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 02. Why won't you leave me alone ?

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MessageSujet: 02. Why won't you leave me alone ?   02. Why won't you leave me alone ? EmptyMer 25 Jan - 12:58



MAXINE VAUGHN & SUNNY PALMER
« Why won't you leave me alone ? »

Onze heures cinquante-neuf et cinquante-neuf secondes. Midi. DRIIIIIIIIING !
La sonnerie annonçant la pause déjeuner retentit alors dans les couloirs. En quelques secondes seulement, des dizaines de lycéens avaient quitté leur classe, aussi vite que s’ils avaient le feu aux fesses. Comme un seul homme, tous se dirigèrent vers le réfectoire. Même si la grande majorité d’entre eux pouvaient rentrer à la maison pendant le midi, ils demandaient expressément à leurs parents de les inscrire au self – ou plutôt, ils les suppliaient. Selon eux, c’était quand même plus sympa de prendre un repas en compagnie des copains plutôt que de devoir se coller les vieux, le petit frère et la petite sœur. Maxine pour sa part, aurait tout donné afin de rentrer à la maison et discuter de sa matinée en compagnie des Brolin. Seulement, Mary avait jugé plus approprié de la laisser déjeuner avec ses petits camarades. Elle pensait que de cette façon, il serait plus simple pour sa « fille adoptive » de se faire de nouveaux amis. Une attention touchante, au final.

La brunette sortit de la salle de mathématiques après avoir pris note de ses devoirs. Elle n’était pas mécontente de pouvoir souffler un peu et surtout, de quitter les nombres et la calculatrice. Elle abhorrait cette matière plus que n’importe quelle autre, bien que le professeur ne soit pas désagréable à regarder – ce qui, d’ailleurs, était l’unique chose qui l’empêchait de s’endormir sur son pupitre. Max s’élança vers son casier en vue de se débarrasser des livres dont elle n’avait plus besoin, et de récupérer ceux qui lui seraient utile pour les deux prochains cours. Comme tous les élèves de McKinley ainsi que des autres lycées américains, elle finirait assez tôt dans l’après-midi. Ensuite, elle rentrerait chez elle, ferait ses exercices et se préparerait à aller au travail. Il lui arrivait très souvent de finir à deux heures du matin et de se lever à sept heures le lendemain pour aller à l’école. Mais contrairement à ce que certains pensaient, ce n’était pas un rythme si difficile à tenir. Et puis, quand on avait un passé comme le sien, on ferait n’importe quoi pour avoir une vie normale, quitte à ne plus dormir du tout.

Dix minutes plus tard, l’adolescente se retrouvait en plein milieu du réfectoire, son plateau à la main. Elle jeta un coup d’œil alentours mais les quelques personnes avec qui elle avait « sympathisé » depuis la rentrée n’étaient pas encore présentes. Tant pis, de toute façon ça ne la dérangeait pas le moins du monde d’être seule, elle en avait l’habitude et arrivait même à aimer cette tranquillité. Par conséquent, Max partit s’asseoir en bout de table, éloignée de tous les autres lycéens occupés à discuter du prochain bal, à se moquer des uns et des autres et à se demander si leurs parents leur offriraient bientôt une nouvelle voiture. Max faisait de son mieux pour ne pas les écouter, car si elle le faisait vraiment, nul doute qu’elle se lèverait de table et irait distribuer quelques paires de baffes. Ce monde, superficiel, n’était pas pour elle. Si elle avait pu, elle serait volontiers restée chez elle et aurait continué les cours avec un enseignant particulier. Mais là encore, les Brolin avaient jugé bon de la plonger dans le monde du lycée. En un sens ils n’avaient pas tort : Maxine ne rêvait-elle pas quelques mois plus tôt encore de se retrouver à McKinley ? Comme si elle avait grandi normalement ? Comme si, à l’instar de ses petits camarades, le pire problème de son existence jusque-là était de savoir quoi mettre au bal de fin d’année ?

Plongée dans ses pensées, picorant une ou deux frites d’un air absent, Maxine n’eut pas l’occasion de voir quelqu’un s’approcher de son coin de table. Elle ne repéra l’intruse qu’en voyant son ombre en face d’elle, et se décida à découvrir de qui il s'agissait, prête à envoyer bouler quiconque osait la déranger. Son regard rencontra bien vite celui de Sunny Palmer, et elle leva les yeux au ciel. « Tu comptes m’emmerder comme ça encore longtemps ? » demanda-t-elle de but en blanc, d’une voix plus lasse qu’énervée. En effet, la blondinette la suivait sans relâche depuis que Max l’avait prise pour Cassie. A cette pensée, l’estomac de l’adolescente se serra. Il lui était difficile de regarder Sunny bien en face, à cause de la ressemblance frappante qu’elle partageait avec sa sœur de cœur perdue. A dire vrai, Max arrivait même parfois à retrouver Cassie dans les gestes et quelques traits de la personnalité de Sunny. Comme si elles étaient des sœurs jumelles sans jamais l’avoir su. Bien évidemment, ce n’était pas le cas, et Maxine en avait parfaitement conscience. Pour commencer, Cassie était plus âgée. Et puis physiquement, elles n’étaient pas identiques non plus. Toutefois, elles étaient bien assez similaires pour que l’ancienne prostituée sente son cœur se serrer à la vue de la journaliste…
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Sunny Palmer
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Occupation : Modératrice à mes heures perdues
Humeur : Curieuse
Statut : Aussi célibataire qu'un surimi perdu dans l'océan
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MessageSujet: Re: 02. Why won't you leave me alone ?   02. Why won't you leave me alone ? EmptyJeu 26 Jan - 3:17

Ah, le self. L’endroit préféré de Sunny. Contrairement à beaucoup de lycéens, la jeune fille adorait le lycée. Elle y passait beaucoup de temps, non seulement pour les cours, mais également parce qu’elle faisait partie de l’équipe du journal du lycée, et cela lui demandait beaucoup de travail. Aussi, plusieurs fois par semaine, elle restait à McKinley après les cours, pour travailler à la conception du journal. Si elle aimait autant être au lycée, c’était également parce que cela représentait pour elle un formidable terrain d’investigation. Elle devait être la seule élève à connaître tous ses camarades par leur prénom, ou au moins par leur nom de famille. Elle avait un dossier sur chacun d’eux, composé d’informations qu’elle avait recueillies au fil de ses enquêtes. Sunny était redoutablement douée pour apprendre des choses qui auraient dues rester secrètes : une petite amie trompée, une affaire de tricherie ou un dopage pour une compétition de sport… elle savait tout, sur tout le monde ! Comment s’y prenait-elle ? Et bien, lorsqu’un sujet lui semblait intéressant, elle s’employait à tout faire pour en apprendre le plus possible à son sujet, questionnant ses proches avec l’air de ne pas y toucher, prétextant un interview pour le journal –interview qui ne voyait, la plupart du temps, jamais le jour, évidemment. Si elle avait de quoi faire chanter l’objet de son attention, elle ne s’en privait pas. Et en derniers recours, elle suivait la personne partout, la harcelant pour en apprendre plus, encore plus, toujours plus. Sa curiosité n’avait pas de limites. Mais cela lui avait permis de se constituer une base de données vraiment très impressionnante sur ses chers petits camarades.

Pourtant, il y avait encore une personne dont le dossier était vide. Ce dossier portait le nom d’une nouvelle élève qui intriguait au plus haut point Sunny. La jeune fille, taciturne au possible, et dotée d’un tempérament de feu, avait aussitôt attirée l’attention de la journaliste, qui comme à son habitude avait prétexté un simple interview, pour aider la nouvelle à se faire connaitre. Mais la nouvelle en question avait refusé tout net, ce qui malheureusement pour elle, n’avait fait qu’attiser la curiosité de Sunny, qui depuis, poursuivait la nouvelle venue, toujours à l’affut, une question toute prête au bout des lèvres. Jusqu’à présent, elle n’avait rien obtenu. Du moins, pas directement.. Elle s’était finalement résignée à demander de l’aider à Jonah, qui, en bon génie de l’informatique, avait pu lui fournir des informations qu’elle n’aurait pas pu obtenir toute seule. Il n’avait pas cherché à trop en savoir, se fichant de ce que pouvait bien vouloir Sunny, estimant que cela n’en valait probablement pas la peine –comment une simple lycéenne aurait-elle pu intéresser un pirate informatique avide de vengeance comme Jonah Ben Israël ? Mais la simple petite information qu’il avait découverte avait convaincue Sunny qu’elle n’avait pas affaire à une lycéenne banale.

Alors qu’elle attrapait un plateau déjeuner, son regard fut attiré par une brune qui s’installait, à l’écart. Un sourire se dessina sur ses lèvres, et elle s’empressa de se choisir à manger, avant de foncer en direction de sa cible.

« Bonjour Maxine. » lança-t-elle d’un ton joyeux.

Maxine Vaughn. Arrivée depuis peu, elle avait quelque chose de différent, quelque chose que Sunny n’avait pas manqué de remarquer, ce qui l’avait poussé à harceler la brune pour en apprendre davantage. La pauvre Maxine devait donc supporter la journaliste, qui ne se décourageait pas, malgré l’agressivité et le refus systématique de Maxine de répondre à ses questions. L’accueil que celle-ci lui réserva ne démonta pas Sunny, qui posa son plateau en face de celui de Maxine, bien décidée à prendre place, n’en déplaise à mademoiselle.

« Jusqu’à ce que tu acceptes de répondre à mes questions. » répondit-elle gaiement, en dépliant sa serviette en papier et en dégainant ses couverts.

Alors que sa fourchette se plantait dans sa viande, et que son couteau amorçait un mouvement de va-et-vient pour en découper un morceau, elle poursuivit, l’air de ne pas y toucher : « Tu sais, j’ai récemment appris quelque chose. Une chose qui m’a laissée assez perplexe. » Elle enfourna son morceau de viande qu’elle mâcha consciencieusement, avant de l’avaler et de poursuivre : « Quand tu es arrivée à McKinley, tu as dit que tu vivais avec ton oncle et ta tante. Tu as menti. » déclara-t-elle en découpant un second morceau de viande, qui suivit bien vite le chemin du premier. « Je ne t’accuse pas, hein. Je constate simplement les faits. » expliqua-t-elle, comme pour rassurer Maxine. « Mais je trouve ça quand même bizarre que tu dises vivre avec des membres de ta famille, alors qu’en vérité, tu vis avec des gens qui n’ont aucun lien avec toi. Si tu m’expliquais un peu ça ? » Son regard se vrilla sur Maxine, cherchant à lire la vérité sur son visage.
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MessageSujet: Re: 02. Why won't you leave me alone ?   02. Why won't you leave me alone ? EmptyDim 29 Jan - 14:55

A cause de son statut de nouvelle élève mais aussi parce que la solitude était son amie la plus précieuse, la brunette déjeunait souvent seule à une table et restait également dans son coin durant les intercours. Contrairement à ce que beaucoup pourraient penser de la situation, elle-même se délectait de cette tranquillité et ne l’échangerait pour rien au monde. De toute manière, Max n’avait jamais été du genre à s’entourer de cinquante amis. Preuve en était qu’au centre d’accueil, seule Cassie pouvait lui poser des questions personnelles sans avoir peur de s’en prendre une. Elle avait beau se trouver dans un tout autre établissement aujourd’hui, ses règles n’avaient absolument pas changé. Certes, elle voulait une vie normale et avait déjà parcouru la moitié du chemin, toutefois son caractère d’asociale était toujours un problème pour le moment. Chaque chose en son temps, n’est-ce pas ? Elle aurait l’occasion de développer ce côté-ci de son existence une fois adulte. Car pour l’instant, rien ne la rebutait davantage que de voir une fille dans un jean Dolce & Gabbana, portant un sac « de cours » Chanel et aux ongles manucurés, se pointer vers elle avec son sourire Colgate, en espérant ajouter la petite nouvelle de McKinley à son groupe de suiveuses – ou devrait-elle plutôt dire à son groupe de moutons. Non, la mentalité des ados ne lui convenait décidément pas et Maxine préférait attendre avant de se construire un vrai cercle social. Attendre que les années les fassent grandir et mûrir, comme elle avait été obligée de le faire en avance, à cause des épreuves qu’elle devait surmonter depuis ses dix ans.

Généralement quand on s’approchait un peu trop de son espace personnel, un seul regard suffisait et Max se retrouvait de nouveau seule comme elle le souhaitait. Sauf que les choses ne fonctionnaient pas tout à fait de la même façon avec une sangsue comme Sunny. La brunette devait quand même la saluer pour sa persévérance, puisqu’elle avait rarement vu quelqu’un lui tenir tête avec autant d’aplomb et de culot. En l’occurrence pour aujourd’hui, la journaliste ne se démonta pas face à l’accueil glacial que lui avait réservé Maxine et se contenta de s’asseoir juste en face, s’emparant de ses couverts comme si de rien n’était. D’abord irritée, Miss Vaughn se résigna finalement et se concentra elle aussi sur son plat chaud avec la ferme intention d’ignorer son accompagnatrice. Depuis le temps que Sunny la traquait, Max savait que l’envoyer bouler serait inutile et que la meilleure chose à faire était encore de laisser couler. Bien sûr, la blondinette finirait sûrement par lui demander qui était Cassie – chose qu’elle faisait depuis ce malheureux jour où Maxine l’avait confondue avec son amie – mais comme d’habitude, la petite curieuse ne recevrait rien d’autre qu’un silence de marbre de la part de Max. Qui sait, peut-être finirait-elle par se lasser ? Sa ténacité devait bien avoir des limites non ?

Ce fut par conséquent emplie de ce fol espoir que la lycéenne accepta de déjeuner avec Sunny, espérant surtout qu’elle en serait très bientôt débarrassée. Malheureusement, il ne fallut pas plus de cinq minutes à cette dernière pour le lui faire amèrement regretter. Avec un air innocent qui dissimulait en réalité bien davantage, Sunny expliqua qu’elle avait appris quelque chose d’étonnant sur Max. Aussitôt, la brunette essaya de deviner ce que cette fouine de première classe avait bien pu dénicher sur son compte. Evidemment, elle ne doutait pas que les dires de Sunny soient vrais, puisque du bluff lui serait bien inutile là tout de suite. Essayant de garder contenance et de jouer à celle qui n’était pas du tout impressionnée, Max garda un air des plus neutres et se contenta de hausser un sourcil, comme si la révélation de Sunny ne l’intéressait guère. Toutefois, elle finit par perdre toute assurance lorsque la fameuse découverte de la journaliste l’atteignit en plein visage. Comment avait-elle pu savoir une chose pareille ? Les Brolin et elle faisaient tellement attention à ne rien laisser paraître devant qui que ce soit !

Déstabilisée, Max ne sut comment réagir et clairement, l’expression de son visage suffirait à faire comprendre à son interlocutrice qu’elle disait vrai. Qu’était-elle sensée répondre ? Elle ne pouvait pas laisser Sunny penser que derrière ce mensonge se cachait une histoire des plus intéressantes. Sinon, elle mènerait ses petites recherches et découvrait tout, tôt ou tard. Par amour et par respect pour sa nouvelle famille, Maxine devait absolument se reprendre et trouver une excuse. Elle s’en voudrait pour le restant de ses jours si les Brolin étaient critiqués pour avoir récupéré une simple inconnue chez eux, ancienne prostituée de surcroit. « Tu as raison, » dit-elle finalement, sans aucune hésitation ni aucun chevrotement dans la voix, ses traits reprenant leur position normale pour composer un regard froid. « Je n’ai aucun lien de sang avec eux, mais ils sont des amis d’enfance de mes parents et ont toujours été présents dans ma vie. Tu ne trouves pas que cela suffit à les considérer comme oncle et tante ? » demanda-t-elle finalement en haussant un sourcil, l’air victorieux, car elle venait de rendre complètement inutile la « trouvaille » de Miss Palmer. Maxine se leva de table, laissant en plan son plateau à peine touché, et son expression se fit encore plus dure quand elle ajouta. « Note bien que c’est la première et la dernière information que je te donne sur moi. Je n’ai rien à cacher, mais même si c’était le cas je ne te dois absolument rien. Je ne te le redirais pas : lâche-moi la grappe, ou tu découvriras très vite et avec douleur que tu ne m’as encore jamais vue en colère. » Sans attendre de réponse de la part de Sunny, elle attrapa sa veste et rejoignit la cour en quelques enjambées. Une fois à l’air libre, elle respira un grand coup, priant pour que jamais rien d’autre ne soit découvert sur son compte.
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Sunny Palmer
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MessageSujet: Re: 02. Why won't you leave me alone ?   02. Why won't you leave me alone ? EmptyJeu 16 Fév - 16:32

Maxine Vaughn, c’était un mystère à elle toute seule. Pour beaucoup, son arrivée était passée inaperçue, parce qu’elle n’était pas du genre à se faire remarquer. Elle ne levait pas la main en cours, elle parlait peu et même ses vêtements étaient discrets : pas de couleurs vives, Sunny l’avait tout de suite noté. Rien pour se démarquer des autres. Maxine voulait de toute évidence vivre sa vie sans que quiconque vienne empiéter sur son espace vital, et même maintenant, après quelques semaines, elle n’avait qu’un cercle de connaissances restreint, qu’elle fréquentait de manière assez distante, en fait. Comme si personne n’était digne d’être son ami. Ce n’était donc pas étonnant que certains se soient mis à la considérer comme bizarre, snobinarde et peu intéressante. Mais Sunny, bien au contraire, avait su voir derrière cette distance que Maxine imposait aux autres, quelque chose de bien plus profond qu’une adolescente un peu renfermée. Quand elle observait Maxine, elle voyait une fille bien plus mature que les filles de McKinley. Une personne aux idées déjà bien arrêtées, aux opinions claires et aux sujets de préoccupation de toute évidence bien différents de ceux des filles de son âge. En dehors de l’article que Sunny voulait écrire sur la brune, et sa curiosité de journaliste mise à part, c’était surtout un désir de voir le monde comme Maxine le voyait. Que pensait-elle, quand elle croisait une groupe de cheerleaders babillantes, ou un footballeur braillard ? A quoi pensait-elle, quand on leur serinait que l’abstinence était le meilleur moyen de lutter contre les MST, ou quand on leur conseillait d’obtenir les meilleurs résultats possibles pour obtenir une bourse d’étude ? Maxine ne semblait pas appréhender les choses de la même façon que Sunny, par exemple, et pourtant la journaliste en herbe se jugeait déjà bien différente des autres adolescentes. En vérité, Maxine la fascinait. Elle sentait que la jeune fille cachait quelque chose, et elle était prête à tout pour découvrir de quoi il s’agissait. Mais comme Maxine venait de loin, Sunny n’avait pas été en mesure de trouver quoi que ce soit à son sujet. Si Jonah n’avait pas trouvé son dossier scolaire dans la base de données du lycée, lui apprenant ainsi qu’elle ne vivait pas avec son oncle et sa tante comme elle l’avait affirmé à son arrivée, mais avec un couple avec lequel elle n’avait aucun lien, Sunny en serait toujours au même point. Elle avait chaudement remercié Jonah, lui assurant qu’elle lui fournirait bientôt de quoi alimenter son blog. Mais pour cela, il allait falloir que Maxine crache le morceau. Et s’il y avait bien une seconde chose qui la différenciait des autres, c’est qu’elle avait du caractère, beaucoup de caractère. Taciturne et bien décidée à ne pas dévoiler quoi que ce soit sur sa vie privée, elle avait offert à Sunny, en réponse à ses questions, un silence obstiné. Mais elle devait ignorer que Sunny n’était pas du genre à renoncer aussi facilement, loin de là. Elle voulait savoir qui était Maxine Vaughn, et elle finirait par le savoir.

En observant avec minutie le visage de Maxine, cherchant à voir ce que ses révélations provoqueraient chez elle, Sunny sentit qu’elle avait touché juste, car Maxine se décomposa, perdant son assurance. Oubliant alors complètement son repas, la blonde haussa doucement un sourcil, invitant son interlocutrice à en dévoiler davantage d’un air interrogateur et avide. Son esprit fonctionnait déjà à vive allure, imaginant divers scénarios qui pourraient expliquer que Maxine ne vivait pas avec des membres de sa famille. Forcément, cela devait vouloir dire qu’elle n’en avait plus, de famille. Plus d’oncles ou de tantes pour s’occuper d’elle. Ou bien pire, elle vivait peut-être avec un couple qui se servait d’elle comme d’une bonne à tout faire, l’envoyant au lycée pour sauver les apparences auprès des voisins, et l’obligeant le reste du temps à s’occuper de la maison, lui imposant des tâches ménagères qui n’incombaient en temps normal pas à une adolescente. L’imagination débordante de Sunny lui fit même entrevoir une situation bien pire que celle-ci : Maxine, prise au piège d’un couple de vieux pervers, servant d’esclave pour des jeux sexuels avilissants et peut-être même violents. Au fond d’elle-même, elle espérait vivement que ce dernier scénario n’était qu’une simple manifestation de sa trop grande imagination, car elle n’aimerait vraiment, mais alors vraiment pas tomber sur quelque chose de ce genre. A seize ans, Sunny n’était pas idiote, ni aveugle, elle regardait la télévision et lisait le journal tous les jours, elle savait que dans le monde, de telles actions étaient commises, mais elle ne voulait pas mettre les pieds dans une telle affaire. Déjà, parce que cela la troublerait et la choquerait au plus haut point, et ensuite, parce que sa conscience humaine et son professionnalisme journalistique entreraient aussitôt en conflit, l’obligeant à se demander s’il était bon de dévoiler pareilles informations. Elle s’obligea donc à ne pas imaginer le pire, attendant simplement que Maxine lui dévoile le fin mot de l’histoire.
Ce qu’elle finit par faire, sèchement, lui confirmant qu’elle ne vivait pas avec des membres de sa famille, mais qu’elle les considérait comme tels. Ce fut au tour du visage de Sunny de se décomposer, car au final, sa trouvaille ne semblait pas suffisante pour pousser Maxine à en dire davantage. L’histoire semblait si simple, finalement. De simples amis de la famille qui s’occupe d’une enfant orpheline. Classique, et sans intérêt. Déçue, Sunny fit la moue, alors que Maxine se levait, signifiant que leur « entretien » touchait à sa fin, la menaçant finalement de lui faire passer l’envie de la harceler de questions. Sunny leva brièvement les yeux au ciel, peu impressionnée. Combien de footballeurs avaient déjà eu ce genre de discours, lui affirmant que son joli minois finirait aplatie contre un casier si elle osait dévoiler ce qu’elle savait. Et au final, il ne lui était jamais rien arrivé, puisque ce qu’elle savait constituait un excellent moyen de défense, en fin de compte. Une armure qui la protégeait efficacement des ados un peu bagarreur, comme Maxine par exemple. Absolument pas inquiète pour sa sécurité, elle poussa un soupir, son regard détaillant son repas qu’elle allait devoir abandonner sur place, si elle voulait pouvoir suivre Maxine. Avec un grognement de dépit, elle attrapa son petit pain et la briquette de jus de pomme de son repas, laissant le reste derrière elle, et son sac dans l’autre main, elle s’empressa d’emboiter le pas à la brunette, qui venait de se réfugier dans la cour.

« Donc, tu vis avec des amis de ta famille. » résuma-t-elle en la rattrapant, trottinant pour arriver à ses côtés, ses boucles blondes rebondissant sur ses épaules. Elle passa la bretelle de son sac par-dessus sa tête et réajusta rapidement son blouson, avant de mordre dans son petit pain, comme si sa présence ne risquait en rien de pousser Maxine à bout. « Ce n’est pas habituel, tu en conviendras. Et j’ai suffisamment enquêté sur les familles des autres élèves pour savoir que tu es un cas à part, ici. » lui assura-t-elle avec un bref hochement du menton. « Tu vois, ce qui me dérange dans ta petite histoire, c’est qu’au lieu de dire simplement que tu vivais avec des amis de ta famille, tu as menti à tout le monde en disant que tu vivais avec ton oncle et ta tante. Alors oui, c’est vrai, ça évite les questions du genre « mais où est ta famille, et pourquoi tu n’as plus personne, et pourquoi ceci et pourquoi cela », je te l’accorde. Et c’est d’ailleurs ce que je me demande : mais où est le reste de ta famille ? Perdre ses parents, c’est une chose, mais on ne se retrouve pas du jour au lendemain sans grands parents, ou oncles ou tantes ou même cousins. Mais, admettons. Seulement, tu as choisi de mentir pour une autre raison. » affirma-t-elle avec un regard en dessous –ce qui n’était pas bien difficile vu qu’elle était plus petite que Maxine. Adoptant un air détaché, elle mordit dans son petit pain et prit la peine de mâcher et d’avaler, avant de poursuivre : « Qu’est-ce qui t’a réellement poussé à mentir, Maxine ? Quel lourd secret essaies-tu de dissimuler derrière cette apparence bravache et agressive ? Inutile de mentir à nouveau, tu en as déjà trop dit. Parce que je sais que ce ne sont pas des amis de ta famille. » asséna-t-elle alors avec une certitude apparemment inébranlable.

Quand elle n’était pas absolument certaine de quelque chose, il lui suffisait de faire comme si justement elle en avait la preuve irréfutable. Cela suffisait en général à perturber et à faire douter ses interlocuteurs, qui finissaient par lui déballer toute l’histoire. Maxine aurait-elle cette faiblesse ?
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