une nouvelle fois quelques personnes, agglutinées dans l’embrasure. Il sentit qu’elles s’empressèrent de ragoter à son sujet, sur la nature de son départ aussi subit qu’incertain, mais il se reteint de leur hurler qu’elles feraient bien mieux de s’occuper de leurs affaires. Il ne préférait pas envenimer la situation, et Christabella envahissait beaucoup trop son esprit pour qu’il n’agisse correctement sur n’importe quelle situation.

    Le garçon se trouvait alors dans le couloir. Il hésitait entre la solution de facilité, qui serait de partir, ou la solution de dépit, qui serait de trouver Alex ou Roxy dans toute cette foule, les arrachant alors à une probable bonne soirée, ou bien la solution de déboire total, qui serait de retrouver Christabella, afin de comprendre. Pour une raison qui lui échappait, Ezrael ne choisit aucune d’entre elle, et s’assit là, dans ce couloir, à l’écart de tout le monde, et à l’abri des regards. Il s’adossa contre le mur, rapprocha ses genoux, les entourant de ses bras, et posa sa tête sur ceux-ci. Il aurait voulu comprendre tout ce qui lui arrivait, mais il n’avait pas le courage de garder la tête haute face à Christabella. Il avait toujours essayé d’être un modèle pour elle, de rester humble et calme, mais cette fois-ci, il ne le pouvait pas. C’était trop lui en demander. Il ne pleurait pas, même si l’envie ne lui en manquait pas.

    De longues minutes s’écoulèrent, puis il se trouva bête, assit, seul, dans un couloir vide. Les choses n’avanceraient pas de cette manière. On ne lui avait pas apprit à renoncer aussi rapidement, il fallait qu’il se batte, avant d’abandonner aussi rapidement. Il se releva, s’épousseta, prit une longue inspiration, et retourna dans la grande salle bruyante. Il n’en menait pas large, et ne comptait pas rester ici plus de quelques minutes, mais il devait parler à Christabella. Il espérait d’ailleurs qu’elle n’ait pas déjà prit ses jambes à son cou.

    Lorsqu'il l'aperçut, elle se trouvait non loin de l’endroit où elle lui avait annoncé ses sentiments. Elle était face au mur, et devait probablement pleurer. Il s’approcha alors d’elle doucement. Son cœur se serra, prenant conscience qu’il ne savait pas vraiment ce qu’il devait lui dire. Lorsqu’il fut à un mètre d’elle, il s’arrêta, et sans entrer en contact physique avec elle, il prit la parole.

      « Je viens te dire que je m’en vais, mais je ne voulais pas partir sans te saluer avant. J’ignore ce qu’il s’est passé sur la piste, et je ne veux pas te forcer à me l’expliquer. Mais je voudrais que tu réalises que je t’aime vraiment, comme jamais je n’ai aimé auparavant. Tu es un véritable rayon de soleil dans ma vie. C’est peut-être ridicule de dire ça, mais je sens que j’ai besoin de toi, et toi seule. Je sais que ce que tu ressens pour moi, ça n’est pas rien, je ne peux pas te forcer à m’aimer. Mais tu ne peux pas me forcer à ne pas t’aimer, parce que quoi qu’il arrive, mon cœur ne te laissera pas partir comme ça. Je sais que tu as besoin de temps, que tu as besoin de la religion, et que tu ne pourras offrir ton corps qu’à un seul homme, et seulement après le mariage. Mais si tu penses que ça m’importe, tu te trompes. Je me fiche tellement de ça… Tant que je serais près de toi, je serais heureux. Et je veux que tu comprennes que nous pouvons être un couple, et que nous pouvons être heureux, et peut-être même que je suis l’homme de ta vie… »

    Ezrael pensais chaque mot de ce qu’il venait de dire. Peut-être était-ce un peu brouillon, mais il s’en fichait, il voulait seulement faire passer son message. Il tourna ensuite les talons, et se dirigea vers la porte de sortie.
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MessageSujet: Re: 06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie   06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie EmptyMer 1 Juin - 17:48

Son éducation fortement ancrée dans la religion avait, d'une certaine manière, conditionnée Christabella de telle sorte qu'elle éprouvait par moments des craintes qui pouvaient passer pour irraisonnée aux yeux des autres. C'est ainsi qu'elle avait mis du temps à accepter ce qu'elle ressentait pour Ezrael. Parce qu'elle avait promis de rester pure jusqu'au mariage, aimer quelqu'un qui n'était pas destiné à devenir son mari était, d'après elle, une mauvaise chose, et c'est seulement après un long moment à se ronger les sangs, et à prier Dieu de bien vouloir lui pardonner, qu'elle avait fini par accepter cet amour. Elle se disait qu'on ne pouvait la punir d'être tombée amoureuse, et qu'en vérité, elle n'avait pas réellement brisée son voeu de chasteté. Non, elle n'avait même jamais embrassé Ezrael, et ils ne seraient pas un couple, donc il n'y avait pas de quoi s'alarmer. D'accord, elle l'aimait, mais même maintenant qu'elle lui avait avoué son amour, elle ne mettait pas son voeu en danger. Tout irait bien. C'est avec une certaine sérénité qu'elle avait envisagé de faire sa déclaration, parce qu'elle savait qu'il n'y aurait jamais rien entre eux. Comment aurait-il pu en être autrement, après tout? Ezrael connaissait les principes de Christabella, il savait qu'elle se réservait pour un seul homme, et de fait, il n'était pas cet homme là. Il avait déjà eu des relations intimes, par le passé, et il n'avait jamais évoqué l'hypothèse d'un mariage avec qui que ce soit, ce qui était normal, à son age. Elle savait que rien ne se passerait entre eux, et cela l'avait considérablement rassurée.
Mais maintenant, alors qu'il venait de lui répondre, alors qu'il venait de prononcer ces terribles paroles, elle ne savait plus du tout quoi faire. En quoi les quelques mots d'Ezrael étaient terribles, me direz-vous? Et bien, persuadée que le garçon ne ressentait pas la même chose pour elle, Christabella était convaincue qu'elle ne mettrait pas en danger sa promesse de pureté. Mais s'il l'aimait, tout changeait. Très vite, l'idée qu'en étant amoureux l'un de l'autre, ils allaient former un couple l'avait effleuré, et au lieu de la ravir comme cela aurait du être le cas, elle avait paniqué. Elle s'était inquiété à l'idée de briser son voeu, et cela l'avait mise dans tous ses états. Choisissant la fuite, elle avait tout fait pour mettre un maximum de distance entre lui et le garçon, qui ne chercha d'ailleurs pas à la retenir. Ce qui n'était pas plus mal, et lorsqu'elle se retrouva seule, isolée dans un coin de la salle, Christabella put reprendre son souffle, et ses esprits. Elle sentait que des larmes coulaient sur ses joues, et elle les essuya d'une main tremblante, et prit quelques minutes pour remettre de l'ordre dans ses idées.

Bon. Elle aimait Ezrael, d'un amour sincère et dévastateur. Elle pensait à lui à chaque instants, et elle n'aimait rien de mieux que d'être avec lui. Elle aimait tout chez lui, et elle ne pouvait cacher qu'elle s'était souvent prise à penser à lui autrement que comme un ami. De temps à autre, et elle en avait toujours rougi de honte, elle s'était imaginée lui tenant la main dans les couloirs, et même, elle avait rêvé qu'il posait ses lèvres ailleurs que sur sa joue ou son front, comme il le faisait d'ordinaire, mais plutôt sur... sa bouche. Oui, elle avait rêvé d'Ezrael et d'elle, en couple. Mais elle savait aussi qu'une telle chose signifierait qu'elle briserait son voeu de pureté, et cela, elle ne pouvait le tolérer. Elle savait que beaucoup de filles de son age n'étaient déjà plus vierges, et le vivaient très bien, mais elle n'avait pas été éduquée de cette façon, et elle ne pouvait pas, ne voulait pas franchir ce cap, même si elle aimait Ezrael, et même s'il l'aimait lui aussi. Comment pourraient-ils être ensemble, dans ce cas? Et pourtant, elle savait qu'Ezrael n'était pas du genre à la presser et à exiger d'elle quoi que ce soit. Alors, pourquoi avait-elle aussi peur? Peut-être parce qu'elle ne pouvait être qu'avec un seul homme, et qu'Ezrael, même en l'aimant, n'avait peut-être pas prévu de l'épouser.
Oh non, elle ne savait plus du tout où elle en était. Plutôt que de s'enfoncer bêtement dans de vaines suppositions, spéculations, plutôt que d'avoir peur pour rien, elle allait plutôt essayer de savoir ce qu'elle voulait. Inspirant profondément pour calmer les battements désordonnés de son coeur, elle ferma les yeux, et appuya son front contre le mur. Ce qu'elle voulait..

La voix d'Ezrael la tira de ses pensées, et elle rouvrit les yeux. Ce n'est que lorsqu'il se tut, et qu'elle se retourna, qu'elle se demanda vaguement comment il avait pu trouver les mots exacts pour rassurer ses craintes. Il avait su exactement ce qui la perturbait, comme à chaque fois. Comment faisait-il pour savoir ce qui n'allait pas? Était-ce parce qu'il l'aimait, comme il venait une nouvelle fois de lui dire? En contemplant le dos tourné du jeune homme, Christabella sut que ce qu'elle voulait, c'était.. lui. Et il n'y avait rien d'autre, elle ne désirait absolument rien d'autre. Elle ne voulait que lui, rien de plus.

Se précipitant à la suite d'Ezrael, elle le rattrapa alors qu'il venait de franchir les portes, et dans le couloir, ils se retrouvèrent seuls, avec seulement la musique, assourdie par les portes et les murs, qui leur parvenait et les accompagnait.

" Ezrael. " appela-t-elle.

Et alors qu'elle se retrouvait devant lui, elle ne sut exactement quoi faire, quoi dire. Ramenant ses mains devant sa bouche, comme si elle doutait et qu'elle avait peur de dire une bêtise, elle resta immobile pendant un court instant. Et finalement, elle fit ce que son corps lui hurlait de faire, et faisant un pas en avant, elle posa ses lèvres sur celle d'Ezrael. Un baiser aussi chaste qu'elle, un peu maladroit, mais tendre et plein d'amour. Une façon de demander pardon. Un moyen sûr de dire : je t'aime.
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MessageSujet: Re: 06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie   06. 'Cause I love you - Ezrael Ashmore & Christabella A. Gillespie EmptySam 4 Juin - 20:19

    Ezrael avançait avec détermination vers la porte de sortie, droit devant lui. Il n’avait qu’une centaine de mètres à parcourir pour se retrouver dans les rues de Lima, et enfin pouvoir fondre en larmes, broyer du noir, et se demander ce qu’il avait bien pu faire de mal. Là était son unique but : sortir. Il se retenait de faire quoi que ce soit qui pourrait montrer plus ou moins son chagrin, ou sa douleur. Il souhaitait garder une certaine dignité face à Christabella, qui devait probablement l’observer s’éloigner, à cet instant. Il avait toujours été fort à ses yeux, ça n’était pas le moment de faillir. Comment en étaient-ils arrivés là, tous les deux ? Ils s’aimaient, mais s’éloignaient. Ils atteignaient le paroxysme du paradoxe, mais apparemment, n’y pouvaient rien, ni l’un, ni l’autre. Alors que devaient-ils faire ? S’ignorer, jusqu’à la fin de leur lycée ? Garder cette plaie béante dans leurs deux petits cœurs d’amoureux ? Si les choses devaient se passer ainsi, ils souffriraient, chacun de leur côté, à et se morfondre. Peut-être iraient-ils même jusqu’à regretter l’ignorance de leurs sentiments... Qui pouvait savoir ? Une chose était sûre, l’amour qu’ils partageaient, semblait les avoir séparé, et arraché l’un à l’autre.

    Ezrael passa une nouvelle fois, l’embrasure de la porte, le menant dans le couloir désert. Tous étaient à danser, s’amuser… Vivre. Mais lui ne voulait même pas faire semblant de passer un bon moment, et rejoindre le reste du groupe. Il préférait ne pas rester ici, et il n’avait même qu’une seule et simple envie à cet instant : rentrer chez lui, et s’avachir nonchalamment sur son lit, jusqu’au lendemain matin. Il devait faire le point ; penser à ce que sa vie pouvait devenir sans les yeux pétillants et heureux de la jeune fille qu’il aimait ; réaliser qu’il était seul face à lui-même dans cette épreuve ; pleurer toutes les larmes de son corps ; essayer de dormir ; reprendre le cours de son existence, comme si rien ne s’était passé… Si seulement le cœur lui en disait. Il devait faire une croix sur cet amour, qu’il n’avait pas vu arriver, mais n’avait pas vu repartir. Son cœur saignait, et ce, à cause d’un coup de vent violent, douloureux et inutile. C’était ainsi qu’il voyait les choses.

    La musique, qui paraissait si insignifiante lorsqu’il avait pour la première fois ce soir, aperçu Christabella, un léger sourire troublé au coin des lèvres, dans sa magnifique robe blanche, était devenue soudainement terriblement assourdissante. Ses tempes étaient comme brûlantes, et le faisaient souffrir. Ses mains étaient crispées et moites, ses yeux prêts à verser leurs larmes. Il respirait avec difficulté, et desserra le nœud de sa cravate, jusqu’à l’enlever finalement. Son état ne l’inquiétait pourtant pas, il était beaucoup trop préoccupé à savoir par quel côté il devait sortir. Ses idées étaient embrumées, et le seul remède qu’il aurait pu trouver était un bon bol d’air frais, et du repos. Mais une voix appela son prénom, celle de Christabella. Il crut à une hallucination, et une larme roula sur sa joue. Un soudain désir de s’enfuir en courant s’empara de lui, mais il se contrôla, accélérant tout de même le pas. Pourtant, une main lui agrippa le bras droit. Il tourna la tête, et l’aperçut. Elle. Avait-elle décidé de s’expliquer ? Venait-elle s’excuser ? Il le saurait probablement bientôt, même s’il réalisait avec difficulté ce qu’il se passait.

    Etait-elle vraiment devant lui ? Rêvait-il ? Ezrael ferma les yeux fortement, comme s’il essayait de la faire disparaitre de son champ de vision. La vue de son minois si beau et parfait, lui faisait mal au cœur, et ce clignement d’yeux le ferait revenir sur Terre. Il savait qu’elle ne reviendrait pas, il était trop tard. Pourtant, lorsque ses yeux se rouvrirent, elle était bien là. Toujours devant lui, se tenant droite et incertaine, une main devant la bouche. Elle était belle. Absolument magnifique. Il ne pourrait se résoudre à la laisser s’enfuir… Même s’il savait qu’il le devait, il voulait se battre pour elle. Elle était devenue sa raison de vivre. Christabella était à quelques centimètres seulement de lui, et de nouveau, un silence s’établit entre les deux jeunes gens. Que voulait-elle alors ? Ezrael avait compris qu’il avait trouvé les mots justes pour la faire réagir, puisqu’elle se trouvait ici. Mais il semblait qu’elle hésitait, qu’elle ne savait plus comment agir, et ignorait ce qu’elle devait dire. Sa simple présence était agréable au garçon, qui s’imprégnait de son parfum enivrant, et de son image si angélique. Il aurait pu passer l’éternité ici, à l’observer de cette manière, se contentant de cet unique contact visuel.

    Du moins, c’était ce qu’il pensait. Après de courtes secondes à se considérer sans rien déclarer, Christabella s’approcha doucement de lui. Elle fit tout d’abord un pas, se trouvant alors à seulement une dizaine de centimètres de lui, puis elle monta sur ses pointes de pieds. Elle ferma les yeux, et tout aussi doucement, vint poser ses lèvres douces et délicates sur celles d’Ezrael. Un baiser. Sa première pensée se dirigea vers un simple baiser d’adieu, rien de plus. Mais il y réfléchit à deux fois ; certes il fut très chaste, mais il signifiait tellement aux yeux de Christabella, qu’il ne pouvait être négligeable. Chaque personne qui connaissait la jolie brune, savait qu’elle avait fait vœu de chasteté jusqu’au mariage, et ceci l’empêchait d’avoir une quelconque aventure avant celui-ci. Ce baiser rompait en quelque sorte ce vœu, si cher à son cœur. Ils s’aimaient, il en était absolument certain, à présent.

    Ils ne bougèrent plus, un simple mouvement briserait leur osmose si intense. Leur seul contact était visuel, et ils semblaient s’en satisfaire, l’un comme l’autre. Après tout ce qu’ils avaient traversé tous les deux, ils n’avaient aucunement besoin de parler ou de se toucher, ce simple regard parlait suffisamment. Ezrael osa tout de même afficher un frêle sourire, presque invisible. Un moment s’écoula. Ils ne partageaient qu’un regard, ni plus, ni moins. Mais un regard plein d’amour, de symbiose et de passion. Ils n’avaient pas besoin de plus pour se comprendre.

    Ezrael rompit cette osmose, et s’approcha doucement de Christabella. Il ne voulait pas l’embrasser, il était encore trop tôt, il préférait agir en véritable gentleman, et laisser le temps user de ses pouvoirs. Il prit seulement la main de celle qui serait à présent sa petite amie, et entrelaça ses doigts avec les siens. Il les amena jusqu’à son cœur, et sourit. Puis il la prit tout naturellement dans ses bras. Il n’attendait rien de plus d’elle. Ce baiser qu’elle lui avait donné était ce qu’il y avait de plus cher à ses yeux, à cet instant.

      « Tu... Tu ne veux pas aller prendre l'air ? » chuchota-t-il dans le creux de son oreille.

    Il ne supportait plus l'atmosphère pesante et la chaleur étouffante qui régnaient dans la grande salle de leur lycée. Il avait un besoin d'air frais, et de se retrouver seul avec Christabella. Ainsi, sans attendre, il enleva sa veste de costume, et la glissa sur les épaules de sa bien aimée. Il se fichait bien d'avoir froid, il préférait que ce soit lui qui tombe malade, plutôt que l'inverse. Puis, il saisit de nouveau la main de la jolie brune, et l'entraina dans les couloirs, en direction des rues désertes de Lima. Ils avaient toute la soirée devant eux, pour se redécouvrir, et profiter l'un de l'autre.

    RP CLOS.
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