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 01. Pillsbury VS. Schuester

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MessageSujet: 01. Pillsbury VS. Schuester   01. Pillsbury VS. Schuester EmptyJeu 22 Déc - 17:33



« pillsbury vs. schuester »

« N'oubliez pas que vous avez chacun un numéro à me montrer demain ! » Je rangeais rapidement le tas de feuilles qui traînait sur le piano alors que les élèves se levaient pour sortir de la salle. La répétition n'avait duré qu'une petite heure aujourd'hui au lieu de deux, je ne pouvais rester plus longtemps. Pour cause, Emma m'avait envoyé un message me disant qu'elle rentrait certainement plus tard ce soir, par conséquent, je me devais de remplir mon rôle de père et aller chercher ma fille à l'école puisqu'Emma ne pouvait le faire. Bien sûr, avec les compétitions qui arrivent, en temps normal, j'aurais demander à Ecaterina d'y aller à ma place, mais cette dernière n'était pas disponible. Je soupirais doucement, en rangeant les feuilles dans ma sacoche. Je savais que l'association comptait beaucoup pour Emma, autant que le Glee Club compte pour moi, mais j'aurais vraiment voulu faire mes deux heures de répétition. Je jetais un coup d’œil à ma montre, ce qui m'arracha une grimace : si je ne me dépêchais pas, j'allais être en retard, et me faire gronder par Emily. Je balançais ma sacoche sur le côté et la soulevais avec mon épaule, avant de sortir de la salle réservée aux New Directions. Je fermais la porte à clé avant de m'engager dans le long couloir du lycée. J'adressais un léger sourire accompagné d'un signe de tête aux personnes que je connaissais et que je croisais. Je plongeais ma main dans la poche de mon jean pour en sortir mon portable qui venait de vibrer. Ce dernier affichait que j'avais un nouveau message d'Emma. Je m'arrêtais au milieu du couloir : peut-être qu'en fait, elle rentrait plus tôt finalement. Après tout, elle avait bien des bénévoles pour l'aider. Et puis, j'étais sûr et certain, que eux, ne restaient pas jusqu'à des heures impossibles à l'association contrairement à elle. Je soufflais doucement pour me calmer. Je devais bien ça à Emma, pour une fois. Elle m'avait sauvé la mise maintes fois si on y réfléchit bien. J'ouvrais le message et lisais qu'en fin de compte, elle rentrerait très tard et qu'il ne fallait pas l'attendre. Je passais une main lasse dans mes cheveux. La soirée promettait d'être longue …

En fait, je ne pouvais pas me plaindre, parce qu'aller chercher Emily à l'école était toujours un moment particulier. Je ne sais pas comment elle réagit lorsqu'elle voit Emma sortir de la voiture pour venir à la grille, mais dans mon cas, elle court en ma direction et je dois la faire tourner. Sinon, on recommence. Je souriais doucement en regardant ma fille dans le rétroviseur. Elle était ce dont j'étais le plus fier. Je reposais mon regard sur la route, écoutant d'une oreille distraite la chanson qui résonnait dans la voiture. Je connaissais très bien cette voix, car c'était celle de Rachel Berry, idole d'Emily, mais surtout ancienne membre de la chorale de McKinley. Mon sourire s'agrandissait un peu plus. Comme quoi .. Tout est possible.

Je descendais de la voiture et ouvrais la portière arrière, aidant Emily à se détacher et à descendre elle aussi. Elle s'accrochait à mon cou, je fermais la portière à l'aide de mon pied et déposais ma fille au sol. Je fermais la voiture et me tournais pour donner les clés de la maison à Emily, qui me demandait tout le temps si elle pouvait ouvrir la porte. Je ne refusais jamais, même si cela prenait tout le temps cinq bonnes minutes. Seulement, cette fois-ci, aucune tête blonde ne se trouvait vers moi. Elle avait filé en courant vers l'entrée pour sauter dans les bras de .. Wyatt. Il ne manquait vraiment plus que lui. Mon regard se posait sur sa voiture garée un peu plus loin, que je n'avais même pas aperçu. Je me mordais la lèvre inférieure avant de me diriger vers la porte d'entrée où Wyatt portait Emily dans ses bras. J'ouvris la porte sans même lui adresser un regard ou une parole. Entre lui et moi, c'était plus que tendu. Et pourtant, jamais je n'avais voulu être en conflit avec mon beau-frère -ou plutôt futur beau-frère-, mais lui en avait décidé autrement apparemment. Il me reprochait d'avoir trompé Emma, il y a quelques années de cela et n'a pas l'air très enchanté de voir sa sœur m'épouser. Je poussais la porte avec mon épaule, adressant un air neutre au jeune homme alors qu'il affichait son éternel sourire qui me donne envie de le baffer. Je l'entendis dire à Emily d'attendre, qu'il avait une surprise pour elle et qu'il revenait dans quelques secondes. Si il pouvait rester plus longtemps dehors ou même ne pas revenir, ce n'était pas un problème du tout. Je prenais la veste d'Emily après l'avoir aidé à l'enlever et la ranger dans l'armoire. En fermant la porte de cette dernière, j'aperçus du coin de l’œil, Wyatt revenir avec une petite boite dans les mains. Je levais les yeux au ciel avant de poser ma sacoche sur la table du salon. Je me dirigeais vers le frigo, afin de prendre ma bière habituelle du soir, avant de revenir au salon, où Emily ouvrait la boite avec les yeux brillants. Je m'asseyais sur une des chaises qui entourait la grande table, observant la scène d'un air agacé. Wyatt prit le bracelet en or qui était soigneusement posée dans la boite et l'attacha autour du poignet d'Emily qui affichait un sourire qui en disait long sur ce qu'elle pensait du cadeau de son parrain. Je m'accoudais sur la table, ma main droite s'écrasant sur ma joue pour tenir ma tête. Je ne disais rien, mais n'en pensais pas moins. Wyatt, le parrain d'Emily -je tiens à préciser qu'il n'était pas mon choix premier- avait tendance à toujours gâtée Emily, ce que je trouvais idiot et arrogant. Je ne sais pas à quoi il jouait en agissant de la sorte, je ne sais pas si il essayait de l'acheter en la couvrant de cadeaux, mais je n'aimais pas du tout le comportement du jeune gynécologue. Emily, du haut de ses quatre ans et demi -ne pas oublier le demi- ne réfléchissait pas forcément et acceptait les cadeaux de tonton Wyatt, parce que ce dernier est son parrain et qu'il est plus fort que tout le monde. Je tentais de ne pas m'énerver alors qu'il m'adressait à nouveau son foutu sourire arrogant. Je buvais une gorgée de ma bière fraiche, alors qu'Emily courait vers moi. « Papa ! T'as vu ce que tonton Wyatt m'a amené ? » Je me collais un sourire forcé sur le visage. Emily semblait heureuse de son cadeau et je ne pouvais pas nier que la voir sautiller partout dans le salon, en mettant son bracelet en évidence pour que tout le monde le voit, ne me faisait pas chaud au cœur. « Oui, j'ai vu ma puce. » Je déposais un léger baiser dans ses cheveux châtains alors qu'elle courait dans les bras de son parrain, une nouvelle fois. « J'ai vu … » Je prenais ma tête dans mes mains, laissant ces dernières glissaient le long de mon visage. Je le hais.

« Bonne nuit ma chérie » Je déposais un baiser sur sa joue avant de remonter les couvertures sur elle. Emily bailla à s'en décrocher la mâchoire et me souhaita une bonne nuit aussi de sa petite voix. Je sortais de la chambre, fermant doucement la porte derrière moi. J'étais à présent seul. Ecaterina n'était pas encore rentrée et Emma devait encore être à l'association. Il n'était pourtant pas loin de vingt deux heures, voir plus, à vrai dire, je n'avais même pas envie de regarder l'heure qu'affichait ma montre. La visite de Wyatt m'avait légèrement irrité, comme à chaque fois. Je me dirigeais vers le salon et allumais la télévision en passant avant de me laisser tomber dans le canapé. Je soupirais bruyamment en passant une main lasse sur mon visage fatigué. Puis la porte d'entrée s'ouvra et se ferma de suite après. Je me penchais légèrement en avant pour voir qui venait d'entrer dans l'appartement. Apercevant un bonnet que je reconnaîtrais entre mille, je compris qu'Emma avait enfin décidé de rentrer chez elle. Je faisais comme si de rien n'était et posais mon regard sur l'écran de la télévision. Lorsque ma fiancée entra dans le salon, je daignais lever les yeux vers elle, non sans un sourire forcé. « C'est pas trop tôt .. » soufflais-je innocemment. La soirée s'annonçait aussi mauvaise que la journée en elle-même.
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MessageSujet: Re: 01. Pillsbury VS. Schuester   01. Pillsbury VS. Schuester EmptyJeu 22 Déc - 19:20

Le regard vitreux, Emma avait posé son visage sur la paume ouverte de sa main, faisant de son mieux pour ne pas succomber au sommeil qui la guettait déjà depuis plusieurs heures. Il était passé vingt et une heure et pourtant, elle travaillait toujours. De nombreux cahiers et dossiers étaient éparpillés sur son bureau, tandis qu’un nombre impressionnant d’onglets était ouvert sur sa page internet. Qui avait dit que diriger une association serait de tout repos ? La jeune femme le savait mieux que quiconque : c’était loin d’être le cas. Travaillant à temps plein au lycée McKinley, elle utilisait son temps libre pour se rendre à l’association qu’elle avait ouvert plusieurs mois auparavant. Elle savait qu’elle ne devrait probablement pas faire autant d’heures à la LPA, mais elle ne pouvait faire autrement si elle voulait que cela fonctionne. Elle était dévouée à sa tâche et la dernière chose qu’elle souhaitait était de laisser couler son « bébé », et ce même si cela signifiait sacrifier quelques heures de sommeil au passage.

Le mois de septembre avait été des plus difficiles pour elle. Au cours de l’été qui avait précédé, elle avait profité des vacances scolaires pour se consacrer à sa famille tout en passant plus de temps à la LPA, puisqu’elle ne devait plus travailler trente-cinq heures au lycée. Cela lui avait fait un bien fou : pouvoir enfin passer plus de temps avec sa fille n’avait pas de prix, et elle regrettait que ses activités lui prennent autant de temps. Parfois, elle avait l’impression de ne pas voir son propre enfant grandir, et c’était certainement ce qui l’ennuyait le plus. Will était lui aussi occupé avec son poste de professeur d’espagnol combiné à celui de directeur d’une des quatre chorales de la ville. Heureusement qu’Ecaterina était désormais là pour les aider, car la vie des parents de la fillette était plutôt remplie.

Le visage de la conseillère glissa légèrement sur sa main. La conseillère lutta contre le sommeil pendant de longues minutes, battant des paupières avec détermination. Morphée fut toutefois plus fort qu’elle et l’emporta quelques secondes plus tard. Elle n’avait dormi que cinq heures la nuit précédente, d’un sommeil si agité qu’il n’avait fait que l’épuiser davantage. Ces derniers temps, elle était si fatiguée qu’il n’était pas rare qu’elle s’endorme aux côtés d’Emily quand elle allait lui faire un câlin en la couchant. Certes, la petite fille était ravie de pouvoir entourer le cou de sa mère de ses petits bras, mais Emma ne voulait pas que cela devienne une mauvaise habitude. Et puis, laisser son mari seul dans le lit conjugal n’était pas non plus du goût de ce dernier. Il ne se plaignait que rarement, mais cela la mettait mal à l’aise et si la présence de sa fille était réconfortante, ce n’était pas comparable au sentiment de plénitude qui la submergeait toujours lorsqu’elle s’endormait, blottie entre les bras musclés de son futur mari.

Quand Emma se réveilla, près d’une heure plus tard, l’obscurité avait envahie la pièce. Elle secoua la tête d’un air confus puis jeta un coup d’œil à sa montre. Levant les yeux au ciel, elle marmonna quelques mots incompréhensibles puis se frotta les yeux. Au même moment, quelqu’un frappa à la porte du bureau et elle sursauta. Ce n’était qu’Heather qui lui annonçait qu’elle rentrait chez elle et la jeune femme la salua en lui souhaitant une bonne soirée. Posant son regard sur son bureau qui ne ressemblait plus à rien, elle fronça les yeux d’un air ennuyé. Elle avait beau s’être peu à peu débarrassée de ses tocs, elle n’en restait pas moins perturbée lorsque ses affaires étaient en désordre. Poussant un long soupir, elle commença à ranger avec soin tous ses papiers, décidant qu’elle en avait terminé pour ce soir. Elle avait prévenu Will qu’elle finirait tard ce jour-là, mais elle n’avait pas non plus prévu de rentrer à vingt-deux heures. De plus, elle savait qu’il voyait d’un mauvais œil ces heures de travail acharné, et elle n’avait pas envie de se disputer avec lui à ce sujet.

Attrapant son sac à main, Emma quitta rapidement son bureau qu’elle ferma à clé. Elle fit l’inspection des lieux avant de quitter la LPA. A cette heure-ci, il n’y avait plus personne et elle constata avec un sourire que les bénévoles avaient fermé la plupart des pièces avant de partir. La jeune femme était toujours heureuse de voir à quel point ces derniers étaient consciencieux et responsables. Ils faisaient un travail formidable et elle ne les remercierait certainement jamais assez pour ce qu’ils faisaient pour les habitants de Lima. Il était rare, de nos jours, de voir des personnes aussi motivées qui travaillaient bénévolement.

Plusieurs minutes plus tard, Emma était confortablement assise derrière son volant, roulant en direction de son appartement. Elle avait hâte de passer le seuil de la porte et de pouvoir déposer un baiser sur le front de sa fille qui dormait certainement à poings fermés à l’heure qu’il était. Mais surtout, elle était impatiente de retrouver son fiancé. Il ne serait certainement pas enchanté de constater qu’au plus les jours passaient, au plus elle rentrait tard, mais elle était bien décidée à se faire pardonner d’une façon ou d’une autre. Un sourire se dessina au coin de ses lèvres alors que l'image de son futur mari se formait dans son esprit. Cela faisait plus de cinq ans qu’ils étaient ensemble, et pourtant elle avait parfois l’impression d’être encore cette jeune femme de vingt-sept ans qui découvrait tout juste la signification du mot « amour » en sa présence. Il était à la fois son meilleur ami et son fiancé, la personne qui comptait le plus au monde à ses yeux. Son point de repère, son support, celui sans lequel elle se sentirait perdue. C’était la raison pour laquelle elle n’aimait pas le décevoir, ni le rendre triste. Elle détestait voir la contrariété se peindre sur ses traits et à cette pensée, la jeune femme appuya légèrement sur la pédale d’accélération. Autant éviter de le faire attendre davantage.

Lorsqu’elle se trouva enfin face à la porte de son appartement, la jeune femme soupira de soulagement avant d’enfoncer la clé dans la serrure. La lumière était toujours allumée dans le couloir et elle arqua un sourcil avant d’esquisser un sourire en voyant le manteau de Will rigoureusement accroché sur un cintre, dans le placard de l'entrée. Celui d’Ecaterina en revanche ne s’y trouvait pas : la jeune femme devait certainement être chez Quinn , voire chez Gale. La jeune femme retira son bonnet et son écharpe, qu’elle plia avec soin et déposa sur une étagère, avant de retirer son manteau. Avançant à pas légers dans le couloir, elle aperçut le visage de Will qui de toute évidence, était passionné par ce qu’il se passait sur l’écran de la télévision. Emma haussa les épaules puis se dirigea vers la chambre d’Emily. Poussant la porte avec délicatesse pour ne pas la réveiller, elle fit quelques pas en direction du lit et se pencha vers le visage endormi de la fillette. Elle sourit légèrement en voyant les lèvres entrouvertes de la petite, ainsi que ses poings serrés près de ses paupières fermées.

Se retournant et quittant à contre cœur cette vision parfaite, elle sortit de la chambre et partit retrouver Will dans le salon. Sûrement alerté par le bruit de ses pas sur le parquet, il se retourna vers elle et un sourire quelque peu forcé étira alors ses lèvres. Emma s’immobilisa un moment au beau milieu de la pièce, sentant une certaine tension dans le regard du professeur d’espagnol. Il déclara alors que ce n’était pas trop tôt, d’un ton qu’elle n’entendait pas souvent, mais qui confirmait ses soupçons. De toute évidence, Will n’était pas d’excellente humeur et son retard n’avait en rien arrangé les choses. Se mordant la lèvre inférieure, Emma posa ses deux mains sur l’accoudoir du canapé et pencha son visage vers le sien. Elle s’empara furtivement de ses lèvres puis se redressa et après avoir contourné le canapé, s’assit près de Will sur celui-ci. Laissant son visage retomber sur le dossier du fauteuil, elle ferma les yeux une seconde, étirant légèrement ses muscles au passage. Quand elle ouvrit de nouveau les yeux et posa son regard brun fatigué sur Will, elle sentit un malaise régner. Se souvenant de ses premières paroles, elle se rapprocha de lui. « Je suis désolée, chéri. Je… je me suis assoupie alors que je remplissais des papiers à la LPA, je n’ai pas vu le temps passer… ». Elle lui adressa un sourire d’excuse puis glissa une main sur la sienne. « Je ne sais pas ce qu’il m’arrive… c’est la première fois que ce genre de chose m’arrive, pourtant ». Elle secoua la tête, chassant ses doutes, puis plissa les yeux pour étudier le regard de Will. Au bout de quelques secondes silencieuses, elle fronça les sourcils. « Quelque chose ne va pas, sunshine ? J’ai l’impression que tu es contrarié… »
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MessageSujet: Re: 01. Pillsbury VS. Schuester   01. Pillsbury VS. Schuester EmptyJeu 22 Déc - 20:56

Je restais assis, enfoncé dans le canapé, affichant un air contrarié. Emma avait dû passer dans la chambre à Emily. C'est une sorte de rituel, nous devons y passer tous les deux chaque soir, même si notre fille dort déjà. Ces derniers temps, il arrive même à Emma de s'endormir dans son lit, tellement elle est fatiguée. Je ne suis pas vraiment pour toutes les heures supplémentaires qu'elle fait à l'association. Elle rentre tard, fatiguée et du coup, nous passons moins de temps ensemble. Ces derniers jours, il est devenu rare que nous soyons assis tous les trois en même temps autour de la table pour le dîner. Je soupirais une nouvelle fois et relâcher ma mâchoire. Lorsque j'étais frustré, j'avais la sale manie de serrer les dents. Il y a quelques années, un certain Carl Howell m'a dit que c'était mauvais, mais surtout dû au stress. Je levais les yeux au ciel et secouais la tête. Si je voulais me calmer, je ne devais surtout pas penser à ce dentiste. Je passais une main dans mes cheveux mal coiffés alors que les talons d'Emma claquaient sur le sol. Je la voyais, postée à l'entrée du salon, lui adressant un léger sourire quelque peu forcé. Elle resta quelques instants au milieu de la pièce à m'observer avant de s'approcher de moi. Elle s'appuya sur l'accoudoir du canapé sur lequel j'étais assis et déposa furtivement ses lèvres sur les miennes. A ce contact, mes muscles se relâchèrent alors que je fermais les yeux, le temps de quelques secondes. Nos lèvres se séparèrent et Emma vint s'asseoir à côté de moi. Certes, j'étais énervé, mais je devais avouer que maintenant qu'Emma était rentrée, je me sentais un peu mieux. Puis elle ne savait pas que j'étais énervé à cause de la visite surprise de son petit frère. Mes poings se serraient doucement alors que je repensais au jeune homme. Je fermais les yeux quelques secondes et soufflais doucement …

Emma s'excusa. Mes sourcils se fronçaient doucement alors que je tournais mon visage vers elle, croisant son regard brun au passage. Elle m'avoua s'être assoupie à l'association et ne pas avoir vu le temps passer. Je levais les yeux au ciel d'un air agacé. « Je t'ai dit que tu travailles trop, Emma. Tu passes toutes tes soirées à l'association. Comment veux-tu ne pas t'endormir ? » lui répondis-je sur un ton sec que je n'avais pas l'habitude d'employé avec elle. Emma travaillait au lycée à plein temps en tant que conseillère d'orientation et psychologue et elle utilisait son temps libre à travailler à l'association, autant dire qu'elle ne s'arrête jamais. Je posais mes coudes sur mes genoux, prenant ma tête entre mes mains. A quoi cela servait d'avoir des bénévoles, autrement dit de l'aide, si c'est pour tout de même travailler tout le temps et n'avoir aucun moment de répit. J'étais fier d'Emma et de son association, de l'idée qu'elle défendait, mais j'aurais aimé qu'Emma soit là ce soir, quand Wyatt est passé. Cela m'aurait évité d'être seul face à ce jeune homme arrogant et ses répliques sanglantes vis à vis de ma fidélité. Si Emily n'avait pas été là, j'aurais bien été tenté de lui coller mon poing dans la figure. Seulement, je ne pouvais pas agir de la sorte devant Emily, ni même répliquer quoi que ce soit d'irrespectueux envers lui, puisque pour ma fille, son tonton est la personne la plus respectueuse qui soit. La bonne blague. Mon regard s'accrochait sur le mur en face, le fixant sans vraiment le faire. Je ne voulais pas croiser le regard d'Emma. Je venais d'être dur avec elle, j'étais énervé, et je n'avais pas la force de soutenir son regard. Elle ajouta qu'elle ne savait pas ce qu'il lui arrivait, que ce genre de chose ne lui arrivait jamais d'habitude. A ce moment là, je posais mon regard sur elle, un regard que je voulais neutre, mais qui pouvait laisser transparaître mon agacement et mon énervement. « Tu n'as dormi que cinq heures la nuit dernière ! Puis tu n'as pas que l'association ; tu as ton poste de conseillère d'orientation et tu as ton rôle de mère. » Seulement, ces derniers, elle semblait portait plus d'importance à l'association qu'à autre chose. Sa main s'était délicatement posée sur la mienne. Je me levais alors brusquement du canapé, me mettant à faire les cent pas dans le salon sous le regard de ma fiancée. Je tournais en rond, les mains plongées dans mes poches …

Je m’arrêtais brutalement de marcher, relevant rapidement mon regard vers Emma lorsque celle-ci me demanda si quelque chose n'allait pas. Ton emmerdeur de petit frère est passé tout à l'heure, déposer un cadeau à Emily : un bracelet tellement coûteux que je ne peux même pas lui offrir moi-même. J'avais failli lui dire la chose telle quelle, mais je ne le fis pas. Je savais à quel point Emma aimait son petit frère et je ne pouvais pas lui en vouloir, après tout, c'est son frère. Je déglutissais avec difficulté avant de lui répondre. « Wyatt est passé tout à l'heure, après que je sois allé chercher Emy. » Je déviais mon regard quelques secondes avant de reprendre. « Il lui a encore offert un cadeau d'une valeur inestimable et il m'a encore ressasser le fait que je ferais un époux infidèle. » Je passais à nouveau une main dans mes cheveux sous le coup de la colère. Il y avait toujours une certaine tension quand Wyatt et moi sommes dans la même pièce. Dès notre rencontre, il avait établit les règles du jeu : j'étais un raté qui ne méritait pas sa sœur, donc il me pourrirait la vie. Depuis que j'ai demandé Emma en mariage, c'est encore pire. Il essaye carrément de convaincre Emma de ne pas m'épouser, car soit disant, un homme qui a déjà trompé une fois, recommence obligatoirement. Comme si lui, Wyatt Pillsbury, était un saint. Je riais nerveusement à cette pensée idiote. « Je ne sais même pas pourquoi je te dis ça ! Comme d'habitude, tu vas le défendre. Même si tout ce qu'il souhaite, c'est voir notre mariage s'annuler ! » Je sifflais cette dernière phrase entre mes dents sur un ton exaspéré. Il n'était pas rare que l'on se dispute au sujet de Wyatt, c'était d'ailleurs l'un de nos seuls sujets de dispute. Je levais les yeux au ciel et les fermais, tentant de me calmer et de retrouver une respiration normale.
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MessageSujet: Re: 01. Pillsbury VS. Schuester   01. Pillsbury VS. Schuester EmptyJeu 22 Déc - 23:38


pillsbury vs. schuester : 0 - 1
Les grands yeux bruns d’Emma se firent plus insistants alors qu’elle dévisageait son futur époux. Il était rare que les disputes éclatent dans le foyer Pillsbury-Schuester, mais cela ne signifiait pas non plus que cela n’arrivait jamais. De manière générale, lorsqu’Emma et Will se prenaient le bec, ce n’était que pour des broutilles. Parfois elle lui reprochait d’être trop désordonné et il le prenait mal, ou alors lui pensait qu’elle était trop distante, et cela finissait en espèce de mini scène de ménage qui ne durait néanmoins jamais très longtemps. La jeune femme avait un mal fou à en vouloir longtemps à son petit-ami, elle qui n’avait pas la rancune très tenace. De plus, elle avait grandi dans une maison où les disputes étaient très rares, ses parents étant pratiquement d’accord sur tout. Elle répétait simplement ce qu’elle connaissait et parfois, lorsque Will était contrarié, elle essayait d’apaiser les choses avant que celles-ci ne dégénèrent. Elle détestait lorsqu’il s’énervait et faisait donc toujours en sorte d’arranger le problème ; ses talents de conseillère doublée de psychologue lui permettaient souvent de garder son calme plus longtemps que lui.

Au fur et à mesure que son regard cherchait le sien, le sentiment que quelque chose n’allait pas grandit en elle. Elle était épuisée par sa journée –son heure de sieste improvisée à la LPA n’ayant pas réussi à calmer la fatigue qu’elle avait accumulé au cours de ces derniers jours- et pourtant son aptitude à le reconnaitre lorsque Will était agacé ou contrarié était restée intacte. Lorsqu’elle s’était penchée vers lui pour l’embrasser, elle avait cru que ce qu’elle avait pris pour de l’agacement au début n’était que le simple produit de son imagination : après tout, elle s’attendait à ce qu’il soit légèrement en colère suite à son retard. Pourtant, à peine avait-elle détaché ses grands yeux bruns des siens que le malaise qu’elle avait senti était réapparu.

S’éclaircissant la voix, elle observait toujours Will lorsque celui-ci leva les yeux au ciel d’un air particulièrement irrité avant de lui reprocher de trop travailler et de passer ses soirées à l’association. La jeune femme se crispa légèrement sur le fauteuil. Elle savait qu’il avait raison : elle n’aimait pas l’admettre mais il était vrai qu’elle faisait parfois passer la LPA en premier. Will le lui avait répété à plusieurs reprises, elle avait pourtant été prévenue. Il ne cessait de lui dire qu’elle avait des bénévoles et qu’il fallait qu’elle relâche un peu la pression et qu’elle laisse les jeunes qui travaillaient avec elle en faire davantage. Seulement, Emma ne voyait pas les choses de cette façon : ces jeunes adultes en faisaient déjà suffisamment comme cela, elle ne pouvait pas leur en demander plus que ce qu’ils ne faisaient déjà. Après tout, ils passaient déjà une bonne poignée d’heures à l’association par semaine, sans être rémunérés. C’était elle la directrice, elle qui devait se charger des tâches administratives qui la repoussaient, et elle qui devait recevoir certains habitants perdus et à la recherche de conseils. C’était de cette façon que les choses étaient censées fonctionner, pas d’une autre. Si elle avait voulu avoir un emploi du temps moins chargé, alors elle n’aurait tout simplement pas crée la LPA. Depuis le début, elle savait qu’elle allait devoir y passer du temps, et ce même si elle n’avait pas imaginé que les heures passées dans les vieux quartiers seraient aussi nombreuses.

Emma soupira légèrement, ne sachant que répondre puisqu’au fond, elle savait qu’elle dépassait les limites. Affichant un air penaud qui était de circonstance, elle haussa les épaules. Il renchérit alors en lui disant qu’elle n’avait dormi que cinq heures la nuit dernière et qu’elle était aussi une mère avant d’être directrice de son association. Emma fronça les sourcils. Son ton était de plus en plus dur, et elle avait du mal à croire que toute cette colère n’était due qu’à un simple retard. Ses phrases sonnaient comme des reproches et elle eut un pincement au cœur. « Et mon rôle de fiancée, aussi ? Parce que j’ai l’impression que c’est ce que tu étais sur le point d'ajouter… » Dit-elle, la voix plus aigüe qu’à l’accoutumée. Elle détourna le regard une seconde, blessée par les remarques de Will. Être une mère était la chose la plus importante de sa vie, elle ne parvenait pas à croire qu’il puisse penser qu’un travail puisse l’emporter sur ça. Elle tenait à Emily comme à la prunelle de ses yeux : c’était sa fille, son Monde tournait autour d’elle depuis sa naissance, voire même depuis sa grossesse. Quant à son rôle d’épouse –puisqu’elle ne pouvait s’empêcher de penser que c’était ce que Will avait également sous-entendu- elle ne pensait pas être si incompétente dans ce rôle. Il était l’homme de sa vie, et elle l’aimait plus que personne.

Will se leva alors du fauteuil et rejeta la main qu’elle avait posée sur la sienne. Emma n’osa même pas le suivre du regard, le bruit de ses pas sur le parquet lui suffisaient pour savoir ce qu’il faisait. C’était sa façon de réagir lorsqu’il était énervé : il prenait ses distances. Faute de mieux, son regard se posa sur l’écran de télévision. La chaine annonçait les prévisions météorologiques des prochains jours, mais Emma ne les suivait même pas, bien trop plongée dans ses pensées pour cela. Son regard s’absenta un moment, alors qu’un soupir se fit entendre dans la pièce. Posant ses mains sur ses genoux, elle ferma les yeux une seconde, puis se tourna légèrement sur le canapé sans pour autant croiser le regard du professeur d’espagnol. « Je sais que je n’ai pas que l’association dans ma vie, Will. Seulement, si je ne prends pas en charge certaines choses moi-même, personne ne s’en occupera. Et je n’ai pas le droit de tout laisser couler sous prétexte que j’ai besoin de dormir davantage. Ce n’est pas correct, c’est égoïste ». Elle secoua la tête, se sentant sur le point de flancher. Elle n’avait pas envie de lui montrer ses faiblesses, cependant. Elle ne voulait pas qu’il sache à quel point ses paroles pouvaient être blessantes pour elle alors que tout ce qu’elle cherchait à faire, c’était rendre tout le monde heureux. « Et si tu penses vraiment que la LPA est plus importante pour moi que ma propre fille, alors peut-être que tu ne me connais pas aussi bien que je le pensais ». Sa voix se brisa à la fin de sa phrase, et le ton de celle-ci avait rarement été aussi aigu. Elle serra les poings sur ses genoux, comme à chaque fois qu’elle pressentait une dispute.

Le motif de sa contrariété lui fut enfin révélé lorsque Will lui annonça que Wyatt était passé un peu plus tôt. Emma se mordit la lèvre : elle aurait dû s’en douter. Le sujet « Wyatt Pillsbury » était tabou entre les murs de cet appartement, ou tout du moins au cours des discussions que partageait le couple. Il fallait dire que le petit frère d’Emma n’était pas totalement innocent dans l’histoire et l’intéressée l’admettait secrètement. Elle n’appréciait pas le fait qu’il se mêle de sa vie privée de la sorte mais ne pouvait pas le lui reprochait : après tout c’était elle qui lui avait raconté sa vie la première. En lui révélant que Will l’avait déjà trompée une fois, sans savoir que le destin ferait en sorte qu’ils soient de nouveau ensemble quelques mois tard, elle avait conduit son frère à éprouver une haine envers celui qui deviendrait bientôt son mari. Depuis, le rouquin –qui était passé au châtain par soucis de rébellion, quelques semaines plus tôt- faisait en sorte de mener la vie impossible à Will. La conseillère désapprouvait cette façon qu’il avait de lui parler, mais elle avait beau lui faire l’éloge du professeur d’espagnol à longueur de journée, Wyatt restait inflexible et continuait de mener une politique anti Will Schuester. Cela était souvent une cause de dispute entre Will et Emma, le premier en ayant plus qu’assez de se prendre des réflexions qu’il ne méritait pas, tandis que la seconde défendait son frère. C’était un déchirement pour elle que de voir que les deux hommes qu’elle aimait le plus au Monde se vouaient une haine sans merci.

Will ajouta qu’il lui avait offert un bijou hors de prix, puis eut un rire avant de déclarer qu’il ne servait à rien qu’il le lui en parle puisque de toute évidence, elle prendrait une fois de plus sa défense. Ce petit commentaire eut le don d’agacer Emma qui se retourna et, croisant ses yeux verts, elle lui jeta un regard peu amène. « C’est mon frère, Will. Comment veux-tu que je sois d’accord avec toi ? Il a toujours été là pour moi, toujours. Je ne suis peut-être pas d’accord avec sa façon de se comporter vis-à-vis de toi, mais il reste mon frère ». Emma fronça les sourcils. Elle ne savait pas comment calmer la situation cette fois-ci car de toute évidence, Will avait passé les dernières heures à ruminer dans son coin. De plus -sa fatigue ne l’aidant sûrement pas à relativiser- elle en avait assez d’essayer d’apaiser les choses alors que lui ne faisait pas le moindre effort.

Elle était épuisée, tout ce dont elle avait eu envie en franchissant le seuil de cet appartement avait été de se blottir dans les bras de son fiancé et de s’endormir de cette façon. Mais non, il avait choisi ce soir précis pour faire éclater sa colère et quelque chose lui disait qu’il n’était pas près d’en avoir fini avec ses commentaires agacés. Lasse, elle ne quitta pas le fauteuil sur lequel elle était assise et se contenta de suivre de ses grands yeux bruns la scène qui se jouait devant elle, à savoir : Will dans tous ses états. Même si elle devait avouer qu’elle aurait adoré quitter la pièce pour aller se réfugier sous les épaisses couvertures de son lit, elle savait que cela ne ferait qu’amplifier la colère de son petit ami. Elle soupira et croisant le regard de ce dernier, prit de nouveau la parole, sa voix légèrement plus calme. « Je suis sincèrement désolée qu’il te traite de cette façon, Will. Je peux toujours essayer de lui parler si tu le souhaites… Quant aux cadeaux, tu sais bien qu’il adore gâter Emily. Il ne l’a pas vue pendant si longtemps qu’il en profite, maintenant qu’il vit lui aussi ici. Il ne cherche pas à te rabaisser en faisant cela, juste à lui faire plaisir ». Au fond, elle-même avait des doutes concernant la façon d’agir de Wyatt, mais elle s’efforçait de croire qu’il n’avait pas de si mauvaises intentions.
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MessageSujet: Re: 01. Pillsbury VS. Schuester   01. Pillsbury VS. Schuester EmptyVen 23 Déc - 13:27


Lors de nos disputes, Emma était bien plus calme que moi et essayait toujours d'apaiser les tensions. Ce qui n'était pas mon cas. Je regrettais souvent ce que je fais et ce que je dis sous l'effet de la colère, après coup. Borné comme je suis, je n'en fais qu'à ma tête lorsque je suis énervé et je ne pense pas vraiment aux conséquences de mes paroles et de mes actes. Je détestais me disputer avec Emma. Je continuais de faire les cent pas, essayant de me calmer. Je lui reprocha de trop travailler, ce qui était vrai. Tout le monde pouvait le lui reprocher, tout le monde savait qu'elle travaillait trop à l'association ces derniers temps, mais la rouquine ne voulait rien entendre. Je posais mon regard sur elle, elle semblait épuisée et ne pas vouloir se confronter à moi ce soir. Elle n'avait qu'à s'en prendre à son frère, car si cette dispute avait commencée, c'était bien par la faute du jeune gynécologue. C'est tout ce qu'il voulait : nous voir nous disputer, savoir que notre couple bat de l'aile et que je ne le supporte plus au point de m'énerver contre Emma après chacune de ses visites. Mes doigts passaient rapidement sur mon front, avant que je ne pose mes mains su mes hanches, m'arrêtant pour écouter les explications de ma fiancée à propos de son retard. Elle me déclara savoir qu'elle n'avait pas que l'association dans sa vie. Heureusement qu'elle le savait. Je secouais légèrement la tête, n'ajoutant pas un mot, la laissant continuer en me disant que si elle ne prenait pas certaines choses en main à l'association, personne ne le ferait. Je me pinçais le haut du nez alors qu'elle ajoutait qu'elle n'avait pas le droit de tout laisser couler sous prétexte qu'elle a besoin de sommeil parce que c'est égoïste. Depuis quand rentrer chez soi parce que l'on croule sous la fatigue est égoïste ? Ma bouche s'entrouvrit légèrement alors que je fixais Emma d'un regard incompréhensif. « Égoïste ? » Je souriais en levant les yeux au ciel, nerveusement. « Tu ne dois pas penser qu'aux autres, Emma. Je ne vois pas en quoi le fait de rentrer chez soi plus tôt est un geste égoïste. Tu te donnes tellement de mal pour cette association que je pense que tu as le droit à un minimum de reconnaissance ! » Personne ne se préoccuper de savoir si Emma allait bien, si elle dormait plus de cinq heures par nuit ou encore si elle passait du temps avec sa fille le soir, alors qu'elle se souciait toujours du bien être des autres. Peut-être un peu trop en fait.

Je me tournais le temps de quelques secondes faisant dos à ma fiancée. Je posais mon index sur mes lèvres. Puis Emma ma lança que si je pensais que l'association passait avant sa propre fille, je ne la connaissais peut-être pas tant que ça. Je sentis sa voix se briser. Je lui faisais face, posant mon regard vert sur elle, toujours assise à la même place. « Peut-être qu'elle n'est pas plus important que ta propre fille, mais j'ai l'impression qu'elle devient plus importante que moi .. que nous. » J'affichais un air neutre, un silence s'installant dans la pièce. Tout ça était de la faute à Wyatt, comme d'habitude. C'était le principal sujet de dispute de notre couple depuis que ce dernier avait fait son apparition à Lima. Il avait débarqué comme une fleur dans notre vie et j'avais tout de suite eu l'impression qu'il me connaissait déjà. Emma lui racontait tout, mais surtout lors de la période où tout avait été compliqué entre elle et moi. Lorsqu'elle lui avait dit que je l'avais trompé avec une autre, le jeune homme avait développé une haine envers moi et ne portait pas des gants pour me le dire. Il disait tout le temps qu'Emma méritait largement mieux que moi, que j'allais forcément la tromper à nouveau et que je n'étais qu'un bon à rien. Il y avait toujours eu quelqu'un pour me rabaisser dans ma vie : lorsque j'étais enfant, c'était mon père qui n'avait aucune confiance en moi, puis Bryan Ryan au lycée qui ne cessait de me rappeler qu'il était mille fois meilleur que moi, puis il y avait Sue, qui me ressassait toute la journée que j'étais un professeur exécrable, et maintenant c'était au tour de mon propre beau-frère de me remettre en question sur mon rôle de père, mais surtout de futur mari. Ce qui m'irritais le plus, c'était qu'Emma défendait sans cesse son petit frère, alors qu'il est aussi -voir plus- coupable que moi dans l'histoire. Je sais bien que c'est son petit frère, mais tout de même, je suis son fiancé et je suis certain qu'elle sait que son frère n'est pas tout blanc dans nos nombreuses altercations. Je soufflais doucement en expliquant à Emma qu'il était passé pour déposer un cadeau -et quel cadeau- à Emily. J'ajoutais, en riant ironiquement, que cela ne servait à rien que je parle de ça, puisque que comme d'habitude, Emma allait prendre la défense de Wyatt. Je croisais le regard de ma fiancée, un regard amer qu'elle n'avait pas l'habitude de me lancer. Elle me répondit que c'était son petit frère, elle me demanda comment elle pouvait être d'accord avec moi. Je fronçais mes sourcils et entrouvrait la bouche pour répondre quelque chose. Je n'arrivais pas à y croire. Comment elle pouvait être d'accord avec moi ? Peut-être en ouvrant enfin les yeux et en voyant que c'est bien Wyatt qui fait tout pour que notre couple se brise. Elle ajouta qu'il a toujours été là pour elle, et qu'elle n'était peut-être pas d'accord avec son comportement vis-à-vis de moi, mais que cela reste son frère. « Peut-être pas d'accord ? Comment peux-tu dire peut-être Emma ? Donc pour toi, c'est tout à fait normal que ton frère me rabaisse sans cesse et m'humilie même devant ma propre fille ? Ma propre fille qui selon lui est la seule chose bien que j'ai réussi à faire dans ma vie. » Je souriais nerveusement en passant une main rapide dans mes cheveux, ne sachant quoi faire. « Je n'arrive pas à croire que tu le défendes alors qu'il est en tort ... »

Je croisais à nouveau le regard brun d'Emma, je secouais légèrement la tête agacé par le comportement et la réaction de cette dernière. Elle me déclara être désolée qu'il me traite de cette façon, cela m'arracha un sourire ironique. Elle continua en disant qu'elle pouvait essayer de lui parler pour calmer les choses, je l'interrompis tout de suite. « Non. Ça ne sert à rien que tu lui parles, Emma. Tu me dis ça à chaque fois et rien n'a changé. » la coupais-je sur un ton que je voulais sec. Oui, je sais qu'il adore gâter Emily en lui offrant les cadeaux les plus coûteux. Il peut se le permettre avec son salaire de gynécologue.. Je ne peux pas le faire avec mon maigre salaire de professeur d'espagnol et il le sait. Il en joue. « Bien sûr que si il cherche à me rabaisser en faisant cela ! Puis, je ne veux pas que ma fille grandisse en ayant tout ce qu'elle veut quand elle veut. Surtout des cadeaux de cette valeur là. Des cadeaux que son père ne peut pas se permettre de lui offrir. Ce n'est pas comme ça que je veux élever Ems. » Je faisais un pas en direction d'Emma avant d'ajouter. « Mais je sais pourquoi tu le défends sur ce point là aussi, tu as toujours préféré les hommes à gros salaire. Il n'y a qu'à se souvenir de Carl pour comprendre … »
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MessageSujet: Re: 01. Pillsbury VS. Schuester   01. Pillsbury VS. Schuester EmptyVen 23 Déc - 16:40


pillsbury vs. schuester : 0 - 2
Emma ne parvenait toujours pas à comprendre comment les choses avaient pu s’envenimer à une telle vitesse. Certes, elle avait ses torts dans l’histoire : elle était rentrée bien trop tard et visiblement cela avait été la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase. Mais était-ce une raison de s’énerver de la sorte ? D’élever le ton de sa voix et de la rabaisser comme il le faisait ? Elle ne pensait pas mériter un tel comportement. Elle avait toujours fait en sorte que l’atmosphère soit détendue dans son appartement et elle évitait avec soin les querelles et autres scènes de ménage. Elle n’avait jamais été crédible dans le rôle de la fiancée qui hurlait à travers pièce pour se faire entendre. Non, elle était aux antipodes de cette image, elle dont la voix était toujours si douce et dont le visage ne parvenait à exprimer l’irritation. Même ses yeux peinaient à lancer des regards noirs, et pourtant Dieu savait à quel point elle aussi pour être énervée parfois. Cependant, elle ne réagissait pas en envoyant tout valser, elle ne s’appelait pas Sue Sylvester. Non, elle prenait sur elle et tentait de trouver une solution sans se départir de son calme. Parce que c’était la façon la plus mature qui soit de réagir.

Seulement, l’attitude de Will la blessa énormément et ce même si elle avait décidé de ne pas laisser transparaitre ses émotions, une chose qu’elle avait toujours eu beaucoup de mal à faire. Elle n’avait pas l’habitude qu’il soit si dur avec elle : en cinq années et demie de couple, il y avait eu des disputes bien sûr, le contraire aurait été étonnant. Mais elles n’avaient jamais été si brutales, et dans le pire des cas, ils se réconciliaient toujours au bout de quelques minutes. La conseillère connaissait presque par cœur son fiancé, mais savait surtout comment s'y prendre pour faire en sorte que sa colère s’envole. La plupart du temps, il lui suffisait de se montrer douce, tout simplement. Parfois, un simple sourire de sa part lui permettait d’en voir un autre dessiné sur le visage du professeur d’espagnol une seconde à peine plus tard. Et lorsque de vrais conflits séparaient le couple, alors elle prenait son mal en patience et attendait qu’il se calme pour faire un pas vers lui. Cette fois-ci pourtant, tout semblait différent. Elle n’avait que rarement vu Will dans un tel état et lorsque cela arrivait, sa colère ne lui était jamais adressée. A Sue Sylvester ou à Bryan Ryan, peut-être, mais pas à elle.

Sur le même ton, Will lui dit qu’elle n’était pas égoïste et qu’elle devait arrêter de penser aux autres avant de penser à elle. Emma devait admettre qu’il marquait un nouveau point : elle s’était toujours beaucoup trop plongée dans son travail. Du temps où la LPA n’existait pas, elle aimait déjà passer de longues heures dans son bureau à McKinley, à classer ses dossiers ou à préparer des réunions. Elle ne pouvait pas faire autrement, son travail avait pendant longtemps été sa seule vie. Lorsqu’elle était lycéenne, elle travaillait de longues heures chez elle pour obtenir des notes qui lui permettraient d’être admise à l’Ohio State University. Quand elle avait finalement intégré cette faculté, elle n’avait pas baissé les bras et au contraire, avait fait de ses études une priorité parce qu’elle savait que ce ne serait qu’en travaillant qu’elle parviendrait à exercer un métier qu’elle aimerait vraiment. Enfin, une fois qu’elle était retournée à McKinley High en tant que conseillère d’orientation, elle avait préféré enchainer les longues de travail pour détourner son attention d’un certain professeur d’espagnol et ainsi se protéger. C’était un mécanisme, ni plus ni moins. Et maintenant qu’elle avait enfin crée une association qui faisait véritablement sa fierté, elle avait du mal à ralentir la cadence.

Baissant les yeux vers le sol, elle préféra ne pas répondre aux paroles de Will, sachant que ce serait de toute façon peine perdue puisqu’il avait raison. Elle aurait beau puiser dans ses meilleurs arguments, ils ne seraient jamais suffisants. En revanche, quand il remit en doute l’importance qu’il pouvait avoir à ses yeux, Emma releva le menton et posa son regard sur lui, ahurie d’entendre de tels mots sortir de sa bouche. Sa phrase résonnait inlassablement dans son esprit. Comment pouvait-il imaginer que l’association ait plus d’importance pour elle que son couple ? C’était de loin la chose la plus idiote qu’il n’ait jamais dite et si elle n’avait pas été si choquée d’entendre une pareille bêtise, elle aurait peut-être éclaté de rire tant cela semblait stupide. Pourtant, elle n’avait pas du tout envie de rire. Parce que s’il pensait véritablement ce qu’il venait de dire, si ce n’était pas seulement l’un des effets de son impulsivité et de sa colère, alors le problème était bien plus profond que ce qu’elle avait pu croire. « Vraiment ? Est-ce que tu t’entends seulement parler, Will ? » Demanda-t-elle, une pointe d’agressivité dans sa voix qui semblait pourtant trembler. « Je suis désolée de rentrer tard le soir, désolée aussi de travailler et d’aimer ce que je fais. Mais tu n’as pas le droit de dire une chose pareille. Tu sais que tu es plus important que n’importe quoi, je te l’ai prouvé une bonne centaine de fois. Si tu en doutes encore alors… » Elle hésita un moment, tandis que son regard accrochait toujours le sien. Elle soupira et laissa son visage retomber derrière ses mains. Elle secoua la tête d’un air désapprobateur. « Je ne sais même pas ce que je pourrais dire de plus, c’est si absurde » Souffla-t-elle doucement.

Elle n’aimait pas la tournure que prenait cette discussion. Au plus les secondes passaient, au plus elle avait l’impression que ce qu’il se passait autour d’elle dépassait son entendement. Etait-elle toujours dans son bureau, à l’association, en train de faire un cauchemar ? Parce que cela y ressemblait étonnamment. Les paroles de Will étaient dures à encaisser. D’abord ses soupçons, et désormais sa haine envers son petit frère, qu’il laissait exploser. Ce n’était pas nouveau, le conflit entre Wyatt et Will avait toujours été de rigueur et ce depuis leur première rencontre. Force était d’admettre que c’était le gynécologue qui avait lancé les hostilités. Mais une fois de plus, bien qu’elle n’approuve pas sa façon de faire, elle se sentait fautive. Elle n’aurait jamais dû lui raconter toutes ces choses à son frère. Si elle pouvait faire marche arrière, elle corrigerait sans l’ombre d’un doute cette grave erreur qu’elle avait commise. A l’époque, il avait pourtant été son seul confident. Elle ne parlait pas de ces choses-là avec ses parents, et n’avait pas véritablement d’amis à qui se confier. Elle n’avait que Will, et elle ne pouvait vraisemblablement pas lui raconter ce qu’elle pensait de lui. Emma s’était réfugiée auprès du beau rouquin et maintenant, elle s’en mordait les doigts.

De nouveau, il lui reprocha son manque d’objectivité et sa façon de laisser faire Wyatt alors que d’après Will, tout ce qu’il cherchait à faire était l’humilier devant Emily tout en le rabaissant à chaque fois que l’occasion se présentait. Se redressant sur le fauteuil, Emma s’appliqua à ne pas regarder dans sa direction de peur d’être encore plus bouleversée. « Je n’ai pas dit que c’était normal, ne déforme pas mes propos je t’en supplie ». Epuisée, elle reposa son dos contre le dossier et passa une main lasse sur son visage lorsqu’il lui coupa la parole en lui disant qu’il ne servait à rien qu’elle essaye d’en parler à Wyatt puisque de toute évidence, il ne l’écoutait jamais. La conseillère fronça le nez, sachant que Will ne pouvait pas voir l’expression de son visage. Il était vrai que Wyatt n’en faisait qu’à sa tête. A chaque fois qu’elle lui disait de mettre un terme à ce petit jeu qui avait suffisamment duré, il lui disait qu’il n’en était pas capable et qu’elle devait arrêter de penser que son fiancé était un prince charmant. Il lui répétait à chaque fois qu’elle finirait par être malheureuse à ses côtés, qu’il n’était pas un homme pour elle et qu’il ne voulait pas qu'il lui fasse du mal. Emma avait beau être forte et essayer de se montrer convaincante, elle se faisait avoir à chaque fois et ne s’en rendait plus vraiment compte à force.

« Ça ne m’empêche pas de réessayer encore une fois. Je ferai de mon mieux, Will… » Après la colère, sa voix était presque suppliante. Elle en avait assez de ces reproches, assez de cette dispute. Elle n’était pas en état de répliquer parce qu’elle venait de passer plus de douze heures assises derrière un bureau et que tout ce qui la faisait rêver, c’était son lit et ses couvertures réconfortantes. Mais Will n’avait pas dit son dernier mot, et elle le comprit en entendant ses pas résonner dans la pièce. Il répliqua que Wyatt cherchait bel et bien à le rabaisser contrairement à ce qu’elle pensait, et qu’il n’avait pas envie que sa fille obtienne tout ce qu’elle réclame, surtout lorsqu’il s’agissait de cadeaux hors de prix que lui-même ne pouvait se permettre de lui offrir. « Ce n’est pas non plus ce que je souhaite mais… » Elle n’eut pourtant pas le temps de terminer sa phrase puisque quelques secondes plus tard, il la prit au dépourvu en l’accusant de n’être attirée que par les hommes aux gros salaires, rappelant le cas de Carl. Cette dernière phrase lui fit l’effet d’une gifle. Bouche bée et décontenancée, elle leva son regard vers lui tout en écarquillant les yeux.

Ce fut à ce moment précis qu’elle ressentit un changement s’opérer en elle. Furieuse d’être accusée de la sorte, elle se leva d’un bond du fauteuil et se dirigea vers lui pour lui faire face. C’en était trop pour elle. Comment pouvait-il lui dire qu’elle n’était intéressée que par l’argent ? Etait-il si idiot, ou le faisait-il simplement exprès ? En tout cas, s’il avait voulu la faire sortir de ses gonds, c’était drôlement bien réussi. A quoi bon essayer d’apaiser les choses s’il réagissait comme ça ? Elle n’en voyait plus l’utilité et était de toute façon bien trop agacée pour essayer d’aller dans ce sens. « Tu peux m’expliquer ce que Carl a à voir là-dedans ? » Dit-elle, le visage légèrement rosi par la colère. « Je n’en reviens pas que tu oses remettre ce sujet sur le tapis ! Tu m’accuses vraiment d’être l’une de ces horribles bonnes femmes vénales qui ne jurent que par le nombre de billets qu’elles peuvent avoir dans leur portefeuille ? Je ne suis pas comme ça et tu le sais très bien ! Ne me confonds pas avec ton ex-femme, parce que je n’en ai rien à faire, moi, de l’argent ! ».

Elle serra les dents, furibonde. Elle avait peut-être été dure en rappelant à Will la cupidité de Terri, mais il avait été le premier à dépasser les bornes. Emma reprit avec difficulté son souffle. Elle posa ses mains sur ses hanches, son regard d’ordinaire si doux envoyant des éclairs à son fiancé. « Pourquoi tu fais ça, Will ? » Demanda-t-elle sur un ton de reproche. « Pourquoi ? Pourquoi tu t’obstines ? Je ne comprends pas ce que tu cherches à prouver en remettant sans cesse Carl sur le tapis quand il y a un problème. Wyatt n’est pas Carl. Et Carl n’est pas Wyatt. Alors cesse un peu de voir le mal partout ! ».
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MessageSujet: Re: 01. Pillsbury VS. Schuester   01. Pillsbury VS. Schuester EmptyVen 23 Déc - 18:13


pillsbury vs. schuester : 1 - 2


Pendant un moment, je me calmai en posant mon regard sur Emma. Je n'aimais pas m'énerver contre elle. De plus, je n'étais pas en colère après elle, mais bien après Wyatt. Bien sûr, son retard me frustrait, mais ce n'était pas le plus grave dans l'histoire. Ce qui m'agaçait au plus haut point était bien le comportement arrogant du petit frère de ma fiancée. J'aimais Emma et je savais qu'agir de la sorte envers elle n'était pas juste, mais je ne supportais plus les remarques acerbes, je ne supportais plus d'être considéré comme un moins que rien alors que je faisais de mon mieux pour ne faire aucune erreur. Je soufflais doucement, dos à Emma, toujours assise sur le canapé. Je sentais son regard brun posait sur moi. Je serrais les dents, toujours énervé. Je n'aimais pas beaucoup la tournure que prenait cette dispute. Elle durait trop longtemps, nos tons s'élevaient trop et nos regards se faisaient trop noirs à mon goût. En général, nos disputes de couple ne dure pas plus de cinq ou dix minutes, l'un ou l'autre lâchant prise et les excuses arrivant vite. Seulement, cette fois, je ne céderais pas le premier. Je voulais qu'Emma comprenne que pour Wyatt tout ça est un jeu. Un jeu dangereux pour notre mariage. Je ne le laisserais pas faire, mais je voulais qu'Emma se rende compte de ce que fait son frère.

De plus, j'étais sûr et certain qu'elle savait que j'avais raison en disant qu'elle travaillait trop et qu'elle portait plus d'importance aux autres qu'à elle. Je l'observais. Mon regard glissait le long de son visage. Ses traits étaient tirés par la fatigue et je sentais que mes paroles l'avaient blessées ce qui m'arracha un pincement au cœur. Je détournais le regard, alors que je sifflais que je savais que l'association comptait plus pour elle que moi, ou même plus que notre couple. Je regrettais immédiatement mes paroles que je ne pensais pas le moins du monde. Du coin de l’œil, je la voyais poser son regard brun sur moi. Regard que je voulais éviter à partir de maintenant. Elle me demanda si je m'entendais seulement parler. Je déglutissais avec difficulté, gardant le silence. A vrai dire, je ne savais pas vraiment quoi répondre à ça. Elle s'excusa d'aimer son travail et ce qu'elle faisait et de rentrer tard à cause de ça, mais m'interdit de dire ça. Mon regard se leva le temps de trois secondes vers elle, pour se rebaisser vers mes pieds. Je regrettais à présent amèrement mes paroles. Elle ajouta m'avoir prouvé une centaine de fois déjà à quel point je comptais pour elle. Je ne pouvais le nier. Elle avait toujours été là pour moi, même bien avant que je ne me rende compte de mes sentiments pour elle. Je la regardais honteux, alors qu'elle terminait en disant qu'elle ne savait pas quoi ajouter si je pensais réellement que son travail passait avant moi. « C'est juste que .. On passe moins de temps ensemble ces derniers temps parce que tu passes tes soirées à l'association. Et .. ça me met à cran .. » Je joignais mes mains devant moi, gardant le regard baissé sur mes chaussures.

Je passais ma langue sur ma lèvre inférieure alors que je me remettais à tourner en rond, plongeant mes mains dans les poches de mon pantalon. Je lui rappelais que son frère m'humiliait et m'envoyait des remarques injustes à la figure à chaque fois que l'on était dans la même pièce. Je trouvais ce comportement totalement immature et arrogant de la part du jeune homme et Emma osait dire que peut-être, qu'effectivement, elle n'était pas d'accord avec sa façon d'agir envers moi. Elle me supplia de ne pas déformer ses propos, qu'elle ne trouvait pas cela normal. Pourtant, elle prenait tout le temps sa défense à lui, c'était toujours à moi de calmer le jeu. Emma se laissa tomber dans le canapé et passa une main sur son visage voilé par la fatigue. Elle irait lui parler … Je savais que cela ne changerait rien à la situation. Wyatt n'était qu'un sale gamin arrogant qui n'en faisait qu'à sa tête et tant que cette haine qui s'était installée entre nous l'amusera, il ne s'arrêtera pas. Pour lui, tout cela n'est rien d'autre qu'un jeu. Je voyais ça très différemment car cela ne m'amusait vraiment pas. Elle fera de son mieux … Je doutais que cela fonctionne pour autant, mais je préférais me taire ce coup-ci, ne voulant pas empirer les choses. Puis, la voix suppliante de ma fiancée avait finit de me convaincre de ne rien dire à cela.

Je ne voulais pas qu'Emily grandisse en ayant comme idée que le bonheur s'achète, que l'on est heureux seulement lorsque tonton Wyatt ramène des bijoux qui coûtent la peau du cou. Je ne veux pas qu'elle croule sous les cadeaux, car la vie ce n'est pas aussi simple que ça. Peut-être que si, si on a un salaire comme celui de Wyatt ou d'un dentiste, mais je n'en savais rien, car je n'avais pas tout cet argent à dépenser pour offrir des cadeaux à ma propre fille, tout le temps. Je ne pouvais tout simplement pas me permettre de telles dépenses. Emma commença une phrase en disant que ce n'est pas non plus ce qu'elle souhaite, mais elle ne termina pas sa phrase, puisque je la coupa avant. En citant Carl. J'ajoutais que je savais très bien qu'elle défendrait également son frère sur le point de l'argent, puisqu'elle avait toujours eu un faible pour les hommes ayant un porte-monnaie bien rempli. J'observais sa réaction. Elle releva ses yeux écarquillés vers moi. Si j'avais voulu faire marche arrière, m'excuser et mettre un terme à la dispute avant que cela ne dégénère, et bien, c'était à présent trop tard. Je venais de toucher un point sensible et je le savais.

Elle se leva d'un bond du canapé, venant se poster devant moi. Je baissais mon regard vers elle alors qu'elle me demandait de lui expliquer ce que Carl avait à voir là-dedans. Je haussais les épaules en soufflant d'un air plus qu'innocent « Je ne fais qu'une comparaison logique. » Wyatt. Gynécologue. Carl. Dentiste. Tous ces mots nous ramènent à l'argent et ses deux hommes ont eu une place importante dans la vie de la rouquine. « Et aussi parce que je me souviens quand Carl t'emmenait faire un tour dans sa voiture de sport. Tu sais, celle que je ne pourrais jamais nous payer ? Je me sens juste faible, Emma, lorsque Wyatt offre tous ces cadeaux à Emily, parce que moi, son père, je ne peux pas le faire. » Je baissais les yeux avant d'ajouter. « Et ça, Wyatt le sait .. » Elle me demanda si je l'accusais vraiment d'être une de ces femmes qui ne s'intéressent qu'à l'argent avant tout le reste. Elle ne me laissa pas le temps de répondre, en me disant qu'elle était loin d'être comme ça, qu'elle n'était pas comme mon ex-femme, Terri. Je me stoppa immédiatement. Le fait qu'elle parle de Terri, m'avait subitement arrêté. Je n'aimais pas que l'on reparle de cette période de ma vie. Cela me faisait mal. Surtout maintenant que j'avais un enfant. Je plongeais mon regard dans celui d'Emma, ne bougeant et ne parlant plus. Terri ne pensait pas qu'à l'argent .. Elle y accordait peut-être beaucoup d'importance, mais j'étais certain qu'elle ne pensait pas qu'à l'argent. « Terri n'était pas comme ça .. Et s'il te plaît ne parle pas d'elle. » soufflais-je doucement à Emma, ne la quittant pas des yeux. « Ce dont je t'accuse, Emma, c'est d'être aveugle. Tu ne vois pas que tout ce que veux ton frère c'est de nous voir nous séparer ? Et malgré ça, tu continues à le protéger. » Je ne lui demandais pas d'arrêter de le voir ou de couper tout contact avec lui, mais seulement de réaliser à quel point, son comportement pouvait être nocif pour notre couple. Cette dispute en était la preuve. Carl était au même niveau que Wyatt pour moi, tous deux essayent, ou ont essayé, de nous séparer.

Elle me demanda pourquoi est-ce que je m'obstinais à toujours remettre le sujet de Carl sur le tapis. Emma ajouta que les deux hommes étaient deux personnes différentes et qu'il fallait que j'arrête de voir le mal partout. Je fronçais les sourcils et grimaçais légèrement d'incompréhension. Je ne voyais pas le mal partout, c'était juste que j'étais jaloux des deux hommes. Certes, l'argent ne fait pas tout et certainement pas le bonheur, mais il y contribue et ce n'était pas moi et mon petit salaire de professeur qui allait dire le contraire. Je riais nerveusement, c'était ça. J'étais jaloux de Wyatt. Il n'y avait pas seulement son attitude agressive envers moi qui faisait que je le détestais. J'enviais le jeune homme. Pas sur tous les points, mais sur le plus important. Ma fille. A chaque fois qu'il passait à la maison, il la rendait heureuse, il lui acheté toujours un petit quelque chose et il était une personne plus qu'important à ses yeux. J'avais juste peur qu'à cause de tout ça, il devienne plus important pour Ems que moi.. Je relevais les yeux vers Emma. Je ne l'avouerais jamais, je suis bien trop fier pour ça. « J'en ai juste assez de me battre tout le temps et qu'à chaque fois, tu sois de son côté. » soupirais-je en détournant le regard.
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MessageSujet: Re: 01. Pillsbury VS. Schuester   01. Pillsbury VS. Schuester EmptySam 24 Déc - 17:06

Emma poussa un soupir et détacha son regard brun du visage de Will. Lorsqu’il lui avait dit avoir l’impression qu’ils passaient moins de temps ensemble qu’avant, elle n'avait pu s’empêcher de reconnaitre qu’il n’avait pas tort non plus. Elle s’en voulait pour cette raison : elle savait qu’elle devait arrêter de passer ses soirées à l’association mais à chaque fois qu’elle tentait de s’en convaincre, une tonne de travail apparaissait soudainement, l’invitant à défaire ses promesses. Elle avait beau persuader Will qu’elle était obligée de travailler plus à cause de la place qu’elle occupait au sein de l'association, il rechignait toujours à la voir revenir tard du travail, et elle ne pouvait pas lui en vouloir. « Je sais » Répondit-elle, le regard loin du sien. « Je fais de mon mieux… » Ajouta-t-elle, comprenant qu’elle ne pouvait rien dire de plus.

Et puis, en quelques secondes à peine, l’épuisement et le désir de calmer les choses s’étaient transformés en une colère qu’Emma n’éprouvait qu’en de rares occasions. Elle détestait réagir de cette façon. Passer son temps à crier et à balancer d’horribles choses dans la figure de l’autre n’avançait jamais à rien et au contraire, réduisait les chances de se réconcilier par la suite. Certes, certaines personnes n’étaient pas toujours d’accord avec elle et ne se privaient pas pour le lui dire, mais il y avait l’art et la manière de le faire. A McKinley High, il arrivait que certains élèves ou collègues se mettent en colère contre elle. Il y avait les esprits rebelles qui n’aimaient pas la façon qu’elle avait de les convoquer plusieurs fois par an pour faire le point sur leur évolution ; les premiers de classe qui ne comprenaient pas comment ces benêts de sportifs pouvaient obtenir des bourses alors qu’eux-mêmes peinaient à intégrer les meilleures universités du pays ; ou encore des professeurs qui n’appréciaient pas qu’elle se mêle de leurs relations avec les élèves. Emma avait l’habitude de gérer ce genre de choses : cela faisait partie de son quotidien et depuis le temps qu’elle travaillait à McKinley, elle avait appris à relativiser les choses et ne s’énervait pas, préférant concentrer toute son énergie dans son travail plutôt qu’à se préoccuper de telles futilités.

Elle avait suivi cet exemple en ce qui concernait sa vie privée. Avec Will, elle ne s’énervait jamais ou presque. Ils partageaient souvent le même avis ce qui facilitait les choses, et quand bien même il arrivait qu’ils aient un désaccord, elle laissait les choses se tasser au lieu de les envenimer. C’était très important pour elle, et elle le lui avait déjà fait comprendre. Cependant, cette fois-ci, elle n’avait pu s’en empêcher. Cela avait été plus fort qu’elle à partir du moment où il avait prononcé le nom de Carl Howell. Elle n’était pas sans savoir que le professeur d’espagnol n’appréciait pas du tout son ex petit ami et elle avait essayé d’en comprendre les raisons. Bien sûr, il y avait d’abord le fait qu’il ait été son petit ami, ce qui semblait être une raison suffisante pour ne pas apprécier le dentiste. Mais en creusant davantage encore, elle s’était rendu compte que cela cachait peut-être autre chose. Carl pouvait être considéré comme l’homme parfait : il avait un physique avantageux, certes, mais surtout, il gagnait bien sa vie. Même si ce n’était pas ce qui l’avait attirée, Emma devait le reconnaitre : il la couvrait de cadeaux lorsqu’ils étaient ensemble et faisaient toujours de son mieux pour lui faire plaisir. Will, lui, n’avait pas le même salaire et c’était pour cette raison qu’il devait voir en Carl un adversaire redoutable. Seulement, ce qu’il ne comprenait visiblement pas était que la conseillère n’en avait rien à faire de cet argent. Certes, elle n’irait pas jusqu’à dire qu’elle pourrait vivre dans la précarité, car ce n’était pas le cas. Mais ce qu’elle avait lui suffisait, et le « maigre salaire de professeur d’espagnol », comme il le disait lui-même parfois, était largement suffisant combiné au sien pour vivre confortablement.

Lorsque Will reprit la parole, Emma dut se faire violence pour ne pas l’interrompre, surtout lorsqu’il fit mention de la voiture de Carl. Elle n’en revenait tout simplement pas : tout ceci s’était déroulé plus de cinq ans auparavant et pourtant, il continuait de penser au dentiste comme s’il s’agissait d’un concurrent. Carl ne vivait même plus à Lima, Emma le savait car elle ne le croisait plus en ville et avait entendu dire qu’il avait déménagé quelques années plus tôt. Elle n’avait plus eu le moindre contact avec lui après qu’ils se soient vu, peu après leur rupture, afin qu’elle lui explique les choses. Tout ceci était de l’histoire ancienne, ni plus ni moins. Et c’était la raison pour laquelle elle ne comprenait pas l’entêtement de Will à remettre ce sujet sur le tapis. Elle leva cependant son regard brun vers lui et ancra ses yeux aux siens, afin de lui montrer qu’elle était bien déterminée à ne rien laisser passer. « Qui a dit que je rêvais d’une voiture de sport ? » Lui demanda-t-elle après avoir froncé les sourcils. Elle n’en avait jamais rêvé. Certes c’était amusant au début, mais il ne s’agissait que d’un gadget. Autrement dit, quelque chose dont elle n’avait nullement besoin. « Dans tous les cas, ça ne t’autorise absolument pas à dire que je n’aime que les hommes « à gros salaire » parce qu’au fond, tu sais très bien que c’est faux ». Elle soupira et, repensant aux paroles de Will concernant Emily, ajouta finalement quelques mots. « Et tu es son père, Will. Qu’importe les cadeaux, mon frère n’aura jamais la même place dans son cœur que toi. Il cherche simplement à lui faire plaisir » Son ton s’était légèrement radouci et pourtant, elle était loin d’avoir retrouvé son calme. Ces accusations concernant Carl avaient été de trop, et maintenant qu’elle était lancée, elle avait du mal à faire taire sa colère.

La conseillère laissa ses bras retomber le long de son corps et, sans jamais détacher son regard du sien, fit un pas en avant. Quand elle mentionna Terri, elle le vit s’immobiliser. Elle savait qu’elle y était allée un peu trop fort, mais il le méritait… un peu. Il lui répondit que Terri n’était pas comme ça. Emma croisa les bras devant sa poitrine et esquissa un sourire narquois. « Oh, s’il-te-plait » Lui répondit-elle d’un air sarcastique, en appuyant sur chaque mot. Elle leva les yeux au ciel tant sa réponse relevait du mensonge. Bien sûr que Terri était comme ça, elle-même qui ne la connaissait pas beaucoup le savait. Une femme qui travaillait six heures par semaine dans un magasin et qui demandait à son mari de prendre un deuxième travail pour pouvoir payer une gigantesque maison, était vénale. Et même si Will refusait de l’admettre, il le savait lui aussi, elle en était quasiment persuadée. Ce dernier lui demanda cependant de ne pas parler d’elle et Emma soupira. « Très bien » Répondit-elle sèchement. « Mais la prochaine fois, évite de faire des comparaisons qui n’ont pas lieu d’être ».

Ne s'arrêtant pas en si bon chemin, Will lui reprocha alors d’être aveugle. Emma se mordit la lèvre, exaspérée. Bien sûr qu’elle protégeait Wyatt : il était son frère. Cependant, elle savait qu’il disait vrai : le rêve de Wyatt était de les séparer et elle l’avait compris. Mais puisque cela n’arriverait pas, pourquoi s’en préoccuper ? Emma plongea son regard dans celui de son fiancé et étudia attentivement ses prunelles brillantes. Elle prit quelques secondes pour se remettre les idées en place. Elle savait que les remarques de Wyatt étaient blessantes, et connaissait également suffisamment Will pour savoir qu’il les prenait à cœur et que cela le touchait véritablement. Emma eut un pincement au cœur. Elle n’aimait pas le voir comme ça et encore moins savoir qu’il se dévalorisait de la sorte. Mais que pouvait-elle vraiment faire pour sauver cette situation ? Lui faire la morale ? Elle avait déjà essayé et cela ne fonctionnait pas. Couper les ponts avec son frère ? C’était au-dessus de ses forces. Elle soupira longuement : elle avait beau y réfléchir et retourner cinquante fois le problème dans sa tête, elle ne voyait pas de solution. Elle aimait son frère, elle savait qu’il était quelqu’un de bien et que c’était sa haine qui l’aveuglait et le menait à dire des choses qu’il devrait probablement garder pour lui.

Se redressant légèrement, Emma acquiesça d’un signe du menton. « Il ne parviendra pas à nous séparer » Lui dit-elle sur un ton beaucoup plus doux. C’était quelque chose dont elle était certaine : ils avaient passé cinq années ensemble, et ce n’était pas son frère –aussi têtu soit-il- qui parviendrait à rompre ce qui existait entre eux. Will ajouta dans un soupir en avoir assez qu’elle soit toujours du côté de Wyatt et cette fois-ci, elle secoua la tête. « Je ne suis du côté de personne, Will. Essaye de te mettre à ma place une seconde, et tu verras que ce n’est pas simple pour moi non plus. Je fais ce que je peux, mais il ne veut pas m’écouter. Alors que veux-tu que je fasse ? Que je lui interdise de voir sa filleule ? Que je lui interdise de me voir, moi ? C’est vraiment ce que tu souhaites ? ». Elle baissa les yeux et tournant les talons, fit quelques pas dos à lui. Elle n’en pouvait plus de soutenir son regard, et malgré tout, la fatigue commençait à reprendre le dessus. Elle était lasse de cette dispute, lasse de cette journée interminable.
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MessageSujet: Re: 01. Pillsbury VS. Schuester   01. Pillsbury VS. Schuester EmptyDim 8 Jan - 19:11

Emma faisait de son mieux. Je voulais bien la croire, seulement ce n'était apparemment pas suffisant. On ne passait plus de longues soirées assis sur le canapé tous les deux ou encore de samedi soir en famille en dehors de l'appartement, parce qu'Emma avait toujours quelque chose à faire à l'association. A ces dires, ils étaient submergés par le travail ces derniers temps. Je comprenais tout à fait qu'à cause de son poste au sein de l'association, elle doive fournir plus de travail et donc consacrer moins de temps à sa vie de famille, mais tout de même. A quoi cela sert d'avoir des bénévoles si ils n'aident pas mieux répartir le travail et donc à l'alléger ? Je soupirais, désespéré. Je n'aimais pas la tournure que prenais les choses. J'essayais donc de me calmer et de faire la part des choses. Si l'on se disputait, ce n'était pas à cause de l'association ; il n'était pas rare que moi-même, je passe des soirées entières à travailler sur les chansons et les chorégraphies du Glee Club. Non, le sujet qui avait engendrer cette dispute était Wyatt. C'est à cause de lui si je suis à cran et si, à présent, je vide ma colère sur Emma, qui n'a rien demandé. Je levais ma tête vers le plafond quelques secondes, avant de reposer lentement mon regard sur ma fiancée et de laisser un « Désolé » franchir mes lèvres. Elle avait évité mon regard, j'ajoutais donc dans un souffle en déviant le mien également. « Je sais que tu fais de ton mieux … » Je relâchais mes muscles et soufflais pour tenter de me calmer. Cette dispute n'aurait jamais dû avoir lieu. Une fois de plus encore, j'avais laissé Wyatt ''gagner'' en quelque sorte. Il avait réussi à m'énerver à un tel point que tout cela avait rebondi sur Emma, alors que ce n'était pas de sa faute. Même si je continuais de ne pas comprendre pourquoi elle défendait son frère sans ne rien pour m'aider …

Emma était énervée et ce n'était pas peu dire. Il est très rare de la voir comme tel. Ma fiancée a plutôt un comportement totalement pacifiste : elle préfère de loin dialoguer et trouver un terrain d'entente, au lieu de s'énerver elle aussi. J'avais dû vraiment faire fort pour qu'elle s'énerve de la sorte contre moi. Je connais Emma par cœur, je savais que mettre le nom de Carl sur la table ne passerait pas inaperçu et j'avais raison. Il n'arrivait que rarement qu'Emma et moi ne partageons pas le même avis, nous avons souvent la même vision des choses. Il est donc rare que des disputes ou des désaccords éclatent dans notre appartement. Seulement, Wyatt était le sujet le plus courant de nos disputes et nous ne trouvons jamais un accord à son sujet. J'avais été stupide de remettre l'histoire d'amour qu'avait partagé ma fiancée avec son dentiste au goût du jour. Cela s'était déroulé cinq ans auparavant et pourtant je n'avais pas oublié le fameux dentiste que j'avais détesté de toute mon âme durant longtemps. Je l'avais toujours considéré comme un ennemi, même bien avant de le rencontrer ou encore de savoir son nom. Je me sentais honteux d'avoir fait référence à lui et à son salaire. En agissant de la sorte, je remettais e, doute qu'Emma éprouvé à mon égard, chose totalement idiote. Bien sûr que je savais qu'Emma n'aimait pas que les hommes à gros salaires, seulement sous le coup de la colère, je n'avais vraiment réfléchis à mes paroles et aux conséquences qu'elles pourraient avoir sur la rouquine. J'agissais toujours de la sorte lorsque je suis énervé, je ne réfléchis pas à ce que je dis et ce que je fais et je le paye toujours cher par la suite. Mais apparemment, cela ne me sert pas de leçon … Emma me rappela que j'étais le père d'Emily et que, peu importe tous les cadeaux que lui offre Wyatt, ce dernier n'aura jamais la même place que moi dans le cœur de l'enfant. Je posais un regard doux sur Emma. L'énervement, l'agacement et la colère étaient tombés. Je me sentais vide à présent. Seulement, je n'étais pas d'accord avec les dernières paroles d'Emma. Si Wyatt gâté notre fille, ce n'était pas que pour lui faire plaisir, mais pour me montrer à quel point il peut-être meilleur que moi. Je faisais un pas vers Emme en secouant doucement la tête. « Si il achète tous ces cadeaux à Emily, c'est aussi pour me rendre jaloux, Emma. Ton frère me déteste et fait tout pour me mettre hors de moi. » Je passais une main lasse sur mon visage. J'étais épuisé. Je n'avais plus la force de me battre.

Je me figea. Emma se compara à Terri en disant qu'elle n'était pas comme elle à courir après l'argent. Terri était un sujet que j'évitais soigneusement depuis longtemps déjà. Rien que son prénom m'arrachait un pincement au cœur. De plus, maintenant que j'avais un enfant, mes souvenirs d'elle n'était devenus que plus douloureux à se remémorer. Je lui répondis alors que ce qu'elle avançait était faux, Terri n'était pas ce genre de femme. L'air sarcastique qu'Emma affichait montrait bien que j'avais faux sur toute la ligne en pensant ça. Je savais que Terri aimait beaucoup l'argent, mais elle avait été ma femme, celle que j'ai aimé pendant des années avant notre divorce, et parler d'elle en mal, me mettait mal à l'aise. Je lui demandais donc de cesser de parler d'elle. Emma acquiesça et je l'en remerciais mille fois silencieusement. Elle ajouta sur un ton sec d'arrêter de faire des comparaisons inutiles et sans sens. Je hochais la tête. « Excuse-moi, Emma. La visite de Wyatt m'a énervé et j'ai été idiot de te faire toutes ces remarques. Je suis désolé, j'ai agis comme un imbécile … » J'avais envie de quitter le salon sur le champ tellement je me sentais honteux d'avoir été si injuste envers Emma. Elle ne le méritait pas. Surtout que personne d'autre savait mieux que moi qu'elle faisait de son mieux pour harmoniser sa vie de famille et sa vie professionnelle.

Emma lâcha que malgré tout ce que Wyatt pouvait faire, il ne réussirait pas à nous séparer. Inconsciemment, un sourire étira mes lèvres. A vrai dire, j'en étais certain également. Ce n'était pas un sale gosse emmerdeur comme lui qui pourrait changer quoi que ce soit entre nous, surtout pas après tant de temps. Ni Wyatt, ni personne d'autre ne le pouvait d'ailleurs. Je lui soufflais que je n'en pouvais plus qu'elle soit toujours du côté de son frère dans l'histoire. Je déviais le regard, passant ma langue sur ma lèvre inférieure, alors qu'Emma reprenait la parole. Elle me demandait de me mettre à sa place ne serait-ce le temps d'une seconde. Non, je ne voulais pas que Wyatt arrête de voir sa sœur ou encore sa filleule, mais qu'il arrête de me prendre pour son bouc émissaire. « Non, ce n'est pas ce que je veux. » Emma me fit dos alors je posais mes mains sur mes hanches. « Toi aussi, essaye de te mettre à ma place ? Je n'en peux plus de me battre à chaque fois avec mon celui qui est censé devenir mon beau-frère et de prendre ses remarques stupides en pleine figure. » Mon ton s'était largement adouci. Je n'avais plus la force ni l'envie de me disputer avec Emma. Tout cela n'avait aucun sens et rien ne s'arrangerait si on continuait de se disputer de la sorte. Tout ce dont j'avais envie, là maintenant, était de prendre ma fiancée dans mes bras …
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MessageSujet: Re: 01. Pillsbury VS. Schuester   01. Pillsbury VS. Schuester EmptySam 21 Jan - 16:54

Peu à peu, Emma sentait la colère retomber, après que celle-ci l’ait envahie au point de la faire exploser. Il était si rare qu’elle se mette dans cet état, qu’elle-même avait du mal à croire qu’elle avait haussé le ton de sa voix quelques secondes plus tôt. Et pourtant, en dépit de l’irritation qui s’effaçait graduellement pour ne plus laisser qu’une nuée de regrets, elle en voulait à Will. Elle savait que Wyatt n’était pas tendre avec lui, lui envoyant pique sur pique à chaque fois qu’ils se trouvaient dans la même pièce. Elle avait assisté à ce genre de confrontations. Cependant, elle n’était clairement pas en état de supporter ses sautes d’humeur, pas après une journée aussi chargée, et même une semaine aussi pleine. Elle sentait l’épuisement raidir ses muscles, les cernes se former en dessous de ses grands yeux ronds. Elle le sentait jusqu’au bout de ses doigts. Et son fiancé avait dû le voir, ce visage fatigué. Alors oui, il aurait dû attendre. Il aurait pu mettre ses problèmes de côté, oublier Wyatt Pillsbury, et l’accueillir sans ces rides de préoccupation qui plissaient son front. Elle aurait tant aimé qu’il l’accueille avec un sourire, ce soir-là, comme il le faisait souvent. Elle se serait lovée dans ses bras et aurait soupiré, soulagée d’être enfin chez elle et d’avoir retrouvé son futur mari. Mais non. Non, tout avait dérapé, et même si elle se savait coupable de bon nombre de choses, elle ne pouvait s’empêcher d’être mécontente, et passablement agacée.

Will parut comprendre qu’il avait dépassé certaines limites, puisqu’il s’excusa finalement du bout des lèvres. Elle ne croisa cependant pas son regard, les yeux fixés sur le mur face à elle avec une certaine détermination. Elle savait que dans quelques heures, cette petite querelle serait gommée : elle n’avait pas la rancune tenace et résistait rarement à la moue penaude que faisait son petit ami quand il savait qu’il avait quelque chose à se reprocher. Néanmoins, les problèmes de fond abordés ce soir persisteraient à embrumer leur vie de couple. Si elle continuait à laisser faire son frère, par exemple, il risquait d’y avoir de nouvelles disputes. Et si elle ne s’accordait pas un minimum de répit tout en relâchant un peu la pression au niveau de son travail, ce serait la même chose. Emma se mordit l’intérieur de la joue, puis laissa ses paupières retomber devant ses yeux l’espace d’une vague seconde. Elle devait trouver une solution. Peut-être en amenant un peu de travail à l’appartement, le soir, au lieu de passer sa soirée dans son bureau à la LPA ? Ou alors, comme l’avait si joliment souligné Will, elle pouvait toujours essayer de demander de l’aide à ses bénévoles. A cette pensée, elle ne put s’empêcher de frémir, sachant pertinemment qu’au fond elle ne le ferait jamais. Elle considérait déjà qu’ils l’aidaient beaucoup et ne se voyait pas en rajouter une couche. Ces bénévoles avaient une vie, et ils n’étaient même pas payés pour les heures qu’ils passaient toutes les semaines dans les vieux quartiers de la ville. Il y avait des limites à ne pas dépasser, et la conseillère d’orientation les connaissait.

Soupirant doucement, la jeune femme ouvrit les yeux puis passa une main délicate sur ses tempes, avant de se tourner doucement vers Will. Croisant furtivement son regard, elle nota qu’il semblait tout aussi las qu’elle. Elle sentit son cœur se serrer puis détourna les yeux pour ne pas devoir supporter ce spectacle plus longtemps. De nouveau, les remords l’assaillaient et l’image du rictus de son frère s’imprimait dans son esprit. Au même moment, son fiancé lui lança que si Wyatt achetait tant de cadeaux à Emily, c’était également dans le but de le rendre jaloux et Emma haussa subrepticement les épaules. A vrai dire, il n’avait pas tort quand il disait que le petit frère Pillsbury le détestait. Elle ne comptait plus les fois où il lui avait dit de quitter cet homme qu’il jugeait infidèle, certain qu’il finirait par la rendre malheureuse. Et pourtant, Wyatt avait tort sur toute la ligne. Will était au contraire celui qui faisait son bonheur, qui la rendait heureuse au quotidien. Et il avait changé. Oui, il avait failli batifoler avec l’ex directrice des Vocal Adrenaline, mais c’était de l’histoire très ancienne et elle était persuadée qu’il ne commettrait pas deux fois la même erreur. Et ce même si parfois, elle avait des doutes concernant Holly Holliday qui, elle était sûre, avait un faible pour celui qui deviendrait bientôt son futur mari. Néanmoins, elle avait bien trop confiance en lui pour penser qu’il se laisserait faire si jamais avances il y avait de la part de la blonde déjantée, qu’Emma ne portait pas tout à fait dans son cœur.

La conseillère ne répondit pas aux paroles de Will, comprenant qu’il avait raison et que toute tentative pour le faire changer d’avis sur la question était vaine. Elle laissa les secondes s’écouler, l’esprit troublé par les nombreuses interrogations qui se bousculaient dans celui-ci. Finalement, elle secoua la tête et se contenta d’attendre que son fiancé reprenne la parole, ce qui ne tarda heureusement pas à arriver. De nouveau, le beau brun s’excusa, lui disant que c’était la visite de Wyatt qui l’avait mis dans cet état. Il ajouta qu’il avait été idiot de lui faire toutes ces remarques. Emma baissa les yeux, confuse, ne sachant pas réellement comment réagir face à ces excuses. Elle ne les méritait pas, ou tout du moins, pas entièrement. Elle lui en voulait, oui, mais elle savait déceler le vrai dans ses paroles. Or, Will n’avait pas tort. Elle devait essayer de parler à son frère pour arranger les choses, si elle voulait éviter que le problème ne devienne encore plus important. Elle ne voulait pas que cette histoire l’éloigne de son fiancé.

Levant les yeux dans sa direction, elle serra étroitement les lèvres avant d’acquiescer d’un signe de la tête. « Ce n’est pas grave » Répondit-elle d’une voix neutre. « Je comprends » Ajouta-t-elle à son égard, avant d’échapper une nouvelle fois à l’emprise de son regard. Will finit toutefois par lui répondre qu’il ne voulait pas forcément qu’elle coupe les ponts avec son frère. Elle se sentit soulagée en entendant ces paroles, même si elle était certaine que si Wyatt Pillsbury pouvait disparaitre de sa propre vie, son fiancé en serait plus que ravi. Malheureusement pour lui, Emma aimait sincèrement son frère et il lui était difficile d’imaginer se séparer de lui. Or, au plus le temps passait, au plus elle avait l’impression qu’on lui demandait de faire un choix entre ses deux familles : celle composée de son frère et de ses parents et celle qu’elle avait fondé avec Will. C’était un déchirement pour elle de se retrouver au milieu des deux, elle qui aurait tant aimé que tout le monde s’apprécie. Seulement, elle savait que si choix il y avait à faire, elle n’hésiterait pas à choisir la famille qui à ses yeux était la plus précieuse. Et cette idée lui était encore plus insupportable, parce qu’elle ne voulait se séparer de personne.

Will lui demanda enfin de se mettre à sa place et d’imaginer ce qu’il devait endurer à chaque fois que Wyatt se trouvait dans les parages. Bien sûr, malgré ses efforts, elle ne pourrait jamais savoir ce que cela faisait vraiment, de se sentir rejeté : elle ne rencontrait pas un tel problème avec ses futurs beaux-parents, qui étaient si adorables. Mais elle essaya toutefois de faire ce qu’il disait, et d’imaginer être celle qui essuyait à longueur de temps les répliques acerbes de Wyatt. Emma soupira longuement, puis se tourna vers Will. Elle esquissa quelques pas vers lui et quand elle se retrouva à seulement une poignée de centimètres de lui, s’immobilisa. Plantant son regard dans le sien, elle le soutint avec le peu de courage qu’il lui restait. « J’essaye de me mettre à ta place, je te promets que j’essaye. Alors, je t’en fais la promesse, je tenterai d’arranger les choses en ayant une vraie discussion avec lui. Et si ce n’est pas suffisant… » Emma s’arrêta un instant, et baissa les yeux. « Eh bien… nous verrons ». Elle s’éclaircit légèrement la gorge, pour masquer l’affaiblissement que trahissait sa voix.

Poussant un soupir, elle fixa un moment la paume de sa main, pensive. Elle n’aimait pas penser qu’elle devrait peut-être prendre les mesures qui s’imposaient si elle voulait mettre un terme à ce qui se passait. Et pourtant, elle n’avait pas d’autre choix. Emma finit par lever de nouveau ses grands yeux bruns vers Will et étudia un instant son regard. « Je vais me coucher » Déclara-t-elle après quelques secondes silencieuses. Elle hésita un instant à se pencher vers lui afin de lui déposer un baiser sur la joue, signe qu’elle ne lui en voudrait plus, mais se déroba et tourna les talons juste au moment où elle s’apprêtait à le faire. S’éloignant de lui, elle rejoignit en peu de temps sa chambre et s’assit sur le bord de son lit. La conseillère laissa alors ses épaules s’affaisser, puis posant les coudes sur ses genoux, elle se prit le visage entre les mains. Elle resta une minute ou deux dans cette position, avant de se reprendre en main. Elle se dirigea donc vers la salle de bain et commença le petit rituel qu’elle exécutait rigoureusement tous les soirs. Douche rapide, brossage de dent obligatoire, et on enfile une jolie chemise de nuit violette avant de se brosser légèrement les cheveux. Elle jeta un dernier regard au reflet que lui renvoyait le miroir avant de quitter la pièce et de retrouver les couvertures réconfortantes de son lit. Plongeant le visage dans son oreiller, elle essaya d’ignorer les pas de Will qui résonnaient dans le couloir et qui annonçaient son arrivée imminente. Au fond, elle espérait qu’il la prendrait dans ses bras dans quelques minutes, et que cela signifierait qu’elle était pardonnée. Mais rien n'était moins sûr.


Dernière édition par Emma Pillsbury le Sam 21 Jan - 23:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 01. Pillsbury VS. Schuester   01. Pillsbury VS. Schuester EmptySam 21 Jan - 23:08


Maintenant que les tensions se sont calmées et que la colère a disparue, je me sens affreusement coupable. Je n'aurais pas dû faire toutes ces remarques à Emma. Après tout, c'était à son frère que j'en voulais, pas à elle. Elle n'est en rien responsable du comportement immature et agaçant de son frère. Je sais à quel point Emma est proche de son frère, lui demander de choisir un camp était stupide. Elle ne pouvait tout simplement pas. Seulement, la situation devenait réellement compliquée. Le comportement de Wyatt nuisait à notre couple, c'était même devenu le sujet principal de nos disputes. Quoi qu'il en soit, j'avais dépassé les limites. Rares sont les moments où Emma s'énerve et hausse la voix. Ce soir, elle l'avait fait. Parce que je n'ai pas su agir intelligemment, préférant laisser la colère prendre le dessus sur mes gestes et mes paroles. Je peux lire sur les traits de son visage à quel point elle est exténuée. J'avais cependant agis égoïstement, ne pensant qu'à moi, et cette dispute avait éclatée. Habituellement, nos disputes ne durent pas longtemps et se terminent toujours par des excuses et la minute qui suit, tout est oublié. Pourtant, j'avais comme l'impression que cette fois-ci, ce serait différent, que j'avais été trop loin et qu'Emma aurait du mal à me pardonner certaines paroles. Que pouvais-je faire d'autre à part m'excuser ? Je me sentais bien trop honteux pour faire quoi que ce soit d'autre. A chaque fois, je rentre dans le jeu de Wyatt et je me fais avoir. Seulement, tout cela était mauvais pour le couple que je formais avec Emma et cela me mettait rapidement à cran. Je déviais mon regard. Je ne pouvais tout simplement pas regarder Emma dans les yeux. Surtout maintenant que je repensais aux mots que j'avais prononcés quelques minutes plus tôt.

Je sentais qu'Emma était énervée. C'était si rare de la voir dans cet état que j'en avais presque oublié comme c'était troublant. Je ne savais pas comment réagir, ni quoi dire. En y réfléchissant bien, il valait peut-être mieux que je ne dise plus rien. Cela pourrait empirer les choses. Enfin, si on pouvait faire pire, bien sûr. Nous ne discuterions certainement pas ce soir, mais dans les jours à venir, une conversation sera inévitable. Nous devions discuter, calmement et sans reproches, de Wyatt et du trop grand nombre d'heures que passait Emma à l'association. J'avais beau avoir été trop loin ce soir mais, je savais que je n'avais pas tort sur toute la ligne et Emma le savait également. Elle devait avoir une réelle conversation avec son frère, pas juste cinq mots échangés comme ça. Je levais les yeux au ciel. Je savais que Wyatt acquiescerait, disant à sa sœur qu'il ferait de son mieux dorénavant pour recommencer à me chercher sans cesse et sans raison la semaine qui suit. J'étais têtu, mais lui l'était bien plus. Je me rendais enfin compte à quel point cela pouvait-être agaçant une personne bornée. Je soupirais doucement … Je me sentais tout de même mieux à présent, comme apaisé et vidé. Je n'aurais juste pas dû tout rejeter sur ma fiancée, surtout sur le ton que j'ai employé.

Nos regards se croisèrent le temps d'une seconde. Elle était fatiguée et je l'étais aussi. Aucun de nous deux n'avait la force de continuer à se disputer, surtout en vain et sans raison valable. Ma main glissa rapidement sur mon front, dans un geste hésitant et gêné. Emma resta silencieuse. Ce silence commençait d'ailleurs à devenir pesant et inquiétant. Normalement, c'était à ce moment que les excuses arrivent, mais cette fois-ci rien. Je gardais aussi le silence, tout en fixant Emma. Puis finalement, je m'excusais une deuxième fois en déclarant que la venue de mon futur beau frère m'avait mis à cran. La rouquine n'en dit rien, préférant baisser les yeux sur ses chaussures. Tout ce que je veux, c'est réglé cette histoire avec Wyatt une bonne fois pour toute pour ne pas que ça ruine mon mariage avec Emma. Elle me répondit enfin que ce n'était pas grave et qu'elle comprenait. Je ressentis un pincement au cœur en entendant le ton de sa voix. Ma bouche s'ouvrait lentement pour répondre quelque chose à la rouquine, mais aucun mot de traversa mes lèvres. Puis, je lui soufflais que je ne souhaitais pas forcément qu'elle coupe les ponts avec son frère. Pour quel fiancé je passerais si c'était ce que je lui demandais ? Je ne peux tout simplement pas le lui demander. Elle m'avoua essayer de se mettre à ma place, puis me fit la promesse de parler sérieusement avec Wyatt pour remettre les choses en ordre. Elle ajouta que si ce n'était pas suffisant, nous verrions. Elle avait marqué une pause qui voulait en dire long. Cependant, je ne dis rien, ne voulant pas empirer les choses. Je détournais le regard en souriant ironiquement alors qu'Emma s'éclaircissait la gorge en toussotant.

Emma s'était rapprochée de moi, il ne restait plus que quelques centimètres entre nous. Elle leva ses yeux bruns vers moi. Je me perdis pendant quelques secondes dans son regard. A présent, je n'avais qu'une seule envie : la prendre dans mes bras, m'excuser à nouveau et rejoindre notre lit avec elle. Mais apparemment, Emma n'était pas de cet avis. Elle me déclara qu'elle allait se coucher, sur un ton neutre, presque froid venant d'elle. Je la sentis hésiter à déposer un baiser sur ma joue. Puis, au dernier moment, elle tourna les talons. Je fermais les yeux, retenant ma respiration quelques secondes pour enfin expirer lorsque les bruits de talons claquant contre le sol se turent. Je restais là, planté au milieu du salon, sans bouger. Je levais la tête et ouvrais enfin mes yeux. Emma voulait que je fasse le premier pas vers la réconciliation. D'habitude, c'est elle qui le fait. Après tout, je suis le point de départ de la dispute. Je passais une main sur mon visage avant de me diriger vers notre chambre.

Je poussais doucement la porte de la chambre et me dirigeais vers la salle de bain. Je me brossais rapidement les dents, enfilais un pantalon et un tee-shirt avant d'éteindre la lumière. Même dans le noir, j'arrivais à percevoir la silhouette d'Emma allongée dans le lit. Je me dirigeais vers mon côté du lit, tirais les draps et me couchais sur le dos. Je restais là à fixer le plafond ne sachant quoi dire ou quoi faire. Je me tournais sur le côté, vers Emma. Je me rapprochais d'elle et posais mon menton sur son épaule. « Je suis désolé, Emma.. » Je déposais un baiser à l'endroit où j'avais posé mon menton, passant un de mes bras autour des hanches de ma fiancé. « Je sais que c'est dur pour toi, comme ça l'est pour moi. J'ai mal réagi.. » Je la serrais un peu plus contre moi, fixant un point dans l'obscurité de la chambre. Je savais qu'à présent j'étais pardonné. Nous n'avions pas besoin de mots pour nous comprendre. Je déposais un baiser sur sa joue et lui murmurais à l'oreille avant de fermer les yeux : « Tu es pardonnée aussi. »
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