James sortait d'un cours particulièrement harassant. Les élèves avaient du se donner le mot pour ne rien fou... faire. Quasiment personne n'avait fais ses exercices et l'anglais avait passé la séance à tenter de bien leur expliquer, partant du postulat que c'était la difficulté qui leur avait fait renoncer. Il avait des nuages dans les yeux. Ô douce candeur de croire que les Mathématiques intéressaient ceux à qui ils parlaient... Pourtant on leur avait laissé le choix. Mais souvent c'était plus un passage obligé vers un métier ou une branche qui leur plaisait. Alors ils fourniraient le minimum d'efforts aux devoirs notés, sans plus se fouler. James conservait toutefois l'espoir d'avoir un jour des étudiants réellement motivés. Il arrivait chaque année qu'un intello souvent mal vu fasse des prouesses et se passionne pour sa matière. Mais il ne pouvait pas en profiter librement sans subir les moqueries et slushies de la part de ses camarades.
Alors c'était l'esprit à la recherche d'une solution pour modernisé les maths que le rosbif pénétra dans la salle des profs. Il devait trouver le moyen de capter l'intérêt des élèves, de montrer que non, l'algèbre, la géométrie, l'analyse... tout cela servait et pouvait être "cool". Sauf que pour l'instant il n'avait pas vraiment d'idées...
La tête embrouillée, il s'assit à la première place qu'il vit de libre. C'était celle de la table de ce cher Anton Foster. Mais cela Sheffield ne s'en était pas encore rendu compte. Il aurait pu être Sue Sylvester qu'il ne l'aurait même pas remarqué !! C'était pour dire à quel point il était concentré sur ses pensées. Il faut dire que son avenir en dépendait pour beaucoup. Supporterait-il de passer sa vie à essayer d'apprendre quelque-chose face à un public qui jouait aux cartes, faisaient des pendus ou des morpions, discutait... ? On en était pas encore à ces extrêmes, mais s'il n'agissait pas tout de suite, nul doute qu'on y parviendrait. Il était si facile d'être lâche et de baisser les bras... Sauf que James n'était pas de ceux là, et si un jour il devrait renoncer, ce serait faute d'avoir trop lutté pour des cacahouètes.
C'est alors que distrait par toutes ces feuilles de papier trainant sur la table, James s'en saisit de quelques-unes pour voir de quoi il en retournait. Un peu à l'ouest il les observa sans trop comprendre de quoi il s'agissait jusqu'à ce qu'enfin l'information parvienne à son cerveau : il s'était emparé du bien d'autrui, c'étaient des copies d'élèves ! Pff quel nul. Sauf que, bien que la curiosité soit un vilain défaut, il continua à la faire jouer juste pour voir de quel élève il s'agissait et quelles réponses il avait données aux questions posées...

Tu pourrais reposer les feuilles s’il te plaît, il me les faudra tout à l’heure.

James leva ses orbes d'un bleu polaire sur son collègue.

« Oh... euh... oui, bien sûr ! »

Il reposa la feuille plus ou moins là où il l'avait trouvé, c'était qu'il n'avait pas réellement fait attention à ce genre de détail ! Laissant son collègue travailler, il décida d'aller chercher un café, boisson suprême du professeur. Sitôt pensé sitôt fait, il ne tarda pas à revenir avec un gobelet fumant d'une boisson ténébreuse. Comme il n'était pas du genre à le boire brûlant, il posa le verre sur la table avant de se pencher dans son sac pour sortir quelques copies. Lui aussi avait à travailler. Sauf qu'un malencontreux coup de coude allait l'en empêcher... En effet, en retirant les feuilles de son sac, James poussa son gobelet qui ne manqua pas de se renverser sur le travail des élèves... et de son collègue ! Oups...
Il laissa tomber au sol ses copies pour redresser le verre et limiter les dégâts, mais cette action eu un effet minime...

« Fucking Shit... »

Il jura en secouant sa main touchée par le liquide brûlant. C'était qu'il avait mal ! Mais il n'était pas le plus à plaindre...

« Je suis désolé, Anton... »

Des excuses un peu légères, mais que dire d'autre ?
Il parcourut alors la salle des professeurs à la recherche de serviettes en papier ou de toute autre chose qui pourrait jouer le rôle d'éponge. Il y avait des jours où il valait mieux pas se lever, parfois...