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 07. I told you so

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MessageSujet: 07. I told you so   07. I told you so EmptyDim 3 Juil - 14:15


Santana Lopez était beaucoup de choses. Elle était égocentrique et jalouse. Elle flirtait plus que de raison et brisait les couples comme personne. Elle aimait plaire, un peu trop même, et adorait s’en prendre aux plus faibles à coup d’insultes, de menaces, et de slushies. Ecraser ses semblables tout en les dominant était son crédo, et si elle pouvait les rendre fou de désir par la même occasion elle n’en était que davantage satisfaite. Alors oui, Santana Lopez, cheerio et lycéenne, pouvait être qualifiée par tout un tas de défauts qu’elle-même reconnaissait avoir, mais elle n’était pas une menteuse. Il lui arrivait, bien évidemment, d’enjoliver la vérité, ou bien d’omettre quelques faits pour sauver son -parfait- arrière-train, mais elle ne mentait jamais.

Pourtant Figgins -ce principal insignifiant pour lequel il existait tellement d’adjectifs péjoratifs pour le décrire que Santana ne savait lequel choisir- ne l’avait pas cru lorsqu’elle s’était écriée, poings sur les hanches et corps arqué par l’indignation, que non, elle n’avait pas tenté de noyer cette misérable première année dans les toilettes de l’aile droite de McKinley. Bien sûr qu’elle ne l’avait pas fait. Les toilettes du lycée étaient bien trop sales pour qu’elle s’y rende pour autre chose qu’une extrême urgence -elle se contentait de celles des cheerleaders, qui elles étaient si immaculées qu’elle pourrait y dormir à même le sol- et tenter de noyer quelqu’un dans un litre d’eau jaunâtre n’était en aucun cas le genre de torture qu’une fille de son rang aimait infliger. Pourtant, la jeune imbécile de première année avait dû être convaincante, car le principal n’avait rien voulu entendre. Deux heures de retenue, voilà ce qu’était sa punition pour une chose qu’elle n’avait pas faite. Santana ne doutait pas un seul instant qu’elle avait probablement attaqué la jeune fille d’une façon ou d’une autre, certainement en lui parlant de sa culotte de cheval surdéveloppée ou encore de son visage repoussant, mais de là à l’accuser d’un acte aussi bas qu’une tentative de pseudo noyade à la Dave Karofsky, il ne fallait pas non plus exagérer.

Santana passa en revue les vengeances possibles qu’elle pourrait infliger à la petite menteuse, quelque chose qui soit égal à l’affront qu’elle venait de subir. Lorsqu’elle se serait vengée, la cheerleader se rendrait avec plaisir à une autre retenue, cette fois-ci méritée, pendant laquelle elle pourrait sans vergogne savourer sa revanche.
Ce fut en imaginant l’humiliation public qu’elle allait faire subir à Lena (ou Leah, Lia, ou tout autre prénom ridicule de la sorte), que Santana pénétra dans la salle de retenue. Elle nota que le professeur n’était pas encore arrivé, et reconnut quelques têtes familières dans le lot d’étudiants présents. Elle offrit un sourire narquois à tous ceux qu’elle connaissait et se dirigea de son pas aérien vers le fond de la salle.

Son sourire se changea alors en grimace, tandis qu’un sentiment désagréable naquit dans le creux de sa poitrine. Santana resta un instant interdite à la vue de son ancien amant et meilleur ami, Noah Puckerman, qui lui ne semblait pas encore avoir remarqué sa présence. Elle déglutit péniblement, repoussant du mieux qu’elle put les larmes de rage qui menaçaient de ruiner son maquillage parfait.
Depuis toute la débâcle du triangle Quinn/Puck/Santana, la jeune femme avait toujours, à ses dépends, réussi à éviter son ancien ami lors des heures de retenue. Au tout début de l’histoire, elle priait tous les dieux pour que Puck partage l’une de ces punitions, afin qu’elle puisse enfin lui parler sans que le jeune homme ne la fuit comme il le faisait si bien. Pourtant l’univers ne l’avait pas écoutée, et elle n’avait jamais eu l’occasion de se retrouver avec Puck, à croire que ce dernier avait réussi à choisir ses heures de retenue en fonction de la présence ou non de la cheeleader.
Et maintenant que tout était fini, que Quinn l’avait quitté pour se consoler dans les bras de Lady Lips, voilà que les dieux offraient Puck à Santana sur un plateau d’argent. Seulement, avait-elle envie de lui parler ? Elle avait passé ces derniers mois à le chercher, à tenter de lui parler, tandis qu’il l’avait fuit habilement, l’ignorant comme jamais, faisant une croix sur plus de dix ans d’amitié. Jusqu’à ce qu’elle réalise que cela ne servait à rien, puisque Puck avait décidé qu’elle ne méritait plus de faire partie de cette nouvelle vie qu’il partageait avec la parfaite Quinn Fabray.
Santana savait qu’elle avait des torts dans cette histoire. Elle avait conscience d’avoir été celle qui avait quitté Puck, et elle avouait leur avoir mené la vie dure durant les premières semaines qui avait suivit les débuts du nouveau couple. Elle reconnaissait ses erreurs, et avec un peu de recul, elle regrettait certaines de ses actions, même si elle ne s’excuserait jamais. Était-ce pourtant suffisamment grave pour que Puck décide de la rayer de sa vie ? Car Santana avait très mal vécu la situation. Elle l’avait caché sous un comportement de furie jalouse et égoïste, mais pourtant chaque soir elle en avait pleuré, de rage, de tristesse, de déception. Elle détestait Noah Puckerman autant qu’il lui manquait, et Santana était partagée entre l’envie de lui mettre un poing rageur dans la figure et celle de le serrer contre elle jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus respirer.

Le footballeur releva la tête, et Santana prit une grande inspiration avant de se diriger, ta tête haute et le regard farouche, vers le bureau situé à la gauche de son ancien ami. Elle s’y laissa tomber avec grâce, maîtrisant son sang froid avec un contrôle qui l’étonnait elle-même. D’un geste fluide, elle resserra sa queue de cheval et, le regard toujours posé sur le bureau vide du professeur, elle murmura, suffisamment fort pour que Puck l’entende :

"Maintenant que Miss Parfaite t’a lâché pour un autre, tu reviens aux bonnes vieilles habitudes de jock à la punition facile ? Je pense qu’un 'je te l’avais bien dit' serait de rigueur, Puckerman, mais je pense que je vais me contenter de savourer en silence la situation, que j’avais prédit, soit dit en passant."
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MessageSujet: Re: 07. I told you so   07. I told you so EmptyLun 4 Juil - 0:11

Se retrouver dans cette pièce procurait à Puck un sentiment étrange. A mi-chemin entre l'agacement et le soulagement. Agacé de devoir ajouter cette heure de colle à la longue liste de celles qu'il avait déjà effectuées, mais soulagé de la retrouver enfin, car cela faisait un bail qu'il ne s'y était plus trouvé. Depuis qu'il sortait avec Quinn, en fait. A croire que ce que l'on dit est vrai : love makes you soft... Se retrouver dans cette salle signifiait pour lui qu'il avait recouvré sa badassitude d'antan, celle qui lui revaudrait la mauvaise réputation dont il jouissait depuis toujours. Celle qui avait pris un sérieux coup depuis qu'il était sorti avec Miss Quinn Fabray, la fille qui était tombée enceinte. De lui, de surcroît. Mais leur relation n'avait pas duré ; elle n'était pas faite pour durer. C'était deux êtres antithétiques que le hasard avait réunis. Sans Beth, il n'y aurait pas eu de couple Quick -oui, le couple Quinn/Puck avait hérité d'un surnom stupide qui rappelait la rapidité avec laquelle ils étaient tombés dans les bras l'un de l'autre-. Et maintenant qu'il n'y avait plus de Beth, leur relation ne rimait plus à rien, il lui manquait un but, une direction qui les empêcherait d'errer à l'aveuglette. Mais rien ne pouvait remplacer le pouvoir que Beth avait sur eux, l'amour qu'ils lui portaient... Puck will always be a Lima loser, Quinn le lui avait dit. Et à mesure que les mois s'écoulaient et que leur couple subissait de nouvelles tensions, Puck en avait de plus en plus la conviction la plus intime. Il ne parviendrait jamais à rendre Quinnie aussi heureuse qu'elle le méritait, il ne devait plus se leurrer. Elle aurait plus à faire au bras d'un garçon digne, riche, et ayant le sens des valeurs et de la famille, plutôt qu'au sien. Et il lui avait offert sur un plateau l'occasion de rompre et d'aspirer à un avenir meilleur : sa partie de jambes en l'air avec son ex Summer, au cours d'une soirée bien arrosée...
Depuis, le jeune footballeur s'était attaché à se reconstruire une réputation, celle qu'il avait délaissée par amour. Cela lui permettait d'oublier la peine qu'il avait infligée à Quinn, la douleur qui lui transperçait la poitrine chaque fois qu'il la croisait. Cela lui donnait une motivation pour se lever le matin. En agissant de la sorte, il espérait secrètement que Quinn le détesterait plus encore qu'elle ne le faisait déjà. Comme ça plus de regrets, plus de « et si seulement... ? »

C'était sûrement cette idée qui l'avait poussé à faire ce qu'il avait fait, lui valant une place de choix parmi les rangs des élèves collés. Revenu vers ses anciens amis, tels Porter, ceux-ci avaient exigé de lui une action qui le conforterait dans son rôle, qui prouverait qu'il avait à nouveau des couilles. Et c'est comme cela que Puck se retrouva à fumer sous un détecteur de fumée pour le déclencher, et à se mettre à affoler les élèves qui couraient déjà dans tous les sens vers la sortie. Il avait joué son rôle à merveille et ses amis, auparavant réticents, l'avaient accueilli à bras ouverts. Mais Puck, presque considéré comme un nouveau dans leur bande, eut droit au bizutage... et ses amis caftèrent à la direction -ce que Figgins pouvait être rabat-joie, des fois !- que c'était Puck qui avait intentionnellement déclenché l'alarme incendie. Résultat, en colles toute la semaine et privé de matchs pendant la saison. Thanks guys !

Puck, avachi sur sa chaise et les yeux dans le vague, se remémorait de doux souvenirs : tout ce qu'il avait fait qui lui avait valu un jour une place dans cette salle de retenue. Ça avait commencé par un billet doux qu'il avait envoyé en plein cours d'histoire à une fille qui lui faisait de l’œil en première année de lycée. Il y avait eu cette histoire de jambe cassée, aussi, lorsque Puck avait mis du savon sur le sol au moment de la venue d'une remplaçante... Ou encore la voiture de Figgins qu'il avait taguée. Puck était consciencieusement en train de compter ses conneries sur ses doigts, lorsqu'une silhouette resta étrangement immobile devant sa table. Le professeur était-il déjà arrivé ? Il releva les yeux mais fut surpris de croiser le regard de... Santana.
Santana. Elle était le genre de filles avec qui Puck aimait bien coucher, avant que son destin ne croise la route de celui de Quinn. Mais Santana, bien qu'elle possédât des formes parfaites, avait le gros défaut d'être sacrément collante. Et bien qu'elle ait rompu avec lui pour une histoire stupide de notes pas assez hautes et de salaire pas assez élevé, elle n'avait pas pu s'empêcher de vouloir pourrir la relation de Quinn et de Puck, au point que celui-ci décida de l'envoyer balader et de ne plus lui parler.
Puckerman suivit du coin de l’œil Santana s'installer au bureau à sa gauche -n'y avait-il pas d'autres bureaux dans la salle ?-. Mais à peine assise, elle se sentit obligée de l'ouvrir. C'était bien mal connaître Santana que de croire qu'elle allait laisser la rupture entre Quinn et Puck non commentée. Il fallait bien sûr qu'elle se vante, qu'elle tourne le couteau dans la plaie, et qu'elle blesse le jeune homme au passage. La rage grondait en lui, mais il ne voulait pas la laisser prendre le dessus. Il serra les doigts au point de faire blanchir ses phalanges, puis répliqua en sifflant entre ses dents -le professeur n'allait pas tarder à arriver, et il ne voulait pas se taper une heure de colle supplémentaire pour insulte- :

« C'est bien d'avoir des dons pour la voyance, Santana. Ça prouve que j'avais tort : tu es peut-être bonne à autre chose qu'à finir dans un bordel, finalement. »
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MessageSujet: Re: 07. I told you so   07. I told you so EmptyVen 15 Juil - 12:17

« Tu es peut-être bonne à autre chose qu'à finir dans un bordel, finalement. »

Santana sentit son cœur se serrer à ces mots, mais elle tenta de garder un visage impassible. Voilà l’opinion que Puck avait d’elle, à présent. Pendant des années, Santana avait été sa meilleure amie, celle avec qui il faisait les plus grosses bêtises, la fille qu’il appelait dès qu’il avait un peu de temps libre et qu’il voulait s’échapper de la maison familiale. À la vie, à la mort, voilà ce qu’ils se murmuraient lorsqu’ils n’étaient encore que des enfants. Mais ils avaient grandi. Noah était devenu Puck, le badass connu de tout le lycée, le dragueur invétéré. Santana, elle, s’était transformée en cette fille populaire dont le sarcasme s’était intensifié avec le temps. Ils étaient restés proches, pourtant, malgré les changements et cette jungle sans pitié qu’était le lycée qui les obligeait à changer. Puis Quinn était arrivée, avec ses cheveux dorés et son visage angélique. Pourtant, Santana avait beau le crier sur tous les toits, et tenter de se convaincre elle-même, elle savait pertinemment que Quinn n’était pas responsable du déclin de l’amitié entre Puck et elle. Son ancienne amie n’était qu’un élément de plus, cette fameuse goutte d’eau qui fait déborder le vase déjà trop plein. Non, ce qui avait déclenché la fin du Puck et Santana, avait été le sexe. Ils étaient ce cliché vivant des amis qui décident, un jour où l’ennui devient trop important, de passer du bon temps comme seuls les adolescents savent le faire. Cela avait paru être une bonne idée à l’époque. Ils étaient tous les deux physiquement attirants, et se connaissaient trop pour se laisser avoir par tous ces problèmes que connaissaient les couples qui les entouraient. Pas d’attache, pas de sentiments autres qu’amical, uniquement un peu de bon temps. Cela avait marché, au début. Jusqu’à ce que ce nouveau sentiment vienne tout gâcher. La jalousie, qui rendait Santana folle, qui la faisait se transformer en une personne qu’elle ne reconnaissait pas elle-même. Une furie, voilà ce qu’elle était devenue.
Était-elle amoureuse de Puck, à ce moment-là ? Même encore maintenant, Santana se posait la question, sans trouver de réponse. Certainement ; mais peut-être était-ce autre chose. Peut-être qu’à partir du moment où ils avaient décidé de franchir cette barrière, ils avaient mis eux même un terme à toutes ces années de profonde amitié. Le sexe n’était qu’un amusement pour eux, il n’impliquait pas un réelle implication, de nouvelles règles. Santana s’était attachée à lui d’une autre façon, tandis que Puck n’avait vu cela que comme un moyen de faire passer le temps. Santana était comme toutes ces autres filles avec qui il couchait. Pour lui, elle n’avait pas un statut plus élevé sous prétexte qu’elle était son amie avant tout. Pour le sexe, elle était exactement au même niveau que ses autres conquêtes. C’était pour cette raison précise que Santana couchait sans sentiment. Elle ne voulait plus jamais devenir cette personne qu’elle ne contrôlait pas.

Bien-sûr, elle n’en avait jamais parlé avec lui, probablement par peur d’entendre quelque chose qui la ferait se sentir encore plus mal, quelque chose comme ce que venait tout juste de lui dire Puck. Peut-être que son ancien ami pensait différemment, mais c’était de cette façon qu’elle ressentait la situation. Les tords étaient partagés. Elle avait ruiné le peu de choses qu’il restait entre eux en agissant comme une folle, ne laissant jamais Puck tranquille, le harcelant sans répit. Le footballeur, quand à lui, avait ignoré ses questions, l’avait traité comme une fille insignifiante, reniant cette amitié qui avait fait leur force pendant toutes ces années. Quinn n’avait été que l’élément déclencheur de cette dégringolade qui avait déjà commencé.

Santana sentait son impassibilité se craqueler. Elle détourna le regard et posa les yeux sur le professeur qui venait de leur faire grâce de sa présence. Retenant un long soupir, elle chercha quoi répondre à Puck. Deux possibilités s’offraient à elle. Faire profil bas et se taire, ou même s’excuser, en espérant qu’un jour ils réussissent à se parler sans vouloir se faire du mal. Ou alors prolonger leur échange assassin, continuer de de faire souffrir à coups de mots blessants, jusqu’à ce que l’un d’eux déclare forfait.

Santana ne s’excuserait pas, du moins pas tant que Puck la traiterait ouvertement de fille facile sans le moindre remord. Et même si elle souhaitait plus que tout retrouver le Puck d’antan, elle avait trop d’estime pour elle-même pour s’abaisser devant lui. Le footballeur lui rirait au nez, et l’achèverait par une remarque méchante, et Santana ne se sentait pas la force. L’attaque serait donc son choix.

« Tu as beau dire ce que tu veux, Puckerman, je suis certaine que tu t’amusais bien plus au lit avec moi qu’avec miss frigide. Je suis persuadée que tu pensais à des filles comme moi quand elle faisait l’étoile de mer. »

À aucun moment elle ne posa les yeux sur lui. Être méchante, elle savait le faire, mais tout était encore trop récent pour qu’elle affronte son regard.
« Maintenant, si tu veux bien m’excuser, j’ai une réputation à tenir. Et je compte bien choisir
quelqu’un d’autre que le loser que tu es devenu. »


Elle se tourna vers son voisin de droite, qui se trouvait être un footballeur qui lui courrait après depuis plusieurs mois. Elle n’avait pas envie de ça. Elle voulait juste rentrer chez elle et oublier Puck et cette conversation vaine. Mais elle se refusait à lui montrer une quelconque faiblesse, et agir comme une furie ne ferait que confirmer ce que Puck pensait d’elle. Alors elle choisissait de l’ignorer, tout en espérant secrètement qu’il reviendrait à la charge de lui-même.

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MessageSujet: Re: 07. I told you so   07. I told you so EmptyJeu 1 Sep - 21:39

A peine Puck avait-il prononcé ces mots qu'il se mit à les regretter. Il avait toujours tendance à évacuer son agressivité et sa fierté bafouée sur le premier clampin qui avait le malheur de croiser son chemin. Mais tant que ça ne touchait que des secondes à deux sous, ça ne le perturbait pas outre mesure. Mais il n'avait pas le droit de se conduire de la même façon avec Santana, qui était loin d'être un simple clampin à ses yeux. Ce n'était pas de sa faute, si elle n'avait jamais cru en le couple Quick. Et comment pouvait-elle, alors qu'il était passé de Santana à Brit' avant de se rapprocher de Quinn ? Santana avait toujours su ce qu'il était au fond de lui : un séducteur. Quelqu'un d'incapable de se limiter à la monogamie pendant une durée plus longue qu'une semaine. Comme quoi elle n'avait pas eu tord... Elle le connaissait peut-être bien mieux qu'il ne se connaissait lui-même. Après tout, n'avait-elle pas été sa meilleure amie pendant toutes ces années ? Avant que le sexe chamboule toutes leurs relations sûres ? Elle avait essayé de le prévenir -à sa manière- que ça n'allait pas durer. Mais il avait préféré fermer les yeux et se détourner de Santana et, avec elle, de la vérité. Ce n'était que maintenant qu'il le voyait clairement. Car dans sa tête, il s'était fourvoyé en prétendant qu'il avait agi par sacrifice. Il se mentait à lui-même, se faisait croire qu'il avait couché avec Summer uniquement pour libérer Quinn d'une relation qui ne la satisfaisait pas entièrement. En vérité, la raison était tout autre ; il aimait les histoires sans lendemain et il s'était laissé aller à sa faiblesse. Mais Santana avait toujours su comment cela se finirait, et peut-être qu'en le harcelant comme elle avait l'habitude de le faire, elle espérait éviter que son amie souffre. Ou alors qu'il ne s'englue pas dans une histoire durable pour qu'il soit toujours libre pour elle. Mais quelles que soient ses motivations, Santana avait eu raison. Et ce, depuis le début. Et il était injuste qu'il rejette sur elle une faute qu'elle n'avait pas commise.

Il poussa un soupir avant d'amorcer une tentative d'excuse : « Écoute, je... » mais, trop tard, le mal était fait. Elle se rembrunit et lui coupa la parole : « Tu as beau dire ce que tu veux, Puckerman, je suis certaine que tu t’amusais bien plus au lit avec moi qu’avec miss frigide. Je suis persuadée que tu pensais à des filles comme moi quand elle faisait l’étoile de mer. » Chaque syllabe avait la froideur de la glace et se plantait en lui comme autant de stalactites. Il l'avait blessée et il ressentait l'électricité qui chargeait l'air tout autour de lui. Cependant, malgré lui, il eut envie de défendre sa bien-aimée, de crier que Quinn était très bonne au lit, mais il s'en garda de justesse. Ce n'était peut-être pas la meilleure manière de défendre l'honneur de Quinn qu'en criant sur tous les toits -et dans les oreilles du professeur qui venait d'arriver- que Quinn Fabray savait s'y prendre sous la couette... Il se tut donc, en se promettant toutefois de prendre sa revanche dès que l'occasion s'en présenterait, c'est-à-dire que dès que le professeur aurait donné toutes les instructions et se serait plongé corps et âme dans son roman à l'eau de rose. Mais avant, il faudrait tout de même qu'elle accepte de lui adresser à nouveau la parole...

« Prenez votre livre à la page 104 et faites tous les exercices de la page. Je ramasserai les feuilles à la fin de l'heure ; maintenant, plus un bruit ! » énonça le prof en lançant un regard dur à chaque élève assis à sa table. Puck sortit son livre, l'ouvrit au hasard et fit semblant de se creuser les méninges. Il savait que même s'il essayait vraiment de travailler, il n'y arriverait pas ; il était bien trop content d'avoir brisé la glace avec Santana, une des seuls qui tenaient encore à lui. Car maintenant que Finn et Quinn lui avaient tourné le dos, il ne savait plus vraiment à qui s'adresser. Alors engager à nouveau la conversation avec Santana lui faisait du bien, même s'il devait se prosterner devant elle -façon de parler, n'exagérons rien- ou se prêter à son petit jeu. Il leva un œil de son ouvrage et aperçut la brune à la mine boudeuse en train de parcourir son livre de cours. Un regard en direction du professeur lui apprit qu'il n'avait pas à craindre d'être surpris en train de papoter.

« Santana... » Mais elle semblait faire la sourde oreille à tout ce qu'il pouvait bien lui dire. Loin de se démoraliser, il s'autorisa un petit sourire. Il connaissait sa Santana, et il savait que son petit jeu ne durerait pas s'il savait comment s'y prendre. Il arracha une page de son bloc-notes, griffonna un mot à la hâte, plia le papier de façon à confectionner un avion de sa feuille, puis lança celui-ci sur le bureau de sa voisine de table, sans oublier de jeter un coup d’œil inquiet en direction du bureau du professeur. Ses yeux ne quittant pas la silhouette de la Cheerio, il attendait qu'elle ouvre le mot. Car si elle le faisant, elle y découvrirait inscrit : « Tu sais, si tu travaillais dans un bordel, je serais sûrement ton plus fidèle client. »
Une manière bien à lui de dire qu'il était désolé d'avoir tenu de tels propos.
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MessageSujet: Re: 07. I told you so   07. I told you so EmptyJeu 8 Sep - 12:58

Santana ouvrit son livre de mathématiques jusqu'à la page indiquée par le professeur. Elle parcourut des yeux le premier énoncé et laissa échapper un soupir de désespoir. Elle détestait les maths plus que n'importe quelle autre discipline, et rien que la première phrase lui donnait l'impression de lire une langue minoritaire d'Afrique du Sud. Elle attrapa son crayon à papier et gribouilla quelques mots sans queue ni tête sur sa feuille vierge. Elle sentait le regard de Puck posé sur elle, insistant, tentant probablement d'attirer son attention ; mais la jeune fille résista à l'envie de se tourner vers lui, s’attelant à écrire "Je te hais, Noah Puckerman" de sa plus belle écriture, soulignant la sentence de trois traits rageurs. S'il pensait sincèrement qu'elle allait passer outre l'insulte blessante qu'il venait de lui lancer au visage sans aucun remord, il se trompait de personne. Certes, bouder n'était pas spécialement ce qu'elle faisait de mieux -elle n'avait pas vraiment d'expérience en la matière- mais elle ne lui ferait pas le plaisir de se mettre à hurler comme une folle devant tout le monde, comme elle avait pourtant l'habitude de le faire. En toute honnêteté, Noah Puckerman ne méritait pas qu'elle se retrouve en retenue à vie pour une explosion de colère. A dire vrai, il ne méritait même pas qu'elle lui porte une once d'attention, pas après ce qu'il venait de lui dire.

Santana n'était pas naïve, elle savait que le surnom le plus populaire à son sujet qui parcourait les couloirs du lycée était « la traînée de McKinley ». Mais elle savait également que celui-ci avait été inventé par tous ces frustrés à qui elle avait dit non. Parce que malgré tout ce que ces lycéens en manque de gossip pouvaient penser, elle n'avait pas couché avec toute l'équipe de football, et encore moins avec les trois quarts du lycée. Certes, elle se glissait sous la couette avec une facilité, et une rapidité, parfois déconcertante, mais elle le faisait en connaissance de cause, et surtout, elle choisissait ses proies avec méticulosité. Elle avait suffisamment d'amour propre pour ne pas coucher avec des garçons qui ne lui plaisaient pas. Et au final, peu de garçons pouvaient se targuer d'avoir passé du bon temps en sa compagnie. Pourtant, Santana ne démentait jamais cette rumeur qui faisait d'elle une fille facile, tout simplement parce qu'alimenter les ragots faisait parler d'elle, et sa côte de popularité était en grande partie due à sa réputation de croqueuse d'hommes. Si le premier garçon venu la traitait de traînée, elle rirait de bon cœur avant de lui lancer un « That's me baby », mais Noah Puckerman n'était pas un lycéen lambda qui ne la connaissait pas. Puck avait été, pendant de nombreuses années, son meilleur ami, et il savait qu'elle valait mieux que cette réputation de fille trop facile.

C'était pour cette raison qu'elle ne pouvait pas lui pardonner. Lorsqu'il l’interpella, Santana l'ignora de plus belle tout en lui tournant de dos. Peut importait ce que Puck avait à lui dire, elle ne souhaitait pas l'entendre. Elle ne voulait ni de ses excuses, ni de ses explications bancales et très certainement mensongères. Elle ne voulait plus se mettre en quatre pour lui, et dépenser vainement une énergie qu'elle pourrait utiliser pour quelque chose de plus productif. La jeune fille se replongea dans son exercice de mathématiques, mais ses pensée la ramenaient encore et toujours, et bien malgré elle, au garçon insensible qui était assis près d'elle. Elle regrettait maintenant amèrement d'avoir voulu briser la glace. Elle aurait mieux fait de s’asseoir près de Porter, comme à son habitude. Ils auraient passés l'heure à flirter, et elle serait ressortie de cette heure de retenue heureuse et de bonne humeur. Maintenant, elle avait juste hâte de quitter cette salle pour déverser sa colère sur la première personne qui croiserait son chemin. Tout cela à cause de ce salop de Noah Puckerman.

Retenant un énième soupir, Santana s'appliqua à dessiner un petit bonhomme se prenant un slushy en plein visage, et alors qu'elle s'apprêtait à griffonner le petit gobelet de glace pilée, un avion de papier se posa silencieusement sur le visage crayonné. Santana resta un instant interdite devant la feuille pliée. Elle savait qui en était l'expéditeur, et elle hésitait à l'ouvrir pour voir ce qu'il contenait. Malgré elle incapable de résister à la tentation, elle saisit l'avion et le déplia à la hâte. Un sourire étendit ses lèvres sans qu'elle ne puisse le retenir. Pour d'autres, ce que venait de lui écrire Puck aurait été une énième insulte, mais pour elle, ces quelques mots avaient un goût d'excuse qui faisait fondre le cœur de la cheerio. Mais ce n'était pas suffisant. Elle attrapa son stylo et répondit « Si je travaillais dans un bordel, Puckerman, tu ne passerais même pas la porte de l'établissement parce que tu serais sur la liste noire. Et fais gaffe à ce que tu dis, parce qu'on dirait presque que tu me dragues. Mon corps te manque à ce point ? » Elle replia la feuille et la lança sur le bureau de son voisin. Du coin de l’œil, elle observa sa réaction. Elle tentait de garder un visage impassible, mais elle s'amusait vraiment. Ce nouveau petit jeu lui rappelait leur passé, cette époque où ils n'étaient encore que des amis et qu'ils s'amusaient à flirter sans aucun sous-entendu. Cette période de leur vie où rien ni personne ne pouvait les séparer. Santana était partagée entre l'amusement et la tristesse que lui inspiraient ces souvenirs précieux qu'elle avait pourtant essayer d'oublier. Et même si elle aimait ce jeu que Puck venait de commencer et auquel elle avait facilement répondu, Santana ne lui avait rien pardonné, et elle savait que Puck partageait ce sentiment. Au fond d'elle, elle avait peur que cela ne change rien à la situation dans laquelle ils se trouvaient, et qu'au contraire ça ne fasse qu'empirer leur relation précaire. Et si Santana avait la possibilité de faire un seul et unique vœu, elle choisirait de retrouver cette amitié qu'elle avait eu avec Puck. Elle espérait juste que c'était ce que le garçon voulait aussi, mais elle ne s'abaisserait pas à le lui demander. Elle n'avait plus qu'à attendre, maintenant. Attendre et espérer, tout en gardant le visage de plus froid possible.
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MessageSujet: Re: 07. I told you so   07. I told you so Empty

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