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 03. I (don't) need a doctor

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Lexie A. Preston
Lexie A. Preston
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Occupation : Galeriste, chef auto-proclamée de la Pension Preston, life coach du dimanche et membre des Second Chance
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MessageSujet: 03. I (don't) need a doctor   03. I (don't) need a doctor EmptyMar 7 Jan - 19:21

Pourquoi Lexie se retrouvait-elle à errer comme une âme en peine entre les allées du supermarché de Lima? Ou plus exactement, comment s'était-elle retrouvée là seule, un samedi matin, en pleine affluence? Certes, la maîtresse de la Pension échappait rarement à la corvée de courses, puisqu'elle connaissait la contenance du frigo et des placards mieux que personne. Mais d'ordinaire, Joachim l'accompagnant, en lui rappelant le budget serré dont ils disposaient et l'inutilité d'acheter de la Haägen-Dazs alors qu'il existe des tas de marques de crème glacée à des prix beaucoup plus abordable. Fut un temps où Anna venait souvent avec elle dans ce genre de mission, renflouant discrètement le caddie de tablettes de chocolat sous l'oeil complice de sa cadette. Et la jeune femme trouvait généralement un colocataire en goguette à traîner de force dans son sillage, histoire de passer le temps de façon un peu plus agréable. Parce qu'il n'y avait absolument rien d'amusant à traîner sa carcasse entre les yaourts et les surgelés, une liste brouillonne à la main, esquivant les vieilles dames, les mères de famille et les étudiants perdus. Mais, arrivait forcément un moment où la tâche ne pouvait être repoussé. La rouquine avait donc plongé la main dans le bocal en verre estampillé COURSES, où chacun déposait régulièrement quelques billets verts, et s'en était allée affronter le monde. Et ces derniers temps, le bocal n'était pas très rempli. Elle se fixa une limite de cinquante dollars, qui suffirait à renouveler les stocks de première nécessité, du type pâtes, sucreries, oeufs, vin blanc... Le strict minimum quoi.

La londonienne ne tint un moment au rayon cuisine du monde, pesant le pour et le contre des nouilles chinoises plutôt que les bonnes vieilles pâtes à l'italienne. De fil en aiguille, elle se retrouva à examiner les différentes bouteilles de soja, ne comprenant pas tellement les infimes variations de goût. Alors qu'elle s'apprêtait à se résigner et à prendre la marque habituelle, ses mains fines se mirent à trembler violemment. Elle manqua de lâcher les flacons, qui auraient sans doute exploser au sol. Lexie parvint à les repose maladroitement, faisant vaciller la large panoplie. Ses tremblements ne tardèrent pas à s'intensifier, ses genoux flageolèrent et elle se sentit soudain très faible. Sans pouvoir y faire quoique ce soit, elle se laissa glisser sur le sol lisse du magasin, contrôlant au mieux sa respiration agitée. N'étant pas d'un naturel anxieux, la jeune galeriste était bien incapable de comprendre ce qui lui arrivait. Mais soudain, elle se sentait prise de vertiges, sa gorge était serrée et elle avait la sensation qu'elle allait brusquement se mettre à pleurer. Tremblotante, recroquevillée derrière son caddie, une part encore lucide de son esprit désormais très agité ne put s'empêcher de souligner le ridicule de la situation. Crise d'angoisse face au dilemme du soja? Plus vraisemblablement, le contre-coup de longues semaines de stress et de soucis. Maintenant que l'horizon commençait à s'éclaircir, aussi bien pour sa relation avec sa soeur que pour la galerie, il semblerait que l'organisme endurant de baby Preston se soit décidé à lâcher prise. Dans un supermarché bondé. C'était typique. Tout comme la réaction de la souffrante, qui ne put s'empêcher d'émettre des théories rocambolesques. Peut-être avait-elle développé une maladie nerveuse. Le temps qu'un charmant jeune homme s'agenouille à ses côtés, elle s'était convaincue d'avoir développé des symptômes précoces de la maladie de Parkinson. Preuve en était le tremblement continu de ses mains.

« Mademoiselle, vous m'entendez? Ca va bien se passer, je m'appelle Joshua Carter, je suis médecin. » Le docteur Carter. Voilà un joli signe du destin. Et de jolis yeux verts. L'esprit un peu confus et toujours empreint d'une vague de panique, la rousse hocha la tête doucement, acceptant la main que lui tendait le jeune homme. « Je pense que vous faites une petite crise de panique. » Panique? Lexie Antonia Jane Preston, une crise de panique. C'était tout bonnement impossible. Mais, d'après ce bon vieux Joshua, son rythme cardiaque et sa respiration difficile affirmait le contraire. Il n'était visiblement pas très compétent ce garçon. « Vous devriez m'accompagner à l'hôpital, juste pour être sûr de ce qui vous arrive. » Hôpital. Non. Non, non. La britannique secoua frénétiquement la tête, sa respiration s'accélérant de nouveau et elle eut de grandes difficultés à reprendre son souffle. Elle ne voulait pas aller à l'hôpital et n'en avait pas non plus les moyens. Une sueur froide glissa dans son dos et elle sentit les larmes picotaient ses yeux. Sa cage thoracique était comprimée et pas un son ne parvenait à sortir de sa bouche d'ordinaire si éloquente. Aussi, elle ne fut guère en mesure de riposter quand le charmant docteur l'aida à se relever en douceur et la força à se concentrer sur sa respiration erratique. Finalement, la rouquine parvint à retrouver un souffle à peu près normal et même si ses mains n'avaient pas eu le mémo sur la fin de cette petite crise de Dieu sait quoi, le pire semblait être passé. La jeune femme avait toujours une sensation désagréable dans l'estomac, comme un reste de nausée et elle était en nage. Mr Carter revint à la charge avec son histoire d'hôpital, un sourire enjôleur et des yeux de petit chien suppliant en prime. Il était difficile de lui résister. Et Lexie n'était vraiment pas contre l'idée qu'il l'examine.

Elle lui céda donc à contre coeur, abandonnant son caddie à moitié plein pour confier les clés de la voiture au jeune médecin, qui la conduisit à l'hôpital Ste Rita. Un vague frisson, qui n'avait rien à voir avec l'incident, parcourut son échine. La galeriste n'aimait pas les hôpitaux. Ni les médecins. Elle les fuyait comme la peste, préférant dépenser son argent en homéopathie et en rhum pour se soigner. De toute façon, elle n'était quasiment jamais malade et ce n'était généralement rien qu'un peu d'ibuprofène ou de thé au citron ne pouvaient régler. Baby Preston était bénie d'une santé de fer, de dents impeccablement blanches et bien alignées et d'une adresse - ou d'une chance - suffisante pour n'avoir jamais écopé de plus que quelques bleus et égratignures. C'est ce qu'elle fit savoir à Joshua, qui se contenta de rire légèrement et de la prendre par les sentiments, affirmant qu'il se sentirait mieux si elle acceptait d'être convenablement diagnostiquée. Car il n'était apparemment pas normal de se mettre à trembler comme une feuille et à avoir le souffle court entre les nouilles et les rouleaux de printemps. Fadaises. Mais la jolie rousse était facilement corruptible et elle se laissa entraîner dans les couloirs de l'hôpital, essayant de ne pas prêter attention à l'affreuse lumière et aux gens malades. L'odeur même du lieu lui semblait triste. Ce qui n'avait bien sûr aucun sens et elle se garda bien de partager ce sentiment avec son acolyte du jour, préférant éviter un séjour du côté de l'aile psychiatrique.

« Je vais vous confier à Miss Sloane, qui prendra très bien soin de vous. J'ai une opération dans quelques minutes, mais appelez moi quand vous sortez. Je veux être sûr que vous allez bien Lexie. » Il lui tendit sa carte de visite et elle apprit ainsi que Joshua Carter était chirurgien, donc un homme important et occupé. La rouquine contint sa déception de ne pas passez plus de temps avec le charmant docteur et glissa soigneusement le petit carton dans une des innombrables poches de son sac à main. Elle appellerait le brave docteur, ça ne faisait aucun doute. Mais avant, elle allait devoir être palpée par une charmante brunette dont le visage lui disait vaguement quelque chose. « Je te connais non? » Au pire des cas, Lexie-pieds-dans-le-plat venait de faire honneur à sa réputation. « Mais bref, faut pas s'inquiéter, je n'ai rien. Bon j'ai cru que j'allai mourir ou que j'avais Parkinson l'espace d'un instant, mais tout bien réfléchi c'est peu probable. Juré, une tasse de thé et ça repart ! » Elle leva sa main encore légèrement tremblante pour tracer une croix contre son coeur, soulignant l'importance de sa promesse. Ce serait sans doute insuffisant pour échapper à l'inquisition, mais il fallait bien tenter quelque chose. Cette petite salle d'examen et tout cet hôpital la rendait nerveuse. Ce dont elle n'avait probablement pas besoin.
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MessageSujet: Re: 03. I (don't) need a doctor   03. I (don't) need a doctor EmptyJeu 30 Jan - 1:17

"Hep hep. Non non non non non, restes là". Peyton pris Lexie par le bras pour la conduire dans le box disponible le plus proche. Il y avait des jours où le petit tour de la demoiselle pour échapper aux examens aurait marché mais aujourd'hui il n'y avait aucune chance. La jeune interne n'était pas en pleine forme et la journée avait été très longue. Elle n'aimait pas les jours où elle était cent pour cent à l'hopital et pas du tout à l'école. Qu'est-ce que c'était bien d'être infirmière à McKinley... Au moins elle n'avait que très rarement (voir jamais dans son souvenir) de cas graves qui nécessitaient une grande attention sous peine de ne pas s'en sortir. Les seuls drames qu'il arrivait au lycée étaient en général les ragots. Oui oui, c'était la majeure partie de l'action et la miss y avait un peu pris goût. Elle avait fait médecine certes, mais les urgences n'étaient pas là où elle se destinait. Elle se voyait plutôt dans un bureau en tant que nutritionniste, ou même être ophtalmologue ne la dérangerait pas. Mais les urgences... Elle se demandait comment les chefs faisaient pour continuer à faire ça. Toujours était-il qu'aujourd'hui elle avait du y rester et ce depuis la relève du matin à sept heures tapantes. Elle aimait bien la neige mais aujourd'hui elle l'avait maudite ! Il y avait eu sept entrées pour chutes sur plaque de verglas ! SEPT ! Et puis on lui avait reproché de ne pas s'occuper correctement de la paperasse d'entrées et sorties des patients. Baaah il fallait choisir hein, soigner ou faire les papiers, elle ne pouvait pas tout faire en seulement vingt-quatre heures, personne ne pouvait. C'était donc au bord des nerfs qu'elle s'était vue encore attribuer quelqu'un par Carter. Elle avait suivi l'arrivée du regard et avait levé les yeux au ciel dans un demi sourire. Quel charmeur celui là. Il était DOCTEUR et il en jouait. Et pfiu on aurait dit que son petit manège avait marché sur une fille de plus. Tiens mais oui, la rouquine lui disait quelque chose.

“Si on t'a ammenée ici c'est qu'il y a quelque chose. Si on écoutait tous ceux qui nous disent ça, les hopitaux seraient vide !” Malgré son humeur, Peyton ne pu s'empêcher de sourire en retenant un rire en écoutant Lexie. Comme si le thé était un remède. Et elle paraissait bien jeune pour avoir Parkinson, mais ça n'était pas très professionnel de rire devant une patiente. Elle se retint donc. De plus, si Carter l'avait emenée ici c'était quand même qu'il y avait une raison, il ne voulait pas juste la draguer... Si ? Peyton s'assit sur le tabouret roulant du box en désignant le brancard pour que Lexie s'y asseye. “Assiez-toi je t'en prie. Mmmm oui c'est possible qu'on se soit déjà croisées... Lima est une petite ville après tout !” Peyton attrapa le formulaire qui était accroché sur le côté du brancard et commença à écrire - sinon elle allait encore se faire retrousser les manches. “Comment tu t'appelles ? Tu dis avoir Parkinson ? Que s'est-il passé ?” Elle fixa la jeune femme en attendant une réponse. Elle n'avait absolument aucune mémoire des prénoms, alors si elle lui disait, peut être que l'endroit où elles s'étaient déjà rencontrées lui reviendrait ? En plus en médecine on rencontrait souvent beaucoup de personnes que ce soient les patients ou les médecins. Le roulement dans les hopitaux tous les six mois faisait qu'on ne se retrouvait que très peu avec les mêmes tout le temps. Et puis elle avait commencé ses études dans une autre ville avant de revenir pour l'internat alors si elle avait rencontré Lexie ailleurs, JAMAIS elle ne la resituerait par elle même !

Depuis qu'elle s'était retrouvée assignée à la jeune femme, Peyton avait un peu oublié la salle jounée qu'elle avait passé. Sa nouvelle patiente semblait assez rigolotte. Elle avait trouvé très amusant la manière dont elle avait essayé d'échapper à son examen. Clairement, elle avait du penser que ce serait le médecin qui l'avait amenée ici qui l'examinerait. Ca s'était lu sur son visage quand le docteur lui avait dit que ce serait Peyton qui se chargerait d'elle. Même si cela avait été bref, la brunette avait lu la déception dans ses yeux. Attendant d'en savoir plus sur l'incident, elle continuait d'observer sa patiente pour essayer de faire un diagnostic rapide. A son avis c'était un simple malaise vagal mais bon, on ne savait jamais. “As-tu des antécédents de la maladie dans ta famille ?” Peyton mordit doucement son stylo pour éviter qu'il tombe pendant qu'elle poussa sur ses pieds afin que le tabouret se mette à rouler en direction de la table derrière. Elle se prit la poubelle qui était en plein milieu du passage et qu'elle n'avait pas vu. “Oups”. Elle se pencha pour ramasser les deux cotons qui étaient tombés puis elle continua sa glissade vers la table. Elle attrapa le stétoscope et le passa autour de son cou avant de retourner au près de la grande malade.

Elle senti son téléphone vibrer dans sa poche. Rah ça devait être Jordan qui essayait de la joindre. Il avait essayé trois fois aujourd'hui, et elle allait pas tarder à penser qu'il la harcelait ! Bon, certes elle ne répondait pas en service car de une elle n'avait pas le temps et de deux ça serait mal vu, du coup même si c'était urgent elle ne l'aurait pas su. Elle ne savait pas trop quoi penser de sa relation avec lui. Elle l'appréciait beaucoup c'était sur, mais il semblait plus accroché qu'elle et ça lui faisait un peu peur. Etant sa première relation, elle ne savait pas à quoi s'attendre et l'inconnu n'allait pas très bien à Peyton qui avait souvent besoin de s'y reprendre à deux fois pour ne pas faire de gaffes. En l'occurence même trois fois avec Jordan. Toujours était-il qu'il lui envoyait souvent des messages ou essayait de l'appeler. Mais bon elle lui avait déjà dit qu'elle travaillait à l'hopital toute la journée et qu'elle ne serait pas disponible. A son avis, ce qu'il avait à lui dire pourrait attendre dix-huit heures. Ahhhhh dix-huit heures. Ca lui semblait tellement loin. Vivement que ça arrive ! Elle tenta d'éteindre le téléphone du coude pour ne pas avoir à le sortir mais l'opération s'avéra un peu compliquée et elle fit tomber le formulaire, le stylo et le stétoscope par terre, manquant de tomber à nouveau à son tour. “Ohlàlà je suis désolée.” Un peu embarassée par sa maladresse, elle ramassa le tour et profita d'être au sol pour éteindre le téléphone. Elle se redressa dans un grand geste et ajouta plein d'entrain. “Alors, où en étions-nous ?”
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Lexie A. Preston
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MessageSujet: Re: 03. I (don't) need a doctor   03. I (don't) need a doctor EmptyVen 21 Fév - 15:30

Lexie avait essayé mais bien sûr, la jeune femme qui s'occupait d'elle prenait son métier au sérieux et n'avait pas l'intention de laisser ce tremblant énergumène roux - qui aurait pu être un lointain descendant de Chewbacca au vu des circonstances – s'envoler aussi facilement. Elle fut donc conduite un peu plus loin au coeur des enfers, vers une petite salle d'examen qui permettait un minimum d'intimité. La londonienne n'était pas des plus pudiques, mais elle préférait largement cet espace confiné, qui lui permettait de ne pas voir la foule des patients et les éventuels plaies saignantes ou les fluides corporels sauvages qui devaient sans doute orner les couloirs des urgences. Du mieux qu'elle pu, elle dissimula un frisson, essayant de ne pas penser à tout ce qu'elle détestait dans les hôpitaux, même si l'odeur aseptisée, les murs blancs et la lumière agressive l'empêchait d'oublier complètement. La galeriste retint un soupir, sachant que l'interne – si c'était bien là son statut - dont le visage lui était étrangement familier faisait cela pour son bien. Parce qu'apparemment les médecins étaient mieux placés qu'elle pour juger de son bien être physique. Toutefois, même si la brunette rouspétait à l'encontre des patients qui s'auto diagnostiquaient et prétendaient être en pleine forme, elle semblait assez sympathique. Baby Preston allait sans doute s'abstenir de lui faire part de son régime alimentaire largement à base de sucre et de gras ou de sa consommation d'alcool des moins saines. Et peut-être qu'évoquer sa ferme croyance en l'homéopathie et sa tendance à user des soins traditionnels asiatiques ou celtes n'étaient pas non plus une bonne idée. Certains usages avaient été scientifiquement prouvé comme tout aussi bénéfiques, voire meilleurs, que la médecine occidentale, mais ce n'était certainement pas le débat à avoir avec une urgentiste débordée. A contre-coeur, la rouquine obtempéra donc docilement, s'asseyant du bout des fesses sur ce brancard qui ne lui disait rien qui vaille. Après tout, c'était ça qui conduisait les gens à leur mort.

Dans un effort surhumain, elle parvint à écarter ses pensées les plus mélodramatiques et à se concentrer sur ce que lui disait la bienveillante jeune femme. Elle eut un rire léger et leva les yeux au ciel en la voyant prendre avec des pincettes sa crainte d'avoir Parkinson. La doctoresse ne voulait sans doute pas la brusquer en lui disant qu'elle délirait, mais Lexie se chargea de mettre les pieds dans le plat « Non mais je suis pas complètement à l'ouest, je sais bien que j'ai pas Parkinson. Et c'est Lexie, i-e à la fin. Preston. Comme la galerie d'art en banlieue. » Elle glissa un clin d'oeil à son interlocutrice, profitant de l'opportunité pour se faire de la pub. Histoire de ne pas perdre complètement son temps. « Et je faisais mes courses et j'ai été prise de tremblements dans l'allée des plats asiat'. J'avais du mal à respirer, je me suis mise à pleurer, bref, c'était un peu pitoyable. Le docteur Carter passait par là et m'a aidée à me calmer et il pense que c'est une crise d'angoisse. Ce qui me paraît absurde mais il est mignon, alors j'ai bien voulu l'écouter et me voilà à l'hôpital. Si j'avais su hein, j'aurais pris mon soja et je me serais fait la malle ! » Retrouvant un peu d'aplomb, même si elle demeurait encore plus pâle qu'à l'ordinaire, la petite anglaise sourit de toutes ses dents à Peyton. La scène ayant peut-être fait office d'élément déclencheur, elle tendit un bras triomphant vers la jolie brune qui venait de faire tomber à peu près tout ce qu'elle tenait dans les mains, après s'être royalement pris la poubelle. Sans penser à comment cette apparente maladresse pouvait affecter ses qualités de médecin, la jeune Preston se contenta de l'observer sans gêne, la tête penchée sur le côté, histoire de s'assurer qu'elle ne se trompait pas. Mais la gaucherie comme la sympathie de la jeune femme ne laissait pas de place au doute. Lexie avait eu raison en se disant que c'était une personne qu'elle pouvait apprécier et elle se souvenait effectivement très bien d'elle, maintenant que le flash lui était venu.

« Tu me demandais si j'avais des antécédents familiaux et à part la pseudo dépression de ma mère, rien à signaler ! Enfin, ma grand-mère avait peut-être des trucs au coeur, mais bon, elle était vieille quoi. Ah, et je me suis souvenue d'où je t'ai vue ! » Laissant un faux suspense d'environ trois secondes planer, elle ajouta rapidement « Tu m'as vendu des lunettes il y a quelques semaines, c'est un grand mec décoiffé avec un air de serpent qui m'a forcée à venir et j'ai passé à peu près deux heures à choisir des lunettes de repos. Apparemment, je suis destinée à pourrir tes journées. » Après un petit rire, il lui parut de bonne forme de s'excuser et de se justifier « Je suis désolée hein, mais du coup, je mets tout le temps mes lunettes parce qu'elles sont trop belles ! Et je suivrais tes instructions à la lettre pour éviter d'avoir à revenir, promis. » Solennelle, la britannique mit une main sur son coeur et hocha frénétiquement la tête, jurant sur la tête de la Reine. C'était dire si elle prenait son engagement au sérieux. Elle aurait cependant compris que miss Sloane la refourge à l'un de ses collègues, pour ne pas avoir à se coltiner plus que nécessaire l'énergumène des plus singuliers qu'était Lexie Antonia Jane Preston.
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MessageSujet: Re: 03. I (don't) need a doctor   03. I (don't) need a doctor EmptyDim 13 Avr - 23:21

Peyton était finalement plutôt contente d'être tombée sur Lexie à ce moment là. La jeune médecin n'avait pas encore passé cinq minutes complètes avec la patiente mais celle ci dégageait de l'énergie contagieuse. Elle qui n'en pouvait plus de sa journée, voir une jeune femme - potentiellement malade parce que Peyton avait des doutes sur la gravité de la situation - pleine d'entrain et de vie, ça redonnait de la motivation et donnait envie de sourire. Ce qu'elle fit d'ailleurs. Elle nota le prénom et nom de Lexie sur sa fiche avant de faire une petite moue en la regardant. Lexie Preston. Mhmmm. Aucune chance qu'elle connaisse la galerie d'art puisqu'elle n'avait absolument pas le temps de s'intéresser à l'art mais... Il était néanmoins possible que si la demoiselle affichait des photos prises par Jordan elle en ai entendu parlé. Entendu parlé était peut être même un peu trop car pour se souvenir des noms déjà elle avait du mal, alors si en plus c'était le nom d'une galerie d'art qui ne la concernait pas directement... Aucune chance qu'elle s'en souvienne. Toujours était-il qu'elle demanda des précisions, non pas parce qu'elle voulait faire la conversation, mais parce qu'elle devait écrire la profession de la patiente. « Tu es donc employée à la galerie c'est bien ça ? ». Peyton regarda Lexie lui raconter ce qu'il s'était passé d'un air très amusée. Elle ne s'était donc pas trompée et Lexie avait donc vraiment crue qu'elle serait suivie par le docteur Carter. Peyton comprenait un peu sa décision, néanmoins, elle même ne l'aurait jamais avoué à son médecin comme la jeune femme venait de le faire. La brunette aimait la spontanéité et la sincérité de sa patiente. Elle aimait bien les gens comme ça, ça changeait des faux culs de l'hôpital. Quand ils arrivaient dans leur premier stage dans un hôpital, les chefs leurs disaient "Il faut s'entraider, ne jamais laisser un collègue en difficulté". Seulement, la réalité était bien différente. Devant vous, vous co internes vous assurent avec tout leur aplomb qu'ils ont vos arrières, mais il arrivait bien souvent que certains mettent des bâtons dans les roues en disant aux chefs que l'erreur qu'ils ont fait avait été causée par celui présent avant. Bref, ça n'avait rien de bien différent que le concours pour entrer en médecine en France. Tous pour un et Dieu pour tous.

C'est sur cette pensée que la jeune médecin manqua de tomber et de se faire mal en plus de se ridiculiser devant Lexie. Elle se reprit comme elle pu, remerciant silencieusement Lexie de ne pas avoir éclaté de rire. Qu'est-ce qu'elle était maladroite parfois... « Ah oui c'est vrai merci ! Les antécédents... » Elle reprit son stylo et se tourna à nouveau vers Lexie qui tentait vainement de lui expliquer l'histoire médicale de sa famille mais Peyton voyait bien qu'elle ne parviendrait pas à tirer quelque chose de censé. Décidément elle n'arrivait pas à resituer la jeune femme et pourtant elle lui disait vraiment quelque chose. Lorsque Lexie cita la boutique d'optique, ça tilta. « Aaaaaaaaaah mais oui. Bien suuuur. ». Elle ne pu se retenir de rigoler quand elle dit suivre à la lettre ce qu'elle lui avait dit et lui dirait. Peyton haussa un sourcil en demandant intriguée « Décoiffé avec un air de serpent ? ». Elle secoua ensuite la tête en se rappelant qu'elle était en consultation. Si ça continuait comme ça, la visite médicale allait tourner comme la visite optique ! Peyton approcha sa chaise en roulant du brancard où était Lexie. « Tend ton bras gauche ». Elle lui attrapa le poignet et dénuda l'avant bras pour passer le bracelet du tensiomètre. « Serre ton poing. Attention ça va te serrer un peu le bras je préviens ! ». L'appareil fit un bruit dingue en commençant à gonfler lentement jusqu'à serrer relativement fort le bras de la rousse puis de s'arrêter en bippant.

« Je suis désolée en tous cas de ne pas t'avoir reconnue. Je suis ... perturbée aujourd'hui on va dire. En tout cas merci. Ca me touche beaucoup ce que tu me dis. Rare sont ceux qui m'écoutent autant » Elle hocha affirmativement de la tête. Elle pouvait en citer des patients à qui elle avait prescrit des médicaments et quand ils revenaient deux semaines plus tard, il était évident qu'ils n'avaient pris leurs médicaments que la veille. « Je me souviens maintenant. Tu me poursuis en fait, avoue ! Si tu veux je travaille aussi à McKinley High School... » Elle ne disait pas ça connoté négativement parce qu'elle avait une mauvaise expérience du passage Preston. Certes la vente d'une paire de lunettes avait été très longue et son patron lui avait même fait une remarque comme quoi elle n'avait pas été très productive cette journée là mais bon. Elle n'allait pas planter un client en pleine boutique quand même... Si ? Peyton eu soudain un déclic de paranoïa aigüe. « Quelqu'un t'a mis au défi de venir me voir dans des contextes différents pour prouver que je n'avais aucune mémoire c'est ça hein ? C'est Madeleine qui veut se moquer de moi je suis sure ! » ajouta-t-elle en regardant autour d'elle comme si elle cherchait la caméra cachée.
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Lexie A. Preston
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MessageSujet: Re: 03. I (don't) need a doctor   03. I (don't) need a doctor EmptyLun 19 Mai - 18:26

La conversation prenait un tour sympathique, même si elle n'avait pas le plaisir de reluquer le Docteur Carter. Mais Lexie se ferait un plaisir de l'appeler pour aller boire un verre un de ces soirs et arriver avec au moins vingt minutes de retard, histoire de lui faire payer ce semblant d'abandon. Elle aurait sans douté était en retard de toute façon, mais cette perspective lui redonnait le sourire et lui permettait de profiter pleinement de la gentillesse de miss Sloane, qui lui ferait presque oublier qu'elle était à l'hôpital. La brunette lui demanda alors si elle était employée de la galerie, confirmant que ce n'était pas par ce biais qu'elle se connaissait. Relevant fièrement le menton et adressant son sourire blancheur le plus éclatant à la jeune femme, la britannique répliqua « Non en fait, je la co-dirige avec ma soeur et un ami ! » Jusqu'à quand, ça, elle ne saurait le dire mais elle préférait ne pas songer à cette éventualité. Si crise de nerfs elle avait effectivement faite, ce dont elle continuerait de douter même après un diagnostique complet, les difficultés de la galerie et la vie effrénée qu'elle menait sans grande joie depuis le cambriolage n'y étaient pas pour rien. Mais elle préférait ignorer le problème et aller de l'avant, fidèle à elle-même. Même si bien sûr, le gouffre qu'était les comptes de la galerie n'aidaient pas franchement à oublier... Mais fort heureusement, la charmante médecin en herbe lui offrit une distraction de choix en manoeuvrant de manière quelque peu douteuse sur sa chaise à roulettes. Elle était presque parvenue à un sans faute mais la chute était inévitable. Lexie eu la décence et la bonté de ne pas glousser comme une gamine et de toute manière, elle était bien trop prise par le flashback soudain qui s'était emparée d'elle.

La lumière se fit également pour Peyton, qui ne manqua pas de soulever d'un air amusé la manière dont elle avait dépeint Joachim. Ca lui semblait approprié, ce garçon était bien incapable de dompter sa tignasse jamais coupée correctement et il y avait indubitablement quelque chose de reptilien dans son grand corps décharné et sa structure osseuse trop définie. Même si les reptiles n'avaient pas d'os. Détails. « Tu trouves pas que ça le décrit bien? Mais il est gentil en vrai. » La plupart du temps. Mais l'heure n'était pas à une analyse du tempérament pour le moins ambivalent de son meilleur ami. Comme le fit remarquer la jeune doctoresse en lui intimant de tendre le bras, elles n'étaient pas là pour papoter mais pour mener à bien l'examen de la rouquine. Qui s'en serait par ailleurs bien passé. Elle obtempéra docilement toutefois et laissa Sloane entourer son bras d'une sorte d'épais bracelet, qui gonfla brusquement et lui compressa le bras au poing de la faire grimacer. La patiente n'émit cependant pas un son, se contentant de lancer un regard mauvais à l'appareil qui émettait des sons aigus et pour le moins agressifs. La mini torture fut vite terminée et Lexie massa donc son bras légèrement endolori et examina avec une mine circonspecte la trace rouge que le bandeau avait laissé. Maudite soit sa pâleur. Et elle aurait sans doute un vague bleu demain, merci à sa peau si encline à s'imprégner d'ecchymoses et de marques en tout genre. Peyton s'excusa alors, non pour ce dommage collatéral de son examen médical mais de ne pas l'avoir reconnu. La jeune anglaise balaya ses paroles d'un geste de la main et avec un sourire radieux répondit « T'en fais pas va, je suis plutôt physionomiste, c'est tout ! » Elle se souvenait effectivement assez bien des visages qu'elle avait déjà croisé, toutefois, elle ne parvenait pas toujours à les associer à des noms ou même au lieu dans lequel elle les avait déjà vu. Mais au vu du temps qu'elle avait passé à tenir la jambe de son interlocutrice et le traumatisme que cela avait été d'admettre qu'il lui fallait des lunettes de repos, Baby Preston n'était pas prête d'oublier miss Sloane. Qui elle, devait voir des tas de patients et de clients encore plus siphonnés qu'elle et avait autre chose à faire que retenir leurs noms.

Mais cette dernière semblait trouver la coïncidence suspecte et demanda, à demi sur le ton de la plaisanterie, si tout cela n'était qu'un vaste coup monté. Lexie éclata de rire à l'idée que quelqu'un puisse déployer autant d'efforts simplement pour croiser la route de la jolie brune, mais s'abstint de toute remarque à ce sujet. Après tout, comme elle l'avait prouvé en arrivant ici et lors de son passage chez l'opticien, elle était du genre à faire des conclusions farfelues et à s'imaginer des scénarios improbables. Aussi, elle se contenta de relever le nom de sa colocataire dans le petit laïus paranoïaque de la jeune médecin. « Madeleine? Madeleine Wild? Tu la connais? » Puis, se souvenant de ce que Peyton venait de dire quand à son... troisième? emploi, elle ajouta « Evidemment, si tu bosses à McKinley, t'as pas pu la rater ! C'est une de mes colocs ! Et tu m'excusera hein, mais je ne remettrai pas les pieds là-bas juste pour tes beaux yeux. Ca n'a rien de personnel hein, on pourra même aller déjeuner avec Maddie un de ces quatre du coup ! Mais bon, mon passage dans ce lycée n'était pas la meilleure expérience de ma vie. » Son sourire léger et son babillage joyeux contredisait peut-être ses propos. Et puis, en sa qualité de cheerleader venue d'ailleurs, la rouquine avait passé deux années relativement tranquilles, comparée à d'autres. Mais c'était sur un plan personnel que la vie avait été un peu rude pour l'adolescente qu'elle était alors. Pas plus que maintenant ceci dit. Et ses problèmes existentiels de l'époque lui semblaient bien minimes à côté de l'épée de Damoclès qui pendait actuellement au dessus de leurs têtes. Mais bon, maintenant, elle avait Anna, ce qui compensait presque les déboires qu'ils traversaient et la fatigue chronique qui semblait l'habiter. Elle ferait bien de demander quelques conseils à Wonder Woman à ce niveau là, son interlocutrice semblait avoir une capacité de travail assez formidable. « Mais attends du coup tu bosses ici, chez l'opticien, à McKinley... T'as un Retourneur de Temps, tu vis dans un monde où les journées font 48 heures, comment ça se passe? J'suis plutôt énergique dans mon genre et j'ai à peine le temps de gérer la galerie, la maison, ma vie perso... T'as un secret, un super pouvoir? Je suis impressionnée. Et très curieuse. » Ca, c'était plutôt évident au vu des questions intrusives dont elle avait abreuvé la jeune femme et la manière dont elle s'était tranquillement invitée à s'immiscer même dans son temps libre. Lexie Pieds Dans le Plat Preston, plus efficace que jamais.
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