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 04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Deepening our bond

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MessageSujet: 04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Deepening our bond   04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Deepening our bond EmptyJeu 19 Juil - 0:58

La fête d’anniversaire commençait déjà à battre son plein, et une flopée d’individus qu’il n’avait jamais vus ou bien croisés une fois tout au plus à la pension Preston avait envahi la vieille maison, permettant à Wyatt de se fondre avantageusement dans le décor malgré son style qui tranchait radicalement avec celui de la plupart des jeunes hommes présents et d’éviter ses propres trouble-fêtes. Il fallait bien qu’il trouve un point positif à cette arrivée visiblement imprévue de fêtards qui excellaient dans l’art de squatter le moindre rassemblement et le tenait éloigné de la reine de la soirée. Dans ses souvenirs, Charlie lui avait pourtant assuré qu’il ne s’agirait que d’une petite fête entre amis et uniquement sur invitation. Il s’était douté que soirée entre amis serait synonyme d’au moins trente personnes qu’il ne connaîtrait ni d’Ève ni d’Adam, mais là, ça dépassait toutes ses espérances. L’absence de videur à l’entrée avait suffi à faire de cette soirée privée un souvenir enterré sous une quantité astronomique de gobelets rouges. Slalomant entre les convives dans le salon, il n’essayait même plus de retrouver des têtes connues mais simplement d’éviter les tâches de bière sur ses vêtements. Légèrement irrité par le tournant de la soirée et l’absence renouvelée de Charlie qui semblait aussi excitée qu’une puce et semblait s’amuser comme une petite folle avec l’autre héros du jour, il jeta son dévolu sur l’un des fameux gobelets contenant ce qui avait été baptisé à sa grande surprise du “Gangsta Charlie”... Encore une chose qu’il ignorait au sujet de la belle brune, son propre cocktail, rien que ça. La liste s’allongeait de seconde en seconde et la voir batifoler avec ce grand brun à l’air un peu attardé ne l’aidait pas à garder son calme. Après avoir vu Anna en entrant, il avait sérieusement songé à faire demi-tour, mais le gentleman qu’il prétendait être ne supporterait pas de s’incliner devant un obstacle aussi ridicule. Il avait donné sa parole qu’il serait là, il était là, converti en pilier de bar, sans cocktail décent et sans tabouret pour broyer du noir en paix. Quelle idée... Avalant une longue gorgée du liquide coloré, il manqua de tout recracher dans son verre lorsqu’il fut violemment percuté par une petite blonde qu’il prit un instant pour la colocataire et hôtesse de la soirée. Les bras qui l’enserrèrent de toutes leur forces démentirent assez vite sa supposition. «Ohohoho, pardoooon !» gloussa la jeune femme en frottant son nez contre sa poitrine dans un ronronnement qui trahissait la quantité d’alcool qu’elle avait pu ingurgiter en bien peu de temps. Refusant de lâcher malgré le mouvement de recul du médecin, elle laissa au passage une trace de rouge à lèvres prononcée sur sa chemise. «Tu es étudiant en lettres aussi ? Je ne t’ai jaaaamais vu ! Pourtant hic ouaiiis j’aurais dû ! Tu es venu seul ? Tu veux un verre ? Oooh mais tu en as un !» Levant les yeux au plafond, le gynécologue prit la sangsue par les épaules pour essayer de la décoller de lui sans user de violence. «Non... Je ne suis pas étudiant, et je vous serais reconnaissant d’arrêter d’étaler votre fond de teint sur ma veste.» lâcha-t-il froidement en la toisant avec mépris. Froissée, l’étudiante imbibée lâcha prise avant de faire demi-tour d’un air outré, laissant sa victime tachée de maquillage et de bière. Une demi heure à éviter soigneusement tous les sacs à vins de la maison pour que ses efforts et son costume Armani soient ruinés en moins d’une minute. Grandiose. C’était décidé. Il rentrait.

Mais il fallait limiter les dégâts le plus vite possible. Cherchant la cuisine des yeux dans tout ce fatras, il croisa le regard moqueur d’Anna qui n’avait sans doute pas perdu une miette du spectacle qu’il venait d’offrir. Que le diable l’emporte jura-t-il intérieurement. Comment réussissait-il à la croiser elle alors que sa petite amie était aux abonnés absent ? Après avoir abandonné son gobelet à moitié vide sur la table, il bouscula sans ménagement un petit groupe de danseurs sans s’excuser pour se diriger à l’autre bout de la maison. Il n’avait plus la moindre considération pour l’image d’antiquité qu’il pourrait donner à Charlie en quittant sa petite sauterie illico presto. C’était une question de vie (la sienne) ou de mort (celle du prochain abruti à croiser son chemin). Même le mariage de sa sœur avait été une partie de plaisir en comparaison... Au moins il avait eu Lexie de son côté ce soir là. Il soupira lourdement en se faufilant de plus belle entre les canapés. Devant les escaliers il constata la présence d’un ruban rouge censé prohiber l’accès qui lui remit un sourire discret aux lèvres. Leurs efforts pour tenter de contenir la soirée étaient aussi mignons que risibles... Ses propres années de fac avaient beau remonter un peu, il se souvenait encore avoir lui-même enfreint ce genre de limite dérisoire pour squatter sans honte la chambre des hôtes avec sa conquête rousse de la soirée. Il ne s’était sans doute jamais senti aussi vieux, mais jamais il n’avait sentit avec autant de vivacité cette supériorité écrasante des aînés qui se moquent des étudiants et de leurs us dépravés jusqu’à la dernière seconde. Secouant la tête doucement, il poussa sa marche jusqu’à la cuisine pour rincer à l’éponge ce qu’il pouvait encore sauver de sa chemise hors de prix avant de l’envoyer à son teinturier qui allait l’incendier de sa voix haute perchée. Deux brunes se roulaient des pelles contre le mur du couloir et lui pensait à son teinturier ? Il était décidément très fatigué et bientôt à bout de nerfs. Ouvrant la porte de la cuisine, ses yeux accrochèrent sur une longue chevelure blonde qu’il ignora en claquant le battant derrière lui pour s’approcher de l’évier et allumer l’eau. Il ôta sa veste sans même la regarder pour la poser sur la chaise la plus proche et passant négligemment le bout de son doigt sous le courant, il se retourna vers la jeune femme qu’il avait vue en entrant pour évaluer ses chances de la connaître. Il n’avait pas prêté la moindre attention à cette blonde qui aurait dû détaler avec ses copines après avoir fini ses petites affaires, mais maintenant que la colère s’était un peu dissipée à l’abri du brouhaha régnant dans la maison, ses pupilles se dilatèrent en constatant qu’il venait de se jeter dans la gueule du loup.

«Comme on se retrouve.» dit-il à Ecaterina qui avait les deux mains dans un plat de muffins qui criaient “Lexie” en appuyant son dos contre le rebords de l’évier. «Petite fringale ?» demanda-t-il pour passer le temps, un sourire froid illuminant son visage devant la constatation que ses rencontres les plus désagréables avaient toujours un rapport étroit à la nourriture. Avait-elle elle aussi été lamentablement larguée par un petit-ami qui avait fini par réaliser le calvaire que cela pouvait représenter de partager la vie d’une jeune femme aussi caractérielle et désagréable ? La question lui brûlait les lèvres mais par respect pour son amitié pour Charlie il retint son venin en se retournant vers le robinet pour frotter un peu sa poitrine avec l’eau tiède et estomper le maquillage outrageusement épais que le pot de peinture ivre avait laissé en souvenir. Dans le meilleur cas de figure, elle lui assènerait une remarque cinglante et vexée censée le rabrouer avant de sortir d’un air digne... Dans le cas contraire il devrait faire montre d’encore plus de patience que lors de leur dernière rencontre en tête-à-tête. Quoi qu’il en soit, cette fille était une mauvaise nouvelle de plus et il soupira profondément sans même s’en rendre compte.
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Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Deepening our bond   04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Deepening our bond EmptyJeu 19 Juil - 14:57

L’ennui avec Lima, jolie bourgade située en plein cœur de l’Ohio, c’était qu’une simple fête d’anniversaire ne passait jamais inaperçue tant les activités proposées en ville étaient moindres, voire inexistantes. Les rumeurs disaient que les choses s’étaient arrangées depuis l’arrivée de Sue Sylvester à la mairie. Cat n’avait pas d’opinion sur la question, elle gardait une mauvaise image de l’ancien coach des cheerios qui passait son temps à terroriser les élèves un peu gras qui passaient dans le long corridor et en particulier, les membres des glee clubs pour lesquels elle vouait une haine inexplicable. Toutefois, on avait beau la trouver diabolique, elle mettait toutes les chances de son côté pour redorer le blason de ce repaire de losers, comme on qualifiait la commune aux alentours. On était pourtant très loin de l’esprit vif de Cincinnati et de ses festivals en tout genre. A cette heure de la nuit, les rues de sa ville natale grouillaient encore de passants survoltés, sortant de cette vieille salle de cinéma bordant la rue principale qui repassait les premiers films de Doris Day, alors que sur la place Bellefontaine, le seul à veiller, c’était Paquito, le sans-abri péruvien à la bouche édentée qui cuvait sa vinasse dans la majestueuse fontaine du centre, récupérant quelques pièces au passage. Charlie et Cat avaient beau avoir été très clairs sur le sujet, à savoir que cette petite sauterie ne compterait que leurs amis les plus proches ainsi que leurs accompagnateurs potentiels, une ribambelle d’individus assoiffés s’était présentée devant l’imposante porte en chêne quelques minutes à peine après le début des festivités, donnant la sensation étrange de guetter sournoisement pour faire leur entrée au moment le moins opportun. Charlie était étudiante à l’OSU, des bruits de couloirs avaient mis la puce à l’oreille aux intrus qui se s’étaient pas faits prier pour investir les lieux, s’installant dans le sofa le plus naturellement du monde, s’immisçant dans les discussions déjà entamées. Évidemment, cette avalanche de fêtards agaçait Ecaterina qui, magnat de l’organisation, s’était derechef demandé si son stock de nourriture et de boisson serait suffisant pour passer la nuit, mais elle admettait volontiers que c’était le cadet de ses soucis. Charlie et Seth semblaient s’amuser, c’était tout ce qui lui importait. Et puis, elle était bien trop troublée par la présence de Gale à cette soirée – présence qui ne lui déplaisait pas, mais qui la mettait dans une position inconfortable qu’elle avait du mal à surmonter. La musique faisant vibrer ses tympans fragiles, Cat porta sa main à son oreille en fronçant les sourcils, cherchant instinctivement sa colocataire du regard. Lorsqu’elle l’avait quittée, cette dernière était en plein combat verbal avec un groupe de squatteurs. Ecaterina espérait que les choses s’étaient bien terminées. À vrai dire, elle ne s’inquiétait pas pour Charlie, c’était pour les squatteurs en question qu’elle s’inquiétait. Sentant la pression de la foule peser lourd sur ses épaules dénudées, la jeune femme abandonna sa quête et bloqua elle-même sa respiration dans sa poitrine. La foule restait quelque chose qui l’incommodait, une vague de chaleur désagréable surgit, lui donnant la sensation d’être passée dans un courant d’air chaud étouffant, ce qui la fit tousser. Portant son poing resserré à ses lèvres soudées, elle pressa ses doigts contre sa gorge et se dirigea d’un pas tatillon jusqu’à la cuisine. Au moins, l’air serait plus respirable dans cette pièce reculée. Sa toux ne désemplissant pas, elle pressa le pas.

Ecaterina arriva à la cuisine. Sur son passage, de nombreux regards interloqués s’étaient tournés dans sa direction ce qui fit grandir son malaise, mais elle n’était plus loin maintenant, elle reprendrait contenance dès que sa quinte de toux passerait. Elle se connaissait, elle était tout bonnement en train de faire une crise de panique en plein milieu d’un anniversaire qu’elle avait elle-même organisé. Dorian n’était pas là pour la calmer, Seth était occupé, ils étaient les seuls à l’avoir déjà vu dans cet état et à savoir quoi faire quand ça arrivait. Elle devait se débrouiller, ce qui l’angoissa davantage. C’était pourtant simple, elle n’avait pas à être gênée. Elle n’avait qu’à faire ce dont elle avait envie depuis le début : parler à Gale, lui expliquer les raisons pour lesquelles ce n’était pas elle qui l’avait invité à cette soirée. Sauf qu’elle n’y arrivait pas, c’était un fait assez rare pour être noté. Elle n’avait pas l’habitude d’être à court de mots, elle savait très bien les manier d’ordinaire, crûment parfois, se mettant elle-même en danger. L’adrénaline dans son cœur s’était bousculée, faisant accélérer ses pulsations comme si elle venait de courir un marathon quelconque pendant qu’une fine pellicule de sueur s’était formée sur sa peau ; elle avait très chaud. Passant la porte de la cuisine, son premier réflexe fut de se diriger vers le réfrigérateur qu’elle ouvrit à la volée. Elle se posta devant, s’approcha un maximum pour que le souffle froid de l’appareil lui coure sur la peau et rejetant sa tête en arrière en fermant les yeux, elle soupira de contentement en toussant une dernière fois, haletant presque. Elle resta quelques secondes à savourer le vent glacial faire baisser sa température et d’un geste machinal, attrapa une petite bouteille d’eau qu’elle vint plaquer sur son décolleté. Elle referma le frigo, s’y adossa et rouvrit les paupières. Il n’y avait personne dans la cuisine, c’était tant mieux. Les joues empourprées, sa peau frissonnant au contact du plastique froid tout contre, la petite blonde posa le regard sur les muffins que Lexie avait apportés et qu’elle avait déposé en cuisine un peu plus tôt. N’hésitant pas une seconde, elle déposa sa bouteille sur le comptoir puis attrapa un muffin dans lequel elle croqua quand quelqu’un entra.

Wyatt Pillsbury et sa classe légendaire venaient de faire irruption dans la cuisine, les choses n’auraient pas pu être pires. Un nouveau malaise vint s’ajouter au premier, faisant reprendre un rythme affolé à son palpitant qui se remettait doucement mais sûrement de sa folle envolée. Avalant sa bouchée, Ecaterina le gratifia d’un sourire timide. Ils ne s’aimaient pas, ce n’était pas un secret. Ecaterina n’était pas étrangère à cette animosité entre eux, elle l’avait bien cherchée. Elle s’en voulait. Elle avait été trop loin en lui faisant la leçon concernant ses relations avec sa sœur aînée, Emma. Elle n’avait pas le droit de le juger sur son comportement alors qu’il se trouvait qu’ils ne se connaissaient pas, et surtout, qu’elle n’était pas irréprochable en matière de relations humaines – à la limite de l’autisme, c’est elle qui avait des leçons à prendre, pas le contraire. Elle avait abusé, elle l’admettait. Ses paroles avaient été très maladroites, elle s’en était aperçue beaucoup trop tard, elle le regrettait et leur relation stagnait ; ils n’étaient pas amis, ils n’étaient pas ouvertement ennemis, mais il y avait quelque chose parce qu’ils étaient liés à cause d’Emma, Emily et Charlie. Néanmoins, elle n’avait jamais eu l’occasion de lui dire à quel point elle était désolée de lui avoir fait un procès sans fondement. Ça ne lui ressemblait pas, mais ça, il ne le savait pas. Ecaterina avait senti qu’elle l’avait blessé et malgré ce que l’on pouvait penser, elle n’était pas quelqu’un de mauvais. Elle se doutait bien que Wyatt se fichait pas mal de ses excuses et du reste, mais si elle avait l’occasion de lui présenter ses regrets, elle le ferait. Aussi, elle avouait avoir un peu peur de lui, il l’impressionnait beaucoup. C’était son regard, sa prestance, elle ne connaissait pas beaucoup d’hommes avec un tel charisme capable de lui tenir tête sans ciller. En fait, il était peut-être le premier à oser lui dire les choses telles quelles sans chercher à ménager sa sensibilité. Posant son muffin à côté du plat, elle ouvrit sa bouteille d’eau d’un geste mesuré puis but une longue gorgée qui apaisa le feu de sa gorge. Du coin de l’œil, elle le regarda. Il était très élégant comme d’habitude, et les traces de maquillage sur sa chemise la firent discrètement sourire. Il fut le premier à prendre la parole, Ecaterina opina du chef en buvant de nouveau une gorgée. La jeune femme savait qu’il ne s’adressait à elle que par politesse alors, elle ne l’encombrerait pas d’une réponse dont il n’avait que faire. Posant sa bouteille d’eau sur le comptoir, elle se retourna lentement vers lui, gardant toujours le silence. Elle le regarda se battre avec les traces de maquillage, se disant qu’il était en train de faire pire que mieux et en réponse à son soupir exaspéré, elle demanda avec quiétude :

« Besoin d’aide ? » Elle dégagea son visage de ses cheveux, se dirigeant tout naturellement vers lui. Elle lui prit délicatement l’éponge des mains et la passa sous l’eau tiède, attendant qu’elle s’engorge suffisamment puis s’attaqua aux traces avec parcimonie « On dirait que les rôles sont inversés. J’espère simplement que tu ne t’évanouiras pas au cours de la soirée, je n’ai pas tes compétences. » Cat lui lança un bref regard par-dessous en raffermissant le contact de l’éponge contre le tissu de sa chemise. Elle constata que sa tentative de faire de l’humour ne prenait pas. De ce fait, elle se tut tout simplement.
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MessageSujet: Re: 04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Deepening our bond   04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Deepening our bond EmptySam 21 Juil - 3:12

Le bruit d’un éclat de rire qui ressemblait à celui de Charlie près de la porte lui fit miroiter l’espace d’un instant un sauvetage miraculeux, mais il fut englouti comme le reste pas ce fond sonore désagréable que la porte en bois n’isolait que mal. Il ne s’agissait que d’une cuisine après tout, pas d’un studio d’enregistrement ou d’une salle d’opération où rien ne pouvait venir troubler la paix de ses habitants. Son refuge était même dérisoire si l’on comptait que la plupart des squatteurs ne se gênerait probablement pas pour venir chercher de nouvelles munitions alcoolisées ou salées pour apaiser leur soif de fête... De toute façon il n’aurait plus à subir bien longtemps les aléas de cette soirée, encore quelques minutes tout au plus avant de s’enfuir vers son appartement où il passerait au moins une demi heure sous la douche pour se délester de cette désagréable odeur de cigarette et d’alcool. Épongeant maladroitement le fond de teint qui semblait s’étaler plus que s’estomper, Wyatt se sentait sale et profondément seul. C’était bien pire que d’affronter tout le clan Pillsbury réuni pour célébrer l’union de sa sœur aînée. Il ne manquait plus que Will ne débarque en compagnie de Summer Davis pour que son cauchemar soit parachevé, mais ce scénario semblait fort heureusement irréaliste. Ses impressions au sujet de la soirée resteraient tues, et s’il fallait une explication à Charlie il pourrait toujours feindre un coup de fatigue après une longue journée au travail. Était-ce son âge ou son caractère qui était à blâmer ? Il se savait difficile d’accès, et entretenait savamment cette distance subtile qu’il introduisait entre lui et le reste du monde. Ce recul lui donnait toujours l’air plus brillant, plus attractif, et lorsqu’il daignait s’abaisser à répondre, il avait presque l’air d’accorder une faveur unique qui rendait l’autre spécial. Se mêler au commun des mortels et jouer la carte de la proximité très peu pour lui. Ça allait pour les hommes comme Will Schuester qui cachaient leur cruel manque d’intérêt ou de talent derrière cette médiocrité relationnelle qui les poussait à accepter tout le monde sans distinction. C’était contre le bon sens. Inverse à tout ce qu’on lui avait enseigné dès l’enfance. Et même s’il avait appris à prendre ses distances avec le mouvement Ginger Supremacist, il n’avait jamais oublié un instant qu’il était supérieur aux autres. Mais dans le cadre de soirées de ce genre, ce trait d’arrogance le condamnait invariablement au retrait. Pas d’élite à qui parler, pas question de flirter avec des jolies filles pour passer le temps, pas d’ami sur qui se reposer, le constat était implacable. Se retrouver seul à seul avec Ecaterina n’était qu’une pierre de plus posée à l’édifice de cette très mauvaise idée qu’il avait eue en acceptant son invitation en premier lieu. Charlie lui avait-elle forcé la main ? Ou bien s’était-elle elle-même poussée pour lui transmettre le charmant carton ? Ce qu’elle pensait restait un véritable mystère pour le gynécologue qui n’y avait jusqu’à présent porté que peu d’intérêt.

Sans réponse à sa question qu’elle avait sans doute jugée, à raison, rhétorique, il avait considéré l’entretien clos dans l’intérêt de tous deux. Mais elle s’était rapprochée de lui sans qu’il ne s’en rende compte alors qu’il se débattait encore avec sa chemise et il n’eut pas le temps de sortir de ses idées noires qu’elle lui avait ôté l’éponge des mains pour prendre le relai. Arquant un sourcil sous le coup de la surprise, il aurait pu s’attendre à tout sauf à ce genre d’initiative de sa part. Avait-il été le seul à considérer que lui claquer la porte du vestiaire des demoiselles d’honneur au nez était un point final suffisant à leurs discussions passées, présentes et à venir ? De toute évidence oui, puisqu’elle trouvait le moyen de faire de l’humour à propos de la cérémonie. Wyatt fronça franchement les sourcils en la regardant de toute sa hauteur lorsqu’il croisa ses yeux bleus qui guettaient sa réaction. Trouvait-elle cela judicieux de se moquer de lui de la sorte alors qu’il avait jusqu’à présent fait son possible pour l’éviter et maintenir leur relation à de simples politesses, poussant parfois le vice jusqu’à l’acheter pour s’assurer d’avoir un peu d’intimité avec sa colocataire ? Le souvenir de son discours moralisateur à propos de sa relation avec Emma et Will était encore frais dans la mémoire du jeune homme qui avait très mal pris ce ton condescendant qu’elle avait eu en lui expliquant qu’elle savait tout mieux que lui et qu’il avait eu tort d’agir comme il l’avait fait. Ses rapports avec sa grande sœur avait toujours été complexe. Il avait été infâme avec elle durant leur enfance, encouragé sans doute par son entourage qui la déconsidérait alors qu’il était traité en prince. Et puis l’âge adulte avait adouci leurs querelles passées, et la distance les avait paradoxalement rapprochés. Elle lui était indispensable et même si l’arrivée de Will et de toutes ses histoires avait brisé quelque chose entre eux, jamais il ne supporterait de rompre tout à fait ce lien qui les unissait. Il ne voulait que le meilleur pour elle, et accepter ce professeur de bas-étage comme son beau-frère lui avait demandé plus d’efforts qu’il n’en avait jamais fournis. Et sans rien savoir des luttes intérieures auxquelles il s’était confronté, la baby-sitter de sa nièce était venue le critiquer, l’attaquer sur le terrain le plus miné qui soit, le jour même du mariage alors qu’il ne contenait que mal le refus qu’il avait aux lèvres. Elle n’avait pourtant pas l’air idiote malgré cette longue tignasse blonde et ces traits poupins, mais ç’avait été une grave erreur que d’imaginer qu’elle pourrait s’en prendre à lui de la sorte et en ressortir indemne. Qu’est-ce que pouvait trouver Charlie à cette fille qui jugeait normal de dicter aux autres leur conduite sans même les connaître ? Le sujet était toujours soigneusement évité entre eux, tout comme il évitait de parler de Lexie malgré le déroulement on ne peut plus pacifique de la transition. Pourquoi mettre des bâtons dans les roues d’une relation qui marchait jusqu’à présent sans encombre ?

Le gynécologue aurait aimé pouvoir se défaire de sa présence mais il s’était bêtement laisser attraper contre le rebord de l’évier, et il n’était pas grossier au point de lui arracher l’éponge des mains pour s’en dégager. Après avoir laissé un temps de silence qui avait sans doute suffi à lui montrer l’erreur qu’elle avait commise en lui reparlant du mariage, il répondit d’un ton ferme : «Tu n’as pas de souci à te faire, je ne compte pas rester de toute façon.» Baissant les yeux vers sa chemise humide, force était de constater qu’elle s’en tirait bien mieux que lui avec les tâches de maquillage. Il n’avait de toute façon rien d’autre à faire si ce n’était rentrer, il pouvait bien abuser un peu de cette attention surprenante en la laissant avancer un peu plus le travail de détachage avant de déguerpir. Même s’il n’appréciait guère Ecaterina sans avoir jamais plus essayé de la connaître, il fut pris de remords à cette réponse froide qui sous-entendait que son organisation bancale le chassait. Ce n’était pas entièrement faux, mais il n’était pas aveugle de colère au point de s’en prendre de manière aussi gratuite et vile à la jeune femme. Après tout, elle s’était elle-même exilée dans sa cuisine, elle devait bien se rendre compte que le plan initial avait changé et que le fin ruban condamnant l’étage n’allait bientôt plus faire office que de décoration. «La journée a été longue, et si je dois servir de lingette démaquillante à toutes les gourdes de la soirée je préfère m’abstenir.» compléta-t-il dans un soupir. «Si tu la vois, tu diras à Charlie que je l’appellerai demain, et que je garde son cadeau en otage.» Un sourire en coin étira inconsciemment ses lèvres alors qu’il s’imaginait le regard plein de reproches de la jeune femme lorsqu’elle constaterait qu’il avait filé à l’anglaise sans demander son reste. C’était pour elle qu’il était venu, et ne pas la voir s’était avéré un calvaire bien trop grand pour la soirée. Repoussant finalement les mains d’Ecaterina avec douceur, il prit ses épaules pour la pousser sur le côté et attraper sa veste sur le dossier de la chaise où il l’avait abandonnée en rentrant pour la poser sur son bras après avoir regardé une fois de plus l’étendue des dégâts. «Merci pour les tâches.» acheva-t-il alors qu’il s’apprêtait à sortir de la pièce.
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Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Deepening our bond   04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Deepening our bond EmptySam 21 Juil - 18:11

Le silence qu’elle avait elle-même installé après sa blague de mauvais goût semblait convenir à Wyatt qui ne pipa mot, se laissant soigneusement nettoyer par une Ecaterina toujours sous le coup de sa petite crise de panique inattendue. Cette phrase qu’elle avait prononcée n’avait pas pour but de mettre le feu aux poudres. Elle avait juste voulu paraître aimable, mais force était de constater qu’elle avait encore du chemin à parcourir pour se débarrasser de sa fâcheuse tendance à être plus revêche que clémente, elle en était navrée. Seulement, préférant ne pas s’enfoncer immédiatement dans de plates excuses qu’elle savait pourtant nécessaires, elle ne trouva rien de mieux que de s’improviser teinturière. Cette prise d’initiative devait surprendre le gynécologue, la blonde avait joué sur l’effet de surprise en prenant la peine de lui filer un coup de main valu et cela même si elle avait estimé d’une œillade avertie que sa chemise hors de prix ne survivrait pas à cet assaut. A croire que toute cette agitation dans son esprit et surtout dans son cœur inquiété lui donnait l’envie soudaine de se repentir. C’était tout elle. Ecaterina s’aventurait toujours là où on ne l’attendait pas. Elle était imprévisible, pas très téméraire, mais elle ne craignait pas de surprendre son entourage en allant à l’encontre de ce que l’on attendait d’elle. C’était aussi un moyen de contrarier ceux qui pensaient la connaître. Elle détestait qu’on lui colle une étiquette, sa façon singulière de toujours retourner la situation à son avantage était un don qu’elle avait appris à aiguiser au fil des années, principalement grâce à sa mère qui s’était entêtée à la modeler pour qu’elle agisse en parfaite petite poupée, ce que Cat n’avait jamais été. Elle aurait été déçue de la voir tenter le Diable de cette manière, ce qui ne faisait qu’accroître le désir incontrôlable de sa fille à vouloir dérouter son entourage : tout ce qui aurait pu déplaire à maman la tentait dangereusement. Wyatt, à qui elle ne lui lançait pas la pierre étant donné la nature de leur relation assurément tendue, avait dû se dire que son signe de tête serait la seule démonstration d’attention qu’elle lui fournirait, la façon dont il avait arqué le sourcil l’avait d’ailleurs conforté dans cette idée. Malheureusement pour lui, il s’était trompé. Wyatt n’était pas quelqu’un qu’elle appréciait, néanmoins il ne la laissait par indifférente. Dans le sens où prétendre qu’il n’existait pas, lui était inenvisageable. Il attirait le regard, c’était indéniable. Ecaterina aurait été la pire des hypocrites si elle avait dit que le docteur la laissait de marbre. Ce n’était pas vrai, il l’intriguait pour plusieurs raisons et la crainte inexplicable qu’elle ressentait lorsqu’ils étaient dans la même pièce la poussait à vouloir creuser davantage, ce qu’elle n’oserait probablement jamais faire, timorée. Debout face à lui, elle se demanda, curieuse, à qui pouvait appartenir cette teinte orangée des plus vulgaires qui parsemait sa boutonnière élégante, mais jugea que lui poser ouvertement la question ne ferait que raviver le feu, ce n’était pas une bonne idée et elle s’abstint, non sans esquisser un autre sourire spontané. L’éponge dans les mains, elle se risqua à poser sa main droite sur son épaule pour avoir un bon appui. Pour une fois qu’elle était à la bonne hauteur, elle profita de son aisance pour ne pas faire les choses à moitié. Fronçant les sourcils dans un effort de concentration, elle aurait dû se sentir mal à l’aise, mais ce silence n’était pas aussi désagréable qu’elle s’y était attendue. Lorsqu’il n’y avait rien à dire, il était inutile de combler les trous, Cat appréciait que Wyatt ne tente pas de lui délier la langue avec un discours sans saveur qui, ils le savaient tous les deux, relèverait plus de la mascarade que de la franche camaraderie.

Parvenant à adoucir la trace orange qui recouvrait le tissu, Cat se redressa quand son invité lui fit savoir qu’il ne resterait pas. Son ton ne l’offensa pas (attendre de sa part qu’il s’adresse à elle d’une autre manière était idiot), tout comme son sous-entendu concernant l’organisation bancale de la soirée. La jeune femme était lucide, elle décida donc de ne pas s’en retourner. Continuant à nettoyer en l’écoutant s’expliquer, ses lèvres se pressèrent délicatement l’une contre l’autre « Je comprends. C’est dommage. » dit-elle, cordiale. Charlie serait déçue, mais elle ne referait pas l’erreur de dicter sa conduite au docteur. Le supplier de rester pour faire plaisir à sa belle n’était sans doute pas la manœuvre la plus subtile à exécuter, elle laissa passer. Si Ecaterina avait invité Wyatt à cette soirée, c’était forcément pour Charlie. Elle tenait beaucoup à lui, il était officiellement son petit-ami, sa présence était plus que légitime. Malgré leur différend, il n’avait pas fallu la pousser pour le contacter. Ecaterina était prête à faire des efforts, elle tâchait d’être adulte aussi. Parfois elle avait des ratés, sa petite partie de cache-cache avec Gale en était la preuve, mais en règle générale elle agissait en conséquence ; elle restait celle qui avait été forcée de grandir trop vite. Glissant une mèche derrière son oreille, Ecaterina le regarda brièvement lorsqu’il lui confia la lourde tâche de dire à Charlie qu’il l’appellerait le lendemain « Bien sûr, je m’en chargerai. » Elle se recula d’un pas dans la foulée, lissant le tissu avec sa main pour fixer la tâche partiellement estompée sur la chemise. Dans un soupir désolé, elle concéda « Je crois qu’elle est fichue. Si j’étais toi, j’enverrais la note du teinturier à cette admiratrice, ça lui apprendra à coller les gens d’aussi près. » Elle releva les yeux pour lui sourire, mais fut surprise de se faire davantage reculer. Ecaterina n’émit aucune protestation, suivant Wyatt du regard pendant qu’il récupérait sa veste. Il la remercia, elle haussa les épaules « Je t’en prie. » Et le laissa faire quelques pas de plus en direction de la porte de la cuisine. Il était inutile d’y aller par quatre chemins, deux choix s’imposaient maintenant à la blonde : le laisser partir en sachant que l’opportunité de se retrouver seule avec lui ne se représenterait plus d’aussi tôt puisqu’ils passaient, eux aussi, un temps considérable à s’éviter, ou le retenir quelques secondes pour lui présenter des excuses en bonne et due forme. Ecaterina connaissait la réponse, et fixant son dos un instant, elle serra fort l’éponge encore un peu humide entre ses doigts. Fermant les yeux, elle se mordit la lèvre pour se donner du courage.

« Wyatt… » commença-t-elle, résolue. Elle rouvrit les paupières, attendit qu’il se retourne puis quand elle croisa son regard, elle pencha la tête. Profitant du fait qu’il lui fasse face pour le regarder droit dans les yeux, elle poursuivit « Je suis désolée. Je n’ai pas eu l’occasion de te présenter mes excuses depuis le mariage, mais je suis allée beaucoup trop loin ce jour-là. Je n’avais pas le droit de te critiquer comme je l’ai fait, ni même de m’immiscer dans la relation que tu entretiens avec ta sœur, j’ai dépassé les bornes. » Sentant l’eau s’infiltrer entre ses doigts crispés, Cat ébaucha un sourire gauche « Je me suis sentie concernée parce qu’Emma m’a aidée et que je lui en suis redevable. Ce n’était pas une raison pour m’octroyer le droit d’émettre un jugement aussi radical sur la façon dont ce mariage t’affectait, je le sais. J’ai été » Elle baissa la tête « arrogante et injuste. » Elle cilla, penaude puis releva le menton. Un moment, elle le regarda. Elle ne lui demanderait pas d’accepter ses excuses, elle voulait juste qu’il sache qu’elle était consciente d’avoir franchi une limite qui lui était interdite. Elle était sincère, ne cherchait pas à se disculper : elle avait fait une erreur, la logique des choses voulait qu’elle la répare, peu importe si on lui accordait crédit ou pas. Secouant la tête pour reprendre ses esprits, elle détourna les pupilles pour déposer l’éponge sur le rebord de l’évier « Je voulais juste que tu saches que je regrettais, je suis désolée. » répéta-t-elle. Pivotant, Cat sonda son regard encore un temps et enfin, passa brièvement sa langue sur ses lèvres sèches, le gratifiant d’un signe de tête courtois avant de s’éloigner dans un dernier sourire qui l’était tout autant. Elle ferma le robinet qui coulait encore, attrapa un torchon sec accroché au mur avec lequel elle s’essuya les mains. Et, parce qu’elle était embarrassée au point d’avoir légèrement rougi, elle ajouta avec une pointe d’humour tout en se retournant entièrement « Tu es sûr que tu ne veux pas rester ? Lexie a apporté de délicieux muffins que je comptais planquer pour le petit-déj. » Elle posa le torchon sur la table, regarda Wyatt de profil et conclut avec une malice à peine dissimulée qui aida son teint à retrouver tout son éclat « Mais je suis prête à céder ma part. Juste parce que c’est toi, naturellement. »
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MessageSujet: Re: 04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Deepening our bond   04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Deepening our bond EmptyMar 24 Juil - 23:59

Pour une raison qui lui échappait, Ecaterina qui avait toujours semblé un peu effrayée ou tout du moins particulièrement précautionneuse en sa présence, avait choisi cette soirée précisément pour passer outre ses scrupules et opérer un rapprochement significatif. Elle qui avait toujours pris soin de ne jamais se retrouver en sa compagnie, que ce soit avant le mariage quand elle n’était encore que la baby-sitter de sa nièce, ou bien après être devenue la colocataire de sa petite amie, voilà qu’elle se mettait à se coller à lui et poser ses mains sur lui sans véritable raison ? Était-elle soûle ? En manque d’affection ? Les deux ? Pour regrettable que ce soit au vu de la ravissante blonde qui lui offrait, inconsciemment sans doute, une vue imprenable sur le décolleté de sa robe, Wyatt ne pouvait pas se permettre ce genre d’écart. Mais il n’y avait aucun mal à regarder. Il verrait bien moins d’elle que toutes les patientes qu’il auscultait chaque jour. Elle était plus petite que Charlie, mais pas beaucoup plus fine. Les muffins sans doute. Ses longues mèches blondes, dont elle prenait le plus grand soin à en croire les confessions d’Emily, tombaient sur ses épaules dessinées que l’on apercevait à peine sous le tissu et sentaient le miel, ou quelque chose de très sucré s’en approchant. Son odeur alliée à celle du chocolat qu’elle avait dû manger avait des notes douçâtres qui commencèrent à faire oublier au grand roux l’infâme parfum que l’étudiante qui lui avait valu ces marques avait imprimé sur sa veste. Il avait déjà eu l’occasion de voir les jolies courbes qu’elle avait mises en valeur lorsqu’il avait fallu la débarrasser de son corset alors qu’elle étouffait dans les vestiaires des demoiselles d’honneur. Gynécologue depuis plusieurs années, il lui en fallait plus pour être troublé. Mais elle n’en demeurait pas moins jolie. Et n’était pas une patiente. En y prêtant attention, sa respiration étrangement saccadée lui donnait un air vulnérable qu’il était loin d’être déplaisant. Était-ce sa présence qui l’empêchait systématiquement de respirer ou bien s’entêtait-elle à acheter des robes trop petites dans lesquelles elle enfermait sa cage thoracique ? Elle n’avait pas exactement l’air boudinée... Mais il était un peu présomptueux de sa part de s’imaginer qu’elle perdrait haleine rien qu’à sa vue. Elle avait sûrement autant de sympathie pour lui que lui pour elle : peu. Toutefois, elle avait beau être désagréable lorsqu’elle y allait de son petit commentaire sur la vie des autres, il fallait admettre qu’en silence, elle était une compagnie charmante. Le blond musclé qui l’accompagnait aurait définitivement voulu lui mettre son poing dans la figure s’il avait dû assister à la scène qui avait suivi leur disparition de l’église... Souriant discrètement à cette idée, le simple fait de divaguer quelques instants en se perdant dans sa beauté aryenne avait suffi à soulager un peu son cœur des soucis de la soirée. Mais tout ceci n’expliquait toujours pas pourquoi elle était venue le plaquer contre l’évier pour nettoyer sa poitrine. Le testait-elle ? Elle n’aurait tout de même pas osé vérifier qu’il resterait fidèle à Charlie en ne cédant pas à la tentation d’une jolie femme toute prête à se jeter dans ses bras ? Elle n’aurait tout de même pas le culot de mettre en doute son jugement une seconde fois ? Son regard se voila de déception à cette idée et il la repoussa malgré les distances plus normales qu’elle avait reprises après qu’il lui eut annoncé son départ imminent. «Je ne vais pas réclamer de l’argent à une étudiante ivre. Les leçons de morale ce n’est pas mon fort.» glissa-t-il avec un sourire mesquin avant de se retourner définitivement vers la porte.

Seulement sa voix le retint alors qu’il avait déjà pris la poignée en main. Quoi ? La dernière remarque l’avait fâchée ? Elle n’était pourtant pas en reste question allusion. Soupirant profondément alors qu’il se voyait déjà devant sa télévision, un verre de whisky à la main à regarder un documentaire passionnant sur la migration des lamantins ou des galinettes cendrées (si tant est que ces charmantes créatures migrent ou existent) pour oublier cette soirée qui avait tout de même amoché son ego en le confrontant à l’abîme qui le séparait encore de Charlie, il se retourna calmement vers la jeune femme. Appuyant son dos contre la porte, son regard fut immédiatement accroché par celui d’Ecaterina qui lui était rarement apparue aussi déterminée. Wyatt pensait avoir eu sa dose de surprise lorsqu’elle s’était mis en tête de l’aider à atténuer le massacre au fond de teint, mais il tomba des nues tout droit dans les limbes de l’incompréhension lorsqu’elle se mit à s’excuser d’un bloc pour ce qui s’était passé pendant le mariage. Pourquoi maintenant ? Pourquoi ces mots ? Elle avait tout à coup l’air d’une petite fille prise en flagrant délit à se tortiller en écrasant son éponge entre ses doigts. Elle qui n’avait pas montré le moindre signe de remords sur le coup, fière de son analyse express de la fratrie Pillsbury, voilà qu’elle se mettait à s’accuser d’arrogance ? D’où pouvait bien lui venir ce revirement radical ? Était-elle schizophrène ? Avait-elle une sœur jumelle ? Le faisait-elle pour sa colocataire ? Plus que dubitatif, le gynécologue n’en croyait pas ses oreilles. Si la porte n’avait pas été là en soutien il serait probablement tombé à la renverse et c’était un véritable miracle que sa mâchoire ne se soit pas mise à bâiller d’étonnement. Sonné par ses déclarations, il était tout simplement incapable de répondre dans l’immédiat. Ce n’était pas tous les jours qu’il avait le droit à de telles excuses en bonne et due forme. Aussi loin que sa mémoire remonte, c’était la première fois qu’on venait le trouver pour lui parler de la sorte. Lorsqu’il se sentait offensé pour une quelconque raison, la vengeance ne se faisait en général pas attendre. Il assénait une longue tirade acerbe à son opposant pour le planter ensuite et ne plus jamais croiser sa route. C’était un peu ce qui s’était passé avec Anna, qui ne s’excuserait jamais de son comportement puéril et injuste à son égard. Il fallait admettre qu’il avait fait erreur en les groupant ensemble. Anna était une artiste complexée à l’ego surdimensionné qui jamais n’accepterait qu’elle s’était trompée sur son compte, et encore moins en sa présence. Il avait suspecté Ecaterina des mêmes travers, mais elle venait de déjouer ses préjugés avec une facilité déconcertante. Lui-même n’aurait jamais pu prononcer ces mots. L’idée même de devoir se fendre d’un tel discours suffisait à le faire trembler. Gardant le silence le plus complet, il ne savait toujours pas comment réagir à cette tirade. Elle ne lui avait même pas demandé d’accepter sa bonne volonté ! Qu’est-ce qu’il était censé faire de tous ces mots adultes et responsables ? Cat brisa elle-même le silence en lui proposant avec humour une bouchée de ce qu’elle était venue mettre à l’abri des rapaces, et enfin il se débarrassa de cet air idiot de gêne. «Puisqu’ils sont de Lexie... Et offerts si gentiment.» finit-il par dire avec son éternelle voix grave et régulière.

Quittant le battant de la porte pour tirer une chaise de la table et s’asseoir devant le panier garni, il saisit l’un des gros muffins qui semblait regorger de pépites de chocolat encore fondantes. Détachant un morceau du gâteau qui céda facilement sous ses doigts pour le porter à ses lèvres, il avala avec délice ce qu’il reconnaissait comme la spécialité auto-proclamée de la pétillante rousse. «Tu as intérêt à très bien les cacher si tu veux qu’il en reste pour ton petit-déjeuner. Lexie est sans égal pour ce qui est du muffin.» déclara-t-il en émiettant un deuxième morceau. Il n’était tout de même pas resté pour parler cuisine avec la jeune femme qui s’était platement excusée, et éviter le sujet alors que l’abcès venait enfin d’être crevé n’était pas une solution. Relevant le regard vers la blonde dont les pommettes rougissaient encore, il reprit tranquillement : «Écoute...» Que pouvait-il bien lui dire ? Il n’allait pas démentir ce qui n’était qu’une retranscription exacte de ce qui s’était passé entre eux. Il n’allait pas non plus ruiner ses efforts en ignorant cet acte de courage. Cherchant ses pupilles de ses grands yeux verts, il essaya de deviner ce qu’elle aurait aimé entendre, en vain. «Je comprends, que tu te fasses du souci pour Emma. Je t’en remercie même. C’est toujours bon de savoir qu’elle a des gens comme toi sur qui compter. Tu comptes beaucoup pour elle, et tu comptes beaucoup pour Charlie. Laissons le reste, veux-tu ?» proposa-t-il sincèrement. Leur relation avait l’air un peu forcée, ils étaient contraints de se croiser à un moment ou à un autre, et même s’il savait que ce ne serait probablement jamais l’amour fou entre eux, ils pouvaient au moins ôter cette pesanteur dans leurs rapports.
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Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Deepening our bond   04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Deepening our bond EmptySam 28 Juil - 16:36

L’idée de mettre en avant ses nombreux atouts physiques pour clore définitivement le conflit avec le petit ami de sa colocataire n’avait même pas frôlé l’esprit de la libraire. Dans ses récits, Ecaterina aurait pris plaisir à mettre en avant cette tension sexuelle palpable entre ses héros. Mais, elle l’avait appris à ses dépens, la vie n’était pas un roman. Wyatt ne faisait pas partie de sa liste prédéfinie de personnages fantasmagoriques que l’une de ses héroïnes effarouchées aurait pu fréquenter pour découvrir le monde et ses petits plaisirs. Un jour, peut-être. Aussi frustrant soit-il, Ecaterina ignorait trop de détails au sujet de Wyatt Pillsbury pour vouloir se l’approprier pour en faire un vulgaire héros d’encre et de papier. Pourtant, il avait les qualités requises pour devenir un personnage de fiction : Wyatt était un fils de bonne famille de vingt-sept ans à la situation professionnelle (et donc financière) confortable. Inéluctablement un bon parti. A en juger par les traces de fond de teint bon marché recouvrant sa chemise classieuse, sa seule présence en faisait chavirer plus d’une. Sa voix grave ainsi que ses gestes gracieux, mais pas pour le moins virils ne pouvaient laisser personne indifférent. Son charisme jouait clairement en sa faveur, ce n’était même pas calculé. Tout paraissait si naturel ; son aisance, son élégance, sa réussite, son savoir-faire et ses œillades furtives, tantôt glaciales, tantôt chaleureuses. Il arrivait parfois à Ecaterina de se demander comment Emma, bien qu’elle la considérait comme une amie chère, avait pu ne pas être elle aussi doté de ce flegme et de cette assurance qui pouvait vous coller des frissons tant elle était stimulante. Ajouté à tout ça le fait qu’il donnait la nette impression de savoir ce qu’il faisait et cela en toute circonstance. Il devait avoir de l’expérience en matière de relation amoureuse entre autre et c’était un critère qui aurait pu éveiller quelques émotions chez la jeune femme qui se laissait facilement impressionner par l’expérience et le doigté. Wyatt restait l’homme le plus intrigant qu’Ecaterina n’avait jamais rencontré, elle le savait parce qu’elle le craignait. Cela ne voulait pas dire qu’elle ressentait autre chose qu’une profonde antipathie à son égard. Elle ne s’était d’ailleurs jamais posé la question de savoir si dans d’autres circonstances, ils auraient pu être amis, voire plus. Elle avait déjà bien à faire avec ses deux prétendants qui actuellement lui faisaient plus de mal que de bien. Si Ecaterina avait pris les choses en mains en lui proposant ses services c’était donc, aussi étonnant que cela puisse paraître, venant d’une poupée dans son genre qui était prête à défaillir chaque fois qu’elle affrontait ses pires angoisses, par pure bonté d’âme et rien d’autre. En plus d’être tourmentée sentimentalement parlant, elle savait que Charlie tenait beaucoup à Wyatt. Même si elle admettait avoir été réticente quant à la naissance de cette relation surprise, elle n’avait pas la volonté nécessaire pour jouer les meilleures amies protectrices et s’engager dans des complots qui viseraient à tester les mœurs du charmant docteur. Ce n’était pas son rôle, elle n’avait pas le droit et qui plus est, ce n’était pas dans ses habitudes d’agir avec autant de malhonnêteté et d’impudeur. La vie privée de Charlie restait la sienne. Elles vivaient ensemble certes, partageaient de nombreuses choses et, bien qu’elles cessaient de prétendre le contraire, s’aimaient beaucoup l’une et l’autre. Cependant, ça ne voulait pas dire qu’elles devaient nécessairement se glisser dans leurs affaires privées mutuelles. Ecaterina pouvait avoir une opinion personnelle sur leur couple, mais jamais elle ne se permettrait de s’immiscer de plein front dans les histoires de cœur de Charlie. Que cette relation soit sérieuse ou non, elle serait toujours à ses côtés ; pour la pousser à donner le meilleur d’elle-même ou la réconforter en cas de rupture comme elle l’avait fait après celle qu’elle-même avait vécu quelques semaines plus tôt. Quant à Wyatt, Ecaterina lui laissait le bénéfice du doute.

Ecaterina ne s’était pas montrée si engageante avec Wyatt, elle lui avait juste pris l’éponge des mains, osant poser les siennes sur lui pour trouver son appui et le détacher correctement. Ce petit nettoyage express n’avait rien de sensuel. Jamais elle n’aurait eu le culot de lui demander, par exemple, de retirer sa chemise pour avoir plus de facilité à venir à bout de ses tâches, moyen ringard de profiter pleinement de sa musculature qu’elle devinait mineure, sous sa chemise boutonnée. Elle avait juste cru bon mettre son hasardeuse présence à profit sans penser une seule seconde que ce rapprochement étonnant puisse troubler ou tout du moins éveiller des émotions chez le jeune médecin. Wyatt n’était pas Seth, il n’était pas Gale non plus. Ecaterina savait que le brun et le blond étaient assez idiots – c’était dans ces moments qu’elle se rendait compte qu’elle était toujours un peu en colère contre eux – pour se laisser distraire par un replacement langoureux de ses longs cheveux blonds ou encore par un contact accidentel, mais pas Wyatt. Il respirait le self-control, il était assez sûr de lui pour ne pas craindre qu’une fille comme elle, plutôt bien faite et jolie, ne lui fasse perdre tous ses moyens. Ecaterina était loin d’être présomptueuse au point de penser que son physique puisse faire naître chez des hommes de la trempe de monsieur Pillsbury un sentiment de convoitise agréable. Cela même si le jeu de regards qu’ils avaient mis en place dès la cérémonie du mariage laissait pressentir que l’un comme l’autre ne trouvait pas l’autre repoussant. Ecaterina n’avait pas le temps pour jouer, elle était bien trop occupée à se demander comment elle parviendrait enfin à faire ses excuses au jeune homme. C’est quelques minutes plus tard qu’elle réussit à sortir plus de trois mots intelligibles, sans sarcasme, sans ironie aucune pour présenter, le plus sincèrement possible, ses excuses. Elle avouait que cela avait été bien plus facile qu’elle ne l’avait imaginé. Cat se sentait plus ou moins libérée parce que l’arrogance dont elle avait usé le jour du mariage lui pesait sur la conscience, mais honteuse également. Elle savait qu’elle avait tort, elle l’avait reconnue sans mal et fut reconnaissante du fait que Wyatt n’en rajoute pas davantage suite à son discours qu’elle avait prononcé d’une traite, n’attendant pas une seconde que le jeune homme les accepte, souhaitant juste lui faire savoir qu’elle s’était trompée, qu’elle le regrettait et que, oui, elle s’en voulait, beaucoup. Penaude, mais arborant une expression de sincérité sur son visage empourpré, Ecaterina se risqua encore une fois à sonder ses yeux et fut étonnée de constater la surprise dans les pupilles émeraude de son interlocuteur. Elle avait donc eu raison, l’image que Wyatt avait d’elle n’était pas la bonne et ses excuses avait mis à sac toute l’idée qu’il s’était fait d’elle, ce n’était pas une mauvaise chose.

Sachant que Wyatt prévoyait de quitter la soirée, Cat, soucieuse de garder la face, lui proposa de rester. Son attitude était déconcertante, elle ne pouvait plus tricher. Elle n’était plus la petite blonde sûre d’elle qu’elle tachait d’être d’ordinaire et elle se tassa sur ses talons, penaude. Souriant néanmoins à Wyatt lorsqu’il accepta son offre de rester pour savourer les muffins de Lexie, Cat se retourna pour poser les délicieux muffins au centre de la table tout en désignant une chaise disposée autour pour qu’il s’y installe à son aise. Elle ne savait pas s’ils allaient discuter ou s’ils allaient se contenter de se goinfrer en silence, profitant de la musique au-dehors qui se répercutait sur les murs fins de la maison. Ecaterina n’attendait rien de lui et si elle voulait qu’il reste, c’était dans l’espoir que Charlie montre le bout de son nez et qu’ils puissent enfin passer un moment tous les deux parce que Wyatt était venu pour elle, pas pour le buffet, mais elle préféra ne pas lui dire, craignant que cette tentative de séquestration ne le froisse, encore une fois. S’installant face au docteur, Cat glissa une mèche de cheveux derrière son oreille puis attrapa le muffin qu’elle avait entamé plus tôt. Elle avait perdu l’appétit, mais elle brisa elle aussi un petit morceau de gâteau qu’elle émietta au-dessus du bois sombre de la table de la cuisine. Elle ne la mangea pas, elle l’observa d’un œil absent. Étonnement silencieuse pour quelqu’un qui venait de passer les dernières minutes à pépier tout son soûl, elle releva graduellement les yeux vers Wyatt qui confirma que Lexie était une bonne cuisinière. Cat opina du chef dans un sourire très furtif, appuyant ses dires :

« Ils sont délicieux. S’ils survivent jusque demain matin, j’irais les cacher dans le placard de la cave. Là où personne ne s’aventure à cause des grosses araignées. » Elle pencha le visage puis de sa voix très grave, ajouta « Je compte sur toi pour garder le secret. Si ça s’ébruite, je saurais obligatoirement que ça vient de toi. » Battant furtivement des cils, elle porta enfin son morceau de gâteau à ses lèvres pendant que Wyatt reprit la parole, cherchant son regard qu’elle affronta directement. Mâchant avec élégance, Ecaterina avala lentement sa bouchée, plaquant derechef les paumes de ses mains encore un peu moites sur le bois abîmé de la table « Laissons le reste. » répéta-elle, ne baissant pas les yeux pour autant. Elle glissa ses mains sur le bois pour venir les poser sur ses propres genoux dénudés, sous la table et plissa les paupières en ne lâchant pas prise. Elle passa sa langue sur ses lèvres sucrées pour chasser les miettes invisibles puis reprit avec une douceur non feinte « Toi aussi, tu comptes pour elles. » Elle leva très brièvement les yeux au ciel se mordant la lèvre, plissant davantage les paupières « Pour Emma, c’est plutôt logique. Tu es son frère. » Ses yeux retrouvèrent instantanément ceux de Wyatt, elle pencha de nouveau la tête. Détaillant le visage de Wyatt du regard dans un sourire, elle détacha progressivement ses dents de l’ourlet de sa bouche « Charlie en revanche… elle tient à toi. Je ne devrais probablement pas te le dire, mais elle t’aime beaucoup. » Ecaterina cessa de sourire pour venir posément s’accouder à la table, se redressant sur sa chaise. Elle posa son menton sur sa main ouverte et dans un chuchotement rauque, elle termina « Toi aussi tu l’aimes beaucoup, ça se voit. » Elle l’observa sans ciller avant de brusquement se lever « Je peux te proposer un verre de lait pour faire passer le muffin ? Les bouteilles d’alcool sont toutes de l’autre côté, c’est le seul breuvage un peu fort que nous ayons dans la cuisine. » Et tout en replaçant correctement le jupon de sa robe sur ses genoux délicats, elle se dirigea d’un pas gracieux vers le réfrigérateur, repoussant au passage, une mèche de cheveux par-dessus son épaule.
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