Choriste du mois

Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Partagez | 
 

 04. You're the one that she wants.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
04. You're the one that she wants. Empty
MessageSujet: 04. You're the one that she wants.   04. You're the one that she wants. EmptyVen 8 Juin - 17:58


YOU'RE THE ONE THAT SHE WANTS

Enfoncée dans l’un des nombreux fauteuils de la bibliothèque du campus, les genoux repliés devant sa poitrine, Charlie était plongée dans la lecture de l’œuvre qu’elle étudiait en cours de littérature française : Phèdre, de Racine. Passionnée par la tragédie qui mettait en scène les amours incestueux de la femme de Thésée, la jeune fille avait occulté le brouhaha de l’endroit et était si concentrée qu’elle en avait oublié jusqu’à l’heure qui tournait inéluctablement sur le cadran de sa montre. C’était d’ailleurs précisément pour cette raison qu’elle avait hésité un moment avant de s’aventurer dans les vastes pièces de la bibliothèque, son livre en main. A chaque fois qu’elle prenait place dans cet endroit dont elle appréciait la quiétude, elle se laissait emporter par les émotions retranscrites dans les œuvres qu’elle dévorait avec une avidité rare, oubliant ainsi tout le reste, jusqu'à sa propre vie. Prudente, elle avait cette fois-ci choisi une salle commune de la bibliothèque, certaine que les murmures et autres éclats de voix lui permettraient de rester en alerte, et de ne pas oublier qu’elle avait rendez-vous avec Gale Hemmens à quinze heures tapantes. L’horloge murale de la salle affichait désormais quinze heures et trois minutes, et pourtant elle n’avait toujours pas cillé, ses yeux suivant avec une rapidité déconcertante les vers de son livre. Plusieurs minutes plus tôt, elle avait entamé le cinquième et ultime acte de ce dernier, et semblait captivée par les événements tragiques qui se déchainaient. A mesure que les morts se succédaient, son enthousiaste se déployait, et sans même s’en rendre compte un sourire étira bientôt ses lèvres. Les quelques minutes qui suivirent furent intenses pour l’étudiante en littérature, et lorsqu’elle se redressa enfin dans son canapé, l’esprit encombré d’images représentant les héros de son œuvre, elle mit un certain temps à revenir à la réalité ; tant et si bien qu'au moment où elle aperçut enfin l’avancement des aiguilles sur la montre nouée autour de son poignet, elle ne put réprimer un petit cri de panique. De nouveau, elle s’était fait avoir.

Jetant presque son livre dans son sac avant d'en faire de même avec l'ordinateur portable qu’elle avait embarqué afin de prendre des notes, elle finit par faire glisser la lanière de son sac sur son épaule puis se rua vers la sortie. Ce rendez-vous avec Gale était capital, elle ne pouvait se permettre de le rater. Elle avait dû user de son imagination afin de trouver le moyen de l’attirer à elle et lui proposer une rencontre au Crane Café. Tout d’abord, elle avait dû récupérer son numéro de téléphone. Elle aurait pu le demander à Ecaterina, malheureusement cela aurait été à l’encontre du plan qu’elle avait établi et qui visait justement à laisser la jolie blonde dans l’ignorance la plus complète. Aussi avait-elle félicité l’ingéniosité du créateur de Facebook lorsqu’elle avait trouvé le moyen de contacter Gale via le réseau social. Prétextant une histoire qu’elle devait absolument lui raconter, elle lui avait proposé plusieurs dates tout en insistant sur le caractère primordial de cette discussion qu’ils devaient avoir. Cela n’avait pas été aisé : il avait plusieurs fois repoussé l’échéance, pour une raison qui lui était inconnue. Prenant son mal en patience, Charlie avait réitéré plusieurs fois sa demande et avait finalement eu gain de cause : il avait accepté, et lui avait proposé de se rejoindre au Crane Café à 15 heures ce jeudi-là. Pour pouvoir s’y rendre, la jeune femme avait dû annuler un rendez-vous chez son gynécologue favori mais également renoncer à l’envie de retourner à Lima dès son cours terminé, comme elle le faisait toujours –au second semestre de l’année, elle avait finalement abandonné sa chambre universitaire sur le campus, se contentant de rentrer chez elle lorsque les cours prenaient fin. Malgré tout, le jeu en valait largement la chandelle. Charlie était loin d’être égoïste, et parfois elle faisait passer le bonheur des autres avant le sien –bien qu’un retour immédiat à Lima ne puisse être véritablement considéré comme un grand bonheur en soi. Aujourd’hui, elle privilégiait celui d’Ecaterina.

Traversant hâtivement l'Oval tout en jetant quelques regards furtifs à sa montre, elle manqua de trébucher à plusieurs reprises mais parvint à se rattraper de justesse à chaque fois. Lorsqu’elle atteignit enfin l’Hagerty Hall, la sueur perlait à fines gouttes sur ses tempes, si bien qu'elle passa le revers de sa main contre celles-ci alors qu’elle s’arrêtait dans l’entrée du bâtiment, reprenant son souffle avec difficulté. Posant son regard sur les escaliers, elle fronça le nez en songeant aux trois étages qui l’attendaient et que ses jambes déjà tremblantes devraient supporter. Ah, si seulement elle n’avait pas perdu toute notion de temps dans cette fichue bibliothèque ! Se maudissant plus que de raison, la jeune fille s’élança en direction des marches qu’elle gravit le plus rapidement possible. Elle parvint au troisième étage quelques minutes plus tard et, sans perdre plus de temps, pénétra dans le Crane Café qui était déjà noir de Monde. Se faufilant dans la file qui s’étalait devant le comptoir, elle se hissa sur la pointe des pieds afin de trouver Gale parmi les tables bondées. Quand elle le vit enfin, elle attira son attention en lui faisant un bref signe de la main, avant de se tourner vers les étudiants qui commandaient devant elle. Le Crane Café était une cafétéria bien particulière à l’Ohio State University, et était réputée pour la diversité de ses confiseries. Charlie, elle, optait toujours pour le chocolat chaud accompagné d’un traditionnel croissant à la française –elle adorait prononcer ce mot, croissant, avec le petit accent français qu’elle avait gagné grâce aux cours qu’elle suivait depuis des années. Lorsque son tour arriva enfin, elle patienta de nouvelles secondes avant d’obtenir son butin. Remerciant la caissière qui n’était autre que l’une de ses camarades du cours de philosophie, elle se dirigea enfin vers Gale, alors que sa montre n'indiquait pas moins de dix-sept minutes de retard.

« Salut Gale » Fit-elle joyeusement tout en prenant place face au beau garçon. Elle posa précautionneusement son plateau sur la table et croisa les jambes avant de poser son regard clair sur le visage de son ancien camarade de McKinley. Si elle ne le connaissait pas beaucoup, elle en avait pourtant beaucoup entendu parler grâce à Ecaterina. Même si les deux compères clamaient sans cesse être les plus grandes ennemies que la Terre ait jamais connues, la vérité était tout autre, et il n’était pas rare qu’elles se confient l’une à l’autre. En l’occurrence, lorsque la jolie blonde avait connu son passage à vide suite à sa rupture avec Gale, elle avait été là pour elle et l’avait aidé à remonter la pente, que ce soit en douceur ou avec plus de spontanéité. Mais elle n’était pas venue là pour déblatérer sur cet incident qui était intervenu et qui ne la regardait pas. Elle était là pour tenter de recoller les morceaux de façon indirecte en proposant à Gale de venir à la soirée d’anniversaire qu’Ecaterina et elle organisaient depuis plusieurs jours. S’éclaircissant la voix, elle lui adressa un sourire avant de prendre son gobelet de chocolat chaud en main. « Je m’excuse pour le retard, j’espère que tu n’as pas trop patienté, j’étais à la bibliothèque et je n’ai pas vu l’heure tourner… et je t’assure que ce n’est pas une excuse bidon ». Charlie fit glisser une main dans sa nuque, légèrement embarrassée par son retard considérable. Elle hésita à se lancer immédiatement dans le vif de sujet, mais décida finalement de prendre son temps. Après tout, rien ne pressait. « Tu vas bien ? J’imagine que tu dois t’interroger sur le but de ce fameux rendez-vous, mais je préfère te rassurer tout de suite : je ne suis pas venue ici dans l’intention de te draguer, promis ». Riant avec légèreté, elle cala son visage dans la paume ouverte de sa main libre tout en scrutant le regard de son interlocuteur. Autant détendre l’atmosphère du mieux qu’elle le pouvait : après tout, cela ne pourrait pas faire trop de mal, surtout quand l’on songeait à la teneur de la discussion qui suivrait les premières politesses.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
04. You're the one that she wants. Empty
MessageSujet: Re: 04. You're the one that she wants.   04. You're the one that she wants. EmptyLun 11 Juin - 16:53

Gale laissait son regard vaguer vers le bout du couloir, suivant avec cadence les pas de ses deux camarades, occupés à partager quelques blagues vaseuses à quelques mètres de lui. Ce défilé de fin de journée qui le conduisait tout droit vers sa voiture était incontestablement l’un des moments qu’il préférait, voyant ça comme une consolation après la dure journée de cours qu’il venait de subir. C’était sans doute ridicule de penser ça alors que son dernier cours venait de se terminer et qu’il était à peine 14H45 mais la perspective de retrouver son appartement le rendait tout euphorique—le ton monocorde et soporifique à souhait du professeur de travail dirigé qu’ils venaient de quitter n’y était pas totalement étranger. Il était impatient à l’idée de se vautrer lamentablement sur son canapé ou de plonger la tête la première sur son lit douillet. Impatient à l’idée de se faufiler sous sa couette et de bouquiner dans l’espoir que les textos d’une certaine blonde finiraient par l’interrompre. C’était un peu l’histoire de sa vie—pathétique, en somme. Les choses ressemblaient à ça depuis qu’il avait découvert, quelques semaines plus tôt, le plagiat de son dossier de fin d’année, un fâcheux incident qui remettait grandement en cause la réussite de son année scolaire jusqu’ici irréprochable. A tel point qu’il préférait éviter au possible traîner au milieu des hordes d’élèves de l’université. Savoir que le responsable pouvait à tout moment se trouver juste à côté de lui lui était tout bonnement insoutenable.

« Hé ! » Un violent coup donné sur son épaule le fit sortir de sa torpeur. Lorsqu’on ne faisait pas attention, ce genre de chose était relativement fréquente, et personne n'eut l'air surpris autour de lui. Lançant malgré tout un regard noir par-dessus son épaule droite, il parvint à distinguer un groupe de brutes épaisses qui semblait s’éloigner dans la direction opposée. Il songea qu’ils ne valaient même pas la peine qu’il se mette en colère et se retourna aussitôt, soupirant. « Crétins », lâcha-t-il d’une voix étouffée dans le vide, avant de froncer ses sourcils et de crisper ses mâchoires en signe de mépris. Lorsqu’il disait pouvoir détester la terre entière, le blondinet ne mâchait pas ses mots, et son air bougon l’accompagna malgré lui jusqu’à la sortie du bâtiment, où le soleil tapant de front le força à plisser les yeux. Il descendit les marches devant le bâtiment quatre à quatre et plongea sa main dans la poche de son jean pour en extirper les clés de sa voiture. Columbus avait au moins l’avantage d’offrir un parking décent à ses étudiants, et Gale n’éprouvait aucune crainte à l’y laisser comme c’était le cas dans son ancien lycée. McKinley renfermait une part de tordus tellement importante qu’il s’était toujours imaginé qu’un jour, ce serait sa voiture qui ferait les frais de sa survie miraculeuse là-bas. Il s’était trompé et pour une fois, il en était plus que ravi. Apercevant le capot bleu de l’engin garé dans l’allée à sa gauche, il eut un sourire incontrôlable et fut pris d’une idée pour assouvir son enthousiasme de fin de journée.

Il rattrapa Caleb et Dwayne et se faufila entre eux, passant ses bras autour de leurs cous pour les serrer contre lui sans faire attention aux élèves au volant de leur voiture les dévisageant avec insistance. « Mesdemoiselles », engagea-t-il d’un ton fanfaron, « et si on se filait un rencard ? Disons… tout de suite. Chez moi. » Ses deux amis échangèrent un regard amusé et la main de Dwayne se fraya un chemin jusqu’à la hanche de Gale, et le serra par la taille. Le blondinet sursauta aussitôt et lâcha sa prise sur les deux garçons pour reprendre possession de ses mains et repousser l’importun. « T’es malade ou quoi ? » ajouta-t-il avant d’éclater de rire. « Ouhhh, vous le dites si je vous gêne » renchérit Caleb. Dwayne, lui, était trop occupé à se tordre de rire pour répondre quoi que ce soit. Il leur en fallait peu, vraiment très peu, mais c’était ce mélange d’insouciance et d’imprévoyance qui faisait toute leur complicité. Les trois fantastiques étaient ainsi devenus quasiment inséparables, si bien qu’ils ne se quittaient jamais pour très longtemps dans la vaste enceinte de l’université—souvent pendant les cours, où le jeune homme préférait privilégier le sérieux des premiers rangs, mais jamais en dehors. Le seul véritable obstacle à cette amitié restait la distance : en choisissant de prendre un appartement à Lima, Gale avait fait une croix sur les sorties en semaine—une aubaine pour sa réussite scolaire, pensait-il. Ses deux acolytes partageaient quant à eux un petit studio dans le centre-ville de Columbus, à quelques minutes à peine de l’OSU, mais c’était sans compter sur leur paresse légendaire qui les poussait à supplier leur camarade de faire un petit détour en voiture pour les déposer devant leur immeuble. « Si tu invites la jolie blonde de la dernière fois, tu peux compter sur moi », précisa Dwayne d’une voix mielleuse. « Même pas en rêve ».

Ne prenant même pas la peine d’inviter ses petits camarades à les ramener chez eux—les deux sangsues l’avaient suivi jusqu’à sa voiture comme ils avaient l’habitude de le faire—le jeune garçon brandit fièrement les clés de l’engin face à lui, tel un messie mesurant l’ampleur de la lourde tâche qui l’incombait. Mais ce petit cirque s’interrompit lorsqu’il remarqua quelques gribouillis faits au stylo à bille sur le dos de sa main levée. Rapprochant son poignet pour déchiffrer l’inscription, il finit par percuter : ce mot, c’était lui qui l’avait écrit pour se souvenir du rendez-vous qu’il avait donné à Charlie Watson plus tôt dans la semaine. Il fit volte-face pour tourner dos à ses amis, happés par son sursaut. Cela faisait plusieurs fois qu’il reportait ce rendez-vous, et la jeune femme avait insisté pour le rencontrer dans les plus brefs délais, il ne pouvait décemment pas lui poser un lapin. Prenant ses jambes à son cou, il laissa les deux garçons en plan, bredouillant quelques excuses et prétextant une affaire urgente. Lorsqu’il fut hors de leurs champs de vision, il se mit à courir. Slalomant entre quelques groupes d’élèves vraisemblablement peu intéressés par sa course acharnée, il atteignit le Crane Café sans trop de problème et à peine essoufflé. Il avait encore de beaux restes de l’époque où il faisait partie de l’équipe de football du lycée.

L’horloge murale indiquait 15h10 et ce constat le mit mal à l’aise. Être en retard n’était pas dans ses habitude. Son regard attentif sonda la foule d’élèves présents et pourtant, ne parvint pas à mettre le nez sur la jeune brunette : ce curieux état des choses le fit douter mais il se résigna à faire la queue, juste au cas où. Il se souvenait que l’étudiante avait insisté pour le rencontrer en personne, et doutait de ce fait qu’un malheureux retard d’une dizaine de minutes eût pu la pousser à partir. Même si Charlie et lui ne se connaissaient pas vraiment, elle n’avait pas l’air d’être susceptible. Ou du moins, ce que lui en avait raconté Ecaterina l’avait convaincu du contraire. Son verre de lait en main, il prit place autour d’une table pour deux personnes dans le fond de la salle. A cette heure-là de l’après-midi, le café faisait sans surprise salle comble, mais balayant de temps en temps la foule du regard, il discerna bientôt la jeune fille lui faisant un signe de la main. Il esquissa un sourire en retour, soulagé, et s’empressa de frotter sa main pour faire disparaître le pense bête.

Charlie le rejoignit rapidement et Gale la salua d’un hochement de tête ponctué d’un « Charlie » de salutation. Assis face à la jolie jeune femme, il se demandait bien ce qu’elle pouvait bien vouloir lui dire de tellement urgent. Il n’avait pas tellement réfléchi à la question mais maintenant qu’il y pensait, il avait le sentiment que tout ça devait avoir un rapport avec Ecaterina—qui d’autre sinon ? Il avait suffisamment entendu la blondinette lui dépeindre le moindre des défauts de sa collègue pour savoir qu’elles partageaient l’air de rien beaucoup de choses. Elle savait tout sur Cat et lui, et c’était presque effrayant pour lui, qui ne savait rien ou presque en retour—si ce n'était qu'il s'agissait, je cite, d'une vieille truie doublée d'une morue sans cervelle. La jeune femme se confondit en excuse et Gale l’arrêta net, secouant la tête. « Ne t’inquiète pas, je viens d’arriver et je crois que c’est plutôt à moi de m’excuser. Ca fait plusieurs fois que je repousse ce rendez-vous. » Il ne tenait pas à se justifier : il n’avait aucune excuse, ni l’envie d’insérer son malheureux incident dans la conversation. La boutade de la jeune femme détendit un peu plus l’atmosphère, et le blondinet se surprit à sourire. « Alors là, tu me fends le cœur, Charlie », répondit-il en posant une main sur sa poitrine, la mine faussement défaite. « Mais, blague à part, je vais plutôt bien. Enfin… je suppose que tu ne m’as pas voulu me voir seulement pour me demander ça. » Un sourire taquin pouvait se lire sur ses lèvres. Passant un doigt sur le rebord de son verre de lait à moitié vide, il se risqua à poser la question qui commençait à lui bruler les lèvres. « C’est à propos de Cat, je me trompe ? Elle va bien ? ».
Revenir en haut Aller en bas
 

04. You're the one that she wants.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Glee RPG :: 
Archives
 :: Archives Saison 2 :: Episode 4
-