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 04. Around Oscar.

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Lynn S. Sawyer
Lynn S. Sawyer
Staring at the bottom of your glass hoping one day you'll make a dream last
Age : vingt-quatre ans • née le vingt-et-un décembre.
Occupation : a travaillé pendant cinq ans au hummel's garage. vient de demander des congés d'un ans pour aller étudier à new york la littérature. elle vient juste de passer son 'bac' en candidat libre. a étudié deux ans à new york. vient de se faire transférer à l'université de lima pour terminer son cursus. littérature, option cinéma. elle a fait quelques stages dans un journal en tant que pigiste.
Humeur : motivée pour avancer et prendre un nouveau départ (encore). in the end everything will be okay; if it's not okay, it's not the end.
Statut : célibataire depuis peu.
Etoiles : 1070

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MessageSujet: 04. Around Oscar.   04. Around Oscar. EmptyDim 10 Juin - 17:23

La porte de la librairie s'ouvrit brusquement et une petite brune fit son entrée un peu plus bruyamment qu'elle ne l'aurait voulu. Elle était en retard à la présentation de la ré-édition du roman si célèbre d'Oscar Wilde : Le portrait de Dorian Gray. Les droits et le texte avaient été rachetés par une des grandes maisons d'édition de ce début de siècle et ils avaient décidé de ressortir le livre. Profitant de cet évènement, la librairie de Lima avait organisé une "table ronde", oui on pouvait appeler ça comme ça, où un représentant de la maison d'édition (Mr Prim), une biographe (Miss Nelson), et deux autres écrivains avaient accepté de participer et même d'animer la session qui avait pour thème au delà du roman, les textes de Wilde. Lynn était une grande fan du Portrait de Dorian Gray. On lui avait offert alors qu'elle avait à peine onze ans et elle avait toute suite accroché à cette histoire tordue mais qui finalement pouvait se rapprocher de ce que beaucoup de personnes vivaient aujourd'hui encore. C'est pourquoi, lorsqu'elle avait vu l'annonce sur la porte de la librairie au début de la semaine, elle avait demandé à finir plus tôt au garage - bon malheureusement elle n'avait pas fini assez tôt mais bon, au moins elle pouvait assister.

Lynn assistait assez régulièrement aux rencontres organisées avec des auteurs ou autour du thème de la littérature. Même si elle avait abandonné l'idée d'écrire pendant plus de quatre ans, les romans et autre forme d'écrits continuaient à la passionner et puis ces rencontres l'amusaient beaucoup. Les invités étaient toujours très intéressants même si parfois elle n'était pas d'accord. Mais bon, on a pas besoin d'être d'accord pour apprécier un débat pas vrai ? Les textes laissaient toujours une part à l'interprétation de toute façon et dans le cas où l'auteur n'était pas (ou plus) là pour en débattre avec les gens, on ne pourrait jamais savoir ce qu'il (ou elle) avait dans la tête.

Elle vit tous les yeux se tourner subitement vers elle un bref instant dont certains étaient accusateurs. Faisant une petite mine et retenant la porte pour éviter qu'elle ne claque en se fermant, Lynn se dirigea sur la pointe des pieds vers le centre de l'action. Des photographes prenaient quelques photos tandis que des membres de la radio tendaient leurs micros vers les invités. Maintenant qu’elle s’était faite remarquée, elle ne craignait plus grand-chose à déranger une ou deux personnes en plus. Elle tenta de se glisser sur une chaise libre au milieu du troisième rang. « Pardon », « Excusez-moi », « Pardon », « C’est gentil », « Merci », « Désolée ». Elle arriva enfin à la dite chaise après avoir fait levé la moitié de la rangée. Elle s’assit l’air un peu embarrassée à côté d’un jeune homme blond qui avait l’air passionné par ce début de débat. Heureusement que le vacarme de son entrée n’avait pas perturbé tant que ça les invités qui semblaient avoir l’habitude de ce genre de chose et qui ne se laissaient plus distraire. « Vous savez, depuis cette œuvre, les choses ont évolué dans la société. Les gens ne sont plus autant attirés par la beauté physique. Le mental compte beaucoup aussi. ». Ah, visiblement ils étaient déjà entrés dans le vif du sujet. « Mhmm. » Lynn émit un petit rire sarcastique presque silencieux qui pouvait néanmoins se lire très clairement sur le sourire qui s’était dessiné sur ses lèvres. Elle n’était pas d’accord avec eux. Les gens s’en fichaient bien du mental, c’était ce que tout le monde essayait de faire croire, mais en réalité, le physique influençait énormément les gens. Damn, elle s’en voulait tellement d’être arrivée en retard. Elle se tourna vers ses deux voisins et posa une question à mi-voix pour éviter de déranger ceux qui étaient assis autour. « J’ai raté quoi ? ». Ce n’était pas son habitude de parler à des inconnus totalement inconnus mais cette fois-ci la curiosité était trop intense pour qu’elle ne puisse résister.


Dernière édition par Lynn S. Sawyer le Mar 8 Jan - 23:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 04. Around Oscar.   04. Around Oscar. EmptyJeu 21 Juin - 1:47

Depuis qu'il s'était levé ce matin même, Glenn était dans un état d'excitation avancée. Il avait eu le plus grand mal à se concentrer au boulot et avait battu son propre record de dépassement de limite de vitesse pour rentrer au plus vite chez lui. C'était le jour J, un jour que le blond attendait depuis plusieurs mois déjà, depuis qu'il avait appris que Lima faisait partie des villes choisit pour accueillir la tournée publicitaire qui accompagnait la réédition du Portrait de Dorian Gray. Glenn n'avait jamais été aussi heureux des efforts qu'avait fournis Sue pour redorer le blason de la ville, lui permettant d'être enfin remarqué pour autre chose que son taux anormalement élevé d'illettrisme. Le blond était un adorateur absolu et fanatique d'Oscar Wilde depuis le jour où il était tombé sur l'histoire du Prince Heureux alors qu'il n'était qu'un gamin. Bien sur, il n'avait pas compris à ce moment là le sens exact du texte mas il avait été émerveillé par ce conte si hors du commun où le prince ne tombait pas amoureux de la princesse mais de son ami l'oiseau. Au fil des années, il avait découvert les autres chef d'œuvre du dandy irlandais et Dorian Gray était rapidement devenu son roman préféré. Il en trimballait une vieille copie partout où il allait et en connaissait des passages par cœur. Il avait même un exemplaire des toutes premières éditions du livre (de 1891 malheureusement) qu'il gardait soigneusement sous clé, à l'abri de la lumière, dans sa chambre. Alors apprendre qu'une table ronde avait lieu au sujet de son livre préféré le mettait dans un état euphorique.

Il fut un des premiers à arriver à la librairie dans la mesure où il n'habitait pas loin de celle-ci et il était de toute façon beaucoup trop impatient pour attendre encore. Laissant les organisateurs s'atteler aux derniers préparatifs, Glenn s'en alla fureter dans les recoins de la boutique, cherchant de quoi ajouter à sa bibliothèque déjà bien remplie. Au même titre que la mode, la littérature faisait partie des passion du jeune homme, une passion qu'il n'était pas prêt de perdre. Lorsqu'il revint là où se déroulait l'action, un bon nombre des participants étaient déjà arrivés et attendaient le début avec plus ou moins de patience. Glenn choisit une place dans les premières rangées, en plein milieu, là où il pourrait suivre le débat et y participer allègrement.

Dix minutes plus tard, la rencontre avait commencé et les invités se présentèrent tour à tour avant de parler de l'œuvre et de ce qu'ils avaient voulu faire en la rééditant. Glenn, comme le reste du public, était littéralement suspendu aux lèvres Mr Prim, qui expliquait qu'il avait voulu rendre à Wilde ce qui était à Wilde et avait repris une version non censurée ET retranscrite exactement comme lors de la première édition du bouquin en 1890. Même l'illustration de la couverture était un clin d'œil à celle de la première édition dans le Lippincott's ! Le calme religieux qui régnait dans la librairie fut brusquement rompu par le carillon de la porte qui s'ouvrit sur une petite brune échevelée. Le styliste ne la regarda que quelques instants avant de se réintéresser à ce qui se disait. Il entendit vaguement la commotion qui régna quelques secondes dans sa rangée avant que la nouvelle venue ne s'installe à côté de lui. A ce stade, le débat avait repris de plus belle et le public commençait même à participer. Ce qui expliqua l'ineptie qu'il entendit ensuite.

« Vous savez, depuis cette œuvre, les choses ont évolué dans la société. Les gens ne sont plus autant attirés par la beauté physique. Le mental compte beaucoup aussi. »

A ces mots, Glenn ne put empêcher son sourcil de se lever haut sur son front alors que sa nouvelle voisine laissait échapper un rire des plus sarcastiques. Il leva les yeux au ciel. Certaines personnes vivaient vraiment dans le monde des bisounours ! Lui qui travaillait dans la mode savait à quel point l'apparence avait une importance considérable sur la société d'aujourd'hui. Ses pensées furent interrompues par la brune qui lui demanda ce qu'elle avait manqué.

-Et bien, chaque intervenant s'est présenté avant que Prim n'explique le but exact de cette réédition. Apparemment, ils ont cherché à retrouver l'esprit dans lequel le Portrait a été publié la première fois, la version de 1890. Cette édition n'est pas censurée et respecte même le langage utilisé à l'époque ! Je n'avais pas prévu de l'acheter mais il faut absolument que je vois ça !

Glenn avait chuchoté cela à toute vitesse, sa passion clairement visible dans ses yeux clairs et sur son visage. Il reporta ensuite son attention au débat et leva la main pour participer à son tour alors qu'une autre personne venait d'agréer avec le Bisounours. Lorsqu'on lui accorda la permission, il prit la parole à son tour.

-Excusez moi mais je ne suis pas du tout d'accord avec ce que vous dites. L'apparence est aussi, si ce n'est plus, importante aujourd'hui qu'à l'époque. D'ailleurs, à cette époque ont appréciait aussi le mental des personnes. On accordait beaucoup d'importance à l'intellect, plus que maintenant. A la place de salon littéraire, nous avons des concours de beauté ou autres. Non, le dictat de l'apparence fait toujours autant pression dans notre société.

Il avait hâte de voir ce que serait les réactions des autres face à son propos. Ce débat allait être amusant, il en était sur !
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Humeur : motivée pour avancer et prendre un nouveau départ (encore). in the end everything will be okay; if it's not okay, it's not the end.
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MessageSujet: Re: 04. Around Oscar.   04. Around Oscar. EmptyVen 22 Juin - 22:42

« Ah ! Enfin une bonne nouvelle. Ils devraient faire ça plus souvent et avec plus de romans. Les éditeurs se croient bien trop tout permis à vouloir s'approprier les textes des auteurs. Je suis sure que certains sont même déçus de la tournure que prennent leurs livres après remaniement. » Lynn regarda à nouveau les invités, soudainement encore plus motivée qu'elle ne l'était. La perspective d'une nouvelle version du roman l'enchantait énormément. Déjà qu'elle adorait relire les mêmes livres, alors si en plus on lui ajoutait des détails... Perfect.

Elle fut soudaienement surprise d'entendre son voisin prendre la parole. Lynn qui avait alors encore les yeux rivés sur les invités tourna la tête vers son voisin qui lui avait répondu d'une voix passionnée. Non perturbée par ce fait, elle avait répondu naturellement mais après quelques secondes, elle remarqua que pour la première fois depuis un certain temps une personne avait échangé des paroles censées en littérature avec elle. C'était un fait assez rare pour le noter. La dernière fois qu'elle était venue à un rendez vous littéraire, lorsqu'elle s'était indignée à sa voisine des fautes de français que faisait l'invité, sa voisine avait juste hoché la tête en lui répondant d'une faute encore plus grande. Lynn avait alors un peu abandonné l'idée de trouver quelqu'un qui pouvait être intéressé par plus que l'autographe qui figurerait sur le livre à la sortie. Lynn esquissa un sourire tout à fait d'accord avec son voisin puis elle attendit de voir la réponse des invités.

L'éditrice répondit en regardant le blond à côté de Lynn. « Argument très intéressant. Certes nous avons les concours de beauté et les miss Amérique et Monde. Mais maintenant les gens sont aussi interressés par ce que ces filles qui concourent ont dans la tête. Si elles sont complètement vides d'esprit, elles auront une moins bonne note à l'épreuve. De plus, si le gouvernement ne met plus les photos sur les CV. C'est pour une bonne raison ! Pour que le mental prime sur l'apparance. Vous pensez que tout le monde admire Mark Zuckerberg pour sa beauté ?... » Elle fit une pause avant de reprendre comme une apparté « Oui je connais le créateur de "Facebook". » avant de parler de nouveau à l'audience. « Et bien non. On l'admire pour ce qu'il a fait. Et c'est après que la beauté arrive. L'amour rend aveugle comme on dit, c'est pourquoi certains le trouvent beau si vous voulez mon avis. Mais ce qu'ils aiment vraiment chez lui c'est son intellect et comment il a réussi à créer cette succès story. »

Cette fois ci ce fut au tour de Lynn de s'indigner. « Excusez moi. Je serais plutôt de l'avis de mon voisin. Peut être que Mark Zuck...erburg est admiré pour son intellect plutôt que sa beauté mais ce n'est pas une généralité. Est-ce que vous pensez que toutes les stars de cinéma sont admirées pour leur intellect ou leur capacité à jouer la comédie aussi ? Si vous êtes trop gros ou que vous n'avez pas un visage qui "passe bien" sur la caméra, on ne vous embauchera pas. Je n'irais pas plus loin concernant le cinéma mais il suffit de regarder la télévision pendant quelques minutes pour comprendre que tout est à propos de l'apparance de nos jours. Comptez combien de publicité qui vous promettent de vous apporter la minceur - que ce soit de la nourriture ou des gadgets comme des tapis pour courir, faire les abdos... Peu importe. Mais entre ça et les "stars" du showbizz qui n'hésitent pas à porter des robes et vêtements dont on ne veut pas savoir le prix pour impressionner le public... Je pense qu'on a pas le droit de dire que la beauté physique n'est plus ce qui compte. »

Lynn s'arrêta de parler, se rendant compte qu'elle avait bien trop dit par rapport à ce qu'elle pouvait faire d'ordinaire. Etant timide, elle n'osait pas vraiment prendre la parole en public, mais cet élan de la part de son voisin l'avait... Mhmm.. Comment décrire. C'était comme si elle avait eu de l'adrénaline et qu'elle avait oublié qu'elle allait parler devant quelques personnes quand même. Elle baissa son regard en passant une main dans ses cheveux en attendant une quelconque réponse qui serait sans doute fulglurante.
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MessageSujet: Re: 04. Around Oscar.   04. Around Oscar. EmptyMar 31 Juil - 1:42

Quand sa voisine lui dit ce qu'elle pensait à propos du travail des éditeurs et de ce qui, selon elle, devait être fait pour les éditions futures, Glenn ne put qu'acquiescer complètement d'accord. Il était très rare qu'il puisse discuter littérature avec une personne de son âge. Son entourage avait plutôt l'habitude du côté fashion du blond plutôt que de son côté lettré. Pourtant, il adorait la littérature et il savait qu'il aurait pu poursuivre des études, brillantes, dans ce domaine s'il avait voulu. Il avait cependant choisit de vivre sa première passion malgré tout. Lorsqu'il eut finit de parler, l'éditrice prit à son tour la parole en le regardant. La tirade qu'elle sortit lui fit lever les yeux au Ciel. Qu'est-ce que Mark Zerbquelqhe chose avait à voir avec l'œuvre la plus belle, sombre et intéressante d'Oscar Wilde ? C'était comme de comparer le Requiem de Mozart à de la musique d'ascenseur. Cela n'avait absolument rien de comparable. D'ailleurs, ce qu'elle disait était faux dans l'ensemble, il savait que la plupart des gens, qu'ils aient Facebook ou non, ne connaissait pas le nom de son créateur ou alors vaguement. En vérité, on ne s'intéressait pas tant que ça à cet homme quand ça ne concernait pas le réseau social.

Avant qu'il ne puisse reprendre la parole comme il entendait le faire, la brune à ses côtés lui coupa l'herbe sous le pied et se lança à son tour dans une tirade, partageant son opinion. Il fut heureux d'apprendre qu'elle le soutenait. Et ce qu'elle disait avait beaucoup de sens. Lui-même côtoyait tous les jours des gens dont la beauté était le mot d'ordre, il créait le style de demain et force était de constater que tout était fait pour ne laisser que peu, ou pas, de place à la laideur, à moins que celle-ci ne soit rechercher dans un but artistique. Même si des efforts étaient fait, il n'en restait pas moins que les stars, non seulement les acteurs mais aussi les chanteurs, étaient tenu d'être présentable et d'avoir au moins du charme, s'il leur était impossible d'être qualifiés de beau. Quand la jeune femme se tut enfin, la tête que faisait l'éditrice valait son pesant d'or. Visiblement son coup marketing ne se déroulait pas comme elle l'avait souhaité mais seul un fou aurait prit de tels risques lors d'une présentation sur l'œuvre d'Oscar Wilde. Elle n'avait pas bien réviser son sujet et se trouvait confronter à une résistance plus forte que d'habitude, et assez étonnante dans une ville comme Lima qu'elle devait avoir imaginé comme étant une ville de rednecks sachant à peine aligner deux mots sans baragouiner dans un lourd patois. Elle ouvrit la bouche, sans doute dans le but de sortir encore un flot d'inepties mais Glenn ne lui en laissa pas le temps.

-Avant que vous ne vous mettiez à nous donnez d'autres exemples de la victoire de de l'intellect sur l'apparence comme le miracle Susan Boyle ou autre, veuillez répondre à cette question, pourquoi, si la beauté extérieure n'est plus si importante, pourquoi toutes les personnes qui vous accompagne sont-elles ce qu'on pourrait qualifier d'esthétiquement belles ? Je ne vois aucune personne rondes ou moins jolie sur cette estrade. Je suis tout à fait d'accord avec ce qu'avance cette demoiselle, la beauté est toujours importante aujourd'hui, et elle le sera toujours, ce sont simplement les idéaux de beauté qui change au gré de la société, et les personnes qui ne répondent pas à ces idéaux sont mis à l'écart et moqué. Je sais de quoi je parle, je travaille dans la mode, je suis témoin chaque jour de l'importance de l'apparence. Mais je pense qu'on s'éloigne un peu du sujet. Le Portrait ne loue justement pas la beauté physique, bien au contraire. Je pense que ce que Wilde essai de nous faire comprendre c'est qu'importe notre physique justement, ce qui compte ce sont nos actions qui même si elles ne laissent aucunes traces sur le visage, marquent notre âme de manière indélébile. Ce livre n'est pas une éloge à la beauté comme vous semblez vouloir nous le faire croire, au contraire. Dorian Gray, à cause de sa trop grande beauté, détruit tout ce à quoi il tient avant de se détruire lui même. Plus que la beauté elle-même, ce qui est remis en cause est une vie de plaisir, de passion et de ce que l'Homme est capable de faire pour vivre ce genre de vie. La véritable question que nous devrions nous poser ce n'est pas « Est-ce que l'intellect n'a pas plus d'importance que l'apparence de nos jours ? » mais plutôt « Suis-je prêt à vendre mon âme pour pouvoir mener une vie de plaisir malgré les conséquences ? » ou bien « Même si l'on vivait éternellement, toujours jeune et beau, la nature humaine ne nous amènerait-elle pas à nous auto-détruire de la même façon que Dorian ? ».

Après ce monologue, Glenn cessa de parler. Pour lui, tout ce qu'il venait de dire avait un sens. L'apparence avait certes une place majeure dans le roman mais ce n'était pas pour sa gloire. C'était plus qu'évident pour lui, il suffisait de voir à quel point cette même beauté qui composait le pouvoir de Gray était aussi l'instrument de son malheur. C'était une malédiction et même Dorian Gray s'en rendait compte. Le blond n'avait pas envie de passer l'heure suivante à s'expliquer auprès d'une personne ignorante aussi se détourna t-il de l'estrade pour s'intéresser à sa voisine. Il lui offrit un sourire avant de se mettre à parler de ce qu'il venait de se passer, levant les yeux au ciel quand il parla de l'éditrice.

-C'est moi ou elle ne connait absolument rien au livre qu'elle est censé nous vendre ? C'est la première fois que j'entends Wilde être associé au créateur de Facebook, surtout dans une librairie, par une personne censé connaître le livre du bout des doigts. Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer. Il leva encore une fois les yeux au plafond avant de changer de sujet. Enfin bref. Revenons à ce qui est vraiment intéressant, le livre en question. Le Portait de Dorian Gray est de loin mon livre préféré, et j'avoue avoir un faible pour le personnage de Basil que je trouve vraiment fascinant. Et toi ? J'imagine que tu aimes bien ce bouquin sinon tu ne serais pas là, mais quel est ton personnage préféré ? Ta scène préférée, ton avis sur le livre en général et sur Oscar Wilde ? Personnellement, je pense que c'est un des plus grands écrivain de cette période.


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MessageSujet: Re: 04. Around Oscar.   04. Around Oscar. EmptySam 22 Sep - 2:00

Lynn se retint de rire à la tirade de son voisin et son commentaire sur les personnes "esthétiquement belles" autour de la table des invités. Il était clair que tout le monde avait enfilé sa plus belle parrure et son plus beau maquillage (pour les filles) avant de venir. Elle tourna un oeil intrigué vers le jeune blond. Alors comme ça il travaillait dans la mode ? Mhmm oui remarque ça ne l'étonnait pas. Il avait des vêtements plutôt bien choisis. Elle reprit le fil de la conversation, en acquiessant à presque tout ce que disait le jeune homme. Oui, les actions ne se voyaient peut être pas à l'extérieur mais elles restaient à l'intérieur. Elle esquissa un dernier sourire en voyant l'air consterné de l'éditrice et regarda son nouvel ami dans la bataille contre les ignorants des romans. « Je crois en effet qu'elle a oublié de lire le livre surtout. Je suis persuadée que nous ne sommes pas les seuls à penser ça » Elle fit une pause en regardant tout autour, espérant avoir raison. « Du moins je l'espère... »

Lynn se mit à rire franchement à l'enthousiasme de Glenn lorsqu'il lui posa une suite de question concernant le livre. La jeune femme n'avait plus l'habitude de parler littérature autour d'elle. Du moins, elle n'en parlait qu'avec Ecaterina et ces derniers temps, elles n'en parlaient plus énormément (leur projet de livre n'ayant pas encore commencé vu la période). « Etonnament je suis facinée par Dorian Gray. J'aime bien les personnages compliqués qu'on n'arrive pas à comprendre aux premiers abords. J'aime bien avoir à chercher la raison qui pousse un personnage à agir comme il le fait. En général, j'aime rarement les personnages que tout le monde aiment. Oui, c'est étrange mais j'aime les complications... Peut être que c'est parce que ça parait plus réel. En tous les cas, je crois que l'on peut dire que Dorian répond pas mal à ces critères. Pourquoi préfères tu Basil ? ». La jeune femme eut un petit rire, étonnée elle même d'avoir dit ça à un parfait inconnu. Lynnette n'était pas du genre très bavarde quand elle ne connaissait pas bien les personnes. Cependant, le fait de voir qu'elle avait affaire à un passionné comme elle lui donnait envie d'avoir des choses à raconter. La littérature, c'était son domaine. Depuis toute petite elle était plongée dedans, elle aurait même voulu en faire son métier si elle avait pu. Malheureusement son chemin n'avait pu partir dans cette direction pour le moment mais autant qu'elle puisse exposer ses connaissances et en discuter avec d'autres non ? « La scène finale est pour moi la scène clé dans l'oeuvre d'Oscar. Le moment où il bascule complètement dans la folie à cause du tableau et que l'irréparable soit commit... » (Je ne spoile pas - ou le moins possible - au cas ou certains ne l'aient pas lu et souhaitent le lire). Elle fit une pause avant de terminer. « Je crois que c'est l'un des romans qui m'a le plus tenu en haleine sur la fin. Pour moi, ce livre est un peu comme le tableau qui en est au centre : une pièce d'art ». N'exagèrant pas pour un sou parce qu'elle le pensait vraiment, Lynn se dit que peut être le blondinet en face d'elle penserait qu'elle se moquait de lui.

Alors qu'elle allait lui demander sa scène préférée à lui, les gens autour d'eux se mirent à les fixer et la voisine de Lynn lui râla à l'oreille. « Excusez moi, si les intervenants ne vous intéressent pas, vous pouvez sortir. ». Une autre personne devant eux se retourna aussi et fut plus catégorique encore. « Oui, sortez s'il vous plait. C'est une bonne idée. ». Lynn regarda son voisin d'un air consterné mais puisque qu'ils ne pouvaient pas parler tranquillement assis ici, il fallait qu'ils sortent. Tant pis, ce qui se racontait était trop de la rigolade et du n'importe quoi. Les deux jeunes se faufilèrent vers la sortie.

Arrivés dehors Lynn enfila son écharpe. « Fiu.. Ils étaient pas très drôles à l'intérieur. Et puis ils racontaient un peu n'importe quoi... M'enfin. Tu me disais que pour toi Oscar Wilde était l'un des plus grands écrivains de cette période ? » La jeune fille s'emitoufla encore plus dans son manteau ayant encore un peu froid. « Mmmm l'un des plus grands c'est certain... après je ne sais pas si je le considère comme LE plus grand ou non... Ca dépend de ce que "cette époque" représente parce que mi 1800 y avait aussi Charles Dickens avec Oliver Twist ainsi que David Coppefield qui sont plutôt des perles aussi. Et puis Croc-Blanc de Jack London est paru dans les début 1900 il me semble ? J'aime énormément Oscar Wilde mais je dois avouer avoir un autre faible pour Jack London. Tu l'as lu celui là ? » Sans savoir pourquoi, la New Yorkaise d'origine s'était assimilée à Croc-Blanc dès le début de sa lecture. Peut être était-ce le fait que le héro ne trouve pas vraiment sa place ? Surement même puisqu'elle l'avait lu alors qu'elle était encore dans le milieu des disputes avec ses parents, bien avant le divorce. Lynn regarda le jeune blond en attendant sa réponse. Elle était vraiment contente de parler littérature avec quelqu'un qu'elle ne connaissait pas. C'était comme si elle commençait une nouvelle aventure dans sa vie. Ca la sortait de l'ordinaire et ces derniers temps, elle en avait bien besoin. « Tu sais... Je suis contente de pouvoir parler littérature avec quelqu'un de mon âge... Enfin... Tu sembles avoir mon âge… »
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MessageSujet: Re: 04. Around Oscar.   04. Around Oscar. EmptyMar 2 Oct - 23:50

Glenn remerciait tous les dieux de la mode pour avoir mis la jeune femme brune près de lui pour ce débat. Sans blague, elle était visiblement la seule personne sensée (ou la seule à avoir lu le livre) dans le public. En tout cas, il savait qu'il n'aurait pas du se réjouir trop vite lorsqu'il avait appris que le débat allait avoir lieu à Lima. Encore une fois, cette rencontre tournait au feu croisé et on retrouvait toujours les mêmes esprits ignares qui hantaient la ville. Mais ce qui était pire avec les gens présents aujourd'hui c'est qu'ils étaient persuadés d'être des intellectuels parce qu'ils lisaient du Wilde alors qu'ils ne comprenait absolument pas le sens de sa plus grande œuvre. C'était encore plus frustrant que lorsqu'il était au lycée et qu'il devait suivre le cours de littérature malgré la masse d'élèves ignares et ricanants qui partageait sa classe. Il préféra donc écouter ce que sa voisine avait à dire, et il était évident qu'elle savait de quoi elle parlait. Pour la première fois depuis le début de la conférence, il échangeait des paroles intelligentes avec quelqu'un. Cela faisait beaucoup de bien. Elle lui confia que son personnage préféré était Dorian Gray et les raisons pour cela. Glenn la comprenait parfaitement même s'il préférait Basil de loin. Elle lui demanda d'ailleurs pourquoi il préférait celui-ci.

-Je comprends pourquoi tu préfères Dorian, c'est vraiment un personnage intéressant Si je préfère Basil c'est parce qu'il est si … normal. A chaque fois que je lis le livre, je me demande toujours comment un homme comme lui en est venu à côtoyer quelqu'un comme Lord Henry alors qu'il hait son comportement. Et si on regarde bien, en un sens c'est lui qui déclenche tout. C'est Basil qui rencontre Dorian en premier, qui le présente à Harry et qui peint le portrait, sa plus belle œuvre qui sera aussi sa perte. C'est vraiment un personnage intéressant, surement bien plus complexe que ce qu'il paraît. Et puis j'adore ce combat qu'il mène avec lui même. Il déteste l'influence de Harry sur Dorian mais ne fait rien pour l'arrêter avant qu'il soit trop tard.

Elle reprit ensuite la parole, sa passion pour le livre clairement audible dans sa voix. Glenn était complètement prit dans la discussion, et avait complètement oublié la présente des autres autour d'eux. Il hocha la tête quand elle lui parla de sa scène préférée. Là encore, leur avis divergeait mais c'était toujours intéressant d'écouter l'avis d'autres personnes. Il allait l'interrompre quand une voix ft éclater la bulle qui s'était formé autour d'eux. Levant les yeux, Glenn tomba sur le regard désapprobateur du type qui était devant eux qui leur demandait de sortir. Et il n'était pas le seul à les vouloir dehors visiblement. Lui et la brune échangèrent un regard, et décidèrent silencieusement de sortir. De toute façon, ce débat n'était pas du tout intéressant et si c'était pour écouter les inepties autant s'en aller, et puis il avait déjà acheté l'exemplaire. Haussant les épaules, Glenn se leva et suivit sa voisine vers la sortie de la librairie, sans prendre la peine d'être discret. Une fois dehors, il enfila correctement son caban, son écharpe et ses gants alors qu'elle reprenait la parole. Il l'écouta encore attentivement puis donna son avis.

-Personnellement la scène que je préfère est celle où Dorian tue Basil. Je pense que c'est le paroxysme du roman, le moment où la dernière parcelle d'humanité quitte Dorian et que celui-ci bascule complètement. Après la mort de Sybille, Dorian ne tient plus qu'à un fil et ce fil se casse lorsqu'il tue son ami de ses mains et qu'il s'en débarrasse de la façon la plus horrible qui soit, en impliquant une autre de ses connaissances qui elle non plus ne s'en sort pas indemne. Après le meurtre, il n'y a plus trace du vrai Dorian, il n'y a que la chose créee par la philosophie de Lord Henry. Sans scrupule, sans honte, il ne vit que pour le plaisir. En fait, en tuant Basil, l'homme normal, humain, aspirant à la paix, il tue la dernière parcelle de son humanité. Enfin, c'est mon avis.

Glenn s'interrompit un moment pour vérifier distraitement son portable

-Hum … Croc-Blanc ? Ça fait très longtemps que je ne l'ai pas lu celui-là, en ce moment je lis surtout de la sci-fi et du fantastique comme Lovecraft, Poe ou King. J'ai lu Oliver Twist il y a peu par contre. Je ne pense pas non plus que ce soit LE plus grand auteur mais c'est quand même un des plus grands selon moi. C'est un écrivain avant-gardiste pour l'époque, assez moderne qui écrit sur des choses assez inhabituelle pour l'époque. Tu as lu ses contes ? Ils sont vraiment géniaux ! Sinon de cette période, j'aime beaucoup la poésie française comme celle de Baudelaire. Cette façon d'utiliser le laid pour faire du beau … Magnifique. J'avoue ne pas vraiment avoir d'auteur préféré, j'aime surtout le genre fantastique de cette époque ensuite. Et je trouve l'époque victorienne vraiment fascinante ! Qu'est ce que tu aimes tant chez London ?

Waw, ça faisait vraiment du bien de pouvoir parler de ça avec quelqu'un qui comprenait et il n'était pas le seul à le penser. L'inconnue le lui dit, en hésitant un peu. A ces mots, Glenn lui offrit un grand sourire qui montrait à quel point il partageait son enthousiasme.

-C'est pareil pour moi. Je n'ai pas souvent l'occasion de parler littérature avec les gens de mon entourage. Pas qu'ils soient stupides ou autre, c'est juste que c'est pas vraiment un sujet d'intérêt pour eux. Les rares fois où j'ai ce genre de discussion c'est avec des personnes plus vieilles. J'ai 22 ans d'ailleurs et toi ? Je crois qu'on s'est déjà croisé à McKinley non ? En tout cas, ce séminaire n'aura pas été qu'une perte de temps.


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Lynn S. Sawyer
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Staring at the bottom of your glass hoping one day you'll make a dream last
Age : vingt-quatre ans • née le vingt-et-un décembre.
Occupation : a travaillé pendant cinq ans au hummel's garage. vient de demander des congés d'un ans pour aller étudier à new york la littérature. elle vient juste de passer son 'bac' en candidat libre. a étudié deux ans à new york. vient de se faire transférer à l'université de lima pour terminer son cursus. littérature, option cinéma. elle a fait quelques stages dans un journal en tant que pigiste.
Humeur : motivée pour avancer et prendre un nouveau départ (encore). in the end everything will be okay; if it's not okay, it's not the end.
Statut : célibataire depuis peu.
Etoiles : 1070

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MessageSujet: Re: 04. Around Oscar.   04. Around Oscar. EmptyVen 16 Nov - 0:19

Lynn croisa les bras comme pour se réchauffer. Lynn avait lu pas mal de King à un moment antérieur de sa vie. Les goûts changeaient. Ils dépendaient souvent des états d'âme. Il y avait des périodes où Lynn avait aimé la science fiction, les polars, l'horreur... Et puis d'autres où elle préférait les histoires vraies, vraissemblables, "réalistes" - du moins plus réaliste que les romans d'horreur. C'était comme si on s'évadait dans une histoire, et elle avait délaissé la science fiction en quittant le lycée. Depuis, elle était plutôt sur du réaliste, essayant de trouver de l'espoir et de l'inspiration pour sa vie. Et ce n'était pas avec des pouvoirs magiques qu'elle y parviendrait. « - Les contes de Wilde ou de Poe ? J'ai lu ceux de Poe - enfin pas tous mais quelques uns - par contre, j'avoue ne jamais m'être penchée sur ceux de Wilde. Je le ferais à l'occasion ! ».

Elle fit une pause avec une petite moue quand il parla de Beaudelaire. « - La poésie Française n'est pas celle que je préfère. Bien que LaFontaine ait eu beaucoup d'humour et qu'on ne puisse pas le caser dans cette boite, je n'aime pas trop le genre des Français. Beaudelaire... Peut être qu'il n'était pas si mauvais, je n'ai pas assez lu de lui pour savoir. Je sais juste qu'il a traduit Poe - et par ça il a mon respect. Mais je crois que j'associe trop la poésie Française à Rimbaud... Il avait un sale esprit pour le peu que j'ai lui de lui. D'ailleurs Beaudelaire était l'une de ses inspirations... C'est peut être pour ça que je n'ai jamais fouillé plus que ça par là. Mais si tu as un ou deux poèmes à me conseiller, je serais toute ouie. »

Lynn regarda aux alentours, bougeant légèrement les pieds pour se réchauffer en même temps qu'elle réfléchissait. Ce qu'elle aimait chez London ? Elle aimait son language avant tout. Il avait une manière de conter les histoires qu'elle appréciait beaucoup. Et puis l'histoire de Crocs-Blanc en particulier. Elle adorait les loups d'origine et sans vraiment comprendre, elle s'était attachée à cet animal comme elle se serait attaché à un personnage de film ou de série télévisée, ou même un ami. « Je... Je trouve qu'il a une manière d'écrire fluide et j'apprécie énormément son style. Et dans le livre en soi même, j'ai beaucoup aimé sa façon de décrire la société américaine de l'époque. » Elle refit une pause en décroisant les bras pour les mettre dans ses poches. « Oui, je suis une grande passionnée de l'amérique. » Elle fit un petit haussement d'épaules.

Alors qu'elle racontait un peu sa passion au jeune homme en face d'elle, Lynn se rendit compte que la littérature lui manquait. Elle lisait quelques livres par ci par là, mais ces derniers temps, le coeur ne semblait plus y être. Elle avait toujours un livre sur sa table de chevet mais c'était le même depuis près d'un mois maintenant. Quand elle rentrait le soir, elle était tellement fatiguée qu'elle n'avait pas le courage de continuer. Et pourtant, elle se rendait compte maintenant qu'elle aimait toujours ça. Et qu'elle aimait en parler. C'était peut être ce qui lui manquait: parler des oeuvres avec quelqu'un qui les connaissait aussi. Elle rougit derrière son écharpe lorsqu'il lui dit qu'ils devaient s'être croisés à McKinley. S'il avait son âge... Ils s'y étaient surement vus oui. Mais cette période n'était pas l'une des meilleures de sa vie. Elle s'éclaircit la gorge en descendant un peu l'écharpe. « Hum... J'ai vingt-deux aussi. C'est fort probable qu'on se soit croisés là bas... Je suis désolée en tout cas, je n'ai aucune mémoire ni des noms, ni des visages. Tu étais en quelle section ? Enfin tu avais quoi comme cours en "seconde" ? »
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MessageSujet: Re: 04. Around Oscar.   04. Around Oscar. EmptyDim 30 Déc - 21:15

Le soir tombait déjà et il faisait de plus en plus froid mais Glenn n'était pas pressé de rentrer chez lui. Le moment qu'il passait avec la brune était plus qu'agréable, comme hors du temps. Enfin, il pouvait discuter des autres choses qui le passionnaient sans crainte de passer pour un intello ou autre. Cela faisait vraiment du bien. Même s'ils ne partageaient pas les mêmes visions des choses, ils pouvaient en débattre tranquillement, dans le calme, sans l'intervention d'ignares en tout genre. C'était incroyable la facilité avec laquelle il se confiait volontiers à une inconnue, lui qui était d'habitude assez méfiant avec les nouvelles personnes. Il fallait avouer qu'elle inspirait plutôt confiance. Elle lui confia qu'elle n'avait pas lu les contes de Wilde et quand elle lui dit qu'elle le ferait, Glenn l'encouragea d'un signe de tête, les yeux étincelants. Les contes étaient vraiment magnifiques, tous autant qu'ils étaient mais ses préférés étaient Le Prince Heureux et Le Portrait de Mr W. H. Ses deux contes l'avaient bouleversé, surtout le premier. Même maintenant, il lui arrivait de verser quelques larmes quand il le lisait. Tel était le pouvoir de Wilde.

La brune lui parla ensuite de la poésie française. C'était vrai qu'il s'agissait là d'un domaine plus controversé qui ne plaisait pas forcément à tout le monde. Les poètes qu'il aimait avaient été des êtres étranges, détestables et dérangeants, ce que reflétait parfaitement leurs œuvres et c'était ça que Glenn adorait. Il aimait se perdre dans leur vision si particulière du monde et dans les circonvolutions étranges de leurs pensées. Cependant, il partageait son avis sur Rimbaud. Il n'avait lui même jamais été un fan de son travail.

-Je suis d'accord pour Rimbaud mais Baudelaire, ce n'est pas la même chose bien que le second se soit inspiré du premier. Je pense que Baudelaire se rapproche plus de l'univers de Poe. C'est d'ailleurs pour ça qu'il a si bien su le traduire.

A mesure qu'elle parlait, le discours de la jeune femme se faisait de plus en plus passionné. On voyait que c'était plus qu'un simple hobbie pour elle. La façon dont elle parlait de London et de son œuvre. Le blond se demanda ce qu'elle faisait dans la vie, surement quelque chose en rapport avec la littérature non ? Quoiqu'il ne l'avait jamais vu à la librairie ...Bah, il était très occupé et ne passait que très rarement là-bas. La plupart du temps il commençait les bouquins qu'il voulait et passait les rependre ensuite. Alors qu'il la regardait, il remarqua à quel point elle frissonnait. C'est vrai que ce qu'elle portait ne semblait pas très chaud. Tout en se giflant mentalement pour son manque de manières et de considération, Glenn retira son caban et le plaça sur les épaules de la brune. Son gilet, son écharpe et ses gants lui tenaient suffisamment chaud pour se le permettre.

Puis, ils abordèrent le sujet du lycée. Ah le lycée ! Il y avait vécu des choses incroyables, aussi bonnes que mauvaises. Il gardait un souvenir plutôt bon de ces années là même s'il regrettait encore comment son amitié avec Joyce Allen avait prit brusquement fin. Celle qui avait été son amie d'enfance avait énormément changé et lorsqu'ils s'étaient retrouvé, leurs différences d'opinion s'étaient rapidement glissées entre eux au point d'en venir à la presque destruction du réfectoire. Cependant, il était revenu à Lima après la seconde, et n'avait passé qu'un an et demi à McKinley, assez pour se faire une idée précise du système éducatif américain mais trop peu pour avoir été véritablement traumatisé. De toute façon, Glenn avait toujours été sur cette mince limite entre les loosers et les populaires. Il s'était prit sa part de slushies mais n'avait jamais été jeté dans une poubelle et avait su se faire les bons amis, comme Summer. L'un dans l'autre, il s'en était plutôt bien sortit et il en était globalement fier même si certaines choses qu'il avait fait lui faisait maintenant honte. Il était aussi beaucoup moins méchant à l'époque, sa carapace pas tout à fait mise en place.

-En seconde, je n'étais pas à McKinley. Je ne suis revenu à Lima qu'au milieu de l'année, en première et j'avais un cursus plutôt ''littéraire''. Enfin, j'avais des maths et tout ça mais c'était pas vraiment mon truc. J'aidais même les autres en histoire et en anglais. Et toi ? J'avoue que j'ai l'impression de t'avoir déjà croisé mais je m'en souviens pas bien.

Spoiler:

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Lynn S. Sawyer
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Humeur : motivée pour avancer et prendre un nouveau départ (encore). in the end everything will be okay; if it's not okay, it's not the end.
Statut : célibataire depuis peu.
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MessageSujet: Re: 04. Around Oscar.   04. Around Oscar. EmptyMar 8 Jan - 23:22



Lynn réajusta son écharpe. Il commençait à se faire froid et tard pour elle. Elle n'avait plus l'habitude de sortir le soir. D'ordinaire elle rentrait directement chez elle pour dormir après une longue journée. Il était dur de travailler dans un garage, et encore plus pour une jeune femme, surtout quand les clients arrivaient furieux d'un retard dans leurs réparations. Eh oh. C'est pas comme ci c'était Ford ici ! Ils n'étaient que quatre employés, ils faisaient aussi vite que possible. Lynn avait appris la patience et surtout à changer une roue en moins de sept minutes - temps estimé où les clients commencaient à douter de ses capacités. D'ailleurs elle sentait la pression de la fatigue sur les épaules. Elle discimula un baillement dans son écharpe en écoutant la réponse du jeune homme en face d'elle. Elle ne voulait pas qu'il croit qu'il l'ennuyait, se serait bien se méprendre. La jeune femme était bien contente d'être tombée sur lui ne serait-ce que cet fin d'après midi là. Ca lui faisait plaisir de discuter librement d'écrivains sans qu'on la regarde comme un merlan frit, se demandant de qui elle voulait bien parler. Certes, elle l'avait souvent fait avec sa cousine Ecaterina, mais cette fois ci c'était différent, le jeune homme était un étranger qui ne faisait pas parti de sa famille.

« Je m'essaierais à Beaudelaire pour me forger un avis. Je pense que la traduction est aussi un grand art de l'écriture. Il n'est pas évident de retranscrire ce qu'un auteur à voulu dire dans une autre langue tout en gardant son style. ». Lynn tira sur l'une de ses manches afin d'avoir un aperçu de l'heure. Elle devrait partir si elle ne voulait manquer son réveil du lendemain matin. Surtout qu'elle devait passer chez le kinésithérapeute avant d'aller au garage. Elle avait eu l'impression d'avoir le dos en compote toute la semaine. La veille, elle avait du arrêter de travailler tellement la douleur fut vive. Les anti-douleurs que lui avait donné Kurt avaient calmé les pics douloureux mais elle avait quand même préféré aller vérifier que tout allait bien. Aujourd'hui c'était bien passé mais elle sentait peu à peu la douleur revenir. Elle grimaça avant de poser une main sur son bas du dos pour appuyer sur la douleur, pensant le soulager. Ca marcha quelques peu et elle écouta la suite de ce que le blondinet lui racontait.

Elle fut agréablement surprise lorsqu'il lui passa son manteau et malgré le fait qu'elle n'accepte que très rarement ce genre de geste, glacée comme elle l'était, elle accepta. « Oh... Merci beaucoup, c'est très gentil. Mais tu vas mourir de froid ! ». Lynn s'emitoufla avant de rejeter un oeil sur le lycée. Non, décidément ce n'était pas ce qu'elle avait préféré. Arrivée en seconde, elle pensait que tout allait bien se passer. Ecaterina était là bas aussi, elle avait réussi à se faire quelques amis... Mais bien vite elle s'était rendue compte de la fourberie de Summer qui l'avait publiquement jetée dans une piscine avec une robe transparente quand mouillée. Lynn qui était très réservée avait eu du mal à se remettre de cet afront. Mais il fallait avouer qu'elle avait rencontré certains de ses amis qu'elle avait encore aujourd'hui là bas. Même si ceux ci c'étaient fait plus rare après son départ du lycée au milieu de sa deuxième année. Peut être que c'était un peu de sa faute aussi. Rien que pour Gale, elle ne l'avait pas traité correctement et s'en rendait compte mais il était dur pour elle de faire marche arrière. La brunette opina du chef en enregistrant les dires de son interlocuteur. « Mmm Il se peut que nous nous soyons croisés au tout début de ton arrivée... Mais ce n'était certainement pas en Maths. » Elle estima qu'elle pouvait rire légèrement sur cette parole. « Je ne suis pas très scientifique non plus. J'avais également des cours littéraires ».

La miss se rendit compte qu'elle ne sentait plus son nez en plus de sentir sa douleur au dos revenir. Elle enleva le caban du jeune homme et lui tendit. « Je suis désolée je dois rentrer. Merci beaucoup pour la veste. ». Elle sorti de son sac un morceau de papier et un petit stylo. Elle nota rapidement son numéro de téléphone dessus et le tendis vers lui. « Je te donne mon numéro de téléphone. J'ai beaucoup apprécié avoir quelqu'un à qui parler littérature. J'ai l'impression que tu as de la culture et de la reflexion. ». Elle fit une pause en se tournant vers la librairie. « Pas comme eux ! ». Elle se tourna à nouveau vers lui. « Enfin bref. Si jamais tu retourne à un évènement comme ça, préviens moi. Je serais contente de débattre à nouveau avec toi ! ». Elle lui fit un grand sourire honnête avant de tirer sur son écharpe pour la remettre en place. « Bonne fin de soirée et à bientôt peut être ! ». Elle lui fit un signe de la main avant de s'éloigner. Qu'elle soirée !


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