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 04. Mad at you

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Timothy Ainsworth
Timothy Ainsworth
I don't give a damn 'bout my bad reputation
Age : 25 ans
Occupation : Prof de guitare à domicile, travaille dans un foyer de groupe, chanteur du groupe Against The Odds
Humeur : Sérieuse
Statut : Autre moitié fiancée d'Ainston
Etoiles : 4932

Piece of Me
Chanson préférée du moment : This is gospel - Panic! At The Disco
Glee club favori : Ne se prononce pas
Vos relations:
I don't give a damn 'bout my bad reputation ♪
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MessageSujet: 04. Mad at you   04. Mad at you EmptyLun 25 Juin - 23:37

Madeleine Wild. Ce nom déclenchait en lui une rage instantanée qu'il n'avait pas envie de combattre. Toute la nuit il avait revu son visage satisfait se dessiner avec une précision presque inquiétante dans son esprit. Toute la nuit il avait réfléchi à la façon dont il allait l'apostropher lorsqu'il l'apercevrait au détour d'un couloir, sans prendre le risque d’alarmer tout le lycée. Mais ses préparatifs avaient été vains, aussitôt balayés par cette haine incontrôlée qu'il était certain d’avoir foncièrement toujours nourri à son égard. Il avait essayé de se remémorer les bons moments partagés avec elle mais tout ce qu’il voyait était le mal qu’elle semblait prendre un malin plaisir à provoquer. Il avait toujours su que cette femme était sans avenir et que sa frivolité trahissait un complexe profondément encré en elle dont il ignorait encore la nature, mais jamais il n’aurait pensé qu’elle pouvait s’abaisser à pourrir l’existence des autres pour donner un sens à sa misérable vie. A cet instant il la maudissait plus que tout au monde, et heureusement pour elle les raisons pour lesquelles il n’oserait pas sans prendre physiquement à sa personne étaient nombreuses et clairement définies dans son esprit.

La première sonnerie n'avait pas encore retenti lorsque Timothy pénétra dans l'enceinte du lycée. Sa fureur déjà prononcée fut exacerbée par les regards insistants et à la limite de l'impudence que lui jetaient Nina et ses camarades en jupes courtes. Curieusement elle n'avait pas tant l'air de se morfondre de son état de victime aujourd'hui, mais Tim était bien trop concentré à chercher Madeleine dans la foule pour le réaliser. De toute manière il n'avait pas envie de déclencher un scandale qui ferait le bonheur le plus malsain de Miss Palmer. Il avait bien attendu toute la nuit pour cette confrontation, alors il était prêt à patienter encore quelques minutes s'il le fallait. La surveillante n'en serait que plus vulnérable, d'autant plus que Samuel n'était pas de service aujourd'hui.
D'un pas agressif et le regard fixé au loin, il traversa le hall sans même se soucier d'éviter qui que ce soit. C'était regrettable mais il ne tirait aucune satisfaction de ce sentiment de crainte qu'il semblait inspirer aux élèves, tant il était aveuglé par sa colère persistante. Lorsque la sonnerie retentit, il s'autorisa à relâcher la pression qui bouillonnait en lui depuis des heures. Pauvre Madeleine, si seulement elle savait à quoi s'attendre. Sûrement était-elle en train de batifoler avec une légèreté révoltante en attendant de pouvoir tamponner quelques retards. Ou alors était-elle clouée au lit avec 40 de fièvre. Tim l'espérait au fond de lui, parce qu'il n'était pas certain de la savoir prête à l'entendre s'en prendre à elle à une heure si matinale. Fulminant il traversa le couloir principal jusqu'à atteindre les quartiers de l'administration où certains s'affairaient déjà à leur travail.

Lorsqu'il tourna à l'angle du couloir, Tim pria curieusement dans l'espoir de ne pas croiser Madeleine dans le bureau des surveillants. La faute au karma ou à ses tendances athéistes le reste du temps, elle était assise au bureau avec un air innocent qui l'énervait encore davantage. Avant même qu'elle ne lève la tête il entra dans la pièce et claqua la porte derrière lui. Une chose était sûre, il avait réussi à capter son attention. D'un air dédaigneux il la toisait impunément, comme pour lui montrer qu'il était insensible à son numéro de "je suis déjà occupée à travailler je suis une bonne surveillante".
"Madeleine Wild. Oui toi." dit-il en la pointant du doigt. C'était d'autant plus ridicule qu'elle était seule dans la pièce avec lui... Mais ce n'était pas le meilleur moment pour demander à Timothy de faire preuve de rationalisme. "Rappelle-moi quel âge tu as. Ah oui 28 ans, et t'es pas encore capable de faire preuve de discernement. C'était plus fort que toi." ajouta-t-il à mesure que les mots lui venaient à l'esprit. Ses propos étaient totalement incohérents et décousus mais il était intimement persuadé que Mad savait de quoi il parlait, et ce malgré cet air interloqué qu'elle arborait.
"Tu pouvais pas t'empêcher de fourrer ton nez dans les affaires des autres hein ? Avoue que ça te plaît d'être l'épaule sur laquelle Anna peut pleurer sans complexe." Il s'avança vers elle jusqu'à cogner ses genoux contre la paroi dure du bureau. "Pourquoi tu es allée lui parler de Nina Stewart ? Tu sais aussi bien que moi que ce sont des bruits de couloir. Et tu sais aussi qu'Anna en aurait fait toute une histoire. T'as vraiment besoin de ça pour obtenir son attention ? T'es vraiment une pauvre fille." conclut-il en frappant avec indignation sur les quelques dossiers disposés çà et là. Peut-être était-il ridicule mais il s'en fichait. Il était simplement furieux contre elle.
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MessageSujet: Re: 04. Mad at you   04. Mad at you EmptyJeu 28 Juin - 22:59

Avachie de tout son long sur sa chaise de bureau, en équilibre précaire sur trois roulettes, les pieds sur la table à côté du clavier qu’elle avait délaissé depuis qu’elle avait mis en route l’ordinateur pour rêvasser, Madeleine récupérait de sa nuit blanche. Pas de soirée à la Pension, pas de folle nuit de révision, non. Juste une nuit à zoner devant Bollywood en compagnie d’Anna. Un grand classique. Son teint porcelaine avait clairement viré linge pâle un peu froissé. Elle n’avait pas quitté le bureau depuis qu’elle y était entrée à 7h54 après avoir réussi à éviter avec succès son principal préféré en fonçant droit sur le couloir de l’administration. Elle avait dû faire une entrée triomphale au lycée, pas hagard et trébuchant dans les quelques marches de l’entrée principale, lunettes de soleil vissées sur le nez à une heure matinale et donc obscure en février, dix essais infructueux avant de trouver la bonne clef pour ouvrir le bureau : un étalage en règle de son état cadavérique. C’était un miracle que Figgins ne lui soit pas encore tombé dessus à grand renfort de morale alors qu’il devait déjà bourdonner dans les couloirs une ou deux rumeurs à son sujet... Ces derniers temps aucun scandale n’avait éclaté alors tout le monde se jetait sur le moindre détail un peu trouble, et le tout commençait à devenir passablement ennuyeux. Elle était devenue relativement friande de potins depuis qu’elle avait découvert le blog anonyme qui se nourrissait essentiellement des on dit du lycée McKinley, et elle ne manquait pas elle-même de faire tourner les bruits les plus intéressants à l’extérieur des saints murs d’enceinte. Et entre toutes, cette histoire avec la Cheerio à gros sourcils ! Comment ne pas dire à Anna que son mec s’amusait à allumer de la gamine en jupette dans son dos ? Même si c’était faux, ou trouble, elle avait besoin d’entendre un peu de mal sur celui qui lui avait fait acheter son poids en chocolat, c’était son devoir d’amie. Et puis de toute façon Ainsworth restait toujours calme, enveloppé de ce vent de mépris qui vous glace quand il vous toise. Elle ne risquait pas grand chose même s’ils se rabibochaient et qu’elle laissait échapper ce genre de commérage en sa présence, ou pire qu’elle lui en faisait reproche. Dans le pire des cas, il soupirerait d’un air consterné et elle pourrait continuer à l’ignorer comme Samuel. Il lui restait encore du monde avec qui passer du temps à McKinley, ils n’étaient pas de la meilleure compagnie de toute façon. Entrouvrant les yeux sous ses verres sombres, elle sentit le poids du manque de sommeil peser dans ses tempes et toutes ces histoires de parler ou ne pas parler n’allait pas tarder à lui donner mal à la tête. Mais la blonde tenait bon, elle enchaînerait les micro-siestes en s’assurant que personne n’entrerait dans son repère pas si secret et laisserait toujours le fichier des absences déjà ouvert au cas où elle serait prise en flagrant délit. Une technique imparable qui n’avait rien à envier à ces fameux vampires que Youngblood et Ainsworth avaient mis sur pied. Si la Faithorn menait à bien ses projets, le pire était à craindre, alors elle préférait encore profiter jusqu’au dernier moment de ce répit bien mérité pour cette profession ingrate qu’était celle de surveillant.

Un bruit de pas pressé dans le couloir retint son attention, avec des années de pratique elle avait appris à reconnaître les pas de Figgins, ceux d’Emma et de quelques autres personnes qui auraient pu venir la trouver. Celui-ci était assez difficilement reconnaissable, mais définitivement furieux. La jeune femme manqua tomber à la renverse en entendant la sonnerie qui couvrit la suite des pas. Retirant ses pieds en toute hâte pour rajuster sa jupe sur ses genoux, elle posa les mains sur le clavier si fort que l’ordinateur se mit à protester de manière bien trop sonore à son goût, relevant ses lunettes de soleil au moment où la poignée s’abattit, elle fit mine de ne se rendre compte de rien et détourna la tête de l’air le plus nonchalant du monde. Quand on parle du loup... Ainsworth in the flesh. Et furieux apparemment. Dubitative, Madeleine se tourna doucement sur l’axe de sa chaise à roulette pour lui faire face tandis que le bruit de la porte claquée résonnait encore terriblement dans son crâne. Arquant un sourcil en voyant son doigt pointé et sa manière caricaturesque de l’apostropher, elle écouta avec une silencieuse attention son discours qu’il mitraillait à la vitesse de la lumière et jurait terriblement avec son rôle habituel de rebelle indolent. Doucement mais sûrement elle commençait à comprendre ce qu’il essayait de communiquer, alors qu’il ne l’aidait franchement pas. Le regardant avec un air absent, elle peinait à rester concentrée plus de deux secondes et ses paupières étaient lourdes de sommeil mais son raffut sur le bureau la réveilla à nouveau. Ouvrant la bouche pour essayer de dire quelque chose, elle resta pataude une seconde de plus, bouche bée, incapable de prononcer une quelconque réponse. «Bonjour.» lâcha-t-elle dans un effort ultime en frottant son front du revers de sa main. «Timothy Ainsworth, ving-quelque chose ans, capable de faire preuve de discernement, moins fort que moi.» débita-t-elle comme un robot en mimant son blabla avec ses mains. «Ça te dérange pas de rentrer dans les gens de si bon matin ? Parce que là, tout de même, c’est un peu violent. Taper sur le dossier des livres volés à la bibliothèque ? C’est hyper violent, je suis choquée.» Sa bouche était pâteuse et elle peinait à articuler correctement mais son esprit ne manquait jamais de ressors, il y avait encore une bonne dizaine de personnalités pour prendre le relai lorsque l’une d’elles avait le malheur de tomber en panne. Cette agression de si bon matin avait achevé de la mettre de mauvaise humeur. Elle n’avait pas la moindre envie de travailler ce matin là et voilà que monsieur je ne me rends compte de rien venait lui faire du rentre dedans pour qu’elle abjure ses fautes et implore son pardon ? Il n’aurait pas pu choisir meilleur moment pour se frotter à son irritation. «Tu peux répéter la suite j’ai pas tout suivi ? tu parlais dans ton menton imberbe.» Souriant de toutes ses dents blanches, elle plissa les yeux pour éviter le rayon de soleil qui donnait sur son visage maintenant qu’elle s’était accoudée au bureau pour poser son menton dans le creux de ses mains. Il était venu chercher la guerre, il allait l’avoir, parole de Wild.
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Timothy Ainsworth
Timothy Ainsworth
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MessageSujet: Re: 04. Mad at you   04. Mad at you EmptyLun 9 Juil - 17:00

Alors que le silence était tombé comme un couperet, Timothy n'avait aucun mal à se projeter du point de vue de Mad pour réaliser à quel point il avait eu l'air ridicule. Cette pensée acheva de décupler encore davantage sa haine, comme si tout prétexte était bon pour la détester un peu plus. Les années avaient passé, mais le surveillant n'en avait pas véritablement profité pour s'adonner à un profond travail de réflexion sur lui-même et sa fâcheuse manie d'agir avant de réfléchir. S'il avait pu il aurait sans doute rembobiné cette scène dans l'espoir de faire une entrée encore plus fracassante, mais le regard vide de Madeleine lui rappelait avec une fourberie qu'il lui connaissait trop bien que c'était impossible. Il n'avait plus qu'à se raccrocher aux rideaux amochés de son orgueil, comme il savait si bien le faire, et à jouer de sa mauvaise foi légendaire. Il était hors de question de revenir sur ses propos, parce que même si sa fermeté s'était heurtée au flegme de Madeleine - encore une chose qu'elle essayait de copier sur Anna sûrement - il demeurait convaincu qu'elle était la seule en tort. Il se rassurait d'ailleurs de savoir qu'il lui faudrait faire preuve de plus de malice qu'elle n'en était capable pour tourner la situation à son avantage. Pour une fois qu'il avait véritablement raison, il n'allait pas laisser filer la chance d'être le gentil de l'histoire.

Certes Tim nourrissait une haine destructrice envers son interlocutrice, mais quelque chose lui disait qu'elle aussi agissait dans le but presque malsain de le faire fulminer davantage. Elle savait sans doute que malgré les nombreuses choses dont Tim avait horreur, s'énerver contre quelqu'un d'absolument pas réceptif était en tête de liste. Dans ces moments il avait véritablement l'impression d'être pris pour un idiot - il savait d'ailleurs que c'était le cas - et ce comportement avait le don de raviver encore plus sa colère. Au final Tim était victime de ce cercle vicieux qui le condamnait à détester pas mal de monde et à se plier à son impulsivité, mais si Madeleine était plus coopérative il n'aurait pas besoin de hausser le ton ou d'imaginer des scénarios de torture dans lesquels il se délecterait de sa douleur. Pourtant il parvenait à se tempérer en se disant qu'elle était tout simplement trop stupide pour comprendre, à en juger par cet air ahuri qu'elle arborait. Le blond lui allait définitivement bien mieux que le roux qu'elle avait porté pour se rapprocher des sœurs Preston. Elle était pathétique mais pas assez pour que Tim se résout à compatir pour elle. Tout ce qu'il voulait c'était la secouer sur sa foutue chaise et lui faire comprendre qu'elle était un parasite pour les autres.

Inspire, expire calmement, se disait-il alors qu'elle soulignait son manque de politesse en lui adressant des salutations dont il se serait bien passé. Être insolent ce n'était pas se comporter comme il le faisait, c'était plutôt comme elle le faisait. "Oh ferme là Madeleine, tu t'es jamais encombrée de mes marques de politesse jusque là. Puis de toute façon on gueule pas sur les gens après avoir échangé des formalités débiles. D'ailleurs tu as l'air débile, arrête de faire celle qui comprend rien. Non pas que tu sois pas convaincante dans ce rôle mais je te connais hein." dit-il en retirant ses mains du bureau. Il se redressa, jusqu'à se tenir bien droit devant elle pour lui prouver sa supériorité. D'en haut elle avait l'air encore plus stupide, avec ses airs d'adulte retardée. Quelqu'un devrait bien lui confier un jour qu'il était tant de grandir un peu.
Sa remarque sur sa pilosité imperceptible ne manque pas de le piquer au vif. Elle l'avait glissée avec toute l'innocence du monde mais il savait bien à quel point c'était de bonne guerre. Cette fille était foncièrement mauvaise, pour elle et pour les autres, et Tim avait bien l'intention de lui faire comprendre que sa présence était un poison pour son entourage. "C'est à moi que tu aurais dû parler de Nina, pas à Anna. Enfin ça c'est ce qu'aurait fait quelqu'un qui se soucie de ses amis, mais toi tout ce qui t'intéresse c'est ta personne. Tu ferais mieux de t'inviter aux soirées des lycéens plutôt qu'à celles organisées à la Pension, c'est plus de ton niveau. Je suis sûr que Crystal Clark serait ravie de partager sa chambre avec toi." Il s'était reculé et entretenait parfaitement l'illusion de la regarder dans les yeux alors qu'en vérité il fixait son front. Si jamais il croisait son regard il avait bien peur de céder à sa colère. "Je me substitue pas aux amis d'Anna, alors pas besoin de m'évincer pour qu'elle soit tout à toi. J'avais jamais remarqué jusque là mais... tu es jalouse et possessive. Je préfère te mettre en garde maintenant, j'ai pas très envie de jouer un remake de The roommate. T'as arrêté ton traitement récemment ?"
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MessageSujet: Re: 04. Mad at you   04. Mad at you EmptyMer 11 Juil - 23:02

De toute évidence, sa tentative pour faire baisser le ton avait échoué, et Timothy en rajoutait une couche, plus colérique encore. Il vociférait littéralement après elle, si bien qu’il allait finir par rameuter toute l’administration dans ce bureau reculé et légèrement poussiéreux. Tournant un œil inquiet vers la porte close, Madeleine toucha machinalement les branches de ses lunettes de soleil sur sa tête en fronçant les sourcils. Son volume sonore indécent ne faisait qu’ajouter à sa fatigue et son irritation et elle sentait la migraine rampante s’installer dans le bas de ses tempes. Elle allait finir par lui jeter le registre des professeurs absents à la tête s’il continuait à faire autant de bruit. De toute évidence, il avait du venin à cracher et elle avait suffisamment d’expérience en crises de nerfs de pompons pour savoir qu’il fallait que ça se termine avant d’essayer de prendre la parole. Après tout, si elle arrivait à passer outre la dimension profondément énervante de la situation, voir ce garçon dans le même état d’hystérie qu’une Cheerio pouvait être amusant. Il lui suffisait de faire comme s’il s’agissait d’un élève, de penser à la menace du conseil des parents d’élèves pour ne pas le mettre KO et attendre qu’il vide son sac d’adolescent malheureux et bien mieux que tout le monde. Elle était débile, oui oui. Et lui malpoli, oui oui. Et il la connaissait maintenant ? Intensifiant ce regard hagard et dubitatif qu’elle posait sur lui, elle attendait encore que les insultes se terminent pour qu’il en vienne aux faits. Ils travaillaient ensemble depuis plus d’un an, peut-être même deux, mais jamais elle n’aurait dit le connaître. Il avait beau sortir avec sa meilleure amie à mi-temps, et travailler au même endroit qu’elle, elle ne savait même plus ce qu’il faisait en dehors de ses services. Mais son état présent ne devait pas aider sa mémoire parfois vacillante en ce qui concernait les données personnelles des individus qu’elle se trouvait forcée de fréquenter. Contrairement à la relation plus ou moins forcée qu’elle entretenait avec Samuel, ils étaient des collègues au mieux. Certes, à force de se côtoyer ils avaient fini par se connaître, anticiper les remarques cinglantes l’un de l’autre, reconnaître les expressions qui voulaient dire “casse toi” ou “tu devineras jamais ce que j’ai entendu”. Mais le mot d’ami dans sa bouche réveilla un peu son cerveau baignant dans le café inefficace. Ça non. Ils n’étaient pas amis. Elle ne lui devait rien du tout, mais il avait l’air persuadé du contraire. C’était donc ça le problème. Il s’était imaginé que parce qu’ils avaient échangé plus de dix mots elle allait venir le trouver pour tout lui raconter au sujet des ragots de casiers ? Il était sacrément gonflé, le tatoué. C’était de lui dont il s’agissait, il aurait au moins pu se tenir au courant. Elle n’était pas allée la chercher l’information. Elle s’était contentée de vérifier les faits auprès de Miss Pilosité Assumée voilà tout. Elle n’avait pas à lui faire de compte-rendu sur ce qu’elle pouvait ou ne pouvait pas dire à sa colocataire.

Rejetant la tête en arrière pour dénouer sa nuque lasse, elle revint poser sa joue sur sa main, impassible. «Mais je me soucie de mes amis, Timothy.» répondit-elle souriante de toute son innocence feinte. «Je ne vois pas où est le rapport entre les soirées de Lexie et ta copine qui pourrait te prêter un peu de sourcils pour ton... hmm.» donnant un coup de menton vers l’avant, elle fit mine de repositionner sa pommette dans le creux de sa main. «Et ne me parle pas de Crystal Clark.» ajouta-t-elle en sifflant entre ses dents. S’il la connaissait aussi bien qu’il le prétendait, il savait certainement que la simple mention de ce nom suffisait à l’irriter. Cette pimbêche qui s’envoyait en l’air avec Youngblood dès qu’elle lui disait non avait le don de lui taper sur les nerfs. Reine du lycée en puissance trop sûre d’elle-même mais éternelle seconde, elle était la peste frustrée par excellence. Dire qu’elle avait été assez stupide pour teindre ses jolis cheveux blonds à cause d’elle. Ça ne lui allait pas si mal le roux, mais elle regrettait amèrement ce coup de tête qui aurait pu trahir une faiblesse si Youngblood avait su aligner un raisonnement correct. Tout ça c’était de sa faute à lui de toute façon. Sans même raisonner, garder sa braguette remontée en présence des mineures aurait suffi à lui éviter bien des tracas. Et la copine à la langue bien pendue n’avait pas montré de signes encourageant à propos d’une rupture. Il fallait dire aussi que depuis qu’elle s’était dégonflée dans le bureau de Figgins les choses n’avaient pas vraiment changé avec Samuel. Un silence de mort pesait sur leur relation et elle n’avait pas envie d’être celle qui le briserait. Tant pis pour le sexe. Au final cette histoire de relation fictive ne lui avait servi à rien et elle avait toujours eu la flemme de faire l’effort de retrouver la petite brune qu’elle faisait vaguement chanter pour lui rappeler qu’elle avait toujours le numéro de ses chers parents sous la main. Elle faisait un piètre maître-chanteur, mais saurait vivre avec. Il avait fini par la perdre avec toutes ces attaques, si bien qu’elle n’était plus très sûre de savoir s’il lui reprochait quelque chose concernant les sourcils ou Anna ou même l’autre rousse. Profitant de sa confusion il trouva le moyen de faire déborder le vase en attaquant finalement sa corde sensible par excellence. «Arrête ça tout de suite Tim.» dit-elle avec un regard noir un peu plus vif. Qu’il la traite comme une arriérée ou une arriviste, passe encore, mais qu’il ne lui parle pas de médicaments. C’était un terrain glissant sur lequel elle ne s’aventurait jamais, et ce depuis que Maman Wild avait décidé qu’elle prendrait un traitement pour la schizophrénie si elle continuait à parler à ses amis qu’on ne voit pas. Reposant les deux mains devant elle, le jeune femme serra les mâchoires tout en sentant une colère de plus en plus vive battre dans sa poitrine et lui couper le souffle. «Je t’ai fait quoi exactement ? Rien. Tu viens pleurer parce que t’as pas été foutu d’écouter ce que tout le monde raconte depuis des mois dans les couloirs ? Et tu dis que c’est de ma faute ? Attends... Y a pas comme un problème là ? C’est pas moi qui me tape des lycéennes.» renchérit-elle avec un air de défi. «Ce que je raconte à Anna, ça me regarde. Étrangement, je préfère sa conversation à la tienne. Alors si c’est tout ce que tu avais, c’est l’heure d’accueillir les retardataires, et comme tu n’as pas enlevé ton char-mant blouson, tu m’as l’air tout désigné pour le faire.»
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