Choriste du mois

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 06. [Roberts'] Philharmonics.

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Grace Hamilton
Grace Hamilton
We don't own our heavens now.
We only own our hell.
Age : 23 Ans
Occupation : Bénévole à la LPA - Cantinière à l'OSU Lima - - Bloggeuse culinaire de bas étages
Humeur : You can be Alice I'll be the Mad Hatter
Statut : Vestale
Etoiles : 7393

Piece of Me
Chanson préférée du moment : Marina and the Diamonds - Lies
Glee club favori : Second Chances
Vos relations:
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MessageSujet: 06. [Roberts'] Philharmonics.   06. [Roberts'] Philharmonics. EmptyVen 28 Déc - 13:54

- Marque plus ton fa dièse...

La voix douce de Grace avait interrompu la musique avec une fermeté incisive qui aurait choqué la plupart des gens qui pouvaient prétendre la connaître un temps soit peu. D’un mouvement impérieux du menton, elle fit reprendre aux notes leur course effrénée. Mues par la pianiste, elles se superposaient, se chevauchaient dans une danse audible quasiment palpable. Suivant les lignes d’une partition apparemment réarrangée, elles semblaient se placer avec une précision parfaite dans des places individuelles qui leur convenaient parfaitement dans l’espace-temps des cordes du piano.

- Marque plus ton fa dièse, répéta la blonde, imperturbable.

La musique reprit depuis le début, les accords se firent plus nets, plus tranchés. La mélodie devint frénétique.

- Marque plus…, commença la jeune femme du même timbre patient tandis que son élève martelait les touches luisantes du piano avec une exaspération perceptible, pour en arriver à quasiment fracasser le-multiplement souligné fa, et très certainement sa phalange par la même occasion.

A l’écoute des vibrations du son que généra l’énervement de Lisa, un sourire ravi s’étira sur ses lèvres pâles.

- Parfait !, clama-t-elle joyeusement, arborant sans retenue une moue radieuse que n’aurait pas renié un Oompa Loompa sous extasie, semblant totalement ignorer que seul l’intermédiaire exutoire du piano lui avait évité d’être assassinée dans d’atroce souffrance. Je pense qu’on peut s’arrêter ici. Encore une fois, tu t’es surpassée. Seulement, n’oublie pas, la technique ne suffit pas, il faut aussi l’aisance. Et à ton niveau de maîtrise, tu dois impérativement travailler dessus, assura-t-elle, coulant pourtant un regard empli de fierté sur son élève.

Elle n’était pas dure. Ou encore moins emmerdante. Elle était sincère. Et si on ne lui avait jamais appris à mettre des formes à sa propension à dire la vérité, elle ne voyait pas très bien en quoi on pouvait le lui reprocher.

Elle espérait que Lisa s’était, sinon amusée, au moins rendue compte que la présence de Grace pouvait lui être bénéfique. Si cette interrogation la taraudait à la fin de chacun des entretiens qu’elles avaient pu avoir, cette fois-ci la responsabilité de l’intérêt de Lisa lui tenait particulièrement à cœur : la jeune fille l’avait en effet appelée quelques jours auparavant pour décommander leur rendez-vous du weekend. Dépitée vis-à-vis de la défaite récente des New Direction aux Communales, elle avait argumenté que ces cours particuliers ne lui étaient plus d’aucune utilité, et qu’elle allait sans doute concentrer son temps libre sur d’autres matières, plus scolairement concrètes.

Comme c’était à prévoir, Grace s’y était vivement opposée et avait annoncé avec une ampleur dramatique un poil excessive qu’elle serait présente comme cela avait été convenu.

Cela avait sans doute dû contrarier les plans de la Roberts, mais, aux yeux de la blonde, il n’était pas question qu’elle mette entre parenthèse la partie musicale de sa vie studieuse. Qu’elle laissât un simple échec étouffer son potentiel prometteur pour l’art, c’était pour Grace un petit blasphème. Si sa voix ne couvrait que deux octaves, l’Hamilton était convaincue que l’acharnement avec lequel elles avaient travaillés l’avait enrichie de plusieurs notes exigeantes, et elle restait résolue à la faire progresser.

Dieu lui avait offert ces doigts et ces cordes vocales en titane. Grace veillerait à leur épanouissement complet.

Elle avait hérité de son père du talent génétique de se trouver des missions divines dans les aspects les plus insignifiants de sa vie, alors, autant dire que s’il s’agissait de Lisa, on frôlait la découpe de la Mer Rouge.

Se relevant du tabouret molletonné sur lequel elle avait siégé dans sa posture d’une droiture presque suspecte pendant toute la séance, lissant du bout de ses doigts, plus par réflexe que par nécessité, les imprimés floraux de son combishort, elle frissonna un peu au contact frais du jersey puis étira paresseusement ses membres engourdis par une heure de conseils méthodiques et d’immobilité professorale.

- Je crois qu’on a bien mérité une pause. Lait froid et cookies ?, suggéra-t-elle en se tournant pensivement vers la lycéenne qui approuva d’un geste bref de la tête.

L’une comme l’autre habituées à ce petit cérémonial, toutes deux s’affairèrent de leur côté. Quittant le spectacle paisible du centre-ville que lui offrait la baie vitrée des Roberts, Grace se dirigea vers la table du salon où elle avait négligemment abandonné son large sac. D’un geste expert, elle regroupa ses cheveux en un chignon fort peu orthodoxe qu’elle fixa savamment d’un crayon, autrefois dans sa poche et fortement usé par les annotations multiples qu’elle avait inscrits sur les partitions de Lisa, bien placé. Sa nuque dévoilée, elle ne put retenir un soupir à la fraicheur qui balaya soudainement son cou. L’été était bel et bien arrivé à Lima. Et, à son grand dam, il avait pensé à se faire raccompagner par sa fidèle meilleure pote : la canicule.

Et si les Roberts avaient pensé à installer un système de climatisation des plus perfectionnés, le corps de la vierge semblait malheureusement se faire un devoir sordide d’augmenter sa température interne d’une bonne vingtaine de degré tous à faits dispensables.

Chantonnant doucement pour écarter son esprit de la petite ébullition qui embrasait ses divers systèmes biologiques, elle atteint son sac et commença ses fouilles paléontologiques. Écartant à grands renforts de gémissement d’effort bible, agenda un peu trop épais et brochures colorées, il lui fallut plusieurs minutes d’intense recherche pour qu’apparaissent enfin à la lueur du jour son petit Graal à elle : un Tupperware.

Grace avait pour passion malsaine la fâcheuse tendance à engraisser son entourage de pâtisserie diverses et variées, quoique systématiquement scandaleusement sucrées, au point de devenir de véritables synonymes de diabètes instantanés. Et ses dernières petites bombes à cholestérol en date trônaient désormais entre ses mains. Des cookies chocolat blanc et framboise.

Seigneur, si elle avait pu remplacer l’ostie par ces petites merveilles, où la présence supposée de céréale était parfaitement contestable, elle était certaine que l’église de son père n’aurait plus jamais à devoir faire de propagande douteuse pour attirer du monde.

Adressant à son futur repas un sourire carnassier, elle retrouva rapidement Lisa qui l’attendait avec les boissons. Comme elle l’avait si souvent fait, l’Hamilton prit place face à son élève, plaça les biscuits entre-elles et attrapa son verre dont elle porta sans plus attendre la paroi glacée à sa joue rosie.

Soupir de soulagement.

Se délectant de cette source de froid inespérée, la jeune femme ferma ses yeux et exprima sa joie inaltérable en ces mots :

- Amen.

Conservant son rafraichissement dans sa main et le faisant bientôt glisser sur son cou, elle ouvrit un œil vitreux qu’elle posa avec attention sur la Roberts. Elle savait déjà vers où elle voulait orienter la conversation.

- Alors, Lisa, tu vas bien ? La dernière fois qu’on s’est vues, c’était…

Elle feint de froncer ses sourcils fins et fit mine de réfléchir.

- Pour les Selectionals, non ?

Innocemment, elle fit passer son verre à l’autre moitié de son visage, prit un cookie de l’autre main et le croqua avant de poursuivre du même ton faussement détaché :

- Comment les New Direction vivent leur défaite ?
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MessageSujet: Re: 06. [Roberts'] Philharmonics.   06. [Roberts'] Philharmonics. EmptyDim 10 Fév - 15:06

Si un jour elle devenait présidente Lisa ferai interdire la touche du Fa dièse sur les pianos. Grace continuait de lui répéter d’accentuer la note et la jeune femme recommençait inlassablement de marteler les touches. Elle recommença à jouer cette chanson qui commençait à l’agacer. Grace reprit ses remarques de plus belle. Franchement, Lisa ne supportait plus ses notes, elle appuya avec violence sur la touche. Elle y arriverait, elle réussissait toujours. Grace sembla ravie et un sourire s’afficha sur les lèvres de la brunette. Certes son doigt avait prit un choc en s’écrasant avec violence sur les touches mais elle était fière d’elle. La fin du cours apparut comme une délivrance pour la miss Roberts qui se leva et s’étira. C’était une belle journée quand même.

Il fallait quand même dire que Grace était un excellent professeur au même titre qu’elle était une excellente amie. La fille du pasteur était devenue une grande amie pour Lisa. C’était quelqu’un dont la présence la rendait toujours de bonne humeur et malgré la rivalité des chorales elles étaient proches et les cours de piano étaient également une façon de les obliger à se voir.

Elle opina aux recommandations de son professeur finalement ravie qu’elle ait insistée pour venir. Depuis la défaite que la chorale avait subit l’esprit de Lisa c’était muté en une sorte de refus ambulant. La musique, elle avait échouée dans la musique et donc par conséquent elle ne devait plus perdre de temps avec cette dernière. Quand elle avait fait par de la décision de se concentrer à présent uniquement sur ses études à Grace, cette dernière avait catégoriquement refusée qu’elle arrête le piano et était venue à l’heure prévue. Finalement elle avait passée un bon moment. Elle lui adressa un sourire avant d’aller chercher des cookies et du lait dans la cuisine.

Elle ouvrit le placard et sortit des verres. Elle versa de grands verres de lait et retrouva Grace assise sur le canapé. La jeune femme blonde avait troqué sont équipement de professeur pour redevenir son amie. Lisa ne put de se lécher les lèvres à la vue des cookies de son amie. Ils étaient tout simplement tellement bons. C’était leur petite cérémonie à elle. Ce moment qui leur appartenait, avec ses habitudes et leur déroulement. Presque aussi cérémonial que la messe le dimanche.

Elle retira son gilet découvrant ses épaules, le beau temps perçait par la fenêtre et elle pourrait bientôt ressortir ses petites robes d’été qu’elle aimait temps. Elle pourrait se défaire de ses jeans pour réenfiler ses jupes en coton.

Elle encercla le verre de ses mains et prononça une prière.

-Amen…

La fille Roberts avait toujours été une bonne chrétienne et c’était pour elle important de remercier dieu pour tout ce qu’il lui offrait. Sa prière terminée elle reprit le cours de sa conversation avec Grace.

-Je vais bien et toi alors ? Oui ça fait longtemps que nous ne nous sommes pas vus. Une défaite n’est pas toujours simple à accepter. Nous avions tous tellement travaillé. Mais je suppose que c’est pareil de votre côté.

Elle sourit à son amie. La chorale avait eut du mal à se remettre sur pied après une défaite. La vérité était que tout le monde avait tellement travaillé que personne n’avait réussit à accepter cette défaite. Entièrement en tout cas. C’était toujours difficile. C’était aussi pour ça que Lisa n’avait pas voulu continuer la musique. Ça lui laisser ce gout amer qu’elle avait eut durant leur défaite.

-Mais on fait avec non ? Tu t’es décidé à te trouver quelqu’un ?

Lisa trouvait Grace très belle et elle se demandait toujours comment la jeune femme faisait pour ne pas trouver chaussure à son pied. Elles évoqués rarement les garçons mais quand elles en parlaient c’était toujours pour rigoler un peu. Mais là l’envie de savoir pourquoi Grace c’était mise à lui parler de Jésus de plus en plus ces derniers temps avait ravivé la curiosité de Lisa.

-Je te demande ça car… j’ai remarqué que tu me parlais de Jésus en ce moment. Souvent même. Et je me demandais si par hasard le parfait chrétien qu’il est ne t’avait pas…touché en plein cœur ?

Elle ne put s’empêcher de sourire. C’était tout à fait normal que le jeune homme ait pu faire craquer Grace. Il était gentil, dévoué, intelligent et loin du crétin type du joueur de foot. Il était un bon chrétien. Lisa appréciait son amitié même si elle n’avait pas eut tellement de temps pour approfondir cette amitié.

-En même temps Jésus est un garçon tellement gentil. Je te comprends.
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