Choriste du mois


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 04.[At Robbie's] Let me in

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MessageSujet: 04.[At Robbie's] Let me in   04.[At Robbie's] Let me in EmptyDim 23 Fév - 2:06

Leah avait très mal dormi cette nuit, elle avait tourné dans son lit pendant des heures et après avoir succombé à l’épuisement, elle avait été réveillée plusieurs fois par des cauchemars tous plus horribles les uns que les autres. Elle se leva avec des cernes énormes sous les yeux à dix heures et scruta son reflet dans le miroir. Comment Robbie était-il sensé la pardonner et lui faire confiance avec leur fille si elle ressemblait à une toxicomane en manque ? Elle soupira, elle était fatiguée d’avoir des choses à se faire pardonner. Elle devait faire les choses bien à partir de maintenant, plus jamais elle ne devait décevoir les personnes qui comptaient pour elle.

La jeune femme mit une heure à se préparer avec attention. Puis elle enfila la tenue qu’elle avait mise une demi-heure à choisir la veille. Un pantalon droit noir, un chemisier en soie rose pâle et une veste de tailleur noire. C’était sobre et ça criait : « Je suis une femme responsable et adulte ». Elle avait beaucoup trop réfléchi chaque détail pour convaincre qui que ce soit qu’elle se rendait à cette rencontre sereine. Christa passa d’ailleurs la tête dans la salle de bain :

    « Tu es superbe, Leah. Tu as rendez-vous à quelle heure avec lui ?
    - Je n’ai pas de rendez-vous. C’est samedi, je vais aller frapper à sa porte.
    - Attends,
    s’étonna-t-elle, il ne sait même pas que tu es à Lima ?
    - Non. Il n’aurait jamais accepté de me voir… Il aurait même pu emmener Livia ailleurs… Je dois la voir…»


Christa n’objecta pas davantage, elle avait déjà eu affaire aux doutes et à l’insécurité de Leah face à cette rencontre avec sa fille et à la réaction de Robbie à son retour. Et elle n’avait pas envie de repousser Leah dans ses retranchements. Ses yeux gonflés indiquaient qu’elle avait déjà du pleurer cette nuit, pas besoin d’en rajouter. Leah se maquilla très légèrement, principalement le teint pour masquer son manque de sommeil. Elle évita le mascara car elle savait qu’elle serait émotive et avait encore des larmes à verser.

Elle passa dans sa chambre et récupéra les paquets qu’elle avait ramenés du Japon pour Livia. Une peluche porte-bonheur et un petit kimono absolument adorable étaient les deux présents qu’elle avait achetés avant de sauter dans l’avion, dès le moment où elle avait pris sa décision de rentrer. Elle se rendit dans le salon, enfila sa paire d’escarpins assortis à son chemisier en soie et prit une profonde inspiration. Elle croisa le regard de Christa, qui lui donna du courage avec un petit sourire et un hochement de tête. Il fallait qu’elle y aille maintenant. Elle sortit de son appartement avec la tête qui lui tournait, les oreilles qui bourdonnaient. Le manque de sommeil, le stress mêlé à l’excitation, elle avait l’impression qu’elle allait tomber dans les pommes. Mais ce n’était pas le moment, elle devait se montrer forte pour faire face à Robbie et rencontrer Livia.

Le trajet était court, mais elle reconnut quelques visages connus dans la rue, détourna la tête à chaque fois. Elle ne voulait pas voir le jugement dans le regard ni même tenir une discussion de courtoisie avec un ancien collègue. Elle avait un but précis et elle accéléra le pas malgré la peur panique qui commençait à prendre possession d’elle. Elle pénétra dans l’immeuble où vivait Robbie. On était samedi matin, onze heure. D’après Christa, Ryder ne serait pas là et Leah espérait qu’elle avait raison. Ce n’est pas qu’elle n’avait pas envie de le voir mais elle ne pourrait pas gérer tout en même temps. Aujourd’hui, elle s’occupait de Robbie et de sa fille. Elle s’occuperait de Ryder plus tard.

Alors qu’elle gravissait les escaliers, ses jambes tremblaient de plus en plus, elle avait l’impression qu’elle ne pourrait bientôt plus tenir debout. Sous son maquillage, elle pâlit alors que son cœur battait la chamade. Elle se rapprochait de sa fille, mètre après mètre. Mais aussi elle se rapprochait peut-être du revers de bâton de son départ précipité au Japon. De son abandon. Peut-être va-t-il me gifler, pensa-t-elle. Ou il ne m’ouvrira même pas la porte… A bout de nerfs, elle s’arrêta devant la porte qu’elle connaissait bien. Elle ferma les yeux et frappa précipitamment deux coups sur le battant, de peur ne pas réussir à trouver le courage si elle attendait.

Elle entendit les pas se diriger vers la porte et elle crut que son cœur allait exploser dans sa poitrine. Elle serra ses bras contre elle de nervosité, les paquets ornés de rubans frisottés se froissèrent contre ses flancs et elle eut envie soudain de partir en courant. Mais la porte s’ouvrit sur Robbie. Le père de son enfant. Elle essaya de ne pas afficher la mine surprise d’un animal pris dans les phares d’une voiture. Mais un lourd silence s’installa pendant quelques secondes. Leah avait retenu sa respiration depuis qu’elle avait frappé à la porte et elle se rendit compte qu’elle ferait mieux de respirer à nouveau quand la tête se remit à lui tourner. Elle inspira et s’empressa de briser le silence, de peur que Robbie ne referme la porte :

    « Je suis désolée, Robbie. J’aurai du appeler, j’aurai du prendre de ses nouvelles… Je n’aurai pas du vous laisser comme ça… »


Elle avait l’air si fragile soudain, le tailleur de femme active et dynamique ne faisait plus vraiment l'effet escompté. Elle redoutait plus que tout la réaction de Robbie et si les larmes étaient encore à l’intérieur, elle sentait sa gorge se nouer. Malgré cela, elle ne put s’empêcher de jeter un œil dans l’embrasure de la porte, elle espérait plus que tout apercevoir une petite tête blonde dans un siège enfant. Au lieu de cela, elle vit la poussette pliée dans le couloir et son cœur rata un battement. Elle était là, sa fille n’était qu’à quelques mètres. Leah eut envie de se ruer à l’intérieur, elle se tenait jusqu’à présent à une distance raisonnable d'un mètre du seuil de la porte. Elle chancela et inconsciemment elle bascula donc vers l’avant et déplaça son pied droit vers Robbie pour se rééquilibrer. Elle décroisa les bras, laissant les sacs-cadeaux pendre le long de ses jambes et attendit que Robbie explose de colère. Après tout, elle l’avait mérité.
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Robbie Shane Morgan
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MessageSujet: Re: 04.[At Robbie's] Let me in   04.[At Robbie's] Let me in EmptyLun 3 Mar - 12:26

L’époque où samedi matin rimait avec grasse matinée n’était qu’un lointain souvenir. Un souvenir qui était datait du juillet 2017 pour être précis, mais Robbie mentirait s’il disait que se lever pour s’occuper de Livia lui déplaisait. Au début c’est vrai, tout ce changement de rythme avait été difficile. Il avait dû faire face à plein de choses ne lui laissant d’autre choix que de tout gérer seul. La phase d’adaptation avait été difficile puis finalement, grâce à sa réconciliation avec son meilleur ami, tout avait été beaucoup plus facile. Avec le temps il avait appris qu’être levé ne voulait pas dire commencer la journée pour autant. Comme aujourd’hui.

Il s’étira dans son lit avant d’atteindre à l’aveugle son téléphone posé à côté de lui sur sa table de chevet, et regarder l’heure. Il lui restait une bonne heure avant que Livia ne se réveille mais il refusa de rester au lit de peur de se rendormir. Il se leva et se rendit dans la chambre de sa fille, encore plongée dans le noir, sans prendre la peine d’enfiler un pantalon par-dessus son caleçon. Ryder et Livia l’avaient déjà vu en caleçon plus d’une fois, et de toute façon à cette heure Ryder était déjà au Gramophone. Il entrouvrit les rideaux délicatement pour ne laisser entrer qu’un rai de lumière et s’empressa de voir si sa fille dormait toujours. Il s’approcha du lit à barreaux et vit son petit ventre bouger au rythme de sa respiration. Il se baissa et l’attrapa délicatement, la plaquant presque aussitôt contre son torse. Il marcha à travers la pièce pour la bercer avec ses pas et retourna dans sa chambre. Il posa Livia au milieu de son grand lit, avant de la recouvrir de son drap pour ne pas qu’elle ait trop froid. Puis le rituel du samedi matin commença : il chercha dans son téléphone la playlist qu’il avait spécialement faite pour le réveil de Livia, puis s’assura que le son n’était pas trop fort, mais qu’on puisse l’entendre quand même et posa enfin son téléphone sur l’enceinte posée sur sa table de chevet. Il se releva doucement pour ne pas trop faire bouger son lit et enfila un pantalon de jogging (pourvu que Glenn ne passe pas à l’improviste aujourd’hui) avant de retourner s’assoir sur son lit, auprès de sa fille. Il prit un livre attendant que cette dernière se réveille. Cela pouvait prendre une dizaine de minutes comme cela pouvait prendre une demi-heure.

Au bout d’une vingtaine de minutes, Robbie sentit Livia bouger à ses côtés, signe incontestable qu’elle était en train de se réveiller. Il marqua sa page avant de reposer le livre et appuya sa tête sur sa main. Il se mit à chanter les mots de la chanson qui était actuellement en train d’être joué, et sourit lorsqu’il se rendit compte des paroles. “Lying close to you feeling your heart beating, and I’m wondering what you’re dreaming, wondering if it’s me you’re seeing. And thank God were together, I just want to stay with you in this moment forever. Forever and ever.” Avec un papa comme Robbie, ce n’était pas rare de se réveiller au son d’Aerosmith, mais attention, toujours avec des musiques choisies avec soin. Livia ouvrit ses petits yeux quelques secondes après cela et Robbie lui attrapa la main aussitôt. Ils restèrent allongés là encore quelques instants avant que Livia ne soit pleinement éveillé, et commence à crier. Bonjour à toi aussi Livia. Robbie lui déposa un baiser sur le front avant de se lever, et enfin, sa journée commença... Par un changement de couche et un rapide bain pour Livia. Il adorait emmitoufler sa fille dans une serviette façon burrito, juste le temps de la transporter de la salle de bain à sa chambre. Aujourd’hui, Robbie se sentait d’humeur à se battre avec une paire de collant et décida donc d’habiller sa fille d’une jolie robe jaune pale. Il la coiffa lentement pour ne pas lui tirer les cheveux et décida même le lui mettre un élastique sur le côté da sa tête. Une fois tout cela fait, il déposa Livia dans le petit parc du salon qui prenait presque tout l’espace libre quand il était déplié. Au menu ce matin, un biberon et une compote faite par papa. Ça te va ? Il retira son regard du biberon un instant et regarda sa fille, comme s’il s’attendait à ce qu’elle lui réponde. Il attrapa le pot de compote qu’il avait fait la veille et en servir deux cuillères à soupe dans un bol, puis mélangea le biberon entre ses mains et retourna auprès de Livia.

Il posa le tout sur la table basse et pris sa fille avant de la poser sur sa chaise haute en face de lui. Il lui accrocha son bavoir et commença par la compote. Tu m’en dira des nouvelles. Bon j’ai pas été aventureux au point de mettre de la cannelle et tout ça, mais dès que tu seras assez grande, tu verras ce dont je suis capable en cuisine. Il aimait parler avec Livia le matin, même si elle le lui répondait qu’avec de courtes onomatopées. C’était toujours mieux que de parler à un mur. Livia avala trois cuillerées de compote avant de faire la difficile et de ne plus ouvrir la bouche lorsque Robbie approchait la cuillère. Tant pis pour toi. Et il lui tendit le biberon fade alors qu’il allait dans la cuisine chercher une vraie petite cuillère pour finir la compote. Il racla le bol avant de le reposer sur la table et tapota sur la petite table en plastique en face de Livia qui était fixé à sa table haute. Il avait encore la chanson de ce matin en tête. “I don’t want to miss one smile; I don’t want to miss one kiss. I just want to be with you. Right here with you, just like this.” Il la regarda finir son biberon goulument avant de reprendre la parole. On fait quoi aujourd’hui ? Tu veux aller frimer au parc avec ta toute jolie robe ? Sauf que sortir de la maison voudrait dire que lui aussi aurait besoin de se rendre présentable, et ça c’était autre chose. Depuis que ses cheveux étaient devenus longs, il passait bien plus de temps à les coiffer, mais il n’arrivait pas à trouver de créneau horaire pour aller se faire bichonner chez le coiffeur, et il ne faisait confiance à personne pour laisser ses cheveux au premier venu. Puis sa complainte intérieure fut interrompue par quelqu’un qui frappa à la porte. Robbie se leva et s’en alla poser son bol dans l’évier. Si tu tiens à ton père Livia, prie pour que ce ne soit pas tonton Glenn. Même s’il savait que tout effort était perdu, et qu’à la seconde où Glenn verrait son accoutrement il ne le lâcherait pas avant qu’il ait accepté de le laisser s’occuper de sa garde-robe, Robbie passa une main dans ses cheveux pour limiter les dégâts. Il ouvrit la porte et tomba nez-à-nez avec Leah.

Leah. Comment cela était-il possible ? Elle était au Japon et ce ne pouvait pas être elle. C’était une sorte d’illusion. Robbie était pétrifié et ne savait comment réagir. Heureusement, c’est Leah qui brisa le silence en premier. Robbie l’écouta, resta encore à la regarder avant de reculer d’un pas et de lui claquer la porte au nez. Il s’adossa à la porte et se força à respirer. Son regard se pose sur Livia au loin, toujours en train de boire son biberon. Il avait envie de retourner dans le salon et laisser Leah sur le pas de sa porte, la laisser seule, l’abandonner comme elle l’avait fait lorsqu’elle était partie au Japon. Si elle croyait qu’un simple « désolée » effacerait toute les choses qu’elle avait mal faite concernant Livia, elle se trompait lourdement. Puis Robbie pensa qu’une confrontation maintenant était surement ce qu’il y avait de mieux. Ici il avait l’avantage de couper la conversation dès qu’il en aurait envie, alors que s’il repoussait l’échappatoire et qu’il croisait Leah au coin d’une rue, il n’aurait aucune chance de l’esquiver. Et elle aurait l’occasion de voir sa fille… Leur fille. S’il maintenait la porte seulement entre-ouverte, il n’y avait aucune chance que Leah, toujours sur le palier, puisse la voir. Il ferma les yeux une seconde et pris une grande inspiration avant d’entrebâiller la porte à nouveau. Qu’est-ce que tu fais là ? Il avait un million de questions à lui poser mais ne savait par laquelle commencer. Il se demandait depuis combien de temps elle était là. Là à Lima, et là devant sa porte d’entrée. Il se demandait ce à quoi elle s’attendait. Si elle croyait vraiment que Robbie allait l’accueillir à bras ouvert, alors qu’elle était partie sans explication. Sans lui dire qu’elle partait. Il avait dû l’apprendre par Christabella, qu’il connaissait à peine à l’époque. Son sang bouillait dans ses veines, il le sentait. Devant une Leah plus que silencieuse et comme pétrifiée, il reposa sa question avec un ton beaucoup plus agressif cette fois. Qu’est-ce que tu fais là !! Tant pis si certain de ses voisins dormaient encore, il y avait des choses plus importantes dans la vie.


Dernière édition par Robbie Shane Morgan le Lun 12 Mai - 8:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 04.[At Robbie's] Let me in   04.[At Robbie's] Let me in EmptyMar 25 Mar - 1:26

La porte claqua et résonna dans la tête de Leah comme si elle venait de se prendre une violente gifle. Pourtant, elle savait que c’était une réaction probable à son débarquement sur le seuil de Robbie. Elle en avait même fait un cauchemar cette nuit, et elle s’était répété que ça risquait d’arriver pour minimiser l’effet que ça aurait sur elle. Et pourtant, elle n’y était pas assez préparée, elle avait espéré tellement fort que cela se passe autrement qu’elle avait fini par y croire. Alors, ce rejet en bloc sans même un mot eut l’effet d’un coup de poignard dans le cœur de Leah. C’est de ta faute, ma vieille. Tu es la pire mère au monde, tu es la pire personne qu’il soit donné à quelqu’un de rencontrer dans sa vie. Tu ruines absolument tout ce qui est beau ! Cette petite voix qu’elle avait combattu avec son psychiatre repointait le bout de son nez. Elle fondit en larmes et bégaya à travers la porte :


    « Je… Je s-suis d-désolée… Je suis imp-pardonnable, j-je sais. M-mais je t’en supplie… Ecoute moi… »



Sa voix s’étrangla en un sanglot. Elle voulait expliquer à Robbie pourquoi elle avait ainsi disparu, pourquoi elle avait été une telle épave et surtout pourquoi cela avait changé. C’était le plus important entretien d’embauche de toute sa vie. Recherche Maman aimante, responsable et présente pour la petite Livia. Urgent. Leah jouait sa carrière de maman sur cet instant, derrière cette porte fermée. Elle jouait la relation avec sa fille… Elle laissa les paquets cadeau au sol et étala, plus qu’elle n’essuya, les larmes sur son visage. Elle s’approcha de la porte dans le but de s’appuyer contre le battant pour parler à Robbie qu’elle devinait encore tout proche, mais la porte s’entrouvrit.

Qu’est-ce que tu fais là ? Cette question coupa le souffle à Leah. Non, pas maintenant… Elle ne pouvait pas dire maintenant à Robbie qu’elle voulait revenir dans leurs vies à lui et à Livia. Surtout dans celle de Livia. Qu’elle voulait être une maman à part entière, qu’elle rêvait de pouvoir vivre sous le même toit que Livia… Non, si elle lui disait ça, il allait la tuer. QU’EST-CE QUE TU FAIS LA ? Leah sursauta. Les larmes se remirent à couler sur ses joues et elle répondit avec l’impression qu’aucun son ne réussirait à franchir ses lèvres :


    « Je suis v-venue m’excuser et t-t’exp-pliquer… J-je s-suis de retour à Lima… Pour t-te voir, toi et Livia… J’ai merdé, Robbie… J’ai vraiment merdé, je le sais… Mais j’étais t-trop fragile, cette g-grossesse… C’était v-vraiment pas le moment. J’ai craqué… »



Et dire qu’elle avait révisé devant le miroir un discours clair et convaincant. Les belles tournures et l’argumentation s’étaient perdues dans les méandres de son cerveau. Comme si dès l’instant où elle avait pénétré dans la résidence, une confusion totale avait envahi son esprit. En plus, elle avait peur que Robbie s’énerve vraiment contre elle si elle n’arrivait pas à s’exprimer correctement. Il lui avait déjà crié dessus, peut-être qu’elle s’en prendrait une la prochaine fois… Et peut-être qu’elle l’avait mérité. Arrête de t’auto-flageller, Leah. Tu n’es pas responsable de la misère du monde, tu n’es pas responsable de la mort de tes parents, ni de celle de ta grand-mère. Tu n’es pas responsable de l’amour que tu as porté trop tardivement à Ryder… Tu t’es enfoncée dans la dépression, tu as voulu te punir encore et encore. Mais tu as le droit d’être heureuse, tu as le droit de connaître ta fille et d'être une bonne mère ! Voilà que cette nouvelle voix était de retour, celle qui lui disait qu’il y avait de l’espoir et qu’elle avait appris à laisser parler chez le psychiatre de Tokyo. Elle essaya de se calmer, mais ses mains tremblaient, elle se sentait faible comme si elle allait s’effondrer d’un moment à l’autre. A vrai dire, elle n’avait pas mangé quelque chose de réellement consistant depuis 36 heures et elle n’avait presque pas dormi. Elle serra les dents, non elle n’allait pas s’évanouir. Il ne manquerait plus que ça ! Pour prouver qu’on pouvait s’occuper d’un enfant, il y avait mieux que de perdre connaissance. Elle inspira profondément et ajouta en s’avançant vers la porte :


    « Je t’en prie, je vais me calmer mais laisse-moi la voir. Je sais que c’est un peu tard pour m’en rendre compte, mais c’est notre fille, c’est ma fille aussi… Je suis enfin capable de l’aimer… Si tu me laisses l’aimer, je l’aimerai plus que tout au monde… »



Son regard était suppliant, elle n’essayait pas de pousser la porte, elle savait qu’elle ne gagnerait rien à forcer l’entrée dans la vie de Livia. Pourtant, elle en avait très envie, mais elle se contentait de s’approcher lentement de Robbie qui se trouvait étriqué dans l’entrebâillement de la porte. Il ne voulait pas qu’elle puisse ne serait-ce que voir l’intérieur de son appartement. Livia, je sais que tu es là, maman arrive. Maman t’aime et maman est désolée.
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Robbie Shane Morgan
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MessageSujet: Re: 04.[At Robbie's] Let me in   04.[At Robbie's] Let me in EmptyJeu 3 Avr - 21:06

Il l’écouta prenant en compte le moindre de ses mots, interrompus de temps en temps par des sanglots qui le laissaient de marbre. La carapace qui s’était forgée autour de lui en apprenant le départ de Leah était bien solide et ne craignait pas l’humidité de ses larmes. Il faudrait bien plus que ce maigre témoignage de sentiment pour le faire céder. Bien plus. Il ne voulait pas de ses excuses non plus, ce serait trop facile. Elle avait décidé de partir du jour au lendemain, comme une criminelle recherchée par Interpole, et n’avait plus donné signes de vie. Après avoir appris la nouvelle par une tierce personne, Robbie avait d’abord été déboussolé ne sachant pas ce qui avait pu la pousser à prendre une telle décision. Puis avec le temps et comprenant que Leah ne voulait pas qu’il sache où elle était, il avait fini par l’assimiler dans son quotidien. Il avait fini par élever Livia sans maman, préférant cette alternative radicale plutôt que de la faire grandir avec l’espoir qu’un jour une inconnue vienne frapper à sa porte, et clamer être sa mère. Cette décision n’avait pas été facile à prendre et lui avait couté de nombreuses nuits blanches pendant lesquelles ils avaient pesé le pour et le contre. Livia avait besoin d’un modèle féminin que Robbie ne pourrait pas lui donner seul. Puis un beau matin, alors qu’il se dirigeait vers la chambre de Livia pour la réveiller, il se rendit compte que sa décision était prise. Livia vivrait sans mère, mais elle aurait tout plein de personnes autour d’elle qui l’aimeraient chaque jour un peu plus et qui pourraient lui apprendre à devenir une bonne personne. Elle deviendrait forte et invulnérable grâce à Megan, mais garderait malgré tout un peu de sensibilité en s’inspirant de la bonté incontestable de Christabella. Elle apprendrait à pardonner les plus graves erreurs en suivant les pas de Ryder et serait une oreille attentive pour n’importe lequel de ses futurs amis, comme elle l’avait si souvent vu entre son papa et Glenn. Il avait serré Livia contre lui plus fort que d’habitude ce matin-là, lui chuchotant à l’oreille que Leah n’aurait jamais pu lui transmettre tant de qualités à elle seule.

Il pourrait prendre exemple lui aussi sur certaines qualité présentes chez ses amis et essayer de pardonner Leah. Mais ce qu’elle disait ne faisait aucun effet à Robbie. C’était pas le bon moment ? Je te rappelle que j’étais en couple à l’époque et que je me serais bien passé de cet aléa. Et pourtant, tu ne m’as pas laissé le choix. Robbie n’avait pas voulu interrompre cette grossesse, c’était ainsi que sa mère l’avait élevé, mais il aurait voulu plus de temps pour se préparer. Pour régler certaines choses avant d’accueillir cet enfant. T’es parti en me laissant un bébé sur les bras. Malgré la rancœur qu’il avait envers elle, il sentit son cœur se serrer en la voyant essayer de sécher ses larmes. Si Livia n’avait pas été à l’intérieur, il l’aurait surement même fait rentrer pour qu’ils puissent avoir cette conversation à l’abri des oreilles indiscrètes. Mais comme toujours, Leah n’en avait fait qu’à sa tête, avait décidé de passer à l’improviste et devait donc rester sur le palier. Il n’y avait aucune chance qu’elle voit Livia aujourd’hui. Absolument aucune. C’était trop facile de partir pendant les moments difficiles et revenir lorsque tout souriait. Elle n’avait pas été là lorsque Livia se réveillait toutes les deux heures, ni quand elle pleurait à cause de sa toute première dent. Livia venait tout juste d’apprendre à se tenir assise en étant calée par un coussin, et ça aussi elle l’avait raté. Elle n’avait pas eu à s’inquiéter lorsque Livia avait eu sa première grosse fièvre ni son premier bobo. Non, elle était trop occupé à passer du bon temps quelque part loin de sa fille.

Elle s’avança vers la porte, surement pour essayer d’avoir un aperçu de Livia mais Robbie savait qu’avec lui dans l’embrasure, il n’y avait aucune chance qu’elle voit quoique ce soit. Elle aurait peut-être la chance d’entendre un gazouillis de leur fille, mais rien de plus. C’est ta fille t’es sur de ça ? Il mis son pieds contre la porte pour bloquer la moindre tentative qui pousserait LEah à vouloir entrer, et croisa les bras sur sa poitrine. Pour l’instant, Robbie considérait Leah tout au plus comme une mère porteuse. En dehors des neuf mois de grossesse, elle n’avait passé que quelques heures en compagnie de Livia. Dis-moi, tu sais quoi d’elle ? Son nom parce que Christabella à du te le dire, et sa date de naissance parce que t’étais là. Elle n’avait jamais pris la peine de joindre Robbie pour savoir comment se portait sa fille. Jamais. Elle refusait d’établir le moindre contact et Robbie avait été réduit à demander à l’ancienne colocataire de Leah de lui donner quelques nouvelles de temps en temps. Pensant à Christabella, il trouva un nouveau reproche à faire à Leah. Ah, et en parlant de Christabella ! Tu crois que c’était facile pour elle d’avoir à gérer tes caprices à ne pas vouloir me dire où tu étais ? Tu sais que c’est elle qui à donner son premier yaourt à ta fille ? Ce n’était pas la peine d’entrer dans les détails, de dire qu’il avait oublié de lui prendre à manger et qu’il s’était retrouvé comme un idiot au parc avec un bébé réclamant de la nourriture. Heureusement qu’il avait croisé Christabella ce jour-là. Tu veux l’aimer, mais au moins, est-ce que tu sais ce que c’est que d’aimer ? Il ne mâchait plus ses mots. Il voulait lui rappeler toutes les choses qu’elle avait faites, consciemment ou non. Elle n’était surement pas au courant du chantage que Sue Sylvester avait essayé de lui faire pour récupérer Livia. Bien sûr que non, elle n’était pas en ville, comment aurait-elle pu être au courant d’une telle chose.

Moins d’un mètre les séparaient désormais et Robbie ne se sentait vraiment pas à l’aise avec elle si proche de lui. Il ne voulait pas céder et la laisser revenir dans la vie de Livia maintenant. Il ne savait pas depuis quand elle était là, ni pour combien de temps elle comptait rester. Et si elle voulait juste mettre la main sur Livia pour ensuite repartir avec elle et abandonner Robbie une nouvelle fois, en le laissant seul ? Il ne pourrait jamais se relever si cela arrivait et pour éviter ce scénario, il fallait que Livia et Leah restent loin l’une de l’autre ce qui ne devrait pas être un problème. Qui est au courant que tu es de retour ? Il se doutait que Ryder n'en savait rien sinon son meilleur ami se serait assuré de mettre le plus de distance possible entre elle et Robbie. Connaissant Ryder, il aurait surement réussi à convaincre Robbie de partir en weekend quelque part. Le retour de Leah impliquait le retour de plusieurs mauvaises choses pour lui et pour Ryder. Il voulait épargner son colocataire du choc de voir Leah sans y être préparé. Ryder ne devait pas rentrer avant un bon bout de temps, mais un imprévu au Gramophone qui le pousserait à rentrer plus tôt pouvait arriver, et Robbie ne voulait vraiment pas que Ryder tombe nez-à-nez avec Leah sur leur palier.


Dernière édition par Robbie Shane Morgan le Lun 12 Mai - 8:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 04.[At Robbie's] Let me in   04.[At Robbie's] Let me in EmptyMer 16 Avr - 21:03

Leah sentit que Robbie n’était pas prêt à craquer et à se laisser attendrir par ses larmes. Non pas qu’elle ait eu une quelconque intention d’en rajouter pour qu’il la pardonne, chaque larme qu’elle versait été réelle, mais elle fut choquée par son visage impassible. Elle savait qu’elle lui avait fait du mal, elle savait qu’elle avait eu faux sur toute la ligne, mais elle espérait qu’il arriverait, avec le temps, à mettre sa rancune de côté et à essayer de la comprendre. A vrai dire, elle ne lui avait pas vraiment laissé le temps, elle était arrivée sur son palier à peine quelques minutes auparavant… Qu’est-ce qu’elle avait espéré ?

Elle se sentait honteuse même si elle estimait qu’elle avait le droit à une dernière chance. En baissant la tête, elle acquiesça : « Je sais. ». Je sais que tu avais une copine, je sais que je suis partie en lui laissant notre enfant… Mais il ne voulait pas entendre ses excuses, ni ses explications. Et puis, elles auraient pris des heures ses explications. Et quand elle tenta de s’approcher, quand elle le supplia de la laisser voir Livia, son visage se ferma, il bloqua la porte avec son pied. Elle sentit son cœur se briser. Est-ce qu’il avait peur de ce qu’elle pourrait faire à leur fille ? Il ne lui faisait pas confiance, elle pouvait le comprendre, mais avait-il peur d’elle au point de craindre qu’elle se jette sur lui pour entrer de force ? Cette réaction la blessa profondément et ce qu’il dit également. Bien sur il avait raison, elle ne savait rien de Livia. Et elle avait fait porter à Christabella un trop gros fardeau pour ses frêles épaules en la rendant complice de ses deux disparitions, enceinte et après la naissance. Leah baissa à nouveau les yeux et recula d’un pas comme pour montrer sa bonne foi :

    « Ecoute, Robbie. Je sais que j’ai tous les tords, mais s’il te plait, n’aie pas peur de moi. Je ne vais pas entrer de force si tu ne veux pas de moi dans ton appartement. Je ne dis pas que je n’y ai pas pensé, j’en meurs d’envie… Juste pour voir son visage pendant une seconde… Je sais que j’aurai du appeler, j’y ai pensé des centaines de fois mais j’étais au plus mal et je me disais que vous seriez mieux sans moi dans vos vies… »


Sa voix s’étrangla sur ces derniers mots et elle réfréna un sanglot. Elle ne devait plus s’apitoyer sur son sort, il fallait simplement qu’elle agisse en adulte. Elle avait reconnu ses tords, elle allait lui expliquer les choses et elle allait essayer de lui laisser du temps pour qu’il arrive à la pardonner. C’était fini l’auto-apitoiement et les soirées alcoolisées pour tout oublier. Son incartade de la veille serait la dernière, elle se le jurait. Avec chance, cet incident dans son appartement ne serait jamais raconté au père de sa fille, il tomberait dans l’oubli et elle pourrait regagner sa confiance pas à pas. Elle prit une profonde inspiration et ajouta :

    « J’ai même pensé que ce serait plus facile si j’étais morte. Mais je me trompais. Je ne veux pas faire une orpheline. Je me suis fait soigner là-bas, tu sais… J’ai compris beaucoup de choses sur moi et sur les raisons pour lesquelles j’ai fait autant de mal à ceux que j’aimais. J’avais l’impression de ne pas mériter tout ça. Mais j’ai fini de fuir le bonheur. Tu t’en fiches peut-être mais je voulais te le dire. J’ai l’intention de rester à Lima et d’avoir une vie stable… »


Avouer tout cela sur le seuil de la porte était difficile, peut-être que des voisins écoutaient au porte, ça ne devait pas être très bien insonorisé dans cet immeuble. Mais elle devait lui dire, lui faire comprendre que les choses avaient changé. Ca ne pourrait pas effacer en un instant toutes ses erreurs, mais ça ne pouvait qu’annoncer des jours meilleurs. Elle ne referait plus les mêmes erreurs, elle allait tout faire pour prouver à ses proches qu’elle pouvait être une jeune femme qui faisait les bons choix. Et enfin, elle s’autoriserait le bonheur, c’était maintenant que ça se décidait. Déterminée, elle finit de sécher ses joues avec sa manche pour afficher un air calme. Robbie lui demanda qui savait qu’elle était là. Elle repensa furtivement à la veille et répondit :

    « Je suis arrivée hier. J’ai vu Christabella à l’appartement mais c’est toi que je voulais voir en premier. Et Livia. »


Elle observa Robbie en espérant voir ne serait-ce que l’ombre d’un sentiment positif à son égard sur son visage. Elle voulait par dessus tout qu’il arrête de la haïr pour pouvoir commencer à accepter son retour et l’idée qu’elle entre dans la vie de leur fille. Se souvenant soudain des paquets qu’elle avait fait tomber par terre, elle les ramassa et les tendit à Robbie en restant à bonne distance pour ne pas envahir son espace :

    « J’avais amené ça pour Livia, s’il te plait, ne les jettes pas à la poubelle. Le kimono ne lui ira sûrement pas tout de suite, j’ai pris une taille assez grande pour être sûre. Et la peluche, c’est un Maneki-neko, un porte-bonheur, expliqua-t-elle. J’ai compris que tu ne me ferai pas entrer, Robbie… Mais… Est-ce que tu aurais une photo d’elle au moins ? S’il te plait… »


Elle en avait vraiment besoin. Si elle ne pouvait pas voir sa fille pour le moment, elle voulait au moins avoir une image d’elle, pouvoir la scruter pendant des heures et des heures en attendant que Robbie lui ouvre sa porte. Elle avait l’impression que l’ancienne Leah avait kidnappé Livia, qu’elle lui avait retiré ce droit de voir grandir sa fille. Et maintenant qu’elle était une autre personne, elle devait se battre pour regagner ce privilège. Juste une photo, c’était tout ce qu’elle demandait pour l’instant…
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Robbie Shane Morgan
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MessageSujet: Re: 04.[At Robbie's] Let me in   04.[At Robbie's] Let me in EmptyDim 20 Avr - 1:58

Peur d’elle ? Non ce n’était pas vraiment le problème à l’heure actuelle. S’il avait peur de quelque chose à cet instant, c’était bien de laisser Livia sans surveillance pendant qu’il était obligé de rester là, à écouter Leah se confondre en excuses. Il pourrait simplement lui claquer la porte au nez et ainsi finir la discussion une bonne fois pour toute mais, sans pouvoir mettre le doigt dessus, quelque chose l’en empêchait. Il fut soulagé d’entendre qu’elle n’essayerait pas de forcer le passage : avec sa carrure qui n’impressionne personne, il n’était pas sûr de faire le poids contre une mère voulant voir son enfant. Il relâcha légèrement sa prise sur la porte même s’il n’était toujours pas prêt de la laisse entrer de son plein gré. Il n’était pas sûr qu’il accepte un jour que Leah voit Livia, même s’ il se doutait qu’il ne pourrait pas l’en empêcher pour toujours. En tout cas, cela n’arriverait pas aujourd’hui. Peut-être qu’à la longue Leah comprendrait que Robbie ne faisait pas vraiment ça pour la punir, mais surtout pour protéger leur fille. A quoi bon lui présenter une femme comme étant sa mère, si cette dernière s’en allait au prochain coup dur ? Ce scénario aurait des conséquences assez dramatiques sur Livia, et Robbie ne voulait pas revivre cela. Il décida d’utiliser sa meilleure arme de défense : l’attaque. Et qu’est ce qui t’as fait changer d’avis ? Pourquoi maintenant tu penses qu’on serait mieux avec toi dans nos vies ? Après tout, c’était une question légitime. Si Leah se souciait vraiment du bonheur de sa fille, elle devrait bien comprendre que pour l’instant ce n’était pas encore le bon moment pour que les deux se rencontrent. Sauf que voilà, Robbie se voyait déjà dans une quinzaine d’année, avec une Livia en pleine crise d’adolescence, cherchant la moindre occasion pour commencer à se disputer avec son père. Il ne voulait pas être celui qu’on finirait par blâmer car Livia avait grandi sans mère.

Il l’écouta encore une fois s’excuser et essayer d’expliquer ses actes. Il fallait avouer qu’au moins, elle n’était pas venue sur un coup de tête et qu’elle avait vraiment réfléchi à ce qu’elle pourrait dire lorsqu’elle tomberait face à Robbie. Mais encore une fois, ce n’était pas suffisant. Tout ceci n’était qu’un discours qu’elle avait répété plus d’une fois devant son miroir et la sincérité des mots sonnaient creux aux oreilles de Robbie. Il voulait vraiment que cette conversation se termine et qu’il puisse retourner à faire des plans pour la journée avec Livia. L’idée de sortir était maintenant tombé à l’eau : il ne voulait pas risquer de  croiser Leah encore une fois sans aucune issue de secours. Tant pis, le père et la fille passerai du bon temps autour d’un  atelier pâtisserie, et Livia aurait le droit le gouter à tous les fond de saladiers. Il n’avait pas écouté un traitre mot de ce que venait de dire Leah et ne pouvait donc pas l’attaquer sur une nouvelle bêtise qu’elle aurait pu dire. Il n’entendit que la fin de sa phrase, disant qu’elle voulait une vie stable. Génial. Il leva les yeux au ciel devant tant d’absurdité. Elle l’avait eu sa vie stable et elle avait décidé de l’abandonner parce qu’elle n’était pas prête selon ses propres mots. Reviens me voir quand tu auras une preuve que ta vie et de nouveau stable. Tu n’as pas la moindre idée de comment t’occuper d’un enfant. Je ne vais pas risquer de te confier Livia et encore moins sans ma surveillance. Et je ne suis pas encore prêt à passer du temps avec toi, à te voir essayer de jouer à la mère parfaite. Tu n’étais pas prête et tu es partie au Japon, je ne suis pas prêt et pour l’instant je m’oppose au fait que tu vois ma fille. Sa fille et non pas leur fille. Cette affirmation resterait vraie tant que Robbie n’avait pas eu la preuve irréfutable que Leah avait changée. Dire qu’il était très protecteur envers Livia serait juste un euphémisme.

Puis Leah répondit à sa question. Quand elle lui avoua n’être arrivée que la veille il leva les yeux au ciel une fois de plus. Quel honneur. En effet, quel honneur d’être le premier arrêt de sa tournée des grandes retrouvailles. L’accueil qu’elle avait reçu était surement loin de ce qu’elle s’était imaginées. La moindre des choses aurait été d’appeler pour prévenir de sa visite, mais Robbie n’aurait jamais accepté de la voir. Le coup de la visite surprise était bien mieux, il fallait l’avouer. Si seulement leur porte avait un œil de Judas. Il aurait pu éviter toute cette scène qui lui apporterait quelque plainte de ses voisins. Il prit une grande inspiration et se passa la main sur le visage pour avoir un instant pour réfléchir. Deux choix s’offraient à lui : laisser entrer Leah ou la laisser sur le pas de la porte. Une toute petite partie de lui essayait de le convaincre de la laisser entrer juste un instant, qu’elle voit Livia et qu’elle le laisse enfin tranquille. En même temps, toutes les cellules de son corps lui disaient de ne pas céder. Elle avait attendu huit mois pour donner signer de vie, la moindre des choses serait de la faire poireauter tout autant. Peut-être même plus.

Son dilemme intérieur fut interrompu lorsqu’il la vit ramasser deux sacs qui étaient près d’elle. Elle les lui tendit sans  avancer, et Robbie se pencha légèrement pour les attraper sans regarder ce qu’ils contenaient. De toute façon, son explication ne fut pas bien longue à arriver. C’étaient donc des cadeaux pour Livia. Un quelconque kimono qui se perdrait surement dans la tonne de vêtements que Livia possédait déjà, et une peluche qui finirait par prendre la poussière. Cependant, il fut agréablement surpris de voir qu’au moins elle avait prévu quelque chose pour sa fille, et qu’elle lui avait amené quelque chose du Japon. Ces cadeaux lui prouvaient qu’elle avait pensé à elle. Il posa les sacs derrière la porte à l’intérieur de son appartement et réfléchit à l’idée de laisser une photo de Livia. Il en possédait évidemment un million et avait plus que l’embarras du choix. Il n’avait aucun talent de photographe, pas comme Leah, mais il avait réussi à faire tenir la pose à sa fille plus d’une fois. Attends. Il referma la porte soudainement et retourna auprès de Livia. Il s’accroupit et fouilla dans une boite à chaussure une photo à offrir à Leah. Il lui en donnerait une qui ne serait pas très réussie, et où Livia n’avait qu’un ou deux mois. Sur la photo on voyait nettement qu’elle avait hérité des yeux clairs de son père et d’un blond pur. Il se redressa, juxtaposant la photo au visage de Livia et fixa les deux. La Livia d’aujourd’hui avait un visage plus rond et mieux formé, et ses cheveux commençaient à devenir plus foncés. C’était parfait. Il déposa un bisou sur le front de sa fille avant de retourner à la porte. Il l’ouvrit et tendit la photo à Leah tout en gardant l’encadrement de la porte le plus serré possible. Elle à 5 semaines sur la photo. T’en aura une nouvelle plus récente quand je le déciderai. Si tu veux plus de détails sur l’apparence de Livia, tu n’auras cas faire un sondage auprès des personnes qui ont été pour elle durant les huit derniers mois. Il croisa les bras sur sa poitrine, la voyant prendre en compte le moindre détail de la photo. Elle pourrait surement la montrer à Christabella, qui lui dirait grosso-modo tout ce qui avait changé physiquement entre le jour où la photo avait été prise et aujourd’hui.


Dernière édition par Robbie Shane Morgan le Lun 12 Mai - 8:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 04.[At Robbie's] Let me in   04.[At Robbie's] Let me in EmptyMar 22 Avr - 11:30

Tout ce que lui disait Robbie était incroyablement douloureux à entendre même si elle savait qu’il avait raison. Il lui dit qu’elle ne verrait pas sa fille, encore moins sans sa surveillance. Bien sur qu’il n’avait pas envie de passer du temps avec elle, elle avait agi comme une idiote irresponsable. Leah imagina un instant ce qui se serait passé pour sa fille si lui-même avait été tout aussi irresponsable… Elle aurait grandie sans famille pendant huit mois, elle serait probablement dans une famille d’accueil et Leah n’aurait pas pu revenir en arrière comme cela. Est-ce que ça aurait été plus difficile de convaincre l’administration que Robbie de la laisser reprendre une place de mère dans la vie de Livia ? Rien n’était moins sûr… Mais au moins, Livia avait grandie avec son père et non pas des inconnus. D’ailleurs, à le voir ainsi défendre bec et ongles le seuil de sa porte, Leah pouvait voir en lui les qualités requises pour protéger leur fille. Il agissait pour son bien, il voulait s’assurer que rien de néfaste ne s’approche d’elle… Et maintenant, Leah n’avait plus qu’à lui prouver qu’elle n’était pas néfaste pour leur fille. C’était la moindre des choses qu’elle puisse faire. Elle espéra cependant que cela ne prendrait pas de longs mois, elle avait déjà assez manqué de moments importants avec sa fille. Elle se contenta de répondre :

    « Je te le prouverai. »


Puis elle lui tendit les cadeaux pour Livia qu’il prit sans un mot. Elle l’observa réfléchir à l’éventualité de lui donner une photo. Il hésitait même pour ça, le chemin serait long avant qu’il ne laisse Leah faire une sortie au parc avec sa fille. Son cœur se serra, elle retint sa respiration en attente du verdict. La porte se referma mais il lui avait dit d’attendre, elle espérait qu’il allait chercher une photo. Elle essaya de se remémorer la nouvelle-née qu’on lui avait mis dans les bras le jour de l’accouchement et elle eut envie de se gifler de n’avoir qu’un vague souvenir. Elle était dans un état second ce jour-là, complètement dépressive et son état mental n’était pas propice à la naissance de sentiments envers sa progéniture. Son psychiatre lui avait répété cela encore et encore mais ce jargon médical ne pouvait excuser ce qu’elle avait fait. Elle-même avait beaucoup de mal à se pardonner, il était alors normal que Robbie soit lui même aussi réfractaire… Leah fut sortie de ses pensées par la porte qui s’entrebâilla et la main du père se fille qui lui tendit un cliché. Elle eut envie de se jeter dessus, de peur qu’il ne change d’avis et la récupère la seconde suivante, mais elle s’efforça d’attraper la photo calmement.

Elle se mit à la regarder. La petite-fille était très blonde et avait les yeux bleus de Robbie, comme le confirma ce dernier la photo datait déjà de plusieurs mois mais Leah s’en moquait. Elle était absorbée par la beauté de cet enfant, de son enfant. Son cœur rata un battement et elle n’entendit pas vraiment la fin des paroles de Robbie. Elle avait l’impression d’avoir fait un bond de huit mois en arrière et de découvrir son bébé à la maternité, de la scruter avec l’amour naissant d’une mère pour son enfant. Sans qu’elle ne puisse s’en empêcher, des larmes coulèrent sur ses joues. Des larmes de joie car elle en était sûre maintenant, elle aimait Livia, Livia était sa fille, elle était sa mère et elles étaient vouées à se retrouver. Elle n’arrivait pas à détacher son regard de cette photo, le monde entier semblait avoir disparu autour d’elle. Un lien venait de se créer et l’idée de quitter le bâtiment sans voir et embrasser sa fille lui parut insupportable. Les émotions se bousculaient, entre l’émerveillement que la beauté de sa fille provoquait en elle et cet amour incommensurable qui venait de se réveiller, le désespoir et la déception se faisait une place. Elle allait devoir quitter ce couloir, rentrer chez elle tout en sachant qu’elle avait été à quelques mètres de Livia. Elle essuya ses joues toujours en fixant cette photographie qui lui semblait être la plus belle qu’elle n’ait jamais vue (et pourtant, elle en avait vu des photos grâce à son métier). Elle finit par dire d’une voix éraillée par l’émotion :

    « Elle est magnifique… »


Elle inspira profondément et se força à détourner son regard de la photo. Elle reporta son attention sur Robbie et sera délicatement et tendrement le cliché contre elle, comme si ça avait réellement été sa fille. Elle esquissa un sourire emprunt d’une certaine tristesse mais surtout de reconnaissance :

    « Merci Robbie… Pas seulement pour la photo, mais pour avoir pris soin de notre fille… Je suis sûre que tu es un père extraordinaire. J’espère que je serai à la hauteur un jour… »


Elle attrapa d’une main quelque peu tremblante une carte de visite dans sa poche et la tendit à Robbie avant d’ajouter :

    « J’ai changé de numéro. Si jamais tu veux me joindre à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, je décrocherai. »


C’était en quelque sorte le mot de la fin. Elle le savait, elle allait devoir s’éloigner dans ce couloir, descendre les escalier, marcher jusqu’à chez elle et s’éloigner de plus en plus de sa fille. Mais le jour viendrait où elle aurait l’honneur de la rencontrer et ce jour-là, elle serait prête, elle se le jurait. Leah inspira profondément pour essayer de calmer son cœur qui s’emballait dans sa poitrine et de lever le poids qui oppressait sa cage thoracique à l’idée de partir sans l’avoir vue. Elle regarda à nouveau la photo et sourit légèrement. Elle était vraiment magnifique, mais à quoi ressemblait-elle maintenant ? Leah ne se résoudrai pas à partir avant que Robbie lui ait dit au revoir et ait fermé la porte car elle avait encore l’infime espoir qu’il change d’avis et l’autorise à rentrer. Elle attendait juste qu’il lui confirme qu’elle devait partir à présent.


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MessageSujet: Re: 04.[At Robbie's] Let me in   04.[At Robbie's] Let me in EmptyDim 18 Mai - 0:14

Robbie savait qu'il était dur dans ses propos, mais si c'était la seule façon de faire comprendre à Leah qu'il n'était pas prêt à tourner la page si vite, alors qu'il en soit ainsi. Après son départ sans donner de nouvelles, elle ne pouvait pas se contenter de venir chez lui, la bouche en cœur, et réclamer de voir leur fille. Non, il devait la secouer et lui faire prendre conscience qu'un message d'au revoir, ou un simple "tout va bien" aurait été les bienvenus. Après tout, il fallait aussi qu'elle se mette à sa place: comment aurait-elle réagit si les rôles avaient été inversés et si Robbie avait fui. A vrai dire, ce n'aurait été que l'histoire qui se serait répété une nouvelle fois, mais là il y avait un facteur en plus: Livia. Si Leah avait dû se débrouiller sans Robbie, elle aurait eu beaucoup plus de chance. Déjà, elle aurait eu les moyens financiers de quitter la ville, et d'échapper à la tentative de chantage du maire de Lima. Elle aurait pu mettre en place tout un tas de stratagèmes pour que Robbie ne puisse jamais les retrouver. Lui, il n'avait pas eu cette chance: il était resté à Lima, dans le même appartement, avec le même colocataire. Elle n'avait pas dû avoir trop de mal à le trouver. La raison pour laquelle il s'autorisait à être si méchant dans ses paroles, était aussi parce qu'il savait que Leah n'avait d'autre choix que d'accepter les termes de Robbie si elle voulait revoir Livia un jour, autrement qu'en photo et malgré tout ce que Robbie lui avait dit pour lui faire perdre courage, elle lui dit pourtant qu'elle arriverait à lui prouver qu'elle était capable d'aimer Livia. L'espace d’une seconde, Robbie voulu la croire. Il voulait avoir confiance en elle pour qu’ils puissent se partager la garde de Livia sans encombre. Cela le soulagerait énormément, lui et ses amis. Evidemment, ils étaient tous trop bons pour s’en plaindre, mais ce n’était pas à Ryder, Megan, Christabella ou encore Glenn de garder sa fille quand il ne le pouvait pas. Pendant huit mois, il avait fait ce manège, allant jusqu'à créer un planning collé sur le frigo, pour savoir où déposer Livia chaque matin. Il y avait parfois des imprévus, mais Robbie trouvait toujours un moyen de s’en sortir.

Il retourna auprès de sa fille pour une seconde ou deux avant de ressortir et de tendre la photo à Leah qui s'en empara moins rapidement qu'il ne l'aurait cru. Au moins, cela lui montrait qu'elle pouvait contrôler ses pulsions. Il la regarda alors qu'elle observait la photo, comme si elle voulait retenir le moindre détail que pouvait offrir le cliché de mauvaise qualité. Un silence s'installa entre eux, mais Robbie eut à peine le temps de le remarquer que Leah reprit la parole. Sans le regarder, elle lui avoua la trouver magnifique et à l'abri de son regard, Robbie ne put s'empêcher de sourire. Il était fier d'entendre ce genre de choses. A vrai dire, dès que quelqu'un faisait le moindre compliment à Livia, il était fier. Lui, le pauvre Robbie n'ayant jamais rien réussi dans sa vie ou presque, avait réussi à élever Livia pour en faire ce qu'elle était aujourd’hui. Pour les compliments physiques, il n'était responsable qu'à moitié, mais concernant l'éducation, la majorité venait de lui. Lui le doute le frappa: et si Leah ne voyait pas les choses comme lui concernant l'éducation de leur fille? Livia aurait vécu huit mois suivant un rythme qui se retrouverait briser par cette inconnue (car pour l'instant, c'était bien que qu'était Leah, une inconnue). Il perdit son sourire, juste à temps pour ne pas que Leah le voit alors qu'elle redressa la tête.

Ce qu’elle lui dit ensuite lui donna une parfaite occasion de la mettre en garde : J’ai élevé Livia pendant huit mois. J’ai dû faire des choses de la mauvaise façon, mais lorsque tu auras le droit de voir Livia, tu devras en prendre compte pour ne pas la déstabiliser. Il était hors de question que Livia souffre du retour de Leah. Ce qu’il laissait sous-entendre dans ses paroles, c’est qu’il envisageait de laisser Livia et Leah ensemble sans sa surveillance. Ils iraient doucement : d’abord tous les trois, ensuite Leah Livia et quelqu’un de confiance comme Christabella, et si tout se passait sans encombre, Robbie pourrait songer à l’idée de laisser Leah et Livia ensemble. Mais tout ceci ne serait pas dans un futur proche. Il attrapa la carte qu’elle lui tendit avant de la ranger dans la poche de son pantalon, sans même y jeter un coup d’œil préférant écouter ce qu’elle avait à dire. Il avait envie de la prendre au mot et de réellement l’appeler à des heures indécentes. Après tout, ce ne serait que justice. Combien de fois Robbie avait dû se réveiller en plein milieu de la nuit pour s’occuper de sa fille ? Mais il n’était pas vicieux à ce point. Il savait qu’il allait devoir pardonner à Leah tôt ou tard et qu’à vrai dire, le plus tôt serait le mieux. Il avait le don de tout faire foirer et il se doutait qu’il priverait Livia d’une part importante d’elle-même en voulant punir Leah. Il poussa un long soupir et regarda Leah. C’était étrange comme situation : ils n’avaient plus rien à se dire, et pourtant Robbie ne savait pas comment fermer la porte sans paraitre impoli. Il allait falloir qu’il lui pardonne. Les mots résonnaient dans sa tête. Il pourrait pardonner, il n’avait aucun doute la dessus, mais il ne pourrait jamais oublier. Il referma la porte un peu plus comme pour clore leur discussion, mais avant que la serrure ne claque prouvant ainsi que la porte était verrouillée, il la rouvrit juste un peu. Merci pour les cadeaux. Je t’enverrai une photo de Livia avec le kimono s’il est à sa taille. Il hocha la tête dans sa direction et ferma la porte une bonne fois pour toute. Il fallait qu'il y mette du sien et que Leah ne soit pas la seule à faire des efforts.

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