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 08. Just For a Kiss.

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Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
nothing but sunshine and rainbows
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MessageSujet: 08. Just For a Kiss.   08. Just For a Kiss. EmptyMer 24 Aoû - 14:22

« A quoi tu penses ? » interrogea une voix rauque en riant, la vieille voiture bifurquant sur le parking anormalement désert du Lycée McKinley « A personne… » répondit la jeune fille d’un ton absent, le regard rivé à l‘extérieur. Le coude astucieusement calé sur le rebord de la fenêtre, elle mit du temps avant de se détourner des traînées floues et grisâtres qui retenaient toute son attention et qui filaient tranquillement en dessous d’elle. L’écho de sa voix éraillée résonnant dans l’habitacle étroit, Ecaterina quitta sa rêverie passagère quand elle se rendit compte de la réponse maladroite qu’elle avait fourni. Calmement, elle s’obligea à se reprendre pourtant, secouant la tête « A rien, à rien du tout. » Lentement, elle adressa un sourire rassurant à son conducteur qui, les sourcils froncés, la regardait dans une expression mi-amusée, mi-interrogatrice. La bouche entrouverte, Dorian s’apprêta à rebondir sur la révélation de sa petite sœur. Seulement, elle le prit de court et plus futée que lui, elle ouvrit la portière quand à peine, il s‘arrêta près de l‘entrée « Merci, je suis en retard. Je rentre avec un ami, pas la peine de passer me prendre -à ce soir. » Cat descendit de la voiture puis claqua la portière, doucement. Elle eut juste le temps de percevoir les balbutiements offusqués de son frère qui aboya, penché sur le volant « Et je le connais, cet ami ? » Et alors qu’elle contourna le véhicule, passant la mine placide devant le pare-brise, son frère la fixa sans ciller, les yeux plissés en fulminant, frustré de ne pas avoir de réponse de sa part. Dans un sourire ouvertement provocateur, la jeune fille le gratifia d’un petit signe de la main hypocrite, et monta les marches qui menaient jusqu’au hall d’entrée. Dorian quant à lui, se résigna : il redémarra en trombes pour enfin quitter les lieux.

Dorian ne connaissait pas cet ami. Il n’avait pas réellement besoin de le connaître et pour le moment, Cat estimait qu’il était inutile qu’il le rencontre. En fait, c’était vraisemblablement mieux pour la sécurité de cet ami. Ecaterina tenait à lui -beaucoup trop, à vrai dire-, et elle ne souhaitait pas que le côté trop protecteur de son aîné ne le pousse à lui mener la vie dure, ça ne serait pas tellement juste, c’était quelqu’un de très bien ! Alors, elle préférait taire les informations qu’elle avait en sa possession et gardait le nom de cet ami secret, c’était bien mieux… et cela pour tout le monde. Enfin, c’est-ce qu’elle pensait ! Après tout, il ne s’agissait que d’un ami.

En retard, la jeune fille ne cessait de jeter des regards inquiets à sa montre. Les couloirs déserts ne firent qu’amplifier ce sentiment d’urgence qui s’empara d’elle quand elle constata avec effroi qu’elle avait plus de vingt minutes de retard. Bon sang, il fallait qu’elle fasse tout le chemin jusqu’à l’aile droite pour choper un surveillant et lui demander un mot d’excuse, c’était totalement stupide ! Se rendre au lycée était devenu la routine au fil du temps, une routine plutôt agréable. Toutefois, depuis plusieurs jours, elle ne s’y sentait plus à sa place ; comme bon nombre d’élèves ici, elle avait été gentiment gratifiée d’une douche à la glace pillée et même si elle s’était préparée à y passer un jour où l’autre -c‘était la coutume, hourra-, ce non événement l’avait un peu… refroidit -si j‘ose dire-. S’arrêtant en plein milieu du couloir, elle jeta un regard par-dessus sa délicate épaule. Finalement, ce calme environnant était rassurant, elle entendrait les pas lourds d’un footballeur sans avoir besoin de tendre l‘oreille ! Se redressant de sa petite taille, elle sourit légèrement face à cette évidence et continua son chemin, d’un pas plus rapide.

La glace pillée n’était pas la seule cause de son embarras. Il y avait aussi, Finn Hudson -son téléphone vibra violemment dans sa poche et remontant la hanse de son sac sur son épaule, elle glissa l’appareil hors de sa petite prison de tissu. Tiens, quand on parle du loup ! S’arrêtant promptement, Cat passa une main dans ses longs cheveux lisses, ce jour-ci. Elle hésitait à lire ce message, Finn était vraiment un idiot, parfois ! Il devait arrêter son cirque ridicule. La conversation n’était pas nécessaire, elle savait à quoi s‘en tenir désormais : il l’avait embrassée -ce qui aurait put être agréable si elle ne s’était pas sentie trahi par celui qu’elle considérait encore il y a quelques temps comme un véritable ami. Trépignant, elle garda le téléphone dans sa main un moment, le tournant et le retournant encore et encore dans sa petite main réticente. Cat devait l’ignorer, c‘était le seul moyen. Néanmoins, c’était tellement difficile, elle aimait beaucoup Finn ! Debout, dans le couloir, elle fit un premier pas pour reprendre sa marche mais, la curiosité s’empara d’elle et elle céda à la tentation. Suivant d’un œil avide les trois mots écrit en gros caractère sur l‘écran, elle se concentra : « SUR TA GAUCHE. » Fronçant d’abord les sourcils, la blondinette fronça ensuite le nez, l’air circonspect puis s’apprêta à fureter à sa gauche comme cela lui était ordonné dans le message mais, quelque chose -ou quelqu'un- la tira vivement sur le côté (gauche, bien sûr). Une main énorme vint se plaquer sur sa bouche pulpeuse, étouffant le petit cri strident qu’elle émit dans sa perte d’équilibre soudaine. Ecaterina ne paniqua pas, elle était juste en train de manquer d’air. De ce fait, elle attrapa la main en question et tenta tant bien que mal de se défaire de son emprise. Étrangement, la brute qui l’avait enlevée ne résista pas plus que ça et lâcha prise, très vite. Ecaterina inspira une grande bouffée d’air et regarda aux alentours : elle se trouvait dans la remise du concierge. Dégageant son visage de ses cheveux défaits, elle se tourna vers cette présence derrière elle. En réalité, Cat n’avait même pas besoin de se retourner pour savoir de qui il s’agissait, elle avait déjà deviné en reconnaissant son parfum dès lors qu’il lui avait plaqué sa paume tiède sur ses lèvres. Baissant la tête, elle s'était pourtant forcée à le faire et levant les yeux, elle le regarda.

« A quoi tu joues, Hudson ? » demanda-t-elle d’un ton calme. Ses yeux s’attardèrent sur son visage et elle remonta son sac sur son épaule une nouvelle fois puis croisa les bras, sereine « Je suis déjà en retard de plus de vingt minutes. J’ai un contrôle de maths. Si je le rate, Ferguson ne validera pas mon trimestre. » Ecaterina toisa Finn un instant et dans un souffle, elle ajouta « Mais tu t’en fiches, je suppose -laisse-moi sortir, s’il te plaît. » Comme il ne bougeait pas, la jeune fille le contourna et se dirigea en une enjambée à peine vers la porte au store tiré -elle tenta de l’ouvrir en tirant sur la poignée mais, elle était fermée. Étouffant un rire, excédée par le comportement du quarterback, elle obliqua en sa direction et désigna la porte close de la main -ses yeux se fermèrent quelques secondes- « Ouvre-moi, Finn. »
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MessageSujet: Re: 08. Just For a Kiss.   08. Just For a Kiss. EmptyMer 24 Aoû - 21:45

La télécommande de la télévision était sur le point de chuter du lit. Si elle ne le faisait pas, c’est que Finn Hudson la tenait encore sans en avoir conscience. Le réveil bipait de tout son volume depuis environ dix minutes. Ce fut pourtant grâce à la voix braillarde de sa mère que le dormeur sursauta, tout en peinant à ouvrir ses paupières encore trop lourde. « Finn, tu vas être en retard ! » avait-elle hurlé de l’étage inférieur. Posant une main sur ses yeux, le jeune homme passa sa main sur ses lèvres pour en sentir toute l’humidité. Il mit très peu de temps avant de constater l’étendu des dégâts. Ses joues étaient humectées de sa propre salive. Rien de mieux pour se sentir sexy dès le matin. Mais il avait pour excuse une nuit bien agitée, il se souvenait d’ailleurs que trop peu de sa soirée, à l’heure actuelle, son cerveau ayant préféré l’oublier pour éviter une quelconque humiliation sur sa propre personne, peut-être. Soupirant contre lui-même, il essuya sa bouche, du revers de la manche – puisqu’il n’avait, semble-t-il, pas pris la peine de se déshabiller – et sa main sur sa couette. Il la posa ensuite sur son torse et observa le plafond, n’entendant presque plus les « BIP » étant sensé le réveiller. Finn se sentait très seul en ce moment, abandonné par la plupart, du fait de ses erreurs. Ce n’était pas de grosses erreurs, mais cela suffisait pour qu’on lui en veuille apparemment. Soupirant une nouvelle fois, il repensa à la rupture avec Rachel, dont il avait du mal à accuser le coup malgré les apparences. Il avait merdé, le mot était faible. Il n’attendait plus qu’elle lui pardonne, ne se pardonnant même pas à lui-même. Mais ce n’était pas pour autant que les nuits lui étaient difficiles. Finn cherchait par tous les moyens une manière de passer à autre chose…Mais il n’avait pas encore trouvé le comment.

Pour échapper à cette solitude naissante, il alluma la télévision avec sa télécommande. Alors que sa main posée sur son torse se glissa pour éteindre enfin son réveil accessible sans se lever, il fut surpris par une substance étrange. Cela ne le découragea pas pour faire taire la machine, mais il s’assit tout de même interloqué, par la suite. Une épaisse tache blanche trônait, sur son pull, à hauteur de son nombril. Ses yeux faillirent sortir de leurs orbites. Il jeta un œil à la chaine allumée et s’aperçut qu’il s’agissait de l’une de celles qui proposaient du contenu érotique à une certaine heure de la nuit. Revenant sur sa tache, il ne mit pas longtemps à faire le rapport entre ses deux découverts. Ainsi, il avait passé sa nuit à cela. Honteux, il ravala sa salive, sans même comprendre ce qui lui arrivait, ce qu’il devenait. Mais ce ne fut pas le moment le plus humiliant, puisque sa mère entra dans la chambre, sans avertir, un panier à linge sous le bras, pensant sans doute devoir le réveiller. Dans un air coupable et terrorisé, Finn eut la faute de regarder sa mère, puis la tâche et de nouveau celle qui venait de le surprendre. Un nœud à la gorge l’empêcha de dire « ce n’est pas ce que tu crois »…mais lui-même croyait à ce qu’il ne fallait pas croire… Surprise, madame Hudson, ouvrit grand la bouche, elle observa son fils et ce dernier attendit une remarque dégradante de sa part. Néanmoins, elle pencha la tête sur le côté et Finn ne sut qu’elle expression elle arborait, peut-être du soulagement. Elle marcha vers lui, pendant qu’il s’arrêtait de respirer. Il ferma les yeux par peur d’une remontrance, peut-être physique, mais elle s’accroupit rapidement à ses pieds pour y saisir une bouteille de lait à la fraise. Elle secoua la tête avec amusement tout en retournant sur ses pas. « Donne moi ce pull que je le lave, gros bêta. ». Finn respira de nouveau. Il fut apaisé, un sourire aux lèvres, content de ne pas être tombé à ce point dans la décadence au vu de sa situation actuelle. Il ôta donc son pull, et remarqua que la tâche de lait s’était propagée sur son maillot. Il en fit donc de même avec ce tee-shirt pour se retrouver torse nu devant sa mère : « Va te doucher, tu vas être en retard ». C’est alors sous les conseils bienveillants de sa mère que Finn alla prendre une douche, prêt à une nouvelle journée de scolarité.

Dans les couloirs du lycée McKinley, Finn avait eu le temps de réfléchir à ce qu’il avait bien pu faire la veille. Et ce n’était pas devant un film dénudé qu’il avait pu plonger dans les bras de Morphée, mais en regardant un film : « le seigneur des anneaux ». Il n’avait jamais rien compris à cette trilogie. Pourtant, ce n’était pas la première fois qu’il la visionnait. On lui avait conseillé de lire les livres pour mieux comprendre, mais alors là, rien que la première phrase avait été une énigme à elle toute seule. Si bien, qu’il ne s’était pas pris la peine de l’acheter. Mais lorsqu’il vu ces DVD dans sa chambre, la nuit dernière, il s’était dit qu’en temps de crise - alors que son cerveau pensait trop à toutes ses filles qui ne voulait que sa frustration - peut-être pouvait-il regarder ces chef d’œuvre afin d’occuper son esprit, a essayer d’y trouver un sens. Ce fut… catastrophique à vrai dire. Même si la plupart des personnages étaient masculins, il ne pouvait penser à celles qui hantaient ses jours et ses nuits. Ce qui l’effraya le plus, ce fut lorsqu’il vit des traits de ressemblance entre Ecaterina et Legolas. A ce moment, il sut qu’il était totalement perdu. Pendant tous le film, il fit des rapprochements entre sa vie et les scènes. La plupart du temps, il se comparait à Gollum. Oui, il était un Gollum en beau gosse. Mes précieuses, rendez-moi mes précieuses, pensa-t-il avec amusement en parcourant les couloirs. Son sourire amusé disparu cependant et il fronça les sourcils en se rendant compte de la tournure de la phrase et de comment elle pouvait être interprété. Cela le stoppa, une fraction de seconde, mais il reprit vite sa marche, le sac à dos sur l’épaule. Mais ce n’était pas ce Gollum qu’il fallait retenir de cette soirée. Non, mais malgré son acharnement à essayer de comprendre la trilogie – sans succès – une scène le marqua plus que toutes les autres et il comprit alors qu’elle lui était destiné. Comme si l’écrivain avait su ce qu’il allait un jour vivre. Bientôt, Turquin deviendrait son mentor spirituel, s’était-il dit devant sa télévision. Le passage en question concernait Aragorn, plaquant sa main à la bouche de Frodon pour l’empêcher d’hurler et le cacher des assaillants. Lorsque le quarterback vit cela, des étincelles dans les yeux, il se sentit capable de faire une chose aussi périlleuse, mais il fut surtout sûre que cette action pouvait fonctionner pour avoir enfin ce qu’il cherchait. Et d’ailleurs, à l’intersection du couloir, il observait, à présent, les élèves discrètement pour mettre son plan à exécution. Il devait mettre un terme à ce jeu de chat et de souris. Lorsqu’il vit sa proie, il prit son portable et pianota aussi vite que possible un : « A TA GAUCHE. ». Il ne se rendit pas compte de l’aspect psychopathe que cela pouvait avoir. Il n’en eut pas le temps, puisqu’il dut s’activer pour bâillonner Ecaterina de sa main et l’amena rapidement dans la remise de concierge. L’action se passa très rapidement pour lui, une fois la jeune blonde à l’intérieur, il ferma simplement la porte derrière lui.

La réaction de la jeune fille était tout à fait légitime. Il ne s’attendait pas à autre chose, mais il espérait qu’elle lui donne des explications sur son comportement pour qu’il puisse s’excuser de son côté. Il ne voulait pas la retenir en otage. Non, il voulait qu’elle soit conscience de la frustration qu’elle lui provoquait. Alors qu’elle prétextait un contrôle, Finn tenta de lui faire pendre conscience qu’il fallait qu’il parle. « Ecat ! » lança-t-il légèrement peiné. Mais ce mot se noya dans les paroles de la jeune fille. Elle le contourna alors et tenta d’ouvrir la porte. Étonnamment, elle n’y parvint pas. Finn fronça d’abord les sourcils, mais lorsque la jeune fille se retourna pour lui ordonner d’ouvrir, il cacha son étonnement pour un air plutôt malicieux. La situation – qui l’échappait – revenait à sa faveur. Il lui répondit alors : « Pas tant que tu ne m’auras pas expliqué ce qu’est ton problème Ecat. Tu me fuis comme si j’avais fait quelque chose de mal. J’aimerais comprendre.». Finn posa son corps sur l’étagère qui contenait les produits d’entretien et croisa les bras pour montrer sa détermination. « Je ne bougerais pas d’ici temps que je n’aurais pas eu ce que je désires. »
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Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 08. Just For a Kiss.   08. Just For a Kiss. EmptyJeu 25 Aoû - 1:24

Pourquoi faire d’un simple baiser toute une histoire ? Ecaterina n’aurait sans doute pas nié ce dérapage incontrôlé si Finn avait été célibataire. Peut-être même qu’elle aurait joué le jeu, le soir où il l’avait embrassée. Sans le savoir, il lui avait donné son tout premier baiser -vrai baiser avec une personne vivante s‘entend. Son ours en peluche ne comptait pas vraiment-. Lui aurait-elle rendu son baiser ? Cat ne s’était pas réellement posée la question et préféra tout oublier. Au lycée, tout le monde savait évidemment que Finn Hudson avait une petite amie, Rachel Berry. Elle l’aimait, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure et une fois, elle le lui avait dit, très clairement. Ecaterina avait eu l’occasion de discuter avec elle. Rachel l’avait mise en garde, défendant avec hargne son territoire et même si cela parut très déplacée à la jeune fille sur le moment et qu’elle rejeta en bloc la totalité de ses hypothèses farfelues qui stipulaient que le jeune homme en pinçait pour la blondinette, elle s’était contrainte à respecter ses recommandations parce que, au fond, elle comprenait et surtout parce qu’elle était prête à faire des efforts pour prouver ses bonnes intentions à la jeune chanteuse. Même si l’adolescente était persuadée que sa camarade la détestait du plus profond de son être, elle s’obligea pourtant à obéir et dès la première semaine, elle avait tout fait pour ne pas passer de moments seule avec le quarterback. Elle se contentait de lui retourner ses sourires quand ils se croisaient dans les couloirs, par hasard ou encore, refusait poliment ses invitations à regarder des films d‘horreur, le vendredi soir. Mais, cela fut bien trop difficile à supporter et la semaine suivante, honteusement, elle recommença à voir Finn -elle aurait dû savoir que tout cela tournerait mal.

Rachel ne se rendait pas compte à quel point Cat adorait Finn. Il avait été le seul qui l’avait plus ou moins accueillit entre les murs de ce lycée, il était sa seule référence et il l’avait aidé à saisir les subtilités du monde impitoyable dans lequel elle avait mit les pieds. Si Cat faisait confiance à Finn ? Hum, peut-être était-ce là un bien grand mot mais, elle lui était reconnaissante de ce qu’il avait put faire pour elle au cours de ces derniers mois et même si sa façon de la regarder parfois lui faisait penser que Rachel n’avait peut-être pas tort, elle estimait que comme elle ne ressentait que de la pure amitié pour lui, les choses resteraient toujours claires entre eux et que Finn se résignerait. Visiblement, elle avait un peu trop sous-estimée les hormones en ébullitions du jeune homme.

Même si au départ, elle s’en était plus voulu qu’autre chose, très vite, elle trouva un moyen de reporter toute sa colère sur l’attitude de son -ex- ami. Il avait profité d’elle purement et simplement. Il avait attendu qu’elle s’attache à lui pour sournoisement sauter sur l’occasion. Finn n’avait pas été honnête. Cat détestait l’hypocrisie, il était donc logique qu’elle lui en veuille -oui mais, les choses n’étaient pas aussi simples que ça et le repousser, l’ignorer et lui en vouloir à mourir était une véritable torture. Dissimulant habilement la tristesse dans laquelle elle se trouvait ces temps-ci, la jeune fille souffrait toutefois de cette coupure soudaine. Bien sûr, elle avait rencontré d’autre gens mais, Finn restait Finn et son air profondément idiot lui manquait. Sa maladresse légendaire lui manquait et -elle peinait même à le penser- sa voix et son talent indéniable lui manquait. Finalement, Rachel avait eu ce qu’elle voulait.

L’intimité malvenue qu’offrait cette petite pièce aux deux jeunes gens ne fit pas perdre son calme à la blondinette qui, passablement agacée par le comportement stupide de son kidnappeur, tenta de s’enfuir mais, en vain : la porte était fermée. Ecaterina se retourna vers lui, le sommant d’ouvrir mais, il sembla s’amuser de cette situation. Placide, les yeux rivées dans les pupilles de son interlocuteur, elle l’écouta et dans un rire amer, elle lança de but en blanc « Tu as fait quelque chose de mal, Finn. » Nerveuse, elle ne montra rien pourtant et passa une main dans sa longue chevelure qui se replaça convenablement dans la seconde « Tu m’as embrassée. » ajouta-t-elle en souriant furtivement mais, pas de joie. Ecaterina secoua la tête et cligna des paupières avant de détourner le regard « Je n’ai pas envie d’expliquer quoi que ce soit. Tout me parait très clair à moi, je n‘ai aucun problème. C’est toi ! Tu as profité de la situation, Finn. Tu n’as même pas pensé une seule seconde à Rachel. » dit-elle calmement. Se mordant la lèvre avec force, elle se sentit tout de même obligée de rajouter avec une pointe d’ironie dans le ton « Rachel qui, je te le rappelle, est censée être ta petite amie. »

Riant légèrement, elle se tourna une nouvelle fois face à la porte et tira vivement sur la poignée mais, comme elle s’y attendait, elle ne s’ouvrit toujours pas. D’un œil expert, elle fixa l’entrée : dans les films policier, les filles dans son genre parvenaient toujours à défoncer les portes. Si Finn ne voulait pas lui ouvrir, elle tenterait la diable ! Se redressant lentement, elle prit une grande inspiration et s’apprêta à lui demander d’ouvrir encore mais, ses propos suivant la firent chavirer.

Ecaterina était fatiguée de devoir l’éviter. Mine de rien, cela demandait une énergie monstre et les émotions qu’elle ressentait chaque fois qu’elle se forçait à ne pas croiser son regard, à ne pas lui parler l’épuisait à un point tel qu’il lui arrivait de vouloir faire une croix sur tout ça et de tout reprendre à zéro -pourquoi fallait-il qu’elle soit aussi rancunière ?- Finn lui dit qu’il ne bougerait pas temps qu’il n’aurait pas ce qu’il désir. Fermant brièvement les yeux quand sa voix résonna à ses oreilles, elle comprit tout de suite ce qu’il attendait d’elle et dans un accès de fragilité, elle capitula.

« Très bien. » murmura-t-elle simplement et elle se retourna doucement, n’osant pas le regarder tout de suite. Ecaterina déposa son sac à ses pieds et ramena ses longs cheveux sur le côté de son épaule. Elle ne parvenait pas à croire qu’elle était assez stupide pour accepter ce marché malhonnête mais, elle n’en pouvait plus. Hésitante, elle contourna son sac, les bras croisés et après un moment, elle s’approcha du jeune homme, le cœur battant à tout rompre. Cat ne savait pas s’y prendre, elle n’avait vu que ce genre de scène au cinéma. Bien sûr, cela devait venir naturellement, c’était un geste inné que tout le monde devait un jour où l’autre exécuter. Apparemment, son jour à elle était venu et elle ne l’avait pas prévu -pas ici, pas avec lui-. La boule qui se forma au creux de son estomac n’avait rien à avoir avec ce sentiment d’allégresse qu’elle avait déjà ressenti en présence d’autres garçons -d’un autre garçon plus précisément mais, dans sa situation actuelle, elle préférait taire son prénom, même dans son esprit- et cela n’avait rien d’agréable, au contraire. Finn était grand -trop grand- et une fois parvenue à l’endroit même où il se trouvait, elle le jaugea furtivement et s’approcha plus près, jusqu’à ce que le haut de son front ne touche délicatement le menton du quarterback. Prenant une courte inspiration pour se donner du courage, elle se hissa sur la pointe des pieds et posa doucement ses mains fraîches sur son visage. Ses yeux évitèrent les siens et ne quittèrent pas les lèvres du jeune homme un seul instant. Dans une position trop inconfortable, elle décida de s’accrocher à lui ; laissant ses bras glisser autour de ses épaules, elle avança son visage de celui de Finn et entrouvrit la bouche un minimum. Caressant du bout des lèvres la bouche de Finn, elle joignit ses doigts sur sa nuque toute chaude et donna une faible impulsion : cette fois, elle posa nettement ses lèvres tout contre celles du quarterback et l’embrassa. Le baiser fut court, dénué de plaisir. Cat n’attendait pas que Finn y réponde et trop préoccupée par ce qu’elle avait osé faire, elle rompit leur étreinte et souda ses pieds au sol, retrouvant sa taille initiale -maintenant, il était plus facile pour elle d’éviter les yeux de Finn. Posant une main sur sa bouche, elle resta un moment sans parler, tâtant fébrilement ses lèvres gonflées par ce bref baiser et fini par chuchoter dans un souffle rauque « Je peux partir, maintenant ? »


Dernière édition par Ecaterina S. Robertson le Sam 14 Jan - 18:31, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: 08. Just For a Kiss.   08. Just For a Kiss. EmptyJeu 25 Aoû - 13:43

La perspective d’une tentative ratée n’avait pas été envisageable. Comment se retournait après avoir tenté un tel coup ? Finn n’était pas très intelligent, mais il était assez malin pour savoir que si sa séquestration ne fonctionnait pas, alors il aurait beaucoup de mal à avoir les réponses à ses questions. Mais voilà ! Un mot raisonnait dans sa tête depuis pas mal de temps : « Frustration ». Bien entendu, lorsqu’on lui avait dit qu’il l’était, il avait ouvert le dictionnaire pour en trouver la définition. Il n’aimait pas ce gros bouquin que sa mère lui tendait à chaque fois qu’elle lui sortait un mot trop compliqué. Il en avait horreur depuis ses neuf ans. En fait, depuis le jour où une camarade lui avait conseillé de lire un peu pour devenir plus intelligent. En rentrant chez lui, il avait saisi le premier gros livre qui trouva et s’était plongé dans des pages incompréhensibles. La multitude de mots qu’il y découvrit fut sans sens. Enfin, surtout lorsqu’on lit les pages comme un roman au lieu de lire colonne par colonne comme présenté dans un dictionnaire… . Non, Finn n’aimait pas ne les aimait pas. Particulièrement lorsqu’il lisait ce genre de définition : frustration, adjectif. Action de frustrer. Pour le coup c’était … frustrant. Il avait dû, donc, chercher le sens du mot « frustrer » et une fois que ce fut fait, il sut ! Il sut que s’était exactement cela qu’il ressentait. Alors la solution était toute trouvée, il devait combler les trous. Et cela, seule Ecaterina pouvait le faire.

Dans ce local, Finn s’était attendu à ce que tout lui échappe. Il n’était pas ce gars méchant capable d’enfermer quelqu’un contre sa volonté. Là, il avait seulement fait en sorte de se donner la possibilité, pour convaincre la jolie blonde, de lui dire ce qui la rendait si fuyante à son égard. Bien qu’elle est tentée de sortir, mais sans succès, il lui avait demandé ce qu’était son problème. Et elle s’était mise à lui répondre de sa jolie voix que le jeune brun aimait entendre. Malheureusement, les reproches firent de l’ombre à ce contentement. Il s’était rendu compte de son erreur, il avait souhaité s’excuser, mais il n’avait pas pu le faire, pas eu l’occasion. Oui ! Il avait profité de la situation, inconscient du mal qu’il pouvait lui faire. Il le regrettait sans doute d’ailleurs. A vrai dire, à ce sujet, il était plutôt partagé entre la satisfaction d’avoir assouvit un rêve de gosse et celle d’avoir embrassé une amie avec qui il se sentait bien et proche. Le pire dans tout cela, c’est qu’il avait connaissance de ses sentiments inexistants à l’égard de la belle. D’accord, Ecaterina était gentille, douce et très jolie, mais elle n’était qu’une simple amie. Lui avait toujours aimé Rachel. Ca n’avait été qu’un baiser, un baiser volé, mais rien de plus. Après tout, lors de soirée, il existait bien le jeu de la bouteille. Les jeunes s’embrassaient sous l’effet du défi – parfois de l’alcool - et personne n’en fut mort, aucun couple n’en fut brisé, à sa connaissance. Bon, Finn ne connaissait pas tous les couples ayant joué à cela, mais ce n’était qu’un jeu. Que des lèvres qui se touchent pendant une fraction de seconde. C’était mal parce qu’il n’y avait pas eu de ce divertissement entre eux pour expliquer un tel comportement, mais s’il avait su, Finn en aurait apporté une, de bouteille, ce jour là. Même si le mal était fait, lui voulait recoller les morceaux. La jolie blonde avait été un fantasme, on l’aura compris, mais elle était quelqu’un pour lui maintenant et il se devait de tout faire pour ne pas la perdre. Lorsqu’elle lui rappela que Rachel était sa petite amie, le cœur de Finn se mit à saigner. Son fin sourire se perdit dans les abîmes et son regard plongea sur le sol carrelé.

Dans un air déprimé, il réussit à l’informer : « Rachel était ma petite amie. Elle ne l’est plus. ». Malgré son air triste, il finit par cacher ses émotions et montra sa détermination. Il lui expliqua alors qu’ils ne sortiraient pas d’ici tant qu’elle ne lui aurait pas donner ce qu’il désirait, à savoir, des explications. Mais les choses, là, commençait réellement à lui échapper. Il l’entendit murmurer des mots qui lui donnèrent l’impression qu’il allait enfin pouvoir souffler et dormir sur ses deux oreilles, mais ce qui se passa fut bien différent de ce qu’il espérait. Il fut d’abord interloqué lorsqu’elle déposa son sac sur le sol. Et avec une certaine grâce, sans qu’il ne la voit venir, elle s’était agrippé à lui pour un baiser, leur second baiser. Pendant celui-ci, Finn garda les yeux ouverts, surpris et perdu. Il voulu se défaire d’elle, mais il n’en eu pas le temps. Ce fut Ecaterina qui se détacha de ses lèvres. Finn resta choqué par ce qu’il venait de se passer. Devait-il l’imiter et fuir comme elle l’avait fait ? Ils étaient quittes, à présent ? Tout deux avaient volé un baiser à l’autre.

Fronçant les sourcils, il observa la jeune blonde, silencieux, incapable de placer un mot. Les secondes défilèrent, alors qu’il tentait de trouver une explication à ce qui venait de se produire. La seule qu’il trouva fut qu’il y eu un gros quiproquo. Bien qu’il ignorait ce que voulait dire ce mot. Ce baiser, il ne le désirait pas, pas maintenant, et pas avec elle. Non, Finn était en dépression post-rupture. Comment pouvait-il vouloir ce genre de chose ? Lorsqu’il l’entendit lui demander s’y elle pouvait partir, Finn prit son courage à deux mains et répondit à côté de la question : « Ce n’était pas ça que je désirais Ecaterina. » dit-il d’une voix déchiré. Cherchant son regard pour lui montrer toute sa sincérité, il releva, de son index, le menton de la jeune fille pour l’y obliger. « Le baiser de la dernière fois était une vulgaire erreur de ma part. Sur le moment, je me suis revu gamin, embrassant une petite fille blonde sur les pages d’un magasine. » Réfléchissant à ses paroles, il prit un air à la fois gêné et amusé : « Ce n’est peut-être pas un détail de ma vie que tu aimerais entendre. Mais j’ai laissé agir ce gamin. Il n’y avait rien de sérieux là-dedans. Je ne t’aime pas Ecat. » Lui dit-il avait un sourire afin de lui faire comprendre que tout allait bien. Mais il se reprit, en se rendant compte de sa maladresse : « Enfin si, enfin non, mais je veux dire : tu es une amie. ». Retirant sa main pour les plonger dans ses poches, il releva les épaules et finit par faire ce qu’il cherchait, en la poursuivant depuis quelques jours : « Je suis désolé pour ça. Je suis désolé pour ce baiser, pour ma maladresse. J’ai profité de la situation oui. Je n’en suis pas fier. J’aimerais que tu me pardonnes parce que … Je crois que j’ai besoin de toi » Sa voix trembla sur la fin de ses paroles. Finn, le type aux airs doux, qui se voulait dure, avait ses failles. Et son petit cœur, tiraillé de tous les côtés, que se soit à cause de l’amour ou de l’amitié, saignait abondamment. Il cacha néanmoins sa détresse derrière un fin sourire. Ses lèvres lutèrent pour rester figé.

Bien qu’il ait fait de nombreuses erreurs, Finn se faisait malmener depuis quelques temps. Le monde se retournait contre lui. La popularité, dont il était le sujet autrefois, l’avait rendu aimé de tous. Chacun lui souriait, tentait de paraitre à ses côtés au moins une fois dans la journée, et tentait même d’être son ami. Aujourd’hui, Noah n’avait pas fait l’effort de chercher à se réconcilier, Sam était avec Quinn, Quinn était avec Sam, Ecat le fuyait, Rachel l’avait largué et il ne lui restait plus que lui et sa solitude. Il y avait bien Kurt et sa mère, mais ce n’était pas franchement suffisant. Alors que Finn ne s’était jamais vu avoir une fille pour grande amie et n’avait jamais désirait que ce soit le cas, il craignait aujourd’hui de perdre la seule qui lui avait fait changer d’avis. Ce baiser avait un goût amer sur ses lèvres, Il n’arrivait pas à s’en défaire et le souhaitait pourtant de tout son cœur. Il avait cette inquiétude qu’il soit le dernier contact qu’il ait avec sa jeune amie. Rien que cette pensée lui noua la gorge. Finn aurait pu à cet instant précis, pleurer son pardon à genoux en espérant qu’elle le lui accorde. Et si ce n’était pas le cas ? Devra-t-il retrouver les magasines sous son lit - où une petite fille blonde, qui avait accompagné son enfance - pour discuter, se confesser avec l’illusion de son amie dans la tête ?
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Ecaterina S. Robertson
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08. Just For a Kiss. Empty
MessageSujet: Re: 08. Just For a Kiss.   08. Just For a Kiss. EmptyJeu 25 Aoû - 20:58

Quand Finn lui révéla que Rachel n’était plus sa petite amie, Ecaterina éprouva un sentiment de tristesse immense. Bizarrement, elle ne s’y était pas préparée. Finn et Rachel avaient donc rompu, était-ce de sa faute ? Finn avait-il eu l’honnêteté de révéler son erreur à la jeune fille ? La blondinette ne pouvait que saluer son courage même si en définitive, elle se contraint à ne pas lui poser la question car au fond, elle connaissait déjà la réponse et que celle-ci lui brisa le cœur. Oui, elle s’était sentie coupable lorsque le quarterback l’avait embrassée mais, ce n’était rien comparé à la culpabilité qui la rongeait maintenant. Rachel ne l’aimait déjà pas beaucoup, elle avait beau user de ses talents d’actrice pour être courtoise avec elle, Ecaterina savait interpréter cette lueur furibonde qui animait son regard chaque fois qu’elles se parlaient et elle redoutait qu’elle ne la déteste encore plus, aujourd’hui. Bien sûr que c’était légitime, qu’elle comprenait parfaitement son était d’esprit toutefois, elle avait beau creuser et retourner le problème dans tout les sens, elle arrivait toujours à la même conclusion : elle n’y était pour rien ! Cat exécrait se placer en victime seulement cette fois, elle trouvait cela tellement évident, qu’elle jugea presque normal de le penser. Cependant, même si elle tachait avec dextérité de ne pas s‘y attarder trop longuement, elle ne pouvait s’empêcher de prendre ses tergiversions pour de la pure et simple lâcheté.

Le fait que Finn lui apprenne cette triste nouvelle poussa sans doute la jeune fille à lui donner ce qu’elle croyait qu’il attendait d’elle. Évidemment qu’elle n’aurait jamais osé l’embrasser en sachant que Rachel et lui étaient encore ensemble, c’était inconcevable et quand elle s’était approchée de lui, une multitude d’images s’étaient bousculées dans sa mémoire ; elle se souvenait de leur première rencontre, des soirées qu’ils avaient passé ensemble. Tout paraissait beaucoup plus facile à l’époque et sans qu’elle ne le veuille réellement, elle se mit à regretter de s’être un jour inscrite au Lycée McKinley. Si elle avait continué à étudier à la maison, sa vie en aurait été plus que facile. Maintenant, tout devenait trop compliqué, tout lui échappait et cela ne lui plaisait pas, elle qui gardait toujours le contrôle à un point tel que cela en devenait franchement ridicule. Non, Ecaterina n’était pas faite pour tout ça. Elle ressentait des choses pour des gens, des camarades de classe, cela aurait pu être confortable, c’est vrai… si elle avait su interpréter ses sentiments, si elle n’avait pas eu aussi peur de faire des erreurs, de s’attacher trop fort pour, au final, souffrir et se lamenter sur son triste sort. Finn ne se rendait sans doute pas compte de la détresse dans laquelle elle se trouvait au quotidien mais, elle en revanche, elle en avait assez de l’occulter alors, cet échange de baiser, ce dérisoire marché lui semblait être la meilleure des solutions pour définitivement tirer un train sur leur amitié… même si -et elle en était parfaitement consciente- cela n’arrangerait pas les choses, bien au contraire.

Le baiser qu’elle lui donna fut furtif, sans saveur et sonnée par ce coup de théâtre inattendu, elle garda le silence, les doigts posés sur ses lèvres et les yeux rivés au sol. Finn était assez grand pour qu’elle réussisse aisément à ne pas le regarder sans lever la tête, ce qu’elle s’interdit de faire, naturellement. Un silence pesant s’imposa entre eux, ce qui angoissa la jeune fille. Elle eu le pressentiment étrange qu’elle ne parviendrait plus à garder son calme -c’était une première. Son pouls était relativement serein, pourtant. Seule sa bouche était sèche puisqu’elle s’obligeait à ne pas déglutir, ayant l’impression que si elle cédait à ce réflexe naturel, elle garderait en elle une part de Finn -c’était stupide, certes mais, cela la mit extrêmement mal à l’aise. Ses yeux se remplirent de larmes alors que Finn l’acheva en lui disant que ce n’était pas ce qu’il désirait. Là, elle ferma les yeux et posa sa main sur son front, tapotant nerveusement sa peau du bout des doigts. Finn choisit alors ce moment pour lui relever le menton pour ainsi l’obliger à affronter son regard et indépendamment d’elle, il se plongea instantanément dans celui du jeune homme. Ce n’était pas difficile de déceler la sincérité avec laquelle il s’adressait à elle, cela la bouleversa. Elle ne su pas très bien si c’était à cause de cet élan de sincérité ou bien à cause de qu’il était en train de lui dire toujours est-il qu’elle en fut toute chamboulée. La gorge serrée, ses lèvres se mirent à trembler légèrement et sa vue se brouilla davantage : assimilant au fur et à mesure ses paroles, l’incompréhension chassa très vite l’état d’abattement dans lequel elle se trouvait et le fixant avec intensité, elle fronça graduellement les sourcils, chiffonnée.

« Q-Quoi ? » demanda-t-elle d’une petite voix, ses yeux cherchant avec fureur dans ceux du jeune homme la chute de sa mauvaise blague. La confidence de Finn fit monter en elle une vague de sentiments entremêlés qu’elle ne chercha pas à analyser, se contentant de la fixer, elle comprit soudain et réprima un sanglot « Alors, c’est à cause de ça qu’on est devenu amis ? Tu… » Sa voix se brisa et forcée de marquer une pause, elle baissa le regard, battant prestement des cils -elle s’intima tout de même un révélateur « Tout s’explique. » Puis, elle esquissa un sourire amer, ses pupilles furetant le sol rapidement. La jeune fille ravala ses larmes et détourna la tête. Finn continuait de lui parler mais, elle ne voulait pas l’entendre, c’était bien trop difficile. Son cœur se mit à battre vraiment très fort et sous le coup de la colère, elle lança avec agressivité « Rachel m’a interdit de te revoir, tu es au courant ? » Elle croisa les bras et reporta son attention sur lui après s’être éloignée de quelques pas. Un sourire narquois se profila au fur et à mesure sur son doux visage « On a discuté, longtemps. Elle était persuadée que tu étais amoureux de moi. Ou du moins, que tu ressentais, je ne sais pas, du désir pour moi, ou quelque chose de ce genre. » Ecaterina laissa échapper un furtif rire dénué de toute euphorie puis, tourna la tête sur la droite en la secouant, lentement. Regardant le plafond, elle souffla avec aigreur « Qu’est-ce que je peux être stupide. » Et décroisant brusquement les bras, elle posa ses mains incertaines sur le haut de sa poitrine en débitant d’une traite « Je t’ai défendu. J’étais intimement convaincue qu’elle se trompait sur toute la ligne et qu’elle était juste un peu trop parano. Tu ne peux pas savoir à quel point ça m’a touchée de voir qu’elle tenait autant à toi et à votre histoire ! » Regardant une nouvelle fois en l’air, elle laissa ses mains glisser sur le côté et se retrouva les bras ballants -elle émit une sorte de soupir irrité « Elle t’aime, Finn. Elle t’aime bien plus qu’elle ne s’aime elle-même. T’en n'es tellement pas conscient que c’en est douloureux, j’ai de la peine pour Rachel. » La jeune fille s’arrêta en pincent les lèvres et se mit à pleurer. Néanmoins, elle ne se laissa pas démonter et inspira une grande bouffée d’air qui lui déchira la poitrine -les sanglots qu’elle tentait de réprimer et la colère qui s’insinuait lentement dans tout son corps lui fit plisser les yeux et se mordre plusieurs fois la lèvre inférieure avant de reprendre « J’ai sincèrement cru que tu étais mon ami. Je me suis trompée, t’es qu’un sale hypocrite, Hudson. »

Ecaterina se retourna et pleura plus fort, en silence. Ces quelques mots lui avait arraché la bouche mais, malheureusement, c’est-ce qu’elle pensait du plus profond de son âme. Elle resta comme ça, un moment en pleurant sans s’arrêter, passant parfois une main tremblante sous ses yeux ou étouffant avec ses paumes les sanglots trop bruyants. Cette histoire lui faisait beaucoup trop de mal, d’autant plus qu’elle n’était pas du genre à aimer le conflit. Seulement, vu les circonstances, elle était bien obligée d’entrer dans ce cercle vicieux : elle n’avait rien à perdre -si ce n’est son ami le plus proche. Enfin, après tout, il était tellement facile de s‘en faire de nouveaux, ce n’était pas si terrible tenta-t-elle de se convaincre mais, sans succès. La jeune fille pensa alors à Rachel et à la façon dont elle devait la percevoir, désormais : cela ne fit qu’empirer les choses. Reprenant son calme, se sommant mentalement de cesser de geindre comme une enfant, elle débarrassa ses joues de ses grosses larmes puis, se tourna à nouveau vers Finn. Ecaterina le regarda fixement et ajouta d’un ton monocorde :

« On est quitte, Finn. J’espère au moins que le gamin en toi a apprécié le moment. » dit-elle, acerbe. Ses excuses ne la firent pas flancher et elle se surprit même à émettre un rire plein de sarcasmes lorsqu’il lui avoua avoir besoin d’elle -cette blague. Ni une, ni deux, elle rétorqua froidement « Arrête de te la jouer mélodramatique : t’as tout gâché, tout est terminé. Assume-le, et vie avec -grandis un peu. » Se penchant pour récupérer son sac, la blondinette lui lança un regard dur et glissa la hanse sur son épaule, retrouvant peu à peu le peu de dignité qu’elle croyait qu’il lui restait. Les larmes faisaient encore briller ses yeux clairs mais, dorénavant, elle était déterminée à lui en vouloir jusqu’à la fin de ses jours : il lui avait menti, n’avait pas joué franc jeu avec elle et d’ailleurs, elle cru bon de le lui rappeler « Le pire dans cette histoire, c’est que si tu avais été honnête avec moi, les choses auraient été différentes. » Passant la main dans ses longs cheveux, elle écarta les bras sur le côté en haussant les épaules puis se retourna pour rejoindre la porte. Ecaterina se planta devant, ne tenta même pas de l’ouvrir -elle savait qu’elle était fermée alors, à quoi bon ?- et lui ordonna avec fermeté, arborant à nouveau cet air tranquille qui était en quelque sorte sa marque de fabrique « Et ouvre-moi cette fichue porte, tout de suite. »


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08. Just For a Kiss. Empty
MessageSujet: Re: 08. Just For a Kiss.   08. Just For a Kiss. EmptyJeu 25 Aoû - 23:27

L’enfant intouchable de Lima avait disparu. Si les dégâts, que l’on avait infligé à Finn Hudson ces derniers temps, avait été physique, sa mère le pleurerait au pied de sa tombe, à l’heure actuelle. Il était certain qu’il n’était plus épargné et il aurait signé pour recevoir un jet de slushies tous les jours plutôt que ce qu’il endurait actuellement. Il faisait son dure, l’homme qui encaissait tous sans rien dire, mais sans doute que cela lui faisait défaut. Il n’arrivait pourtant pas à oublier les quelconques histoires qui l’avaient ravagé. La mine souriante au possible, il arpentait, ces derniers jours, les couloirs du lycée, sourire aux lèvres pour cacher ses réelles émotions. Et tout le monde pensait qu’il n’avait pas de cœur. Mais c’était bien mieux que de le prendre pour un bébé, un gamin pleurant pour tous les jouets qu’on lui confisquait. Il n’avait que le revers de la médaille. Il méritait ce qui lui tombait dessus, ce gars simple ne pouvait que comprendre tous les malheurs qui lui tombaient au coin du nez. Et tous ces regards qu’on lui lançait, comme s’il était la peste, il les encaissait et n’essayait pas de changer les opinions. Non, parce que la victime dans l’histoire, ce n’était pas lui. Mais elle !

Tous pensaient qu’il n’en avait plus rien à faire de Rachel Berry. Qu’il ne l’avait jamais aimé pour l’avoir traité ainsi. Tous n’imaginaient pas ce qu’il avait accepté pour elle. Les monologues a en fait bourdonner ses oreilles toute la nuit. Le pied d’Estale sur lequel elle se positionnait, n’hésitant pas à le pousser pour qu’il redescende plus bas que terre. Sa virginité qu’elle n’était plus sensé avoir, mais voulait préserver sa première fois avec Finn, alors que ça n’avait plus aucun sens. Quel petit ami accepterait tout ceci sans rien dire et resterait à son bras quoi qu’il se passe ? Finn aimait la jeune chanteuse et ses défauts, il les avait acceptés. Alors comment pouvait-on le juger ? Qui connaissait assez sa vie pour se permettre de se croire meilleur ? Les gens pensaient le jeune homme assez stupide pour réfléchir à sa place. Mais ce n’était pas eux qui subissaient tout ce qu’il endurait. Et par là, il ne parlait pas forcément de son ex petite amie. Ce qui le peinait, c’est que la jeune blonde qui était coincé dans la même pièce que lui, et qu’il pensait être son amie, faisait comme les autres. Elle avait le droit de se permettre certains points, mais d’autres avait été malvenus. Qu’elle comprenne une discussion précédente avec Rachel, il pouvait l’admettre. Après tout, oui, il avait ressenti du désir pour elle. Pour quel homme ça ne serait pas le cas ?...à part Kurt ? Mais lorsqu’elle lui parla comme s'il était stupide d'avoir agi ainsi avec sa copine, ses remarques restèrent en travers de sa gorge. Que son ex le lui fasse comprendre, cela lui faisait mal, mais il prenait sur lui. Mais qu’une fille, soit disant ami, puisse ainsi le mal mener… Le regard de Finn s’assombrit. Elle jugeait à présent sa relation avec Rachel. C’était ça qu’il n’appréciait guerre ! Que l’on se mêle de ses affaires au point d’arbitrer les circonstances comme si on les connaissait sur le bout des doigts. Malgré toutes les choses qu’il pouvait contredire, Finn ne l’interrompit pas. De toute manière, il savait que ses mots seraient irréfléchis et sans doute blessant. Il n’avait pas pris la peine de réfléchir pour sa rupture, mais il n’était pas dit qu’il voulait le beau rôle. Avec Ecaterina, c’était différent. Il n’avait pas envie d’être celui qui mettrait un terme à leur relation, quoi qu’elle soit. Alors il écouta, fulminant de l’intérieur. Il serrait ses poings discrètement, avec la fâcheuse envie de taper dans un mur, face aux attaques de la blonde. Le self-control, Finn connaissait. Et même s’il n’avait aucune intention de faire du mal à la jeune femme, cela ne voulait pas dire qu’il ne se faisait pas violence dans toute son âme. Elle, ne se gênait pas pour lui planter un couteau dans le cœur. Voila qu’elle défendait Rachel à présent. Et inconsciemment, le quarterback commençait à réellement en vouloir à son ex-petite amie. Il n’appréciait pas le fait qu’elle soit vue comme un ange parfait, alors que lui n’était considéré que comme le bourreau. Le mec qui a brisé son cœur, sans prendre la peine de le porter pendant des mois avec grande sincérité, alors qu’elle lui chatouillait en le menant à la baguette. C’était elle qui avait le pouvoir, elle en a, sans doute, trop abusé. Finn a fait une erreur, mais il n’avait pas toutes les parts de responsabilité. Si Ecaterina ne l’avait pas évité pendant un long moment, avant qu’il ne se retrouve et qu’il commette sa faute, aurait-il eu le temps de se rendre compte qu’elle lui manquait ? Tout s’embrouillait dans le cerveau du jeune sportif. Lorsqu’on le traita de sale hypocrite, la coupe fut pleine.

« Pour qui tu te prends pour te permettre de savoir ce que je vis avec ma copine ? Tu te places aux yeux de qui exactement ? Hypocrite ? Si je connaissais le sens réel de ce mot, je te prouverais sans doute le contraire, mais sache que tu ne sais pas ce que je ressens et tu ne connais pas Rachel ? » Dit-il avec rage. Son index pointé le sol sans raison. Il semblait suivre la tonalité de ses paroles. Il ne sut dire si c’était le fait de voir la jeune blonde pleurer ou s’il s’agissait simplement de ses émotions, mais il sentait ses propres yeux piquaient peu à peu. « Elle m’aime, elle m’aime ! Ca lui donne le droit de diriger MA vie comme elle l’entend ? Ca lui donne le droit de me manipuler ? C’est ca l’amour pour les filles ? De la manipulation ? Vous en faites de belles d’hypocrites ! » Lança-t-il au hasard en priant que le sens soit le bon, mais en regrettant tout de même ses paroles trop agressives selon lui.

Finn se tut et elle reprit la parole. Les reproches fusèrent de nouveau et il sentit ses jambes défaillirent. Les accusations devenaient trop lourdes à porter. Il ne pouvait en supporter d’avantage. Il avait été déçu par l’attitude de son amie. Elle n’avait rien écouté. Elle filtrait ses paroles pour se donner le bon rôle. Le garçon avait de plus en plus l’impression de ne plus rien valoir. Il se demandait encore ce qu’il faisait ici. Son cœur martelait sa poitrine, il était sur le point de traverser sa peau pour partir bien loin de lui. Comment pouvait-on être aussi ingrat envers lui ? Comment pouvait-on croire que son cœur n’était fait que de pierre. Grandir, le mot raisonna dans sa tête. Grandir ? Pourquoi grandir. C’est en grandissant que l’on doit confronter ce genre de problème, alors à quoi bon grandir. Finn avait l’impression de la détester à présent, alors qu’il savait que la seule chose qu’il haïssait actuellement, c’était lui-même, et ce depuis sa rupture avec Rachel. Lorsqu’elle renchérit sur l’honnêteté, il eut un rictus. Il ne fallait pas pousser : « Bien sur, si je t’avais tous dit, tu m’aurais offert ton amitié, les bras grands ouverts. Tu n’aurais pas fui comme tu l’as fait toute cette semaine. Mais n'ayant pas encore grandis, c’était bien tenté. » Ajouta-il avec mépris. Elle lui demanda d’ouvrir la porte, et il voulu s’exécuter, mais il ne put s’empêcher de plaider sa cause : « Comment tu peux me juger ainsi. J’ai fait une erreur, d’accord. Crois-moi que si je pouvais revenir en arrière, je le ferais. Ca n’empêchera pas ma rupture avec Rachel, parce qu’il ne s’agit pas que de toi, ni de moi, mais aussi d’elle et de ses mensonge, de ses...Tu as de la peine pour elle ? Très bien, va donc me critiquer avec elle, ca vous fera le plus grand bien. » Annonça-t-il la colère retombant. Sa voix devint plus triste, le nœud dans sa gorge enfla en pensant à toutes ses relations qu’il était entrain de perdre. Il s’avança vers la porte et saisit la poignée, tête baissée. Avant de la tourner, il choisit de préciser : « Ce que j’ai apprécié, ce n’est pas ce baiser, qui était loin de l’être. Ce que j’appréciais, c’était le fait d’avoir une amie et de me sentir bien, loin de ma petite amie, lorsqu’il m’était impossible de la voir. » il eut un rictus amusé pendant une fraction de seconde et reprit : « C’était de pouvoir avoir l’occasion de gaspiller ma salive et faire fonctionner ma langue de toutes mes stupidités. C’était ces petits délires et ces passions communes. C’était toi et ce que tu pouvais m’offrir. Je n’en avais rien à faire de ce baiser. Je t’accorde que j’ai été vraiment stupide pour le coup. Mais ne crois pas que c’est la seule chose que j’ai retenu de notre relation. » Soupira-t-il enfin. « Je suis triste que ce soit le cas pour toi. » finit-il sans avoir réussi à la regarder une seule fois.

Tournant enfin la poignée, Il tira un coup pour ouvrir, mais rien ne vint. La porte était fermée. Son visage se mit à chauffer. Il ressentait un mélange de honte et de colère. Retentant d’ouvrir cette fichu porte en donnant des coups rapide, il finit par constater, plus pour lui-même que pour la jeune blonde : « Nous sommes enfermés ». Encore une fois, il ne put observer la réaction d’Ecaterina. Il voulait s’enfuir de la pièce, respirer, se remettre de toutes ses émotions, de sa tristesse, de sa déception…Mais la lourde porte refusait de lui rendre sa liberté. Il finit par se retourner et observa la jeune femme : « Tu ne vas pas me croire. » lui dit-il un air lasse. Il ne put cependant avouer le problème sur le coup.
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Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 08. Just For a Kiss.   08. Just For a Kiss. EmptySam 27 Aoû - 13:15

Ecaterina aurait voulu lui expliquer exactement pourquoi elle lui en voulait de l’avoir embrassé. Cela n’était pas juste le caprice d’une adolescente un peu trop chaste comme on en voit dans les séries télévisées -pas du tout-. Les choses étaient bien plus profondes que ça et cela lui faisait mal de ne pas pouvoir tout déballer et éclaircir ces points avec netteté. Ecaterina avait été utilisé toute sa vie. Dès sa naissance, sa mère s’était servie d’elle comme d’un moyen habile pour se faire de l’argent aisément, pour revivre sa gloire passée. Tout le monde, sans exception, la caressait dans le sens du poil à l’époque, pour ainsi être sûr et certain d’obtenir un maximum de choses de sa part -des sourires, des éclats de rires dénués de toute joie : on ne l’avait jamais vraiment aimé pour ce qu’elle était vraiment, mais pour ce qu’elle pouvait apporter à ceux qui l’entourait. Enfant, elle n’avait pas eu d’amis, jamais. Elle avait furtivement connu des gens, des adultes qui lui avait rabâché à longueur de temps à quel point elle était extraordinaire avec tellement de conviction dans le ton que, naïve et esseulée, elle les avait cru sans remettre en cause le salaire exorbitant qu’ils recevaient à la fin du mois pour la gratifier de compliments exacerbés. Qu’est-ce qu’elle fut déçue quand elle comprit que tout n’était que mensonge !

La situation n’était pas différente avec Finn. Il s’était rapproché d’elle alors qu’il était visiblement au courant de son passé -chose qu’elle ignorait, qu’elle croyait avoir réussi à dissimuler à ses yeux- et avait sagement attendu qu’elle soit assez mûre pour récolter ce qu’il attendait d’elle : il était comme tous les autres en définitive, c’était si douloureux maintenant qu’elle s‘en était aperçue ! Pourquoi ne s’en était-elle pas rendu compte alors que c’était si évident ? Combien de temps encore serait-elle le dindon de la farce ? Qui d’autre se servirait d’elle dans les années à venir ? Voilà pourquoi elle évitait de s’attacher aux gens. Parce que tôt ou tard, il arrivait toujours un moment où elle se retrouvait déçue à un tel point qu’elle était obligée de leur en vouloir au moins garder sa dignité et pour sauver son amour propre. Finalement, elle était bien heureuse de ne pas à avoir à s’expliquer davantage avec le quarterback. Dorénavant, le peu de confiance qu’elle lui avait accordé autrefois, n’existait plus.

Ses larmes lui laissèrent un goût amer dans la bouche. Dos à Finn, Ecaterina se sentait submergée par toute cette colère. Furieuse, elle serra les poings avec force, enfonçant ses ongles vernis dans les paumes de ses mains moites. Sans y réfléchir, elle avait prononcé des paroles assassines à son encontre. Il était donc légitime que Finn se défende mais, dès lors qu’il reprit la parole, Cat n’eut qu’une seule envie : le faire taire. Il retourna ses insultes contre elle -elle encaissa, sans rien dire. Toutefois, quand il commença à parler de Rachel et de ses défauts, elle se retourna vivement vers lui, ses longs cheveux blonds suivant le mouvement avec grâce ; elle le fixa, les paupières étroitement plissées.

« Je n’ai pas dit que Rachel était innocente, tu déformes mes propos, Hudson. » cracha-t-elle avec véracité. Elle le pointa du doigt pour ensuite poser sa main sur sa poitrine qui se soulevait au rythme de sa respiration saccadée « Je suis parfaitement consciente qu’elle ne doit pas être facile à vivre, c’est une diva. Tout le monde le dit, ici. » Le nœud dans sa gorge étranglait le grain si rauque de sa voix, et émettant un léger rire en regardant le plafond -qu’elle ne parvenait plus à distinguer à cause des larmes qui brouillaient sa vue, elle baissa sa main comme résignée « Tu comprends tout travers, c’est incroyable. Je n’ai jamais remis en cause tes sentiments pour elle. J’ai juste dit qu’elle t’aimais bien plus qu’elle ne s’aimait elle-même, c’est totalement différent -mais, soit ! » Elle haussa les épaules avec une feinte nonchalance et baissa le menton. Le regardant avec une lueur de dédain dans les pupilles, elle le toisa et conclut magistralement « Si ça te chante d’y croire, je suis une hypocrite tout comme toi. C’est drôle, ça nous fait un autre point en commun. »

Quand Ecaterina se retourna face la porte et qu’elle lui demanda de lui ouvrir, la perspective de se retrouver dehors, de le fuir encore la fit trépigner d’impatience. Seulement, il ne voyait pas les choses de la même façon qu’elle ; pourquoi s’entêtait-il à vouloir faire perdurer cette dispute alors que cela les faisait souffrir tous les deux un peu plus chaque fois qu’ils ouvraient la bouche pour déblatérer des horreurs ? Ecaterina ne parvenait pas à comprendre les motivations du jeune homme. Elle lui avait donné des explications qu‘elle jugeait honnêtes et suffisantes, la discussion était close ! Ils pouvaient retourner à leurs occupations -son contrôle de maths, en l’occurrence- mener leur vie chacun de leur côté sans jamais plus s‘adresser la parole -quand cette idée lui effleura l’esprit, cela lui fit tellement mal au cœur qu’elle cru qu’il s’était décroché dans sa poitrine-. Alors, Finn remit en doute sa parole, Ecaterina fronça les sourcils et ne put s’empêcher de lui répondre avec une tristesse perceptible dans le ton de sa voix :

« Non. J’aurais tenté de garder mes distances comme Rachel me l‘a demandé. Nous aurions été de bons amis, mais je n’aurais jamais laissé cet incident se produire si tu m‘avais tout dit. » La blondinette marque une courte pause, et cilla lentement « En sachant que j’étais la petite blonde que tu embrassais sur les pages des magazines de ta mère, je me serais montrée un peu moins chaleureuse, c’est tout -et cette discussion n’aurait jamais eu lieu. » Elle renifla discrètement, se concentrant de nouveau sur la porte, ses pupilles fixant les moindres détails du store blanc immaculé qui recouvrait la vieille fenêtre. La colère qui transparaissait dans sa voix plus tôt avait totalement disparu sans qu’elle ne le souhaite pourtant. Finn lâcha avec fureur que si elle se sentait si triste pour Rachel, elle devrait sans doute aller raconter des méchancetés sur son dos -elle sourit légèrement, très peinée. Cela prouvait bien qu’il ne la connaissait pas, cela lui donna mal au ventre ; elle n’était pas du genre à faire ce genre de chose, il le savait bien. Soudain, il s’engagea pour ouvrir la porte, mais il s’arrêta et se mit à lui lister les choses qu’il appréciait quand il était avec elle ; ce fût le coup de grâce « Tais-toi, Finn. » murmura-t-elle, les lèvres frémissantes. Néanmoins, il ne s’arrêta pas et continua. Fixant le plastique blanc, elle ferma les yeux un moment et bloqua sa respiration dans sa poitrine alors qu’elle n’avait plus le contrôle de ses larmes et qu’elles se mirent à couler le long de ses joues ; il termina sa tirade. La jeune fille émit un petit sanglot qu’elle avait tenté de réprimer mais en vain. Aussi, elle s’obligea à tourner la tête vers lui et le menton tremblotant, elle concéda « Tu sais bien que ce n’est pas vrai. N’essaie pas de faire de moi la méchante dans cette histoire, s’il te plaît. » dit-elle d’une voix toute douce, étouffée par cette boule au fond de sa gorge.

Se débarrassant des larmes sur ses joues, la blondinette le regarda du coin de l’œil alors qu’il essayait d’ouvrir la porte. Soit Finn jouait particulièrement bien la comédie, soit… -non, elle refusait d’y penser, il fallait qu’ils sortent et tout de suite ! Pinçant les lèvres, Cat sécha ses yeux avec ses manches, dessinant des traces de rimmel sur le tissu vert anis de son pull fin et patienta avec espoir jusqu’à que la poignée cède. Seulement, elle ne céda pas. Finn se stoppa dans son entreprise et se tourna vers elle, lui disant qu’ils étaient enfermés dans la remise. Obliquant subitement la tête vers lui, elle le regarda un moment, incrédule. Déposant son sac à ses côtés, elle s’approcha de la porte prête à en découdre de toute la force de ses petits muscles ; elle posa ses mains sur celle de Finn et tira très fort pour ouvrir cette satanée porte. Non, non, non… pensa-t-elle et relevant son regard penaud vers le jeune homme, elle entrouvrit la bouche et parvint à tout juste à minauder « Est-ce que je t’ai déjà dit que j’étais un peu claustrophobe ? »


Dernière édition par Ecaterina S. Robertson le Sam 14 Jan - 18:33, édité 3 fois
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08. Just For a Kiss. Empty
MessageSujet: Re: 08. Just For a Kiss.   08. Just For a Kiss. EmptySam 27 Aoû - 18:08

Quelques mois plus tôt, dans les couloirs du lycée, Finn avait aperçu la jolie Ecaterina. Il l’avait tout de suite reconnu malgré les années ayant transformées la petite fille, qui paraissait dans la presse féminine. Il n’aurait su dire comment cela avait été possible, son cœur avait juste oublié de battre pendant un bref instant, alors qu’il avait pourtant, à son bras, sa petite amie de l’époque. Le sourire niais en la suivant du regard, il avait eu cette chance qu’elle n’ait rien remarqué de son admiration excessive. Le soir même, il avait ressorti tous les magasine qu’il avait planqué sous son lit. Le premier avait bien appartenu à sa mère, mais les suivants avaient été payés avec son argent de poche. Il se rappelait avoir prétexté, à sa mère, le besoin naissant d’en apprendre plus sur les filles, du haut de ses dix ans. Lorsqu’il avait jeté un coup d’œil à ces publicités, il avait comprit que son cerveau ne lui jouait pas de tout, contrairement à de nombreux moments. Alors il avait décidé de se rapprocher d’elle, malgré Rachel. Il nourrissait un fantasme de gosse. Son souhait, lorsqu’il avait soufflé les onze bougies de son anniversaire avait été de la rencontrer et de se marier avec elle. Un vrai rêve de gosse dont il eut l’illusion, à ses dix-sept ans, qu’il se réalisait. Mais Finn avait grandi et les choses ne se présentaient plus de la même manière.

En apprenant à la connaitre, cachant ses réelles intentions, qui s’étaient tout de même dissipé avec les années, il avait perçu une fille totalement différente que ce qu’il imaginait en regardant le visage souriant sur les pages figées des années auparavant. Tous ses fantasmes, à son égard, ses souhaits d’avenir en sa compagnie, avaient été, peu à peu, dissipé. De nouveaux désirs avaient alors fait surface, celui de ne pas la laisser quitter sa vie, de l’avoir pour amie, de gagner suffisamment sa confiance pour qu’elle accepte leur amitié, sans la fuir comme elle avait pu le faire avant ce fichu baiser – Et sans qu’il ne sache que tout ceci était l’œuvre de Rachel. Mais les choses lui échappaient. Dans un soupire perdu, il l’écouta le contredire. Ce n’était un secret pour personne, la réflexion du jeune homme n’était pas sa plus grande qualité. Pourtant, il comprenait qu’elle ne lui apprenait rien. Il était conscient de l’amour étouffant de son ex petite-amie, il n’en avait jamais douté. Mais cela ne formait pas une excuse convaincante pour tous ce qu’elle lui infligeait innocemment. Avec la chanteuse, il n’arrivait pas à savoir sur quel pied danser – un doux euphémisme puisqu’il n’était en rien un bon danseur – parfois elle se montrait confiante au point de ne pas faire attention à ce qu’elle disait, sans se rendre compte que son petit ami pouvait le prendre mal. D’autres fois, elle se montrait jalouse au point d’interdire une fille de le voir. Comment pouvait-il trouver le juste milieu ?

Incapable de trouver d’autres mots pour sa défense, il ne put rebondir sur les répliques de la jolie blonde. Se tenant droit, avec un air de défi, ses épaules ne tardèrent pas à s’affaisser, incapable de les tenir levés plus longtemps, pour avoir une allure plus défensive. Le regard plongé dans celui de son amie, la rage temporaire disparut pour une peine non-assumé. Ses yeux se détournèrent alors pour se loger sur un produit d’entretien. Il fut incapable de se concentrer suffisamment pour en lire la marque. Son cerveau fut saturé par tous ces affronts dont il s’était attendu, mais pas à cet ampleur. Ecaterina se retourna quant-à-elle pour observer la porte. Il s’autorisa alors de détailler ses magnifiques cheveux couleur or, avec une certaine tristesse. Cette dispute ne l’amusait guère, il souhaitait juste que cela cesse. Mais l’idée de la perdre lui serrait le cœur au point d’avoir envie de déglutir. Il devait se défendre, il devait lui faire comprendre qu’il n’avait besoin que de son amitié et rien de plus. Mais il semblait s’être emmêlé avec ce baiser, ainsi que ce deuxième, venu au début de leur conversation. Il se maudissait à présent d’avoir être aussi bête. Comment réparer cette erreur ? Il n’imaginait pas à quel point elle pouvait être répugnée par son comportement. Mais ce n’était que de la maladresse, rien de plus. Il se moqua alors des paroles de la jeune Robertson – sur le fait de ne pas lui avoir révéler la vérité - et celle-ci s’en défendit. D’après elle, elle n’aurait mis que des barrières à leur relation. Mais est-ce que Finn aurait voulu ? Vivre une relation avec des barrières surnaturelles ? Et qu’est ce que cela voulait dire ? Qu’est ce que cela valait donc ? Les barrières s’installaient d’elle-même au fur et à mesure des affinités. S’il en était autrement, cela n’aurait pu être une relation sincère. Et malgré les espérances du jeune sportif, lorsque débuta leur relation, jamais sa sincérité n’aurait pu être mise en doute. Bien sur, il n’avait pas joué franc-jeu. Mais cela n’avait été qu’une vérité cachée pour ne pas ressembler à un simple fanatique, aveuglé par l’idolâtrie qu’il ressentait à son égard. Cela avait peut-être été la raison de leur rencontre, mais ce ne fut que cela. Jamais Finn n’eut l’espoir d’exaucer le souhait de son onzième anniversaire après avoir appris à la connaitre. Mais comment expliquer cela après un baiser maladroit ? Pourquoi avait-il eu envie de l’embrasser tout d’abord ? S’il pouvait comprendre cela…les hormones des adolescents étaient vraiment quelques choses de dégradantes et détestable, surtout pour celui qui en était la victime. Ils étaient capables de détruire une amitié en un claquement de doigt. Voila qu’il se mettait à mettre en faute ses hormones plutôt que lui-même.

Finn se sentit rougir lorsque la jolie blonde nomma les célèbres magazines de sa mère, n’osant pas lui avouer qu’il s’agissait, en fait, des siens. Mais ses mots le perturbèrent assez pour qu’il ose lui répondre : « C’est ce que voulait éviter justement. ». S’il ne lui avait pas avoué qu’il l’avait reconnu, c’était bien parce que, malgré son manque d’intelligence, il savait qu’elle l’aurait vu autrement. Ce n’était pas difficile à deviner. Il n’arrivait, cependant, pas à comprendre pourquoi elle n’arrivait pas à se mettre ça dans la tête. Vu la situation actuelle, c’était d’une évidence flagrante. Si Finn en était capable, pourquoi pas elle ? Sans doute était-ce lié à son passé, dont elle ne parlait guère. Sans doute que son vécu la faisait réagir ainsi. Son regard changea alors une nouvelle fois. Il comprit, avec du temps, que la façon dont il l’avait traité – ou plutôt dont cela avait pu être perçu – avait pu l’affecter plus qu’une autre. Et malgré la grande perte qu’il s’apprêtait à vivre, il prit une décision qui lui déchira le cœur.

Observant la porte une fraction de seconde, il s’y dirigea dans le but d’enfin libérer la jeune fille, mais aussi de libérer leur cœur. Un vide incommensurable qu’il ne serait pas là de combler. Et s’il ne faisait pas ce geste par amour, il agissait par amitié. Non, il ne souhaitait pas que cela se termine ainsi, mais en avait-il le choix ? Peut-être bien qu’il avait encore une chance. Alors, après avoir saisi la poignée, froide, et repoussante de cette porte, il lui nomma les raisons qui l’avaient amené à continuer leur relation. Malgré le fait qu’elle manifesta le besoin qu’il se taise, il ne s’était pas arrêté. Dans cette ultime vérité, il espérait qu’elle réfléchisse à ce qu’ils perdaient. Qu’elle se rende compte qu’il n’était pas celui qu’elle avait imaginé suite à ce baiser. Mais la réplique de la demoiselle sonna comme un échec. Alors qu’il pivotait la poignée, une larme coula le long de sa joue. Le jeune sportif, aux allures benêt, mais virile, sentit la goutte brulante glisser discrètement le long de sa joue pour se loger à la commissure de ses lèvres. Dans un geste lent et discret, il essuya de sa main libre cette marque de tristesse. Le cœur très lourd, il tenta d’amener la porte vers lui, mais rien ne vint. Dans ce moment de solitude, une deuxième goutte tenta de reprendre le même chemin. Finn ne la laissa pas couler et prit ensuite son courage pour ne plus laisser son cœur parler. Un soupire dut suffire alors pour l’aider à reprendre de la contenance. Il n’avait pas pleuré devant Rachel alors que les choses avaient été plus terribles pour lui qu’il n’avait jamais osé l’admettre. Alors pourquoi pleurait-il pour cette fille ? Il l’aimait beaucoup. Mais l’amour n’était pas au rendez-vous, il devait s’y convaincre, puisqu’au plus profond de lui, il en était conscient. Elle avait été celle qui l’avait convaincu qu’une amitié entre un homme et une femme était possible. Un deuxième soupire modéré passa ses lèvres légèrement entrouvertes. Passant sa langue sur ses lèvres, afin de les humecter, il sentit la saveur salé et mélancolique de cette ancienne larme. Cela l’activa à ouvrir cette porte à la blague moyennement facétieuse. Mais rien n’y fut. Il avertit la jeune fille de la situation plutôt maladroite, pour ne pas changer chez Finn Hudson et cette dernière sembla trouver l’humour, qui n’en était pas, du jeune sportif, de mauvais goût. Après son air étonné, elle s’approcha et plaça sa main sur celle de Finn afin de l’aider. Un sourire s’installa sur les lèvres du jeune homme. Il souriait bêtement parce qu’il se rendait compte qu’elle n’était pas aussi dégouté, par lui, qu’il ne le pensait, puisqu’elle ne reniait pas un contact physique de ce genre. Mais l’arc traçait sur ses lèvres s’élargit lorsqu’il prit conscience que cette dernière pensait pouvoir faire mieux qu’un quarterback. L’expression du visage d’Ecaterina l’amusa profondément malgré les circonstances. Pire encore, malgré la dispute et la – peut-être – fin de leur amitié, il arrivait à trouver la situation amusante. Lorsqu’elle lui avoua être un peu claustrophobe, un éclat de rire parcouru la trachée avant qu’il n’arrive à le dissiper à temps, avant qu’il le puisse franchir ses lèvres. Compatissant, il lui demanda alors : « Ok ! Laisses-moi un peu de place ». Il saisit, par les avant-bras, la jeune fille avec délicatesse et la dirigea vers le fond de ce petit local, avec attention. Prenant son élan, le jeune sportif souffla deux fois en sautillant sur place. Et avec fougue, il s’abattit vers la porte inhospitalière. Une vive douleur le lança une fraction de seconde le long de son épaule, mais la porte ne bougea pas. Lorsque le mal s’oublia, il reprit la même action. Mais le mure de bois dure semblait bien plus robuste qu’un simple joueur d’une équipe adverse. Entreprenant une troisième tentative, il donna toute sa force pour tenter de briser les verrous, qui les bloquaient dans ce petit espace. Il compta alors pour se donner du courage face à la douleur qui, lascivement, s’insinuait suite aux deux premiers coups. « 1…2… »

Le jeune homme, assis sur le sol, tenait son épaule comme si elle souhaitait s’enfuir. Après une grimace contrôlée, il annonça : « Désolé, je ne peux pas faire plus. Beiste nous a conseiller d’assurer nos épaules, par sécurité, mais je n’ai pas réussi à remplir entièrement le formulaire, pour le moment. ». Légèrement honteux de ne pas avoir pu montrer de quoi il était capable, sans se planter lamentablement, il baissa les yeux lorsqu’il avoua : « Qui aurait cru que le lycée avait assez de moyen pour s’acheter des portes blindées ? ». Les fesses nonchalamment posé sur le sol, il observa la jeune femme tentant de deviner ce à quoi elle pensait. Le prenait-elle pour un incapable ? Un garçon qui n’a rien dans la tête, mais aussi rien dans les muscles ? La mine déconfite, il se mit alors à penser qu’il serait définitivement un mauvais souvenir pour elle. Comment pouvait-il recoller les morceaux après cela ? Il était réellement un incapable sur tous les plans. Se malaxant l’épaule douloureuse, il fit passer la douleur de son cœur, avant celle de son mal physique, en profitant de ce moment. Dans un ton des plus fraternels, il osa alors lui demander : « Pourquoi ne profites-tu pas de ce moment pour me raconter ? Tu as une bonne excuse pour ton contrôle, à présent. » Commença-t-il avec un sourire tordu par ses maux. « Je sais que je ne suis plus le mieux placé pour ce genre de révélation, s’il y en a. Mais si j’avais cette possibilité de te comprendre, peut-être que ca me serait plus simple pour moi d’accepter ton choix de…m’oublier. » Expliqua-t-il naviguant son regard entre les yeux bleus d’Ecaterina – difficilement perceptible dû à la faible luminosité de la pièce – et un vieux balai datant sans aucun doute des années vingt. Il ne s’arrêta cependant pas là. Posant sa tête contre cette porte qu’il n’arrivait pas à déterminer comme une alliée ou une ennemie, il finit par ajouter : « Je sais que je ne le mérite pas et j’ai compris que tu étais en colère après moi, tu en as le droit. Mais tu ne peux pas me laisser comme ça, à me demander pourquoi ? … En fait, si, tu en as le droit. » Soupira-t-il avec une profonde mélancolie et baissant sa tête. Ses genoux se relevèrent et dans une souffrance aigue, il se mit en mouvement pour placer sa tête entre ses jambes. Elle était là ! Il la sentait. Il n’arrivait pas à déterminer si elle se présentait à cause de ses mots –presque trop intellectuelle pour lui – ou ses maux – qui lui murmuraient physiquement qu’il s’était peut-être fracturé un os. Et alors qu’il s’attendait à une sensuelle, mais gênante, caresse le long de son nez, la perle s’échappa et se détacha directement de sa paupière pour s’écraser, sans un bruit, sur le vieux sol boisé de cette prison. Une autre se présenta coulant cette fois avec une trajectoire folle et irrégulière sur sa peau. Comme un gosse, il autorisait quelques larmes à se frayer un chemin vers la liberté, lui qui en était à présent privé. C’était assez étrange, d’ailleurs, de voir ce cœur se libérer de l’amour de sa vie –pensait-il - et d’une amitié désirée, et se sentir aussi enfermé dans une bulle. Non, Finn n’avait jamais dit qu’il ne pleurerait plus en dehors de sa chambre. Et même si cela avait été le cas, il n’y avait personne pour le voir. La jeune blonde en face de lui avait depuis longtemps fui les émotions et le regard du jeune Hudson. Pourquoi verrait-elle une larme danser jusqu’à fusionner avec le sol mal-accueillant ? Il était alors persuadé que cet incident n’aurait pas de suite, puisque les trois larmes n’accueilleraient pas de confrère. Non, Finn retrouvait, peu à peu, sa maturité – pourtant déjà peu évidente. Ne relevant pas la tête, il laissa la chaleur de son corps faire disparaitre les traces afin de ne pas éveiller les soupçons à cause d’un simple geste de sa main.
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Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
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08. Just For a Kiss. Empty
MessageSujet: Re: 08. Just For a Kiss.   08. Just For a Kiss. EmptyDim 28 Aoû - 16:51

Ecaterina disait la vérité : elle était claustrophobe, un minimum ou un maximum, elle n’en savait trop rien toujours est-il qu’elle l’était. Point. Elle n’avait pas peur de l’orage, ni du vent mais elle perdait son calme -olympien, est-il seulement nécessaire de le rappeler ?- lorsqu’elle se retrouvait bloquée dans un ascenseur. Elle s’endormait même avec une veilleuse depuis toute jeune. D’ailleurs, elle jugeait ça assez embarrassant, mais que pouvait-elle bien y faire ? A vrai dire, la blondinette ne savait pas d’où lui venait cette terreur enfantine. Elle ne se souvenait pas d’avoir vécu un quelconque traumatisme dans le noir ou alors dans une pièce fermée et dépourvue de fenêtres quand elle était petite. N’empêche qu’elle était bien là, cette fichue peur et qu’elle ne pouvait pas l’occulter ! Lorsque Finn l’avait fait rentrer de force dans cette remise, Ecaterina n’avait pas du tout prêtée attention à l’étroitesse de la pièce… maintenant, c’était relativement différent ; elle se savait coincé -avec lui qui plus est, de quoi la réjouir davantage- et plus elle explorait les environs d‘un œil inquiet, plus les murs se rapprochaient lentement, ce qui la fit fermer promptement les yeux. Stoïque, les mains serrant avec fermeté la poignée de la porte, Cat sentit ses paumes devenir très moites, puis desserra brusquement la furtive étreinte qu’elle avait crée avec le jeune homme lorsqu’elle avait cru avoir assez de force pour lui venir en aide -la blague. Finn la regardait d’un œil amusé, cela lui déplu fortement mais elle ne parvenait plus à prononcer ne serait-ce qu’une pique acerbe à son attention. Bien sûr, se dit-elle, quelqu’un débarquerait pour les aider, c’était évident ! Pourquoi fallait-il que cela leur arrive à eux alors qu’ils venaient d’avoir une dispute sans précédent et que leur amitié n’existait plus ? La vie était drôlement sournoise ! Elle imaginait bien le destin se fendre la poire en catimini dans son grand fauteuil style baroque, savourant chaque seconde de cette espèce de mauvaise scène mélodramatique de soap pour ado ! Si elle n’était pas autant tétanisée, Cat lui aurait bien dit ses quatre vérités à cet abruti ! Mais autant de vulgarités dans une si jolie bouche ce n’était vraiment pas très élégant.

C’est Finn qui la fit sortir de sa torpeur ; il la déplaça en la poussant délicatement à l’autre bout de la pièce, la tenant par les avant-bras et cela sans même un petit effort. La bouche entrouverte, Cat le suivit du regard, réfléchissant furieusement à un moyen de sortir de cette situation calamiteuse. Le jeune homme quant à lui tenta avec la puissance de ses larges épaules d’ouvrir la porte à grands coups de muscles mais sans succès. Bon sang, ça valait bien la peine de s’entraîner autant pour ne même pas être capable de défoncer une porte en bois banale -quarterback, tu parles ! C’était facile de rouler des mécaniques avec le blouson de l’équipe sur le dos mais dès que ce genre de situation pointait le bout de son nez, il n‘y avait plus personne ! Les mains crispées devant elle, Ecaterina lui en voulu davantage de ne pas être capable de les sortir de ce pétrin. C’était peut-être mesquin, toutefois, aux vues des évènements, elle s’octroyait totalement le droit de le haïr de toutes ses forces -stop, non… elle ne le haïssait pas et ce n’était pas de sa faute… pas réellement, du moins. Bon dieu, si seulement il avait réfléchi un peu avant de l’emmener dans cette satanée réserve !

Pivotant sur ses pieds, elle tourna tout son corps vers lui, les mains encore devant elle dans l’exacte position dans laquelle Finn l’avait laissé une minute auparavant. Ecaterina le regarda, fronçant les sourcils avec hébétude. Ses yeux étaient un peu douloureux -sans doute à cause des larmes qu’elle avait laissé s’échapper plus tôt- mais elle parvint à distinguer très nettement le jeune homme se laisser tomber sur le sol et s’adosser à la porte, l‘air dépité. Soufflant de petites bouffées d’air par la bouche pour ne pas complètement céder à la panique, Cat ne abstint pas de ressentir ce petit pincement au cœur quand elle le vit coincer sa tête entre ses genoux, abattu ; est-ce qu’il pleurait ? Non, parce que s’il se mettait à pleurer, elle ne saurait pas le gérer ! Elle avait vu pleurer son frère une fois et c’était dramatique -il était un peu ivre, c‘était pareil-, elle avait bien cru ne jamais se remettre de cette vue atroce des épaules de son aîné secouées par de gros sanglots de bébé. Si Hudson s’y mettait, c’était le bouquet !

Pinçant les lèvres, Cat s’avança vers une tablette, un peu plus loin -elle avait le tournis, la nausée presque et c’est avec un effort considérable qu’elle parvint à ne pas dégobiller sur le plancher ; cette discussion l’avait épuisé, l‘enfermement la rendait quasi apathique et tout ses sentiments, ses larmes refoulées et la douleur d‘avoir perdu quelque chose -quelqu’un- d‘important pour elle n‘arrangeait pas les choses ; elle se sentait vidée. Arrivée près de la table, elle s’assit dessus et sortie son téléphone de sa poche. Finn reprit la parole et retournant son visage fatigué, triste et souillé de mascara, elle esquissa un minuscule sourire qui disparu bien vite :

« Ta raconter quoi, exactement ? » demanda-t-elle véritablement curieuse. Le ton de sa propre voix la fit baisser la tête -bon sang comme elle paraissait fluette, c‘était étrange ! Clignant les yeux avec nonchalance, elle inclina le visage, passant sa langue sur ses dents blanches, elle ajouta dans un sourire « Ferguson va me tuer. » Roulant des yeux, la jeune fille fixa son regard sur le plafond, tendant les mains devant elle en soupirant, angoissée par cette possibilité « Ferguson va me tuer, Dorian me dépecer et mon père jeter mes restes dans le Lac Érié à cause de ce stupide contrôle de maths manqué ! » Elle souffla bruyamment, continuant en détachant chaque mots qu'elle prononça avec dextérité « Je vis mes derniers instants sur cette foutue planète en compagnie d’un bidon de javel ultra concentré et de gants de récurage en latex. Si Miss Pillsbury était au courant, elle prierait pour avoir la même fin que moi. »

Nerveusement, Ecaterina émit un léger rire éraillé et reporta son regard sur Finn. C’était douloureux de le regarder en pensant que rien ne serait plus jamais comme avant. Elle était persuadée qu’ils ne s’adresseraient plus la parole après cela. Pour le coup, c’était à elle qu’elle devait en vouloir parce qu’elle savait que Finn n’était pas aussi rancunier qu’elle pouvait l’être. Son sourire furtif quitta ses lèvres et baissant la tête, elle dodelina en signe de négation ;

« Je n’ai pas envie de parler, je crois que tout est clair, non ? » dit-elle avec une douceur attendrissante, glissant une mèche derrière son oreille quand elle releva le menton « Même quand on était proches, je ne t’ai jamais parlé de… hum… » Elle hésita un moment puis, trouvant le bon descriptif, rompit ce bref silence « de ma vie d’avant, de mon enfance, de tout ces trucs qui ne valent même pas la peine qu’on en parle. » Fixant l’écran de son téléphone, elle frôla du bout de ses petits doigts les touches, soupirant fort, elle reprit sur un ton faussement agacé « De toute façon, ce n’est pas intéressant comme histoire, ça me fait de la peine et on… » Elle venait de l’admettre : tout cela lui faisait de la peine -quelle idiote ! Se sentant stupide, elle frotta ses mains humides sur son jean et alors qu’il termina sa phrase, elle plissa les yeux et décréta avec sérieux « On vient de se disputer, Finn et -hum- je ne suis pas une experte, seulement je crois que dans ces cas là, on est censés bouder chacun de notre côté. En faisant comme si l’autre à qui on en veut terriblement n’existait pas. Tu vois un peu le genre ? »

Obliquant le visage, elle reporta son attention sur son téléphone, regardant l’heure -qui défilait à une cadence si lente qu’elle vérifia si son portable était en état de marche- avec anxiété. Si personne ne venait d’ici là, elle préviendrait sa cousine pour qu’elle vienne directement la sortir de là. En fait non, elle préviendrait Gale, c’était lui qu’elle avait envie de voir maintenant et tant pis s’il la voyait les yeux trop gonflés, la mine déconfite et la voix encore plus brisée qu‘à l‘accoutumée. Le silence dans la petite pièce la fit sortir de ses réflexions pour chercher un moyen de sortir. Se mordillant la lèvre inférieure, Cat fixa très brièvement Finn et lui montra son téléphone aussi vite ;

« Je vais appeler Gale, il viendra nous ouvrir de l’extérieur. » Remuant la main qui tenait son téléphone, la jeune fille le gratifia d’un sourire rassurant, et baissa le bras une seconde plus tôt. Soupirant en détournant le visage, Ecaterina laissa vadrouiller de part et d’autre de la pièce ses pupilles. Enfin, avant que le silence ne soit complet, elle conclut d’une voix étouffée « J’assisterai quand même aux Nationals. »


Dernière édition par Ecaterina S. Robertson le Lun 29 Aoû - 1:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 08. Just For a Kiss.   08. Just For a Kiss. EmptyDim 28 Aoû - 23:23

Après une certaine réflexion, il avait été stupide de jouer avec le feu avec cette porte, à l’aide de son épaule. N’importe qui légèrement assez intelligent aurait su que cela se solderait par un échec cuisant et douloureux. Devant tirer la porte – plutôt que de la pousser – l’idée de la défoncer fut assez curieuse. Mais Finn Hudson n’était pas de ceux qui réfléchissaient avant d’agir. Cela ne signifiait pas qu’il n’avait pas parfois des lueurs d’intelligences. Sa mère avait espoir qu’il ne s’agissait que d’un manque de maturité. Certains autres racontaient que les chocs, que recevaient les footballeurs américains, provoquaient une perte de neurones. Le jeune quarterback y croyait dure comme fer, comme la rumeur qu’une certaine activité, non-avouable et solitaire, provoquait la surdité. Pourtant, il n’avait pas arrêté ce qui donnait un réel intérêt à sa vie – surtout depuis son célibat. Nous parlons du football, bien entendu.

Frottant son épaule, il écouta la jeune blonde répondre à sa proposition. Bien entendu, il n’eut rien en retour. Elle s’activa à le culpabiliser sur son devoir manqué. Finn n’en fut peu fier. Si les études n’étaient qu’un passage obligation, qui ne prenait un sens que depuis peu de temps pour lui, il savait que d’autres élèves s’affairaient à réussir leur année pour un avenir plus épanouissant. Malgré les phrases qu’il entendait comme des reproches, elle réussit à le faire rire en nommant la conseillère d’orientation. Cette jeune femme rousse, aux yeux étrangement globuleux, et qui avait pour trait de caractère d’être atteint d’une maniaquerie excessive. Le regard du jeune home parcourra les produits et outils d’entretien et un rire brisa le silence. Il imaginait bien que cet endroit devait être un endroit particulièrement apprécié de mademoiselle Pillsbury.

Il était étrange pour lui de sentir l’hilarité caresser sa peau de frisson, alors qu’il était sensé souffrir de toute cette situation. La courbe de ses lèvres se figea et ses yeux amusés se perdirent alors. Il se rappela, en quelques secondes, pourquoi il se sentait mal depuis quelques minutes et la mélancolie reprit le dessus. Insistant une nouvelle fois, refusant de la voir s’enfuir sans tout tenter, il se retrouva de nouveau face à un mur. Sa mâchoire se serra, pestant envers lui-même, d’avoir été si bête de croire à des révélations sous cette situation. Il observa le visage d’Ecaterina alors qu’il était illuminé par son cellulaire. Elle semblait bien plus triste qu’il ne l’avait pensé. Mais il était incapable de savoir quelle en était réellement la raison. Après lui avoir expliqué comme ils étaient sensé agir après avoir quitté son endroit, il eut ce pincement au cœur. Ainsi, tout devait finir. Baissant la tête une fraction de seconde, il la releva pour lui préciser : « Je n’ai pas envie de bouder moi. Et je ne t’en veux pas de ce que tu n’as pas fait. Je ne suis que celui qui a merdé et qu’il te demande de lui pardonner. Mais tu ne m’entends pas ».

Après quelque instant, elle se décida à appeler un de ses amis. Finn, depuis peu, soupçonnait que les deux jeunes gens espéraient plus l’un de l’autre. Surtout le jeune homme à l’égard de la jeune fille. Il avait d’ailleurs fait une gaffe durant leur première rencontre. Sans vouloir lui avouer, il lui indiqua avec une certaine ironie : « Tu as raison, appelle-le. Il sera ravi de nous trouver tout les deux enfermé dans cette pièce. ». Lorsqu’elle lui précisa qu’elle viendrait aux Regionals, il ne put lui répondre ce qu’il aurait voulu lui dire, tout de suite. Les mots restèrent coincés au travers de sa gorge. Il ne le désirait pas. S’ils devaient ne plus se voir, mettre un terme à leur amitié, il ne préférait pas la voir présente dans la pièce. Il serait déjà difficile pour lui de chanter avec son ex petite amie, il ne pourrait pas faire semblant pour deux.

Se rendant compte de la fin très proche de tout cela, son esprit se mit à lui fredonner des paroles. Il avait l’impression de vivre dans ses films où une musique débutait pour accompagner les sentiments. Sentant la douleur de l’épaule se dissiper, il laissa son bras retomber et s’en servit pour se redresser un peu. Observant Ecaterina un très court instant, il baissa les yeux pour laisser sa voix mélodieuse traverser ses lèvres : « I'm holding on your rope, Got me ten feet off the ground. I'm hearin what you say but I just can't make a sound » débuta-t-il en trainant en longueur les derniers mots de ses phrases. Etrangement, il n’avait pas peur du ridicule, il n’avait pas peur de la perdre en agissant ainsi puisqu’elle était déjà entrain de s’enfuir de sa vie. Il n’avait plus que cela, sa voix, pour se raccrocher aux branches. « You tell me that you need me. Then you go and cut me down, but wait You tell me that you're sorry Didn't think I'd turn around, and say… » Enchaina-t-il, s’appliquant sur ses notes. Après un court silence, il entreprit sans plus de hargne que le chanteur de One Republic : « It's too late to apologize, it's too late. I said it's too late to apologize, it's too late ». Et il se tut. Durant ces quelques vers, il ne s’était autorisé un regard vers la jolie blonde. Il se donna l’allure d’un garçon chantant cette chanson pour lui-même. Mais ce n’était pas du tout le cas. Les paroles avaient un rapport certain avec leur situation. Il tentait simplement de lui faire comprendre qu’il s’excusait, qu’il tentait de réparer ses erreurs. Il ne voulait pas que ce soit trop tard, même si elle lui donnait l’impression que c’était déjà le cas. Soupirant, il lui jeta alors un regard.

Finn se leva, ressentant une légère souffrance à son épaule. Posant ensuite une main sur la poignée, il tenta un nouvel essai. Rien de vint. Se retournant, il posa son corps contre la porte et regarda en l’air une fraction de seconde, puis observa Ecaterina : « Je vais te laisser tranquille, si c’est ce que tu désires. Je ne te poursuivrais plus. Je tenterais de ne plus poser les yeux sur toi et ta vie, si c’est cela que tu veux. Mais tu sais ce que j’en pense à présent. Juste… » Lâcha-t-il avec une certaine difficulté dû à sa tristesse. Passant sa langue sur ses lèvres sèches rapidement, il détourna les yeux vers le plafond afin de lui demander : « …si tu tiens vraiment à me rayer de ta vie, ne viens pas aux Nationals. ». Le nœud dans sa gorge failli le vendre alors qu'il prononçait les derniers mots. Mais à la fin de cet aveu qu’il ne put s’empêcher de vérifier la réaction de son amie. Proie à la tristesse, il s’arrangea pour garder toute la neutralité de son expression.
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Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
nothing but sunshine and rainbows
Age : 26 ans
Occupation : Bibliothécaire à l'OSU-Lima, auteure publiée, membre des Awesome Voices
Humeur : Changeante
Statut : Célibataire, "collabore" avec Tate Bartowski
Etoiles : 11641

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Chanson préférée du moment : ADELE – Rolling In the Deep
Glee club favori : Awesome Voices
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MessageSujet: Re: 08. Just For a Kiss.   08. Just For a Kiss. EmptyMar 30 Aoû - 16:56

Les disputes. Ecaterina n’avait jamais aimé les disputes. En réalité, elle n’en voyait pas tellement l’intérêt si ce n’est de souffrir atrocement et de faire souffrir une personne que potentiellement on aime, ou au moins qu’on apprécie assez pour vouloir ne pas lui faire de mal. Elle avait entendue dire une fois que se disputer était quelque chose de relativement sain. Peut-être, mais elle, ça lui rappelait de mauvais souvenirs ; c’était après une dispute que son père était parti. Le fait de se laisser emporter, de céder à des éclats de voix, de prononcer des mots blessants à tout va n’était donc pas dans ses habitudes -mais pourquoi s’en était-elle pris à Finn dans ce cas ? Alors qu’elle-même était persuadée que rentrer dans ce jeu vicieux n’arrangerait absolument rien ? Parce qu’elle n’en pouvait tout simplement plus de se retenir d’exploser. Cela faisait plusieurs années qu’elle gardait toutes ces choses à l’intérieur, il fallait bien qu‘elles sortent à un moment donné ; il semblait que le moment soit enfin arrivé -génial, combien de jour est-ce que cela durerait exactement ? Quelques temps auparavant, elle avait déjà ressenti ce trop plein d‘émotions, l’acharnement du quarterback à vouloir des explications n’était que la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase et maintenant qu’elle était relativement soulagée d’avoir au moins pleuré, d’avoir fait tomber son masque d’impassibilité, elle commençait tout juste à s’en apercevoir ; elle lui en voulait, c’était indéniable, mais foncièrement, elle était persuadée que le pauvre garçon n’était pas arrivé à l’instant propice ; il n’avait fait que raviver l’incendie qu’elle tentait d’étouffer depuis des mois.

Sans doute que Cat aurait dû lui expliquer cet aspect de l’histoire, toutefois, elle n’y parvint pas et garda -difficilement- le silence. Ce malaise entre eux n’était pas agréable, c’était une évidence, pourtant le fait qu’ils ne se voient plus pendant un temps lui permettrait de mettre les choses au clair, de se poser ; se priver de son amitié pour faire le point était un deal qu’elle était prête à faire et tant pis si c’était un douloureux compromis. Finn en rajouta une couche en lui exposant pour la énième fois le fait qu’il avait fait une erreur -bon sang, est-ce que c’était au glee club qu’il apprenait à être aussi théâtral ? Hello ! Ils étaient dans la réalité maintenant ! Pas dans une pièce de mauvais goût, il devait arrêter ses jérémiades agaçantes, cela commençait à lui taper sur le système. Bien sûr, la jeune fille s’apprêta à le lui dire, à remuer le couteau dans la plaie avec tout le tact dont elle était incapable de faire preuve. Ecaterina passa ses doigts tremblants sur sa joue, se débarrant du sel laissé par ses grosses larmes et tourna la tête vers lui, prête à donner un coup de pied dans la fourmilière pour qu’il se reprenne un peu… mais soudain, elle ravala sa rancœur, baissant les bras face à son habile tactique pour qu’il reprenne un peu du poil de la bête ; elle craignait que cela n‘envenime la situation davantage et capitula. Se faisant violence, elle se mordit la langue si fort que les larmes lui montèrent aux yeux ; c’était bien l’une des premières fois qu’elle se contraignait à la boucler quand quelque chose lui déplaisait.

Son silence ne dura pas en revanche. Le goût du sang -elle avait mordu très fort- s’insinua dans sa gorge et chiffonnée par le ton de la voix de Finn qui lui répondit après qu’elle ai cité Gale et la possibilité qu’elle l’appelle, Ecaterina tourna promptement la tête vers lui. Le fixant de ses petits yeux plissés -au diable les bonnes résolutions, il était en train de la provoquer, elle n’allait pas laisser passer ça- elle rétorqua ;

« Qu’est-ce que tu veux dire par : "il sera ravi de nous trouver tous les deux enfermés dans cette pièce" ? » demanda-t-elle ouvertement curieuse. Ecaterina ne savait même pas que Finn connaissait Gale. La façon dont il utilisait le sarcasme pour appuyer sa proposition lui déplaisait beaucoup, cependant. La blondinette le regarda un instant et ouvrit légèrement la bouche dans un petit éclat de rire plein d’amertume -elle fit basculer sa tête en arrière, et balança une seconde ses jambes dans le vide « T’es vraiment ingrat, tu le sais ça ? Je propose une solution pour qu’on puisse se tirer d’ici et tu trouves encore le moyen de faire ton difficile… » Elle secoua la tête, dépitée et murmura plus pour elle-même que pour le jeune homme « J’y crois pas. » Puis sautant de la table sur laquelle elle était assise, elle écarta les bras et s’approcha de lui, une expression franchement dubitative apparaissant sur son joli minois « Vas-y, appelle quelqu’un toi ! Bouge-toi un peu au lieu de faire ta pleureuse, Hudson ! »

Et voilà. Pour le tact et la douceur, elle devait revoir sa copie, mais elle ne disait pas faux ; il se laissait lamentablement aller, ce n’était pas bien. Cat avait presque pitié de lui alors qu’elle était exactement dans le même état ; avait-elle plus de force de caractère qu’il en avait ? Elle en doutait. Elle avait juste honte de laisser percevoir ses émotions aux yeux du monde et même s’il l’avait vu pleurer, crier et se défendre, l’adolescente n’avait plus du tout envie qu’il la voit autant vulnérable -plus jamais.

Cependant, sans y avoir eu le temps d’y réfléchir, Ecaterina s’installa à côté de Finn. Même assit sur la même surface plane, elle paraissait tellement plus chétive que lui, s’en était totalement ridicule. Ne se laissant pas déconcentrer par sa petitesse, elle souffla légèrement, entrouvrant à peine les lèvres alors qu’elles s’asséchèrent brièvement à cause de la fine rafale qui s’échappa de ses poumons. Non, elle ne s’en voulait pas de l’avoir un peu bousculé pour qu’il se réveille et qu’il affronte les choses sans prononcer des paroles tout droit sorties d’un roman pitoyable, au contraire ; elle espérait qu’il comprenne qu’elle ne faisait pas ça dans le but de le malmener réellement, mais pour qu’il soit moins malheureux. C’était rude, certes… seulement, elle ne voyait aucun autre moyen de le faire.

Finn se mit à chantonner. Posant le haut de sa tête sur la porte, Ecaterina l’écouta d’une oreille distraite puis ferma les yeux ; elle le trouvait un peu mesquin de faire ça maintenant, il savait à quel point elle aimait sa voix. Néanmoins, elle ne lui en voulu pas et se rendit compte que ses quelques phrases prononcées mélodieusement avait eu le don de l’apaiser un temps, de la faire retrouver un peu de confiance et de la revigorer. Quand elle pressentit du mouvement à côté d‘elle et que Finn se leva, Ecaterina rouvrit brusquement les paupières et le suivit du regard. Il resta près d’elle, s’adossant à la porte. De là où elle était, elle ne pouvait plus voir son visage ; elle se sentait en sécurité, libre de réagir comme elle en avait envie et elle retrouva sa douceur -elle lui allait définitivement mieux que ce semblant de froideur qu'elle tentait toujours de faire paraître.

« Tu sais bien que ce n’est pas ce je veux. » rétorqua-t-elle et pinçant brièvement les lèvres, elle enchaîna tout doucement « Je ne veux pas qu’on se comporte comme deux inconnus, on a vécu des choses toi et moi. Je ne cherche pas à te rayer de ma vie, c’est impossible… » Elle esquissa un sourire triste, dégageant son visage de ses cheveux qu’elle glissa derrière ses oreilles puis, reprit un peu plus fort « Il faut qu’on se donne du temps pour recoller les morceaux, tu comprends ? Éviter de se voir, replacer les pièces du puzzle et faire le point chacun de notre côté. »

Marquant une longue pause, Cat inspira profondément et heurta plusieurs fois la porte derrière elle avec l'arrière de sa tête. Aussi, elle s’astreint à ne pas continuer sur sa lancée, sentant le nœud dans sa gorge se serrer de nouveau et alors que Finn l’assena d’un coup de poing verbal particulièrement violent quand il lui demanda de ne pas venir aux Nationals, elle ferma une nouvelle fois les yeux avec plus de force cette fois puis, enfin décida de se lever après un temps à réfléchir ; debout, elle se plaça face à lui et le fixa droit dans les yeux, scrutant ses pupilles avec attention « Tu ne peux pas me demander ça. » Baissant furtivement la tête, elle garda son calme, toutefois « Quinn et Oxanna font aussi partie de la chorale, elles sont mes amies, je dois les soutenir ; tu n’auras qu’à m’ignorer si ça te rend la tache plus facile, je ferai pareil si tu veux… » Une dernière fois, Cat détailla son visage et acheva avec détermination « Mais, je viendrai. Point. »
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