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 02. [Evans'] get back to were you once belonged

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MessageSujet: 02. [Evans'] get back to were you once belonged    02. [Evans'] get back to were you once belonged  EmptySam 21 Jan - 14:31



get back to were who once belonged
All the girls around her say she's got it coming But she gets it while she can

« Jojo was a man who thought he was a loner, but he knew it wouldn't last. Jojo left his home in Tucson, Arizona, for some California grass. » Damaris fredonnait, sentant la pression l'envahir peu à peu. Sa voix se brisait plus la mélodie avançait, se rendant enfin compte de ce qu'elle projetait de faire. Elle l'avait suffisamment retardé. Cela faisait une semaine que, revenue de New York, elle parvenait jusqu'à ce petit quartier de banlieue sans oser en franchir les frontières soigneusement taillés d'arbustes propres sur eux. Sa tante avait accepté de l'héberger, heureuse de la revoir en vie probablement, mais n'en semblait pas ravie. Tout comme elle avait, après de nombreuses hésitations, convenu qu'il serait préférable qu'elle aille voir sa cousine, lui donnant enfin son adresse. Il semblait évidement que l'héberger de nouveau ne la réjouissait pas, et Damaris pouvait le comprendre. Si elle était revenue sur un coup de tête, une pure envie de chaleur et de famille à nouveau, elle n'avait commencé réellement à réfléchir aux conséquences de ce retour impromptu une fois seule dans les rues si peu familières de Lima. Elle ne connaissait personne, n'avait pas pris la peine de rester en contact avec les ébauches de relations qu'elle avait pu entretenir cinq ans auparavant, et avait dépensé le peu d'argent qu'elle possédait pour ce billet d'avion soudain ardemment désiré. Et malgré la situation désastreuse, les nuits qu'elle avait passé dans un minuscule motel, elle était heureuse de revenir. Elle se rendait compte à quel point tout ceci, cette vie tranquille, lui avait manqué. Quinn, surtout. Elle regrettait d'avoir entièrement coupé les ponts avec elle, d'avoir été un véritable fardeaux ces courts mois où elle était restée. Et pourtant, elles auraient pu retrouver une belle complicité d'enfant, si elle y avait de la bonne volonté. Mais les évènements récents ne lui permettaient pas, et elle s'était renfermée sur elle-même jusqu'à ne plus sentir, ne plus voir ce qui l'entourait. Tout ceci pour éviter la douleur.

Chaque jour, elle avait repoussé cet instant, où elle sonnerait à la porte de la nouvelle Mrs. Evans. Elle avait entendu parler, Judy avait tenté de le lui expliquer rapidement. Elle ne se souvenait pas de cet Evans, mais ça n'était pas comme si elle y avait réellement prêté attention alors. Elle ne parvenait pas à imaginer Quinn mariée. Elle gardait en mémoire cette image d'une lycéenne brillante, presque irréelle, que chacun désirait. La belle blonde qui pouvait trôner, assumer sa qualité de divinité en parcourant les couloirs de McKinley, d'un regard rendre fou n'importe quel adolescent aux hormones en fusion. Damaris, inconsciemment, l'admirait. Elle était tout ce qui lui avait été arraché, tout ce qu'elle rêvait de pouvoir devenir à nouveau. Et, naïvement, elle n'imaginait pas que ces cinq ans avaient pu déchirer leur belle complicité d'antan. Elle n'arrivait pas à concevoir une haine, un dégoût, envers sa cousine. Elle ne pouvait pas envisager que sa fuite l'ait blessée, qu'après tout ce temps et vivant dans le bonheur, elle n'accepte pas de la voir. Non. N'importait que l'idée, l'envie irrépressible, de cordialité aimante, simple, sans besoin de retours, loin des années froides de crasse et d'alcool qu'elle avait vécues. Pourtant, plus elle approchait du quartier et de l'échéance, plus elle se sentait défaillir. Pourquoi n'y avait-elle pas songé ? Quinn avait une vie, désormais, vie dont elle ne faisait plus partie. N'était-ce pas impudent, égoïste ? Qui plus est qu'elle venait avec une idée précise, un besoin urgent. Elle avait remarqué que Judy hésitait à l'héberger à nouveau, qu'elle était en froid avec ses deux filles. Et Damaris n'avait jamais été proche de Fran, la sœur de Quinnie. Elle n'avait pas réellement le choix, étant donné ses moyens actuels, elle se devait de demander à sa cousine de l'accueillir sous son toit. Et à quelques minutes de frapper à sa porte, elle commençait à prendre conscience de l'énormité de sa requête. Comment pouvait-elle se soucier du sort de cette cousine grecque associable qui avait fuit son foyer et son amitié ? Son cœur rata un battement.

Les dernières notes des Beatles résonnèrent dans son esprit. Reviens d'où tu viens. Reviens à la maison. Elle commençait à trembler. Judy, Russel, peu lui importait, son cœur n'avait jamais réussi à réellement les accepter. Mais Quinn, après cinq longues années de perdition... Comment allait-elle prendre son retour ? Damaris s'en voulait, finalement, de revenir dans de telles conditions de mendicité. Les roues de son vélo, emprunté, tournaient dans le vide. Elle venait d'apercevoir le nom. Evans. Elle sentait son cœur battre sa poitrine, frénétique. Elle n'avait plus que quelques pas à faire, trois pas qui scelleraient son avenir. Elle préférait ne pas penser à une réaction négative de sa cousine, qui la renverrait aux tables crasseuses de Brooklyn. Et pourtant. Il lui était impossible de connaître sa réaction, elle se contentait d'espérer, un pincement au cœur en approchant sa main tremblotante de la sonnerie. Elle avait hâte de la revoir. Quoiqu'il en soit, elle lui manquait, finalement. Elle se souvenait de leurs étés, à Oïa ou Lima, de leurs rires d'enfants, la complicité du même âge, les confidences sur les docks de la Caldeira. Voilà ce qui avait manqué à ces cinq ans-ci, la chaleur d'une famille. Elle appuya. La sonnerie stridente rendit ses mains moites d'inquiétude, d'impatience. Et si elle n'était pas là ? Et si ça n'était pas elle qui répondait mais cet Evans ? Et si elle refusait de la voir ? Et si ? La porte s'ouvrit, et dans un ultime battement d'angoisse, elle s'exclama d'une voix aiguë. « Surprise ! » Elle n'osait pas lever les yeux.
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Dylan Brentwood
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MessageSujet: Re: 02. [Evans'] get back to were you once belonged    02. [Evans'] get back to were you once belonged  EmptyMer 25 Jan - 17:32

La tasse de café avait glissé de ses mains, et s’était brisée en plusieurs morceaux sur le carrelage de la cuisine. Le liquide brûlant qu’elle contenait se répandit au sol, et quelques gouttes éclaboussèrent les pieds nus de la jeune fille. Quinn réprima un cri de douleur et demeura impassible, incapable de détacher son regard du réfrigérateur, de ce mot d’adieu qu’elle venait de lire, signé de la main de Damaris. Tout ceci ne pouvait pas être réel. Sa cousine ne pouvait pas être partie de la maison comme une voleuse, sans rien lui dire. C’était tout bonnement impossible. Son imagination lui jouait des tours. C’était ce qu’elle s’était dit au début, avant que la réalité ne s’impose à ses yeux et la heurte de plein fouet.

Ignorant l’endolorissement de ses membres inférieurs, l’adolescente monta les escaliers pour rejoindre le premier étage, et entra sans frapper dans la chambre de Damaris. Désespérément vide, tout comme le placard dans lequel elle entreposait ses vêtements. Une paire de collants traînait au sol, et semblait avoir été abandonnée dans la hâte. Mais Quinn refusait toujours de se faire à l’idée d’un départ de la grecque.

Aussi, elle se rendit dans la pièce voisine – sa propre chambre – puis composa le numéro de Damaris sur son téléphone. Au bout de la cinquième sonnerie, elle entendit la voix de sa cousine. Il s’agissait d’une voix pré-enregistrée, invitant toute personne qui entendait ce message à en laissant un après le bip, ou à rappeler ultérieurement.

Les jours passèrent, et finirent par se compter en semaines, puis en mois. Quinn réitéra ses appels à plusieurs reprises, persuadée qu’un jour Damaris finirait bien par décrocher son téléphone. Cinq sonneries. Puis une voix inconnue, solennelle, l’informa que le numéro composé n’était plus attribué.

Finalement, la blonde avait du se résoudre à voir la vérité en face : sa cousine l’avait abandonnée, comme l’avait fait Sam. A la différence près que cette dernière l’avait fait avec lâcheté. Et si les brûlures de café n’avaient laissé aucune cicatrice sur sa peau, la douleur de ce départ inattendu en avait laissé. Invisibles certes, mais pernicieuses.

- Five years later -

« Elle vient de partir en vélo. Je suppose qu’elle sera chez toi d’ici un quart d’heure. »

Quinn s’approcha de la fenêtre la plus proche. Puis, elle écarta les rideaux d’une main tremblante, lançant un regard furtif de l’autre côté de la vitre. « Pourquoi est-ce que tu lui as donné mon adresse, Fran ? » finit-elle par demander à sa sœur aînée, après un court silence, le téléphone coincé entre l’épaule et l’oreille. « C’est maman qui lui a donnée. »

Décontenancée, Quinn soupira d’agacement. Elle raccrocha le téléphone, et se laissa tomber sur le canapé. Damaris allait venir frapper à sa porte d’une minute à l’autre, et elle était incapable de savoir si retrouver sa cousine lui faisait plaisir ou non. Tant d’années s’étaient écoulées et tant de choses s’étaient passées, depuis que la grecque avait quitté Lima du jour au lendemain. Quinn lui en avait beaucoup voulu et à vrai dire, elle lui en voulait encore.

Depuis qu’elle était enceinte, toutes ses émotions étaient décuplées, si bien qu’elle avait du mal à contenir son stress. L’étudiante en criminologie se redressa, et commença à faire les cents pas dans le salon. Elle débita un flot de pensées à voix haute, se demandant ce qu’elle pourrait bien dire à Damaris une fois qu’elle se tiendrait face à elle. Cependant, elle n’eut pas le temps d’anticiper la tournure qu’elle souhaitait donner à leur conversation, puisqu’elle entendit quelqu’un frapper à la porte.

Quinn sentait la panique s’insinuer en elle, et un frisson d’effroi lui parcouru l’échine. Elle prit une profonde inspiration pour se donner un peu de courage, mais toute vaillance lui faisait cruellement défaut à cet instant précis. L’envie de laisser porte close était tentante. Elle voulait que Damaris ressente l’ignorance à laquelle elle l’avait soumise, en ne donnant pas de suite à ses nombreux appels. Réalisant sa mesquinerie, elle se fit violence pour faire les quelques pas qui la séparaient du vestibule. D’ici quelques mois, elle deviendrait mère pour la seconde fois. Pour Quinn, il était grand temps de cesser de se dérober de ses responsabilités. Elle devait les affronter sans ciller, ne serait-ce que pour donner un bon exemple à son enfant.

Non sans trembler comme une feuille, elle agrippa la poignée, qu’elle tourna lentement. Damaris était là, sur le perron. Elle n’avait pas changé, mais son visage, autrefois si innocent était à présent marqué. Le fait qu’elle n’ose pas affronter le regard de Quinn en disait long : elle avait des choses à se reprocher, et elle le savait. « Qu’est ce que tu viens faire ici, Damaris ? » lâcha la blonde sur un ton peu amène. Et elle s’en voulut aussitôt, de laisser de tels propos dédaigneux franchir ses lèvres, mais elle n’était pas parvenue à refouler son amertume.
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