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 03. The bus stops at the crossroad of our lives.

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MessageSujet: 03. The bus stops at the crossroad of our lives.   03. The bus stops at the crossroad of our lives. EmptyLun 26 Mar - 2:24

C'est comme aux commandes d'un navire que Seth se voyait sur les siège de l'avant du bus qui les ramenait à Lima ! Il sourit un instant amusé lui même par cette image et se retint d'en faire part à Peter assit à ses côté, il aurait été capable de crier aux élèves de ramer plus fort ! Cette sortie scolaire avait été une source de stress insoupçonnée pour le tout nouveau prof qu'il était : gérer l'hébergement, le transport, les autorisations de sorties, coordonner l'équipe, trouver le budget necessaire ! Toutes ces paperasseries qu'il avait déjà bien du mal à gérer pour son propre compte avaient été une montagne à déplacer pour une cinquantaine d'élèves. Cinquante c'est le nombre de lycéens apparemment intéressés par leur avenir. Il pouvait malgré tout comprendre ce détachement profond pour la vie d'adulte, il se demandait lui même s'il avait vraiment fait le deuil de son adolescence quand il se surprenait à passer plus de temps avec ses étudiants qu'avec les prof, si bien que ce fut une surprise pour ses quelques collègues bienveillant qu'il fut l'investigateur de cette sortie : cette expédition de quelques miles pour se rendre un week end à Columbus, essentiellement pour les portes ouvertes de l'Ohio State University qu'ils venaient tout juste de quitter et qui avaient occupé toute leur dernière journée. Etait-ce la fatigue ou autre chose, en tout cas l'ambiance était beaucoup moins festive qu'au départ, si festive pouvait être le terme approprié au chantier intégral qui régnait la veille au matin dans ce même tacot qui leur servait de moyen de locomotion. Cette confrontation au monde universitaire semblait les avoir quelque peu abattu en tout cas, mis à part quelques trublions irréductibles toujours à la fête ! L'université de Columbus n'était pas la pire du pays mais était loin d'être la meilleure également et pourtant pour certains élèves tout ceci était sûrement hors de portée, au moins dans leur esprit. Il se redressa sur son siège pour jeter un oeil à l'arrière et croiser quelques regards pour jauger l'état actuel des troupes. En effet, beaucoup semblaient assez déprimés ! On pouvait bizarrement compter sur les cas les plus désespérés pour ne pas sombrer dans la morosité la plus sombre. Andie par exemple avait l'air en pleine forme, vraiment !...

"Je crois que je les ai complètement déprimés Pete... Je crois pas que c'était une bonne idée cette sortie ! J'ai l'impression qu'il n'y a que la peite Lloyd encore en vie dans ce bus !" La mine contrite il s'enfonçait dans son siège à mesure qu'il se plaignait a son ami, qui n'était vraiment pas la personne la plus indiquée pour ça... Mais Seth n'eut pas vraiment le temps de se morfondre car une épaisse fumée noire enveloppa le pare brise juste après un bruit sourd et âpre qui fit sursauter tous les occupants. En réalité le moteur ne tournait plus et le gros chauffeur de l'équipage, le vrai cette fois, Ted Bellyball, fit son possible pour garder assez de vitesse et mener le véhicule sur le bas côté de la route, à cinquante mètres de l'entrée d'une aire de repos. Le sang de Seth ne fit qu'un tour quand sa première pensée fut la colère des parents qui s'abattrait sur lui sans aucune chance de survie à la clé ! D'un bond il se leva totalement paniqué, responsable accablé de cette sortie et malheureusement on ne pouvais pas dire que la fine équipe ayant daigné l'accompagner - les seuls qui auraient pu accepter de toute façon - lui serait d'un grand soutient question responsabilités. " Bon jeune gens... euh tout va bien ce n'est rien d'autre qu'un contre temps ! Commencez par appeler vos parents pour les prévenir de votre retard ! Essayer d'esquiver la question s'ils vous demandent pourquoi hein ! Cool !" Après leur avoir fait une une légère grimace complice il se tourna vers Ted mais d'un ton bien moins serein cette fois. " Mais qu'est ce qui se passe bon sang avec votre chariote ? " Le temps que Ted remette les points sur les "i" au pauvre organisateur que Seth était à cet instant, Madeleine avait déjà donner l'autorisation aux élèves de descendre du bus et de se détendre sur l'aire de repos en allant s'acheter des rafraîchissements s'ils le voulaient... " Quoi ?!" Ted ne pu finir ses explications que Seth s'était précipité hors du bus pour crier les consignes aux élèves déjà sorti et bien décidés à vagabonder librement. " ON NE S'ÉLOIGNE PAS DU BUUS ET... et .. PAS DE BÊTISES !!! " Il laissa tomber ses bras qu'il avait porté à sa bouche pour crier les "consignes" d'un air dépité.

Dans le bus Ted finit en fin son topo sur les délais d'intervention des réparateurs etc et Seth pu enfin s'effondrer sur un siège. Tout ceci était une catastrophe pour un premier essai et quand il pensait à toute l'énèrgie déployée pour convaincre Figgins de donner son autorisation cela lui donnait la nausée chaque fois qu'il imaginait son visage crispé de colère. Figgins ! Il allait bien falloir l'appeler pour le prévenir du désastre un moment ou un autre avant qu'il ne s'en rende compte via les pavés lancés par les parents mécontents. Heureusement quelques lycéens étaient restés à bord du bus, si jamais il y avait de nouveaux rebondissement, il conserverait au moins l'une ou l'autre des deux moitié des effectifs... Il interrompit ses trois compagnons pour crier au déséspoir. " L'un de vous veux bien appeler Figgins ? "
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MessageSujet: Re: 03. The bus stops at the crossroad of our lives.   03. The bus stops at the crossroad of our lives. EmptyLun 26 Mar - 23:00

Affalée sur l’épaule de Peyton sur la première rangée, Madeleine s’ennuyait profondément sur le chemin du retour en bus en regardant par la fenêtre, recroquevillée sur son siège côté fenêtre. Elle avait un peu le mal des transports, trop habituée à prendre le train ou son scooter pour faire cette même route encore et encore, et se retrouver tout devant était étrangement inconfortable. Seulement voilà, apparemment la pédagogie exigeait que les professeurs soient devant, et elle avait le malheur d’être comptée dans le lot. Dans son dos un silence de mort régnait, troublé de temps à autre par l’accent texan de la nouvelle blonde du lycée seule rescapée bruyante de l’escapade dans la ville voisine. Est-ce que c’était la perspective de rentrer au lycée et de revoir leur parents qui les mettait dans un état pareil ou bien simplement la fatigue d’une nuit blanche à se raconter leur journée et pire encore ? Toujours était-il qu’elle n’avait pas à hausser la voix pour ramener le calme comme à l’aller où le chauffeur bedonnant n’avait pas arrêté de se plaindre du vacarme en montant toujours plus le son de sa radio où ils ne passaient semble-t-il que le pire des chansons sorties avant sa naissance.
Ces deux jours à Columbus avait été assez amusants, et elle avait redécouvert sa propre université de fond en comble en traînant quelques petits groupes de lycéens plus intéressés que les autres dans les différentes associations, en évitant soigneusement la sienne, tandis que les moins aventureux en étaient restés à la case bibliothèque et département de leurs rêves. Le nouveau professeur d’espagnol et tête de turc préférée de la salle des prof à McKinley avait tout donné pour cette sortie. Envers et contre tous, il avait trouvé des fonds, un bus, un chauffeur, des élèves et recruté des accompagnateurs. Son acharnement n’avait d’égal que le mépris des autres professeurs à son égard, c’en était presque admirable. La jeune femme appréciait Seth, vraiment. À la LPA ou au lycée elle ne manquait pas de passer un peu de temps avec lui, d’envoyer quelques remarques bien senties au sujet de Gale et de bavarder quand l’occasion se présentait. Rien de transcendant néanmoins et il n’avait même jamais mis les pieds à la pension. Sa présence ici n’avait rien de surprenant si l’on considérait que les accompagnateurs étaient essentiellement ceux qui ne lui étaient pas hostiles au lycée. Mais en réalité, elle n’avait pas exactement eu le choix d’accompagner ou non cette petite sortie qu’il avait organisée à grand peine. S’il le lui avait demandé, elle se serait fait une joie de l’accompagner dans son entreprise, seulement il avait été devancé par Figgins qui avait exigé qu’un surveillant se joigne à cette entreprise pour des questions de responsabilités ou dieu sait quoi auquel elle n’avait rien compris. Après avoir un peu râlé à cause de sa soirée libre dévorée par les petits monstres de WMHS, elle s’était vite résolue en apprenant que Peyton serait de la partie, ainsi que Peter Matterface. C’était presque trop parfait.

«Alors ? Comment s’est passée la visite de l’aile scientifique ?» murmura la surveillante récemment redevenue blonde comme les blés à son amie d’une voix lourde de sous-entendus. Depuis qu’elle avait découvert que l’infirmière était célibataire, Mad n’avait eu de cesse que de l’encourager à sortir de sa tour d’ivoire pour aller chasser du mâle dans les couloirs. Seulement la jolie brune ne semblait pas tout à fait disposée à suivre ses conseils, tant et si bien que la surveillante avait fini par choisir elle-même le candidat idéal : Peter Matterface. Le professeur de math cynique mais charmant et charmeur, voilà de quoi occuper Pey’ ! Elle ne le connaissait ni d’Ève ni d’Adam, mais les rumeurs ne lui prêtaient pas de petite amie officielle et quand bien même, elle était persuadée que la jeune femme pourrait la détrôner rien qu’en lui papillonnant sous le nez. Tout au long des deux jours elle s’était efforcée de les pousser ensemble dans les visites, les tours de garde, les pauses déjeuners, et c’était sans doute la première fois qu’elle se retrouvait en tête-à-tête avec son amie depuis le départ. «Et ne sois pas radine en détails s’il te plaît parce que...» coupée au milieu de sa phrase par un bruit sourd, Madeleine se redressa immédiatement en voyant un nuage noir complètement opaque envahir le pare-brise. «Oh mon dieu.» souffla-t-elle incapable de réfléchir à autre chose qu’à la possibilité d’aller s’écraser gaiement dans la glissière de sécurité et de mourir en compagnie de monsieur mon ventre dépasse de mon volant. Par chance, il était assez bon conducteur et le bus finit par s’arrêter sur la voie d’accès à une aire de repos. En un battement de cil voilà que le silence de mort s’était transformé en brouhaha paniqué et ce n’était pas le petit laïus de Seth qui réussirait à les calmer... Irritée par les mouvements de va-et-vient des élèves soudainement excités, Madeleine quitta enfin sa place pour aller ouvrir la porte arrière tandis que le prof d’espagnol était en grand débat à l’avant du bus. Se penchant un peu à l’extérieur pour s’assurer vaguement qu’ils ne se feraient pas écraser en descendant, la jeune femme remonta à l’intérieur du véhicule l’air satisfait. «Arrêtez de vous agiter dans tous les sens ! Ceux qui le veulent vous pouvez descendre, on ne va pas provoquer d’accident, on reste bien sur la droite, il y a une aire d’autoroute à deux pas pour ceux qui auraient encore de la monnaie. Bien sûr m’acheter une bouteille d’eau sera récompensé en temps et en heure.» Souriant avec malice, la surveillante retourna à sa place sans manquer de s’arrêter sur le chemin du retour. «Oh et le premier que je prends à fumer, ça va très mal se passer. Tu m’as entendue Witwicky ? Et faites attention à vos affaires, moi je vous surveille vous, pas vos sacs.» Croisant le regard de Harper, la jeune femme lui adressa un clin d’œil un peu amer et reprit sa marche décidée entre les rangs.

Se laissant à nouveau tomber sur le siège à côté de Peyton non sans échanger un regard complice de désintérêt profond pour la situation avec Peter, elle se tourna vers sa voisine. «J’espère que ça ne va pas prendre des heures... Enfin bref ! Nous disions ?» reprit-elle sur un ton enjoué. La réponse n’eut pas le temps d’arriver qu’un Seth au bord du gouffre venait les supplier de passer le coup de fil qui informerait leur cher principal de l’incident. Fronçant le nez dans une moue revêche, la surveillante tendit la main vers lui. «Donne moi ton téléphone je vais le faire.» Se saisissant de l’appareil, se relevant une énième fois pour descendre à son tour et s’isoler du bruit, une fois le numéro composé ajouta avec malice avant de descendre : «On sait tous à quel point je suis sa préférée.» Cherchant des yeux les quelques élèves qui marchaient en direction de l’aire de repos en se chamaillant, la jeune femme cherchait les mots pour annoncer la chose de manière simple et rassurante tout en n’ayant aucune idée de ce qui se passait. Après tout, si Seth ne s’en était pas chargé lui-même, c’est qu’il n’y avait pas à mettre l’accent sur la vérité, seulement à gagner du temps. «Principal Figgins ? Madeleine Wild à l’appareil. Désolée de vous déranger... Oui... Oui tout va bien. Enfin non ! Non personne n’a été oublié... Non, personne n’a fait de malaise non plus. En fait le bus a eu un petit incident technique.» Tournant les yeux vers le capot fumant, la surveillante pinça ses lèvres avant de reprendre rapidement. «Non ce n’est rien, je pense que le chauffeur ne va pas tarder à réparer ça. Les élèves ? Sous contrôle oui oui, ne vous en faites pas, nous avons bien tout en main.» C’était juste un petit mensonge pour le protéger. Elle n’aurait pas voulu qu’il fasse un malaise au bout du fil. Et techniquement, tout était encore plus ou moins sous contrôle. Faisant demi-tour après avoir raccroché, la blonde s’appuya sur la rampe en faisant le V de la victoire à ses collègues. «Et maintenant ?»
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MessageSujet: Re: 03. The bus stops at the crossroad of our lives.   03. The bus stops at the crossroad of our lives. EmptyMar 27 Mar - 19:29

    Aller à l'université une fois son diplôme dans le poches, cela n'avait jamais été le programme de la rouquine. S'imaginer encore quelques années derrière une table n'avait rien d'envieux. Rainbow, elle, se voyait avec un baluchon en main à voyager sur la route, à aller chez l'habitant et à profiter de la vie au maximum. Qui sait, elle irait même peut-être cultiver des légumes pour un vieux paysan n'ayant plus aucune succession ! C'était sur cette image de fille bohème que s'arrêtait le futur de Rainbow, mais c'était sans compter la sortie à Colombus. Lorsque son professeur d'espagnol en avait parlé en classe une fois, elle lui en aurait presque rit au nez, mais en y réfléchissant à plusieurs reprises, elle c'était dit que le seul mode de vie qu'elle ne connaissait pas encore, c'était celui des étudiants. Billie Jean ne pouvait être sa seule référence, d'où sa participation à l'évènement. Les règles étaient plutôt simples: visiter le campus et assister aux cours qui intéressaient le plus les élèves.

    Ce qui aurait pu paraître aussi banal et sans grand intérêt c'était finalement transformé en véritable bouffée d'air frais. Personne ne connaissait (encore) Rainbow à la Ohio State University, et durant ces deux jours, la lycéenne s'était donnée pour mission de se faire passer pour une étudiante lambda. Alors que ses camarades et professeurs avaient devant eux Rainbow Applebee, 17 ans, élève au lycée McKinley, les étudiants du campus avaient fait la connaissance de Soledad Manzabeja, une élève de 19 ans, faisant partie d'un programme d'échange avec l'Université de Mexico. Et durant ces deux jours, Soledad avait été le centre d'attention numéro un du campus, tous venait la voir, lui parler, l'invitait à tel endroit, un vrai rêve pour une personne qui adorait se mettre en avant comme elle. Avec un accent espagnol parfait, un sens de la comédie aiguisé et un comportement toujours aussi proche d'elle, elle avait vite su s'intégrer. Et Rainbow n'avait plus aucune envie de revenir à Lima, Soledad était parfaitement associée à la Ohio State University. mais c'était sans compter Ariel, qui, alertée par la disparition de son amie, avait remué ciel et terre afin de la retrouver, où son amie était en pleine séance de massage avec un étudiant en kinésithérapie. La honte avait conduit Rainbow à non seulement interrompre son activité relaxante mais aussi à abandonner son rôle afin de revenir au bus le plus vite possible.

    En montant dans le car, une multitude de paire d'yeux ne cessaient de la fixer. La jalousie se lisait sur leur visage, et la jeune choriste arbora un sourire fier: elle avait passé ses 48h à s'amuser comme une folle alors que ses camarades avaient dû aller en cours et se coltiner des heures à la bibliothèque. Si Ariel la fermait, elle avait donc une chance de pouvoir raconter son expérience fantastique afin d'alimenter ce sentiment d'envie qui grandissait dans quelques esprits. Elle qui avait toujours voulu être au centre de l'attention .. Et pendant le trajet du retour, c'était tout un petit groupe qui s'était formé autour d'elle, lui posant des questions, les oreilles grandes ouvertes pour saisirent la réponse. Inutile de dire que la hippie en profitait. « C'était vraiment incroyable, j'en revenais pas. Y'avait cette fille qui sortait avec ce gars mais qui flirtait avec un autre, alors son gars s'était dit qu'il allait la rendre jalouse avec la petite nouvelle de Mexico, et puis y'avait ce gars, un masseur, qui n'avait d'yeux que pour moi, et qui voulait absolument mon numéro de téléphone, mais je lui ai dit que seule une demande en mariage suffirait à ce que je le lui passe et il m'a offert une bague dans le quart d'heure qui venait, me rassurant pour les papiers et le visa ! » C'était donc tout un tas d'histoires rocambolesques qui alimentaient cette assemblée qui se dressait devant elle, avec une oratrice qui était presque au bord des larmes tellement elle riait de ces souvenirs . Mais il avait fallu qu'un nuage noir ne vienne mettre la pagaille un peu partout, et bien vite Rainbow fut reléguée à l'attraction numéro deux, ce qui piqua les nerfs de cette dernière. Les bras croisée, elle ne daignait pas bouger alors que les autres hurlaient et agitaient les bras dans tout l'autocar. Un vrai contraste.

    Une fois le calme revenu, la lycéenne sortit de sa frustration et décida qu'il était peut-être temps d'en profiter pour faire chemin inverse et retourner au campus où elle pourrait redevenir la fille la plus attractive de l'université. Alors que les adultes étaient donc occupés à régler les problèmes avec Figgins, la jeune femme décida d'entrer en action. Avant de prendre la poudre d'escampette, il fallait que les professeurs s'assurent qu'elle était toujours dans les parages. Et quoi de mieux que d'entendre une Rainbow engueuler le conducteur du bus, qui, ayant ouvert le capot du véhicule, ne savait plus où donner de la tête. « Mais puisque je vous dis que c'est la durite qui a sauté ! Et les bougies sont complètement usées ! Quand avez-vous fait le contrôle technique la dernière fois ? Hein ? Vous pouvez me l'expliquer ? » hurlait-elle alors, faisant de grands gestes théâtraux aux côtés du pauvre conducteur de bus qui n'avait rien demandé, et qui prenait de plus en plus conscience que cette demoiselle était bien trop instable pour qu'il lui fasse entendre raison. Un regard réprobateur de l'un de ses professeurs indiqua alors à la jeune lycéenne que son plan avait marché à la perfection: nul doute, ils savaient qu'elle était là. « Bon, je vais voir ce qu'il y a en rayon à la station service » déclara-t-elle en déposant le torchant avec lequel elle s'était essuyée les mains pleines de cambouis, et c'est après avoir tapé dans l'épaule du conducteur, comme pour dire "A tout de suite mon pote", qu'elle se faufila derrière le bus et se précipita de l'autre côté de l'air d'autoroute, une action complètement kamikaze, où elle entreprit enfin de lever le pouce à toutes les voitures qui passaient.
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MessageSujet: Re: 03. The bus stops at the crossroad of our lives.   03. The bus stops at the crossroad of our lives. EmptyMer 28 Mar - 20:38

Ohio quoi ?! State University ? Que es eso… Lorsqu’Elijah avait entendu pour la première fois ces mots, la première chose qui lui vint à l’esprit fût : hein, y’a une université dans ce trou paumé ?! Etant Californien de pure souche, l’Ohio lui paraissait bien petit en comparaison, et les connaissances que le garçon avait sur l’Etat étaient plutôt minces… C’est pourquoi, lorsque le professeur d’Espagnole proposa une petite virée dans ce merveilleux endroit, le jeune Burlingame se proposa volontaire tout de suite. Quoi de mieux qu’une sortie scolaire pour oublier tous ses tracas ! Bon, il n’allait pas non plus visiter les chutes du Niagara mais bon, c’est déjà ça. Le week-end à Colombus se passa à merveille. Enfin, tout du moins les quelques premières heures. L’arrivée à l’université mit vraiment le rockeur en pleine forme ! Tous ces grands bâtiments… Cela paraissait immense comparé à McKinley. Nan, cette première partie était vraiment bien. Le seul problème avait été la suite. Des heures interminables de cours, qui n’intéressaient aucunement le jeune garçon, se succédèrent sans pouvoir y réchapper. Et le comble du comble, fut quand un des guides étudiants proposa un petit détour par la bibliothèque. Non mais et puis quoi ? Ce gars-là ne voulait vraisemblablement ne pas les recroiser ici dans les années suivantes, et du point de vu d’Elijah, c’était une mission totalement réussite. Il ne voulait plus jamais remettre les pieds dans endroit. Jamais ! L’université, ce n’était pas pour lui, et cette sortie avait au moins eu le mérite de le lui faire remarquer.

Ce fut donc un adolescent épuisé et vidé de son énergie que l’on vit affalé sur son siège pendant le trajet du retour. Un petit somme ne lui ferait pas de mal. Mais avec Andi quelques sièges devant lui qui ne pouvait pas rester en place plus de trente secondes, le sommeil allait être difficile à trouver. Et pour en rajouter un peu plus, on pouvait toujours compter sur la reine des casse-pieds : Rainbow Applebee. Cette fille tapait vraiment sur le système du chanteur. Depuis maintenant plus d’une demi-heure, un troupeau d’élève c’était formé autour de la demoiselle, qui racontait son magnifique week-end, visiblement très différent de celui qu’Elijah avait vécu. « Tu veux pas la fermer deux secondes Applebee ?! Ta voix commence réellement à me taper sur les ner… » Attendez deux minutes, c’était quoi cette fumée qui sortait du capot là ?! Dans un drôle de bruit le bus se stoppa sur le bas-côté, et avec lui, merci bon dieu, les cancanements de Rainbow. Monsieur Catalano se leva brusquement d’un air inquiet. Bon le bus était mort. Super, cette sortie allait encore se prolonger. Elijah jeta un petit regard insistant vers Cameron et se dirigea à l’extérieur.

L’air frais lui fit le plus grand bien. La surveillante avait bien dit de ne pas trop s’éloigner, et que ceux qui le voulait pouvait aller acheter deux trois trucs sur l’aire de repos. En sortant son paquet de cigarette, le jeune Burlingame essaya de se rappeler ce qu’elle avait dit d’autre, en vain. Bon tant pis. S’allumant une clope, le jeune homme se dirigea vers l’avant du bus pour y voir de plus près le problème. Il aperçut la Rainbow en train de faire son show, et regarda le capot enfumé. Elijah n’y connaissait vraiment rien en mécanique, il ne sera pas très utile au chauffeur. Alors que l’adolescent aller retrouver Cameron, qui était je ne sais où (il n’avait pas du comprendre la signification du regard, oui ça devait être ça), une scène folle se déroula sous ses yeux. Rainbow Applebee était en train de faire du stop de l’autre côté de la route ! Choqué, le rockeur en perdit sa cigarette encore allumé qui tomba non loin de l’épaisse fumée noire. « Elle fout quoi cette cinglé ?! » Ce fut donc sur ces mots qu’un léger BOUM ce fit entendre. Jetant un coup d’œil derrière lui, Elijah aperçut le chauffeur complétement désemparé, tenant le restant d’une cigarette dans la main. Oups. Ils n’étaient décidemment pas près de repartir…


Dernière édition par Elijah Burlingame le Mar 17 Avr - 21:50, édité 1 fois
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Harper E. Pritchard
Harper E. Pritchard
Not everybody just gets to blurt out how they fuckin’ feel every minute
Age : 20 ans
Occupation : Employée à mi-temps à la Lima Station, étudiante au Lima Health Sciences Program de l'Ohio State University
Humeur : Déstabilisée
Statut : En couple avec Jamie Ainsworth
Etoiles : 5836

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Chanson préférée du moment : BEYONCE – XO
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MessageSujet: Re: 03. The bus stops at the crossroad of our lives.   03. The bus stops at the crossroad of our lives. EmptyMer 28 Mar - 22:23

Le front posé contre la vitre, Harper regardait la route défiler sous ses yeux, au point d’en avoir envie de vomir. D’un geste fébrile de la main, elle vérifia si elle avait bien ce sac en papier que l’infirmière Sloane leur avait donné en début de parcours, prête à s’en servir à la moindre occasion au lieu de dégobiller sur le plancher dégoutant du bus. Elle ne savait pas ce qui lui avait pris d’accepter de se rendre à ce weekend à Columbus. Surtout qu’elle n’aimait pas trop copiner avec ses abrutis de camarade de classe. Pourtant, elle était partie dans ce bus, se réjouissant à la perspective de découvrir de nouveaux horizons. Elle avait vite déchanté : jamais elle n’irait à l’université. Elle pouvait faire une croix sur tous les projets auxquels elle avait osé penser. On lui avait dit qu’elle pourrait avoir une bourse à cause de ses résultats scolaires plus que prometteurs ainsi que ceux qu’elle obtenait en athlétisme. Elle était au courant, merci. Emma lui avait dit à quel point elle était bonne, son dossier était parfait… N’empêche qu’elle ne s’était jamais sentie autant désemparée de toute sa jeune vie. Aller à l’université, c’était abandonner sa famille à la triste réalité. Elle avait vu la vie du campus pendant deux jours entiers, elle avait adoré ça ! Elle s’était imaginée, déambulant livres à la main entre les départements du campus, rencontrant des étudiants de tout horizons et ayant enfin la possibilité de montrer de quoi elle était capable. Tout lui avait explosé à la figure quand elle s’était souvenue de ce qui l’attendrait une fois qu’elle rentrerait à Lima. Est-ce que ses frères comprendraient qu’elle ait envie de voir autre chose que la misère dans laquelle la mort de leur père les avait plongé ? Prendraient-ils en charge la maison à sa place ? Elle en doutait, ils n’étaient pas aussi courageux qu’elle et à moins qu’un miracle ne se produise, sa mère ne redeviendrait jamais celle qu'elle fut alors. Harper était coincée à Lima comme une vache dans son enclos. Tiens ! en parlant de vache. Elle redescendit sur terre quand elle entendit le rire peu distingué d’Andie Lloyd résonner derrière elle. Harper décolla son front de la vitre pour lui lancer un regard dépité. Elle au moins, elle avait l’air de bien prendre le fait d’être coincée dans cette ville pourrie. Ce weekend avait donc fait une heureuse, c’était tant mieux. Le teint livide, l’adolescente fit une petite grimace quand le bus tangua dangereusement, obligeant le contenu de son estomac à faire de même, elle se raccrocha au bras du fauteuil dans lequel elle était assise. Elle ne supportait pas les voyages en voiture, depuis toute petite. Cependant, quand la voix rauque d’Elijah se fit entendre à l’arrière du bus, elle retourna vivement la tête vers lui, les yeux exorbités, la main crispée sur l’accoudoir :

« Toi, la ferme, Burlingame. Quand t’apprendras à compter correctement tu pourras te permettre de donner des leçons. » Il ne fallait pas s’en prendre à Rainbow, un point c’est tout. Le fusillant d’un regard assassin, Harper ne baissa pas les yeux avant qu’il ne le fasse. Le blondinet passait son temps à faire le malin, mais personne ne savait qu’il était tellement cancre qu’il était obligé de faire appel à elle pour ses devoirs de maths. C’était bien joli de jouer les beaux-gosses, encore fallait-il en avoir dans le ciboulot. Vaseuse, la jeune fille se contraignit à retourner son joli minois comme si de rien n’était. L’épaisse fumée noire qui s’éleva du capot lui contracta l’estomac, si bien qu’elle dû fermer la bouche pour ravaler la bile qui lui montait à la bouche. L’équipe qui les accompagnait faisait aussi pitié que la toute dernière reformation des Spice Girls : entre Catalano, Sloane et Wild… elle s’étonnait qu’il n’y ait pas eu plus d’incident au cours du weekend tellement ils semblaient dépassé par les événements. Elle ne savait pas si le Principal Figgins les avait choisi parce qu’ils faisaient des heures supplémentaires gratos. Mais, si elle s’était trouvée dans la posture de grand manitou de WMHS, ce ne serait sûrement pas eux qu’elle aurait mis sur le coup. Fixant le pare-brise avec anxiété, Harper roula des yeux quand le bus s’arrêta sur l’aire de repos et que le professeur d’espagnol leur demanda de sortir. Ayant bien besoin de prendre un peu l’air, elle se leva en emportant son sac sans protester. Son avis sur cette équipe de bras cassés ne changea pas pour autant. Si elle devait choisir lequel des trois étaient le plus à l’ouest, elle miserait sur le grand bouclé. Il avait peut-être un accent hispanique parfait et des références culturelles géniales –peut-être qu’elle le trouvait mignon, allez savoir– elle était persuadée qu’il n’avait pas la lumière à tous les étages (encore pire que Madeleine, c’est pour dire). A cette pensée, elle se mit à sourire. Filant un coup de pied en douce à son voisin de siège, elle le regarda avec insistance pour qu’il daigne se bouger les fesses. Le poussant sans ménagement pour qu'il avance, elle atterrit dans l’allée pour enfin descendre. Elle croisa le regard de Madeleine qui glissa un commentaire qu’elle jugea fourbe. Aïe, son estomac se contracta de nouveau.

Sortant enfin du bus, Harper prit une grande bouffée d’air, tendant ses bras au dessus de sa tête et émettant des gémissements théâtraux. Ses jambes étant ankylosées, elle fit quelques pas sur place pour se les dégourdir, ne faisait pas attention aux autres qui la regardait en descendant. Avant de regarder à droite puis à gauche, elle passa son sac sur son épaule. Madeleine avait parlé de bouteille d’eau. Tendant sa main en visière, elle repéra l’aire d’autoroute à quelques pas. Bon… elle ne savait pas si elle avait suffisamment d’argent, toutefois elle était prête à faire un effort pour la surveillante, elle lui devait bien ça depuis qu’elle lui avait volé 500$ et qu’elle lui avait menti, accessoirement. Regardant tour à tour ses camarades de sortie, elle retroussa ses lèvres charnues et montra la station plus loin d’un signe de tête « Je vais faire un tour là-bas pour prendre un truc à boire. Quelqu’un vient avec moi ? » Elle arqua un sourcil mi-amusée, mi-vexée en constatant que personne ne lui répondait. Haussant les épaules avec désinvolture, elle se détourna magistralement de tout ces imbéciles pour prendre le chemin en sens inverse. Elle ne remarqua même pas que Rainbow venait de traverser la route et qu’elle était en train de faire du stop. Ce qui l’importait le plus, c’était de ramener sa fichue bouteille d’eau à Madeleine. De quoi lui assurer des jours paisibles à McKinley.
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MessageSujet: Re: 03. The bus stops at the crossroad of our lives.   03. The bus stops at the crossroad of our lives. EmptyVen 30 Mar - 1:40

    Ohio State University hein… bien que cette université ne l’intéressait pas plus que ça, il pouvait bien s’inscrire à cette sortie scolaire pour bien se marrer et voir de quoi l’université avait l’air. Grosse erreur. Il a passé les pires heures de sa vie. Bibliothèque super ennuyante, avec pleins de geeks qui avaient leur nez plongé dans leur livre. L’université ne lui inspirait pas grand-chose. Quoique… l’université serait une belle porte d’entrée vers la ligue professionnelle de football. Il n’avait pas encore pris le temps de réfléchir à cela, mais il envisageait de finir ses études quelque part, ça c’est sûr, il n’allait pas lâcher l’école, sa famille avait beaucoup trop besoin de lui pour ça. Le trajet du retour allait devenir long. Très long. Il avait hâte de revenir à son petit quotidien et surtout de se faire une petite partie de wii avec son pote Stevie. Bien que cela n’était pas vraiment prévu. Il aperçut tout de même Applebee faire son petit one man show, en racontant toute sorte de connerie qui pouvait lui passer par la tête. Jared fit un petit soupir et se tournait vers son ami.‘’Je sens que le trajet va être long.’’ Dit-il en regardant vers Rainbow à nouveau. Il voyait de petit tas de filles qui entouraient la jeune étudiante. Puis il vit Elijah crier à Rainbow de se la fermer. Il regardait Stevie en se disant que ça allait chauffer dans ce bus. Et il avait raison. Il vit Harper répliquer en l’envoyant promener, d’une façon plutôt délirante dans le contexte. Il éclata de rire après l’intervention de celle-ci.

    Boom, tout à coup un gros nuage de fumée apparu sur le capot du bus. Jared ne put s’empêcher de se lever de son banc pour savoir ce qu’il se passait. Pleins d’élèves étaient stressés et intrigués de ce qu’il venait de se passer. ‘C’est pas vrai…’’ se disait-il en réalisant qu’il n’allait pas arriver chez lui de sitôt. Il regardait son ami Stevie, puis il se dirigeait déjà vers l’avant. Comme d’habitude les adultes nous disaient de ne pas faire de bêtises… et tout le tralala qui va avec. Jared avait déjà une idée en tête. Il descendait du bus, et voyait que beaucoup d’élèves le suivaient derrière lui. Il voyait Burlingame chercher la Applebee en voyant que celle-ci faisait du stop de l’autre côté de la rue. Jared eut un petit rire, comme si Rainbow l’avait fait rire avec ce qu’elle avait décidé de faire. Au moins elle le faisait rire. Parce qu’avec le bus qui était planqué sur le bord de la rue, ça n’avait rien d’amusant. Il voyait Harper s’éloigner du bus en pointant une station de service. Il ne voulait pas s’éloigner du bus, donc il restait prêt du bus. Il vit Elijah s’allumer une clope, pas très futé se disait-il. ‘’Alors Burlingame on essaie de faire le petit rebelle ?’’ dit-il d’un ton provocateur. Peu de temps après il entendit un petit bruit qui attirait son attention, puis il vit le chauffeur avec l’autre moitié de la cigarette qui appartenait, il y a peu de temps, au jeune Burlingame. Jared s’éloignait du jeune homme en chuchotant ‘’Mais quel idiot…’’ il soupirait puis essayait de repérer son meilleur ami.

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MessageSujet: Re: 03. The bus stops at the crossroad of our lives.   03. The bus stops at the crossroad of our lives. EmptyVen 30 Mar - 23:23

Lorsque Peyton avait vu l'annonce demandant des accompagnants pour une sortie à Columbus, elle avait sauté sur l'occasion. Les visites de collège, elle s'en souvenait et gardait un souvenir assez drôle. Ses parents avaient voulu faire un "college road trip" pendant lequel ils étaient allés en visiter cinq d'un coup. Comme toujours, la route n'avait pas vraiment été des plus calmes. A croire que les Sloane avaient un différent avec les puissances supérieures qui faisaient qu'à chaque fois qu'ils étaient en voiture tous ensemble, et bien, il leur arrivait une aventure. Ils avaient commencé par tomber en panne d'huile au milieu de nul part en bordure de forêt. Il avait fallu qu'ils attendent près de trois heures qu'un dépanneur les retrouve. Après ça, le deuxième motel où ils s'étaient arrêtés avait été victime d'un dégat des eaux dans la nuit - inutile de vous dire qu'il n'était pas possible de prendre une douche... Et pour finir le voyage en beauté, ils étaient arrivés à la fermeture des portes du dernier collège. Mais bon, c'était à prévoir vu leur passé chargé de ce type de désagréments. Néanmoins, Peyton n'avait pas retenu du voyage que ça, elle se souvenait que visiter les possibles collèges où elle irait l'avait complètement remotivée à travailler. Elle ne savait pas vraiment où elle finirait mais rien que de voir la vie sur le campus, ça lui avait donné une bouffée d'air frais. Colombus ne faisait pas partie des établissements qu'elle avait visité. Elle savait que cette université n'était pas super bien classée mais elle restait une possibilité pour beaucoup d'étudiants de McKinley qui ne voudraient pas aller dans « l'ivea league » par exemple.

En montant dans le bus le premier jour, Peyton était pleine de vie - comme à son habitude - et prête à faire face à un contre-temps quelconque. De toute façon, en général dans les sorties comme ça, il y avait toujours quelqu'un qui était en retard, ou bien un truc qui avait été oublié... Et puis si on avait Pey' dans son équipe, on doublait cette possibilité en plus ! Elle ne connaissait pas bien Seth - l'organisateur suprême - mais elle aurait peut être du le prévenir qu'elle risquait de porter la poisse au bus. Après réflexion, elle s'était dit que non, c'était une mauvaise idée de le dire car il lui aurait probablement refusé l'entrée dans le car. Le retour s'effectuait beaucoup plus calmement que l'aller au grand plaisir de la jeune femme qui - après avoir courru partout pendant deux jours - avouait volontiers que la fatigue l'avait gagnée. Au premier rang du bus aux côtés de Madeleine, elle s'était endormie - probablement la première du bus d'ailleurs - bercée par le bus. Elle n'avait vraiment plus vingt ans ! A ceux qui l'auraient demandé, elle aurait confirmé que ce n'était pas du tout l'hopital qui se moquait de la charité.

Lorsque le bus fit une embardée un peu violente en essayant de doubler une voiture, la miss se réveilla. « Ouaaaaah », bailla-t-elle en se souvenant soudainement qu'elle se trouvait dans le bus qui rentrait à Lima, entourée de Maddie, Seth et Peter... Et de cinquante élèves. Oups, elle se redressa rapidement, bousculant un peu Madeleine qui était sur son épaule et elle tenta de vérifier que son maquillage était resté et qu'elle n'avait pas bavé ou bien ronflé, bien qu'elle ne puisse pas vraiment le vérifier ça mais bref. Elle entendit Seth déprimer au sujet du silence qui régnait dans le bus mais son ouïe fut rapidement occupée à écouter sa voisine qui insinuait des choses très implicitement pas du tout implicites en fait à son sujet. Peyton se demandait encore qu'est-ce qui lui avait pris d'avouer à Madeleine qu'elle était célibataire. A vrai dire, elle ne s'était pas posée la question et avait répondu très honnêtement - en évitant de dire qu'elle n'était jamais sortie avec personne par contre -. Aujourd'hui, elle s'en mordait un peu les doigts. Son amie s'était mise en tête de la case avec... Tout les garçons célibataire qu'elle voyait en fait. Et pendant ce voyage, Madeleine avait décidé que Peter et elle formeraient un beau couple. Alors les petites piques implicites n'avaient cessé de fuser touut le voyage. De quoi épuiser encore plus Peyton. Ce n'était pas qu'elle ne trouvait pas Peter gentil... Quoique ! Mais elle n'arrivait pas vraiment à le cerner et son comportement ne lui plaisait pas toujours non plus. Il semblait bien trop coureur de jupons pour elle. Roulant des yeux, Peyton répondit à Madeleine d'une demi voix pour pas que ses voisins l'entendent. « Ta tactique n'a pas marché ma chère. Eeeet ne me dis pas que tu n'étais pas derrière la désignation des personnes pour l'aile scientifique ou encore pour... » La miss n'eut pas eu le temps de terminer sa presque indignation qu'une fumée noire s'échappa du capot du bus. « Oh mon dieu ! ». Peyton fut la seule des quatre adultes à dire trèèès haut ce qu'ils avaient tous dit ou pensé tout bas. Heureusement, le chauffeur savait ce qu'il faisait et il avait réussi avec brillo à rejoindre le bas côté de la route. Le temps que le bus s'arrête avait suffit à la brunette pour retrouver ses esprits et son sang froid de médecin. Cependant, tous n'avaient pas réagits comme elle et Seth s'était levé d'un air paniqué. Lorsqu'il fit son discours sur ce que les élèves devaient dire aux parents - ou ne pas leur dire plutôt - Peyton se mordit le poing, prise d'une crise de fou rire qui ne s'arrangea pas lorsque Seth parla au chauffeur comme s'ils étaient à l'époque de Louis XIV. « Cha... Chariote ? » Peyton ne connaissait pas très bien Seth comme dit avant, mais elle le trouvait plutôt amusant au final. Cette sortie avait été une bonne idée pour découvrir un peu plus les quelques collègues à qui elle parlait trop peu - sauf Maddie hein. « Hmm ». Peyton se reprit en fermant les yeux et en inspirant à fond.

Elle se leva, laissant passer Madeleine tandis que Seth parlait avec le chauffeur, puis se rassit. Lorsque Mad' revint s'assoir à ses côtés après avoir donné l'autorisation aux élèves de... Quoooi ?! Aussi choquée que Seth pour le coup de l'agissement de Mad', Peyton s'était précipitée à la sortie du bus en même temps que le jeune homme. Alors que lui s'égosillait afin que tout le monde reste près du bus, Peyton, elle, aborda les choses autrement. Elle était responsable de la santé des élèves après tout. Elle n'était pas infirmière de McKinley pour rien. Si un petit se faisait écraser ou qu'il se blessait sur l'air d'autoroute, ça serait de sa faute à tous les coups ! Même pas celle de Seth elle était sure ! « Si certains d'entre vous ont des problèmes, sont malades, ou ne se sentent pas bien, surtout n'hésitez pas à venir me voir ! Et FAITES ATTENTION AVEC LES VOITURES ! ». Peyton resta dehors tant qu'elle voyait encore les élèves sur le bord de la route plutôt que sur l'aire de repos. Elle remonta dans le bus au moment où Seth demandait si quelqu'un pouvait appeler le proviseur. Peyton resta debout dans le couloir du bus - près de l'endroit où étaient ses collègues.

« Et maintenant ? » Voilà que Madeleine avait à peu près résumé la situation dans laquelle ils étaient. Peyton passa une main dans ses cheveux avant de prendre la parole. Elle désigna le chauffeur qui s'était rendu dehors devant le camion. « Ted est gentil mais si vous voulez mon avis, on ferait mieux de se rendre nous aussi à l'air de repos pour appeler un dépaneur. Après la route qu'il a fait aujourd'hui et hier, je ne suis pas sure que je ferais confiance à ses compétences de bricolage !! ». Elle fit une petite moue en croisant les bras. C'est alors qu'il y eut un "boom" du à la cigarette laissée au sol. Le bus fut alors secoué légèrement et Peyton manqua de tomber sur Peter qui était encore assit sur son siège. Suuuuper mal à l'aise, elle fit un petit sourire en se redressant et marmonant une excuse. Evitant le regard de Mad', elle se retourna vers les élèves restés dans le bus. « Si vous voulez mon avis, vous feriez mieux de rejoindre les autres dehors... ». Elle regarda les trois autres adultes en rajoutant « Et nous aussi ! Je ne resterais pas une minute de plus dans ce bus. En plus - je parle d'expérience parce que ca m'est déjà arrivé plusieurs fois oui oui - il ne faut jamais rester dans un véhicule lorsqu'il est en panne sur la route ! ». Elle opina du chef, ne se rendant pas compte qu'elle venait d'avouer que ca lui était déjà arrivé.
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MessageSujet: Re: 03. The bus stops at the crossroad of our lives.   03. The bus stops at the crossroad of our lives. EmptySam 31 Mar - 16:28

Avec une fougue qu'elle avait trop longtemps contenue, Andie bondit de son siège et se précipita les épaules en avant deux rangs plus bas, avant de s'asseoir sans réelle discrétion à la place qu'elle avait convoitée pendant près de cinq minutes. Pendant un court instant elle s'était sentie comme un animal à la chasse qui attendait le moment le plus propice pour s'élancer sur sa proie. D'un œil avisé - digne des plus redoutables faucons selon elle - elle avait guetté les alentours, dissimulée derrière le dossier du siège disposé devant elle. Cela ne faisait pas très longtemps qu'Andie côtoyait McKinley, mais elle avait passé assez de temps dans les couloirs pour se rendre compte que les instincts de ses camarades étaient aussi sauvages que le siens, voire plus. Elle s'était rapidement sentie dans son élément et son nom avait vite fait le tour de l'établissement, si bien qu'aujourd'hui tout le monde savait qui était Andie, la fille de la campagne qui considérait Lima comme le centre du monde. Elle gratifia son nouveau voisin d'un sourire rayonnant, avant de se concentrer à nouveau sur ce qui se passait derrière elle.
Lorsqu'elle était montée dans le bus elle avait été forcée de s'installer à l'avant, mais l'ambiance bien trop lourde pour elle imposée par les accompagnateurs lui avait vite pesé sur les épaules. Et voilà qu'après une petite heure de trajet, grâce à ses qualités de fauve, elle avait atteint le fond, là où se jouait toute l'action. Elle écoutait Rainbow d'une oreille distraite, repensant avec une nostalgie précoce à ce séjour qui resterait certainement longtemps gravé dans sa mémoire.

Andie n'aimait pas beaucoup l'école, elle se sentait trop prisonnière des conventions et des responsabilités qu'on lui donnait pour envisager de poursuivre ses études après le lycée. D'ailleurs elle n'était pas du genre à faire des projets pour son avenir, elle préférait de loin s'aventurer dans l'inconnu et s'enivrer de l'adrénaline que lui procuraient les surprises de la vie. On lui avait cependant tellement vanté les mérites de l'université qu'elle avait saisi la chance qu'on lui offrait de pouvoir visiter une ville encore plus grande que Lima - elle ne croyait pas que c'était possible. Lorsqu'elle avait foulé le sol de Columbus, sa première réaction fut comme à son habitude de dire avec stupéfaction que c'était plus grand que Dallas. Son entourage avait longtemps utilisé cette expression pour qualifier quelque chose d'immense, et c'était finalement resté ancré dans son langage, même si elle n'avait jamais mis un seul pied à Dallas. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour être fascinée par le campus et le seul mauvais souvenir qu'elle chasserait de son esprit serait l'épisode de la bibliothèque, pendant lequel on avait menacé de la bâillonner si elle n'était pas décidée à se taire. Autant dire que ses parents entendraient parler de l'OSU pendant de longues semaines avant qu'elle ne trouve un nouvel objet d'émerveillement. Elle manqua de basculer dans l'allée centrale lorsque le bus s'inclina brutalement dans un virage, mais s'accrocha fermement à l'accoudoir, avant d'éclater d'un rire brut mais tellement sincère lorsqu'elle réalisa que son voisin s'était cogné sur la vitre alors que le bus se redressait. Elle afficha une mine désolée lorsqu'Harper la dévisagea comme elle le faisait souvent, puis adopta une posture moins avachie, les yeux rivés vers l'avant du bus qu'elle se félicitait d'avoir fui.

Alors qu'elle essayait de se concentrer pour canaliser son énergie débordante, elle fut happée par la vague de murmures qui s'était levée soudainement. Les mines effarées des autres élèves ne pouvaient rien contre son enthousiasme. "De la fumée. Quel génie !" dit-elle alors que le bus stationnait sur le bord de la route. "Mr. Carr m'a dit que c'est comme ça que communiquent les indiens, alors quelqu'un viendra forcément nous aider." ajouta-t-elle pour faire disparaître l'expression de doute de son voisin. Elle se laissa entraîner dans le courant de l'allée puis sautilla sur place pour se dégourdir les jambes, une fois parvenue sur le sol ferme. Là elle chercha un visage qui lui serait familier. Son cœur était partagé entre Rainbow qui s'occupait à des affaires étranges sur le bord de la route et Harper qui se dirigeait avec nonchalance vers la station service. Rainbow, Harper, Rainbow, Harper, son choix se porta finalement sur cette dernière qu'elle rejoint au pas de course. Victime de son élan elle lui rentra dedans mais n'estima pas pour autant que s'excuser serait la moindre des politesses. "Hey Harper, tu fais quoi ? Ce serait trop cool de camper dans le bus tu crois pas ? J'ai déjà campé dans une voiture abandonnée à Stonewall et c'était vachement drôle... Sauf les coyotes. Mais y'a pas de coyotes en Ohio hein ?"
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MessageSujet: Re: 03. The bus stops at the crossroad of our lives.   03. The bus stops at the crossroad of our lives. EmptySam 31 Mar - 22:24

L'un dans l'autre, le professeur Catalano avait eu une bonne idée en proposant cette sortie à l'université. Dès l'instant où il en avait parler, Cameron s'était porté volontaire. Il n'avait pas du tout l'intention d'aller à l'Ohio State University mais c'était quand même un point de départ, un premier contact avec le monde de l'éducation supérieure. Il avait donc attendu la sortie avec impatience, son excitation ne se calmant que lorsqu'il était entré dans le bus et qu'il avait vu qui participait à l'excursion. Malgré ses appréhensions, ces deux jours s'étaient vraiment bien passé. Cameron avait réussi à un peu surmonter sa timidité et s'était assez bien intégré. Il avait adoré la visite du campus et surtout, celle de l'immense bibliothèque de l'université. Contrairement aux autres élèves, il avait vraiment aimé s'aventurer parmi les rayonnages et respirer l'odeur familière des vieux livres. D'ailleurs, il avait sentit une petite pointe de regret lorsque la fin de la visite avait sonné et qu'il avait fallut remonter dans le bus.

Sur le chemin du retour, Cameron s'était tenu tranquille, regardant le paysage défiler par la fenêtre tout en faisant de son mieux pour ignorer la voix de Rainbow qui lâchait un flot de paroles continu. Elle et Andie étaient les seules à ne pas être tombé dans le coma, tous les autres se montraient vraiment silencieux, ce qui n'était pas plus mal de l'avis du brun. C'est alors que de la fumée noire, semblant provenir de sous le capot du car, envahit le pare-brise avant et le véhicule se gara brusquement. Et la poisse légendaire de Cameron refit son apparition quand il se cogna le front contre le siège avant, lui arrachement une petite exclamation de surprise qui se perdit au milieu des cris paniqués et des allées-et-venues des autres élèves.

Miss Wild calma rapidement la situation et les autorisa à aller prendre l'air. Cameron, après avoir contacté rapidement ses parents, resta assis sur son siège. Est-ce qu'il devait suivre ? Il avait la forte impression que c'était bien plus sauf ici, à l'intérieur que dehors. Où il y avait Rainbow, Jared, Andie … réunit, seuls et coupés de la civilisation. Franchement, est-ce qu'il existait quelque chose de plus effrayant que ça ? Le jeune homme était à deux doigts de se rouler en boule sur le sol et de se balancer d'avant en arrière tellement il redoutait le reste de la soirée. Il espérait que la réparation ne prendrait pas trop de temps, parce qu'avec tous ces caractères explosives confinés ensemble, il y avait de quoi s'enfuir en hurlant. Malheureusement, Elijah passa devant lui à ce moment là et lui jeta un regard qui ne voulait dire qu'une seule chose « Suis moi maintenant ! ». Et s'il y avait bien une chose que Cameron ne savait pas faire, c'était de dire « Non », surtout à quelqu'un qu'il appréciait. Il attendit quelques instants avant de suivre son ami.

Une fois dehors, il chercha Elijah du regard avant de se diriger vers lui. Le blond était à l'avant du bus ,où Rainbow, encore elle, hurlait sur le pauvre conducteur en gesticulant comme une folle furieuse sous acide, et il fumait comme un pompier comme d'habitude. Cameron était presque arrivé à sa hauteur quand un Boum retentit, le faisant sursauter en même temps que tout le monde. Peu après, Ted, il lui semblait que c'était le nom du conducteur mais il n'était pas sûr, apparut, un mégot à la main. C'est en entendant le « Oops » d'Elijah que Cameron comprit ce qu'il s'était passé. Il se tourna vers le rebelle, bouche bée. Elijah venait de faire exploser quelque chose ! Ce qui réduisait leurs chances de repartir bientôt. Il allait devoir rester plusieurs heures avec eux. Pourquoi il finissait toujours au milieu des gens les plus cinglés qui soit, hein ? Il voulait juste rester tranquille dans son coin. C'était tellement injuste !

Oh Jésus, Allah, Bouddha, protégez le de tous ces fous furieux avec qui il était !
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MessageSujet: Re: 03. The bus stops at the crossroad of our lives.   03. The bus stops at the crossroad of our lives. EmptyMar 17 Avr - 17:51

Mais qu'est ce qu'il foutait là ? A vrai dire, il en avait rien à péter de cet université et il n'était là qu'en élément de décors. Bon, Ok, il avait une raison. Son père. Il voulait partir le plus loin possible de lui et ce voyage était une très bonne occasion. Une ballade en car à Colombus, pourquoi pas... Il avait alors inscris son nom sur cette liste. Un petit voyage plus ou moins cool. En tout cas, son père viendrait à penser qu'il s'intéresse enfin à son avenir. -laissez moi rire-

Il était un des derniers à monter dans le bus et il était le type qui aimait les places du fond. Il avait reconnu plusieurs têtes dans l'autobus. Certaines qu'il appréciait et d'autres beaucoup moins... Comme Suarez... Encore nouveau, même si son nom pouvait circuler dans les couloirs de McKinley. Certains le dévisagèrent longuement. Il trouva une place près d'une fenêtre et s'y installa. La même allée retour... Là bas ? Mutt avait un instant perdu le groupe. Et s'était baladé dans le campus. Rien à péter de tout ca. Il était pourtant tombé sur un problème sur un tableau et s'était amusé à répondre avant de s'en aller. C'était un truc qu'il connaissait. Son père étant prof en faculté... Pas si cancre que ca ou simplement quand il le souhaitait. De plus, il fallait bien passer le temps. La journée passée, tout le monde retourna au bus. Chewing gum en bouche. Quelques achats inutiles dans son sac... Il avait vraiment l'allure du parfait touriste qui n'avait rien à foutre de ce voyage.

Malheureusement, il restait près du groupe que s'était formé Applebee autour d'elle et il pouvait entendre les conversations tellement intéressante de la jeune fille. Mutt appréciait Rainbow, mais il faut avouer qu'elle pouvait devenir rapidement gonflante. Heureusement qu'Elijah était là. Il s'était tourné vers son pote et rit quand celui-ci envoya une bonne réplique à la jeune Rainbow. Harper vint à lui répondre en pleins nez. Mutt lança un léger Ouuuuhhh pour lui même. Il regarda Harper en coin tout en lançant un sourire équivoque qui voulait dire Non pas toi... Tu es loin d'être stupide toi... Se doutant un peu de son petit secret, mais gardant quand même des doutes.

C'est alors que le bruit du moteur et la fumée prit le pas sur le discours de Rainbow. Une panne ? Ok. Il rentrerait plus tard ce soir ! Quelques heures de moins à voir son père. Le pied ! Quand Seth leur dit qu'ils pouvaient descendre. Mutt ne se fit pas prier. Il sauta hors de son siège et fut l'un des premiers à mettre le pied dehors. Il fit quelques pas dehors et vit Rainbow parcourir la route pour venir faire de l'autostop. Il la regarda un peu perplexe et se dirigea vers Elijah qui avait déjà sorti une clope. Il en fit de même. A côté de ca, le chauffeur ne semblait pas mieux loti. Mutt commença à rire doucement de la situation. Il se tourna vers le blond et lui dit:

« T'inquiètes. Dis toi que ca fait de l'action. Il en manque sacrément à Lima. Je ne regrette pas ce petit voyage d'agrément... »

Il alluma sa clope et tira dessus. Il recracha la fumée et ajouta:

« T'aurais dû me suivre à Colombus. L'université je connais. Mon père est prof. J'ai préféré suivre ma route. J'ai découvert des choses sympas là bas. »

Il tapa un peu sur son sac. Il avait récupérer quelques cannettes de bières et de quoi pouvoir s'éclater pour toute une soirée. Des choses pas vraiment légales... Il faut dire que Lima est le coin paumé par excellence et qu'il n'y a que dans des grandes villes où l'on peut trouver certaines choses.

« Si ca te dit... »

Il entendit alors une voix s'adresser à Elijah. Jared. Mutt se retourna et lui dit:

« Dégages Suarez. Je suis venu ici prendre l'air et pas qu'on vienne me prendre la tête. »

Il tira de nouveau sur sa clope et se tourna vers lui. Prêt à répondre si besoin est... Un bruit retentissant se fit entendre et il se retourna vers le bus. A l'évidence, ils n'étaient pas prêt de repartir. Mutt se foutait royalement si il devait passer la nuit ici. C'était même plutôt pour lui faire plaisir. Il vit Cameron arriver du coin de l'oeil. Il dit en cachant à peine sa joie. -qui fut surement un des seuls à ressentir à l'instant-

« Bon préparez vous à passer la nuit ici. »

HJ: et désolé pour le retard. TT
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MessageSujet: Re: 03. The bus stops at the crossroad of our lives.   03. The bus stops at the crossroad of our lives. EmptySam 28 Avr - 16:54

Tout cela n’était qu’un fiasco monumental. Allongé sur le siège du bus, il entendait Peter se moquer gentiment de l’échec de l’opération. Il pouvait bien se moquer, le responsable de cette sortie c’était Seth, c’était bien Seth, tout seul, et si l’un des élèves disparaissait, c’est peut être lui qui terminerait derrière les barreaux.
Le retour de Madeleine l’interrompit et l’évita d’exagérer encore un peu plus la situation. Il fut forcé de lui adresser un regard admiratif et perplexe devant tant de détachement après un appel à Figgins, à sa place il se serait sûrement évanoui avec le téléphone en main. Maintenant, selon Peyton il était temps pour eux aussi de laisser le bus vide à l’abandon sur le bas côté et de sortir pour se rendre à l’aire de repos. Après tout elle avait l’air de s’y connaître, c’était peut être la plus utile des trois camarades engagés avec lui pour l’expédition. Madeleine était certes dans les petits papiers de Figgins et c’était tout à son honneur d’être assez courageuse pour l’affronter, mais on ne pouvait assurément pas faire confiance à sa stabilité psychique et mentale, il était préférable qu’elle s’occupe à jouer les cupidons entre Peyton et Peter. Il ne la méprisait pas, bien au contraire, il l’appréciait même, mais il aurait juste préféré avoir eut le choix des accompagnateurs. Malheureusement, les seules personnes à lui avoir adressé un mot au lycée étaient là, avec lui, mise à part Rose, indisponible au moment du voyage. Quant à Peter, sa mine renfrognée et son désir profond et caché d’enterrer les élèves dans les bois en épargnant Pritchard - Seth en était presque persuadé - ne faisait pas de lui le complice le plus impliqué de tous ! « Bien je suppose qu’on a pas trop le choix. C’est un peu comme se jeter à la chasse aux papillons ce truc, je crois qu’il va falloir les surveiller de près. » Pouvait il compter sur lui même ? Pas sûr. Seth se frotta le front, grimaçant d’inquiétude. Mais il se dit que finalement il n’y avait peut être pas de quoi être inquiet outre mesure, ses élèves avait minimum seize ans et à cet âge il espérait qu’on pouvait faire preuve d’assez de maturité pour prendre conscience de la situation et savoir qu’il était inutile d’empirer les choses. Tout allait bien se passer…

De tout évidence il ne fallait pas traîner puisqu’un choc aussi violent que le précédent attaqua le bus du côté du moteur depuis l’extérieur. Seth regarda ses trois compères et sortit en courant du bus suivi de ses acolytes. En sortant, surprise, le capot était encore plus fumant que jamais et pendant que quelques élèves s’étaient déjà bien éloignés des autres las bas au loin vers l’aire de repos, les rebelle de service se la jouait cool en grillant une clope juste devant le bus. Il ne fallait pas être sortit d’Harvard pour faire le raccourci entre ces fumeurs des bac à sable et cette épaisse et nouvelle fumée qui s’échappait en plein sur le pauvre Ted. « Non mais ça va pas bien ! Vous nous prenez pour des idiots ou quoi ! Witwicky, Suarez, Burlingame, je vous ai à l’œil ! » A chacun il retira la cigarette du bec à l’énonciation de leur nom et les écrasa frénétiquement sur le sol. Pas le temps d’être plus crédible que ça avec cette démonstration d’autorité peu impressionnante, il fallait prendre des nouvelles du pauvre chauffeur qui finirait par les laisser en plan une fois le bus en marche si tout cela continuait.
« Ted, tout va bien, qu’est ce qu’il s’est passé ? » Posant une main amicale sur l’épaule du gros bonhomme, Seth se mordit les lèvres et la retira tout de suite quand celui ci leva son visage noircit par la fumée. « J’en ai ma claque de vos histoires moi ! Je jettes l’éponge, débrouillez vous je vais me prendre une bière ! » Le chauffeur mima son jet d’éponge en claquant son torchon sur le capot qui ne pouvait plus cacher le désastre à présent.

Seth avait à présent occulté les trois autres rigolos et leurs délires licencieux quand il s’appuya sur la carcasse du véhicule pour souffler un bon coup. Quand il releva la tête il vit une petite rousse de l’autre côté de la chaussée, pouce tendu en l’air, agitant le bras à chaque voiture, sautillant joyeusement telle les petites icônes de son mac quand il cliquait dessus ! Si personne ne lui cliquait dessus à elle, pour sûr elle finirait par prendre la poudre d’escampette !
« Mais ils sont pas bien ! RAINBOW ! » Il plongea ses mains dans ses bouclettes brunes en se grattant la tête frénétiquement et prit la décision d’aller récupérer la fugueuse sur le champ en traversant l’autoroute à son tour. « Mais ces gamins sont tarés, tarés c’est pas possible, COMPLETEMENT TIMBRÉS ! RAINBOW REVIENT PAR ICI ! » Alors qu’il était à mi chemin en plein milieu du macadam une voiture s’arrêta devant la lycéenne. Il accéléra le pas, finit par courir et par rattraper le bras de la jeune fille en claquant la porte. « Non merci monsieur, elle est avec nous ! » Si on ne le prenait pas pour le plus taré des pervers après ça, c’était un miracle. Il n’avait pas prit conscience dans la panique de la force avec laquelle il avait attiré Rainbow en arrière. « Pour l’instant elle est plutôt dans le fossé mais bon, débrouillez vous ! » Seth le regarda interloqué, puis jeta un regard en arrière et constata que de la rouquine on n’apercevait plus que les jambes en l’air.
Le chauffeur démarra et s’en alla aussi vite qu’il était arrivé. « Je déteste cette journée ! Qu’est ce que tu fais la dedans ? Enfin je veux dire c’est à cause de moi désolé mais qu’est ce que tu faisais de ce côté de la route ? Qu’est ce qui… » Alors qu’il s’efforçait de relever la pauvre victime d’un prof sous tension, Seth fut interrompu en tombant tête la première avec son élève dans le fossé. Un Un gémissement de douleur suivi le bruit sourd de la chute sur son élève. Vengeance ou simple suite logique quand on essaye de sortir quelqu’un littéralement coincée dans un fossé les quatre fers en l’air, Seth ne le saurait jamais, la seule chose dont il était sûr c’est que la bataille pour reprendre le pouvoir de cette expédition était male engagée, les scores pour le moment était de toute évidence de un à zéro pour ces tarés de lycéens.
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MessageSujet: Re: 03. The bus stops at the crossroad of our lives.   03. The bus stops at the crossroad of our lives. EmptyDim 29 Avr - 1:58

Ce que Madeleine détestait par dessus tout au lycée, c’était faire des heures supplémentaires en compagnie d’adolescents. Les heures de colle, les permanences sans fin, les devoirs surveillés, autant d’horreurs dont elle se serait bien passées mais qui faisaient malheureusement partie de son quotidien d’employée (presque) modèle. Et voilà qu’elle allait devoir rester coincée au milieu de nulle part en compagnie d’un chauffeur aussi haut que large et qui n’avait pas l’air d’y connaître quoi que ce soit en mécanique pour une durée indéterminée. Après avoir rendu son téléphone à Seth elle se maudit de ne pas en avoir profité pour appeler une dépanneuse de toute urgence plutôt que cet indien bourreau de surveillants. La forcer à prendre part à tout ça... Elle se vengerait, et ce serait terrible. S’affalant un peu plus sur la barre dans les escaliers, elle soupira en entendant la voix bien trop forte de l’une des gamines qu’elle reconnaissait comme étant celle qui les avait tous bassinés depuis le fond du bus. Si même une adolescente était capable d’identifier le problème alors que le chauffeur farfouillait toujours dans le moteur ils allaient passer le reste de la soirée ici. L’espace d’une seconde elle se surprit à rêver d’être Hulk et de pouvoir pousser ce maudit bus jusqu’à Lima pour ne plus avoir à endurer les braillements sans queue ni tête de ces attardés d’adolescents qui avaient largement profité de son feu vert pour s’enfuir à droite à gauche. Il fallait dire qu’en plus du reste, ceux qui avaient signé pour cette expédition à Columbus n’étaient pas tous des flèches, et le trio Burlingame, Suarez et Witwicky lui donnait déjà le tournis. Fixant Seth de ses grands yeux bleus, elle attendait toujours la décision du professeur responsable dont le nom figurerait en haut de tous les papiers administratifs bien avant le sien. Dieu qu’elle était heureuse de ne pas être impliquée dans l’organisation de ce chaos. «Une chasse aux papillons ?» Arquant un sourcil plus que circonspect en dévisageant le grand bouclé, elle se tourna vers Peyton, dépitée, avant d’éclater de rire. «Sérieusement ?» Mais devant le sérieux du professeur d’espagnol qui avait l’air profondément tracassé par toute la situation, elle retrouva son calme et fronça les sourcils sans pouvoir se défaire de sa moue amusée. Voyant qu’elle était seule à trouver encore un peu d’humour à la situation elle leva les yeux au plafond en se redressant. «Oui bon ok, je surveillerai, je surveillerai.» grogna-t-elle. Finalement Peyton se décida à ajouter son grain de sel au brainstorming pour résoudre la crise, et la blonde hocha vivement de la tête pour acquiescer ses sages paroles. Mais ses recommandations furent interrompues par un bruit d’explosion qui ébranla légèrement le bus et manquèrent de faire tomber Peyton droit sur les genoux de Peter, pour son plus grand plaisir. Ne réprimant pas un sourire carnassier en constatant que la petite brune évitait soigneusement son regard en se redressant, la punition de devoir rester en compagnie de tous ces mineurs dégénérés venait de prendre une dimension tout à fait nouvelle et nettement plus intéressante. Elle allait appliquer immédiatement ce qui avait échoué dans l’aile scientifique de l’OSU !

Plissant les yeux d’un air malicieux, la surveillante finit par se décider à descendre du bus, bien trop concentrée sur son complot pour faire tomber Peter dans les bras de Peyton pour prêter attention à l’épaisse fumée noire qui continuait de jaillir du moteur. Et bien entendu, lorsqu’elle leva les yeux elle tomba sur Henry Witwicky la cigarette aux lèvres, accompagné de trois autres gamins dont elle n’était pas sûre de connaître le nom. Chance, Catalano lui avait l’air très au courant de qui ils étaient et se chargea d’éteindre les derniers restes de tabac. Elle attendit sagement que la première vague de réprimande somme toute légère du professeur passe pour s’approcher à son tour du petit groupe avec un large sourire. «Je ne t’avais pas dit que ça se passerait mal si tu fumais Henry ?» Insistant lourdement sur le prénom qui le faisait régulièrement sortir de ses gonds, elle le fusilla du regard. «Lequel de vous a fait ça ?» reprit-elle en indiquant le bus dans son dos d’un léger coup de tête. Sondant les regards des quatre garçons qui, à sa très grande surprise, n’avaient pas l’air de vouloir passer aux aveux. «Boooon puisque c’est comme ça.» finit-elle par soupirer en perdant patience avant d’agripper le blond qui criait “coupable” avec son air faussement désolé et vraiment fier juste devant elle. «Toi, euh Burlintame, tu viens avec moi. Witwicky donne moi ton paquet. Monsieur muscle tu n’essayes même pas de t’attirer des ennuis, t’as qu’à t’occuper du petit là il a l’air de se sentir mal.» Jetant un regard compatissant au pauvre Cameron qui semblait prostré comme un ordinateur saturé, incapable de bouger, elle lui adressa un vague sourire avant de tourner à nouveau les yeux vers sa cible. La jeune femme étendit le bras devant elle pour recevoir les cigarettes. «Donne les moi maintenant j’ai pas que ça à faire.» Agrippant finalement le paquet elle entraîna le blondinet avec elle en direction du bus sans un mot. Un regard en direction de l’avant pour s’assurer que les choses n’allaient pas empirer. Le chauffeur se faisait la malle laissant Seth impuissant. Pas de danger à l’horizon donc. Elle ouvrit la porte de la soute à bagages avec une main experte puis se retourna vers Elijah. «Tu vois le sac euh bleu là-bas ?» dit-elle en se penchant pour lui montrer un sac tout au fond qu’elle venait de choisir au hasard. «Il y a de l’eau dedans alors tu vas être mignon, tu vas aller me le chercher ok ?» Forçant un sourire encore plus éclatant que les précédents, elle poussa le jeune homme à l’intérieur sans trop de ménagement malgré les protestations. «Le bleu au fond, oui, c’est çaaa, juste là.» L’encourageant à aller attraper le sac en passant à travers les bagages, elle attendit qu’il fut un peu éloigné pour claquer la porte de la soute et l’enfermer à l’intérieur. Diviser pour mieux régner, avec un rebelle de coincé elle n’en avait plus que deux sur les bras et ce serait ça de moins à surveiller. Revenant toute guillerette auprès de Peyton, elle passa ses bras autour de son cou en s’appuyant sur son dos. «J’ai manqué quelque chose ?»
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MessageSujet: Re: 03. The bus stops at the crossroad of our lives.   03. The bus stops at the crossroad of our lives. EmptyDim 29 Avr - 21:25

Pouce levé, cheveux au vent, légèrement cambrée, et toujours ce merveilleux sourire aux lèvres, Rainbow avait tout de l'auto-stoppeuse belle, intelligente et sympathique, et même sexy. Toutes personnes ayant un certain sens de la communauté se refuseraient de laisser une telle jeune fille aux bords de cette autoroute, car ce brin de jeune femme paraissait clairement inoffensive, une proie facile aux prédateurs sexuels et aux psychopathes avides de chair humaine. Une si petite chose se devait être protégée, et la laisser entrer dans sa voiture pour la ramener au campus était le meilleur moyen de la protéger .. Alors que ne fut pas sa surprise quand elle se rendit compte que sa technique ne rimait à rien, aucune voiture ne prenait la peine de s'arrêter, toutes continuaient leur route vers le lieu que la lycéenne cherchait désespérément à rejoindre. Lasse, elle se força néanmoins à lever le pouce, encore et toujours, en ayant l'espoir qu'on prendrait pitié d'elle. S'ils savaient dans quel cadre elle était, ils la prendraient sans réfléchir c'est sûr. Et s'ils pensaient qu'elle était tarée pour oser s'aventurer en zone dangereuse, c'était qu'ils n'avaient pas fait tout un trajet avec l'expédition scolaire de McKinley. Quiconque comprendrait sa douleur. Des élèves qui braillaient dès que l'on était intéressante, un chauffeur peu aimable et des professeurs presque-adultes, tout juste sortis des bancs de l'école, qui étaient peut-être plus imprudents que les élèves eux-même. Etait-elle en sécurité avec eux alors ? Etait-elle en sécurité à Lima d'ailleurs ? La mairesse avait tout d'une dictatrice alors que les habitants étaient des plus fermés d'esprit. L'Ohio University paraissait donc son Eldorado, où elle rencontrerait des gens comme elle, adulte, libre comme l'air, intéressés par les problèmes du monde et inquiets de la route que prenait leur civilisation ..

Un bruit au loin vint coupé court à ses lamentations mentales. C'était quoi ça juste à l'instant ? Penchant l'oreille vers l'aire de repos, et vu les braillements mélangés des accompagnateurs ainsi que du chauffeur, elle comprit bien vite que le bus était encore plus endommagé que lorsqu'elle les avait quittés suite à un quelconque évènement. Un évènement forcément perpétué par un élève, ou par un professeur, elle l'ignorait et de son petit bout de terre elle ne pouvait connaître les détails. Les yeux fixés sur l'autobus, et au vu de l'agitation qu'il s'y déroulait, Rainbow su qu'ils la tueraient si elle retournait avec eux. Théâtrale, la lycéenne profita de ce sentiment de danger pour se crée un rôle: celui d'une jeune femme poursuivit par un psychopathe. Elle se mit alors à vociférer à toutes les voitures « Aidez-moi, ils vont me tuer ! » en agitant les bras comme une folle et en faisant mine de pleurer. La technique semblait déjà plus convaincante car elle observait déjà le ralentissement de quelques voitures, mais qui filait directement après avoir croisé le regard de la comédienne. Que voyaient-ils ? La réponse ne lui était pas étrangère. On la prenait pour une vraie folle sorti de l'asile le plus proche. C'était la première fois qu'on la caractérisait comme folle, mais vraiment comme une folle, pas comme folle comme on dit "t'es folle" à quelqu'un qui philosophait comme un fou, mais folle dans le sens de folle, d'aliénée, de tarée, de psychiquement instable et dangereuse pour les autres ainsi que pour elle-même. Cette image qu'elle dégageait la fit rire à gorge déployée, c'était si hilarant en fin de compte ! Quand elle racontera ça aux étudiants de l'Ohio University, ils riront aussi aux éclats.

Son rire prit néanmoins plus de consistance, si bien qu'elle s'obligea à savoir sur l'herbe fraîche de cette parcelle du monde afin de ne pas tomber sous le poids de son rire. Elle était de bonne humeur à nouveau, elle envoyait littéralement des vagues de chaleur. Sa mine réjouie sembla être plus attirante que jamais elle ne l'avait été, car alors qu'elle avait perdu tout espoir de retourner au campus, s'étant même résolue à rejoindre le jeune professeur d'espagnol qui s'époumonait à hurler son prénom , une voiture se gara en face d'elle. Elle avait là le moyen de vivre la vie qu'elle voulait vivre depuis, non pas toute petite, mais deux jours. La décision n'était plus que sienne, mais elle fut déstabilisée par l'apparition de sa conscience. Devait-elle penser qu'à elle et aller sautiller sur la belle pelouse verte, agréable et bien traitée de l'université entourée de copains écolos ou devait-elle penser à la détresse de son accompagnateur qui lui faisait pitié à l'appeler de la sorte, un élan de sympathie la prenait en ce moment, oui, envers son seul allié pour les droits des ours polaires. D'abord surprise, lorsque la fenêtre s'ouvrit et laissa découvrir un homme dans la quarantaine, sa décision fut toute prise. Tant pis pour lui, il n'avait pas à être aussi sentimental avec ses élèves ! Rainbow fut enfin capable d'user de ses mots. « Ohio State University ? » demanda-t-elle en se relevant doucement, en se frottant les fesses pour décoller les brins d'herbes qui auraient s'y agripper. Le signe de tête affirmatif de son interlocuteur peu loquace la convint d'ouvrir la porte côté passager. Elle était sur le point de remercier l'homme pour sa gentillesse alors qu'on la prenait par le bras pour l'attirer en arrière.

N'ayant même pas eu le temps d'hurler au viol, elle se retrouva dans un fossé, légèrement secouée par sa chute, et les quatre pattes en l'air. Au-dessus d'elle apparut le visage un peu simplet de son professeur, certainement un effet de ces cheveux bouclés bruns. Il aurait été blond encore, on aurait pu l'assimiler à une sex-machine de surfeur australien. Elle qui le connaissait d'en dehors les cours, elle savait qu'il était un aficionado de comics, peut-être que son sévère jugement venait de là. Sous tension, elle le sentait bien, elle se garda bien de lui faire part de cette remarque, chose qu'elle aurait faite en temps normal, professeur ou non. Pendant qu'il débitait un flot impressionnant de questionnements dignes du professeur inquiet par excellence, il lui proposa une main amicale afin de la sortir de son fossé, qui était plutôt douillet. Un aspect de la végétation qu'ils allaient tout deux tester puisque sans prévenir il vint la rejoindre, en prenant le soin de cogner sa tête contre le front de l'élève. En résumé, il la menaçait de mort avec son expédition dans son bus, la suivait, l'agressait même et elle ne savait si elle devait ajouter le viol à ses antécédents tant il ne bougeait pas quand il fut sur elle. Les sourcils froncés comme pour manifester une certaine crainte envers son professeur, elle éclata ensuite de rire en imaginant Madame Wild venant à leur rencontre et apercevant cette scène qui pouvait prêter à confusion. Elle aussi devait avoir certains aprioris vis à vis des hommes malhonnêtes qui parcouraient les autoroutes à la recherche de victime, se figurer sa tête lorsqu'elle prendrait son collègue pour ce genre d'hommes était tout simplement comique, ou comic présentement.

Son fou rire passé, elle se calma et tapota légèrement le bras de son professeur comme pour lui faire signe de se relever. Mais dans l'entreprise, elle fut néanmoins surprise de la solidité de son bras. « Mais vous n'êtes pas qu'un sac d'os, ma foi ! » fit-elle en fixant le bras de son professeur. Aucune élève autre que Rainbow aurait eu ce culot, en effet, mais c'était bien trop tentant, elle qui avait toujours pensé que ses bras étaient flasques. « Donc vous pourriez utiliser vos petits biscotos pour vous relever ? J'aime la nature mais pas au point de passer ma vie avec mon prof dans un fossé ». Voilà qui était dit ! Même si elle eut un rictus en ayant une nouvelle fois une vision: celle de Declan la voyant dans une pareille position !
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MessageSujet: Re: 03. The bus stops at the crossroad of our lives.   03. The bus stops at the crossroad of our lives. EmptySam 5 Mai - 11:43

La scène qui se déroulait devant les yeux du jeune Burlingame était plutôt insolite, tout droit tirée d’un film. Non mais, cela ne pouvait arriver qu’à eux ! Etre coincé sur le bord de la route avec un bus de plus en plus mal en point (bon c’est un peu de sa faute aussi, faut bien le dire), et une bande d’énergumènes plus taré les uns que les autres. Il n’y avait peut-être que Cameron qui était à peu près normal, et encore, ce n’était pas trop ça ! En effet, le garçon avait l’air d’être à une sortie au zoo, au milieu des chimpanzés. Mais qu’est ce qui avait pris à Elijah de s’inscrire à ce truc ? Il avait probablement eu un instant de générosité en voyant que la liste du professeur d’espagnole était quasiment vide. Alala, il avait un si grand cœur que voulez-vous ! L’arrivée de Mutt, avec ses canettes de bières (non, non ce n’est pas du tout pour ça qu’il est content de le voir) remonta un peu le moral de l’adolescent. Finalement, ça n’allait peut-être pas être si mal. Mais c’était sans compter cet attardé de Suarez qui vint mettre son grain de sel dans l’histoire, mais que le jeune Witwicky remballa vite fait. Elijah ne put s’empêchera de pouffer de rire en voyant le visage déconfis de Jared. C’était tellement hilarant.

Alors que le rockeur se tenait les côtes, essayant de contrôler son rire plutôt sonore, Monsieur Catalano fit son apparition. Le chanteur ne l’avait jamais vraiment vu comme un professeur celui-là. Pour dire vrai, il avait l’autorité d’une libellule alors, comment le prendre au sérieux ? Lorsque l’adulte lui retira sa cigarette du bec (celle qu’il venait tout juste de rallumer puisque l’autre n’était plus de ce monde…), Elijah prit un petit air indigné. « On fait rien de mal Monsieur. Cette sortie est déjà assez pourrie comme ça, si on a même plus le droit de se détendre en fumant un peu… » Trop tard, il était déjà partit vers le chauffeur, qui avait l’air complétement excédé. Serait-ce à cause de l’état de son bus ? Le garçon jeta un petit coup d’œil sur le véhicule duquel une épaisse fumée noire s’échappait. Bon, ok, la réponse semblait logique. Pauvre Ted… Suite à cette petite discussion, le professeur traversa à toute allure la route pour se jeter sur Rainbow, qui faisait encore et toujours son petit numéro.

« Bon, on se les fait ces bières ? » Malheureusement pour Elijah, cela n’allait pas se passer comme il le souhaitait. C’est une Madeleine en furie qu’il vit s’approcher du petit groupe de garçon. Aie aie aie, ça ne présageait rien de bon tout ça ! Le jeune Burlingame n’était pas un très bon menteur, et n’importe qui pouvait lire la vérité sur son visage. C’était d’ailleurs pour cela qu’il se faisait souvent attraper dans ses coups diabolique. Il était donc tout naturel que Miss Wild vit la culpabilité sur le visage angélique du blondinet. Crotte. Ni une, ni deux, la jeune surveillante l’empoigna par le bras et l’emmena vers le bus. « Attendez Miss Wild, j’ai pas fait exprès… » Les deux individus se retrouvèrent soudainement devant…. La soute à bagage ! Le rebelle ne comprit pas vraiment l’initiative de la jeune femme. Après tout, elle était un peu cinglée sur les bords elle aussi. Il ne devait donc pas trop la contrarier afin d’éviter qu’elle ne le pende par les pieds et qu’elle le vide de son sang. Brrr. Lorsqu’elle lui demanda donc d’aller cherche de l’eau dans un sac bleu, qui se trouvait d’ailleurs tout au fond, Elijah s’exécuta. « Celui-là ? » Un claquement fit sursauter le jeune homme, qui se cogna la tête violement contre le plafond assez bas « Aieuh ! »

Elijah mit plusieurs secondes à réaliser ce qu’il venait de se passer. Miss Wild venait de l’enfermer dans la soute à bagage ! Nan mais elle était complétement timbrée cette femme ! L’adolescent avait l’impression de revivre la scène dans le placard à balais avec Rose, la peinture et sa petite amie en moins bien sûr. Légèrement paniqué, le garçon rampa entre les sacs jusqu’à la porte de sortie. Il se croyait un peu à Fear Factor dans cette ambiance. Il avait même croisé une araignée, beurk. Il devait sortir de là le plus vite possible. Le rockeur ne pouvait pas voir à plus de dix centimètre devant lui, c’est donc tout naturellement qu’il vint se cogné la tête, pour la deuxième fois en moins de cinq minute, contre la paroi du bus. Maintenant c’était certain, il allait avoir une énorme bosse demain !

Le blondinet tapa de toutes ses forces contre le métal froid du véhicule, s’époumonant pour que quelqu’un vienne le délivrer de sa prison. « A l’aideeeeeeee !!!!! » Epuisé par tous ses efforts, le jeune homme s’affala sur le sol humide. Un drôle d’odeur régnait dans cette atmosphère plutôt pesante. Se fiant à son odorat tel Pluto, le jeune Burlingame navigua à travers les bagages jusqu’à arriver à la source de cette odeur pestilentielle. Elijah manqua de régurgiter son dîner lorsqu’il vit ce qui l’attendait. Une petite carcasse de rat plutôt mal en point reposait entre les sacs. « C’est quoi ce bus… Bah ! » Dans un mouvement de répulsion, Elijah recula rapidement et trébucha. Décidemment, cette petite expédition allait de pire en pire. « Elle perd rien pour attendre celle-là… » Allongé parmi les différents bagages, le garçon en reconnut un. Un sac jaune moutard parsemé de petite fleur multicolore. Il ne pouvait s’agir que de celui de Rainbow. Un petit sourire sournois sur le visage, Elijah entreprit de chercher un marqueur. Il fallait bien qu’il s’occupe le pauvre !
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Harper E. Pritchard
Harper E. Pritchard
Not everybody just gets to blurt out how they fuckin’ feel every minute
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Occupation : Employée à mi-temps à la Lima Station, étudiante au Lima Health Sciences Program de l'Ohio State University
Humeur : Déstabilisée
Statut : En couple avec Jamie Ainsworth
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MessageSujet: Re: 03. The bus stops at the crossroad of our lives.   03. The bus stops at the crossroad of our lives. EmptySam 5 Mai - 16:12

Personne ne voulait l’accompagner – parfait, elle ne demandait pas mieux ! Harper ne tenta pas le Diable, n’attendant pas une seconde de plus que l’un de ces rebelles en couche-culotte ne change d’avis en décidant de venir avec elle, elle tourna les talons pour aller chercher de quoi épancher sa soif (accessoirement celle de Madeleine également, sa surveillante préférée d’une jeunesse incomparable dont elle rêvait même la nuit), échappant de peu à l’enfumage du bus. De toute façon, elle ne pouvait plus les supporter tous autant qu’ils étaient, c’était viscéral. Peut-être que c’était pour cette raison qu’elle avait eu envie de rendre son petit-déjeuner dans l’autobus de la panique, ces imbéciles la rendaient tous malade à vomir. Elle avait envie de faire bouffer par le nez son casque de playmobil à Elijah et de faire ravaler ce sourire continuel que Mutt portait sur son visage de chérubin aux grosses narines, donnant cette impression permanente qu’il se payait votre tête. Des rebelles de pacotilles qui pensaient que se présenter la cigarette au bec faisait d’eux des James Dean en puissance. Bah, tu parles ! Elle faisait bien plus mauvais garçon que ces deux mauviettes réunies, et elle n’avait même jamais touché une cigarette de sa vie ! Sur un ring de boxe, Harper ne ferait qu’une bouchée de Burlingame et Witwicky. Elle n’avait même pas besoin de s’échiner à imaginer la suite, l’évidence s’imposait d’elle-même : un coup de tête, une manchette, un crochet du droit et un bon gros coup de pied dans leurs bijoux de famille pour qu’ils évitent de se reproduire, victoire pour Prichard ! De quoi leur filer la honte jusqu’à la fin de leur misérable vie de badboys losers. Rester à côtoyer ces énergumènes relevait de la torture pour la jeune fille, sans parler qu’assister à la débandade des accompagnateurs qui semblaient passablement dépassés par les évènements, la blessaient dans son petit-cœur de guide de randonnée hors-paire. Dieu tout puissant, qu’est-ce qu’il avait bien pu passer par la tête de monsieur Poulet au Curry pour laisser ce geek-nerd-taré-muy-caliente de Catalano organiser une expédition pareille ? Il y avait manifestement baleine sous gravillons et la mine suspicieuse, Harper tourna lentement la tête vers le bouclé qui traversait la grand route pour aller récupérer Rainbow qui faisait le tapin sur le bord de la chaussée. Il paraissait trop jeune pour être honnête quand elle y pensait ! Et titillée par ce regain d’intérêt à l’attention du jeune professeur d’espagnol qui s’égosillait désormais, elle se jura de mener l’enquête pour démêler le vrai du faux. Quelque chose de louche se tramait.

Ce qui la fit sortir de sa torpeur Catalanonienne fut une génisse blonde à forte poitrine qui lui rentra dedans sans ménagement. Faisant une envolée en avant, Harper reprit aussitôt son équilibre pour ne pas se retrouver les quatre fers en l’air dans la poussière du bord d’autoroute. Elle n’avait pas été assez rapide pour semer le troupeau de scouts blonds, la cheftaine venait lui tenir la jambe, c’était bien sa veine ! Epoussetant son jean pour retrouver une bonne contenance, elle reprit son chemin. Harper se retourna vers Andie qui commençait déjà à pépier sans s’arrêter ; elle était tombée dans une colonie de malades mentaux. C’est qu’elle en connaissait des campagnardes, mais alors cette fille aurait pu voler la vedette à Miley Stewart sans aucuns problèmes ! Il lui arrivait parfois de s’attendre à ce qu’elle balance en plein cours « Nom d’un épi de maïs ! ». Au lieu de quoi, elle passait son temps à jurer comme une poissonnière. Au fond, ça faisait bien rire Harper qui n’était plus la seule à oser exprimer son mécontentement sans prendre des pincettes. Aussi, la façon si expansive qu’avait Andie de s'exprimer, l'agaçait. Fatalement, elle cracha furieusement un : « Ferme-la, Laura Ingalls ! » Lorsqu’un petit cri strident sur le bas côté de la route happa toute son attention, lui faisant détourner les yeux de miss Rodéo 2017. De là où elle était, elle vit Rainbow et Catalano rouler dans le fossé alors que les voitures filaient comme des bolides sans prendre en compte la situation sur l’aire d’autoroute. Fronçant les sourcils, la bouche d’Harper s’ouvrit graduellement, choquée par ce retournement de situation et chopant littéralement la main d’Andie, elle la tira jusqu’à la route sans se soucier de ses lamentations – ou de ses beuglements dans le cas présent. Voilà pourquoi Figgins acceptait tout de la part de Catalano ! Il connaissait ses antécédents de tâteur de jeunes adolescentes en fleur alors ils avaient passé une espèce de deal malhonnête qui signifiait que tant que Figgins prenait Catalano sous son aile, il gardait les mains dans ses poches ! C’était abject ! Voir Rainbow se comporter de la sorte avait dû réveiller chez lui des instincts incontrôlés. Pauvre petit arc-en-ciel, il fallait la sauver ! Faisant fi du danger à traverser la route, Harper resserra l’étreinte de ses doigts moites autours de ceux d’Andie et traversa en courant comme une dératée. Rainbow était son amie d’enfance, elle n’allait pas la laisser entre les mains d’un professeur pervers, c’était inconcevable. En plus, elle n’aurait aucun mal à lui faire sa fête à lui aussi, il était peut-être grand, mais pas bien épais et si elle réussissait à convaincre Andie de s’asseoir sur lui, peut-être qu’elle parviendrait à l’étouffer ! Arrivant de l’autre côté de la grand route, Harper lâcha la main d’Andie et à grandes enjambées, se dirigea vers le fossé. Elle se pencha pour venir en aide à la jeune rousse et, horreur, malheur, enfer et damnation ! C’était sur Rainbow qu’il était affalé, ne semblant pas le moins du monde gêné par cette position qu’il devait juger confortable – Rainbow avait de bons airbags, la chute avait dû être amortie et indolore pour le bouclé. Plissant les yeux, retroussant les lèvres, Harper hurla :

« Si vous touchez un seul cheveu de Rainbow, je vous jure que… » Tendant la main à cette dernière, Harper ne lâcha pas Seth du regard, le fusillant des yeux. Elle avait laissé sa phrase en suspens, espérant que toute la colère perceptible dans le ton de sa voix le mette sur la piste de ce qu’elle pourrait bien lui faire si ses grosses pattes dégoutantes venaient se glisser sur le postérieur de sa camarade. Extirpant Rainbow du fossé, elle s’assura d’un regard bienveillant si tout allait bien et tendit sa main à Seth pour le faire sortir lui aussi. Elle attendit qu’il soit debout sur ses deux pieds et qu’ils dégagent toute la saleté sur ses vêtements pour le repousser en appuyant très fort sur ses larges épaules, le faisant retomber à la renverse dans le fossé avant même qu’il ait le temps de s’en apercevoir. Elle donna un coup de pied dans une motte de terre à côté d’elle pour salir de nouveau ses habits, et se frottant les mains avant de s’essuyer le nez du revers, elle ajouta avec mépris « Espèce de sale pervers. »
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MessageSujet: Re: 03. The bus stops at the crossroad of our lives.   03. The bus stops at the crossroad of our lives. EmptyMar 8 Mai - 11:08

Peyton éclata de rire en même temps que Madeleine concernant la chasse aux papillons. Elle hésitait sur le plus drôle de la scène : Seth qui semblait sincère et désespéré en disant ça ou bien Madeleine qui était - elle - surprise et morte de rire à la remarque du jeune homme. Il avait vraiment un vocabulaire bien particulier. Se tenant à un siège tellement elle était pliée en deux, Peyton tentait de se calmer mais avec beaucoup de mal. A ce stade là des opérations « sortie dans une université », elle devrait être calme et en mesure de prendre en charge les opérations - après tout elle était future médecin, garder son calme devait être dans ses cordes ! - mais il se trouvait qu'entourée de ses trois acolytes, Peyton était tout sauf calme. Si elle rigolait, c'était nerveux et parce qu'elle ne voyait plus comment contrôler la situation. Et à vrai dire, la métaphore de Seth était tout à fait celle que quelqu'un d'extérieur aurait pu utiliser. Les papillons se dispersent très facilement dès qu'on essaie de les attraper et ils sont incontrôlables... Comme ces élèves qui profitaient du problème du bus pour s'échapper et tenter de partir à droite et à gauche ni vu ni connu. Tsss. Peut être qu'ils étaient incontrôlables mais pas encore invisibles. Ils pouvaient se croire plus malins que les accompagnateurs mais Peter, Seth, Madeleine et Peyton n'étaient pas nés de la dernière pluie. Ils les auraient tous ! Parvenant à calmer son fou rire, la miss se tint le ventre - bah les abdos qui travaillent ça fait mal - et elle regarda Maddie avant de se faire secouer par l'explosion et de se retrouver sur les genoux de Peter.

Comme elle venait de l'annoncer, Peyton décida de ne pas rester plus longtemps dans le bus et se colla aux talons de Seth pour descendre. Elle assista à la scène où Ted décida d'abandonner les réparation du bus? « Quoooi ? ». Peyton regarda Ted commencer à s'éloigner puis le bus en fumée, puis à nouveau Ted et sans plus y réfléchir, elle lui couru après pour l'arrêter. « Attendez ! Attendez ! Vous ne pouvez pas faire ça ! ». Elle se plaça devant lui et posa une main sur son torse pour essayer de l'arrêter - bon inutile de dire que vu la force énorme de Peyton, ce geste ne fit pas grand chose. « TED ! S'il te plait. ». Bon vu la tête que faisait Ted à cet instant précis, inutile de dire que le tutoiement était mal venu, elle se reprit donc, voyant que sa technique d'amadouement ne marchait pas. « S'il vous plait ». Ted se contenta de continuer d'avancer tandis que la miss se décalait pour éviter de se faire écraser par lui. Elle resta néanmoins à ses côtés pour le convaincre. « On a besoin de votre aide ! Vous ne pouvez pas nous abandonner maintenant ! Seth et Peter sont bien incapables de réparer le bus. Vous devez savoir comment on fait non ? ». Ted lui répondit sans même la regarder. « Ouais, c'est ça. Demandez à l'un de vos petits rigolos plutôt. ». Peyton regarda la scène derrière elle où Madeleine venait d'attraper Elijah. Ouais... S'ils comptaient sur l'un des élèves, ils étaient très mal barés.

Contrariée, Peyton revint vers le bus bredouille. Ils n'allaient pas s'en sortir ! C'est alors que Madeleine revint vers elle et qu'elle lui demanda ce qu'elle avait raté. Peyton commençait à paniquer. Elle sentait la situation leur échapper complètement. Les cris de Seth vers Rainbow suivis de la chute du professeur et de l'élève qui disparurent dans le fossé furent la goute d'eau qui fit déborder le vase du sang froid que la jeune brune. Elle vit Harper s'approcher de la scène. « Oh mon dieu ! Seth ! ». Peyton mit les mains de chaque côté de son visage avant de courir vers la scène puis de s'arrêter en route lorsqu'elle vit que les deux accidentés se relevaient. « Espèce de sale pervers » fusa alors de la bouche de Harper et Peyton se retourna vers Maddie d'un air complètement paniquée. « On va avoir un cas d'harcèlement sexuel sur les bras maintenant. Oh mon dieu, oh mon dieu, oh mon dieu. » Peyton se fit du vent avec ses mains de grands gestes dramatiques. Elle avait du mal à respirer d'un coup. Elle voyait déjà la plainte de la part des parents de Rainbow, Seth viré ou en procès, et puis elle même accusée de n'avoir rien fait pour éviter ça alors qu'elle était médecin. « Oula je me sens pas bien, il me faut de l'air. » Peyton se recula du bord de la route et se laissa assoir sur le sol. Se retenant de ses mains, elle décida de s'allonger complètement et de lever ses jambes pour faire circuler le sang. Mais ça faisait un peu mal aux abdos quand même alors elle reposa bien vite ses jambes à terre. Qu'elle idée elle avait eu de se proposer pour cette sortie ! Si maintenant le médecin faisait une syncope, ils allaient vraiment, mais vraiment pas s'en sortir.
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MessageSujet: Re: 03. The bus stops at the crossroad of our lives.   03. The bus stops at the crossroad of our lives. EmptyDim 20 Mai - 21:52

Dire qu'Andie s'était attendue à la réaction d'Harper serait un mensonge : elle n'était pas assez futée pour anticiper les conséquences que pouvaient bien entraîner ses actions sur le cours de son existence, mais elle était au moins assez avertie pour ne pas tenir rigueur de son apparente animosité. Harper était un spécimen bien trop complexe à ses yeux, une sorte de château fort aux allures impressionnantes mais qui renfermait une perle fragile et précieuse. Andie n'était pas assez perspicace pour démêler le vrai du faux dans cette attitude que se donnait son amie - parce qu'elle la considérait ainsi - alors elle avait choisi de croire que tout n'était qu'une façade à travers laquelle elle voyait facilement. Ce n'était malheureusement pas le cas, la texane était bien trop ignorante et étrangère au concept de l'introversion. Andie au contraire était une personne totalement limpide qui considérait ce caractère extraverti comme un gage de sincérité plutôt qu'autre chose. A vrai dire il ne lui était jamais venu à l'esprit de masquer les expressions de ses sentiments, elle était bien trop spontanée et trop peu intelligente pour pouvoir maîtriser ce concept. Andie était Andie, et s'il y avait bien une chose qu'on ne pouvait pas lui reprocher c'était de ne pas être elle-même. De toute évidence ce trait de caractère ne plaisait pas à Harper qui ronchonnait sans arrêt à ses moindres prises de parole, mais la rancune d'Andie glissait sur cette naïveté qui lui allait si bien au teint. Peut-être que c'était pour cette raison qu'elle n'avait pas encore abandonné l'idée de copiner avec un tel iceberg comme Harper. Cette fille faisait froid à des kilomètres, et pourtant la jovialité dont la texane faisait preuve suffisait à faire fondre cette indifférence qu'elle feignait plus ou moins. Au final elle ne pouvait s'empêcher de vouloir lui arracher un sourire lorsqu'elle marchait à ses côtés, ne serait-ce que pour pouvoir rentrer chez elle avec le sentiment d'avoir accompli quelque chose de plus productif qu'un essai sur ses aspirations futures.

La dureté du ton d'Harper ne la frappa donc pas. En vérité, elle était bien trop occupée à chercher qui était Laura Ingalls pour se permettre de se sentir offensée par sa répartie catégorique. Elle esquissa une moue songeuse, davantage vexée par le fait qu'Harper ait pu oublier son prénom plutôt que par la référence peu flatteuse à laquelle elle faisait allusion. "Non moi c'est Andie, pas Laura." dit-elle en se mettant bien en évidence devant ses yeux pour lui confirmer qu'elle disait bien la vérité. La télévision, ça aussi c'était un concept étranger pour elle qui s'amusait à vagabonder dans les landes ou à garder des troupeaux. C'était même ironique à quel point la référence à Laura Ingalls lui collait si bien sans même qu'elle ne le réalise. Elle n'eut cependant pas le temps de continuer son plaidoyer que la lycéenne la trainait d'un pas décidé vers le bord de l'autoroute. Docile, Andie lui emboitait le pas alors qu'elle déblatérait des propos incohérents et sans intérêt que Harper ne prenait sans doute pas la peine d'écouter. L'emmenait-elle voir des coyotes ou avait-elle de la suite dans les idées ? Apparemment elle se dirigeait vers Rainbow : constat qui étira soudainement les lèvres de la blonde. Elle qui avait fait face à un dilemme pourrait désormais se réjouir d'être réunie avec Harper et Rainbow. Elle était foncièrement persuadée qu'à elles trois un avenir tout particulier leur souriait à McKinley, mais elle en ignorait encore la nature. Tandis que Harper accélérait le rythme, Andie faisait l'effort d'exécuter des mouvements plus amples mais elle se sentait trop impuissante pour en voir le bout. Elle avait l'impression d'être tombée du taureau pendant un rodéo et de se faire tirer sans pouvoir rien y faire. Quelqu'un devait absolument l'aider, sinon elle se ferait piétiner allégrement. Lorsque son amie relâcha enfin son étreinte, elle se figea et la dévisagea d'un air à la fois suspicieux et presque sournois. Elle avait une impérieuse envie de la pousser dans le fossé mais le peu de jugeote qu'elle avait lui intimait de se retenir. Elle la regarda alors faire, sans bouger ni même parler.

"Calme-toi Harper." dit-elle enfin en s'approchant du fossé pour se positionner à ses côtés. Elle jeta un œil amusé à la situation avant de se tourner à nouveau vers elle. "Elle a pas l'air très choquée la pauvre brebis. Quand le loup entre dans l'enclot, les bêtes courent dans tous les sens. Mr. Catalano c'est plutôt un chat si tu veux mon avis." ajouta-t-elle en posant son regard sur Rainbow, Seth, Rainbow, puis Harper. La compassion qu'elle éprouvait pour le pauvre jeune homme la poussa à lui tendre une main amicale pour l'aider à se relever une nouvelle fois. Lorsqu'il fut enfin debout elle se tourna machinalement vers Peyton - dont la voix l'avait alertée - et esquissa un large sourire en la voyant couchée sur le sol les pieds et l'air. Sans même faire attention à la circulation elle traversa l'autoroute jusqu'à parvenir jusqu'à l'infirmière. Là elle se coucha à ses côtés, sur le ventre quant à elle, pour pouvoir observer son curieux rituel. "Pourquoi vous avez fait ça ?" demanda-t-elle innocemment. "On dirait que vous faites semblant d'être morte pour pas qu'on vous attaque."
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MessageSujet: Re: 03. The bus stops at the crossroad of our lives.   03. The bus stops at the crossroad of our lives. EmptyVen 25 Mai - 0:38

Cameron regardait encore l'épaisse fumée qui s'échappait du bus quand Mutt les rejoignit et se mit à discuter avec Elijah. Il écouta distraitement ce qu'il se disait, bien plus intéressé par les frasques de Rainbow qui se donnait en spectacle au bord de la route. Franchement, comment pouvait-on se donner en spectacle comme ça ? Cette fille n'avait aucune gêne et quelque part, il l'enviait comme ça. Il fut tirer de sa contemplation par le bruit de talons aiguilles sur l'asphalte qui lui fit lever les yeux avant qu'il ne fasse instinctivement un pas en arrière. Miss Wild s'approchait d'eux à grand pas, véritable Méduse réincarnée avec ses cheveux claquant dans le vent comme des serpents et un air de folie meurtrière dans le regard. Bref, elle était purement effrayante. Alors qu'elle s'adressait à eux, Cameron ne put s'empêcher de se demander si c'était une sorcière. Après tout, tout le monde savait qu'elle était folle, on l'entendait parfois marmonner avec elle même dans les couloirs. Peut-être que c'était des esprits ? Ou alors elle était possédée ? Cameron s'amusa à l'imaginer en train de grimper au plafond, sa tête blonde se retournant 360° à toute vitesse. Il se pinça les lèvres pour éviter d'éclater de rire et revint sur Terre juste à temps pour voir Elijah s'éloigner avec Madeleine vers la soute du bus. Le brun resta à distance, n'ayant pas envie de se faire remarquer la folle furieuse de service, et observa la surveillante ouvrir la soute te désigner quelque chose de son doigt puis Elijah pénétrer dans la soute. Oh oh … Il avait un mauvais pressentiment. Qui se confirma quand Miss Wild referma la soute derrière son ami, l'enfermant à l'intérieur, avant de s'éloigner. Hum, que devait-il faire maintenant ? Lui ouvrir ? Se cacher dans un terrier pour échapper aux fous qui l'entourait, marchant librement, sans aucune figure d'autorité ?

Ne sachant pas quoi faire, il commença s'éloigner quand des coups sourds se firent entendre depuis la soute, le faisant sursauter. Le bruit continua quelques instants avant de s'arrêter brusquement. Et c'est à ce moment que Cameron se mit à psychoter. Et si Elijah était mort, étouffé par manque d'air ? Ou il avait peut-être été attaqué par des araignées mutantes supersoniques mangeuses de faux chanteurs rebelles blonds ! Peut-être même qu'il y avait une déchirure dans l'espace-temps ou un vortex spatio-temporel qui l'avait aspiré dans une autre dimension ! Il n'y avait qu'un seul moyen de se rassurer. Regardant de droite à gauche, il s'assura que Madeleine était occupé avant de s'avancer discrètement vers la soute, allant même jusqu'à s'accroupir sur le sol en fredonnant l'OST de Mission Impossible (à cet instant, Cameron se demanda si la folie ambiante n'était pas contagieuse finalement). Il parvint enfin devant la porte de l'oubliette improvisée et l'ouvrit tout doucement, discrètement avant de regarder à l'intérieur et de pousser un soupir de soulagement. Le blond n'était pas mort et n'avait pas disparu. Il était occupé à taguer un hideux sac orange avec un feutre noir. Il semblait absorbé par sa tâche, si bien que le brun l'interpella en chuchotant.

-Elijah ! Pssst ! Sors de là maintenant avant que Méduse nous tombe dessus !

N'ayant absolument pas envie de se faire pincer, il n'attendit pas de voir ce que son ami allait faire avant de s'éloigner rapidement. Il passa près du fossé où Catalano et Rainbow étaient emmêlés avec Harper qui hurlait comme une harpie décoiffée. Il pressa le pas, histoire d'éviter les soudaines réactions des gens attroupés et chercha du regard des gens relativement saint d'esprit. Il tomba alors sur Peyton et Andie, allongées sur le sol. Cameron haussa les épaules, se dirigea vers elles et s'allongea à son tour. Peut-être qu'il éviterait les ennuis s'il restait immobile sur le sol ? Il pouvait toujours rêver non ? En entendant la question d'Andie, il regarda Payton plus attentivement, remarquant son teint pâlot.

-Hum … Est ce que vous allez bien ? Je veux dire … vous avez l'air … hum … de vous entrainer à mourir.

Il fallait absolument qu'elle aille mieux, si même le médecin de service était H-S, ils étaient vraiment, vraiment, vraiment dans le purin.
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MessageSujet: Re: 03. The bus stops at the crossroad of our lives.   03. The bus stops at the crossroad of our lives. EmptySam 9 Juin - 15:50

La chute avait été rude et tout ce que Seth espérait c'était de ne pas avoir rompu le cou de Rainbow au passage. Heureusement, comme un miracle, la jeune fille prit la parole, l'air de rien d'ailleurs, comme si elle ignorait tout le caractère incongru de leurs situations. Seth savait que son élève était un peu barrée mais il se dit à cet instant qu'il y ferait un peu plus attention, pour notamment déceler une possible consommation de tout et n'importe quoi. Elle était à moitié hippie de toute façon ! Non pas que Seth n'avait jamais fumé, bien au contraire, au lycée il n'était pas en reste non plus, mais maintenant en position de prof, il se rendait compte qu'il faisait ce qu'il s'était toujours promis de ne pas faire, devenir chiant et protecteur.
Rainbow le rappela d'ailleurs à l'ordre pour lui faire signe de bouger. « Oh oui désolé ! Je suis pas fan de la nature à ce point non plus ! Attend » Seth tenta de trouver appui avec ses bras sur un morceau de terre qu'il espérait relativement sec malgré le temps hivernal mais posa sa main sur une plante qui lui asséna une violente douleur dans la paume. Son premier réflexe fut de faire marche arrière et il s'affaissa de nouveau sur sa pauvre élève. « Aïe ! Désolé, un chardon sûrement... On va s'en sortir t'en fait pas. »
Étrangement, la situation ne lui paraissait pas étrange à lui non plus jusqu'à ce que Harper la chouchoute de Peter et Andie, l'idiote du village fassent leurs apparitions au dessus de leurs tête. Seth leva les yeux et esquissa un sourire béat et gêné sans bouger pour autant. En voyant la mine offusquée de Pritchard, il comprit que se trouver là dans un fossé sur son élève n'avait peut être pas l'air innocent. « Euuuh, c'est un peu compliqué... » Comment expliquer une telle situation ? Mais vraisemblablement, Harper ne désirait aucune explication et esquissa un semblant de menace si jamais le jeune prof osait la toucher... « Mais c'est pas... » La jeune fille ne semblait pas disposée à l'écouter et sans le quitter du regard, un regard assassin, elle tendit sa main à Rainbow pour la faire sortir, laissant son prof seul dans le fossé. Il tendit sa main à son tour et étonnement Harper la lui attrappa pour le faire sortir à son tour. Enfin sur ses deux pieds. « Fiou je te remercie j'ai bien cru que vous alliez me laisser là ! » Il eut à peine le temps de rire de la situation en s'essuyant machinalement que les deux mains de celle qui avaient été sa sauveuse se posèrent sur son torse pour le pousser à la renverse et le faire tomber de plus belle. Même pas le temps de pousser un cri de détresse vers ses coéquipiers ! Ses gamines allaient finir par avoir sa peau si ça continuait ainsi. Le choc ne fut pas trop brutal et Seth eut le temps de pousser au moins une plainte en contemplant les trois filles côte à côte en contre plongée, et d'ici, elles avaient l'air puissantes. « Nan mais ça va pas, vous êtes malade ! Je suis votre prof ! » Les supplications n'eurent pas beaucoup d'effet sur Pritchard qui semblait être la meneuse puisque celle ci n'eut aucun scrupule à frapper de son pied dans une motte de terre pour fermer le clapet de son prof. Au contact de la terre dans ses yeux et dans sa bouche, Seth tira une large grimace en écoutant l'insulte du coq de la basse cour.
Puis, sortie de nul part, Andie, l'autre blonde de la peine entama un débat sur la nature animale de leur prof d'espagnol, à savoir s'il était un loup, ou un chat, le tout appuyé des commentaires avisés de la pro en animalerie. La scène était assez irréelle : il était là dans un fossé, couvert de terre avec ses trois élèves au dessus en pleine concertation pour savoir s'il méritait de sortir. « Oh, je suis là, je suis votre prof, vous avez pas le droit de me laisser là ! » Andie répondit à cette appel puisqu'elle avait l'air d'être la plus convaincue de l'innocence de Seth, celui ci étant un chat selon elle, et donc sans danger, et le grand bouclé fut pour la seconde fois sur ses pieds. Il adressa un regard assassin à Harper en guettant le moindre de ses gestes, histoire de s'assurer qu'il ne retournerait pas dans son trou encore une fois. « Merci Andie. » Il s'essuya avec plus d'application que la première fois, bien sali pour de vrai cette fois ci.

Andie repartit aussitôt d'où elle était venue, tel un ange cow boy non mécontent d'avoir accompli sa mission pour aller sauver une nouvelle victime. Une nouvelle victime de Pritchard cette folle pourquoi pas !
C'est dans ces moments là que Seth était désemparé, les moments où il fallait faire preuve d'autorité, car Harper méritait de ne pas s'en sortir comme ça. Il la regardait toujours avec colère mais malgré tout ce qu'elle avait fait, il ne parvenait pas à se résoudre à la coller ou à la réprimander tout simplement. Il savait pourtant qu'il fallait faire quelque chose ! Il fallait d'abord retourner près du bus. Mais quelque chose lui disait que seule Rainbow traverserait avec lui. Il passa son bras autour du cou d'Harper et prit une voix faussement moralisatrice. « Ma chère Harper, la prochaine fois que tu joue les héroïnes, et crois moi je m'y connait, assure toi de sauver la bonne personne ! Et si jamais tu veux jouer, assure toi également qu'il n'y a pas de meilleure joueur à ta table...Amuse toi bien ! » Sans prévenir et sans attendre, il retira son bras de son épaule et la poussa à son tour dans le fossé, en tapant à son tour dans la même motte de terre. Il ria un instant aux éclats, non mécontent de son mauvais coup et persuadé qu'elle l'avait bien mérité ! « Au fait je t'enverrai la note du pressing pour ma chemise ! Rainbow, interdiction de l'aider ou tu y retournes aussi. » Il s'empara du poignet de cette dernière, qui mourrait sûrement d'envie de l'aider à son tour, puis traversa la route avec elle. Il était sûr que encore une fois, ce n'était pas la punition adéquate et que peut être il avait plus l'air d'un copain que d'un prof mais néanmoins, la petite peste n'en restait pas moins dans le fossé à manger de la terre !

En arrivant de l'autre côté de la route, il trouva cette fois ci Peyton, Cameron et Andie, encore elle, allongés sur le sol. « Est ce que tout va bien vous trois ? Peyton s'il te plaît, je comprend que la situation soit un peu désespérante mais c'est pas une raison pour se laisser aller. » Il lâcha Rainbow en constatant que de toute évidence, c'est l'infirmière qui ne se sentait pas très bien. Il s'agenouilla à ses côtés « Peyton ça va ? » Il regarda un instant Cameron et Andie, le regard un peu paniqué, la présence de ces deux là ne l'aidant pas a se sentir un peu soulagé. « Bon, donnez lui quelques claques vous deux, histoire de la tenir éveillée, on doit sûrement avoir une trousse de secours dans le bus, je revient ! »
Et voilà qu'il ne leur restait plus de bus, plus d'infirmière et à lui, plus de chemise propre... C'était l'un des pires voyages de toute sa vie !
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MessageSujet: Re: 03. The bus stops at the crossroad of our lives.   03. The bus stops at the crossroad of our lives. EmptySam 9 Juin - 17:37

Accrochée au cou de Peyton, se collant à son dos, Madeleine tourna la tête dans la même direction qu’elle pour y admirer la scène qui était en train de se dérouler de l’autre côté de la quatre voie, au point de l’empêcher de répondre. Et il fallait admettre que c’était assez médusant, même pour elle. Pourquoi diable est-ce que tout le monde avait décidé de braver les recommandations de toutes les radios trafic ? Ça c’était l’éducation de McKinley tout craché, et elle ne manquerait pas d’en faire part à Figgins s’ils s’en sortaient tous en vie. Des heures et des heures en cours d’éducation sexuelle pour tout savoir des préliminaires et de l’enfilage de préservatif périmé sur concombre frais et pas un seul cours de prévention routière. Résultat des comptes ? Attouchement sur mineure et accident en vue... Quelle tristesse... La surveillante restait tout de même béate d’admiration devant cette scène de la quatrième dimension. Le professeur d’espagnol avait trouvé le moyen de se rouler dans l’herbe avec une rouquine mineure qu’il était censé encadrer alors qu’elle avait perdu le fil de l’histoire tout au plus deux minutes. Du grand art. Trop occupée à enfermer le délinquant blond dans la soute à bagage, elle avait complètement raté le début et s’en trouvait presque frustrée, quand on regarde un bon film on veut le savourer du début à la fin, bande-annonces comprises. Et pas moyen de rembobiner dans la réalité.

«Han mais... Tss j’aurais vraiment dû embarquer ma caméra. Oh ! Regarde, regarde ! Y en a d’autres qui arrivent !» Reconnaissant Harper Pritchard qui traversait vaillamment la route sans même se soucier de savoir si une Maserati en furie viendrait terminer ses jours en l’aplatissant comme une crêpe à tacos, le cœur de la surveillante cogna contre sa poitrine. Pas parce qu’elle se faisait du souci, mais encore plus déçue de ne pas avoir pu immortaliser un si grand moment. Se détachant de Peyton qui s’élançait déjà à l’assaut des lieux du crime, elle fit quelques pas dans la même direction qu’elle, à présent tout à fait excitée par ce qui était en train de se passer. Ç’aurait pourtant été si parfait pour le cours de scénario. Elle aurait intitulé le tout “Dans les fossés de ma jeunesse”, ça aurait été magnifique, elle aurait mis sa pâtée à Hemmens pour le semestre en décrochant le 18 réservé à ceux qui ne sont ni Dieu ni enseignant. Tandis qu’elle s’extasiait devant la puissance des sentiments de colère qui émanaient de la blonde aux longues jambes qui promenait son nouveau labrador sur l’autoroute dans l’espoir peut-être de s’en débarrasser, Peyton était au bord de la syncope. Les cris de la jeune fille, la poussée vengeresse, la motte de terre, l’œil-caméra de Madeleine aurait pu sauter de son orbite tant elle avait envie de capturer leurs moindres mouvements. Mais elle fut détournée de son centre d’attention par l’infirmière qui s’effondrait doucement mais sûrement. «Oulaaaa, Pey’ ! Pey’ reste avec moi !» Agrippant le bras de la jeune femme, elle l’accompagna pour s’écarter un peu du bord de la route et la faire asseoir. «Qu’est-ce que tu fous Pey’ ! C’est pas le moment !» Tournant la tête en tous sens, elle se fixa un moment de plus vers la petite réunion tupperware de l’autre côté de la route qui avait l’air de continuer son cinéma sans elle. Se redressant en poussant Peyton d’un coup sec pour la faire s’allonger, elle se mit à crier à tue-tête «On a besoin de bouche-à-bouuuche ! Où est Peter ? Qu’on me trouve ce prof de math !»

S’agenouillant à côté de la brune qui ne semblait pas vraiment aller en s’arrangeant, tout en veillant à se mettre face à la route pour ne pas perdre une miette du spectacle, elle lui prit la main pour la serrer très fort. «Respire, respire ! Fais le petit chien ! T’as déjà accouché ? Bah pareil. Pareil ! Lonnnnng, court court, loooong...» Imitant la respiration mécanique, elle la quitta du regard pour relever les yeux et surprendre Catalano, visiblement sorti une nouvelle fois de son fossé, en train de pousser Harper à son tour. «Oh le sale..!» cria-t-elle les yeux écarquillés. Elle n’avait pas très envie de se joindre à la secte des suicidaires et resta agenouillée à côté de Peyton à lui écraser les doigts sous le choc. Le labrador semblait avoir échappé à sa maîtresse qui restait les quatre fers en l’air sur le bas côté et vint les gratifier de sa science en barrant la vue de ce qui se passait plus loin. «Oh Skippie ! Tu bouches la vue là, bouge !» lui lança-t-elle en lui faisant signe de se pousser sur le côté de sa main libre. Ce fut visiblement inutile puisque celle-ci s’aplatit comme une carpette à côté de la brune pour lui murmurer quelque chose que Mad ne comprit pas. Et c’était elle la folle... La voix du petit en mode sans échec la fit sursauter de plus belle et elle détourna à nouveau les yeux. «Qu’est-ce qu’il fait là lui ? Où est Monsieur Muscle ?» Sondant les alentours, la disparition inopinée de Suarez lui rappela qu’elle avait vaguement reçu comme consigne de s’occuper de tout ce beau monde. Seulement que voulez-vous faire quand votre infirmière préférée fait une crise de panique dans l’herbe ? Attrapant le bras de Cameron, elle le traîna plus près de Peyton et mit sa main dans la sienne. Plongeant son regard gris dans le sien, la surveillante prit le ton le plus solennel qui soit. «Je te la confie, je reviens, je vais voir où en sont les papillons. Surveille Skippie aussi, elle a pas l’air nette.» Il a pas l’air plus net... songea-t-elle. Mais elle n’avait pas le choix, il fallait qu’elle s’assure que le latino n’avait pas braqué la superette de la station service.

Frottant ses genoux où s’étaient imprimées les marques de l’herbe, elle fila en direction du bus pour voir qui restait et qui s’était évanoui dans la nature. Montant d’un saut les deux marches pour bondir dans le couloir, elle eut le plaisir de voir Suarez iPod aux oreilles ainsi qu’un nombre raisonnable d’élèves qui essayèrent de lui demander des nouvelles du bus et qu’elle ignora superbement pour faire un violent demi-tour et heurter de plein fouet Seth qui était venu chercher dieu sait quoi et retomba fesses les premières sur le sol la laissant elle-même passablement sonnée sur sa marche. «Aoutch ! Nan mais tu le fais exprès ou quoi ?» Frottant sa poitrine douloureuse en pestant intérieurement pour le bleu qu’elle allait récolter, elle dévisagea le professeur d’espagnol qui avait l’air possédé, et très sale. La jeune femme descendit du bus, puis resta plantée debout devant lui sans lui tendre le bras mais pointant un index vindicatif dans sa direction. «Qu’est-ce que t’as fichu avec la Pritchard ? Ça va pas hein, moi j’ai pas signé pour me faire tuer parce que t’es allé peloter une poitrine plate ! Ne compte pas sur moi pour couvrir tes fesses boueuses si elle va tout raconter à Figgins je te préviens.» L’enjambant d’un pas décidé, elle retourna auprès de Peyton pour se mêler au petit attroupement en train de se former, mais plutôt que de revenir à la case départ, elle profita de la présence de la rousse pour l’attirer un peu à part. Comment est-ce qu’ils formulaient ça dans les films ? Quelque chose de fin et de psychologique... Subtil... Fronçant les sourcils en ne parvenant pas à trouver de réplique toute faite adaptée à sa situation, elle passa son bras autour des épaules de la lycéenne. «Bon, je ne sais pas ce qui s’est passé dans ce fossé, mais...» murmurant un ton plus bas en rapprochant son visage du sien «ce serait bien si tu me le disais. On pourrait mettre les choses au clair et régler ça à l’amiable d’accord ?» Elle avait dit qu’elle ne le couvrirait pas, mais c’était tout de même un pauvre garçon perdu, elle pouvait au moins se renseigner sur les risques qu’il courait et fuir en conséquence...
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MessageSujet: Re: 03. The bus stops at the crossroad of our lives.   03. The bus stops at the crossroad of our lives. EmptySam 23 Juin - 21:17

Aux éclats, Rainbow se fichait éperdument de sortir de ce trou, car au final, elle ne s'y sentait pas si mal. Et pour preuve, elle trouvait en son professeur d'espagnol un passe-temps des plus agréables: encore combien de fois allait-il lui tomber dessus ? Quelles que puissent être les raisons de cette maladresse, cela amusait beaucoup la jeune hippie, qui ne grimaçait même plus à chaque fois que le grand brun lui retombait dessus. Elle riait tellement qu'elle en ferait pipi, mais elle garda bien précieusement cette idée au fond de sa tête afin de ne pas agiter un peu plus son professeur. Une chose était sûre: rares étaient les élèves qui pouvaient se vanter d'avoir batifolé avec leur professeur dans un fossé, la jeune Applebee allait pouvoir en raconter des choses lors du prochain feu de camp familial. « Prenez votre temps, je ne suis pas pressée de sortir de là » lui confia la jeune fille en posant une main amicale, ou presque, sur l'épaule du pauvre homme. Aucun doute qu'à l'écoute de cette nouvelle phrase il allait prendre peur de nouveau. Seth Catalano était facilement choqué, surtout lorsque cela venait de la part d'une élève aussi instable que Rainbow. De plus bel, la lycéenne se mit à rire jusqu'à ce qu'une voix familière ne vienne s'ajouter à la mêlée.

Curieuse de savoir qui voulait se joindre à eux, la hippie étira son sourire jusqu'aux oreilles lorsque les frimousses d'Harper et d'Andie firent leur apparition. Alors qu'elle allait les saluer, la colère qui se lisait sur le visage de son amie d'enfance vint la déstabiliser. La jeune Pritchard avait vraiment l'air en pétard, mais pourquoi ? Pensait-elle vraiment que Rainbow et Catalano faisaient des galipettes d'une façon plus sexuelle que ce qu'ils ne faisaient déjà ? Cette simple idée fit repartir Rainbow dans un fou rire sans fin, qui accepta la main que lui offrait son amie, alors que Seth restait seul dans le fossé. La jeune femme ne l'avait pas remarqué de suite mais il y avait urgence car Harper pensait réellement que Seth l'avait touché d'une façon des plus intimes. Prenant en compte les paroles de la cow-girl, Rainbow prit son amie dans les bras pour la calmer. « Il s'est rien passé Harper, je te le promets » fit-elle d'abord, reprenant alors un sérieux que l'on ne lui connait pas d'habitude. « Si tu veux mon avis, il est plus sous le choc qu'autre chose, il doit pas avoir l'habitude de tâter de la femme fraîche ! » ajouta-t-elle en s'éloignant de son amie, espérant ainsi qu'elle l'avait bel et bien calmé en utilisant son auto-dérision légendaire. En vrai, la choriste se fichait de savoir si son professeur lui avait posé les mains dessus ou pas, elle s'inquiétait juste de le voir se faire casser la figure par Harper. La culpabilité la rongerait alors, et puis, si pervers il y avait, c'était peut-être la lycéenne car elle en avait profité pour examiner le physique de son professeur et collègue activiste.

Le quiproquo passé, l'écologiste délaissa son amie afin de faire quelques pas, laissant les deux jeunes gens entre eux, pour vérifier par la même occasion si son squelettique de professeur ne lui avait rien cassé. Finalement, elle était aussi solide qu'un roc et c'est satisfaite qu'elle se retourna, où elle eut la surprise de voir Harper dans le fossé à la place de Seth. C'était à ni rien comprendre, mais elle décida d'en rire, comme toujours. Malgré les avertissements de son professeur, elle commença à déployer son énergie pour aller récupérer son amie, mais son tortionnaire la prit par le poignet pour le forcer à le suivre. Et contre tout attente, un sentiment de malaise s'installa à l'intérieur de la jeune hippie. Pourquoi ressentait-il le besoin de l'empoigner de la sorte pour la ramener avec lui ? Puisqu'il était à présent hors de question pour la rouquine de retourner à l'université après cet épisode qui l'avait comblé à la place. Le regard en coin vers son professeur, elle décida de ne rien dire et de s'exécuter. D'un oeil extérieur, les deux individus devaient avoir l'air d'un couple, pour sûr vu la façon dont il se comportait avec elle. Suspicieuse quant à un possible retournement de situation où il lui déclarerait sa flamme, elle se creusa la tête en quête d'une réponse qui ne blesserait pas l'égo de son professeur, car Declan occupait une bonne partie de son coeur. Finalement, elle préféra s'éloigner de lui une fois arrivés, sans prendre en compte l'infirmière qui venait de faire un syncope. Elle avait prit toute l'attention du grand bouclé, laissant une échappatoire à Rainbow.

Alors même qu'elle pensait à retourner dans le bus, la fatigue commençant à se faire sentir, elle fut de nouveau manipulée comme un pantin mais par la surveillante cette fois-ci. Que lui voulait-elle à présent ? C'était en rapport avec le fossé, elle le sentait. Cette odeur dans l'air, cet aparté, ces quelques mots qu'elle prononçait, cela ne faisait plus aucun doute: Madeleine Wild voulait des détails sur ce qu'il s'y était passé. Elle était bien plus perverse que ne l'avait jamais imaginé Rainbow ! Pour se détendre, elle esquissa un sourire radieux en direction de la blonde, réfléchissant encore à ce qu'elle pourrait lui dire. Elle serait déçue la vieille coquine, c'était sûr, car rien de très sexy ne s'y était passé, au contraire. L'intrépide élève allait ouvrir la bouche quand elle prit enfin conscience de son erreur: nan, Madeleine n'était pas la perverse qu'elle imaginait, elle était peut-être sexuellement très cative, cela ne devait pas en faire une obsédée à ce point. Si elle demandait tout cela à Rainbow, c'était qu'elle était jalouse, évidemment ! « Oh » s'exclama-t-elle en posant une main sur sa bouche. « J'ignorai que vous et Mr Catalano étiez ensemble. Il avait l'air si mal à l'aise avec moi que j'ai pensé qu'il était attiré par les hommes, non pas que vous ressembliez à un homme », elle se perdait déjà dans ses mots, oubliant son but premier: ne pas donner des raisons à Miss Wild de commettre un crime passionnel. « En réalité, on est tombé dans le fossé, et il était pas très doué avec ses mains, donc il arrivait pas à sortir de là » expliqua-t-elle alors, en se reprenant toutefois car ses mots étaient plutôt en sa défaveur, « Je veux dire, sortir du fossé, il glissait et me faisait mal et Harper est arrivé et m'a sorti de là, et Andie aussi, et elles en sont venues à la même conclusion que nous. Mais il ne s'est rien passé, enfin si des choses, mais pas de cet ordre là ». Elle n'arrivait pas à s'expliquer correctement, ne cessant de se confondre en explications plus compliquées les unes que les autres. Finalement, elle décida de se sortir de là en ajoutant d'une voix des plus enjouées: « Alors, ça fait combien de temps vous et Mr Catalano ? »
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Harper E. Pritchard
Harper E. Pritchard
Not everybody just gets to blurt out how they fuckin’ feel every minute
Age : 20 ans
Occupation : Employée à mi-temps à la Lima Station, étudiante au Lima Health Sciences Program de l'Ohio State University
Humeur : Déstabilisée
Statut : En couple avec Jamie Ainsworth
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MessageSujet: Re: 03. The bus stops at the crossroad of our lives.   03. The bus stops at the crossroad of our lives. EmptyDim 24 Juin - 22:03

Un petit rire goguenard s’échappa des lèvres de la jeune fille, éhontée, lorsqu’elle poussa son professeur dans le fossé. Elle ne ressentit même pas un quart de pitié à son égard, elle jugeait qu’il l’avait bien mérité. Il était son professeur, vraiment ? Première nouvelle, personne n’avait eu la présence d’esprit de la tenir au courant ; quel dommage pour lui ! Naïve comme pas deux – elle émit un rire mi-diabolique, mi-moqueur en catimini – elle pensait juste qu’il s’agissait d’un stagiaire surexcité qui profitait des heures de classe pour échanger des théories farfelues avec des ados qui devaient avoir son âge mental – et encore ! Elle qui n’était pas tendre avec ses camarades de classe leur laissait le bénéfice du doute, mais Seth en revanche ne semblait pas avoir dépassé le stade du gloussement ridicule quand la conversation tournait autour de dessous les jupes des filles ; un attardé, voilà ce qu’il était ! Les soupçons d’Harper étaient confirmés maintenant : Seth Catalano n’avait pas tout, un rouage avait été oublié dans sa conception malheureuse (car ce type était un accident, elle en était farouchement convaincue). Harper était profondément choquée, elle avait entendu des rumeurs concernant ce genre de pratique chez les professeurs, de quoi vous coller la chair de poule. Fort heureusement, elle était dotée d’un bon crochet, et si une armée de pédophiles voulait s’en prendre à ses amies ; qu’à cela ne tienne ! Elle n’avait pas peur, elle savait se défendre et, bien qu’à première vue ce que Seth cachait sous sa chemise hideuse lui paraissait somme toute correct, elle avait assez d’années de pratique pour en venir à bout de lui. S’imaginant se peinturlurer le visage avec de la gadoue pour se préparer à combattre plus vaillamment, elle secoua la tête, interrompue par les piaillements de Miss Texas. C’est d’ailleurs elle qui alla aider leur professeur à sortir du fossé. Harper lui lança un regard dénué de toute animosité, rongeant son frein. Andie était le genre de filles un peu cruche qui voyait le bien partout, mais elle l’aimait bien et elle ne pouvait pas la forcer à rentrer dans son jeu, elle ne voulait pas qu’elle ait des ennuis. Ça devait déjà être difficile pour elle d’avoir atterri dans ce repaire de losers, elle n’en rajouterait pas une couche, elle ne le méritait vraiment pas. Peut-être qu’elle, elle en aurait, des ennuis… Elle s’en fichait. Si Catalano avait vraiment passé un deal avec Monsieur Patchouli, elle viserait ailleurs. Les parents d’élèves étaient très soucieux de ce genre de problèmes au sein du lycée, elle n’hésiterait pas une seule seconde à faire remonter l’information s’il se trouvait qu’elle était vraie. Parce qu’Harper l’admettait, elle s’était sans doute emportée : elle basait ses accusations sur une chute dans un fossé ! Et en regardant le jeune homme sortir de ce dernier, la mine terreuse et ses vêtements souillés, elle s’aperçut qu’il était incapable de faire du mal à une mouche ; pas assez musclé, songe-t-elle. Seigneur, elle devrait lui faire des excuses !

Bizarrement, quand Seth passa son bras autour de ses épaules, Harper eut un mouvement de recul naturel. Cette proximité la gêna d’autant que, d’aussi près, elle constata que le marron ne lui allait pas très bien au teint. Les nausées qu’elle avait eues un peu plus tôt menaçaient de recommencer, et détournant les yeux, elle voulut se défaire de son bras poisseux pendant qu’il s’adressait à elle. Et voilà qu’il recommençait avec ses superhéros, elle roula des yeux sans prendre en compte que cette preuve de son agacement pouvait lui valoir encore plus d’ennuis. Elle n’eut cependant pas le temps de se payer sa tête puisqu’elle se retrouva projeter en avant, tête la première dans le ravin duquel il venait de sortir. Face contre terre – littéralement –, la jeune fille se retrouva les narines pleines de terre, sans parler de ce gros ver qui essaya de se frayer un chemin entre le mur costaud que créait ses dents bien droites. Il avait osé rétorquer, Harper ne laisserait pas passer cet affront. Sortant son visage de son masque de gadoue, la jeune fille roula sur le côté, attrapa le bord du fossé et s’extirpa d’elle-même. Debout, elle ne prit pas la peine de frotter ses vêtements : ses cheveux étaient sales, son visage méconnaissable et il bouillait en elle une rage telle qu’elle se sentait d’aplomb à refaire démarrer le bus à la force de ses bras. Existait-il un pendant féminin de l’incroyable Hulk ? Car, à l’heure actuelle, la jeune fille comprenait aisément ce que pouvait ressentir Bruce Banner quand une crise de colère s’emparait de lui. Poings serrés, Harper suivit du regard le trajet de Seth et de Rainbow. Il fallait qu’elle se calme. Elle avait tendu le bâton pour se faire battre, c’était elle qui l’avait cherché et plus vexée qu’autre chose, elle lâcha prise. Que lui arriverait-il si elle traversait cette route et qu’elle allait lui casser la figure pour de bon ? Elle ne pouvait pas se permettre ce genre de folie, sa famille comptait sur elle. Pinçant très fort les lèvres, la jeune fille desserra les poings et se résigna. Elle lança un regard à Andie et d’une voix tremblotante, annonça :

« Je retourne dans le bus. » Et elle traversa la route pour retourner de l’autre côté. Piquée dans son orgueil, plus rien n’avait d’importance pour la jeune fille désormais. Ce qu’il se passait autour, le bus en panne ne l’inquiétait plus. Elle souhaitait juste qu’on la laisse tranquille avec son masque de boue et sa colère qu’elle n’avait pas le droit de laisser exploser, pas cette fois. Toutefois, une chose était certaine : Seth Catalano était devenu son ennemi public numéro deux (le numéro un étant ce surveillant tatoué compère de Madeleine) et enjambant cette pauvre infirmière au bord de la syncope, elle lança un dernier regard assassin en direction du grand bouclé avant de grimper dans le bus, toute souillée.
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MessageSujet: Re: 03. The bus stops at the crossroad of our lives.   03. The bus stops at the crossroad of our lives. EmptyDim 1 Juil - 19:51

Alors qu'elle commençait à se sentir mal, les remarques paniquées de Madeleine ne l'aidaient en rien. Elle ne réussit même pas à rigoler à sa remarque sur Peter et se contenta d'esquisser un faible sourire. On ne la changerait pas Maddie hein. Mais malgré cette maladresse (on va appeler ça comme ça), Peyton en était reconnaissante à la jeune femme de s'inquiéter ainsi pour elle. Certes, elle n'aurait pas de diplôme de médecine de secours vu ses conseils, mais au moins elle s'inquiétait... « Justement.. Il faut éviter le petit chien. » lui répondit-elle en s'allongeant. Elle n'avait vraiment plus la force à se défendre même verbalement. Si elle avait été seule, elle aurait été à la merci du premier psychopathe venu. Heureusement que les autres étaient là... Mhmmm réflexion faite, peut être pas finalement. Ils étaient capables de tout visiblement. Regardez comment en dix minutes la situation était sortie de contrôle et comment le bus avait manqué de justesse de partir en fumée à cause d'une cigarette.

Peyton tentait de calmer son esprit en respirant lentement les yeux fermés. Elle fut surprise d'entendre une autre voix que celle de Mad aussi près d'elle, si bien qu'elle se redressa sur les coudes, une main sur son coeur dont le battement avait soudainement accéléré. Elle regarda Andie, se demandant si elle devait lui répondre ou non. Elle haussa un sourcil en penchant la tête, se disant que si faire semblant d'être morte pouvait lui éviter que les élèves s'en prennent à elle.. Pourquoi pas ! On pouvait les comparer à des animaux sauvages errants sur les bas côtés de l'autoroute à cet instant précis alors l'analogie d'Angie pouvait marcher. Elle allait ouvrir la bouche pour lui répondre lorsque Cameron s'approcha d'elles et à son tour s'allongea à leurs côtés. Désespérée, enfin, encore plus désespérée, la jeune médecin se laissa à nouveau tomber sur le sol et posa une main devant ses yeux. « Si seulement c'était un entrainement » marmonna-t-elle dans sa barbe plus pour elle que pour les deux élèves.

La brunette savait ce dont elle avait besoin pour aller mieux. Elle était en train de faire une crise de spasmophilie et il lui fallait du magnésium... Qui était dans sa trousse de secours. Mais elle n'était pas certaine que donner le code d'une trousse de médicaments à des élèves si imprudents était une bonne idée... La spasmophilie faisait qu'elle perdait plus rapidement que la normal son magnésium (notamment par voix aérienne lorsqu'elle expirait). Elle était en train de se vider littéralement de ses forces malgré ses efforts à essayer de respirer son propre air dans ses mains. Soudainement, elle entendit la voix de Seth et reprit un peu d'espoir. Elle dégagea ses yeux pour regarder son probable sauveur - plus qu'Andie et Cameron toujours ! - et elle tenta de tendre la main vers lui pour l'interpeller. « Seeeth. Nonn. Reviens. ». Peyton ne cria pas et sa voix s'entendit à peine. Elle avait l'impression que son air se vidait à chaque parole. « Tu pourrais me donner le magnésium dans la trousse s'il te plait ? » La phrase pourtant bien courte sembla durer une éternité à l'infirmière en mauvais état. Elle continua en attrapant la manche de Seth qui était à côté d'elle pour lui chuchoter dans l'oreille le code « Il ne faut pas qu'ils sachent le code : Zéro, Zéro, Zéro, Zéro ». Son ton très sérieux et top secret presque au bord de la mort devait sembler bien étrange vu la simplicité et banalité du code. Si l'école devait être notée et qu'on s'apercevait que la trousse de médicaments n'avait pas de code, Peyton risquait relativement gros. Elle n'avait jamais pensé à le changer à vrai dire. La manipulation à faire lui semblait bien trop complexe. La technologie et Peyton faisaient cinq. Déjà elle avait bien passé un an à maîtriser son iPhone... Alors une chose à la fois s'il vous plait !

Peyton tourna sa tête de Cameron à Andie. Il fallait qu'ils remaitrisent la situation. Ca ne pouvait pas durer. Peyton respira à nouveau dans ses mains avant de parler aux deux élèves. « Vous devriez remonter dans le bus vous aussi » - Elle avait entendu Harper de loin - « Ne vous en faites pas pour moi, une pillule et ça va aller. ». Elle tenta de se remettre sur les coudes, se rendant alors compte que sa phrase pouvait paraitre bizarre sortie de son contexte. Ca faisait un peu d'elle une droguée tout de même. Elle secoua la tête en se passant une main sur son front qui était devenu tout moite par sa crise et soudaine baisse de magnésium. Non, ils n'allaient pas se rendre compte de ce qu'elle venait de dire de toute façon. Lorsque Seth revint avec le comprimé et une bouteille d'eau, Peyton s'empressa de l'avaler. Elle s'allongea une nouvelle fois pendant trente secondes avant de se relever, comme neuve et aussi énergique qu'au début. Elle sauta dans les bras de Seth pour le remercier. « Merci, merci ! Je savais que je pouvais compter sur toi… ». Elle le lâcha rapidement avant de regarder l'état de la situation. « Alors, on a combien de blessés ? Harper va bien ? Je devrais peut être aller voir. » Opinant du chef pour elle même et sans attendre de réponse, Peyton se dirigea vers le bus. Décidément, rien ne se passait jamais comme prévu.
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