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 03. I'm gonna pull your ginger hair.

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MessageSujet: 03. I'm gonna pull your ginger hair.   03. I'm gonna pull your ginger hair. EmptySam 17 Mar - 20:18

    La matinée venait de toucher à sa fin pour la remplaçante. Il était aux alentours de midi et demi quand la professeure quitta enfin sa salle de cours. Elle avait eut à faire à des élèves exécrables pendant les quatre heures de cours qu'elle avait donné. Elle avait eut bien du mal à les intéresser aux équations. Ce n'était pas non plus son trucs préféré, mais la professeure de maths était de nouveau malade. Cette dernière avait déjà été absente deux semaines auparavant, pour revenir trois jours, et était de nouveau retombée malade lorsqu'un élève lui avait lancé son mouchoir à la figure. Figgins avait donc appelé la blonde au secours, plus désespéré que jamais. Elle avait tenter de faire une chanson avec le cours pour les intéresser, chose qui marchait d'ordinaire, mais c'était peine perdue ce jour-là. Elle allait à présent tranquillement en direction de la salle des professeurs, laissant la pression de ces quelques dures heures retomber. Tout ce qu'elle avait envie à présent, c'était de prendre un bon café bien chaud avec son déjeuné, en priant pour que les heures d'après ne soient pas aussi pénibles que les précédentes.

    Elle traversa rapidement les quelques couloirs qui la séparait de la salle, le son de ses bottes noires, qui claquait contre le carrelage, résonnant dans l'endroit quasiment vide. Elle salua quelques élèves plutôt contents de la voir au passage. Elle arriva finalement, et passa le pas de la porte. La salle n'était pas encore bien remplis, juste un ou deux autres professeurs auxquels elle fit un signe de tête en guise de bonjours. Son regard se détourna vers la seule personne à qui elle n'avait pas adressé un sourire ou un signe de tête : Emma Pillsbury. Enfin plus réellement Pillsbury, c'était à présent Emma Schuester. En effet quelques mois auparavant, William avait fait sa demande à la rouquine dans cette même salle – Holly ayant participé à la dite demande – et la chose c'était finalement concrétisé en octobre dernier. Elle était présente lors de cet événement également, bien qu'elle savait pertinemment que la conseillère ne la porter pas vraiment dans son cœur, elle avait quand même daigné lui envoyer un carton d'invitation. D'ailleurs la blonde n'y était allait que parce que le professeur d'espagnol était son ami. Généralement, tout ce qu'Holly pouvait espérait recevoir de cette dernière était un regard noir lorsqu'elle entrait dans une pièce, et cette fois-là n'avait pas échappé à la règle. Au départ, la professeure avait "tenté" d'être au moins polie, mais elle avait finalement abandonné, voyant que ça ne servirait jamais à rien. La raison de cette rancœur ? Elle était inconnue pour la blonde. Peut-être était-ce son amitié avec Will qui la rendait jalouse. Pourtant, la rousse n'avait aucun soucis à se faire de ce côté là, Holly était très bien avec son quaterback, et n'allait certainement pas aller voir ailleurs, surtout pas maintenant qu'il était marié. Il eut un temps où, il fallait bien l'avoué, elle avait eut un faible pour le directeur des New Direction, et personne n'était réellement au courant en dehors de Madeleine, mais ce temps était révolu.

    La blonde s'installa à l'une des tables libres, et la plus loin de la conseillère d'orientation par la même occasion. Elle sortit son déjeuner de son sac, et se leva pour aller se chercher un café. De nouveau installée à sa table, elle n'eut même pas le temps de commencer son déjeuner que son téléphone sonna. Elle fouilla dans la poche de sa jupe pour le trouver, et répondit sans même regarder le numéro affiché sur l'écran. Elle eut un mince sourire à l'égard des autres professeurs qui la regardaient, certainement agaçaient que la sonnerie ait coupé leur conversation. Ce fût finalement la voix de Jessica qui résonna à l'autre bout du fil. Cette dernière l'appelait afin de savoir si leur après-midi shopping tenait toujours. Holly avait complètement oublié leur sortie. Se fût gênée qu'elle lui répondit « J'avais oublié notre partie de shopping Jess'. Je suis vraiment désolée, j'ai promis de passer voir William pour l'aider sur une chanson du Glee-club, je ne sais pas vraiment vers quelle heure je rentrerais. ». La jeune femme était un peu honteuse d'avoir oublié. Elle lui dit que ce n'était que partie remise. Jessica comprit et en rigola même, car c'était souvent que l'une ou l'autre oublié un projet. Et puis ça arrivait également que Will lui demande de l'aider pour une raison ou une autre. Ils étaient vraiment très bons amis, c'était peut-être même l'un des meilleurs qu'Holly ait dans cette ville. C'était vrai qu'en dehors de lui, Jess' et Tyler, elle n'en avait pas des masses, donc elle ne voulait pas les décevoir non plus.

    Elle s'excusa une dernière fois auprès de son amie et la salua avant de raccrocher. Elle posa son téléphone sur le table, et commença à manger sa salade. Ce fût à ce moment qu'elle se rendit compte qu'elle avait réellement faim. Elle jeta un coup d'oeil à la Pillsbury – non, elle n'arriverait jamais à ce faire au changement de nom. Son regard de fouine toujours tourné vers elle, la blonde lui aurait bien fait sa plus belle grimace histoire qu'elle regarde ailleurs, mais c'était quelque peu puéril. La rouquine devrait vraiment arrêter de s'en faire pour les bouclettes de son homme, ça ne lui réussissait pas, et puis à force de froncer les sourcils comme ça, elle allait avoir une belle ride en plein milieu du front. Elle continua de manger tranquillement son déjeuné oubliant la rousse et regardant sur son portable les dernières nouvelles qu'annoncé facebook. Il n'y avait pas grand chose, à part des histoires d'adolescent qui exposaient leur vie à tout le monde. Elle délaissa pour de bon son portable, afin de retournait chercher du café – oui elle en buvait beaucoup. Elle se posta à côté de la cafetière le temps que le café se réchauffe. Cette vielle cafetière avait bien du mal, et malgré les plaintes, Figgins refusait de la changer. Elle tapotait sur le meuble à côté, sans faire attention aux autres. Plus que quelques heures, et elle pourrait enfin rentrer chez elle, et rejoindre sa colocataire pour se faire pardonner.
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MessageSujet: Re: 03. I'm gonna pull your ginger hair.   03. I'm gonna pull your ginger hair. EmptyMar 20 Mar - 23:12

Claquant littéralement sa petite boite de déjeuner à l’effigie de WonderWoman sur l’une des tables de la salle des professeurs, Emma fit sursauter la moitié de ses collègues présents autour d’elle. Exaspérée, elle ne prit pas la peine de jeter un regard aux alentours pour savoir que nombreux étaient les regards rivés sur elle. Elle se contenta de s’asseoir et de poser ses grands yeux bruns sur sa boite qu’elle fixa longuement, les lèvres pincées. Depuis qu’elle s’était réveillée un peu plus tôt dans la journée, elle était d’une humeur massacrante. C’était bien simple, tout était parvenu à l'agacer au plus haut point : le trafic dense auquel elle avait dû se confronter pour aller à McKinley, la plaque de verglas sur laquelle elle avait glissée devant la porte d’entrée –événement qui fit d’ailleurs rire bon nombre d’élèves présents au moment de l’incident- mais également la tonne de papiers administratifs qu’elle avait retrouvée sur son bureau, l’alarme qui avait retentit à la LPA et qui lui avait valu de nombreux coups de téléphones, la couche de poussière qui s’était négligemment installée sur les touches de son clavier, et enfin un élève qui s’en était pris à elle pour elle ne savait quelle raison, juste avant qu’elle ne se rende dans cette salle pour déjeuner. Bref, la journée avait mal commencée pour la conseillère d’orientation, et si d’ordinaire elle arborait toujours un sempiternel sourire, ce jour-là, elle avait bien du mal à retrouver sa bonne humeur habituelle.

Soupirant de plus belle, elle se mordilla la lèvre inférieure avant d’ouvrir la petite boite et récupérer le petit sandwich qu’elle avait réussi à préparer le matin même, entre deux malheurs. Seule à sa table, elle était pourtant heureuse de pouvoir côtoyer la solitude en paix : la seule personne qui aurait pu la calmer un minimum était Will, or elle savait qu’il avait un rendez-vous avec un élève et qu’il ne pourrait venir. Beiste s’entrainait avec ses joueurs sur le terrain, et Emma n’avait pas particulièrement envie de faire la conversation à ses autres collègues. Elle appréciait pourtant la plupart d’entre eux : elle entretenait de bonnes relations avec la moitié de l’équipe enseignante, et les autres ne semblaient pas la détester non plus. Cependant, elle n’était pas d’humeur à tenir une conversation sans soupirer toutes les six secondes, et il valait mieux pour elle qu’elle reste seule tout en appréciant son maigre déjeuner, sans devoir supporter les malheurs de quiconque –de toute façon, entre toutes les histoires plus déprimantes les unes que les autres qu’on lui avait racontées dans son bureau ce matin-là, elle préférait de loin s’attarder sur ses propres soucis plutôt que partager les mésaventures des autres. C’était peut-être égoïste de sa part, mais tout le Monde avait droit à quelques moments de répit, et autant dire qu’au vu de l’état dans lequel elle se trouvait, elle méritait largement les siens.

Concentrée sur son déjeuner, Emma ne prêta aucune attention aux allées et venues autour d’elle jusqu’au moment où une grande blonde entra dans son champ de vision et que le son de sa voix lui parvint aux oreilles. Nul besoin de lever ses grands yeux bruns pour reconnaitre la personne que tous les hommes installés dans cette pièce observaient désormais, un sourire béat collé aux lèvres. Mais parce que c’était tout bonnement plus fort qu’elle, la jeune femme ne tarda pas à quitter l(image de son sandwich à moitié entamé pour croiser le regard de la remplaçante la plus appréciée de McKinley High : Holly Holliday. Évidemment, il ne manquait plus que ça. Dans la liste des malheurs de sa journée, autant dire que la belle blonde figurait en bonne position : à côté de cette grande perche extravagante et blonde de surcroît, même la plaque de verglas paraissait ridicule. Soupirant de plus belle, la rouquine suivit du regard la remplaçante qui prit place à une table vide, de l’autre côté de la pièce. Décalant légèrement sa chaise afin de pouvoir suivre discrètement ses agissements, Emma plissa les yeux tout en prenant une nouvelle bouchée de son sandwich. S’il y avait bien une personne dans ce lycée qu’elle aurait préféré éviter, il s’agissait bel et bien de cette fameuse Holly. Sans pour autant la détester, Emma avait beaucoup de difficultés à approuver la relation amicale que la jolie blonde entretenait avec son mari. Elle avait beau savoir que Will ne serait jamais infidèle, elle n’avait jamais eu confiance en Holly et connaissant bien l’idéal féminin de son mari, Holly était rapidement devenue la cible de la jalousie qu’elle essayait pourtant de réprimer du mieux qu’elle le pouvait.

Détournant le visage lorsque la blonde partit chercher un café, Emma termina son propre déjeuner et attrapa la grappe de raisins au fond de sa boite ainsi qu’un petit mouchoir en papier dont elle se servit pour nettoyer les fruits ; la jeune femme s’était peut-être débarrassée de la plupart de ses manies, mais lorsqu’elle était particulièrement irritée, certaines refaisaient surface et ne l’épargnaient pas. Absorbée par son petit nettoyage, elle parvint à se calmer petit à petit, ne se concentrant que sur ses raisins tout en essayant de faire le vide. Elle avait presque terminé sa grappe lorsque la voix d’Holly retentit dans toute la salle des professeurs. Fronçant les sourcils en l’entendant mentionner le nom de son mari, Emma se tourna vers elle pour lui jeter un regard noir. Elle détestait la façon dont elle prononçait son prénom, William : elle pouvait presque entendre le gloussement que la blonde réprimait avec difficulté. L’aider avec une chanson pour le glee club, ben voyons. La connaissant, Holly finirait à moitié nue sur le devant de la scène, balançant ses mèches blondes comme une sauvage tout en fredonnant les paroles d’une chanson peu recommandable. La dernière fois, elle leur avait proposé « Do you wanna touch me », Will le lui avait raconté en plaisantant un soir –ce qui n’avait d’ailleurs fait rire que lui. Il y avait donc fort à parier que la prochaine chanson sur sa liste soit « S&M » de Rihanna… Oui, pensa Emma, c’était tout à fait le genre d’Holly.

Secouant la tête comme pour chasser les mauvaises pensées qui lui embrumaient l’esprit, la conseillère referma le couvercle de sa petite boite puis se leva afin d’aller jeter ce qu’il restait de la grappe dans la poubelle, près du comptoir de la salle des professeurs. Elle s’apprêtait à retourner près de sa table afin de récupérer ses affaires quand elle vit Holly s’approcher de la machine à café avant de se poster face à celle-ci. Poussée par son humeur, contrairement à son habitude, Emma ne réfléchit pas avant d’agir et se dirigea vers la blonde piquante. Attrapant innocemment une pomme dans la corbeille installée près de la machine, le regard d’Emma ne tarda pourtant pas à retrouver celui d’Holly. « Tu sais, la caféine est très mauvaise pour la santé : non seulement c’est addictif, mais des études récentes prouvent que le café provoque des irritations gastriques et fait également grimper le cholestérol. Enfin, je dis ça… » Lança-t-elle d’un ton neutre, bien que l’expression de son visage trahissait son irritation. « Je n’ai pas pu m’empêcher d’entendre ta conversation téléphonique, tu m’en vois navrée : je n’ai pas l’habitude d’épier mes collègues, mais pour ma défense, tu en as fait profiter toute la salle, Holly » Poursuivit-elle avec amusement. Détournant le regard l’espace d’un instant, elle s’amusa à faire tourner la pomme dans sa main. Elle finit néanmoins par lever de nouveau son visage vers son interlocutrice, puis esquissa un sourire peu convaincant. « Alors comme ça, tu vas aider Will avec les New Directions ? Il ne m'en a pas parlé, mais je suis certaine que cette performance sera tout à fait... hm, originale»
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MessageSujet: Re: 03. I'm gonna pull your ginger hair.   03. I'm gonna pull your ginger hair. EmptySam 31 Mar - 13:21

    Holly s'était installée à côté de la cafetière sans faire réellement attention aux autres personnes autour d'elle. Ses doigts tapotaient machinalement sur le comptoir en rythme avec la chanson que la blonde avait en tête depuis qu'elle s'était levée. Elle fût alors surprise lorsqu'une tignasse rousse arriva dans son champs de vision et la tira de ses pensées. C'était encore la Pillsbury, pourtant assise à sa table à nettoyer son raison quelques instants plus tôt, Holly n'avait pas fait attention qu'elle s'était déplacée. Elle soupira, arrêtant par la même occasion les cliquetis de ses ongles sur le métal. Elle détourna un instant le regard, jetant un coup d'œil au reste des gens présents, puis elle revint croiser celui de la conseillère d'orientation, qui venait d'attraper une pomme dans la corbeille posée entre la machine à café et une boite de sucre. La professeure haussa un sourcil après la première déclaration de la rouquine. Un théorème sur le café, bien sûr ! Holly savait d'avance que ce n'était qu'un moyen de lancer " la conversation ". Elle eut un léger sourire, aussi faux que les paroles de celle qui se tenait en face d'elle. « Je serais toi, je m'occuperais de ma pomme. Tu sais combien il y a de pesticides ? Je n'ai pas besoin de te le dire, je pense que tu le sais déjà. Et puis j'ai même vue le professeur d'histoire poser son nez dessus afin de voir si elle était mûre. Il n'avait pas l'air très convaincu, enfin c'était peut-être à cause de son rhume, il n'a pas du sentir grand chose. » rétorqua la blonde sur un ton sarcastique. Elle savait très bien que la rousse avait quelques soucis avec les microbes et tout ce qui pouvait être sale. Même si Will avait pu lui dire que ça allait de mieux en mieux – chose qu'elle n'avait écouté que d'une oreille – elle ne semblait pas complètement guérie au vue de la façon dont elle avait nettoyé chaque grain de raisin un peu plus tôt.

    « Je n’ai pas pu m’empêcher d’entendre ta conversation téléphonique, tu m’en vois navrée : je n’ai pas l’habitude d’épier mes collègues, mais pour ma défense, tu en as fait profiter toute la salle, Holly ». Cette déclaration n'étonnait même pas Holly. Emma était une petite fouine, surtout vu que la conversation concerné Will, et donc la jeune femme devait être très certainement mécontente que la blonde ne parle de lui. La professeure laissa échappé un petit rire narquois avant de prendre la parole « Excusez-moi d'être sociable Madame la conseillère d'orientation ! Vous avez peut-être un prospectus sur l'utilisation du téléphone portable, si j'ai du temps à perdre un jour, je pourrais peut-être le lire. ». On sentait l'agacement dans la voix de la remplaçante qui toisait la rousse. Cette dernière détourna le regard, d'un air amusé. Mais elle finit par relever le visage vers la blonde, un sourire sur les lèvres, qui ne trompa pas Holly. « Alors comme ça, tu vas aider Will avec les New Directions ? Il ne m'en a pas parlé, mais je suis certaine que cette performance sera tout à fait... hm, originale » dit-elle. La professeure haussa de nouveau un sourcil. Originale ? Elle savait très bien qu'est-ce que sous-entendait la jeune rousse. Certaines des performance de la blonde étaient restés mémorables, mais personne ne s'en était jamais plaint, ce n'était après tout que de la musique, et également une aide demandé par son ami. Mais évidemment que ça ne plaisait pas la rouquine, en même temps, qu'est-ce qui lui plaisait venant de la blonde ?

    « Peut-être aussi originale que ton chemisier ! » finit par lâcher Holly. La conseillère portait toujours des espèces de haut qui semblait être sortit tout droit d'un dessin animé pour gosses. Elle continua un sourire sournois sur les lèvres « Mais oui, je vais aider ton chère mari pour une représentation au Glee-club. On a pensé faire une prestation sur Alejandro, tu sais la chanson de Lady Gaga ? On doit même faire une chorégraphie très fidèle à celle du clip. Ça m'étonne qu'il ne t'en ai pas parlé... ». Elle attrapa un élastique autour de son poignée afin d'attacher ses longs cheveux blonds en une queue de cheval. Cette histoire de Lady Gaga était bien entendu complètement fausse, elle voulait juste faire enrager la rousse et lui apprendre à se mêler de ce qui la regardait. En réalité, Holly devait juste aller chanter une ballade accompagné d'une guitare, dans une tenue tout à fait correcte et des paroles bien plus saine que celle d'Alejandro. L'idée que la Pillsbury se fasse pleins de film, imaginant les trucs les plus fou – et surtout les moins catholiques – faisait bien rire la blonde. Surtout sachant comment était la conseillère, très prude, donc la Gaga ne devait pas être son idole.

    Le café était enfin chaud avec tout ça, Holly se servit alors une nouvelle tasse de ce liquide noir, y plongea un sucre puis brassa le tout avec une cuillère. Elle regardait d'un air victorieux la rouquine, attendant sa réaction, qui n'allait sûrement pas être très jolie à voir. Mais en même temps, c'était elle qui était venue la chercher, et qui avait écouter sa conversation. Aucune lois ne l'interdisait d'être ami avec le professeur d'espagnol qu'était son mari. Même si elle n'approuverait certainement jamais cette amitié, ça n'empêcherait pas les deux de se fréquenter, à moins que William ne décide d'y mettre un terme. Elle but une gorgé de son café chaud et s'appuya contre le comptoir. « Quelque chose ne va pas Emma ? » demanda t-elle ironiquement. C'était plus une question rhétorique, qu'autre chose, elle le savait très bien. Holly n'était pas du genre à chercher les ennuis, mais ce jour-là, après cette rude mâtiné, la rousse n'aurait jamais dut venir lui pourrir son déjeuner. « Il me semble qu'il existe des prospectus concernant la jalousie dans les couples. Ça pourrait peut-être t'aider tu sais ? »
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MessageSujet: Re: 03. I'm gonna pull your ginger hair.   03. I'm gonna pull your ginger hair. EmptyDim 1 Avr - 18:24

Toisant Holly d’un petit air hautain qu’il était pourtant bien rare de découvrir sur son visage, Emma sentait déjà tous ses muscles se contracter à l’avance dans l’attente de la réplique que la blonde de service ne tarderait pas à lui servir. Tout chez elle lui inspirait la méfiance. De la pointe de ses cheveux blonds qu’elle ne pouvait s’empêcher de décoiffer à outrance lorsqu’elle passait devant Will, jusqu’à ses pieds souvent relevés sur des talons plus vertigineux les uns que les autres, en passant bien entendu par son exubérance qu’elle était la seule à ne pouvoir apprécier à sa juste valeur. Aux yeux d’Emma, la professeure remplaçante ne cumulait pas énormément de qualités, comparés à la liste de défauts qu’elle n’avait en revanche aucune difficulté à mettre en évidence. Il fallait dire qu’Holly était tout son contraire, et que si les deux collègues avaient du mal à s’entendre, cela ne semblait pas si étrange que cela. Holly était le genre de femme totalement libérée qui n’avait pas peur d’aborder des sujets tabous, qui étaient d’ailleurs ses sujets de conversation favoris. Elle accordait peu d’importance au regard des gens : tant que les hommes savaient apprécier ses multiples charmes, cela lui suffisait. Elle était extravagante, fantaisiste, et oui, particulièrement agaçante aux yeux d’Emma. Au contraire, celle-ci était bien plus réservée. Elle avait longtemps eu quelques problèmes avec le sujet des relations intimes et possédait quelques valeurs qui ne collaient absolument pas à celles d'Holly. En bref, au contraire de cette dernière, elle n’était pas du genre à porter des décolletés plongeants qu’elle agitait aux yeux de tous les professeurs du lycée, et encore moins du genre à chanter des chansons osées devant des élèves tout en se dandinant façon péripatéticienne dans une boite de strip-tease.

Comme elle s’en était doutée, Holly répliqua plus vite que son ombre en prenant pour cible la pomme que la conseillère s’amusait à faire tourner entre ses doigts. Indignée suite au commentaire de la blonde, Emma jeta un coup d’œil dégoûté au fruit. Évidemment, Holly connaissait sa réticence concernant les germes. Elle ne lui en avait jamais parlé, cela sonnait comme une évidence, cela dit quand votre mari est ami avec cette vipère, il est évident que la vipère en question connait tous vos petits secrets. Levant le menton vers Holly, Emma la fusilla du regard. Elle fit un mouvement en direction de la table, comme pour reposer sa pomme, mais se figea au dernier moment avant de reprendre sa position initiale. Elle n’allait certainement pas tomber dans le piège, ce serait donner raison à la professeure remplaçante. Hésitant un moment, elle finit par lancer un regard furtif à la pomme qu’elle examina rapidement. Son cœur avait beau battre à tout rompre à la perspective de ce qu’elle s’apprêtait à faire, elle ne voulait pas se laisser impressionner par cette espèce de timbrée à laquelle elle lança un regard de défi. « Ah oui ? Et tu sais ce que j’en fais de son rhume, au professeur d’histoire ? ». Serrant les dents un instant, elle approcha la pomme de ses lèvres et croqua dans le fruit avec humeur. Mâchant rapidement, elle retint un haut-le-cœur en avalant la pomme, s’efforçant de se rappeler que tous les fruits présents dans cette salle devaient être conformes aux règles d’hygiènes imposés dans tous les établissements scolaires de l’Etat. Jetant un coup d’œil victorieux à Holly, elle releva de nouveau le menton avec fierté. « Délicieuse, si tu veux mon avis ».

Emma avait conscience qu’elle se laissait prendre au jeu de la blondie, mais elle ne pouvait s’empêcher de donner un certain répondant. Elle avait beau avoir la maturité d’une adolescente quand elle était face à Holly, elle ne pouvait rien y faire, elle ne voulait pas se laisser marcher sur les pieds. Elle avait trop souvent fui le regard de ses bourreaux en étant jeune, et elle n’était pas disposée à en faire de même à l’âge de trente-deux ans. C’était peut-être idiot, mais c’était ainsi. Le mépris qu’elle ressentait à l’égard de la meilleure amie de son mari était tel que lorsque les choses se corsaient entre elles, elle n’était pas la première à reculer et au contraire, répondait avec obstination aux piques acerbes qu’on lui lançait. Aussi, en entendant la prochaine réplique cinglante d’Holly, un sourire sarcastique se forma sur ses lèvres. Ah, ses pamphlets chéris. Le second sujet de conversation favori de cette harpie quand il s’agissait de la critiquer. Mais Emma ne se laisserait pas faire. Croisant les bras devant sa poitrine, elle fronça le nez puis secoua la tête. « Je n’appelle pas ça être sociable, mais mal éduquée. Cela dit, je ne suis pas sûre que tu connaisses la signification du mot « éducation » donc je ne peux pas vraiment t’en vouloir. Oh, et si tu souhaites quelques pamphlets pour te divertir, n’hésite surtout pas à passer dans mon bureau. Je suis certaine que tu repartirais les bras chargés ». Le visage de la jeune femme se fendit d’un sourire suffisant. Elle était certaine que les nombreux pamphlets qu’elle possédait au sujet de la nymphomanie seraient adaptés à la situation de sa très chère interlocutrice.

Si Emma parvenait pour le moment à rester calme, en entendant Holly mentionner le clip de la chanson Alejandro, elle douta être capable de garder son sang-froid encore longtemps. La rouquine serra son poing libre alors que sa poitrine se soulevait de nouveau avec force, victime des agitations de son cœur qui ne tiendrait peut-être pas longtemps face à cette confrontation pour le moins houleuse. Cette blonde ne reculait décidément devant rien ! En plus de passer son temps à la faire rager en proposant à son mari quelques « soirées au bar karaoké » -auxquelles Emma était bien sûr exclue, sinon ce ne serait pas drôle- elle s’amusait à la faire tourner bourrique à la moindre occasion. Alors certes, elle était peut-être celle qui avait lancé l’offensive, mais cela n’était qu’une réponse aux multiples attaques verbales que la blonde avait pu lui envoyer par le passé. Ah, si seulement elle était un homme ! Elle aurait pu lui en coller une sans hésitation, et même si un tel comportement ne correspondait pas à son caractère, ce n’était pas l’envie qui manquait que de mettre une raclée à cette espèce de blonde détestable qui la faisait sortir de ses gonds. Au pire, elle pourrait toujours lancer des bidons entiers de gel désinfectant pour les mains ? Encore fallait-il qu’elle ait suffisamment de force pour ne serait-ce que parvenir à soulever ces derniers.

Prenant une longue inspiration, Emma serra les mâchoires avant de se détendre un peu. « Tu devrais faire attention à ce que tu dis, Holly, nous sommes dans un lieu public et je suis certaine que ta réputation ne tiendrait pas longtemps si l’on apprenait que tu flirtais avec le mari d’une autre. Et puis, tu connais les commères de McKinley : elles s’en donneront à cœur joie et ne tarderont pas à colporter ces chers ragots jusqu’à ce qu’ils fassent leur apparition dans la gazette du lycée ». Exaspérée, la rouquine secoua la tête d’un air réprobateur. A vrai dire, elle savait qu’Holly était appréciée dans l’enceinte de cet établissement, ce qui l’énervait au plus haut point. Elle ne comprenait pas l’engouement des élèves à son sujet : certes, elle était plutôt bien conservée pour une femme de son âge –comment ça elle n’avait que trente-sept ans ?- mais son attitude égoïste et exubérant étaient, à la longue, plus qu’irritants. Ou tout du moins était-ce l’impression qu’elle avait toujours eue à son sujet. Soupirant de plus belle, elle observa la blonde se resservir un café tout en fronçant du nez à l’idée de tout cette boisson qu’elle ingurgitait. Se tournant vers elle, Holly but une nouvelle gorgée alors qu’Emma restait immobile face à elle. Quand enfin la blonde reprit ses offensives en la taxant de jalousie, la conseillère d’orientation leva les yeux au ciel. « Je ne suis pas jalouse » Répondit-elle sèchement, tout en sachant pertinemment qu’elle n’avait là aucune crédibilité. En voyant l’expression d’Holly, elle se mordit la lèvre inférieure, piquée au vif. « Okay, c’est vrai, je le suis peut-être un peu mais admets que c’est précisément ce que tu recherches. Me rendre jalouse, ébranler mon couple, et te satisfaire du résultat ? Allons, Holly, je suis sûre que ça te ferait plaisir de pouvoir enfin mettre le grappin sur le seul homme de ce lycée que tu n’as pas encore… » Emma s’interrompit et s’éclaircit la voix alors qu’elle sentait déjà ses joues brûler. « Enfin, tu vois très bien ce que je veux dire».
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MessageSujet: Re: 03. I'm gonna pull your ginger hair.   03. I'm gonna pull your ginger hair. EmptyMar 3 Avr - 20:52

    Le regard que portait Emma sur la professeure, semblait en dire long. Cette femme sourit tout le temps, lui disait-on sans cesse à propos de la rouquine. Cette instant était certainement un mauvaise exemple dans ce cas. A vrai dire, du moment que les deux femmes étaient dans la même pièce, la méfiance pouvait se lire dans les yeux de la conseillère. Elles préféraient d'ailleurs se fréquenter peu, évitent ainsi les regards froids de l'une et de l'autre. Au départ, Holly avait pensait que la rouquine et elle auraient peut-être pu s'entendre. Mais cette idée avait été de courte durée, voyant la façon dont elle se comporter envers elle. Au final, on remarquait vite la différence entre la professeure et la conseillère d'orientation, n'importe qui aurait pu le voir d'ailleurs. Ces manies agaçante qu'avait la rousse qui exaspéraient tant Holly, comme lorsqu'elle nettoyait ses fruits à l'aide d'un chiffon et de ses petits gants en plastique. Plusieurs fois la blonde avait songé à lui faire manger le tout, mais bien entendu, elle l'avait gardé ça pour elle. Elle trouvait toujours un truc à récurer, armée de sa brosse à dent et de ses multiples bidons de javel, à ce stade, elle devait les commander par barils. Comment William avait-il pu supporter tout ça ? Elle était à la fois admirative, et triste pour lui. Elle ne comptait plus les fois où elle aurait voulu lui dire qu'il était fou de rester avec elle, mais avec le temps, elle avait bien vu qu'il était heureux avec elle, malgré tout ces tocs et autres choses aux noms savant.

    Lorsque le regard dégouté de la rouquine se détourna vers la pomme dont Holly s'était servie comme arme, elle eut un sourire amusé. C'était couru d'avance, la conseillère devait certainement imaginer les tonnes de microbes courir sur le fruit. Le regard qui suivit aurait pu être meurtrier. Les grands yeux de psychopathe tournés vers la blonde, elle ne semblait absolument pas contente par le commentaire de la professeure. Son sourire ne fit que s'agrandir en voyant la rage apparente s'amplifier chez son interlocutrice. Un instant Holly crut avoir eut raison de la folle des produits ménagé, mais finalement, ce fût en défiant la blonde du regard qu'elle remit en cause le rhume du fameux prof' d'histoire pour croquer à pleine dent dans le fruit. La remplaçante la regarda silencieuse, sans pour autant faire disparaître son sourire. Après avoir longuement mâché et finalement, avalé son morceau de pomme, elle déclara que cette dernière était délicieuse. Holly échappa un rire. « Je n'en doute pas une seconde. Figgins va être désespéré d'apprendre que sa conseillère d'orientation va être malade. Qui sait, il pourrait même faire appel à moi ? Je suis de très bons conseils à ce qu'il paraît. » lâcha la professeure en jetant un coup d'œil aux autres professeurs qui épiaient la scène depuis le début. Cette air victorieux sur le visage cette timbré était presque pitoyable, surtout qu'à l'intérieur, elle savait très bien que la jeune femme avait une peur bleu de réellement tomber malade, ce qui réjouissait d'autant plus la blonde.

    La rouquine croisa les bras, comme pour se donner un air plus convaincant – chose qui ne fonctionna pas – et prit un air hautin avant de lui répondre que ce n'était pas être sociable mais être mal éduqué. Elle alla jusqu'à supposer que la blonde ne connaissait certainement pas la signification de ce mot. Holly n'était pas une femme mal éduqué, juste au goût de cette prude aux pulls tricotés par un bisounours. Évidemment, elle, il ne lui arrivait jamais de parler un peu trop fort ou quoique ce soit d'autre, non bien entendu elle n'était pas comme ça Madame jesaistout. La professeure passa la langue sur ses lèvres avant de répondre à la rousse « Je connais certainement mieux le mot « éducation » que toi le terme d' « éducation sexuelle ».». C'était l'un des nombreux points faibles de la rouquine, les sujets intimes, comme elle les appelait. Tellement elle n'était pas reseigné sur le sujet, les élèves en étaient rendu à venir demander à Holly pour les choses les plus urgentes. Conseillère ? Mon œil ! « Oh, et je veux bien de tes papiers chéris, ça me servira pour allumer le feu, l'hiver doit être rude cette année. » lâcha t-elle sur un ton agacé.

    L'attaque au sujet d'Alejandro, Holly savait pertinemment que ça mettrait la maniaque de la brosse à dent, hors de ses gonds. Ce n'était pas manqué, le visage crispait de la conseillère montrait que la blonde avait tapé en plein dans le mille. Ses lèvres s'étirèrent de nouveau en un large sourire narquois. La remarque de la rouquine ne fit que l'amplifiait. Sa réputation ? Elle était déjà faite depuis bien longtemps ! Et puis ce n'était certainement pas une petite altercation avec la folle du lycée qui allait y changer quelque chose. « Mais bien sûr ! Sauf que je ne flirte pas avec ton mari, chérie, tu te fais des films ! Et puis si les commères colportent sur le fait que je fricote avec William, c'est toi qui sera la cocue dans l'histoire, ton image de Miss parfaite en prendrait un coup n'est-ce pas ? » rétorqua la remplaçante. Ce n'était pas l'air de maîtresse d'école qui fait la leçon que prenait la Pillsbury qui allait lui faire peur. La blonde entendit un soupire provenant d'à côté d'elle. Elle pensa un instant lui lancer son café tout chaud à la figure, mais ça aurait été du gâchis, elle préféra s'abstenir et en boire une gorgé à la place. Elle se retourna face son interlocutrice, un léger sourire sur les lèvres, tandis qu'elle tentait de profiter tant bien que mal de son café.

    La blonde sous-entendit qu'Emma était jalouse. La réaction qui en suivit était digne d'une élève de primaire. Je ne suis pas jalouse, mais bien-sûr ! Elle était aussi crédible qu'un gosse de cinq ans qui vient de peindre sur le mur et soutient le contraire alors qu'il a de la peinture plein les doigts. Holly haussa un sourcil réprobateur qui fit son effet puisque la rouquine se reprit aussitôt après. Elle avoua alors sa jalousie, et accusa la professeure de vouloir mettre un terme à son couple avec le professeur d'espagnol. Bien évidemment, c'était l'idée première d'Holly, détruire le mariage de son meilleur ami ! Elle avait déjà eut du mal à en avoir, elle n'allait pas s'amuser à prendre le risque de briser ce couple et les rêves de son amis. Elle tenait énormément à Will, mais seulement en temps qu'ami contrairement à ce que pensait sa paranoïaque de femme. La rousse laissa sous-entendre ensuite que la professeure rêvait sûrement de coucher avec son mari, mais bien entendu, son esprit chaste l'empêcha de prononcer en tant que tel le fond de sa pensée. Un rire agacé échappa à la remplaçante. C'était tellement puéril ! « Écoutes, si tu arrêtais deux secondes ta paranoïa ! Tu crois que j'ai que ça à faire, m'amuser à vouloir détruire votre merveilleux petit couple de jeunes mariés ? Je passe pas mon temps à imaginer un moyen de coucher avec ton mari ma vielle ! Je te rappelle au cas où tu l'aurais oublié que je suis en couple, donc je ne toucherais pas William. » répondit-elle en haussant le ton. Elle détourna le regard un instant avant de reprendre. « Si ton mari va voir ailleurs, ce ne sera pas avec moi si ça peut te rassurer. » elle s'interrompit le temps de prendre une gorgé de café, puis se retourna de nouveau vers la conseillère « Mais si jamais il va voir chez la voisine, il y aura bien une raison... » termina la blonde. Elle savait très bien que la rousse comprendrait très vite à quoi elle faisait allusion, même si cela la mettrait sûrement très mal à l'aise. Ce n'était qu'une revanche après tout.


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MessageSujet: Re: 03. I'm gonna pull your ginger hair.   03. I'm gonna pull your ginger hair. EmptyVen 6 Avr - 16:23

Il était rare que la conseillère d’orientation de McKinley se mette en colère. Généralement, lorsqu’elle sentait l’air se charger d’électricité, elle prenait la fuite et faisait en sorte de ne pas déclencher une dispute. Cela avait souvent fonctionné : avec Will, par exemple, elle évitait de nombreuses scènes de ménage en gardant son calme en permanence. Il y avait eu quelques petits ratés, certes, mais la plupart du temps la fatigue en était la cause principale : celle-ci ravivait sa mauvaise humeur et c’était dans ces moments-là qu’elle était le plus vulnérable. Peu de personnes avaient assisté à ses sautes d’humeur. Il y avait bien sûr Will, mais aussi Sue Sylvester et Bryan Ryan qui étaient parvenus à quelques reprises à la faire sortir de ses gonds. Toutefois, ces quelques privilégiés qui avaient pu voir son visage s’empourprer sous l’effet de la colère devaient encore s’en souvenir : elle qui pouvait s’avérait si douce dans la vie de tous les jours et qui affichait un sourire permanent qui ne délogeait ses lèvres qu’en de rares occasions, n’était pas une personne que l’on s’imaginait irritée. Depuis qu’elle était enfant, elle restait en retrait des disputes, ayant grandi dans une famille où les conflits étaient quasiment inexistants. Elle n’était pas de celles qui envenimaient volontairement les choses et qui se délectaient des conséquences désastreuses que cela pouvait entrainer. Au contraire, Emma était pourvue d’un calme olympien qui constituait sa meilleure arme.

Pourtant, face à Holly, toute la douceur et la générosité qu’elle possédait semblaient s’être volatilisés. La moue hautaine de son interlocutrice l’agaçait au plus haut point, à l’instar de toutes les petites manies qu’elle pouvait avoir. Ses grands sourires hypocrites, cette tendance à agiter ses longs cheveux blonds dès que l’occasion se présentait, et ce déhanché dans lequel elle mettait tout son cœur. Lorsqu’elle passait dans les couloirs, il n’y avait pas un seul homme qui ne se retournait pas pour admirer cette grande blonde désinvolte et libérée. Ce n’était pas quelque chose qu’Emma lui enviait : depuis qu’elle avait mis les pieds dans ce lycée à l’âge de quinze ans, elle avait appris à raser les murs et à ne pas se faire trop remarquer. Des années plus tard, elle avait beau avoir gagné en confiance et en maturité, elle avait conservé quelques vieux réflexes. Non, la seule jalousie qu’elle pouvait avoir à l’égard de la grande blonde concernait son couple avec Will. Elle avait une confiance absolue en son mari, là n’était pas le problème. En revanche, elle ne pouvait pas en dire autant de cette Holliday qui prenait depuis toujours un malin plaisir à se trémousser devant le professeur d’espagnol, ne lésinant jamais sur les moyens pour attirer son attention. Emma n’était peut-être pas de nature jalouse, mais si l’on osait s’attaquer à son couple, les choses étaient quelque peu différentes. De la même façon qu’elle surprotégeait Emily depuis sa naissance, elle défendait son couple avec une véhémence que l’on ne lui associait pas. Hélas, elle avait beau être une personne pleine de douceur et d’amabilité, elle restait une femme.

Soupirant de plus belle devant les nouveaux commentaires d’Holly –qui semblait appartenir à cette catégorie de personnes qui désiraient toujours avoir le dernier mot- elle secoua la tête d’un air réprobateur. « Je ne serai pas malade. Cette pomme était saine, et de toute façon j’ai un système immunitaire en béton ». Agacée, elle parvint néanmoins à esquisser un sourire dépourvu de joie ou d’authenticité. « Et puis, permets-moi de douter de ta capacité à donner de bons conseils. Aux dernières nouvelles, les seuls que tu sois capable de donner concernent les moyens de contraception, et encore ». Le ton de sa voix était froid et lorsqu’elle croisa le regard de la blonde, elle secoua à nouveau la tête, exaspérée. Elle n’aurait peut-être jamais dû lancer les hostilités. Elle l’avait fait sur un coup de tête, succombant à son humeur massacrante. Pourtant, maintenant que la conversation s’envenimait, elle sentait que la force qu’elle trouvait d’habitude pour fuir ce genre de situation l’abandonnait. Cette Holly Holliday aurait vraiment raison de sa sérénité. Il n’y avait pas dire : cette horrible bonne femme était une championne dans l’art de mettre au tapis son adversaire à l’aide de répliques mordantes. Malheureusement pour elle, Emma n’était pas dans l’un de ses bons jours, et elle ne lâcherait pas prise facilement contrairement à ce que la professeure remplaçante pouvait penser. Elle était prête à lutter bec et ongles pour défendre son couple mais également son honneur.

Comme Emma se l’était imaginé, Holly se révéla encore plus entêtée qu’à l’accoutumée et ne montra aucun signe de faiblesse. Répliquant derechef aux attaques de la conseillère, la blondie critiqua alors son manque de connaissances en ce qui concernait les relations intimes. Offusquée, la jeune femme releva légèrement le menton et pinça les lèvres. Certes, elle avait longtemps été mal à l’aise avec tout ce qui touchait de près ou de loin à l’éducation sexuelle, elle-même manquant cruellement d’expérience jusqu’à l’âge de vingt-sept ans. En exerçant un tel métier, il était pourtant bien difficile de passer à côté des questions que les adolescents se posaient à un âge où l’on apprenait justement à se découvrir, les hormones en ébullition. Emma avait eu droit à de nombreuses questions sur les premières fois, la façon de se conduire avec son petit ami, comment dire non, ou encore comment se protéger afin de ne pas tomber enceinte ou attraper des maladies sexuellement transmissibles. Cela faisait partie de son travail, après tout : elle n’était pas seulement celle qui se chargeait de l’orientation de ses élèves, elle faisait également office de psychologue scolaire. Devant toutes ces interrogations, elle avait souvent compté sur ses petits pamphlets qui l’avaient alors beaucoup aidée. Et pour combler son manque de connaissance, elle avait fait énormément de recherches, se documentant un maximum afin de ne pas laisser ses élèves dans l’embarras.

Néanmoins, tout ceci faisait partie du passé, et Emma était bien plus à l’aise avec ces questions depuis qu’elle-même avait sauté le pas. Elle n’hésitait plus devant les doutes des adolescents et les renseignait du mieux qu’elle le pouvait en s’appuyant sur son propre vécu, et autant dire qu’avoir mis vingt-sept années à laisser de côté ses craintes pour s’abandonner à un homme lui permettait largement d’être en mesure de comprendre toutes les inquiétudes de ces adolescentes qui redoutaient tant les premières expériences. Soupirant de plus belle devant Holly, Emma fronça les sourcils avant d’esquisser un pas pour se rapprocher de la blonde. « Au cas où tu l’aurais déjà oublié, Holly, j’ai une fille et crois-moi, je ne suis pas tombée enceinte par l’opération du Saint Esprit. Alors je suis vraiment désolée de te décevoir, mais cette définition ne m’est pas inconnue non plus » Déclara-t-elle d’une voix parfaitement mesurée alors qu’à l’intérieur, elle bouillait littéralement. Elle en avait assez que l’on prenne pour cible ses manies ou ses faiblesses. Bon sang, elle avait quand même fait des progrès incroyables en cinq ans. Elle ne se réveillait plus au beau milieu de la nuit en ayant l’impressionnant de s’étouffer sous une nuée de germes qui essayaient de la dévorer. Elle ne prenait plus six douches par jour, ne se mettait plus dans tous ses états lorsqu’un maigre filet de poussière recouvrait l’un de ses meubles. Elle avait fait des efforts et cela avait payé, pourtant ses détracteurs n’avaient toujours que ça en tête. Comme Holly.

La conversation prit un nouveau tournant lorsque la blonde lui parla du clip d’Alejandro et de la jalousie qu’elle devrait peut-être réfréner. Comme si elle allait suivre ses conseils à la lettre ! Fusillant littéralement la blonde du regard quand celle-ci insinua qu’elle serait la plus humiliée de l’histoire si une personne en venait à faire du charme à son mari, elle finit par lever les yeux au ciel, plus exaspérée que jamais. Elle n’était pas aveugle, elle savait très bien ce qui se tramait sous ses yeux, et cela ne lui plaisait pas du tout. Holly en rajouta alors une couche, lui demandant d’arrêter la paranoïa. A la mention de son couple, Emma eut un petit sourire. Il était vrai que depuis quelques semaines, la blonde s’affichait avec un étudiant, ce que la conseillère trouvait malsain. Cette femme avait presque la quarantaine, trouver une seconde jeunesse dans les bras d’un jeune adulte la rendait plus ridicule que jamais. Holly Holliday, ou la cougar qui ne s’assumait pas. Se mordillant la lèvre, Emma se retint pour ne pas lui faire la réflexion, mais elle était bien trop polie pour cela. « Ah mais oui, c’est vrai, tu es en couple maintenant. Le quaterback des Buckeyes... Même moi, je me faisais une meilleure opinion de toi » Commença-t-elle, levant un sourcil en écho à ses paroles. « Mais là n’est pas la question. Tu as beau dire tout ce que tu veux, je ne te crois pas. Tu te pavanes sans cesse dans tout le lycée en prononçant le nom de Will, tu le dragues ouvertement et parfois même sous mes yeux, et tu ne t’en rends même plus compte ». Poussant un dernier soupir, elle faillit ajouter quelque chose lorsqu’Holly laissa échapper une nouvelle réplique cinglante. Interdite, Emma resta immobile un moment. Puis elle s’approcha de la professeure remplaçante et la toisa. « Qu’est-ce que tu entends par « il y aura une raison » ? Je t’en prie, explique-moi, je suis tout ouïe ».
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MessageSujet: Re: 03. I'm gonna pull your ginger hair.   03. I'm gonna pull your ginger hair. EmptyMar 17 Avr - 6:58

    Comment pouvait-on haïr quelqu'un à ce point ? Holly se le demandait bien. La haine que la rouquine portait à son égard, était sans raison, et surtout complètement idiote. A la base, la blonde n'avait absolument rien contre cette dernière, elle semblait plutôt gentille, bien qu'un peu dérangée, mais rien qui ne vaille la peine de se haïr de cette manière. Mais la remplaçante s'était fait une raison depuis longtemps maintenant : Elle ne l'aimait pas, ça ne servait à rien de tenter de se faire accepter. En tant que professeure remplaçante, ce n'était pas toujours facile de s'adapter à chaque lycée où l'on va, mais là, à McKinley, Holly avait finalement trouvé sa place au sein du corps enseignant. A vrai dire, elle s'entendait presque avec tout le monde, à l'exception de la conseillère d'orientation bien entendu. Si la blonde n'avait pas été amie avec Will, est-ce que ça aurait changé quelque chose ? Bien entendu ! La rousse se serait montrée hypocrite en affichant un sourire aussi large que faux, faisant mine d'apprécier un minimum la professeure. Malheureusement, les choses de ne s'étaient pas déroulées de cette manière.

    Il était vrai que la remplaçante et le professeur d'espagnol, avaient développé une grande amitié au fil des années. Les deux s'entendaient tout simplement bien, et aimaient discuter de tout et de rien ou allaient boire un verre dans l'un des bars de Lima, si l'envie leur prenait. C'était ce que sa nouvellement femme, n'appréciait pas. Mais jamais Holly n'avait daigné mettre un terme au lien qui les unissait. Après tout ce n'était rien de bien méchant, juste deux amis, rien de plus où était le mal ? Seulement la rousse voyait le mal partout, et elle le faisait bien comprendre à la blonde. Ce n'était pas faute de vouloir la convaincre du contraire, mais elle refusait de faire face à la vérité. Pourtant William avait pas mal d'amis étant donné qu'il était quelqu'un de très apprécié, mais seule la remplaçante semblait la déranger.

    Ce fût en secouant sa chevelure rousse en signe de contradiction, que la jeune femme soutint que la pomme dans laquelle elle venait de mordre à pleines dents, était saine. La blonde rigola légèrement en levant les yeux au ciel, laissant apparaître son désaccord. Elle déclara ensuite en arborant un sourire narquois, douter de ses capacités à donner des conseils, en dehors de se qui avait un rapport, de près ou de loin, avec la contraception. Holly souleva un sourcil, à l'égard de son interlocutrice « Tu connais ce mot toi ? » rétorqua la blonde. La professeure était, en effet bien renseignée sur le sujet autant par son expérience personnelle que par les formations qu'elle avait du suivre pour certains de ses postes. Car oui, même ici à McKinley High, il y avait des cours d'éducation sexuelle, et Holly avait été contacté pour remplacer la professeure habituelle une ou deux fois. Les mouvements incessant que faisait la rouquine avec sa tête, histoire de se donner un air supérieur, agacés de plus en plus la blonde.

    L'air que prit la rousse lorsqu'Holly désigna son manque de connaissances l'amusa d'autant plus. Relevant son petit visage de sainte nitouche offusqué comme une enfant de cinq ans qui entend un gros mot pour la première fois. L'attaque n'était pas innocente bien entendu, Holly savait très bien ce à quoi elle faisait allusion, sachant très bien la situation de la rouquine et ses expériences tardives. Cette dernière ce défendit alors en disant qu'elle avait eu une fille, et que ce n'était pas arrivé comme par magie et terminant sur un ton de madame je-sais-tout. Effectiment, il y avait cette petite Schuester, Emily plus précisément, la fierté de son père. La remplaçante n'avait pas souvent eut l'occasion de la voir à vrai dire, et la dernière fois qu'elle avait vue sa petite bouille, c'était lors du mariage des deux tourtereaux. « C'est vrai, mais vingt-sept ans quand même... » dit-elle en jetant un coup d'œil sur la cafetière avant de s'attaquer à ses chers petits papiers.

    La chanson de la nouvelle reine de la provoc', déclencha une crise de jalousie chez la maniaque des pamphlets. Même si elle essaya tant bien que mal de la cacher, Holly n'était pas dupe, et avait vu clair dans son jeu. Les quelques paroles de la blonde ne semblèrent pas la faire changer d'opinion. Elle souleva d'abord un premier point concernant le petit-ami de la professeure. Holly en avait entendu des tas à ce sujet. Cette relation ne semblait pas plaire, et c'était la blonde qui prenait tout. Couguar et tout les termes qui s'en rapprochaient, Holly les entendaient au quotidien, et elle savait pertinemment que ces mots trottaient dans la tête de la psychorigide qui se tenait face à elle. Oui, il était bien plus jeune, elle le savait même si elle n'avait jamais fait le calcul du nombre d'années qui la séparée de son conjoint. Elle n'avait pourtant pas l'allure de toutes ces vielles peaux, renfaitent à tout les niveaux, et arborant des perruques ridicules. Mais personne ne semblait croire à cette histoire. Pourtant, on ne choisit pas de qui on tombe amoureux. Et pour une fois, cette relation semblait vouloir durer, ce qui pour Holly était un exploit. « Comme si ton opinion m'intéressait.. » rétorqua la professeure sèchement, agacée qu'on s'en prenne une nouvelle fois à sa relation.

    La conseillère continua ensuite, en l'accusant de draguer son mari ouvertement, allant même jusqu'à dire que la blonde ne s'en rendait pas compte. Ces quelques paroles l'amusaient, mais l'agaçaient en même temps. Certes, elle passait du temps avec le professeur et l'aidait de temps en temps pour ses cours au glee-club, mais de là à dire qu'elle le draguait ! Surtout devant elle, Holly n'avait aucune idée d'une fois où elle aurait sois-disant dragué Will devant sa chère compagne. « J'aimerais bien savoir quand est-ce que j'ai fait tout ça ? Car généralement, j'évite de venir parler à Will quand tu es dans les entourages. Je te connais un peu maintenant, espère de fouine ! » lâcha la professeure avant de boire une gorgée de sa boisson. Elle continua en disant que si William allait voir ailleurs, se ne serait pas avec elle, puis termina en disant qu'il y aurait une raison si par contre il trompait la rouquine. Cette dernière se figea quelques secondes avant de s'approcher plus près de la blonde et de lui demander des explications. « Tu es vraiment si naïve que ça ? Tu n'as jamais regardé un film ou une série de ta vie ? » lui demanda la remplaçante avant de reprendre « La jalousie est un mauvais défaut, et si tu devenais trop agaçante, ce qui est fort possible, ça ne m'étonnerait pas qu'il aille jouer au docteur chez votre voisine de palier. » elle acheva sa phrase en toisant la rousse de ses quelques centimètres de plus. Puis un sourire moqueur se dessina sur ses lèvres « Ou bien c'est que tu n'es pas assez douée à certains niveaux. » acheva la blonde en la détaillant du regard. Cette conversation allait sûrement mal se terminer si elles continuaient ainsi. « Mais si je dis tout ça, ce n'est que pour t'aider bien sûr. »


Dernière édition par Holly Holliday le Mar 17 Avr - 21:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 03. I'm gonna pull your ginger hair.   03. I'm gonna pull your ginger hair. EmptyMar 17 Avr - 13:52

D’un air désapprobateur au possible, Emma observait toujours sa collègue se tortiller dans tous les sens devant elle. Au fond, ce n’était pas tant l’excentricité d’Holly qui l’agaçait : elle avait beau trouver en ce trait de caractère la meilleure des excuses pour justifier l’animosité qu’elle nourrissait à son égard, en vérité elle savait qu’il n’y avait pas que cela. La conseillère d’orientation avait connu bon nombre de personnalités extravagantes au cours de sa carrière. La première sur la liste ? Désirée Cravy. Dès leur première rencontre, elle s’était bien entendue avec cette blonde pulpeuse dont le caractère était pourtant aux antipodes du sien. Désirée était farfelue, maladroite, séductrice, mais surtout désorganisée au possible. Elle n’en avait strictement rien à faire du regard que l’on pouvait bien poser sur elle, pour la simple et bonne raison qu’elle-même était bien trop occupée à reluquer tous les hommes qui se trouvaient en travers de son chemin. Devant une telle personnalité, Emma aurait dû se méfier dès le début, et pourtant… Désirée s’était rapidement avérée être sa plus grande amie, celle sur qui elle pouvait compter, mais surtout à qui elle pouvait demander conseil. Habituellement, c’était elle qui avait ce rôle : donner de multiples recommandations à ses élèves, faire en sorte de s’accorder leur confiance afin qu’ils suivent ces dernières. Cependant, en grande période de doute –à l’époque, elle sortait encore avec Carl Howell et se trouvait fortement déstabilisée par l’attirance qui existait toujours entre Will et elle- elle avait su trouver en Désirée beaucoup de réconfort. Emma pouvait encore se souvenir de cette fameuse soirée au bar karaoké, celle où son amie lui avait fait boire de l’alcool, la forçant plus ou moins. Cela faisait partie de ses meilleurs souvenirs. Et puis Désirée était partie et si Will n’avait pas été là pour distraire son attention, elle aurait très certainement eu énormément de mal à s’en remettre. Encore aujourd’hui, elle ressentait toujours un certain pincement au cœur à cette pensée.

Holly aurait pu tout à fait remplacer Désirée dans son cœur. A vrai dire, elles se ressemblaient énormément toutes les deux : elles possédaient la même désinvolture voire légèreté lorsqu’il s’agissait d’aborder la gente masculine. Seulement voilà, la plus grande différence existant entre les deux blondies était le comportement qu’elles avaient avec Will. Depuis le début, Emma avait vu clair dans le jeu de la professeure remplaçante. Elle n’avait jamais été jalouse de sa vie, pas même lorsque du haut de ses huit années, elle voyait ses parents s’occuper beaucoup plus de son petit frère que d’elle ; ni même lorsqu’elle voyait Will roucouler avec son ex-femme lorsqu’ils étaient encore mariés, car c’était moins la jalousie que l’envie qui animait la rouquine à cette période. En revanche, avec l’arrivée d’Holly à McKinley, elle avait découvert ce sentiment qu’elle aurait préféré ignorer de longues années encore. Elle ne se l’admettait peut-être pas, mais elle se sentait menacée par Holly. Ces longues jambes frôlant la perfection, cette chevelure blonde avec laquelle elle jouait en permanence d’un air insouciant, mais surtout cette attitude qui lui tapait franchement sur les nerfs. C’était comme si rien ni personne ne pouvait jamais atteindre cette grande blonde, parce qu’elle prenait toujours tout le monde de haut. Enfin, c'était sa façon de voir les choses ; Emma ne pouvait tout simplement pas s’empêcher de remarquer ses défauts avant ses qualités. Oui, Holly était sûrement une amie géniale, elle avait de l’humour et en jouait beaucoup. Mais pour la conseillère d’orientation, il était impossible de voir tout ça tant elle était obnubilée par tout ce qui la froissait dans le comportement de la professeure remplaçante. Alors oui, peut-être était-elle trop injuste, peut-être qu’elle n’aurait jamais dû se comporter ainsi avec elle, et peut-être même que c’était un peu égoïste de sa part. Mais c’était ainsi. Elle ne pouvait prétendre apprécier Holly, parce que ç’aurait été se mentir à elle-même.

Emma avait été trop loin, elle le sentait ; elle avait atteint ce point de non-retour et elle savait qu’elle le regretterait tôt ou tard. Soupirant une nouvelle fois devant la collègue qu’elle appréciait le moins au lycée, elle parvint néanmoins à tenir bon en soutenant son regard clair, lèvres pincées. Pourtant, quand Holly mentionna l’âge tardif auquel elle avait enfin sauté le pas avec Will, elle ne put retenir un haussement de sourcils, déstabilisée par cette remarque. Vingt-sept ans… c’était exact. Pas une année de plus, ni une année de moins. Comment Holly pouvait-elle connaitre une telle chose ? Serrant davantage les dents, l’expression de son visage fut marquée par la réprobation. Will, bien sûr. Il était le seul à savoir, même s’il n’était pas bien difficile de faire le calcul. Elle était tombée enceinte à l’âge de vingt-sept ans, suite à sa première fois. Mais ce n’était pas quelque chose qu’elle criait sur tous les toits. Irritée, Emma se promit d’avoir une petite discussion avec son mari quand elle rentrerait. « Cela ne te regarde pas » Répliqua-t-elle sèchement, ses yeux se métamorphosant soudainement en lance-flammes foudroyants. Ah, si seulement elle était capable de clouer le bec de cette libertine une bonne fois pour toutes.

Suite aux remarques de la conseillère d’orientation concernant l’actuel petit ami d’Holly, cette dernière ne montra pas un seul signe de faiblesse, se contentant de lui faire comprendre que peu lui importait son opinion. Emma acquiesça vaguement, sans pour autant reculer d’un pas. C’était peut-être déloyal de critiquer son couple –c’est vrai, il constituait sûrement un record pour la blonde, qui ne semblait jamais s’éterniser aux bras d’un homme- mais ce qui l’était davantage encore, était se pavaner dans tout le lycée en scandant le nom de William Schuester, comme si ce dernier lui appartenait plus ou moins. A ce propos, Holly réclama quelques explications, lui demandant quand elle agissait de cette façon sous le nez d’Emma, qu’elle prit d’ailleurs bien soin de comparer à une fouine –et comparer était ici un grand euphémisme. « Oh mais tous les jours, Holly, tous les jours. C’est bien ce que je dis : tu ne t’en rends même pas compte, et c’est d’autant plus pathétique. Et puis tu m’excuseras, mais éviter de parler à Will quand je suis dans les parages ne joue pas non plus en ta faveur dans cette histoire, si tu vois ce que je veux dire » Lança-t-elle. Bien sûr qu'elle savait ce que cela signifiait, c’était tellement évident.

Emma l’observa prendre une gorgée de son café, fronçant le nez lorsque l’odeur de ce dernier vint lui chatouiller les narines. Néanmoins, elle vit rouge devant la dernière remarque que fit Holly et, s’approchant d’un pas, lui demanda illico presto quelques explications. Dans un premier temps, la blonde lui rétorqua qu’elle était grandement naïve et qu’elle n’avait sûrement jamais vu une série télévisée de sa vie. A cette remarque la conseillère ouvrit de grands yeux. Bien sûr qu’elle en regardait ! Desperate Housewives était son show préféré –et puis, Bree Van De Kamp lui avait appris plein de choses ! Cependant, ne voyant pas vraiment où Holly voulait en venir, elle ne répliqua pas et écouta la suite. Lorsque la voix mélodieuse –pas tant que ça, en fait- d’Holly retentit à ses oreilles, elle en resta déconcertée plusieurs secondes. Oui, cette fois-ci, Holly lui en bouchait un coin. Devant les insinuations de sa collègue, Emma sentit ses joues s’empourprer violemment. Droite comme un piquet, elle baissa sa garde et riva les yeux au sol afin de retrouver le cours de ses pensées qui, pour le moment, étaient bien trop confuses pour être interprétées correctement. Prenant une profonde inspiration, elle finit par relever le menton et planta son regard dans celui d’Holly. « A certains niveaux ? » Répéta-t-elle, plus calmement que prévu. C’est alors qu’elle fit quelque chose de complètement déplacé, mais surtout d’irréfléchi voire même insensé. Levant ses deux mains d’un même mouvement, elle les pressa contre les épaules de la blonde et la repoussa de quelques centimètres avec une vigueur qu’elle-même ne se connaissait pas. Quand elle se rendit compte de ce qu’elle venait de faire, elle s’empressa d’éloigner ses mains d’Holly, légèrement hébétée. Mais son moment d’égarement fut de courte durée. Plus furieuse que jamais, elle lança un regard assassin à Holly. « Tu devrais apprendre à te taire une bonne fois pour toutes ». L'adjectif « blondasse » lui vint à l'esprit -un terme qu'elle avait appris dans Desperate Housewives, justement- mais elle ne l’énonça pas : elle était bien trop polie pour ça. Après quoi elle s’apprêta à tourner les talons, ne souhaitant pas aggraver davantage la situation.
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MessageSujet: Re: 03. I'm gonna pull your ginger hair.   03. I'm gonna pull your ginger hair. EmptyMar 17 Avr - 21:46

    La haine qu'éprouvait Holly envers son interlocutrice, elle n'en avait jamais eut de pareil envers quiconque. Elle avait souvent eut quelques querelles avec différente personne, mais rien de comparable à cette journée-là en tout cas. Holly n'était pas rancunière ni jalouse, ce qui évitait pas mal de conflit. Il y avait bien Domenica, une ancienne professeure d'espagnol de McKinley, à qui elle en voulait tout particulièrement pour l'avoir lâchement abandonné sans jamais donner de nouvelle. Elle l'avait revue, et l'animosité entre les deux avait rendue la rencontre terriblement tendue. C'était l'un des seuls exemples de rancune, qui était plutôt acceptable à vrai dire. Même au lycée, elle était plutôt discrète et ne cherchait pas les ennuis, donc elle avait peu d'ennemis, en dehors de quelques détraqueurs. L'adolescente de l'époque était même le parfait opposé de la femme de 37 ans qu'elle était à présent, bien des années plus tard. Personne n'aurait voulu croire que la jeune Holly Holliday, choriste dans le glee-club craignant de se mettre en avant, finisse par devenir la fringante professeure, adorée de ses élèves et sans aucuns gènes apparent. Même la rouquine ne daignerait pas y croire, puisque certainement que dans sa petite tête de rousse, Holly était née comme ça, en ayant déjà l'idée de lui piquer son mari, tout comme la blonde s'amusait à penser que la rousse était sortie du ventre de sa mère, armée d'une balayette et d'un bidon de javel.

    Il ne valait mieux pas espérait que la relation entre les deux collègues ne s'arrange avec le temps. Après cette conversation – si l'on pouvait appeler ça une conversation – c'était plus que sûr que tout espoir d'amitié ou même d'un minimum d'entente, était perdu d'avant. C'était sûrement idiot après tout, de se prendre la tête pour des choses comme celles-là, mais la conseillère d'orientation n'y mettait pas du sien, bien au contraire, alors la blonde ne faisait aucuns efforts non plus. Pourquoi chercher en vain à se faire accepter par une personne aussi têtue qu'Emma ? De plus, avec le temps, elle l'agaçait d'autant plus, elle et toutes ses petites manières. La rousse voulait tout le temps paraître pour Miss Parfaite, avec ses vêtements parfaitement repassés, sa petite famille idéale, son association, et bien d'autre chose encore. Certes Holly ne portait pas de chemiser jaune canaris, n'avait pas fondé une famille, et n'avait pas créé je ne sais quelle association. Mais elle était tout de même fière de sa vie, même s'il y avait eut des hauts et des bas. Sa colocation avec la psychologue de Lima se passait à merveille, elle avait renouait ses liens d'antan avec sa nièce depuis qu'elle était venue vivre avec elle, et son idylle avec Tyler était presque parfaite. Ce n'était donc pas cette petite Sainte de Pillsbury qui allait lui pourrir la vie.

    Lorsqu'Holly prononça le fameux chiffre vingt-sept, le visage de la rouquine changea d'expression. Certainement qu'elle ne s'attendait pas à ce que la blonde lui sorte l'âge exacte auquel la conseillère avait sautait le pas. Un âge tardif tout de même, ce qui avait surprit Holly lorsque William lui en avait parlé. Elle avait bien entendu promis à son ami de ne pas en parler et de la garder pour elle, chose qu'elle avait faite, exception faite ce jour-là. Elle ne l'avait pas dit assez fort pour que les autres n'arrive à entendre. Elle n'aimait pas Emma, et ce n'était pas pour elle que la remplaçante avait baissé d'un ton, mais plutôt pour Will. La rousse resta muette quelques instants avant de répondre sèchement que ça ne la regardait pas. Effectivement, cette anecdote de la regardait en rien, et elle s'en fichait d'ailleurs, mais c'était malgré tout une bonne arme contre la Pillsbury. « Oui, c'est sûr. En dehors de toi, William et ton gynéco, ça ne regarde pas grand monde. » répondit-elle un sourire moqueur sur les lèvres. Elle savait que cette remarque mettrait mal à l'aise la conseillère, et hésita un instant à rajouter que son gynécologue avait enfin un peu de travail, mais elle préféra s'abstenir.

    La rousse ne tarda pas à donner les explications demandé par la professeure quant au fait qu'elle draguait Will tout le temps. Elle lui répondit alors que c'était tout les jours continuant à affirmer que la blonde ne s'en rendait pas compte et allant jusqu'à dire que c'était pathétique. Holly ne comprenait vraiment pas en quoi elle draguait le professeur, elle lui parlait seulement. Mais cette paranoïaque voyait le mal partout à priori. « Tu m'excuseras à mon tour, mais c'est ta jalousie qui est pathétique ! On n'a plus le droit de parler aux gens de nos jours ? Ce n'est qu'un ami et rien d'autre, il va te falloir combien de temps pour l'imprimer dans ta petite tête ?! » le ton commençait sérieusement à monter entre les deux, ce qui ne présageait rien de bon. « Je vois ce que tu veux dire, sauf que si j'évite de lui parler quand tu es dans les alentours, c'est juste pour que tu évites de nous piquer un crise. Je voudrais éviter qu'une dingue ne tente de me faire la peau à la brosse à dent électrique. » termina t-elle sur un ton sec.

    La rouquine s'approcha plus près de la blonde pour lui demander des explications. Évidemment, il ne fallait pas lui demander deux fois, et elle lui répondit alors sans perdre une once de son assurance. Abordant d'abord la naïveté de la pauvre petite, et certainement son manque de connaissance en matière de séries télé, elle continua en lui disant que si elle continuait sur cette voix, son mari risquait fort d'aller voir ailleurs. Puis elle rajouta cette phrase qui la fit taire, restant immobile et baissant même le regard vers le carrelage de la salle. Finalement, elle daigna relever le regard vers la blonde, et ce fût en la fixant qu'elle répéta la fin de sa dernière phrase sur un ton interrogatif. Holly n'eut pas le temps de lui répondre, que la conseillère plaquait ses deux mains contre ses épaules afin de pousser la blonde en arrière. Holly posa son pied droit en arrière afin de garder l'équilibre et évitait de renverser le fond de café qui se trouvait dans sa tasse. Elle était à présent quelques centimètres plus loin de la jeune femme qui avait eut vite fait d'enlever ses mains et semblait presque gênée. La blonde lui lança un regard noir alors que la rouquine lui disait qu'elle ferait mieux d'apprendre à se taire. Holly haussa un sourcil avant de rétorquer « Et toi tu ferais mieux d'apprendre à contrôler ta jalousie maladive et tes hormones en ébullition. Ils vont finir par te faire faire des choses que tu pourrais regretter. ».

    La professeure avança de façon à se retrouver nez à nez avec la rouquine. Elle posa sa tasse presque vide sur le comptoir, en soutenant le regard meurtrier de sa collègue. Ce n'était certainement la seule et unique membre du fan-club de Monsieur Propre qui lui faisait peur. Si elle cherchait à impressionner la blonde, c'était raté. « Tu ferais mieux de ne pas jouer à ce jeu-là avec moi ma grande, ça pourrait mal finir. » déclara t-elle en continuant de toiser la rousse. Les gens autours d'elles s'étaient tut, assistant à la querelle des deux femmes. Holly ne s'était jamais battu, du moins pas en étant sobre. Ce n'était pas dans son caractère, mais là, la rouquine aux yeux de psychopathe était allée trop loin. Ce fût alors sans trop réfléchir, que d'une main elle poussa vivement l'épaule droite de la conseillère, provocant alors un mouvement en arrière. Un sourire narquois apparût alors sur les lèvres de la blonde « Moi aussi je sais faire. » déclara t-elle sur un ton victorieux, en haussant un sourcil. La Pillsbury avait ouvert le feu, c'était à présent à la guerre comme à la guerre, et que la meilleure gagne !
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MessageSujet: Re: 03. I'm gonna pull your ginger hair.   03. I'm gonna pull your ginger hair. EmptyVen 20 Avr - 15:34

Tout cela ne lui ressemblait pas. La jalousie, la brutalité, la haine, toutes ces valeurs étrangères au vocabulaire de la conseillère d’orientation qui, pourtant, commençait à en comprendre le sens face à Holly. La rouquine n’aurait jamais imaginé se battre : les poussées d’adrénaline n’étaient clairement pas son truc, et elle ne pouvait tout bonnement pas s’imaginer agripper le cou d’une autre personne tout en laissant glisser férocement ses ongles sur la peau de cette dernière. Quand elle était petite, elle ouvrait toujours de grands yeux terrifiés devant les divers règlements de compte qui s'effectuaient sous ses yeux. Ce n'était un secret pour personne, les lycéens étaient férus de bagarres : ils jouaient des poings avec enthousiasme, décochaient les plus gros coups un grand sourire aux lèvres, et s’ils se retrouvaient en sang à la fin de la partie, peu leur importait si le résultat était en leur faveur. La plupart du temps, il s’agissait d’une affaire d’égo : deux footballers qui se battaient pour l’obtention du poste de quaterback, ou encore deux garçons se disputant les grâces d’une seule fille –et, curieusement, la fille en question semblait toujours flattée de voir les deux prétendants au centre de l’arène pour elle. Emma n’avait jamais compris l’intérêt de se comporter d’une telle manière : elle l’avait appris, la violence ne résolvait rien du tout, au contraire, cela ne faisait qu'accentuer le problème. Pacifiste au possible, les meilleurs alliés de la conseillère étaient le calme et la diplomatie. Discuter posément, c’était se montrer mature et plein de bon sens.

Alors pourquoi ressentait-elle soudainement l’envie de tendre ses ongles vers le visage d’Holly ? Elle n’était pas violente, ce n’était pas dans sa nature. Pourtant, face à la professeure remplaçante, elle se sentait presque différente, comme si toutes ces atrocités que la blonde lui avait balancées en plein visage avaient animé en elle une chose qu’elle n’aurait jamais pensé émerger. Mais elle ne pouvait pas se battre. C’était invraisemblable et aussi furieuse fût-elle contre Holly, elle devait prendre la fuite au lieu de poursuivre cette querelle déjà bien amorcée. Et puis, il fallait voir les choses en face : elle ne faisait pas le poids. Elle était frêle, pas très épaisse, mais elle manquait surtout de puissance. Ses petits poings fragiles se briseraient à la moindre offensive contre sa collègue. D’ailleurs, elle était persuadée que cette dernière avait beaucoup d’expérience dans les combats. Le corps à corps, ça devait la connaitre. Elle se l’imaginait parfaitement sur un ring, vêtue légèrement mais possédant néanmoins d’immenses gants de boxe d’un rouge aussi profond que le sang qui jaillissait des pores de sa partenaire. Les cris d’Holly pouvaient presque résonner à ses tympans, et la conseillère déglutit difficilement, sentant la panique l’atteindre sous cette couche de fureur qui l’avait aveuglée jusqu’à présent.

Elle avait tourné les talons, elle était prête à quitter cette maudite salle des professeurs, à ravaler sa colère et à se plonger dans tous ces dossiers qui l’attendaient patiemment sur son bureau. Tant pis pour tous ces regards médusés derrière elle qui observaient depuis le début le ton monter entre la rousse et la blonde. Après tout, ce n’était pas la première fois qu’elle se donnait en spectacle, cela lui était arrivé une autre fois, il y avait des années de cela lorsqu’elle avait insulté Will de trainée suite aux révélations de Sue au sujet de ses relations avec Shelby et April. La tension ce jour-là était tout aussi palpable : les professeurs avaient détourné leur attention de leurs journaux, repas ou conversations animées, et tous observaient avec le même mélange de surprise et de curiosité les deux collègues. Emma esquissa un pas vers la sortie, s’éloignant d’Holly lorsque celle-ci répliqua une nouvelle fois, la forçant à s’immobiliser. Les menaces de la professeure remplaçante flottaient autour d’elle et elle fronça les sourcils, levant ses deux mains devant elle pour les observer d’un air tout à fait ahuri. C’est vrai, elle n’aurait pas dû repousser sa collègue de la sorte, c’était stupide et elle avait agi sur le coup de la colère. Elle se tourna lentement vers Holly et se retrouva nez à nez avec elle. Ses grands yeux bleus lançaient des éclairs et Emma en oublia presque instantanément toutes ses bonnes résolutions. La blonde lui dit que tout ceci finirait mal si elle continuait de jouer à ce petit jeu avec elle, et l’intéressée se contenta de relever le menton, seuls ses yeux papillotant trahissant son appréhension. Et puis, elle abandonna les faux-semblants et ses épaules s’affaissèrent légèrement. « Okay Holly, je n’aurais probablement pas dû… » Commença-t-elle avant d’être interrompue par le geste de sa collègue qui, répétant l’impulsion qu’elle-même avait eue quelques secondes à peine plus tôt, repoussa avec force son épaule.

Sourcils levés comme pour marquer son incompréhension, Emma posa un petit regard surpris vers son épaule touchée avant de rejoindre le regard brillant d’Holly qui lui disait savoir se battre, elle aussi. La jeune femme serra les dents, et sa diplomatie légendaire s’envola presque aussitôt. Toutes les paroles teintées d’hostilité de la blonde lui revinrent à l’esprit : les pesticides, le clip de Lady Gaga, son soi-disant manque d’expérience, la jalousie, sa prétendue paranoïa. Toutes ces choses qui firent monter en elle une fureur qu’elle n’avait jamais ressentie de toute sa vie. Soutenant les yeux bleus d’Holly, elle pinça les lèvres avant de se redresser devant elle. « Ah oui ? » S’exclama-t-elle d’une voix suraigüe plutôt digne d’une fillette apeurée que d’une combattante façon Lara Croft. Son cœur galopait à toute vitesse dans sa poitrine, et elle se sentait encore plus faible qu’avant. Néanmoins, rejetant soudainement tous ses bons principes, elle fronça les sourcils et se donnant un peu de courage, poussa de nouveau Holly en arrière, mettant cette fois-ci à contribution toutes ses maigres forces. « Je n’ai pas peur de toi ! » Elle la repoussa encore, furieuse. « Cesse donc de fourrer ton nez dans les affaires des autres ! Occupe-toi de tes… de ton arrière-train, et remets un peu d’ordre dans ta propre vie ! ». Le visage si violemment empourpré que l’on aurait quasiment pu confondre la couleur de sa peau avec celle de ses cheveux, elle inclina le visage avant de repousser une dernière fois Holly. « Espèce de… b-b-blondasse ! ».
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MessageSujet: Re: 03. I'm gonna pull your ginger hair.   03. I'm gonna pull your ginger hair. EmptyMar 1 Mai - 12:16

    A quoi tout cela allait-elles les mener ? A part une haine encore plus présentes de chaque côté, pas grand chose. Mais ce que la blonde redoutait par-dessus tout, ce pourquoi elle aurait peut-être dût cesser son offensive, c'était la réaction de William. Le professeur n'allait sûrement pas apprécier toute cette querelle sans queue, ni tête, et il aurait raison après tout. De plus, il allait certainement prendre la défense de son épouse, ce qui, il fallait bien l'avouer, était normal. Si jamais cette histoire venait à lui coûter une amitié comme celle avec le professeur d'espagnol, alors oui elle s'en voudrait, beaucoup. Et puis c'était vrai, tout ça ne rimait à rien, ces histoires d'adolescents prépubères n'étaient plus de leur âge. Mais Holly n'arrivait pas à abandonner la partie. Cette folle dingue rousse aux yeux de psychopathe n'arrêtait pas de trouver un nouveau truc chez la blonde qui ne lui convenait pas. C'était sa jalousie maladive et sa paranoïa qui lui faisait dire toutes ces choses, mais ça n'empêchait rien. Celle qui était connue pour être la reine de la diplomatie, la grande psychologue de McKinley High, Mademoiselle Pillsbury-je sais tout mieux que tout le monde-Schuester, l'épouse parfaite, l'employée modèle, la mère exemplaire, et bien cette personne faisait enrager la professeure remplaçante.

    Ce n'était pas de la jalousie, loin de là, Holly n'avait jamais rêvé d'être comme cette maniaco-dépressive de rouquine. Mais cette dernière lui reprochait tout un tas de trucs, qui était des fois vrais, et d'autres fois de la pure folie. La blonde faisait de son mieux pour être quelqu'un de gentille, agréable et une professeure digne de ce nom, même si ses méthodes d'enseignement étaient loin de celles de ses collègues. Elle s'entendait avec pas mal de gens, elle avait des projets, vivait avec des gens tout à fait équilibrés, donc pas de quoi faire un drame. Mais cette rouquine adepte des désinfectants n'était jamais contente. Au lieu de se réjouir et de profiter de son récent mariage avec Will, de sa petite fille, de son association et de ses prospectus en tout genre, il fallait qu'elle aille cherche les embrouilles en mettant son nez dans les affaires d'Holly.

    Lorsque la conseillère la repoussa en arrière une première fois, Holly ne pu se contenir. Tant pis, après tout, c'était la rouquine qui était venue chercher les problèmes. La rousse ne lui faisait pas peur, petite, chétive, et sans une once de force, ce n'était pas elle qui allait la faire fuir. La psychologue avait ensuite fait demi-tour et s'était dirigée vers la sortie avant que la blonde ne réplique. Alors, la rousse se retourna vers la professeure et elles étaient à présent face à face. Le visage empreint de colère, Holly la menaça en lui disant d'arrêter de jouer à ce jeu avant que ça ne finisse mal. Les épaules de la rouquine se baissèrent comme un signe d'abandon, alors qu'elle commençait sa phrase. Malheureusement, la remplaçante n'y prêta pas attention et alors qu'elle aurait voulu retenir sa main, il était déjà trop tard. Elle ne voulu pas montrer qu'elle venait de faire une erreur et garda un air sûre d'elle quand le regard de la Pillsbury rejoint le sien. La blonde voulu d'abord formuler des excuses, mais ce fût des avances comme quoi elle savait se battre également qui sortirent de sa bouche. La rousse se redressa alors tout en soutenant le regard de la professeure, les yeux emplit de fureur, et prononça un ah oui ? d'une voix enfantine. Lorsqu'Holly leva les yeux au ciel, exaspérée par la psychologue, elle sentit une nouvelle pression sur ses épaules, qui la repoussa légèrement. Elle jeta un regard noire à la rouquine au visage à présent rouge comme une pivoine. Cette dernière lui dit ne pas avoir peur d'elle alors qu'elle repoussait la blonde une nouvelle fois. Elles reculaient ainsi, la rousse lui dit une nouvelle fois d'arrêter de mettre le nez dans les affaires des autres et bafouilla de s'occuper "de son arrière-train" afin de remettre un peu d'ordre dans sa vie. Elle la repoussa une dernière fois avec en plus de force en la traitant de blondasse. Holly se retrouva alors à la table où elle était initialement installée.

    La blonde se redressa, réajusta sa jupe et regarda fixement la rousse aux allures de chien enragé. Elle hésita un instant à se jeter sur elle pour lui arracher quelques poignées de cheveux roux, mais elle préféra se contenir cette fois, bien que cette idée était vraiment tentante. Son regard planté dans celui de la rouquine, elle remit une mèche de ses cheveux blonds en place avant de prendre la parole. « C'est à moi que tu dis de m'occuper de mes affaires ? Mais que je sache c'est toi qui est venue chercher les problèmes, je ne t'avais rien demandé. » elle ne détacha pas son regard des yeux brillant de la conseillère et continua « Et tu sais quoi ? Je n'ai pas d'ordre à remettre dans ma vie, je n'ai jamais été aussi bien qu'en ce moment, et tu devrais également te contenter de ce que tu as. ». La professeure récupéra son sac et ses quelques affaires qui trainaient sur la table, elle passa la bandoulière par-dessus son épaule et fit quelques pas en direction de la sortie. Au moment où elle se trouvait dans l'encadrement de la porte, elle se retourna une nouvelle fois vers Emma la regarda fixement avant de déclarer « C'est plus toi qui devrais peut-être remettre un peu d'ordre dans ta tête espèce de folle dingue. ». Elle tourna les talons, et partit dans les couloirs vides de McKinley High. Elle soupira et ses épaules s'affaissèrent. Peut-être que le pire restait à venir, c'était à voir, mais dans tout les cas, on allait parler longtemps de cette histoire, au grand désespoir de la blonde.

    THE END
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