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 02. If you're going through hell, keep going.

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Charlie Pillsbury
Charlie Pillsbury
GANGSTA CHARLIE ► Whatever happens tomorrow, we had today.
Age : 25 ans.
Occupation : Assistante de Cassie chez les SC & Rédactrice.
Humeur : Angoissée.
Statut : Épouse de Wyatt Pillsbury.
Etoiles : 1621

Piece of Me
Chanson préférée du moment : Coldplay ─ Charlie Brown
Glee club favori : Second Chances
Vos relations:
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MessageSujet: 02. If you're going through hell, keep going.   02. If you're going through hell, keep going. EmptyLun 23 Sep - 16:45


02. If you're going through hell, keep going
Spin-off du scénario "Blood is on the dance floor"


« Pas maintenant, Wyatt » Gronda Charlie lorsque le beau rouquin apparut dans son champ de vision, le visage déformé par la fureur. Serrant les mâchoires, la brunette jeta un coup d’œil à son bras qu’il retenait et le dégagea de son emprise d’un geste vif. Elle n’avait pas encore la force de se confronter à lui, c’était trop tôt. Elle venait tout juste de quitter la scène où elle avait interprété Hot Stuff avec Ashandra et avait promis à cette dernière de lui offrir un mojito -une promesse qu’elle comptait bien honorer. Défiant le gynécologue du regard, elle pinça les lèvres, releva le menton puis le planta là sans un mot. Charlie n’avait pas envie de se battre, elle voulait simplement s’asseoir devant le bar, payer sa tournée, oublier sa colère voire la noyer sous des litres d’alcool. Elle souhaitait devenir quelqu’un d’autre, une personne qui ne serait ni affectée par une vie sentimentale qui tombait en lambeaux, ni par des envies de meurtre qui surgissaient à chaque fois que son regard se posait sur certains visages. Comment cette soirée avait-elle pu virer au désastre aussi facilement ? Elle qui avait pourtant si bien commencée ! Cela aurait dû être une soirée monumentale, une soirée marquée par le retour de la chorale des Second Chances mais aussi par le retour de sa directrice, Cassandra Hamilton. Charlie avait tant fait d’efforts pour mener à bien cette mission et tout faire pour que la soirée soit un véritable succès. Elle avait passé de longues heures en compagnie de Joanna Ellingson, à faire en sorte que tout soit parfait et que rien ne soit laissé au hasard. Choix du thème, des playlists, des chorégraphies, des costumes, réservation du piano-bar avec l’aide de Megan Morgan, organisation des répétitions… Et tout ça pour quoi au juste ? Pour se faire humilier par son petit-ami et ses deux grandes ennemies ? Pour en oublier ses priorités, changer ses plans à la dernière minute et entrainer Ashandra dans des délires motivés par son impulsivité et ses désirs de vengeance ? Charlie avait absolument tout prévu, sauf ça. La trahison de celui qui comptait le plus dans sa vie. La trahison de son petit-ami.

Mordillant sa lèvre inférieure avec insistance, la jeune femme attrapa la main d’Ashandra dans la foule et l’entraina vers le bar. Bien loin de se démonter lorsqu’elle se rendit compte qu’il n’y avait plus une seule place de libre devant ce dernier, elle se planta devant un tabouret au hasard et jugea la grande blonde assise sur celui-ci. La fixant suffisamment longtemps pour obtenir son attention, elle lui adressa un grand sourire et tapota le tabouret de son index. « Désolée Blondie, mais les stars de la soirée ont besoin d’un petit remontant et puisque ton verre est vide, j’imagine que tu n’as plus rien à faire là » Fit-elle avant de tirer soudainement le tabouret vers elle, déstabilisant la jeune femme qui dut se rattraper au bar pour ne pas vaciller dans le vide. Profitant de ce moment de surprise, Charlie prit rapidement place sur le tabouret et ignorant tout du spectacle que lui livrait la blonde -qui n’avait visiblement pas apprécié son petit jeu- elle se tourna vers la rouquine à sa droite qui l’observait avec de grands yeux ronds. « Allez, ne reste pas plantée là ! Ma copine aussi a besoin de s’asseoir ! ». La rousse ne se fit pas prier et sauta de son tabouret pour rejoindre son amie sur scène, au grand soulagement de la Second Chances. « Enfin tranquilles… » S’exclama-t-elle alors que sa camarade s’installait enfin à ses côtés.

Après avoir commandé deux mojitos, les deux choristes trinquèrent et se tournèrent vers la scène pour apprécier le dernier numéro de la soirée : le solo de leur directrice, Cassandra Hamilton. Ce spectacle permit à Charlie de remettre un peu d’ordre dans ses pensées mais aussi et surtout de se détendre. En dépit de l’alcool qui lui brûlait la gorge et obscurcissait ses pensées, elle était étonnamment sereine. Lorsque son regard parcourait la salle et s’arrêtait sur les visages qu’elle aurait préféré oublier, elle ignorait la douleur dans sa poitrine et se concentrait sur Ashandra. A plusieurs reprises, elle fut tentée de mettre un terme à cette soirée et d’appeler Ecaterina afin qu’elle vienne la récupérer, mais à chaque fois elle trouvait une raison de ne pas le faire. Comme si la souffrance qu’elle endurait lui permettait encore de se sentir en vie, comme si elle en avait besoin pour ne pas s’effondrer. Ou peut-être avait-elle tout simplement peur de se retrouver seule sur le canapé de sa meilleure amie, à se remémorer les souvenirs de la soirée et à dresser le bilan de ses erreurs. Toujours était-il qu’elle ne parvenait plus à bouger, et ce même lorsqu’Ashandra finit par la quitter, la remerciant pour le verre et la laissant seule avec une bande d’inconnus en tenue disco. Alors qu’elle aurait dû imiter son amie et quitter cet enfer, elle continuait de boire cocktail sur cocktail, se satisfaisant de cette ivresse qui l’emportait peu à peu.

Elle aurait pu rester des heures ainsi, accoudée au bar, à observer ces visages inconnus qui se succédaient à côté d’elle. Elle aurait pu terminer la soirée de cette façon, comme anesthésiée par le vide qu’elle ressentait, si seulement elle ne l’avait pas aperçu sur la piste. Lui, l’un des seuls qu’elle appréciait encore, en qui elle avait confiance, même dans cet état-là. Haussant les sourcils alors que le brouillard devant ses yeux se dissipait, elle posa brutalement le dernier verre à côté des trois autres et se tint au bar tout en descendant lentement du tabouret pour ne pas risquer une chute malencontreuse. Un sourire se dessina sur ses lèvres lorsque ses pieds retrouvèrent le sol et elle s’élança sur la piste, tout droit vers Ryder Crawford, son meilleur ami. Titubant un peu plus à chaque pas, elle mit plus du temps que prévu à le rejoindre mais n’en demeura pas moins heureuse lorsqu’elle s’arrêta pile derrière lui et posa ses deux mains devant ses yeux. Se hissant sur la pointe de ses pieds, elle approcha son sourire de son oreille. « Tu sais que tu es terriblement sexy en John Travolta ? » Souffla-t-elle malicieusement. Retirant ses mains de son visage, elle attendit qu’il se retourne vers elle pour se jeter littéralement dans ses bras. Elle avait besoin de lui, besoin de son ami.
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Ryder Crawford
Ryder Crawford
Age : 27 ans
Occupation : Gérant du Gramophone Record, membre des AV et guitariste d'Against the odds
Humeur : Perdu
Statut : En pause avec Ruby
Etoiles : 2647

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MessageSujet: Re: 02. If you're going through hell, keep going.   02. If you're going through hell, keep going. EmptyJeu 17 Oct - 17:14

Après la décevante découverte qu’il venait de faire, Ryder avait besoin d’un petit remontant. Il s’était donc dirigé vers le bar d’un pas trainant se demandant s’il ne serait pas mieux de partir et de terminer la soirée immédiatement. De toute façon, elle était déjà gâchée. La principale raison pour laquelle il s’était déguisé et avait décidé de jouer le jeu des années disco, c’était la rencontre avec sa mystérieuse correspondante et comme cette histoire n’irait pas plus loin, valait mieux partir. D’un autre côté, il avait payé son billet, acheté ce costume ridicule et l’alcool était à volonté. Il pouvait bien en profiter! Ryder commanda d’abord un verre de whiskey qu’il bu en quatre gorgées. Il en demanda un second qu’il termina en deux gorgées cette fois. Le liquide chaud rentrait très bien. Il commanda par la suite une bière. Il l’a bu en moins de dix minutes. L’un de ses employés lui paya un shooter de tequila et le patron lui en paya un à son tour. Le dernier petit verre fût un peu plus difficile à avaler, aussi le sosie de John Travolta décida que sa soirée alcoolique était terminée. Il ne voulait pas boire à s’en rendre malade. Il n’avait pas envie que tout tourne autour de lui et qu’il fasse des conneries. Non, il souhaitait seulement être dans la phase dans laquelle on se sent tout simplement bien. Dans laquelle on a le rire, le sourire et la parole faciles. Celle où on se moque du regard des autres.  Celle où les petits tracas de la vie nous semble minimes et beaucoup moins graves que l’on pensait.

Ryder salua son commis et se dirigea vers la piste de danse devant la scène. Elle était là sur scène dans un nouveau costume. Malgré toutes ses réticences, le garçon ne pouvait pas la quitter des yeux. L’effet de l’alcool venait de s’immiscer dans tout son corps. Il était dans sa bulle et ne voyait qu’elle se laissant enivrer par sa voix puissante et mélodieuse. Il n’avait même pas remarquer le grand roux et la petite blondasse qui se trémoussaient à ses côtés, pas plus de la chanson qu’elle chantait. Seulement elle, ses longs cheveux bruns et ses yeux foncés et perçants avaient son attention. À la fin du numéro, il se joignit aux applaudissements bien mérités, l’acclamant fortement elle en particulier. Il ne lui parlerait sans doute jamais, du moins sérieusement, mais il pouvait quand même être son admirateur et plus grand fan secret. Il la suivit du regard lorsqu’elle quitta  la scène. Il observa la sortie et se dirigea même vers celle-ci machinalement. Peut-être qu’il aurait le courage de la féliciter. Elle ne se douterait pas de qui il était et cela ne semblerait pas bizarre puisque tous les deux se connaissaient tout de même un peu! Son mouvement s’arrêta lorsqu’il entendit la voix de son amie s’époumoner sur Hot stuff. Un sourcil se releva. Il lui semblait que Charlie lui avait dit chanter du Barry White à la soirée, il haussa les épaules. Peut-être lui avait-elle mentie pour garder la surprise! Comme il avait été dérangé mentalement lors de son numéro d’ouverture, il s’en voudrait et elle lui en voudrait certainement s’il manquait son duo. Il resta donc planté là et apprécia le spectacle un fou rire coincé dans sa bouche. Ce n’était pas le type de chanson auquel il était habitué de voir chanter Charlie et il ne l’avait jamais vu danser de cette façon. La brunette et sa partenaire ne semblaient pas très à l’aise, mais elles se débrouillaient très bien. Une chose était sûr, on était très loin du chanteur de R&B.  Il applaudit vivement la performance de son amie en y allant même d’un sifflement. Puis, la scène se ferma et le DJ mit de la musique. Les spectacles devaient probablement prendre une pause. Il resta sur la piste en cherchant du regard Ruby, mais ne la trouvait nulle part. Une partie de lui voulait tout lui raconter, lui dire qui il était, lui dire qu’il la trouvait tout simplement merveilleuse et qu’il souhaitait continuer de la connaitre, mais l’autre partie voulait la fuir et l’oublier.

Il était toujours sur la piste de danse échangeant des banalités avec des connaissances lorsqu’il sentit deux petites mains se poser devant ses yeux et un souffle bien alcoolisé dans son oreille. Un sourire se dessina sur son visage et il se retourna pour faire face à sa meilleure amie qu’il accueillit avec joie dans ses bras. "Heeey! Félicitations pour tes performances! Tu étais géniale! Mais je ne savais pas que Hot Stuff était de Barry White?" Il lui envoya un sourire moqueur. "Je l’imagine bien danser de cette façon!" Il éclata de rire à sa propre plaisanterie. Le disc-jockey passa une chanson rythmée et classique des années disco. "Viens! On va danser!" Il attrapa la brunette par la main et l’emmena au milieu de tous les danseurs et de la piste. Il avait besoin de se changer les idées et de se dégourdir les jambes. Ryder n’était pas très bon danseur, mais il avait un bon sens du rythme. Il faisait n’importe quoi et il avait sûrement l’air d’un idiot, mais il s’en fichait. Il faisait tournoyer Charlie de tous les côtés et tentait d’imiter des mouvements de danse qu’il avait vue dans les films sur cette époque. Son sourire n’avait pas quitté ses lèvres. Il s’amusait comme un petit fou et ce qui était bien, c’était que Charlie avait embarqué dans ses folleries et dansait selon ses envies, même si elle était bien meilleure danseuse! La chanson se termina et une autre beaucoup plus douce pris sa place dans les haut-parleurs. Ryder était essoufflé comme s’il venait de courir un marathon, mais il était heureux et s’était beaucoup amusé. Instinctivement, il chercha à nouveau Ruby dans la foule, cette musique lente lui donnant des idées,  mais elle était introuvable. Il chercha ensuite le petit-ami de Charlie se disant qu’il voudrait probablement partager cette belle chanson avec sa douce, mais ce dernier n’était pas dans les parages. Ryder enrôla donc ses grands bras autour de son amie et ils dansèrent tranquillement ensemble.

Après avoir dépensé beaucoup d’énergie et d’avoir lâché son fou, cela faisait du bien de reprendre son souffle. Il observa la choriste dans les yeux et aperçu pour la première fois son regard un peu flou et triste ainsi que sa perte d’équilibre maladroite dans leur danse. Il fronça les sourcils. "Hé? Ça va pas? Bien on est deux." Il la serra un peu plus fort pour lui signifier qu’il était là pour elle. Lui aussi avait besoin d’elle. Il devait raconter sa malchance à quelqu’un et c’était le moment idéal pour le faire. "Je commence okay?" Dans d’autres circonstances, le musicien aurait laissé Charlie débuter. Il avait toujours fait passer les sentiments des autres avant les siens. Il était un excellent confident et il aimait écouter. Cette fois-ci, par contre, il souhaitait se confier le premier pour ne pas que son problème passe inaperçu. Il était conscient qu’il y avait des problèmes beaucoup plus graves dans la vie et celui de son amie était sans doute plus important, mais l’alcool voulait le faire parler et il avait envie de parler! Sans attendre la réponse de sa copine, il commença."Je dois te raconter un truc. Je ne veux pas que tu ris ou même que tu dises quoi que ce soit avant que j’aille terminer. D’ac?"Il était sérieux. Il voulait se débarrasser  de ce gros morceau sans être interrompu. "Alors voilà. Il y a environ un mois. En fait, un mois tout pile, je suis sortit avec des potes. J’étais pas mal dans un état second et j’ai ramassé la Gazette et je l’ai feuilleté et je suis tombé sur une petite annonce pas mal intrigante. Demande-moi pas pourquoi, moi-même je me pose cette question tous les jours, mais j’ai envoyé un texto à ce numéro et j’ai eu une réponse! Bon, elle était très loin d’être amicale, parce qu'en fait c'est quelqu'un qui voulait lui jouer un tour et se venger d'un truc ,mais grâce à mon charme légendaire."Il pouffa légèrement."J’ai réussi à l’amadouer. Ses réponses étaient beaucoup plus calmes par la suite. Même que j’ai réussi à lui soutirer son adresse e-mail et on discute via courriel depuis ce temps-là. On s’est dit qu’on ne dirait rien de trop personnel qui ferait en sorte qu’on reconnaitrait l’autre personne. Lima est grand, mais petit à la fois. Comme ça on était libre de parler de tout et de rien sans avoir peur d’être jugé. On a eu plusieurs conversations des sérieuses et d’autres non. Je lui ai parlé de plein de trucs que je gardais en moi. Ne crois pas que je te cache des choses…en fait tu connais sûrement tout de moi, mais tu étais très occupée avec ton emploi au journal, ta chorale ou avec Wyatt et c’est la même chose avec Robbie qui en a plein les bras avec Livia qui commence à bouger et à s’émerveiller des choses. Je ne voulais pas vous embêter et surtout j’avais besoin de conseils objectifs d’une personne qui ne me connaissait pas. Ça m’a fait un bien fou! J’adorais discuter avec elle. On s’est découvert plusieurs points en communs. On avait des opinions semblables sur à peu prêt tout. Chaque fois que je lis un message, je souris comme si ma vie en dépendait. Je ris tout seul à pratiquement chacune de ses phrases. Toute la journée, je ne pense qu’à elle et à si elle a répondu à mon dernier message et je pense au prochain que je vais lui envoyer, ce que je vais lui raconter. Je ne sais pas ce que c’est. Je ne l’ai quand même jamais vu, mais je ressens des trucs, des petits papillons en moi. Juste à t’en parler, je sens que je m’emballe et je ne peux m’empêcher de sourire. Elle m’a fait oublier Savannah. Pendant un mois, je n’ai pas pensé à mon ex -copine." Ryder n’aimait pas l’avouer, mais son ex-petite amie blonde occupait toujours ses pensées, même si cela faisait depuis le printemps qu’elle était partie et qu’ils avaient coupé les ponts. Le jeune homme l’avait tant aimé. Tellement qu’il avait même songé à la demander en mariage. Il s’était dit qu’il aurait bien du mal à trouver quelqu’un de mieux pour lui et c’était peut-être le cas, mais il devait oublier cette option. Son visage s’était légèrement fermé à cette dernière pensée. "Enfin bref, tout ça pour dire qu’on s’était donné rendez-vous ce soir, à la soirée disco pour se rencontrer réellement pour la première fois. Elle m’avait dit un accessoire qu’elle porterait et…je l’ai vu."Il s’arrêta un moment pour avaler difficilement. "Et tu ne devineras jamais qui c’est....Ruby Caldwell." Lâcha-t-il mollement. Le brun attendit une quelconque réaction, mais il se rendit compte que Charlie ne ferait sans doute pas le lien. "C’est l’ancienne colocataire et excellente amie de Savannah."
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Charlie Pillsbury
Charlie Pillsbury
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MessageSujet: Re: 02. If you're going through hell, keep going.   02. If you're going through hell, keep going. EmptyMar 19 Nov - 17:12

Blottie dans les bras de Ryder, Charlie ferma les yeux, les émotions qu'elle avait longtemps retenues refaisant brutalement surface. La chaleur qui se dégageait de son meilleur ami était apaisante, et elle se sentit temporairement protégée, comme immunisée contre les catastrophes de cette soirée. Avec Ryder, tout était toujours plus simple. Leur complicité était naturelle, à l'image de leur amitié qui avait évoluée avec le temps pour mieux se consolider. Ce soir-là, il ne lui avait pas fait de mal. Il avait été étranger aux péripéties qui l'avaient rendue et la rendaient toujours malheureuse. Il ne l'avait pas trompée, ne l'avait pas trahie. Il était Ryder Crawford, celui en qui elle pourrait toujours avec confiance, avec qui elle pourrait toujours se sentir à l'aise car elle savait qu'il était incapable de la faire souffrir. Et si elle avait toujours imaginé la même chose de Wyatt, ce qui l'avait récemment contrainte à reconsidérer la nature de ses relations, elle demeurait néanmoins certaine de ne jamais connaitre ce genre de déception avec son ami. Non seulement il était incapable de brutaliser ne serait-ce qu'une pauvre mouche, mais elle était également intimement persuadée que leur amitié était trop forte pour se briser en un claquement de doigts. Il était à présent l'un des seuls hommes, sinon le seul, en qui elle avait toujours confiance. Et pour quelqu'un d'aussi méfiant que Charlie, cela n'était en rien anodin. Il avait gagné cette place toute particulière dans son cœur et elle n'était pas prête de le laisser s'en échapper.

Sa voix retentit bientôt à son oreille et un sourire se dessina sur les lèvres de la brunette, qui rouvrit les yeux et s'écarta un peu de lui afin de pouvoir le dévisager et constater qu'un sourire était aussi accroché à ses lèvres. Le beau blond la félicita pour sa performance, sans pour autant oublier de la taquiner au sujet du titre qu'elle avait finalement choisie d'interpréter avec Ashandra. « Comment ça, tu ne savais pas ? » Lui demanda-t-elle, avec peut-être un peu trop d'entrain. « Bien sûr que si ! Barry est un vrai petit coquin, crois-moi ». Elle lui donna un petit coup de coude maladroit et son sourire s'élargit. Elle non plus n'avait aucun mal à imaginer Barry White danser comme Ashandra et elle l'avaient fait : à vrai dire, dans son état actuel, plus rien ne la choquait véritablement, et son rire vint rapidement se joindre à celui de son ami, hilare. Voilà pourquoi elle avait décidé de laisser sa place devant le bar et de s'aventurer sur la piste de danse : pour lui, pour ses bêtises, pour leur complicité. Son seul sourire effaçait toutes ses préoccupations. Elle était là, consciente que les regards se posaient régulièrement sur elle, consciente d'avoir tout raté, mais ne s'en souciait plus pour la simple et bonne raison qu'elle était avec lui et qu'elle savait qu'il lui ferait oublier ce creux qu'elle ressentait au fond de son estomac.

Une nouvelle chanson résonna plus fort dans le piano-bar et Ryder attrapa soudain sa main, l'attirant un peu plus loin au milieu des danseurs les plus excités de la soirée. Lorsqu'il s'arrêta enfin, elle croisa son regard, et il saisit aussitôt son autre main afin de la faire tournoyer autour de lui. Et si l'ivresse et la fatigue auraient pu la faire vaciller sans problème, elle demeura étrangement stable alors qu'ils dansaient toujours plus vite, se déchainant au rythme de la musique qui faisait vibrer toute la salle. Le brouillard s'épaissit devant ses yeux et elle fut prise de vertiges à plusieurs reprises mais n'en ralentit pas pour autant la cadence, riant aux éclats à chaque fois que Ryder l'attirait vers lui, hurlant les paroles de ces chansons qu'elle avait déjà dû entendre par le passé. Tout allait trop vite, si vite qu'elle n'avait pas le temps de réfléchir ni d'analyser la moindre de ses pensées ou émotions. Si vite qu'elle ne pouvait que se laisser porter par cette excitation contagieuse, ce sentiment de liberté qui la faisait vibrer de toutes parts. Ce n'était qu'une illusion, bien sûr, mais une illusion si forte, si puissante, qu'elle la laissait l'emporter sans opposer la moindre résistance.

Quand le rythme décéléra enfin, des gouttes de sueur perlaient sur son front et sa respiration était haletante. Essoufflée, elle scruta les traits de Ryder afin de connaitre ses projets et fut soulagée lorsqu'il la prit dans ses bras pour partager avec elle ce slow qui débutait. Pourtant, elle ne tarda pas à regretter ce changement de rythme soudain quand son regard se posa sur des couples tendrement enlacés un peu plus loin sur la piste de danse. Un frisson la parcourut et son regard se perdit instantanément, ses pensées se recentrant sur son petit-ami et plus particulièrement sur son trio avec Grace et Ruby au début de la soirée. Se mordillant la lèvre inférieure, elle serra les poings derrière la nuque de Ryder, priant pour ne pas se laisser déborder par l'amertume et le chagrin qu'elle ressentait. Elle ne remarqua pas le regard troublé de son partenaire, pourtant, lorsque sa voix la tira de ses rêveries -ou, en l'occurrence, de ses cauchemars- elle releva aussitôt le menton pour déceler une pointe de tristesse dans ses beaux yeux bleus. De toute évidence, si elle se sentait mal à l'aise, elle n'était pas la seule. Seulement, avant même d'avoir le temps de répliquer, Ryder prit les devants et lui expliqua sa propre histoire. Au début, elle ne comprit pas où il venait en venir avec son histoire de sortie entre potes, de gazette ou bien même de petite annonce à laquelle il semblait avoir répondu. Puis, petit à petit, les pièces du puzzle se remirent en place et sa confusion s'effaça pour mieux laisser l'horreur se peindre sur ses traits. Avant même qu'il ne prononce son prénom, elle sut de qui il parlait. Ryder était tombé amoureux. Oui mais voilà, il n'était pas tombé amoureux de n'importe qui, il était tombé amoureux d'elle. De Ruby Caldwell. De toutes les jolies filles de Lima, c'était sur elle qu'il avait jeté son dévolu. Mais ce n'était pas tout. L'ironie du sort avait voulu que ce soit à cause d'elle qu'ils en étaient venus à discuter. C'était elle qui avait posté cette fichue annonce dans la gazette, la signant à la place de Ruby. Elle qui, agacée par la complicité que partageaient Wyatt et Ruby, avait décidé de se rabaisser à un tel niveau.

Horrifiée, Charlie se figea lorsque Ryder prononça finalement le prénom de la jeune femme, et elle ferma les yeux un instant, certaine qu'il devait s'agir d'une blague de la part de Ryder, d'une ironie quelconque, car il ne pouvait décemment pas être tombé amoureux de sa pire ennemie. C'était impossible. Les pommettes de la jeune femme prirent une teinte rosée et ses mains devinrent soudain moites. Elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose, n'importe quoi, mais ses mots se perdirent au fond de sa gorge et l'espace de plusieurs secondes, elle demeura incapable de prononcer le moindre mot, bien trop ébranlée pour cela. Elle rouvrit finalement les yeux et fixa Ryder. « Tu es amoureux de Ruby Caldwell » Fit-elle d'une petite voix. Il s'agissait plus d'une assertion que d'une question, mais elle avait ressenti le besoin de prononcer ces mots à voix haute pour se convaincre qu'elle ne rêvait pas. Laissant ses bras retomber le long de son corps, elle prit une longue inspiration puis posa une main sur ses tempes. « S'il-te-plait, Ryd, dis-moi que ce n'est pas vrai. Dis-moi que tu n'as jamais vu cette annonce dans la gazette, dis-moi que tu n'as jamais envoyé de message à cette... fille. S'il-te-plait. Dis-le moi » Répéta-t-elle sur un ton implorant. « Pourquoi elle ? » Demanda-t-elle avant même qu'il n'ait le temps de répondre. « Pourquoi Ruby Caldwell ? Tu es bien trop... tu es trop... bien pour elle ! Cette fille est une... » Ne parvenant pas à terminer sa phrase, elle se tut et riva son regard au sol, bouleversée. Une fois de plus, sa réalité virait au cauchemar.
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Ryder Crawford
Ryder Crawford
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MessageSujet: Re: 02. If you're going through hell, keep going.   02. If you're going through hell, keep going. EmptyMar 21 Jan - 2:49

Ryder avait gardé son histoire de correspondante anonyme secrète pendant quelques semaines. Il n’avait pas voulu qu’on se moque de lui ou se faire des idées pour quelque chose qui serait au finalement, que purement virtuel. Les choses avaient évolué depuis quelques jours pour un truc beaucoup plus réel. Ryder avait sentit que cette relation pouvait mener à quelque chose. Si ce n’était pas à une relation amoureuse, alors cela le mènerait  à une belle amitié. L’inconnue avait trop de points en communs avec lui. Elle avait aussi les mêmes valeurs et des goûts semblables. Elle semblait intelligente, cultivée et un brin timide. Tout comme lui. Ryder était certain que la jeune fille de l’autre côté de l’écran possédait tout pour lui plaire, du moins psychologiquement. Il était rendu à un autre niveau. Il voulait la voir. Voir si ça pouvait aussi marcher physiquement. Il lui avait demandé s’ils pouvaient se rencontrer à la soirée disco organisée par les deux chorales déchues. Il avait eu les mains moites et les joues rouges lorsqu’il avait envoyé sa demande. Il avait patienté nerveusement devant son ordinateur en jouant avec tout ce qui lui tombait sous la main. La réponse était arrivée quelques heures plus tard et pourtant le jeune homme n’avait pas bougé d’une seule miette. Il s’était trouvé ridicule sur le coup et se promit de ne jamais mentionner ce détail. Il avait sauté de joie en voyant le message de l’inconnue. Elle avait accepté! C’était à présent concret! Dans quelques jours, elle ne serait plus seulement la fille mystérieuse-sans-nom, il allait voir à quoi elle ressemblerait et même l’appeler par son prénom. Il en avait finalement parlé avec Robbie qui lui avait dit de foncer. Après tout, il ne pouvait pas juger Ryder, puisque lui-même avait rencontré Hallie de cette façon. C’était maintenant au tour de Charlie de connaître toute l’histoire et Ryd était soulagé d’enfin lui en faire part. Il voulait qu’elle soit au courant. Il voulait qu’elle le conseille. Il voulait qu’elle aussi lui dise de foncer peu importe de qui il s’agissait. Il voulait qu’elle soit contente pour lui. Il voulait qu’elle lui dise d’arrêter de penser aux autres et de penser à lui pour une fois. Pourtant, c’est tout le contraire qui se produisit.

Le garçon avait regardé droit dans les yeux son amie tout au long de son récit. Il s’était attendu à voir une expression joyeuse s’afficher sur le visage de la brunette. Un sourire franc et des yeux brillants pour lui démontrer qu’elle était heureuse qu’il ait enfin oublié Savannah. Mais son visage n’avait rien révélé de tel. Il avait plutôt exprimé de l’incompréhension, de la surprise et finalement de l’horreur. Charlie s’était alors figée et avait parlé. Elle avait prononcé le nom de Ruby Caldwell avec dégoût. Ryder n’arrivait pas à comprendre cette réaction. Il fronça les sourcils. "Attends. Tu connais Ruby?" Le musicien chercha dans sa mémoire un moment où Charlie aurait pu mentionner son nom, mais il ne se rappelait pas. Bien sûr, Ryd ne connaissait pas toutes les connaissances de son amie, mais ils se parlaient presque tous les jours et chacun savait les faits saillants de la semaine de l’autre. Si une personne évoquait autant de colère à son amie, il aurait dû être courant! Peut-être un truc relié à la compétition des chorales, mais il ne pensait pas que Charlie prenait cela tant au sérieux. Alors de là à se faire une ennemie…"Oui, j’ai répondu à cette annonce et j’ai discuté avec elle pendant plus d’un mois. C’est ça l’histoire. Tas écouté ce que je viens de te raconter? " Il ne savait pas quoi penser. Il s’était attendu à une moquerie justement à cette partie de son histoire, mais Charlie était loin de rigoler. Le garçon devenait impatient. Il voulait comprendre. Il s’énerva. "Est-une quoi? Ruby est une quoi , hen Charlie? Je suis sûr que tu ne l’a connais pas! " Il avait parlé un peu plus fort que souhaité. Il ne tenait pas à faire une scène, surtout pas devant ses amis, employés et Ruby qui ne devait pas être bien loin. Il ne souhaitait pas qu’elle apprenne l’identité de son correspondant de cette façon, mais l’alcool n’aidant pas, il perdait peu à peu son calme. "Au contraire! Je crois qu’elle est parfaite pour moi. Elle est … géniale. Elle m’a rendu heureux avec de simples courriels. Alors, imagines en vrai! Je ne sais pas ce qu’elle t’as fait…mais…" Ce mais sous-entendait que Ruby ne l’avait probablement pas énervée sans raison. Charlie avait dû la pousser à bout. Son amie était une tête forte qui ne se laissait pas marcher sur les pieds, alors que Ruby était de nature calme. Cela devait lui en prendre beaucoup pour la mettre en colère et lui faire perdre son sang froid. Il savait que sa copine pouvait en être capable. Ryder croisa les bras et la toisa durement du regard. Elle n’avait pas le droit de lui balancer tout cela, alors qu’elle avait bien dû voir qu’il était heureux. Elle n’avait pas le droit de dire du mal de Ruby, alors que Ryder venait de lui avouer que la brunette lui plaisait. Alors que lui n’avait jamais fait le moindre commentaire sur son petit-ami Wyatt, même si ce dernier l’intimidait et ne lui inspirait pas toujours confiance. S’il rendait son amie heureuse, c’était tout ce qui importait. Le jour où Charlie viendrait le voir pour lui dire qu’elle n’était plus bien avec le rouquin, alors là il s’en mêlerait.

Pour le moment, Ryder voulait des explications. C’est tout ce qu’il attendait.


Dernière édition par Ryder Crawford le Lun 27 Jan - 23:28, édité 1 fois
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Charlie Pillsbury
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MessageSujet: Re: 02. If you're going through hell, keep going.   02. If you're going through hell, keep going. EmptyJeu 23 Jan - 12:38

Ruby Caldwell. Ce nom résonnait indéfiniment dans l’esprit de Charlie qui aurait préféré fuir la scène plutôt que d’endurer plus longtemps le regard perçant de Ryder. Comment son meilleur ami avait-il pu tomber amoureux de sa pire ennemie ? De la fille qu’elle haïssait le plus dans cette petite ville de l’Ohio ? De celle qui s’évertuait à se dresser comme un obstacle dans sa relation avec Wyatt ? Une fois de plus, les choses lui échappaient et cette soirée était véritablement en train de virer au cauchemar. Immobile devant Ryder, la brunette ne pouvait concevoir que cette lueur d’affection qui brillait dans le regard de son meilleur ami était destinée à Ruby Caldwell. Cette fille n’en avait donc pas fini de lui rendre la vie impossible ? Avait-elle l’intention de tout lui voler et de la rendre misérable ? De lui aspirer son bonheur jusqu’à ce qu’il ne lui reste plus rien ? Charlie ne voyait pas d’autre alternative possible, les coïncidences se succédaient et ne laissaient plus vraiment de place au hasard. Certes, c’était elle qui était à l’origine de ce fichu article dans le journal, elle qui avait décidé de se venger et de distraire la Caldwell pendant qu’elle essayait de sauver son couple mais surtout de préserver l’entièreté des sentiments de Wyatt à son égard. Elle ne voulait pas qu’il s’éloigne d’elle, or Ruby avait l’air de savoir parfaitement ce qu’elle faisait. Ne le lui avait-elle pas avoué lors de leur rencontre à Breadsticks ? La jeune femme avait été on ne peut plus clair : elle aimait Wyatt et n’avait nullement l’intention de s’éloigner de lui, préférant attendre le moment où il serait enfin libre –à comprendre : le moment où le couple de Charlie volerait en éclats.

Malheureusement pour cette dernière, Ruby était bien loin d’être une idiote et agissait en parfaite connaissance de cause. Jouant les victimes à la perfection, elle attirait non seulement l’attention de Wyatt mais également son affection, pour le plus grand regret de Charlie qui ne supportait pas la nature ambigüe de leur relation. La Second Chances ne partageait pas. Wyatt était son petit-ami, elle l’aimait et quiconque s’interposait entre eux de manière délibérée était certain de s’attirer les foudres de la choriste. D’une manière ou d’une autre, elle se vengerait de Ruby Caldwell et ferait en sorte de l’éloigner une bonne fois pour toutes des personnes qu’elle aimait. Charlie n’avait pas peur de révéler à tout le monde la véritable nature de la Caldwell, car s’il était à peu près certain que Wyatt ou Ryder lui en voudraient de la mépriser et la ridiculiser à ce point, ils finiraient probablement par la remercier d’avoir été la seule à être suffisamment lucide pour voir clair dans le jeu de l’Awesome Voices. Certes, avec son air innocent et ses nombreux atouts physiques, Ruby était le cliché vivant de la fille que l’on souhaite protéger à tout prix, mais ce qu’ils ne comprenaient pas était que l’ingénuité de Ruby n’était en réalité qu’une façade destinée à tromper la gente masculine. Charlie en était persuadée et elle finirait par le prouver.

Les yeux écarquillés, toujours sur le choc de la révélation de Ryder, la brunette sentit la colère réveiller ses muscles. Instinctivement, son regard échappa à celui de son meilleur ami et elle passa la salle en revue afin de trouver Caldwell. Au bout de quelques secondes cependant, ses recherches s’avérèrent vaines et elle braqua à nouveau ses grands yeux verts sur ceux de Ryder. L’expression du jeune homme était incrédule ; de toute évidence, il ne comprenait pas. A bien y réfléchir, Charlie n’était même pas certaine de lui avoir déjà parlé de Ruby Caldwell et elle se rendait compte à présent de son erreur : si elle s’était montrée plus sincère auparavant, peut-être qu’elle aurait pu éviter toute cette fâcheuse situation. Fronçant les sourcils, Ryder lui demanda si elle la connaissait et la choriste ne put s’empêcher de pousser un soupir teinté d’agacement. « Ah ça, pour la connaitre, crois-moi : je la connais » Répondit-elle sèchement. Elle s’apprêta à poursuivre ses explications quand soudain le jeune homme s’anima devant elle, son regard sombre la dévisageant d’un air sévère. Charlie ne l’avait jamais vu comme ça. S’ils se chamaillaient régulièrement, il était rare que Ryder s’anime avec une telle véhémence. Mais ce qui frappa le plus Charlie ne fut pas la colère qui assombrissait son regard mais bien la lueur d’incompréhension qui l’éclairait. Il ne s’était sans doute pas attendu à une telle réaction de sa part. Mortifiée, Charlie ne tarda pas à culpabiliser. La vérité était qu’elle ne voulait que le bonheur de son ami et s’il pensait l’avoir trouvé avec Ruby, alors qui était-elle pour le mettre en garde contre elle, quand bien même elle haïssait l’intéressée ? Son ami avait eu tant de difficultés à oublier son ex-copine, à tourner définitivement la page… Et voilà qu’au moment où il semblait avoir retrouvé espoir, elle se montrait cruelle en insultant ouvertement la fille qu’il aimait. L’incongruité de la situation n’échappait pas à Charlie.

Malgré tout, son instinct la poussait à le mettre en garde contre la choriste des Awesome Voices, qu’importe ce que la raison lui soufflait. Dans tous les cas, elle était piégée. Si elle encourageait son ami et qu’il finissait par se rendre compte que la fille dont il était tombé amoureuse n’était pas celle qu’il croyait, il lui en voudrait. Et si elle choisissait de le prévenir, de lui donner son point de vue sur la personne, il la détesterait de ne pas la soutenir et de vouloir à tout prix voir le mal partout. Alors elle choisit la vérité, parce que la sincérité avait toujours fait partie de ses priorités et que même si elle le blessait aujourd’hui, peut-être qu’un jour il la remercierait de ne pas avoir joué les hypocrites avec lui. « Parfaite pour toi, Ryder ? » Répéta-t-elle, sceptique. « Mais tu la connais à peine ! Tu as échangé quelques mails avec elle et tu penses que c’est suffisant pour la connaitre ? Désolée mon pote, mais tes espoirs sont fondés sur des mensonges, que tu le veuilles ou non ». Secouant la tête pour marquer sa désapprobation, elle soupira à nouveau, excédée. Elle n’avait pas envie de lui faire une scène au beau milieu du piano-bar, mais la situation l’exigeait et malgré toutes les tentatives pour se calmer, sa fureur ne fit que s’accentuer alors qu’elle imaginait un rictus dessiné sur les lèvres de Ruby, tranquillement installée derrière l’écran de son ordinateur. « Tu penses sincèrement que je ne la connais pas ? Cette fille est un vrai parasite, Ryder ! Et tu peux penser ce que tu veux, je la connais ! Cela fait des mois qu’elle tourne autour de Wyatt ! T’es aveugle ou quoi ? Tu as bien comment elle était avec lui ce soir, sur scène ! Elle n’attend qu’une seule chose : que Wyatt et moi rompions pour pouvoir se jeter sur lui ! ». Le souffle court, elle marqua une pause de quelques secondes afin de reprendre sa respiration. « Et ne me dis pas que je fabule parce qu’elle me l’a elle-même avoué ! Si tu ne me crois pas, va lui demander ce qu’elle m’a raconté à Breadsticks, la dernière fois ! Tu veux vraiment que je reprenne ses paroles ? « J’en suis folle amoureuse », voilà ce qu’elle m’a dit ! Et je suis censée te pousser dans ses bras après ça ? T’encourager à fonder quelque chose avec elle sous prétexte qu’elle a été suffisamment convaincante pour te faire croire qu’elle était une sainte ? Vraiment ? Excuse-moi de ne pas être une menteuse, Ryder ! Excuse-moi de vouloir ton bonheur ! ». Se rapprochant de lui, elle posa une main sur son épaule et le regarda droit dans les yeux. « Car c’est tout ce que je souhaite : que tu sois heureux. Que tu trouves quelqu’un et que tu construises quelque chose avec elle. Seulement, cette personne ne pourra jamais être Ruby Caldwell ».
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Ryder Crawford
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MessageSujet: Re: 02. If you're going through hell, keep going.   02. If you're going through hell, keep going. EmptyMar 11 Fév - 4:58

Tout cela le dépassait.  Cette histoire était pire qu’un téléroman! On disait que le monde était petit et c’était vrai! Quelles étaient les chances que le garçon qui intéressait la fille qui plaisait à Ryder était nul autre que le petit-copain de sa meilleure amie? C’était tout simplement ridicule. Il n’y avait pas d’autre mot pour décrire la situation. C’était risible. Oui, Ryder avait envie d’éclater de rire. D’un rire noir et forcé.

Ce qui choquait Ryder, ce n’était pas le fait que Ruby ait clairement avoué être amoureuse de Wyatt, elle lui avait dit dans l’une de leur conversation. Non, ce qui le décevait le plus, c’était le fait que Charlie, sa meilleure amie et confidente, ne lui ait rien raconté à propos de toute cette histoire de fille qui courait après son petit ami. Il lui semblait pourtant que c’était le genre d’histoire croustillante qu’on racontait à l’un de ses amis les plus proches pour pouvoir « bitcher », se lamenter ou tout simplement pour se défouler. Il ne comprenait pas pourquoi elle ne lui avait rien dit. Surtout que cela semblait l’affecter énormément. Il sentait beaucoup d’émotion lorsqu’elle lui crachait ses ressentiments envers Ruby. Il l’avait laissé parlé sans la couper, mais son visage s’était fermé face à cette constatation. Elle l’avait sur le cœur et cela paraissait que cela faisait un certain moment qu’elle retenait cela en elle.

"Tu crois que je ne suis pas au courant qu’elle est amoureuse d’un garçon? Comme je t’ai dit, ce n’est pas deux-trois mails qu’on s’est échangés, mais une cinquantaine! On s’est dit des choses très personnelles et elle m’a dit que quelqu’un l’intéressait. Je ne lui ai jamais dit que j’étais amoureux et je ne suis même pas sûr de l’être, mais je pourrais c’est tout ce que je dis. Tu as raison, je ne peux pas être amoureux d’elle après seulement quelques messages envoyés. Je sais seulement que ce qu’elle m’a raconté, ce n’est pas des conneries. Je l’a connais d’avant. On est allé au même lycée et elle est une excellente amie de Savannah. On n’a jamais eu des grosses conversations, mais je sais quand même comment elle est. " Il était toujours énervé et il faisait des grands gestes secs pour montrer son mécontentement. Il n’appréciait pas les insinuations de son amie. Comme s’il fabulait et qu’il s’était fait une grosse et fausse histoire. Ryder avait toujours pensé que sa fille idéale serait une personne posée, calme, intelligente, drôle et mignonne et cela correspondait tout à fait à la Awesone Voice. Charlie disait qu’elle la connaissait. Oui, elle semblait connaître parfaitement ses défauts et ses mauvais côtés. Ce qui était tout à fait normal. Aucune copine jalouse ne verrait les qualités et bons côtés de leur rivale. Bien sûr, Ryder ne connaissait pas ces mauvais côtés, mais il avait envie de les connaitre. Personne n’était parfait et il était certain qu’il pourrait faire avec ses défauts. Ils ne pouvaient pas être pires que ceux de son ex copine avec qui il avait passé du bon temps et qu’il avait beaucoup aimé, mais qui avait un tempérament complètement différent du sien et de celui de la choriste. "Bon sang! On dirait que tu t’es arrêtée à son nom. T’as pas pensé plus loin!"Il avait pouffé sarcastiquement de rire. "Et tu sais quoi? Elle m’a aussi dit que jusqu’à récemment, elle n’avait aucune idée que ce mec avait une copine. Alors tu peux dire toutes les méchancetés contre elle, Ruby n’est pas seule dans cette histoire. " Charlie était injuste de tout mettre la faute sur la brunette comme si elle était une sorcière qui avait enchanté le rouquin. La danse suggestive de la brunette n'avait pas sembler déplaire au gynécologue.
"Je suis désolé, mais je n’ai pas vu Wyatt tenté de se détacher. Il s’est pas mal lâché lui aussi!"Il s’était à nouveau laissé emporter. Ryd était seulement fatigué que Charlie soit aveuglée par la jalousie et qu’elle ne voyait pas plus loin qu’une belle fille qui appréciait son petit-ami. Elle ne semblait pas voir, ou croire que le dit petit-ami avait des tords lui aussi.
Le jeune musicien ne se sentait pas bien. Il n’aimait pas ce qu’il ressentait en ce moment. Il ressentait de la colère et du mépris envers son amie et ce n’était pas des émotions qu’il était supposé ressentir quand il était question de sa meilleure amie. On était loin des chamailleries, des taquineries, des rires et de la bonne humeur habituels. Il ferma les yeux et reprit son calme.

"Écoute, je ne veux pas prendre de position et je ne l’excuse pas pour sa performance sexy et ses frottements sur Wyatt, surtout qu’elle savait que tu allais regarder." Et que son inconnu mystérieux serait présent et la reconnaitrait grâce à son foulard autour du cou, pensa-t-il. "C’était irrespectueux"Ruby avait ses tords, mais Ryd tentait de se mettre à sa place. Une jeune et jolie jeune fille ayant tout pour elle, mais n’ayant jamais été très chanceuse en amour. Puis, elle rencontre un bel homme charmant avec qui elle a plusieurs points communs et avec qui elle a une chimie tout simplement incroyable. Il l’a fait sentir belle, sexy et importante. Elle s’attache. Ryder supposait que le roux lui avait dit des belles paroles et Ruby était tombée amoureuse de lui. Même si elle avait su avant qu’il était pris, elle n’avait pu contrôler  ses sentiments amoureux, surtout que tous les deux devaient se côtoyer souvent. Il était donc très difficile pour elle de ravaler ses émotions. Elle profitait donc de chaque petit moment passé en sa compagnie et peut être plus qu’il ne le fallait dans une prestation devant une foule de spectateurs. Il était prêt à laisser les choses ainsi et les laisser s’écouler un peu. Tous les deux avaient bu et étaient énervés. Ça ne pouvait pas bien se terminer. Il n’avait pas envie de s’engueuler toute le reste de la soirée et risquer de dire des choses qu’il regretterait par la suite. Il fallait mieux partir chacun de son côté, réfléchir et en rediscuter une fois les choses calmées et sans les effets multiplicatifs des émotions causés par l’alcool.

Mais quelque chose le frappa. Il releva la tête d’un coup sec et plissa les yeux. C’était une idée stupide, mais il fallait qu’il sache. Il ramena ses deux mains ensembles comme s’il s’apprêtait à faire une prière, ferma les yeux et pris une grande respiration."Dis-moi que tu n’as rien à voir avec cette petite annonce dans la gazette." L’annonce à laquelle il avait répondu était une vengeance d’une personne jalouse de Ruby et par le plus grand des hasards, Charlie travaillait justement à la gazette de Lima. C’était toute une coïncidence. Cela pris quelques secondes avant qu’il rouvre à nouveau les yeux et fixe son regard inquisiteur sur son amie. Il avait peur de sa réponse.
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Charlie Pillsbury
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MessageSujet: Re: 02. If you're going through hell, keep going.   02. If you're going through hell, keep going. EmptyJeu 6 Mar - 12:36

Charlie n’aurait jamais imaginé une telle dispute possible entre Ryder et elle. Elle avait toujours considéré le garçon comme étant une force tranquille, une personne ne se mettant que rarement en colère et préférant se la jouer cool plutôt que d’entrer dans des colères froides à l’issue incertaine. Pourtant, le Ryder qui lui faisait face n’avait plus rien de cette force tranquille. Il était en colère. Seigneur, qu’il était en colère… Charlie ne l’avait jamais vu dans cet état-là, pas même lors de leurs brèves altercations. Cette fois-ci, c’était du sérieux, et si Charlie aurait pu aisément rejeter la faute sur Ruby qui, une fois de plus, s’interposait entre la brunette et ses proches, au fond elle savait qu’elle était elle aussi coupable dans cette histoire. Ryder avait à peine eu le temps de lui raconter son histoire qu’elle s’était empressée de dresser un tableau négatif de la fille dont il était tombé amoureux. Et de quel droit avait-elle fait ça ? Sous prétexte qu’elle haïssait la personne dont il était question, elle avait pensé qu’il était juste de lui exposer son point de vue. Seulement, si elle était entièrement honnête avec elle-même, ce n’était pas une simple opinion qu’elle avait voulu partager avec lui, mais toute la haine, le dégoût et même la jalousie qu’elle ressentait à l’égard de Ruby Caldwell. Egoïste, elle n’avait pensé qu’à sa propre personne. Elle ne l’avait même pas écouté, saisissant toute occasion pour l’interrompre et lui jeter son venin à la figure. La vérité était que l’idée que Ryder et Ruby forment un couple la répugnait. Elle ne voulait pas entendre parler de la choriste des Awesome Voices, ne voulait pas qu’elle soit mêlée à son cercle d’amis par l’intermédiaire de Ryder, qui était son meilleur ami. C’était égoïste, mais c’était également la vérité. Au plus elle se tiendrait loin de Ruby, au mieux elle s’en porterait. Et dire qu’elle était elle-même à l’origine de leur possible idylle à cause de cette fameuse annonce publiée dans la gazette… Cette idée lui donnait la nausée. Plus encore que l’alcool qui enveloppait d’un voile de confusion ses moindres pensées.

Reculant d’un pas, la jeune femme releva le visage et planta son regard clair dans celui de son ami. Ce dernier lui confia être au courant de l’intérêt que portait Ruby pour un « autre garçon », et ces propos firent grimacer Charlie. Un rictus s’installa au coin de ses lèvres. Un garçon ? Il ne s’agissait pas de n’importe quel garçon ! Ruby s’était entiché de son petit-ami à elle. Son Wyatt. L’homme de sa vie, le seul qui était parvenu à lui faire croire en l’amour, le seul capable de la rendre heureuse. Elle était tombée amoureuse de lui, et Charlie la blâmait de tout son être pour cette raison. Ruby avait beau prétendre n’avoir jamais su que Wyatt avait une petite amie, la Second Chances ne lui accordait pas le bénéfice du doute. Si elle-même s’était retrouvée dans sa situation, sans doute qu’elle se serait préoccupée du statut sentimental du gynécologue avant d’en tomber follement amoureuse… n’est-ce pas ? Charlie fronça les sourcils, l’image de Lexie se formant dans son esprit. A vrai dire, Wyatt n’avait pas été tout à fait libre non plus lorsqu’ils s’étaient rencontré, bien qu’il ne fût pas non plus dans une relation tout à fait exclusive, le garçon se contentant de profiter des plaisirs de la chair avec Lexie. Toutefois, c’était précisément cette dernière qui les avait poussés à se voir régulièrement, aussi Charlie ne pouvait-elle se sentir coupable, d’autant plus qu’elle connaissait la rouquine et son caractère volage. Une relation était rarement sérieuse avec la cadette Preston, ou Prestie Junior, comme elle aimait l’appeler. Le couple que formaient Wyatt et Charlie, en revanche, n’aurait pu être plus sérieux, et la brunette persistait à penser que Ruby aurait pu se renseigner avant de se faire de faux espoirs. Qu’importe le véritable caractère de la jolie choriste, Charlie rejetait systématiquement la faute sur elle, sa mauvaise foi l’accompagnant indubitablement dans ce mécanisme.

Ryder poursuivait ses explications, lui vantant les mérites de Ruby sans que Charlie soit véritablement capable de les entendre, et encore moins de les reconnaitre. Une vague de colère la submergea néanmoins quand Ryder mentionna Wyatt, et notamment son comportement sur scène aux côtés de Grace et Ruby. Charlie le foudroya du regard. Elle n’était pas si idiote, elle savait que Wyatt avait également sa part de responsabilité dans toute cette affaire. Seulement, elle préférait l’ignorer pour le moment, sachant pertinemment que l’animosité qui la secouait n’était pas propice à une conversation calme et posée et que si elle s’en prenait à lui, elle risquait fortement de prononcer des paroles qu’elle regretterait par la suite. « Irrespectueux ? » Répéta-t-elle, tâchant de balayer l’image de Wyatt de son esprit troublé. « Non, vraiment, tu crois ? » Ironisa-t-elle. Le ton de sa voix se voulait détaché mais il ne tromperait personne : c’était bien un mélange de douleur et de colère qui l’animait, et cela s’en ressentait à la façon dont elle s’exprimait. Elle le dévisagea un long moment, les traits crispés et le regard sombre. Son visage était livide, et l’alcool n’était probablement pas étranger à cela.

Finalement, Ryder rompit le silence et mentionna la petite annonce publiée dans le Journal de Lima. Charlie se mordilla la lèvre inférieure, sentant son rythme cardiaque s’accélérer. En vérité elle avait tout à voir avec cette annonce, qu’elle avait rédigée sous le coup de la colère après son rendez-vous avec Ruby à Breadsticks. Un acte irréfléchi qu’elle regrettait à présent : si elle n’avait jamais eu l’idée de publier cette annonce, sans doute qu’elle ne serait pas en train de se disputer avec Ryder en ce moment même, et que le prénom de Ruby n’aurait jamais fait irruption dans leur conversation. Charlie poussa un long soupir, une vague d’affliction la submergeant. Elle eut toutes les peines du monde à résister à l’appel des larmes, mais tint bon. « Tu as déjà ta réponse, Ryder » Reprit-elle après quelques secondes de silence. « Ta meilleure amie est une vipère, maintenant tu en as la confirmation ». Elle se retourna, attrapa un verre à la volée qu’elle déroba à l’un des danseurs qui se trémoussaient à ses côtés, et le vida d’une traite. Ignorant avec superbe la réaction dudit danseur, elle jeta un dernier regard à Ryder. « Je te souhaite tout le bonheur du monde avec Caldwell, Ryder ». Une larme roula le long de sa joue, et elle tourna les talons. Se frayant un chemin parmi la foule, son équilibre incertain menaçant de la faire tomber à chaque pas qu’elle faisait, elle atteignit finalement l’autre bout de la salle et se cala contre un mur, le visage baigné de larmes. Cette soirée était de loin la pire de toute sa vie. Et dire qu’elle n’était même pas encore terminée…
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