Choriste du mois


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 04. nobody likes bullies.

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Jamie Ainsworth
Jamie Ainsworth
MODO ► And now he's so devoid of color, he don't know what it means
Age : 21 ans
Occupation : Assistant Manager au Gîte Preston, pigiste et barista au Lima Bean à temps partiel.
Humeur : Rasséréné
Statut : En couple avec Harper Pritchard.
Etoiles : 2567

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Chanson préférée du moment : LANY - ILYSB
Glee club favori : Ne se prononce pas
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MessageSujet: 04. nobody likes bullies.   04. nobody likes bullies. EmptyVen 17 Aoû - 21:25

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The shortest distance between new friends is a smile.
NOBODY LIKES BULLIES


Jamie émit un profond soupir d'exaspération en repoussant le manuel de mathématiques qu'il avait sous les yeux sur la table. Cela faisait près d'une heure qu'il s'escrimait à déchiffrer et résoudre les lignes d'équations qui s'alignaient devant ses pupilles ignorantes, indifférentes à la frustration qu'elles suscitaient chez l'adolescent. Celui-ci appuya vigoureusement sur le clic de son stylo, cherchant à retrouver une part de sérénité dans la tâche qu'il avait pris l'initiative de se fixer. Il était très en retard dans le programme scolaire de son année — il en avait pleinement conscience et celle-ci l'angoissait d'une manière sourde et intrusive. Il avait manqué un coche — et même plusieurs, au cours des dernières années qu'il avait passées sur les routes à suivre ses parents aux quatre coins des États-Unis. L'année scolaire se poursuivait à l'image d'une rame qu'il avait loupée et il peinait à s'emparer d'un wagon susceptible de le mettre sur les rails adéquats. Bientôt, il aurait ses examens de fin d'année à passer, sans avoir la certitude de posséder les aptitudes nécessaires pour décrocher son diplôme de fin d'études. Il lui restait à peine une poignée de mois pour se mettre correctement à niveau en compagnie de ses deux meilleures amies, Patience et Bonne Humeur. Mais soyons optimistes ! Il pourrait pleuvoir.
Le regard océanique de l'adolescent s'égara momentanément sur les tables voisines de la salle d'étude : la bibliothèque. Jamie l'avait découverte au début de sa seconde semaine de cours à McKinley, grâce aux indications de Sunny. Il avait aussitôt adhéré à l'atmosphère tranquille et accueillante des lieux, inhérente à leurs fonctions. Jamie avait toujours apprécié ces endroits gorgés de savoirs multiples. Par ailleurs, il affectionnait l'odeur d'ancienneté poussiéreuse qui s'élevait de chaque rayonnage. Il s'était souvent senti l'âme d'un aventurier à la conquête de nouvelles connaissances en parcourant ces rangées de bouquins — qu'il s'agisse de littérature américaine, étrangère ou bien de documents autres. Lorsqu'il vivait à Portland, il était parvenu à obtenir de sa mère un aller-retour éclair pour la Central Library de Seattle, classée dans le top 20 des plus célèbres bibliothèques à l'échelle mondiale, et s'était senti infiniment petit parmi les étagères qui s'élançaient vers des hauteurs démesurées. Il avait retrouvé un sentiment similaire dans les couloirs interminables des musées new-yorkais et même une simple librairie locale avait la possibilité d'arracher un grondement de ravissement à sa curiosité. Jamie se pencha à nouveau sur cette langue étrangère, familière à Thalès et Pythagore, fronçant les sourcils sous l'effort de réflexion que tout cela nécessitait.

Il s'acharna encore une bonne vingtaine de minutes, profitant de l'heure qu'il restait avant la fermeture réglementaire de l'établissement. Toutefois, sa bulle de concentration éclata subitement sous l'impact d'éclats de rires à quelques mètres de lui. Malgré lui, Jamie redressa le menton et son attention se détourna des variables à inconnues pour se focaliser sur le petit groupe qui se formait autour d'une table. Il reconnut quelques visages pour les avoir croisés dans les vestiaires lors des derniers entraînements de football et réussit même à associer quelques noms sur ceux-ci, avant de s'intéresser à l'origine de tout ce grabuge. Il tendit l'oreille, cherchant à percevoir quelques mots de l'échange. Il perdit quelques précieuses secondes à saisir la nature de celui-ci. « Alors ! La nonne est-elle occupée vendredi soir ? questionna la tête de bande, une lueur de mauvaise augure sur le visage. Parce que mon pote Teddy aimerait bien découvrir ce qui se passe sous tes jupons. ajouta-t-il en indiquant un grand baraqué sur sa droite, qui s'esclaffa bêtement. Oh ! Je suis trop direct ? Je dois demander la permission à ta pédale de frère ? ». L'adolescent se fendit d'un sourire détestable. Jamie se mordit la joue en contemplant la scène de loin, indécis. Avait-il un mot à dire là-dedans, ou bien devait-il jouer les témoins passifs ? Il referma son manuel en restant attentif, attendant d'aviser une réaction de la part de l'adolescente.


Dernière édition par Jamie Ainsworth le Sam 27 Oct - 15:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 04. nobody likes bullies.   04. nobody likes bullies. EmptyDim 23 Sep - 18:10

Un stylo bic coincé entre les dents, Dylan tentait de résoudre un exercice de mathématiques pour son cours du lendemain. La table qu’elle occupait était jonchée de divers manuels ouverts, qui concernaient tous la matière avec laquelle elle était en train d’en découdre, mais à son grand désarroi, toute cette agitation était fort inutile. La jeune mormone n’avait jamais aimé les maths, c’était un fait. Elle excellait en littérature et en histoire ; mais tout ce qui touchait aux sciences, de près ou de loin, était pour elle un véritable cauchemar. En outre, elle n’avait jamais mis les pieds dans une école, et s’était contentée de suivre des cours à domicile, le plus souvent prodigués par sa mère ou ses belles mères. Elle avait du mal à se plier à ce nouveau mode d’enseignement, qui nécessitait beaucoup de rigueur et de régularité. Monsieur Matterface lui avait pourtant gentiment proposé des leçons particulières, que l’adolescente avait refusées. Bien que son professeur de maths semblait être un jeune homme bien sous tous rapports, Dylan avait perdu confiance en l’être humain depuis que son père avait voulu la marier de force à un inconnu. Toute promiscuité avec un adulte du sexe opposé la mettait mal à l’aise, et elle préférait encore galérer toute seule avec les chiffres plutôt que d’être obligée de se frotter à ses angoisses.

La mormone avait beaucoup de mal à se concentrer chez elle, dans la maison qu’elle occupait avec son frère et son petit ami homosexuel. Stanislas et Owen recevaient souvent des amis à dîner le soir, si bien que Dylan n’avait que très peu de temps à consacrer à ses obligations de lycéenne. Aussi la plupart du temps, elle n’avait d’autres choix que de faire ses devoirs à la bibliothèque. Mais pour elle, ce n’était pas une contrainte, bien au contraire ! Elle passait de toute manière l’essentiel de ses pauses à cet endroit, puisqu’il était dénué de toute présence nuisible : celle des footballeurs ou pire encore, des Cheerios de Quinn Evans. En tant que mormone, l’adolescente était une cible de choix et faisait l’objet de moqueries et d’humiliations en tout genre. Elle trouvait un refuge certain au milieu de ces allées remplies de livres, comme si la culture était devenue son bouclier anti-agressions. Le jour où elle verrait un sportif ou une pompon girl les sillonner, ce serait sûrement l’un des prémices de la fin du monde.

Se sentant protégée, Dylan avait pris ses aises, et s’autorisa même à lâcher un grognement bruyant d’exaspération. Elle n’avait aucune faculté à voir l’avenir et pourtant, elle était pratiquement certaine qu’elle allait récolter une mauvaise note à ce fichu exercice qu’elle n’arrivait pas à résoudre. En l’entendant soupirer, plusieurs visages se tournèrent dans sa direction. Pour quelqu’un qui aimait passer inaperçu, elle venait de rater son coup. Sentant ses joues s’empourprer, elle reporta son attention sur sa feuille de cours, lorsqu’une main se posa sur son épaule. Ce contact était fort désagréable, et pour cause : cette main pleine de doigts appartenait à un membre de l’équipe de football. Ceux là même qui passaient leur temps à la persécuter.

L’adolescente déglutit péniblement, mais se refusa à baisser le regard. Le molosse et sa bande commencèrent par la dévisager en ricanant, puis les propos acerbes ne tardèrent pas à transpercer ses lèvres. Il la questionna sur ses projets pour le week-end tout en sous-entendant que l’un de ses amis avait la ferme intention de lui faire goûter aux plaisirs de la chair. Il ne manqua pas de mentionner le nom de Stanislas, qu’il affubla au passage d’une insulte homophobe « Leve tes sales pattes, et retourne courir derrière un ballon, puisque tu n’es capable que de ça ! » se défendit-elle, sur un ton farouche. Le footballeur, qui visiblement, n’avait pas finit de s’amuser, approcha son visage de celui de la mormonne. « J’suis sûr que derrière toutes ces couches de vêtements se cache le corps d’une bonnasse, et tu sais quoi ? J’aime les filles qui me résistent ! ». Dylan aurait souhaité lui répondre du tac au tac, mais elle n’en eut pas l’occasion. Avant même qu’elle n’ait le temps de riposter, elle sentit des lèvres gluantes se poser sur les siennes, et une odeur de tabac froid mélangée à celle d’un chewing-gum à la menthe lui chatouilla les narines. Elle repoussa son assaillant et, se sentant humiliée, quitta la bibliothèque à toutes jambes, laissant derrière elle ses affaires, sous les éclats de rire des footballeurs.
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MessageSujet: Re: 04. nobody likes bullies.   04. nobody likes bullies. EmptySam 27 Oct - 22:42

Jamie referma silencieusement son manuel de mathématiques tout en détaillant silencieusement la scène qui se déroulait à quelques mètres de lui. Un groupe de footballers s'était formé autour d'une table occupée par une adolescente qu'il avait déjà croisée à plusieurs reprises en études, sans jamais l'aborder. L'adolescent se mordit distraitement la lèvre inférieure, en tendant l'oreille, indécis. D'un côté, il n'avait aucune envie d'entrer ouvertement en conflit avec ses équipiers, aussi stupides soient-ils. Contrairement à ce qu'il avait présagé en arrivant à McKinley, son entrée dans l'équipe de football ne s'était pas effectuée dans une atmosphère des plus chaleureuses, au contraire ! N'ayant jamais touché à un ballon de sa vie, si ce n'est à l'occasion de quelques passes amicales avec son père dans leurs précédentes maisons, peu de ses nouveaux coéquipiers avaient démontré de réel enthousiasme à l'idée d'accueillir un débutant dans leurs rangs. Son attitude présentement passive était conséquemment à moitié justifiée. D'un autre côté, il n'appréciait guère l'idée de fréquenter le genre de crétins à s'en prendre à moins grande gueule que soit, sous prétexte d'avoir l'opportunité d'affirmer son aval sur la situation devant une bande d'autres crétins. Parce qu'évidemment, ce genre de cas sociaux se déplace en troupeaux.
Le nouveau Titan s'empressa de rentrer la tête dans ses épaules et fît mine de s'intéresser à la couverture de son bouquin lorsque Teddy pivota dans sa direction. Il entama un concert de petites talonnades quasi inaudibles contre le pied de sa chaise, sentant le mécontentement le gagner petit à petit. Ses pensées se tendirent immédiatement vers la victime de ces quolibets impitoyables, qui se défendait comme elle le pouvait, sans grand succès. Les adolescents étaient cruels et sans pitié les uns envers les autres, c'était une chose qui au moins ne changeait pas d'un État à un autre. Il était tout de même consternant de constater ce que la différence pouvait apporter à ceux qui se dissociaient du lot. Jamie avait croisé la route d'une poignée d'adolescents comme cela au cours de ses déménagements. Jamais conformes, arborant leurs styles vestimentaires avec la fierté qu'aurait un soldat à exposer ses cicatrices. Bien plus captivant selon lui, que ce stéréotype vivant du footballeur gonflé de testostérone. Cette fille, malgré sa tenue pour le moins prude et rétro, était sans doute bien plus intéressante que toute l'équipe de football réunie. Du moins, lui laissait-il le bénéfice du doute.
De nouveaux éclats de rire. Jamie n'eût que le temps de redresser le menton pour apercevoir les lèvres de la tête de bande se décrocher brutalement de celles de l'adolescente qui s'empressa de filer vers la sortie, abandonnant toutes ses affaires derrière elle. L'Anglais eût un hochement de tête désapprobateur. Il rangea promptement fiches et manuel dans sa besace avant de se lever à son tour pour ranger sa chaise correctement. Il porta un regard empli d'une subite aversion sur sa propre veste aux couleurs des Titans. Il n'avait aucune idée du point auquel il serait prêt à se rendre pour s'intégrer complètement dans cette école, en revanche, il était certain de ne pas désirer cet accès de popularité, si cela signifiait qu'il dut renier tout ce qu'il représentait. Il la suspendit sans un mot à son sac, avant de rejoindre vers la table abandonnée où Teddy continuait d'amuser la galerie en réalisant une imitation fortement exagérée de la réaction de la lycéenne. Il commença à réunir les effets de la jeune femme, sans se préoccuper des regards qui convergeaient subitement vers lui.
« Hé, Ainsworth ! l'interpela-t-on, attirant l'attention de la documentaliste aux lunettes écaillées. Ashton, se rappela-t-il en guettant les faits et gestes du leader du coin de l’œil, sans prendre la peine de lui répondre. Après tout, parler aux cons, ce serait les instruire. Il referma prestement la trousse et se pencha en avant pour récupérer le sac de la jeune femme qui traînait aux pieds du groupe. - Hé ! T'es bouché ou quoi ? Une main se déposa sur son épaule, lui imposant un demi-tour et les pupilles océaniques de Jamie rencontrèrent celles d'Ashton. - Elle te branche la religieuse ? Tu veux qu'on t'arrange un coup ? Comme t'es nouveau, c'est cadeau ! ». Jamie se fendit de son sourire le plus faux : « Tu devrais pas t'occuper de ta copine à la place ? Comment elle s'appelle déjà ? Sarah ... Jessica ? Ah non pardon, Heather ! fît-il mine de réfléchir, feignant l'innocence. Depuis son arrivée à McKinley, Jamie avait passé un temps non négligeable avec Sunny. Il savait donc de source sûre qu'Ashton était l'incarnation même de l'infidélité. Il repoussa la main de son "équipier" sans la moindre délicatesse avant de tendre la main ouverte vers Teddy : - Le téléphone ! exigea-t-il, sans quitter Ashton des yeux, laissant clairement entendre qu'il n'hésiterait pas à mettre ses tromperies à jour s'il venait à lui chercher des noises. Celui-ci avait perdu tout sourire moqueur et semblait désormais partagé entre l'envie de lui caler un point entre les deux yeux et, une subite émergence de bon sens qui l'inciterait à laisser Jamie partir, sans réclamer son reste. Ce dernier s'empressa d'empocher le mobile de la mormone et sans plus accorder la moindre attention aux Titans qui l'entouraient, se dirigea à son tour vers la sortie.

Jamie sonda attentivement le couloir desservant les toilettes des filles dans l'espoir infructueux de découvrir la silhouette de l'adolescente. Il émit un profond soupir désappointé, avant de donner un coup de pied distrait dans une cannette éventrée gisant sur le carrelage. Il n'avait pas la moindre idée de l'endroit où pouvait s'être réfugiée la lycéenne et, ses camarades n'avaient été d'aucune aide face à son incapacité à fournir un nom permettant d'identifier la "fugitive". Bien entendu, rien ne l'obligeait à se compliquer la vie de la sorte. Il lui suffisait de confier le sac au bureau des surveillants pour se débarrasser de la commission et avoir la conscience tranquille. Toutefois, il n'avait aucune envie de tomber sur son cousin à l'heure actuelle. Par ailleurs, il se sentait suffisamment honteux d'avoir tardé à réagir, pour souhaiter lui rendre ses affaires en mains propres et se créer l'occasion de s'excuser de vive voix. Le Titan sortit le téléphone de la poche de son pantalon et commença à rechercher quelques indices qui lui permettraient de mettre la main sur son inconnue. À sa plus grande déception, aucun des noms qu'il dénicha dans le répertoire n'attira son attention et, la mémoire de l'appareil en elle-même n'était constituée que de photos de chats. Il se résigna à réempocher le mobile avant de se pencher sur le sac de la jeune femme. Il hésita durant une fraction de seconde avant de mettre de côté la réserve qu'il pouvait éprouver à l'idée de fourrer son nez dans les affaires d'une fille et ouvrit sans plus attendre les multiples poches de la besace. Son coeur fît un bond dans sa poitrine lorsqu'il mit enfin la main sur un article digne d'intérêt : sa carte d'étudiant ! Dylan Brentwood, lut-il lentement, mémorisant machinalement l'adresse et la date de naissance. Jamais entendu parler. L'adolescent passa en revue les endroits qu'il lui restait à vérifier avant de devoir se résigner à s'adresser à un adulte : le self, la salle de permanence et la cour. Il opta finalement pour cette dernière, par élimination. Lui-même se serait sans doute isolé, en de telles circonstances.

Il la trouva finalement seule, assise sur l'une des tables généralement monopolisées par les cheerios à l'heure du déjeuner. Un sentiment mêlant satisfaction et soulagement s'empara de lui et, il s'empressa de la rejoindre d'une démarche rapide. Elle releva la tête en l'entendant arriver et il se fendit instantanément d'un sourire avenant. « Hé -- Dylan, c'est bien ça ? commença-t-il d'un ton amical, désireux de briser la glace rapidement. Il déposa le sac de l'adolescente sur le banc, la mine triomphante : - Tu avais oublié quelques affaires au CDI. J'ai pensé que tu préfèrerais les récupérer avant qu'un de ces crétins ne s'amuse à les vendre sur Ebay, poursuivit-il avec une grimace attendrissante. Il marqua une courte pause, avant d'abandonner son air enjoué : - Désolé pour tout à l'heure. J'aurais pu réagir un peu plus tôt, ça t'aurait sans doute épargné le bécot ... ». Il se composa une mine navrée avant de passer une main sur sa nuque : - Je m'appelle Jamie, au fait ajouta-t-il précipitamment. Est-ce que -- est-ce que ça va aller ? conclut-il finalement. Il avait toujours eu tendance à s'y prendre à l'envers.
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MessageSujet: Re: 04. nobody likes bullies.   04. nobody likes bullies. EmptyDim 28 Oct - 15:11

Jusqu’ici, Dylan n’avait jamais embrassé un garçon. Ses rapports avec le sexe opposé s’étaient limités à son cercle familial, son père, ses frères, ses oncles et cousins. Du reste, la jeune fille n’avait que très peu échangé avec les autres hommes qui formaient la communauté mormone dont elle était issue. Mais depuis qu’elle en avait été chassée, elle devait apprendre à cohabiter tous les jours avec des adolescents de son âge, titillés par leurs hormones.

S’essuyant avec dégoût la bouche d’un revers de manche, Dylan luttait contre une envie irrépressible de rendre son repas du déjeuner. Ce baiser volé était sans aucun doute la pire des humiliations à laquelle elle avait été soumise, depuis qu’elle fréquentait le lycée. Elle pouvait encore sentir les lèvres du footballeur frôler les siennes, et ses éclats de rire résonner dans son sillage. En outre, elle se sentait salie et terriblement seule. Elle n’avait aucun ami à qui confier l’écœurement que lui inspirait la situation. Elle avait bien quelques affinités avec Tallulah Pratt, mais ne souhaitait pas aborder le sujet avec cette dernière. Quant à Stanislas, il était hors de question qu’elle le mette au courant. Bien sûr, Dylan était certaine que ce qui s’était passé dans la bibliothèque ne tarderait pas à faire le tour du lycée et fatalement, par arriver aux oreilles de son frère. Mais ce n’était pas sa principale préoccupation pour le moment ; la jeune fille ressentait un réel besoin de s’isoler, et de fuir celui avec lequel elle avait échangé son premier baiser, de force, et sa bande de copains hilares.

A cette heure de la journée, de nombreux adolescents traînaient dans les couloirs de McKinley. Sa sortie en trombe de la bibliothèque n’était pas passée inaperçue. Se sentant observée, Dylan s’efforça de reprendre contenance et d’adopter une démarche naturelle et modérée, pour éviter d’éveiller la curiosité des élèves présents. Elle se fraya un chemin jusqu’au hall d’entrée de l’établissement, et partit se réfugier dans la cours de récréation qui, contrairement à l’intérieur du lycée, était quasiment déserte. Elle alla s’installer autour d’une table de pique-nique, et s’accouda sur son épais plateau de bois. Son regard vogua sur les inscriptions qui étaient gravées, à la pique d’un compas. « Crystal et Nina : amies pour la vie ». Un petit cœur ponctuait cette déclaration... La mormone arqua un sourcil ; s’il y avait bien une chose qu’elle avait du mal à comprendre, c’étaient ces espèces d’élan d’amour ridicules - et souvent entachés d’hypocrisie - auxquels se livraient les filles de son âge. Afficher son amitié aux yeux de tous, jusque sur le mobilier scolaire, n’avait pas de sens...
Dylan finit par lâcher un soupir de résignation. Depuis des semaines, elle s’échinait à s’adapter à son nouveau mode de vie, et à se fondre dans la masse. Mais elle réalisait que malgré tous les efforts déployés, jamais elle ne pourrait pleinement s’intégrer à la civilisation. Cette déduction était d’une logique implacable. Sa trop grande singularité l’isolait des autres et de ce fait, incomprise, Dylan était une cible privilégiée pour les humiliations.

Des bruits de pas précipités la sortirent de ses pensées. La mormone tourna la tête et vit un jeune homme souriant marcher dans sa direction. L’inconnu l’appela par son prénom, ce qui piqua la curiosité de Dylan. Elle l’avait déjà vu traîner dans la bibliothèque à plusieurs reprises, mais ils ne s’étaient jamais adressés la parole. Comment pouvait-il connaître son nom ? Elle ne tarda pas à deviner la réponse, en le voyant déposer son sac de cours sur la table. Ainsi, il s’était permis de fourrer son nez dans ses affaires, et sans vergogne. Elle l’écouta débiter son baratin sans piper mot, les yeux rivés sur sa besace. L’idée que quelqu’un ait pu ouvrir la fermeture éclair et fouiller à l’intérieur la débectait, presque autant que le contact labial de la bibliothèque.

Puis, le jeune homme finit par décliner son identité, et aussitôt, un déclic se fit dans l’esprit de Dylan. Il jouait dans l’équipe de football et fréquentait une Cheerio, elle en était persuadée. L’adolescente le toisa du regard, méchamment. Il était venu jouer les petits saints, mais de toute évidence, il était du même acabit que ses coéquipiers. Une vermine ! Un moins que rien ! S’il s’imaginait qu’il suffisait de lui ramener son sac pour l’amadouer, il se mettait le doigt dans l’œil. « Tu me prends vraiment pour une imbécile, n’est ce pas ? » elle marqua une pause, et se redressa légèrement, avant de mettre son sac sur son épaule. « Où sont passés tes amis footballeurs, Jamie ? C’est eux qui t’ont envoyés ici, et qui t’ont demandé d’être gentils avec moi ? Vous êtes tellement pathétiques ». Dylan s’était levée, et s’apprêtait à tourner les talons. « Tu leur dira que je vais très bien, mais que la prochaine fois que l’un d’entre eux aura la brillante idée de me rouler un patin devant tout le monde, il finira émasculé...». La jeune fille lança un regard noir à son interlocuteur, et marcha en direction du parking, sans se retrouner.
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Jamie Ainsworth
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MessageSujet: Re: 04. nobody likes bullies.   04. nobody likes bullies. EmptySam 15 Déc - 15:15

À quoi s'était-il attendu, concrètement ? Qu'elle l'accueille avec un grand sourire plein de fossettes, le remercie copieusement à grands renforts d'exclamations soulagées, avant de le laisser retourner à ses occupations sans soupçonner la moindre supercherie de la part de l'équipe de football dont il abordait bêtement la veste et auprès de laquelle son admission n'était pas complètement passée inaperçue dans les couloirs de McKinley. Stupide ! Il aurait fallu être très niais, ou avoir des tendances masochistes envers soi-même pour ignorer cette éventualité et, l'adolescente en était très loin. Le jeune homme se tînt droit et impassible tout au long du discours qu'elle lui cracha à la figure sans le moindre ménagement, tout en songeant qu'Ashton se serait sans doute étonné de découvrir des griffes acérées sous ces manches longues et épaisses. Il l'aurait indubitablement plus mérité que lui, cela dit. Jamie n'était cependant pas aussi innocent qu'il aurait souhaité l'être dans cette affaire et acceptait ces réprimandes sans broncher, en guise de correction pour son attitude précédente de témoin passif face aux intimidations qu'avait déployée l'équipe de football à l'encontre de l'adolescente. L'Anglais ajusta la lanière de son sac sur son épaule tandis qu'elle tournait les talons, avant de s'élancer à sa suite ; il verrouilla sa démarche sur la sienne afin de ne pas se laisser distancer : « Attends, attends, se ressaisit-il en cherchant prestement des mots corrects qu'il n'avait pas eu le temps de préméditer dans le feu de l'action. Ce n'est pas parce qu'une pomme est pourrie qu'on doit jeter tout le panier, argumenta-t-il maladroitement, sans qu'elle ne lui accorde le moindre regard. Je sais que les apparences jouent contre moi et, tu n'es pas obligée de me croire, mais je te garantis que je n'ai strictement rien à voir avec cette bande d'abrutis gonflés à la testostérone ! ».
Il accéléra légèrement avant de faire demi-tour avec énergie afin de marcher à reculons, de manière à pouvoir lui faire face sans trop de difficultés. Jamie, comme beaucoup d'autres adolescents de son âge, n'était jamais véritablement parvenu à décrypter la philosophie féminine. Ses multiples déménagements ne l'avaient pas spécialement aidé dans la résolution de ce mystère et avec le temps, il s'était contenté de frôler la surface de la plupart des personnalités qu'il avait l'occasion de rencontrer. Dylan Brentwood représentait subitement cette impasse à laquelle il avait si souvent évité de se confronter dans le passé, du temps où il n'observait aucune utilité à se lier durablement aux autres. Il ne savait pas par quel bout s'y prendre ; il était conscient d'avoir la possibilité de lui tourner le dos dès à présent. En revanche, il était tout aussi lucide quant à ses chances de remonter dans l'estime de la mormone à l'avenir, s'il ne la détrompait pas immédiatement de l'idée qu'elle pouvait avoir de lui.
« Écoute -- Je sais que tu n'as pas été beaucoup ménagée depuis ton arrivée à McKinley et c'est vraiment naze, vraiment -- Mais tu ne vas tout de même pas repousser tout le monde sous prétexte que quelques crétins t'ont mené la vie dure ... si ? Il inclina légèrement le menton tout en guettant une réaction de la part de Dylan. Il était probablement maladroite dans ses propos (il l'était toujours), mais il ne doutait pas qu'elle puisse saisir la teneur du message qu'il tentait de lui transmettre. Jamie avait déjà entendu parler de l'adolescente auparavant. Il s'en était rendu compte lorsqu'elle avait commencé à le rabrouer quelques instants plus tôt. Blake avait entamé une série de plaisanteries cochonnes sur les religieuses après l'entraînement et, le nom de la jeune femme s'était glissé dans la conversation, évoquant son intégration récente à l'établissement par la même occasion avant de passer à autre chose. I swear to God, I won't try to kiss you, ajouta-t-il en redressant la main droite en signe de sincérité. Et puis tu sais, moi aussi je suis nouveau --- Ça nous fait un point commun ». Il se fendit d'un sourire enjoué rafraîchissant avant de lui barrer doucement la route. « Com'on, amis ? Et je t'invite à boire une énorme tasse de chocolat chaud de l'autre côté de la rue. » négocia-t-il sous ses traits angéliques en désignant l'établissement dans laquelle une majorité de lycéens se retrouvaient après les cours pour discuter tranquillement, en sentant ses doigts s'engourdirent face aux basses températures qui réchauffaient à peine l'air ambiant.
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MessageSujet: Re: 04. nobody likes bullies.   04. nobody likes bullies. EmptyVen 18 Jan - 16:10

La mormone enserra ses doigts fins autour de la sangle de son sac d’école. Si fort, qu’elle sentit ses ongles égratigner la paume de sa main. Un rictus éphémère de douleur traversa ses traits mais bien vite, son visage retrouvait son expression initiale : celle de la colère. En quittant sa communauté, Dylan savait que son intégration au sein de la civilisation ne se ferait pas en un jour, et qu’elle devrait concéder de nombreux efforts afin de s’y sentir à sa place. Elle s’était montrée extrêmement lucide sur ce coup, cependant, il y avait une chose à laquelle elle ne s’était pas attendue : se heurter au mépris et à la méchanceté gratuite des jeunes de son âge. Son voyage dans le bus qui l’avait conduit jusqu’à Lima aurait pourtant du lui mettre la puce à l’oreille. Le regard condescendant dont l’avait gratifié sa voisine de siège, tout au long du trajet, ne laissait rien présager rien de bon dans ses rapports futurs avec les élèves de McKinley High. L’adolescente avait du mal à admettre cette idée, mais c’était son père qui avait raison. Cet être abject n’avait de cesse de rabâcher à ses enfants la citation d’un célèbre philosophe français « L’enfer c’est les autres ». Depuis que Dylan fréquentait le lycée, cette rengaine avait pris tout son sens.

Tandis qu’elle s’astreignait à contenir les larmes qui menaçaient de dévaler ses joues, elle avançait tête baissée en direction des grilles, bien décidé à s’éloigner le plus possible de la source de ses tourments. Mais une voix hésitante la sortit de sa torpeur, l’empêchant d’accomplir ses desseins : Jamie s’était lancé à sa poursuite et, une fois parvenu à sa hauteur, jugea bon de lui faire la conversation. Sans lui accorder le moindre regard - plus par crainte de trahir ses émotions que par impolitesse - la mormone l’écoutait parler. Le jeune homme voulait s’assurer que ses fréquentations n’allaient pas ternir son image auprès de Dylan et, pour étayer ses dires, il usa d’une métaphore quelque peu maladroite. « Ce n’est pas faux. Mais quand un fruit est pourri, il finit par contaminer tous les autres. Tu connais le proverbe dis moi qui tu fréquentes, et je te dirais qui tu es ? » Dylan tourna la tête vers son interlocuteur, et croisa son regard. « Arrête tout de suite ton baratin, et retourne t’amuser avec tes petits copains. Tu me fais perdre mon temps. »

Inconsciemment, elle pressa le pas, comme si elle avait prévu que les mots peu amènes qui venaient de traverser ses lèvres n’allaient pas entamer la motivation de Jamie. En effet. Au lieu de les prendre en considération, ce dernier accéléra davantage, de sorte à se retrouver face à la mormone. Pourquoi tenait-il absolument à lui faire changer d’avis sur sa personne ? Cela n’avait aucun sens ! Malgré son inscription récente, il était parfaitement intégré dans ce lycée. Il faisait partie de l’équipe de football, ce qui lui permettait de jouir d’une popularité non négligeable. Le fait qu’une personne telle que Dylan Brentwood n’ait pas une très bonne opinion sur son compte ne mettait pas en péril sa position sur l’échelle sociale de McKinley.
Sans piper mot, hochant la tête en signe de dénégation, l’adolescente continuait à avancer, obligeant par la même occasion Jamie à marcher à reculons. Si un obstacle se présentait sur sa route, les choses pourraient devenir drôles. A cet instant précis, Dylan réalisa que le footballeur prenait de réels risques pour essayer de se faire entendre. Il n’était pas à l’abri d’une chute et, tout populaire qu’il était, il ne serait pas épargné par les moqueries de ceux qui assisteraient à la scène.

Elle commençait tout juste à se dérider lorsque le footballeur lui fit la promesse qu’il ne tenterait pas de l’embrasser, en dressant une main en l’air pour prouver sa sincérité. Le ridicule de la situation manqua de déclencher l’hilarité de la mormone, si bien qu’elle dut fournir de nombreux efforts pour la contenir au fond de sa gorge. Puis, Jamie lui adressa un sourire affable et l’invita à boire un chocolat chaud dans le petit troquet préféré des lycéens, de l’autre côté de la rue. « Qu’en pensera ta petite amie, si elle nous surprend en train de discuter autour de la même table ? Je ne crois pas qu’elle appréciera de t’y voir en compagnie d’une autre, même si tu m’invites en toute amitié. Et puis, ça pourrait nuire à ta réputation. » ironisa Dylan avant de marquer une pause. Elle plongea son regard dans celui de Jamie, avec la ferme intention de le tester, avant de poursuivre dans son idée : « Comme tu l’as si bien dit tout à l’heure, tu es nouveau. Tu ne devrais pas t’afficher avec des losers comme moi. Sauf si tu tiens réellement à te prendre un slushy dans la figure demain matin, à la première heure. »

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Jamie Ainsworth
Jamie Ainsworth
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Occupation : Assistant Manager au Gîte Preston, pigiste et barista au Lima Bean à temps partiel.
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MessageSujet: Re: 04. nobody likes bullies.   04. nobody likes bullies. EmptyDim 20 Jan - 17:48

Déterminé à ne pas la laisser s'échapper tant qu'il n'aurait pas tiré les choses au clair, Jamie pressa vivement le pas et claqua son allure sur la sienne. Pourquoi ne parvenait-elle pas à accepter l'idée qu'il puisse être innocent dans cette affaire ? Sans doute parce qu'il ne lui avait laissé aucune raison de le faire, songea-t-il sombrement. Il avait préféré se tenir à l'écart du conflit, témoigner passivement des misères qu'elle endurait, plutôt que de s'interposer comme n'importe quel autre lycéen décent aurait su le faire. Pouvait-il réellement lui reprocher de se montrer aussi acrimonieuse ? Il aurait probablement réagît de la même manière, si les places avaient été inversées. Toutefois, il était à présent déterminé à jouer son propre avocat auprès de la jeune femme, quitte à devoir se tourner au ridicule pour lui arracher un sourire sincère. Elle ne semblait pas prête à briser la glace, cependant. Il grimaça lorsqu'elle fît référence à un célèbre proverbe français : « Je n'accorde aucun crédit aux Français ! contra-t-il en relevant légèrement les sourcils. Tu pourrais faire confiance à des gens qui n'ont aucun groupe de rock décent ? Et puis, ils sont complètement surestimés », ajouta-t-il avec malice et une touche d'exagération.

Quelques minutes plus tard, il réussit enfin à entamer le dôme d'indifférence qu'arborait la jeune femme. Il était temps ! Une poignée de secondes supplémentaires et il aurait sérieusement commencé à envisager la possibilité d'avoir affaire à un être dénué du moindre sens de l'humour. Il s'immobilisa lorsqu'elle consentit à marquer une pause dans sa ruée et, ils se retrouvèrent l'un en face de l'autre au beau milieu du parking verglacé. Quelques lycéens commençaient déjà à quitter l'enceinte de l'établissement ; la sonnerie ne tarderait sans doute pas à retentir, relâchant un flot d'étudiants qui se presseraient rapidement autour d'eux pour rallier leurs véhicules respectifs. Il ajusta la lanière de son sac sur son épaule, en fronçant légèrement les sourcils : Pourquoi tu t'en soucies ? répliqua-t-il en inclinant légèrement le menton sur le côté, malicieux. Tu sais, je pense que tu devrais commencer à accorder plus d'attention à ce qui t'intéresse. Faire des choix en fonction de l'opinion des autres, ce n'est pas très constructif. ». Il marqua une courte pause avant de reprendre : Ma réputation ? releva-t-il en arquant un sourcil. Il mentirait s'il affirmait ne pas avoir cherché à polir son image dès son premier jour à McKinley. C'était même l'une des raisons qui l'avait poussé à accepter de sortir avec Nina. Il était toutefois peiné qu'elle entretienne une si basse estime d'elle-même. À qui la faute, médita-t-il avec agacement. Elle s'empressa de développer son idée, lui arrachant un sourire pincé. Tu sais, je suis souvent passé à côté de belles amitiés pour les raisons que tu cites, encore récemment, lui confia-t-il avec sincérité. Bien qu'elle ne soit pas toujours influente, il n'était pas très fier de cette facette de sa personnalité. Lima était cependant son nouveau point de départ. Ses choix étaient encore entre ses mains. Accepter l'amitié de Dylan, ou non. Il n'aurait pas la possibilité de revenir en arrière. Il la gratifia d'un sourire pleins de fossettes : « Ce n'est pas trois slushy qui vont me faire faire marche arrière » , conclut-il finalement, explicite sur ses intentions.

Il plongea rapidement la main dans la poche de son jean pour en ressortir le téléphone portable de la jeune femme. Sans prendre la peine de la consulter, il entra dans le menu répertoire et enregistra ses coordonnées. Il s'approcha d'elle : « Souris ! » lui intima-t-il en faisant de même, avant de presser le bouton qui immortalisa dans un clic sonore leurs deux visages. Il l'associa à son numéro en deux-trois mouvements et tendit l'appareil à sa propriétaire. « Tu n'as pas d'excuses pour ne pas m'appeler », se justifia-t-il, espiègle. La balle était désormais dans son camp. « Allons-y », lança-t-il en crochetant jovialement son bras, sans se soucier un seul instant des regards qui occasionnellement, convergeaient vers les sujets de cette amitié improbable.
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MessageSujet: Re: 04. nobody likes bullies.   04. nobody likes bullies. EmptyDim 27 Jan - 17:08

En dehors de Tallulah Pratt, la jeune mormone ne s’était fait aucun ami à McKinley High. Pas sociable pour un sous, et constamment sur la défensive, elle passait le plus clair de son temps libre confinée à la bibliothèque, où régnait un silence de cathédrale. En salle de classe, elle prenait toujours soin de s’installer dans un petit coin, loin du tableau et de ses camarades pour éviter d’attirer l’attention. A vrai dire, le tempérament solitaire de Dylan entravait le développement d’une quelconque vie sociale. Mais l’adolescente avait des circonstances atténuantes : elle avait vécu en autarcie jusqu’à ses dix-sept ans, ses seuls échanges avec les autres s’étaient limités à son cercle familial et aux membres de sa communauté. A présent, elle évoluait dans un univers totalement différent, où l’apparence avait beaucoup plus de valeur que la richesse de l’âme, et en outre, elle était considérée comme une bête de foire par les élèves du lycée. Souvent brimée, pour ses croyances ou encore pour sa coiffure d’un autre âge, elle avait fini par se construire une carapace afin de tenir les autres à distances. Ils étaient peu nombreux à s’être aventurés au delà des limites de son périmètre de sécurité, et encore moins à avoir essayé de briser la glace. Jamie était passé outre tous les sarcasmes de Dylan, et avait réussi à capter son attention, notamment grâce à son humour. Il s’était montré tenace et l’adolescente, d’abord austère, avait décidé de lui accorder une chance. Après tout, une candidature spontanée d’amitié est bonne à prendre... surtout quand le postulant affiche une telle motivation !

Cependant, la méfiance naturelle de la mormone l’avait poussée à tester son interlocuteur. En s’affichant en sa compagnie dans un lieu que fréquentaient les élèves les plus populaires du lycée, il s’exposait à des humiliations en tout genre : moqueries, lancés de slushy, plongeon dans la benne à ordure... De plus, sa Cheerio de petite amie risquait de le soumettre à un interrogatoire. Mais visiblement, Jamie se contrefichait des risques que cette entrevue avec Dylan pourrit avoir sur sa réputation, ou même sur son couple. Le footballeur ne voulait pas que l’opinion des autres le fasse passer à côté d’une belle amitié, et n’avait cure des qu’en dira-t-on. « A tes risques et périls ! Ce n’est pas faute de t’avoir mis en garde ! J’accepte de te suivre, si tu me promets de ne pas venir chialer dans mes jupons quand tu subira ta première attaque de glace pilée ! » Elle lui adressa un sourire railleur. Dylan ne portait pas de montre, mais elle n’en avait pas besoin pour s’apercevoir que la fin des cours avait sonné. En effet, plusieurs lycéens commençaient à se hâter sur le parking, pressés de quitter ce froid ambiant pour se réfugier dans leurs véhicules. L’adolescente sentit plusieurs regards se poser sur eux, mais Jamie ne cilla pas. « Je pensais que tu étais du genre à accorder de l’importance à ce que les autres pouvaient penser de toi. » ironisa-t-elle, en pointant du doigt la veste à l’effigie des Titans que Jamie portait sur le dos. « Sûrement à cause de ça ». Elle était beaucoup trop fière pour l’admettre de but en blanc, mais il semblait qu’elle se soit trompée sur son compte. Il était différent des gorilles qu’il avait pour co-équipiers, et ce côté rebelle le rendait ‘autant plus séduisant. « Bon... tu as l’intention d’attendre qu’on se soit transformés en bloc de glace avant de m’emmener dans ce fameux bar ? » ajouta-t-elle, sur un ton espiègle.

Jamie ne répondit pas tout de suite ; Dylan le vit sortir quelque chose de la poche de son jean. Il ne lui fallut que quelques secondes pour s’apercevoir qu’il s’agissait de son téléphone portable. Pour une jeune fille normalement constituée, le fait qu’un garçon fourre le nez dans la mémoire de son cellulaire pouvait rapidement devenir dérangeant. En effet, elles étaient nombreuses à y stocker des photos, des messages, et tout un tas d’autre choses qui pouvaient leur porter préjudice en tombant dans les mains de quelqu’un de mal intentionné. Dans le cas de Dylan, il n’y avait aucun risques. Pour la simple et bonne raison qu’il n’y avait absolument rien de croustillant dessus, si ce n’était le numéro de Stanislas et celui d’Owen. Et de toute manière, elle ne savait pas se servir de son téléphone. Le footballeur tapota quelque chose dessus, et s’approcha de la mormone, en lui demandant de sourire. « Pourquoi ? ». Jamie n’eut pas besoin de parler, un petit clic répondit à la question à sa place. Il rendit son bien à Dylan, qui avait du mal à croire que l’appareil pouvait aussi prendre des photos. Les prouesses de la technologie ! Ce téléphone avait coûté une petite fortune à Owen, et Dylan se souvenait encore de l’argumentaire de vente débité par l’employé du magasin, pour les pousser à la consommation. « Le dernier cri ! La seule chose qu’il ne peut pas encore faire, c’est votre café du matin ! ». Jamie lui prit le bras, la sortant de sa rêverie. « Tu vas sûrement te moquer de moi, mais oui... J’ai une excuse pour ne pas t’appeler. Crois le ou non, mais je ne sais pas me servir de ce téléphone. D’ailleurs, je ne savais même pas qu’il faisait aussi appareil photo. » Pour la première fois de la journée, et peut-être pour la première fois qu’elle étudiait à McKinley, Dylan sentit un éclat de rire s’échapper de ses lèvres. Elle ignorait encore où l’invitation de Jamie allait l’amener mais en tout cas, il était le seul à être parvenu à briser la glace.
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