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 03. Too pretty, too easy

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Sunny Palmer
Sunny Palmer
MODO ; We are young
So let's set the world on fire
Age : 18 ans
Occupation : Modératrice à mes heures perdues
Humeur : Curieuse
Statut : Aussi célibataire qu'un surimi perdu dans l'océan
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MessageSujet: 03. Too pretty, too easy   03. Too pretty, too easy EmptyMar 21 Jan - 19:14

« Palmer. Sunny Palmer. »

Sa queue de cheval bondissant dans son dos, Sunny trottina jusqu'au prof de gym, qui cocha son nom sur sa liste. La neige tombait à gros flocons, dehors, obligeant les élèves qui avait gym à se réfugier à l'intérieur. Une aubaine pour ceux qui n'aimaient pas courir par moins dix degrés. L'air frais ne peut pas vous faire de mal, arguait le prof de gym, bien au chaud dans sa doudoune avec son thermos de café à la main, pendant que ses élèves avaient le bout des doigts insensible à cause du froid. Si un pneumonie n'était pas considéré comme un mal, alors effectivement, l'air frais n'avait aucune conséquence néfaste sur les adolescents. Il avait tout de même fallu qu'un épais manteau blanc recouvre le stade pour leur permettre de rester au chaud, dans le gymnase. Et puisqu'il ne pouvait pas les faire courir bêtement, le prof jugea intéressant de leur faire travailler leur souplesse.
Comme il fallait s'y attendre, les Cheerios excellaient à ce type d'exercice, enchaînant les roues et les grands écarts avec aisance. Les garçons quand à eux, se contentaient vaguement de lever les bras, en guettant le prof afin de ne pas se faire attraper en flagrant délit d'inactivité. Et ceux qui, comme Sunny, n'étaient pas sportifs, tentaient de ne pas se froisser un muscle. « Palmer, je t'ai mise avec la nouvelle. Candy... Candy McCarthy. Ou quelque chose. » Et d'un mouvement du poignet, il la congédia. D'ordinaire, Sunny s'arrangeait pour éviter les cours de gym, en particulier l'hiver. Elle n'aimait pas spécialement le froid, et appréciait encore moins d'aller courir dehors, surtout après la grippe qu'elle avait attrapé l'an dernier, et qui l'avait cloué au lit près de deux semaines. Elle usait régulièrement de faux mots d'absences, jugeant le temps passé à transpirer comme du temps perdu. Et le temps, Sunny n'aimait pas le perdre. Pourtant aujourd'hui, elle était là, dans son pantalon de sport et son sweat à capuche, prête à...
Et bien, certainement pas prête à faire des étirements. Elle ne se sentait pas l'âme d'un élastique, et comptait rentabiliser ces deux heures de gym autrement. Comme par exemple, en faisant connaissance avec « la nouvelle », qui en réalité était arrivée en Septembre et n'avait plus rien d'une nouvelle, à présent.

Les yeux bleus de Sunny se posèrent sur Candace -et non pas Candy- et se plissèrent. Un sourire étira ses lèvres. Candace McCarthy. Depuis son arrivée à McKinley, l'adolescente se fondait dans la masse. Un peu trop facilement, même. Tout ce que Sunny savait la concernant, c'est qu'elle avait un frère jumeau, et que tous deux avaient rejoints le club de chasteté. Ce simple fait avait suffit à ce que tout le monde au lycée se désintéresse d'eux, à part les membres du club, évidemment, trop heureux qu'ils étaient d'avoir de nouveaux participants à leurs réunions. Mais tout de même, c'était un bien étrange choix. Certes, à cette période de l'année, les clubs étaient presque tous complets, mais en observant Candace, Sunny ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'une jolie fille comme elle n'avait pas sa place chez les grenouilles de bénitiers. Elle avait de magnifiques cheveux, dont elle prenait soin, même Sunny pouvait le voir, et une peau pratiquement parfaite, sans défaut. Elle s'habillait avec soin, et semblait... et bien, parfaite. L'apprentie journaliste se mordit l'intérieur de la joue, et rejoignit Candace en quelques pas. « Salut ! »

Maintenant qu'elle était près d'elle, Sunny pouvait constater à quel point Candace était jolie. Délicatement maquillée, mignonne comme tout malgré un visage à la forme assez étrange et au nez un peu trop prononcé, avec des yeux de chats. En vérité, si elle n'avait pas rejoint le club de chasteté, elle aurait pu faire des ravages. Mais peut-être était-elle de ces filles avec du potentiel, qui choisissent de rester pure. Elle ne serait pas la première dans ce cas. « Je suis Sunny. Le prof nous a mis ensembles. » D'un geste elle lui désigna un tapis de sol inutilisé, sur lequel elle se laissa tomber, les jambes écartées et tendues devant elle, attendant que Candace fasse de même pour débuter les étirements. « Ça tombe bien, d'ailleurs. Je m'occupe du journal du lycée, et je voulais écrire un papier sur toi et ton frère. » Attrapant les poignets de sa camarade, Sunny la tira vers elle, avant de se pencher à son tour. Les muscles de ses cuisses protestèrent, peu habitués. « Dabord, pourquoi est-ce que ta famille a quitté Norfolk pour Lima ? » demanda-t-elle sans attendre de savoir si Candace était d'accord ou non pour répondre à ses questions. C'était une des tactiques de Sunny, attaquer aussi vite que possible pour perturber son interlocuteur. « Je veux dire, il faut le vouloir, pour venir s'enterrer ici. Tes parents ont été mutés ? Qu'est-ce qu'ils font dans la vie ? » Une autre technique de Sunny consistait à enchaîner les phrases, pour créer un tourbillon de mots dans lequel on pouvait se perdre si on n'y prenait pas garde.
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MessageSujet: Re: 03. Too pretty, too easy   03. Too pretty, too easy EmptyMar 21 Jan - 21:24

Un sourire étirant ses fines lèvres, Candace poussa la porte du gymnase avec un peu trop d’enthousiasme. Elle venait de passer deux heures dans une salle de classe à décortiquer des équations qui lui échappaient, déchiffrer des problèmes sans queue ni tête et écouter la voix nasillarde de son professeur de mathématiques qu’elle détestait déjà ; autant dire que le cours de sport sonnait comme une véritable délivrance pour elle. Candace n’avait jamais compris pourquoi ces derniers étaient si peu mis en avant au lycée : les disciplines comme l’anglais, les mathématiques ou l’histoire occupaient la majeure partie de son emploi du temps alors que ce qu’elle préférait elle, c’était se défouler dans le gymnase ou à l’extérieur des bâtiments. La vérité était qu’elle regrettait ses entrainements de cheerleading intensifs. A Norfolk, elle passait le plus clair de son temps dans le gymnase à répéter avec son équipe. Que ce soit le midi avant le déjeuner ou l’après-midi, après les cours, elle ne manquait jamais une occasion de se dandiner en mini-jupe et d’effectuer les acrobaties les plus improbables. C’était ce qu’elle aimait le plus au monde. C’était sa passion. Or celle-ci lui avait été subitement retirée du jour au lendemain et si elle était en grande partie responsable de cet abandon forcé, cela n’en demeurait pas moins difficile à accepter.

Malheureusement, ses parents avaient été catégoriques à ce sujet : le club de chasteté s’imposait comme une exigence mais elle pouvait faire une croix sur le cheerleading jusqu’à nouvel ordre. Jusqu’à nouvel ordre, l’expression typique des parents destinée à faire espérer les gamins quand en réalité, il n’y avait plus le moindre espoir. Candace avait tout fait pour les convaincre, persuadée qu’ils finiraient par revenir sur leur décision. Après tout, sans le cheerleading, son dossier scolaire n’avait plus la moindre chance d’être accepté dans une grande université de renom, type Ivy League ; si ses notes étaient bonnes –merci Harper Pritchard- elles n’étaient pas non plus excellentes, et avec le scandale qui avait éclaté dans son ancien lycée les doyens des universités dont ses parents rêvaient ne voudraient jamais d’elle, c’était certain. Pourtant, même l’argument « bourse universitaire » n’avait pas fonctionné et Candace se retrouvait sur la touche, à observer les cheerleaders de loin sans pouvoir faire partie de leur équipe.

Secouant doucement la tête, Candace tenta de chasser ces mauvaises pensées et se concentra sur ce qui la réjouissait pour le moment, à savoir le cours de sport. Son regard balaya la salle et s’arrêta sur quelques visages qui lui étaient familiers, avant de dévier vers le fond de la salle où l’attendait un coin tranquille. Désireuse de ne pas attirer l’attention sur elle, elle ne voulait pas se mélanger aux autres élèves. Pour le moment, sa couverture de membre du club de chasteté lui permettait d’accéder à l’anonymat –qui s’intéressait aux filles sages qui se targuaient de vouloir rester pures jusqu’au mariage ?- et si elle avait déjà abordé Kara et Joshua quelques jours plus tôt après les avoir observé longuement pendant près de trois mois, elle restait sur ses gardes.

Retirant l’élastique enroulé à son poignet, elle attacha ses cheveux en une queue de cheval haute et se dirigea vers le professeur de gym. Ce dernier cocha son nom sur la liste et l’informa qu’elle travaillerait avec une certaine Sunny Palmer. Fronçant légèrement le nez, Candace acquiesça d’un signe de la tête avant de partir s’installer sur le tapis désert qu’elle avait repéré. Sunny Palmer. Candy ne lui avait peut-être jamais parlé mais elle savait qui elle était : la présidente du club de journaliste, réputée pour être une vraie fouine. Candace l’avait croisée à plusieurs reprises aux détours des couloirs ou dans ses cours et avait toujours veillé à se tenir le plus éloignée possible de la jolie blonde. Sunny faisait partie des gens qu’elle voulait éviter à tout prix, et qu’elle craignait même un minimum. Son secret devait être à tout prix préservé et Sunny Palmer était l’une de ces personnes susceptibles de la percer à jour sans trop de problème.

Assise sur le tapis, Candy prit une longue inspiration et commença à s’étirer. Techniquement, elle était censée attendre sa partenaire mais la patience n’était pas véritablement son fort. Étendant ses longues jambes devant elle, elle se pencha en avant et attrapa le bout de ses orteils. Habitué à ce genre de mouvements, son corps accueillit l’exercice sans trop de difficultés et quand elle se redressa, la lycéenne était satisfaite. Levant les yeux, elle croisa alors le regard bleu perçant de Sunny et se figea une seconde avant de forcer ses lèvres à composer un sourire. « Salut » Fit-elle poliment. L’adolescente se présenta, lui rappelant que le professeur avait eu la merveilleuse idée de les mettre ensemble –sans blague, Candace aurait encore préféré travailler avec Gretchen Stackbridge, la boutonneuse du Celibacy Club qui l’observait toujours d’un air mauvais aux réunions, plutôt que d’être avec la chef des journalistes de WMHS. « Candace » Répondit-elle simplement en hochant la tête quand Sunny lui présenta le tapis à côté du sien, plus grand et donc plus pratique pour les exercices en duo. A contrecœur, Candy s’y installa et saisit les mains de Sunny afin de pouvoir débuter leur entrainement. Pour affronter Sunny, la meilleure option devait rester le silence : si elle faisait mine de se concentrer sur la séance de sport, peut-être que sa partenaire lui lâcherait la grappe et éviterait de poser des questions qui pourraient s’avérer compliquées. Malheureusement pour Candy, les plans de Sunny semblaient être tout autres et quand elle lui révéla son envie de rédiger un article sur Silas et elle, Candace ne put s’empêcher de se mordiller la lèvre inférieure, soudain mal à l’aise. Un article ? Sur son frère et elle ? Elle voyait mal ce qu’elle pourrait bien raconter à leur sujet, à moins bien sûr qu’elle ait quelques potins croustillants à dévoiler à la presse. Quelques potins qu’elle pensait bien dissimulés…

Feignant la surprise, Candy jeta un coup d’œil en biais à Sunny et haussa les épaules. « Ah bon ? On n’a pas une vie très palpitante tu sais ». A peine, pensa Candy en réprimant un sourire. Candace McCarthy était juste une ancienne capitaine de cheerios ayant contribué au plus grand scandale de tous les temps de son ancien lycée, reconvertie en une élève soi-disant sage abonnée au club de chasteté sous la contrainte parentale. Ou comment passer d’une réputation sulfureuse à aucune réputation du tout. Espérant que cela suffirait pour éloigner les soupçons de Sunny, quelle ne fut pas sa déception quand cette dernière l’interrogea immédiatement au sujet de son déménagement et de sa famille. Arquant un sourcil, Candace tira sur les poignets de sa partenaire et l’attira vers elle. Une excuse, une excuse… vite ! « Mes parents voulaient changer d’air, tout simplement. Mon frère ainé est parti pour l’université cet été et c’était l’occasion de le faire… » Déclara-t-elle tranquillement, le visage impassible. « Mon père est dentiste. Ma mère s’occupe d’associations caritatives et de l’église. On est branchés religion dans la famille » Ce qui explique mon appartenance au club de chasteté, si tu te posais la question, voulut ajouter l’adolescente. « Comme je te le disais, rien de très palpitant » Conclut-elle.
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MessageSujet: Re: 03. Too pretty, too easy   03. Too pretty, too easy EmptyMer 22 Jan - 15:02

Avec un soupir de douleur, Sunny sentit les muscles de ses cuisses tirer. Heureusement -ou grâce au Ciel, comme aurait pu dire les membres du club de chasteté- elle n'était pas une grosse mangeuse, parce qu'elle était si peu sportive qu'elle aurait pu finir obèse tant elle évitait les efforts physiques. Si elle était capable de rester immobile, planquée derrière un pot de fleur -ou à l'intérieur, comme semblait le croire Henry Watson-Brown- à attendre le bon moment pour prendre une photo, et cela pouvait prendre des heures, elle avait à peine la moyenne en gym. Et encore, quand elle daignait aller en cours. Elle ne comprenait pas qu'on puisse prendre du plaisir à courir, que ce soit derrière un ballon, ou en rond dans un stade. C'était fatiguant, douloureux, et on transpirait. Berk.
Candace semblait détendue, et en la tirant par les poignets, Sunny constata avec quelle facilité elle se penchait, l'avant du corps touchant presque le sol. Pas de grimace de douleur, juste de la souplesse. Le regard scrutateur, Sunny détailla le corps de sa partenaire. Elle était svelte, et à en juger par les muscles qu'on pouvait deviner sous le tissu de son survêtement, athlétique. Peut-être habituée aux efforts physiques réguliers. Mais depuis quand les membres du club de chasteté faisaient du sport ? Pour autant qu'elle le sache, ils ne faisaient que prier, récolter des fonds pour des œuvres caritatives, et, euh... en vérité, elle ignorait en quoi pouvait consister une de leurs réunions. Elle ne s'était jamais intéresser à leurs activités. Son père était presbytérien, mais sa mère était athée, et Sunny avait à peu près les mêmes opinions que sa génitrice, comme souvent. Elle doutait sérieusement qu'il y ait quelqu'un, là-haut, qui les observait. Enfin, peut-être qu'il y avait quelqu'un, mais à son avis, il devait avoir bien d'autre choses à faire que jeter un coup d’œil dans leur direction. Et dans quel intérêt, d'ailleurs ? Néanmoins, elle ne dédaignait pas les croyants. Chacun trouve son bonheur où il peut.

« Tu as un frère aîné. » répéta Sunny. « Il étudie quoi ? Dans quelle université ? Il est à l'OSU ? » Les questions s’enchaînaient sur un ton léger et curieux, mais était prononcé presque par automatisme. Ce n'était qu'une formalité, un moyen pour Sunny de s'adonner à une observation poussée de la jeune fille en face d'elle, sans donner l'impression d'être trop insistante.
Peut-être que Candace faisait du sport en dehors du lycée. Un club quelconque. Elle n'était pas trop musclée, en fait elle était fine et délicate, mais on pouvait deviner une certaine force. De la danse ? Sunny repoussa cette idée. Candace était souple, mais elle n'avait pas le port de tête et la démarche si particulière propre aux danseuses classiques. Peut-être se contentait-elle de la salle de sport de son quartier. « Ce doit être dur d'arriver dans une nouvelle école, dans une nouvelle ville. » ajouta-t-elle avec une sincère compassion. Elle-même n'avait pas peur du changement, et elle avait même hâte de pouvoir partir étudier. En discutant avec Ingrid, elle avait compris que certaines personnes souffraient de ce genre de dépaysement. On perdait ses habitudes, tous ses amis, et il fallait tout recommencer à zéro. Une nouvelle vie. « Heureusement, tu as Silas. Au début de l'année, les filles le trouvaient mignons, mais quand vous avez rejoints le club de chasteté, et bien... » Sunny haussa les épaules. « ...vous êtes passés de l'autre côté de la barrière. »

Avec un bref coup de sifflet, le prof de gym les fit changer d'exercice. Sunny se mit à genoux en grimaçant, et jeta un rapide coup d'oeil aux Cheerios qui s'empressèrent de suivre les directives, sous le regard subitement intéressé des garçons présents. Alors qu'une des cheerleaders s'allongeait sur le dos et levait une jambe, sa comparse appuyait son épaule contre la jambe levée et se penchait en avant. C'était somme toute un exercice comme un autre, mais comme il fallait s'y attendre, les filles en rajoutèrent une couche avec de petits gémissements et des sourires qui en disaient longs.
Sunny roula des yeux. A genoux, elle tint la jambe de Candace d'une main, et se pencha lentement en avant, prête à s'arrêter dès que sa camarade le lui dirait. « Est-ce que votre club de chasteté, dans votre ancien lycée, était aussi mal considéré ? Ici, si tu ne fais pas partie de l'équipe de foot, ou des Cheerios, tu n'es rien. Le club de journalisme n'a pas beaucoup de succès non plus, à part chez ceux qui aiment lire et écrire. Et pour la chorale, c'est pire. » Elle roula à nouveau des yeux. Rejoindre la chorale était synonyme, pour beaucoup, de suicide social. Sunny n'avait jamais eu de vie sociale, alors elle n'avait pas eu à craindre quoi que ce soit de ce côté-là. « Ça ne doit pas trop te changer, du coup. » supposa-t-elle avec un haussement de sourcil interrogateur. Puis ses yeux se baissèrent vers la jambe de Candace. « Heu... tu me dis quand tu as mal, hein. » dit-elle faiblement, en constatant qu'elle était presque entièrement penchée sur sa camarade, et que celle-ci ne bronchait pas, alors que son genoux se rapprochait de sa poitrine. La salle de sport du quartier ? Mon œil.
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MessageSujet: Re: 03. Too pretty, too easy   03. Too pretty, too easy EmptyVen 24 Jan - 15:20

Pourquoi avait-il fallu que Candace se retrouve avec Miss Fouine-en-chef pour ce cours de gym ? Elle qui était si enthousiaste à l’idée de pouvoir se défouler à l’intérieur du gymnase était à présent confrontée au regard perçant de Sunny Palmer et à ses questions indiscrètes qui inquiétaient passablement la lycéenne. Elle n’avait aucune envie de voir sa vie passée au crible par Sunny. Son passé ne regardait qu’elle et sa famille, et en aucun cas la présidente du journal du lycée n’avait un droit de regard sur les détails qui composaient son histoire. En théorie, les seules personnes ayant accès à son dossier scolaire étaient le directeur et la conseillère d’orientation, et les éléments le constituant étaient censés être tenus confidentiels par l’équipe administrative de WMHS –ses parents avaient d’ailleurs veillé à ce que cette clause soit soigneusement respectée en proposant quelques billets verts supplémentaires permettant de la renforcer.

Depuis sa rentrée à McKinley, Candace était parvenue à passer entre les mailles du filet et à éloigner la curiosité des autres élèves, se faisant passer pour une adolescente on ne peut plus banale à l’histoire digne de désintérêt. Et autant dire que son inscription au club de chasteté avait largement contribué à la conservation de son anonymat : à l’image de bon nombre de lycées américains, la hiérarchie lycéenne instaurée à McKinley High était bien définie et répondait à des critères établis depuis des décennies : tout en haut de l’échelle sociale se trouvaient les footballers et les cheerleaders, au milieu il y avait les élèves canons et pourtant peu sportifs tandis que le bas de l’échelle était exclusivement réservé aux « losers » : les boutonneux, geeks et élèves participants aux clubs comme la chorale ou le club de chasteté. En signant la feuille d’inscription de ce dernier club en début d’année, Candace avait été consciente qu’elle faisait une croix sur sa popularité : personne ne s’intéresserait jamais à elle si elle défendait les vertus de la ceinture de chasteté ou de l’anneau de pureté, cela sonnait comme une évidence. Et c’était compréhensible : après tout, les sportifs dégoulinant d’hormones ne se retourneraient jamais sur une fille, aussi séduisante soit-elle, voulant à tout prix conserver sa virginité. –ah, si seulement ils savaient à quel âge Candace avait perdu son grand V… Toujours était-il que la contrainte imposée par ses parents avait fonctionné à merveille : à l’exception de quelques regards curieux, Candy avait été bien loin de faire l’unanimité à son entrée à McKinley. Une réputation qu’elle était bien décidée à bousculer, son désir de retrouver les cheerleaders n’étant jamais très loin…

En dépit de son anxiété à l’égard de Palmer, Candace demeurait étonnamment calme et aucune émotion ne perçait le masque paisible que revêtaient ses traits parfaitement détendus. Maniant l’art du mensonge depuis des années, elle avait appris à ne pas flancher devant les attaques de ses interlocuteurs et à garder son sang-froid en toutes occasions, quand bien même la rage bouillonnait en elle. Aussi se montra-t-elle étonnamment flegmatique, ses grands yeux verts reflétant une sérénité domptée à la perfection. Tirant sur les poignets de sa camarade, elle ne cilla pas une seconde quand cette dernière enchaina les questions, qui concernaient cette fois-ci son frère ainé. Adam McCarthy.  A la pensée de son frère, Candace eut un sourire. Adam était sans conteste le fils exemplaire, celui qui représentait le plus ses parents et l’éducation qu’ils avaient voulu leur inculquer : à la fois ambitieux et bienveillant, Adam était un élève brillant passionné par les études. Se montrant rapidement intéressé par la médecine, à l’image de leur père, il avait entrepris des études de médecine en début d’année et semblait particulièrement se plaire dans cette branche qui lui permettait le contact avec les autres et la mise en avant de son altruisme. Parfois, Candace lui enviait sa détermination à toute épreuve : alors qu’elle ne rêvait que de cheerleading et ne parvenait pas à se projeter suffisamment pour déterminer avec précision le domaine dans lequel elle souhaiterait travailler plus tard, le parcours de son ainé semblait déjà tout tracé, comme celui de Silas d’ailleurs, qui excellait depuis toujours en littérature.

« Non, il n’étudie pas à l’OSU » Répondit Candace d’un air désinvolte. « Il est à Penn Med, la section médecine de l’université de Pennsylvanie » Ajouta-t-elle non sans une once de fierté : avoir un frère scolarisé dans l’une des prestigieuses universités de l’Ivy League n’était pas négligeable, et si elle souhaitait à tout prix se montrer discrète sur sa vie privée, raconter celle de son frère ne lui posait pas le moindre problème. Au contraire : elle s’éloignait de sa propre histoire, ce qui était plutôt satisfaisant. Malheureusement pour elle, Palmer était plus maligne que cela et elle ne tarda pas à embrayer sur les difficultés que pouvait poser l’arrivée dans une nouvelle école. Candace dut se retenir pour ne pas lever les yeux au ciel tant cette question était prévisible. A vrai dire, Sunny n’était pas la seule à la lui avoir posée : les seules personnes qui s’étaient intéressées à elle en début d’année lui avaient servi le même discours. Certes, ils avaient raison : tout plaquer du jour au lendemain n’était pas une chose facile. Cependant, ce qu’ils ne devinaient pas était qu’elle était elle-même à l’origine de ce déménagement, et que si elle s’était montrée plus prudente elle serait toujours à Norfolk, capitaine des cheerleaders et star du lycée. En conclusion, elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même si elle en était là aujourd’hui. C’était uniquement de sa faute et Candace n’aimait pas se remémorer ce détail.

Haussant lentement les épaules, elle braqua son regard sur celui de Palmer. « Si les gens sont assez stupides pour ne plus regarder mon frère sous prétexte qu’il a rejoint un club, c’est leur problème ». Le coup de sifflet du professeur de gym l’empêcha d’aller plus loin et tournant la tête, elle observa le nouvel exercice présenté par les cheerleaders qui partageaient le même cours de gym qu’elle. Un rictus se forma sur ses lèvres alors que les cheerios testaient leur souplesse ; Candace était certaine de pouvoir faire mieux que n’importe quelle cheerleader ici présente. Son regard dévia de la scène et elle s’allongea sur le tapis de sol. Levant la jambe, elle la raidit au maximum et sa camarade la saisit afin de débuter l’exercice –un jeu d’enfant, selon Candy.
Comme l’adolescente aurait pu s’en douter, les questions de Palmer recommencèrent aussitôt. Son expression placide accueillit les nouvelles interrogations de la jolie blonde et lorsqu’elle eut terminé, ses réponses étaient déjà toutes trouvées. « J’ai cru comprendre » Commença-t-elle. « C’était la même chose à Norfolk : seuls les cheerleaders et les footballers étaient réellement populaires » Et tu n’imagines même pas à quel point côtoyer les sommets de la hiérarchie est satisfaisant, pensa Candy. De toute évidence, Sunny ne pouvait pas connaitre ce bonheur ; d’après ce qu’elle savait, la jeune fille avait récemment rejoint la chorale des losers de McKinley ce qui la reléguait au pied même de l’échelle sociale. Malgré son amour pour la musique et une certaine habilité en chant, jamais Candace ne prendrait le risque de rejoindre les New Directions : le club de chasteté était suffisamment dévalorisant sans en rajouter. Non, son ambition première concernait l’équipe des cheerleaders et rien d’autre.

Continuant d’incliner la jambe vers elle sans s’en rendre compte, la remarque de Sunny à propos de l’exercice la dérouta un instant et quand elle leva son regard clair vers la jambe presque couchée contre sa poitrine, elle se rendit compte de son erreur ; si elle réalisait à quel point le corps de Candace était habitué à l’entrainement, il ne faisait pas l’ombre d’un doute que les soupçons de Sunny à son égard se multiplieraient. « Ok, je crois que c’est bon là » Annonça-t-elle d’une petite voix. Palmer lâcha sa jambe et Candace se redressa, prête à exécuter le même exercice mais en tenant un rôle légèrement différent. Avec une pointe de sadisme, Candy se demandait jusqu’à quel point Sunny irait. « A ton tour » Annonça-t-elle avec un sourire.
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Sunny Palmer
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MessageSujet: Re: 03. Too pretty, too easy   03. Too pretty, too easy EmptyVen 31 Jan - 16:39

Sunny se faisait de plus en plus soupçonneuse, à mesure que Candace lui prouvait, involontairement, à quel point elle n'avait rien à voir avec une petite grenouille de bénitier. Certes, elle était, en apparence, toute sage, toute mignonne, polie et bien élevée. Pourtant... Sunny avait des doutes. De sérieux doutes, même. Candace était à l'aise et d'une souplesse affolante. Le regard de Sunny glissa vers les élèves qui accomplissaient l'exercice. Seules les Cheerios auraient été en mesure de rivaliser avec Candace, et encore. Il ne fut pas difficile de faire la comparaison, et d'en arriver à une conclusion : Candace était sportive, certes, mais pas qu'un peu. Elle devait pratiquer un sport de façon régulière, et le jogging ne devait certainement pas procurer une telle souplesse. En essayant de l'imaginer avec un justaucorps, Sunny se dit que Candace était peut-être gymnaste, après tout. Il y avait bien un club de gymnastique, à McKinley, mais il peinait à trouver des membres, et nul doute que la coach aurait été ravie de pouvoir compter quelqu'un comme Candace. Pourtant, celle-ci ne s'était pas inscrite.
A chaque début d'année, les présidents des différents clubs du lycée sautaient littéralement sur les nouveaux arrivants pour les convaincre de rejoindre leurs rangs. Certains clubs se remplissaient vite, à l'instar de l'équipe de football ou de celle de cheerleading. D'autres y arrivaient plus ou moins, selon la réputation que le club avait -et la sécurité qu'il pouvait apporter à ses membres. Le Glee Club, par exemple, représentait aux yeux de beaucoup un suicide social pur et simple, aussi seuls les vrais amoureux du chant osaient s'inscrire, ou, comme dans le cas de Sunny, ceux qui voulaient se sentir spéciaux, et appartenir à un groupe, une famille. Le jour de la rentrée, Candace avait dû subir le même défilé de présidents de clubs qui pensaient qu'elle y aurait sa place. Les Cheerios ne recrutaient pas, elles attendaient qu'on vienne les supplier. Mais le club de gym, en revanche, avait dû tenter une approche. Candace avait eu l'embarras du choix, et pourtant, elle avait choisie le club de chasteté. Pourquoi ? Simplement parce que sa famille, comme elle l'avait fait remarqué, était branchée religion ? Ou bien ses parents lui avaient simplement interdit de rejoindre un autre club, ce qui était possible également. Sunny n'avait pas jugé Candace suffisamment intéressante pour rejoindre le club de journalisme, dans le sens où la jeune fille ne brillait pas spécialement en littérature, et ne semblait pas se passionner pour l'écriture, comme c'était le cas pour tous les membres du club. En revanche, son frère Silas aurait pu faire une bonne recrue, et Sunny avait été tentée, un instant, de le lui proposer. Mais elle n'en avait rien fait. Elle voulait attendre de les connaître. Et son instinct lui disait qu'il y avait quelque chose qui valait la peine qu'on fouille un peu.

A genoux, Sunny reporta son attention sur Candace, qui se relevait prestement et ne semblait pas souffrir de la position qu'elle avait tenue quelques instants auparavant. Un exercice habituel, en somme. Qu'elle accomplissait sans difficulté, avec naturel. Un instant, il lui vint l'envie d'aller purement et simplement fouiller dans le dossier, dans la vie, de Candace. Elle en avait les moyens, il lui suffirait de faire quelques recherches. Consulter son dossier scolaire serait facile, fouiller dans la vie de toute sa famille prendrait plus de temps. Et en parlant de ça, n'avait-elle pas besoin d'un contrôle chez le dentiste ? Elle était curieuse de savoir ce que papa McCarthy pourrait bien lui dévoiler, sans y prendre garde. Ou bien irait-elle faire un don dans une des associations caritatives dont s'occuper la mère de Candace. Sunny savait qu'il serait inutile d'aller chercher du côté de Silas. Elle les avait bien observé, Candace et lui. Les jumeaux avaient un lien particulier, qui semblait très fort entre ces deux-là. Silas ne dirait rien.
Pourtant, était-ce vraiment la bonne attitude à avoir ? Elle s'efforçait de réprimer ses vilains penchants, ce n'était pas pour céder à la première occasion. Non, si elle n'apprenait rien en posant de simples questions, elle n'en ferait pas plus, et laisserait Candace garder ses secrets.

Résolue, Sunny se laissa tomber sur le dos. Mais elle adressa un regard d'avertissement à Candace : « Vas-y doucement. » la prévint-elle. Dédaignant royalement toutes activités sportives, Sunny n'était pas souple, pas spécialement forte, et elle ne courrait pas vite. Son seul point fort résidait dans son endurance, un point essentiel lorsqu'il lui fallait suivre quelqu'un pendant des heures, ou rester immobile en plein soleil ou dans le froid hivernal. Si Candace décidait de tester la souplesse de Sunny, elle risquait d'être déçue. « Je ne suis pas sportive. Du tout. » ajouta Sunny en remuant, allongée sur le dos, avant de redresser sa jambe, de façon bien moins naturelle et élégante que Candace. De toutes les matières qu'elle avait dans son cursus, Sunny ne comptait certainement pas sur l'éducation sportive pour lui permettre d'avoir une bonne moyenne générale. En vérité, c'était même la seule matière qui lui faisait perdre des points. Sunny n'était pas forcément une intellectuelle, mais elle était nettement plus à l'aise quand il s'agissait de pianoter sur un ordinateur, ou de jouer avec les mots, que quand elle devait transpirer sur un terrain de sport. Chaque cours était une torture, en plus d'une perte de temps.
C'était d'ailleurs dommage. Elle était en excellente santé, ne fumait pas et ne buvait pas davantage, elle avait de l'endurance et la rage de vaincre. Elle aimait se battre et aurait pu être très douée dans un sport. L'espace d'un instant, elle s'imagina faire partie des Cheerios. Même si elle les méprisait, pour diverses raisons, elle savait leur reconnaître un talent indéniable pour le cheerleading. Elle se vit en tenue rouge, ses cheveux blonds remontés en queue de cheval, en train d’enchaîner des pirouettes et des grands écarts avec facilité. Avec autant d'aisance que...

Le regard fixé au plafond, Sunny esquissa un petit sourire en coin. Candace était en train de s'installer, aussi ajouta-t-elle une dernière fois : « Je ne suis pas aussi souple que vous toutes. » Et du menton elle désigna les Cheerios, englobant Candace dans le lot, tout naturellement et comme si elle le faisait sans y prendre garde.
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MessageSujet: Re: 03. Too pretty, too easy   03. Too pretty, too easy EmptyLun 17 Fév - 15:25

Depuis son entrée au lycée McKinley, Candace était toujours parvenue à jouer de ses talents de comédienne pour ne pas attirer l’attention sur elle et ainsi éviter les suspicions éventuelles de ses chers camarades de classe. Avec Silas, ils avaient joué les rôles d’adolescents ordinaires fraichement débarqués de Virginie à la perfection, et si leur appartenance au club de chasteté avait pendant un temps soulevé quelques questions –deux adolescents dotés d’un physique aussi attrayant n’avaient à priori rien à faire dans un club réputé pour accueillir les lycéens boutonneux dont aucun autre club ne voulait- ils avaient néanmoins réussi à les effacer à coups de regards fuyants et de sourires faussement timides, et ce en un rien de temps. Aux yeux de tous les autres lycéens scolarisés à McKinley High, les jumeaux étaient donc deux parfaits idiots préférant se ranger derrière un vœu de chasteté plutôt que d’user de leurs charmes afin d’atteindre les sommets de la hiérarchie sociale.

Malgré ses réserves au sujet de son appartenance à ce fameux club –Candy méprisait bien évidemment chaque autre membre du club de chasteté ainsi que la valeur chérie par ces derniers- l’adolescente devait toutefois bien admettre qu’elle s’amusait comme une folle à jouer le rôle de la prude quand en réalité, elle avait perdu sa virginité à l’âge de treize ans dans les bras d’un des garçons les plus populaires de son ancien établissement scolaire et avait depuis enchainé les relations sans jamais éprouver le moindre sentiment à l’égard de ses « victimes ». Certes, il n’y avait rien à envier à une fille qui se vantait d’avoir une sexualité totalement débridée et qui passait le plus clair de son temps à repousser les limites de son insatiabilité, mais elle, ça l’amusait. Pis encore, elle avait beaucoup d’estime pour sa personne et n’avait pas peur de cette image de fille facile qu’elle pouvait renvoyer. Alors imaginer les autres se figurer qu’elle était encore vierge et comptait bien le demeurer jusqu’à son mariage ne pouvait qu’alimenter son hilarité. Elle avait peut-être hâte de quitter le club de chasteté pour rejoindre les cheerleaders et redevenir la reine du lycée, mais en attendant, jouer la comédie ne lui déplaisait pas tant que ça et savoir qu’elle trompait l’opinion générale faisait naitre en elle un sentiment de fierté qui flattait inéluctablement son égo.

Pourtant, jouer ce rôle face à Sunny n’était pas aussi aisé qu’elle n’avait pu le penser et au fur et à mesure que les minutes s’égrainaient, elle avait l’impression que la curiosité de la petite blonde ne faisait que croitre, au rythme même de ses propres craintes à l’idée de voir la vérité révélée au grand jour. Si la présidente du club de journalisme venait à percer son secret, il ne faisait aucun doute que l’ensemble du lycée en serait averti dans la minute –la technologie n’avait malheureusement pas que des avantages-, au grand dam de Candace qui subirait alors la foudre parentale et les conséquences qui s’ensuivraient. Car ses parents l’avaient prévenue : personne ne devait être au courant du scandale qui avait éclaté à Norfolk, en dehors de Grace Hamilton bien sûr, qui était censée être sa marraine spirituelle ; celle qui la détournerait du chemin de la nymphomanie pour rejoindre celui de la dignité et de la chasteté –son père n’avait rien trouvé de mieux que de l’exorciser de la sorte, persuadé que sa fille chérie serait blanchie de ses péchés grâce à la cadette Hamilton. Un sourire se dessina sur les lèvres de Candace à cette pensée –papa McCarthy pouvait bien faire tout ce qu’il voulait pour apaiser sa conscience, jamais Candy ne renoncerait aux plaisirs de la chair dont elle était si friande. En vérité, elle avait même plusieurs victimes en tête qui ne tarderaient pas à recevoir sa visite surprise.

Agenouillée sur le tapis de sol, l’adolescente scruta à nouveau les traits de Sunny avant de se pencher en avant, prête à tester sa souplesse –ou plutôt son manque de souplesse. Car en dépit des supplications de la lycéenne, Candy n’avait pas l’intention de se montrer clémente et si elle se montrait un peu trop curieuse elle pourrait toujours « accidentellement » pousser un peu trop sa jambe, par pure mégarde. Après tout, les incidents en cours de gym n’étaient pas rares et si elle feignait suffisamment bien l’innocence, personne ne soupçonnerait jamais rien –surtout si elle jouait discrètement de ses charmes en compagnie du professeur de gym qui n’arrêtait pas de l’observer depuis le début du cours, l’air particulièrement intéressé par les courbes de la jeune fille que sa tenue de sport mettait en valeur. Forte de ces résolutions qui pourraient être sacrément utiles en temps voulu, Candy commença à se pencher lentement en avant, ignorant avec superbe la petite grimace qui se formait déjà sur le visage de Sunny alors qu’elle n’avait encore rien fait. Se mordillant doucement la lèvre, la lycéenne se retint de faire un commentaire à propos de la jambe de sa partenaire de gym, qui n’était pas suffisamment droite à son goût. Après tout, ce n’était pas son problème, et puis elle ne voulait pas s’attirer davantage les suspicions de Sunny.

Cette dernière choisit d’ailleurs son moment pour l’inquiéter davantage, en faisant une remarque à propos de sa souplesse qu’elle compara d’un signe de la tête à celle des cheerleaders derrière elles. Fronçant subrepticement les sourcils, Candace feignit l’incompréhension et suivit le geste de Sunny du regard comme si elle n’avait pas compris que c’était des cheerleaders dont il était question. Effectivement, derrière Candace les membres de l’équipe de cheerleading semblaient se livrer à une petite compétition qui consistait à être le plus souple possible. Les yeux de Candy s’illuminèrent furtivement alors qu’elle constatait à quel point elle leur était supérieure. Pour faire bonne figure, elle se retourna néanmoins bien vite vers Sunny et haussa les épaules, poursuivant sa petite comédie. « Détrompe-toi, elles ont sûrement bien plus d’entrainement que moi. Ce n’est pas avec les quelques cours de gymnastique que j’ai pris en Virginie que je pourrais me mesurer à elles… ».

Elle plissa les yeux et fit la moue, comme pour faire montre d’une certaine jalousie à l’égard des compétences sportives de ces chères cheerleaders. Comme si elle avait quoi que ce soit à leur envier… Candace se pencha à nouveau en avant, aussi doucement que possible. « Je les déteste » Confia-t-elle dans un soupir, le regard rivé au sol. Celui de Sunny se braqua instantanément sur elle, comme elle l’avait espéré, et elle haussa une nouvelle fois les épaules en posant ses yeux verts sur ses traits délicats. « Sous prétexte qu’elles savent ouvrir les jambes et secouer leurs pompons, tout le monde les admire » S’expliqua-t-elle promptement. « Franchement, on n’a rien à leur envier. Je préfère être bien dans ma peau et en phase avec mes principes, quitte à ne pas être populaire du tout, plutôt que de jouer les écervelées en mini-jupe ». Elle arqua subtilement un sourcil et se pencha un peu plus. Le fait d’avoir tant observé ses compères de McKinley pendant près de quatre mois avait ses avantages : à présent, elle imitait à la perfection toutes ces filles banales qui faisaient partie de clubs sans la moindre importance et qui passaient leur temps à remettre en question la popularité des cheerleaders alors qu’en réalité, elles rêvaient d’être à leur place et de sortir avec les beaux garçons que ce lycée comptait. La situation était si ironique que Candace avait envie d’éclater de rire. Pourtant, elle n’en fit rien et nulle expression ne vint percer le masque d’impassibilité que ses traits revêtaient. Désolée, Sunny. Tu n’auras jamais mon secret.
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Sunny Palmer
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MessageSujet: Re: 03. Too pretty, too easy   03. Too pretty, too easy EmptyVen 21 Fév - 18:12

La question aurait pu être simple à poser : Candace avait-elle été, oui ou non, une cheerleader dans son ancien lycée ? Si cela avait été le cas, il n'y avait pas lieu de le cacher, bien au contraire. Cela lui aurait ouvert de nombreuses portes, elle aurait gravi les échelons rapidement et ne serait pas ignorée comme elle l'était aujourd'hui. Pour quelles raisons voudrait-on dissimuler quelque chose de ce genre ? L'esprit vif de Sunny fonctionnait à toute allure. On pourrait vouloir recommencer à zéro, par exemple. Si elle-même venait à changer de lycée, ferait-elle pour autant les mêmes choix ? Rejoindrait-elle forcément le club de journalisme de son nouvel établissement ? Oui, à n'en pas douter. Et ferait-elle partie d'une chorale ? Certainement. Quand on a une passion, il est difficile, presque impossible, d'y renoncer. Si Candace avait été cheerleader dans son ancien lycée, c'est tout naturellement qu'elle aurait dû se tourner vers les Cheerios à son arrivée. On ne mélange pas les torchons et les serviettes, après tout, et Candace n'était pas un torchon, pour sûr. Plus elle l'observait, plus Sunny voyait en elle une parfaite petite serviette. Que c'était agaçant.
Aurait-elle fait une bonne serviette ? Elle ne pouvait s'empêcher de se poser la question, maintenant que l'idée lui avait effleuré l'esprit. A son entrée au lycée, elle n'avait pas songé un seul instant à rejoindre les Cheerios, parce qu'à l'époque elle ne jurait que par le journalisme. Et elle avait vite eu sous les yeux les preuves que les Cheerios de McKinley étaient des créatures cruelles, à la plastique parfaite, certes, mais qui étaient méchantes gratuitement, juste parce qu'elles étaient, selon des critères définis par on ne savait qui, au sommet de l'échelle sociale. Alors qu'elle-même se bâtissait petit à petit une réputation de fouine et qu'elle intégrait facilement le club de journalisme, elle avait fini par avoir une piètre opinion des filles à pompon, parce que trop souvent témoin de leurs agissements. Mais en fin de compte, si elle n'avait pas été intéressée par le journalisme, que se serait-il passé ? Elle imagina un moment ce qui se serait passé si elle avait rejoint les Cheerios...

Avec un sourire en coin, Sunny appliqua une nouvelle couche de gloss sur ses lèvres, et admira son reflet dans le miroir des toilettes pour filles. D'une main elle vérifia que son uniforme n'avait pas un faux pli. Aucun défaut, il retombait parfaitement sur sa silhouette athlétique. Ses boucles blondes étaient soigneusement remontées en queue de cheval. Parfaite était le mot. Avec un dernier sourire, elle fit volte-face vers les autres Cheerios qui bavassaient en retouchant leur maquillage. Amanda Stevens distribuaient des invitations pour sa fête d'anniversaire, une soirée qui serait, à n'en pas douter, mémorable, et elle tendit un petit carton à Sunny avec un haussement de sourcil. « Tu seras là, bien sûr. » Ce n'était pas une question, mais une évidence. Sunny était de toutes les soirées. Elle  prit le carton entre ses doigts. « Bien sûr. » roucoula-t-elle.
Dans le couloir, les élèves s'écartèrent prudemment, et presque inconsciemment. Sans même y penser, ils esquissaient un pas de côté pour laisser passer les cheerleaders. Regina Hemingway jouait avec ses cheveux tout en critiquant chaque personnes qu'elles croisaient, suivie par une Kara Sparks qui, en bonne bizut fraîchement débarquée dans l'équipe, portait ses livres. Sunny la dépassa, l'ignorant superbement comme elle se devait d'agir, puisque plus vieille, et dans l'équipe depuis plus longtemps. « Regina. Kara abîme tes livres. » Tandis que Regina faisait volte-face pour réprimander Kara qui baissait la tête, mais serrait les dents, Sunny croisait les membres du Glee Club. « Vous saviez que Michael Axon se droguait ? Vous y croyez vous ? Ils acceptent vraiment n'importe qui dans cette chorale. » lança-t-elle à voix haute à ses amies. Un rire ponctua ses paroles, vite interrompu par un baiser. Un superbe footballeur, au sourire mutin, se pencha vers elle pour l'embrasser à nouveau, et Sunny passa ses bras autour de son cou avant de se presser contre lui.


Sunny réprima un frisson. Son imagination lui faisait parfois voir des choses bizarres. L'idée d'être populaire lui plaisait, et celle d'avoir un petit ami également, elle qui n'en avait jamais eu et n'avait même jamais embrassé de garçons. Mais tout son talent, ses nombreuses aptitudes qui feraient d'elle, plus tard, une excellente journaliste, seraient utilisées à des fins purement méchant. Elle aurait fait partie de l'élite. Mais à quel prix. Elle se secoua intérieurement.
A mesure que son genou se rapprochait de sa poitrine (ou qu'il tentait de le faire, elle sentait déjà ses muscles protester, de façon douloureuse, et une grimace déformait ses jolis traits. Elle ne tiendrait pas longtemps.) elle fixait une Candace apparemment un tantinet jalouse, mais qui éprouvait surtout un certain mépris à l'égard des Cheerios. Les sourcils froncés, Sunny observa Candace. Ah, ce n'était donc que quelques cours de gymnastique ? « Menteuse. » lâcha-t-elle finalement. « Je suis sûre que tu voudrais être comme elle. Tout le monde le voudrait. Elles ont tout. C'est vrai, elles ne le méritent pas. Et ceux qui, comme moi, travaillent dur pour avoir de bonnes notes, ceux qui font des efforts, ceux qui devraient mériter cette part de popularité qu'on leur donne volontiers, n'ont rien. C'est injuste, mais en fin de compte, tout le monde veut être comme elles. Moi y compris. » ajouta-t-elle après un moment de silence. « J'ai l'impression que tu n'es pas très honnête. » Tout en parlant, Sunny se tortilla pour échapper à cette posture peu confortable, et à la douleur de ses jambes. « Tu me fais mal... » souffla-t-elle alors que sa grimace s'accentuait.
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MessageSujet: Re: 03. Too pretty, too easy   03. Too pretty, too easy EmptyJeu 6 Mar - 14:20

Perchée au-dessus de Sunny, Candace avait le sentiment qu’elle avait enfin le contrôle de la situation, les premiers doutes vis-à-vis de sa camarade de classe se dissipant à la vitesse de l’éclair. Après tout, ce n’était pas la première fois qu’elle était confrontée à de petites fouines dans son genre, cherchant à tout prix à percer le mystère McCarthy. A Norfolk, bon nombre de ses petits camarades adoptaient la même attitude envers elle, curieux de savoir comment une fille supposée être la fille chérie d’une famille puritaine était capable d’avoir un tel pouvoir, presque magnétique, sur les garçons du lycée. Bien sûr, même en tant que capitaine des Cheerios et reine incontestée du lycée, la jeune fille devait faire preuve d’une certaine discrétion et ne pas paraitre trop friande des plaisirs de la chair si elle ne souhaitait pas que les rumeurs arrivent aux oreilles de ses parents. Aussi choisissait-elle son entourage avec la plus grande attention, ne se confiant qu’à quelques filles triées sur le volet qu’elle savait dignes de confiance. La menace fonctionnait bien la plupart du temps, les filles sachant pertinemment que Candy les détruirait si elles en venaient à être trop indiscrètes à propos du caractère volage de la cadette McCarthy. C’était d’ailleurs la même chose avec les garçons. Les rumeurs se répandant généralement comme une trainée de poudre au sein de la gente masculine lycéenne, Candy avait dû veiller à ce qu’ils tiennent leurs langues et ne dévoilent jamais la nature de leurs relations –et quand il s’agissait de les faire taire, l’adolescente était toujours dotée d’une imagination débordante.

Bien sûr, il y avait eu des ratés, le cas « Riley » en était d’ailleurs la preuve ; au terme d’une nuit assez intense sur le plan charnel, le lycéen n’avait rien trouvé de mieux à faire que raconter leur aventure à ses camarades au terme d’un entrainement de football. Candy avait dû déployer des efforts considérables pour taire la rumeur qui grossissait dangereusement à vue d’œil. Choisissant la voie de la vengeance, elle avait fait appel à un petit génie de l’informatique qui s’occupait à l’époque de ses devoirs de mathématiques et de sciences, et l’avait persuadé de créer une photo montage montrant Riley et un autre garçon s’embrassant langoureusement à l’abri des regards. La photo avait bien évidemment fait fureur et tous avaient très vite oublié l’affaire McCarthy-Riley : aux yeux des autres lycéens, il ne faisait aucun doute que le footballer avait inventé cette histoire de toutes pièces pour revaloriser son hétérosexualité, qui au vu de la fameuse photo, n’était qu’un leurre. Satisfaite, Candace avait observé la situation de loin et avait même laissé un énorme pourboire à Gary, le génie de Photoshop, pour le remercier pour sa collaboration.

L’adolescente était bel et bien capable de tout pour dissimuler sa véritable identité et ses besoins réels, et c’était d’autant plus le cas maintenant qu’elle fréquentait le lycée McKinley et que ses parents la surveillaient de près, soucieux que cette fameuse réputation développée à Norfolk reste en Virginie, et rien qu’en Virginie. Pourtant, en examinant bien la petite blonde qui était allongée sur le tapis de sol, elle réalisa que la menace qu’elle avait pressentie chez elle ne serait pas si terrible si elle faisait bien attention à ses réponses et laissait envisager qu’elle aussi enviait les cheerleaders de cet établissement, comme toute autre lycéenne de cet établissement n’ayant pas accès aux minijupes ultra courtes et la réputation qui allait avec. Perfectionnant son jeu d’actrice à l’aide de mimiques soigneusement réalisées, elle se détendit en remarquant l’air pensif de Sunny. Pourtant, son cœur manqua de lâcher lorsque celle-ci la qualifia de menteuse, la prenant au dépourvu. Plissant légèrement les yeux, elle s’apprêta à dégainer de l’argument en masse quand celle-ci se justifia : selon elle, Candy mentait lorsqu’elle disait ne pas vouloir ressembler aux cheerleaders de McKinley High. Soulagée, l’adolescente poussa inconsciemment sur la jambe de Sunny qui se rapprocha sensiblement de sa poitrine. « Je ne sais pas » Avoua-t-elle finalement, haussant les épaules. « Le sport en lui-même m’intéresse. Les uniformes et la superficialité qui vont de pair en revanche… c’est une autre histoire ». Elle coula un regard penaud à Sunny, les sourcils légèrement froncés, comme si elle considérait véritablement le fait de faire partie des cheerleaders. En vérité elle était certaine d’être bien meilleure que toutes les Cheerios réunies de McKinley, et surtout meilleure que cette Regina Hemingway qu’elle détestait de tout son être, peut-être parce qu’elles se ressemblaient trop, justement.

La surprenant à nouveau, Sunny lui fit savoir qu’elle ne la trouvait pas très honnête et Candy croisa son regard. Peu lui importait ce qu’elle pensait, avec le temps la lycéenne avait bien l’intention de lui faire changer d’avis. Avant qu’elle n’ait le temps de lui répondre cependant, Sunny se plaignit de sa jambe et Candy la relâcha aussitôt, bien que légèrement amusée, cette petite fouine ayant autant de souplesse qu’un manche à balai. « Pardon » Fit-elle sans réellement le penser. Prenant place sur le tapis de sol à ses côtés, Candy jeta un coup d’œil en direction du professeur de sport qui donnait de nouvelles instructions puis reporta son attention sur Sunny. « Tu as d’autres questions ? » Lui demanda-t-elle. « Si tu veux, Silas et moi pouvons passer directement au QG du club de journalisme cette semaine ? Comme ça, tu pourras aussi lui poser des questions » Proposa-t-elle, l’air plus innocent que jamais. « Je suis sûre qu’il serait ravi de pouvoir t’aider lui aussi ». Elle esquissa un sourire. Avec Silas, ce serait encore plus facile de mentir, d’autant plus que Sunny serait probablement distraite par son sourire charmeur et ses yeux rieurs. L’union ne faisait-elle pas la force, après tout ?
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Sunny Palmer
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MessageSujet: Re: 03. Too pretty, too easy   03. Too pretty, too easy EmptyVen 7 Mar - 11:28

Argh, elle avait mal. Elle ne pourrait sûrement plus marcher. Candy était trop enthousiaste, ou trop étourdie, ou inconsciente, au choix, parce qu'en appuyant sur la jambe de Sunny, elle avait certainement dû lui déchirer quelque chose. Un muscle, ou un tendon, peu importe, Sunny avait juste fichtrement mal. Elle ne retint pas un hoquet lorsqu'elle put baisser la jambe, persuadée qu'elle était blessée et qu'elle allait devoir ramper pour rentrer chez elle. Note, cela aurait pu être un excellent prétexte pour obtenir une dispense de sport pour le reste de l'année. Fort heureusement, une fois que sa jambe reprit sa place normale, à savoir le long de sa comparse, la douleur diminua sensiblement, et Sunny soupira. Une pointe de jalousie la transperça, à la pensée que Candace était d'une souplesse à faire pâlir d'envie les Cheerios, et ce avec juste quelques cours de gym -ce dont Sunny doutait, mais qui restait tout de même une possibilité. Allongée sur le dos, elle tourna la tête pour dévisager sa camarade, l'image même de l'innocence et de la pureté. Dieu qu'elle était agaçante. Et terriblement ennuyeuse, pour une fille avec un aussi joli minois. Peut-être Sunny se trompait-elle, peut-être que Candace, après tout, n'était qu'une adolescente d'une banalité affligeante et qui ne méritait pas qu'on s'intéresse à elle. Pour l'heure, Sunny n'avait pas grand chose d'intéressant à mettre dans son article. Elle envisagea un instant de laisser tomber, de ne faire qu'une simple colonne dans le journal pour parler des jumeaux McCarthy -en brodant bien, elle parviendrait sûrement à quelque chose.
En se relevant, Sunny envisagea néanmoins d'aller fouiller dans le dossier scolaire de Candace et Silas. Elle n'y trouverait sûrement rien, à part une demande de transfert, leur ancien bulletin de notes, rien de bien folichon. Silas avait l'air aussi insipide que sa jumelle. Mais tout de même, cela ne lui coûterait rien de creuser un peu plus.

Candace lui proposa alors de faire venir son frère pour un nouvel interrogatoire, et Sunny haussa un sourcil, son intérêt subitement titillé. « Vraiment ? » Sunny ne connaissait personne qui serait prêt à s'infliger ça une seconde fois, juste pour faire plaisir à une fille inconnue et un peu trop curieuse ; Candace était-elle masochiste ? Elle n'avait pas eu l'air irritée par les questions de Sunny, c'est un fait, mais de là à se proposer d'elle-même... Soit elle n'avait vraiment rien à cacher, soit elle était stupide. Et d'un simple coup d’œil, on pouvait juger que derrière ce beau sourire se cachait une certaine ruse. Non, Candace ne proposait pas ça bêtement. Dans quel but, Sunny l'ignorait, mais la tentation de pouvoir cuisiner Silas McCarthy, super mignon mais super inintéressant, était forte. « Ce serait super. » dit-elle d'un ton distrait.
Pas de précipitations, se morigéna-t-elle. Candace avait beau être au club de chasteté, elle avait beau transpirer l'innocence par tous les pores -invisibles, pwah- de la peau, personne, personne ne s'était jamais proposé pour une interview. Pour la simple et bonne raison que personne n'aimait se dévoiler. Voilà un paradoxe intéressant : la discrète Candace, membre du club de chasteté, qui fuyait les élèves populaires et insistait sur la banalité de sa vie, se jetait d'elle-même dans la gueule du loup, offrant de répondre aux questions de Sunny, entraînant son jumeau avec elle. Plus que l'éventualité d'en apprendre davantage, c'était ce simple fait qui acheva de convaincre l'apprentie journaliste. Candace venait de commettre une erreur, ou bien Sunny était trop méfiante. Dans tous les cas, cette dernière avait l'impression que cette proposition visait à cacher quelque chose. Il ne lui restait plus qu'à déterminer quoi.

Un sourire s'épanouit sur ses lèvres, spontané et joyeux. « J'aimerais beaucoup rencontrer ton frère. Vous n'avez qu'à passer après les cours. Quand vous voulez, j'y suis tous les jours de toutes façons. » proposa-t-elle. « C'est gentil à toi de ne pas m'avoir envoyée paître. C'est la première fois que quelqu'un accepte de répondre à mes questions sans que j'ai besoin de l'y forcer. Mais surtout, c'est la première fois qu'on me propose une seconde tournée. » plaisanta-t-elle en riant. Son regard se fit perçant. « Tu es bizarre Candace. J'ai hâte de pouvoir parler à ton frère. »
Sur ces mots, elle se leva. Candace lui laissait une impression d'inachevé, comme si elle venait d'échouer, sans savoir à quoi. Elle était partagée entre la certitude que la jeune fille avait des secrets, et la sensation de se fourvoyer, de voir des secrets où il n'y avait rien. Elle avait passé trop de temps à jouer à l'ado normale, son talent s'était émoussé. Candace serait un bon moyen de remettre le pied à l'étrier, et si elle ne trouvait rien, ma foi, tant mieux pour la jolie Candace. Dans le cas contraire.. McKinley devait regretter l'étalage de secrets qu'elle leur offrait l'an dernier. Et Candace aurait sûrement quelque chose à échanger contre le silence de Sunny. Tout le monde avait quelque chose à échanger.
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