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 07. Sadness as a susbtitute for joy.

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MessageSujet: 07. Sadness as a susbtitute for joy.   07. Sadness as a susbtitute for joy. EmptyMer 20 Juil - 15:33

Assise derrière son bureau, Emma ne put réprimer un nouveau soupir en jetant un énième coup d’œil à l’heure, affichée sur l’écran de son ordinateur. Trois heures : cela faisait désormais trois heures qu’elle travaillait sans jamais quitter ce fichu siège, occupée à réunir des dossiers et à remplir ces documents administratifs. Dans son agenda, il n’y avait pas le moindre rendez-vous inscrit à la date du jour ce qui, pour Emma, ne signifiait qu’une seule et unique chose : de l’administration, encore et encore. C’était certainement la partie de son travail qui lui plaisait le moins, mais elle n’avait pas le choix. Alors elle s’en accommodait plus ou moins, et essayait toujours de boucler cette partie pénible de son travail le plus rapidement possible afin d’en être débarrassée. Aujourd’hui pourtant, ses pensées étaient ailleurs. Elle ne cessait de jeter des coups d’œil à gauche et à droite, se surprenant à fixer la surface lisse de son bureau à la quête de la moindre trace de poussière, ou à contempler les élèves qui passaient devant les vitres de son bureau. Au moindre bruit, elle sursautait et trouvait une nouvelle occasion de lever son regard qui se mettait alors à scruter tout et n’importe quoi. Emma Pillsbury avait l’esprit ailleurs, et elle ne parvenait plus à écarter suffisamment longtemps certaines pensées pour faire du travail correct. Cela rendait la tâche encore plus pénible, voilà pourquoi cela faisait autant de temps qu’elle travaillait, se débattant au milieu de ces lignes vides qui commençaient sérieusement à l’exaspérer.

Dégageant une mèche rousse rebelle qui s’était installé entre ses deux yeux, elle fit la moue, avant de repousser la pile de documents se trouvant devant elle. Elle déposa soigneusement son stylo près de celle-ci, avant de faire légèrement tourner son siège, tout en fermant les yeux une seconde afin de mettre de l’ordre dans ses pensées. Aussitôt, l’image de Will Schuester s’imposa à son esprit et ses lèvres s’étirèrent en un sourire satisfait. Cela faisait désormais un mois qu’ils s’étaient retrouvés lors de ce fameux bal de la Saint Valentin. Cela faisait très cliché, n’est-ce pas ? Se retrouver un quatorze février et échanger un tendre baiser sonnant comme le début d’une nouvelle relation ? A vrai dire, Emma n’en avait pas grand-chose à faire, la seule chose qui l’intéressait était l’épanouissement de cette nouvelle union, et cette idée la préoccupait tellement qu’elle connaissait depuis quelques temps certaines difficultés à se concentrer. Secouant la tête, elle leva les paupières. Son regard rencontra la fenêtre de son bureau qui donnait sur l’extérieur, et un nouveau soupir franchit le seuil de ses lèvres. Le ciel, bien qu’embrumé par d’épais nuages grisâtres, avait quelque chose d’attrayant pour la conseillère qui n’avait plus senti la morsure du vent sur ses joues depuis qu’elle était arrivée au lycée, le matin même. Fronçant les sourcils, elle se leva soudainement de son siège et s’approcha de la fenêtre. Ses grands yeux étudièrent longuement le ciel voilé, puis s’attardèrent sur la partie du lycée qui faisait face à son bureau et qui l’empêchait d’avoir vue sur le terrain de football que ce grand bâtiment brun cachait.

Prenant une grande bouffée d’air, elle arqua un sourcil puis se tourna vers son bureau afin d’en ouvrir l’un de ses tiroirs et d’en ressortir un gant en latex qu’elle enfila tout aussi rapidement. Elle fit de nouveaux pas en direction de la fenêtre, et sa main gantée en atteignit finalement la poignée. Après quelques grincements, la fenêtre céda et s’ouvrit, laissant l’air s’introduire dans le bureau… de l’air mêlé à une odeur répugnante, celle des égouts. Surprise, Emma écarquilla les yeux avant de plaquer ses mains contre son visage, écœurée. « Eerk ! » lança-t-elle tout en fonçant le nez. Retenant sa respiration, elle s’empressa de refermer la fenêtre puis se précipita vers son bureau. Lorsqu’elle fut à court d’air, elle inspira doucement et fit une nouvelle grimace lorsque l’odeur nauséabonde vint lui chatouiller les narines. Les élèves qui passaient alors devant les vitres de son bureau s’arrêtèrent un instant, certains hilares et pointant du doigt la conseillère d’orientation qui s’agitait dans tous les sens, faisant de grands gestes, comme pour chasser l’air de la pièce. L’intéressée s’arrêta un instant au milieu de la pièce, et posa un regard penaud sur son bureau. Cette odeur lui rappelait inéluctablement celle de la fosse à purin dans laquelle elle était tombée lorsqu’elle était petite et qui l’avait rendu mysophobe. Incapable de tenir plus longtemps dans la pièce, elle réunit en panique dossiers et documents sur son bureau et les coinça sur son bras avant de récupérer son sac et de quitter son bureau.

Lorsqu’elle respira de nouveau l’air frais, le soulagement put se lire sur son visage. Elle jeta un regard noir aux élèves qui étaient restés devant le bureau et qui l’avaient observée un peu plus tôt, puis leva le menton et s’aventura dans les couloirs de McKinley, à la recherche d’un nouvel endroit où terminer son travail. Elle se dirigea d’abord vers la salle des professeurs puis se figea au beau milieu d’un couloir et tourna finalement les talons, prenant le sens inverse – il y aurait bien trop de distractions dans la salle des profs pour une personne qui, comme elle, avait toutes les difficultés du Monde à se concentrer. Traversant les couloirs, elle avança donc au hasard dans le lycée, sans but précis. A cette heure avancée de l’après-midi, nombreux étaient les élèves qui étaient déjà repartis, et Emma s’en réjouit au vu de l’équilibre précaire avec lequel les documents tenaient entre ses mains. Elle passa devant la salle informatique et hésita un instant devant l’entrée. Elle fit un pas en avant, puis passa la tête à la porte de la salle. Malgré l’heure, beaucoup de personnes pianotaient encore sur les claviers, et la conseillère secoua la tête en signe de dénégation avant de prendre la poudre d’escampette.

Soupirant de plus belle, elle se remit à la recherche de l’endroit parfait lorsqu’elle aperçut au loin la porte de la bibliothèque. Un sourire se dessina sur ses lèvres : c’était l’endroit rêvé ! L’endroit devait être à peu près vide, il était cinq heures passé ! Pressant le pas, elle poussa la porte à l’aide de son coude, manquant de faire tomber la pile de documents qu’elle tenait toujours. Son regard inquisiteur inspecta les lieux : il y avait bien deux ou trois élèves qui se baladaient entre les rayons mais l’endroit était calme et Emma doutait pouvoir trouver mieux. Dénichant une table, elle installa ses affaires et se remit aussitôt au travail. Etrangement, elle parvint presque immédiatement à se concentrer, et commença à noircir à une vitesse fulgurante les lignes de son écriture ronde et soignée. Elle devait remettre ces documents à Figgins avant le lendemain midi, et ayant une réunion d’orientation le soir même, elle n’avait plus énormément de temps pour tout terminer. Appliquée, elle vérifiait parfois qu’il n’y avait personne pour la surveiller du coin de l’œil lorsqu’elle ouvrait les dossiers de certains élèves – dossiers censés rester confidentiels. Au bout de vingt minutes, elle entrevoyait enfin le bout du tunnel, la pile de documents remplis dominant largement l’autre pile. Elle eut un sourire, puis leva enfin le regard du petit bureau sur lequel elle s’était installée. Ses yeux bruns rencontrèrent alors ceux d’une lycéenne, qui venait justement à sa rencontre : Savannah Williams.


Dernière édition par Emma Pillsbury le Sam 10 Sep - 4:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 07. Sadness as a susbtitute for joy.   07. Sadness as a susbtitute for joy. EmptyLun 1 Aoû - 18:41

    Savannah sourit à son camarade. Elle le trouvait fort sympathique depuis un certain temps. Mouais … c’était louche tout ça. Il fallait toujours se méfier de ces personnes toutes gentilles, toutes mignonnes et ne pas être naïfs. Mieux vaut passer pour la méchante de service que l’idiote qui gobait tout ce qu’on lui dit. La lycéenne se contenta donc de lui sourire. Un bref étirement de ses lèvres légèrement glosés. Puis suivit d’un hochement de tête pour répondre à la question. Il la complimentait, lui demandait où elle avait acheté son magnifique foulard Gucci … mais elle avait la tête ailleurs. Blondie voulait parler à quelqu’un, à une personne qui la comprenait et qui n’essayait pas de la complimenter pour avoir quelque chose d’autre en retour. Non, elle voulait parler à une personne digne de confiance dans la minute qui suivait. A un adulte qui comprenait ce qu’elle ressentait quand elle voyait Mrs. Ainsworth dans les bras de son père, qui savait ce qu’elle pensait réellement tout au fond d’elle, ce qu'elle pensait de Timothy son demi-frère. Et il y avait qu’une seule personne à McKinley qui représentait ça. Cette personne c’était Emma Pillsbury. Il fallait qu’elle lui parle. Elle voulait lui parler. Non pas dans une semaine, dans six heures, demain, non c’était aujourd’hui. Pour quelle raison ? Et bien pour la simple et bonne raison qu’il fallait qu’elle dise à quelqu’un tout ce qu’elle ressentait. Qu’elle se défoule sur quelqu’un, qu’elle dise haut et fort ce qu’elle avait pensé ces derniers jours des abrutis qui lui avaient adressé la parole alors qu’elle ne les connaissait ni d’Eve ni d’Adam. De toute façon elle avait l’habitude. Cette femme avait appris à connaître le tempérament bizarre de la blonde, elle savait très bien ce qu’elle pensait et les raisons qui la poussa quelque fois à aller la voir. Elle était comme sa confidente, celle à qui elle pouvait tout dire sans se faite juger par la suite.

    Après avoir rétorqué à son camarade qu’elle n’en avait strictement rien à faire du nombre de vêtements qu’il avait acheté récemment d’un ton banal, la jeune fille se dirigea vers le bureau de la conseillère d’orientation. Elle ne fit pas attention aux cheerios qui parlaient d’un certain évènement quelconque, elle les ignora en toute innocence. Elle fit pareil pour les personnes qui semblaient vouloir lui dire quelque chose, le sourire aux lèvres, tout joyeux de pouvoir lui parler. Sauf que la demoiselle avait autre chose à faire que de discuter avec eux aujourd’hui. Elle avait autre chose à faire que de donner des conseils sur leur tenue vestimentaire du jour. Sa veste en jean sous le bras, elle commença à apercevoir la porte du bureau, la porte de son lieu d’exutoire. Aussitôt arrivé devant, ni une ni deux, elle toqua une fois … pas de réponse. Deux fois … pas de réponse non plus. Sa tête pivota sur le côté et elle vit la fenêtre vitrée qui donnait lieu sur un bureau … vide ! Non mais quelle idiote ! Elle venait de taper à une porte dans le vent en perdant dix minutes de sa vie tellement passionnante alors qu’elle aurait pu faire demi-tour directement en regardant en premier à la vitre. Bon et bien … apparemment son moment d’exutoire n’allait pas être pour aujourd’hui. Une fois peut-être …

    Ses yeux se perdirent dans la contemplation du tableau d’affichage. Le championnat de football opposant super Sue Sylvester, Will Schuester et ses bouclettes, Mister Bryan Ryan le winner et enfin le coach Best entraîneuse de football, allait apparemment bientôt commencer. Les dates n’étaient pas encore inscrites certes mais cela semblait montrer un éventuel commencement pour cet évènement. Un petit sourire malicieux se dessina sur les lèvres de la jeune fille. Son équipe … celle de Sue Sylvester … ils allaient gagner c’était sûr. Les autres n’avaient aucune chance elle en était persuadée
    Après cette merveilleuse, sublime instant de contemplation et de réflexion intense, ses pas reprirent leurs routes dans une direction indéterminée. Elle passa devant la salle d’informatique, un lieu inconnu pour elle. Cette salle elle n’y avait jamais mis les pieds, elle n’était pas ce genre de geek, ce genre d’adolescent qui adorait passer des heures les yeux rivés sur un écran en tapant sur les lettres de l’alphabet et à faire clic-clic avec la souris. Non ce n’était pas son genre du tout. Sans y prêter une attention particulière, elle décida après mûre réflexion d’aller faire un tour à la bibliothèque. Ce qu’elle allait bien pouvoir faire là-bas ? C’était une bonne mais alors une très bonne question. En fait, elle ne savait pas du tout ce qu’elle allait y faire. Elle souhaitait juste se poser quelques parts pour laisser vagabonder son esprit de manières différentes. A peine eut-elle mit un pas dans le lieu préféré des dévoreurs de bouquins, qu’elle entendit des « Chuuuuut ! » en écho. Oulà, à peine arrivée qu’on l’engueulait déjà ! Il ne fallait plus qu’elle se fonde dans la masse, qu’elle soit aussi minuscule qu’une souris vu l’ambiance qui régnait.
    Peut-être connaissait-elle quelqu’un, une personne qui pourrait lui parler d’autre chose que ses vêtements. Il était vrai que la mode était sa plus grande passion mais elle n’aimait pas en parler tous les jours, toutes les heures, toutes les minutes. Il y avait des jours où elle voulait parler d’autre chose que du dernier vêtement à la mode ! Un rapide coup d’œil circulaire suffit à lui faire comprendre que non. Ces traîtres ! Elle en était sûr ils étaient tous partis au centre-commercial ! Toute sa bande de pote ! Tss …
    Au moment même où elle envisageait de partir s’installer dans un coin loin des livres d’histoires, de mathématiques, de géographie, de littérature, de cuisine, se poser calmement, ses yeux rencontrèrent une chevelure rousse parfaitement reconnaissable. Quand on cherche, on finit toujours par trouver. Cette diction était parfaitement adéquate à la situation du moment. « Mrs. Pillsbury ? Je vous cherchais justement ! » Enfin chercher était un bien trop grand mot car elle ne s’attendait pas du tout à la croiser dans ce lieu. « J’espère que je ne vous dérange pas en plein … travail ? »


Dernière édition par Savannah Williams le Mer 24 Aoû - 14:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 07. Sadness as a susbtitute for joy.   07. Sadness as a susbtitute for joy. EmptyDim 21 Aoû - 6:20

Lorsque les yeux bruns d’Emma rencontrèrent ceux de Savannah Williams, un large sourire se dessina sur ses lèvres. Savannah Williams. Contrairement à bon nombre de ses collègues à McKinley High, la conseillère d’orientation appréciait énormément l’adolescente qui, pourtant, était loin d’attirer la sympathie au premier abord. Car derrière ces traits angéliques et ce sourire charismatique, se cachait en réalité une jeune fille qui savait ce qu’elle voulait, mais qui surtout arrivait toujours à ses fins pour l’obtenir, qu’importe les moyens déployés dans ce but précis. Et si l’ambition et la détermination étaient de véritables qualités, l’égocentrisme et le narcissisme dont elle faisait souvent preuve l’étaient beaucoup moins. Emma poussa un bref soupir, sans toutefois se départir de son sourire. Elle se souvenait encore de la première fois où elle avait vu entrer la jeune fille dans son bureau. Le regard sombre et la moue capricieuse, la conseillère avait tout de suite pensé que Savannah serait de celles qui lui donnaient habituellement du fil à retordre ; ce genre de filles qui se donnaient des allures de rebelles et refusaient obstinément d’avoir quoi que ce soit à faire avec une conseillère d’orientation pseudo psychologue.

Les premières minutes de leur entretien confirmèrent les craintes d’Emma, et pourtant, elle finit par se rendre compte qu’elle avait peut-être tiré des conclusions hâtives lorsqu’au fil des rendez-vous, un tout autre aspect de la lycéenne lui fut révélé. Celle que l’on aurait facilement pu confondre avec l’une des cheerios de Sue de par son physique pour le moins avantageux, s’avéra bien plus amusante et intéressante que ces dernières. Malgré son air las lorsqu’Emma abordait le sujet de l’orientation, Savannah ne se montra toutefois jamais antipathique envers elle, et au contraire, parvint rapidement à attirer la sympathie de la conseillère. Se rendant compte qu’il y avait quelque chose de bien plus profond chez la jeune fille que toute cette mascarade qu’elle agitait autour d’elle afin de se préserver du mieux qu’elle le pouvait, Emma accepta alors les allées et venues de Savannah dans son bureau sans broncher. Au contraire, elle savait qu’à chaque fois que la jeune fille passait le seuil de son bureau, elle aurait de quoi être amusée pendant plusieurs minutes. Car non seulement la jeune fille venait la voir régulièrement, mais elle avait également toujours des tonnes de choses à redire sur tout et n’importe quoi – ou plutôt n’importe qui, dans la majorité des cas. Qu’on se le dise : la lycéenne la prenait bien plus pour une psychologue qu’une conseillère d’orientation, mais cela ne dérangeait pas le moins du monde l’intéressée qui passait la plupart du temps à écouter les dires de la jeune élève, tout en hochant la tête ci et là ou en pinçant les lèvres d'un air désapprobateur.

Les pas de la lycéenne résonnèrent dans la bibliothèque quasi déserte et Emma plissa les yeux d’un air intéressé lorsqu’elle la vit s’avancer dans sa direction. La conseillère prit soin de refermer aussitôt le dossier qui était jusqu'à présent ouvert devant elle et sur lequel elle avait commencé à travailler – celui d’un certain Jacob Ben Israël. Elle réprima un sourire en voyant la photo du garçon en première page du dossier, avant de le retourner de façon à ce que seul son nom soit visible sur la couverture. Levant le regard vers Savannah, Emma lui adressa un sourire enthousiaste. Dès lors qu’elle lut le soulagement se dessiner sur les traits de l’adolescente, elle sut qu’elle ne parviendrait pas à se remettre à travailler de sitôt. Elle ne connaissait que trop bien cette expression ; lorsque Savannah Williams plantait ce regard-là dans le sien, ce n’était pas anodin. D’ordinaire, elle se mettait rapidement à parler si vite qu’Emma devait se concentrer pour saisir tout ce que l’adolescente pouvait lui dire. Jetant un nouveau regard au dossier disposé devant elle, elle adressa silencieusement ses excuses à ce pauvre Jacob qu’elle allait devoir faire attendre – bien que le Jacob en question n’en avait probablement rien à faire, et que c’était Figgins qui serait réellement ennuyé si elle ne finissait pas de remplir à temps cette tonne de documents.

La voix de Savannah la ramena à la réalité quand celle-ci s’exclama qu’elle la cherchait justement. Emma ne s’était donc pas trompée : elle avait reconnu ce regard. Bye bye Jacob ! La conseillère eut un nouveau sourire, tout en replaçant machinalement le dossier face à elle du bout des doigts, afin de le remettre correctement à sa place. « Bonjour Savannah » Dit Emma sur un ton joyeux. Puis, désignant la pile de documents sur le bureau d’un coup de tête, elle ajouta : « Je suis désolée de savoir que tu me cherchais. J’ai eu… disons, quelques problèmes dans mon bureau, c’est pourquoi je me suis installé ici ». Elle eut une moue désolée, avant de poser son regard sur le visage de la jeune fille qui jetait un coup d’œil furtif au bureau de la conseillère d’orientation. D’un air presque anxieux, Savannah lui dit alors espérer qu’elle ne la dérangeait pas en plein travail. Emma hésita une seconde. A vrai dire, l’adolescente n’arrivait pas spécialement au bon moment. Cependant, elle n’avait pas pour habitude d’envoyer balader les élèves qui faisaient la démarche de venir vers elle – peut-être parce que cela n’arrivait pas aussi souvent qu’elle l’aurait voulu – et se contenta ainsi de secouer la tête en signe de dénégation. « Non ne t’inquiète pas, ça peut, hm, attendre » Lui répondit-elle d’un air qu’elle espérait convaincant. Fronçant les sourcils, la jeune femme jeta un regard inquisiteur à l’adolescente. « Tu disais que tu me cherchais, c’est bien ça ? » Emma désigna d’un geste de la main la chaise qui lui faisait face, de l’autre côté du bureau, et poursuivit sur le même ton : « Tu peux t’installer ici si tu veux. Je pense que de toute façon, nous ne gênerons personne : il n’y a pas grand-monde à cette heure-ci, à la bibliothèque ». La jeune femme jeta un coup d’œil perplexe aux tables vides qui voisinaient la sienne, avant de reporter son attention sur Savannah. « Je suis tout à toi, je t’écoute » Annonça-t-elle, avant de lui adresser un sourire encourageant.
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MessageSujet: Re: 07. Sadness as a susbtitute for joy.   07. Sadness as a susbtitute for joy. EmptyMer 24 Aoû - 21:48

    Savannah s’assit sur la chaise proposée par Emma. Elle ne fit pas attention au son de sa voix, pas convaincant du tout qui faisait comprendre que oui en fait, elle ne tombait pas pile au bon moment. Il fallait juste qu’elle lui parle. Qu’elle se confie à une personne proche, qui la comprenait et qui ne faisait pas semblant de s’intéresser à sa vie si joviale. Pour la lycéenne, la seule personne qui était capable de faire ça mise à part Mrs. Pillsbury était sa mère. Sauf que voilà. Se confier au téléphone n’était pas vraiment très bien. Ça devenait lassant à la fin. C’était comme si se parler à soi-même car elle ne pouvait jeter de petits regards triste à son interlocuteur, des regards qui laissaient très clairement entendre ses profondes pensées. Ce fut donc d’un air tranquille et tendue, que Blondie inspira avant de plonger son regard dans celui de la rouquine. Que pouvait-elle bien lui dire ? Ou plutôt par quoi commencer ? Il s’était passé tellement de choses mise à part le championnat de football qui était le dernier cadet de ses soucis ! Ah mais oui ! Il y avait eu cette fameuse rouquine mystérieuse, la fameuse Anna Preston, qui l’avait énervée lors de leur récente conversation. Du moins énervée … au début. Cela c’était plus empirée quand elle avait dit qu’elle était enceinte, enceinte de Tim, son demi-frère. Elle avait d’abord cru à une mauvaise blague, surtout qu’elle était persuadée qu’il était ensemble mais de là à aller jusqu’à la … de nos jours les jeunes ne faisaient même plus attention. Sauf que ce n’était pas ça le problème. Le problème c’était qu’il ne lui avait rien, qu’il ne lui avait pas dit pourquoi il passait autant de temps avec cette jeune fille. Certes ils n’étaient pas vraiment proches mais quand même ! Blondie pensait qu’elle avait suffisamment attiré sa sympathie pour pouvoir être aussi proche avec lui… Peut-être qu’elle avait pensé trop vite apparemment. Bon et bien il fallait sérieusement qu’elle lui en touche deux mots un jour ou l’autre, car depuis cet échange elle se posait milles et une question dans sa petite tête blonde. Peut-être qu’Emma allait pouvoir l’aider à en répondre à certaines … du moins peut-être. Savannah prit une de ses mèches blondes dans ses longs doigts fins et entreprit de la faire enrouler autour de son doigt. « En effet je vous cherchais Mrs. Pillsbury. Je … hum. Je me pose certaines questions depuis un moment et … et je ne sais à qui en parler mise à part vous. » Ce n’était pas son genre d’être embarrassée comme tel. D’habitude elle aurait pris son humeur joviale et aurait dit ça d’un ton ironique, mais là c’était différent. D’une nature plutôt extravertie, Blondie n’était pas du genre à cacher ses sentiments, au contraire elle ne se gênait pas du tout et parfois sa jovialité reprenait le dessus ce qui fait que les rares fois où elle était anxieuse, stressée, et où elle avait versé une petite larme remontait à assez longtemps pour qu’elle en oublie le jour, l’heure, la minute. Mais quand elle était en compagnie d’Emma, c’était son moment d’exutoire, là où elle pouvait se défouler, enfin dire haut et fort ce qu’elle pensait de telle ou telle personne qui lui avait adressé la parole ce midi au self, enfin parler sans interruption en savant sans hésitation qu’on l’écoutait attentivement, là où elle pouvait hurler « Les mathématiques ne servent à rien à part m’enquiquiner ! » sans se faire réprimander par la suite avec une heure de retenue pour calmer ses airs de folle. Emma c’était un peu comme sa confidente adulte en fait.
    Sans s’en rendre compte, la jeune fille continuait son petit rituel de je-fais-des-boucles-avec-mes-cheveux, chose qu’elle faisait souvent quand quelque chose assez important la tracassait depuis quelques jours. Ses yeux avaient quitté ceux de la demoiselle rousse pour venir se poser sans point fixe sur la table. Elle préférait ne pas faire tourner en rond les choses et sans plus attendre, elle enchaîna les paroles. « Il y a cette fille-là Anna. Anna Preston. Je l’ai croisé récemment dans les couloirs, et nous avons parlé... Parlé de plusieurs choses... Elle est beaucoup en ce moment avec Tim et c’est … étrange. » Elle marqua une pose. Elle ne souhaitait pas s’étaler sur ses autres pensées. Sur le fait qu’elle pensait (d’ailleurs maintenant elle en était même carrément sûre et certaine) qu’Anna était la petite amie actuelle de son demi-frère, et que celle-ci lui avait apprise qu’elle était enceinte. Et apparemment le père n’était même pas Tim. Et rien que cette idée, exaspérait la blondinette qui essayait mais en vain de comprendre le jeune Ainsworth. Ce ne fut qu’après deux bonnes minutes de silence total, que la lycéenne se rendit compte qu’en fait elle prenait plus la jeune femme pour une psychologue qu’une conseillère d’orientation. Du moins c’était les premières impressions au début. Une fois la rousse avait tenté d’en savoir un peu plus sur le futur métier de la jeune fille étant donné que c’était son métier, mais celle-ci l’avait vite rembarré en lui disant qu’elle savait juste qu’elle ne voulait pas devenir un vieux chirurgien sans guère important comme l’était son cher père qu’elle détestait tant. « Vous savez Mrs. Pillsbury, j’avoue que parfois je vous prend plus pour une psychologue qu’autre chose … mais … mise à part vous je ne sais pas à qui je pourrais dire tout ça, me confier.. » Oulà ! Quand Savannah Williams prenait ses petits airs de tristesse, c’était assez ironique à voir. Elle qui se moquait de tous ces pleurnichards loosers au lycée, venait elle-même de montrer le parfait exemple. Comme pour ravaler le peu de fierté qu’elle pensait justement avoir perdue, elle se redressa d’un geste bref sur sa chaise et croisa ses jambes en repoussant la mèche blonde qui lui tombait sur le visage et qui lui gâchait la vue. Un petit sourire en coin se dessina sur ses lèvres pour finir en petite moue qui disparut rapidement. Elle ne savait pas comment allait se dérouler la suite de la conversation, elle savait juste qu’elle était en proie à de sérieuses questions qui malheureusement commençait sérieusement à se faire ressentir dans son comportement.
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MessageSujet: Re: 07. Sadness as a susbtitute for joy.   07. Sadness as a susbtitute for joy. EmptySam 10 Sep - 6:00

Savannah prit place face à elle, non sans avoir glissé un regard désorienté à la table derrière laquelle Emma était assise. Cette dernière étudia brièvement le visage de l’adolescente avant de froncer les sourcils. Cette expression n’était pas la même que d’habitude, malgré la première impression qu’elle avait eue. Le regard fuyant, glissant distraitement sur les murs de la salle ou se plantant maladroitement dans celui de la conseillère d’orientation, Savannah semblait presque mal à l’aise. Se redressant sur sa chaise tout en faisant toujours courir ses doigts sur le dossier de ce cher Jacob Ben Israël, Emma s’interrogea quant à la cause de ce soudain revirement de situation. Encore hier, la jolie blonde semblait respirer la bonne humeur lorsqu’elle l’avait croisé au détour d’un couloir. Ou tout du moins, la bonne humeur selon Savannah Williams, ce qui était un concept assez unique en son genre à vrai dire. Cet air songeur, la conseillère ne l’avait jamais croisé. D’ordinaire, elle avait plutôt droit à de grands sourires moqueurs, de grands discours à n’en plus finir, et des commentaires acerbes concernant les camarades ou professeurs de la jeune fille. Savannah ne connaissait jamais de coup de blues, Savannah ne prenait jamais cet air penaud, et ne baissait pas les yeux de cette façon : ou en tout cas, elle n’avait jamais montré cet aspect de sa personnalité en sa compagnie.

Surprise, Emma se pinça les lèvres tout en attendant que la jeune fille réponse à sa proposition. Quelques secondes défilèrent, secondes silencieuses, creuses. Pourtant, la conseillère savait que tôt ou tard, l’adolescente ouvrirait la bouche et s’engagerait dans de grandes explications concernant le pourquoi du comment. Ce n’était qu’une question de secondes. Après tout, elle était venue, elle l’avait cherchée. Alors Emma attendit, jusqu’au moment où la jeune fille leva ses grands yeux clairs qu’elle plongea dans les siens. Doucement mais sûrement, elle lui annonça qu’elle se posait des questions et qu’elle ne savait pas à qui d’autre en parler. Emma acquiesça d’un signe de la tête, et se pencha légèrement au-dessus de la table, comme pour réduire la distance qui se trouvait entre Savannah et elle. La conseillère commença à s’inquiéter, et en oublia presque aussitôt la présence du dossier qui reposait entre ses doigts, ainsi que tous les autres qui attendaient impatiemment d’être étudiés. « Bien sûr, Savannah. Tu sais que si tu as besoin de te confier, je suis là », Emma esquissa un doux sourire et ses yeux grands bruns s’arrondirent légèrement. « C’est mon rôle, après tout : tu ne dois pas hésiter à venir me voir si tu rencontres un problème qui te perturbe ». Il était étrange, très étrange pour Emma d’avoir ce genre de paroles envers Savannah. En général, celle-ci n’hésitait jamais avant de franchir le seuil de son bureau, d’un air confiant et déterminé. D’ordinaire, la conseillère réservait ce genre de discours à des personnes bien plus hésitantes, plus renfermées sur elles-mêmes, des personnes qui n’avaient pas cette confiance que Savannah semblait avoir non seulement en elle, mais aussi en Emma. Car après toutes les monstruosités qu’elle avait dites à propos de ses petits camarades de classe, il était certain que la lycéenne savait que tout ce qu’elle lui disait resterait secret.

Les paroles arrivèrent enfin, tandis que le regard voilé de tristesse de l’adolescente peinait à s’accrocher au sien. Elle lui parla d’une certaine Anna : Anna Preston, puis de Timothy Ainsworth. Les sourcils de la conseillère s’élevèrent, ne comprenant pas où Savannah voulait en venir. Emma connaissait les deux élèves qu’elle venait de mentionner. Elle avait reçu plusieurs fois Anna dans son bureau. Quant à Timothy… eh bien, à la seconde même où ce prénom fut prononcé, la conseillère ne put s’empêcher de se remémorer ce fameux soir où, très (très) inspiré, il lui avait fait découvrir ses talents de danseur et chanteur, non sans ajouter une touche disons, assez personnelle. Un sourire se dessina sur les lèvres de la conseillère. Bien que sur le moment, cette scène fut assez humiliante et particulièrement embarrassante pour elle, elle ne pouvait désormais plus que sourire lorsque ce souvenir lui revenait à l’esprit. Agitant légèrement la tête, Emma fit disparaitre le sourire qui avait furtivement étiré ses lèvres, non sans une certaine gêne. Alors qu’elle se concentrait sur Savannah, elle fut de nouveau frappée par le changement qui s’était opéré chez elle. Finalement, avant que la conseillère n’ait le temps de dire quoi que ce soit, la jeune fille ajouta quelques mots concernant le comportement qu'elle avait lorsqu’elle était avec elle. Emma ravala le sourire qu’elle faillit esquisser suite à cette remarque. A vrai dire, bien que la pancarte indiquait « conseillère d’orientation » sur son bureau, son rôle ne se limitait pas à cela dans l’enceinte de McKinley High. Pour tout le Monde, elle opérait également en tant que psychologue dans ce lycée, puisqu’il n’était pas rare que les questions que les élèves venaient lui poser n’aient rien à voir avec leur orientation, ou leur futur. Un rôle qui n’était pas pour déplaire à l’intéressée, qui avait toujours apprécié le jouer. Aider et conseiller étaient ce qui lui correspondait le plus et, si elle n’avait pas choisi d’aider des adolescents à travers le métier de conseillère d’orientation, Emma aurait sûrement installé un cabinet de psychologie dans la ville - ou tout du moins quelque chose qui lui permette d’exercer un rôle similaire.

Fronçant les sourcils tout en chassant les pensées qui l’avaient distraite l’espace de quelques secondes, Emma eut de nouveau besoin de se concentrer sur l’adolescente qui lui faisait face. A travers ces paroles et ce ton peu assuré, il lui semblait entrapercevoir le véritable fond de la jeune fille, en cet instant précis. Car soudain, il n’y avait plus la moindre trace de superficialité, ou d’arrogance chez Savannah. Hochant de nouveau la tête, Emma posa ses bras sur la table et croisa ses doigts sur le dossier de Jacob. « Il n’y a pas de mal à cela, mon rôle ne se limite pas à distribuer des pamphlets ou à parler universités et bourses d’étude. Je peux aussi te venir en aide sur des problèmes plus… personnels ? ». La conseillère interrogea l’adolescente du regard. Elle ne savait pas jusqu’à quel point l’histoire que Savannah s’apprêtait à lui raconter était personnelle, mais espérait quand même que Savannah lui ferait suffisamment confiance pour poursuivre ses explications qui, pour le moment, restaient vagues. « Tu me parlais d’Anna, donc ? » Continua Emma, qui ne voulait pas s’écarter du sujet principal, celui qui avait métamorphosé son interlocutrice. « Et de Timothy. Tu disais que tu avais parlé avec Anna. C’est cette discussion qui te met mal à l’aise ? ».
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MessageSujet: Re: 07. Sadness as a susbtitute for joy.   07. Sadness as a susbtitute for joy. EmptyMer 21 Sep - 16:25

    La situation était assez différente des précédentes. Savannah n’avait jamais parlé vraiment de sa vie personnelle à Emma, enfin si plus ou moins. Elle avait vaguement prononcé le prénom de son père pour donner un visage à la personne qu’elle critiquait tant sans arrêt, nuit et jour, toutes les minutes et toutes les secondes. Il fallait bien occuper son esprit de choses assez inutiles, la plupart du temps.

    Cette jeune femme avait toujours ce petit sourire délicatement dessiné sur ses lèvres, magnifiquement représenté sur son petit visage angélique. Du moins c’était comme ça que la jeune adolescente la voyait. C’était difficile de la voir pleurer, de la voir déprimée seule dans son coin, une jeune femme si pétillante … Tiens d’ailleurs, elle ne se souvenait même plus comment elle avait réagi plus tard à la maison, quand elle s’était remémorée sa récente conversation avec Mrs. cheveux rouges flamboyants. Elle savait très bien, ça c’était sûr et certain, qu’elle n’avait pas pleuré. Aucunes larmes n’avaient coulé sur ses joues ce jour-là. Non aucune même pas une toute petite minuscule larme ! Peut-être crié … non elle n’était pas ce genre de filles à piquer sa crise comme une folle furie et à balancer tous les objets sur son reflet dans le miroir. Ah si ! C’était clair et maintenant. Elle se souvenait avoir attrapé, ou plutôt limite sauté sur Tim quand il était rentré à la maison d’un air serein, puis lui avoir dit des mots genre « Toi … petite amie … rousse … nul … choquée … ennuis … » rapidement pour ensuite s’enfermer dans sa chambre le casque à fond dans les oreilles comme une jeune adolescente qui faisait sa crise (ce qu’elle était en fait …).

    La douce voix de la conseillère d’orientation du lycée McKinley alias Emma Pillsbury la fit sortir de ses rêveries. « Et de Timothy. Tu disais que tu avais parlé avec Anna. C’est cette discussion qui te met mal à l’aise ? ». Sans cacher son étonnement, Savannah dévisagea une nouvelle fois la demoiselle et haussa les sourcils. C’était ce qu’elle venait de dire ? C’était ce qu’elle venait de sous-entendre sans s’en rendre compte ? C’était donc réellement ce qu’elle pensait en fait. Du moins la mettre mal à l’aise, ce n’était pas vraiment le sentiment qu’elle éprouvait à propos de cette discussion. « Mal à l’aise … je n’en suis pas à ce point. En fait, la conversation que j’avais eue récemment avec Anna et bien hum … était assez compliqué, complexe et très … très intéressante. » Elle ne jouait pas du tout les pauvres petites victimes non du tout sinon ce sera un parfait exemple de l’hôpital qui se moque complètement de la charité. Elle voulait juste effacer toutes ses doutes qui l’habitaient depuis des jours, des heures, même si cela s’avérer être une tâche apparemment d’une extrême difficulté assez importante. « Anna m’a annoncé ou plutôt balancer en pleine figure du tac au tac certaines choses assez choquante au début, vous comprenez ? Et ce que je ne comprends pas c’est pourquoi c’est de sa bouche que je l’apprends et non celle de Tim … Je suis tout de même sensée être sa demi-sœur non ? Mais apparemment pas assez pour oser me dire la vérité. Je ne pensais pas qu’il était comme ça … et elle, Anna tssss … » Le tsss semblable au sifflement que laissait échapper un serpent quand il était énervé, montrait exactement tout le mépris qu’elle pouvait éprouver pour cette fille. Blondie savait très bien que la jeune rousse ne l’aimait pas, ce qui n’était pas bien grave vu qu’elle ne l’aimait pas non plus. Au moins comme ça elles étaient presque quittes ça c’était sûr et certain ! Tim, elle parlait encore et toujours de lui, elle avait ce besoin, du moins pas si vital que ça car elle pouvait très bien vivre sans lui, de savoir c’était qui sa fameuse petite amie, c’était quoi cette soirée à laquelle il allait certains Samedi Soir ? Et Ô Diable, oui pourquoi, elle n’était jamais mis au courant de ce qui se passait par lui ? C’était toujours par la personne à qui elle s’attendait le moins. En y repensant, Matt se comportait étrangement de la même façon, mise à part le fait qu’il était un peu plus vieux que le membre de la chorale Awesome Voices, qu’il n’avait pas la même couleur de cheveux, couleur des yeux, ni la même corpulence ni les mêmes traits de visage, ils se ressemblaient un petit peu au niveau caractère. Mais il ne fallait pas penser à lui, penser à sa mère, son soi-disant beau-père qui en aucun cas ne faisait partit de sa famille pour elle, cela faisait remonter trop de souffrances, de peines, de souvenirs et ce n’était en aucun cas le parfait moment.
    Savannah ferma les yeux, se rencontrant une nouvelle fois sur le sujet qui l’avait emmené à aborder Emma. Avait-elle compris seulement à la façon que son visage exprimait ce qu’elle pensait, sa relation avec Anna Preston ? C’était ce qu’elle espérait. Elle se voyait mal dire « Oh vous savez Mrs. Pillsbury, je n’ai pas vraiment de raisons pour détester Anna. C’est juste que je la soupçonne d’être la petite amie de Timothy et qu’elle refuse de me l’avouer. En plus de ça il paraît qu’elle est enceinte d’un autre ! » Non. C’était juste inimaginable et très mais alors vraiment très puérile. Donc en aucun cas elle n’ouvrirait la bouche pour dire ça. Mise à part pour l’hypothèse comme quoi elle serait enceinte … il fallait qu’elle le dise à quelqu’un de confiance, qui n’allait pas tout répéter dans les couloirs et ainsi la faire passer pour la cafteuse de service.
    Reprenant soudainement un petit sourire à peine dissimulable au coin de ses lèvres, elle posa ses coudes sur la table et sa tête sa main d’un air pensif. « Dites-moi Mrs. Pillsbury, vous n’en avez pas marre certaines fois de devoir écouter sans arrêter les plaintes des élèves ? Ça ne vous a jamais arrivé de vous énerver un petit peu ou alors de fondre en larmes le soir en rentrant ? » Quel était l’intérêt particulier de poser cette question à la conseillère d’orientation ? En fait il n’y en avait pas vraiment … la blonde avait dit ça sans réfléchir. En fait elle voulait arrêter d’apitoyer sur son sort (chose que malgré elle, elle disait ne pas faire), elle voulait vraiment aborder un thème. Un thème qui s’annonçait être très intéressant apparemment. « En plus de ça, je ne sais pas du tout comment vous faites pour avoir une relation amoureuse stable … c’est vrai, à votre place je commencerais à devenir une parano jalouse avec tout ce que doivent vous dirent les jeunes ou plutôt ‘’mes camarades’’. » dit-elle en balançant sa chevelure de tigresse en arrière.
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