Choriste du mois


Partagez | 
 

 04. Leave me alone

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
04. Leave me alone Empty
MessageSujet: 04. Leave me alone   04. Leave me alone EmptyMer 20 Juin - 16:03

Damon leva les yeux au ciel sans même s'en cacher tandis que la femme derrière le comptoir signait enfin les papiers relatifs aux travaux que le jeune homme venait d'effectuer sur son véhicule. Les paroles du jeune homme - « votre voiture n'est qu'un tas de merde sur roues mais j'ai fait de mon mieux pour que vous ne mourriez pas dans les dix ans à venir » n'avait probablement pas aidé à instaurer un climat de confiance entre Madame Langston et lui – ainsi que son attitude avaient effrayer la femme, la faisant douter sur ses capacités en tant que mécanicien, mais Damon avait beau être un connard fini qui se fichait de cette cliente comme du temps qu'il faisait à Sidney, il connaissait tout de même son boulot et avait assez d'amour propre pour ne pas envoyer une inconnue à la morgue en bâclant son travail. La femme lui adressa tout de même un regard en biais alors qu'elle posait le stylo près de la feuille. Damon savait qu'elle ne lui faisait pas confiance, et que si Finn ou Kurt avaient été présents, elle aurait demandé à s'entretenir avec eux afin de discuter des qualités de leur employé avant de probablement exiger une vérification sur sa voiture. Mais Damon était seul ce soir, Madame Langston n'avait donc pas d'autre choix que de lui faire confiance. Damon se doutait qu'elle allait probablement rouler aussi lentement que possible pour rejoindre son domicile, et l'idée le fit sourire. Elle ne risquait absolument rien, après qu'il se soit occupé de son véhicule, mais de savoir qu'elle avait malgré elle peur de lui l'amusait grandement.

Damon lui tendit les clefs de la voiture. « Faites attention sur la route, Madame. S'il y a le moindre problème, n'hésitez pas à appeler l'un des numéros présents sur la carte du magasin que vous avez dans le dossier que je viens de vous remettre. Je suis sûr que Monsieur Hummel serait ravi de discuter avec vous de ses employés à une heure aussi tardive un samedi soir. » lui dit-il en lui adressant son sourire le plus faux, tandis qu'une flopée d'insultes à l'encontre de la femme restait bloqué dans sa gorge. « Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, j'ai un garage à fermer. » ajouta-t-il en penchant la tête vers la sortie. La femme ne lui adressa pas le moindre mot, se contentant de secouer la tête en un mouvement désapprobateur, les lèvres pincése. Elle se dirigea vers la porte et quelques minutes plus tard Damon entendit le son d'un moteur. Une fois sûr que la cliente eut enfin quitté l'enceinte du garage, Damon se contenta d'attraper ses affaires avant de quitter le garage sans un regard en arrière. Il se fichait du désordre qui pouvait régner sur son lieu de travail, et peu importait si la caisse n'avait pas été vérifiée ou si le bureau n'avait pas été remis en ordre. Il était mécanicien, pas femme de ménage ni comptable, et si cela dérangeait ses employeurs, ils n'avaient qu'à le remercier une bonne fois pour toute. Ce n'était pas comme s'il travaillait ici par choix ou par envie. On l'y avait forcé, et même si en soit réparer des voitures n'était pas la pire chose qu'il eut été donné de faire, il préfèrerait passer la journée à dormir ou sortir avec ses amis que de rester enfermé ici, au milieu de ses imbéciles de collègues, de ces riches clients et de ces odeurs nauséabondes. Et ce soir, il avait bien mieux à faire que de ranger le garage.

Le jeune homme enfila son blouson en cuir à la hâte avant de se diriger d'un pas rapide vers sa voiture. Lorsqu'il fut assez prêt pour distinguer quoi que ce soit parmi l'obscurité qui l'entourait, Damon s'arrêta en plein milieu du parking. Près de sa voiture, adossé à un véhicule qui devait valoir plus cher que la maison dans laquelle il habitait, se tenait Larry Faithorn. Damon poussa un soupir. Il avait déjà vu l'homme une fois, un après-midi au garage. Faithorn s'était pointé comme ça, sans voiture ni raison apparente, et avait commencer à lui parler comme s'ils se connaissaient. Du moins, comme si lui connaissait Damon aussi bien qu'un des membres de sa famille, tandis que le jeune homme n'avait jamais entendu parler de l'homme qui s'était présenté comme étant Larry Faithorn, homme de bonne fois ou une autre bêtise dans le genre. Damon avait beau être ce qu'il était, un drogué incapable d'avoir une vie respectable, il n'en était pas moins un garçon censé et quelque peu intelligent, et il ne voyait pas d'un très bon œil cet homme inconnu qui s'adressait à lui d'une façon qui ne lui plaisait guère. Après tout, ce Faithorn pouvait très bien en avoir après ses fesses, et Damon était loin d'être d'accord à ce sujet. Redressant la tête, Damon reprit son chemin vers sa voiture et fit de son mieux pour ignorer l'homme qui le suivait du regard. Le jeune Moon n'allait certainement pas lui faire le plaisir de lui accorder ne serait-ce qu'un regard. Il allait monter dans sa voiture et quitter le parking sans même lui adresser un mot. Fouillant dans sa poche, Damon en sortit sa clef de voiture qu'il enfonça dans la serrure, ignorant tant bien que mal les yeux qu'il sentait posés sur lui. Il n'avait absolument pas confiance en cet homme aux costumes parfaits et griffés, abordant en permanence ce sourire bienveillant qui lui donnait froid dans le dos. D'un geste brusque, Damon tourna la clef, pressé de quitter ce lieu le plus rapidement possible.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
04. Leave me alone Empty
MessageSujet: Re: 04. Leave me alone   04. Leave me alone EmptyMar 26 Juin - 1:01

Marchant de manière nonchalante autour de la place Bellefontaine, Larry regardait sans vraiment les voir les vitrines des boutiques abondamment décorées de cœurs et autres flèches d’un rouge somme tout criard qui jurait terriblement avec le blanc sale de la neige qui fondait sous ses pas. Les lumières blafardes de la ville achevaient de donner un ton déprimant à ce paysage urbain déserté de ses passants, et les quelques voitures qui circulaient encore filaient en direction des banlieues sans même ralentir, trop pressées sans doute de retrouver leur médiocrité. Comme il était heureux d’avoir laissé cette vie. Quelques mois à jouer cette comédie du couple modeste dans une maison immonde modelée sur le même modèle que tout le voisinage avaient été de trop. Il n’était pas fait pour cette vie d’ennui et de stabilité. Il avait besoin d’intrigues, d’actions, de danger, et d’argent. Il voulait offrir ce qu’il y avait de mieux à sa femme, certes, mais il aurait donné n’importe quoi pour ces regards en coin qui le toisaient pour estimer le prix de ses chaussures, ou la marque de son costume. Partout où il allait, il ne passait pas inaperçu. Un comble sans doute pour un voleur et un trafiquant qui aurait dû se chercher une couverture plus solide que celle d’écrivain inactif retiré dans sa tour d’ivoire. Mais il avait fait le choix de s’exposer au danger, le plus possible, pour être près de ses ennemis, et s’assurer que personne ne le suspecterait. À Lima il n’était rien de plus qu’un riche écrivain protestant très croyant et généreux qui ne tarderait pas à avoir une salle à son nom dans la ville pour remercier ses nombreux dons pour soutenir les projets loufoques de la mairesse. Il avait pris goût à la chorale. Cassandra Hamilton et ses parents n’étaient pas de mauvaise compagnie. Ils faisaient très certainement partie des personnes les plus civilisées de ce trou et une invitation à dîner chez eux était toujours agréable en dépit de l’hypocrisie à toute épreuve du couple. C’était un vaste jeu de rôle et il n’y avait qu’une fois le verrou de son appartement tourné qu’il pouvait tomber le masque et être pleinement lui, oublier ses bondieuseries et passer la soirée à étudier le bilan de ses affaires en ville. La petite coach vocale semblait un peu trop suspicieuse à son goût, mais la laisser entre les mains expertes de Robin restait sans doute la meilleure solution. Il s’occupait de son côté de passer le temps entre deux livraisons, et de trouver un moyen de faire fleurir son business qui peinait encore à décoller selon lui. L’approche du festival et sa ribambelle de concert était une occasion en or de se faire beaucoup d’argent. Quelle meilleure opportunité qu’une flopée de jeunes en mal de sensations plus intenses dans un concert en plein air et en plein hiver ? Ses nouvelles pastilles allaient faire un malheur, seulement il manquait de petite mains. La plupart des dealers qui l’avaient précédé s’étaient ralliés à son organisation, cédant plus ou moins facilement à l’appât du gain, les autres avaient été priés de quitter la ville. Il menait d’une main de maître les échanges sans jamais avoir à montrer le bout de son nez. Surveillant le tout à distance, il s’amusait à rester en retrait tout en ne perdant pas une miette de ce qui se passait sous ses ordres.

Il allait bientôt être l’heure d’aller traquer sa proie. Tâtant la poche de son long manteau noir, le cliquetis de ses clefs le rassura et il fit enfin demi-tour pour aller récupérer la voiture dans le garage où Robin s’était entêtée à la ranger. Un léger sourire aux lèvres, l’écrivain observa au loin dans la ruelle attenante à son immeuble deux jeunes hommes qui semblaient avoir tout au plus la vingtaine échanger un paquet dans un recoin plus obscur que les autres. S’approchant discrètement, son sourire s’élargit de plus belle en voyant que sa présence les faisait décamper après un très rapide échange de billets verts. Un soupir de satisfaction s’échappa de ses lèvres, les plis au coins de ses yeux trahissant son contentement. Courez mes petits, courez, votre argent finira par tomber dans mes caisses. Il ne faisait plus le moindre doute que tout ce qui touchait de près ou de loin aux narcotiques de Lima le concernait lui, et pas un dealer pour l’identifier. La police pouvait toujours mener l’enquête. Ses traces étaient effacées méthodiquement. Il ne laissait pas la place au hasard. Tous ceux qui étaient encore dans les rues étaient expérimentés et resteraient fidèle tant que l’argent coulerait. Mais ce n’était jamais assez. Larry en voulait toujours plus, toujours plus vite. Il cherchait le dealer de confiance par excellence. Pas une petite frappe ayant déjà un casier plus long que le bras. Quelqu’un de respectable, mais quelqu’un de faible, de manipulable, qui se laisserait piéger par la toile de la drogue et se mettrait à son service sans broncher. Un parfait petit soldat auquel la police ne s’intéresserait pas, qui passerait inaperçu dans la foule, qui aurait des contacts au lycée et à l’université. C’était beaucoup demander... Mais l’écrivain ne désespérait pas. Il finirait par la trouver sa perle rare, et ce même s’il devait la façonner lui-même. Tournant la clef dans le contact, il appuya sur l’accélérateur en douceur pour se sortir de sa place de parking réservée et filer à son tour vers la banlieue dans le noir de la nuit glaciale. Sa grosse voiture allemande ronronnait entre les murs de la vieille ville et fendit l’air lorsqu’il rejoignit enfin les artères extérieures. Sa cible ne pourrait pas lui échapper, et il n’avait très certainement pas besoin d’abîmer son bébé pour lui mettre le grappin dessus. Aucun besoin d’excuser pour se rendre au garage alors qu’il s’apprêtait à revêtir son plus beau costume de saint homme. La lumière blanche des phares passa sur un vieux véhicule devant l’entrée, certainement celle du jeune homme à en croire le démarrage en trombe d’une femme visiblement furieuse. Damon Moon ne le savait peut-être pas encore, mais il ne lui faudrait pas beaucoup de temps avant de tomber dans ses filets.

Se stationnant juste à côté de lui, ajusta son feutre noir sur le côté de son front et descendit de voiture pour s’adosser au capot et attendre. L’afro-américain ne se fit pas prier pour quitter son lieu de travail sans demander son reste, la lumière s’éteignit d’un coup et l’instant d’après on distinguait à peine sa silhouette marchant vivement dans l’obscurité. L’endroit n’était sans doute pas idéal à considérer qu’ils risquaient de mourir de froid, mais avec un peu de chance il serait plus docile que la première fois et l’inviterait à boire quelque chose de chaud à l’intérieur lorsqu’il serait trop gelé. Ses yeux sombres dissimulés par le revers de son chapeau, il plongea ses mains gantées dans ses poches et se décolla de la voiture en le voyant arriver puis l’ignorer royalement pour ouvrir son tas de boue. Auriez-vous oublié comment saluer une connaissance Mr Moon ?» lança-t-il d’un ton taquin en posant un avant-bras sur le toit du véhicule. Vous avez bien quelques minutes à m’accorder cette fois ? J’ai supposé que vous auriez fini votre service, et on dirait que je ne me suis pas trompé.» Toujours appuyé sur le toit, il lui sourit de toutes ses dents d’un air bienveillant, forçant le masque du bon samaritain jusqu’au bout. Rien qu’un instant. Nous serions sans doute mieux à l’intérieur, j’ai bien peur que l’hiver ne soit pas encore tout à fait terminé.»
Revenir en haut Aller en bas
 

04. Leave me alone

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Glee RPG :: 
Archives
 :: Archives Saison 2 :: Episode 4
-