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 03. I'm tired of being f**king perfect.

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MessageSujet: 03. I'm tired of being f**king perfect.   03. I'm tired of being f**king perfect. EmptyMar 10 Avr - 14:38


14H44, GYMNASE – D’un coup de sifflet, Quinn Evans mit un terme à l’entrainement des Cheerios. Tandis que toute l’équipe se dirigeait vers la porte conduisant aux vestiaires des filles, je trainai derrière, tellement insatisfaite de moi-même. Je ne m’étais jamais autant déçu auparavant en ce qui concernait mes performances en gymnastique. Avant de regagner les vestiaires, je lançai un regard furtif à notre coach qui me regardait d’un air désinvolte. Cette réaction ne me réconforta pas vraiment. Loin de là. D’autant plus qu’on était à quelques jours des Sectionals et que mes chances de paraitre en haut de la pyramide étaient devenues très minces depuis la chute catastrophique que je venais d’effectuer. Je m’étais pourtant tellement préparée, je ne comprends pas. Mais ce n’était même pas le pire que de tomber d’une pyramide humaine haute de 5 mètres. Rien que de voir les sourires satisfaits de mes camarades en me voyant chuter, m’aurait écorché les yeux. Je les voyais telles des prédatrices me détruire mon statut sociale. Elles ne rêvaient que de ça. D’ailleurs, elles y réussissaient.

Je restai une bonne dizaine de minute assise sur un banc. J’étais seule et j’appréciais ce moment de solitude qui me calma, en quelques sortes. Cette chute fut vraiment la cerise sur le gâteau. Depuis quelques temps, ça n’allait pas fort mais j’essayais de le masquer. Je voulais seulement être parfaite mais j’étais fatiguée de devoir me surpasser continuellement. Je décidai finalement de me lever pour me changer direction les vestiaires. Ils devaient certainement être vides maintenant. Et c’était tout ce que je souhaitais : la solitude, la paix.

14H56, VESTIAIRES - Au moment où je pénétrais dans les vestiaires, une bouffée de chaleur remonta en moi. Je ne pus à ce moment-là m’empêcher de pleurer. Plus personne n’était présent, je n’avais donc aucunes inquiétudes à avoir. J’enfilais un tout nouvel uniforme sans m’arrêter de pleurer. Les questions résonnaient dans ma tête comme une vague de doutes qui m’empêchaient de réfléchir. Je m’emparai de mon déodorant, de là une odeur veloutée de fruits de la passion masqua la pestilentielle odeur des vestiaires.

Soudainement, toujours en pleurs et assise sur le banc, la froideur et la peur m’envahit. La pièce était devenue plus sombre que tout à l’heure et l’éclairage des néons avait diminué. J’avais un pull à col roulé qui faisait partie de mon uniforme de Cheerios mais qui ne me protégeait pas de la froideur du vestiaire. Ce lieu était réellement digne d’un film d’horreur. De plus, le lycée devait être désert ; c’était la fin des cours et la fin des entrainements. Je me levai et m’observai dans le miroir qui était situé au-dessus de nombreux lavabos en verre. Mes cheveux étaient en désordre, ils paraissaient noirs dans l’obscurité du vestiaire mais toujours aussi soyeux. Je finis par les attacher en une queue de cheval haute, typiquement Cheerios, et m’emparai d’une lingette démaquillante, effaçant alors le mascara qui avait coulé tout le long de mes joues. J’étais à la fois frigorifié mais aussi bouillonnante de chaleur. Toute cette histoire m’avait réellement donné la nausée. C’est alors que je me remis à sangloter. Pourquoi se retenir ?

15H01, VESTIAIRES - Je refermais la porte de mon casier et m’assis sur le sol glacial et poussiéreux des vestiaires. J’essayais de ne pas repenser à ce moment embarrassant mais les larmes coulaient toutes seules. Soudainement, la porte grinça ; c’était là le signe de l’arrivée de quelqu’un. Je priai de tout mon cœur pour que ce ne soit pas une Cheerios et essayai de sécher mes larmes le plus vite possible mais l’expression sur mon visage allait certainement me trahir. Je relevai la tête et m’aperçus qu’il ne s’agissait pas d’une Cheerios : il s’agissait d’Elijah, un jeune garçon que je n’aimais pas vraiment. Mais que faisait-il ici ? Il ne se rendait donc pas compte qu’il était dans les vestiaires des filles ?! J’étais à deux doigts d’éclater en sanglots mais j’essayai de me contrôler face à Elijah. Mes mains cachaient mon visage. Je n’avais vraiment pas envie qu’il me voit dans cet état. J’avais eu assez honte pour aujourd’hui. Il y eut d’abord un bref moment de silence. Il était devant moi et semblait surpris de me voir, comme ça. Je décidai alors de briser ce silence trop gênant pour moi.

- Qu’est-ce que tu fais là ?!, bafouillai-je.

Il n’avait pas l’air d’avoir bien compris. Je ne voulais pas répéter car j’étais à deux doigts de craquer. C’était le pire moment pour venir me parler, surtout si c’était quelqu’un que je n’appréciais pas du tout. Je voulais lui dire de s’en aller mais les mots n’arrivaient pas à sortir. Je finis alors par craquer et éclater en sanglot. Oui devant Elijah, qui d’ailleurs semblait perdu.

- S’il te plait… Va-t’en !, réussis-je à dire.

Mon visage était humide et empli de tristesse. Je n’arrivai plus à me contrôler, ni à regarder Elijah dans les yeux. Ça me faisait mal d'être aussi imparfaite.


Dernière édition par Adriana Marquez le Mer 11 Avr - 1:33, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: 03. I'm tired of being f**king perfect.   03. I'm tired of being f**king perfect. EmptyMar 10 Avr - 21:50

Monsieur Schuester était vraiment à fond aujourd’hui. Une étincelle avait dû lui traverser l’esprit ce matin, et il avait probablement réalisé que les Sectionals approchaient à grands pas, et qu’il fallait se bouger un peu. Car pour le moment, les New Directions n’étaient pas vraiment au point. Entre Rainbow qui faisait, comme à son habitude, son petit show, Cameron qui répétait ses paroles dans son coin comme un sorcier vaudou ou bien Hunter qui comptait les minutes qui le séparait de la fin de cette heure interminable, et qui lançait par intermittence des petits regards assassins à Elijah. D’ailleurs, le rockeur était avachi sur son siège, écoutant d’une oreille distraite les propos de Monsieur Schue et la voix insupportable de Rainbow. Elle ne se la fermait donc jamais celle-là ?! Mais le garçon était trop fatigué pour lui dire quelque chose. En effet, la veille, il c’était regardé la trilogie du Seigneur des Anneaux, et en version longue s’il vous plait ! Qu’est ce qui lui était passé par la tête ? Pas grand-chose, car s’il avait pu s’imaginer l’état de fatigue dans lequel il serait le lendemain, il ne l’aurait pas fait. Mais voilà, l’appel de Golum avait été plus fort que tout. Qui ne rêve pas de voir une espèce d’homme-gobelin-squelettique, et des nains se battre pour un anneau ? Mais bon, "le précieux" ne lui sera d’aucun recours pour venir à bout de sa fatigue.

Lorsque les dernières notes de musiques résonnèrent, un silence s’abattu sur la salle. Elijah pria tous les dieux pour que cette prestation soit la dernière de la journée. A force de chanter, ses cordes vocales étaient en charpies, et ses tympans en compote (dû à l’effet de la voix pincharde de Rainbow, qui prenait visiblement un malin plaisir à tenir ses notes aigues juste aux oreilles du jeune Burlingame). L’air renfrogné du professeur de chant ne présageait rien de bon. Oh non William Schuester, vous n’allez pas me retenir ici tout l’après-midi ! Mais lorsque les premiers mots sortirent de la bouche de l’homme et qu’ils furent favorable au départ des élèves, Elijah avait déjà empoigné son sac à dos, et se dirigeait vers la porte. Ouf, enfin libre ! Ne pratiquant aucun sport, l’adolescent pouvait rentrer tranquillement chez, et rattraper le sommeil qu’il avait perdu la veille. Sortant une cigarette de sa poche, le jeune homme marcha en direction du gymnase. Avant de rentrer chez lui, il allait peut-être pouvoir lancer des vannes et chercher quelques footballers non ? Malheureusement, le terrain de sport était complétement vide. Décidé à faire chier son monde, le chanteur pénétra dans le gymnase.

Celui-ci était, comme le terrain de foot, vide et silencieux. Mais aux vues des lumières encore allumées, et des pompons rependus sur le sol, les Cheerios venaient surement de finir leur entrainement. Trottinant de l’autre côté de la grande salle, le noir envahi la pièce. Crotte, il y voyait plus rien maintenant ! Légèrement paniqué, une voix qu’il reconnaitrait entre mille, ajouta un cran à sa panique du moment. Oh non pas elle ! Devon avait dû manquer la répétition du Glee club pour pouvoir assister à l’entrainement des cheerleaders. Elijah ne pouvait pas rester ici. Affolé, le garçon poussa la première porte qui lui tomba sous la main.

Se précipitant dans la pièce, le jeune Burlingame mis quelques instants à se repérer. Des casiers, des douches, des bancs… Le vestiaire ! Mais alors que le garçon observait la salle plus dans le détail, un petit bruit attira son attention. Des sanglots. Quelqu’un était en train de pleurer. Ne trouvant pas la source ces pleurs, Elijah ne pensa à baisser les yeux que lorsqu’une voix, féminine, retentit. C’est alors qu’il trouva Adriana Marquez, LA Adriana Marquez, recroquevillée sur elle-même, dans la poussière et la froideur du vestiaire. « Je…. Euh… » L’adolescent ne savait pas quoi répondre. Il ne portait pas la Cheerios particulièrement dans son cœur, il la détestait presque à vrai dire, elle et son petit air sur d’elle et supérieur aux autres. Mais la voir dans un tel état de détresse lui fit un pincement au cœur. Et ce sentiment s’accentua lorsque la jeune éclata en pleur. Non, il ne pouvait pas la laisser là comme ça, il n’était pas sans cœur non plus ! Ne sachant trop que faire, Elijah s’approcha lentement de la jeune fille, et s’accroupi devant elle. « Euh... Y t’arrive quoi ? Si je peux t’aider… » Le rockeur devait bien être la dernière personne que la Mexicaine voudrait voir, mais bon, elle allait devoir se contenter de ça… Ce qui n’était déjà pas mal !
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MessageSujet: Re: 03. I'm tired of being f**king perfect.   03. I'm tired of being f**king perfect. EmptyMer 11 Avr - 16:33

15H04, VESTIAIRES – Je ne savais ce qui me faisait le plus honte : tomber d’une pyramide humaine devant un groupe de chearleaders prêt à vous tuer ou éclater en sanglots devant Elijah. Sangloter n’était certes pas aussi honteux que d’être tombé de cette foutue pyramide humaine, mais c’était tout de même assez humiliant. J’étais vraiment dans un piteux état mais franchement ça ne m’importait plus. Faire sans cesse attention à mon apparence était devenu fatiguant et parfois ridicule. Les loosers devaient certainement être plus tranquilles. Mais y faire attention faisait maintenant partie de mon quotidien. Se gommer les jambes quotidiennement, s’appliquer du mascara plusieurs fois par jour, se faire blanchir les dents par mon dentiste, pratiquer du sport excessivement tout en mangeant équilibrée et sain. Arrêter cette routine serait quasi impossible. Mon but n’était pas de devenir laide et repoussante mais de pouvoir un peu souffler et profiter de la vie comme les gens normaux.

Après lui avoir demandé de s’en aller, Elijah de bougea pas et sembla s’inquiéter de mon état. Il n’avait d’ailleurs pas l’air de vouloir s’en aller. « Oui j’ai bien des sentiments ! T’es content de l’apprendre ?! », Pensai-je intérieurement. Je voulais simplement qu’il s’en aille, je m’étais assez tapée la honte pour aujourd’hui. Elijah s’approcha doucement de moi, s’accroupit et me demanda ce qui n’allait pas. J’enlevai les mains qui cachaient mon visage pour pouvoir le regarder dans les yeux. Il n’était peut-être pas si infecte que ça finalement. Je pouvais d’ailleurs voir dans ses yeux qu’il était sincère et ne se foutait pas de ma poire. Mais très franchement qui aurait laissé une fille si désespérée sangloter dans son coin sans la réconforter ?

Les vestiaires étaient devenus très sombre et on pouvait entendre le bruit de la climatisation et des gouttes d’eau. L’odeur n’était franchement pas agréable, tout ce qui me retenait de vomir c’était la suave odeur de fruit de la passion qui flottait autour de moi. J’avais froid et frissonnais de partout mais je ne m’en préoccupai pas. Tout ce qui me préoccupait, c’était la présence d’Elijah qui me mettait franchement mal à l’aise. Je m’aperçus alors que je n’avais toujours pas répondu à sa question mais je n’en avais pas l’intention. Je ne voulais pas lui raconter toute ma vie. Il était censé être mon ennemi et pas mon ami. Et encore, le seul véritable ami à qui je racontais mes problèmes sans gêne et hésitation c’était Hunter.

Le long moment de silence était d’autant plus gênant que la situation dans laquelle je me trouvais. Il fallait que je lui réponde mais la question c’était : que répondre ? Je n’allais tout de même pas l’envoyer sur les roses, il était trop gentil pour ça mais je ne pouvais pas lui avouer mes problèmes. Je décidai alors de brisai le silence qui régnait et murmurai en sanglotant mais en restant dure :

- Pourquoi aurais-tu envie de m’aider ? Nous n’avons jamais été amis. On se déteste, tu te rappelles ?

N’attendant pas vraiment une réponse de lui, je continuai à regarder droit devant moi, de peur de devoir affronter son regard troublant à nouveau. Je me foutais à présent de ce qui pouvait bien encore m’arriver, je ne pus m’imaginer pire comme journée. Il devait très certainement être plus de 15H10, ce qui ne me rassurait pas trop. A vrai dire, mon cours de ballet commençait à 16H00 et je devais être rentrée chez moi avant 15H30 pour pouvoir me préparer. Mais je m’en contre-fichais. Cette journée, aussi pourrie qu’elle l’était, allait sûrement se terminer devant un film à l’eau de rose ou chez Hunter. Mes deux solutions efficaces contre le chagrin.

Je n’arrivais plus à lutter contre le regard d’Elijah qui voulait absolument et bizarrement m’aider. Je ne voulais pas lui dire, il devra m’y forcer. Je décidai donc de lui dire une fois de plus de s’en aller pour ne pas m’énerver pour de bon.

- S’il te plait, va-t’en ! Personne ne peut m’aider …

En fait, si. La seule personne qui pouvait m'aider c’était Hunter mais il n’était pas là, sûrement en vadrouille je ne savais où.

Des larmes continuaient toujours de couler sur mes joues et commençaient à tremper mon uniforme WMHS. Ça devait certainement étonner Elijah de me voir comme cela. Loin de ses habitudes de me voir tous les jours, sûre de moi, toujours de bonne humeur, pétillante et hautaine. Dans la vraie vie, je n’étais pas comme ça. Ceux qui me connaissent réellement le savent d’ailleurs. Mes airs de garce et de sainte-nitouche ne sont qu’un masque ; une carapace derrière laquelle se cache une personne beaucoup plus fragile, émotive et sentimentale …

Je remarqua alors l’expression du visage d’Elijah qui m’indiqua très concrètement qu’il n’avait pas l’intention de partir.
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MessageSujet: Re: 03. I'm tired of being f**king perfect.   03. I'm tired of being f**king perfect. EmptyLun 16 Avr - 21:57

La situation perturbait grandement le jeune Burlingame. Il n’avait pas vraiment l’habitude de réconforter les gens. A vrai dire, il ne voyait pas grand monde pleurer devant lui. Tout ce qu’il savait, il l’avait appris des films qu’il pouvait regarder. Bah oui, sinon, comment aurait-il su qu’il fallait se mettre à la hauteur de la personne mal en point pour lui parler ? Ah non, il avait peut-être vu cela dans Super Nanny…. Enfin bref, dans tous les cas, le résultat était le même : il ne savait absolument pas quoi faire ! Déjà quand un gosse pleur quand il n’a pas sa sucette le garçon était paniqué, mais alors là, je ne vous en parle même pas. Il essayait pourtant de garder la tête froide et les idées claires, tout en affichant un air sérieux, teinté d’une légère dose d’étonnement, et un tout petit rayon d’inquiétude (comment il pourrait être mannequin ?!) devant la demoiselle. En parlant de ça, le fait qu’il se soit retrouvé devant Adriana Maquez, personne qu’il déteste par-dessus toutes choses, était peut-être un signe de Dieu. Bon, il ne croyait pas du tout en une existence divine, mais il aimait bien le penser, il pouvait se croire dans un film comme ça ! Et puis, il ferait une bonne action comme ça…

Le silence qui suivit la question d’Elijah était assez pesant. Toujours accroupi dans la poussière et la froideur du vestiaire, l’adolescent fixait la jeune Cheerios. Que pouvait-il lui causer autant de tristesse ? En effet, la vie de la jeune fille avait l’air si parfaite en apparence. C’est d’ailleurs ce que détestait le rockeur chez elle. Elle se croyait meilleur que tout le monde. Et ce genre de comportement agaçait fortement notre petit chanteur. C’était-elle cassée un ongle ? Après tout, c’était tout ce qui lui venait à l’esprit.

Ah oui, il détestait cette fille, mais quelque chose l’empêchait de partir. Comme si, une petite partie de lui disait de rester, et de faire son possible pour la réconforter. « Ouais je t’aime pas vraiment… Mais quand je vois quelqu’un pleurer comme ça je sais pas… Ca me fais de la peine » Voilà, il ressentait de la peine pour la pompom girl. Sa vie n’était peut-être pas si parfaite que ça. Tout le monde avait des secrets après tout. Des choses qu’on voudrait cacher. Il suffit de jeter un œil sur Elijah lui-même avec la relation qu’il entretient avec Rose. Si cette amourette était révélée au grand jour, cela aurait des conséquences dévastatrices sur sa vie, et celle de Kit. Peut-être qu’Adriana était dans un cas similaire. Bon, pas engagée dans un couple avec l’un de ses professeurs mais, on ne savait jamais…

Elijah continuait de fixer la jeune Marquez alors que celle lui demandait de s’en aller. On pouvait constater que les yeux de la mexicaine commençaient à gonfler, à force de pleurer. Des larmes tombaient d’ailleurs continuellement sur l’uniforme de la jeune fille. Une personne mal intentionnée, et la voyant dans une telle position de faiblesse, pourrait détruire sa vie social. Bien entendu, ce n’était pas le moins du monde le genre du jeune Burlingame de faire ça. « Non, je partirai pas d’ici tant que tu ne m'auras pas dit ce qui va pas. » Dans un geste tendre, le garçon saisit le bras de sa camarade, et l’aida à s’asseoir sur l’un des bancs de la pièce, avant de prendre place auprès d’elle, les oreilles grandes ouvertes.
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MessageSujet: Re: 03. I'm tired of being f**king perfect.   03. I'm tired of being f**king perfect. EmptyJeu 19 Avr - 22:31

15H09, VESTIAIRES – J’étais toujours assise sur le sol froid et humide de ces vestiaires empestant une odeur de remonté d’égout. Il faisait froid ou en tout cas j’étais gelée et cette position assise ne m’aidait pas à me réchauffer. Bien au contraire. J’étais fatiguée de devoir supporter chaque seconde cet air glacial qui me paralysait jusqu’aux os et cet odeur nauséabonde qui flottait dans ces vestiaires. Je ne pouvais pas y faire grand-chose et les pleurs n’arrangeaient rien. Le pauvre Elijah devait faire face à mon triste visage, à mon teint terne et à mes yeux blafards qui me donnaient certainement un air de morte-vivante. Mais bien au-delà de l’apparence je ne pus m’empêcher de penser à son intention. Pourquoi voulait-il absolument m’aider, m’écouter, rester à mes côtés ? Alors que d’habitude il m’ignorait ou me lançait une remarque désagréable. Peut-être voulait-il quelque chose en retour ? En tout cas, il n’en avait pas l’air et semblait plus que sincère quand il m’adressait la parole. Je réussis également à observer la façon dont il se comportait depuis son arrivée dans les vestiaires. Elijah donnait l’impression d’être attentionné, calme, paisible, apaisant et incroyablement gentil. Depuis qu’il me parlait, il me regardait droit dans les yeux et ça me paraissait quelque peu étrange. Peut-être voulait-il simplement paraitre plus direct pour éviter que je pense qu’il faisait ça uniquement pour me rendre mal à l’aise. Cependant, s’il y essayait, ça ne marchait pas du tout car j’étais tout sauf à l’aise, en face de lui, en train de larmoyer et m’apitoyer sur mon sort.

La position dans laquelle j’étais me dérangeait énormément. J’avais mal au dos, mal à la tête et j’avais désespérément froid. L’ambiance était également très perturbante. Elle était digne d’un vrai film d’horreur ; je pus observer que les quelques néons au plafond n’était plus très neufs, ils commençaient à faiblir et ça ne m’étonnerait pas si on se retrouvait dans le noir. Ces vestiaires étaient franchement effrayants et pourtant je ne l’avais jamais remarqué auparavant bien que je m’y changeais tous les jours. Il y avait une petite fenêtre qui permettait de pouvoir respirer de temps en temps mais personne ne pouvait y accéder car elle était sacrément haute. Quelle idée de placer une fenêtre à cet endroit ! Déjà qu’on se sentait étouffer ici, un peu d’air serait le bienvenu.

Le calme régnait quand personne ne parlait et c’était carrément flippant. Le seul son qu’on pouvait se permettre d’entendre, si on disposait de bonnes oreilles, c’était le bruit des gouttes d’eau qui atterrissaient une à une dans le lavabo creux situé pas loin de nous. Depuis ma demande départ, Elijah se fit calme. Il n’avait pas riposté mais finit par réagir sans être brutal envers moi :

- Non, je partirai pas d’ici tant que tu ne m'auras pas dit ce qui va pas.

Je ne pouvais plus supporter le regard pesant d’Elijah qui était plein de bonnes intentions. Je décidai de fixer mon regard droit devant moi de sorte à éviter le sien. Je ne l’avais jamais entendu être aussi gentil. En tout cas, avec moi. C’était étonnant à quel point les gens étaient différents de l’intérieur.

J’étais complètement chamboulée par cette « affirmation ». Lui dire ce qui n’allait pas ? Pouvais-je lui faire assez confiance ? Après tout, il n’avait pas l’air bien méchant et son regard si angélique n’avait pas l’air de vouloir lâcher prise. Je cédai et le regarda d’un air interrogatif. Ce regard posait une question bien concrète : devrais-je te faire confiance, Elijah Burlingame ?

A peine ai-je eu le temps de parler qu’il me saisit par l’avant-bras pour m’entrainer sur le banc en face de nous. Ce premier contact fut comme un électrochoc pour moi mais je n’en pris pas bien conscience sur le coup. J’étais bien plus préoccupée par ce que j’allais bien pouvoir lui répondre. Je décida alors d’être franche, honnête et de ne pas lui cacher la vérité ; à quoi bon ? Je répondis alors en sanglotant légèrement :

- Je me sens tellement honteuse ! Je le savais en plus je le savais ! Je le sais que toutes ces filles veulent ma peau et ne rêvent que d’une chose : me voir tomber ! Je suis une idiote, une vraie idiote.

Et là, il y eut un silence assourdissant. Soudain, comme si j’avais découvert une triste nouvelle, je m’étonnai :

- Je suis tombais de la pyramide humaine. Tous ces entrainements ne m’ont pas aidé et rien que de voir ces regards braqués sur moi quand je m’étais levée. C’était comme si tout mon monde parfait se brisait en mille morceaux. Mais ce n’est pas que ça ! Chaque jour, ce genre de chose arrive et font que je ne suis plus parfaite, plus assez compétente pour me satisfaire et plaire à mon entourage. Et c’est ça mon problème ! Je veux sans cesse plaire à tout le monde et être parfaite mais …

Je ne dis plus rien. Je tremblai à présent et plongeai mon regard noir comme l’encre dans le sien.

- Mais …je ne le suis pas, Elijah. Regarde moi !, s’exclama-t-elle avec dégoût.

Je ne pus empêcher mes larmes de couler tout au long de mes joues. Je ne pouvais rien y faire et Elijah ne se rendait peut être pas compte mais il ne pouvait rien du tout pour moi.
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MessageSujet: Re: 03. I'm tired of being f**king perfect.   03. I'm tired of being f**king perfect. EmptyLun 23 Avr - 20:43

Il faisait de plus en plus froid dans le vaste vestiaire des filles. Figgins n’avait donc pas assez de budget à accorder au chauffage ou quoi ?! De nos jours, avec trois fois rien (même un petit radiateur portatif suffirait) le commun des mortels pouvait se chauffer. C’était donc scandale, que dis-je, un crime même, de presque mourir de froid à l’intérieur d’une école. Dès qu’il aurait fini sa petite entrevue avec Adriana, il irait probablement toucher deux mots au principal à propos de ce problème. Ou bien il irait demander à Rose qu’elle le fasse pour lui… Il ne savait encore pas très bien. Il faut bien avouer que le grand manitou de McKinley était plutôt intimidant. Même si son accent faisait bien rire Elijah. En effet, à chaque fois que le garçon se retrouvait dans son bureau, il devait se mordre la lèvre inférieure pour s’empêcher d’éclater en un rire guttural.

La déclaration d’Adriana ramena le jeune Burlingame à la réalité. Le jeune homme n’avait jamais pensé un seul instant que le monde dans lequel vivait la mexicaine, qui pouvait apparaitre comme un monde totalement parallèle au sien, était aussi cruel. Pour lui, toutes les Cheerios s’entendaient à la perfection, et tissaient des liens encore plus étroits en rabaissant ensemble les élèves qu’elles considéraient comme des loosers. Et c’est d’ailleurs pour cela qu’Elijah leur vouait une haine incomparable. Il ne supportait pas que l’on puisse s’attaquer à plus faible que soit. En effet, même si lui-même était sujet à des railleries, d’autres n’avaient pas son sens de la répartie et de la réplique qui lui permettait de tenir tête à ces harpies. Mais l’adolescent ne s’était jamais vraiment intéressé à ces pom-pom-girls, vouloir les connaitre mieux. Il ne c’était jamais dit que, peut-être, certaines exceptions existaient, et qu’il ne fallait pas toutes les mettre dans le même panier. A vrai dire, la seul cheerleader que le rockeur connaissait un peu était Devon, et on ne peut pas dire que la jeune fille était un bon exemple.

La pauvre Adriana était complétement bouleversée. Cette histoire de pyramide avait certainement était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Elijah ne pouvait s’empêcher de se sentir mal. Mal par rapport à elle, mais aussi à lui-même. Le chanteur regrettait amèrement toutes les choses qu’il avait pu dire, faire ou même pensé dans le seul but de blesser la jeune fille. Il n’avait pas remarqué qu’elle était déjà bien mal en point, et que ses petites réflexions ne faisaient que remuer le couteau dans la plaie. Son regard plein de larme perturba l’adolescent. Il ne réussissait pas à regarder autre part, comme s’il avait été hypnotisé par ces grands yeux noirs.

Dans un geste spontané, Elijah prit la jeune Marquez dans ses bras. Il pouvait la sentir trembler alors qu’il la serrait contre son corps. Le garçon repoussa les quelques mèches de cheveux qui obstruaient l’accès à l’oreille droite de la demoiselle. « Personne n’aime la perfection. » Le blondinet desserra son étreinte et fixa la brune dans ses yeux, tout en continuant de la tenir fermement par les épaules. « C’est les petits défauts et problèmes d’une personne qui font tout son charme. Une fille parfaite n’a aucun intérêt. » Le jeune homme marqua une petite pause afin d’avaler sa salive. C’est que glandes travaillaient beaucoup dites-moi. « Lorsque je croyais que tu étais impeccable sous tout rapport, jouant à la petite fille modèle, je ne pouvais pas te voir. Mais cette fille-là, sensible et imparfaite, qui se tient devant moi et beaucoup plus sympathique. » D’un geste lent de la main, Elijah vint sécher les quelques larmes qui coulaient sur le visage d’Adriana…
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MessageSujet: Re: 03. I'm tired of being f**king perfect.   03. I'm tired of being f**king perfect. EmptyMer 25 Avr - 21:44

15H16, VESTIAIRES – Humiliée. C’était le mot qui me qualifiait le mieux à ce moment-là. Je venais de déballer toute l’histoire à Elijah, qui est – ne l’oublions pas – censé être mon pire ennemi, et je fondais en larmes à chaque fois que j’y repensais. Je ne regrettai pas de lui avoir dévoilé mes problèmes mais j’avais davantage peur des conséquences. Elijah n’avait pas l’air bien méchant mais …. S’il ne faisait tout cela dans le simple but de me détruire ? De bousiller mon statut social, mon entière réputation – ou bien le peu de réputation qui me restait après cette chute catastrophique -? Ou peut-être voulait-il seulement être gentil ? Qu’en me voyant dans un tel état, il éprouverait une once de compassion, de pitié ? Tout ce que je pouvais voir, c’était que son regard ne trahissait rien. Il paraissait tellement sincère et attentionné à mon égard alors qu’habituellement il était tout le contraire. Je ne me serais d’ailleurs jamais imaginée lui confier de telles choses sur moi, ma personnalité, ma vie privée. Tout ce que je venais de dire aurait un tel impact sur ma réputation, que je n’osai imaginer ce qu’ils se passeraient si Cece et Nina venait à l’apprendre. Ma vie deviendrait une véritable catastrophe.

J’étais inquiète et anxieuse. J’appréhendais sa réaction comme si je passais un examen. Mes mains tremblaient ; je ne savais pas si c’était à cause du froid ou bien de la peur. Peut-être un peu des deux. Cet horrible mélange de sensations me laissa un goût amer dans la bouche. Je n’arrivais plus à parler à force de sangloter et ma peau était devenue aussi glacée que celle d’un vampire.

Elijah, lui, ne bougeait pas, il était assis près de moi. Trop près mais de manière rassurante et réconfortante. Je ne voulais pas croiser son regard hypnotisant mais c’était trop tard. Mon regard croisa le sien en une fraction de seconde et rien qu’en le regardant, je sus qu’il n’avait pas l’intention de me faire du mal. C’était assez dur à croire mais tout partait d’une bonne intention. Je pouvais le voir à son expression, à son regard, à sa façon de se comporter. S’il avait voulu me faire du mal ou me blesser, il ne serait certainement pas venu si près de moi à perdre son temps pour me réconforter. Cece et Nina, elles, n’auraient pas fait ça. En même temps, comparer Elijah aux pires pestes du lycée, c’était tout simplement absurde. Crystal Clark et Nina Stewart sont tout bonnement incomparable, elles se complètent parfaitement ensemble, aussi garce l’une que l’autre.

Après avoir croisé plusieurs fois le regard d’Elijah et avoir sangloter comme une madeleine pendant au moins une minute, je jetai discrètement un coup d’œil à l’horloge qui était en face de moi. Dans 45 minutes, se déroulera mon cours quotidien de danse classique et j’étais censée être rentrée à 16H30. Allez ! Ça ne devait pas être bien grave si je ratais une séance. Je n’en avais jamais raté une depuis que j’y étais inscrit, alors un jour de moins ne ferai pas une grande différence. Quoique… mes parents me feront certainement la morale quand je rentrerai et je devrai sûrement rattraper cette séance de plusieurs arabesques et …. Et puis zut, cette journée avait commencé mal, qu’elle se finisse mal !

Après avoir dû supporter un silence pesant, Elijah s’avança et m’enlaça amicalement. Cette étreinte me laissa perplexe. Devrais-je prendre ça comme une marque d’affection ou de réconfort ? Ou les deux ? Je ne savais pas mais en tout cas ça marchait, je me calmai et mes sanglots diminuèrent. Le calme revint jusqu’à ce qu’Elijah prit la parole en me chuchota à l’oreille :

- Personne n’aime la perfection.

Si, moi. Ou plutôt j’aimais être populaire et je pensais que l’on avait besoin d’être parfaite pour le devenir. Voilà c’était exactement ça. Mais apparemment la perfection est inaccessible, j’en suis la preuve vivante. Nous nous séparâmes sans que j’eus le temps de m’en rendre compte puis je respirai lentement de sorte à reprendre mes esprits :

- C’est les petits défauts et problèmes d’une personne qui font tout son charme. Une fille parfaite n’a aucun intérêt.

Aucun intérêt ? Ca voulait dire implicitement que je n’étais pas intéressante. Ces paroles me vexèrent sur le coup puis je me rendis compte qu’il s’agissait de la pure et simple vérité. J’étais intéressante mais bizarrement également ennuyante. Pourquoi ? Ce fut la première fois que je me l’avouais, car la perfection me rendait fade. Arriver tous les matins au lycée souriante à souhait, puis exceller dans toutes les matières pour ensuite imposer mes idées dans tous les clubs et finir par un cours de ballet dans lequel je réussissais parfaitement chacune des figures demandées. Tout ça en étant l’une des plus belles filles du lycée et pom-pom-girl par-dessus le marché. Cette vie tout le monde en rêvait. En tout cas c’est ce que je pensais avant d’entendre ça…

- Lorsque je croyais que tu étais impeccable sous tout rapport, jouant à la petite fille modèle, je ne pouvais pas te voir. Mais cette fille-là, sensible et imparfaite, qui se tient devant moi est beaucoup plus sympathique.

Personne ne m’avait jamais dit ça auparavant. Je fus étonnée de comprendre qu’il était méprisant avec moi car j’étais trop parfaite. Mes défauts avaient selon lui un charme. Bizarrement, j’agréais. Je venais de réaliser que la personne parfaite et sans défauts que j’étais au lycée était bien différente et bien moins intéressante que la personne sensible et imparfaite que j’étais avec Hunter, Devon et…Elijah.

- Tu n'aimes donc pas ces filles parfaites ?, murmurai-je, si bas que je ne savais s'il avait entendu.

D’un geste inattendu, Elijah essuya à l’aide d’un mouchoir mes joues mouillées. Pourquoi autant d’attention ? Une fois mes joues séchées, je me levai en direction de l’évier, me rinça le visage avec de l’eau frigorifiée et séchai mon visage innocent à l’aide d’une serviette posée sur le bord du lavabo. Je revins m’installer près d’Elijah ; je n’avais pas encore fais de commentaires sur ce qu’il avait dit précédemment. Cela m’avait tellement touché que je ne sus trop quoi dire. Je finis par lui adresser un léger sourire de remerciement. Il avait été si gentil et attentionné avec moi qu’un simple sourire ne suffirait pas à le remercier mais bon…c’était mieux que rien.

J’étais gênée mais étrangement contente d’être en compagnie du jeune chanteur. Je posai mes mains glacées sur mes genoux et dit, d’un air angélique :

- Merci … – pause gênante– Je voulais avant tout… m’excuser, Elijah. Pour tout ce que j’ai pu te dire de méchant ou de blessant. Je suis sincèrement désolée. Je crois d’ailleurs que je ne le serais jamais assez pour tout ce que j’ai pu te dire. Tout ça. Toute cette obsession avec la perfection et le fait de vouloir être aimé, ce n’est pas un hasard. Ecoute… je crois que tu es au courant que certaines personnes ne sont pas mes amis dans ce lycée et je te serais extrêmement reconnaissant de bien vouloir garder tout ce que je viens de dire pour toi et je comprendrais si tu voulais…

… le dire à tout le monde » ? Non je ne comprendrais pas du tout. La « fausse » Adriana aurait bien ajouté une menace en prime mais je me contentai de lui sourire bêtement. Maintenant qu’il connaissait une partie de ma vie que je n’avais dit qu’à Hunter et Devon, je préférai ne plus être son ennemi. Et en plus il était sincèrement gentil voir adorable. Non, il ne pouvait pas concurrencer avec Hunter mais c’était le début d’une réconciliation.

- Ce qui est sûr c’est que changer de caractère ne se fera certainement pas demain… Je veux dire, je ne suis pas prête à changer d’aussitôt en ce qui concerne mon attitude au lycée. C’est grâce à ce comportement que j’ai réussi à construire ma réputation. Au début je n’étais rien. Je comprends ce que tu veux dire, mais je ne veux plus revivre ce que j’ai vécu durant mon enfance c’est-à-dire… des critiques et des moqueries notamment sur mon apparence, qui a fortement changé depuis. Quand j’avais 12/13 ans, je m’habillais mal, j’étais très ronde, je ne me préoccupais pas de mon apparence, jusqu’au jour où je me suis rendu compte que mes amis n’étaient pas de vrais amis…. J’ai donc décidé de me laisser pousser les cheveux, de faire du sport et de changer radicalement mon style vestimentaire. J’ai changé d’établissement et me suis fait de nouveaux amis. Aujourd’hui, je ne veux plus revivre. Je suis devenue plutôt jolie, sans vouloir me vanter, et toute cette routine me permet de conserver l’image que les autres ont de moi, c’est-à-dire, la belle cheerleader populaire qui excelle dans tout ce qu’elle entreprend. Je préfère cette image à celle que j’ai vécu auparavant.

Je ne sus trouver autre chose à dire. Tout était dit et je n’avais rien d’autre à ajouter. Elijah paraissait attentif tandis que mon visage affichait un air triste et maussade. Etions-nous réellement destinés à être ennemis ? Je ne crois pas.
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MessageSujet: Re: 03. I'm tired of being f**king perfect.   03. I'm tired of being f**king perfect. EmptyLun 7 Mai - 20:40

Alors que le jeune Burlingame essuyait la larme de la Cheerios, les lèvres de celle-ci semblèrent bouger. Le garçon ne put entendre quoi que ce soit, tellement la jeune fille avait parlé bas. Il n’allait pas lui demander de répéter. Le rockeur savait que, dans ce genre de moment, la personne ne voulait pas forcement répéter trente fois les même choses, et cela se comprenait parfaitement. Adriana se dirigea vers le lavabo afin de se rincer le visage. Cela laissa le temps à Elijah pour réfléchir à la situation, qui était des plus étranges. En effet, le garçon n’aurait jamais cru pouvoir faire cela. Se montrer compatissant envers une cheerleader. Pour lui, elles étaient toutes des garces sans cœur. Dans son ancien lycée il en avait fréquenté, et plus d’une fois ! Mais à McKinley, tout était différent de son ancienne vie. C’est probablement la mort de ses parents qui eut cet effet sur son jugement, et il avait rabattu toute sa colère sur les sportifs, pompon girl comprises. Ce comportement était surement injuste. Le jeune homme n’essayait même de les connaitre, et les cataloguait directement dans une catégorie, lui qui déteste ça, les catégories. Il ne fallait jamais juger un livre par sa couverture…

Lorsque qu’Adriana revint s’asseoir sur le banc froid, elle adressa un léger, mais sincère, sourire au chanteur. L’adolescent le lui rendit. Il n’était pas du tout vexé que la demoiselle ne le lui dise pas clairement, qu’elle avait apprécié son geste. Dans ce moment de désespoir rien n’était facile à dire, et tous les mots avaient leur importance. C’est pour cela que les excuses de la mexicaine touchèrent Elijah. Il était vrai qu’elle était généralement méchante avec lui, tout comme il pouvait l’être avec elle d’ailleurs. Adriana n’était définitivement pas la seule fautive dans cette histoire. Lui aussi avait sa part de responsabilités. Le garçon n’était pas obligé de répliquer à la jeune fille, ou bien encore de la chercher. « Tes excuses me touche et je les accepte entièrement. Après tout, t’es pas la seule à devoir t’excuser. Je te demande aussi pardon pour toutes les horreurs que j’ai pu te dire. Bon, elle était peut être méritées sur le moment, parce qu’il faut dire que t’es pas vraiment tendre, mais bon voilà, c’est pas forcément une raison. »

Elijah ne savait plus quelle heure il pouvait bien être. Cette rencontre lui avait fait perdre la notion du temps, et il ne se souvenait même plus de ce qu’il comptait faire ensuite ! L’air devenait de plus en plus froid dans ce vestiaire. Comment pouvait-on se changer là-dedans ?! Un chauffage était plus que primordial ! Il n’avait jamais fait attention à cette température, mais peut-être que celle-ci différait entre les vestiaires des filles et des garçons… Bref. L’histoire d’Adriana ému le rockeur, et il comprenait parfaitement le pourquoi d’un tel comportement, même s’il ne le cautionnait pas. « Bien sûr qu’on peut pas changer en un claquement de doigt, ça se fait avec le temps. Mais pour ça, il faut vouloir ce changement. » Elijah marqua une petite pause dans son discours. L’adolescent n’était pas du tout rancunier, et il pouvait maintenant très bien apprécier la Cheerios, mais même si elle continuait ses agissements, cela ne l’empêchera pas de défendre ce qui lui paraissait juste. « Ce que t’as vécu a dû être éprouvant, et je compati. Mais la vraie question est : es-tu prêtes à accepter ce changement ? »
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MessageSujet: Re: 03. I'm tired of being f**king perfect.   03. I'm tired of being f**king perfect. EmptyJeu 17 Mai - 1:52

15H21, VESTIAIRES – Très sincèrement, je ne savais plus vraiment où j’étais, à qui je parlais et toute cette situation dans laquelle je me trouvais. J’ignorais le fait d’être assise pleurant devant mon pire ennemi qui en fait ne l’était pas et de lui avoir révélé mon secret. Rien de tout cela ne me touchait particulièrement et je restais indifférente à ce qui se passait avec Elijah car je savais que le lendemain matin j’allais continuer à faire comme si rien ne s’était passé. Cette discussion n’allait pas changer ma vie et je ne voulais pas qu’elle la change car tout était parfait. Peut-être qu’il fallait que je me surpasse pour avoir cette vie dont tout le monde rêvait mais j’avais l’intention de le faire. Elijah m’avait bien fait comprendre qu’une fille parfaite lui était indifférente mais mon opinion à moi n’avait pas changé. Ma popularité, ma beauté, mon succès auprès des garçons, ma réussite scolaire et mon excellent parcours de danseuse ne laissaient indifférent personne dans ce lycée et je savais qu’Elijah lui-même ne savait pas comment c’était possible d’être aussi parfaite. Jusqu’à aujourd’hui. A présent, il savait. Il savait que ces sourires cachaient un besoin incontrôlable d’être aimé et que ces heures de durs labeurs cachaient une envie irrépressible d’atteindre l’excellence. Mais j’avais étrangement confiance en lui, je le voyais dans ces yeux.

- Tes excuses me touchent et je les accepte entièrement. Après tout, t’es pas la seule à devoir t’excuser. Je te demande aussi pardon pour toutes les horreurs que j’ai pu te dire. Bon, elle était peut être méritées sur le moment, parce qu’il faut dire que t’es pas vraiment tendre, mais bon voilà, c’est pas forcément une raison.

Oui bon c’était vrai que des fois, j’exagérais un petit peu et je dépassais un peu les bornes mais j’étais du genre franche comme personne et je disais ce que je pensais. Tout ce que je disais n’était que pure vérité et sincèrement les gens étaient aussi idiots parfois. Il fallait bien que je me défende. Ce n’était comme même pas ma faute si Monsieur Burlingame ne supportait pas les Cheerios. Je défendais simplement mes intérêts comme toute personne normalement constituée et être cheerleader était pour moi une grande fierté et j’interdisais qui que ce soit de cracher sur cette fierté, Burlingame ou pas. Je lui lançai un sourire et fis comme si je n’avais jamais entendu ce « parce qu’il faut dire que t’es pas vraiment tendre ». Mes larmes étaient sèches et je commençais à retrouver mes esprits lorqu’ Elijah enchaina :

- Bien sûr qu’on peut pas changer en un claquement de doigt, ça se fait avec le temps. Mais pour ça, il faut vouloir ce changement.

Je croyais que le jeune Elijah avait compris mais à priori il n’avait pas encore capté que je n’étais pas prête pour un changement de comportement. Mon obsession pour la perfection c’était à présent une part de moi. Je voulais toujours faire les choses bien, exceller et être magnifique en toutes circonstances et je ne me voyais pas changer cette routine du jour au lendemain. Et je ne le souhaitais pas. Ma vie était très bien comme elle était. Peut-être que parfois j’en avais par-dessus la tête de me comporter comme cela mais ça me permettait d’être fière et d’avancer. Burlingame n’avait aucune chance de me faire changer d’avis si rapidement. C’était bien gentil mais il fallait qu’il voie la vérité en face. Je suis Adriana Marquez, la parfaite et populaire Cheerios de McKinley. Ma réputation était construite ainsi.

- Ce que t’as vécu a dû être éprouvant, et je compati. Mais la vraie question est : es-tu prêtes à accepter ce changement ?

Etrangement, je n’arrivais plus à rester dans cette position assise, si dramatique. Je me levai soudainement, les mains dans les cheveux, nerveuse et regardai autour de moi comme si brutalement je me rendais compte d’où je me trouvais. J’allais exploser, péter un câble, vomir sur le carrelage mouillé du vestiaire et ensuite ficher le camp avant que Burlingame me demande encore une de ces questions déstabilisantes. Ce scénario me paraissait peut-être un peu extrême voire trash. Mais j’avais vraiment l’air d’une malade mentale. C’était un peu ce que j’étais en fait ou plutôt une fille fragile et dépassée par les évènements et ça se voyait.

- Non pas du tout Elijah ! JE NE L’ACCEPTE PAS ! Ne vois donc tu pas que ma vie est trop parfaite pour que je change ?! C’est la vie que toutes les lycéennes souhaitent. TOUTES ! Moi compris. Même s’il faut que je me surpasse … je ferais tout pour ne rien revivre de mon ancienne vie. Etre la Cheerio populaire, belle et intelligente me convient. Je crois.

Ce « je crois » était en trop et c’était ça le problème. Cette vie me convenait par contre elle ne me rendait pas totalement heureuse. Mais je refusais de l’admettre car cette vie tout le monde en rêvait, c’était juste trop dur à gérer. Je n’avais que 17 ans après tout. Cependant, j’étais fière d’avoir réussi à passer à autre chose après mon enfance douloureuse. Cette vie c’était mon rêve et quand je serais grande, je raconterais à mes enfants ma magnifique adolescence en tant que Cheerios, membre de quasi tous les clubs, populaire, belle et forte. Et là le visage de mes enfants s’illuminerait et je n’aurais rien regretté, absolument rien, de mes efforts.
Mais il fallait penser au présent et Elijah ne semblait pas très inspirée par mon « pétage de cable ». Je croyais qu’il avait bien compris mon message. C’était assez claire : je n’étais pas prête à changer quoi que ce soit dans ma vie.

- Je crois que tu m’as aidé à y voir plus claire, Elijah, et je t’en remercie sincèrement mais maintenant je voudrais que tu fasses comme si rien ne s’était passé. Je veux dire ne t’inquiète pas, tu restes mon ami, mais ne va pas crier cette histoire sur tous les toits s’il te plait.

Je me penchai alors vers lui pour l’embrasser sur la joue. C’était un geste amical malgré moi. Il avait tout de même réussi à me remonter le moral et lui parler m’avait vraiment soulagé. Il avait été attentif et attentionné et rien que pour ça, je le respectais. Mes sentiments envers lui avaient changé car il était à présent un ami. Même une personne de confiance. Puis elle répéta, le visage sérieux et insistant :

- S'il te plait.
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