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 02. Stranger like me

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MessageSujet: 02. Stranger like me   02. Stranger like me EmptyLun 27 Fév - 16:18

Heather avait eu la bonne idée d'arriver à McKinley pendant la pause. Le parking était bondé, comme toujours, et plusieurs groupes de lycéens avaient élu domicile sur les quelques places libres restantes. Décidément rien n'avait changé, il fallait toujours se battre pour se garer où bon nous semblait. La jeune femme réussit néanmoins à trouver une place dans laquelle elle s'était insérée impeccablement. Mieux valait ne pas caler quand quinze paires d'yeux d'adolescents étaient fixées sur vous. Elle claqua ensuite la portière avant de fermer à clé et se dirigea tranquillement vers l'entrée du lycée qui lui rappelait tant de souvenirs. D'ailleurs à l'époque où elle était elle-même élève, jamais elle n'aurait marché d'un pas aussi confiant et aussi tranquille. Mais à présent elle n'était plus la lycéenne timide qui fuyait le regard des autres, elle était une jeune femme accomplie qui faisait son possible pour ignorer les regards curieux qu'on lui lançait.

Arrivée entre les murs du lycée, Heather sentit son rythme cardiaque s'accélérer légèrement. C'était vraiment étrange de revenir ici. Elle était déjà revenue au mois de septembre, mais ça n'avait rien à voir. Elle n'avait pas quitté l'enceinte du gymnase et s'était retrouvée avec des anciens élèves, des adultes plus ou moins matures qui n'avaient plus grand chose à voir avec les lycées insouciants qu'ils étaient autrefois. Quoique pour certains, cela restait à démontrer. Et ce matin, pour la première fois depuis trois ans, elle faisait face à des ados dans les bons vieux couloirs de McKinley. Elle se sentait presque vieille.

Elle ne venait pas ici pour se remémorer le bon vieux temps, et le moins bon, mais pour rendre visite à Emma Pillsbury, enfin Schuester. Elle devait discuter avec elle à propos de la LPA, à présent que la demoiselle était en stage elle était bien plus souvent à Lima et pouvait donc s'investir encore davantage dans l'association dirigée par la conseillère d'orientation. Elle voulait également traiter le cas d'un jeune homme qui se rendait régulièrement là-bas et dont le cas devenait à ses yeux de plus en plus alarmant. Évidemment, elle aurait pu lui rendre visite chez elle, ou tout simplement l'appeler, mais Emma venait juste de se marier avec Will et la jeune fille ne voulait pas les déranger dans leur nouvelle vie de couple marié. D'autant plus que ce matin, Derek avait oublié son portable. La jeune femme préféra donc faire d'une pierre deux coups en rendant visite à son amie tout en ramenant le précieux téléphone à son fiancé étourdi. Et puis elle n'en avait pas pour longtemps, elle ne dérangerait Emma dans son travail qu'une vingtaine de minutes tout au plus. Alors qu'elle s'apprêtait à frapper à la porte du bureau de la conseillère, une voix l'interpella.

« Miss Swan, cela fait bien longtemps que l'on ne vous avait pas vue par ici. »

Elle se retourna et croisa sans surprise le regard du proviseur de l'établissement, Mr Figgins. Son accent était toujours aussi reconnaissable. Elle fut étonnée de l'attention qu'il lui portait et du fait qu'il ait pu la reconnaître aussi facilement. Il était certes présent au mariage des Schuester mais Heather ne pensait pas avoir marqué son esprit pendant les deux ans et demi qu'elle avait passé dans son lycée. Puis, elle prit conscience du regard réprobateur qu'il lui lançait, ainsi que de la mine sévère et les lèvres pincées qu'il affichait. Évidemment, l'idée qu'une de ses anciennes élèves puisse épouser l'un de ses professeurs devait lui paraître inconcevable. Heather préféra ignorer ce point, des choses bien plus étranges s'étaient déroulées ici et Figgins avait réussi à fermer les yeux, il réussirait à se faire également à ça.

« Bonjour, Mr Figgins, comment allez-vous ? En fait je cherchais Emma, enfin miss Pills..., enfin vous m'avez comprise. »

« Elle n'est pas dans son bureau, je crois l'avoir vue partir en direction de la salle des professeurs. »

Après avoir remercié poliment le proviseur et fait tous les efforts possibles pour ne pas relever la remarque désobligeante qu'il s'était permis de faire par la suite, elle continua son chemin jusqu'à la salle des profs, l'une des rares pièces de McKinley dans laquelle elle n'avait pour ainsi dire jamais mis les pieds. Et à sa grande déception, celle-ci était pour ainsi dire déserte. Pas de Emma, pas de Will qui pourrait la renseigner ni de Derek qu'elle pourrait (gentiment) embêter. Pas d'anciens profs qui pourraient lui demander ce qu'elle devient et à qui elle pourrait fièrement raconter son petit trip européen. Non, il n'y avait personne dans cette salle, en dehors d'un homme à peine plus vieux qu'elle plongé dans un tas de copies. A nouveau, elle sentait le coup de vieux arriver. Combien de nouveaux professeurs étaient arrivés à McKinley depuis son départ ?

Quoiqu'il en soit, elle aurait pu repartir à la recherche d'Emma sans se soucier de cet inconnu qui n'avait toujours pas levé la tête. Mais sans qu'elle sache pourquoi, elle avait envie d'entamer la conversation. Inutile de courir dans tout le lycée, ceux qu'elle cherchait viendraient forcément dans cette salle un moment ou un autre. Sans bouger de l'encadrement de la porte, elle se racla le fond de la gorge avant d'adresser un simple bonjour à l'inconnu.

« J'espère que je ne vous dérange pas. Je comptais tomber sur Emma, mais visiblement il n'y a que vous. Vous ne sauriez pas où elle peut être à tout hasard ? »

Elle attendit patiemment la réponse de son interlocuteur en lui adressant un sourire poli. Elle avait envie de se mettre sur la pointe des pieds ou de s'avancer, histoire de voir quelle matière il pouvait bien enseigner. Peut-être avait-elle déjà entendu parler de lui. En tout cas, il devait sans doute avoir bien mieux à faire que de s'occuper de son cas, mais plus vite il répondrait plus vite elle le laisserait tranquille.
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MessageSujet: Re: 02. Stranger like me   02. Stranger like me EmptyMar 28 Fév - 23:55

"Alors fiston? Quoi de neuf?"
Marshall Matterface n'avait pas encore compris que son fils avait passé l'âge des surnoms. Mais Peter ne lui en tenait pas rigueur, après tout entre eux les familiarités étaient permises. Tout deux étaient à la fenêtre de l'appartement, une bière à la main, face au soleil d'automne qui ne réchauffait plus vraiment. Son père était passé pour lui remettre les clés de sa nouvelle voiture, refaite à neuf par ses soins; une Chrysler gris acier, trop longue et trop polluante, mais on ne se sépare pas de sa première voiture comme ça. Elle patientai sagement au bas de l'immeuble, n'attendant plus que son propriétaire. Il allait faire sensation à WMHS. Le jeune homme bu une gorgée de bière, et se tourna vers son père, étirant son dos engourdi. "Plutôt pas mal; La semaine à été mouvementée, mais ça rompt la monotonie."
"Raconte! Elle s'appelle comment?" Délicatesse masculine légendaire.
"Enfin Papa! Mon célibat te travaille peut-être mais il ne te vient pas à l'esprit une seconde que je puisse faire autre chose de mon temps? Elle s'appelle Jessica."
Marshall gratifia son fils d'une grande tape sur l'épaule, en signe de respect. "Je suis content pour toi mon fils. Elle est jolie?"
Peter soupira. "Très. Mais ce n'est pas ma petite amie. Disons que c'est ma camarade de jeu." En le disant, il su qu'il aurait mieux fait de se taire. Trop tard. La réponse de Marshall ne se fit pas attendre: "Je vois, pas la peine d'en dire plus! On a tous notre petit jardin secret..." Le jeune homme n'essaya même pas de se justifier. Après tout, c'était le problème de son père s'il avait l'esprit mal placé. Il préféra changer de sujet. "Comment va Maman?"
Lizzie avait eu quelques soucis de santé ces derniers temps, et la dernière fois qu'il leur avait rendu visite, il avait décelé un malaise entre ses parents. Sa mère n'avait pas voulu s'étendre sur le sujet, et pour tout dire Peter se passait bien de préoccupations supplémentaires. S'ils avaient besoin de lui, ils sauraient se manifester. Marshall grommela dans sa moustache: "Elle va mieux. Le docteur lui a dit de se ménager et lui a prescrit des conneries homéopatruc pour se détendre... Tu ne travailles pas aujourd'hui?" "Si, et justement je vais devoir te mettre à la porte." répondit le professeur et se dirigeant vers le bar pour poser sa bouteille vide. Les deux hommes descendirent ensemble jusqu'à la voiture, et Marshall tendit le trousseau de clés d'un geste solennel à son fils. "Elle ronronne comme un chat, un vrai bonheur." Peter ouvrit la portière, balança ses affaires sur le siège passager, et se retourna vers son père; les deux hommes s'enlacèrent, et se quittèrent sans plus de cérémonie. En voyant Marshall partir, Peter eut un pincement au coeur: il n'aimait pas savoir que ses parents vivaient des moments difficiles. C'était déjà arrivé par le passé, et le temps ne semblait pas arranger les choses, au contraire. De quelques frictions, ils en étaient arrivés à s'ignorer, sans que la raison première de leur discorde soit évoquée en sa présence.
Il se frotta le visage vigoureusement, comme pour reprendre ses esprits, et se ressaisit. Ils étaient assez grands pour gérer leurs soucis. Il mit le contact, et son coeur fit un bond lorsque le rugissement du moteur retentit. En une seconde, il avait multiplié par deux le trou dans la couche d'ozone, mais tant pis, Chris le valait bien. Il avait parfaitement conscience que donner un nom à un tas de ferraille était proprement puéril, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Il faisait partie de ces personnes qui, dès qu'elles sont au volant, se sentent surpuissantes. Un sentiment jouissif pour lui, exécrable pour ses passagers. Jude s'en souvenait encore. Il sortit en trombe de sa place, grillant joyeusement la priorité à deux Hummers qui manifestèrent leur mécontentement à grands coups de klaxons. Une fois sur l'avenue principale, toutes fenêtres ouvertes malgré le froid mordant, Peter ne résista pas à l'envie de mettre la musique; fort, très fort. Lorsqu'il appuya sur le bouton, un grésillement désagréable envahit l'habitacle de la voiture, le faisant grincer des dents. "Il n'a même pas pris le temps de vérifier l'autoradio! jura-t-il intérieurement, il y a des claques qui se perdent!" Pour la peine, il poussa encore plus le compteur vers le rouge. Le reste de son trajet fut ponctué de feux rouges ignorés et de queues poissons délibérées. Tout Lima savait à présent que Peter Matterface n'était plus piéton.
En arrivant sur le parking du lycée, Peter leva le pied. Il ne s'agissait pas de renverser un élève. Blague à part, cela aurait fait mauvaise impression sur son CV. Il manœuvra savamment, et se gara à cheval sur deux places libres. En se dirigeant vers le bâtiment, il ne pu s'empêcher de jeter un dernier coup d'oeil à sa voiture. "Pourvu que je la retrouve entière..." Il pénétra dans le hall, juste à temps pour croiser deux quaterbacks aussi larges que hauts. Peter ne les avait pas en classe; dommage, ce genre de spécimen était généralement amusants. Il bifurqua vers la salle des professeurs, sa besace sous le bras. Il n'avait cours que dans deux heures, mais il ne l'avait pas préparé. Il poussa la porte, priant pour qu'il n'y ait personne. Sa bonne étoile l'avait exaucé, il était seul. Il s'installa à une table ronde, vaguement bancale, et étala le contenu de son sac sur toute sa surface. Il n'était assis que depuis cinq minutes que la porte s'ouvrit. Concentré, il décida d'ignorer l'intrus, et resta plongé dans ses exercices d'équations et de variables.
« J'espère que je ne vous dérange pas. Je comptais tomber sur Emma, mais visiblement il n'y a que vous. Vous ne sauriez pas où elle peut être à tout hasard ? »
Il s'agissait d'une voix de femme, peu assurée. Peter hésita avant de lever la tête, mais sous peine de passer pour simplet, il ne pouvait pas faire comme si elle ne s'adressait pas à lui. Ses yeux rencontrèrent ceux de la jeune femme, et il se fendit d'une réponse rapide: "Emma Pillsbury?" Il refusait d'appeler la conseillère d'éducation par son nom d'épouse tout neuf; aucune femme n'était vraiment mariée à ses yeux tant qu'il ne l'avait pas décidé. "Je ne sais pas. J'ose espérer que vous êtes passée à son bureau pour vérifier qu'elle n'y était pas avant de venir me déranger? C'est la salle des professeurs, pas l'office du tourisme." Peter avait du mal à distinguer les traits de son interlocutrice: à contre jour dans l'encadrement de la porte, elle semblait plutôt jolie. Il n'était pas trop pour les cheveux courts, mais sa coupe garçonne était plutôt réussie. Le professeur se redressa, s'appuyant sur son siège pour manifester son désir de clore la discussion. Ce changement de position créa une ombre sur le visage de la jeune femme. Peter fut alors saisi d'une impression de déjà vu: Ce regard lui disait quelque chose. Une ancienne conquête peut-être? Dans le doute, il préféra retrouver un peu de courtoisie. Il se leva, et alla à la rencontre de l'inconnu familière.
"Je m'appelle Peter Matterface, enchanté. Je suis professeur de mathématiques ici. Et vous, vous êtes?"
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MessageSujet: Re: 02. Stranger like me   02. Stranger like me EmptyMer 29 Fév - 22:22

Le professeur leva enfin la tête, le visage dénué d'émotions. Il était encore relativement tôt, mais il devait déjà avoir le nez plongé dans ces copies depuis déjà un certain temps pensa Heather. Son attitude était donc tout à fait justifiable, elle venait de le déranger en pleine concentration. On oublie souvent tout dans ces cas-là, jusqu'à la notion du temps et la présence des gens qui nous entourent. Il lui répondit alors dans la foulée, sans même lui laisser le temps de l'observer davantage. En premier lieu, la jeune fille prit ce geste pour de la politesse et de la sympathie mais rapidement, devant le ton sarcastique et désagréable qu'il employait, elle comprit qu'elle avait fait erreur. Elle fut même décontenancée par un tel comportement, ses joues s'empourprèrent légèrement, comme toujours dans ces cas-là. Mais cette fois-ci pas de gêne, simplement de la surprise et de l'agacement. Évidemment, elle était consciente qu'elle le dérangeait, elle venait à l'instant de s'excuser, était-il sourd ? Et elle savait pertinemment que le lycée n'avait rien d'un moulin ou d'un «office du tourisme» comme il venait justement de le suggérer. Une telle réaction la sidérait. Était-il toujours comme ça ? Ou réservait-il cette amabilité aux "étrangers" de McKinley ? Heather se mordit la lèvre, elle devait continuer à rester courtoise et puis ça ne lui ressemblait pas de s'énerver pour rien. Elle ne connaissait pas cet homme, peut-être n'était-il pas aussi désagréable qu'il le laissait paraître. Et puis, tout le monde avait le droit à ses jours sans, elle ne pouvait blâmer personne pour s'être levé du mauvais pied. Même si cela devait être particulièrement pesant pour ses élèves.

« Oui, je suis déjà passée là-bas. Mais bon ne vous en faites pas, ce lycée n'est pas bien grand je vais bien finir par la trouver. Je vous remercie. »

Soudain, alors qu'elle s'apprêtait à partir, elle fut surprise de voir le professeur se lever et venir vers elle. Peut-être pour la mener plus rapidement vers la sortie. Bien au contraire, il se présenta à elle de façon particulièrement polie, ce qui déconcerta Heather encore un peu plus. Qu'est ce qui avait bien pu provoquer ce changement si soudain ? Il aurait pu la laisser partir, son problème aurait été résolu. Et au contraire, il venait, prêt à entamer la conversation. Il était prof de maths ? Pas étonnant, ils ont tous toujours été plus ou moins illuminés. Heather fut d'ailleurs un peu déçue en entendant la matière qu'il enseignait. Non pas qu'elle n'aimait pas les maths, elle se débrouillait plutôt bien quand elle était au lycée, comme dans la plupart de ses cours. Simplement elle entretenait un bien meilleur rapport avec les matières plus littéraires et ses relations avec les professeurs qui les enseignaient avaient toujours été excellentes. Si ce Matterface avait été prof de français, elle aurait certainement eu plus de facilités à se le mettre dans la poche. D'ailleurs, lorsqu'il se présenta, Heather eut un temps d'arrêt. Peter Matterface, ce nom ne lui était pas inconnu... Où l'avait-elle déjà entendu ? Elle n'en avait plus aucune idée, mais elle fouillait dans sa mémoire à la recherche de la personne qui lui aurait déjà parlé du professeur de mathématiques. Elle se serait quand même souvenu d'un homme aussi étrange et désagréable. Quoiqu'il en soit, malgré le caractère familier de ce nom et l'étrange comportement du jeune homme, Heather ne devait pas se montrer aussi désagréable que lui. Elle redressa d'un geste rapide son sac sur son épaule puis lui tendit la main avec un sourire qui masquait à peine les questionnements qui se déroulaient dans son esprit.

« Heather Swan. Vous êtes nouveau ? J'étais moi-même élève ici, il y a déjà quelques années mais je n'ai aucun souvenir de vous. Et en y réfléchissant mon prof de maths ne devait pas être très loin de la retraite. »

Tandis qu'elle lui faisait la conversation sans même s'en rendre compte, ses souvenirs lui revinrent comme un flash. Le salon ensoleillé de ses parents au début du mois de juillet, le teint livide de sa mère, les yeux rougis par des larmes qui n'avaient pas coulées et l'air gêné de son père. Et ce nom qu'elle avait réussi à capter en arrivant à l'improviste. « Peter Matterface ». Alarmée par la mine de sa mère, elle avait demandé ce qui s'était passé, elle avait d'abord cru qu'ils se séparaient. Tous deux étaient dans le déni, en lui assurant que tout allait bien. Peu convaincue, elle avait fini par croire que ce Matterface était l'amant de sa mère. Elle ne l'imaginait pas aller voir ailleurs, mais c'était la seule possibilité qu'elle envisageait alors. Elle avait donc mis les pieds dans le plat en demandant clairement qui était Peter Matterface. Le malaise de ses parents avait alors décuplé, elle l'avait senti mais tous deux avaient finalement dit qu'il s'agissait de l'entrepreneur qui devait refaire l'extérieur du pavillon et que le pauvre homme venait de décéder. Malgré les soupçons d'Heather, elle finit par croire à cette histoire. Elle savait que ses parents voulaient depuis longtemps refaire la façade de la maison et son père devait regretter l'argent investi. Et sa mère était tellement sensible que même si le hamster de la petite voisine venait à mourir elle ne pourrait s'empêcher de verser quelques larmes. Depuis cet incident, elle avait déjà mit un terme à certaines messes basses, dès qu'ils l'entendaient rentrer ses parents cessaient presque toujours de parler. Mais Heather savait pourquoi. Cette fois-ci aucun entrepreneur en bâtiment ne venait de décéder brutalement, simplement ils allaient marier leur fille à quelqu'un qui ne leur convenait pas entièrement. Heather savait que c'était ça, ça ne pouvait être que ça. Elle préférait donc les ignorer pour le moment, mais elle savait que tôt ou tard, elle devrait remettre les pieds dans le plat.

Quoiqu'il en soit, les américains adoraient donner le prénom du père à leur premier fils. Ce jeune professeur de mathématiques était sans aucun doute possible, Peter Matterface Jr. Si l'hypothèse de l'amant avait encore été d'actualité, il aurait totalement été écarté à cet instant précis. Mrs Swan n'aurait jamais jeté son dévolu sur un petit jeune. Heather n'était pas certaine qu'un lien de parenté liait réellement ce Peter avec celui de ses parents, mais elle trouvait ça tellement gros. Et peut-être que depuis janvier, ce pauvre garçon ne s'était toujours pas vraiment remis du décès de son père. A présent, elle s'en voulait presque d'avoir pu le voir comme un homme désagréable et impoli. Chacun vivait son deuil différemment et il n'était pas rare que les gens s'enferment dans la colère. La haine envers tout et de tout le monde. Heather se souvenait avoir détesté le monde entier quand sa grand-mère bien-aimée avait disparu. Quelques minutes auparavant, Peter l'avait agacé, puis elle l'avait clairement pris pour un mec atteint de troubles bipolaires. A présent elle avait presque de la peine pour lui. Elle se retint d'afficher un sourire compatissant et tenta de poursuivre sur le même ton avec lequel elle avait commencé à discuter.

« Vous ne seriez pas le fils d'un entrepreneur du coin par hasard ? Excusez ma curiosité, simplement je tiens à vous adresser toutes mes condoléances. »

Elle aurait voulu poursuivre, l'assurer qu'elle comprenait, tenter de lui apporter du soutien. Mais peut-on réellement agir ainsi avec quelqu'un qui vous avez renvoyé sur les roses cinq minutes auparavant ? Alors elle préféra cesser là ses effluves de bon sentiment, cet homme était peut-être très réservé et ce genre de conversation était souvent difficile à supporter. Elle ne voulait sûrement pas le mettre mal à l'aise.
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