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 03. Une vieille connaissance

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MessageSujet: 03. Une vieille connaissance   03. Une vieille connaissance EmptyLun 2 Avr - 18:59

Fran Fabray s’octroyait peu de plaisirs depuis son arrivée à Lima. Non pas qu’elle voyait la petite ville d’Ohio comme une pénitence mais il lui était difficile de trouver une quelconque activité qui lui procure l’excitation de sa vie passée à New-York. Il faut dire qu’avec sa situation financière et malgré de bonnes économie, elle avait dû revoir son train de vie à la baisse. Finies les virées shopping chez les designers et les déjeuner dans les restaurants chics de Manhattan, Lima lui redonnait un sens des réalités. Fran n’avait ceci dit pas trouvé la force d’entrer dans aucune des boutiques de prêt-à-porter bon marché de Lima, elle préférait puiser dans sa garde robe bien fournie, dont la plupart des articles auraient pu lui permettre de payer un loyer à New-York pour quelques mois de plus si elle les avait vendu. Frannie, n’avait pas réussi à se résoudre à se séparer de ses pièces les plus prisées et avait préféré s’exiler à Lima. En Ohio la mode avait trois ans de retard, plus de temps qu’il ne lui en faudrait pour améliorer sa situation et que ses vêtements deviennent démodés à Lima. Frannie voulait y croire.

Elle poussa la porte de Breadsticks, le seul restaurant potable de Lima. Breadsticks ne servait pas des plats baignant dans l’huile et le menu était orthographié correctement, même les plats étrangers. C’était une rareté dans les environs et la nourriture était délicieuse, copieuse et plutôt bon marché. Fran aimait l’ambiance chic mais relaxée du restaurant, elle y allait souvent ne serait-ce que pour prendre un café latte et quelques biscotti. Fran Fabray, d’ordinaire très élégante, avait opté pour une tenue plus simple que d’accoutumée : une chemise blanche aux finitions brodées avec un décolleté sage, une paire de jeans slim et des ballerines rouges, assorties à sa ceinture et sa sacoche en bandoulière. Fran ne portait pas bijoux à l’exception de sa bague de fiancialles, une bague en or surmontée d’un diamant canari, qu’elle n’arrivait pas à se convaincre d’enlever.

Un serveur au visage parsemé d’acné juvénile l’accueillit dans le restaurant en lui disant que malheureusement il lui faudrait revenir plus tard, toutes les tables étant occupées. Fran lui lança un regard taquin et sortit un billet de son sac, qu’elle glissa subtilement dans sa main.

- Je suis certaine que vous pourrez trouver un compromis pour une demoiselle en détresse.


Elle termina sa phrase d’un clin d’oeil coquet qui fit rougir le garçon jusqu’aux oreilles. Il disparut en un éclair et Fran soupira en se disant que ce genre de stratégie bon marché n’aurait jamais fonctionné dans les endroits qu’elle fréquentait à New-York. C’était rafraîchissant de pouvoir utiliser ses atouts physiques pour obtenir des faveurs aussi frivoles qu’une table dans un restaurant de banlieue. Le garçon revint et expliqua à Fran qu’elle devrait partager la table avec un client qui était sur le point de s’en aller. Fran n’était pas très enthousiaste à l’idée de partager une table avec un parfait inconnu mais le fait de savoir qu’il s’apprêtait à partir la convainc presque instantanément. Il lui suffirait de l’ignorer quelques instants et la personne serait sûrement partie avant que sa commande n’arrive. Elle remercie le serveur d’un sourire chaleureux et le suivi jusqu’à la table en question.

Un jeune homme d’un vingtaine d’années, carrure athlétique, brun aux yeux moqueurs était assis à la table que le serveur lui indiquait. Elle reconnut immédiatement de qui il s’agissait et son estomac se noua. Fran était en face d’un jeune homme qui lui rappelait une époque tendue de sa vie et surtout de celle de sa soeur. Quand Quinn était perdue et apathique, elle était venue se réfugier chez elle à New-York et ce garçon, Aaron, avait été présent presque chaque jour pour emmener Quinn chez un thérapeute. Fran avait toujours douté de l’existence de ce dit thérapeute et une fouille méticuleuse des affaires de sa soeur lui avait donné raison. Fran avait confronté le garçon mais il n’avait rien lâché, prétendant qu’il ne trahirait pas Quinn. Cette dernière, malgré sa reconnaissance envers Fran, était presque toujours d’humeur explosive et il avait fallut beaucoup de persévérance et de courage à Fran pour lui faire avouer qu’elle se drogait. Fran avait envoyé Quinn en cure de désintoxication et elle n’avait jamais revu Aaron. Fran Fabray ignorait quel rôle il avait joué auprès de sa soeur, dealer ou ami réel ? Tout ce qu’elle savait c’est que ce garçon nerveux et agité lui avait fait mauvaise impression et elle penchait plus pour l’hypothèse de dealer ou junkie que d’ami qui aurait soutenu sa soeur.

Et voilà que Fran était devant ce garçon qu’elle avait presque oublié, ce garçon qui l’obligeait à réouvrir une blessure vieille de plusieurs années. Il semblait plus mature, plus calme mais ce n’était peut-être qu’une façade. Fran hésita à faire demi-tour mais Aaron l’avait vue maintenant et il n’était pas question de se dégonfler. Si quelqu’un devait partir, ça serait lui. Dans la tradition des Fabray, elle afficha son expression la plus froide et la plus détachée et prit place face à lui. Il était impossible de déchiffrer ce qu’elle pouvait penser ou ressentir, les Fabray étaient maîtres en matière de cacher leurs sentiments.

- Bonjour Aaron.

Son ton était tout aussi neutre que son regard. Fran s’assit gracieusement, les jambes sur le côté de la chaise et s’empara du menu qui trônait au milieu de la table. Elle y plongea son regard, ignorant totalement le jeune homme.
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MessageSujet: Re: 03. Une vieille connaissance   03. Une vieille connaissance EmptyDim 8 Avr - 14:09

« Hasta luego mama » souffla t'il sans parvenir à affronter convenablement les yeux attristés de la cubaine. Son regard glissa furtivement sur la table copieusement garnies de mets délicieusement mitonnés, autour de laquelle étaient rassemblés la quasi-totalité des membres de sa famille. La poitrine du cubain se serra sensiblement ; il tourna les talons sans rien ajouter et la porte se referma silencieusement derrière lui. L'air extérieur se faufila jusqu'à ses poumons, sans toutefois parvenir à rassasier son besoin d'oxygène. Il étouffait. Aaron passa une main fébrile sur son visage légèrement perlé de sueur avant de chercher à tâtons une cigarette dans la poche de sa veste. Il plaça la clope entre ses lèvres et s'escrima à tenter de l'allumer ; un grognement de frustration lui échappa lorsque son briquet refusa de coopérer, refusant de cracher la moindre étincelle. Il laissa tomber le mégot sans plus de considération et dans un élan d'énervement, jeta le zippo au loin. Il l'entendit se fracasser contre le gravier un peu plus loin, sans vraiment s'en soucier. Le jeune homme se contraignit au calme, inspirant d'énormes goulées d'air, comme l'aurait fait un assoiffé face à un verre d'eau. Aaron jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule, repérant à travers la fenêtre du salon sa petite nièce Lola, assise sur les genoux de son père et éclatant de rire face aux blagues douteuses de son deuxième oncle. Candide. Il aurait souhaité pouvoir également s'immerger dans le même bain d'inconscience que la fillette, qui semblait décupler les joies et diminuer les peines. Mais il s'en savait tout bonnement incapable. La table pouvait bien être pleine à craquer, il serait toujours à même de noter l'absence de son père, pour tenir le couteau. Il expulsa l'air de ses poumons, déglutit difficilement avant de relâcher tant bien que mal la tension de ses épaules. Se mettre dans des états pareils ne résoudrait rien, il en était conscient. Mais comme beaucoup d'autres victimes du Deuil, il n'était pas à même de chasser la colère qui le visitait quotidiennement, telle une compagne régulière. Le jeune homme consulta sa montre et peu désireux d'entrer de nouveau dans la maisonnée - cela aurait suffit à perturber

Aaron consulta brièvement sa montre et, peu désireux d'interrompre le dîner qu'il venait de fuir à grandes enjambées, il décida de se rendre dans le centre-ville afin de dîner tranquillement, seul. Peut-être aurait-il la chance de faire une rencontre intéressante qui parviendrait à chasser ses pensées sombres. C'est en gardant cette perspective à l'esprit que le jeune mécanicien se retrouva derrière son volant, conduisant un peu au-dessus des limites de vitesse, en direction du Breadsticks - il était hors de question de dîner au Little Havana, le restaurant de son oncle. Il ne tenait pas à ce qu'on l'interroge sur sa non-participation au dîner de famille qui tenait lieu ; de plus, il y connaissait bien trop de monde pour s'y sentir à l'aise en ces circonstances. Parvenu au restaurant de haute réputation, il se gara maladroitement sur une place de parking, sans prendre la peine d'ajuster sa position. Il claqua bruyamment la portière et verrouilla le véhicule tout en se dirigeant vers l'entrée. En l'apercevant dans sa tenue débraillée, l'hôte d'accueil le jaugea durant une fraction de secondes sans faire preuve d'embarras, avant de lui demander sur un ton poli et contenu, s'il dînait seul. Le cubain contînt un soupir d'exaspération face aux manières pompeuses de son interlocuteur. Il méprisait ce genre de comportements snobinards. Quel abruti, songea t'il, en répondant d'un ton exagérément courtois qu'il prendrait une table à l'écart. Le type acquiesça d'un mouvement du menton bienséant, qui rajouta une couche d'agacement au cubain qui commença à regretter de ne pas avoir sauté le repas. Circulant entre les tables presque pleines de la salle, on le mena à une table de petite taille puis l'on retira le couvert qui lui faisait face avant de déposer un menu entre ses mains. Il lâcha un faible remerciement avant de se pencher sur les plats proposés.

Une demi-heure plus tard, on déposait devant lui une assiette de chili con carne fumante, dont émanait de délicieuses odeurs qui firent grogner son estomac de satisfaction. Tranquillement, le jeune homme se saisit de sa fourchette et commença à manger en s'efforçant de faire le vide dans son esprit, s'accordant une gorgée de Bud pour faire glisser le tout. Progressivement, il parvînt à retrouver une once de détente et, son mal aise précédent s'atténua jusqu'à rejoindre les brumes du silence auquel il appartenait de manière générale. Aaron s'accorda une courte pause lorsqu'il sentit la peau tendue de son estomac, lâchant un soupir d'aise rassasié. À cet instant, un jeune serveur s'arrêta à son niveau, la mine tiraillée entre la fébrilité, l'embarras et le teint empourpré. Un rictus étira les lèvres du jeune cubain, tandis qu'il assistait à la tentative d'expression de l'adolescent avec un certain amusement. Le jeune cubain fronça légèrement les sourcils lorsque le concerné vînt à bout de sa requête. Une mine pensive apparue durant quelques instants sur son visage ; désirait-il vraiment la compagnie d'une inconnue ? Hum ... Il haussa les épaules avec nonchalance : « Aucun problème, amenez-la ici. De toute manière, j'ai presque fini. » trancha t'il, en buvant une nouvelle gorgée de bière. Il passa une main dans ses cheveux désordonnés, tandis que le serveur repartait après l'avoir remercié plus qu'il n'en faut. Les jeunes, soupira t'il mentalement, avec une pointe d'indulgence amusée. Le cubain se tînt un peu plus droit et lissa machinalement le plis de son t-shirt V neck.

Bientôt, il repéra le jeune femme escortée par ce même serveur, avec laquelle il partagerait sa table ; il eut bien des difficultés à dissimuler l'incrédulité qui figea littéralement son visage, lorsqu'il reconnu les traits altiers et fiers propres à Fran Fabray. Il la vit hésiter durant une fraction de secondes, avant de se raviser et d'avancer vers lui de cette même démarche qu'il lui avait toujours connue. Il reprit contenance, alors qu'elle s'asseyait devant lui avec grâce, le saluant d'une voix neutre avant de porter attention au menu qu'elle venait de saisir délicatement. Le cubain demeura silencieux durant quelques instants. Qu'était-il censé faire, dire ? Les deux ne s'étaient pas revus depuis plusieurs années et leurs rapports du temps de New-York n'avaient jamais été clairement définis - bien qu'ils n'aient toutefois jamais été dans la balance du positif.

« Wow Fran. Quelle surprise. » réussit-il finalement à répondre, en haussant légèrement les sourcils avec une certaine sincérité. Il n'avait jamais été très à l'aise avec elle, sans doute en raison des manières bienséantes qu'elle adoptait en toutes circonstances. « Quinn ne m'a pas dit que tu étais en ville » poursuivit-il, en notant dans un coin de son esprit qu'il serait nécessaire de lui téléphoner prochainement à ce propos. Non pas qu'elle lui doive la moindre information de ce genre, mais il devait admettre qu'il aurait apprécié d'être mis dans la confidence, afin d'éviter justement de se retrouver dans ce genre de situations inattendues et inconfortables. « Qu'est-ce qui t'amènes, si je peux me permettre. » l'interrogea t'il, en se composant un sourire aimable, tout en croisant les bras sur le rebord de la table.
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