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 02. You can dream your future, or you can live it

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Ingrid J. Svensson
Ingrid J. Svensson
I'm obsessed with the mess that's America
Age : 18 ans
Occupation : Etudiante en composition musicale et performance vocale à l'OSU, membre des UH
Humeur : Anxieuse
Statut : Toujours en couple avec son perfectionnisme
Etoiles : 2550

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MessageSujet: 02. You can dream your future, or you can live it   02. You can dream your future, or you can live it EmptyLun 12 Aoû - 23:43

Les couloirs du lycée McKinley commençaient à être familiers aux yeux d'Ingrid. Grâce à son sens de l'observation, elle savait très bien quoi trouver et à quel endroit. Elle avait repéré les 95% des bureaux des professeurs et du personnel, les principales salles de classe, les salles où se réunissaient les clubs. Bref, elle avait clairement un plan des bâtiments bien ancré dans sa tête. Ce qu'elle n'avait pas, c'était un plan de son avenir. Il n'était pas tout à fait tracé, beaucoup de variables pouvaient encore rentrer en ligne de compte. Mais peu importe, elle avait besoin des conseils de quelqu'un, d'un spécialiste de l'avenir des jeunes. Pour aller à Harvard, il faudrait qu'elle remplisse des conditions, mais elle ne savait pas encore exactement lesquelles, et elle avait peur qu'en s'y prenant trop tard, elle n'ait plus aucune chance d'y rentrer. Mrs Pillsbury saurait parfaitement quelles sont les choses requises pour se poursuivre ses études dans une telle université.
Déjà, le problème de la finance était réglé, puisque sa mère avait accumulé un petit pécule dans le but de payer à sa fille des études dans l'université de son choix, peu importe le prix. Elle s'était privée pendant des années, se refusant des simples petits plaisirs comme un verre dans un bar lors d'une promenade un dimanche où il faisait presque 30°C, comme acheter des magazines people. Elle avait économisé durant de longues années pour pouvoir offrir de belles études à sa fille, et Ingrid ne lui en serait jamais assez reconnaissante. Sa mère avait toujours tout donné pour qu'elle réussisse, l'encourageant dans les périodes où elle perdait toute la confiance en elle durement accumulée, lui remontant le moral lorsque ça n'allait pas. L'adolescente était très proche de sa mère, et l'éloignement était parfois difficile à supporter, mais lorsqu'elle y pensait, elle tâchait également de se rapeller la raison de sa venue aux USA. Elle était venue ici pour améliorer son niveau d'anglais dans le but d'entrer à Harvard. Si elle arrivait à atteindre son objectif, elle rendrait sa mère fière, et ce serait à ses yeux, le plus beau cadeau du monde.
Cependant, viser Harvard était pour le moment comme essayer de danser le Lac des Cygnes alors qu'on est qu'en première année à l'école de danse. D'ailleurs, peut-être devrait-elle prendre des cours de danse pour augmenter ses chances de réussite ? Non, elle ne pouvait pas se permettre de manger une partie de son emploi du temps alors qu'elle avait besoin de temps pour étudier. Elle ne devait surtout pas relâcher ses efforts ou Harvard serait un rêve qui s'envolera comme la brume en fin de matinée. Et encore plus important : il fallait qu'elle connaisse mieux les critères d'admission dans la prestigieuse école. Elle avait beau avoir regardé sur internet, aucune information qu'elle n'avait pu y trouver ne lui semblait primordiale. C'est ainsi qu'elle avait eu l'idée de rendre visite à la conseillère d'orientation, cette dernière saurait forcément quoi faire.
L'adolescente ne savait pas vraiment comment s'y prendre pour aller la voir. Devait-elle prendre un rendez-vous ? Ou pouvait-elle se rendre dans son bureau à l'improviste ? Elle avait interrogé Clara, mais celle-ci n'avait pas su lui répondre. Le seul moyen de le savoir serait donc de se rendre au bureau, et elle aurait à ce moment là deux options : 1. elle devrait prendre un rendez-vous, et elle le prendrait donc à ce moment là ; 2. la conseillère d'orientation pourrait la recevoir immédiatement, et ce serait tant mieux. Adossée à son casier, elle inspira. Il fallait qu'elle prenne son courage à deux mains pour aller rencontrer Mrs Pillsbury.  A quoi bon être timide ? Son expérience lui avait prouvé que les adultes, d'autant plus la conseillère d'orientation, n'étaient pas là pour la juger. Donc, il ne fallait pas qu'elle stresse inutilement.
Elle leva la tête, et se décida à traverser les couloirs pour se rendre au fameux bureau qui lui permettrait d'en savoir plus sur son destin. Même si elle savait qu'il n'y avait aucune raison valable, elle ne pouvait s'empêcher d'être nerveuse. Et si elle dérangeait Mrs Pillsbury ? Et si celle-ci n'avait aucune réponse à lui apporter ? Et si... Non, trop de questions venaient à son esprit. Ne pas se poser trop de questions. Avancer. Lorsqu'elle arriva devant le bureau vitré de ladite Mrs Pillsbury, elle faillit faire demi-tour, mais non, c'était trop tard, elle n'avait plus qu'à se lancer. Elle inspira un bon coup, et frappa à la porte, puis l'entrouvrit.
- Euhh.. Excusez-moi de vous déranger, je peux rentrer ?

Fatale erreur. Ce n'était pas de cette façon qu'elle aurait du poser la question. Toujours à la porte, elle ajouta rapidement.
- Enfin, je devrais peut-être prendre rendez-vous ?

Même si sa voix était claire et semblait assurée, dans le fond, la jeune fille était très gênée.
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MessageSujet: Re: 02. You can dream your future, or you can live it   02. You can dream your future, or you can live it EmptyDim 18 Aoû - 11:01

La rentrée n'avait eu lieu qu'un ou deux mois auparavant, et déjà le corps enseignant du lycée McKinley devait se tenir informé -et tenir ses élèves informés- des possibilités d'études qui s'offraient aux étudiants qui obtiendraient leur diplôme cette même année. Ainsi, tous les ans, entre mi-octobre et fin janvier, les brochures des diverses écoles circulaient dans les salles de classe, dans la bibliothèque du lycée et, bien évidemment, dans le bureau de la conseillère d'orientation. Emma avait pris l'habitude de consulter ces brochures dès leur arrivée, ayant compris au fil des années combien les étudiants étaient anxieux face à ces choix qu'ils devaient faire plus rapidement qu'ils ne l'auraient pensé. La plupart n'avait pas d'idée précise quant à leur orientation future, et le meilleur moyen pour Emma de les conseiller en fonction de leurs aptitudes et leurs goûts était encore de se tenir au courant de toutes les nouveautés du monde universitaire.

Ce jour-là, un arrivage de brochures plastifiées avait eu lieu au lycée. Emma en avait fièrement hérité, et c'était tout naturellement qu'elle avait souri en constatant que l'absence de rendez-vous pour les trois heures à venir lui laisserait tout le temps nécessaire pour les classer. Les bras chargés de ces symboles d'espoir pour l'avenir, la rouquine poussa la porte de son bureau avec le coude et entra avant que la porte ne se referme. En six petits pas pressés, ses escarpins finirent par la conduire jusqu'à sa table de travail, où elle déposa d'abord les livrets en une pile droite; elle avait pris quelques minutes la veille pour archiver les anciennes brochures, et il ne lui restait plus qu'à jeter un rapide coup d’œil en destinant à chaque brochure son propre classeur -dans lequel elle ajouterait au fur et à mesure les questions récurrentes des étudiants, les dates d'inscriptions et les éventuelles informations ultérieures qu'on lui communiquerait.

De sa lecture rapide, Emma retint surtout que les grandes universités tablaient toujours sur des valeurs sûres et leur volonté de s'adapter à un monde en constante mutation tandis que les plus modestes -en terme de réputation- essayaient de faire valoir leurs principes et de se faire connaître au travers d'événements culturels, de partenariats avec des entreprises, ou encore de séjours linguistiques en Europe ou en Amérique du Sud, par exemple. Lorsque tout fut rangé, Emma consulta à nouveau son planning informatisé: elle aurait encore un peu plus d'une heure à tuer. Elle en profiterait peut-être pour remanier les notes qu'elle avait prises lors d'une conférence donnée au lycée quelques jours auparavant.

Cette perspective ne l'enchantait pas plus que ça -elle avait déjà trouvé la conférence peu pertinente, alors l'idée de se replonger dans ses notes ne lui inspirait rien qui vaille. Heureusement pour elle, une petite tête blonde avait décidé de l'extirper de l'ennui certain dans lequel elle s'apprêtait presque volontairement à se plonger. Après que la sonnerie ait retenti, le flux d'élèves qui passaient devant la porte d'Emma s'intensifia quelques minutes, pour ensuite s'estomper: malgré cela, une personne était toujours présente. Elle semblait assez hésitante, si bien qu'Emma songea qu'elle ne faisait qu'attendre quelqu'un dans le couloir. La conseillère s'appliqua à éviter un contact visuel gênant si elle ne souhaitait pas entrer dans son bureau, et ce jusqu'à ce que, précisément, elle se décide à entrer. Elle toqua quelques petits coups et ouvrit la porte -la rouquine songea d'ailleurs qu'elle aurait dû la laisser ouverte pour signifier sa disponibilité. En la voyant passer la tête dans l’entrebâillement vitré, Emma lui offrit un sourire accueillant, dont elle avait visiblement besoin: elle semblait assez nerveuse à l'idée de déranger la conseillère. Celle-ci secoua légèrement la tête en guise d'encouragement. « Bien sûr, entre! Tu ne me déranges pas du tout. » Lui assura Emma en attendant qu'elle entre vraiment. Après tout puisqu'elle avait du temps de libre, elle était tout à fait disposée à l'employer à l'aider, si elle le pouvait. « Oh, certains préfèrent prendre des rendez-vous parce qu'ils ont peu de disponibilités, mais tu peux aussi venir quand tu le souhaites et voir si j'ai un peu de temps... » Le fonctionnement administratif pouvait ne pas être clair pour le monde, elle préféra donc l'expliciter à la demoiselle dans l'hypothèse où elle souhaiterait revenir plus tard. En général, les élèves prenaient rendez-vous à cause de leurs emploi du temps serrés ou simplement pour se préparer psychologiquement à l'idée de se confier à une femme qu'ils ne connaissaient -pour la plupart- pas vraiment. Quoi qu'elle inspirait généralement confiance, Emma comprenait que c'était une épreuve en soi. « ...pour l'instant, c'est le cas! » Si l'adolescente le souhaitait, donc, cette heure dont miss Pillsbury ne savait pas vraiment que faire était sienne. « Tu veux t'asseoir? » Emma lui désigna l'un des fauteuils qui faisaient face à son bureau, considérant cette offre comme une officialisation de leur "rendez-vous". Elle l'invita à fermer la porte si elle le souhaitait -elle serait probablement plus à l'aise sans oreilles indiscrètes et avides de potins qui traîneraient pour l'épier-, et attendit qu'elle prenne place. « Hum... il ne me semble pas que nous nous soyons déjà vues... Comment t'appelles-tu? » Commencer par le commencement. En l'occurrence, Emma entreprit de le faire, toujours tout sourire. Malgré sa voix posée et en apparence assurée, la jeune fille lui semblait assez hésitante. Quoi qu'elle ne connaissait pas encore le motif de sa visite, miss Pillsbury trouvait cette réserve plus que normale... et nettement plus agréable que les ego surdimensionnés qui avaient parfois du mal à passer la porte vitrée de son bureau.
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Ingrid J. Svensson
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MessageSujet: Re: 02. You can dream your future, or you can live it   02. You can dream your future, or you can live it EmptyDim 18 Aoû - 13:43

Lorsque la conseillère d'orientation lui offrit un sourire accueillant, Ingrid aurait du se sentir rassurée, mais elle se sentait toujours gênée. Gênée parce qu'elle ne devrait justement, pas être gênée. En fait, c'était un cercle vicieux. Elle inspira un grand coup pour se détendre, mais discrètement, parce qu'il ne fallait pas que ça se voit. Elle entra à l'invitation de la rouquine. Et resta plantée un moment devant la porte, les bras ballants. Les gens qui ont peu de disponibilités dans leur emploi du temps... Ingrid pensait, qu'on avait toujours un peu de temps, il fallait savoir avoir des priorités. Quand on veut, on peut. Le temps, il suffisait de se le donner. Mais enfin, elle comprenait tout à fait que ce ne soit pas toujours possible.
- D'accord, merci à vous de me recevoir.

Sourire gêné. Elle avait l'air vraiment sympathique cette conseillère d'orientation. Et sa façon d'être inspirait à la confiance. Ingrid avait beau être timide, elle savait relativement bien reconnaître les gens en qui elle pouvait avoir confiance, et Miss Pillsbury en faisait certainement partie. Et puis, quoi qu'il en soit, la jeune fille n'aurait pas spécialement besoin de lui faire confiance pour avoir des informations telles que les conditions d'entrées à Harvard. Elle n'aurait pas besoin de lui déballer toute sa vie pour cela. L'adolescente se retourna vers la porte pour la ferme et s'assit avec gratitude sur le fauteuil que lui désignait la dame. Elle se sentait mieux dans les espaces fermés, c'était plus confidentiel. Enfin, si le rendez-vous avait été avec un professeur masculin aux penchants pervers elle aurait sûrement préféré un espace ouvert, propice à la fuite, mais là, ce n'était absolument pas le cas. Ingrid, qui jusque là fixait ses pieds, releva la tête vers la conseillère.
- Euh.. Je m'appelle Ingrid Svensson.

La jeune fille ne put s'empêcher de rougir. La professeur faisait partie du personnel et avait donc certainement déjà entendu parler de l'étrangère qui était venue aux Etats-Unis en étant fille au pair chez Quinn Fabray pour améliorer son anglais. Enfin, la raison plus profonde était qu'elle avait toujours rêvé d'intégrer une des prestigieuses universités Américaines de l'Ivy League dont on entend parler partout dans le monde. Elle voulait vivre la vie étudiante aux Etats-Unis. Même si venir à Lima lui avait coûté une séparation de longue durée avec sa famille, elle ne regrettait pas ce choix. Et puis, elle se sentait bien ici. Et même si elle devait travailler deux fois plus que les Américains pour rattraper son retard en Anglais, elle sentait qu'elle touchait son rêve du bout des doigts.
- En fait, je suis ici parce que j'aimerais entrer à Harvard.

Ingrid savait qu'il y avait un programme artistique, mais tout était flou dans son cerveau, et à part qu'il existait, elle ne savait pas exactement en quoi il consistait. Elle ne savait pas quelles activités extra-scolaires elle pourrait faire. Elle ne savait pas exactement ce qu'elle pourrait étudier là bas. En fait, elle avait choisi Harvard juste parce que c'était une grande Université, mais elle ne savait pas vraiment pourquoi elle avait fait ce choix, dans le fond. Elle se posait en fait, beaucoup plus de questions qu'elle ne l'imaginait. Tant de questions auxquelles la conseillère d'orientation saurait répondre. L'adolescente prit un ton assuré :
- Il y a un programme d'art, non ? Enfin, je l'ai repéré, mais je ne sais pas exactement en quoi il consiste...

La vérité, c'est qu'elle ne savait presque rien au sujet de l'Université qu'elle avait choisie. Enfin bon, peu importe, elle aurait maintenant toutes les réponses dont elle avait besoin. Pour commencer, avant de rêver entrer à Harvard, il fallait qu'elle connaisse les conditions d'admissions, parce que si elle n'en remplissait pas une, elle pouvait immédiatement abandonner l'idée. Elle croisait les doigts, au sens figuré du terme, pour que rien ne l'empêche d'accéder à son ambition.
- En fait, j'aimerais déjà savoir quels sont les conditions pour aller à Harvard ? Et comment on fait pour proposer sa candidature ?
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MessageSujet: Re: 02. You can dream your future, or you can live it   02. You can dream your future, or you can live it EmptyJeu 22 Aoû - 19:06

Face à cette nouvelle arrivante apparemment peu sûre d'elle, Emma essaya d'être la plus accueillante possible; il fallait que la blondinette sache qu'elle pouvait rester sans problème, qu'elle était même la bienvenue. Emma était là pour ça. Elle lui proposa donc de s'asseoir, ce que la lycéenne fit après avoir pris soin de fermer la porte. Si, en soi, et littéralement, cet acte représentait un pas en avant, la rouquine ne put s'empêcher de constater la gêne certaine qui émanait de son interlocutrice, bien que la porte soit désormais fermée. D'ailleurs, la conseillère d'orientation ne put croiser le regard de l'élève qui venait à sa rencontre que lorsque celle-ci prononça son prénom. Ingrid Svensson. Emma acquiesça, signalant de cette manière qu'elle tâcherait de s'en souvenir. Toutefois, elle ne put s'empêcher de remarquer la légère teinte écarlate que prenaient peu à peu ses joues, ce qui manqua de la faire rougir à son tour. Non, ce bureau n'était pas assez grand pour deux timides: Emma devait se montrer adulte responsable, et non femme parfois peu sûre d'elle. Ingrid avait d'ailleurs probablement besoin de cette compensation. Si Emma aussi était mal à l'aise, l'entrevue tournerait rapidement au cauchemar, tant la gêne deviendrait palpable. Ingrid n'oserait pas poser ses questions, Emma y répondrait en s'emmêlant les pinceaux, et aucune d'elle n'aurait le courage d'avouer qu'elles souhaitaient que cette conversation se termine au plus vite.

Emma s'efforça donc dans un petit sourire de reprendre discrètement une respiration calme, ne pouvant s'empêcher d'éprouver de l'empathie pour Ingrid. Elle-même était toujours assez réservée, quoi qu'elle s'était nettement améliorée depuis qu'elle avait quitté l'université -et plus encore depuis qu'elle avait le sentiment d'avoir trouvé sa place, depuis qu'elle avait une famille à chérir et un travail des plus gratifiants. Elle savait combien cette quasi-pathologie (parfois, d'ailleurs, c'était pathologique, dû à une mauvaise régulation hormonale) était encombrante socialement. Elle savait combien le simple fait d'avoir ouvert cette porte pouvait peser à Ingrid, combien elle pouvait craindre pour la suite, combien elle pouvait toujours avoir l'impression de marcher sur des œufs par peur d'être mal jugée ou de dire quelque chose qu'il ne fallait pas. Si l'introspection par laquelle elle devait passer était assez douloureuse, Emma ne pouvait nier qu'elle comprenait pourquoi elle rougissait. Et elle comprenait combien c'était difficile à gérer, surtout pour une lycéenne. C'était peut-être pour cette raison qu'elle venait la voir, d'ailleurs. Emma envisagea sérieusement que la blondinette soit là pour lui demander des conseils sur la confiance en soi. Elle avait des tas de brochures, certes, mais également des tas d'idéaux à ce sujet. Elle avait eu du mal à les appliquer elle-même, mais au fond d'elle elle avait toujours su qu'être soi était suffisant. Qu'essayer de plaire aux autres était vain, que le seul but à se fixer était celui de se plaire à soi. Wiston Churchil avait un jour dit: "Tu as des ennemis? C'est bien. Cela veut dire que tu t'es affirmé, au moins une fois dans ta vie".

Lorsque Ingrid avait prononcé son nom, Emma avait eu une sorte de petit flash; il lui semblait connaître ce nom, mais elle était bien incapable de savoir où elle l'avait entendu. Elle supposa l'avoir ouï au détour d'un café dans la salle des profs, et ne s'arrêta pas sur ce détail. En revanche, lorsque la blondinette lui avoua souhaiter entrer à Harvard, c'est son accent qui attira son attention. On comprenait tout à fait ce qu'elle disait, bien entendu, mais Emma doutait qu'elle soit originaire de l'Ohio même. Peut-être venait-elle simplement du Canada, ou d'un Etat plus à l'ouest. Elle n'osa toutefois pas lui poser la question, songeant qu'elle pourrait peut-être se vexer si toutefois il s'avérait qu'elle avait toujours vécu dans l'Ohio... « Oh, Harvard! » Emma ouvrit de grands yeux, afficha un sourire presque complice, toute excitée d'avoir en face d'elle une potentielle future Harvardienne. Le lycée n'en comptait pas des tas, chaque année un ou deux élèves en moyenne pouvaient y prétendre. « C'est un très bon choix. » Pour sûr, il s'agissait de l'une des meilleures universités du monde. Ingrid devait avoir un bon niveau pour envisager une telle orientation. « C'est ta première année à McKinley, Ingrid? Tu auras ton diplôme cette année ou tu as encore un peu de temps devant toi? » Pour l'instant, savoir où elle en était dans sa scolarité semblait crucial pour savoir comment aborder ses questions à venir.

Emma s'apprêtait ensuite à lui demander quel cursus intéresserait, mais Ingrid fut plus rapide: le programme d'art. La conseillère ne put s'empêcher de sourire en l'entendant. C'était un beau projet, un beau rêve. « Effectivement, ils sont assez penchés sur l'art; il y a même beaucoup de musées partenaires, des expositions temporaires... » D'un air convaincu, Emma fit de petits mouvements circulaires de sa main, devant elle, pour stipuler que la liste pourrait continuer encore longtemps. « Concernant les cursus en eux-même, ils ont par exemple un "Arts in Education Program", où ils incluent l'écriture, la danse, les arts visuels, la musique, la comédie ou les films, au choix. Il y a aussi un cursus plus "généraliste" et touche-à-tout où tu peux voir de petits aspects de chacune de ces disciplines, auxquelles s'ajoute l'étude de peintures et d'art moderne. » Pour l'instant elle ne savait pas vraiment lequel de ces domaines l'intéresserait le plus, elle s'appliqua donc à lui donner tous les éléments globaux pour qu'Ingrid puisse ensuite choisir d'approfondir l'une de ces opportunités en particulier. « Tu voudrais plutôt te diriger vers quel type d'arts? » S'enquit-elle afin de choisir au mieux la brochure qu'elle lui proposerait.

Les conditions d'admission n'étaient bien entendu pas des plus laxistes... C'était le moins qu'on puisse dire. Dossier scolaire irréprochable, comportement exemplaire, notes honorables au SAT étaient notamment de rigueur. « Comme tu le sais, c'est une université très élitiste; il est difficile de l'intégrer... » C'était indéniable, Emma souhaitait le souligner. « Il te faut avoir de très bonnes notes, bien entendu, mais également de très bonnes appréciations sur ton dossier. Ils exigent de leurs étudiants qu'ils soient des élèves disciplinés. » Expliqua la rouquine en regardant Ingrid dans les yeux. « Il faudrait aussi que tu passes ton SAT; un nombre de points minimum est requis. » Elle n'était plus certaine du chiffre -qui changeait chaque année-, elle vérifierait sur la brochure. « Enfin, pour maximiser tes chances, il faudrait un engagement associatif assez important, au sein du lycée... des clubs, des activités extrascolaires, un poste de délégué de classe... tout ce qui montre ton implication peut être bénéfique. » En ce sens là, il était probablement souhaitable qu'elle soit en première année seulement; elle aurait le temps d'y penser et de faire un maximum de choses -et des choses diversifiées- sur trois ans. Cela dit, il était aussi envisageable qu'elle ait déjà entamé ce processus par elle-même, fut-ce dans un autre lycée, si c'était sa première année à McKinley. « Actuellement, tu es inscrite à un club? » Dans le cursus artistique, c'était quasi inévitable. Harvard aurait du mal à intégrer un élève n'ayant jamais eu aucune notion de l'art qu'il souhaitait étudier pendant sa scolarité dans une université de la Ivy league. « Et sinon, plus pragmatiquement, il faut envoyer un dossier, une lettre de motivation et potentiellement faire un test assez tôt dans l'année. Une fois que ton dossier sera pré-sélectionné, tu auras un entretien de motivation avec des membres du personnel de l'école. Il y a les dates plus exactes dans la brochure générale de l'école. » Emma se tourna vers la petite boîte qu'elle venait de classer, puis en sortit la pochette Harvardienne, qu'elle déposa face à elle. « Tiens, tu pourras la consulter plus précisément chez toi quand tu le souhaiteras. Ils sont assez succins sur les différents parcours, mais c'est surtout une manière de te renseigner sur l'école elle-même et les détails administratifs. C'est toujours utile! »
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Ingrid J. Svensson
Ingrid J. Svensson
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MessageSujet: Re: 02. You can dream your future, or you can live it   02. You can dream your future, or you can live it EmptySam 24 Aoû - 18:26

L'accueil et la gentillesse de Miss Pillsbury mirent finalement la jeune Suédoise totalement à l'aise au fur et à mesure qu'elle parlait. Après tout, elle était comme les autres professeurs ou la bibliothécaire, elle était là pour l'aider. Même mieux, la guider. Et Ingrid savait qu'elle pouvait lui faire confiance. Et puis de toute façon, en venant ici, elle n'avait rien à perdre mais tout à gagner. Ce qui l'inquiétait le plus, c'est que tout son avenir, tous ses espoirs, pourraient s'effondrer au cours de la conversation, selon les réponses qu'elle aurait. Elle savait qu'en demandant à entrer dans une université de l'Ivy League elle aurait assez peu de chances d'être prise, mais elle voulait y croire. Elle y croirait jusqu'à ce qu'on lui annonce la fatalité du rejet de sa candidature, ou du fait qu'elle ne puisse même pas la proposer. Stop ! Il ne fallait surtout pas qu'elle y pense. Il fallait qu'elle reste positive, toujours positive. Penser positif, c'est vivre positif.

Le sourire d'Emma à l'annonce de son vœu d'aller à Harvard sortit Ingrid de sa transe. La conseillère d'orientation semblait très enthousiaste à cette idée, ce qui était très encourageant. En fait oui, c'était sa dernière année de lycée. Quoi qu'il se passe, une page se tournerait à la fin de cette année scolaire. Et puis après tout, il fallait qu'elle se dise que même si elle ne pouvait pas aller à Harvard, elle aurait au moins vécu une formidable expérience en venant faire sa dernière année de lycée aux Etats-Unis. Elle était tellement bien ici. Elle n'était pas là depuis très longtemps, mais tout lui plaisait. Donc de toute façon, elle aurait au moins vécu une très belle aventure.
- Oui, c'est ma première année à McKinley, en fait ma famille habite en Suède et j'étudiais là bas auparavant. Mais c'est aussi ma dernière année, j'aurai mon diplôme.

Enfin ça, c'est ce qu'elle espérait. Mais elle ne devrait avoir aucun souci pour l'obtenir, ce fameux diplôme.  Après tout, elle travaillait dur, et elle avait des bonnes notes. Visiblement, Miss Pillsbury était bien informée sur le programme d'art d'Harvard. L'université avait l'air de mettre un point d'honneur sur l'art et son expression, tant mieux. Le cursus « Art in Education Program » que lui présentait la conseillère d’orientation avait l’air vraiment génial.  En fait, il serait le cursus parfait. Quoique, le cursus plus généraliste pouvait également être intéressant, de part de son nombre de débouchés post-études probablement plus grand. Mais le domaine qui intéressait le plus Ingrid dans le fond, était celui de la musique. Si elle pouvait allier sa passion à ses études, cela ne pourrait qu’être formidable. Au fond d’elle, elle rêvait de faire de la chanson son métier, mais elle savait que ce n’était absolument pas possible. Il y avait beaucoup d’appelés, mais tellement peu d’élus… Elle n’avait pas suffisamment de talent pour accéder à ses ambitions. Elle garderait donc son rêve pour elle, enfoui quelque part où elle savait qu’elle le garderait en mémoire, même si elle ne le réaliserait pas.
- En fait, j’aimerais beaucoup me diriger vers la musique, mais une filière un peu plus générale offre plus de débouchés, non ?

La question était plus rhétorique qu’ouverte, puisque cela semblait évident, mais Ingrid avait tout de même une lueur d’espoir pour que le domaine musical soit lui aussi plein de débouchés. Elle s’attendait maintenant à recevoir la réponse à la question la plus cruciale : Comment entrer à Harvard ? L’annonce de la difficulté d’intégrer cette université ne surprit pas Ingrid, mais elle ne put s’empêcher de défaillir au fond d’elle, car elle n’avait probablement les capacités d’y entrer. Elle eut un léger mouvement de tête défaitiste, mais elle se rattrapa immédiatement. Il fallait avoir de très bonnes notes, oui c’était clair. Ingrid avait des bonnes notes, mais est-ce que les notes en question seraient suffisantes pour Harvard ? Il fallait l'espérer. En ce qui concernait les appréciations et la discipline, il n’y aurait aucun souci. Les seuls « mauvaises » appréciations qu’elle avait, étaient celles qui concernait sa participation orale peu active en cours. Sinon, son dossier scolaire était impeccable.
- Je ne sais pas si mes notes seront suffisantes, mais je travaille dur, et j’ai des appréciations correctes. Je crois…

En fait, tout dépendait de la notion de tout un chacun « d’appréciations correctes », mais on pouvait penser que celles d’Ingrid étaient globalement bonnes. Le SAT ? Qu’est-ce que c’était ça déjà ? L’abréviation de satellite ? Non, c’était complètement hors contexte, ça ne pouvait pas être cela. En y réfléchissant bien, la jeune fille avait déjà entendu ce sigle quelque part. Ou l’avait-elle vu ? Peut-être. Ahh mais oui, le SAT était un test d’aptitude précédant l’entrée aux Universités, d’où la référence à un nombre de points. Oui, il faudrait qu’Ingrid le passe, c’était évident ? Mais où ? et comment ? Sûrement des réponses que Miss Pillsbury allait lui donner :
- Oui, il faudrait que je passe le SAT, mais comment il faut s’y prendre ?  Il y a un endroit particulier pour le faire ?

Un engagement associatif assez important ? En dehors du Glee Club, Ingrid ne participait à aucun club, et, avec tout le travail qu’elle fournissait sur ses leçons, difficile de trouver le temps d’intégrer un autre club. Peut-être faudrait-il qu’elle y remédie. Etre délégué semblait être la chose la plus inaccessible que l’adolescente puisse faire. Non, il faudrait qu’elle se trouve des clubs dans lesquels s’inscrire. Pourquoi pas le club de chasteté ? Après tout, elle n’avait pas de petit ami, et l’abstinence était donc tout sauf un souci, elle serait sûrement bien acceptée dans le club. Il faudrait qu’elle demande à Mia comment ça se passait. Et si elle essayait d’intégrer l’équipe des cheerleaders ? Elle n’était pas très expérimentée (bon ok , pas du tout), mais elle pourrait apprendre ? Il faudrait qu’elle demande à Quinn puisque c’était elle leur coach. Enfin, le Glee Club était un club intéressant si elle voulait intégrer un cursus musical.
- Euhh.. Je ne fais partie que du Glee Club, je ne sais pas trop quel club intégrer.

L’adolescente était vaguement perdue dans ses pensées. Elle écoutait la conseillère d’orientation tout en réfléchissant à ce qu’elle pourrait faire. Lorsque celle-ci lui annonça les formalités administratives, la jeune fille tâcha de les noter dans un coin de son cerveau afin de s’en rappeler plus tard. Ah, en fait elle n’aurait pas besoin de les retenir puisque Miss Pillsbury venait de lui donner une brochure où tout était visiblement écrit au dos. La jeune fille tendit le bras pour prendre la brochure et gratifia la rouquine d'un sourire, puis elle en parcourut un peu les pages. Cette université lui donnait vraiment envie.
- Merci Miss Pillsbury.

Enfin, il fallait tout de même qu’Ingrid envisage de faire autre chose si elle n’était pas acceptée à Harvard. Elle n’avait pas envie d’imaginer l’idée, mais il faudrait de toute façon envisager une solution de repli, donc autant réfléchir à cela immédiatement, tant qu’à être dans le bureau de la conseillère d’orientation, qui avait l’air tellement enthousiaste qu’elle aurait sûrement un tas de bonnes idées de fac différentes.
- Au fait, est-ce que vous auriez d’autres idées d’Université qui présentent un cursus musical ? s’enquérit l’adolescente avec un sourire gêné. Au cas où que je ne sois pas acceptée à  Harvard, ajouta-t-elle. Il vaut mieux envisager une autre solution le cas échéant, autant prévoir à l'avance et postuler dans plusieurs écoles, n'est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: 02. You can dream your future, or you can live it   02. You can dream your future, or you can live it EmptyJeu 5 Sep - 23:53

Peu d'étudiants poussaient la porte du bureau d'Emma en lui demandant conseil sur les prestigieuses universités. La plupart d'entre eux n'avaient seulement pas d'idées de ce qu'ils voulaient faire: elle se retrouvait souvent assez démunie face à des élèves qui venaient la voir dans l'espoir de ressortir du bureau avec une idée parfaite quant à la suite de leurs études. Beaucoup pensaient qu'une conseillère d'orientation avait cette sorte de pouvoir magique de leur délivrer sur un plateau une solution à toutes leurs angoisses. C'était normal, c'était naturel: ces lycéens mis au pied du mur avaient beaucoup de doutes, et penser qu'un adulte puisse leur apporter des solutions et des vérités indubitables avait quelque chose de rassurant. Seulement rien n'était si simple, et Emma elle-même avait mis du temps avant de trouver sa vocation. Elle le répétait aux jeunes qui venaient la voir: elle pouvait éventuellement les aider à trouver la force d'assumer leurs choix, mais en aucun cas elle était capable de leur présenter le métier parfait, intéressant comme aucun, facile à exercer mais stimulant intellectuellement parlant, et dont les horaires flexibles s'avéraient étonnement bien rémunérés. Elle aurait voulu pouvoir apporter une aide si simple, si rapide, si efficace. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était essayer de comprendre ce que la personne en face d'elle était, voulait, ce à quoi elle aspirait, et ensuite lui proposer diverses options, généralement variées, de sorte que le choix s'affine petit à petit.

Quelque part, cela l'impressionnait de voir une élève qui savait déjà ce qu'elle voulait faire. A fortiori puisqu'elle souhaitait intégrer Harvard. Ne la connaissant pas le moins du monde, elle espérait de tout coeur que la jeune fille ait des résultats cohérents avec ses ambitions: elle aurait détesté lui annoncer que son rêve n'avait aucune chance de se réaliser -d'ailleurs, elle aurait été bien incapable de formuler la chose de la sorte. Elle espérait intérieurement pouvoir lui affirmer qu'elle avait toutes ses chances et être en mesure de répondre à toutes ses questions. C'était un beau projet, un superbe rêve: la blondinette devait se donner les moyens d'atteindre ses objectifs.

Cela dit, les candidatures folkloriques pour ce genre d'universités étaient assez rares. Les étudiants savaient à quoi s'attendre, en général, et en considérant le travail à fournir une fois intégré à l'école, très peu s'aventuraient du côté des admissions, à moins de ne savoir dans quoi ils s'embarquaient. C'était certainement le cas d'Ingrid. D'ailleurs, Emma se rendit bientôt compte qu'elle avait entendu parlé d'elle. Elle était sûrement la petite suédoise qui venait tout juste d'arriver en Amérique. Ses collègues en avaient parlé à plusieurs reprises, et apparemment, elle logeait chez Quinn. « Oh, de Suède! C'est bien toi la jeune fille au pair chez Quinn Fabray? » S'enquit la rouquine, toujours tout sourire. Elle trouvait ça très courageux de venir étudier aux Etats Unis en quittant son pays d'origine. ça ne devait pas être évident pour la lycéenne, même si elle avait l'avantage d'être intégrée dans une famille en s'occupant de la petite Beth. « ça peut d'ailleurs jouer en ta faveur! C'est une preuve de ta motivation et un bel exemple de courage. Sans parler du fait que tu peux vanter un cursus international, ce qui est très enrichissant. » Expliqua Emma, convaincue.

Pour avancer un peu quant à la réflexion de la jeune femme, sa conseillère d'orientation lui présenta les programmes dans leur globalité, puis demanda à son interlocutrice ce qui lui plairait le plus. En l'entendant dire que la filière générale offrait plus de débouchés, Emma fronça très légèrement ses sourcils fins, puis croisa ses mains devant elle, sachant qu'elle s'apprêtait à dire quelque chose d'important à Ingrid. « D'une manière générale, le secteur artistique offre des débouchés assez... limités. » ça, Ingrid le savait certainement. « Si tu décides de te lancer dans cette voie, je pense que tu ne dois pas te demander si tu auras plus de possibilités avec un diplôme ou un autre; tu dois te demander si les opportunités qui te seront proposées te conviendront. » Elle tentait d'être claire, ce qui était assez difficile compte tenu du fait qu'il s'agissait d'une demande d'introspection parfois difficile à effectuer. « Je veux dire par là que s'il s'agissait seulement de débouchés, tu devrais directement te diriger vers des études d'ingénieur, de finance, ou de droit... Je prends volontairement des exemples assez éloignés de ce que tu veux vraiment faire -c'est volontaire: ça te permettra peut-être de prendre un peu de recul. » Emma eut la désagréable impression qu'il y avait une possibilité pour qu'Ingrid ne comprenne pas où elle voulait en venir... voire même pour qu'elle pense que Emma lui déconseille de se lancer dans la musique. Ce n'était pas du tout le cas, et c'est pourquoi elle enchaîna: « Ce que je veux dire, c'est que la filière généraliste offre effectivement plus de débouchés, mais pour une raison simple: c'est une formation touche-à-tout. De fait, tu verras un peu de peinture, un peu de théâtre, un peu de photographie... un peu de musique. Un peu seulement. » Emma acquiesça dans un petit sourire empathique. Un peu de musique, ce n'était sûrement pas assez; ce n'était pas ce qu'elle voulait faire. « D'autre part, en te dirigeant vers un cursus généraliste, tu seras plus sensibilisée aux métiers "satellite" d'un projet culturel: l'organisation, la prise de son, la gestion de salles d'exposition, etc. Tu seras autour du spectacle. Tu ne seras pas le spectacle. » Elle espérait que Ingrid comprenait ce qu'elle voulait dire: elle aurait probablement plus de facilités à signer un contrat après un cursus plus généraliste, mais ce n'était pas vraiment ce qu'elle voulait faire. C'était ce que Emma voulait lui faire comprendre en évoquant les métiers d'avocats: tout dépendait des concessions qu'Ingrid était prête à faire: si elle aimait l'art en général et la musique en particulier, mais rêvait d'une vie stable et ne se voyait pas chanteuse, elle aurait tout intérêt à choisir la voie généraliste. En revanche si son rêve était de devenir la nouvelle star de Lima, il ne faisait aucun doute qu'elle ne s’épanouirait que dans le cursus musical.

La blondinette sembla un instant découragée en entendant les conditions d'entrée à Harvard. Emma voulait à tout prix lui remonter le moral: cette conversation était difficile, car il s'agissait d'un choix crucial et pourtant douloureux à faire, dans la mesure où, quelque soit l'issue de cet entretien, Ingrid sortirait en se disant qu'elle devrait faire des sacrifices. Elle devrait renoncer à quelques sorties cette année pour avoir des notes suffisantes pour entrer à Harvard, renoncerait à la sûreté d'un CDI, ou au contraire elle abandonnerait son rêve pour de meilleures conditions de vie à venir. Là était toute la question. Et Emma avait son avis dessus, même si c'était à Ingrid de faire son choix. « Tu dois croire en toi. Quoi que tu décides. Harvard est une école réputée, oui, et alors? Pourquoi pas toi? Des tas d'élèves y rentrent chaque année, des élèves de tous horizons, de tous milieux sociaux, de toutes ambitions... un seul type d'élèves n'y entre jamais: ceux qui n'essaient pas. » C'était une évidence, mais une évidence qu'il était préférable de souligner. Tout le monde avait ses chances, à condition d'être assez motivé et de se donner les moyens d'atteindre ses objectifs. « C'est difficile. C'est très difficile. Ce rêve, je veux dire. Mais ça vaut le coup. Vraiment. Il faut que tu y crois, que tu crois en tes ambitions, que tu crois en toi-même, et ce même si ça te paraît infaisable. Croire en soi, c'est déjà presque réussir. » Si elle arrivait à passer les examens écrits, il fallait encore qu'elle puisse convaincre à l'oral. Pour ce faire, la motivation était primordiale. Si elle-même affichait une volonté à toute épreuve et entrait dans la salle du jury en clamant haut et fort que sa place était ici, elle aurait toutes les chances de passer de convaincue à convaincante. De son index droit, Emma désigna à la jeune fille une des brochures de son bureau: "it's not the broken dreams that break us". Si elle souhaitait surtout se référait au titre, elle aurait volontiers donné ce pamphlet à son interlocutrice pour lui faire prendre conscience de ses capacités. Elle en doutait peut-être, mais le simple fait de se sentir capable de quelque chose procurait la quasi totalité des forces nécessaires à son accomplissement.

Elle travaillait dur, c'était le principal. D'autant que, de ce que Emma avait entendu, Ingrid avait de bons résultats. Aucun de ses professeurs ne s'en plaignait, bien au contraire. Elle était même dans la tête de classe dans la totalité des matières. Si on entendait parler de la réserve de la jeune suédoise, on pouvait également ouïr beaucoup de bien de sa capacité de raisonnement et de son esprit de synthèse. Quant aux résultats académiques, ils pourraient facilement être mesurés à l'aide du SAT... sur lequel la lycéenne s'informa d'ailleurs. « Alors le SAT se présente sous forme d'un QCM: tu peux t'inscrire à des cours de préparation que le lycée dispense le soir. Pour le "vrai" SAT, certaines séances sont organisées au sein du lycée: si tu choisis une de ses séances, du n'auras pas à te déplacer. Le questionnaire se remplit en 3h45 et s'y inscrire coûte 50 dollars. » Expliqua la rouquine en tentant de donner un maximum d'informations. Elle-même s'impliquait au sein des "SAT prep", les cours de préparation à cette sorte d'examens. Elle passait moins régulièrement depuis l'ouverture de son association, mais donnait à l'occasion quelques heures de son temps pour présider la préparation.

« Si tu fais partie du Glee Club, c'est le principal. Tu n'es pas forcée d'avoir des tonnes de clubs à ton actif: mieux vaut être sérieusement impliquée dans un club que inscrite à dix groupes où tu ne mets les pieds que lorsque le coeur t'en dit! » Emma lui sourit d'un air rassurant. Mieux valait qu'elle se concentre sur ses résultats scolaires. Les clubs représentaient seulement une plus-value. « Si tu vois que d'autres activités t'intéressent, c'est toujours bon à prendre, mais ne te force pas, ça ne serait pas un bon calcul. D'ailleurs, tu peux aussi simplement participer à des événements ponctuels -moins gourmands en temps. Par exemple, tu peux prendre part à la vente de roses de la journée contre le SIDA, organiser un échange de cadeaux dans le lycée à noël, aider un de tes amis dans sa campagne de délégué... » Il s'agissait surtout d'avoir des choses à exploiter lors de son entretien oral. Mais encore une fois, il était tout à fait acceptable qu'elle ne parle que du Glee Club, si son engagement y était suffisant. Un profil plus diversifié avait beau être le bienvenu, il pouvait présentait ce défaut de donner une impression d'éparpillement dans logique. De fait, il fallait surtout que Ingrid fasse ce qui lui plaisait, et qu'elle le fasse bien.

Toute fière d'avoir tendue la jolie brochure plastifiée à son interlocutrice, Emma ramena ses mains jointes vers elle dans un sourire à moitié retenu qui traduisait malgré elle son excitation à l'idée d'utiliser une de ces jolies plaquettes. Mieux encore, elle aurait peut-être d'autres plaquettes à distribuer: Ingrid avait la tête sur les épaules, elle envisageait de ne pas être prise à Harvard. C'est tout naturellement qu'elle souhaita obtenir des informations sur d'autres universités qui pourraient potentiellement satisfaire son désir de suivre un cursus musical. « Tu as tout à fait raison, il vaut mieux avoir un plan de secours... D'autant que tu peux aussi découvrir des écoles que tu ne connaissais pas et qui peuvent être toutes aussi adaptées à ce que tu veux faire! » Emma commença à réfléchir, espérant pouvoir lui donner une liste, sinon exhaustive, au moins diversifiée des écoles proposant un cursus musical. « Globalement, l'Ivy League et toutes les grandes universités intègrent un programme d'art. Il est plus ou moins réputé selon les écoles, tu pourras trouver sur leurs sites internet respectifs des noms de chanteurs, comédiens célèbres qui en sortent. Tu as aussi la NYADA, à New York, qui combine à la musique les arts de la scène. La Julliard School est aussi très réputée, tu en as sûrement entendu parler. Il y a également une multitude de plus petites universités spécialisées dans la musique et/ou les comédies musicales. Tu as l'Université de New York Tisch School of the Arts, l'école supérieure des Arts du comté d'Orange, l'université de Radford en Virginie par exemple... Enfin, là, la liste serait vraiment très longue. Tu peux en trouver un peu partout. Elles sont parfois un peu moins réputées, mais l'école ne fait pas tout: tu peux très bien t'en sortir avec un diplôme a priori moins prestigieux tout comme tu peux ne pas réussir malgré un nom de fabrique impressionnant. Le plus important c'est que ton université de corresponde, que ce soit géographiquement, dans sa philosophie d'enseignement, dans les matières enseignées etc. » ça devait être assez confus pour elle. Il y avait plus de places que d'étudiants souhaitant entrer dans ces universités d'art, et il fallait encore savoir comment les choisir. Pour Emma, c'était clair: il fallait surtout marcher au coup de coeur. Les classements académiques n'étaient qu'un ordre d'idée qui ne devait entrer que pour très peu dans la part du jugement. Restait tout de même à vérifier que l'école avait une certaine reconnaissance au niveau des producteurs ou réalisateurs. « Je ne l'ai pas ici malheureusement, mais il existe une liste d'écoles qui bénéficient d'une certaine accréditation pour leur diplôme d'arts. Tu pourras commencer à regarder sur internet, je vais essayer de voir si je peux me la procurer en version papier, selon les différents labels d'accréditations. » Ingrid serait probablement perdue en sortant du bureau de Miss Pillsbury, mais la rouquine savait que derrière ce flou passager, la réflexion mûrissait. Il ne lui faudrait que quelques jours pour trier les informations et y voir plus clair. ça ne se ferait pas instantanément après leur entretien, mais ça arriverait.


Dernière édition par Emma P. Schuester le Dim 29 Sep - 15:17, édité 1 fois
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Ingrid J. Svensson
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MessageSujet: Re: 02. You can dream your future, or you can live it   02. You can dream your future, or you can live it EmptyVen 6 Sep - 20:13

Il était évident que Miss Pillsbury avait déjà entendu parler d'elle, une étrangère dans les couloirs de McKinley, ça se remarque forcément, surtout quand elle loge chez une ancienne élève qui est toujours au lycée puisqu'elle est coach des cheerleaders. Enfin, chez Quinn, c'était comme une deuxième maison, et s'occuper de Beth et Prince était génial, mais Ingrid n'aurait jamais imaginé que cela puisse représenter un quelconque avantage pour intégrer Harvard. Enfin pour le cursus international, ça lui avait semblé évident, mais pas le fait qu'elle quitte son pays et devienne fille au pair pour accomplir ses rêves. En fait cela lui semblait presque normal et elle ne voyait pas en quoi c'était un acte de courage, même si il était parfois difficile d'ignorer le manque quotidien dévorant de sa propre famille. C'était quelque chose de bien si cela lui donnait une chance supplémentaire d'entrer dans la prestigieuse université.
- Oui, je suis fille au pair chez Quinn Fabray, répondit-elle avec un sourire discret au coin des lèvres. Super, merci, je n'aurais jamais pensé que devenir fille au pair puisse m'apporter un avantage au niveau de mes études, mais tant mieux.

Le secteur artistique offrait des débouchés limités, oui, c'était sûr. Beaucoup d'appelés, peu d'élus. Beaucoup d'ambitieux, peu de talentueux. Après tout, Ingrid n'avait peut-être pas le coffre suffisant pour devenir une artiste. Elle chantait assez bien, et sa voix était plutôt jolie, mais de là à devenir une chanteuse à part entière, il y avait une marge. Ok, c'était souvent elle qui avait les solos au sein des New Directions, et elle ne s'en plaignait pas, bien au contraire, mais aurait-elle suffisamment de courage et de confiance en elle pour envisager l'idée d'une carrière solo ? Probablement pas, autant changer d'idée tout de suite dans ce cas là... Ou s'autoriser à croire en ses rêves encore quelques mois. Après tout, on était qu'en début d'année, pas vrai ? Elle avait encore un peu de temps pour travailler dur sur ses capacités vocales pour se donner des chances supplémentaires de réussite.

L'adolescente écoutait attentivement toutes les informations que lui donnait la conseillère d'orientation, tout était bon à prendre, à retenir, à méditer. Il faudrait qu'elle réfléchisse beaucoup avant de faire des choix pour son orientation. Ce n'était pas quelque chose à prendre à la légère non, du choix qu'elle ferait en s'inscrivant dans une université, dépendrait tout le reste de sa vie. Il fallait déjà qu'elle choisisse le bon cursus, et comme le lui expliquait Miss Pillsbury, la filière générale touchait certainement trop peu à la musique au goût de la jeune blonde. Mais en y réfléchissant bien, il fallait aussi qu'elle pense à sa sécurité d'emploi et à sa sécurité financière pour le futur si jamais elle souhaitait fonder une famille. Bien qu'elle n'en soit pas là, il était important d'y penser en avance. Un métier de la scène ne lui apporterait effectivement que des opportunités aléatoires. Enfin, elle avait encore du temps pour y réfléchir. Elle pouvait dès à présent en discuter avec la conseillère d'orientation, mais elle n'aurait pas à prendre sa décision immédiatement, elle pourrait faire mûrir sa réflexion avec le temps.

Il faudrait qu'elle pèse le pour et le contre de chaque option qui s'offrait à elle pour faire le bon choix. D'un côté, il y avait la filière purement musicale, dans laquelle elle s'épanouirait complètement sur du court terme, au moins le temps de ses études. Et de l'autre côté, il y avait un cursus plus généraliste qui, comme disait la rouquine, ne la mettrait pas Elle en valeur, mais l'art en général, ce qui pouvait être un bon compromis. Mais pour cela, il faudrait qu'elle étudie pendant un long moment, des choses qui ne l'intéressaient pas plus que ça. Serait-elle prête à faire cette concession pour avoir une qualité de vie correcte et un emploi fiable et régulier ? Ou préfèrerait-elle une vie rythmée par les opportunités qui s'offriraient à elle ? Elle ne savait vraiment pas. En fait, et c'était sûrement souvent le cas de tout le monde, ce rendez-vous, loin d'amener des réponses toutes cuites, faisait en sorte qu'elle se pose encore plus de questions.
- Vous avez raison, ce n'est pas une décision qui doit se prendre à la légère, il faut que j'y réfléchisse bien.

En attendant, avant d'envisager de faire un choix de filière, il faudrait déjà qu'elle se pré-occupe de sa possibilité d'admission dans la prestigieuse université. Elle croisa sa jambe droite au dessus de sa jambe gauche, déjà bien plus à l'aise que lorsqu'elle était entrée dans le bureau, et se redressa un peu plus sur son siège pour paraître moins renfermée sur elle-même. Elle avait pour l'instant travaillé beaucoup pour atteindre son objectif, mais elle n'était pas encore au max, elle pourrait travailler encore plus dur si cela était nécessaire. Mais comme le disait la conseillère d'orientation, l'important c'était d'y croire. Or, en ce moment, elle doutait plus que jamais de ses chances d'intégrer la fameuse école. Mais elle avait raison, après tout, beaucoup de monde arrivait à entrer à Harvard, alors pourquoi pas elle ? Elle travaillait dur, et faisait en sorte depuis le début de sa scolarité de pouvoir y entrer un jour, accumulant les bonnes notes et les bonnes appréciations. Alors oui, c'était sans doute faisable. Mais il faudrait qu'elle en soit sûre. Elle accueillit avec un sourire la brochure que la conseillère d'orientation lui tendait. Le titre était évocateur : elle devait croire en ses rêves et se donner les moyens de réussir. Et même si elle n'arrivait pas à les réaliser, elle avait de quoi rebondir par la suite.
- Oui c'est vrai, il faut que je me donne les moyens d'y arriver, répondit-elle, tout de même sceptique. Et votre brochure est très chouette ! ne put-elle s'empêcher de rajouter, tout sourire.

Et même si elle doutait de ses capacité, toujours était-il que le SAT serait un bon indicateur du niveau scolaire de la jeune fille. Si c'était un QCM comme le disait la rouquine, et qu'elle y était bien préparée, il n'y avait aucune raison qu'elle ne puisse pas obtenir un score assez élevé. Des heures de travail pour apprendre tout par cœur et ça devrait rouler tout seul. En tout cas, elle s'inscrirait aux séances de préparation, c'était fondamentale pour elle d'être bien préparée tant au niveau culture générale et apprentissages en eux-même, qu'au niveau émotionnel et mental. Et pour cela, il fallait qu'elle se mette dans les conditions de l'examen pour s'habituer tout de suite à la pression qu'elle ressentirait ce jour là. Fort heureusement pour elle, en général, sa pression, au lieu de transformer ses performances en un chaos total, lui donnait une capacité de bien faire phénoménale. Elle arrivait à bien la gérer pour la transformer en une énergie positive, mais on ne savait jamais, peut-être que devant un test qui déterminerait la façon dont allait se dérouler le reste de son existence, elle n'arriverait pas à gérer son stress aussi bien qu'à son habitude.
- On peut s'inscrire à plusieurs cours de préparation ? Et est-ce qu'on peut passer le SAT plusieurs fois ? Je veux dire, au cas où que le test soit raté à cause du stress la première fois, est-ce qu'il y a une chance de se rattraper ?

Ainsi donc, le Glee Club pourrait être suffisant ? Tant mieux, il valait mieux ne pas trop s'éparpiller. Sauf peut-être dans le domaine artistique et culturel. Ce serait sans doute un plus de reprendre le piano et de s'inscrire à des leçons de danse. La jeune fille avait d'ailleurs vu en ville des affiches pour l'ouverture du studio Duo Dance, elle irait sûrement faire un tour. Peut-être pourrait-elle tout de même garder l'idée d'intégrer les cheerleaders en tête ? Après tout, cela pourrait lui donner un crédit supplémentaire. Et puis elle aurait peut-être plus de chances avec... Non stop, il ne fallait pas qu'elle y pense. Elle y réfléchirait sans doute plus tard, mais ce n'était pas le moment de penser à ce genre de choses. Elle était là pour réfléchir à son avenir scolaire et professionnel, pas à sa vie sentimentale. L'idée de participer à des activités ponctuelles était en revanche excellente, en plus, Ingrid aimait beaucoup donner du temps pour aider les autres. Enfin, l'idée qu'elle organise un échange de cadeau dans le lycée était extrêmement suffisante, mais la jeune Suédoise n'avait pas suffisamment de cran pour le faire elle-même. Et puis, faire partie du Glee Club lui donnait un sérieux désavantage en matière de crédibilité auprès des autres élèves. Peut-être que rejoindre les cheerleaders pourrait être aussi un point fort de ce côté-là ?  Il faudrait sérieusement qu'elle y réfléchisse.
- Je pense m'inscrire à un cours de danse au studio qui va bientôt ouvrir. Et reprendre le piano aussi, je n'en ai pas fait depuis mon arrivée ici. Et ça pourrait aussi être de bonnes expériences, ce que vous proposez. Mais il se trouve que faisant partie du Glee Club, je ne suis pas sûre que les autres élèves adhèrent aux idées que je pourrais éventuellement proposer.

Avant que la conseillère d'orientation ne lui propose toute une liste d'école plus intéressantes les unes que les autres, Ingrid avait eu l'intelligence de sortir une feuille afin de noter leurs noms. La NYADA, Julliard, la New York Tisch School Of Art, l'école supérieure des Arts du comté d'Orange, l'université de Radford, autant de noms qu'elle n'avait jamais entendus avant, et qu'elle avait bien fait de griffonner sur sa feuille pour se renseigner ultérieurement. Sans les noter, elle ne se souviendrait pas de tous. Or, il fallait qu'elle envisage chacune des possibilités qui s'offraient à elle en cas de non-admission à Harvard. Après tout, pourquoi ne pas réfléchir à l'idée d'une université un peu moins réputée, mais qui la formerait davantage à ce qu'elle voulait faire ? Non, elle ne devait pas changer d'avis comme ça. Elle était venue aux Etats-Unis pour une seule et bonne raison : Harvard. Ou tout du moins, une prestigieuse université de l'Ivy League. Sa mère n'avait pas économisé tout ce temps pour qu'elle change d'avis. Et puis elle avait eu un "coup de coeur" pour Harvard, elle sentait que là bas était sa place, et elle ferait tout pour y rentrer. En dessous de la liste que venait de lui fournir la conseillère d'orientation, elle ajouta une petite note : "regarder sur Internet la liste des autres écoles bénéficiant d'un label d'accréditation pour l'art". Miss Pillsbury pouvait être sûre que ce serait la première chose que la jeune fille ferait en rentrant chez Quinn ce soir là.
- Merci beaucoup pour toutes ces informations. Vous n'auriez pas des brochures pour celles dont vous m'avez déjà parlé ? Histoire que je puisse analyser toutes ces possibilités plus en détail.

L'avantage de ce rendez-vous improvisé avec la conseillère d'orientation, était que cela donnait beaucoup d'idée à la jeune fille, qu'elle n'avait pas envisagées auparavant. Mais il faudrait qu'elle fasse un tri méthodique plus tard dans tout ce à quoi elle avait pensé, et dans toutes les informations que Miss Pillsbury lui avait donné.
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MessageSujet: Re: 02. You can dream your future, or you can live it   02. You can dream your future, or you can live it EmptyDim 20 Oct - 21:54

« Définitivement, tu pourras le tourner à ton avantage. » Tout était également une question de capacité de conviction, d'éloquence bien utilisée et de termes choisis avec soin. Chaque chose en son temps: Ingrid se préparerait à l'entretien oral une fois qu'elle aurait mûri sa décision. Cela dit, si elle arrivait déjà de Suède dans le seul but de poursuivre ses rêves, il y avait fort à parier qu'elle ne changerait pas d'avis si facilement. Il fallait juste qu'elle engrange un minimum d'informations avant de ne définitivement se lancer et poster sa candidature.

Il était difficile pour une jeune fille de cet âge de se projeter dans l'avenir avec clairvoyance. C'était d'autant plus vrai que son avenir, elle l'envisageait comme totalement atypique. Beaucoup d'adolescents nourrissaient ce rêve pour beaucoup irréalisable. Beaucoup se pensaient talentueux, quelques uns étaient présomptueux, d'autres se rangeaient rapidement dans une vie plus tranquille en comprenant les sacrifices qu'une telle vocation pouvait impliquer. Il fallait une force de caractère à toute épreuve pour envisager de réussir dans ce milieu et en être heureux. Car ce n'était pas tout d'arriver au sommet: encore fallait-il s'y plaire -mais c'était une autre histoire.

Tout était ensuite une question de choix personnels. Ingrid semblait s'intéresser au cursus généraliste, et ce pour une raison que Emma concevait tout à fait: la sécurité. Il était bien plus rassurant d'obtenir un 9-to-5 dans un bureau que de se retrouver toute la journée à arpenter les rues prestigieuses d'une grande ville américaine dans l'espoir de trouver un Label qui accepterait de vous produire sans certitude aucune de votre résultat à venir. Il était plus que difficile pour une lycéenne de réaliser un choix qui s'avérerait si déterminant pour sa vie. Elle n'aurait plus le droit de nourrir des regrets, par la suite. Il faudrait qu'elle se tienne à ce qu'elle avait décidé. En l'occurrence, il s'agissait de savoir si elle se contenterait de graviter autour d'un spectacle, avec cet avantage qu'elle pourrait fonder une famille sans problème et avoir une situation financière relativement stable, ou s'il lui fallait vraiment chanter pour un public pour être comblée, auquel cas elle devrait admettre qu'elle risquerait de vivre dans un petit appartement et n'aurait probablement pas de temps pour materner avant un moment. C'était un choix qu'une adolescente ne devrait pas avoir à faire: comment savoir aujourd'hui si elle souhaitait devenir mère dans plus de dix ans? Comment pouvait-elle savoir ce qu'elle préférait entre un métier stable et relativement en rapport avec ce qu'elle aimait ou un métier totalement aléatoire mais où elle ferait ce qui lui plaisait le plus, le tout sans avoir jamais travaillé? (sauf en temps que fille au paire, ou éventuellement durant des expériences saisonnières, qui n'étaient pas représentatives d'un travail à l'échelle d'une vie).

Emma aurait voulu qu'il y ait une réponse parfaite. Elle aurait même voulu pouvoir la donner à son interlocutrice. Seulement tout ce qu'elle pouvait faire, c'était la pousser dans son ambition si elle sentait qu'elle était prête, et en revanche la freiner si elle sentait une hésitation. C'était probablement mieux pour elle: si elle envisageait une solution de secours, c'était peut-être qu'elle devait s'y maintenir. Pourtant, ça la décevrait certainement. Emma tenter de l'écouter, de déchiffrer ce qu'elle voulait. Ingrid elle-même ne le savait pas vraiment. Elle avait besoin de temps -et c'était normal. « Prends ton temps. » Réfléchir sous pression n'était pas une bonne chose. Pourtant, elle devrait avoir les idées plus claires d'ici quelques mois. Ce n'était pas facile. Heureusement qu'il y avait les brochures. « Essaye de te projeter un maximum. Imagine-toi dans l'une et l'autre des configuration. Les deux t'apporteront quelques points d'insatisfaction: il faut te demander lesquels te paraissent le plus surmontables. » En résumé, il fallait qu'elle anticipe le bonheur que pourrait lui apporter l'un ou l'autre des choix de vie. Exercice relativement délicat. Surtout pour une jeune fille de 17 ans.

Maintenant qu'elle lui avait effectivement parlé des bases et des fâcheuses questions qu'il fallait qu'elle se pose, Emma pouvait retrouver son optimisme naturel pour lui faire savoir qu'elle avait toutes ses chances d'entrer à Harvard si elle avait déjà de bons résultats et prévoyait de s'employer à continuer d'obtenir des notes et des appréciations louables. « ça peut paraître difficile, mais en réalité si tu as un objectif dont tu es certaine, le travail que tu fournies te semble bien plus aisé, parce que tu sais pourquoi tu travailles, parce que tu réalises combien c'est nécessaire et combien tes efforts seront récompensés par la suite. » Finalement, un élève en relative difficultés et sans objectif précis aurait bien plus de problèmes pour obtenir son diplôme que ce que Ingrid en aurait pour intégrer Harvard, toutes proportions gardées. Quand Ingrid lui affirma que sa brochure était "très chouette", Emma se mordilla la lèvre inférieure dans le vain but de retenir le sourire intense qui s'emparait de ses lèvres alors que ses yeux ronds pétillaient d'une lueur qu'elle n'aurait su contenir. Elle sentit ses joues légèrement s'empourprer alors que son regard se dirigeait instinctivement vers son bureau pour éviter tout contact visuel plus gênant encore. Il fallait admettre qu'elle en était plutôt fière, de ses brochures. « Je suis contente qu'elle te plaise! »

Emma acquiesça ensuite à ses questions concernant le SAT. C'était bien qu'elle s'intéresse d'ores et déjà à son déroulement. « Oui absolument! En fait tu t'inscris une fois pour tout le trimestre. Les cours ont lieu tous les mardi soirs, donc tu auras l'occasion de t'entraîner sur le long terme! » Lui affirma-t-elle dans un sourire poli. « Techniquement, tu peux le passer plusieurs fois... mais il faut aussi que tu te rappelles qu'il constitue une part de ton examen de fin d'année. De fait, en ce qui concerne l'établissement, seul le résultat que tu auras le jour J comptera -et ce résultat sera de plus inscrit dans ton dossier. » Elle avait peur de rater l'examen, ce qui était concevable: l'enjeu était important. « Pour ton stress, il faudrait que tu essaies de te détendre, de te convaincre que tu as les capacités de réussir. Les cours de préparation peuvent en ce sens aussi permettre de te rassurer. Tu ne dois pas perdre tes moyens, ça doit au contraire de stimuler. Tu sais, il existe un adage qui dit que "lorsque tu commenceras à stresser, alors tu auras du talent". En général on dit ça aux artistes, mais ça peut marcher pour un test SAT, n'est-ce pas? » Pensa-t-elle tout haut en fronçant légèrement les sourcils dans un sourire intrigué, lâchant un petit rire. La meilleure stratégie était bien de se préparer convenablement à l'examen. Elle n'aurait par la suite pas de raison de s'inquiéter plus que de raison: ça irait comme sur des roulettes.

« Reprendre le piano et t'entraîner à la danse me semblent être de très bonnes idées. » Quitte à bien faire, autant savoir danser également. « L'important c'est de faire tout ce qui t'inspire. Ne te retiens pas par rapport à ce que les autres peuvent penser. » Certes, ça serait plus difficile, mais elle pouvait potentiellement s'entourer de personnes dignes de confiance qui croyaient en le potentiel de ses idées. Dans son métier aussi, souvent, elle serait découragée. Il fallait parfois mener à bien des projets contre l'avis populaire. « Et puis les New Directions sont supposés être des champions, maintenant. C'est vrai, puisqu'ils ont un super coach désormais. » Marmonna-t-elle pour elle-même ironiquement. Réalisant qu'elle venait de s'exprimer tout haut, elle toussota en se ré-installant sur sa chaise. « Hum. Pardon. » Ce n'était vraiment, vraiment pas le moment de critiquer Sue ou d'être ironique dans ses propos: Ingrid avait besoin de conseils.

« J'ai seulement quelques brochures... pour la NYADA et la Julliard School uniquement. Je peux en commandes d'autres universités, cela dit, si après recherche il s'avère qu'elles t'intéressent! Tu pourras revenir me dire ça quand tu le souhaites, ma porte te sera grande ouverte. » La difficulté serait aussi pour elle d'envisager un maximum d'éventualités et de faire des recherches plus approfondies en partie par elle-même. L'hyper information avait quelque chose de déconcertant, mais il fallait qu'elle voit ce travail d'orientation comme autant d'opportunités intéressantes à envisager.
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Ingrid J. Svensson
Ingrid J. Svensson
I'm obsessed with the mess that's America
Age : 18 ans
Occupation : Etudiante en composition musicale et performance vocale à l'OSU, membre des UH
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Statut : Toujours en couple avec son perfectionnisme
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MessageSujet: Re: 02. You can dream your future, or you can live it   02. You can dream your future, or you can live it EmptyJeu 7 Nov - 9:36

Prendre son temps. Ingrid savait que cela était nécessaire pour prendre les bonnes décisions, mais elle se sentait déjà pressée par le temps. L’année avançait beaucoup plus vite que ce qu’elle aurait pensé. Ce nouveau rythme de vie, entre les cours, les révisions, les enfants,  les répétitions du Glee club, ne lui laissait pas beaucoup le temps de réfléchir. Mais elle ferait en sorte de prendre le temps d’y réfléchir, et de coucher ses réflexions sur le papier. Elle aurait besoin d’écrire ses idées, de les organiser, pour faire le point. Elle aurait, comme miss Pillsbury le lui disait, besoin de se projeter, de peser le pour et le contre de chaque option qui s’offrait à elle. L’adolescente avait besoin de tout planifier à l’avance, d’avoir tout sous contrôle, que tout soit prévu pour ne s’occuper ensuite que de ses résultats scolaires. Ainsi, une fois tout organisé, l’aboutissement de ce rêve serait uniquement le fruit de son travail acharné.
Chaque option avait ses avantages et ses inconvénients. La jeune fille pouvait choisir de faire un cursus général, ce qui lui laisserait plus de chance de se réorienter en cas de souci. Elle pourrait avoir un métier à côté de la scène, ce serait toujours quelque chose en lien avec sa passion de la chanson. Elle aiderait d’autres gens, un peu plus ambitieux qu’elle, à réaliser leurs rêves musicaux de spectacles, de salles remplies de personne. Son sens de l’organisation serait un point fort évident. Elle pourrait devenir manager, ou agent, ou quelque chose dans le style. Elle entendrait de la musique à longueur de journée, et aurait une profession stable qui lui permettrait d’être en sécurité financièrement, de fonder une famille, de vivre une vie confortable. Mais elle pouvait aussi faire le choix de la filière spécifique de la musique, de s’enfoncer dans sa passion jusqu’au bout. Elle pouvait laisser éclater son talent et en vivre, ressentir les habituels frissons qu’elle ressentait à chaque fois qu’elle grimpait sur scène. Mais cette voie était aléatoire : elle pouvait connaître le succès si les gens aimaient ce qu’elle faisait, ou ne pas réussir à en vivre. Le succès emmènerait d’ailleurs avec lui un tas de soucis : les paparazzis, la dépendance à la réaction des gens, une surveillance constante, être en permanence entourée. La jeune fille ne savait pas si elle serait capable de choisir cette voie. Elle était partagée entre l’idée de l’émotion ressentie sur scène, à ce qu’elle ressentirait si elle devait supporter cette pression en permanence.
- Je pense que je vais faire un tableau pour chaque éventualité, avec une colonne pour les arguments pour, et une colonne pour les arguments contre.

La conseillère d’orientation avait raison : quand on a un objectif, on peut tout faire pour y arriver, et cela semble plus facile, parce qu’on sait pourquoi on le fait. On a une raison de le faire, une motivation. Cela nous pousse à donner le meilleur de nous-même. La jeune Suédoise savait qu’elle pouvait y arriver si elle le voulait vraiment. Elle pouvait intégrer Harvard, même si les conditions d’admission pouvaient sembler impossible à remplir. Elle y arriverait. Elle le savait, le sentait au fond de ses tripes.
En observant bien miss Pillsbury, la jeune fille vit que son compliment lui faisait plaisir. Tant mieux. Elle tenait à dire aux gens quand quelque chose était bien. C’était regrettable que dans la société actuelle, les gens disent toujours aux autres ce qui n’allait pas, mais rarement ce qui était bien. Ainsi, les gens doutaient en permanence d’eux-même, et finissaient dépressifs parce qu’ils n’avaient pas l’impression de faire quoi que ce soit de la bonne façon. Ingrid aimerait pouvoir aider ces gens. Peut-être pourrait-elle devenir psychologue, ou quelque chose dans le genre ?  NON. Cela ajoutait une question à se poser à la liste qui commençait à s’accumuler au sujet de son orientation. Elle ne pouvait pas y penser, elle avait assez à réfléchir avec la musique. Mais en y pensant, elle ressentait un petit mal-être dans son estomac, à l’idée qu’elle refusait volontairement d’envisager une option. Sa conscience n’admettait jamais qu’elle passe à côté de quelque chose. Elle en conclut qu’il faudrait qu’elle réfléchisse.
En attendant, il y avait d’autres choses plus immédiates auxquelles elle devait penser. Les SATs et leur préparation par exemple. Si les cours de préparation avaient lieu le mardi soir, cela serait sans doute compliqué. Elle devait aller chercher Beth à l’école, la faire goûter, l’aider à faire ses devoirs… Peut-être qu’elle pourrait participer à quelques-unes des séances, mais pas à toutes. Et il faudrait qu’elle s’organise bien avec Quinn. La jeune blonde n’aimait pas dépendre des autres, mais elle avait pris un engagement. Et d’ailleurs, elle aimait s’occuper des enfants. Cependant, il faudrait tout de même qu’elle prenne des mesures pour assurer ses études.  De plus, si le SAT comptait dans son examen de fin d’année, ce à quoi elle ne s’attendait pas du tout, elle ne pouvait pas se permettre de négliger l’entraînement nécessaire à sa réussite. Il ne faudrait pas qu’elle rate, elle ne pouvait pas se le permettre. La rouquine avait raison, il ne faudrait pas qu’elle stresse le jour J. Il fallait que sa pression la mette dans la bonne attitude, une attitude sûre d’elle, victorieuse. En fait, il faudrait qu’elle soit aussi détendue que sur scène, avec la même intention de faire les choses bien, sans se laisser déborder par le stress. Le proverbe était vrai. Tellement vrai.
- En fait, il faut que je fasse comme je fais sur scène je pense, affirma la jeune fille, les yeux grands ouverts sur son interlocutrice.

Coup de chance, quand Ingrid aimait quelque chose, elle s’en fichait presque de ce que les autres pensaient. Elle ne prêtait attention qu’à l’avis des personnes qu’elle aimait, en qui elle avait confiance, dont elle savait qu’ils ne disaient pas des mauvaises choses juste pour ruiner son moral ou le peu de confiance qu’elle avait en elle. Elle aimait le piano, elle en avait fait depuis son plus jeune âge, elle avait apprécié chaque moment où ses doigts avaient caressé les touches d’ivoire. En ce qui concernait la danse, elle ne pouvait pas savoir sans avoir essayé, mais elle était persuadée qu’elle aimerait ça. De toute façon, à partir du moment où il y avait de la musique quelque part, elle aimait les choses. Enfin, elle n’aimait pas toujours la façon de Sue Sylvester de gérer le Glee club. Après avoir entendu tout ce que Quinn lui avait dit sur Will Schuester, la jeune fille regrettait que ce ne soit plus lui le dirigeant des New Directions. Hé mais.. Il y avait bien écrit Mrs Pillsbury-Schuester sur le petit écriteau sur le bureau, non ? Ingrid jeta un coup d’œil qui confirma son impression. Il lui semblait aussi avoir compris que mr Schuester était en couple avec la conseillère d’orientation. C’était donc elle.
- J’ai entendu beaucoup de bien de votre mari, vous savez ? cette question n’en était pas une, mais l’adolescente avait l’impression qu’elle allait illuminer la journée de la rouquine.  Je veux bien les brochures de la Nyada et de la Julliard School, merci beaucoup.Pause. Je vais réfléchir à tout ça, et je reviendrai vous voir. Merci beaucoup de votre accueil !

Sur ces bonnes paroles, la jeune fille remit sa veste qu’elle avait précédemment enlevée, ramassa ses affaires, se leva, et marcha vers la porte. Mais avant d’appuyer sur la poignée, elle se retourna et adressa un grand sourire à miss Pillsbury.
- Encore merci !

Et elle sortit, regagnant l’agitation du couloir.
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