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 05. [Pritchard] Guessing Games.

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MessageSujet: 05. [Pritchard] Guessing Games.   05. [Pritchard] Guessing Games. EmptyMar 28 Aoû - 23:50

La fin de la journée approchait. Plus que quelques minutes avant le dernier coup de sonnerie. Et, à la fois les élèves et les enseignants pourront rentrer chez eux pour se changer les idées bien tranquillement. Avant le lendemain puis pour un éternel recommencement. D’un air bienveillant, Dan observait ses élèves, la tête plongée dans une nouvelle d’Edgar Allan Poe. Assis à son bureau, le jeune professeur posait de temps en temps les yeux sur deux copies, bien installées au milieu de son plan de travail personnel, entre deux chemises cartonnées. C’était celles des jumeaux Prtichard qu’il avait en cours depuis maintenant le début d’année. Il les avait observés pendant deux bons trimestres maintenant, et pour leur dernier, Dan voulait les booster un eu pour qu’ils réussissent leur année. Pas en les menaçant ou en les punissant, ce n’était pas sa manière de travailler. Mais plutôt en leur proposant un suivi hebdomadaire pour qu’ils puissent progresser et ainsi passer dans la classe supérieure. Ils étaient attachants, sympathiques, et c’était certainement la raison pour laquelle Daniel souhaitait les voir réussir. Les jeunes Pritchard n’avaient rien à voir avec ces élèves insupportables que le jeune enseignant côtoyait quotidiennement. Et les voir ramer avec pourtant une étincelle de volonté dans sa propre matière avait dans un premier temps remis en question l’enseignement du fils Stanford. Mais au bout de quelques semaines à tenter une approche plus stricte avec eux, il se rendit compte que les choses ne faisaient qu’empirer. C’est alors que Daniel décida de changer de tactique en mettant son fusil sur une autre épaule. Ainsi, un jour comme un autre, le jeune professeur convoqua la mère des jumeaux, Mariella. Lorsque Dan la vit pour la première fois, il remarqua immédiatement la ressemblance entre les différents membres Pritchard. Cependant, la génitrice n’avait pas l’énergie de ses deux jumeaux. Elle semblait fatiguée, à bout de souffle. Ainsi, lorsque Dan toucha la corde sensible sur les performances de ses enfants dans la matière de l’inexpérimenté enseignant, Mariella fondit littéralement en larmes. Touché par la détresse de la mère, il se proposa alors comme tuteur des jumeaux Prtichard contre aucune compensation financière. Ce n’était pas de la pitié qu’il avait eu sur le moment, mais l’allure esquintée et les pommettes meurtries de la femme avaient ému le fils Stanford. Il connaissait un peu le passé de la famille Pritchard, sans s’être penché plus dessus. Et la sympathie qu’il avait pour les jumeaux avait fini de convaincre Dan de devenir leur tuteur pendant ce dernier trimestre. Cela allait empiéter sur son propre temps libre mais peu lui importait sur le moment, c’était son travail d’aider les gamins.

Rayant avec minutie une ligne d’une copie, Daniel pensait déjà à sa fin de journée qui se passerait dans l’humble demeure Prtichard. Cette séance allait être la première. Rien de bien éprouvant ou difficile pour les deux adolescents, rien que des bases à revoir. Stylo à la bouche, yeux levés vers le ciel, ou plutôt, le plafond, le jeune enseignant fut sorti de sa rêverie par le bruit de la sonnerie, suivi par les classeurs s’entrechoquant à l’intérieur des sacs. Se levant doucement de sa chose, sourire passif au coin des lèvres, Daniel observa un à un ses étudiants sortir de la pièce, certains lâchant un petit mot à l’attention du charmant professeur. Lorsque tout le monde avait quitté la salle, le fils Stanford retomba lourdement sur sa chaise, laissant sortir un long soufflement. Il se frotta les yeux doucement avant de ranger méticuleusement son bureau, avec une petite moue. Ce qui le tracassait, c’est de ne pas savoir si ces heures supplémentaires allait payer au final. Même si les jumeaux étaient attachants, il demeurait toujours difficile d’approximer une réussite totale. Daniel ne voulait pas gâcher de temps. Respirant à nouveau comme pour faire fuir toutes les mauvaises ondes, il rangea sa dernière chemise cartonnée à la même place que ces angoisses, au fond de son sac. Le jeune professeur prit son sac en bandoulière et sortit de la salle, tranquillement, se dirigeant vers sa voiture d’un pas assuré.

Quelques heures plus tard, Daniel était assis à la table des Pritchard, entouré par les deux jumeaux. La pièce était vide hormis les étudiants et le professeur. Le calme régnait dans le salon familial. D’un coup d’œil, pendant que les fils Pritchard réfléchissaient sur leurs devoirs, Dan observa la maison. Sobre, elle ressemblait à ces maisons ancrées dans le passé, la poussière en moins. Des canapés vieillots, une table en bois avec une nappe blanche, pas grand-chose de novateur ou très esthétique. Jetant un œil à travers la large fenêtre qui surplombait le jardin, le tuteur ne pouvait rien distinguer de la partie arrière de la demeure dans cette soirée fraiche d’Avril. Tournant à nouveau la tête vers ses deux jeunes élèves, Daniel passa une main dans ses cheveux avant de leur taper sur l’épaule. Les deux levèrent la teinte en synchronisation, observant leur professeur avec un regard rond. Avec un sourire bienveillant, il les envoya faire une pause de quelques minutes avant de reprendre pour une dernière demi-heure. Les deux Pritchard prirent cette nouvelle avec un enthousiasme que Daniel n’avait encore pas vu de la soirée. Riant avec joie, il les regarda partir un peu plus loin avec une attitude protectrice qui lui collait à la peau. Dan se leva de sa chaise, le jeune professeur se tordant dans tous les sens pour s’étirer et enlever cette douleur lancinante dans le dos qui le poursuivait depuis plusieurs jours maintenant. Se relevant brusquement, il croisa le regard surpris de l’autre membre de la famille Pritchard, Harper. Cette dernière venait d’arriver par la porte de devant. La charmante blonde laissa tomber brusquement son baluchon de courses. Dan fut également surpris, il n’avait pas fait le rapprochement entre Harper et, désormais, ses frères. Se sentant totalement stupide, il rougit de honte alors que la jeune étudiante était également rouge, mais plutôt de colère.
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Harper E. Pritchard
Harper E. Pritchard
Not everybody just gets to blurt out how they fuckin’ feel every minute
Age : 20 ans
Occupation : Employée à mi-temps à la Lima Station, étudiante au Lima Health Sciences Program de l'Ohio State University
Humeur : Déstabilisée
Statut : En couple avec Jamie Ainsworth
Etoiles : 5836

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Chanson préférée du moment : BEYONCE – XO
Glee club favori : Je me fiche totalement des chorales
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MessageSujet: Re: 05. [Pritchard] Guessing Games.   05. [Pritchard] Guessing Games. EmptyMer 29 Aoû - 17:21

Se frottant vigoureusement les cheveux avec une serviette qu’elle flanqua ensuite sur un tas de linge destiné à la buanderie du gymnase de WMHS, Harper se baissa pour lacer ses chaussures puis récupéra son sac de sport, avant de refermer son casier en désordre et de sortir du vestiaire, toute seule. Son entraînement du jour s’était bien déroulé, comme à l’accoutumée. L’adolescente n’avait plus cette pression de bien faire parce qu’elle savait que quoi qu’il se passe pendant ses sessions quotidiennes, elle était la meilleure. Cela n’empêchait pas qu’elle se donnait toujours au maximum, n’oubliant pas ses objectifs principaux : les recruteurs, sa bourse universitaire, son avenir. Peut-être était-ce présomptueux, voire totalement déplacé, de penser que personne ne valait mieux qu’elle, qu’elle était irremplaçable dans l’équipe d’athlétisme de son lycée, mais son coach lui-même le lui disait. Harper n’avait jamais eu de mal à le croire. On ne pouvait pas renier l’évidence, ses temps de courses étaient impressionnants malgré son état de fatigue permanent, et les nombreux soucis qu’elle avait à la maison. Sans parler du poids de cette soi-disant promesse qu’elle avait faite à Jesus Sainsbury — promesse qu’elle n’avait plus envie de tenir pour diverses raisons qu’elle n’avait pas besoin d’expliquer tant elles étaient limpides. Vérifiant d’un œil distrait l’état des lieux, Harper se désola mentalement du bazar qui régnait dans les vestiaires, mais n’ayant pas le temps de jouer les fées du logis, elle tourna les talons, apaisée par deux heures intenses d’exercices d’étirements et de défis attribués par le coach McKay. Passant nonchalamment la porte, Harper risqua un regard à droite puis à gauche du long couloir désert. Ses yeux se braquèrent en apercevant un couple qui se rhabillait à la hâte, sortir du bureau du concierge en échangeant des regards plus lubriques que complice, mais qu’est-ce qu’elle y connaissait ? Par réflexe, sans doute, Harper roula des yeux. Les gloussements de la pimbêche brune qui n’arrivait pas à nouer la ceinture de sa jupe chiffonnée parce que son petit-ami (ou distraction du jour, elle ne les connaissait pas) la collait d’un peu trop près lui tapèrent sur les nerfs. Alors, préférant ne pas s’attarder aux risques de leur lancer une pique made in Pritchard, Harper prit son chemin dans le sens inverse pour quitter McKinley. Cependant, par pure curiosité, elle ne put se retenir de lancer un regard par-dessus son épaule. Elle remarqua le derrière de la jupe de la blondinette coincée dans ses sous-vêtements, laissant son postérieur à la vue de n’importe qui. Retenant son rire goguenard, Harper détourna son attention puis enfin, poussa la lourde porte pour sortir, manquant délibérément de mettre au courant sa camarade du tableau qu’elle offrirait prochainement aux badauds qui traînaient encore dans l’établissement à cette heure de la soirée.
Harper avait hâte de rentrer chez elle, bien qu’elle savait avec précision ce qui l’y attendait. Chaque jour, c’était le même rituel : elle devrait vérifier si les garçons avaient fait leurs devoirs en rentrant de l’école, les interrogeant sur leurs leçons si elle jugeait cela nécessaire ou imitant la signature de sa mère au bas d’un document officiel, préparer un dîner qui satisferait tout le monde, faire un brin de ménage, s’occuper de sa mère qui la forcerait à lui raconter sa journée en détail, s’égosiller en priant le petit pour qu’il aille se brosser les dents avant d’aller au lit… Et la liste était encore longue, jusqu’à elle puisse souffler un peu pour faire ses propres devoirs, en plus de ceux de ses « clients » qu’elle leur rendrait le lendemain matin. Traversant la rue pour s’engager sur la grande route, Harper releva la capuche de sa veste passant la bandoulière de son sac qui lui barra la poitrine. Dans moins de dix minutes, elle serait à la maison.

Arrivant devant la devanture de chez elle, Harper constata qu’une voiture était garée dans l’allée du garage. Perplexe, elle baissa graduellement sa capuche, et fronça aussitôt les sourcils. Sans attendre davantage, elle quitta sa réflexion pour accéder au perron. En montant les marches, son cœur se mit à battre plus fort ; la dernière fois qu’une voiture inconnue s’était garée dans l’allée du garage, les hommes qui en étaient sortis avaient annoncé à Mariella la mort de son époux. Sans s’en apercevoir, Harper enfonça ses ongles dans la bandoulière de son sac puis ouvrit la porte à la volée. Par automatisme, elle laissa tomber son sac à ses pieds pendant qu’elle appelait, la voix teintée d’appréhension :

« Maman ? » cria Harper, regardant de par et d’autre du vestibule. Elle s’apprêta à avancer dans son domicile lorsque son regard croisa celui d’un homme – un homme qu’elle connaissait puisqu’il s’avérait être son professeur de littérature, au lycée. Sentant son visage virer au cramoisi, la blonde pinça les lèvres et serrant les mâchoires avec force, elle demanda avec pugnacité « Qu’est-ce que vous faites ici ? » Elle n’attendit pas sa réponse. Elle attrapa son sac à ses pieds, répéta plus fort « Maman ? Les garçons ? » Passant à côté de son prof, Harper décocha un regard courroucé à l’intérieur de la cuisine puis dans la salle à manger. Elle remarqua derechef qu’un petit espace de travail avait été aménagé sur la table au centre, les feuilles éparpillées un peu partout lui semblaient être des copies. Reportant ses pupilles qui lançaient des éclairs sur le jeune homme à ses côtés, Harper s’approcha de lui, défiante « Je ne vais pas le répéter, vous êtes chez moi, ici. Qu’est-ce que vous fichez dans cette maison ? » Une élève normale se serait affolée de la façon dont elle venait de s’adresser à son professeur, mais Harper n’en avait strictement rien à faire. Cet homme était dans sa maison, il aurait pu être le curé du coin qu’elle l’aurait viré à coups de pied aux fesses si elle avait jugé que sa présence était déplacée.
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MessageSujet: Re: 05. [Pritchard] Guessing Games.   05. [Pritchard] Guessing Games. EmptyVen 31 Aoû - 23:41

S’il avait pu le faire, il se serait tapé la tête contre le mur. Mais il paraissait déjà suspect aux yeux de la jeune Pritchard alors s’il ajoutait un nouvel élément à son dossier, il ne donnerait pas cher de sa crédibilité aux yeux d’Harper. Déjà qu’apparaitre dans sa maison, après les cours, elle était en droit, et aurait raison, de penser que le jeune enseignant la poursuivait. Pourtant, ce n’était pas le cas. En effet, Daniel ne savait même pas qu’elle était une Pritchard. Enfin, qu’elle faisait partie de la même famille que les deux jumeaux. Pourtant, après deux trimestres, il n’avait toujours pas fait le rapprochement entre la charmante élève et ses deux donc frères. C’était la principale raison de la honte qui montait en lui. Pourtant, en y regardant de plus près, c’était une évidence. Les cheveux, l’attitude, le nom. Tout rapprochait les membres Pritchard. Encore plus entre Harper et sa mère. Dan pouvait s’imaginer à quoi ressemblerait son élève d’ici une bonne trentaine d’années. Et Mariella correspondrait parfaitement à l’image future d’Harper. Certainement qu’Harper bénéficierait de plus d’énergie. En effet, Dan avait trouvée la génitrice de toute cette bande de Pritchard fatiguée, lasse. Il ne l’avait pas vue de la soirée, ne s’était que trop peu préoccupée de l’avancée de ses rejetons dans leur travail. Mariella était restée enfermée dans sa chambre, la télé un peu trop forte. De son côté, Dan tentait de faire abstraction en parlant toujours un peu plus fort pour couvrir la voix de David Letterman. Cependant, cela ne semblait pas déranger les jumeaux, concentrés dans leur travail, ne portant aucune attention à ce qu’il se passait plusieurs mètres à l’opposé. En reposant son regard sur la Harper surprise qui venait de faire son entrée dans la maison, il se remémora subitement les résultats de la charmante étudiante. Elève modèle, elle possédait d’excellents résultats à tous les tests, en entendait parler qu’en bien de la bouche de Gavin McKay. Cependant, elle restait toujours discrète, n’attirant jamais l’attention sur elle. C’était l’excuse qu’était en train de se trouver Daniel pour ne pas avoir fait le rapprochement entre Harper et ses frères cadets.

Daniel risqua un mouvement vers la table mais il sentit aussitôt le regard lourd de reproches d’Harper se poser sur lui. Et cette dernière le paralysait. Toute timide et polie dans l’enceinte du lycée, elle semblait être une lionne féroce dans propre demeure, prêt à attaquer tout ce qui peut mettre en danger ses protégées. Et dans ce cas là, Daniel semblait être la menace. L’inexpérimenté enseignant tenta d’apaiser la situation en faisait apparaitre un sourire de façade sur son visage d’apparence sereine. Cependant, ce n’était pas le cas. Il se sentait mal à l’aise, comme un hors-la-loi traqué et qui se retrouvait en face à face avec quelqu’un qui voulait l’écarter le plus loin possible de lui. Et la voix stridente et apeurée d’Harper cherchant sa famille ne le rendait pas plus calme. La culpabilité le surmenait, cherchant du regard si les jumeaux allaient arriver bientôt pour qu’Harper ne parte pas les chercher et qu’elle en retrouve un attaché à une chaise. Il aurait eu beau envie de s’expliquer que ce n’était qu’un jeu entre les adolescents, aucun mot, aucun son ne serait sortit de la bouche du jeune homme pour contredire la colère d’Harper.

Rouge cramoisi, Daniel baissait les yeux alors que son étudiante ramassa le sac et se dirigea vers la table. Elle passa à côté de lui sans même y prêter attention. Jetant un coup d’œil en direction de l’ainée des Pritchard, il souffla de dépit. Dan n’avait pas besoin d’ennuis supplémentaires en ce moment, encore plus avec l’une de ses meilleures élèves. Harper tourna rapidement les talons pour confronter directement son professeur d’anglais. Peu d’espace les séparait mais la tension comblait le vide. La relation cordiale et respectueuse qu’entretenaient les deux semblait avoir disparu subitement. Daniel, plus grand qu’Harper, n’avait pas besoin de baisser les yeux pour sentir la colère monter jusqu’aux pommettes de la jeune femme. Et elle monta jusque dans la voix de la jeune femme lorsqu’elle interrogea Daniel sur sa présence dans la maison.

« Je … Je… Laissez-moi m’expliquer… » . Comble du comble, c’était l’élève qui filait la frousse au professeur. Certes, Dan était un enseignant charmant mais de là à être bousculé aussi fort par quelqu’un, il devait avoir fait quelque chose de grave. Faisant signe de ses deux mains à Harper de se calmer, il espérait que cela suffirait à faire retomber la pression entre les deux. La jeune femme était partie au quart de tour, laissant son enseignant le souffle coupée par tant d’excitation en si peu de temps. Soufflant pour se libérer un peu de l’étau que la Pritchard avait réussi à créer autour de lui, le fils Stanford tenta de reprendre ses esprits. Il était rendu au point de se convaincre qu’il n’avait rien fait de mal pour mettre l’adolescente dans cette colère noire. Bien qu’il l’appréciait, Harper avait réussi à renvoyer son professeur dans les cordes. Dan ne l’embêterait plus jamais, ça c’est sûr. Mais il ne comprenait toujours pas la raison de cet emportement. Certes, il était chez elle un soir après les cours mais c’était du soutien scolaire. D’autant plus que Mariella avait approuvé cette décision. L’objectif de Dan était d’expliquer ça à Harper sans rajouter d’huile sur le feu, avec sa maladresse naturelle. Ce qui signifierait très certainement son arrêt de mort.

« En fait, je … Je suis là pour aider tes … vos frères. Ils ont du mal en classe donc je leur fais du soutien à domicile. Tout ça a été fait avec l’accord de votre mère, je vous le jure ! » ajouta t’il à bout de souffle. Le regard d’Harper n’avait pas bougé d’un centimètre, toujours aussi bien centrée sur le visage brulant de Dan. Ce dernier se dirigea vers la table, les mains en l’air comme s’il allait être sur le point d’être abattu. Le jeune enseignant pris les feuilles à la va-vite et les fourra rapidement dans son sac. Aux mêmes moments, tout joviaux et innocents, les jumeaux Pritchard firent leur apparition dans une pièce pleine de méfiance et d’animosité.
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Harper E. Pritchard
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MessageSujet: Re: 05. [Pritchard] Guessing Games.   05. [Pritchard] Guessing Games. EmptyMer 5 Sep - 22:10

Daniel demanda à Harper de le laisser se justifier, visiblement intimidé par le ton résolu, presque agressif, qu’elle avait pris pour s’adresser à lui en rentrant dans le vestibule. La mine incrédule, l’adolescente s’appuya sur le mur derrière elle, reposant doucement son sac à ses pieds, les sourcils haussés très haut en attendant qu’il daigne rentrer dans les fameuses explications qu’il lui avait promises. Harper espérait pour lui que ses raisons étaient valables. Il n’avait absolument rien à faire dans cette maison. Peut-être était-il professeur d’anglais dans un lycée de seconde zone dans lequel elle-même et ses frères étudiaient depuis des années maintenant, mais ça ne lui donnait pas tous les droits. Et passé ce sentiment désagréable qu’elle avait eu au préalable et qui lui murmurait que quelque chose de grave s’était passé chez elle durant son absence, Harper était à présent prête à en venir aux mains si son excuse n’était pas satisfaisante à ses yeux. La jeune fille ne laissait jamais des inconnus pénétrer chez elle, c’était interdit. Il s’agissait là d’une règle de base qu’elle s’entêtait à vouloir faire respecter. Seuls les gens qui avaient un minimum de crédit auprès de la blondinette avaient le droit d’être invités dans le foyer Pritchard. Ses frères étaient au courant, jamais ils n’auraient laissé quelqu’un rentrer sans fondement, risquant de s’attirer les foudres de leur sœur aînée, très à cheval sur le règlement. C’est pourquoi, s’intimant de lui octroyer le bénéfice du doute, Harper lui accorda une longueur d’avance en l’invitant d’un geste désinvolte de la main à s’exprimer comme il le lui avait demandé. Seulement, son professeur semblait effrayé par son élève, un petit sourire moqueur se dessina au coin des lèvres de cette dernière. Au moins, elle avait la preuve que son excès de zèle fonctionnait à merveille, elle défendait ses petits comme une maman ours. Arquant cette fois un sourcil en constatant que rien de concevable ne sortait de la bouche du jeune homme qui se hâta d’aller ramasser son bazar sur la table, Harper se décolla du mur et d’un pas décidé, s’approcha du petit meuble bas sur lequel le téléphone était posé. Elle n’attendit pas une seule seconde pour l’empoigner, et le tendant devant elle en posant son pouce sur le raccourci qui la mettait directement en relation avec le 911, elle le fixa avec impartialité pour finalement claironner d’un ton des plus sérieux :

« Si vous ne me dites pas ce que vous faites chez moi, j’appelle tout de suite la police, monsieur Stanford. » menaça-t-elle, cassante, utilisant intentionnellement la politesse pour le déstabiliser. Ça ne faisait aucun doute, Harper aurait pu s’occuper du cas de Daniel Stanford toute seule. Elle le toisa d’un œil expert, arrêtant ses pupilles glaciales sur ses épaules carrées et constata que, même s’il était grand et bien bâti, il ne devait pas être aussi lourd qu’il le paraissait. Ses réflexes ne paraissaient pas très bons, elle avait donc un avantage considérable sur son adversaire : elle était entraînée, elle savait où frapper et si l’envie prenait à son professeur de lui sauter dessus pour lui faire mordre la poussière, il se frotterait à une championne au corps à corps. Au bas mot, il en sortirait avec quelques bleus en plus et sa virilité en moins. Toujours était-il qu’elle voulait être certaine que cet homme ne s’approcherait plus jamais de sa famille, et l’injonction lui paraissait être la meilleure solution – c’était bien plus efficace qu’un crochet du droit, elle en était persuadée. C’est à ce moment que Daniel se décida à enfin rentrer dans les détails : il était ici pour donner des cours à ses frères, sa mère avait donné son accord… Alors qu’elle, Harper, n’était pas au courant. Prise de cours, l’adolescente baissa graduellement le téléphone qu’elle tenait entre ses doigts crispés, se retrouvant les bras ballants. Ses frères choisirent eux aussi ce moment pour refaire leur entrée dans la cuisine qu’Harper avait rejointe sans réellement s’en apercevoir, suivant son professeur qui se décomposait à chaque seconde qui passait, et tourna la tête vers eux, elle tendit le téléphone au premier qui se présentait à elle, elle dit « On en discutera plus tard, ramassez vos affaires et toi, range-moi ce téléphone. » Elle les vit hésiter tous les deux, et écarquillant les yeux, elle ajouta, bourrue « Tout de suite. »

Son regard ne quitta pas le visage de Daniel pendant que les garçons rangèrent leurs affaires et remontèrent à l’étage. Elle le fixa sans ciller, consentit tout juste à s’animer pour croiser les bras quand elle sut que plus personne ne pourrait entendre leur conversation, désormais. Il était donc le professeur particulier de ses frères, charmant. Les garçons avaient toujours été de bons élèves, un peu dissipés, ils restaient des adolescents qui ne demandaient qu’une chose : attirer les filles, devenir populaires, avoir une voiture et défoncer les records de leurs abrutis de copains aux jeux vidéo, ils n’avaient pas besoin de cours particuliers. Si ses frères avaient été en difficulté, elle aurait été la première à le savoir et c’est profondément vexé que la jeune fille se mit à rire, secouant la tête :

« Ils ont du mal en classe ? » répéta-t-elle à la suite de Daniel, prenant un peu de distance pour continuer à le regarder, un sourire de façade étirant ses pommettes rondes « Et qu’est-ce qui vous fait dire que mes frères, qui pour votre gouverne, sont aussi concernés par leurs études que moi par la fonte de la banquise, ont des difficultés ? Je surveille leurs notes, je sais ce qu’ils valent, pour qui vous vous prenez ? » Elle avala sa salive, dégagea son visage d’une mèche de cheveux encore un peu humide et lança un regard rapide à la porte de la chambre de sa mère, qui se trouvait de l’autre côté du couloir. Les dents serrées, elle se tut. Elle n’en revenait pas que ses frères lui avaient caché leur petite escapade en famille avec Mariella ; ils avaient été au lycée, s’était-elle bien comportée ? Soudain angoissée, Harper se jura de leur passer un savon après avoir viré monsieur Stanford de la maison. Pinçant alors les lèvres, l’adolescente se redressa de toute sa fière stature, alla ramasser son sac au sol et dans un rictus hypocrite, elle reprit « Je suis désolée de vous l’apprendre, mais ils se sont payés votre tête, monsieur. Vous perdez votre temps ici, allez rejoindre votre famille. Votre scotch, celui du soir, vous savez, celui qui vous fera oublier que vous n’êtes qu’un raté qui mérite bien mieux que d’enseigner à des effrontés comme les jumeaux Pritchard, vous attends. » Bouillant à l’intérieur, Harper posa brusquement son sac sur la table, et nonchalamment, elle releva les yeux pour de nouveau le fixer sans cligner ; elle conclut à voix basse « Bonne soirée, monsieur Stanford. »
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