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 07. Entertaining Rivalry [PV Holly Holliday]

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MessageSujet: 07. Entertaining Rivalry [PV Holly Holliday]   07. Entertaining Rivalry [PV Holly Holliday] EmptyMer 13 Juil - 1:19

L'ennui devenait de plus en plus pesant. Domenica crut même s'être endormie une ou deux fois ; maintenant qu'elle était engagée, elle était moins pointilleuse sur le bien-paraître en compagnie de Monsieur Figgins. Ce dernier ne remarqua même pas que l'attention de son employé était plus portée sur la fenêtre que sur lui, ou tout du moins il fit semblant de ne pas voir. Après avoir abordé quelques règles de base, il enchaîna avec le budget que Domenica devait respecter concernant le matériel et les sorties. Parler d'argent déclenchait en lui une sorte d'euphorie mêlée à de la crainte, il avait tout d'un vieux radin. C'est en tout cas l'image que la jeune femme eût de lui. Elle devait lui reconnaître une dévotion exemplaire pour son lycée et son fonctionnement. Néanmoins, cela ne suffit pas à stimuler le bout de chair statique qu'était la jeune enseignante. Elle toussota plusieurs fois, se gratta le nez, réajusta son décolleté pour éviter toute vulgarité. La lassitude l'avait déjà emportée depuis des années mais elle n'eût pas souvenir de s'être autant ennuyée depuis longtemps. Elle était payée pour apprendre quatre phrases à ces jeunes, et elle le ferait. Où était l'intérêt d'épiloguer là-dessus ? Elle ne comprenait même pas pourquoi il l'avait convoquée. Pour vérifier ses motivations ? Pour s'assurer qu'elle serait une professeur correcte et passionnée ? La qualifier de « passionnée » aurait été naïf : elle n'était plus « passionnée » par son travail depuis des années. Son seul objectif, à part être payée en temps et en heure, était juste d'empêcher les mômes de finir comme elle, à la rue. Qu'ils s'intéressent à sa matière, ce n'était pas le principal. A vrai dire, Domenica avait une vision bien à elle de l'éducation et celle-ci ne passait pas par les cours tous plus inutiles les uns que les autres auxquels les étudiants devaient assister. Non, pour elle, l'éducation n'était en rien connaître les formules compliquées que les professeurs de sciences s'entêtaient à faire retenir aux petits chimistes ; ce n'était pas non plus les analyses de textes anciens que les élèves ne reliraient jamais plus dans leur vie. L'éducation, c'était entraîner les gosses à faire les bons choix au bon moment, à se gérer seuls et à évoluer correctement dans un environnement sain qu'ils se seraient eux-mêmes créé. Là-dessus, Domenica était intraitable. Les mathématiques compliquées, les subtilités des langues étrangères, ils auraient largement le temps de les découvrir lorsqu'ils auraient gagné en maturité. C'était surtout cela qui manquait aux gamins de nos jours : de la maturité. Ils savaient recracher l'encyclopédie avec brio mais étaient incapables d'avoir une attitude censée. Le monde était décidément bien mal fait.

Monsieur Figgins la fixa un moment, il devait attendre une réponse. L'absence d'écoute de la jeune femme l'obligea à opiner sans vraiment savoir de quoi il était question – elle était rêveuse, voilà tout. Sans véritablement comprendre pourquoi et comment, Domenica se retrouva debout et suivit le principal jusqu'à la porte de son bureau. Il lui serra la main avec un sourire satisfait et lui souhaita une bonne fin de journée – il devait être quatre ou cinq heures peut-être. Les cours touchaient à leur fin, les trois quarts étaient même terminés depuis longtemps. Quelques rares courageux parcouraient les couloirs pour rejoindre les salles où se déroulaient les options, des cheerios roucoulaient en direction du terrain d'entraînement et des professeurs allaient et venaient vers la salle qui leur était destinée. Beaucoup préparaient leur prochain cours, d'autres corrigeaient les montagnes de copies qu'ils avaient ramassées tantôt. Et Domenica, elle, se contenta d'y prendre un café.

Elle connaissait plusieurs têtes parmi les enseignants présents. La plupart d'entre eux lui avait souhaité la bienvenue à son arrivée mais elle savait très bien qu'ils espéraient secrètement la voir tomber en dépression comme l'ancien responsable de la chorale. Le lycée, c'était le plus parfait exemple de jungle urbaine. Enfin, si Lima pouvait être réellement qualifiée d'« urbaine ». Domenica échangea des banalités avec des professeurs et tenta de réveiller ses yeux endormis, les conversations étaient beaucoup plus captivantes que le monologue plat de Figgins. Tandis qu'elle buvait son café, une énième tête blonde entra dans l'assemblée. Sûrement la plus intéressante qui se trouvait dans cette pièce, d'ailleurs. Holly Holliday.

La première fois que Nikki avait croisé Holly, c'est son air déjanté qui lui avait plu. Elle avait quelque chose de pétillant dans le regard, une allure dynamique et positive. C'était une prof comme Domenica les appréciait, avec une réelle personnalité et un esprit pédagogique particulier, certainement plus efficace que les méthodes « traditionnelles ». Holly était visiblement de ces personnes troublantes et étranges. Ce devait même être un alien pour ses collègues et amis ; c'est néanmoins ce qui faisait d'elle la collègue la plus estimée par Domenica. Une force de caractère, une originalité et un entrain à toute épreuve. L'anticonformisme et l'envie d'aider les jeunes d'une façon différente rendaient les deux enseignantes très similaires de ce point de vue. Au fond, elles avaient un peu la même mentalité, à quelques exceptions près. Et elles avaient changé, à cause d'un soubresaut du destin, c'était là leur point commun le plus important. Toutefois, ces similarités alimentaient une certaine rivalité. Elles jouaient avec les mêmes armes, sur le même terrain. Erreur. Rien de bien méchant cependant, juste un jeu. Un jeu sain et ludique. Domenica avait de l'orgueil, un orgueil très mal placé et aussi grand que l'Empire State Building. Et c'était probablement le cas de Holly, sans quoi elle n'aurait jamais pris part à cette « compétition » puérile. Il n'en demeurait pas moins que chacune voulait être la prof préférée des élèves, la plus cool, celle qui les comprendrait et leur enseignerait ce dont ils auraient vraiment besoin avec des techniques plus que marginales. Holly avait déjà eu l'occasion de faire ses preuves, elle avait effectué plusieurs remplacements à McKinley et avait une sacrée longueur d'avance sur Domenica. Mais celle-ci ne s'avouait pas vaincue, pas encore. L'égo de l'enseignante hispanique était facilement mis de côté lorsque les circonstances l'exigeaient. Elles n'en avaient jamais parlé mais cette rivalité naissante avait également entraîné un lien particulier, complice. C'était leur façon à elles de s'apprécier, de se comprendre et de s'amuser. Si des drames ou des choses sérieuses advenaient, il ne faisait aucun doute que les deux compères sauraient faire abstraction de leur divertissement enfantin pour se comporter en adulte.

L'arrivée de Holly suscita des salutations et des discussions. Domenica fut la dernière à lui adresser un signe de tête, avec un sourire en coin à la fois narquois et sympathique. « Salut Holliday ». Elle ne pouvait se résoudre à l'appeler par son prénom, c'était moins drôle. La nommer par son patronyme, c'était un peu comme la provoquer, la défier à l'aide d'un simple mot. La latino s'attendait à une réponse similaire, et à une remarque cinglante. Elle préparait presque d'avance sa prochaine réplique, comme si elle pouvait anticiper les paroles de son amie. Car oui, Holly et elle avaient tout de deux amies. Deux amies particulières, certes. Mais elles étaient sur la bonne voie, à leur façon.
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MessageSujet: Re: 07. Entertaining Rivalry [PV Holly Holliday]   07. Entertaining Rivalry [PV Holly Holliday] EmptyDim 17 Juil - 14:44

    La sonnerie retentis, la dernière pour moi. J'avais fini mes cours, enfin ! J'adorais mon métier, mais là j'étais exténuée. Les élèves quittèrent la salle, les plus pressés se bousculaient pour passer les premiers le seuil de la porte et les autres quittaient tranquillement, un à un, la salle. Lorsque la salle fût enfin vide, je ramassai les quelques papiers qui trainaient, pour la plupart des petits mots, des réponses, ou tout simplement des boulettes qu'ils s'amusaient à ce lancer dessus en croyant que je ne les voyais pas. Je déposai tout ces déchet dans la poubelle, récupérai toutes mes affaires que je mettais dans mon sac, sans réellement faire attention comment ils terminaient. J'allais sûrement retrouvais mes notes et quelques contrôles chiffonnais le lendemain, comme d'habitude. Je passais la bandoulière de mon sac par-dessus mon épaule et me dirigeai vers la porte. Je me retournai un instant pour vérifiai que je n'avais rien oublié. J'avais pris cette habitude car j'oubliais toujours quelques choses et cette fois encore mon portable était resté sur le bureau. Je fis quelques pas rapides vers le bureau et repris mon portable. Cette fois j'avais tout, je retournai donc en direction de la porte et sortis hors de la salle de sociologie. Je fermai la porte derrière moi et comme à chaque fin de cours je n'avais qu'une idée en tête : un café ! Je partis en direction de la salle des professeurs où la cafetière tant aimée m'attendait. J'entrai d'un pas assuré dans la salle et vis un bon nombre de tête qui m'était familières. Sois occupé à leurs affaires de professeur, sois en grande discutions, mais généralement ils parlaient de leurs affaires de professeur donc ça revenait au même. Je posai mon sac sur la première table rondes de la salle et je relevai les yeux vers les différentes personnes présentes. Certains d'entre eux me lancèrent un sourire amical que je leur retournai, d'autre des signes de tête, leur façon de dire bonjours. Je me dirigeai vers la cafetière, empoignai une tasse propre et me versai un peu de café dans celle-ci. Je bu une gorgé et retournai devant la table où j'avais déposé mon sac. J'aperçus cette nouvelle professeure d'espagnol, Domenica

    La relation entre Domenica et moi était, non pas compliqué, mais plutôt étrange. La première fois que je l'avais vue, c'était dans un couloir, elle était passé rapidement, sûrement pressée c'est ce que j'avais pensé. C'était quelqu'un de plutôt dynamique et sympathique, et dans le fond nous étions plutôt similaire. D'après des échos que j'avais eu de la part de certains collègues, elle avait aussi des techniques d'enseignement spéciales et les élèves l'appréciaient plutôt. Elle avait elle aussi du entendre quelques trucs à mon sujet car par la suite, nous nous sommes adonné à un petit jeu d'enfant, se titillait et s'embêtait, juste pour savoir laquelle de nous deux étaient la plus cool. Il n'y avait rien de bien méchant évidemment, c'était juste histoire de s'amuser et de pimenter un peu le quotidien pour moi. Au fond c'était une forme d'amitié, car je savais que si un quelconque problème arrivait à Domenica, j'aurais mis de côté notre petite compétition pour me comporter en adulte responsable -enfin responsable à ma façon.

    Au bout de quelques instant elle se décida à son tour à me faire un signe de tête accompagné d'un de ses petits sourire que je savais narquois et plein de sous-entendus.

    Domenica – Salut Holliday !

    Comme à son habitude elle m'appelait par mon nom de famille, sa façon de lancer la « confrontation ». Je n'avais aucun mal à lui lancer ce genre de petite provocation et je savais pertinemment qu'elle attendait que ça. Je lui souris à mon tour, un sourire en coin qui en disait long.

    Holly – Hola la latino !

    J'aimais la taquiner avec son statut de professeure d'espagnol. Elle n'était pas hispanique mais rien ne m'empêchait de l'appelait comme ça quand même. Je m'assis à la table où se trouvait mon sac avant de relevai mon regard vers la professeur

    Holly – Alors les cours ? Toujours sur « Por » et « Para » ?

    Une autre façons de l'embêter sur la façons dont avançaient ses cours, car cette leçons était l'une des premières, mais les élèves avaient beaucoup de mal à savoir la différence. Je remis une mèche de cheveu derrière mon oreille droite. Je m'adossai au dossier de ma chaise et bu une gorgé d'un air désintéressait. Je fixai la jeune femme en attente du pique qu'elle allait me lancer. Ce jeu m'amusai, je devais bien l'avoué !
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MessageSujet: Re: 07. Entertaining Rivalry [PV Holly Holliday]   07. Entertaining Rivalry [PV Holly Holliday] EmptyLun 25 Juil - 1:25

Le café, c'était un peu la drogue du pauvre. Il n'y avait nul besoin de se rendre dans des ruelles sombres pour en avoir et le prix n'était pas exorbitant, ce qui ne gâchait rien. Domenica dégusta le sien silencieusement, comme si ce café était son unique centre d'attention. Holly venait juste de la saluer, avec une réplique à laquelle elle aurait pu s'attendre. Combien de fois au juste s'était-elle faite qualifier de « latino » ? Elle était habituée, à la fois par ses origines mexicaines et par son job, à être assimilée à la culture hispanique. Néanmoins, ce mot avait un sens plus provocant dans la bouche de Holly, qui l'utilisait davantage pour la défier que pour simplement la désigner. Leur premier sujet de taquinerie, outre leur nom de famille, était la matière que chacune enseignait – c'était l'un des rudiments de leur petite guerre, l'arme la plus facile. Holly commença sa charge avec le point faible de l'espagnol : le célèbre por/para, que la plupart des élèves étaient incapables de différencier. Son propos sous-entendait que le cours de Domenica n'avançait pas, restant bloqué sur les notions de base. Daignant enfin lever les yeux de sa tasse, l'hispanique eût un autre sourire satisfait et répondit :

« Oui, ils n'ont pas trop bien saisi la différence. Apparemment, tu les as pas mal embrouillé quand tu as remplacé Mr Schuester... ».

Elle se tut un instant, plongeant son regard dans celui de son 'adversaire' en attendant qu'elle baisse les yeux. « Et sinon, toi ? Ça se passe bien tes cours de sociologie ? Les élèves arrivent à comprendre l'intérêt du paradigme holistique ? » renchérit-elle, les pupilles toujours dirigées vers Holly. Bien entendu, Domenica ne savait pas ce qu'était le paradigme holistique, ce n'était qu'une notion dont elle avait entendu parlé en étant elle-même étudiante. Mais, même dans ses souvenirs les plus lointains, elle savait parfaitement qu'elle n'avait jamais étudié ça. Cette expression n'était qu'un terme vague qu'elle avait entendu à peine une ou deux fois dans sa vie et dont elle ne connaissait même pas le sens. Le seul intérêt de prononcer ces paroles était de mettre en évidence la complexité de la sociologie et, avec elle, le désintérêt total, ainsi que le manque de connaissance des individus, à l'égard de cette matière un peu futile pour des adolescents de dix-sept ans. Domenica se posait sincèrement la question : pourquoi enseigner cette discipline dans les lycées ? En tant qu'adulte, Domenica savait que la sociologie était liée avec l'histoire, ainsi que la politique et la religion. Mais, ces adolescents étaient-ils assez mûrs pour s'en rendre compte et faire le lien ? Elle n'en était pas certaine ; à part se soucier de Facebook et leur bulletin de notes, la plupart des élèves étaient totalement hermétiques à la culture. Et elle le savait mieux que quiconque, puisqu'elle faisait partie des rares courageux qui essayaient de les initier chaque jour de l'année.

Quoiqu'il en soit, la tasse de Domenica se vida rapidement. Trop rapidement. Elle scruta la salle, qui se dépeuplait petit à petit. Les professeurs et conseillers rentraient chez eux ou allaient faire quelques courses avant de préparer le repas : la vie classique des bonnes gens classiques. Contrairement à eux, Nikki était forcée de constater que personne ne l'attendait à la maison – à part son père... Se rendre compte qu'il était le seul homme de sa vie conforta Nikki dans l'idée qu'elle n'avait pas réussi grand chose. Elle, qui avait rêvé un jour d'une belle maison à Chicago, avec un mari et des enfants, n'était finalement qu'une fille à papa, approchant la trentaine célibataire à grands pas. Elle n'était pas malheureuse pour autant, loin de là. Néanmoins, elle ne menait pas exactement la vie dont elle avait rêvé ces dernières années. Son parcours, sa vie actuelle, ressemblaient étrangement à ceux de Holly qui, elle-aussi, favorisait des relations sans attache et avait un profil plus singulier que la moyenne. Domenica se releva et partit en direction de la cafetière, qui attendait sagement à l'entrée de la salle. Puisque c'était gratuit, il n'y avait pas raison de s'en priver. Ce deuxième café n'était pas nécessaire, c'était juste un prétexte pour continuer sa conversation avec Holly. En réalité, Dom' n'avait pas envie de rentrer chez elle. Pas encore. Pas maintenant. Tout en versant le liquide noirâtre, elle attrapa un biscuit, contenu dans une boîte à côté, qu'elle dégusta immédiatement. Elle prit l'emballage entier et le tendit en direction de Holly, quelques tables plus loin.

« Tu en veux ? » proposa-t-elle innocemment.

Sa malice ne la dispensait pas de politesse et quelques gâteaux ne faisaient pas de mal. Elle regagna vivement sa place et se replongea encore une fois dans sa tasse. Son arrivée récente ne lui permettait pas d'avoir une montagne de copies ; boire et fixer son café de la sorte était la seule chose qu'il lui était possible de faire. En d'autres termes, elle n'avait aucune raison de rester ici. Et honnêtement, cela se voyait... Mais elle s'en fichait, elle n'avait pas à justifier sa présence ici.

« Dis-moi Holliday, tu fais toujours chanter ton escadron de champions ? ».

Elle enchaîna dans la conversation, se délectant de connaître le quotidien de sa collègue. Elle avait utilisé le terme « champions » de façon ironique, bien entendu. Les chanteurs du lycée étaient les plus détestés, ce n'était un secret pour personne. Malgré son mépris apparent pour les adolescents – et en particulier les « losers », Domenica les estimait plus qu'ils ne s'estimaient eux-mêmes. Il lui arrivait souvent d'employer des mots péjoratifs ou des nominations ridicules à leur égard ; cela ne l'empêchait pas de les soutenir à sa façon, et de leur montrer qu'elle faisait partie de leurs plus grands fans. Si elle avait fait le choix, quelques années plus tôt, de devenir enseignante, ce n'était pour les descendre plus bas que terre comme certains professeurs se le permettaient. Elle était dure, ne semblait pas les apprécier de prima-bord. Certains, dans les autres lycées qu'elle avait fréquentés, avaient même cru qu'elle avait une dent contre eux. Mais ils s'étaient finalement rendu compte, comme tout le monde, qu'elle ne faisait que les stimuler et que son attitude était dénuée de toute haine et de tout sadisme. Elle les traitait parfois comme des bons à rien parce qu'occasionnellement c'était le cas, ils étaient des bons à rien. Cependant, lorsqu'ils se donnaient la peine d'essayer, tout en mettant de côté leur égo souvent démesuré, ils étaient toujours récompensés ou encouragés. Domenica s'estimait juste, honnête malgré sa maladresse, il lui était parfois difficile de se rappeler qu'en face d'elle, il y avait encore des enfants. Il était impossible de nier que son but était toutefois très noble : les faire grandir, les aider à évoluer. Et surtout, ne pas leur mentir, ni même les ménager.
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MessageSujet: Re: 07. Entertaining Rivalry [PV Holly Holliday]   07. Entertaining Rivalry [PV Holly Holliday] EmptyMar 26 Juil - 3:48

    Se taquiner, j'adorais ça c'était sûr, peu être un peu malsain au bout du compte, mais ça n'importait un peu. J'aimais jouer et j'étais plutôt douée à ce petite jeu là. A quoi bon dépenser de l'argent dans les casinos dans des jeux sans intérêt alors qu'on peut s'amuser tout autant – voir plus – en taquinant les gens autours de vous. Certes certaines personne n'apprécient pas toujours cela, mais je savais que ce jeu ne dérangeait pas Domenica, loin de là ! C'était même plutôt elle qui avait lançai cette « guerre ». Il n'y avait pas tant de professeur à qui je parlais dans ce lycée, certaines fréquentations parmi eux étaient plutôt récentes, mais pas des moindres. Même si la relation que j'entretenais avec Domenica était un peu complexe, si l'on puis dire. Une amitié étrange comme diraient certains, mais au moins elle sort de l'ordinaire. J'aimais sa façon de pensé qui était assez similaire à la mienne ainsi que son parcours dans lequel je retrouvais pas mal le miens. La jeune femme avait le regard plongé dans son café qu'en je la saluai en la qualifiant de « latino ». Je savais qu'elle se qualifiait elle même de latino ou d'hispanique de temps à autres, mais je savais également que sortit de ma bouche, cet adjectif ne sonnait pas pareil. Elle savait très bien que c'était pour la défier, pour l'encourager – c'était bien une forme d'encouragement – à renchérir sur ce que je lui lançais. Je lui posai également la question fatidique pour savoir si elle était toujours sur le por/para. Question pleine de sous-entendus évidemment, et ici c'était de laissé entendre que ses cours n'avançaient pas, chose que tout professeur qui se respecte n'apprécie évidemment pas. Elle se décida enfin à lever son regard vers moi, avec un sourire qui semblait satisfait.

    Domenica - Oui, ils n'ont pas trop bien saisi la différence. Apparemment, tu les as pas mal embrouillé quand tu as remplacé Mr Schuester...

    Voilà qui était dit ! Je n'en attendais pas moins de sa part. Elle faisait bien sûr allusion à la fois où j'avais dû remplacer Schuester lorsque celui-ci avait été malade. Et dans mes souvenirs por/para était plutôt bien compris, William avait plutôt bien fait son job, comme à son habitude, je n'étais donc pas trop revenu là-dessus. Mais comme moi avant elle, cette déclaration était lourde de sous-entendus. Je n'avais pas bien fait mon boulot, voilà ce que cette phrase voulait réellement dire. Nikki me défia du regard espérant – ou pas – que je baisse mon regard. Ce n'était pas dans mon habitude évidemment, je soutenais donc son regard.

    Moi – Quand je l'ai remplacé les élèves étaient au point. Tu as dû les perturber avec ton arrivée en cours d'année. Enfin ne t'en fais pas, tout le monde n'a pas le dont de faire comprendre ce genre de notion aux élèves, personne ne t'en voudra, ils ne s'en serviront même pas après le lycée.

    Ce n'était qu'une simple réplique, certes, mais elle pouvait faire son effet, pis dire cela avec tac et l'intonation qu'il fallait, la phrase prenait de l'ampleur. Nous nous regardions toujours dans le blanc des yeux, à celle qui baisserait le regard en premier et l'une comme l'autre, nous ne voulions pas.

    Domenica - Et sinon, toi ? Ça se passe bien tes cours de sociologie ? Les élèves arrivent à comprendre l'intérêt du paradigme holistique ?

    A là c'était Nikki tout crachée, des répliques cinglantes aux quelles il fallait toujours quelques instants de réflexion pour savoir quoi répondre sans avoir l'air complétement stupide. Le paradigme holistique... cela m'évoquait vaguement quelque chose, mais ça resté très flou dans mon esprit et j'étais persuadé que c'était de même dans celui de mon adversaire. J'avais du voir ce termes durant l'une de mes années universitaires, mais ça ne m'avait pas marqué. Même si je remplaçai actuellement Chris en tant que professeur de sociologie, c'était loin d'être ce que j'apprenais à ces jeunes.

    Moi – Mes cours de socio' ce passent à merveille, les élèves adorent, merci de t'en soucié.

    Je dis ces derniers mots sur un air ironique car je savais bien que Domenica s'en fichait un peu de savoir comment ce passé mes cours.

    Moi – A vrais dire, je ne l'ai pas encore abordé, mais tu veux peut-être leur expliquer en espagnol, enfin quand ils auront enfin compris les bases de cette langues, évidemment !

    Nos matières respectives était vraiment le sujet qui nous amusait le plus, s'envoyer des tas de phrases en rapport avec la matière de l'autre, juste histoire de l'enfoncer, un jeu amusant, bien que je ne pensais pas forcément ce que je disais. J'appréciais beaucoup l'espagnol, je trouvai cette langue tellement jolie et chantante qu'il m'en était impossible. Et je n'avais rien contre ceux qui l'enseigné, Schuester en était la preuve car j'étais très amie avec lui. La salle où l'on se trouvait, commençait sérieusement à ce vider, tout comme nos tasses de café. Tout les autres professeurs et autres employés du lycée rentré chez eux, retrouver leur famille, leur maison et leurs occupations. Toutes ces choses, je ne les possédais pas, j'avais une vie sans attaches, je n'ai jamais eu de relation digne de ce nom et j'habitais seule dans un petit appartement sans autres occupations que la télé, l'ordinateur et mes quelques copies à corriger. Rien de bien passionnant, donc si je pouvais m'amuser encore un peu avec la jeune femme, je comptais bien en profiter. C'est Nikki la première qui alla à la cafetière ce resservir un café. J'entendis le liquide couler dans la tasse de cette dernière, puis le bruit de métal quand elle reposa la cafetière sur son socle. Je l'entendais bouger derrière mon dos.

    Domenica - Tu en veux ?

    Je me retournai, à la fois surprise et interrogé et je vis la jeune femme qui me tendait un paquet de biscuits. Je lui souris et j'en pris un, car j'avais un petit creux. Je la remerciai, toujours avec le sourire et me retournai de nouveau vers la table. C'était dans ce genre de moment, avec ces intentions là que je voyais qu'au fond, on s'appréciait et que tout ça n'était qu'un jeu histoire de s'amuser et d'oublier le reste pendant quelques instants. Dom' revînt en face de moi et se replongea dans sa tasse, je ne savais pas ce qu'il y avait de si intéressante alors je jetai un coup d'œil à la mienne dans laquelle il restai juste un fond de café. J'eus un regard d'incompréhension en regardant à l'intérieur car rien ne me paraissait bien divertissant. Mon regard déçus ce déporta sur le biscuit que je n'avais pas encore mangé. Je cassai celui si en deux et mangeai la première moitié. J'étais gourmande ça ne faisait aucun doute, et les petits biscuits quand on a faim, c'est un vrais délice.

    Domenica - Dis-moi Holliday, tu fais toujours chanter ton escadron de champions ?

    Je relevai le regard vers ma collègue, en comprenant que le termes « champion » n'était qu'ironique. Dans ma tête, ils était réellement des champions, c'était ainsi que je les voyais. Ces jeunes avait tellement en eux et ils étaient bourrés de talent. Mais le reste du lycée n'était pas de cette avis apparemment. Ils étaient en permanence slusher, insulté, martyrisé. A McKinley, être chanteur était une tard et je l'avais remarqué dés mon arrivé. J'avais bien remplacé Will en tant que professeur d'espagnol, mais également à la tête du glee club et je m'étais rendu compte de ce qu'ils vivaient au quotidien. Ce comportement complétement immature me révoltait, je devais bien le dire. Ces pauvres gamins qui se donne tellement de mal pour se faire leur place, pour être enfin quelqu'un, était rabaissés en permanence pas des brutes de l'équipe de football ou les Cherrios de Sylvester. Ça m'arrivait de voir passé l'un des membres du glee club, recouvert de glace pilé courant, humilié, vers les toilettes pour pouvoir se nettoyer au plus vite. Je me sentais tellement impuissante dans ces moments là. J'avais fait moi aussi partie du glee club de mon lycée quand j'étais ado. J'adorais ça, même si avait fini par mal tourner. J'enviais Will et Bryan de pouvoir faire de la musique avec ces élèves sur-motivé malgré tout.

    Moi – Ces petits champions, je les croise de temps à autre et il m'arrive d'aidé Will pour le glee club, mais il y a bien longtemps que je n'ai pas poussé la chansonnette avec eux.

    C'était le cas de le dire, je racontais ma vie ! Mais je voulais en savoir un peu plus sur la jeune femme qui se tenait en face de moi. Je la connaissais certes, mais sans plus, ou du moins pas autant que je l'aurais voulu. Je bu le fond de mon café et, après une minutes de réflexion, je me décidai à allé me resservir. Je versai cette boisson que je vénérai dans ma tasse blanche, presque jusqu'au bord. Je bu une gorgé et poussai un petit soupir de bien-être. Que j'aimais la sensation du café tout chaud qui coulait dans ma gorge, je ne m'en lasserais jamais. Je jetai un coup d'oeil à la pendule qui était accroché sur l'un des murs de la salle. Elle affichait seize heures pile. Je n'avais pas l'intention de rentrer chez moi tout de suite, j'allais donc, sourire aux lèvres, me rasseoir sur ma chaise avec mon café bien chaud entre les mains.

    Moi – Et toi de ton côté, aucune activité extra-scolaire ? Strip-teaseuse à tes heures perdu peut-être ?

    Je me doutais que ce n'étais pas le cas – quoi que – mais c'était une façons de la défier tout en apprenant à la connaître, ce que je voulais faire et j'avais la technique. Je ne la connaissais pas en dehors du lycée, et d'ailleurs une petite virée pourrait s'avérer bien intéressante. Je voulais également qu'elle se sente ici chez elle, dans ce lycée je veux dire. Je sais combien cela pouvait s'avérer dur de s'intégrer au corps enseignant d'un lycée. Les amitiés sont déjà faites, les gens se connaissent et lorsqu'on arrive comme ça du jour au lendemain, les choses peuvent devenir très compliqué. C'est ce que je vivais au quotidien. Être la remplaçante n'était pas toujours facile, surtout quand on va dans un nouveau lycée dans lequel on n'a jamais encore remplaçai. J'aimais remplacer à McKinley, j'avais des amis, – pas des masses pour le moment, certes – je connaissais les gens et leur façon d'être, je connaissais les élèves et eux me connaissaient également ce qui était à mon avantage. Oui remplacer à McKinley était toujours un plaisir car je savais que lorsque l'on m'appelai pour un remplacement là-bas, j'allais retrouver tout le monde. J'étais comme une gamine à ce moment là, comme le jour de la rentré des classes, après les vacances d'été quand je retrouvais mes amis, c'est exactement la même sensation. Et je m'étais fais une nouvelle amie, que je retrouverai à chaque rentré, j'allais pouvoir l'enquiquiné un peu plus chaque fois que que je la verrai, rien qu'à cette idée, un rictus se dessina sur mon visage. Je mangeai ma deuxième moitié de biscuit et avalai une autre gorgé de café. J'étais contente de savoir que je comptais pour certaine personne même si c'était pour se taquinait, je savais que je comptais – un minimum – pour elle, j'espérai que cela puisse durait aussi longtemps que possible.
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MessageSujet: Re: 07. Entertaining Rivalry [PV Holly Holliday]   07. Entertaining Rivalry [PV Holly Holliday] EmptyMer 10 Aoû - 23:50

Domenica n'en était pas à son coup d'essai. Elle était passée maître dans l'art des remarques cinglantes et se voyait ravie de pouvoir pratiquer davantage cette discipline grâce à Holly. Il y avait évidemment des jours où Domenica n'avait pas envie de rire et de charrier sa collègue, mais ces jours là étaient plutôt rares. A la critiques de l'hispanique, Holly ne s'offusqua pas. Elle répondit simplement que les élèves avaient compris la différence entre por et para lorsqu'elle leur avait expliqué. C'était assez symbolique de leur conflit : jamais elles ne haussaient le ton ; elles préféraient tout prendre à la rigolade et trouver quelque chose pour renchérir. Automatiquement, Nikki répondit : « C'est vrai que mon arrivée a dû les perturber un peu... Je suis assez exigeante avec les rudiments et ils n'étaient pas au point. Vu leur niveau plutôt médiocre, ils ont dû faire semblant d'avoir compris pour éviter que tu ne leur expliques, ils savaient sûrement d'avance que ce n'était pas toi qui pourraient les aider à rectifier le tir. ». La réplique lui était venue naturellement, comme si elle possédait un talent inné pour la raillerie et la méchanceté – ce qui n'était pas le cas lui semblait-il.

Les choses s'enchaînèrent et elles abordèrent un thème assez similaire : les cours de sociologie. Nikki ne s'y intéressait guère et elle se doutait qu'avant de devoir l'enseigner, Holly n'y vouait certainement pas un culte. Un peu bêtement, Domenica chercha le premier terme compliqué qui lui vint à l'esprit et l'utilisa contre son amie. Le paradigme holistique... Quelle connerie. Elle n'avait pas pensé que Holly puisse être capable de l'expliquer et, si effectivement elle en était capable, Domenica se retrouverait bloquée. Fort heureusement Holly ne prit pas la peine d'entrer dans les détails. Elle répondit à la première question de la brunette avec sobriété. C'était une réponse plutôt banale, qui coupait court à toute discussion en rapport avec ce sujet. Domenica en conclut que Holly préférait ne pas trop s'attarder sur cette matière, qui – il fallait l'admettre – semblait plutôt compliquée. Elle ajouta simplement qu'elle n'avait pas encore abordé le fameux paradigme machintruc - ce nom était vraiment nul ! – et que Domenica, lorsqu'elle réussirait à faire comprendre la base de l'espagnol à ses élèves, aurait le champ libre pour leur en parler. Avec un rire sincère, la jeune femme acquiesça : « Avec plaisir, j'aimerais trop voir leur tête si jamais j'essayais ». Elle n'avait pas retenu la sournoiserie de la réponse que lui avait fourni Holly. La simple image des élèves en train d'essayer de comprendre, les yeux écarquillés et la bouche ouverte, suffisait à la faire rire. Elle voulait juste garder cette pensée en tête et ne pas gâcher cet instant de fou rire avec la réponse vexante qu'elle aurait pu formuler.

Domenica se leva pour grignoter quelques biscuits. Instinctivement, elle tendit la boîte à Holly, située à quelques pas de la table où était posée la boîte. L'enseignante blonde, elle-aussi conciliante, l'accepta avec plaisir et prit un biscuit qu'elle cassa en deux morceaux. Ses mains se portèrent à sa bouche et elle commença à mâcher pensivement tandis que sa collègue se rasseyait en face d'elle. Tout en faisant mine de ne pas être intéressée par leur conversation, Domenica chercha malgré tout à savoir si Holly chantait encore avec ses élèves. Elle n'avait jamais eu le loisir de l'entendre mais connaissait sa réputation : on la disait talentueuse et pétillante. Peut-être aurait-elle le loisir de l'entendre un jour... A la grande déception de Domenica, sa collègue blonde avoua qu'il était devenu très rare pour elle de chanter avec les élèves du Glee Club. L'hispanique haussa les épaules et fit une moue significative. « C'est dommage, on m'a dit beaucoup de bien de ta voix », lui répondit Nikki avec sincérité.

Holly afficha ensuite un sourire satisfait et lança à Domenica un regard qui ne présageait rien de bon. La jeune femme blonde reprit sa place après s'être resservie en café et demanda à sa collègue ce qu'elle faisait de son temps libre. Domenica réfléchit un instant. Des hobbies ? Elle n'en avait pas vraiment... Depuis peu, elle s'était mise au bowling et avait mis quatre parties avant de comprendre qu'elle n'arrivait à jouer que de la main gauche. Mais à part ça, elle n'avait pas d'occupations très palpitantes. Holly, dans un élan d'ironie, émit une hypothèse peu surprenante. Strip-teaseuse ? Elle y avait déjà songé quand elle était jeune et pauvre. Mais elle avait pensé à son père et à l'humiliation qu'il aurait ressenti en l'apprenant ; finalement, elle n'avait pas eu le courage de le faire et avait été contrainte de trouver un autre moyen pour joindre les deux bouts tous les mois. On lui avait souvent collé l'image de la fille sexy et vilaine, c'était presque devenue une habitude. « Hmm... Quand j'étais à Chicago, j'y ai pensé. Le besoin d'argent pousse les gens à faire un peu tout et n'importe quoi pour survivre » expliqua-t-elle sans rougir. Elle ne se sentait pas honteuse de l'admettre : après tout, il fallait bien travailler pour payer son loyer. Elle enchaîna : « Mais maintenant que ça va un peu mieux financièrement, j'aimerais bien reprendre des cours de basse. J'en jouais plutôt bien quand j'étais gamine. Je faisais partie de l'orchestre de McKinley et des cheerios, c'était le bon temps... ». Son regard avait quelque chose de mélancolique, l'époque du lycée était tellement loin à présent. Elle regrettait son bel uniforme rouge et blanc, qui lui assurait non seulement le respect mais aussi la popularité, et elle regrettait encore plus sa passion pour la musique. Elle se revoyait, à dix-sept ans, entourée d'un petit groupe d'amis boutonneux, en train de faire gronder sa basse comme si ses cordes étaient faites de tonnerre. Un soupire s'échappa de sa bouche, entre-ouverte. Elle n'avait jamais été aussi honnête avec quelqu'un qu'elle connaissait si peu : Holly était privilégiée, somme-toute...

Cette dernière se demandait probablement à quoi pensait sa collègue, les yeux perdus dans le vague à l'évocation d'un simple souvenir. Quant à Domenica, elle ignorait totalement l'histoire d'Holly. Avait-elle eu son heure de gloire avant de finir au fond d'un gouffre elle-aussi ? Avait-elle été fiancée ? Avait-elle des enfants cachés ? Une seule personne pouvait englober tellement de mystères... Nikki but une gorgée de café et voulut lever le voile sur les interrogations que lui inspirait Holly. « Et toi, tu as une tribu de chats comme les célibataires endurcies ? Des enfants illégitimes ? Une maladie rare ? D'où tu viens, d'ailleurs ? ».
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MessageSujet: Re: 07. Entertaining Rivalry [PV Holly Holliday]   07. Entertaining Rivalry [PV Holly Holliday] EmptyMar 16 Aoû - 23:21

    La jeune professeure qu'était Domenica, était aussi une professeure pleine de ressource. La petite critique de Dom' ne m'atteint en rien, je répondis simplement à mon tour que lorsque j'avais remplacé lors des cours d'espagnol, les élèves semblait avoir bien compris la notion et que c'était sûrement son arrivé en plein milieu d'année qui les avait perturbé. Je conclu en disant que ce n'était en rien ça faute, que tout le monde n'avait pas ce dont de faire passé des notions comme celle-ci. Tout comme je l'avais fait, la professeure ne le prit pas mal, comme à son habitude, comme à notre habitude. Nous savions très bien que les choses que nous nous disions n'avaient rien de réellement personnel, c'était juste un petit jeu puéril. Elle renchérit à son tour, toujours aussi calmement, comme si c'était naturel.

    Domenica - C'est vrai que mon arrivée a dû les perturber un peu... Je suis assez exigeante avec les rudiments et ils n'étaient pas au point. Vu leur niveau plutôt médiocre, ils ont dû faire semblant d'avoir compris pour éviter que tu ne leur expliques, ils savaient sûrement d'avance que ce n'était pas toi qui pourraient les aider à rectifier le tir.

    Voilà qui était clair, je n'étais pas professeure d'espagnol et donc les élèves ne voulaient pas montrer leur faiblesse devant moi. Chose qui se produisait plutôt rarement, les élèves m'aimaient bien, et justement ils profitaient souvent des moments où je remplaçais l'un de leur professeurs pour me poser des questions.

    Moi – Ça m'étonnerais fort, étant donné que je suis franche avec eux, ils sont généralement franc avec moi. Mais ça tu l'apprendras au fil du temps, c'est une question d'expérience.

    Nous avons continué le reste de notre conversation avec les cours de sociologie, cours que j'enseignais à ce moment là. Domenica me taquina en me demandant si les élèves avait compris le sens du paradigme holistique, ce truc qui servait strictement à rien, mais qu'il fallait quand même enseigner. Moi même je n'avais aucune idée de ce qu'était ce truc. Le terme le l'avais déjà entendu certes, mais j'avais préféré en oublier le sens. Je lui dis donc que je ne l'avais pas encore abordé, sans m'étendre sur le sujet. Je lui proposai de venir leur expliquer, en espagnol bien sûr, une fois qu'ils auraient compris les bases. Cette dernière rit à l'annonce de cette proposition, un rire franc et non forcé.

    Domenica - Avec plaisir, j'aimerais trop voir leur tête si jamais j'essayais.

    L'image des élèves tentant tant bien que mal de comprendre ce que pouvait raconté Domenica me vînt à l'esprit. J'imaginais bien la scène d'une Nikki expliquant un terme, déjà plus que compliqué, en espagnol à des élèves qui captaient à peine trois mots sur cinq. Cette image me fît rire, comme ma collègue, c'était bel et bien un rire tout à fait naturel, pas comme je me forçais à rire à des blagues complètement nulle de certaines personnes dont le Q.I ne dépassait pas celui d'un poisson rouge. Après ce moment de rigolade, la professeure se leva pour manger un biscuit, elle m'en proposa également, et pour se resservir du café. J'acceptai avec plaisir ce petit biscuit, que je cassai en deux pour manger la première moitié. Pendant ce temps ma collègue brune se rassit en face de moi. Elle me demanda si je chantais toujours avec ce qu'elle appelait « Mon escadron de champion ». Bien sûr j'aurais voulu lui répondre que oui, mais ce n'était pas le cas. La réponse de ma compère m'étonna quelque peu. Elle haussa les épaules. Je m'attendais à une autre réplique cinglantes, mais ce ne fût pas le cas.

    Domenica - C'est dommage, on m'a dit beaucoup de bien de ta voix.

    Je devais bien avoué que ça me surpris de sa part, surtout à ce moment là. Je ne sût quoi répondre pendant quelques instants, désarmé devant ce … compliment. Un court instant, je songeai à ne rien répondre, juste lui sourire, mais je finis quand même par réussir à sortir quelques mots.

    Moi – Et bien, si tu y tiens je te chanterais une berceuse pour t'endormir un de ses soirs.

    Je lui souris, un sourire sincère qui l'a remerciait. J'en avais marre de parler que de moi, je voulais en savoir plus sur la jeune femme qui se tenait en face de moi. C'était vrais, après tout, je ne la connaissais pas plus que ça. Elle ne parlait rarement d'elle et ce qu'elle faisait en dehors du lycée. Avant de me lancer à savoir ce qu'elle faisait de son temps, j'allai me resservir une tasse de café. Je bu une gorgé, regardai la pendule et décidai d'aller me rasseoir en serrant mon café bien chaud entre mes mains. Je me lançais donc à lui demandé si elle avait des activités extra-scolaire, je lui demandai même si elle était strip-teaseuse à ses heures perdu, histoire de ne pas faillir à ce que j'étais.

    Domenica -  Hmm... Quand j'étais à Chicago, j'y ai pensé. Le besoin d'argent pousse les gens à faire un peu tout et n'importe quoi pour survivre. Mais maintenant que ça va un peu mieux financièrement, j'aimerais bien reprendre des cours de basse. J'en jouais plutôt bien quand j'étais gamine. Je faisais partie de l'orchestre de McKinley et des cheerios, c'était le bon temps...

    Je l'écoutais avec attention, je devais dire que ça me passionné presque de savoir toute ces choses sur cette professeure si mystérieuse. J'aurais aimé croire qu'elle me raconté tout cela, parce qu'au fond, nous étions vraiment amies. Nous l'étions certes, mais au point de parler comme ça, non, enfin je ne pensais pas. Pour moi, c'était la mélancolie qui l'avait emporté et qu'elle en avait presque oublié que j'étais là. A part Madeleine qui était ma meilleure amie, c'était maintenant une certitude, je n'avais pas tant d'amis que ça, je pouvais tous les compté sur les doigts de mes mains.

    Moi – Je vois, rien de compromettant donc, moi qui pensait me faire un peu d'argent !

    Je ris un peu, pour montré que ce n'était évidemment pas ce que je pensais avant de reprendre.

    Moi – De la basse ? Donc une musicienne si je comprend bien, c'est cool ça.

    Je souris à Dom', avant de manger la deuxième moitié de mon biscuit et de le faire couler avec une gorgé de café. Je me plongeai quelques instant dans mes pensés. Elle avait donc vécu à Chicago, je n'aurais pas crus. Elle a était cheerleader également, ça non plus je ne l'aurais pas imaginer. Je ne croyais pas qu'elle aurait pu être une de ces filles là. Mais après tout, pourquoi pas. J'avais moi même pensé à les rejoindre pendant un temps, lorsque j'étais au lycée. J'essayais d'imaginer l'hispanique en tenue de cheerios. Cette image me fît sourire, je me demandais comment elle pouvait être à cette époque. Avait-elle déjà autant de répartie ? Etait-elle une fille populaire qui ne prêtait attention à personne ? Ou une tête de classe qui essayait de ce faire bien voir ? Dans tout les cas, je suis sûr que la Domenica de ce temps là, devait être différente de celle que j'avais en face de moi à ce moment là. Je bu une seconde gorgé de mon café qui avait déjà commencé à refroidir, puis je levai les yeux vers Dom', plongeait dans ses pensées. Mon regard ce détourna quelques instant avant que Nikki reprenne la parole.

    Domenica - Et toi, tu as une tribu de chats comme les célibataires endurcies ? Des enfants illégitimes ? Une maladie rare ? D'où tu viens, d'ailleurs ?

    Une tribu de chat, l'idée me fît rire, rien que de m'imaginer entouré par une dizaine de chat, complètement affalée sur mon canapé, c'était comique. Des enfants illégitimes, ça aurait pu être probable vue le nombre de conquête que j'ai eu n'étant, comment dire …. plus très sobre. Et enfin une maladie rare, là je ne voyais pas d'où ça lui venait. Je rigolais donc à cette question, plutôt direct. D'où je venais, mon passé était loin d'être mon sujet favoris. Non pas que mon enfance fût difficile, mais disons que je n'aimais pas en parler, voilà tout. Mais quelques choses me pousser malgré tout à répondre à ses interrogations.

    Moi – Nan, désolé de te décevoir mais je n'ai ni de chats, ni d'enfant illégitimes, ni de maladie rare, enfin pas à ma connaissance.

    Je marquai une petite pause, hésitant à continuer de répondre à l'ensemble de la question. Était-ce raisonnable ? Et puis après tout ! Je continuai donc, en prenant soin des mots que j'employais.

    Moi – D'où je viens … euhm... d'une petite ville dans le Michigan. J'habitais là-bas avec ma famille.

    Je ne voulais pas m'étendre sur le sujet. Ce n'était pas contre elle, mais je n'avais pas envie de retomber dans mes souvenirs et devenir mélancolique. Je bu une nouvelle fois du café et plongeai mon regard à l'intérieur de ma tasse. A mon grand regret elle était presque vide. Je ne savais pas si retournais en chercher était une bonne idée, ça faisait peut-être la fille désespérée qui ne voulait pas rentrer chez elle. Je regardai Domenica l'espace d'un instant, essayant de savoir ce que je devais faire. Oh et puis, qu'importe ce qu'elle pensera de moi. Je me levai de nouveau, je me retournai vers Domenica.

    Moi – Tu veux que je t'en resserve ?

    Je la regardai avec un léger sourire aux lèvres. Chacune son tour ! Après tout, je me levai pour ça, pourquoi ne pas l'en faire profiter ? Je continuai de la regarder en attendant sa réponse. Au plus profond de moi, je ne voulais pas qu'elle refuse, plus je discutais avec elle, plus j'avais envie que notre amitié dur. Peut-être était-ce stupide, mais on peut faire et penser des tas de choses stupides dans notre vie. On se raccroche à ces tas de petites choses, et ça fait qu'on arrive à survivre, même dans les moments les plus dur.
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