Sujet: 03. This is the way you left me Jeu 5 Avr - 19:51
Robbie Shane Morgan
and always remember how lucky you are to have yourself
Age : 26 ans Occupation : Papa à plein temps, employé au Gramophone, bassiste d'Against The Odds, membre des Awesome Voices Humeur : occupé Statut : Célibataire Etoiles : 1571
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Sujet: Re: 03. This is the way you left me Jeu 5 Avr - 22:59
The boy is vermin, can't you see?
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Il s'était levé, le cœur lourd comme une pierre après une nuit sans repos passée à se tourner sans cesse dans son lit dans l'optique de trouver le sommeil. Dès qu'il vit le soleil se lever, il attrapa d'un geste un peu trop naturel la photo de l'échographie posée à coté de son lit, que le docteur Pillsbury lui avait donné. Il se surprenait parfois à fixer le cliché sans raison valable. La réalité le frappait toujours d'avantage, mais aujourd'hui un peu plus que d'ordinaire sans savoir pourquoi. Ses amis n'avaient rien remarqué jusqu'à présent, et même si certains sentaient qu'il se tramait quelque chose dans sa vie, ils étaient tous si loin de la réalité. Il poussait même vice jusqu'à apporter la mascarade chez lui, où il retrouvait Ryder, son colocataire qui ignorait tout de sa relation avec Leah. Ensembles, ils n'avaient jamais parlé des raisons de son départ. Ryder avait juste été choqué de l'apprendre, comme Robbie le fut quelques semaines avant lui. Le seul moment pendant lequel il s'autorisait le droit d'être lui même, était lorsqu'il se retrouvait seul dans sa chambre. Reposant l'échographie à sa place initiale, et sans vraiment y réfléchir, il envoya un message à Hallie. Il n'avait plus les épaules assez larges pour porter ce secret si lourd, surtout après l'épisode de Noel auquel Hallie l'avait convié. Au début, il avait voulu décliner l'invitation, mais ne voulant pas la mettre dans l'embarras face aux questions de sa mère, il avait fini par accepter. Durant tout le repas, le petit couple s'était retrouvé, et les deux moitiés de cette entité avaient réussi à être persuasifs et à n'éveiller aucun soupçon. Il lui avait même offert un bracelet, car malgré tout ce qui avait pu se passer entre eux, ses sentiments envers Hallie étaient toujours là, et bien sincères.
Il s'était interdit de quitter son portable des yeux un seul instant jusqu'a recevoir la réponse d'Hallie. Cela lui avait valut une visite surprise de son colocataire dans sa chambre, le croyant malade. Il s'était empressé de le rassurer afin qu'il ne reste pas là trop longtemps et que son regard ne se pose pas sur l'échographie. Finalement, la réponse d'Hallie avait fini par tomber, et il sentit tout de suite que l'atmosphère serait tendue quand ils se retrouveraient. La réponse était des plus simples, mais des plus inquiétantes aussi. Pour une fois elle ne refusait pas de le voir. Il fut soudain pris d'hésitations qui le firent divaguer. Peut-être que ce satané docteur n'avait pas su tenir sa langue, et qu'il avait du faire comprendre à Hallie qu'il se tramait quelque chose entre lui et Leah. Sa fourberie aurait réussi à contourner le secret médical en utilisant une chanson ou autre chose sans aucun problème. Il ferma les yeux et se passa les mains sur le visage. Il fini par sortir de sa chambre, recroisa le regard de son colocataire qui s'en allait travailler, et lui adressa un sourire presque convainquant pour lui assurer que tout allait bien. Ryder avait du finir par comprendre que le problème venait de sa relation avec Hallie. Il finit son périple dans la salle de bain, où son reflet dans le miroir le glaça. Les cernes qui s'étendaient sous ses yeux étaient témoins de ces deux dernières nuits durant lesquelles il n'avait pas dormi. Il se passa un peu d'eau sur le visage, se rasa, et essaya de se coiffer. Même ses cheveux n'étaient pas aussi soyeux qu'en temps normal. Il se prépara une tasse de café, son seul moyen de tenir depuis deux jours, et s'assit sur son canapé le temps que celui ci fasse effet. Il posa son téléphone sur la station iPod du salon, et lança la musique. Etrangement, aucune chanson gaie ne se fit entendre, et excédé par ces paroles suicidaires, Robbie préféra couper court la séance repos musical. Il regarda l'heure sur son portable, se remémora l'emploi du temps d'Hallie, et se dit qu'il était temps d'aller faire face à ses actes.
L'appartement dans lequel vivait Hallie se trouvait dans la banlieue de Lima. L'idée d'y aller à pied lui traversa l'esprit, mais une fois qu'il eut mis le pied dehors, et qu'il vit la neige, il se félicita d'avoir pensé à prendre ses clefs de voiture. Il courut jusqu'à celle ci, mis le chauffage à fond et ne décolla de sa place de parking qu'une fois le volant chaud. Il conduisit prudemment, étant partagé entre l'envie de vite en finir, et celui de vouloir profiter de ses derniers instants en tant que petit ami d'Hallie un maximum. Malgré tout ses efforts son voyage se termina et il fit son entrée dans l'appartement de sa petite amie. Il repensa une nouvelle fois au soir de Noel, lorsqu'elle l'avait raccompagné jusqu'ici, et toucha instinctivement la joue sur laquelle elle l'avait embrassé. Elle avait même sangloté ce jour là, et Robbie avait simplement eu le cœur brisé de la faire souffrir autant. L'étreinte qu'ils avaient partagée avait semblé si courte et en même temps si longue. Il entra dans le hall, et pris l'ascenseur étant pourtant partisan de l'utilisation des escaliers. Premier étage, puis le second, suivit du troisième pour enfin finir au quatrième. Il se dirigea vers cette porte qui renfermait un lieu qu'il connaissait si bien. Il attendit une seconde face à la porte, puis, inspirant un grand coup, il frappa légèrement la porte de trois coups bref. Il ne pouvait désormais plus faire marche arrière.
Il savait qu'elle était là, qu'elle allait lui ouvrir et le faire entrer. La suite quant à elle était beaucoup moins claire, et tout à coup, il eut peur de l'inconnu. Il ne savait pas comment ils allaient se retrouver, s'ils allaient se jeter dans les bras l'un de l'autre, ou s'ils allaient se parler comme deux inconnus, ou tout simplement comme un couple au bord de la rupture. Le flou ne fut cependant pas bien long à supporter puisqu'elle vint lui ouvrir la porte se mettant légèrement sur le coté, l'invitant à entrer. Il la regarda furtivement avant de s'exécuter, et d'attendre dans l'entré pour la suivre. Il porta tout de suite son regard sur le poignet de la jeune femme, et il esquissa un léger sourire voyant le bracelet. Ce sourire avait aussi pour but de diriger le regard d'Hallie autre part que sur ses cernes immondes. Il se demanda s'il valait mieux commencer par cracher le morceau de but en blanc, ou s'il fallait essayer de noyer le poisson derrière de belles paroles, mais sincères. La meilleure chose était de tout avouer et d'essayer de se justifier ensuite, même si aucun argument ne pourrait excuser son comportement. Il n'osait pas bouger, se sentant tout à coup mal à l'aise dans cet appartement. Il retira son bonnet, et le plaça dans la poche de sa veste. Je suis content que tu aies accepté de me voir aujourd'hui.
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Sujet: Re: 03. This is the way you left me Sam 7 Avr - 16:47
L'attente était réellement ce qu'il y avait de plus dur, puisque c'était l'esprit qui venait meubler ce lourd silence. L'esprit d'Hallie marchait au ralenti en ce moment même, seul son regard était posé sur son poignet, où se trouvait attaché ce bracelet. Un bracelet offert par Robbie-lui-même il y a quelques jours pour Noël, ceci fut le cadeau de la blondinette, qui sur le moment n'avait pu s'empêcher de se montrer troublée. Des semaines qu'elle ne lui parlait plus, des semaines qu'il devait meubler sa solitude avec ses pensées, des semaines qu'il devait penser à elle et se torturer les méninges pour caresser l'espoir de lui reparler prochainement, de l'étreindre à nouveau. Sur son lit, la biologiste en herbe comprenait à présent ce qu'il avait du endurer, car durant cette attente si pénible et tumultueuse, les mêmes questions subsistaient, et ce jour-ci, lui comme elle devait certainement partager ces mêmes questionnements. Arriverons-nous à nous tirer de cette impasse et à ne rien faire d'autre que de s'aimer à nouveau ? Ai-je bien merdé en réagissant de la sorte ? Surtout qu'elle n'était même pas sûre de la véracité des propos de Summer concernant l'autre blonde, qui se prénommait Leah si on voulait l'avis d'Hallie, et cette attitude rendait compte d'un certain ridicule. Le ridicule et la loositude étaient ce qui définissaient en général la jeune femme, puisque les seules fois où elle s'essayait à accomplir quelque chose de décisif, elle se tournait en vrai parodie d'elle-même. Une fille si intelligente mais dont les actes étaient remplis d'incohérence et de pensées mal construites, voire enfantines. Sa spontanéité se montrait donc être un grand défaut, car elle ne réfléchissait pas plus que ça. Bryan Ryan était beaucoup plus compréhensible à présent concernant son attitude envers elle.
Pourtant, que cela soit Bryan ou Hallie, la jeune femme imaginait bien qu'ils seraient d'accord en disant qu'elle ne méritait pas ça. Elle ne méritait pas un homme qui la prenait pour une imbécile en lui mentant ou en draguant d'autres filles, ou garçons. Enfin, dire qu'elle ne le méritait pas était un mensonge, car Hallie Halloway méritait chaque homme de cette planète, car ce sont justement les garçons qui ne pouvaient arriver à la cheville de la belle. Elle avait tout de la petite amie parfaite, et pourtant elle s’accommodait à être en relation avec un mec pas fiable. Mais Robbie avait ce petit truc qui faisait qu'elle pourrait affronter tout un monde pour être à ses côtés, il n'était peut-être pas parfait mais aux yeux de la choriste il était loin d'être à plaindre non plus. Il savait cuisiner, il s'intéressait à la littérature, ce qu'elle avait appris encore récemment, il travaillait et payait un loyer. De plus, c'était un garçon avec qui il faisait bon d'être, très câlin, très protecteur, un vrai gentleman. Seule Hallie semblait se montrer satisfaite du garçon, car son entourage, lui, était d'un tout autre avis. Et ainsi, une nouvelle question vint s'agglutiner aux deux autres. Et si Hallie ne voyait pas d'un oeil objectif sa relation et son homme ? Pour qu'il y ai toute une ville qui lui dise qu'elle se trompait concernant le beau blond au bandeau c'était qu'il y avait quelque chose qui clochait. Si cette rencontre entre les deux symbolisaient la fin, il était triste de se dire que Lima ne sera pas désolée pour la jeune femme, car les manifestations d'égards feront surface et les méprisants on te l'avait dit allait tomber comme la neige, surtout en ce mois de décembre.
Un soupire s'échappa de la bouche de la surdouée. C'était bien trop conflictuel de penser ainsi, elle se faisait du mal pour rien. Son corps et son esprit allaient avoir leur lot de souffrance et de douleur, il fallait juste patienter. Hallie ferma alors les paupières. Dans le noir, reposée, ça semblait plus doux. C'était certainement ce que devait ressentir la fameuse Leah lors de ses multiples dépressions. Les railleries à son égard furent les seules choses qui eut du sens dans l'esprit d'Hallie avant de tomber dans un état quasi de veille. Seuls quelques coupes sur sa porte d'entrée vinrent la tirer de ses songes, la forçant alors à se lever, à ajuster sa coiffure et à se rendre vers un futur toujours aussi incertain. Sur le chemin jusqu'à la porte d'entrée, relativement court puisque l'appartement n'était pas non plus immense, la jeune femme remarqua qu'il était bien vide, et propre même. Des constatations utiles pour se donner du courage. Inspirant profondément, elle posa sa petite main sur la poignée de sa porte, et l'actionna, pour ensuite laisser son visage dans l’entrebâillement de la porte. Il était beau avec son bonnet sur la tête, recouvrant ses beaux cheveux d'un blond qui leur était propre. Hallie se poussa par la suite, ouvrit en grand la porte et se glisser derrière, prête à la refermer dès le passage du garçon. Suivant sa première impulsion depuis l'arrivée du garçon, elle ferma à clé la porte discrètement. Robbie avait la magnifique capacité à disparaître.
Les politesses d'usages dont faisait preuve le garçon venait rassurer Hallie quand à leur discussion: il n'avait pas prévu de lui hurler dessus. Cette courtoisie lui était propre, mais admettre qu'il était bien élevé dans un moment comme celui-ci serait faire l'éloge du jeune Morgan, un éloge qui n'avait peut-être pas lieu d'exister. « C'est normal » répondit-elle simplement en se rapprochant de lui, « j'imagine que j'aurai du le faire plus tôt » continua la jeune femme en s'arrêtant une fois la distance entre les deux la satisfaisait. Elle n'était qu'à quatre ou cinq pas de lui, assez pour l'empêcher de se jeter dans ses bras, assez pour ne pas créer une atmosphère des plus tendues. Même si cela sera bientôt le cas. Entrer dans le vif du sujet, comme ça, c'était bien trop brusque. Elle appréciait qu'il ne se soit pas directement pointé chez elle en lui racontant tout d'une traite, car elle l'aurait mal perçu. Hallie n'était pas une fille forte question caractère, ses nombreuses larmes en étaient les biens tristes preuves. « Je te propose pas de café » lui fit-elle alors savoir pendant qu'elle croisa les bras. Cela représentait un risque de casser l'argenterie de sa grand-mère, sous l'impulsion, elle était bien capable de se prendre pour Anna et jeter sa tasse sur son copain. Néanmoins, pour détendre l'atmosphère, la jeune femme se montra plus douce par la suite. Ce n'était pas un sourire qui figurait sur son visage, mais cela y ressemblait. Et la façon dont elle avait de baisser la tête manifestait rien d'autre que son envie de poser les bons mots pour préciser sa pensée. « Je te remercie pour Noël, tu n'étais pas obligé mais tu as quand même accepté .. J'étais contente de passer la soirée avec toi » Il était vrai que Robbie n'avait pas eu le couteau sous la gorge lorsqu'elle lui avait demandé de passer la soirée avec elle et sa famille pour éviter des questions et autres remarques s'ils apprenaient qu'elle était en pause. Après cette dernière adresse, la choriste recouvra son silence. Éloquent pour la peine car elle n'avait pas l'intention d'ajouter quoi que ce soit. Elle ne voulait pas être celle qui allait faire débuter cette conversation des plus pénibles, ce serait alors comme tirer elle-même sur la corde de la guillotine.
Robbie Shane Morgan
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Sujet: Re: 03. This is the way you left me Lun 9 Avr - 3:10
Maintenant qu'ils se faisaient face à face dans l'entrée, il se rendit compte que la distance entre eux était assez grande. Heureusement, Hallie la diminua en s'approchant un peu de lui. Comme deux aimants de même charge, il voulu reculer quand elle avançait, mais il réussi à réprimer ce mouvement de recul. Il ne voulait pas que son geste soit interprété comme s'il la fuyait, et de toute manière, elle eut la bonne idée de laisser une distance convenable entre eux. Rien qui ne puisse être jugé de trop intimiste. Suite à sa réponse, il se dit que lui aussi aurait voulu qu'elle accepte qu'il vienne s'expliquer plus tôt. Cela lui aurait permis d'éviter pas mal de nuits blanches, passées à chercher les mots justes. Son manque de sommeil, combiné au taux de caféine et de nicotine dans son organisme l'avaient rendu passablement exécrable ces deux derniers jours. Il était très nerveux, et s'énervait pour un rien. Comme la vieille, lorsque Ryder avait laissé trainer son assiette avant de repartir dans sa chambre. Pour éviter une grosse dispute, et pour ne pas trop éveiller les soupçons, il avait mis cette colère sur le compte d'une grosse journée au travail, et Ryder avait accepté de le croire. De toute manière, toute cette histoire serait bientôt révélée au grand jour. La relation qui liait Hallie, Robbie, Ryder et Savannah ne laissait place à aucun secret entre eux. Bientôt, il se retrouverait sans petite amie, ni meilleur ami. Il reprit le fil de la conversation lorsqu'elle parla de café. Il hocha donc la tête pour lui confirmer que de toute façon, il n'en voulait pas. Restant dans son mutisme, il réfléchit à l'ordre des choses qui devait désormais arrivées. Il allait devoir faire preuve de tact pour ne pas la blesser. C'était ridicule de penser ainsi, elle serait obligatoirement blésée, mais Robbie aimait se rassurer en se disant que dire la vérité et faire pleurer quelqu'un était toujours mieux que de mentir et ce faire sourire cette personne. Et puis, il en avait marre de tous ces mensonges. Il s’apprêtait à ouvrir la bouche pour lui demander quelque chose, lorsqu'elle lui coupa la parole et le remercia d'avoir été présent pour le repas de Noel qu'elle avait organisé chez elle. Bien qu'il fut pris de court, ses mots n'eurent pas besoin d'être répétés à l'avance, et s'enchaînèrent naturellement. Moi aussi. J'avais tellement envie de te revoir, mais je savais que si je t'invitais quelque part, tu refuserais. J'ai donc fais le lâche, et attendu qu'il se passe quelque chose. Et même si rien ne s'était passé au niveau de sa petite amie, il savait qu'il pourrait compter sur ses amis, notamment sur le couple des Evans. Comme pour Thanksgiving il y avait un mois, alors que tout le monde était joyeusement en train de profiter des festivités avec sa famille, le couple avait invité Robbie à se joindre à eux, pour lui éviter la solitude. Ce schéma se serait reproduit pour Noel si Robbie avait une nouvelle fois été sans plan précis. Il avait été surpris de son invitation, mais n'avait pas hésité un seul instant avant de confirmer sa venue. Il avait cru qu'elle avait enterré la hache de guerre, que tout ses soupçons s'étaient envolés et que leur romance pourrait recommencer de plus belle. Mais il avait eu bien tord. Tout avait été faux à ce diner, même leur embrassades. Leurs lèvres s'effleuraient tout juste, mais l'image de couple heureux qu'ils avaient renvoyé avait eu l'air d’être crédible. Et puis, ils n’avaient jamais été du genre à être très langoureux, d'autant plus devant la famille d'Hallie. La seule chose vraie de cette soirée avait été le cadeau qu'il lui avait fait. Il avait acheté ce bracelet depuis longtemps, et voulait vraiment lui offrir pour l'occasion.
Mais il n'avait pas de temps à perdre en se remémorant de tous ces bons moments avec Hallie. Il savait qu'il ne serait jamais assez fort. Qu'il ne pourrait jamais se confiner dans ces souvenirs joyeux pour ensuite lui dire qu'il avait mis une autre femme enceinte. Il savait qu'il devait jouer cartes sur table maintenant. L'unique manière qu'il trouva pour garder ce but en tête fut de fermer les yeux et de s'imaginer l'échographie qui l'attendait sagement dans sa chambre. Si son rendez vous avec Wyatt s'était mieux passé, il aurait surement demandé le sexe du bébé. Mais la n'était pas la question pour l'instant. Il ouvrit brusquement les yeux, et vint les reposer sur Hallie, qui ne devait pas comprendre grand chose à ce qu'il lui arrivait. Il passa ses mains dans ses cheveux, comme lorsqu'il avait quelque chose d'important à avouer, et repris la parole. Ca te dérange qu'on aille s'assoir pour parler? N'attendant pas vraiment de réponse, il la précéda et se dirigea vers le salon, ou il s'assit à une extrémité du canapé, espérant qu'Hallie s'asseye à l'autre, toujours dans l'optique de garder cette distance de sécurité entre eux. Maintenant, c'était le moment de tout lui dire, mais il fallait commencer par le bon bout. Il frotta ses mains sur ses jambes, comme il avait coutume de le faire, avant de se tourner vers Hallie, et la regarda sans ouvrir la bouche. Pour la première fois depuis qu'il la regardait aujourd'hui il vit qu'elle aussi avait quelque chose de différant. Sa bonne humeur pourtant constamment visible sur son visage s'emblait s'être envolée. Elle souffrait tout autant, voir plus, que lui. Je crois qu'on doit s'expliquer certaines choses. Tu t'en doutes surement, et ça ne va pas être facile à écouter, mais c'est un mal nécessaire. Au moins avec ces mots, il avait donné le ton qu'allait prendre cette discussion. Non ils n'allaient pas parler de leur prochain week end en amoureux. Non, ils n'allaient pas se disputer brièvement pour mieux se réconcilier au bout d'une demi-heure. Non, ce n'était pas cela du tout. Il savait ce qu'il avait à faire. Il y avait réfléchi depuis un bon moment. Une fois saoul, une fois sobre. Une fois voyant le verre à moitié plein, une autre fois à moitié vide. D'abord, il faut juste que tu saches que je suis désolé. Ce n'était pas des excuses pour ce qui allait suivre, mais pour tout ce qui avait précédé. Tout ce qu'elle savait au plus profond d'elle et qu'elle avait toujours cherché à embellir. Désolé d'avoir donné raison à tout ceux qui disent qu’on n’est pas fait pour être ensemble. Que je suis qu'un pauvre gars qui ne mérite pas quelqu'un comme toi. Je suis désolé. Il essayait de toutes ses forces de ne pas détourner le regard. Ce n'était même pas le début de ses aveux que déjà il sentait une souffrance intolérable au niveau du codeur. Il regardait Hallie, attendant une réponse, sans savoir s'il y en aurait une ou si elle comptait le laisser faire un monologue pour ensuite réagir.
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Sujet: Re: 03. This is the way you left me Lun 9 Avr - 13:26
Le voir ainsi debout dans son appartement était assez perturbant. On aurait dit un étranger, un jeune homme qu'elle venait de rencontrer, qui n'osait même pas prendre ses aises. Sa veste le gênait peut-être, non ? N'avait-il pas envie de s'en débarrasser pour se sentir plus confortable ? Un sourire défaitiste vint alors parcourir le visage peu radieux de la blondinette. Avec ou sans veste, il n'allait pas se sentir mieux, car il n'était pas non plus confortable à l'intérieur de lui-même. Cinq mois passés avec lui, et déjà Hallie arrivait à appréhender son petit ami. Il ne fallait donc pas être aussi intelligente qu'elle pour en venir à la conclusion que ce qui allait suivre n'allait être aucunement une réconciliation. Pourtant, ils auraient été si biens, assis sur ce canapé, dans les bras de l'un et l'autre une fois les excuses du garçon présentées. Cette image vint se heurter au plus profond de l'esprit de la biologiste, elle ne risquait pas de se produire. Elle s'écouterait, elle laisserait parler son corps, elle aurait déjà fondu en larmes, sans même prendre le soin d'écouter le garçon qui se dressait devant elle. La supposée pleurnicheuse n'en fit rien néanmoins, elle se contenta d'apprécier les belles paroles de celui qui restait son copain, une attitude qu'elle avait déjà arboré devant lui à merveille. Boire ses paroles était devenu presque une habitude. Et même si elle sentait que ses mots ne pouvaient être plus sincères que maintenant, elle avait grand envie de le frapper car il allait la blesser dans les instants qui allaient suivre, la jeune femme n'était pas née de la dernière pluie. Ce n'était plus qu'une question de minutes avant que Robbie Shane Morgan ne devienne son ex. Si sa présence était motivée par une envie de tout arranger, alors le garçon était maladroit, car en restant ainsi éloigné d'elle il lui donnait tous les indices conduisant à la fin de leur relation. Lui non plus n'était pas stupide, lui aussi connaissait la notion de respect, et il respectait assez Hallie pour ne pas lui donner de faux espoirs. L'un comme l'autre savait pertinemment que la jeune femme allait mettre un terme à leur relation aussitôt qu'il allait commencer à s'expliquer. Si ce n'était pas important, si il n'y avait pas de quoi détruire un si bel amour, pourquoi donc est-ce qu'il semblait si troublé ?
A trop penser, à trop réfléchir, Hallie se faisait du mal avant même que le garçon n'ai ouvert la bouche. Car pour le moment, il faisait l'étalage d'un souvenir qui lui semblait bon, ce Noël, leur premier ne s'était pas passé comme ils l'auraient voulu mais il restait quand même un assez bon souvenir, cela aurait pu être pire: ils auraient pu ne rien célébrer ensemble. Jouer au couple amoureux comme au premier jour avait été certes pénible mais avait permis à la jeune femme de passer du temps avec son homme, sans avoir besoin de lui dire qu'il lui manquait. La tête relevée après ces quelques pensées dépourvues de bonheur, elle hocha simplement la tête lorsqu'il proposa l'idée d'aller prendre place pour mieux discuter. Vu son attitude actuelle, la jeune femme ne savait si elle aurait le courage d'ouvrir la bouche pendant qu'il parlerait, elle se montrait si silencieuse, si calme, que cela en devenait bouleversant. Elle suivit néanmoins celui qu'elle considérait comme étant le plus beau, prenant place à quelques dizaines de centimètre de lui. Elle aurait pu aller à l'autre bout, reproduisant ainsi le schéma parfait du couple au bord de la rupture, celui qui se rendait à des visites chez un spécialiste afin de régler leur problème. Cette vision de son couple lui était insupportable, si bien, qu'elle se résolu rapidement à se rapprocher de lui. Son épaule toucherait presque celui du jeune homme. Ainsi installée, Hallie ignora si Robbie se sentait plus à l'aise, mais il ouvrit la bouche. Une bouche que la jeune femme se serait empressée de couvrir avec sa main afin d'empêcher la sortie de ces mots. Aussitôt, la blondinette tourna la tête. Son regard se perdit dans le détail du papier peint de son salon. Sans le mobilier de sa mère, elle remarquait à l'instant qu'ils s'agissaient de petites fleurs fanées. D'une oreille abstraite, elle laissa entrer les mots de celui qu'elle aimait. Ce dernier s'excusait. C'était inutile, des excuses dans un moment pareil cela revenait à la prendre pour une idiote, comme si il aurait pu se passer de faire des excuses, comme si c'était un honneur de les recevoir. Ses excuses, il pouvait se les garder. Maintenant, c'était elle qui allait devoir s'excuser auprès de son entourage car ils avaient eu raison concernant Robbie Morgan. C'était un enfoiré. Un enfoiré qui se retrouva néanmoins avec les mains de sa copine dans les siennes.
Ce qu'il allait lui dire, cette facette de sa personnalité qu'il allait lui faire découvrir, Hallie savait très bien qu'elle n'avait pas la force de le supporter. C'était peut-être instinctif, mais quand elle passa ses doigts entre ceux du garçon, elle avait eu un regain de force considérable. Là elle pouvait écouter. « Si tu tiens à moi alors fais vite Robbie, ne me fais pas languir comme tu le fais là. Et arrête d'être aussi délicat, balance-moi ce que tu as à me dire le plus froidement possible, comme ça j'aurai aucun regret à te mettre dehors » avait-elle fini par dire, un regard à la fois dur et suppliant plongeant dans les yeux magnifiques du garçon. Le message semblait être passé toutefois. Quant à ses petites mains, elles se sentaient à l'abri dans les grandes paumes du blond. Lui qui avait été si fort pour mener sa copine en bateau, la jeune Halloway espérait que par ce contact, elle allait avoir la force de digérer ce qu'il allait lui dire. D'où peut-être ses doigts qui se crispaient sur ceux du garçon, sa main qui serrait fort celle du jeune homme. Une petite chose toute fébrile, toute tremblotante qui trouvait refuge dans une autre plus forte appartenant à un traître. « Et non tu ne me mérites pas, j'ai été folle de le croire » fit-elle en fixant cette union de leur deux corps, trahissant ces dernières paroles. Evidemment qu'elle avait toujours pensé qu'il la méritait, elle le pensait encore. Elle voulait pleurer là, elle voulait faire honneur à sa triste condition de chouineuse, chaque seconde qui passait était un risque plus fort de voir la création d'une larme aux coins de ses yeux. Elle voulait qu'il crache le morceau le plus vite, qu'il lui dise qu'il l'avait trompé, qu'il avait des sentiments pour sa maîtresse, qu'Hallie n'était pas une bonne amante, qu'elle était trop faible pour pouvoir vivre à ses côtés, qu'elle était un erreur dans son parcours sentimental, que c'était une passe, un essai, qu'elle était vraiment une fille inutile en somme, même si il saluerait certainement sa capacité à pouvoir abreuver d'eau le monde entier grâce à sa fragilité évidente. Elle voulait qu'il lui dise ça afin qu'elle puisse ensuite exercer une pression plus forte avec sa main, une tentative vaine pour lui casser le poignet peut-être, afin de lui faire croire qu'elle n'a pas aimé se faire prendre pour une imbécile, peut-être qu'elle aimerait aussi lui mettre un coup de tête. Le frapper, pour ne jamais lui révéler que malgré tout il a été sa plus belle histoire d'amour.
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Sujet: Re: 03. This is the way you left me Jeu 12 Avr - 20:49
« Lorsque les femmes nous aiment, elles nous pardonnent tout, même nos crimes. Quand elles ne nous aiment pas, elles ne nous pardonnent rien. Pas même nos vertus. » Honoré de Balzac.
Son amour pour la littérature était de son coté et lui redonnait un peu d’espoir. Il espérait que cet écrivain français puisse avoir raison et ainsi, si Hallie l'aimait vraiment, elle serait capable de le pardonner un jour ou l’autre. De son coté, il serait prêt à attendre le temps qu'il faudrait. Il n'était pas vraiment en mesure de négocier à l'heure actuelle. Au contraire, tout ce qui leur arrivait était de sa faute, et à cet instant, il était prêt à tout pour se faire pardonner une faute pas encore avouée. S'il pouvait, il remonterait dans le temps, et arrêterait toute sa relation avec Leah avant même que celle ci ne commence. S’il le pouvait, il ferait tout différemment. Mais voila, il n'y avait plus aucun moyen de revenir en arrière. Il fallait assumer, et aller de l'avant aussi difficile que cela puisse être.
Hallie s'assit à coté de lui, bien trop près à son gout, mais il n'avait pas la possibilité de reculer étant déjà contre l'accoudoir. Cette situation lui rappela la fois où il avait été chez Leah pour mettre un terme à leur histoire. Eux aussi avaient été assis sur un canapé, et là aussi ils avaient des choses à se dire. C'était d'ailleurs grâce, ou plutôt à cause, de la visite chez Leah qu'il était la aujourd'hui. A cette époque, il savait que Leah n'avait de relations sexuelles qu'avec lui, mais lorsqu'elle l’avait mit au courant de sa présumée grossesse, il avait secrètement espéré qu'elle lui ait fait une petite infidélité. Au moins comme ça il n'aurait pas à assumer un bébé dont il ne voulait pas. Oui mais tout ceci était bien réel. Tout autant réel que la sensation des mains d'Hallie qui avaient pris place entre les siennes. Il n'eut aucunement envie de cesser ce contact, et était même heureux qu’elle en ait pris l’initiative. Il baissa les yeux sur leurs doigts entrelacés alors qu'il s'excusait. Elle avait tourné la tête, ne voulant pas lui faire face. C'était bien plus facile pour lui de ne pas avoir à croiser son regard. Il n'aurait pas supporté les voir se remplir de larmes, sachant qu'il en était la cause. Il parlait, encore et encore, tout en pressant légèrement les mains de la jeune femme pour s'assurer qu'elles étaient encore là. Une fois ces excuses présentées, il attendit une réaction, n'importe laquelle, qui lui dirait s'il devait continuer ou s'il était préférable pour lui de partir loin d'ici. Toujours comme lors de sa visite chez Leah. Hallie le regarda droit dans les yeux, et lui demanda de faire vite. Il fut dérouté un instant mais au fond, il savait qu'elle avait raison. Si elle arrivait à le haïr, elle aurait surement moins de mal à le mettre à la porte. Et puis elle se remettrait vite de cette rupture, alors que lui resterait à se morfondre dans son coin. C'était tout ce qu'il méritait au fond. Il savait pertinemment comment résumer la situation au maximum sans n'oublier aucun détail. Puisque c'était ce qu'elle voulait... Je t'ai trompé, et j'ai mis la fille enceinte. Et c'est Leah. Il ne retira pas ses mains de celles d'Hallie, même s'il ne se sentait plus assez bien pour avoir le droit au moindre contact physique avec elle, après un tel aveu. Tant qu’il avait les mains d’Hallie sous contrôle, il était sur de ne pas se prendre une gifle, même si une fois de plus, il l'aurait amplement mérité.
Il l'aimait assez pour la laisser partir, et si elle aussi l'aimait autant que lui, elle serait prête à le laisser revenir après avoir digérer la nouvelle. Si après tant de froideur, elle ne le haïssait pas, alors c'était que leur couple n'était pas tout à fait perdu. Que même s'il avait foutu leur relation en l'air, il y aurait toujours un espoir pour eux. Certes, cela prendrait du temps il le savait, mais cette perspective était bien trop réjouissante pour l'abandonner. Si toutefois elle le haïssait, alors même ce que Balzac avait dit ne lui serait d'aucun secours. "Quand elle ne nous aiment pas, elle ne nous pardonnent rien." Durant leurs mois d'amour, elle l'avait toujours idéalisé, allant même jusqu'à s'énerver avec les personnes qui le critiquaient effrontément. Elle finirait surement par se rendre compte qu'elle avait été naïve, et que l'amour l’avait pour le coup vraiment rendu aveugle. Ses prétendus amis ne se lasseraient pas de lui dirent qu'ils avaient eu raison, et ainsi Hallie se ferait remplir la tête d'atrocité, pire que son acte d’adultère. Mais qui a-t-il de pire qu’une tromperie ? S'il l'avait trompé avec Leah, rien n’interdisait Hallie de croire qu'il y avait eu d'autres filles, même si c'était faux.
Lui avait toujours su qu'un jour il ferait quelque chose pour la décevoir. Il ne s'estimait pas beaucoup. Il avait toujours représenté leur histoire d'amour comme le yin et le yang. Ils étaient complémentaires tout simplement. Le yin est le coté blanc, le principe femelle, et calme, alors que le yang est le coté noir, le principe mâle, et l'agitation. Tout deux étaient une parfaite incarnation de cette figure. Il la rendait un peu moins sage, alors qu'elle le rendait meilleur. Oui il ne la méritait pas, et oui elle avait été folle de le croire. Au moins sur ce point ils étaient d'accord. Cependant, il voulait rétablir la vérité sur quelque chose. Les gens pouvaient le critiquer autant qu'ils le voudraient désormais, il voulait tout de même qu'Hallie sache une chose importante. Il plongea son regard une nouvelle fois dans le sien, pour ainsi lui prouver qu'il disait la vérité, et qu'aucun mensonge ne se glissait dans ses paroles. Mais tu sais que depuis le premier jour où on s'est croisé au Breadsticks, j'ai appris à t'aimer. Mes sentiments ont toujours été sincères même si ma venue ici aujourd'hui peut te laisser croire le contraire. J'ai été faible, et j'ai cédé à la tentation. Je ne te demande pas de me croire, mais sache que c'est la vérité. Il lui avait tellement menti que plus rien n'avait de valeurs sorti de sa bouche maintenant. Tout ça n'étaient que belles paroles, mais si elle regardait bien, elle ne verrait aucune once de mensonge dans ses yeux. Il n'avait pas détourné le regard une seule fois durant ces mots, et c'est seulement une fois qu'il eut fini qu'il s'autorisa le droit de regarder autre part. N'importe où.
Tout à coup, il se rendit compte que ces minutes restantes étaient les dernières qu'il passerait dans cet appartement. Il fallait qu'il s'en souvienne comme étant le salon ou il l'embrassait quand il venait la voir par surprise. Cette cuisine était celle où il lui avait préparé un chocolat chaud le jour où elle ne se sentait pas très bien, et que cette chambre... Il ne voulait pas y penser. C'était comme mettre un trait de feutre indélébile rouge sur leur histoire, et de souffler sur la faible lueur d’espoir qui chancelait encore en lui.
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Sujet: Re: 03. This is the way you left me Ven 20 Avr - 0:23
Hallie avait regardé peu de films d'horreurs jusqu'à présent, ayant l'âme d'une vraie trouillarde, elle n'avait pas la vue du sang facile, ni le coeur assez accroché. Néanmoins, elle se souvient d'une phrase pas trop gnian gnian: Quand vous pensez que les choses ne peuvent aller plus mal, parfois elles empirent, et parfois elles s'améliorent. En général, méditer sur une citation d'un film, surtout d'épouvante, n'était pas une activité à laquelle s'adonnait très souvent la jeune femme, son travail, ses études et sa musique prenant la plupart de son temps libre. Mais voir ainsi ses mains lier avec Robbie, sentir son copain près d'elle depuis longtemps, insufflait un nouvel espoir à la choriste. Tout d'un coup, elle se demandait s'il ne serait pas plus facile de pardonner la tromperie évidente du garçon, de faire table rase de cette faute, s'appuyant sur le passé et la réputation manwhore du beau blond, et de passer à autre chose. Quand elle se voyait près de lui, dès qu'il n'était plus qu'à quelques centimètres d'elle, elle savait bien que c'était avec lui qu'elle voulait vivre. Elle ne lui avait pas offert sa virginité sur un plateau d'argent pour rien, sa confiance n'avait pas été mal acquise, il y avait forcément eu des côtés attrayants ce brave jeune homme. L'intelligence de la belle n'était plus à prouver, elle possédait un bon esprit de discernement, enfin le pensait-elle, et se tromper à ce point sur cette relation était impossible. Elle l'aimait quand même un peu. Elle l'aimait beaucoup même, jusqu'à s'en rendre malade, à un tel point qu'on pouvait voir qu'elle souffrait de son absence. L'idée de relâcher ces mains avait complètement disparu de son esprit. Elle allait pardonner, elle allait l'embrasser, et qui sait, elle aimait peut-être même s'essayer au sexe de la réconciliation ?
Cette nouvelle flamme d'espoir qui s'allumait ravivait complètement Hallie, son expression grave et ses pensées mélodramatiques avaient complètement disparu, seule l'impatience d'entendre ces traîtres mots pour ensuite recréer son couple la maintenait attentive. « Je t'ai trompé, et j'ai mis la fille enceinte. Et c'est Leah. » Abasourdie, elle haussa un sourcil. Au fur et à mesure que le silence s'installait de nouveau, elle sentait son corps s'échapper de l'attraction de Robbie. « Non » souffla-t-elle, les yeux se retrouvant soudainement submergé de larmes. Surprise, estomaquée, elle n'en revenait pas. Les mots manquaient, cette crampe là, cette crampe qui commençait à se former à son coeur était indescriptible, sa douleur était inexplicable. Ces deux mains qui s'entrelaçaient, elles avaient l'air fausses, et même si elle sentait une certaine pression sur ses doigts, elle les arracha de son étreinte et se leva en un bond. « Tu te moques de moi là ? » gronda-t-elle, la colère remplaçant la surprise, une réaction enfin normale de la part de la jeune femme. Hallie s'était préparée à tout, surtout à la tromperie, elle n'avait eu que des doutes sur ce sujet-là et elle s'en était persuadée dernièrement, qu'il avait baisé une autre fille car elle ne lui donnait pas la satisfaction qu'il recherchait. Elle était sûre qu'il s'agissait de cette putain de Leah, de cette fille qui se pavanait le cul en l'air, libérant des phéromones de vraie salope pour quiconque voulait se la faire. Dire qu'elle était dire envers son ancienne camarade n'aurait été qu'un euphémisme, Hallie n'était même pas encore assez juste. « Leah quoi » commença Hallie, pendant qu'elle commençait à renifler, des larmes de moins en moins discrètes roulant sur son visage, qui était de nouveau dépourvu de clarté. « Cette meuf qui se tortille dans tous les sens devant ton meilleur pote ! T'as eu que ça à faire d'aller la sauter ?! » vociféra-t-elle, son visage ne ressemblant plus à rien, avec ces larmes qui ne cessaient de couler, ces reniflements à répétitions et ces grondement qui sortaient du plus profond de sa gorge. Comme si les premiers effets de la colère s'estompaient, elle plaqua sa main sur sa bouche pour recouvrir ses sanglots. Sa voix commençait à partir en vrille, ses mots étaient déformés, son timbre n'avait presque plus rien de la fille attentionnée et juste qu'on lui prêtait.
Il fallait qu'elle se pose quelques minutes, qu'elle puisse digérer ce qu'il venait de lui dire. Si elle continuait dans ce sentier là, elle pourrait regretter ce qu'elle allait dire, déjà qu'elle s'était montrée particulièrement agressive et vulgaire dans ses propos. Mais qu'on lui dise pas qu'elle exagérait, car elle frapperait qui que ce soit qui s'interposerait. Comme si elle sentait déjà des explications, des supplications de la part de l'ordure qui était entrain de saloper son canapé, elle tourna la tête vers lui. Evidemment, le garçon ne lui apparaissait plus comme étant extrêmement beau, il n'avait plus rien d'attrayant maintenant, et ce n'était pas seulement à causer de cette vue défaillante dû aux larmes qui continuaient de sortir de ses prunelles. Il arriva quand même à lui capter son regard, mais ce qu'il disait, ça horrifiait encore plus Hallie qui se leva encore une fois sous le coup de la colère. « Appris à m'aimer ? » répéta-t-elle, choquée d'entendre cela, avec une voix si violente que sa mère ne lui aurait pas reconnu. Déjà qu'il lui avouait son infidélité, voilà qu'il lui disait qu'il ne l'aimait pas au début. Il ne la suppliait pas de le croire, heureusement, car la gifle n'aurait pas été de trop, déjà qu'elle s'empêchait de se ruer sur lui pour l'harceler de claques. Il la disait enfin la vérité, il l'avait bien eu oui, voilà la vérité. Des sentiments, elle doutait fortement qu'il puisse en ressentir ne serait-ce qu'une once. Ce dîner aux chandelles, ce cadeau de Noël qu'elle portait au poignet, cela avait du lui coûter tout ça de le faire. Son cadeau, même se le garder, et l'offrir à Leah. En un seul mouvement, elle arracha ce bracelet qu'elle s'empressa de lui jeter au visage. Et elle espérait que ça l'atteindrait un minimum ce geste, car il ne semblait pas bien réactif à l'état dans lequel elle était présentement.
« Je t'ai trompé, et j'ai mis la fille enceinte. Et c'est Leah. » Voilà, la Halloway prenait enfin conscience de toutes les particules de ces deux phrases. Son corps avait réagit plus vite qu'elle, il avait secrété un nombre incalculable de litre de larmes, son coeur martelait contre la paroi, et tout juste, elle prenait conscience qu'en plus de se faire Leah, il l'avait mis enceinte. Voilà pourquoi elle se sentait si mal, pourquoi la colère avait surgit sans prévenir, pourquoi elle se dérobait aux mains du garçon. Il l'avait trompé dans toute sa splendeur, avec bébé à la clé. A force de pleurer et de s'indigner, ses forces la quittait, la fatigue la gagnait déjà. Pas très robuste de nature, elle était complètement anéantie avec ces révélations. Un peu plus loin dans la pièce, siégeait le piano, elle s'y appuya. « T'as gagné Robbie, t'as gagné le gros lot, t'as carrément une famille maintenant, bravo, t'arrêteras de te lamenter sur ta triste condition de gamin sans foyer » lança-t-elle, sarcastique, sans réellement croire en ce qu'elle disait, du moment que ça le blesserait. Une agréable sensation de satisfaction venait la gagner, comme si cracher des horreurs à Robbie était la seule chose qui la ferait aller mieux. « Tu t'es jamais demandé pourquoi ta vie était si merdique ? Pourquoi tes parents te désapprouvent ? Pourquoi même t'avais pas de père ? » hurla-t-elle, la tête en avant, les larmes coulant toujours autant sur ses petites joues. « Car tu ne mérites peut-être rien de tout cela, peut-être que tu mérites justement de faire ta vie avec une putain à qui tu pourras donner ton bracelet et un bâtard ». Ouais, ça faisait terriblement de bien de lui lancer ces propos, ces piques, ça la consolait dans son chagrin. Elle n'aurait jamais osé dire ça d'ordinaire, car elle savait très bien qu'elle n'aurait jamais pensé de pareilles choses, car elle n'était pas méchante, car elle savait que c'était faux et car elle l'aimait. Mais là, dans son appartement, qui pouvait lui dire où il y avait de l'amour ? C'était simple, nul part.
Robbie Shane Morgan
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Age : 26 ans Occupation : Papa à plein temps, employé au Gramophone, bassiste d'Against The Odds, membre des Awesome Voices Humeur : occupé Statut : Célibataire Etoiles : 1571
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Sujet: Re: 03. This is the way you left me Mar 1 Mai - 23:02
Il ne pouvait pas voir l'expression de son visage, mais il était sur d'une chose: il n'avait pas le visage de quelqu'un qui plaisante. Il savait que ce qu'il avait fait était mal. Il connaissait aussi les bagages qu'il trainait derrière lui: il était inévitable qu'un jour une telle conversation ait lieu entre eux. Son passé finirait par le rattraper, tout comme ses mauvaises habitudes. Elle avait juste décidé d'être un peu plus naïve que lui en lui laissant une chance. Elle avait décidé de croire autrement, comme s'il allait pouvoir devenir blanc comme neige. Mais elle aurait du savoir que ce n'était pas pour lui tout ça. Evidemment, il sachant le mal que cette situation ferait, il avait décidé de tout arrêter sans savoir qu'avec Leah, ils avaient franchis le point de non-retour.
Les critiques envers Leah ne tarissaient pas. Il n’en releva aucune, mais l’envie de la défendre lui brulait les lèvres. Hallie était en colère, mais elle n’avait pas le droit de la critiquer de cette façon. Leah était avant tout une amie de Robbie, et il n’était pas de nature à aimer qu’on critique ses amis. Il prit sur lui, et garda la bouche fermée. Elle eut ensuite l'air surprise lorsqu'il lui dit qu'il avait appris à l'aimer. Pourtant, toutes ses relations avaient commencé comme celle ci. Au début, il n'y avait pas, ou peu de sentiment, mais avec le temps, tout s'intensifiait. Et puis, c'était elle qui lui avait sauté dessus ce jour là au Breadsticks. Il voulait juste manger et elle s'était présenté à sa table comme s'ils se connaissaient depuis toujours. Certes son visage lui était familier, et il savait qu'ils avaient fréquentés le même lycée, mais Robbie n'était vraiment pas le genre de personne à aimer quelqu'un en silence, à se contenter de la croiser dans les couloirs et d'interpréter le moindre de ses regards perdus. Il y avait plus grave en ce moment et il la regarda plein d'incompréhension. Pouvait-elle se vanter de l'avoir aimer dès le premier regard? C'était impossible de succomber au coup de foudre, cela impliquerait de tomber amoureux du physique de la personne, et non pas de ce qui la caractérise. Pour lui, elle cherchait juste des excuses pour lui en vouloir un peu plus. Comme si le fait d'avoir mis Leah enceinte n'était pas suffisant.
Il n'avait pas besoin d'une leçon de morale à l'heure actuelle, il en avait déjà eu, et il en aurait encore, c'était certain. Il n'avait pas envie de l'entendre lui dire à quel point ce n'était qu'un salaud, qu'il ne mérite rien de bon, à quel point il méritait tous cela. Et pourtant, Hallie s'engouffra sur ce chemin. Et voila qu'elle dévoilait son vrai visage. Ces mots ne lui ressemblaient pas. Elle d'ordinaire si douce et bienveillante. Son but était uniquement de le blesser il le savait bien, et encaissa chacune de ses paroles. Tout cela aurait put être légitime si toute fois elle s'en était prise à lui et pas sa famille. Sa vraie famille et non pas celle qu'il devait assumer malgré lui avec Leah. Sa vie était merdique, oui. Fallait-il lui rappeler l'époque ou elle était tombée si bas qu'elle avait dormi avec un SDF? Non! Ils étaient tout les deux passé par des périodes durant lesquelles tout va mal. Mais là... Elle en venait à parler de sa mère. Il s'en foutait royalement, elle aurait pu la critiquer autant qu'elle l'aurait voulu, il lui aurait même donné de nouveaux arguments pour la relancer. Il ne broncha pas, jusqu'à ce qu'elle s'en prenne à la seule personne que Robbie mettait sur un piédestal: son père.
Comment osait-elle? Il n'en parlait pas souvent, mais elle devait se douter qu'il y avait une bonne raison. Il ne parlait pas plus de sa mère, mais n'importe qui aurait pu comprendre qu'entre les deux, ce n'étaient pas l'amour fou. Pour ces paroles envers son père, il lui en voudrait toujours, même si là n'était pas le débat du jour. Il la regarda, incrédule, ne pouvant pas croire qu'elle ait abordé ce sujet. Pris de colère, il se leva du canapé en un bond et pointa un doigt accusateur vers elle. Il essaya de ravaler sa colère, même si là, elle avait été trop loin. Wow! Ca résumait assez bien son état d'esprit. Il était juste étonné de la découvrir ainsi. L'effort qui essayait de calmer sa rage ne fut bientôt qu'un souvenir, et submergé par cette émotion, il explosa. Et c'est moi la mauvaise personne de ce couple? C'est moi qui blâme l'autre pour la mort de son père? Bravo Hallie, t’es tombé bien bas. Il applaudit cyniquement, comme si une telle situation avait besoin d’être encouragé d’une quelconque manière. Toi tu savais à quoi t'en tenir avec moi, le mauvais garçon qui couche avec tout le monde, ou presque, alors que moi je tombe de haut. Il s’arrêta un instant pour retrouver une respiration normale. Son débit de parole l’avait presque mis hors d’haleine. Mais il reprit bientôt la parole, avant de lui avoir laissé le temps de lui répondre quoique ce soit. Il continua plus doucement cependant. Je suis sûr que t'as même pas pesé le poids de tes mots avant de les dire. Me blesser, c'est tout ce que tu veux. Il se baissa et attrapa le bracelet qu’elle lui avait jeter au visage un peu plus tôt. Il ne devait pas tomber dans le rôle de la victime, surtout pas face à quelqu'un comme Hallie. Il regarda le bijou, avant de le placer dans sa poche. Oui il serait surement mieux autour du poignet de Leah. Evidemment il ne le lui donnerait pas. Mais l'idée du bracelet sur la peau de Leah allait germer dans l'esprit d'Hallie, jusqu'à la rendre folle. Et puis, c'était un peu sa revanche face à tous les critiques qu'Hallie avait vociférer à l'encontre de Leah. C'était un combat qu'il n'était pas prêt à perdre.
Il avança d’un pas vers celle qui était désormais son ancienne petite amie. Elle avait eu son temps de parole, maintenant c’était à lui. T'aurai pu me mettre à la porte sans parler. J'aurai été le fautif, l'affreux petit ami qui a trompé sa copine, on m'aurait brulé sur la place publique et tout le tralala. Au lieu de ça, t’as osé parler de mon père alors que tu sait ce qu’il représente pour moi. J’espère que tes très chères amies auront autant de cran et te diront que t'as été odieuse. J'espère vraiment que le remord de tes paroles va te bouffer de l'intérieur. Et voila que lui aussi parlait sous le coup de la colère. Il ne voulait pas crier, tout l'immeuble n'avait pas besoin d'être au courant de leur scène de ménage, mais toute sa haine passait dans chacun de ses mots. Il était venu pour se faire gifler, puis pardonner, il repartirait avec un coup de poignard dans l'estomac. Au moins maintenant, plus rien ne le retenait ici, il était libre de partir sans se retourner. Il n'aurait plus qu’à emballer quelques vêtements, ou les bruler. Peu importe. Et puis, il pourrait essayer de retrouver Leah surtout. Il avait déjà un adieu en moins à faire.
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Sujet: Re: 03. This is the way you left me Jeu 3 Mai - 20:39
Sa colère avait été si libératrice que la gravité de ses propos ne la frappaient pas encore. En quoi devrait-elle se montrer compatissante envers celui à qui elle avait tout donné ? On avait toujours dit à Hallie qu'elle était négative et défaitiste, on lui avait toujours dit qu'elle voyait le mal partout, et voilà que lorsqu'elle se mettait à voir que du bien chez une personne, cette dernière se révélait être une déception. On ne la reprendrait jamais à faire confiance à un garçon, ses amies pourraient en être sûres. Jamais plus elle ne se prendra au jeu de l'amoureuse transi, à avaler les paroles de son prétendant, à être aussi vertueuse qu'une vierge. Ce qu'elle n'était d'ailleurs plus. Debout et à côté de son piano, elle ne voyait en face d'elle plus qu'un voleur, un baratineur. Il se l'était faite, il pouvait alors passer à une autre. Et même l'imaginer à nouveau avec une femme la rendait folle, il ne méritait plus personne que la Leah Woods, cette catin. Hallie avait passé des heures à raisonner Savannah sur l'autre blondasse, qu'elle n'était pas assez bien pour Ryder et qu'elle pouvait se rassurer car personne de sa connaissance la voudrait. Eh bien Robbie semblait l'avoir trouvé à son goût, et Dieu seul savait depuis quand. Un mois ? Deux mois ? Depuis le début peut-être ? Elle détestait se donner des étiquettes, mais là elle pouvait bel et bien se qualifier de "victime". On se surprenait ensuite de son peu de communication, de sociabilité. Si elle devait ravaler ses larmes à chaque fois qu'elle donnait sa confiance, son coeur et bien plus à quelqu'un, elle préférait ne plus rien donner du tout. Et à Robbie, elle ne lui donnait plus que de la rancune, des mots méchamment balancés, de la peine.
Néanmoins, à bout de nerf, la jeune femme se retrouva à sa limite. Là elle ne pourra plus hausser le ton comme avant, elle s'était fatiguée toute seule. Il lui avait fallu une phrase pour la faire sortir de ses gonds. Mais quelle phrase .. Concise, blessante et pleine de révélations. Sa tromperie était moche, mais aurait pu rester pardonnable. D'ailleurs elle avait cessé de se gaver d'espoirs concernant une aventure, elle s'était même préparée à pardonner. Le nom de Leah sorti, elle se serait énervée certes, et elle savait bien que Robbie ne se serait pas attendu à des compliments ni à des remerciements. Elle se serait donc énervée, l'aurait invité à quitter son appartement. Puis elle serait retournée le voir, à nouveau pleine d'espoir et aurait donné une seconde chance au garçon. Mais il en était tout autrement maintenant. Il ne l'avait pas seulement trompé, il l'avait trompé et fait un gamin dans le dos. C'était peut-être plus la révélation de cette grossesse qui avait fait pété un câble à Hallie. Se dire qu'elle sortait avec un mec qui la trompait et fondait un foyer de son côté, ça avait de quoi appeler la violence. La violence des mots ici. Elle ne s'était pas gênée, non. Dénigrer Leah et toute la vie entière du garçon n'étaient pas si préjudiciable, s'il fallait le faire souffrir autant qu'il la faisait souffrir, alors soit. Il ne s'était même pas défendu concernant sa future paternité, il aurait pu rassurer Hallie, ou essayer, en lui assurant que c'était une erreur, qu'il n'en voulait pas et qu'il n'assumerait rien. Se défendre un minimum quoi. Mais rien, rien qu'une attitude nonchalante, presque sans honte. S'il attendait des félicitations, qu'elle se réjouisse d'être belle mère, une future marâtre car la rancœur envers un bâtard l'aurait rongé petit à petit, il se trompait. Elle aurait mieux fait d'écouter ses amies au lieu de se détourner d'elles en maintenant fermement qu'il ne pourrait jamais la tromper, qu'il avait trop de respect pour elle, qu'il la plaquerait avant d'aller voir sous les jupons de qui que ce soit. Elle réalisa son erreur, là, debout à côté du piano. Elle s'y appuya plus fermement, mais ne voulu pas s'asseoir, ça aurait fait preuve de faiblesse. Elle allait s'affirmer plus justement, à la place d'aboyer avec aigreur.
Elle n'en eut néanmoins pas le temps. Alors qu'elle allait s'excuser après avoir repris son souffle, le garçon l'interrompit dans son élan. Dès la première exclamation de son ex-pas-ex-petit-ami, elle en perdit son latin. Pour la première fois de sa vie elle voyait Robbie s'emporter de la façon la plus virulente possible. Honnêtement, l'idée de le voir se jeter sur elle pour la frapper traversa son esprit. Le garçon qu'elle aimait n'était pas devant elle, juste un pauvre garçon qui essayait de défendre le peu de fierté qu'il avait, à savoir son père. Quand elle l'entendit lui remettre sa mauvaise conduite sur le dos, sa déception en la voyant s'énerver ainsi, ce fut le choc. La bouche s'ouvra d'elle-même et elle reçut comme un coup de poing au ventre, qu'elle s'empressa de soulager inutilement en y plaquant son poing afin de contenir sa douleur. Il ne voyait en elle plus que la sale fille qui avait dénigré son père. Elle voulait protester, mais le souffle coupé, rien ne sortait. Elle encaissa alors chacune des attaques du jeune homme. Il se défendait même de ses tromperies, en lui disant qu'elle savait à quoi s'en tenir. Il avait oublié tout ce qu'elle avait fait pour lui alors, elle avait remué vents et marées pour le défendre, et il osait ne pas en tenir compte ? Mais il n'était pas complètement con ce garçon, nan. Il comprenait, même à une échelle minime, qu'elle ne pensait pas ce qu'elle disait. Après tout, son père à elle aussi était mort, mais contrairement à celui du garçon, il n'aurait pas été déçu de sa fille maintenant. Aussi bon que pouvait être Mr Morgan, il ne l'aurait pas félicité, ah ça nan, elle en était certaine même si elle ne le connaissait que de mots. Au moins, elle l'avait blessé. Même si en le faisant, elle s'était tirée une balle dans le coeur elle-même. Le faire souffrir c'était souffrir de son côté aussi car ouais elle l'aimait ce connard. de son côté, c'était autre chose car implicitement il confia qu'il allait retrouver Leah. Ou alors c'était l'interprétation que c'était faite la jalouse maladive.
Le mettre à la porte, c'est ce qu'elle aurait du faire depuis le début oui. Quelle idée d'aller la fermer ! Elle n'avait pas la force d'aller lui rouvrir en grand. Tant pis, elle se rachètera une porte si jamais il la fracassait, du moment qu'il ne se défoulait pas sur elle. Puisque c'était la terreur qui pouvait être lu sur le visage d'Hallie. Ouais, elle avait peur de Robbie depuis qu'il s'était levé, rouge de colère, dans tous ses états, il pourrait lancer sa main dans un excès de zèle. Il ne la laissait pas parler, et l'interrompre, c'était la dernière chose qu'elle voulait tellement elle était tétanisée. Mais dès qu'elle sentit qu'elle pouvait y aller, se défendre à son tour de l'image qu'il lui donnait, elle ne se priva pas. « Je suis la mauvaise car j'ose parler de ton père ? » fit-elle, ahurie, comme pour lui faire comprendre de la bêtise de ce qu'il disait. « Et toi t'es un saint en allant te taper une autre nana et lui faire un gamin alors que t'es censé m'aimer ? Tu crois vraiment que tu peux t'en vanter ? » continua-t-elle en se tenant toujours les côtes, pour empêcher que son coeur ne se dérobe à son corps. Les larmes s'étaient estompées, le stock semblait être épuisé. Une bonne chose, car elle n'aura plus à pleurnicher pour quoi que ce soit maintenant. Aucune larme ne tomberait de nouveau devant lui. « T'as cru que j'allais te féliciter pour m'avoir pris pour une conne ? T'as oublié que mes très chères amies, comme tu dis, on toujours été contre nous, et tu me reproches d'avoir cru en toi comme personne ne l'a jamais fait ? Excuse-moi oui, j'aurais du te laisser dès le début, ça t'aurait éviter la torture de te trouver à mes côtés .. ». Un rire nerveux vint s'échappa de sa gorge, elle plaqua instinctivement la main sur sa bouche. Elle jeta un regard des plus désolés à Robbie. S'il pensait que c'était lui le plus beau dans l'histoire, il lui faisait de la peine. La biologiste en herbe s'accorda une pause, pour se calmer car parler aussi distinctement en pesant chaque mot de ses phrases dans un parfait calme demandait autant d'efforts que d'hausser la voix.
Finalement, elle se détourna du garçon et vint jeter son regard au-delà de la fenêtre, sur la ville. Il pleuvait dehors, ce qui l'adoucit bien plus encore. Le déchaînement de la pluie sur les voitures était devenu plus intéressant que sa propre dispute avec son ex. Elle n'avait aucune envie de tenter quoi que ce soit maintenant. Qu'il parte, qu'il aille vivre avec sa famille de substitution. Elle se passa finalement les mains dans les cheveux et refit volte-face pour retrouver le blondinet dans son champ de vision. Là elle recommença à parler, avec un calme déconcertant. « T'as plus qu'à espérer qu'il soit fier de toi alors » fit-elle, désignant alors le père du garçon. « Car entends-moi bien: je suis l'une des choses les plus merveilleuses que tu n'auras jamais eu. Je ne pense pas me tromper. Alors si tu veux rejoindre Leah et ton futur gamin, fait. T'es assez grand, je sais que t'as une âme et une conscience. Je te souhaite seulement bonne chance. Il t'en faudra Robbie, mais oses dire que je ne fus pas assez bien pour toi ». Cette confiance qu'elle venait de placer en elle, elle en était fière. Personne ne pourra le lui enlever, car aussi imparfaite qu'il la voyait, il ne pouvait nier qu'elle prenait enfin confiance en elle. C'était même la principale chose qu'il lui avait apporté. Les Awesomes Voices, ses démarches pour retrouver sa bourse promise, sa nouvelle vie dans son nouvel appartement, sans lui, tout ça n'aurait pu être possible. Elle pourra tout encaisser maintenant, ça oui.
Robbie Shane Morgan
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Age : 26 ans Occupation : Papa à plein temps, employé au Gramophone, bassiste d'Against The Odds, membre des Awesome Voices Humeur : occupé Statut : Célibataire Etoiles : 1571
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Sujet: Re: 03. This is the way you left me Dim 6 Mai - 19:52
Son dernier souvenir avec son père, Robbie s'en souvenait comme si la scène s'était passée la veille. Il était avec lui, à l'hôpital évidemment, et ils s’amusaient avec quelques jouets empruntés au service de pédiatrie pour l'occasion. Il jouait et sa mère, encore aimante à cette époque et loin d’être aigri, essayait d'éterniser ce moment en photo. Elle avait le visage creusé par la fatigue et l'inquiétude. Elle devait se douter que la fin était proche pour son mari, mais elle ne voulait pas perdre pieds devant son fils. A cette époque, Robbie ne s'était douté de rien. Il pensait que sa mère était juste inquiète car son père était à l'hôpital, mais qu'elle irait mieux lorsqu’il rentrerait à la maison. Car oui, il rentrerait, Robbie en était certain. Evidemment, il n'était pas bête, et savait que lorsqu'on allait à l'hôpital, c'était à cause de quelque chose de grave. Il ne savait pas pourquoi son père était là, mais cela devait être très grave vu le nombre de tuyaux qui entraient dans son corps, et aussi puisqu'il était à l'hôpital depuis bientôt deux semaines à l'époque. Mais d’après lui, c'était la fin, et il serait de nouveau sur pieds dans quelques jours. Le Robbie du présent, se rendit compte que même s'il était au plus mal, son père avait l'habitude de se mettre en quatre pour lui faire plaisir. Il voulait être ce genre de père, pour son enfant si toutefois il arrivait à les localiser, lui et Leah. Il était tellement plongé dans ses souvenirs, que le temps et les gestes d'Hallie étaient insignifiants. Il n’entendait plus que la pluie qui frappait sur les carreaux du salon. Elle aurait pu lui lancer un vase au visage une dizaine de fois qu'il ne l'aurait pas vu venir. Elle avait évoqué le sujet, sachant que c'était une des seules façons d'avoir réellement son attention et de le faire réagir. Parce que oui, il s'attendait à ce genre de réaction de sa part, mais ce qu'elle lui avait dit avait été une vraie surprise. L’horloge recommença à tourner. Et Hallie parlait encore. Il essaya de se mettre à sa place, et se dit qu'il n'aurait pas du tout agi de la sorte.
Oui elle était énervée, et il l'aurait aussi été. Mais elle avait l'habitude de faire sortir ses émotions, positives ou non, à travers ses larmes. Lui, il avait besoin de crier pour se défouler. C'était majoritairement pour ça qu'il essayait le plus possible d'être calme en toute circonstance. Il décida d'utiliser l'ironie pour se défendre et pour montrer à Hallie, à quel point ce qu'elle disait était stupide. Evidemment que je peux m'en vanter! T'as pas vu la première page du journal ce matin? T'as pas été mise au courant des commérages? Bah non! J'en suis pas fier, et c'est pour ça que je suis venu t'en parler. On a qu'à blâmer mon peu de franchise. En apprenant le départ de Leah, qui m'a bien arrangé au début, j'ai voulu ne rien te dire. Mais étant donné que j'étais "censé" il mima les guillemets avec ses doigts, t'aimer, j'ai préféré venir te voir. Il ne voulait pas s'approcher plus prêt d'elle. La violence encore présente dans sa voix était déjà assez pesante. Au contraire, il recula d'un pas. Un pas plus loin d'elle était toujours un pas plus près de la porte après tout. Quoiqu’il en soit, Robbie savait pertinemment que leur discussion était dénuée de sens et qu’elle n’aboutirait à rien de bon. Bien au contraire, elle était autodestructrice. Hallie voulait mettre Robbie plus bas que terre, alors qu'il voulait qu’elle se sente coupable au plus haut point. Qui gagnerait ? Les paris étaient ouverts. Robbie aurait misé sur lui des mois auparavant, mais la voir ainsi devant lui aujourd’hui remettait tout en cause. Avant, elle n’aurait jamais eu le cran de lui débité de telles cruautés. Elle se serait contentée de s’enfermer dans une bulle de tristesse, préférant se noyer dans ses larmes qu’affronter Robbie. Mais là, elle avait l’air si sure d’elle que Robbie perdit pieds un instant. D’autant plus lorsqu'elle évoqua ses amies dans sa réponse et que la réalité le frappa en plein visage. A cause de lui, encore une fois, elle allait passer pour une imbécile auprès d'elles. Ses amies qui n'hésiteraient en aucun cas de lui rappeler qu'elles l'avaient avertie. Pourquoi s’attachait-elle à de telles harpies ? Ironie du sort. Il n’était pas vraiment bien placé pour juger. Pourquoi était elle tombé amoureuse de lui en premier lieu dans ce cas ?
Il la regarda s'intéresser à la météo, comme si le temps était plus intéressant que leur dispute. Mais bien vite elle se retourna, plus sereine que jamais. Il aurait cent fois préféré la voir en furie, car le calme qu'elle avait adopté la rendait terrifiante. Et mimant son calme, il baissa la tête vers le sol, et sans décoller les dents pour éviter d’hurler, il s'adressa une nouvelle fois à elle. Tu connais pas mon père, alors arrête de parler de lui un peu! Il releva la tête et s'avança vers elle cette fois. Tu crois que tu peux juger? Moi je le connais mon père, quoique je fasse, je sais qu'il sera fier de moi. C'est comme ça un bon père. Et je serais ce genre de père figure toi. Un pas à chaque phrase. Il était désormais à un mètre d'elle, et décida d'arrêter d'avancer. Il la regarda encore une fois droit dans les yeux, laissant une poigné de seconde de silence pour la laisser continuer. Il baissa la tête découragé, comme si elle lui apprenait quelque chose. Tu crois que je le sais pas tout ça ? Que t’es la meilleure chose qui soit pour moi. Que je trouverais jamais plus personne comme toi. Qu'avec Leah j'aurai jamais ce que j'ai eu avec toi. Bah si. Je le sais. Mais comme tu dis, j'ai une âme, et une conscience, et les deux me dictent d'aller retrouver mon enfant, et de l'élever du mieux que je peux. Avec, ou manifestement sans toi. De toute façon, il n’aurait pas été assez insensible et sans cœur pour lui avouer son erreur tout en lui demandant de rester à ses cotés. Il se rendit bien trop tard de toutes ses fautes, et de toutes les réalités que cela impliquaient. Il ne savait pas si elle avait quelque chose à lui dire de plus, mais il n’était pas sur de vouloir en entendre plus.
Il regarda par la fenêtre à son tour. La pluie ne montrait aucun signe de faiblesse, comme les deux personnes de la pièce. Robbie s'était excusée à sa manière, Hallie avait dit ce qu'elle avait à dire. Il pouvait partir, et essayer de l'oublier maintenant. Ce serait surement la partie la plus dure de l'histoire. Plaçant ses mains instinctivement dans ses poches, la chanson qu'il lui avait chantée lors de leur repas romantique lui revint à l'esprit. Ce n'était vraiment pas le bon moment. Puis il repensa à tout cela. Il allait penser à elle à chaque fois qu'il poserait les yeux chez lui. Sur chaque centimètre carré il y aurait un souvenir d'elle. Il allait devoir trouver un moyen d'y échapper. Il pourrait l'imiter et dormir dans la rue un moment. Ou bien, demander l'asile chez Glenn, surement la seule personne qui ne lui fermerait pas la porte au nez, et s’abstiendrait de lui faire la morale. Il inspira un grand coup et tourna les talons pour se diriger vers la porte. A quoi bon continuer d’argumenter dans ce dialogue de sourd ? Je crois qu’on n’a plus rien à se dire. Il tourna les talons, s’empara de son bonnet, encore dans la poche de sa veste, et le remis sur sa tête.
Il avança d’un pas rapide, n’attendant plus rien de sa part. Il posa sa main sur la poignée de la porte, mais resta ainsi, sans bouger quelques secondes. C’était la dernière fois qu’il serait dans cette pièce. Il voulait profiter des derniers instants qu’il lui restait ici. Il se décida cependant à tourner la poignée, et sentit la porte lui résister. Il s’énerva contre celle-ci, avant de se rendre compte qu’elle était verrouillée. Et évidemment, la clé n’était pas à proximité de lui. C’était comme si quelque chose ici ne voulait pas qu’il parte. Il retourna une nouvelle et dernière fois dans le salon, et pris un ton irrité volontairement. Aurais-tu l’amabilité de venir m’ouvrir la porte ? Il n’avait pas pris la peine de la regarder. Peut-être que le sachant parti, elle s’était écroulée. En fait, il ne voulait pas la voir en train de pleurer, si toute fois il méritait encore ses larmes. Heureusement qu’il n’avait pas prévu de faire une sortie théâtrale, sinon il se serait ridiculisé en beauté.
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Sujet: Re: 03. This is the way you left me Dim 10 Juin - 22:20
Bien qu'elle s'estimait suffisamment confiante pour supporter n'importe quelle situation dorénavant, les répliques acerbes du garçon vinrent la piquer droit dans le coeur. Il lui tenait tête, c'était un fait, et c'était même la première fois que Robbie se décarcassait autant pour n'avoir aucun regret. L'attitude parfois nonchalante du garçon aurait pu faire croire qu'il se laisserait crier dessus, conscient d'être fautif, conscient que c'était ce qu'il méritait. Mais le jeune homme qui se dressait en face de la fille bafouée était porté d'une attitude nouvelle, Hallie ne le reconnaissait vraiment pas. La violence dont il faisait preuve la laissait sans voix, l'image de ce Robbie en colère restera à jamais gravé dans sa mémoire. Il faut se méfier de l'eau qui dort, oui. On aurait même souvent eu tendance à croire qu'Hallie était l'image de cette eau tranquille, car discrète, qui ne fait en général pas de vieux os, alors quel effet cela ferait à un témoin qui verrait en direct que c'est Robbie qui surprenait par sa colère. Dans ce genre de moment, on remet tout en question. Très vite, Hallie se demanda ce qu'elle avait loupé, ce qu'elle avait bien pu faire pour mériter une telle injustice. Et très vite elle en déduit qu'il s'agissait de sexe. Elle qui repoussait chaque avance du garçon, elle qui refusait catégoriquement de se retrouver nue devant lui, elle qui faisait la prude. Le sexe avait donc eu raison de sa relation. Frustré, il avait certainement du aller voir ailleurs. C'était même certain, car Leah ne s'était pas retrouvée enceinte toute seule, et elle était loin de l'image de la Marie pour qu'on puisse suggérer l'hypothèse de la reproduction divine. La simple idée d'être victime du sexe lui fit couler quelques larmes en plus. Sa situation était des plus banales alors: pour le sexe, la relation volait en éclats. Devant Robbie, elle essaya d'en tenir plus large, elle ne se lamenterait pas devant lui. Elle ne se lamenterait même plus jamais devant lui, ni personne d'autre.
La reconnexion avec le présent se fit rapidement, si bien qu'elle fut surprise de revoir Robbie à moins d'un mètre d'elle. Elle l'avait entendu protesté oui, elle avait juste préféré ne pas prendre en compte ce qu'il disait, pour s'empêcher de répliquer, pour empêcher une autre envolée dans leur dispute. Un bon père ? Elle le lui souhaitait car ce bébé sera la seule chose qui lui restera finalement. Car Leah, elle se cassera oui, c'était pratiquement sûr. Cette nana n'était pas équilibrée du tout, de sérieuses cases lui manquaient. La jeune Halloway ne serait même pas surprise si l'autre laissait le gamin dans les bras de Robbie pour aller assouvir une autre envie provoquée par sa folie. La seule parole qu'elle estima pouvoir rentrer en compte dans leur rupture fut cet espèce d'ultimatum qu'il lui posait. Et du tac au tac, la réponse ne se fit pas attendre. « Ce sera sans moi » déclara-t-elle alors, le regard haut, qui vint attraper les yeux du blond. Déjà formulée qu'elle regretta presque sa réponse. Et si c'était trop soudain ? Peut-être qu'il fallait y réfléchir un peu plus ? Peut-être qu'elle serait capable de partager Robbie avec sa future nouvelle famille ? A peine ces interrogations posées qu'elle renonça à tergiverser. Evidemment que non qu'elle n'était pas prête à faire autant de sacrifices pour lui. Pour une fois, sa bouche disait exactement ce que la pensée suggérait.
Elle demeurait malgré tout silencieuse sitôt sa réponse clarifiée. Si bien que ce fut un « Non » qui franchit ses lèvres lorsque le jeune homme lui demanda de lui ouvrir la porte. Cette vision d'un Robbie furibond qui quittait l'appartement pour ne plus jamais y revenir était saisissante, quasi désespérante. Elle aurait tellement voulu que tout se passe sans la moindre agressivité, sans le moindre reproche. Tout aurait pu être traité avec diplomatie, de façon calme et posée. Le résultat aurait été le même mais cette fois-ci Hallie l'aurait raccompagné, lui aurait ouvert le verrou et regardé partir en descendant les marches doucement. Elle ne s'était pas préparée à ce qu'il lui arrache ce départ, qu'il arrache tout ce qu'ils avaient construit ensemble en une fuite basée sur la colère. Hallie avait beau psychologier dans tous les sens, elle savait qu'il était mieux de le laisser partir et de passer à autre chose. Ainsi, elle sortit les clés de sa poche, n'accorda aucun regard à Robbie et ouvrit la porte en grand. De son côté, et sans un dernier mot, elle se dirigea vers la cuisine où elle prit place sur une chaise, posa ses bras levés dessus où elle put poser son front contre ses deux paumes, attendant avec douleur que Robbie s'en aille, pour de bon.
Robbie Shane Morgan
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Sujet: Re: 03. This is the way you left me Lun 11 Juin - 0:00
Il en avait un peu marre de toujours faire en sorte de ne pas blesser les sentiments d'Hallie, et maintenant qu'il était lâché, il n’était pas prêt d'arrêter. Depuis le début de leur relation il avait tout fait pour paraitre parfait à ses yeux, pour lui prouver que tout ce qu'on disait sur lui était faux. Il avait même fini par s'en persuader lui même à vrai dire. Mais aujourd'hui, dans ce salon qu'il connaissait si bien, il avait décidé de vider son sac, et le moins qu'il puisse en dire, c'est que cette sensation était agréable. Elle avait été odieuse à sa manière, et il n'avait plus peur de dire un mot de travers, qui aurait pu amener Hallie à s'interroger sur lui. De toute façon, s'ils arrivaient à se détester l'un l'autre, leur séparation serait bien moins douloureuse c'était un fait. Il fallait qu'il se fasse passer pour le pire des connards, alors qu'il garderait en mémoire toute la comparaison qu'elle avait faite entre son père, lui et son futur bébé. Rien ni personne ne pourrait l'empêcher de s'auto détruire aux yeux de celle qu'il ne considérerait désormais plus que comme une ex. Encore une. Tout cela n'allait pas arranger sa réputation de coureur de jupons, encore moins quand le grand Lima découvrirait les raisons de cette rupture qui ne passerait pas inaperçue, mais ça, il n'en avait vraiment rien à faire. C'était le cadet de ses soucis.
A vrai dire, son plan de secours était déjà en train de prendre forme dans son esprit. Plus le temps passait, et plus les détails se dessinaient. En sortant d'ici, il partirait. Il ne connaissait pas encore la destination, mais ce n'était vraiment pas le plus important à l'heure actuelle. Qui allait-il prévenir? Il ne le savait pas, et il ignorait aussi quelles raisons allaient pouvoir expliquer ce départ. Il ne voulait pas paraitre faible, et dire qu'il partirait à cause d'une rupture difficile. Il ne voulait pas non plus qu'on le traite de lâche, ou d'autres adjectifs dans ce genre, comme il l'avait été au lycée, lorsque sa mère l'avait envoyé en Californie. Il s'en irait le temps qu'il lui faudrait pour se remettre sur les rails. Les cours? Le travail? Ce n'étaient pas le plus important à gérer. Il devait prévenir son colocataire, mais la situation risquait de dégénérer. Peut-être que Ryder l'empêcherait de partir. Peut-être qu'il voudrait aller avec lui pour chercher Leah. Tout ceci était trop confus, il ne pouvait se décider maintenant, alors qu'Hallie lui confirma qu'elle n'avait aucune envie de connaitre bébé-Robbie.
C'était plus que compréhensible. Il essaya de retourner la situation, en se mettant à la place de la victime. C'était ridicule, Hallie était bien trop amoureuse de lui pour pouvoir lui faire tout ce qu'il lui avait fait. C'était ça le pire. Elle finirait par croire qu'il ne l'a en fait, jamais aimé. Après tout, quel genre de personne ferait ça à quelqu'un qu'il aime. Pas quelqu'un de sensé en tout cas. Cependant, dans la situation inverse, il aurait très certainement réagi comme elle, avant de se laisser manger par le remord et les "et si". De toute façon, sa fuite était désormais amorcée, et avait atteint un point de non retour. Il ne se voyait pas du tout rester à attendre sur le porche d'Hallie qu'elle soit prête à le pardonner, ou à tout oublier. Puis une question atterrie dans son esprit: qui a besoin d'une Hallie quand on peut être libre de faire ce que l'on veut, et quand on le veut? Cette idée lui plaisait. La liberté. Pouvoir voir qui il voulait, s'envoyer en l'air avec une fille sans jamais la rappeler ensuite, être naturel et ne pas réfléchir aux mots qu'il devait dire. Le pied. Sur cette pensée, il décida de tourner les talons, avant de finir devant une porte fermée. Pourquoi elle l'avait fermée à clé? Il ne le saura jamais. Autre chose qu'il ne savait pas, était son non. Que comptait-elle faire de lui? Le garder dans sa cave jusqu'a ce que mort s'en suive? N'importe quoi, elle n'aurait jamais pu lui faire le moindre mal physique même si elle l'aurait voulu. Elle était si frêle face à lui. Cependant, elle se décida à venir lui ouvrir la porte sans le regarder. La voyant passé devant lui, le gros dur qu'il essayait de forger en lui s'écroula subitement, ne laissant là qu'un Robbie tout aussi fragile qu'elle. La voir, comme s’ils s’étaient quittés il a avait des décennies, l’avait ramené à la réalité. Il n’aurait dupé personne avec son attitude de gros dur. Elle laissa la porte grande ouverte, et s'en alla dans la cuisine, l'abandonnant ici. N'y réfléchissant pas à deux fois, il fouilla rapidement dans ses poches, et en sorti un petit bout de papier, qu'il avait griffonner avant de partir. Il inspira et se lança, pour lui chanter ce qu'il n'aura jamais le courage de lui dire.
I'm fucked up again. I shouldn't drive tonight, but I keep thinking of you. I hurt you again, I shouldn't lie tonight so the next few words are true.
Never again, never again, no. Will I leave you high n', never again, never again, no. Never again, never again, will I leave you high n' dry, This time, I more than mean it.
I'm sorry, I'm not what you wanted. I'm sorry, I'm sorry I let you down. I could use some poor excuse, cause the hardest thing to say, Yeah it's the hardest thing to say in the world, I’m sorry. Yeah, I'm sorry.
Well I'm messed up again, thinking about the times I was lost and you let me in. And I'm only human, but both you and I know the way this will end. So I said..
Never again, never again, no. Will I leave you high n', never again, never again, no. Never again, never again, will I leave you high n' dry, This time, I more than mean it.
I'm sorry, I'm not what you wanted. I'm sorry, I'm sorry I let you down. I could use some poor excuse, cause the hardest thing to say, Oh, it's the hardest thing to say in the world, I'm sorry.
Il replia soigneusement le papier qu'il remit instantanément dans sa poche. Il ajusta son bonnet pour affronter le froid à venir, et parti en prenant soin de claquer légèrement la porte derrière lui pour faire comprendre à Hallie qu'elle était débarrasser de lui pour de bon. Paraitre faible, il n'en avait plus rien à faire, il fallait qu'il rentre dire à Ryder qu'il ne pourrait pas supporter de croiser son ex dans la rue et que de ce fait, il devait partir. Fuir, encore et toujours, comme une malédiction prédestinée à se reproduire tout les six ans. Il descendit les marches rapidement, s'engouffra dehors, et entra dans sa voiture. Etonnement et en dépit du froid, le moteur démarra à la première tentative comme s'il savait que Robbie n'avait pas envie de rester ici une seconde de plus.
RP TERMINÉ
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Sujet: Re: 03. This is the way you left me
03. This is the way you left me
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