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 07. But it's over now...

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MessageSujet: 07. But it's over now...    07. But it's over now...  EmptyJeu 4 Aoû - 13:02

07. But it's over now...  Luke_pasqualino_02407. But it's over now...  Sanstitre1yi4


Trois heures de l'après-midi. L'entraînement des Cheerios dans environ une heure. La porte de mon casier claqua tandis que je soupirais. Les entraînements étaient géniaux, ce n'était pas le problème ; loin de là. Danser, agiter des pompons, tout ça dans un uniforme rouge et blanc, ça m'éclatait toujours autant. Surtout que je m'étais imposée de rester dans les meilleures, pour ne pas à avoir de nouveau à me faire reprocher quoique ce soit de la part de la coach. Coach que j'avais du mal à supporter parfois, même si je gardais le sourire pour la faire enrager. Ç'aurait été trop beau qu'elle parvienne à me faire lâcher prise... Non, je voulais garder la tête haute et ne pas montrer quand ses paroles me blessaient. Je n'avais jamais été sa préférée, mais j'essayais de ne pas me faire détester tout de même. Pour ne pas avoir la vie trop dure à McKinley. Parce que je n'étais plus au summum de ma popularité, même si on connaissait toujours mon nom. Et me pavaner dans les couloirs ne me ressemblait pas. Ne m'avait jamais ressemblé. Alors pourquoi tenir à ce rang ?
Toute à mes pensées, je me bousculais avec la réponse...

Erwan.

Un ange passe le temps que je réalise que c'est lui.
Une des raisons pour lesquelles être populaire était important pour moi. Avait été important. Je m'obligeais à ne pas rougir, et lui adressais un léger sourire. Pourquoi lui sourire ?
D'accord, nous nous étions quittés dans de bons termes, mais... Mais je n'avais jamais rien été pour lui. Juste une cheerios de plus dans son lit. Une de plus, une de moins, ça ne lui apportait rien. Juste de l'auto-satisfaction, de la fierté, un nom de plus dans sa liste interminable de conquêtes. Et, si j'étais heureuse de notre "amitié", c'était surtout par fierté. Si je lui en avais voulu et l'avais montré, ça aurait prouvé que j'avais ressenti des choses pour lui. Et surtout que j'en ressentais encore... Chose complètement absurde, n'est-ce pas ? Car je ne ressentais plus rien envers Erwan. Presque plus rien. Je n'étais pas indifférente à son charme, mais en fait, c'était surtout de la rancœur. Même si je n'en montrais rien, il m'avait blessée. Parce que quand on a affaire à des garçons dans son genre, on se croit toujours différente. Au départ, j'avais accepté son amitié pour après l'enfoncer. Lui montrer ce que c'était que de se sentir trahi. Mais en vérité, c'était ridicule, parce que si je tentais quoique ce soit, il pouvait me faire vivre un enfer un un clin d'œil. Et qu'il ne se sentirais jamais blessé si je le laissais tomber. Que représentais-je pour lui ? Une fille arnaquée. Juste ça. Et que représentait-il pour moi ? Beaucoup plus...

Le problème, avec Erwan, c'était qu'au lieu de me sentir molle et dégoulinante d'amour, il me donnait une sorte de force, de courage. Un sentiment assez inexplicable qui me faisait faire des folies. J'avais l'impression que mes sentiments étaient décuplés, et surtout qu'il fallait que j'agisse... Un peu comme de la caféine. C'est ça, Erwan était une sorte de café brûlant et amer, mais dans une si jolie tasse que ça ne comptait plus qu'il soit amer... Le voir, c'est comme boire un café qui réchauffe de l'intérieur, qui fait se sentir plus fort, oublie toute fatigue. Vous voyez ce que je veux dire ? Non ? ...
Toujours est-il que je ne pouvais pas le bousculer sans réagir. Le voir sans réagir. Du café, quoi. Je réagis peut-être un peu vivement au café, mais voilà.

- Erwan ! Ça tombe bien que tu sois là, je voulais te demander quelque chose.

Je n'étais pas du genre à buter sur mes mots, dommage pour moi. Cette phrase complètement improvisée et mensongère était sortie toute seule. Aïe. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir inventer, à présent ? Que peut-on demande à Erwan ? Je me mordillais la lèvre inférieure en cogitant. J'étais tellement le genre de fille cliché... Ou plutôt non, pas vraiment... Les filles amoureuses, d'habitude, elles ne sont pas en uniforme de cheerleader ; parce que les cheerios ne sont pas censées ressentir quoique ce soit. Sinon elles pleureraient à chaque entraînement... Pourtant, voilà, j'avais cette espèce de minuscule jupe, je me tenais droite et j'avais l'air sûre de moi. Alors non, je n'étais pas un cliché. Pas extérieurement en tout cas. Je sortis mon plus beau sourire pour faire comme si j'avais une question à lui poser. Alors qu'avec lui, tout était toujours improvisation. Mais c'est plus amusant et excitant quand on ne sait pas ce qu'il va se passer, non ?
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MessageSujet: Re: 07. But it's over now...    07. But it's over now...  EmptyMar 16 Aoû - 14:52

    Erwan s'était aujourd'hui levé le sourire aux lèvres, et le ciel parsemé de quelques nuages gris n'avait pas suffit pour assombrir son humeur. Non, il se sentait étrangement bien. Et pourtant ; il s'était disputé avec Andréa, il avait sympathisé en secret avec la fille qu'il s'amusait à persécuter tous les jours, Roxy ne voulait toujours pas lui parler après sa trahison ... Enfin bref, sa vie était digne d'un feuilleton à la "Amour, Gloire & Beauté". Mais aujourd'hui, il avait comme l'impression que plus rien ne pouvait l'atteindre. Après tout, Andréa n'était pas la seule fille du lycée, il était conscient qu'il n'aurait aucun mal à trouver une petite ami (même si cette fille resterait toujours spéciale à ses yeux), Dakota était vraiment drôle, et ce n'était peut-être pas si grave de sympathiser avec une choriste, et Roxy n'était pas indispensable. Même si avoir une amie aussi populaire, ce n'était pas de refus.

    Sa journée s'était bien passée, il avait pu rattraper une heure de sommeil bien méritée en cours de Littérature. Glenn l'aurait tué, lui qui s'efforçait de faire naître en Erwan un intérêt, même minime, pour les livres, les poèmes et les textes dans le genre. C'était un pari perdu d'avance, même si les deux lycéens ne pouvaient pas ignorer la moyenne du Footballeur qui avait déjà augmenté d'un petit point. Un petit pas pour la littérature, un grand pas pour Erwan, le footballeur écervelé. Il avait eu le temps de draguer quelques Cheerios, qui ont toutes été flattées. Les pauvres ne savaient pas qu'il sautait sur tout ce qui bouge. Il s'était dit qu'elles le sauraient bien assez vite !

    Erwan venait de retrouver ses amis alors que son cours de français venait de se terminer. Quelle horreur, comment une langue pouvait-elle être aussi difficile ? Mais même cela n'avait pas réussi à gâcher cette journée frisant la perfection. Il salua une jolie demoiselle, Cheerio bien sûr, qu'il n'avait pas encore vu, et s'incrusta dans la conversation de trois footballeurs en blaguant. Cela marchait à tous les coups. Ils se mirent tous les quatre à discuter bruyamment, en riant et en insultant les choristes qui passaient à côté d'eux. Un programme de rêve pour le beau brun. Il était extrêmement fier de son petit cercle d'amis. Aucun gleek, des cheerleaders sexy, des Footballeurs et quelques lycéens. Tout le monde rêvait d'être à sa place. Enfin ça, c'est lui qui l'affirmait hein ! Erwan sortit son téléphone portable de sa poche, il venait de le sentir vibrer. Un nouveau message, Summer Davis. Il l'ouvrit, le lut, et un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Il rangea son portable et reporta son attention sur la discussion animée de ses amis, sans toute fois les écouter vraiment. Summer venait de lui donner le signal ; j'ai envie de toi ! Le jeune homme avait conscience de n'être qu'un jouet à ses yeux, mais cela lui convenait parfaitement. Elle était juste sa ... partenaire, et il l'avait très bien compris.

    Ses pensées se dispersèrent lorsqu'il entendit quelqu'un prononcer son nom. Le beau brun releva la tête pour voir Beverly Paxton s'approcher de lui, toujours aussi sexy dans sa tenue de Cheerios qui lui allait à merveille. Il lui rendit un sourire radieux. Mais était-il vraiment dû à sa présence, ou plutôt au message qu'il venait de recevoir ? Même lui ne connaissait pas la réponse à cette question. Un mélange des deux ? Non, trop facile.

    « Je t'écoute ! »

    Son ton était amusé, comme toujours. Il quitta son groupe d'amis pour s'approcher d'elle afin qu'elle lui pose sa fameuse question. Avec Beverly, il s'attendait au pire. Ça pouvait être une question sans réel intérêt, comme une question des plus inattendues. Le jeune homme était donc près à tout. Il l'aimait beaucoup, justement pour cela, elle était pleine de surprises. Les deux lycéens étaient sortis ensemble quelques temps, et il arrivait au Footballeur de se dire qu'ils n'auraient peut-être pas dû. Leur relation était aujourd'hui différente. Ils s'entendaient bien, étaient ... amis. Mais, la jalousie était un sentiment présent, alors qu'il n'aurait pas dû l'être. Bref, ça lui faisait toujours un petit quelque chose lorsqu'il la voyait, un petit pincement qui n'avait jamais disparu depuis le temps.

    « Je n'ai pas beaucoup de temps à t'accorder, j'ai rendez-vous. Avec Davis. »

    Erwan se rendit compte, comme souvent, de sa gaffe après l'avoir commise. Il ne fallait pas que le jeune homme fasse allusion à l'Affaire Summer Davis en présence de Beverly. Bien sûr, il avait été assez stupide pour oublier l'inoubliable. Il venait de leur offrir sur un plateau une occasion de se disputer, une nouvelle fois.
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MessageSujet: Re: 07. But it's over now...    07. But it's over now...  EmptyJeu 18 Aoû - 19:20

Je contemplais le sourire habituel et tellement charmant d'Erwan. Je n'étais pas censée penser dans ce sens-là, mais, en face de lui, comment lui résister ? C'était assez ridicule de continuer à lui trouver des qualités qu'il n'avait pas, ou alors de baver devant lui, mais après de vains efforts, j'avais accepté l'idée que, malgré tout ce que je pourrais dire ou faire, je ne serais surement jamais totalement indifférente à Erwan Merry. C'était un fait. Il fallait juste que je fasse comme si de rien était et passer à autre chose, aller de l'avant. Avec le temps, je l'oublierais totalement, et, d'ici quelques années, lorsqu'on prononcera son nom, je ne saurais même plus de qui il s'agissait. Je me répétais cette rassurante prévision comme un lavage de cerveau quand il était dans les parages - car, il était clair qu'en le voyant, cette phrase avait tendance à devenir floue. Ou alors se renforçait, selon ce qu'il faisait ou disait.

Là, quand il me dit de me dépêcher parce qu'il avait un rendez-vous avec Summer Davis, je ne réagis pas.
Oh, j'aurais voulu réagir. Le gifler, partir la tête haute. Ou alors rire, lui poser une foutue question sans intérêt qu'il parte la rejoindre. Summer. Peut-être que j'aurais mieux accepté cette humiliation s'il ne s'était pas agit d'elle. Je voulais en vouloir à Erwan, je le voulais de tout mon cœur... Mais comment ? Il ne m'appartenait pas. Il ne s'était peut-être même pas aperçut à quel point sa phrase me blessait. Mais pourquoi Summer, pourquoi elle ? Parce qu'elle était jolie ? Juste ça ? Cette fille était tellement détestable !
J'aurais voulu réagir. Mais les mots se bloquèrent dans ma gorge, et je fis un effort considérable pour garder un visage impassible.

J'avais besoin d'une bouée de sauvetage. Là. Maintenant. A la place de ça, j'avais le regard d'Erwan, qui venait sûrement de s'apercevoir qu'il parlait à Beverly Paxton, la fille que Summer détestait, martyrisait, et slushysait malgré le fait qu'elle ait été capitaine des Cheerios. Il venait peut-être de s'apercevoir que c'était cette idiote en mini-jupe rouge, avec la queue de cheval habituelle, encore un peu amoureuse de lui, à qui il parlait d'avoir un rendez-vous avec Summer Davis. Je me rendis à peine compte que j'avais eu un mouvement de recul. C'était pour cela que le fait de passer à autre chose était important. Parce que, quand je ne bavais pas sur les photos d'Erwan, j'avais envie de jeter des fléchettes dessus. Et que là, je lui en voulais énormément. Et que, malgré cette soudaine envie de le frapper, je ne voulais pas devenir une de ces exs avec qui on s'entend mal et avec qui on s'engueule pour un rien. Je voulais être un minimum spéciale à ses yeux... Et ça avait l'air de ne pas marcher du tout. Et même en le détestant de toute mes forces, il y avait ces quelques moments passés ensemble qui rendaient mes sentiments contradictoires.
Il me fallait beaucoup d'efforts pour ne pas le haïr, et il en fallait d'autant plus pour l'entendre prononcer le nom de Davis avec un sourire en coin sans réagir. Alors je lui posais une question. Car c'était ce qu'il attendait, n'est-ce pas ? Une question, une réponse, et hop, il pourrait partir s'envoyer en l'air avec cette peste.

« Davis. Pourquoi elle ? »

Il y avait un certain dégoût et mépris dans ma phrase, et j'en fus rassurée. Si ma voix avait été tremblotante, je ne me le serais pas pardonné et aurais sûrement passé la nuit à m'en vouloir.
Bien sûr, ma phrase était pour le moins pathétique, mais là, maintenant, je n'avais rien trouvé de mieux. Ce n'était bien évidemment pas cette phrase cliché et ridicule que j'avais voulu lui poser ; mais la question m'avait réellement effleuré l'esprit, et à plusieurs reprises.
Pourquoi Summer Davis, qui effrayait ceux qu'elle ne draguait pas ? Pourquoi cette peste qui n'avait pour elle que la beauté et la capacité à inventer les méchancetés les plus tordues ? Pourquoi la fille du lycée que je supportais le moins, pourquoi elle ?

J'avais une folle envie de lui répliquer que je le croyais différent, et patati et patata, mais il aurait sûrement trouvé ça louche, puisque je tentais désespérément de lui faire croire que je lui étais à présent complètement indifférente. En vérité, c'était cela qui me troublait le plus ; pourquoi m'étais-je accrochée à lui ? alors qu'il était sans conteste un de ces garçons que je détestais ; les footballers qui draguait les Cheerios pour leurs mini-jupes, et qui les abandonnaient après avoir couché avec elles. Classique. Il était comme tous les autres. Mais moi, je n'étais pas comme toutes les autres. Je ne me contentais pas de passer mon chemin. J'imaginais encore une vraie relation possible. Je n'étais pas comme les autres Cheerios ; en vérité, j'étais encore plus idiote.
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MessageSujet: Re: 07. But it's over now...    07. But it's over now...  EmptyDim 21 Aoû - 18:28

    Erwan ne pouvait pas se mentir ; les cheveux roux de la jeune femme, ses yeux pétillants, son corps de rêve, son sens de l'humour, tout cela lui manquait. Elle lui manquait, tout simplement. Mais leur histoire était finie, pour une raison idiote, et il fallait qu'il se rentre cela dans le crane. C'était assez étrange, il pensait pendant un moment avoir enfin tourné la page, puis, elle lui parlait, et hop, retour à la case départ. Sa technique ; l'éviter. Technique qui n'en était pas une, puisqu'il ne tenait pas plus de deux heures. Et puis, comment vouliez-vous qu'il l'évite, les footballeurs étaient sans cesse avec les Cheerleaders, Beverly était Cheerio, Erwan était footballeur. Pas besoin de faire un dessin. Il fallait que le petit pincement qu'il ressentait à chaque fois qu'il la voyait cesse, et il allait tout faire pour. Mais, comment pouvait-il être aussi stupide, idiot, abruti, inintelligent, bête, imbécile, crétin, couillon même ? Parler de Summer Davis en présence de Beverly Paxton ? Terrible erreur ! Les deux lycéennes se détestaient, et la brune, le Dragon Davis faisait vivre un enfer à la rousse. Erwan était chaque jour témoin de ça mais, comme tout le monde, il ne faisait rien. Peut-être que Beverly lui en voulait aussi pour cela, après tout elle était son amie, et Summer juste sa partenaire. Ce qu'elle faisait subir à son ex petite amie ressemblait un peu à ce que lui même faisait subir aux choristes. Elle était une peste et il adorait cela. Mais faire ça à Beverly, oh ça non ! Mais tout le monde savait que résonner Summer Davis, dont la réputation de peste ingrate n'était plus à faire, était impossible, elle n'en faisait qu'à sa tête. Le Footballeur craignait aussi que Summer se vexe et ne veuille plus ... l'appeler lorsqu'elle avait besoin de lui. Il se mordit la lèvre inférieur, la regardant dans les yeux afin de guetter sa réaction, qui ne se fit pas attendre.

    Elle ne fut pas si brutale. Erwan s'attendait à ce que Beverly le gifle, essaye de le frapper, même si ses bras frêles ne pouvaient rien contre ceux musclés du jeune homme. Non, au lieu de cela, elle parla, froidement. Le Footballeur arqua un sourcil. C'est tout, c'est votre dernier mot ? Erwan jeta un regard au dessus de son épaule, vérifiant que personne ne les écoutait. Son groupe d'amis avait reprit une discussion animée, tout comme le groupe de trois Cheerios qui riaient aux éclats. Les élèves qui passaient dans le couloir ne faisait guère attention à eux. Personne pour les déranger, parfait. Ou non, peut-être cherchait-il un moyen d'échapper à cette discussion, qu'il n'avait pas envie d'avoir ? Ils avaient parlé de nombreuses fois de la relation qu'Erwan entretenait avec Summer. Toujours le même résultat. Summer est une peste. Oui mais Summer accepte de s'envoyer en l'air sans vous forcer à dire « je t'aime ». Il se retourna vers elle et croisa son regard. Il inspira profondément avant de se lancer.

    « Est-ce que je te demande pourquoi eux lorsque tu fricotes avec des laidrons qui ne sont pas mes amis ? »

    Erwan en rajoutait. Beverly ne sortait pas avec des laidrons, c'était pourtant ce qu'Erwan se disait sans cesse lorsqu'il la voyait en compagnie d'un autre garçon. Celui là, c'est un laidron. Etait-ce une réaction normale, pour un ex petit ami ? Non, sûrement pas. Il déposa doucement sa main sur l'avant bras de la jeune femme, le long de son corps.

    « Je ne dis pas ça pour te vexer, vraiment pas. »

    L'expression des yeux du jeune homme s'adoucit, il exerça une légère pression sur son bras, voulant montrer qu'il était sincère.

    « Même si tu t'en fiches, je dis ça parce que je tiens à toi, tu es une véritable amie pour moi. Je te respecte, alors respecte moi, et respecte mes ... choix. »

    Tu es une véritable amie ? Leur discussion n'était pas amical, pas du tout, elle était très ambigüe. Beverly lui faisait une scène parce qu'il avait rendez-vous avec une autre fille qu'elle, qu'est-ce que cela signifiait ?

    Pouvions-nous appeler cela un choix ? Oui, après tout il n'avait pas été forcé. Comment résister à Summer Davis, tous les garçons du lycée aurait pris la même décision. La décision de la suivre, d'être à ses ordres. Sa voix n'avait pas été menaçante, ni froide. Non, plutôt douce. Il esquissa même un sourire. Mais un simple sourire n'allait pas réussir à détendre l'atmosphère, le jeune homme en était certain.
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MessageSujet: Re: 07. But it's over now...    07. But it's over now...  EmptyJeu 1 Sep - 17:38

Il y eut un silence. Je gardais la tête haute, le corps bien droit, le regard déterminé. Mais au fond... Je savais bien que c'était déplacé. Que je n'avais pas à parler d'un amour terminé, enterré, qui aurait dû être oublié depuis longtemps. Que je n'avais pas à poser ces questions qui n'avaient pas lieu d'être. Qu'il pouvait me prouver par ces simples deux mots ' Pourquoi ', 'Davis', que je ressentais encore un petit quelque chose envers lui. Que je ne lui étais pas indifférente... Non. Il ne fallait pas qu'il le voie.

« Est-ce que je te demande pourquoi eux lorsque tu fricotes avec des laidrons qui ne sont pas mes amis ? »

Perturbée par sa réponse, je commençais par froncer les sourcils, et je voulus répliquer. J'ouvris la bouche, mais avant que je n'ai pu dire quoique ce soit, il s'excusait. A sa manière.

« Je ne dis pas ça pour te vexer, vraiment pas. »

Il me toucha le bras, et ce contact me figea. Il ne voulait pas me blesser ? Que cherchait-il donc à faire ? A me dire qu'il n'aimait pas que je sorte avec d'autres que lui, même si lui ne se gênait pas pour le faire ? Ou alors tout simplement par méchanceté, parce qu'il en avait marre que je le retarde dans son rendez-vous? Je n'avais jamais jeté un regard aussi noir à quelqu'un. D'ordinaire, j'étais quelqu'un de... Normal. Pourquoi étais-je différente en sa présence ? C'était idiot. Je m'étais pourtant promis de ne pas détester mes exs. D'abord, c'est idiot - on ne choisit pas avec le cœur. Quand on aime plus, on aime plus, et quand on n'a plus rien à faire avec quelqu'un, il faut savoir dire au revoir ou accepter qu'on nous dise au revoir. Même avec les garçons dont j'avais été follement amoureuse, je n'entretenais plus qu'une relation strictement amicale, qui se limitait parfois à de simples bonjours au détour d'un couloir, ou parfois des sourires forcés. Mais avec Erwan, j'avais l'impression que ça ne pouvait pas se terminer. A chaque fois que je le voyais, je me disais que c'était impossible. Que je ne pourrais jamais oublier un tel visage. Un tel sourire. Une moue si adorable et des bras qui donnent tant l'impression d'être en sécurité.

Non. A chaque fois que je le voyais, c'était cette douleur sourde qui m'enveloppait et me rappelait à quel point on n'aurait pas dû se dire au revoir. Alors que lui paraissait complètement remis de cette rupture et ne se gênait pas pour s'afficher avec d'autres filles, différentes chaque semaines. La plupart des autres parvenaient à tourner la page. S'affichaient avec d'autres garçons qui changeaient eux-même tous les quatre-matins. En fait, c'était la loi de l'amour. Tout change, rien ne reste. Je priais juste pour que ça change après le lycée. Je préférais les relations durables. Connaître les personnes avec qui j'étais, m'entendre avec eux. Je jetais juste ceux qui étaient là pour mon statut de cheerleader. Mais n'était-ce pas ce qu'était, précisément, Erwan ? Un footballer avec une cheerleader ? Un couple typique et éphémère ? Banal ? Si, bien sûr. J'aurais pourtant dû le voir, le comprendre. Erwan ne m'avait sûrement jamais aimée. Juste appréciée parce que je n'étais pas un "laidron" et parce que j'avais été capitaine de toutes ses autres conquêtes en mini-jupe rouge. Non, vraiment, je ne comprenais pas ce qui me retenait à lui. Pourquoi j'étais tant attachée à lui. En plus, j'étais lasse. Lasse de toujours revenir aux mêmes conclusions.
" Erwan ne t'as jamais aimée, il se fout de toi et toi tu l'aimes encore. T'es une pauvre fille Beverly. Lâche l'affaire. "

« Même si tu t'en fiches, je dis ça parce que je tiens à toi, tu es une véritable amie pour moi. Je te respecte, alors respecte moi, et respecte mes ... choix. »

Ce fut comme un signal. Un déclencheur. Je pétais littéralement les plombs en l'entendant parler de respect. Je m'imaginais déjà, une lueur de folie dans le regard, l'air fou. Parce que j'étais folle. Folle de rage.

« Tu me respectes ? TU ME RESPECTES ?! Tu t'envoies régulièrement en l'air avec une fille qui me jette des sodas à la figure, et tu oses me dire que, selon toi, je ne suis pas assez respectueuse ? »

J'avais envie de lui cracher à la figure. Il aurait couché avec ma meilleure amie qu'il m'aurait davantage respectée.
Pour une fois, je n'avais pas envie que ça finisse bien. Je voulais juste qu'il comprenne à quel point ça faisait mal. Mais est-ce qu'il était simplement capable d'avoir mal ? Avait-il un cœur ? Alors, je fis la chose la plus insensée de ma vie. Je ne sais pas encore si c'était du génie ou de la folie, toujours est-il que j'avais remarqué les élèves dans le couloir qui nous jetais des regards choqués. J'avais haussé le ton. Alors qu'Erwan cherchait la discrétion. Nous commencions à attirer l'attention de ceux aux alentours... Quittes à me ridiculiser...
Je me dirigeais d'abord devant un footballer qui faisait plus d'une tête de plus que moi, m'emparais de son verre en plastique plein d'un truc qui puait le sucre et la groseille, sans qu'il n'ait le courage de me le reprendre. Je devais vraiment faire peur. Je fis alors face à Erwan et lui tendit le gobelet.

« Je te le dis avant que tu ne fasses la remarque. Je ne suis pas une ex hystérique, juste une amie que tu dis respecter. Alors vas-y. Balance-le moi à la figure. Ce que tu fais depuis des semaines, c'est pire. Tu agis dans mon dos. Avoue-toi enfin que tu ne me respecte plus du tout depuis que tu couches avec elle. Au moins, là, je me sentirais respectée, tout sera dit en face. Vas-y, prend ce gobelet ! Fais-toi plaisir. Mets-y tout ton cœur et après ne reviens plus jamais me parler. »

C'était presque un ordre. J'avais perdu la raison. J'étais complètement aveuglée par la haine, et, si je lui tendais ce foutu gobelet, mes yeux étaient humides. Il ne comprendrait pas. Il ne comprendrait pas qu'un geste de sa part, en plus de me montrer avec exactitude qu'il se moquait de moi, me détruirait complètement. Je secouais la tête, et, comme pour me prouver à quel point j'avais raison d'être désespérée, mon élastique glissa et mes cheveux retombèrent sur mes épaules. J'étais prête à recevoir son soda, et je pouvais d'ores et déjà prévoir une série de longs shampoings. Tant qu'aucun de sentira la groseille...

Il avait été calme et gentil. Et, finalement, c'était ce qui m'insupportais le plus. Que lui n'aie rien à ressentir. Qu'il soit calme alors que je bouillonnais. Je piquais peut-être une crise, j'étais peut-être folle, mais j'étais persuadée d'avoir raison. Et rien ne pourrait me faire changer d'avis.

Autour, personne n'osait s'approcher, mais plusieurs nous jetaient des regards étonnés. En vérité, je n'en avais plus rien à faire. Au pire quoi ? On me virerait, et je ne verrais plus jamais Erwan !
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