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 07. Home Sweet Home

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Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
nothing but sunshine and rainbows
Age : 26 ans
Occupation : Bibliothécaire à l'OSU-Lima, auteure publiée, membre des Awesome Voices
Humeur : Changeante
Statut : Célibataire, "collabore" avec Tate Bartowski
Etoiles : 11641

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Chanson préférée du moment : ADELE – Rolling In the Deep
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MessageSujet: 07. Home Sweet Home   07. Home Sweet Home EmptyMar 5 Juil - 16:30

Sortant en trombe de la librairie, Ecaterina laissa la porte se claquer derrière elle dans un bruit concis qui résonna avec force dans les rues désertes des vieux quartiers. Dégageant son visage de quelques mèches de cheveux, elle pesta vivement contre son patron : c’était toujours elle qui devait faire des concessions ! Alors que plusieurs jours auparavant, elle l’avait gentiment prévenu qu’elle quitterait le travail plus tôt que d’habitude ce jour-ci, rien n'y avait fait : il en avait profité pour lui reléguer un boulot monstre -une totale injustice ! Oui, la jeune fille était lasse d’être le dindon de la farce. Surtout qu’elle n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds d’ordinaire. Seulement ces derniers temps, elle était tellement épuisée qu’elle n’avait même plus la force de lutter contre de quelconques iniquités ; il était urgent qu’elle reprenne un peu du poil de la bête. Son badge encore épinglé sur sa poitrine, elle pinça les lèvres et tenta de le détacher de ce sublime pull noir à tissu fin -neuf de surcroît- qu’elle portait mais trop énervée, elle jugea préférable d’abandonner le combat : après tout, ce petit pull noir ne lui avait rien fait, lui !

Pourtant, la jeune fille avait réussi à garder un certain timing jusqu‘à présent ; elle avait quitté le lycée dès la fin de son dernier cours -soporifique au possible, ce qui lui fit amèrement regretter le départ prématuré de Désirée Cravy, sa professeur préférée- et n’avait même pas pris la peine de passer à son casier pour y déposer ses manuels, résistant ainsi à la tentation de flâner l’air de rien dans les couloirs dans l’espoir de croiser Gale. Lynn finissait un peu plus tard, elles avaient donc convenu de se rejoindre à l’appartement qu’elles devaient visiter avec le frère de la blondinette, ce soir et qui se trouvait à quelques mètres à peine du Parc Lincoln aux abords de la banlieue chic de Lima. De ce fait, Cat avait filé directement à la librairie. Une fois là-bas, elle s’était mise au travail vissa et ne s’était même pas laissée déconcentrer par les quelques vibrations de son téléphone portable qui traînait dans la poche arrière de son jean : elle avait tout organisé à la minute prêt (pour ne pas dire à la seconde) pour ne pas être en retard au rendez-vous. Cat était prête à visiter cet appartement, elle avait comme un bon pressentiment ; celui-ci serait le bon, elle en était convaincue. Malheureusement, le patron était arrivé et lui avait fait remarquer qu’elle était un peu trop distraite. Alors pour lui faire payer sa rêvasserie (du moins, c'est comme ça qu'elle voyait les choses), il l’avait donc cantonné à faire l’inventaire de la réserve. Tu parles d’un merveilleuse idée, la blondinette n’était pas prête d'oublier cet affront, ça non.

Marchant d’un pas énergique pour sortir des vieux quartiers, la jeune fille passa sa veste après un arrêt brutal et empoigna son téléphone portable qu’elle libéra de son étroite prison de tissus : treize messages et dix appels en absence. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle avait été sollicité durant ces quelques heures. Fronçant les sourcils profondément minée par son retard, elle vérifia le journal des appels et constata qu’ils étaient tous -sans exceptions- de son frère. Roulant des yeux face à l’éventualité logique que ce dernier puisse lui en vouloir, elle préféra occulter son sermon qu’elle connaissait déjà par cœur et se concentra sur ses textos : Lynn non plus n’avait pas lésiné sur les moyens et lui en avait envoyé une bonne dizaine. Le dernier message qu’elle lu lui conseillait de se rendre au Starbucks Coffee de la ville. Apparemment, ils avaient perdu patience. Cat comprenait mais, cela ne l’empêcha pas de se sentir vexé et piquée dans son orgueil, elle ignora les trois autres messages qu’il restait puis glissa son téléphone dans son sac en prenant la direction du Starbucks comme on lui avait plus ou moins ordonné.

Le chemin jusqu’au centre au ville n’était pas très long. Passablement défaite, les cheveux virevoltants sous cette légère brise, Ecaterina tacha de se donner une bonne allure en passant inlassablement les mains dans ses long cheveux brillants. Habitude qui fit sourire une jeune femme qu’elle croisa sur le chemin et qui lui lança un regard affectueux. Une fois arrivée devant le café, Cat lança un regard inquiet à l’intérieur puis une fois qu’elle repéra Lynn assise en retrait, poussa la porte pour aller la rejoindre. Entrant dans l’endroit, la blondinette maintint fermement son sac et s’avança penaude jusqu’à la table en question, bousculant au passage des clients et s’excusant aussitôt. Enfin, elle arriva devant la table convoitée et leva les mains devant elle en guise de capitulation.

« Je sais, et je suis sincèrement désolée. » dit-elle d’une traite sans laisser le temps à Lynn de s'exprimer ; elle s’installa sur la chaise face à elle et se débarrassa de son sac aussi rapidement avant de la regarder « J’ai essayé de partir plus tôt. » Elle inspira un peu d'air puis posa les coudes sur la table. La jeune fille commença d'ailleurs à faire des mouvements désordonnés avec ses doigts ce qui trahissait son malaise puis elle commença son récit en penchant la tête sur le côté « J’étais sur le point de le faire quand le patron est arrivé. Là, j'ai failli perdre mon sang froid. Je vous jure, c'était l'horreur. » Elle balaya l'air d'un revers de main tout en regardant sur le côté et esquissa un bref sourire « Bref, je vous passe les détails mais, il m’a fait un sermon sur mon attitude étrange de ces derniers temps -sérieusement, vous me trouvez bizarre ? » Cat fronça les sourcils ; elle scruta le visage de sa cousine un moment pour déceler le moindre détail qui appuierait ses dires et haussa les sourcils avec détachement avant de reprendre sur un ton un peu moins sérieux « Ouais, d’accord. Joker. » trancha-t-elle puis elle se redressa, se tortillant anormalement. Autour d'eux, les clients passaient et repassaient. Cat s’apprêta à continuer sur sa lancée cependant, elle remarqua enfin l'absence de son frère aux côtés de Lynn. Surprise, elle s'appuya contre le dossier de sa chaise et fureta du regard les environs à la recherche d'une tête blonde mal peignée -qu'elle ne trouva pas, en vain-. Glissant ses yeux clairs sur Lynn, Cat arqua un sourcil et croisa les bras sur sa poitrine, un peu contrariée « Où est-il ? Dorian ? Où est-il ? »


Dernière édition par Ecaterina S. Robertson le Ven 29 Juil - 1:51, édité 1 fois
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Lynn S. Sawyer
Lynn S. Sawyer
Staring at the bottom of your glass hoping one day you'll make a dream last
Age : vingt-quatre ans • née le vingt-et-un décembre.
Occupation : a travaillé pendant cinq ans au hummel's garage. vient de demander des congés d'un ans pour aller étudier à new york la littérature. elle vient juste de passer son 'bac' en candidat libre. a étudié deux ans à new york. vient de se faire transférer à l'université de lima pour terminer son cursus. littérature, option cinéma. elle a fait quelques stages dans un journal en tant que pigiste.
Humeur : motivée pour avancer et prendre un nouveau départ (encore). in the end everything will be okay; if it's not okay, it's not the end.
Statut : célibataire depuis peu.
Etoiles : 1070

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MessageSujet: Re: 07. Home Sweet Home   07. Home Sweet Home EmptyMar 5 Juil - 23:39

Lynn avait une journée plutôt horrible si l'on considérait son emploi du temps. Le matin elle avait son exposé d'histoire à faire et l'après-midi elle avait son mid-term exam blanc (examen du milieu de semestre blanc) de mathématiques. Lynnette avait planché toute la nuit sur ses maths, désespérants à chaque fois qu'elle croisait Tales ou Pythagore dans un triangle. A vrai dire, il y avait bien longtemps qu'elle avait laissé tomber cette matière. Depuis le début de l'année, elle n'arrivait plus à suivre, toujours dans ses pensées à s'échapper de la classe. Si bien qu'à la fin du cours, elle n'avait rien retenu / ou même noté / du cours. Repoussant toujours l'échéance de sa reprise en mains, elle avait lentement dérivé et tendu vers la limite du zéro concernant ses connaissances… et ses notes. Même les bases, elle les avait oubliées. C'était grave quand même. Ca en avait surpris plus d'un parce que Lynn était d'ordinaire studieuse et brillante. Sans le vouloir, elle avait fait un blocus dont elle n'arrivait plus à se sortir maintenant qu'elle essayait. Dans cet esprit là, elle avait donc travaillé toute la nuit sur le balcon, munie d'un gros pull en laine et d'un bonnet. Malgré le mois de Mars, la fraicheur était toujours de rigueur en soirée et parfois même dans la journée. Il serait juste de se demander pourquoi la jeune fille était sortie dehors pour travailler, la raison était simple, partageant à présent la chambre de sa cousine à cause du dégât des eaux de la salle de bain et sachant que son cousin dormait dans le salon, elle n'avait voulu déranger personne en travaillant. La seule pièce libre était donc le balcon. Certes, elle aurait pu aller dans le couloir, elle ne nie pas. Mais elle n'avait pas eut cette présence d'esprit sur le moment, et elle aimait bien être dehors… L'infini du ciel était plus intéressant que l'infini d'une limite (Tu noteras toutes mes jolies métaphores mathématiques *trop fière* ^^). Inutile de vous dire que son examen avait été une catastrophe. Elle n'avait presque rien écrit, ou ses démonstrations devaient être à côté de la plaque.

La brunette était sortie de la salle en mettant son bonnet et balançant son sac sur son épaule. Elle n'avait regardé personne, avait mit ses lunettes de soleil RayBan et était sortie de l'établissement avant qu'elle ne se fasse arrêter et coller pour « bonnet dans l'enceinte de l'école ». La miss avait inspiré profondément en se massant les tempes tout en se dirigeant vers l'arrêt de bus. Elle avait rendez-vous avec Ecaterina et Dorian pour la visite d'un appartement près du parc Lincoln. Elle était tombée sous le charme des photos sur internet, maintenant, elle espérait que ça serait pareil en réalité. Elle savait que Cat' devait bosser avant le rendez vous, aussi devaient-t-ils tous les trois se retrouver là bas. Montant dans le bus qui venait d'arriver, Lynn regarda sur le plan de ligne l'arrêt où elle devait descendre. Avisant sa montre, elle espérait que le chauffeur de bus se dépêcherait un peu sinon ils seraient en retard ! Elle envoya un petit message à Dorian et Ecat' pour dire qu'elle était dans le bus et qu'elle arrivait dans cinq arrêts. Oui texto inutile mais bon. Elle aimait bien prévenir comme ça ils l'attendraient avant de monter.

Lynn regarda tout autour d'elle dans le bus. Il n'y avait pas grand monde à cette heure. Un jeune homme tenait une cage dans sa main dans laquelle un petit chaton (bébé Simba, tout à fait!) regardait curieusement à travers la grille. La miss sourit en le regardant. Il était trop mignon - le chat, pas le garçon tss -. Il semblait perdu le pauvre. Miss Sawyer passa une main dans ses cheveux avant de se rattraper à la barre du bus alors que le chauffeur freinait sérieusement. Ouh, c'était son arrêt ! Lynn descendit d'un pas vif après avoir salué le propriétaire du chat puis elle se dirigea vers le point de rendez vous. Elle sourit à Dorian qui était déjà là. « Hey ! Ecaterina n'est pas encore arrivée ? » Dorian lui fit un signe négatif avant de lui dire qu'il avait essayé de la joindre sans succès. « Mmm .. Bon bah on doit l'attendre alors. ». Les deux jeunes attendirent et attendirent. Au bout d'une demi heure à envoyer des textes, ils se décidèrent à aller se poser dans le Starbucks d'à côté en attendant.

Lorsque Cat' arriva, Lynn était seule à la table. Néanmoins, sa cousine ne sembla pas le remarquer le moins du monde ! Lynn croisa les bras avec un sourire en coin la voyant arriver. C'était assez amusant en fait de la voir se justifier comme ça. Lynn n'était pas du tout agacée, elle s'était doutée qu'elle avait du être retenue quelque part. Mais c'était marrant de voir que Cat pensait qu'elle était énervée. Elle la laissa donc parler, tentant d'en placer une pour prévenir que Dorian les avait quittées, mais Cat' semblait bien lancée dans son explication alors la brunette se contenta d'hocher la tête de temps en temps en buvant son café glacé (Quoi ? C'est copié ? Pas du tout ^^). Lynn s'éclaircit la gorge lorsque Cat nota enfin l'absence de son frère « Mmh. J'allais te prévenir. On a rencontré deux de ses amis en faisant la queue à la caisse. Très charmants d'ailleurs… Et ils avaient une place de concert en trop alors il est parti avec eux… Il nous laisse carte blanche du moment qu'il a la plus grande chambre il a dit. ». Lynn semblait un peu embarassée en disant ça parce qu'ils avaient choisi ce jour précis simplement parce qu'ils pouvaient tous être là en même temps et voila que l'un d'eux se défilait. Lynn ajouta pour mieux faire passer la nouvelle. « Et t'en fais pas. C'est pas grave. C'est déjà oublié de mon côté. C'est plus Dorian qui en avait mare d'attendre et qui voulait voir si tu filtrais ses messages... C'est pour ça que je t'en ai envoyé... un certain nombre... » Elle fit une petite pause avec un tout petit sourire désolée et une grimace. « Désolée pour ça d'ailleurs. »
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MessageSujet: Re: 07. Home Sweet Home   07. Home Sweet Home EmptyMer 6 Juil - 17:15

La relation fraternelle forte entre les enfants Robertson n’avait pas toujours été aussi stable et touchante qu‘elle l’était aujourd‘hui. En effet, les choses avaient été compliquées pendant de nombreuses années. Dorian pensait que sa petite sœur lui avait volé l’attention déjà très sommaire que lui portait sa propre mère durant son enfance et son adolescence et il se mit à la détester un temps -une éternité, en réalité-. Tout le monde la voyait comme l’enfant parfaite : cette minuscule créature à la peau opaline et aux yeux d’un bleu profond dans lesquels l’on pouvait déceler cette pointe de nostalgie perpétuelle, cette fragilité étonnante, les gens l’adorait ; une vraie petite poupée docile. En y réfléchissant, personne n’avait de réelles raisons de la détester. Personne non, appart lui.

Dorian s’en était voulu d’avoir autant manqué de discernement durant cette période difficile. D’avoir ne serait-ce pensé qu’une enfant aussi charmante qu‘elle, aussi douce et placide avait mis tout en œuvre pour faire de sa vie un véritable enfer sur terre. Ecaterina n’y était pour rien. Elle était juste née dans la mauvaise famille, ce n‘était pas une raison assez valable pour faire reposer tous les maux du monde sur ses frêles épaules et il en était totalement conscient, maintenant. Témoin de la tyrannie évolutive d’Annabelle, il quitta la maison sans prendre le temps de dire au revoir à la blondinette. Il se dit qu’elle en aurait peut-être plus souffert, et que partir comme un voleur était sans nul doute la meilleure des solutions pour la préserver au moins une fois dans sa vie -elle était déjà si fragile, à cette époque. Néanmoins, personne ne semblait s’en rendre compte. Dorian était le seul à pouvoir percevoir ces moments de flottement durant lesquels la petite fille semblait si triste, si perdue et si désemparée que des larmes se formaient dans ses yeux azur, les baignant d’une lueur anormale. Ses larmes pourtant, il ne les avaient jamais vu couler et c’était somme toute ça qui était le plus désarmant : combien de fois au cours de ces années avait-il pleuré, lui ?

Cat n’en avait jamais voulu à Dorian. Lucide, elle comprenait que toute cette situation avait été dure pour lui. Comme cela l’avait été pour elle, finalement et au fil du temps, ils se rendirent compte chacun de leur côté qu’ils avaient plus de points en commun qu’ils ne le pensaient ; pendant une période imprécise, le jeune homme lui avait terriblement manqué. L’éducation de Cat ne se fit pas toute seule, c’est certain. Seulement, les préceptes que lui avait enseigné sa mère ne parvinrent jamais à se faire une place ancrée dans l’esprit de la blondinette, dans sa façon d’agir et d’évoluer et en définitive, elle s’était faite toute seule par ses propres et maladroits moyens ; sa mère n’était là que pour la réprimander, pour lui faire savoir qu’elle ne serait jamais aussi parfaite et aussi talentueuse qu’elle -comme si elle en avait eu quelque chose à faire, de toute façon-. Toutefois, la jeune fille lui avait toujours obéit au doigt et à l’œil. Ne craignant qu’une seule chose : qu’elle l’abandonne, elle aussi. Déversant sa colère en silence, la détestant du plus profond de son être, elle ne lui manqua jamais de respect par pure crainte mais, pas seulement : après tout, Annabelle fut la seule à lui accorder un tant soi peu d’importance. Une attention mesquine soit mais au moins elle, elle n’était jamais partie.

Jusqu’à son décès prématuré. Ecaterina ne su jamais si les larmes qu’elle laissa s’échapper furent des larmes de tristesse, ou des larmes de soulagement toujours est-il qu’elle avait pleuré pour elle. Pour la première fois, depuis bien longtemps -n’avait-elle jamais pleuré, au final ?- Dorian l’avait rejoint, et ce fut à ce moment qu’elle lui demanda d’être son tuteur légal. Pourquoi lui ? Pourquoi ne pas repartir avec son père et mener une vie normale, une vie qu’elle avait toujours voulu connaître auprès de celui qu’elle aimait plus que tout, plus que sa propre personne et plus que sa mère, surtout ? Là aussi, les choses étaient un peu trop compliquées pour être expliquées. Sa vie n’était de toute façon qu’une succession de choses compliquées, de sentiments biscornus et de situations trop cocasses pour être jugées comme étant normales. D’ailleurs, c’est à partir de ce moment très précis, quand ils s’engouffrèrent d’un même mouvement dans la voiture du jeune homme et que d’un signe rapide de la main, l’adolescente salua son père pour la dernière fois, qu’elle décida que jamais plus les choses ne seraient aussi compliquées. Malheureusement, il se trouvait qu’elle avait plusieurs fois failli à sa mission.

Retirant lentement sa veste quand elle entendit Lynn répondre à sa question, la blondinette se raidit soudain, l’air profondément contrit. Ses yeux valdinguèrent alors d’un coin à un autre du Starbucks : il s’était échappé pour aller à un concert ? Posant ses affaires à ses côtés, elle scruta le visage de la jeune fille dans l’intention de saisir la chute à cette mauvaise blague mais, n’y parvint pas et pour cause : il ne s’agissait pas d’une farce à en juger par les paroles précipitées qui précédèrent sa première réponse.

« Je rêve. » murmura-t-elle lentement en reposant un coude sur la table « Filtrer ses appels, hein ? » répéta-t-elle en claquant en rythme sa langue sur son palais puis les talons de ses ballerines sur le sol ; elle leva les yeux vers sa cousine, tachant de cacher son ressentiment mais, ce fut peine perdue « Rappelle-moi de lui interdire la télévision à partir de ce soir ; il s’est cru où, au juste ? A Tree Hill ? » Blessée par le comportement de son frère, la jeune fille se mordit la lèvre et s’adossa une nouvelle fois au dossier tout en regardant les néons particulièrement puissants du café. Elle secoua la tête de gauche à droite, déçue « Crois-moi, si j’avais pu partir plus tôt, je serai arrivée à temps pour cette stupide visite. » Ecaterina n’en revenait pas : il avait l’occasion de voir des concerts souvent puisqu’ils en donnaient au moins deux fois par semaine au piano-bar du coin. Qui plus est, il travaillait au Gramophone Record. Le seul disquaire de la ville qui faisait des réductions impressionnantes sur les places de concert. Non, son escapade n’était décidément qu’un moyen subtile de lui faire payer son retard. En colère, la jeune fille continua son monologue et s’agita un peu, posant à plat les mains sur la table, elle quitta ainsi des yeux les néons qui la firent plisser les paupières « Je bossais moi ! Je connais par cœur la quatrième de couverture du premier Twilight, si tu veux tout savoir ! Je suis même persuadée que je pourrais te citer le nom du mannequin détail qui a prêté ses mains pour la couverture de cette blague littéraire. » Cat coula un regard furtif vers sa cousine, et appuya ses dires d’un mouvement de tête aussi bref en écarquillant les yeux « Tu sais, les mains qui enveloppent le fruit défendu ? » ajouta-t-elle d’un air mystérieux en roulant des épaules. Soudain, elle se mit à réfléchir furieusement et souffla finalement sur une longue mèche soyeuse qui lui barrait la vue « Non, je ne m’en souviens plus mais, ce n'est pas vraiment le sujet à ce que je sache -revenons à nos moutons. » acheva-t-elle avec mauvaise foi.

La mine boudeuse, elle croisa étroitement les bras sur sa poitrine et se tassa sur son siège en marmonnant. Cat tourna alors la tête sur la gauche. Elle remarqua que l’un des serveurs au comptoir la fixait en souriant et levant les sourcils en lui lançant un regard assassin, la jeune fille le détourna une fois qu’il fit mine de reprendre ses occupations et enfin, elle souffla bruyamment -ce n’était vraiment pas le bon moment. Tentant de se calmer, Ecaterina respira posément avant de regarder à nouveau sa cousine ; d’un signe de tête rapide, elle désigna la pochette en carton qui était posée sur la table face à elle :

« Alors, ça a donné quoi ? » questionna-t-elle d’un ton monocorde puis, elle se redressa en se penchant sur la table en même temps. Il ne fallait pas qu’elles oublient le pourquoi de ce rendez-vous -une idée lui traversa l’esprit et crédule, elle se demanda pourquoi elles s’étaient rejoint ici et pas à l’appartement vu que de toute façon Dorian était parti jouer les groupies-. Aussi, elle joignit ses doigts les uns aux autres et attendit patiemment le verdict de la brunette.
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Lynn S. Sawyer
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MessageSujet: Re: 07. Home Sweet Home   07. Home Sweet Home EmptyJeu 7 Juil - 21:56

Lynn ne savait rien des relations entre frères et soeurs. Elle était complètement étrangère à cet univers puisqu'elle était fille unique. Elle voyait bien dans certains films ou séries télévisées que les frères et soeurs se cherchaient continuellement mais elle ne comprenait pas qu'ils puissent se détester. Longtemps elle avait rêvé d'avoir un petit frère ou une petite soeur mais elle avait très vite abandonné l'idée. Non pas parce qu'elle pensait qu'elle ne l'aurait pas supporté. Non. Si elle en avait eu un (ou une), Lynn l'aurait aimé de tout son coeur, aurait été là pour lui (elle) et ils auraient traversé leurs épreuves ensemble. C'était simplement parce qu'elle ne pensait pas qu'il (elle) aurait été heureux. Il (elle) aurait été détruit par le divorce de ses parents tout autant qu'elle et personne ne méritait de vivre ce qu'elle vivait. Il aurait été très égoïste de sa part de vouloir que quelqu'un d'autre soit embarqué dans ce radeau à la dérive. Elle n'aurait pas souhaité ça à sa pire ennemie, alors vous imaginez bien qu'à son frère...

Quand la miss avait rencontré pour la première fois Ecaterina et Dorian, elle les avait bien remarqué un peu complices malgré la distance que la blondinette avait mit entre elle et les autres durant ce repas de Noël. Lynnette avait bien vu que Dorian tentait d'excuser sa soeur de son comportement. Aussi, elle n'aurait jamais pu deviner ce qu'il s'était passé avant entre eux. Même depuis qu'elle vivait chez eux, tout semblait aller pour le mieux. Si on supprimait les deux premières semaines où Ecat lui avait fait vivre une sorte de troisième guerre mondiale, elle n'avait jamais vu les deux adolescents se détester. Plus le temps passait d'ailleurs, plus elle se disait qu'elle aurait bien aimé faire parti de cette famille avant. Ses relations avec Ecat n'étaient pas non plus un soleil jaune dans un ciel sans nuages mais on pouvait dire que ça s'était énormément arrangé. Elle ne pouvait pas parler pour Cat, mais Lynn considérait maintenant Dorian et Cat' comme son frère et sa soeur. Elle s'attachait rapidement aux gens la petite brunette. Certes, elle ne leur avait rien dit de sa situation chez elle et pourquoi elle était vraiment là mais c'était mieux ainsi. Elle ne savait rien d'eux avant non plus après tout. C'était un peu un échange de bons procédés comme on dit. On accepte les gens dans le présent pour ne plus penser au passé.

Lynn regardait Cat' en attendant sa réaction quand à son annonce sur Dorian. Elle commençait à connaitre un peu Cat' et elle s'attendait à ce qu'elle explose en furie. Connaitre était un grand mot quand même parce que sa cousine était très lunatique. Lynn n'arrivait pas encore à comprendre l'exacte schématique parce qu'elle était très imprévisible mais elle en discernait un peu les grandes lignes. Elle savait déjà que dès que quelque chose n'allait pas comme prévu, Ecaterina se mettait souvent en colère. Bon pas grosse grosse colère, mais elle se vexait un peu. La brunette fut alors étonnée du sérieux avec lequel CatNancynette avait déclaré qu'elle allait « gronder » son grand frère tout en faisant une allusion à One Tree Hill. Lynn ne put s'empêcher de se mettre à rire, manquant de recracher sa gorgée de café glacé avant de s'arrêter net en voyant le regard de tueur que lui lançait son interlocutrice. « Mhmm pardon. C'était pas drole. »

Lynn se senti alors coupable de s'être mise à rire voyant que sa cousine prenait ça très au sérieux. Il ne fallait pas qu'elle s'en veuille d'être arrivée en retard. Ca arrivait à tout le monde. Et puis, ils avaient déplacé le rendez vous pour un peu plus tard en s'excusant bien de ce contre temps. Lynn se mordit la lèvre inférieur, sentant son coeur se briser devant sa cousine qui s'excusait indirectement. Un peu trop empathe, la brunette avait tendance a prendre les réactions des autres un peu trop en compte. Elle hocha lentement la tête de haut en bas quand Cat' fit une pause dans son monologue pour voir si Lynn savait de quoi elle parlait. La saga Twilight étant dans son Top cinq de ses livres fétiches, bien sur qu'elle voyait. Elle n'était pas tout à fait d'accord avec la blondinette sur le terme « blague littéraire » mais elle n'osa pas la contredire de peur de la contrarier encore plus. Lorsqu'elle termina sa tirade et qu'elle regarda ailleurs, Lynn hésita avant de lui répondre. Elle se tortilla sur sa chaise en s'éclaircissant la gorge. « Mmm on sait bien que ce n'était pas ta faute. Je ne pense pas que ce soit contre toi qu'il soit parti. » Elle ne disait pas ça pour le défendre, elle voulait juste que Cat se sente un peu mieux, même si ses paroles pouvaient être mal interprétées.

Lorsque Cat' demanda des nouvelles à propos de l'appartement, Lynn leva les yeux vers l'horloge qui tronait dans le Starbucks avant de reposer ses yeux avec un sourire sur sa cousine. « Et bien nous avons rendez vous dans cinq minutes. Tu es pile à l'heure !... » Lynn se leva en remettant son sac sur l'épaule avant d'ajouter. « Voyant que tu n'étais pas là, on a décidé de repousser le rendez vous... Pour que tu puisses le voir. ». Lynn reprit une gorgée de sa boisson pour la terminer. Elle se rendit alors compte que s'ils avaient repoussé c'était pour tous être là mais que Dorian ne serait pas là au final. Donc ça ne devait pas avoir de sens pour Cat. Elle ajouta alors dans une moue. « Dorian a dit que si ça te plaisait, il irait visiter demain. Il pense que tu as de meilleurs goût en appartement je pense.. Ah oui. Et il te laisse la plus grande chambre » Elle haussa les épaules pour montrer qu'elle ne savait pas vraiment pourquoi. « On y va ? » Lynn lui sourit d'un air enthousiaste. Elle voulait remotiver sa cousine. C'était censé être un moment important et amusant. Visiter un appartement ne se faisait pas tous les jours alors autant en profiter un peu.
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MessageSujet: Re: 07. Home Sweet Home   07. Home Sweet Home EmptySam 9 Juil - 19:47

« Pourquoi tu m’as laissée me justifier si tu savais déjà que le rendez-vous avait été repoussé ? » interrogea-t-elle en haussant les sourcils, surprise. Suivant les mouvements de Lynn, Cat ne la lâcha pas du regard quand celle-ci se leva brusquement de la table en rassemblant ses affaires. Plus ou moins mécontente, la blondinette vrilla la tête quand sa cousine la mit hâtivement au courant des quelques recommandations de son frère et se contenta d‘opiner lentement du chef. Déroutée par la situation, elle fut soudain gênée par cette attitude grotesque qu’elle avait eut quelques instants plus tôt ; oui, elle s’était senti obligée de se justifier quant à son retard. Lynn semblait l’avoir compris et tenta de la faire déculpabiliser à sa manière ; cette tentative habile de l’adolescente fonctionna, d’ailleurs et relativement tranquillisée, la jeune fille laissa un sourire se dessiner sur son visage puis rétorquant avec une certaine désinvolture, la blondinette se détendit, enfin « Ce n’est pas important. » Elle se leva à son tour, puis repassa sa veste avant de glisser son sac sur son épaule, lançant des regards succincts autour d’elle. Replaçant d’un geste naturel ses longs cheveux sur ses épaules, Cat laissa son regard s’arrêter sur un groupe d‘amis plus loin, tous élèves à McKinley High. Derechef, elle détourna les yeux puis se tourna face à Lynn ; la gratifiant d’un signe concis de la tête, elle arqua un sourcil tout en la toisant furtivement « Je suis prête, on peut y aller. » Aussitôt, Lynn passa devant elle et quitta leur emplacement. Cat lui emboîta le pas sans attendre ; décochant un bref regard à la table d’élèves plus loin, elle adressa un timide sourire à la jeune fille aux cheveux rouge criard et enfin, quand un de ses amis l’alpagua en riant, elle détourna son attention -Cat l’imita, enroulant délicatement son écharpe autour de son cou-. Enfin, Lynn poussa la porte du café et elles sortirent du Starbucks, en même temps ; s’engouffrant dans la rue adjacente, elle étaient fins prêtes à affronter ce rendez-vous stressant.

Il était presque mission impossible d’énerver la jeune fille. Toujours calme, le visage d’une sérénité déroutante et le ton d’une douceur incontesté, elle se complaisait dans une attitude désinvolte qui faisait des ravages auprès de ceux qui -de près ou de loin- avait déjà eu l’incommensurable malheur de se frotter à la tornade blonde ; c’était une chose qui mettait son frère hors de lui, le fait qu’elle ne se laisse jamais aller à de quelconques éclats de voix -et puis quoi encore, n’avait-elle déjà pas la voix suffisamment éraillée pour la briser davantage ? Bien sûr, il lui arrivait d’être en colère comme chacun mais, il était inutile de tenter de la faire sortir de ses gonds : il s‘agissait là d‘une stupide entreprise. Cat était maligne, en plus d’être douée pour se cacher et elle jouait de cette particularité acquise au fil du temps parce qu’au fond d’elle-même, elle savait que jamais elle ne tomberait dans ce cercle vicieux de la colère dans son sens le plus dramatique du terme avec ses cris, ses larmes et ses insultes ;

William Ernest Henley avait écrit, un jour : « I am the master of my fate: I am the captain of my soul. » Ecaterina n’avait pas eu à subir -et fort heureusement- une amputation de la jambe comme ce brillant auteur. En fait, elle était même consciente que leur histoire était totalement différente : on racontait qu’il avait écrit son « Invictus » sur son lit d’hôpital. Depuis un certain temps déjà, il était son poème préféré. Certes, leur douleur n’était pas similaire -était-elle seulement comparable ?- mais, elle aussi souffrait d’une certaine manière et le fait qu‘elle tachait toujours avec la plus grande des dextérités de garder son calme et de se maîtriser, c‘était comme si elle écrivait son propre « Invictus ». Son propre poème. Un poème silencieux et appliqué.

Ecaterina ne faisait pas partie de ce clan d’adolescentes en pleine crise qui sautaient sur la moindre occasion pour piquer des colères, loin de là. Tout d’abord parce que ce n’était pas dans son tempérament de se comporter comme une abominable gamine capricieuse mais, aussi et surtout parce qu’elle n’avait personne contre qui se rebeller, en réalité ! C’est vrai, on ne pouvait pas dire que son frère aîné était du genre à lui mener la vie dure et dieu sait à quel point il faisait un bon tuteur, pourtant ! Cela dit, son père lui avait fait savoir une fois à quel point il était fier (et il lui l’avait avoué à demi-mot : soulagé) d’avoir une fille comme elle. Aussi mature, presque sage et dotée d‘une repartie à toute épreuve. En somme, elle était un mini-lui en plus courageux et beaucoup plus jolie d’après ses propres dires -ou comment mettre le doigt sur son manque total d’objectivité.

Finalement, Cat était plutôt facile à vivre. L’arrivée impromptue de Lynn avait été la seule fois où elle s’était montrée odieuse. Les choses s’étaient rapidement réglées, à vrai dire. N’empêche qu’elle ne pouvait pas faire l’impasse sur cette facette d’elle qu’elle n’avait jamais voulu montrer. Qu‘elle ne soupçonnait pas non plus, en toute honnêteté ! Il était certain que plus jamais elle ne voulait se sentir obligée d’agir et de réagir de la sorte. Alors aujourd’hui, elle mettait tout en œuvre pour se faire pardonner ; la culpabilité était un sentiment désagréable qu’elle ne parvenait plus vraiment à assumer.

« Tu sais je me fiche d’avoir la plus grande des chambres. » dit-elle en souriant. Expirant un peu d’air frais, une mince colonne de vapeur s’échappa de ses lèvres tremblantes ; il ne faisait vraiment pas chaud, ce soir. Accélérant le pas pour rattraper sa cousine, la jeune fille dégagea son visage d’une mèche de cheveux et regarda droit devant elle « Tu n’auras qu’à la prendre. Je te la cède avec plaisir. » Cat mit les mains dans les poches de sa veste après avoir remonté son sac sur son épaule. Fourrés dans ses poches, ses doigts cherchèrent frénétiquement les gants qui y étaient soigneusement rangés « New-York ne te manques pas ? » lança-t-elle sur le ton de la conversation, sa voix s‘élevant un peu plus fort par-dessus le brouhaha des voitures. Continuant sa course, elle enfila ses gants avec élégance alors qu’elle traversèrent la rue à l’unissons -celle qui menait jusqu’à l’entrée du Parc Lincoln ; c’est vrai qu’elles avaient l’occasion de parler souvent à la maison. Elles partageaient la même chambre et vivaient dans le même environnement depuis bientôt un mois. Seulement, Cat n’avait jamais été une jeune fille très loquace au quotidien. Resserrant la boutonnière de sa veste, maintenant étroitement le col contre son menton, son écharpe enveloppant le bout de son nez du parfum qui embaumait le tissu, elle tourna enfin la tête vers elle dans un plissement de paupières curieux « On a jamais parlé de ta vie là-bas, de ton école, de tes amis… » La jeune fille la regarda avec bienveillance puis, dans un éclat de rire, elle reprit « Je ne suis peut-être celle avec qui tu as le plus envie d’en parler, je comprends mais, » Une courte pause s’imposa entre les deux jeunes filles et concentrant à nouveau son intention sur l’allée fleurie du parc désert, Ecaterina tacha de bien choisir ses mots pour ne pas paraître trop intrusive. Se triturant furtivement l’esprit, elle s’apprêta à continuer sa phrase toutefois, elle préféra lâcher prise et dériva comme si de rien n’était « Hum, on est sur le bon chemin, au moins ? »


Dernière édition par Ecaterina S. Robertson le Sam 14 Jan - 18:37, édité 1 fois
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Lynn S. Sawyer
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Staring at the bottom of your glass hoping one day you'll make a dream last
Age : vingt-quatre ans • née le vingt-et-un décembre.
Occupation : a travaillé pendant cinq ans au hummel's garage. vient de demander des congés d'un ans pour aller étudier à new york la littérature. elle vient juste de passer son 'bac' en candidat libre. a étudié deux ans à new york. vient de se faire transférer à l'université de lima pour terminer son cursus. littérature, option cinéma. elle a fait quelques stages dans un journal en tant que pigiste.
Humeur : motivée pour avancer et prendre un nouveau départ (encore). in the end everything will be okay; if it's not okay, it's not the end.
Statut : célibataire depuis peu.
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MessageSujet: Re: 07. Home Sweet Home   07. Home Sweet Home EmptyDim 10 Juil - 23:27

Lynn fit une petite moue désolée envers sa cousine. « Tu avais l'air de vraiment vouloir te justifier… Je suis désolée, c'est vrai que j'aurais du t'arrêter avant. ». Elle se mordit la lèvre inférieure en se levant. Elle n'avait pas voulu être méchante avec Cat. Cat' s'était lancée très rapidement dans son explication et Lynn n'avait pas eu la force de l'arrêter. Lynn espérait qu'Ecaterina ne lui en tiendrait pas rigueur car elle semblait déjà assez agacée comme ça par le fait que Dorian les ai abandonnées. De plus, la jeune brune ne trouvait pas que faire la tête pour des broutilles (oui, elle considérait ça comme des broutilles! Enfin, c'était moins important que si Lynn avait volé un truc et avait accusé Ecat par exemple) était très intelligent. Lynn était quelqu'un qui avait beaucoup de second degré et qui ne s'énervait que rarement en publique, tout comme sa cousine même si elles n'étaient pas de la même famille sanguine. C'était un peu une « peace&love » non hippie en apparences. Lors de conflits, la miss s'en allait et laissait souvent tomber. C'était peut être un défaut, et certains pouvaient la qualifier de lache, mais elle ne voulait pas perdre son temps à se prendre la tête pour des choses futiles. Des choses plus graves occupaient son esprit et elle n'avait pas de place pour des bêtises. Et puis, il paraissait que s'énerver faisait perdre de la vie et augmentait le risque d'avoir un arrêt cardiaque. Est-ce que c'était vraiment nécessaire dans cette situation ?

La brunette attendit que Cat se lève à son tour. Elle fut soulagée de constater qu'Ecaterina semblait vouloir passer l'éponge pour cette fois. Lynn lui rendit un petit sourire avant de se diriger vers la porte en répondant. « Allons-y alors. ». Tandis que la miss se dirigeait vers la sortie, elle n'avait pas remarqué qu'il y avait d'autres élèves de McKinley dans le restaurant. A vrai dire, Lynn avait encore du mal à se souvenir de tous les visages. Peut être qu'elle était là depuis près de deux mois, pourtant les prénoms et visages ne rentraient pas et ce, même s'ils étaient dans sa classe. A croire qu'elle avait une mémoire de poisson. Non, ce n'était pas vraiment ça. Disons qu'elle n'avait pas eu l'habitude de recentrer beaucoup de personnes différentes. Elle avait passé de la maternelle au collège dans le même établissement scolaire, du coup, au plus il y avait trois ou quatre nouveaux. Donc ce n'était pas très dur. Mais là, être nouvelle parmi tous ces élèves… Elle comprenait mieux les nouveaux qui avaient du mal à s'intégrer. Pas évident de tout retenir.

Lynn poussa la porte du Starbucks en remettant en place son sac tandis qu'Ecaterinette numéro un lui disait qu'elle se fichait d'avoir la plus grande chambre. Lynn s'était arrêtée pour l'attendre, remettant son bonnet en laine sur sa tête en s'efforçant de cacher ses oreilles. Malgré le début du mois de Mars, il faisait encore froid dehors. Et puis, si on voulait être honnête, Lynn aimait bien son bonnet, elle s'y était habituée. Déjà, elle avait laissé son écharpe à la maison, et dieu seul savait qu'elle avait eu du mal. Elle était encore plus accro à son écharpe qu'à son bonnet. La brunette fut extrêmement surprise lorsque Cat' continua sa phrase en lui proposant la grande chambre. Lynn tourna ses yeux noisettes vers sa cousine. Elle l'observa un instant, ne sachant pas trop quoi dire. Elle se souvenait de lorsqu'elle était arrivée à Lima le premier soir, la réaction de la jolie blonde qui l'avait rejetée catégoriquement pendant plus d'une semaine et qui refusait presque de lui parler. Elle se souvenait aussi le premier jour où Ecarterina avait brisé ce mur qu'elle avait installé entre elles et qu'elle avait tenté de faire connaissance en s'excusant. Elle lui avait même proposé une place dans sa chambre. Au lieu d'accepter, Lynn avait été un peu bête et avait refusé, étant gênée que la jeune Robertson doivent céder un peu de sa chambre pour elle. Lynn n'aimait pas s'imposer, elle se faisait aussi discrète que possible dans l'appartement. Seulement, Ecat' n'avait pas pris très bien le refus de Lynn. Ce ne fut que quelques heures plus tard, quand Lynn débarqua trempée de la tête aux pieds dans la chambre de sa cousine, qu'elles se réconcilièrent si on puis dire. C'est aussi ce qui les avait amené à ce moment précis : à la recherche d'un autre appartement. Lynn s'éclaircit la gorge en détournant les yeux avant de répondre. Pas question qu'elle refasse la même erreur deux fois. « Mhm.. C'est gentil. Mais je pense qu'on devrait quand même garder la grande chambre pour Dorian. Après tout… C'est le plus grand, ça paraitrait logique. ». Utiliser la raison pour contourner le refus. C'était subtile parce que c'était vrai. Lynn ne se voyait pas du tout prendre la grande chambre et laisser Dorian ou Ecat dans une plus petite. Et puis qui disait qu'il y avait une grande chambre d'abord ?

Les deux filles commencèrent à marcher. Il n'y avait pas non plus super long d'ici l'appartement, c'était une histoire de quelques blocs, mais avec la température hibernale, elles marchaient un peu plus lentement. Cat' lui demanda alors si New York lui manquait. La miss se figea intérieurement. Elle ne s'attendait vraiment pas à cette question. Elles n'avaient jamais parlé de NYC avant. A vrai dire, elle n'avait jamais parlé de New York avec beaucoup de monde depuis qu'elle était là. Elle avait mentionné qu'elle venait de là bas et que les boutiques étaient bien pour Summer ou encore Savannah, mais elles ne s'étaient jamais vraiment attardées longtemps sur ce sujet. Quand à Ecat, elles n'en avait simplement pas parlé. Elle gardait ses souvenirs cachés le plus possible pour éviter de faire une gaffe quelconque sur ses parents. Passant machinalement une main sur son bonnet - a la place de dans ses cheveux - elle continua de marcher en réfléchissant. Si New York lui manquait ?… Un peu c'était vrai. Les bâtiments, les rues, les musées… Ca lui manquait. Central Park aussi. Mais New York représentait surtout pour elle ses parents, les disputes, l'enfermement… Et malgré ce qui lui manquait, le négatif gagnait sur la balance. Car si elle retournait là bas, elle savait qu'elle devrait retourner chez ses parents, soit chez l'un, soit chez l'autre. Et c'était hors de question. Elle avait si longtemps été plongée dans la misère qu'elle s'était attendue à ce que celle ci soit toujours là. Pourtant, depuis qu'elle était à Lima, elle avait ressenti autre chose. Un truc étrange parce qu'elle le pensait complètement disparu. Elle était heureuse. En quelques sortes. (Muahahah. One Tree Hill plagié :/ ). Alors si New York lui manquait ? Pas tellement. Mais elle ne pouvait pas dire ça de brut en blanc tout de même.

Lynn se sentait très mal à l'aise soudain. Elle ne s'en était pas rendue compte mais elle n'avait pas parlé depuis quelques secondes. C'est alors qu'Ecaterina la tira de ses pensées en rajoutant quelques phrases. Lynn ne voulait pas qu'elle croit qu'elle ne veuille pas lui parler. Ce n'était pas ca. Lynn non plus n'était pas très loquace quand il s'agissait d'elle même et elle ne partageait pas facilement ses sentiments. Même très rarement. C'est sans doute ce qui faisait qu'elle se sentait bien souvent misérable. « Mmm. C'est vrai qu'on n'en a jamais parlé. » Elle haussa lentement les épaules en s'arrêtant à un feu piéton rouge. « Et bien. New York c'est… Gigantesque. ». Elle connaissait par coeur les clichés sur New York que les gens voulaient entendre. Elle aurait pu en parler longtemps. Mais elle ne se sentait pas de refaire un discours là dessus. Elle était presque sure qu'Ecat s'en fichait de ça d'ailleurs. « Mon école c'était… mmm.. Un peu comme McKinley je dirais. Peut être même en plus hiérarchisé. Il y a les 'Elites' genre. Ceux qui ont plein d'argent et qui le font savoir. Et puis les autres. Mais il n'y a pas ce rituel de ridiculisation au sirop glacé. Les 'Elites' s'en fichent un peu des autres. Ils se plaisent que tout le monde veuillent entrer dans leur cercle. Ils font tout pour que les autres les envie. ». Oui voilà, c'était le tableau général qui ressortait de son ancien lycée. Lynn n'était pas dans l'élite mais elle s'en fichait un peu d'y entrer. Elle avait quelques amis et ça lui suffisait. Au départ, elle pensait que ses amis étaient ceux qu'elle garderait toute sa vie. Ceux qui se disent qui resteront en contact. Pourtant, ils ne savaient rien de Lynnette et du drame familial qu'elle vivait vraiment. Ils avaient bien vu son changement ces derniers temps mais bon. Ils n'avaient pas posé de question. C'est là que Lynn s'était rendue compte que leur amitié n'était que superficielle. Ca lui faisait mal parce qu'elle, elle savait tout d'eux, mais eux… On aurait dit qu'ils s'en fichaient. De plus, depuis qu'elle était là, elle n'avait pas vraiment eut de nouvelles d'eux. La miss secoua la tête en regardant le nom de la rue. « Mmmm Oui. En fait il faut qu'on tourne ici. » Lynn tourna à gauche puis s'arrêta devant le premier bâtiment du bloc. Elle chercha le nom sur la liste de sonnettes et appuya.
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Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 07. Home Sweet Home   07. Home Sweet Home EmptyVen 15 Juil - 19:30

Lynn était douée pour le tact et la diplomatie. Ecaterina l’avait remarqué et cela, à plusieurs reprises. Parce que ce n’était pas la première fois que la jeune fille refusait l’une des ses propositions avec autant de précautions ; ce genre de savoir-faire inné lui plaisait beaucoup. Cela dit, Cat n’était pas particulièrement envieuse, elle savait que de son côté, elle n’était pas toujours très diplomate ; les gens la trouvait un peu trop franche, parfois. Ce n’était pas plus mal. Cela les empêchait de l’approcher d’un peu trop près car, c’est bien connu : il n’y a que la vérité qui blesse « Très bien. » dit-elle en riant « Marché conclu ! Dorian aura la plus grande des chambres -enfin s'il y en a une. » conclut-elle en continuant son chemin.

Ecaterina ne connaissait rien de Lynn. Du moins, le récit trop propret qu’elle avait fièrement déclamé lors de son arrivée ne l’avait absolument pas convaincu. A ce jeu là, Cat était bien plus douée que Lynn et la carte trop prévisible qu’elle avait utilisé -l’adolescente rebelle qui avait envie de voir du pays, tu parles- c’était du déjà-vu et ce n'était pas crédible pour un sou. Non, Cat n’était pas assez stupide pour avaler ce genre de couleuvres. En un claquement de doigts, elle avait immédiatement su que quelque chose de plus profond l’avait poussé à poser ses valises ici. Son père lui avait vaguement parlé de conflits entre ses parents, et la jeune fille avait soudain préféré couper court à la conversation -après tout, cela ne la regardait pas vraiment-.

Aussi, Cat admettait qu’elle ne parvenait pas à savoir ce qu’il s’était passé de si grave pour qu’elle saute le pas, et qu’elle décide de s’en remettre à de parfaits inconnus (parce qu‘une dinde partagée lors d‘un repas de fête n‘était pas un signe d‘appartenance à une quelconque famille, loin de là). D’un côté, Cat trouvait cette situation tellement frustrante. De l’autre, elle acceptait le châtiment qui était le sien ; une force supérieure la punissait d’être aussi secrète et peu sociable, très bien… elle l’acceptait sans rechigner, si tel était son destin. Cependant, jamais Cat ne pousserait Lynn à se confier à elle : elle était trop bien placée pour savoir que certaines choses sont trop difficiles à assumer pour pouvoir en parler et patiente, elle lui laisserait le temps d’encaisser la douleur qui devait la ronger en silence. Pour une fois, Ecaterina était prête à agir en conséquences et à se montrer -presque- diplomate.

Dans son esprit, il n’y avait pas de plan précis pour faire savoir à la jeune fille qu’elle était là pour elle et que si jamais elle se sentait trop seule ou trop triste -ou les deux à la fois-, elle pouvait se confier sans craintes (douée pour les mots, certes mais, rien qu’à l’écrit). Dans un premier temps, Cat cru bon de commencer par le commencement : New-York. La ville natale de Lynn. Cat savait que quand on quittait la ville de son enfance, une part de nous restait toujours là-bas. C’était comme ça, il n’y avait pas besoin de chercher à le comprendre. Sans efforts, l’on pouvait se souvenir du nom de cette boutique étrange du coin de la rue près de la librairie. De l’odeur des fleurs qui poussaient dès les premières lueurs du printemps dans les allées du parc municipale. Du bruit des voitures. De la couleur du toit du kiosque usé près du terrain de football -il se trouvait que la nostalgie était un sentiment agréable, en réalité. Cat était une jeune fille nostalgique, trop mélancolique pour une adolescente de cet âge... sans doutes ;

Sa ville à elle, c'était Cincinnati. Sa ville natale. La ville dans laquelle elle retournerait un jour, peut-être. Pourtant, Cat n’avait pas vécu de très bons moments, là-bas. Mais cela ne l'empêchait pas d'adorer cette ville. La blondinette parvenait donc sans mal à comprendre tout ceux qui se sentaient malheureux d’être partis d’un endroit important pour eux et partageait ce sentiment étrange, ce manque affreux qui frappait parfois à sa porte... et bien sûr, cela se passait toujours quand elle s'y attendait le moins « Je suis déjà allée à New-York avant Noël dernier. » lança-t-elle d‘une voix lointaine, presque rêveuse. C‘est vrai, Cat connaissait un peu New-York. Des voyages furtifs pour des séances photos l’avait amené aux pieds des grands buildings. Ceux qui la rendait encore plus minuscule qu’elle ne l’était déjà. L’adolescente ne l’avait jamais visité, toutefois « pas le temps » lui assenait sa mère d’un ton rude en la tirant par le manche pour la faire monter dans la voiture.

Il était facile pour la jeune fille de se faire une idée hâtive des personnes qui l‘entourait. Trop entière, Cat tachait cependant de ne pas user de ce genre de bassesse pour se faire son opinion. Aussi, les observer et les écouter parler tout en relevant avec parcimonie ces petits détails qui lui permettait de se renseigner sans se donner la peine de poser de question était son lot quotidien depuis son entrée au lycée et des choses, elle en avait apprit en quelques mois ! Il n’était pas exagéré de dire qu’elle était d’ailleurs passée maître en la matière ;

Dès lors que Lynn commença à lui parler de son ancienne école, Ecaterina remarqua vissa son changement d’attitude. Étonnée, la blondinette pencha subitement la tête, l'air effaré. Plissant les yeux, Cat la regarda d'un œil quasi curieux. Toutefois, elle prit la peine d'esquisser un bref sourire pour se donner une contenance et enfin quand Lynn ponctua son discours d’une remarque acerbe envers ceux qu’elle appelait « les élites », la jeune fille élargit son sourire et haussa les épaules « Ça doit être facile pour toi d'évoluer à McKinley. » dit-elle lentement. Cat reprit une grande bouffée d’air et obliqua. Lynn avait un avantage considérable sur elle : elle avait déjà connaissance des codes instaurés par les cliques les plus populaires du lycée. Elle avait déjà fréquenté des tas d'écoles auparavant ! Ce qui n'était pas le cas de la blondinette. D'une certaine manière, cela la rassurait de savoir que Lynn était déjà familière de ces coutumes barbares et de cette hiérarchie trop sévère à son goût. En pleine réflexion, Ecaterina releva le menton et se somma intérieurement de continuer -ce qu'elle fit, très sereinement- « J'ai l'impression que tout ça ne te manques pas vraiment, j'ai raison ? » Cat lança un regard en coin à sa cousine et étouffa un petit rire complice. Dégageant ses cheveux d'un geste fluide de la main, elle pinça les lèvres et avoua dans un demi ton « Je suis du genre à observer les gens. » Cat accéléra le pas pour rattraper Lynn. Une fois à sa hauteur, elle se posta à côté d'elle, un peu plus près que quelques minutes plus tôt et lui attrapa le bras, naturellement « Je n’ai pas beaucoup de qualités, c’est vrai. Mais, déceler les petites failles des autres, c’est mon domaine et je suis plutôt douée. En toute objectivité, bien sûr. » Un autre sourire se dessina sur son joli visage et dans l'élan, elle s'inclina sur sa cousine. Lui donnant un léger coup d'épaule, elle la fit à peine basculer. Amusée, elle lui murmura tout doucement à l’oreille « Si tu veux me mentir, évite de te toucher les cheveux -surtout quand tu portes un bonnet, ça te trahis, ma belle. » Son regard croisa celui de la brunette. Cat ne tenta pas de l'éviter, cette fois et la fixant un bref instant, Cat arqua négligemment un sourcil puis acheva sa tirade sur une note plus légère « J’envisage de me mettre au poker, c’est-ce que m’a conseillé mon père. » Sans qu’elle n’ait le temps d'anticiper, Lynn répondit à sa question en lui indiquant un bâtiment tout proche. En même temps, elles s’engouffrèrent dans l’allée. La brunette prit les choses en main et se rua sur la sonnette de l’interphone. Ecaterina lâcha le bras de la jeune fille puis se réchauffa les mains énergiquement. Dans un « bip » surprenant, la porte s’ouvrit dans la seconde et désignant du menton l'entrée de l'immeuble, Cat laissa passer Lynn en premier ; les choses sérieuses allaient enfin pouvoir commencer.
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Lynn S. Sawyer
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MessageSujet: Re: 07. Home Sweet Home   07. Home Sweet Home EmptyVen 15 Juil - 22:36

Il était vrai que Lynn ne s'était pas vraiment présentée sous son vrai jour la première fois qu'elle avait mit les pieds chez les Robertson. En arrivant à Lima, la jolie brune avait décidé de tirer un trait sur ce qu'elle avait vécu à New York pour essayer de repartir de l'avant. Elle ne voulait pas oublier ses parents, qui pourrait oublier ses parents ? Elle voulait juste prendre de la distance par rapport à la situation. A vrai dire, sa mère avait pensé que ce serait une bonne idée également. Si seulement elle avait imaginé que ses parents l'oublieraient. Parce que oui, depuis qu'elle était là, on ne pouvait pas dire que ses parents l'avaient appelé souvent pour savoir si ça allait. Ils devaient être bien trop occupés à se déchirer. Lynn ne se souvenait même pas la dernière fois qu'elle les avait eu. Cela devait être trois semaines avant, lorsque son père lui avait annoncé qu'il allait déménager à Brooklyn parce que c'était un quartier « in » en ce moment. La miss avait presque cru que son père l'appelait pour lui annoncer ça mais non, il avait du tout gâcher en rajoutant que sa mère était devenue folle. Sa dernière avait été de demander la voiture. Lynn avait ravalé sa peine et prétendu avoir des leçons à faire. Depuis, elle n'avait rappelé personne. Attendant qu'on l'appelle. Elle ne voulait pas le montrer, de toute façon elle n'aurait personne à qui le montrer, mais son indifférence envers le fait que ses parents ne l'appelaient pas était totalement fausse. Lynn était profondément blessée et avec le peu d'orgueil qu'elle avait, elle ne voulait pas faire le premier pas. Il était vrai qu'elle se sentait souvent seule de ne pas pouvoir en parler mais c'était assez difficile pour elle de parler de ses sentiments. Elle avait toujours tout gardé pour elle. Pourquoi quelqu'un s'en ferait-il pour elle et s'intéresserait à ses préoccupations ? C'était en grande partie pourquoi la miss s'était présentée et avait justifié sa présence par une banalité.

Si jamais le sujet était approché par quiconque, Lynn était passée maitre dans l'art de distraire. Elle savait détourner les conversations sur autre chose de plus important qui faisait qu'on ne lui posait plus de questions alors qu'elle n'avait pas répondu correctement. Etonnament cet après midi là, Lynn n'avait pas détourné le sujet. Du moins pour l'instant. Elle avait répondu le plus honnêtement possible, évitant quand même le sujet de ses parents. C'était un progrès rien que de l'entendre parler de la Big Apple comme ça. Même si elle n'avait pas beaucoup parlé de ce qu'elle en pensait, elle l'avait indirectement fait.

Ecaterina n'était pas la première personne au près de qui Lynn aurait pu se confier. Aux premiers abords, les deux filles ne s'étaient pas particulièrement bien entendu et l'une comme l'autre n'étaient pas du genre à faire des effusions concernant leurs sentiments. Enfin, leurs sentiments plus profonds que ceux en surface. Lynn savait s'exclaffer de joie quand il lui arrivait un truc bien, elle montrait très bien sa motivation, et savait être reconnaissante. Elle savait aussi très bien écrire sa frustration et inventer des histoires. Mais lorsque ça la touchait à un niveau plus « deep », elle perdait sa capacité à parler. Comme si elle ne pouvait s'exprimer que par écrit. C'était un handicap dès lors qu'on lui posait des questions sur elle. Elle avait un blocage. Pourtant, pourtant, Ecaterina était devenue l'une des seules personnes en qui Lynn savait qu'elle pouvait avoir confiance. Sans vraiment qu'elles se parlent, la brunette avait l'impression que sa cousine par alliance et elle se comprenaient. Du moins, qu'elles étaient un peu semblables sur leur comportement quand aux choses personnelles.

Lynn s'étonna que Cat' soit déjà allée à New York. Elle aurait pensé qu'elles en auraient parlé avant si ça avait été le cas. Remarque, Lynn ne savait rien non plus du passé d'Ecaterina. Elle aurait très bien pu être une super star d'Hollywood qu'elle n'en saurait rien. Alors pourquoi s'étonner qu'elle fut déjà venue à NYC ? C'était très connu comme ville, beaucoup de gens venaient la visiter chaque jour. Habiter les Etats-Unis sans passer par New York... C'était inconcevable pour Lynn. Malgré ce qu'elle avait vécu là bas, elle ne pouvait nier que New York était assez incroyable comme ville et quiconque n'y allait pas au moins une fois passait à côté d'une incroyable expérience. Certes il était possible de détester la ville mais selon Lynn, on ne pouvait qu'en tomber amoureux lorsqu'on était touriste. (Hors Jeu : Punaise, voilà que j'ai envie d'y retourner maintenant - coup de blouse !). « Ah oui ? Tu y es venue pour visiter ? Avec l'école ? ». Lynn assumait qu'Ecat y était pour la visite bien sur. Et elle savait qu'un bon nombre d'écoles venaient visiter la ville pour quelques jours, histoire d'instruire ces petits écoliers encore incultes sur les civilisations ! Elle était loin de se douter que la blondinette à ses côtés y avait été pour faire des photos.

Si c'était facile pour elle de s'adapter à McKinley ? Mhmm plus ou moins. Le plus dur pour la miss était encore de garder ses notes au dessus de la moyenne. En ce qui concernait son implication et intégration sociale, Lynn s'en sortait pour le moment correctement elle trouvait. Elle n'avait pas encore reçu trop de slush' donc elle se considérait comme dans la moyenne qui n'était pas trop mauvaise. Bon, elle ne savait pas ce qui l'attendait avec Summer Davis mais bon. Ce n'était pas spécialement facile de s'adapter. Il fallait tout recommencer de zéro. Mais Lynn était une aventureuse, elle n'avait pas peur du renouveau, surtout quand il pouvait s'avérer positif. La miss était une grande optimiste qui croyait que n'importe qui pouvait changer le monde et qu'il suffisait de vouloir pour pouvoir. Elle ne répondit pas toute suite à Ecaterina qui avait continué en lui disant que NYC ne devait pas lui manquer. « Ce n'est pas que ça ne me manque pas », déclara Lynn parce qu'elle ne voulait pas passer pour une sans coeur sans attache, « C'est juste que.. C'est différent. Je... Je ne suis pas contre le changement, ou contre découvrir de nouvelles villes, de nouveaux environnements... ». Elle fit une pause avant de rajouter d'un ton qui se voulait plus léger de façon à que ce soit pris comme une plaisanterie même si elle pensait tout ce qu'elle était en train de dire: « Et puis je suis bien entourée ici, j'ai découvert des cousins très sympathiques ». Elle lui sourit. Oui, Lynn était contente d'habiter chez les Robertson. Et même si elle ne connaissait pas toute leur vie, elle les appréciait tous les deux sincèrement.

Elle ne rajouta pas qu'Ecat' ne s'était pas trompée sur elle. Elle pensait aussi y avoir répondu indirectement. C'est alors que CatNancynette se rapprocha de Lynn pour lui pointer qu'elle n'aurait pas du se toucher les cheveux si elle voulait mentir. Lynn s'arrêta alors de marcher, ses joues se teintant de rouge. Oups. Elle n'avait pas réussit à duper Cat' bien longtemps. Rah, cette manie qu'elle avait de mettre sa main dans ses cheveux... Elle devrait s'en débarrasser. Lynn se fit une note mentale à ce sujet. Ne sachant plus trop quoi dire, elle se contenta de rire nerveusement lorsque la blondinette lui dit qu'elle allait s'inscrire au poker. « Mhmm.. Peut être que tu devrais y songer oui. ».

Lynn et Cat se retrouvèrent alors devant la porte de l'immeuble où elles devaient visiter l'appartement. Lynn passa donc devant sa cousine et s'engouffra dans l'immeuble. Elle regarda sur la boite au lettre pour trouver le bon étage. « Leeway.. Leeway... Sixième étage ». Lynn se dirigea vers l'ascenseur avec Ecat. Lorsqu'elle appuya sur le bouton du sixième et que les portes se refermèrent sur elles, Lynn se tourna vers Cat'. Elle lui devait quand même un minimum d'honnêteté vu comment Cat' avait été directe avec elle. Elle s'éclaircit la gorge. « Mmm.. Cat.. Je.. Je suis désolée si tu as l'impression que je mens... Je.. J'ai juste pas l'habitude. »
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Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 07. Home Sweet Home   07. Home Sweet Home EmptyMar 19 Juil - 17:05

Sans patienter davantage, Ecaterina emboîta le pas à Lynn et s’engouffra dans l’immeuble. L’entrée était plutôt spacieuse, bien qu’un peu sombre à son goût et donnait directement accès aux boîtes à lettres, organisées en rangés nettes et toutes annotées d’une étiquette qui indiquait leurs propriétaires. D’un œil distrait, elle fixa les écriteaux un instant, prenant soin de mémoriser les noms de ses -peut-être- futurs nouveaux voisins : « Johnson. Wilson. Parker. Bennett… » récita-t-elle, mentalement. Sans qu’elle n’ait le temps de reprendre ses esprits d‘elle-même, la voix de sa cousine la ramena sur terre et la gratifiant d’un sourire pensif, elle la rejoint dans les couloirs de l’immeuble et ensemble, elles entrèrent dans l’ascenseur.

La famille Robertson était une famille aisée, de Cincinnati. Gabreel et Annabelle avait réussi très tôt. Chacun d’eux étaient dotés d’une détermination à rude épreuve qui leur avait permis d‘avancer dans la vie, et de gravir les échelons à une vitesse fulgurante. Néanmoins, leur talent les avaient beaucoup aidé, c‘était indéniable. Annabelle, jeune française au caractère compliqué -entre autre- avait dû se battre pour parvenir à se faire une petite place confortable au sein de la société. Pas comme son futur époux qui avait eu la chance de naître dans une famille soudée tout ce qu’il y a de plus banale. Aussi, ils avaient donné à leurs enfants une vie douillette dans laquelle ils n’avaient jamais manqué de rien -si ce n’est de l’amour de leur mère-. Pour autant, Dorian et Ecaterina n’avaient jamais été ce que l’on appelle communément « des enfants gâtés ». Certes, leur vie avait été un peu plus facile sur l’aspect financier mais, cela s’arrêtait là ; ils n’avaient pas été habitués à la folie des grandeurs et se contentaient de peu, finalement. A présent, tout les deux remerciaient leur parent de leur avoir inculqué ce genre de valeur qui leur permettait de garder les pieds sur terre et de ne pas aspirer à mener une vie de nabab.

De toute façon, ils n’avaient pas les moyens de mener ce genre de vie, aujourd‘hui. Leur père leur avait toujours dit que si besoin, ils n’avaient qu’à l’appeler et en tant que père dévoué à ses enfants, seuls vestiges de cet amour passionnel qu’il avait vécu avec cette femme qu’il avait épousé (et qu’il avait tout autant détesté des années plus tard) durant sa jeunesse, il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour les aider du mieux que possible. Trop fiers toutefois et surtout empreints d’une indépendance phénoménale, les enfants Robertson avaient voulu travailler pour s’assumer. Alors, en plus de se produire dans des bars des alentours, récoltant en majorité des pourboires assez conséquents, chacun d’eux avaient son propre petit boulot : Dorian travaillait au Gramophone Record, le seul disquaire de la ville, un endroit accueillant et semblable à ce genre de disquaire vintage que l’on voyait dans les séries télés des 80’s et Cat elle, travaillait à la librairie des vieux quartiers. Leurs salaires n’étaient pas aussi élevés que celui de leur parent à l’époque mais, leur politique était de se dire que, tant qu’ils pourraient payer leur loyer -et accessoirement de quoi se nourrir- ils n’avaient besoin de rien d’autre. Ils n’étaient certes pas aussi naïfs pour prétendre que la confiance qu’ils s’accordaient mutuellement était le ciment qui leur permettait de tenir mais, elle avait une part importante dans leur vie et en définitive qu’ils soient riches ou pauvres, la chose la plus importante était qu’ils soient ensemble ;

En grimpant dans l’ascenseur, la jeune fille fit mine d’ignorer la question de sa cousine sur son voyage à New-York et alla immédiatement s’adosser au mur, tachant avec la plus grande des dextérités d’ignorer cet immense miroir qui leur faisait face. En rejoignant ce petit coin étroit, elle parvint juste à distinguer sa fine silhouette emmitouflée dans son manteau parfaitement ajusté mais très vite, elle vrilla la tête et fixa le sol de l’ascenseur tout en prenant une légère inspiration qui l’aida à garder son calme. Bien sûr que Lynn n’était pas au courant de son passé. Après tout, comme son nom l’indiquait, il s’agissait bien de son passé, non ? Le sien, cela lui appartenait. Elle n’avait pas besoin de s’éterniser sur tout ça. Cat n’en avait pas l’envie, et pas l’énergie. Un jour peut-être qu’elle lui expliquerait quand elle apprendrait à accepter certaines choses, à se faire à cette idée mais visiblement, ce jour n’était pas prêt d’arriver alors, l’une comme l’autre devait être patiente. Elles avaient encore des années devant elles avant d’apprendre à se connaître : il était inutile de précipiter les choses.

Lynn appuya sur le bouton du sixième étage. Dans un sourire toujours aussi songeur, Cat pencha la tête. S’apprêtant à obliquer, patientant sagement que l‘appareil ne s‘arrête enfin, elle abandonna son entreprise quand sa cousine s’excusa. Déroutée, la jeune fille fronça les sourcils : une vague de culpabilité l’envahit de nouveau « Ne t’excuses pas. » dit-elle avec douceur. Clignant les yeux, elle secoua la tête de droite à gauche et leva les yeux vers le plafond, évitant de regarder Lynn. La lumière criarde du plafonnier la fit plisser les paupières « On a tous nos petits secrets. » murmura-t-elle, absorbée par ses pensées. Soudain, Cat inclina le regard et haussa les épaules. D’ailleurs, elle les garda haussées un instant puis enfin, elle regarda la brunette. Contre toute attente, Cat baissa sa garde « Crois-moi. Je suis bien placée pour savoir que c’est compliqué d’accorder sa confiance aux gens qui souhaitent t’offrir un peu d'aide. » Sentant comme le besoin de la rassurer, elle ajouta doucement « Je ne t’en veux pas, » Habilement, Cat laissa sa phrase en suspend et conclut, en souriant « mais, ne me mens pas trop souvent. » A ce moment précis l’ascenseur s’arrêta et les portes s’ouvrirent à l’unissons. Gratifiant sa cousine d’une petite tape caressante sur son épaule, Cat passa devant Lynn et quitta l’habitacle.
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Lynn S. Sawyer
Lynn S. Sawyer
Staring at the bottom of your glass hoping one day you'll make a dream last
Age : vingt-quatre ans • née le vingt-et-un décembre.
Occupation : a travaillé pendant cinq ans au hummel's garage. vient de demander des congés d'un ans pour aller étudier à new york la littérature. elle vient juste de passer son 'bac' en candidat libre. a étudié deux ans à new york. vient de se faire transférer à l'université de lima pour terminer son cursus. littérature, option cinéma. elle a fait quelques stages dans un journal en tant que pigiste.
Humeur : motivée pour avancer et prendre un nouveau départ (encore). in the end everything will be okay; if it's not okay, it's not the end.
Statut : célibataire depuis peu.
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MessageSujet: Re: 07. Home Sweet Home   07. Home Sweet Home EmptyJeu 21 Juil - 20:23

Les Sawyer n'étaient pas non plus malheureux financièrement. Les parents de Lynn s'en étaient plutôt bien sortis dans la vie. La mère de Lynn était une éditrice qui était en bonne voie pour ouvrir sa propre maison d'édition (mettons en place ce qui est à mettre en place !), quand à son père, il était un grand médecin chirurgien qui gagnait très bien sa vie. Avant que les disputent ne commencent, les Sawyer habitaient dans une petite maison dans Greenwich Village. Lynn ne connaissait pas la valeur exacte de la maison mais vu comment ses parents s'étaient battus pour avoir « la garde », elle se doutait qu'elle valait chère. Puis, avant même que le divorce ne soit prononcé, ils avaient déménagés dans un grand appartement dans SoHo. Lynn n'avait jamais compris pourquoi ils avaient décidés d'acheter un appartement à deux alors qu'ils continuaient de se disputer. Peut être qu'ils avaient pensé que ça les ressouderait et résoudraient leurs problèmes... En tous cas ça n'avait pas trop marché. Et sa mère et elle déménagèrent bientôt dans un autre appartement mais cette fois dans Times Square. Tout ça pour dire que les Sawyer étaient aisés. Mais Lynn n'avait jamais vraiment profité pour ses biens personnels de cet argent. Argent de poche ? Elle n'en avait pas. La seule chose qu'elle pouvait faire c'était aller et revenir de l'école. Lynnette ne sortait jamais. Du moins avant cette année où elle avait pu négocier des sorties cinéma - qui le plus souvent se prolongeaient en secret - et puis maintenant qu'elle était à Lima, ses parents lui envoyaient un minimum d'argent pour survivre et payer le loyer. Lynn soupçonnait toute fois que ses parents ne lui envoient de l'argent que pour qu'elle les choisisse. La miss savait qu'il était inévitable que dans peu de temps on lui demande de choisir avec quel parent elle voulait vivre, enfin, quel parent elle voulait qui ait sa garde. Mais Lynn ne voulait pas y penser pour le moment, elle ne se sentait vraiment pas prête à choisir.

La jeune brune n'avait pas cherché de travail en arrivant à Lima parce que pour le moment, elle s'en sortait avec l'argent de ses parents. Elle s'en voulait un peu, voyant ses cousins aller travailler - d'ailleurs ça l'avait toujours intriguée de savoir où ils bossaient mais ils étaient restés très mystérieux sur le sujet -, mais elle ne s'en sortait déjà pas en cours, elle ne voyait pas comment elle pourrait avoir un job à côté. Il ne fallait pas non plus qu'elle se surcharge au point de couler, déjà que sa barque n'était pas très stable.

Lynn ne releva pas le fait qu'Ecaterina ne lui répondit pas sur New York. Elle avait le droit de ne rien lui dire après tout. Elle même ne lui disait pas, ça serait donc hypocrite de la forcer à quoique ce soit. En plus ce n'était pas le caractère de Lynnette de forcer les gens. La miss évita -elle aussi- le regard de Cat' et fixa ses yeux sur les étages qui défilaient tandis que la blondinette lui disait de ne pas s'excuser. Elle savait qu'elle ne devait pas s'excuser mais elle ne voulait pas non plus que le dialogue entre elle et Cat' soit un dialogue de sourds. Elles pouvaient garder leurs secrets, mais Lynn devait avouer qu'elle appréciait beaucoup Ecat' malgré leur peu de conversations personnelles et qu'elle aurait bien aimé en savoir plus sur Cat'. Pour ça, elle savait qu'elle devrait forcément faire des concessions.. Quand deux personnes étaient fermées, ça pouvait rester comme ça longtemps. D'ailleurs, Lynn songea qu'Ecat avait lu dans ses pensées en disant qu'ils avaient tous leurs petits secrets. C'était exactement ce qu'elle avait pensé. - Non pas mode Secret Story ! -. Lynn passa une main sur sa tête pour enlever son bonnet et secoua légèrement ses cheveux courts et bouclés en relevant les yeux vers Cat' qui sembla s'ouvrit un peu contre toute attente. Lynn se contenta d'hocher la tête lentement, ne sachant pas trop quoi lui répondre. Elle sentait qu'elle parlait de vécu pour de vrai mais elle ne voulait pas la pousser à en dire plus. Elle venait de se rendre compte qu'Ecat était assez comme elle finalement, il ne fallait pas forcer pour parler, ça venait n'importe quand.

Lynn esquissa un sourire lorsqu'elle lui dit de ne pas mentir trop souvent avant de regarder les portes s'ouvrir. Elle suivit Cat' et sorti de l'ascenseur. Allumant la lumière du couloir, Lynn chercha la bonne porte et en vit une entre ouverte. « Je crois que c'est là. ». Lynn se dirigea vers l'ouverture et frappa timidement avant d'appeler. « Madame Leeway ? Vous êtes là ? ». Une femme ayant la cinquantaine arriva d'un pas pressé vers la porte, un grand sourire sur ses lèvres. « Vous êtes les Robertson c'est ça ? Vous ne deviez pas être trois ?? ». Lynn lui sourit en hochant la tête. « Oui c'est ça... Le troisième a eu un empêchement. On espère que ça ne dérange pas ... ». La dame hocha négativement la tête et laissa enter les deux filles. « Pas du tout. Si vous voulez bien me suivre pour la visite. Excusez le désordre, il y a des cartons partout. ».

Lynn jeta un regard tout autour. L'entrée n'était pas vraiment une entrée commune avec un long couloir ou une sorte de sas. L'entrée donnait directement sur le salon où l'on pouvait voir sur la droite un bar américain qui laissait suggérer que la cuisine se trouvait par là. L'endroit était entièrement peint en blanc, probablement pour laisser la lumière se réfléchir, et dégageait une impression d'espace énorme, beaucoup plus énorme que les cinquante mètres carrés que faisaient le salon plus la cuisine. On pouvait discerner une cheminée qui faisait face à un canapé qui était déjà sous des draps, prêt à être déménagé. En face direct de l'entrée, les seules limites de l'appartement étaient des baies vitrées qui donnaient une vue sur Lima assez incroyable. Orienté côté Sud, on pouvait aussi bien voir le lever que le coucher du soleil. Lorsque Lynn fit quelques pas dans le salon, elle pu voir la cuisine sur la droite à travers le bar. Enfin, par dessus le bar pour être exact. On pouvait apercevoir le frigidaire ainsi que la hotte au dessus des plaques électriques. Lynn était une grande fan des bars américains, elle trouvait que ça ouvrait une pièce et la rendait plus conviviale. Toujours sur la droite mais coincée entre la cuisine et les baies vitrées, on pouvait apercevoir une porte qui n'était autre que celle de la salle de bain/toilettes. Sur la gauche, de chaque côté de la cheminé on pouvait voir respectivement une chambre à droite et deux à gauche. Du moins on pouvait voir les portes fermées.
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Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 07. Home Sweet Home   07. Home Sweet Home EmptyVen 22 Juil - 17:01

Une fois à l’extérieur de l’ascenseur, la blondinette laissa sa cousine la guider jusqu’au bon endroit. Ecaterina était plutôt heureuse de ce semblant de discussion. Cependant, elle n’était toujours pas prête à considérer Lynn comme étant un membre de sa famille et au fond, elle en était désolée et espérait sincèrement qu’elle parviendrait à s’y faire avec le temps : les choses n’étaient jamais faciles surtout pour elle. Pourtant, ce n’était pas un réel désir de sa part ! Elle aurait tellement voulu être plus spontanée, moins sur ses gardes et prête à dialoguer sans craindre de faire une bourde et de se sentir honteuse en révélant des choses qu’elle considérait comme étant stupides en plus ! Mais non, elle n’était pas ce genre de fille. Elle savait qu’elle était d’une nature un chouïa plus complexe que les autres -chacun son fardeau- c‘était ainsi. Cat n’y pouvait pas grand-chose, finalement. Les évènements récents (en sentant son téléphone vibrer dans sa poche, elle imagina un message de Finn lui présentant ses excuses pour la énième fois) son passé et sa façon de voir les choses la forçait presque à agir de la sorte et il ne s’agissait plus d’un secret pour personne : c’était le seul moyen décent qu’elle avait trouvé pour se protéger. C’était un fait, il était donc inutile de s’y attarder. Quoi que ces derniers temps, elle était prête à faire des efforts… face à quelques personnes de son entourage, certes mais c’était un grand pas pour elle -du moins, c’est-ce qu’elle pensait- et paraître un peu moins distante et torturée était devenu ce qu’elle désirait le plus -en dehors de la remontée presque inespérée de ses notes en espagnol-.

Derrière Lynn, Ecaterina avança d’un pas silencieux tout en jetant des coups d’œils curieux autour d’elle. Les couloirs de cet étage paraissaient plutôt calmes et les couleurs tranchaient avec l’obscurité du rez-de-chaussée : tout était très lumineux, une lumière douce et non agressive, c’était reposant et chaque extrémités du couloir avaient sa propre petite fenêtre -l’une d’entre elles étaient ouvertes d’ailleurs. Cat parvenait à sentir l‘air frais se frayer un chemin jusqu‘à elle-. Ici, ce n’était pas tellement différent de l’immeuble dans lequel ils vivaient en ce moment… peut-être que tout était un peu plus grand et il semblait que le concierge aimait beaucoup les plantes à en juger par ces immenses ficus tressés qui reposaient sagement dans chaque coins de l’allée. Repoussant du dos de la main une longue mèches de sa joue, Cat la glissa nonchalamment derrière son oreille et détailla avec attention les moindres détails du couloir jusqu’à qu’une voix mature la ramène -encore une fois- à la réalité.

« Bonsoir. » dit-elle avec un temps de retard et opinant du chef quant à la réponse de sa cousine sur l’absence du potentiel futur troisième locataire, elle gratifia la maîtresse des lieux d’un sourire poli et entra la dernière dans l’appartement « Ne vous en faites pas, le nôtre est encore plus en désordre -merci. » Madame Leeway la fit passer devant elle et la jeune fille lança un regard circulaire aux lieux tout en tournant lentement sur elle-même pour avoir une vue d’ensemble sur les différentes pièces ; elle était impressionnée par l’agencement de l’appartement, par la grandeur des pièces et surtout par l’ordre -la jeune femme avait beau dire le contraire, la blondinette trouvait tout ça très ordonné !- « C’est immense ici, je ne m’imaginais pas ça aussi grand. » murmura-t-elle et passant un doigt sous sa lèvre inférieure, elle prit le droit de s’avancer dans les autres pièces « Vous n’avez jamais eu de dégâts des eaux, dites moi ? » Tournant sur elle-même une nouvelle fois, Cat plissa les yeux en se concentrant sur les moindres recoins des pièces. Vérifiant d’un œil avisé l’état des plafonds à la recherche d’un quelconque signe d’humidité « Nous quittons notre appartement à cause de ce genre de petits soucis. La tuyauterie était en très mauvais état. C’est mon frère qui s’est chargé de la visite de notre futur ex-appartement… » précisa-t-elle dans un rire moqueur. Son sourire resta accroché un moment à ses lèvres alors qu’en même temps elle fit claquer le talon de sa chaussure sur le parquet « Je ne crois pas qu’il soit très à l’aise dans ce genre d’exercice -est-ce que je peux voir les chambres ? » Madame Leeway l’emmena avec elle et Cat eut juste le temps de murmurer à l’encontre de Lynn « Va quand même vérifier la salle de bain ! »

Et dans un geste amusant, elle rejoignit précipitamment la guide en projetant sa longue chevelure en arrière. Ecaterina trouvait cet appartement vraiment très joli. Aussi, elle fut étonné du moindre coût du loyer indiqué par l’agence alors que cet endroit semblait particulièrement cossu et spacieux. Qui plus est, les trois chambres étaient un luxe qu’ils devaient impérativement se payer. La cohabitation avec Lynn dans la même chambre se passait relativement bien. Le souci n’était pas vraiment une mésentente entre les deux jeunes filles. Seulement… elles manquaient cruellement d’intimité ! Intimité que Cat chérissait et le fait de devoir sortir de sa propre chambre pour prendre des coups de fils tardifs -entre autre- était devenu assez pesant et plus ou moins gênant. De plus, elle imaginait que Lynn -qui semblait avoir une vie sociale bien plus attrayante sur la sienne- devait vouloir se retrouver un peu seule également et de temps en temps recevoir des copines de lycée pour éplucher les derniers potins balancés par cette fourbe de Gossip Glee sans avoir sur le dos sa rabat-joie de cousine. Enfin, il était inutile de préciser que l’invitation d’un quelconque spécimen mâle dans l’antre des Robertson était prohibée par le chef des lieux qui pensait que sa petite sœur était du genre à appâter les pauvres garçons sans défenses avec sa chevelure trop parfumée…il lui avait dit un jour qu’il aspirait à préserver son innocence aussi longtemps qu’il le pourrait. Tu parles d’une blague. Bref, toujours est-il que ce dégât des eaux avait été un don du ciel en y repensant.

« Voici la première chambre, la nôtre. Enfin, la mienne… » Cat tourna légèrement la tête vers la jeune femme suite à ses paroles, elle constata son air subitement mélancolique et préféra ne pas s’attarder dans cette pièce. Ne prenant même pas la peine de détailler l’agencement des meubles, la couleur des murs, elle se contenta d’un furtif coup d’œil et en déduit que cette chambre était sans doute la plus grande des trois. D’un signe de tête succinct, elle indiqua à la propriétaire qu’elles pouvaient passer à la suivante « Suivez moi. » dit-elle à la jeune fille. Cat la suivit bien sûr « La chambre de ma fille. Un peu trop rose pour une belle et grande jeune fille, comme vous » Cat pinça les lèvres brièvement -grande ? C’était un affront, cette petite remarque ! Toutefois, elle ne releva pas -encore heureux- et se concentra sur la pièce « mais, je suppose que vous allez revoir entièrement la décoration et vous n‘auriez pas tort. » Toutes les deux échangèrent un rire franc et spontané et remarquant les grandes affiches criardes d’une héroïne de série télé pour ado accrochées au mur, Cat lança « Vous vous trompez, j’ai toujours beaucoup aimé Hanna Montana. » Pour confirmer sa -fausse- déclaration, elle opina inlassablement du chef alors que la jeune femme ferma la porte en la priant de la suivre pour voir la dernière des chambres « Celle de mon fils. » La tête baissée, l’adolescente la releva lentement quand la porte s’ouvrit sur elle et fronçant les sourcils, elle y entra sans y avoir la permission -d’une oreille distraite, elle écouta son hôte la renseigner « Il ne vit plus ici. Il a son propre petit studio sur le campus de l’université. C’est en partie pour ça que nous quittons cet endroit : nous n’avons plus besoin d’autant de chambres, cet appartement est bien trop grand pour deux personnes. » Attirée par les banderoles de l’Université de Cincinnati accrochées aux murs, Cat esquissa un bref sourire et avoua à mi-voix « Je suis née là-bas, à Cincinnati. J’ai toujours voulu aller dans cette université, mon père y a étudié. » Passant ses doigts sur les fanions qui ornaient la tête de lit, la blondinette resta silencieuse un moment avant de dire doucement, douchée par cette coïncidence « C’est drôle. » Puis elle releva la tête et fixa la jeune femme « Vous devez être très fière de lui. » Bizarrement, Cat ne put s’empêcher de penser à sa propre mère. Cette femme avait l’air de beaucoup aimer ses enfants, de faire tout ce qui était en son pouvoir pour leur faire plaisir et leur permettre de vivre leurs rêves et debout dans cette chambre partiellement vide, elle ne put réprimer ce sentiment soudain de tristesse qui s’empara d’elle… sentiment qui s’accrut quand la jeune femme ajouta toute guillerette « Évidemment. Même s’il avait été pompiste dans une station essence j’aurais été très fière de lui ! Quel genre de mère serais-je si je n’étais pas fière de mes enfants ? » Bien qu’un peu trop niaise à son goût, les paroles de Madame Leeway touchèrent tout de même la jeune fille qui esquissa un sourire triste à la fin de sa phrase et baissant la tête, elle renchérit à sa tirade « C’est vrai. » Dans son esprit les choses se bousculèrent et sur le coup de cette succession de hasards, Cat décréta de sa voix brisée « Cette chambre sera la mienne. » Ecaterina contempla un dernier instant la chambre dans son entièreté. Ses yeux clairs furent instinctivement attirés par ces banderoles un peu délavées. Soudain absente, elle laissa le silence s’installer. Au même moment sa cousine passa la tête dans la pièce ; elle tourna la sienne vers elle et dans un pénible sourire, elle lui demanda « Alors, qu’est-ce que tu en penses ? »

Cat ne se laissait pas déstabiliser très facilement. Toutefois, elle devait admettre que cette fois, les paroles de la gentille propriétaire eurent le don de la mettre très mal à l’aise et de faire ressurgir des questions auxquelles elle n’avait pas de réponses et qui la faisait souffrir. Néanmoins, la blondinette tacha de garder son sang-froid et s’avança vers la porte. Replaçant nerveusement ses cheveux derrière ses oreilles, elle attendit le verdict de Lynn et fit mine de sortir son téléphone portable de sa poche. Madame Leeway leur dit en souriant qu’elle les laissait discuter entre elles et quitta l’endroit : derrière elle, elle laissa planer dans la pièce comme une atmosphère étrange.
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Lynn S. Sawyer
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MessageSujet: Re: 07. Home Sweet Home   07. Home Sweet Home EmptySam 23 Juil - 23:21

Lynn n'était pas convaincue qu'Ecaterina ait bien fait d'avertir Madame Leeway du désordre de leur appartement actuel. Est-ce que des propriétaires avaient vraiment envie d'entendre dire que leur bien serait dans une pagaille pas possible ? Elle n'en était pas sure. Néanmoins Lynn ne dit rien, jugeant qu'elle n'avait pas assez d'expérience dans les visites d'appartements pour avoir son mot à dire. Elle n'avait que seize ans et c'était sa première recherche d'appartement. Les enfants - adolescents serait le plus juste mot - Robertson étaient tous les deux plus âgés qu'elle et elle se laissait à les deviner beaucoup plus expérimentés qu'elle dans ce domaine - ce qui ne devait pas être faux. Aussi, elle leur laissait le dialogue avec les propriétaires.

La jeune Sawyer s'était arrêtée dans l'entrée à regarder l'appartement et estimer la taille de la pièce. Elle ne savait pas trop bien comment mais malgré la petitesse de la pièce, elle avait l'impression que c'était immense. L'agencement des meubles malgré les quelques cartons était brillant. Il était connu qu'il suffisait d'un mauvais agencement pour qu'une pièce devienne spacieuse ou justement, qu'elle perde sa grandeur. La décoration d'intérieur était un vrai métier qui malgré les apparences, n'était pas si facile que ça. Lynn hocha positivement la tête lorsque sa cousine par alliance fit la constatation tout haut de ce qu'elle même avait pensé tout bas.

Contrairement à Ecaterina qui s'était déjà avancée vers les autres pièces, Lynn s'attarda sur la cuisine. Elle s'arrêta du côté salon du bar et passa sa main sur celui ci. Il était en bois très foncé, si bien qu'il semblait presque noir. La new yorkaise aimait vraiment beaucoup ce genre de bar. Ca donnait d'autant plus d'ampleur à une pièce. Passant de l'autre côté - côté cuisine - elle s'imagina très bien en train de faire des crêpes ou omelettes ou même cupcakes et les déposer sur le bar pour que Dorian et Ecat' ne les mangent.

Elle entendit la remarque de la blondinette sur les dégats des eaux et eut un sourire en repensant à l'évènement qui avait précipité cette recherche et ce futur déménagement. Elle s'était un peu sentie coupable à vrai dire. Peut être était-ce seulement le fait qu'elle fut la première victime de ce désastre ? La première idée qui était venue à l'esprit de Lynn lorsqu'elle s'était reçue la douche inattendue avait été que c'était une punition de ne pas avoir accepté l'invitation de Cat' à partager la chambre. C'était même l'idée qui lui restait. N'empêche que Lynn ne cessait de penser que si elle n'avait pas été là, rien de tout ça ne serait arrivé. Elle s'était sentie extrêmement gênée par la situation et n'avait cessé de présenter ses excuses la semaine qui suivit l'évènement. Maintenant que sa frayeur était passée, elle se disait que ce n'était pas plus mal. Au départ, lorsqu'elle était arrivée à Lima, Lynn ne devait y rester que jusqu'à la fin de l'année, donc vivre à trois dans un appartement avec une seule chambre ne paraissait pas non plus insurmontable - bien qu'il n'y ait que très peu d'intimité. Mais plus le temps passait et plus Lynn avait envie de rester ici. Elle se sentait beaucoup mieux même dans beaucoup moins d'espace. Il était vrai que la vie sociale de miss Sawyer s'était un peu étendu depuis qu'elle était là. Elle n'avait jamais eu beaucoup d'amis ou des amis qui la comprenaient à sa juste valeur - avec le même humour par exemple. Mais elle avait eut la chance d'en rencontrer ici avec qui elle avait toute suite accroché. Mais il fallait savoir que jamais Lynn n'inviterait quelqu'un chez les Robertson. Du moins pas pour le moment. La miss n'avait jamais invité personne chez elle même à New York, elle ne se voyait pas le faire maintenant et même pas chez elle en plus. Elle n'avait pas encore abordé le sujet de vivre à Lima indéfiniment avec ses parents - redoutant leur réaction - mais s'ils n'étaient pas d'accord, elle ferait le nécessaire pour qu'ils le deviennent. S'il fallait qu'elle ait des bonnes notes, elle ferait son possible pour en avoir - même si cela paraissait un peu mal barré pour le moment. S'il fallait qu'elle fasse autre chose... Elle le ferait. Certes elle n'avait que seize ans, mais elle avait du murir trop vite entre les disputes des adultes. Elle s'était prise en charge plus vite qu'elle ne l'aurait du et parfois même, elle se demandait qui était le plus vieux dans sa famille entre son père, sa mère et elle même.

Lynn opina du chef lorsque Cat' lui demanda d'aller vérifier la salle de bain. Visiblement elle ne s'était pas trompée, sa cousine semblait bien à l'aise pour les visites. Elle la laissa donc aller visiter les chambres tandis que Lynn entra dans la salle de bain. La pièce n'était pas immense mais permettait à une personne de se tenir en son centre et de pouvoir faire des mouvements sans se cogner aux murs. Au sol, étincelait un carrelage étonnamment blanc qui rappelait le blanc sur les murs. Lynn eut un petit sourire en constatant qu'il y avait une douche et non une baignoire. Plus question de dormir dedans donc. Mais bon, de toutes les façons, elle aurait une chambre alors. Lynn avisa une fenêtre qui était ouverte au dessus du lavabo et qui laissait entrer un mince filet d'air. Le verre était un verre opaque de manière à ce que l'on ne puisse voir l'intérieur de l'extérieur. Les toilettes étaient un peu en retrait, séparées d'un muret de la douche. Lynn leva les yeux au plafond afin d'essayer de repérer les moindres traces de fissures dans la peinture. Comparée à la salle de bain qu'ils avaient maintenant - enfin qu'ils avaient eu puisqu'elle était inutilisable maintenant -, il n'y avait pas photo. La salle de bain était en parfait état. Du moins de ce qu'elle pouvait voir, elle n'était pas non plus une experte.

La jeune brune sortit de la pièce et traversa le salon pour visiter à son tour les chambres. Elle ouvrit la première chambre sur laquelle ne s'était pas attardée Ecaterina. Un coup d'oeil jeté lui suffit, elle passa alors à la suivante. La chambre à côté était plus petite que la première et... Rose. Lynn resta à la porte en tirant la langue dans une grimace. Elle n'était pas fan du tout de la couleur. Le seul rose qu'elle tolérait était un rose saumon ou du rose pastel accompagné de gris. Ce rose à mi chemin entre le fushia et le rose rose était juste... mmm pas top. Lynn s'attarda un peu sur les posters en entendant les voix d'Ecaterina et madame Leeway qui étaient dans la pièce d'à côté. Lynn n'étais pas une grande fan d'Hannah Montana mais elle devait avouer trouver Miley Cyrus plutôt prometteuse comme actrice ou chanteuse, si elle se reconvertissait dans son style bien sur. Sinon l'image d'Hannah risquait de lui coller à la peau toute sa vie. Enfin, ça risquait déjà de lui coller à la peau un bon bout de temps. Alors que son regard était attiré par un poster de la série télévisée Charmed, elle entendit - sans l'avoir voulu - un morceau de la conversation entre les deux femmes dans la chambre adjacente. « Je suis née là-bas, à Cincinnati. J’ai toujours voulu aller dans cette université, mon père y a étudié. C’est drôle. Vous devez être très fière de lui. ». Lynn réalisa qu'elle ne savait même pas qu'Ecaterina n'était pas née à Lima. A vrai dire, elle avait toujours pensé qu'elle était née là et ne s'était pas posée la question. C'est vraiment là que Lynn se rendit compte que finalement, elle ne connaissait vraiment pas ses cousins par alliance. Il était sur qu'elle ne les avait vu qu'une fois avant de partir habiter chez eux. N'importe qui l'aurait traitée de folle complètement cinglée de partir comme ça chez des inconnus, mais Lynn ne regrettait pas. Elle était une impulsive et ne réfléchissait qu'après coup. C'était comme ça qu'elle s'embarquait souvent dans des histoires pas possible. Elle ne regrettait pas d'être partie. Mais soudainement, elle comprit encore plus ce qu'avaient pu ressentir Dorian et Ecat' à son arrivée. Enfin, Dorian savait, c'était lui qui avait donné l'accord, mais Ecaterina, elle, n'avait pas été mise au courant et avait du accepter une parfaite inconnue chez elle. Elle avait du partager son espace de vie avec quelqu'un qu'elle ne connaissait ni d'Eve, ni d'Adam et qui n'était même pas de la famille. Parce qu'il fallait l'avouer, les Robertson et Lynn n'étaient liés que par des remariages. Ils n'avaient aucun lien sanguin. Encore, cela ne dérange pas pour se considérer comme cousins, mais encore s'ils avaient grandit ensemble... Ca s'expliquerait. Là, ils n'étaient cousins que depuis quelques années et ne s'étaient jamais vus. « Cette chambre sera la mienne. ». Lynn fut tirée de ses pensées par cette phrase. Visiblement, Ecaterina était sous le charme de l'appartement, sinon elle n'aurait jamais dit chose pareille. La brunette se retira de la chambre rose et rejoignit les deux autres femmes.

Son avis. C'était à elle de dire ce qu'elle pensait de l'appartement. Lynn remercia madame Leeway lorsqu'elle les laissa discuter tandis qu'elle allait terminer ses cartons. Lynn croisa les bras en se mettant au milieu de la pièce. Elle devait avouer que cette chambre avait un certain charme. Se mordant la lèvre inférieure, Lynn se demanda si elle devait montrer qu'elle avait entendu un bout de la conversation. Elle se dit qu'après tout, si Ecat' avait raconté ça à une parfaite inconnue, elle pouvait aussi le lui dire. Mais vu le silence étrange qui résidait dans la pièce, Lynn hésita. « Tu peux prendre cette chambre, pas de problème pour moi. Hannah Montana... J'en fais mon affaire ! ». Elle lui fit un sourire plaisantin. Elle continua après s'être éclaircit la gorge, enfin décidée. « Alors comme ça t'es née à Cincinnati ? Dorian aussi ? ». Lynn tourna les yeux intriguée vers la blondinette. Décroisant les bras et se dirigeant vers la fenêtre, elle jeta un coup d'oeil dehors avant d'ajouter. « La salle de bain est clean, c'est une douche pas une baignoire ! » Elle tourna ses yeux vers Ecat dans un autre sourire. « Je n'ai pas vu de traces de fissures dans la peinture. Ah, et c'est du carrelage au sol. ». Elle fit une pause dans son état des lieux. Elle se retourna pour faire face à Ecat et s'adossa à la fenêtre. « Sincèrement, je trouve que cet appartement à beaucoup de charme. Les cuisines à l'américaine... J'adore. » Elle sourit avant de rajouter. « T'en penses quoi ? Tu crois que Dorian aimerait ? »
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Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 07. Home Sweet Home   07. Home Sweet Home EmptyLun 25 Juil - 17:34

« On redécorera, rassure-toi. » notifia-t-elle à la brunette. Ecaterina lança un dernier coup d’œil aux bannières délavées accrochées négligemment aux murs puis se força à détourner le regard pour se concentrer sur son téléphone portable qu’elle tenait étroitement entre ses petits doigts. Faisant mine de s’intéresser aux textos publicitaires qu’elle était en train de lire distraitement, la jeune fille écouta sa cousine d’une oreille tout aussi absente ;

Cet endroit lui plaisait. Outres le fait qu’il était plutôt joli et bien tenu, il était aussi leur seul recours pour déménager rapidement et ainsi leur permettre de cesser de vivre dans l’autre appartement pour retrouver une vie somme toute normale. Il était évident que Cat se sentait bien entre ces murs. Pourtant, elle n’était pas du genre à s’attacher aux lieux dans lesquels elle évoluait, tout simplement parce que -de toute façon-, elle savait qu’elle finissait toujours par partir et ne jamais y revenir pour maintes raisons. Enfin, son esprit revenait toujours au même point de départ mais, cela prouvait bien que cette idée était profondément ancrée dans son âme : le seul endroit qu’elle ne parvenait pas à oublier et qu’elle se remémorait avec lucidité, c’était sa ville natale. Farouchement, elle était persuadée qu’elle y retournerait un jour… peut-être après son diplôme ! Elle l’avait dit elle-même : l’Université de Cincinnati était sa seule option -laissant son regard vagabonder d’un mur à l’autre quand cette pensée s‘imposa à elle, elle prit une courte inspiration et bloqua son souffle dans sa poitrine-.

Curieusement, cet appartement avait comme une emprise sur elle. Un pouvoir insoupçonné qui la faisait se sentir un tant soit peu chez elle. Il s’agissait d’un sentiment plus qu’agréable et même si elle n’avait jamais réellement cru aux hasards (quoi que ces dernières rencontres l‘avait convaincu que le hasard faisait drôlement bien les choses, parfois), Cat était prête à faire confiance au destin sur ce coup. Sans doute que le fait que le fils Leeway étudiait à Cincinnati était une heureuse coïncidence cependant, cela avait eu le don de la déstabiliser un moment et piquée dans sa propre curiosité, elle ne pouvait pas faire comme si elle n'avait pas ressenti que cela l'avait plus ou moins troublé.

Cet endroit avait un certain vécu et une histoire qui faisait que l'adolescente se voyait bien vivre ici et reprendre le flambeau pour à son tour, écrire quelques pages de sa propre histoire. Ecaterina ne savait pas ce qu’il s’était passé dans cette maison pour qu’elle ressente à ce point les bonnes ondes s’accaparer d’elle… peut-être que la gentillesse et la dévotion de la propriétaire y était pour quelque chose, après tout. Néanmoins, elle avait appris à faire confiance à son instinct. Madame Leeway pouvait être confiante, elle aussi : si les Robertson acceptaient de prendre cet appartement, il serait entre de bonnes mains. Aussi, tout en lançant des regards succincts autour d’elle, quelque chose chiffonna soudainement la jolie jeune fille et fronçant petit à petit les sourcils, Ecaterina précisa à l’encontre de Lynn :

« On le fera au fur et à mesure. Tout ça, » Elle releva le visage légèrement et désigna d’un furtif signe de main la chambre et son ensemble « ça engage pas mal de frais et avec nos deux salaires plus les pourboires, on risque de mettre beaucoup de temps avant de pouvoir au moins se procurer un pinceau décent. » exagéra-t-elle dans un rire éraillé. Dans son ton l’on pouvait déceler une pointe d’embarras qu’elle tenta de dissimuler avec un bref et charmant sourire. Prestement, elle se mordilla la lèvre, toutefois puis s’engagea à nouveau dans la chambre et tripota les touches de son téléphone portable un instant avant de le lever devant ses yeux clairs et de tendre les bras à niveau : le flash de son appareil photo illumina la pièce et fixant l’image rapidement, elle se tritura encore un peu l’esprit et ajouta dans la précipitation « Mais, on essaiera de mettre en place une petite cagnotte spéciale pour les travaux. Puis, il nous reste toujours nos anciens meubles. Avec le temps, on se fera peut-être à cette déco. » tenta-t-elle de se convaincre elle-même en zieutant avec inquiétude le vert « vert d’eau » des murs qui l’entourait.

Quand Lynn changea de sujet, Ecaterina n’y fit pas attention mais l’écho de sa question résonna inlassablement dans sa tête et ne pouvant éluder, elle décida de prendre sa question à bras le corps. Les yeux rivés sur l’écran de son téléphone, Cat enregistra d’un geste rapide la photo dans ses dossiers puis hésitant, elle releva graduellement ses prunelles en arquant un sourcil « Tu écoutes aux portes ? On ne t’a jamais dit que c’était plutôt impoli ? » lança-t-elle sèchement avant de baisser la tête succinctement et de se tanner intérieurement de se radoucir. Ce n’était pas si grave, elle était d’ailleurs plutôt fière de venir de « The Queen City » ! La question de Lynn était purement innocente, Cat en pris conscience et cherchant le lit du regard, s’y assit dessus plutôt résignée. D'un même chef, elle reprit sur un ton plus coulant « Ouais, Cincinnati… ce n’est pas très loin d’ici. » dit-elle calmement avant de regarder sa cousine et d’ajouter en plissant les yeux « On pourrait y aller juste une fois. Histoire de -je ne sais pas-, passer une journée entre filles. La saison de baseball n’est pas encore terminée. Les Cincinnati Reds sont une bonne équipe, tu sais. » Sa proposition était vraiment sincère et l'image qu'elle se faisait de ce genre de journée lui plaisait beaucoup ! Elle n'avait eu l'occasion d'en passer qu'avec son frère. Seulement mal à l’aise, Cat eut du mal à gérer la situation et cette vague de stress qui s’emparait d’elle à chaque fois qu’on essayait d’en savoir plus sur elle prit le dessus sur sa détermination à agir de façon normale et spontanée. De ce fait, elle pencha la tête sur le côté puis balançant une mèche de cheveux derrière son épaule, Cat récita sur un ton faussement enjoué « Adam Dunn était mon joueur préféré quand j’étais petite ! Mais, il a quitté l’équipe depuis 2008. Il est chez les White Sox de Chicago, maintenant. » Elle se redressa en se dandinant anormalement sur le couvre-lit et fit mine de réfléchir en roulant des yeux « 56 millions de dollars le contrat et quatre ans à se geler les fesses aux bords du lac Michigan. Tu veux mon avis d‘amatrice conditionnée par son imbécile de frère pour détester les autres équipes qui nous mettent la pâtée à la moindre occasion ? Ce transfert, j’ai envie de te dire que c’est de la pure arnaque ! » débita-t-elle en fixant le plafond. Cat reprit sa respiration à grandes goulées et dans un sourire crispé, elle termina alors « Heureusement qu’il nous reste Bronson Arroyo. » Fière de son habile tentative de détourner le sujet en ressortant les informations inutiles avec lesquelles Dorian lui rabattait les oreilles à chaque retransmissions d’un match des Cincinnati Reds, Ecaterina affronta avec une certaine désinvolture le regard de sa cousine et la gratifia d’un sourire plutôt sincère pour le coup avant de se lever et de la rejoindre sur le pas de la porte. L'adolescente ajouta gaiement « Si tu n’aimes pas le sport, on a aussi le marché aux fleurs de la ville. Un truc dément où tu peux toi-même faire tes boutures et créer ton propre composte ! Ma mère adorait ce marché. Moi je n’ai jamais eu cette obsession bizarre pour les coquelicots et les marguerites... » dériva-t-elle expressément et passant à côté d’elle en sortant de la chambre, la blondinette revint sur ses pas et murmura aussi vite « Steven Spielberg est né dans la même clinique que moi. Je pense que ça devrait être inscrit sur ma carte d’identité, je trouve ça trop cool. »

Cat opina du chef inlassablement en esquissant un petit sourire et s’engageant à nouveau dans le couloir, elle rejoignit sereinement la pièce principale où la propriétaire les attendait. Ecaterina vérifia que Lynn la suivait bien puis vrilla pour entrer dans le salon. Empilés les détails pour perdre l’ennemi dans son discours était devenu sa toute nouvelle tactique pour les dissuader de s’attarder sur son cas… c’était un peu sournois, elle ne le niait pas. Toutefois, il s’avérait que c’était aussi ingénieux que de ne pas parler du tout ! Puis au fond, elle avait été honnête sur toute la ligne : tout ce qu’elle avait révélé était vrai et avéré ! Elle n’avait juste pas laissé à sa cousine le temps de les assimiler correctement. Enfin, au moins maintenant, elle ne pourrait plus lui dire qu’elle ne l’avait pas prévenu de son amour inconditionnel pour le baseball ou pour son point commun avec Steven Spielberg. Pourtant, elle devait admettre que ne pas jouer carte sur table avec elle la gênait un peu. Après tout, Lynn avait été honnête avec elle ! Soit, elle s’excuserait plus tard. Pour l'heure, elles avaient d'autres chats à fouetter.

« Madame Leeway ? » dit-elle posément et s’avançant vers elle, Cat lui tendit la main « Lynn et moi aimons beaucoup cet appartement. Je pense que si ça ne tenait qu’à nous, nous n’hésiterions pas une seconde ! » avoua-t-elle tout en serrant chaleureusement la main de la propriétaire « Mais nous ne sommes pas seules, comme vous le savez. Peut-être que vous pourriez convenir d’un autre rendez-vous avec mon frère ? Je connais bien son emploi du temps et il est plutôt conciliant ; donnez moi un jour et une heure et il fera la contre-visite, qu’en pensez-vous ? » proposa-t-elle poliment. S'inclinant sur la jeune femme, elle lui murmura dans un sourire entendu « Ce n’est qu’une formalité, vous savez. Je suis persuadée qu’il tombera sous le charme de votre appartement. »

Madame Leeway emmena les jeunes filles un peu plus loin. Comme prévu, elle leur donna un jour dans la semaine et une heure où Dorian pourrait venir vérifier l’état des lieux et ainsi se faire son propre avis. Quand toutes les formalités furent plus ou moins organisées, elles se saluèrent par quelques poignées de mains et autres remerciements de mise puis les adolescentes quittèrent l’appartement. Ecaterina passa la première et sourit à Lynn avant de s’arrêter près de l’ascenseur. Par habitude, elle vérifia l’heure sur sa montre et lui demanda avec gentillesse « Il est tard, je meurs de faim ! Pas toi ? » Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et Cat ne se fit pas prier pour y rentrer. Se sentant éprouvée par son monologue à demi-honnête de tout à l’heure, elle regarda sa cousine avec une certaine douceur dans le regard et s’approcha d’elle. Doucement, elle passa l’un de ses bras autour de celui de sa cousine et posa son menton sur son épaule. Dans un sourire fatigué, elle proposa en fronçant le nez « Et si je t’invitais à dîner pour fêter ça ? » Plissant les yeux, Cat pinça les lèvres et mima de l’implorer. Attrapant une mèche volage, elle frôla la joue de sa cousine avec celle-ci pour l‘attendrir mais, elle redoutait que cela ne fonctionne qu'avec les ados libidineux type Jacob Ben Isräel « S’il te plaît. Je te donnerai les stats des Cincinnati Reds si ça t'intéresse ! » dit-elle pour la taquiner. Se redressant, Ecaterina fixa les étages qui défilaient sur le cadran en replaçant ses cheveux et conclut plus sérieusement « On parlera de notre future escapade dans la ville de Doris Day ! Ce n’était pas une blague, Lynn : j’aimerais vraiment t’y emmener. » Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent à la volée. Ecaterina dévisagea un moment Lynn sans ciller et lâcha prise après quelques secondes en clignant des yeux puis enfin, elle quitta le petit endroit en soupirant bruyamment.
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Lynn S. Sawyer
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Staring at the bottom of your glass hoping one day you'll make a dream last
Age : vingt-quatre ans • née le vingt-et-un décembre.
Occupation : a travaillé pendant cinq ans au hummel's garage. vient de demander des congés d'un ans pour aller étudier à new york la littérature. elle vient juste de passer son 'bac' en candidat libre. a étudié deux ans à new york. vient de se faire transférer à l'université de lima pour terminer son cursus. littérature, option cinéma. elle a fait quelques stages dans un journal en tant que pigiste.
Humeur : motivée pour avancer et prendre un nouveau départ (encore). in the end everything will be okay; if it's not okay, it's not the end.
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MessageSujet: Re: 07. Home Sweet Home   07. Home Sweet Home EmptyVen 29 Juil - 1:43

Lynn croisait les bras en regardant Cat' s'agiter dans la chambre. Il semblait à la brunette que sa cousine par alliance se voyait déjà très bien habiter ici. On aurait dit qu'elle avait déjà tout envisagé, comme si en une simple visite, elle s'était projetée dans l'appartement et qu'elle avait même la vision de comment elle comptait agencer sa chambre. Il y avait des endroits parfois où l'on pouvait passer sa vie sans s'y sentir bien, comme si l'on était pas chez nous malgré le fait que nos affaires y soient éparpillées partout ou que notre parfum envoute certaines pièces. On ne sait pas pourquoi mais ce sentiment existe. Et puis parfois, certains endroits nous sont inconnus et pourtant, pourtant on s'y sent toute suite à l'aise. Comme si l'on était destiné à être là. La jeune brune était plutôt superstitieuse, elle croyait à toutes ces choses telles que le destin, les déjà-vus ou encore les horoscopes. Elle ne pensait pas que le hasard était un vrai « random ». Pour Lynn, si quelque chose de malheureux lui arrivait, c'est que ça devait arriver et elle ne pouvait rien y changer. Et si ça lui arrivait, ce devait être pour une bonne raison qui était laissée à elle pour la déduction. Attention, elle ne pensait pas non plus que l'histoire était déjà écrite dans son entièreté. Chaque choix fait nous menait vers un destin différent, mais ce choix était laissé au libre arbitre de chacun. Disons que le destin pour Lynn était plutôt du passé que du futur. Comment pourrait-il en être autrement après ce qu'elle avait vécu chez elle ? Lynn avait du se faire une raison pour le déchirement de ses parents et le fait qu'elle soit entre les deux. Elle avait finit par tirer la conclusion que si c'était arrivé, c'était pour qu'elle soit aujourd'hui ici, à Lima. Entourée peut être d'inconnus mais mieux entourée qu'elle ne l'avait jamais été. Même si l'amour familial entre ses deux cousins et elle n'était pas vraiment installé, elle se sentait plus en famille que chez elle à New York.

Lynn fit quelques pas sur place en hochant lentement la tête aux déclarations de re-décorations d'Ecaterina. Oui, ils allaient devoir faire une cagnotte. A cette pensée, l'adolescente de seize ans se dit qu'elle devrait peut être trouver un job finalement. Elle ne voulait rien demander ou rien devoir à ses parents et elle doutait fort que les frais de décoration soient compris dans sa pension alimentaire. Mais elle ne pouvait vraiment pas se permettre de perdre du temps à travailler en dehors des cours. Non, ce ne serait pas sérieux du tout. Et si elle ne mangeait plus le midi pour économiser un peu ? Oui, c'était la bonne idée ça. « Ce n'est pas grave pour les travaux, ça peut attendre. Je remplacerais Hannah par le poster d'un joli blond qui est maintenant devenu brun et ça cachera la couleur de la chambre. Et puis, je n'ai jamais trop porté attention aux couleurs des murs. ». Elle esquissa un sourire du coin des lèvres avant d'être un peu plus sérieuse et de décroiser ses bras pour les mettre dans les poches de son pull en laine. « Les meubles de l'autre appartement feront l'affaire oui. » Lynn fit quelques pas en arrière pour regarder à nouveau le salon avant d'ajouter « Par contre il faudra qu'on récupère un lit pour la chambre de Dorian. A moins que l'on se prive de sofa. » Elle haussa les épaules en rigolant.

C'est alors que Lynn fit ce qu'elle savait si bien faire : poser trop de questions. Elle n'apprendrait donc jamais de ses erreurs ? A trop vouloir en savoir, on mettait parfois les gens mal à l'aise sans le vouloir. Tandis qu'Ecaterina prenait des photos sans répondre à sa question sur Cincinnati, la brunette se senti encore plus petite qu'elle ne l'était déjà devant la blondinette. Elle aurait du se taire. D'ailleurs la froideur de la question qui servit de réponse confirma ses doutes sur le sujet. Elle ouvrit alors la bouche pour répliquer mais elle ne su pas trop quoi dire alors elle haussa les épaules d'un geste navrée. « Je.. Je ne voulais pas. ». C'était vrai, elle n'avait pas écouté aux portes, elle avait juste entendu la conversation de là où elle était. Bon, du point de vue de Cat' ce pouvait être pareil et elle comprenait en un sens. Se taisant, Lynn écouta Ecaterina lui raconter des anecdotes sur Cincinnati. Elle n'en avait pas demandé tant et pourtant, la jeune blonde s'était lancé dans un long discours sur ce qu'il y avait à faire ou a voir dans sa ville natale. Elle parla beaucoup de sport, à croire qu'ils étaient très fiers de leurs équipe. Manque de chance pour Lynnette, a part les Yankies, elle n'y connaissait pas grand chose niveau baseball. Et c'était limite si elle ne connaissait même pas le nom de famille du joueur le plus célèbre. Ce qu'elle aimait dans le baseball, c'était surtout le jouer. Elle avait déjà essayé de taper avec une batte dans une balle. Et bien on avait beau râler après les joueurs à la télévision lorsqu'ils loupaient une balle, mais ce n'était pas si facile que ça pouvait le paraître. Aux longs discours, la pas très loquace Lynnette qui s'en voulait encore d'avoir posé une question de travers se contenta d'une réponse enthousiaste mais brève. Elle ne savait pas trop si Ecaterina était sincère lorsqu'elle lui proposait de l'emmener visiter mais elle en serait ravie. Premièrement, ça lui permettrait de voyager un peu, et deuxièmement, elle pourrait peut être en apprendre un peu plus sur Cat. « Je serais ravie de visiter ta ville !.. Je ne connais pas trop l'équipe de baseball mais pourquoi pas aller voir un match. Je ne promet pas de tenir jusqu'au bout par contre... » Les matchs de baseball... Ca pouvait être long. Seul inconvénient. « Ah et.. c'est cool en effet que Spielberg soit né dans la même maternité que toi ! Si on pouvait croiser son chemin... » La voix de Lynn s'était faite plus basse lors de cette dernière déclaration. Elle était devenue rêveuse. Elle qui rêvait d'écrire des scénarios de séries télévisées, si elle pouvait avoir un ou deux conseils de monsieur Spielberg, elle ne dirait pas non. Même s'il avait écrit en grande majorité que des films, ce n'était pas grave, il était quand même considéré comme un grand du cinéma.

Elle avait a peine eu le temps de reprendre ces esprits après toutes les déclarations d'Ecat que cette dernière était déjà sortie de la chambre pour parler à Madame Leeway. Lynn la suivit et observa silencieusement la suite des évènements. Elle remercia leur hôte en même temps que sa cousine lorsqu'elles sortirent de l'appartement et qu'elles se dirigèrent vers l'ascenseur. Entendant Cat' déclarer qu'elle avait faim, Lynn balança sa tête. A tout dire, la boisson qu'elle avait prise au Starbucks en attendant Ecat' l'avait calée mais elle ne voulait pas refuser cette offre quand même. La visite de l'appartement semblait avoir remit d'aplomb miss Robertson, ce qui amplifia l'envie de Lynn de ne pas la contrarier. « Mmm. Un peu faim oui. C'est vrai qu'il est tard. ». Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent dans une sonnerie et les deux filles s'y engouffrèrent. Aussi surprenant que cela pouvait paraître, Cat' passa son bras autour du coup de Lynn en la suppliant presque de venir diner avec elle et cette dernière trouva ça normal - alors que pas du tout -. « Bon d'accord, allons dîner ! Mais que si on ne mange pas de pizza. » Lynn était presque sûre de faire une overdose. Elle mangeait de plus en plus souvent pizza, surtout quand ils n'avaient pas le temps de faire des courses. D'accord c'était bon, mais elle n'en pouvait plus. Elle avait envie de manger une salade. Oui ça lui prenait comme ça parfois. Il fallait aussi savoir que la demoiselle ne mangeait pas beaucoup alors imaginez bien qu'une pizza pour elle seule, c'était impossible ! Lynn se mit à rire légèrement en voyant Cat' si pressée d'aller manger. Elle se senti extrêmement touchée que Cat' répète son intention de l'inviter à visiter Cincinnati. Elle acquiesça lentement pour confirmer sa réponse. « Et moi j'aimerais vraiment y aller. Ca me touche merci. ». Les portes de l'ascenseur se rouvrirent une dernière fois au rez-de-chaussé pour laisser sortir Ecaterina et Lynn. Les portes se refermèrent à leur sortie, contrastant avec un nouvel avenir qui venait s'ouvrir à elles.
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