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 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...

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MessageSujet: 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...    06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...  EmptyDim 29 Mai - 23:23

CHRIS & PATRICK



Il avait hésité à y aller. Pas qu’il n’y avait pas envie… Au contraire… Il avait peut-être même trop envie d’y aller. Charlotte avait presque sauté à son cou en lui disant que Chris avait accouché. Elle lui avait demandé s’ils pouvaient aller la voir à la maternité. Ce jour-là, Patrick avait menti sur le fait qu’il avait beaucoup de devoirs à corriger. Sa gamine ne comprenait pas qu’entre Chris et lui, cela risque de ne pas marcher. Déjà la différence flagrante d’âge et puis leur vie… Bien qu’il se rappelle bien avoir senti la jalousie monter en lui, en la voyant au bras de John. Il s’était imaginé lui mettre une belle droite dans le nez à ce moment précis… Du coup, et pour se maitriser, il s’était vite retrouvé au buffet à avaler tout ce qui passait et surtout pour éviter de faire scandale devant tout le monde. Sa fille lui ayant fait gentiment remarquée que les toasts n’avaient pas l’intention de s’envoler et que s’il abusait sur le ponch, il risquait d’avoir rapidement une mauvaise surprise. Bon c’est net qu’en fin de soirée, il s’était retrouvé à presque se déshabiller sur la piste de danse, si Charlotte ne l’avait pas empêché de se couvrir de ridicule. Et ne parlez surtout pas du lendemain avec la gueule de bois qu’il dût se taper.

Enfin bon, histoire pour dire que Charly avait laissé courir ses excuses bidons… Mais elle n’était pas dupe et surtout elle savait bien des choses… Du coup, rapidement et sous l’insistance de sa fille – qui est butée comme pas deux – il avait fini par capituler. Peut-être aurait-il dut dire oui quant au fait d’aller la voir à la maternité. Aller la voir chez elle était peut-être un peu… plus… Bwarf vous m’aurez compris. Et arrêtons avec tous ces peut-être. C’est avec un grand coup de pied aux fesses qu’elle mit son père à la porte, un bouquet de fleurs en main et un cadeau pour l’enfant. –qu’elle avait soigneusement choisi, et surtout un colis dont il ne savait absolument pas ce qu’il contenait et que Charly avait refusé de lui annoncer – Il monta dans sa vieille voiture de collection, sa magnifique Citroën DS – voiture française bien sûr - qu’il entretenait comme un bijou, posa bouquet et cadeau sur le siège passager. Soupira longuement avant de mettre le contact et se mit en route vers la maison de Chris.

Il se mit à parler tout seul. Se répétant tout le long du chemin ce qu’il était plus convenable de dire. Entre les « Félicitation pour ton bébé. », « Tu as l’air en forme ! », « Une vraie mère ravissante ! »… Et blablablah et blablablah… Enfin bon, vous pouvez imaginez le tableau. D’ailleurs, un peu trop dans ses pensées, il grilla un stop et faillit se prendre une voiture, ce qui le fit revenir totalement à la réalité. Il se retint de pester avant de reprendre la route vers la banlieue de Lima. Quand il arriva dans le quartier, il attrapa la carte que lui avait refilée sa fille avec l’adresse de la jeune maman.

PATRICK « 326, Suburbia, Lima OH, 45807… 320.. 22… 24… Voilà ! » Continua-t-il inlassablement à parler seul et en terminant sur un Voila français.

Il s’arrêta devant le bâtiment, et arrêta le moteur. Il soupira une nouvelle fois. Resta un moment interdit, puis attrapa son rétroviseur pour le tourner vers son visage. Après avoir vérifié que tout était à sa place… c’est-à-dire col de chemise, mèches de cheveux et compagnie. Il se décida à attraper le bouquet de rose et le cadeau avant de sortir. Il ne put s’empêcher de pester sur sa fille entre ses dents, pour lui avoir arrangé ce coup tordu. Il avait l’impression d’être ridicule. Il aimait montrer un Cliché Français à l’établissement scolaire, mais en fin de compte, il détestait ca… Ou alors était-ce pour tout autre chose à cet instant précis ? Il avait toujours cet art de finir par se montrer ridicule devant Chris. Et là, il avait passé les cinq minutes de son trajet à parler tout seul qui plus est… Ce n’était pas pour arranger son cas. Il était un peu stressé notre cher professeur de Français.

Il s’arrêta devant la porte, et regarda s’il y avait de la lumière… A l’évidence… Oui… Il fit la moue et se concentra sur la sonnette qui se trouvait un peu plus haut. Il la regarda... Encore et encore… Il était tard après tout, et elle devait être fatiguée. Oui… Ce n’est pas correct… Rentrer… Dire à Charlotte qu’il n’y avait personne et… Non, c’est vraiment débile de faire ca. * Tu te rends compte Patrick ? Tu te comportes comme un adolescent ?... … Dois-je penser que je fais ma crise de la quarantaine ?!? Allez mon gars ! *

Demi tour, il se remit devant la porte, puis une idée vint à lui frapper l’esprit : Et si John était là ? Ca serait la fin de tout ! Ok, jouons stratégie… Sondons le terrain avant de se jeter dans la fausse aux lions. On dit que l’amour peut rendre idiot, mais dans le cas de Patrick à cet instant, ca le rendait totalement dingue. Il fit un pas sur le côté et tenta de regarder par la fenêtre. Il ne pouvait absolument rien voir de là où il était. Allez… Il allait faire le tour. Juste jeter un œil. C’est pas du voyeurisme… C’est juste pour vérifier que John ne soit pas là… Dans un pas chassé, digne de… lui seul, il se dirigea vers le côté de la maison, en passant par la barrière et finit par s’accroupir sous les fenêtres pour se diriger vers celle qui semblait occupé.

Un buisson ! Parfait. Il se mit à l’abri et tenta, de voir ce qu’il se passait dans la pièce. Ouh, il ne voyait pas grand-chose. Ho ! Un mouvement… Il se redressa, tentant de se mettre sur la pointe des pieds. C’est alors qu’il entendit un grognement près de lui, alors qu’il sentit son pantalon devenir humide. Il fronça les sourcils et commença à se tourner doucement vers l’origine du son.

Un chien. Et il n’avait pas l’air content du tout. Peut-être pas une si bonne idée en fin de compte… Il tenta un « gentil chien » mais en vue du grognement que celui-ci lui envoya. Il se dit que ca serait peut être mieux de ne pas rester là. Il sorti hors du buisson pour se diriger vers la grille –et le plus silencieusement possible- pour sortir de là. Mais devant la grille se trouvait déjà d’autres chiens qui avaient l’air de monter la garde. Pourquoi ils ne se montrent que maintenant ces clébards ? Du coup, il fit demi-tour et courut dans l’autre sens. Encore des chiens… Mais elle en a combien ? Bifurcation. Il espérait ne pas se faire repérer… Bon OK, c’est mort avec tout le rafus que les chiens faisaient… Alors qu’ils se faisaient prendre en poursuite, il vit se dresser son seul ami dans l’histoire. Une large et vaste piscine. Il ne chercha pas à comprendre deux fois. Il sauta.

Idiot certes. Totalement idiot même. Et ce n'était pas la bonne époque de l'année pour piquer une tête dans une piscine. Le froid de l'eau le glaça. Il perça la surface en prenant une grande inspiration, tentant vainement de nager, tout en gardant avec lui bouquet –ou ce qu’il en reste- et cadeau. Il ne pouvait pas sortir, pris au piège par son propre plan de survie. Il ne put que se rendre à l’évidence…

PATRICK « CHRIIIIIIISSS !!! AU SECOURS ! »

Bon pas très glorieux. Mais il n’y avait jamais rien de glorieux à chaque fois qu’il tentait de courtiser la jeune femme et là, il faut dire qu’il avait fait très fort ce soir-là.


Dernière édition par Patrick Freeman le Mar 31 Mai - 16:08, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...    06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...  EmptyLun 30 Mai - 4:52

Le soir du bal de la St Valentin resterait longtemps dans les souvenirs de Chris car ce fut au cours de cette nuit que naquit sa fille Mara après de longues heures passées à l'hôpital. La plus belle nuit de sa vie malgré la souffrance qui l'avait accompagnée mais rien n'était comparable au moment de bonheur parfait qu'elle avait eu lorsqu'enfin, on posa sa fille sur son ventre et que leurs regards se croisèrent.

Une semaine était pourtant passée depuis la naissance de sa petite merveille. Rentrée chez elle depuis deux jours, Chris prenait ses marques en tant que mère, aidée par le pédiatre qui suivait Mara et à qui elle rendait une visite chaque semaine pour tous les examens nécessaires, ou lui passant un coup de téléphone afin de lui poser des questions pour être sûre de ne pas commettre la moindre erreur. Voulant que sa petite puce grandisse dans un environnement sain, elle prenait beaucoup de temps pour veiller à son bien être, profitant des moments où elle dormait pour se reposer elle aussi. Elle avait profité pour se rendre chez le coiffeur afin de soigner ses cheveux fragilisés durant sa grossesse et affichait désormais une chevelure aux reflets acajou quand le Soleil se reflétait dessus, accentuant davantage son teint pâle et faisant ressortir ses yeux bleu vert sous lesquels on pouvait distinguer des cernes.

En cette journée de samedi, Chris avait confié Mara à son baby sitter attitré, Glenn, afin de faire des courses car le frigidaire était quasiment vide et que Jensen n'était pas présent pour s'en charger à sa place. Revenue deux heures plus tard, avec quelques achats supplémentaires pour Mara, notamment des peluches, la jeune maman profita de la présence de Glenn pour faire le ménage et prendre une bonne douche ensuite. Le remerciant en le payant en conséquence, malgré son refus, elle s'occupa de sa fille en lui donnant la tétée qu'elle demandait et joua avec elle, avec la musique douce du CD que Rachel lui avait confectionné à l'intention de sa filleule avec l'aide d'autres personnes.

Il était dix neuf heures et Mara était à nouveau en train de dormir désormais. Chris était en train de préparer son dîner, seule vu que Jensen rentrerait probablement tard, désormais qu'il était en couple avec Roxy et qu'ils passaient la majeure partie de leur temps libre ensembles. Elle avait tout de même prévu une part supplémentaire par mesure de prudence. Le gratin dauphinois cuisait lentement dans le four quand elle entendit les aboiements furieux de ses chiens, ne pouvant signifier qu'une seule chose : la présence d'un intrus dans sa propriété. Le coeur battant à tout rompre, l'esprit de la jeune femme se mit alors à imaginer un scénario mêlant cambrioleurs et arme à feu, rappelant ainsi le mauvais souvenir qu'elle avait eu sept mois plus tôt et au cours duquel son mari avait trouvé la mort. En panique totale, elle espérait que ce ne fut pas le cas, se barricadant dans son domicile, prête à appeler la police de Lima lorsqu'elle entendit une voix masculine l'appeler à l'aide. Surprise, elle lâcha le combiné et observa par la fenêtre après avoir allumé la lumière du Patio pour voir de qui il pouvait bien s'agir. L'étonnement était bien présent lorsqu'elle reconnut Patrick qui se trouvait en mauvaise posture dans la piscine. Se précipitant à sa rescousse, elle lui tendit la main pour le ramener près du bord. Dans le but de l'aider à se hisser à la surface pour quitter la piscine glacée en cette période de l'année, elle se retrouva bien malgré elle à l'eau également, poussant un cri lors de sa chute. Frigorifiée et trempée, elle nagea jusqu'au rebord à son tour et se hissa, laissant Patrick faire de même seul, cette fois ci. Tremblante de partout, elle eut la présence d'esprit de chercher les couvertures se trouvant sur les transats extérieurs et qui pourraient les réchauffer un peu. En tendant une à son ami et collègue, elle prit alors la parole.

Je.....je p...peux sa....savoir ce que.....tu f..fais ici? lui demanda t'elle, en bégayant sous l'effet du froid qui avait pénétré l'intérieur de son être, la glaçant jusqu'aux os. Une fois qu'ils furent à peu près secs, enroulés dans les plaids, elle l'invita à entrer après avoir calmer ses chiens un par un. Pour que Patrick puisse se réchauffer de l'intérieur, elle alla lui faire un bol de soupe qu'elle lui ramena un peu plus tard, alors qu'il se trouvait assis à table, un bouquet de roses et divers paquets devant lui.
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MessageSujet: Re: 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...    06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...  EmptyLun 30 Mai - 14:35

Oui, il avait fait fort ce soir-là… Plus que d’habitude. L’eau était vraiment gelé, encore heureux qu’il n’ait pas fait une hydrocution. Il vit Chris sortir. Il était à la fois heureux et gêné de la voir. Et là il se dit qu’il aurait peut-être mieux fait de frapper à la porte, il aurait été moins ridicule. Il vit son étonnement dans ses yeux, en même temps qui ne serait pas étonné de voir ce spectacle. Chris s’approcha et lui tendit une main pour l’aider à sortir. Patrick alla pour l’attraper. Il nagea vers le bord de la piscine, mais Chris bascula en avant et tomba à son tour dans l’eau froide du bassin. Patrick ne put s’empêcher de se sentir coupable à l’instant précis. Elle rejoignit le bord de la piscine rapidement, Patrick tenta de faire de même et quand il put poser bouquet et paquet sur le rebord, il put enfin se redresser pour quitter le bassin. Il était frigorifié, et le froid le transperçait. Il espérait simplement qu’il ne se choppe pas la crève pour le lendemain avec tout ca.

Il se laissa glisser sur le sol alors que Chris lui tendit une serviette. Patrick ne se fit pas prier et l’attrapa pour s’enrouler dedans. Chris ne l’avait d’ailleurs pas attendu pour faire de même. Elle lui demanda alors ce qu’il faisait ici. Grelotant de froid, il se contenta d’hausser les épaules sur l’instant, avant de tenter de dire :

PATRICK « Et… bien… Je… Je voulais te rendre visite et te souhaiter… te dire félicitation pour le bébé. »

Son entrainement dans la voiture était alors parti en volée. Quoi qu’il soit clair que ce genre de discours préparé à l’avance ne trouvait jamais son compte. Il la regarda avec des grands yeux innocents, tenta de balbutier quelque chose pour terminer par :

PATRICK « Je… suis désolée, je ne voulais pas te faire peur. Tu n’as pas trop froid ? »

Il tenta un geste en lui frottant les épaules pour la réchauffer un peu. Son geste fut rapide et un peu maladroit, il faut l’avouer. Chris fit demi-tour vers l’intérieur, il se rappela alors qu’il avait ramené des choses pour elle. Il alla les ramasser auprès de la piscine, et fini par suivre la jeune femme à l’intérieur. Il quitta chaussures et chaussettes avant d’entrer dans le séjour, pour éviter de tout mouiller… En vain. Il garda la couverture autour de lui un instant, alors que la jeune femme se dirigea vers la cuisine. Il resta un instant planté au milieu de la pièce avant d’aller poser ce qu’il restait de ses présents sur une table. Il retira la serviette qu’il avait autour des épaules pour enlever sa veste qui ne devait plus du tout le tenir au chaud à l’instant précis. Il la posa sur un dossier près de la cheminée, avant de retourner chercher le plaid pour s’enrouler de nouveau dedans. Il alla s’asseoir à la table. Et là, il contempla le massacre de ce qu’il restait de son bouquet et de son cadeau. Charlotte l’aurait s’en doute sermonner pour l’entrée fracassante qu’il avait fait. Elle revint avec un bol de soupe. Patrick se leva quand elle entra dans la pièce, et eut un sourire gêné.

PATRICK « Merci, c’est gentil. Au fait… »

Il attrapa le bouquet dont les fleurs ne semblaient plus très fraiches et la boite ramolli par l’eau de la piscine.

PATRICK « C’est pour toi… J’espère que ce qu’il y a dedans n’est pas… enfin j’espère que ca ne prend pas l’eau. »

Mais qu’est-ce qu’il racontait. Il venait de lui avouer qu’il ne savait même pas ce que contenait le paquet qu’il lui offrait. Un cadeau dont le donneur ne sait même pas ce qu’il contient… C’est plus qu’étrange. Il se reprit alors rapidement :

PATRICK « Je dis ca… Pas parce que je ne sais pas ce que contient le paquet… Ca serait idiot d’offrir un cadeau que… Enfin… Juste parce que… J’ai oublié ! Toute cette eau froide ! »

Il eut un léger rire nerveux, avant d’ajouter :

PATRICK « Je m’enfonce, c’est ca ? Je vais m’asseoir et me taire maintenant. »

Il suivit le geste à la parole. Il se tourna vers le bol de soupe, l’attrapa entre ses doigts et en but une gorgé. Il fit bien attention à ne pas se brûler et ajouta :

PATRICK « Elle est très bonne ta soupe… J’espère que je n’ai pas réveillé Mara avec tout ca… »


Dernière édition par Patrick Freeman le Mar 31 Mai - 16:09, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...    06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...  EmptyMar 31 Mai - 0:48

Il y avait eu la peur tout d'abord face à l'inconnu quand ses chiens avaient aboyés furieusement, annonçant ainsi la présence d'un intrus dans sa propriété. Seule, avec sa petite fille, Chris était morte de trouille et était sur le point d'appeler la police quand les cris de Patrick l'arrêtèrent juste à temps. Cette fois c'était la surprise qui fit sa place lorsqu'elle le vit dans sa piscine, un bouquet de fleurs et divers paquets flottant également à la surface.

Quelques minutes plus tard, ce fut tous les deux qui se retrouvèrent trempés jusqu'aux os. L'invitant à entrer chez elle, la jeune femme lui demanda alors la raison de sa venue à cette heure tardive et dut reconnaître qu'elle était stupéfaite en écoutant Patrick parler. Stupéfaite mais néanmoins très touchée.

Ça va mieux, merci. Et je pense qu'entre nous deux, tu dois être celui qui a dû avoir le plus peur, non? lui dit elle, en lui adressant un sourire, après qu'il eut massé ses épaules dans le but de la réchauffer de ses mains puissantes et chaudes. Filant ensuite préparer un bol de soupe bien chaude pour qu'ils puissent tous deux se réchauffer de l'intérieur, elle ramena deux bols un peu plus tard. Touchée une fois de plus par les cadeaux qu'il avait amené à son intention, elle eut un sourire amusé de le voir gêné dans ses propos et les prit quand il les lui tendit. Elle finit par éclater de rire devant sa gêne et fit en sorte qu'il se sente un peu mieux en prenant à nouveau la parole.

Merci beaucoup. Et ce n'est pas grave, c'est l'intention qui compte. Et puis, les fleurs sont encore magnifiques. , lui répondit elle, en mettant les roses rouges dans un vase avant d'ouvrir le cadeau dont Patrick ignorait totalement ce dont il s'agissait selon ses dires. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir à l'intérieur un petit coffret transparent dans lequel se trouvait différentes huiles de massage et soins pour le corps.

Waw, Patrick mais ça a dû te coûter horriblement cher. Merci. dit elle en le serrant contre elle. Ouvrant le coffret pour l'explorer davantage, elle répondit à sa question afin de le rassurer, remettant son exploration à plus tard finalement. Elle lui laissa tout de même le temps de finir son bol de soupe avant de lui répondre.

Ne t'en fais pas, Mara dort toujours profondément et elle ne se réveille que lorsqu'elle a faim. J'ai fait en sorte que la pièce soit suffisamment insonorisée afin qu'elle ne soit pas troublée par les bruits extérieurs comme Jensen met souvent de la musique à fond et avec les chiens également comme tu as pu la constater. Tu veux la voir? lui proposa t'elle, après avoir bu une gorgée de soupe.
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MessageSujet: Re: 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...    06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...  EmptyMar 31 Mai - 16:07

Il était comment dire… Nerveux ? Oui, c’était même très clair, et vu la façon dont avait tourné sa visite, il semblait encore bien plus ridicule que les autres fois où il avait croisé Chris. Elle lui demanda si c’était lui qui avait eu le plus peur. Patrick répondit par un haussement de sourcil et un petit sourire gêné. Alors qu’il avait posé ses mains sur les épaules de Chris pour la réchauffer, il finit par reculer un peu plus mal à l’aise.

Elle l’invita à rentrer, Patrick la suivit en récupérant ses paquets qu’il avait laissés sur le bord de la piscine. Patrick se contenta de se faire tout petit, alors que d’ordinaire, il était celui qui ne passait jamais inaperçu. –Quoi qu’en voyant la situation, on peut penser que cela est ironique- Il lui tendit le bouquet et le cadeau, toujours en s’enfonçant plus devant elle. Elle éclata de rire, il répondit par un léger rire nerveux. Il se sentait idiot. Il finit par s’asseoir et se concentra sur sa soupe, pour éviter de dire d’autres bêtises. Elle complimenta le bouquet le fait que sa maladresse n’était pas grave. Il ne répondit pas, bien trop absorbé à l’instant par son bol. –Ou c’est ce qu’il faisait croire-

Note qu’il était autant curieux que la jeune femme en ce qui concernait le cadeau. Bah oui, il ne savait pas ce qu’il y avait dedans. Et il connaissait sa fille… Il ne pouvait rien prévoir de ce que contenait la boite. Et elle était capable de tout, surtout quand il est donné lieu de lui trouver une conjointe. Donc même avec le nez dans son bol, il gardait les yeux sur le paquet qu’ouvrait la jeune femme.

Des huiles de massages… Bien sûr. Il se retint de rouler des yeux en pensant que sa fille avait bien fait dans l’équivoque. Elle espérait quoi ? Qu’il allait –pour le coup- il proposer de… Rha… Stupide… Non mais Charlotte avait pensé à quoi là ? Ouh ! Il ne préféra même pas y penser. Elle lui fit la remarque que cela avait dû couter très cher, avant de l’enlacer pour le remercier. En premier temps, il écarta les bras d’un air penaud tout en lançant un « Je suppose oui… » en réponse à l’exclamation « Ca a dût te couter horriblement cher ». Il eut alors une illumination. Les 100$ qui avaient disparu de son porte-monnaie la semaine dernière… Charlotte… Elle lui avait dit quand il l’avait soupçonné d’avoir été pioché dedans, qu’elle n’avait pas besoin de temps d’argent pour elle. Pas de mensonges… Juste la vérité. Elle l’avait bien eut. Il lui ferait quand même une remontrance en rentrant tiens…

Il finit par poser ses mains sur son dos pour lui rendre cet enlacement, et ne put s'empêcher de respirer son doux parfum. Il faut avouer que quand elle recula pour s’occuper du coffret, il ne put que se sentir un peu bêta. La jeune femme répondit à sa question au sujet de Mara. Il eut un léger sourire en coin et répondit :

PATRICK « Et bien… Pourquoi pas ! J’aimerai bien voir la bouille qu’elle a. Je ne doute pas qu'elle soit aussi jolie que sa mère. »

Il s’était encore emporté dans ce qu’il a dit, il pinça légèrement ses lèvres pour éviter de répondre une bêtise qui l’enfoncerait. Il lâcha un nouveau sourire gêné alors qu’il baissa les yeux.
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MessageSujet: Re: 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...    06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...  EmptySam 4 Juin - 14:57

Chris ne comprenait pas pourquoi Patrick était toujours aussi nerveux. Ses chiens se trouvaient pourtant à l'extérieur à l'exception de Filou, un adorable beagle qu'elle avait trouvé dans la rue, probablement abandonné par ses maîtres. Devant la bouille de l'adorable chiot, Chris n'avait pas su résister et l'avait pris chez elle, en voyant à quel point il semblait affamé et sans trace d'une quelconque chose lui ayant permis de l'identifier. Même celui de Jensen qui restait à l'intérieur la plupart du temps quand son maître était présent, était dehors. La jeune femme ne pouvait pas imaginer que c'était le fait de rester avec elle qui rendait son ami et collègue aussi nerveux.

La curiosité dont Patrick faisait preuve quand elle ouvrit le cadeau qu'il lui avait offert surprit quelque peu la jeune maman et elle se demanda s'il avait réellement acheté celui ci par lui même ou s'il avait fait confiance à une autre personne pour faire en sorte que cela lui fasse plaisir. Pour Chris, cela n'avait guère d'importance. C'était l'intention qui comptait avant toute chose et elle ne dit rien qui puisse mettre son ami encore plus mal à l'aise, essayant au contraire de détendre l'atmosphère. Dans tous les cas, le cadeau lui faisait très plaisir même si elle se demandait encore comment elle ferait pour se masser par elle même. Mais elle y réfléchirait plus tard.

Rougissant face au compliment qu'il venait de lui faire et dont il sembla gêné à nouveau, elle le gratifia d'un sourire lorsqu'il releva la tête, avant de l'emmener dans la chambre où Mara dormait profondément. Sa petite princesse s'était aussitôt senti à l'aise dans son nouveau lit, dans sa nouvelle chambre, dans son chez elle désormais. Une musique très douce se faisait entendre avec le son au minimum pour ne pas troubler son sommeil si important. Chris entra la première, laissant Patrick entrer et se diriger vers le berceau où Mara se trouvait. Ils n'y restèrent que peu de temps, quelques minutes tout au plus mais la jeune professeur avait pu se rendre compte que les yeux de Patrick étaient brillants et qu'il ne semblait plus aussi gêné en étant ainsi près de sa fille. Cela la toucha énormément et l'émut bien plus qu'elle ne l'aurait cru. Ce fut alors qu'elle remarqua que Patrick était encore vêtu de ses vêtements trempés.

Si tu veux, je peux te prêter une couverture le temps que tu enlèves tes vêtements et qu'ils sèchent près de la cheminée, lui proposa t'elle. A moins que .... Attends je reviens tout de suite. lui dit elle, s'éclipsant vers l'une des pièces encore en travaux et qu'elle n'avait pas eu le temps de s'occuper pour le moment. Dans celle ci, se trouvait des cartons où il y avait encore des affaires de Matthew, son mari aujourd'hui décédé. Revenant auprès de Patrick qui n'avait guère bougé, toujours obnubilé par Mara, elle lui tendit un jean.

Je pensais avoir encore des pulls lui appartenant mais les seules choses qu'il y a sont des bibelots, des albums photos et des pantalons. Enfiles le avant d'attraper la mort. lui expliqua t'elle, en souriant. Le laissant se diriger vers la salle de bains, Chris laissa sa fille dormir et retourna dans la cuisine où elle préparait son repas pour le soir. Elle songea qu'elle avait bien fait de prévoir plus, car il était évident que Patrick reste pour dîner à moins qu'il n'ait autre chose de prévu. Mais dans ce cas là, il ne serait pas venu à cette heure ci, pensa t'elle, se sentant étonnement heureuse de partager son dîner avec lui. L'entendant arriver, elle se retourna et lui adressa un immense sourire en le voyant.

J'en étais sûre, ça te va à merveille. Attends, je vais prendre tes affaires pour les mettre près de la cheminée. Est ce que ça te dit de rester manger avec moi? Je prépare justement un gratin dauphinois, c'est un plat français, non? lui proposa t'elle.
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MessageSujet: Re: 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...    06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...  EmptySam 4 Juin - 20:30

Il ne calcula pas que Chris avait rougit à sa remarque. Bien trop gêné lui-même par son élan de spontanéité et de compliments. Quand il remonta les yeux vers elle, elle lui gratifia d’un sourire, ce qui a eu pour effet de le faire sourire à son tour un peu niaisement, il faut l’avouer. Elle se leva pour lui montrer le chemin vers la chambre de Mara. Patrick resta silencieux, restant sur ses talons. Il la laissa entrer en premier dans la chambre de l’enfant, alors qu’il entra d’un pas discret et se dirigea vers le petit lit où la nouvelle naissance dormait.

Quand il la vit, il ne put s’empêcher de sourire doucement. Patrick, malgré ses cabrioles, avait un instinct paternel à toute épreuve. Un vrai papa Kangourou ! Ce petit ange, lui rappela bien Charlotte quand elle était encore dans un berceau. La joie qu’il avait éprouvé en tenant cette petite fleur qui venait tout juste d’éclore dans ses bras. Et au moment où il s’est mis à verser une larme de joie, en se disant qu’il était papa. Il avait appris dès ce jour à devenir le père modèle et même Anne ne pouvait le nier : Il s’est toujours merveilleusement occupé de sa fille. Elle savait qu’il ne la mettra jamais en danger. Il se rappela la première fois où il avait dû changer une couche. Ce petit être si fragile, il y avait mis tellement de précautions… La première fois où il avait fait chauffer un biberon. Et même séparé, il avait demandé à suivre Anne dans ses séminaires qui venaient à aider les jeunes mamans à s’occuper au mieux de leurs enfants. Il y était le seul homme d’ailleurs. Il ne parla pas, un léger sourire en coin, le regard reflétant cet instinct paternel qu’il semblait toujours avoir eu en lui.

PATRICK « Elle me rappelle ma petite Charlotte. C’est fou comme les enfants grandissent vite. Mais chaque moment passé avec eux, reste toujours un moment de bonheur, même pendant les conflits. »

Chris recula et lui murmura quelque chose. Patrick se retourna vers elle, toujours cet air serein et protecteur sur le visage. Voir la petite l’avait calmé un peu. Elle parla de ses habits trempés. A vrai dire, avec tout ca, il l’avait un peu oublié. Mais la jeune femme n’avait pas tort, il risquait d’attraper la crève à rester comme cela. Il allait répliquer quelque chose quand elle lui dit qu’elle allait lui chercher de quoi se changer, mais Chris avait déjà quitté la pièce.

Il se tourna donc vers le petite Mara et posa de nouveau les yeux sur elle. L’élan de Nostalgie refit son effet. Il savait ce que c’était d’être parent et il se disait que c’était la plus belle chose qu’il soit : Donner la vie. Chris revint, et lui tendit un Jean. Patrick tourna ses yeux vers elle, le regard toujours pétillant, et son sourire toujours accroché à ses lèvres.

CHRIS « Je pensais avoir encore des pulls lui appartenant mais les seules choses qu'il y a sont des bibelots, des albums photos et des pantalons. Enfiles le avant d'attraper la mort. »

Il posa les yeux sur le pantalon, son sourire s’effaça un peu alors qu’il attrapa l’objet. Il ne put s’empêcher à ressentir un certain malaise, et d’un seul coup, il se rappela une des raisons pour laquelle il n’avait pas encore tenté sa chance avec Chris.

PATRICK « Merci. Tu… Tu n’étais pas obligée. » Dit-il à voix basse.

Il ne savait pas trop quoi dire dans ce genre de situation. Il sortit de la pièce presque en même temps qu’elle, et après lui avoir rapidement indiqué la salle de bain, il s’y dirigea. Il entra, posa le Jean sur un panier à linge qui se trouvait là, afin de pouvoir se changer. Il entreprit alors de retirer ses vêtements humides et enfila le dit Jean. Il passa sa main dans ses cheveux, afin de les remettre un peu mieux en place, car avec le plongeon qu’il avait fait, ses boucles rebelles s’étaient reformées et ses cheveux avaient une fâcheuse tendance à partir dans tous les sens. Il attrapa ses affaires mouillées et consentit à sortir de la pièce. Il aurait peut-être dû prendre le Plaid avec lui, car se balader de la sorte n’était pas très convenable. Il y pensera quand il sera descendu.

Il alla vers le rez-de-chaussée d’un pas léger et presque feutré, afin de saisir le Plaid et de se le mettre sur les épaules. Mais à peine était-il entré dans la pièce que la jeune femme se tourna vers lui en le gratifiant d’un sourire. Il se mit à rougir, et il eut un sourire gêné alors qu’il baissa un instant les yeux, face à la situation qui était en train de se dérouler.

CHRIS « J'en étais sûre, ça te va à merveille. Attends, je vais prendre tes affaires pour les mettre près de la cheminée. Est ce que ça te dit de rester manger avec moi? Je prépare justement un gratin dauphinois, c'est un plat français, non? »

Il ouvrit et ferma plusieurs fois la bouche, avant de hausser les épaules et de dire :

PATRICK « Merci... Heu… Oui, je veux bien. C’est… gentil… Faut dire que je vais éviter de repartir dans cette tenue au risque de surement choquer une petite vieille qui passe par là. »

Il ferma les yeux, face à l’imbécilité qu’il venait de sortir. Il ne pouvait pas s’en empêcher hein ? Dire ce genre de choses pas drôles… Il allait surtout se ridiculiser à rien.

PATRICK « Hum… Oui, c’est très bon le gratin Dauphinois. Ma mère, qui était française d’origine, savait très bien le prépa… »

Il s’arrêta. C’était bien la première fois depuis longtemps qu’il parlait de sa mère comme ca. Il préféra s’arrêter là et chercha le Plaid des yeux, pour casser un peu la gêne.

PATRICK « Enfin… J’aime bien ca. Désolé, je vais me mettre le Plaid sur mes épaules, je ne dois pas être très convenable comme ca. »

Il finit par réussir à lui tendre ses affaires et attrapa rapidement la couverture qui était non loin de là pour se le mettre sur lui.
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MessageSujet: Re: 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...    06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...  EmptyLun 6 Juin - 17:18

Cela pouvait paraître étonnant à n'importe qui de voir une personne se calmer en présence d'un enfant. Chris faisait partie de ces personnes avant de mettre sa fille au monde mais maintenant, elle comprenait pourquoi. Un enfant, c'était de la pureté, de l'innocence et on ne pouvait qu'être captivé devant ce tout petit être que nous avions été un jour. Mara représentait cela à ses yeux. Et pour Patrick ce devait être pareil, lui rappelant par la même occasion les souvenirs de sa fille, Charlotte, qui était grande désormais.

Oui, tu as tout à fait raison. Rien au monde ne vaut la vie d'un enfant. Il faut absolument conserver tout cela en mémoire pour se rappeler des bons moments qu'il nous a apportés car ils sont vraiment riches et heureux quoi qu'on puisse en dire. lui répondit elle, d'une voix tendre, un sourire aux lèvres. Profitant que son ami soit occupé à observer sa petite princesse, elle le laissa pour lui chercher une tenue sèche, ne voulant pas qu'il se chope un rhume ou quoi que ce soit par sa faute. Cela ne lui faisait plus rien désormais de prêter des affaires de Matthew. Habituellement, il y avait ce petit pincement au coeur mais celui ci avait disparu depuis quelques semaines déjà. Elle devait cesser de se morfondre. Elle était devenue mère et n'avait plus le droit d'être triste désormais. Il lui fallait s'occuper de son enfant et réapprendre à vivre, seule ou avec un homme dans sa vie.

Ce fut à ce moment précis que Chris se mit à réaliser. Le fait que Patrick soit si embrouillé en sa présence alors qu'il paraissait si décontracté en temps normal, ses petites attentions de tous les jours, tout cela et bien plus encore étaient des signes qui montraient qu'il était épris d'elle depuis qu'ils se connaissaient. Et elle, comme une idiote, n'avait absolument rien remarqué. Pour sa défense, elle pouvait bien sûr dire qu'elle était trop enfermée dans son monde de tristesse mais ce n'était qu'une excuse et pendant tous ces mois, Patrick avait continué à s'acharner à rester auprès d'elle, sans rien changer dans ses sentiments. Cela la toucha infiniment et elle en vint à se demander si elle aussi ressentait quelque chose pour lui. Elle l'appréciait énormèment, c'était certain, mais était ce de l'amour pour autant? N'ayant eu en tout et pour tout qu'une seule vraie relation amoureuse, Chris n'était pas un excellent juge pour cela. Il était vrai que chaque matin, elle était heureuse quand elle voyait Patrick arriver, qu'elle aimait discuter avec lui et qu'elle aimait beaucoup ses blagues même celles qui n'étaient pas forcément drôles aux yeux de certaines personnes, dotées d'un sens de l'humour quasi inexistant. Le choc quand elle en vint à réaliser qu'elle était finalement tombée elle aussi amoureuse de lui, lui fit lâcher le carton qui se renversa par terre ainsi que son contenu. Se mordillant la lèvre inférieure, elle ramassa le tout et le remit à la va vite dedans, ne conservant que le jean qui appartenait à son ex-mari.

Quand elle rejoignit Patrick, il n'y avait plus aucune trace de ce qu'elle venait de découvrir sur son visage, Chris jugeant bon de ne rien laisser paraître pour le moment, attendant pour cela que ses soupçons se soient confirmés. L'invitant à rester dîner un plat français qu'elle adorait particulièrement, cela tombait à la perfection puisque son ami et collègue est originaire de ce pays que l'on disait romantique. Fronçant les sourcils, elle remarqua l'emploi du temps passé quand il parla de sa mère. C'était bien la première fois que la jeune femme entendait parler d'elle et en conclut qu'elle était morte.

Je suis vraiment désolée pour toi...Mais peut être pourrais tu me montrer comment elle faisait comme ça tu pourras venir en manger et te le rappeler? Moi je le fais avec des cèpes. lui proposa t'elle. Faire perdurer ainsi le souvenir de sa mère à travers la cuisine semblait une bonne idée et Chris espérait que cela fasse plaisir à Patrick qui pourrait ainsi s'investir et être moins gêné qu'il ne l'était en cet instant en mettant le plaid sur lui.

Euh en fait à, tu viens de prendre la couverture de Snow et elle a fait ses petits dessus, il y a quelques semaines. Je doute qu'elle apprécie vraiment car elle est très possessive en fait. Donc à moins que tu ne sois prêt à te battre contre elle pour avoir le droit de conserver le plaid, ce serait mieux que tu le lui rendes. Je te préviens au passage, je n'ai plus aucun vêtement qui pourrait t'aller en dehors de mon peignoir éventuellement si tu veux lui échapper en sautant à nouveau dans la piscine. Rassures toi, ça ne me dérange pas que tu sois torse nu. Je ne suis pas aussi prude. lui expliqua t'elle, en lui rappelant son arrivée aquatique, voulant ainsi détendre l'atmosphère. Se dirigeant vers la cuisine, elle sortit des pommes de terre qu'elle commença à couper en tranches après les avoir pelées.
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MessageSujet: Re: 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...    06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...  EmptyLun 6 Juin - 19:53

Spoiler:

Patrick avait attrapé le Plaid qui se trouvait là, afin de se le mettre sur ses épaules, pour être un peu plus couvert. Disons que se retrouver ainsi devant la jeune femme le mettait particulièrement mal à l’aise. Patrick avait parlé de sa mère et Chris lui dit qu’elle était désolée pour lui. Patrick baissa simplement les yeux, alors que ses lèvres se pincèrent. Il n’aimait pas trop parler de sa mère, suite au traumatisme de sa mort. Il lui arrivait de temps à autre de la citer, car c’était une femme exceptionnelle en fin de compte, mais cela lui rappelait aussi beaucoup de choses assez difficiles. Bien que Patrick ait appris l’art culinaire grâce à sa mère qui avait été une cuisinière hors pair. Et quand Charlotte venait à sa maison, il était loin d’être le père à préparer du surgeler mais bel et bien ce genre de gars qui pouvait passer son temps au fourneau pour le plus grand confort de sa fille. Il répondit néanmoins, pour ne pas créer de malaise :

PATRICK « Ce n’est pas grave, c’était il y a longtemps maintenant. Aux Cèpes… Ca doit être très bon… Je… Si tu veux oui, je me débrouille pas mal aux fourneaux. Enfin j’ai toujours veillé à ce que ma fille ne mange pas surgelé quand elle vient chez moi. Si important pour les enfants de bien manger. »

Oui, peu d’homme ferait ca concrètement pour leur enfant. Mais Patrick n’était pas ce genre de gars à dire : les femmes à la cuisine, les hommes à la mécanique. Disons qu’être père célibataire, ca pouvait amener à élargir les horizons. Et il ne s’en plaignait pas, il adorait faire ca. Un vrai Papa Poule quand il s’y mettait.

Elle lui annonça qu’il avait pris la couverture où Snow avait fait ses petits. Quand elle parla de son peignoir, il baissa les yeux et fit une légère grimace en s’imaginant accoutré d’un par-dessus rose bonbon. Bien que ca ne soit pas vraiment le genre que porterait Chris. Disons que cette vision a eut pour but de se dire que cette option ne serait pas forcément une bonne idée. Il ne put s’empêcher de dire d’un air sérieux :

PATRICK « J’aurai p’tet dit oui pour le peignoir, mais je ne suis pas sûr… qu’il m’aille. Je dois être un peu plus large des épaules, et je risque de te le craquer. »

Voilà qu’il se mettait à faire de l’humour anglais. Rholala, rien n’allait plus. Quoi qu’il en soit, il préféra reposer le Plaid là où il l’a trouvé pour éviter de se faire attaquer par un chat enragé. Les chiens de tout à l’heure, l’aillant assez traumatisé pour la soirée. La jeune femme se dirigea vers la cuisine. Patrick croisa les bras sur son torse, restant quand même gêné de rester comme ca. Il laissa passer quelques secondes avant de se dire qu’il serait bien de l’aider dans la cuisine.

PATRICK « Tu veux de l’aide ? » dit-il en entrant dans la cuisine.

Après tout il n’allait pas la laisser servir seule et la galanterie masculine oblige. Il regarda un peu les ingrédients sur le plan de travail.

PATRICK « Si tu veux, je peux préparer la sauce… Tu as fait tremper les Cèpes ? » Ajouta-t-il en attrapant le pot de crème fraiche qu'il posa sur la table à côté de Chris.

Il tourna le regard alors vers elle et l'observa couper ses pommes de terre.

PATRICK « Je... Attends, si je peux me permettre... »

Après avoir un peu hésité, il finit par poser sa main sur celle qui tenait le couteau, pour le prendre avec elle. Son coeur s'emballa un instant à ce contact. Quel idiot il faisait, s'il ne tentait jamais rien, comment pouvait-il lui faire comprendre ce qu'il ressentait... Mais est-ce qu'il le voulait vraiment ? Après tout pleins de facteur était à prendre en compte. La différence d'âge, le fait qu'ils étaient professeurs dans le même établissement,... Et il ne voulait pas la faire souffrir, car il savait pertinemment ce qui l'attendait au détour de la quarantaine ou du moins il supposait fortement.

PATRICK « Essayes de les couper plus finement, les pommes de terre seront mieux imprégné de la sauce et... pour t'aider pose le couteau comme ca... »

Allez... Il n'allait quand même pas rester sur la touche et ne rien faire. Déjà en premier lieu, il serait fixé sur les sentiments de Chris, et en second lieu, il n'avait pas récolté l'étiquette du cliché français à l'école pour rien. De plus que dirait sa fille s'il était resté sans rien faire. Il passa derrière elle délicatement et attrapa sa seconde main qui maintenait l'aliment, afin d'avoir une meilleure prise. Il accompagna alors Chris dans un premier mouvement de couteau, il recommença plusieurs fois. Il posa alors sa joue sur sa tempe, tout en se rapprochant d'elle et lui dit dans un murmure dans le coin de son oreille :

PATRICK « Comme ca... Doucement... »

Le fait d'être si près d'elle l'enivrait alors que sa respiration s’accéléra. Il avait beau se dire que ce n'était pas une bonne idée de faire ca, surtout dans l'accoutrement dans lequel il était,mais il ne pouvait aussi s'empêcher de se dire qu'il serait idiot de ne pas essayer.
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MessageSujet: Re: 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...    06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...  EmptyMar 7 Juin - 20:05

Tu sais, avec Jensen, j'aime aussi lui cuisiner des bons plats mais il n'est que rarement là et quand c'est le cas, il mange dans sa chambre et ce n'est que rarement ce que je cuisine parce qu'il est super difficile à ce niveau là. Avec nos parents, il n'a pas vraiment eu l'occasion car ils ne sont que rarement là. Mais ce ne sera pas le cas pour Mara, je me le suis promis. D'autant que c'est super important vu que ce que je mange passe dans le lait qu'elle boit. dit elle lorsqu'il parla de la cuisine qu'il faisait pour sa fille. La différence d'âge et le fait que son frère était au lycée avec Charlotte était totalement égal pour la jeune professeure. Cela fit énormément plaisir à Chris de voir que Patrick s'impliquer beaucoup dans la vie de sa fille et qu'ils avaient tous les deux une conception très importante de l'alimentation et probablement de l'éducation aussi d'après les discussions qu'ils avaient eu à ce sujet dans la salle des professeurs. Cela la réjouit d'autant plus qu'il la rejoignit dans la cuisine afin de l'aider à la préparation du gratin dauphinois aux cèpes.

Avec plaisir. Oui, une demi heure dans de l'eau puis toute la nuit dans du lait. lui dit elle, lui montrant le lait dans un saladier qui attendait pour se retrouver mélangé à la crème fraîche et au lait nature qu'elle avait préparé par avance, au cas où Mara viendrait à se réveiller pour une nouvelle tétée. En effet, ne pensant pas qu'elle aurait eu un invité, elle avait fait au mieux pour que ce ne soit pas raté et qu'elle se contente d'une boîte de petits pois et d'un steak haché. Surprise par son approche et le contact de leurs mains, elle sentit son coeur s'affoler dans sa poitrine et avala difficilement sa salive, moyen utile pour qu'elle ne devienne pas aussi rouge qu'une tomate. Hochant positivement la tête à ce qu'il disait, elle se sentit encore plus proche de lui quand il prit sa seconde main et qu'ils coupèrent les pommes de terre à l'unisson. Le bruit régulier du couteau était apaisant mais cela n'aidait en rien Chris à calmer son coeur, bien au contraire.

Comme si le hasard s'en était mêlé, son téléphone portable se mit à sonner à ce moment précis. Lâchant le couteau et le féculent, elle se retourna pour faire face à Patrick, coincée contre la table de travail. Son coeur s'emballa de plus belle lorsque leurs regards se croisèrent et qu'une envie folle la prenne de partager un baiser avec lui mais il y avait ce foutu téléphone qui sonnait et auquel elle devait répondre avant qu'il ne réveille Mara.

Euh.... le téléphone.... il sonne.... dit elle, s'embrouillant à son tour, telle une gamine pathétique qui connait son premier amour. Pour se calmer face à cette situation, elle songea à l'une des chansons qu'elle adorait et qu'elle écoutait souvent: Tired of being sorry. Mais pourquoi fallait il que ce soit un duo entre un américain et une française et que le titre dans cette langue soit "laisses le destin s'emporter"? Il lui semblait que tout semblait être fait pour qu'elle reste là, en face de lui, car le téléphone cessa de sonner. Leurs visages étaient à quelques centimètres l'un de l'autre, si proches qu'elle pouvait sentir le souffle chaud et court de Patrick sur le sien. Lui aussi ressentait quelque chose, elle le sentait dans ses gestes, son regard et toutes les petites choses qui le trahissaient. Ce n'était donc pas une illusion. Mais il restait encore à savoir s'ils allaient laisser le destin les emporter.
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MessageSujet: Re: 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...    06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...  EmptyMar 7 Juin - 22:03

Qu’est ce qu’il ne lui avait pas pris de se comporter ainsi, mais ce qui était fait est fait, et là, il était à un stade où il ne pouvait que se laisser porter par ce qu’il venait de faire. A vrai dire, il coupait les pommes de terre en tenant la main de Chris, mais il n’était plus trop à ce qu’il faisait. Elle ne le repoussait pas, ce qui était déjà une bonne chose, ou peut-être pas. Pourquoi avait-il été sûr que ca ne marcherait pas ? Il était plus vieux qu’elle, c’était un fait. Il allait bientôt passer le cap de la quarantaine alors que Chris était dans ses vingt années. Mais il se disait aussi : Au Diable tout ca… Il ne profitait jamais de certains instants de bonheur. Trop préoccupé par ses soucis personnels dont il ne parlait jamais d’ailleurs… Il avait posé sa joue sur la tempe de la jeune femme, il pouvait sentir son parfum, sa respiration se fit plus courte, plus rapide, et son cœur se mit à battre plus fort à ce contact. Il n’avait plus de doute, Cupidon s’était chargé de le rendre totalement épris d’elle. Un moment qui aurait pu durer éternellement.

Mais le bruit d’une sonnerie se fit entendre, Chris lâcha le couteau et l’aliment et fit volte-face. Patrick reprenant un peu pied à la réalité. Il posa son regard dans le sien, incapable de bouger. A vrai dire, il n’avait qu’une envie à l’instant précis, et c’était bien de l’embrasser. Elle s’embrouilla quand elle annonça que le téléphone sonnait, après deux secondes passées, il allait se reculer pour qu’elle puisse aller chercher l’objet. Cela pouvait être important. Alors qu’il allait faire ce geste, la sonnerie s’arrêta. Le silence retomba dans la pièce, alors que les secondes à se frôler, comptèrent comme des heures. Il pouvait sentir son souffle chaud sur son visage, il n’avait pas beaucoup à faire pour que leurs lèvres se rencontrent, afin de sceller tout ca.

Dans un geste délicat, il passa une main sur la joue de Chris pour lui remettre une mèche derrière l’oreille. Ses doigts effleurèrent sa nuque, alors qu’il approchait toujours un peu plus son visage. Que faisait-il bon sang ? Il savait qu’il ne devait pas. Il s’était donné cette règle de conduite par peur de ce qu’il risquait d’arriver dans les quelques années qui arrivaient… ou peut être pire, les quelques mois aujourd’hui. Il ne pouvait rien prévoir. La chute pouvait arriver à tout moment. Il était cet homme au bord de cette falaise, dont la mer venait à attaquer la pierre. L’érosion rongeant de plus en plus la terre, soit il chutait, soit son bout de terre était épargné.

Dans cette situation, il ne savait pas s’il allait tenir très longtemps et puis, ne devait-il pas se donner quelques moments de joie ? Pourquoi se l’interdisait-il tout le temps ? Etait-ce un mal de vouloir un peu de bonheur et de pouvoir partager des moments intimes avec une personne ? Et s’il ne se passait rien et si en fin de compte avec tout ca, il terminerait sa vie seul. Sa fille n’allait pas toujours resté près de lui. Elle grandissait et bientôt, et il le redoutait, elle risquait de se trouver un garçon avec qui partager son bonheur. Et ca, Patrick ne savait pas s’il était prêt. Il était venu là pour ne plus à avoir à subir ce qu’il s’était passé le soir de la Saint Valentin. C’était bien la première fois qu’il se mettait dans de tels états pour une femme d’ailleurs…

Il ferma doucement les yeux, ne se préoccupant plus que de ces sensations qui l’envahissaient, laissant la réalité derrière lui. Ses doigts vinrent à passer derrière la nuque de la jeune femme. Un geste précis et délicat, alors que ses lèvres vinrent à rencontrer les siennes dans un baiser passionné. Un frisson le parcourant alors, savourant ce moment tant attendu, et qu’il n’avait jamais pu réaliser depuis sa rencontre avec elle. Son cœur battait à tout rompre, il passa son autre main à la taille de Chris pour se rapprocher un peu plus d’elle, ses sens en éveil par ce contact physique si fort.
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MessageSujet: Re: 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...    06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...  EmptyMer 8 Juin - 0:57

Les yeux dans les yeux, ils ne se lâchaient plus du regard, pris dans un tourbillon autour duquel plus rien n'avait d'importance. Preuve en était qu'en réalité, Chris se moquait bien mal de ce foutu téléphone qui sonnait. Ce qui était en train de se passer était nettement plus important. Et finalement, il ne resta que le silence entre eux, et un appel manqué d'une personne dont Chris ne saurait pas immédiatement l'identité. Bloquée entre le plan de travail et Patrick, elle ne bougeait plus, voyant dans ses yeux clairs tout l'amour et la passion qu'il ressentait pour elle. Combien de temps restèrent ils ainsi? Chris n'aurait su le dire, pas plus qu'elle n'aurait été capable de savoir combien de temps dura le baiser qui s'ensuivit entre eux, aspect naturel de la suite des choses entre eux, qui ne s'arrêtèrent pas là, les menant à la chambre de la jeune professeure, ne se préoccupant plus de la chose secondaire qu'était devenue le repas pour le moment.

Ce fut bien plus tard que Chris reprit contact avec la réalité, réveillée par le baby phone d'où elle entendait les pleurs de Mara. L'aube pointait déjà le bout de son nez. Se levant rapidement, elle enfila un T-shirt pris au hasard dans sa commode et alla nourrir sa petite princesse avant que le bruit de ses pleurs n'ait réveillé Patrick qui dormait comme une souche dans le plus simple appareil. Amusée, Chris ne put s'empêcher de penser qu'il était moins gêné ainsi que vêtu d'un jean, se remémorant les souvenirs de cette nuit entre Patrick et elle. Cela semblait fou mais naturel entre eux, comme si ce moment était destiné à arriver tôt ou tard. Laissant son petit ange téter jusqu'à ce qu'elle soit repue et finisse par se rendormir, Chris lui fit un câlin tendre, avant de la laisser se reposer à nouveau, s'étant déjà rendormie.

Retournant dans la chambre, Chris reprit place dans son lit, se mettant à observer Patrick qui dormait encore, sans que rien ne l'ait perturbé de tout cela. Il n'y avait pas de doute, elle était bel et bien tombée dans les filets de l'amour, même si elle avait mis du temps à le réaliser. Jouant avec les boucles d'un blond vénitien, elle songea qu'elle avait du le faire souffrir durant tout ce temps où il n'avait pas osé lui avouer ses sentiments par respect envers elle et le deuil de son mari. Mais tous les deux avaient des blessures qu'il leur faudrait désormais panser afin de tenter de se reconstruire un avenir commun. Ils le méritaient après tout, pensa t'elle. Elle cessa de penser à tout cela en voyant que celui avait qui elle venait de passer la nuit, ouvrait justement la nuit.

Bonjour, bien dormi? lui demanda t'elle, en souriant. Je viens de nourrir Mara, elle s'est rendormie, lui expliqua t'elle pour justifier le fait qu'elle porte un T-shirt. Elle songea alors qu'elle aurait pu penser à commencer à préparer le petit déjeuner, surtout qu'ils n'avaient pas dîné la veille au final, ayant tout laissé en plan pour assouvir le désir qu'ils avaient l'un de l'autre.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...    06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...  EmptyMer 8 Juin - 22:20

Patrick avait totalement lâché prise, il ne se souciait plus des conséquences. Ce qui comptait à l’instant présent, était d’enfin pouvoir se sentir vivre. Il voulait profiter de cet instant, comme celui qu’il avait toujours voulu. En faisant ce geste, il savait que cela allait avoir des répercutions assez grandes. Un baiser qui les mènerait surement plus loin et peut être même sur des sentiers nouveaux. Des sentiers qui lui avaient fait si peur. Mais il restait ce téméraire, poursuivant un but qu’il savait dangereux et très risqué. Il savait qu’en fin de compte, il n’arrivera pas à lui dire la totale vérité, et il risquait de la faire souffrir. Toutes ces questions qui l’avaient tourmenté pendant des mois et qui, au final, était parti en fumé en l’espace de quelques secondes.

Ce qu’il se passa ensuite, fut totalement hors de contrôle. Un désir longtemps refoulé, et deux êtres qui semblaient retrouver une paix si profondément oubliée. Quoi qu’il en soit, de caresses en caresses, de baisers en baisers, le contact physique devint si fort qu’ils en oublièrent le repas alors qu’ils finirent dans le lit de la chambre à coucher. Une nuit qui avait si rapidement été bouleversée et c’est enfin dans les draps chauds et confortables que nos deux amants finirent par s’endormir paisiblement.

Cela faisait bien longtemps que Patrick n’avait pas dormi de la sorte. –Ne comptons pas, bien entendu sa courte nuit de cuite- Il s’était endormi paisiblement, comme si ses soucis avaient pu disparaitre l’espace de cette nuit. Une nuit si profonde et si bénéfique pour notre homme. Rien ne pouvant altérer son sommeil, il ne sentit même pas Chris quitter le lit pour revenir quelques instants après. Il n’y avait pas de rêves, ou du moins il ne s’en souvenait pas. L’esprit serein, ses cauchemars de nuits blanches solitaires trouvèrent porte fermée.

Un chatouillement, puis un réveil en douceur. Il ouvrit les yeux doucement et alors que son esprit revenait doucement dans la réalité, il vint à se rappeler de ce qu’il s’était passé. Douce lumière, doux visage, doux reflet d’un amour partagé. Quand il posa ses yeux clairs sur elle, un léger sourire vint à s’étirer sur ses lèvres. Un sourire heureux. Un vrai sourire. Celui qu’il n’avait plus eut depuis bien longtemps. Celui qu’il avait eu lors de la naissance de Charlotte, celui qu’il pouvait continuer d’arborer quand il venait à observer sa petite fille alors qu’elle se mettait à lui sourire en retour. Un sourire vrai, mais aussi à la fois heureux et triste. Car Patrick était cela. Il pouvait se contenter de ce qu’il avait et rester heureux, mais il ne pouvait rester loin de ce passé qu’il l’avait rendu tel qu’il était : Un homme triste qui a préféré rester dans sa solitude par peur de souffrir d’avantage et surtout… de faire souffrir les autres. A cette pensée, il se mordit légèrement la lèvre, de façon presque imperceptible.

PATRICK « Bonjour. » Répondit-il d’abord simplement. « Ca fait longtemps que je n’ai pas dormi comme ca. » avoua-t-il ensuite.

Elle se justifia quant au fait qu’elle portait le T-Shirt qu’elle avait. Il eut un léger sourire en coin, alors qu’il se tourna sur le côté, prenant appui sur son coude, jusqu’à venir caresser délicatement la joue de la jeune femme. Il resta un long instant à la contempler. Le sourire laissant progressivement place à une pointe de tristesse. Il dit alors à mi-voix :

PATRICK « Je ne veux pas te faire souffrir… Je ne sais pas si… »

Il ne finit pas sa phrase, soupira et se redressa pour s’asseoir, tout en posant sa tête entre ses mains. Voila qu'il se remettait à penser à tout ses problèmes. Ce qui risquait d'arriver et des conséquences que ca aurait sur elle. Cette femme avait déjà vécut beaucoup d'épreuves, il ne voulait lui en rajouter une autre dans sa vie, mais il ne pouvait prétendre que tourner le dos les aiderait aussi. Et puis, le mal avait été fait.
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MessageSujet: Re: 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...    06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...  EmptySam 11 Juin - 3:30

Il serait faux de dire que Chris ne culpabilisait pas de cette nuit. Si une part d'elle même avait apprécié et voulait aller de l'avant, il y avait toujours cette autre partie qui craignait les réactions des autres s'ils s'affichaient et des choses qui se diraient à leurs propos. Or, pour la jeune professeure, ce n'était pas du tout le cas, elle aimait sincèrement Patrick mais ces rumeurs sur eux risquaient de détruire leur relation. Refusant d'y songer pour le moment, elle profitait de l'instant présent, jouant avec les boucles blondes de l'homme encore endormi auprès d'elle, dans son lit. Geste de sa part qui eut l'effet de le réveiller et de lui faire dessiner un sourire, qui fut partagé par la jeune femme, heureuse de ce moment de complicité, de tendresse et d'amour. Mais ce moment ne dura malheureusement pas et très vite, la réalité reprit ses droits quand Patrick vint à se rétracter vis à vis de ses sentiments. Inutile d'écouter ce qu'il avait à dire, cela se voyait déjà sur son visage dès lors qu'il se mordit la lèvre inférieure, cherchant probablement ses mots dans le but de ne pas lui faire de peine. Cependant, cela était déjà trop tard, Chris avait compris. Déçue et peinée, la jeune femme se retourna, prête à sortir du lit mais allant trop vite, chuta de celui ci, se retrouvant au sol. Sa dignité perdue, elle releva tout de même la tête en se remettant debout et quitta la chambre pour se rendre dans la cuisine afin de préparer le petit déjeuner sans prononcer le moindre mot. Dans son esprit, des tas de pensées se formulaient. S'était il servi d'elle la nuit dernière? Avait il agi en toute connaissance de cause pour la séduire et la mettre dans son lit? Mais tout cela n'avait aucun sens. Elle avait VU et bien vu dans son regard qu'il était épris d'elle et cela, c'était impossible de le jouer. Malgré tout, elle ne comprenait pas la raison de cette rétractation soudaine et brutale qui lui faisait beaucoup de mal. Quand il arriva, vêtu lui aussi des vêtements qu'elle lui avait prêté la veille au soir, elle refusa de croiser son regard, continuant ostensiblement à couper les fruits dans un geste furieux et rapide. Pas un mot ne sortit de sa bouche et pour combler le silence pesant, elle mit en marche l'appareil qui lui permettrait d'obtenir du jus d'orange, puis du jus de pommes. Quand ce fut terminé, le silence revint, glacial. Elle ne pouvait plus se permettre de rester ainsi muette. Elle avait besoin d'une explication, sachant parfaitement que s'il quittait son domicile, ils en resteraient là et n'auraient plus jamais cette chance de pouvoir s'expliquer.

Pourquoi agis tu de la sorte, Patrick? Je ne comprends absolument rien à ton raisonnement. Hier, je n'ai pas rêvé, j'ai bien vu dans ton regard les sentiments que tu éprouves à mon égard et qui sont réciproques. Et là, ce matin, après avoir passé la nuit à ...., tu fais machine arrière. Expliques moi parce que là, je suis totalement perdue.Tu dis que tu refuses de me faire souffrir mais tu ne me donnes aucune raison à tes agissements. dit elle, se mordant la lèvre inférieure, le regardant enfin face à face. Sentant les larmes monter, elle se détourna, trouvant le prétexte de chercher de la confiture dans les placards, ne se rappelant plus qu'il n'y en avait plus, ayant cassé le pot quelques jours plus tôt.
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MessageSujet: Re: 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...    06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...  EmptySam 11 Juin - 14:45

Qu’est-ce qu’il avait encore foutu ? Il fallait toujours que ca se passe comme ca. Il ne pourrait pas un peu profiter de ces moments-là au lieu de toujours les remettre en cause ? Il l’entendit se lever, il ferma les yeux, une légère grimace sur le visage. Et voilà… Il avait tout fait foirer en l’espace de quelques secondes. Il releva la tête et allait ajouter quelque chose, alors qu’il vit Chris, dans son empressement, tomber du lit. Patrick s’était alors relevé et était prêt à l’aider.

PATRICK « Chris… Attends… Tu ne t’es… »

Elle lui avait déjà tourné le dos et était sortie de la pièce sans dire un mot. Il tenta de l’appeler en vain, elle avait déjà passé la porte. Il se laissa alors tomber lourdement sur le lit en tapant du poing. Il avait le cœur serré et voir Chris, qu’il venait de blessé, le mettait totalement furieux contre lui-même. Il resta un instant là à contempler le plafond, le regard vide et légèrement larmoyant. Qu’allait-il faire ? Il avait pensé à la fuite. Prendre ses affaires et rentrer chez lui. Oublier… Comme d’habitude. Retrouver son train train quotidien et solitaire… comme d’habitude. Mais il ne voulait pas passer pour le salop de service. Il était loin d’être cela.

Bon, l’heure n’est plus à déprimer mais bel et bien à se bouger. Il n’allait pas laisser Chris comme ca. Mais allait-il pouvoir être franc avec elle ? Il ne l’avait jamais été avec personne… Même pas avec sa fille. Mais il se disait qu’il devrait le faire. Ou du moins qu’elle sache à quoi s’attendre avec lui. Car la vérité était bien plus profonde qu’une histoire de rumeur ou autre… Qu’est ce qu’il pouvait s’en ficher de tout ca… Il se releva, attrapa le Jean qu’il enfila rapidement, et se décida à descendre les escaliers menant à la cuisine.

Il pouvait entendre son cœur battre à tout rompre dans ses tympans, son estomac se serra doucement ainsi que sa gorge. Il allait devoir prendre sur lui pour se contrôler. Et cette fois, il savait que ca allait être difficile. Il la vit en train de préparer le petit déjeuner. Il entra sans un bruit. Il aurait voulu dire quelque chose, mais il en était incapable. Oui, il ne s’était pas trompé, elle était furieuse, voire pire… Il l’avait blessé plus que ce qu’il ne le pensait. Il eut peur alors qu’elle pense quelque chose de faux sur lui. Ce silence fut rapidement coupé par la jeune femme.

CHRIS « Pourquoi agis tu de la sorte, Patrick? Je ne comprends absolument rien à ton raisonnement. Hier, je n'ai pas rêvé, j'ai bien vu dans ton regard les sentiments que tu éprouves à mon égard et qui sont réciproques. Et là, ce matin, après avoir passé la nuit à ...., tu fais machine arrière. Expliques moi parce que là, je suis totalement perdue.Tu dis que tu refuses de me faire souffrir mais tu ne me donnes aucune raison à tes agissements. »

Il n’osa pas la regarder, il se demandait par où il allait commencer. Mais surtout il ne savait pas s’il était capable de lui expliquer. C’est dans une voix peu franche qu’il commença :

PATRICK « Chris… Je… Ce n’est pas contre toi. Mais… tu ne sais pas qui je suis… Même ma propre fille l’ignore… Ce n’est pas par rapport à ce que pense les autres, je m’en contre balance de ca… De tout le reste. Cette nuit a été fabuleuse, ca fait depuis très longtemps que je ne me suis pas senti si bien mais… »

Comment commencer ca ? Comment le tourner ?

PATRICK « Pour résumer : tu as ta fille et… Imagines qu’un jour… Je sais pas… Il m’arrive quelque chose… Un… accident ou… autre chose… Pour être franc... Quelque chose de très grave... Je... Je ne veux pas être ce fardeau. »

Il ne l’avait pas dit directement, mais cela laissait sous-entendre bien des choses. Il déglutit et ajouta en la regardant enfin dans les yeux :

PATRICK « Je tiens trop à toi pour te pourrir la vie. C’est tout. Maintenant je pense que je devrai aller me rhabiller... avec mes affaires... »

Il se leva de sa chaise pour se diriger vers le salon où il avait laisser ses affaire.
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MessageSujet: Re: 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...    06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...  EmptySam 11 Juin - 21:52

Colère, déception, fureur et peine. Quatre sentiments qui se trouvaient en Chris tandis qu'elle s'occupait de couper les fruits pour réaliser des jus de fruits frais pour le petit déjeuner. La brioche et les céréales se retrouvaient dans les placards juste avant qu'elle ne les sorte et qu'elle se mit à la recherche de cette foutue confiture, ne se rappelant plus qu'il n'y en avait plus depuis plusieurs jours déjà. Entendant les pas de Patrick dans la pièce, elle resta silencieuse autant que possible avant de lui poser les questions qui lui semblaient essentielles pour comprendre totalement l'histoire et la réaction qu'il avait eu au réveil dans son lit, auprès d'elle.

Après avoir affronté son regard clair, la jeune femme se tourna à nouveau dans l'espoir qu'il ne vit pas ses larmes alors qu'elle rassemblait les déchets des fruits pour les mettre à la poubelle. La vision brouillée, elle n'en entendit que plus clairement ses propos. Suite à quoi, il quitta la pièce tandis qu'elle resta là totalement abasourdie par ses propos. Toujours le couteau à la main, elle le suivit et le fit se retourner vers elle.

Tu pars d'une hypothèse pour me dire que tu as peur de te retrouver à ma charge? Mais c'est totalement stupide. Les risques ça fait partie de la vie. Si tu ne prends aucun risque, tu ne vis pas, autant rester dans un trou sans plus jamais en sortir. Est ce que tu te rends compte à quel point tu t'empêches de vivre pour une chose qui risque peut être de ne jamais se produire? Et est ce que tu te rends compte que cela te pourrit la vie? Et c'est pour une hypothèse que tu veux passer à côté de ce qu'on pourrait connaître tous les deux. Un simple "peut être" qui te suffit pour que tu détales comme un lapin à chaque fois que tu connais le bonheur.....lui dit elle, agitant le couteau sous son nez, prise par ce qu'elle disait, absolument convaincue de ses propos. S'en rendant finalement compte, elle le posa sur la table basse, secouant la tête, comme si elle n'arrivait pas à croire ce que Patrick venait de lui dire.

Je crois que je me suis trompée, sur toute la ligne. Si c'est pour te voir craindre chaque nouvelle chose que la vie peut nous apporter, autant que tu rentres chez toi et que nous restions amis, Patrick. Je pensais que ce que tu ressentais pour moi était vraiment très fort mais si c'est pour que tu te rétractes au bout de dix heures, autant stopper immédiatement ce qui aurait pu être et s'éviter une déception encore plus forte qui ne l'est en ce moment. Je ne suis pas comme toi, à avoir peur à chaque instant de la vie. Sinon, je ne t'aurais pas embrassé hier et je n'aurais pas passé la nuit dans tes bras...... Alors, si tu n'es pas capable de vivre et d'être heureux, de prendre des risques ou du moins me montrer que tu es capable d'essayer, autant que tu t'en ailles d'ici. A toi de choisir..... Je suis même prête à attendre si au moins tu me dis qu'il faut que je te laisse du temps. Mais si c'est un non définitif, tu peux passer la porte. lui dit elle, sur un ton qui dénotait toute la tristesse qu'elle ressentait en cet instant. Reprenant le couteau, elle retourna dans le salon, se demandant ce qu'il allait faire.
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MessageSujet: Re: 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...    06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...  EmptySam 11 Juin - 22:40

Il n’eut pas le temps d’attraper ses affaires que Chris était sur ses talons. C’est en faisant volte face, qu’il se retrouva nez à nez avec le couteau qu’elle tenait dans ses mains. Il fit un pas en arrière en voyant l’objet et il leva les mains, louchant dessus. A chaque fois qu’elle parlait et qu’elle l’agitait, il tentait de suivre le mouvement pour éviter de se prendre un coup perdu. Il pointa du doigt le couteau en même temps en tentant de lui dire –sans succès- de poser le couteau ou du moins faire attention. Elle finit par poser le couteau. Il avait continué pourtant à écouter ce qu’elle disait :

CHRIS « Tu pars d'une hypothèse pour me dire que tu as peur de te retrouver à ma charge? Mais c'est totalement stupide. Les risques ça fait partie de la vie. Si tu ne prends aucun risque, tu ne vis pas, autant rester dans un trou sans plus jamais en sortir. Est ce que tu te rends compte à quel point tu t'empêches de vivre pour une chose qui risque peut être de ne jamais se produire? Et est ce que tu te rends compte que cela te pourrit la vie? Et c'est pour une hypothèse que tu veux passer à côté de ce qu'on pourrait connaître tous les deux. Un simple "peut être" qui te suffit pour que tu détales comme un lapin à chaque fois que tu connais le bonheur... »

Elle avait raison sur beaucoup de choses, mais elle ne savait pas ce que c’était. Lui, il l’avait vécu, pas elle. Elle disait ca… mais elle ne savait pas ce qu’elle risquait. Elle ne savait rien du tout. Son estomac se noua, il se passa une main dans la nuque, alors qu’il se mordit l’intérieur de la bouche pour se contrôler mais cela devenait de plus en plus difficile et il risquait de tout lâcher à un moment donné.

CHRIS « Je crois que je me suis trompée, sur toute la ligne. Si c'est pour te voir craindre chaque nouvelle chose que la vie peut nous apporter, autant que tu rentres chez toi et que nous restions amis, Patrick. Je pensais que ce que tu ressentais pour moi était vraiment très fort mais si c'est pour que tu te rétractes au bout de dix heures, autant stopper immédiatement ce qui aurait pu être et s'éviter une déception encore plus forte qui ne l'est en ce moment. Je ne suis pas comme toi, à avoir peur à chaque instant de la vie. Sinon, je ne t'aurais pas embrassé hier et je n'aurais pas passé la nuit dans tes bras...... Alors, si tu n'es pas capable de vivre et d'être heureux, de prendre des risques ou du moins me montrer que tu es capable d'essayer, autant que tu t'en ailles d'ici. A toi de choisir..... Je suis même prête à attendre si au moins tu me dis qu'il faut que je te laisse du temps. Mais si c'est un non définitif, tu peux passer la porte. »

Il n’arrivait pas à l’arrêter de parler et au fur et à mesure que la discussion avançait –ou plutôt le monologue- il sentait qu’il ne pouvait plus se retenir de tout lâcher. C’est ce qu’elle pensait de lui ? C’était limite si elle le traitait de lâche. Mais est-ce lâche de vouloir se priver de tout pour le bien des autres ? Ne pas vouloir ce bonheur afin d’en préserver ses proches ? Elle lui tourna le dos pour repartir. Il ne pouvait pas en rester là. C’est avec une voix emplie d’émotions de toute sorte, qu’il explosa à son tour :

PATRICK « Ca suffit !!! Tu ne sais pas ce que c’est… Tu ne sais pas… Parce que toi, tu ne l’as pas vécu… J’ai vu… J’ai vu la santé mentale de ma mère se dégrader, sans rien pouvoir faire… Du jour au lendemain… Alors que tout allait bien. Tu ne sais pas ce que c’est de se retrouver à charge de ce genre de problèmes… Elle est devenue une charge du jour au lendemain. J’ai tout plaqué ! Tous mes rêves… Tous mes projets… TOUT ! Pour elle ! Et le jour où j’ai voulu prendre du temps pour moi, j’ai fait l’erreur de penser que je pouvais tout maitriser… Une erreur qui lui a couté la vie ! Et je te prie de croire que ce n’était pas beau à voir… »

Il renifla et s’essuya le visage rapidement, sentant qu’il n’avait pas pu retenir quelques larmes qui s’y était échappés. Tout en parlant, il faisait de grands gestes pour donner plus de force à ses propos, la colère, la peine, l’accumulation de tout ce qu’il avait pu garder au fond de lui pendant des années, tout était lâché en l’espace de quelques minutes.

PATRICK « Ce fardeau, je l’ai vécu ! Et chaque jour que la vie me fait, je prie pour que je ne devienne pas comme elle. Parce que oui… Les médecins m’ont dit que j’avais des risques de devenir dingue comme elle. Tu te voies, devoir t’occuper de moi avec ta fille ? Car je te prie de croire que ce n’est pas facile à gérer tous les jours, pour l’avoir vécu. Déjà que j’ai fait promettre à mon ex-femme de prendre soin de ma fille si ca arrivait… Alors imagines Chris… Si je me mettais à voir des choses, à dire des trucs qui n’ont aucun sens. A vouloir faire du mal sans raison… Tu vois Mara se retrouver avec un dingue comme moi ? Parce que ca peut arriver n’importe quand… N’importe où… Je suis une vrai bombe à retardement. »

Il finit par donner un coup de poing contre le canapé pour évacuer un peu tout ce qu’il ressentait à cet instant présent avant d’ajouter :

PATRICK « Alors ne me parles pas de lâcheté. Ce que je fais, c’est en état de conscience. M*rde Chris ! Je t’aime ! Je suis fou de toi et ce, depuis le premier jour où je t’ai vu, mais je ne veux pas que tu aies à subir ce que j’ai pu subir quand j’étais gosse ! Réfléchis à ce que je viens de dire… Réfléchis y bien et demande toi si tu es prête à faire des sacrifices… Mais n’oublies pas ta fille là-dedans. Car elle vaut bien mieux qu’un taré en devenir. »
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MessageSujet: Re: 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...    06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...  EmptySam 11 Juin - 23:54

Soufflant pour retrouver son calme et parvenir à sécher les larmes qui coulaient le long de ses joues, Chris ne s'attendait pas à ce que la discussion tourne à l'affrontement entre Patrick et elle. Tremblante de fureur contenue, elle s'efforçait de ne pas s'écouter, de ne pas se retourner vers Patrick et fondre en larmes dans ses bras. Au lieu de ça, elle beurrait des tartines sans se rendre compte de la quantité énorme qu'elle venait de faire et qui ne serait probablement jamais mangé. En effet, suite à ses cris, si Jensen n'était pas descendu, c'était qu'il n'était pas rentré au cours de la nuit. Tant mieux, songea t'elle, heureuse qu'il n'ait pas assisté à la dispute en cours entre Patrick et elle.

Se crispant en entendant le ton colérique sur lequel il parlait, lui expliquant les motifs de sa rétractation, Chris n'en était pas moins très attentive, le laissant parler jusqu'au bout. Au fur et à mesure qu'il parlait, les souvenirs du drame qu'elle avait vécu avec Matthew lui revinrent en mémoire et ce fut une femme aux yeux brillants de larmes qui s'avança vers Patrick, se mordant la lèvre inférieure jusqu'à ce qu'elle soit en face de lui. Là, elle le gifla, avec la force du désespoir et ce fut d'une voix blanche qu'elle prit la parole.

Je t'interdis de me dire que j'ignore ce que c'est. Parce que ce n'est pas toi qui a entendu un coup de feu dans ta propre maison. Ce n'était pas toi qui était morte de peur et d'angoisse à l'idée de rentrer chez toi et de découvrir la personne que tu aimais le plus au monde en train de se vider de son sang parce qu'elle avait voulu te protéger. Ce n'est pas toi qui a dû.....

Ne pouvant continuer, Chris se mit à frapper Patrick sur le torse de coups de poings qui devenaient peu à peu plus faibles, jusqu'à ce qu'elle tombe à genoux, pleurant à chaudes larmes.

Ce n'est pas toi qui est resté pendant des jours et des jours à veiller sur cette personne jusqu'à ce que les médecins te disent qu'il n'y avait plus rien à faire, qu'il n'y avait plus le moindre espoir. Ce n'est pas toi qui est resté jusqu'au bout, qui a débranché les machines qui le reliaient à la vie, tuant ainsi une part de toi même lorsqu'elles se sont éteintes.... Alors si tu penses que chaque jour où je vis, je ne me dis pas que je suis l'unique responsable de ça, que j'aurais pu faire davantage pour le sauver, tu te trompes, Patrick. La vérité c'est que je suis morte de trouille qu'il m'arrive quelque chose et que Mara se retrouve seule. C'est aussi que je suis terrifiée de repasser par cette épreuve dont je ne parviendrais pas à me relever cette fois. Mais les faits sont là. Je suis amoureuse de toi et moi au moins j'essaie. J'essaie de me convaincre que j'ai droit au bonheur et je me fous des risques. Parce que je tiens à toi et que je n'ai pas peur de ce qui pourrait t'arriver parce que je pourrais être là pour toi.... Et là, la seule peur qui domine toutes les autres, c'est que tu passes cette foutue porte et que tu ne reviennes plus jamais.... balbutia t'elle, entre ses larmes.
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MessageSujet: Re: 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...    06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...  EmptyDim 12 Juin - 0:37

Elle s’approcha de lui et lui mit la plus grosse claque du siècle, et même Anne et toutes les fois où il avait rencontré sa main, n’était pas parvenu à ce niveau-là. Le son claqua dans la pièce, ce qui fit taire Patrick sur le coup. Sa tête vola sur le côté et il sentait bien qu’une marque rouge devait recouvrir sa joue. Il était sous le choc de ce coup dont il ne s’attendait pas. Il l’écouta silencieusement, totalement confus à la vivacité des propos de son interlocutrice et aussi sous la vivacité de la discussion qui se déroulait à présent. A croire qu’ils avaient tous les deux des choses à dire sur leur passé qu’ils avaient trop longtemps gardé. Patrick ne put cependant ne pas ressentir une pointe de culpabilité au fond de lui. Il avait oublié le plus important avec sa colère : Ce que Chris avait pu vivre dans le passé.

Et quand elle se mit à taper du poing sur son torse, il ne tenta même pas de l’arrêter. En fin de compte, ils étaient bien plus semblables que n’importe qui aurait pu le penser. Elle avait tout aussi peur que lui, voire plus. Il laissa les coups pleuvoir sans tenter de les arrêter, il ferma les yeux, déglutit, ne cherchant pas à répliquer à ce qu’elle disait. Il l’écouta simplement. Ce qu’elle avait vécu, ce qu’elle avait dût endurer durant sa vie. Elle s’effondra à genoux, Patrick tenta de la soutenir en la tenant par les épaules et finit par suivre le mouvement. Il finit à genoux en face d’elle, les mains posées sur ses épaules, le regard fixe, les yeux humides. Quand elle termina, il resta statique un moment, encore groggy par toutes ces émotions qui l’avaient subjugués et totalement emportés.

Puis dans un geste simple, il prit le visage de Chris entre ses mains, tout en tentant d’essuyer les larmes sur son visage. Qu’avait-il fait encore ? Il savait que c’était une mauvaise idée, une très mauvaise idée. Pourquoi s’acharner alors ? La réponse était simple : Il l’aimait et il ne voulait plus qu’elle pleure. Il voulait lui apporter le bonheur dont elle avait toujours eut besoin mais le problème est qu’il ne savait pas si ce qu’il allait lui apporter était ce qu’il fallait. Et qu’au final, la douleur soit bien plus dure à supporter que celle dont elle devait faire face aujourd’hui.

PATRICK « Je… n’ai pas envie… de partir. Si tu me le demandes, je… resterai… »

Il l’embrassa un moment avant de la serrer fort dans ses bras pour la calmer et se calmer aussi, il faut l’avouer. Le temps sembla ne plus avoir de limites... Jusqu'à ce que la sonnerie d'un portable retenti. Patrick reconnut immédiatement la sonnerie à qui elle était attribuée. C'était bien sa fille qui était en train de l'appeler. Bien sûr, vu que Patrick n'était pas rentré de la nuit, et là il commençait à se faire tard, elle devait commencer à s'inquiéter de ne pas avoir de nouvelles de lui.

Il se reprit comme il le pouvait, se détacha de Chris, tout en disant:

PATRICK « C'est ma fille... Elle doit s'inquiéter. Je vais répondre... »

Il releva Chris pourtant pour l'asseoir sur le canapé. Il n'allait pas la laisser par terre. Il n'était pas comme ca. Il chercha alors frénétiquement dans la poche de sa veste, jusqu'à trouver l'objet. Veste qui avait échappé de peu à la piscine alors qu'avant de sauter dedans, un des chiens de Chris l'avaient attrapé. Le portable aillant comme celà été épargné. (le premier qui me dit: Comme par hasard... Je lui fais bouffer son caleçon. xD)

Il décrocha, faisant taire comme celà la sonnerie. C'était bien Charlotte qui s'inquiétait. Il lui annonca que tout allait bien et qu'il était chez Chris. Elle tenta de lui poser des questions, mais Patrick ne démordit pas. Bien qu'elle lui fit la remarque que sa voix était bizarre, il nia complètement. N'aimant pas avoir sa fille seule à la maison pour le repas, il lui proposa de venir jusqu'ici. Une fois la conversation téléphonique terminé, il alla retrouver Chris

PATRICK « Ca ne te dérange pas que ma fille vienne pour... le repas... Je n'aime pas la savoir seul à la maison. Je me suis permis... »
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MessageSujet: Re: 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...    06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...  EmptyDim 12 Juin - 15:05

Chris avait craqué. Cela n'était jamais arrivé jusqu'à présent, du moins pas autant. Durant les semaines qui avaient suivies la mort de Matthew, elle était restée apathique, sans prononcer le moindre mot jusqu'à ce que les paroles d'Ashton, son meilleur ami, se furent frayées un chemin dans son esprit pour qu'elle parvienne à redevenir celle qu'elle était. Mais au fond d'elle, Chris savait que plus rien ne serait comme avant, qu'il y aurait toujours cette peur infâme qui se trouverait en elle, malgré tous les efforts pour la faire disparaître. Et si elle était parvenue à le cacher à son entourage, aujourd'hui, ce n'était plus le cas, car elle avait explosé littéralement, déballant tout ce qui la terrifiait en ce moment précis.

Toujours au sol, elle était en larmes, se sentant malgré tout bien mieux d'avoir pu se libérer ainsi, Chris resta dans les bras de Patrick, s'agrippant à lui comme s'il était une bouée de sauvetage. Ce qui semblait bien être le cas, car elle sentait qu'elle avait besoin de lui pour réapprendre à vivre et à aimer avec lui à ses côtés. Le temps sembla calmer la jeune femme jusqu'à ce qu'une sonnerie de téléphone retentisse. Ce n'était pas le sien car elle ne connaissait pas cette sonnerie. Ce ne fut donc guère un effet de surprise lorsqu'elle entendit Patrick lui dire que c'était le sien et qu'il devait répondre. Hochant simplement la tête, elle se laissa conduire jusqu'à son canapé puis laissa celui qu'elle aimait répondre à son appel. Quand il l'informa qu'il avait invité sa fille à prendre le repas avec eux, Chris ne songea pas au fait que ce pouvait être rapide comme dîner de famille mais se réjouit au contraire d'apprendre à la connaître davantage, en dehors des heures de cours. Si elle savait ce à quoi elle aurait dû se préparer, elle n'aurait probablement pas réagi de la même manière.

Aucun souci, ce sera même un plaisir. Il faut juste que je.... prenne une douche. Est ce que tu pourrais t'occuper de Mara pendant ce temps, si elle se réveille? Lui donner un biberon, lui faire son rot.... Je sais que je peux avoir confiance en toi à ce point de vue là car tu as déjà eu ta fille à t'occuper. lui demanda t'elle. Patrick acquiesçant, elle le remercia d'un baiser avant de partir se doucher afin de laisser ensuite la place à Patrick et de prendre le relais pour Mara et ensuite s'occuper de la cuisine. Quand elle sortit de la salle de bains, Chris avait retrouvé une apparence calme et paisible, coutumière comme si rien de tout cela ne s'était passé. Filant dans sa chambre, elle sélectionna une tenue dans son dressing, optant pour un pull blanc aux manches noires et d'un jean clair, accompagnés d'une paire de boots noires. Laissant ses cheveux en cascade, elle s'estima prête à plaire à la fille de Patrick quand elle arriverait. Mais en attendant, il lui fallait s'occuper de la cuisine.
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MessageSujet: Re: 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...    06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...  EmptyDim 12 Juin - 21:33

Ce n’était pas réellement pour faire un repas de famille qu’il avait convié Charlotte, mais il n’était pas du genre à laisser sa fille à l’abandon parce qu’il avait trouvé une petite amie. Il était loin d’être un père comme ca. Sa fille était la personne qu’il chérissait le plus au monde et pour rien, il ne la laisserait de côté. Il espérait que Chris comprendrait.

CHRIS « Aucun souci, ce sera même un plaisir. Il faut juste que je.... prenne une douche. Est ce que tu pourrais t'occuper de Mara pendant ce temps, si elle se réveille? Lui donner un biberon, lui faire son rot.... Je sais que je peux avoir confiance en toi à ce point de vue là car tu as déjà eu ta fille à t'occuper. »

Il eut un léger sourire en coin, et il comprit très bien ce qu’elle voulait dire. Il acquiesça et s’approcha d’elle. Elle vint à l’embrasser, il passa une main dans les longs cheveux de la jeune femme dans un geste tendre de retour. Patrick avait réussit à mieux se reprendre et pour cause, il avait eut sa fille au téléphone et il en venait à avoir un très bon entrainement quant à redevenir stoïque dans des moments difficiles. Certains pouvant penser que c'est de la froideur, c'est simplement que Patrick avait un très bon self-control... Enfin pas toujours...

PATRICK « Ca ne te dérange pas, si je me prends une douche aussi après ? Je ne dois pas être très frais non plus. Merci… pour Charlotte… Tu sais, je n’aime pas trop la laisser seule comme ca à la maison. Je sais c’est idiot, elle a seize ans et sait très bien se débrouiller toute seule. Je suis l’archétype du papa gaga. »

Finit-il pour souligner qu’il était prêt à s’occuper de Mara et qu’il en était plus que capable, en tant que père chevronné qu’il était. Il laissa Chris aller se doucher. Il revint dans la cuisine, mangea rapidement un toast, car il faut l’avouer : maintenant la faim lui tiraillait le ventre. Sans attendre, il débarrassa un peu la maison pour y remettre de l’ordre. Comme il pouvait, car il n’était pas chez lui. On sentait bien l’homme qui avait de l’expérience dans ce qui est s’occuper d’une maison seul. Le parfait mari, comme pourrait dire certaines… Rapidement, il prépara un biberon, se doutant que cela risquait d’être bientôt l’heure du réveil de l’enfant. De toute manière à cet âge-là, les bébés sont souvent réglés pour dormir et manger à des heures bien précises. C’est avec satisfaction qu’il constata qu’il ne s’était pas rouillé sur ce côté-là.

C’est dans le Babyphone qu’il entendit Mara se réveiller et commencer à pleurer. Il retourna dans le salon, attrapa sa chemise pour se l’enfiler. Il monta et se dirigea vers la chambre du bébé, sans oublier de prendre le biberon préparé au passage. Il entra doucement, et se dirigea vers le berceau. Il s’avança doucement, et pris l’enfant dans des gestes calmes et posés. Le bébé, ne voyant pas que c’était sa mère, se calma un peu moins vite que si cela avait été Chris, mais rapidement, et par les paroles douces et les airs paternels de Patrick, Mara se calma. Patrick apporta alors le biberon aux lèvres de l’enfant alors qu’elle commença à téter. Il remarqua aussi que la petite avait besoin d’être changé. Il chercha alors des yeux, le nécessaire pour ca et trouva près d’une table à langer tout ce dont il avait besoin. C’est avec un talent d’expert qu’il s’occupa rapidement de ca. N’hésitant pas à faire sourire la petite, par des légères grimaces un peu infantile. Il finit par la rhabiller. Il prit à bras la petite fille, alors qu’il entendit quelqu’un sonner à la porte. Il ne douta pas que cela devait être Charlotte.

Ne pouvant laisser Mara pour l’instant sans surveillance, il la garda dans ses bras, veillant à bien la couvrir, et descendit les escaliers pour aller ouvrir, alors qu’il entendit la porte de la salle de bain s’ouvrir. Il alla jusqu’à la porte, et après avoir trouvé les clefs, l’ouvrit. Il ne fut pas surpris de voir une tête blonde sur le palier. Dans un sourire, il lui lança :

PATRICK « Ca va ma chérie ? Dépêches entre, je vais tout de suite fermer la porte, il ne fait pas chaud dehors. »

Il s’avança pour l’embrasser sur la joue et lui souffla :

PATRICK « Je suis désolé de ne pas être rentré cette nuit, j’aurai dû te prévenir. Et pas de commentaires s’il te plait. »

Il recula d’un pas, la faisant entrer et montra la petite Mara à sa fille.

PATRICK « Je te présente Mara. Mara, voici Charlotte. »
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MessageSujet: Re: 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...    06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...  EmptyDim 12 Juin - 23:06

Charlotte s’était endormie et s’était réveillée avec une boule au ventre. De mémoire, cela ne lui arrivait qu’en période d’examens signe évident de l’angoisse qui la rongeait dans ce genre de situation. Si elle était stressée aujourd’hui, ce n’était pas à cause d’un quelconque test de lycéen mais, bel et bien parce que son père n’était pas rentrée de la soirée, de la nuit, ni de la matinée. Jamais son père n’avait « découché » lorsqu’elle était à la maison et ça, Charlotte le savait mieux que personne parce que Patrick Freeman était un vrai « papa gâteau », toujours à veiller sur sa fille comme si elle était toujours en couche-culotte alors que de son côté, ce père attentionné était victime du syndrome de Peter Pan. Quelle drôle de famille, n’est-ce pas ? Charlotte avait conscience d’avoir une famille un peu spéciale, loin des clichés que l’on se fait de parents séparés et de gardes alternés. Contrairement à certains parents qui se séparent, Anne Fisher et Patrick Freeman étaient restés en très bon terme. Bien sûr, ce n’était pas forcément pour autant que leur relation ressemblait au monde des bisounours, il y avait aussi de sacrées prises de bec et nul besoin de préciser que tout tournait autour de Charlotte. L’autorité de l’un n’avait strictement rien à voir avec l’autorité de l’autre, Charlie avait dû apprendre très tôt à jongler entre deux foyers, deux parents et deux caractères, et par conséquent, deux éducations complètement opposées. Il y avait vraiment de quoi perdre son latin voire devenir une jeune délinquante ou pis encore, sombrer dans la schizophrénie par exemple mais, il y avait une chose qui n’avait jamais changé, une chose que Patrick et Anne avaient en commun : l’amour qu’il portait à leur seule et unique enfant, vestige d’une belle romance. Alors oui, Charlotte connaissait assez son paternel pour savoir que ce genre de comportement d’adolescent – bien qu’il ait gardé une âme d’enfant – ne lui ressemblait pas du tout. Pourquoi ferait-il une chose qu’il interdisait formellement à sa fille ? Dans le fond, ce ne serait pas la première fois mais, il n’était pas non plus dispenser de lui donner des nouvelles. Charlotte tournait comme un lion en cage dans leur petit plain-pied, imaginant les pires scénarios possibles, tapotant le téléphone sur ses lèvres visiblement hésitante quant à l’idée de chercher à le joindre ou jetant des coups d’œil nerveux à la fenêtre à chaque fois qu’elle entendait le bruit d’une voiture traversant la banlieue de Lima. Elle savait que ce n’était pas un énième test de son père, il ne s’amuserait pas à la rendre folle d’inquiétude pour sa fierté personnelle ou que sais-je encore. Finalement, sa décision était prise : elle composa le numéro de son père et fut un peu rassurée d’entendre la tonalité mais, l’angoisse ne disparaitrait que lorsqu’il daignerait lui répondre en lui assurant que tout allait bien. Quelques secondes plus tard, la voix de Patrick lui arracha un long soupir de soulagement tandis que ses yeux lui piquaient affreusement. Elle avait cru ne plus jamais entendre sa voix et se retint de lui passer un savon magistral, un peu comme après qu’un enfant ait fait une frousse bleue à sa maman. Charlotte fut on ne peut plus surprise d’entendre les excuses de son père, d’apprendre qu’il se trouvait chez Chris –ce qui voulait probablement dire qu’il y avait passé la nuit- mais, surtout d’être invitée à les y rejoindre. Malgré un petit moment d’hésitation, Charlie accepta tout de même parce qu’elle était curieuse de nature mais, aussi parce qu’elle devait veiller à ce que son père ne fasse pas une autre bêtise et surtout parce que, mine de rien, elle s’était fait un sang d’encre et la présence de son père ne pouvait qu’être bénéfique.

Charlotte raccrocha le téléphone et alla prendre sa douche pour ensuite enfiler une robe d’hiver, des collants, un manteau et une paire de chaussures afin de braver le froid sans se retrouver les quatre fers en l’air en glissant sur une plaque de verglas. Elle brossa ses longs cheveux blonds puis, les coinça dans un bonnet de laine et ferma la porte à clés avant d’entreprendre son périple jusque la demeure de Chris Lorentz. La morsure du froid l’obligea à resserrer un peu plus les pans de son manteau, ses dents claquèrent et le bout de son nez lui donnait l’impression d’être endormi. Jamais les températures d’un jour de février ne lui avaient semblé aussi basses. Ayant grandi dans la banlieue de Lima bien qu’étant ballottée de temps en temps aux quatre coins de l’Ohio par les mutations fréquentes de sa mère, Charlotte connaissait plutôt bien la rue où se trouvait le pavillon de son professeur de sociologie qui n’était qu’à quelques minutes à pied de sa propre maison mais, fit tout de même un détour par le fleuriste, ne supportant pas l’idée de se pointer les mains vides et en ressortie avec une belle composition florale. Arrivée devant la porte d’entrée, elle sortit ses mains qui étaient jusqu’à présent enfoncés dans ses poches pour venir appuyer sur la sonnette en priant pour ne pas avoir réveillé le nouveau-né. Bientôt, la porte s’ouvrit sur un tableau qu’elle ne s’était pas attendue à voir de si tôt. Un Patrick Freeman tout sourire et bienveillant avec dans ses bras la petite Mara, Charlotte fut un peu prise au dépourvue mais, se contenta d’afficher un grand sourire à la vue de l’adorable petite chose fragile qui remuait légèrement dans les bras de son père. Patrick se pencha et l’embrassa sur la joue, baiser que lui rendit sa fille, c’était devenu une habitude et même si avec le temps certains adolescents préfèrent mettre une certaine distance avec leurs parents, ce n’était pas le cas pour Charlotte. Elle l’adorait d’autant plus qu’au lycée, il était qualifié de « cool », un véritable compliment venant de la part d’adolescents même s’il était vrai qu’elle préférerait qu’il évite de trop marcher sur ses plates bandes par moment. L’occasion semblait être enfin toute trouvée. « Ca va ma chérie ? Dépêches entre, je vais tout de suite fermer la porte, il ne fait pas chaud dehors. Je suis désolé de ne pas être rentré cette nuit, j’aurai dû te prévenir. Et pas de commentaires s’il te plait. ». Charlotte leva les mains en l’air pour lui faire comprendre qu’elle n’avait nullement l’intention de faire un commentaire quant à la disparition de son père, il était tout de même majeur et vacciné. « Ca va beaucoup mieux qu’hier soir, que cette nuit et que ce début de matinée horrible où je me suis fais un sang d’encre. Si un jour je rentre tard sans te prévenir, on pourra dire qu’on sera quitte ? ». Un petit rire lui échappa, connaissant d’avance la réaction qu’aurait son père. Elle aimait le taquiner et il le lui rendait bien. Charlie se faufila rapidement à l’intérieur, ce n’était pas à cause du froid en lui-même qu’elle pressa le pas mais, bien parce qu’elle ne voulait pas que Mara n’attrape déjà quelque chose. Son père passa ensuite aux présentations ce qui lui arracha immédiatement un grand sourire. Elle ôta son bonnet, laissant retomber ses longs cheveux en cascade dans son dos puis, se penchant au-dessus du visage de l’enfant. Charlotte saisit alors la petite main de Mara avec délicatesse puis lui donna son index que le bébé serra fortement tandis que du pouce, elle caressait tendrement le dos de sa main. « Hey… Bonjour petite perle. » dit-elle dans un français quasi-parfait. « Tu es un beau bébé, jolie comme un cœur. ». Elle se concentra ensuite sur son père pour lui sourire puis, chercha son hôte des yeux pour lui offrir la composition florale qu’elle avait acheté pour l’occasion.
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MessageSujet: Re: 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...    06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...  EmptyLun 13 Juin - 0:34

Stressée par l'arrivée de Charlotte, Chris se demandait comment cela allait se passer. Une question était primordiale par rapport aux autres : comment se comporter face à elle? Fallait il agir comme un vrai couple ou lui cacher la vérité pour le moment? Ce dilemme était crucial pour Chris mais elle n'avait pas vraiment eu le temps d'en discuter avec Patrick depuis qu'ils s'étaient avoués les choses qui auraient pu mettre un point final à leur début de couple. En était il toujours un d'ailleurs? Le baiser que Patrick lui avait donné faisait pencher la balance du côté positif mais en attendant confirmation, la jeune femme était dans le flou total. Ne voulant pas se torturer avec ça, elle laissa Patrick prendre sa douche juste après elle, tandis qu'elle s'occupait de Mara à sa suite, la tenant contre elle avec une infinie tendresse et un amour qu'on aurait presque pu palpé tellement il était gigantesque.

Lorsque Patrick revint d'avoir pris sa douche, Chris lui confia Mara, les observant tous les deux, un sourire aux lèvres. Il existait déjà une connivence entre eux, elle le voyait bien et il était réellement gaga de sa petite princesse. Les yeux rêveurs, elle reprit néanmoins contact avec la réalité lorsque la sonnette de la porte retentit. Heureusement pour elle, Charlotte n'avait pas eu la même mésaventure que son père la veille au soir, songea t'elle, se retenant de rire alors qu'elle venait de terminer la préparation du plat pour le midi. Il lui restait encore à sortir les apéritifs et les boissons non alcoolisées et les placer sur la table, ainsi que les assiettes, les verres et les couverts. La table étant dressée, Chris mit le plat au four et alla accueillir comme il se devait l'adolescente, après quelques minutes au cours desquelles son père et elle avaient eu une discussion dont, par politesse, elle n'avait rien écouter. Un grand sourire vint se dessiner sur les lèvres de Chris en voyant Charlotte qui parlait à Mara, la complimentant.

Je pense que Mara pense la même chose à ton sujet. Bonjour Charlotte. lui dit elle en français également. Étant polyglotte, Chris n'avait jamais eu de difficultés avec les langues étrangères. Seul son accent était parfois source de problème mais rien d'infranchissable. Remerciant l'adolescente, elle saisit la composition florale qu'elle lui tendait, la remerciant au passage et l'invitant à entrer, le temps n'étant pas fait pour qu'elle reste ainsi à la porte. Ne sachant que dire de plus, elle se dirigea vers la salle à manger où elle plaça le cadeau au centre de la table. Gênée, elle chercha un sujet de conversation mais en dehors des cours, Chris n'avait pas vraiment d'idée et cela même n'était pas vraiment un sujet intéressant.

Humm, nous avons prévu un plat français. Un gratin dauphinois aux cèpes. Nous devions le faire hier mais euh.... dit elle en rougissant violemment. Affreusement gênée, elle déglutit puis reprit sa fille pour la bercer doucement, cela la calmerait autant que Mara qui était sur le point de se rendormir.
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MessageSujet: Re: 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...    06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...  EmptyLun 13 Juin - 20:43

Bien entendu, Charlotte ne put s’empêcher de faire un commentaire à son égard. Et quel commentaire. Patrick grimaça un peu, en l’entendant dire qu’elle pourrait faire de même en retour. Il n’imaginait même pas la scène que cela pourrait faire. Car si ca arrivait, il savait qu’il ameuterait tous les flics du secteur, patrouillant dans la ville en imaginant le pire. Mais il comprenait bien Charlotte, il n’avait pas été très sympa de ne pas appeler. Mais en même temps, les choses se sont tellement précipités qu’il n’était, à la base, pas prévu qu’il reste chez Chris pour la nuit. Donc c’est quand même avec un serrement au cœur qu’il dit :

PATRICK « Tu n’as pas intérêt à me faire ce coup là en retour jeune fille. Tu sais très bien que je suis capable de retourner tout l’Ohio ! »

Il présenta la petite Mara à Charlotte, qui parla au bébé en retour, en français. Chris suivit alors et Patrick releva le visage vers elle, toujours ce sourire aux lèvres qui ne le quittait plus. Il n’avait pas encore annoncé la nouvelle à Charlotte, bien qu’elle devait s’en douter à présent. Mais il était peut être mieux de ne pas l’afficher tout de suite, et surtout pas devant sa fille. Parce que c’était sa fille en premier lieu et bien qu’il savait qu’elle n’était pas contre l’idée que son père se remettre en ménage, il craignait au fond de lui, certaines réactions. Ils avancèrent tous vers la salle à manger. C’est alors que Chris présenta le menu du midi, alors qu’elle vint à s’emmêler les pinceaux vers la fin. La présence de sa fille la mettait un peu mal à l’aise et cela pouvait se comprendre. Peut-être que Patrick n’aurait pas dû l’inviter. Mais il se voyait aussi mal de laisser Chris comme ca, alors qu’elle n’allait pas forcément très bien.

Chris vint à reprendre Mara pour la remettre couché. Patrick la fit glisser délicatement dans les bras de la jeune femme. Patrick alla alors piquer un toast rapidement, alors que Chris tentait un sujet de conversation, il allait tendre le plat aux deux jeunes femmes, quand il entendit la phrase prononcée par Chris. Il manqua de s’étouffer avec le gâteau qu’il venait d’avaler. Il devint alors rouge et toussa pendant un moment, il finit d’attraper un verre qu’il vida en une traite. Il se reprit comme il le pouvait. Ca… C’est fait… Et si Charlotte n’avait pas compris… Il avait peur d’une remarque de sa part. Bien qu’il savait qu’elle était trop polie pour faire une remarque ici, il savait qu’il n’allait pas y échapper quand ils se retrouveraient à deux…

PATRICK « Ca va… Ca va… Ca passe… »

Dans la continuité, il versa un verre aux filles, après leur avoir fait l’inventaire de ce qu’il se trouvait sur la table, et histoire de faire passer le malaise. Alors que Chris alla reporter Mara dans son berceau. Patrick se tourna vers sa fille, passa un bras autour de ses épaules pour la ramener vers lui.

PATRICK « Je suis désolé ma chérie, je ne voulais pas t’inquiéter hier soir. J’m’en veux tu sais… »

Il déposa un baiser protecteur sur son front. Il s’en voulait vraiment au fond de lui de l’avoir laissé seule, et c’était aussi peut être une des raisons qu’il n’avait jamais cherché à se remettre avec quelqu’un. Il voulait en premier lieu s’occuper de Charlotte. Il eut un petit sourire en coin, celui qu’il avait l’habitude de prendre, alors qu’il regarda longuement sa fille. Il se rendait alors compte qu’elle avait grandi si vite, et qu’elle devenait vraiment une femme. Ce qui l’effraya encore plus, c’est qu’elle était très belle et qu’elle devait vraiment attirer l’œil des garçons. C’était surement égoïste de sa part de vouloir la garder que pour lui… Mais il n’était pas prêt. Quand Chris revint près d’eux, il se leva et s’approcha d’elle, il lui glissa doucement :

PATRICK « Je vais m’occuper du reste. Vas t’asseoir. Tu dois te reposer aussi un peu. »

Il avait passé une main sur son épaule, mais rapidement son regard se tourna vers Charlotte, il n’était pas forcément prêt à s’afficher devant sa petite fille, ou du moins pas maintenant, et il espérait que Chris comprendrait. Qu'elle ne le prendrait pas comme un rejet. Il s’en retourna vers la cuisine pour aller chercher une nouvelle volée de pâtisserie chaude que Chris avait préparé.
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MessageSujet: Re: 06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...    06. [Pavillon de Chris Lorentz] L'amour nous fait faire des choses stupides... des fois...  EmptyMar 14 Juin - 21:43

Charlotte n’avait pu s’empêcher de rire à la réflexion que de son père qui pâlissait à vu d’œil, il aurait presque pu attraper de l’urticaire tant l’idée de ne pas voir sa fille rentrer le rendrait complètement fou. Dernièrement, on voyait tellement de choses horribles à la Une des journaux télévisés que certains parents préféraient savoir leurs enfants chez eux plutôt qu’ailleurs et ça aussi, Charlie le concevait parfaitement. Elle était même rassurée de savoir que son père la chercherait partout si elle venait à disparaitre un jour sans lui donner de nouvelles, cela avait quelque chose de réconfortant formulé à voix haute et puis, à l’époque actuelle, tous les parents ne se souciaient pas autant de leurs progénitures puisque certains les laissaient même vagabonder dehors jusque tard dans la nuit pendant la semaine et en période scolaire, qui plus est ! Malgré son jeune âge, Charlotte était déjà très protectrice et avait tendance à materner les êtres qui lui étaient proches y compris son propre père qu’elle n’hésitait pas à remettre en place par moment. Ce genre de relation était unique, elle en avait conscience mais, ne l’étalait pas trop devant les autres. Afin de le rassurer et de lui faire comprendre que ce n’était pas dans ses intentions de se volatiliser du jour au lendemain sans laisser d’adresse, la jeune fille tapota légèrement l’épaule de Patrick avant de s’adresser ensuite à la petite Mara. Ce fut à ce moment que Chris les rejoignit, retournant le compliment que Charlotte avait fait à sa fille ce qui eut pour effet de la faire rougir. Elle sentait le sang affluer à ses joues et la gratifia d’un sourire avant de regarder son père, soudain intimidée par la situation. C’était la première fois qu’elle était invitée chez quelqu’un qui comptait énormément pour son père et pour autre chose que de la simple amitié, ça crevait les yeux qu’ils s’aimaient ceux-là et Charlotte n’avait pas non plus besoin de dessin pour comprendre le véritable motif de son absence d’hier. Gênée et angoissée. Ces sentiments n’avaient sûrement pas lieu d’être mais, elle venait à trouver sa présence un peu dérangeante et ne voulait surtout pas faire un faux pas ou prononcer un mot de travers qui risquerait de tout faire capoter. « Merci… » balbutia-t-elle, timidement, trouvant un intérêt soudain pour le bout de ses chaussures. « Bonjour… ». Cette fois-ci, Charlotte sembla hésiter. Comment devait-elle l’appeler en dehors du lycée ? Parce que dans l’enceinte de McKinley, elle appelait son père « Monsieur » même si tout le monde savait qu’elle était sa fille parce qu’en plus du nom de famille, ils se ressemblaient beaucoup. « Vous avez une belle mine. ». Elle avait dit ça uniquement parce que Chris venait de sortir de l’hôpital depuis peu et son visage semblait rayonner mais, ne dit-on pas qu’il en va de même après une nuit d’amour ? Charlotte, l’innocente, n’y avait pas fait attention.

Elle fronça quelque peu les sourcils en constatant que Chris avait autant de mal à s’expliquer qu’elle et que son père s’étouffait comme un idiot avec un bout de gâteau. Charlotte dû se mordre fortement la lèvre pour ne pas exploser de rire, comprenant exactement là où elle avait voulu en venir bien que sans le vouloir. Voyant que son père continuait de s’étrangler tout seul, l’adolescente fit un pas dans sa direction, prête à lui faire la méthode d’Hemlich au besoin avant d’être stoppée par celui-ci lui assurant que tout allait bien. Charlotte se retint de lui faire l’une de ses habituelles remarques, n’ayant pas envie de faire une gaffe à cause de cette fâcheuse tendance qu’ils avaient de se lancer de petites piques affectueuses. Elle but une gorgée de la boisson que lui avait servit son père juste avant que celui-ci ne lui passe un bras par-dessus son épaule, lui arrachant un petit sourire. Charlotte se colla un peu plus contre son père pour venir poser sa tête tout contre lui. « Ce n’est pas grave, papa. Tu passes ton temps à t’occuper de moi, je ne peux pas t’en vouloir de prendre un peu de temps pour toi et puis, je dois dire que ça te réussis plutôt bien, tu as l’air heureux. ». Elle haussa les épaules lui adressant un sourire beaucoup plus réservé et timide, c’était peut-être un peu précipité comme jugement mais, le fait que ça se voyait comme le nez en plein milieu de la figure. Patrick arborait un sourire presque niais lorsque son regard croisait celui de Chris qui alla rejoindre aussitôt, l’invitant à se rassoir auprès de sa fille. « Vous avez une belle maison. C’est à vous le chien qui est à l’extérieur ? Il est vraiment adorable. ». Vous pouvez compter sur Charlotte pour trouver un sujet de conversation, elle aimait bien parler de tout et de rien. « J'adore les chiens, en particulier les Cavaliers King Charles. »
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