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 04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York.

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MessageSujet: 04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York.   04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York. EmptyJeu 27 Fév - 18:23

04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York. 27.40
A new love in New York



[09h14 - 13/02] J'ai besoin de toi ce soir. Prévois un pijama. Xoxo Drew
[09h15 - 13/02] Oublie le pijama. :)

[18h14 - 13/02] J'arrive, je me gare devant ton garage, monsieur Hummel. Drew.
[18h17 - 13/02] Tu sais que ton nom s'affiche quand tu m'envoies un sms ? Pas la peine de préciser que c'est toi, Drew.
[18h20 - 13/02] J'en connais un qui a eu une mauvaise journée. Je vais te détendre ce soir, sweety. Drew.
[18h22 - 13/02] Tu es buté hein ? Besoin d'un calin. A tout de suite.
[18h29- 13/02] Je suis là. On va mettre tes affaires dans le coffre pour demain. A nous la ville qui ne dort jamais !!! (note tous les points d'exclamation)
[18h30 - 13/02] Je te vois. J'aime ton enthousiasme. Et ton pantalon. On t'a déjà dit que tu étais incroyablement sexy dedans ?

_________________________________

Tout n'avait été que lumières. Et hauteur. Ici tout prenait une altitude complètement différente de celle de Lima. Toujours plus haut. Toujours plus grand. Toujours plus lumineux. D'en bas, la tête courbée en arrière, essayant en vain d'atteindre le sommet des buildings, les grattes-ciel n'avaient jamais mieux porté leur nom. La musique s'était faite douce dans les écouteurs d'Andrew. Go on and try to tear me down, I will be rising from the ground. Like a skyscraper. Regard coulé vers Kurt qui dormait profondément. Savait-il seulement à quel point il était beau, la tête légèrement penchée en avant, le souffle lourd, les yeux hermétiquement clos. Andrew posa plus lourdement l'arrière de sa tête contre le siège du train. Coup d'oeil vers sa montre. Il leur restait encore une petite demi-heure de trajet. Et la nuit avait été courte. Ce souvenir tira un sourire à Andrew. Encore une nuit passée dans les bras de Kurt. Ou Kurt dans ses bras. Une nuit de râles partagés, de désir, puis de plaisir. Ils parlaient peu. Échangeaient des regards, des sensations, s'embrassaient, se mordaient parfois. Ils étaient ensuite tombés de fatigue. Le réveil d'Andrew indiquait dans les environs d'une heure du matin. Kurt avait eu besoin de relâcher le stress de la journée. Des clients exigeants. Des pièces en retard. Des collègues plus goguenards que d'ordinaire. Les mains d'Andrew sur ses épaules, puis son dos, avaient fait des merveilles. Mais Kurt avait bien vite pris en main l'opération, lui donnant une tournure beaucoup plus physique.

Les freins du train se firent entendre. Le roulis métallique du voyage fit place au chaos du départ des voyageurs. Patient, Andrew adressa un clin d'oeil à un Kurt encore endormi et grognon qu'il ne l'ait pas réveillé plus tôt. Histoire de remettre de l'ordre dans sa tenue. "Mais tu sais que tu es parfait, Kurt. Détend toi, tu es en vacances." En week-end le corrigea l'autre. Le wagon déserté, le jeune serveur se leva, emportant au passage le sac de voyage et la valise roulante que le mécanicien avait insisté à prendre. Andrew ne voulait pas imaginer le nombre de tenues que son boyfriend avait voulu emporter pour deux jours. Celles de jour. Et de nuit. Celles des au-cas-où. Et des si-on-rencontre-Barbra. Le vendeur n'était pas non plus en reste. Prévoyant. Ou accro aux tendances. Mais il ne doutait pas qu'ils feraient un tour dans les magasins New-Yorkais. Ses tenues ne l'inquiétaient donc pas. Mais l'organisation de la journée un peu plus. La veille au soir, la tête sur le torse de Kurt, le drap du lit pour seul vêtement, Andrew avait avoué à Kurt l'emmener à New-York pour la Saint Valentin. Évitant scrupuleusement San Francisco, sa ville natale, et le risque hypothétique de rencontrer d'anciens camarades de classe ou ses parents. Andrew n'avait jamais eu de problèmes avec son orientation sexuelle, et si Kurt dépareillait physiquement de ses conquêtes précédente -chose qu'il se gardait bien de dire-, il était moins certain de l'assumer sur les terres de son enfance. Mais quand Kurt lui avoua avoir eu aussi des projets pour la Saint Valentin à New-York, la question de l'organisation allait sérieusement se poser. Quelques coups de téléphone le matin, avant le départ, pendant que Kurt occupait -envahissait ?- la salle de bain, et le tour était joué. Kurt lui montrerait sa surprise l'après-midi. Et Andrew s'occuperait de la soirée.

Grognement derrière lui. Andrew se retourna, le regard pétillant, le sourire aux lèvres. Kurt se coulait parfaitement dans la ville, comme une seconde nature, une seconde peau. A croire qu'il était fait pour cette vie. Bien plus sans doute que celle de garagiste à Lima. Finalement, Andrew ne sera pas le seul à qui ce week-end fera du bien. New-York était peut-être l'occasion pour le jeune homme  de goûter aux joies que sa nature profonde lui hurlaient d'avoir. Un vrai petit new-yorkais, avec une tenue griffée par un couturier réputé dont le nom échappait à Andrew, et un bagage à main. C'était d'ailleurs l'origine du grognement de Kurt. Les yeux noisettes quittèrent à regrès la silhouette parfaite du garagiste pour se planter dans le regard indigo et faussement indigné.

"Oui, ça va. Non je ne te laisserai pas porter ta valise, Kurt. Elle roule, et l'autre sac est sur mon épaule. Tout va bien. Profite. Et arrête de bouder. Ça te rend encore plus irrésistible."

Et puis ils étaient bientôt arrivée. Andrew voyait déjà la devanture de leur hôtel se profiler. Deux jours. Une nuit, non loin des rues principales de la Grosse Pomme. Quelques heures qui avaient coûté cher au jeune homme. Mais il voulait faire les choses bien. Et profiter de ces deux jours en compagnie de Kurt. Se découvrir. Et parler. Plus qu'ils ne le faisaient habituellement. Entre deux baisers fiévreux. La réception. Puis l'escalier. La chambre, sans fioritures inutiles, spacieuse cependant. Et propre. Andrew savait à quel point Kurt pouvait être maniaque. Il se souvenait encore de ce soir où il avait passé sa soirée à ranger les crèmes et les gels coiffants d'Andrew dans sa salle-de-bain. Fermant la porte avec son dos, Andrew s'empara de la main de son amant et le fit s'asseoir sur le lit. Sortant une petite boîte rouge et carré, il la donna à Kurt qui sourcilla.

"Ne panique pas. Ce n'est pas une bague de fiançailles. C'est un anneau de promesses, que j'ai fait pendant que tu dormais dans le train avec un emballage d'un de tes bonbons."

Regard fuyant. Andrew avait étrangement la gorge sèche et du mal à trouver ses mots. Se sentant stupide, il se força à rencontrer les yeux de Kurt.

"C'est la première étape de ta Saint Valentin. Je te promets de toujours être à tes côtés. De te défendre même si je sais que tu as tord. -sourire en coin- De te surprendre. De toujours te répondre, qu'importe ce que je suis en train de faire. De te faire des cookies, de t'embrasser quand tu le désires. Et surtout de t'assurer à quel point tes imperfections te rendent parfait."

Sourire. Assuré. Le plus dur était fait. Andrew n'avait jamais été un adepte des grandes déclarations. Et puis, son "je t'aime" était resté sans réponse. Ne pas aller trop vite. Mais profiter de cette journée dédiée aux amoureux. Il était encore tôt, et Andrew avait hâte de voir ce que Kurt lui avait réservé.

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MessageSujet: Re: 04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York.   04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York. EmptyJeu 13 Mar - 22:59

Pouvait-il réellement exister ? Le sourire d’abord crispé de Kurt se détendit à mesure que les paroles d’Andrew perçait la carapace –pourtant de moins en moins épaisse- qui entourait son cœur. Si la peur l’avait saisit en ayant aperçut la petite boite rouge, le soulagement rapidement suivit par une bouffée de tendresse avait balayé toute la tension qui s’était accumulée sur ses épaules et le long de sa colonne vertébrale.  Le regard fixé sur l’anneau de promesse qui trônait fièrement dans son écrin de velours lui tordit délicieusement l’estomac, son cœur eut un raté –comme à chaque fois qu’Andrew disait ou faisait quelque chose adorable- et il leva lentement le regard dans celui de son petit-ami. Les traits de son visage s’adoucirent instantanément, son sourire se fit tendre alors qu’il reportait son attention sur son cadeau.

Sans réellement s’en rendre compte ses doigts se crispèrent autour de la boite, comme de peur qu’elle ne lui échappe brusquement, s’y accrochant avec toute la force dont il pouvait faire preuve. Dire qu’il l’adorait serait un faible euphémisme. Il n’y avait aucun mot qui pourrait décrire le sentiment qui le possédait en cet instant. Kurt renifla discrètement, refoulant les larmes –preuve pathétique de son émotion- qui s’amoncelaient au bord de ses yeux et qui menaçaient de glisser le long de ses joues. Andrew le mettait toujours dans ses états impossibles… Il se sentait en sécurité, aimer et protéger avec lui. Trois mois à présent qu’ils étaient ensemble, et bien que les conversations n’étaient pas réellement la base de leur relation, Kurt se sentait tellement vivant à ses côtés.

Il revivait.

Andrew devenait peu à peu ce roc, ce roché auquel Kurt se référait et se raccrochait quand il se retrouvait emporter par les flots trop violents de la réalité. Certainement sans le vouloir, Andrew prenait peu à peu la place qui fut celle de Burt dans la vie du mécanicien. Ses lèvres se pincèrent, ne pouvant désormais plus endiguer ses sentiments… Il avait l’impression que ça débordait de partout. D’un geste quelque peu agacé par son incapacité à se maitriser, Kurt chassa du revers de la main une larme de sa joue et renifla discrètement.

Que devait-il dire ? Que devait-il répondre ?

Là en cet instant une seule, un seul mot clignotait violemment dans son esprit, une seule phrase qui ne demandait qu’à s’échapper de ses lèvres. Trois petits mots, seulement trois petits mots qui se firent plus pressant que jamais aux portes de son âme, de son cœur et de sa conscience.

« Je t’a… »

Il s’interrompit brusquement. Malgré son envie, malgré son désir, il demeurait quelque part au fond de lui cette peur inébranlable qui continuait de le menacer de ses piques acérés. Ces doutes qui continuaient de lui chuchoter sournoisement : et si jamais il te brise le cœur ? Et si jamais il vient à t’abandonner ? Comme l’a fait Alex… Comme l’ont fait tes parents ? Ses lèvres se pincèrent et il secoua la tête. Non. Il ne voulait pas faire subir une telle chose à Andrew. Il ne voulait pas l’entrainer pas ses psychoses, dans ses incertitudes qui le minaient quotidiennement… Qui faisaient de sa vie un véritable cauchemar. Un cauchemar permanent qu’il dissimulait comme il le pouvait.

« Je l’adore. Et je t’adore, chuchota t-il en serrant la boite contre lui. »

Il se pencha légèrement pour l’embrasser sur la joue au moment même ou quelqu’un toqua à la porte de la chambre. Un rapide regard à sa montre indiqua à Kurt qu’il était prêt de 13h… Le voyage entre Lima et New York avait été long, et il avait besoin de se dégourdir les jambes. Avec un sourire, il rangeait avec précaution la boite dans la poche de sa veste avant de lui adresser un clin d’œil taquin.

« A mon tour de te surprendre. »

Il ouvrit la porte qui dissimulait une hôtesse qui tenait un panier à pique nique. Kurt échangea quelques rapides paroles avec celle-ci, puis se tourna vers Andrew à qui il tendit une main.

« Une promenade ça te dit ? »

***

Après une quinzaine de minute à déambuler, main dans la main, dans les rues de New York, ils finirent par déboucher à Central Park. Le temps était ensoleillé pour un mois de Février, une légère brise bienvenue soufflait entre les arbres et les buildings, alors que les klaxons des taxis jaunes se mêlaient aux rires et aux exclamations des promeneurs se prélassant sur la pelouse verte.

Central Park était envahit de monde, beaucoup était assis dans l’herbe, partageant un déjeuner tandis qu’une scène immense était installée un peu plus loin. Kurt ouvrit le panier et y sortit une couverture qu’il étala par terre afin qu’ils puissent s’y asseoir. Des boissons et autres encas –les préférés d’Andrew- préparés par l’hôtel n’attendaient plus qu’eux.

«  Un pique nique à Central Park, déclara Kurt en se penchant pour se rapprocher plus près de son boyfriend. Je sais, c’est cliché… mais j’espère que ça te plait quand même ? »

Un rapide baiser sur le bout du nez alors qu’un son aigue se répercuta dans le parc, avant qu’une voix ne résonne avec force.

« Un… deux ? Un, deux ? Wow, désolé…Wouah, vous êtes venu nombreux, c’est dingue ! Heu, oui, donc bonjour et bienvenu à ce 45ème concours de musique organisé par Juilliard School. »

Kurt se joignit aux applaudissements avec enthousiasme, avant que le présentateur ne continue.

« Cette année vous avez été nombreux à vous inscrire. On a du donc procéder par liste d’apparition. J’appelle donc le premier concurrent sur scène… Est-ce qu’Andrew Lockart est parmi nous ? »

Un instant de silence, et Kurt se tourna vers Andrew a qui il adressa un sourire.

« Tu n’es pas obligé, Drew… Mais je suis certain que tu seras éblouissant sur cette scène, et puis… -ses lèvres frôlèrent son oreille- Tu as le droit de choisir un partenaire de chant si tu veux. »

Clin d’œil complice.
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MessageSujet: Re: 04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York.   04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York. EmptyVen 14 Mar - 17:51

Il était drôle ce sentiment. Non, pas drôle. L'expression avait était trop utilisée, trop employée, trop abîmée, souvent à tord. Parce que ce genre de situation n'avait strictement rien de drôle. Ni d'amusant. Même si Andrew ne pouvait se défaire du sourire figé qui animait ses traits. Il était donc étrange, ce sentiment. Étrange comme quelque chose qu'il ne connaissait pas. Comme quelque chose qu'il ne comprenait pas, qu'il ne maîtrisait pas. Étrange comme cette chose qu'il ne pouvait pas expliquer. Il ne vit rien défiler, ses yeux fixés vers cette chose qui lui échappait. Qu'avait-il fait de mal ? Et de fil en aiguille, était-il celui qu'il fallait à Kurt. Trois mots. Trois mots qu'il avait osé prononcer. Non pas précocement. Selon lui. Parce qu'il les ressentait. Il y croyait. La moindre parcelle, la moindre fibre de son corps vivait parce que Kurt était dans les parages. A tel point qu'il lui arrivait de se demander comme il n'avait pu voir avant que la vie avait été bien terne. Comme si Kurt avait été une de ces étoiles filantes, belle et fugace, qui vous éblouie sur son passage, vous laissant dans d'étranges ténèbres après son passage. Trois mots. Que Kurt semblait avoir été prêt à prononcer. Mais il s'était ravisé. Il ne vit rien défiler. Ni la main tiède de Kurt dans la sienne. Ni le trajet dans les rues de la Grosse Pomme, ni les arbres ou les enfants qui riaient. Une même question tournoyait dans son esprit, l'accaparant complètement, l’obnubilant. Et si Kurt s'était rendu compte qu'Andrew n'était pas le bon ?

Andrew repassait les moments qu'ils avaient passé ensemble. En boucle. Comme un vieux film en noir et blanc, aux couleurs passées puis éclatantes. Le son. Les odeurs. D'abord le rire. Puis la chanson. Le doute, et la révélation. Comme un de ces mauvais bouquins parlant de vampires, d'adolescentes évaporées et de coup de foudre surnaturel. Ensuite le corps à corps. Régulièrement. Souvent. Intensément. Une fusion des corps qui ne gâchait en rien la fusion de leurs esprits. Enfin c'est ce que pensait Andrew. Ils parlaient peu, échangeant des regards, des sourires, des gestes tendres et complices. Naturellement, le vendeur avait prononcé trois mots. Qu'il commençait à regretter. Non. Pas à regretter. On ne regrette jamais ce qui vient du coeur. Même si ça nous brise, nous détruit, nous démonte. Il commençait à croire qu'ils faisaient fuir Kurt. Le son, pourquoi autant de son d'un seul coup. Le grésillement d'un micro fit tendre l'oreille à Andrew, le coupant dans ses réflexions. Le bruit sourd du bourdonnement de la ville était devenu régulier, pas assez présent pour percer le labyrinthe de son esprit. Mais le grésillement était intense, et brutal. Les sens lui étaient revenus. Il avait cru entendre son nom. Et des regards étaient tournés vers lui. Il croisa d'abord les yeux de Kurt. Comment pouvait-il sérieusement ne pas baisser les armes devant ce regard là ? Les doutes s'envolèrent, le temps d'un instant. Puis ceux d'inconnus qu'il ne connaissait pas. Central Park. Pique Nique. Micro. Son prénom. Les yeux de Kurt. La scène. Ils étaient sérieux ?

Les cahiers du karaoké défilèrent dans sa tête. Des pages blanches, plastifiées, noircies de titres de chansons. Que pouvait-il chanter sans se ridiculiser. Le trajet lui revient en mémoire, comme les doutes qui l'avaient assailli. Il devait se battre. S'emparant de la main de Kurt, impérieux, il se dirigea vers la scène. Toute trace de stress et d'angoisse s'était échappée de son visage. Les yeux mordorés du jeune homme étaient fixés vers le micro, son esprit vers la bataille qu'il devait gagner. "Je dois te montrer qui je suis, Kurt." chuchota-t-il à l'oreille de son boyfriend. Avalant les quelques marches métalliques de la scène éphémère, il prit le micro que lui tendait le présentateur. Sourire enjoué. Bonjour de circonstance. Le naturel revenait, solaire, sur le visage du garçon. L'habitude lui ôtait le stress qui aurait pu le paralyser. "Ahem. Bonjour à tous, je m'appelle Andrew, et voici Kurt." dit-il en désignant son amant de la main. Quelques applaudissements, polis ou en l'attente du spectacle. Quand Kurt avait-il trouver le temps de l'inscrire à ce genre de représentation ? Et comment en avait-il seulement eu l'idée ? Pourquoi ? Oublier. Et chanter. "On va vous interpréter Somewhere only we know de Keane. N'hésitez pas à chanter avec nous !" Il se tourna vers Kurt. "J'espère que tu vas chanter avec moi. Parce que cette chanson, c'est exactement ce que je ressens. Ici. Maintenant. Pour toi."

Les notes désormais connues du piano se firent entendre. Les baffles en bas de la scène grésillaient légèrement. Mais le son restait étonnamment bon pour une scène éphémère en plein air. Penser à envoyer un mail au directeur du Bar-karoké. Certains spectateurs avaient sorti leur portable, certains prenant des photos, d'autres une vidéo. Andrew s'imaginait déjà, embrassant fougueusement dans un final électrique Kurt, explosant les records de vues sur Youtube. Mais la célébrité n'était vraiment pas ce que cherchait le serveur bien à l'aise dans sa vie et sa zone de confort habituelle. Les lèvres du jeune homme s'approchèrent du micro. Voix voilée, basse.

I walked across an empty land
I knew the pathway like the back of my hand
I felt the earth beneath my feet
Sat by the river and it made me complete


Plus aiguë. Andrew restait dans ce qu'il savait chanter. Il n'était pas dans la performance. Il s'en moquait clairement. Ses yeux noisettes étaient fixés sur le visage de Kurt. Installant une bulle d'intimité, ils n'étaient plus qu'eux deux. Plus de scène, plus de New York. Plus de spectateur et de Central Park. La voix d'Andrew était un lien tendu entre les deux amants.

Oh simple thing where have you gone
I'm getting old and I need something to rely on


Maintenant plus puissant. Merci les entrainements des AV. Il fallait d'ailleurs qu'Andrew pense à en parler à Kurt. Ils avaient tellement de choses à se dire finalement.

So tell me when you're gonna let me in
I'm getting tired and I need somewhere to begin


Il quitta Kurt des yeux. Finalement, ils se devaient d'inclure les spectateurs qui s'étaient déplacés pour assister à un événement. Le micro dans les mains, il ferma les yeux, entamant le second couplet.

I came across a fallen tree
I felt the branches of it looking at me
Is this the place we used to love?
Is this the place that I've been dreaming of ?
Oh simple thing where have you gone
I'm getting old and I need something to rely on
So tell me when you're gonna let me in
I'm getting tired and I need somewhere to begin


Refrain. Ses yeux s'étaient de nouveau planté dans ceux azurs de Kurt. Ne comprenait-il pas ? Bien sûr que le garagiste pouvait s'en aller s'il le voulait. Bien sûr qu'il pouvait dire qu'ils allaient trop vite. Andrew attendrait. Attendrait qu'il revienne. Attendrait les trois mots que Kurt n'avait osé prononcer. Cette chanson était là pour lui prouver. S'il le voulait, Andrew attendrait, là, sur cette scène. Dernière bataille. Le rythme s'était fait plus nerveux. Plus désespéré. Les notes tremblaient dans la gorge d'Andrew.

And if you have a minute why don't we go
Talk about is somewhere only we know?
This could be the end of everything
So why don't we go
Somewhere only we know?
Somewhere only we know?


La dernière note s'était éteinte. Douce. Basse. Tendre. Comme une question qui attendait une réponse. Une seule réponse. Quelques mots pour en oublier trois autres. Pour oublier le doute d'autres. Les mots de Kurt. Andrew s'était décalé, de quelques pas. Langage du corps et de la scène. Les regards s'étaient tournés vers le mécanicien, attendant la première note de ce qu'Andrew s'avait d'avance parfait.
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04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York. Empty
MessageSujet: Re: 04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York.   04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York. EmptyMar 25 Mar - 23:36

Les bras croisés sur son torse, Kurt s’adossa contre l’un des murs porteurs de la plateforme, un sourire s’esquissant sur ses lèvres à mesure qu’Andrew investissait peu à peu la scène de sa présence, de sa joie de vivre… de son charisme. Certaines personnes s’étaient rapprochées afin de mieux profiter de la performance du vendeur qui semblait à cet instant métamorphosé. Andrew s’en rendait-il seulement compte ? De cette façon peu commune d’investir la scène, de cet enthousiaste qui le possédait quand il avait un micro en main… La manière qu’il avait d’interprété les chansons, y mettant son cœur, sa passion, leur donnant cette intimité qui ne pouvait que toucher. Autant de qualités qui définissaient le potentiel d’un artiste hors paire.

Et Andrew possédait tellement de potentiel.

Kurt avait été subjugué la première fois qu’il l’avait réellement entendu chanter. Figé sur le tabouret du bar karaoké, il avait admiré le jeune homme prendre d’assaut la scène en même temps qu’Andrew prenait définitivement l’assaut de son cœur. Le mécanicien avait senti, quelque part tout au fond de lui, quelque chose se gonfler avec fierté. Et c’était cette même fierté qu’il ressentait en ce moment, alors qu’il regardait Drew se produire sur cette scène éphémère.

Les traits de son visage s’adoucirent lentement et son sourire se fit plus tendre. Ce n’était pas réellement un hasard si Kurt avait inscrit Andrew à ce concours de musique… Un concours qui était organisé par une grande école de musique et qui, il le savait, attirerait certainement quelques dénicheurs de talents, ou quelques producteurs curieux. Andrew ne s’en rendait peut-être pas compte de ce sourire flamboyant qui étirait ses lèvres à chaque fois qu’il chantait. Un sourire qui réchauffait le cœur de Kurt... Andrew méritait le meilleur, et le jeune homme était déterminé à lui donner le meilleur.

Son sourire s’agrandit quand Andrew se tourna dans sa direction, lui faisant implicitement comprendre de le rejoindre. Le cœur battant la chamade, Kurt s’empara fermement du deuxième micro, frissonnant. Il adressa un clin d’œil à son petit ami, avant de continuer là où il s’était arrêté, essayant de lui transmettre ses propres émotions, ces paroles qu’il avait peur de dire.

« Oh simple thing, where have you gone ?
I'm getting old and I need something to rely on
So tell me when you're gonna let me in
I'm getting tired and I need somewhere to begin »


D’abord tremblante d’émotion, Kurt se reprit rapidement et s’épancha à son tour d’une voix plus ferme. Le regard sur Andrew, son regard bleuâtre plongeant dans celui mordoré du jeune homme.

« And if you have a minute why don't we go
Talk about it somewhere only we know ?
This could be the end of everything
So why don't we go
So why don't we go »


Sa voix claire fut rejointe par celle d’Andrew, toutes deux se mêlant, créant cette symphonie entre les deux amants. Une symphonie comprise que par eux. Yeux dans les yeux, Kurt se saisit de sa main qu’il serra dans la sienne, comme pour ne pas flancher dans la dernière ligne droite. La voix de ténor de Drew se mêla au timbre de contre-ténor du mécanicien ; une fluidité musicale aussi claire que les sentiments que ressentaient les deux amants.

Violents, puissants. Tel un raz de marée.

« This could be the end of everything
So why don't we go
Somewhere only we know ? »


Tournant un regard vers le publique, Kurt s’aperçut que certains les accompagnaient dans leur chanson, d’autres les dévisageaient avec attendrissement. Prenant plus confiance en lui, la voix de Kurt et Andrew se fit basse, tremblante, les yeux dans les yeux, pour un final plein d’émotion.

« Somewhere only we know ? »

Il le voulait cet endroit rien qu’à eux. Ils l’avaient déjà cet endroit. Leurs visages plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre, Kurt n’avait plus qu’une envie : se pencher afin de poser ses lèvres sur celle de son petit-ami. Néanmoins ce fut les vifs applaudissements qui le firent sortir de son état léthargique. Rougissant, il se décala afin de laisser Andrew profiter de son moment de gloire.

« Eh bien, eh bien… Quelle chanson !
Reprit aussitôt le présentateur en revenant sur scène. Et quelle interprétation ! Applaudissez bien fort Andrew et son petit ami Kurt ! »

Souriant, Kurt serra la main d’Andrew dans la sienne tandis qu’ils descendaient de l’estrade pour revenir à leur couverture. Sur le chemin quelques personnes, surtout des jeunes filles, félicitèrent le vendeur pour son passage.

« Quel succès ! Déclara finalement Kurt avec fierté en s’asseyant à leur emplacement, glissant une paire de lunette de soleil sur le bout de son nez. »

Un instant de silence. Où ils apprécièrent la seconde personne qui était montée sur scène.

« Tu sais que nous l’avons n’est ce pas ? »

Kurt se redressa et se tourna vers Andrew.

« Cet endroit connu que deux nous deux, expliqua t-il. Tu sais que nous l’avons, n’est ce pas ? Et jamais… Jamais je ne te ferais partir, je te garderai à mes côtés aussi longtemps que tu veuilles de moi. »

Il entremêla leurs doigts et embrassa tendrement leurs phalanges, le cœur menaçant d’exploser sous ce trop plein d’émotion.
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MessageSujet: Re: 04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York.   04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York. EmptyMer 26 Mar - 14:58

La main toujours sur le micro, Andrew avait complètement oublié le public qui se tenait en bas de la scène. Il écoutait la voix de Kurt avec délectation. Le garçon savait-il seulement le talent qu'il possédait ? Savait-il vraiment à quel point sa voix faisait frissonner le vendeur ? Il ne pouvait se détacher de la contemplation du spectacle que leur offrait le mécanicien. Non, vraiment, Kurt se devait de prendre conscience du talent qu'il avait et le mettre à profit. Finalement, l'habit d'artiste irait si facilement au garçon, comme une seconde peau. Il était né pour ça, du peu qu'Andrew connaisse de son boyfriend. Étrange réflexion d'ailleurs. Bien sûr, Andrew connaissait par cœur le grain de la peau de Kurt. La courbe que ses omoplates créaient dans son dos, les infimes reliefs de ses tatouages, la douceur de ses lèvres, la légère rudesse de ses mains. Mais leur relation était restée extrêmement physique. Andrew connaissait l'affection qu'il éprouvait pour Kurt, grandissante, palpitant au creux de lui. Mais ignorait tout de celle de Kurt à son égard, même s'il supposait bien qu'elle existât. New-York serait aussi un moyen pour les deux garçons de se livrer. Pour Andrew de se dévoiler. De parler de lui, de sa famille, de ses amis. De lui. D'eux. Les yeux azurs de Kurt le maintenait à sa merci, comme une félin prédateur fixait sa proie avant de fondre sur elle. Leurs deux corps s'étaient rapprochés, ne laissant que quelques centimètres entre leurs visages. Si seulement Kurt savait à quel point il avait le don de perturber Andrew.

La suite devenait beaucoup moins cohérente. La main de Kurt, et la chaleur qui se propageait dans le corps du vendeur. Ses yeux. La voix du présentateur, lointaine, complètement vide de sens pour Andrew. Une vibration dans la poche de son jean. Les applaudissements du public. Le sourire de jeunes femmes. Une seconde vibration provenant de son téléphone portable. Et le banc. Andrew ne put retenir un sourire quand Kurt chaussa une paire de lunettes. Cette vie de célébrité était vraiment faite pour lui. Même l'anonymat feinte d'une paire de lunettes était naturelle pour lui. Il planta ses yeux dans le relfet que lui renvoyait les verres, sa main toujours dans celle de son petit-ami. "Céline et Barbra n'ont qu'à bien se tenir. Kurt Hummel est à New-York mes amis." Baiser soufflé. Le smartphone du garçon indiquait deux nouveaux messages.

[15h24] Mickael : Besoin de toi ce soir. J'espère que tu es libre.
[15h26] Mickael : Et ça fait si longtemps qu'on ne s'est pas vu. Je suis sûr que tu as oublié ce qu'on savait faire tous les deux.

Même à New-York la réalité le rattrapait. Que pouvait bien vouloir Mickael ? Leurs emplois du temps respectifs ne leur permettaient pas de se croiser au bar-karaoké, et il était vrai qu'il ne s'était plus revu depuis quelques mois maintenant. Depuis que Kurt avait jeté son dévolu sur Andrew, à moi que ce ne soit l'inverse. Il pianota rapidement quelques mots sur son clavier. Ne surtout pas laisser Lima s’immiscer dans ce qu'il tentait de construire.

[15h34] Andrew : Suis à New-York. Demande à changer d'emplois du temps si tu veux qu'on se voit un soir.

Se propulsant sur ses pieds, Andrew se leva du banc, entraînant dans sa suite Kurt. Une main sur les hanches du garçon, une autre dans son jean, il sortit du parc en direction du Metropolitan Museum of Art qui jouxtait Central Parc. "J'ai une surprise pour toi." Chuchota-t-il à l'oreille de son compagnon. Ils grimpèrent les quelques marches qui menaient à l'imposant bâtiment. Laissant Kurt attendre dans le hall d'entrée, Andrew glissa un mot à l'oreille d'une des femmes qui se tenaient à l'accueil. Un coup de téléphone. Et déjà le vendeur amenait à une double porte en bois. Thomas J. Watson Library. La salle était immense, plus imposante que dans les souvenirs du jeune homme. D'ordinaire, des tables en bois occupaient le centre de la salle, au milieu des étagères couvertes de livres qui recouvraient les murs. Mais là seuls une chaise et un piano noir. Andrew fit s'asseoir Kurt sur la chaise, le gratifiant d'un clin d’œil rassurant. Andrew était légèrement tendu. Il se souvenait de la salle pleine d'étudiants qui chuchotaient dans un doux brouhaha. Le raclement des chaises, les pages jaunies qui se tournaient, les mines des stylos qui grattaient les feuilles des cahiers. Et la main de son oncle sur son épaule d'enfant.

Andrew s'adossa contre le piano. Il n'osait pas vraiment regarder le visage de Kurt, sans doute dans l'expectative de ce qui l'attendait, comme à chaque fois qu'il allait se confier à lui. "Si on est ici, à New York, c'est d'abord pour qu'on puisse passer un moment ensemble loin de nos obligations à Lima." Sourire. Et dire que tout recommençait d'ici quelques jours. Nouvelle vibration dans sa poche de jean. Qui allait attendre. "Mais aussi pour qu'on apprenne aussi à se livrer l'un à l'autre. Autrement que dans une chambre." Rire nerveux. Il passa de l'autre côté du piano. Ses doigts caressèrent les touches ivoires du clavier et déjà les premières notes retentirent dans la bibliothèque. Une. Puis deux. Deux notes de piano que la voix légèrement éraillé par l'émotion d'Andrew rejoignait.

"Before you met me I was alright
But things were kinda heavy
You brought me to life
Now every February
You'll be my valentine, valentine
"

La dernière note avait été légèrement plus puissante, plus tendue, presque brisée. Andrew s'éclaircit la gorge, autant pour en chasser l'émotion qui le la nouait que pour s'éclaircir la tête.

"Let's go all the way tonight
No regrets, just love
We can dance until we die
You and I, we'll be young forever
"

Il avait laissé mourir la note dans l'écho de la salle. Il voyait le ciel s'assombrir et le visage de Kurt s'illuminer devant lui. Il reprit, plus doucement, moins haut que sa dernière phrase. Tellement plus intime.

"You make me
Feel like I'm living a
Teenage Dream
The way you turn me on
I can't sleep
Let's run away
And don't ever look back
Don't ever look back
My heart stops
When you look at me
Just one touch
Now baby I believe
This is real
So take a chance
And don't ever look back
Don't ever look back
"

L'émotion hachait les paroles, comme si Andrew refoulait les larmes qui pointaient. C'est ridicule. Peut être était-ce le stress de la situation, ou l'émotion de ce qu'il déclarait. Finalement, cette chanson était dédiée à Kurt, mais aussi à ces parents qu'il n'avait pas revu depuis maintenant deux ou trois ans. Les notes s'éteignirent tandis que ses doigts quittèrent les touches blanches du piano. Il n'osait pas lever la tête du pupitre terriblement vide de partition sur laquelle fixer son regard. N'osant croiser le regard de Kurt. Il se sentait stupide d’appréhender ce moment. Mais s'ils en venaient à découvrir que leur affection ne dépassait pas le cadre d'une relation essentiellement physique, Andrew ne savait que trop bien dans quel état il serait. Et il sentait que ce moment perdait infimement l'équilibre dans cette salle de musée nwe-yorkais.
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MessageSujet: Re: 04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York.   04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York. EmptyVen 28 Mar - 22:29

D’abord surpris puis intrigué, Kurt se laissa docilement guider par Andrew à travers les dédales du MET. Comment avait-il pu mettre en place une telle chose ? Kurt doutait qu’on puisse faire une représentation musicale dans le musée sans avoir des connaissances bien placées… Si ? Avec un sourire, il s’installa sur la chaise que lui désigna Drew et il ne put s’empêcher une grimace quand ce dernier mentionna l’aspect physique qui constituait la majorité de leur relation. Non que Kurt ne souhaitait pas parler et se confier au jeune homme, ce serait ridicule, Andrew était son petit-ami pour l’amour de dieu ! Non, c’était seulement… qu’il n’en ressentait pas le besoin. Leur rencontre avait été fulgurante, rapide, passionnelle et leur relation actuelle n’était que le reflet miroitant de cette rencontre. Le sexe était exceptionnel, de cela Kurt ne s’en plaignait pas, mais… Il avait la sensation qu’Andrew le connaissait déjà, qu’il le dépouillait de ses secrets les plus sombres à chaque regards qu’ils échangeaient. Son cœur le lui chuchotait, amoureux, sa raison se moquait sarcastiquement, et son âme...

Savait. Elle savait qu’ils étaient liés.

Comme si cela était un fait écrit quelque part, un fait inéluctable que ni lui, ni Andrew ne pouvait combattre. Et Kurt n’avait de toute manière aucune envie de le combattre. Machinalement, ses doigts se crispèrent contre le tissu de son jeans à mesure que les paroles de Teenage Dream se répercutaient contre les parois centenaires du musée. Il lui dédia un sourire encourageant, sentant sa gorge se nouée, ne pouvant qu’assister aux émotions qui étreignaient son petit ami.

Pouvait-il avoir le même courage ?

Ce courage qui animait à cet instant le vendeur, n’ayant pas peur de s’ouvrir et de s’épancher, prenant ce risque –courant en amour- de souffrir. Kurt avait tenté de se protéger jusqu’à présent, même si ses sentiments grandissaient, gonflaient son cœur de ce bonheur qu’il n’aurait jamais cru pouvoir à nouveau revivre. Du moins pas après la mort de Burt, où le départ d’Alex. Inspirant lentement, comme s’il venait d’oublier comment il fallait respirer, Kurt se redressa sur sa chaise, tremblant imperceptiblement.

Il avait oublié.

Il avait oublié comme on faisait. Comment faisait-on pour montrer notre affection ? Autre que par les plaisirs narcotiques de l’acte physique ? Tout cela remontait à loin. Et l’espace d’une seconde, il se remémora sa mère et son sourire éblouissant, débordant de cette affection maternelle que Kurt se chérissait avec nostalgie. Sa mère était blonde, de grands yeux bleus et une voix mélodieuse qui était habituée à chanter. C’était d’Elizabeth Hummel que Kurt tenait sa passion et son talent pour le chant.

Avec le temps, et si ce n’était avec l’aide des photos, Kurt avait fini par oublier son visage, l’intonation de sa voix, la douceur de ses mains quand elle lui caressait affectueusement les cheveux, l’odeur rassurante de son parfum. Toutes ses petites choses que le temps avait fini par lui voler, bien qu’elle demeurait toujours là, quelque part en lui. Et le temps finirait par faire la même chose avec Burt… Et cela l’effrayait au plus haut point. Surtout qu’Andrew prenait peu à peu la place qu’avait été celle de son père, et Kurt redoutait que s’ouvrir complètement à Drew signifierait lui faire oublier Burt.

Absurde. Il savait qu’il l’était.

Il devait arrêter de vivre dans le passé, et essayer d’aller de l’avant. Pour de bon. Kurt leva les yeux croisa ceux d’Andrew qui continuait sa chanson malgré l’émotion qui l’étreignait. Il ne voulait pas le perdre, pas maintenant qu’il l’avait trouvé.

And I pray, please be strong for me…

La voix de sa mère résonna en lui, lui rappelant la force et le courage dont elle avait fait preuve sur son lit d’hôpital, quand la maladie avait fini par vaincre. Il se souvenait encore de l’odeur acre et aseptisé de la chambre, le « bip » monotone des machines, des cernes noires sous les yeux d’Elizabeth, de son teint blafard et de ses traits tirés et fatigués, de son sourire joyeux. Kurt n’était qu’un petit garçon, il n’avait pas compris pourquoi elle ne pouvait pas rentrer à la maison, pourquoi elle devait rester à l’hôpital. Et il se souvenait de la dernière fois qu’il l’avait vu, la veille de son départ.

Confortablement installé sur ses genoux, Elizabeth lui lisait une énième fois le Magicien d’Oz, tandis que Kurt serrait contre lui sa peluche préférée.

« Et avec les conseils de la Sorcière du Sud, Dorothée frappa ses souliers l’un contre l’autre, fermant les yeux et répétant à plusieurs reprises : there’s no place like home. There’s no place like home, et…
- Maman ? »

Elizabeth s’arrêta dans sa lecture, tandis que Kurt levait ses yeux bleus vers elle.

« Home could be a person ? »

Surprise Ellie esquissa un sourire alors qu’elle passait une main dans les cheveux de son fils.

« Oui, bien sûr… Ca peut être ce que tu veux, mon chéri.
Kurt hocha la tête avec satisfaction.
- C’est toi ma maison alors, dit-il avec une détermination adorable pour un bambin de six ans. Comme ça tu resteras toujours avec moi. J’aurais juste à penser très fort à toi et je te retrouverais toujours. Comme Dorothée ! »

Elizabeth détourna le regard, chassant les larmes qui menaçaient se s’accumuler aux bords de ses yeux.

« Oh Kurt, souffla t-elle en se penchant pour l’embrasser sur le front, le serrant contre elle avec force. »

Lui retenant son étreinte, Kurt ferma les yeux avant de se réinstaller dans l’étreinte de sa mère.

« Maman ? reprit-il.
- Hum ?
- Tu me chantes ta chanson ? »

Un sourire triste sur les lèvres, Ellie acquiesça, sa voix retentissant doucement par-dessus les « bips » mécaniques des machines qui la maintenaient un tant soi peu en vie.


Une chanson que Kurt avait oublié. Une chanson qu’il n’avait plus jamais voulu entendre après le décès de sa mère. Une chanson qu’Elizabeth avait écrite pour lui afin qu’il s’endorme le soir. Une chanson qui le réconfortait et qui le faisait se sentir aimer quand il était enfant. Lentement, Kurt se leva et alla rejoindre Andrew au piano, s’installant à ses côtés, devant les touches.

« Merci,
chuchota t-il en lui prenant la main, la portant à ses lèvres pour l’embrasser tendrement. Merci, Drew. Je… Ma mère avait l’habitude de chanté une chanson pour moi. Une chanson qu’elle avait écrite et je… je veux te la chanter à mon tour. »

Inspirant lentement, il fit face aux touches et commença expérimentalement au début, avant de prendre plus de confiance en lui. Il se souvenait de sa mère devant le piano du salon, de sa voix mélodieuse et éthérée.

« I’m waiting for winter to come, because then all I feel will go numb, but the wine in my veins will keep me warm. »

Sa voix était basse, se remémorant à mesure qu’il jouait. Les sensations qu’il avait ressentis, et qu’il ressentait à présent grâce à Andrew.

« I’m afraid but I don’t know what it means, constantly falling down to my knees, stumbling home, guided by the light of your soul. »


Sa respiration devenait difficile, mais il se concentra plus attentivement sur le piano.

« I pray, please be strong for me, because I don’t think I know how to be, I struggle to find company… as good as you. »

A cet instant il était à nouveau un petit garçon. Il avait six ans, et sa mère lui chantait pour la dernière fois de sa vie. Kurt s’était senti tellement serein à ce moment, il s’était senti tellement aimer.

« And somehow I’ll find who to be, once the snow melts away just leaving me, and the sun guides me home when you are gone. I’ll romanticise this misery with every bone I’m forced to be. Another glass will send me home. »

Il voulait faire comprendre à Andrew ce qu’il ressentait. Qu’il ressentait la même chose qu’à ce moment de sa vie. Sa voix s’entrecoupa de vifs sanglots, qu’il avait du mal à réfréné…

Il n’était qu’un enfant. Il avait six ans. Et il avait peur.

« I pray, p…lease be str… strong for me, becau…because I don’t think I know how to be, I strugg…le to find comp…any as g…ood as you. »

N’ayant plus la force de jouer Kurt se tourna vers Andrew qu’il prit dans ses bras, sanglotant lourdement contre son cou, se raccrochant à lui.

« I… I… lo… love you. »

Ce n’était qu’un chuchotement.


La chanson utilisée dans ce post est I pray d'Ellie Makes Music, une musicienne de talent qui m'a autorisé à l'utiliser dans ma réponse ! Merci à elle, love you girl ! Vous retrouvez ses chansons : ICI !
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MessageSujet: Re: 04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York.   04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York. EmptyJeu 3 Avr - 16:33

La pièce était étrangement silencieuse. Les dernières notes avaient fini de se répercuter sur les murs de la bibliothèque. Un dernier écho. Mais les touches ivoires étaient résolument silencieuses maintenant. Seuls demeuraient un léger bruit froissé des vêtements des deux garçons, les reniflements et sanglots de Kurt. Le silence, sans doute la pire réponse qu'on l'on puisse donner à quelqu'un. Et Andrew savait pertinemment quoi répondre. Il passa une dernière fois ses doigts dans les cheveux implacablement domptés du garagiste, s'empara du menton pâle de Kurt avec ses doigts pour lever le visage de son amant vers lui, loin de la cachette de leurs vêtements. Les yeux turquoises du garçon étaient si beaux, plein de larmes, avec cette lumière si particulière. Immenses, profonds, comme l'étaient les regards des enfants quand ils se sentaient abandonnés. Andrew lui rendit un sourire lumineux, ses yeux noisettes se plissant au passage. Il déposa un baiser sur les lèvres salées de Kurt et lui chuchota, comme pour conserver la solennité du moment : "Moi aussi Kurt. Moi aussi je t'aime." Il essuya une lourde larme qui continuait sa course folle sur la joue du garçon du bout de son index. Il ne savait pas combien de minutes, d'heures peut être s'étaient écoulées dans cette bibliothèque. Il se souvenait juste des notes qu'il avait jouer, celles que Kurt avait chanté. Leurs mains emmêlées. Et les larmes. Les souvenirs. Les retours en enfance. Le manque.

Quelqu'un frappa à la double porte en bois. Andrew souffla un baiser sur la joue de Kurt et se leva du banc du piano pour ouvrir sur la silhouette d'un jeune homme blond aux yeux noisettes. Les mêmes qu'Andrew, à quelques nuances prêt. Le serveur ne pu réprimer un sourire. "On part, ne t'inquiète pas." "Vous pouvez rester encore un peu, il n'y a pas grand monde aujourd'hui." lui répondit le jeune homme. "Oncle Barney va bien ?" demanda Andrew. "Oui, il est un peu occupé aujourd'hui, c'est pour ça que je suis là, mais il est content que tu sois revenu à New York. Tu comptes rester un peu ? On aurait pu se balader quelque part." Andrew secoua la tête en direction de Kurt. "Non, je ne suis pas seul." Le blond passa la tête à travers la mince ouverture de la porte et siffla. "Et bien, tu as toujours eu bon goût. Tu comptes le présenter à..." Soupire d'Andrew. "Non. Il est trop important pour moi pour tout gâcher maintenant." Le blond opina de la tête, leur souhaita une bonne soirée et s'en alla. Revenant vers Kurt qui lui lançait un regard entre l'interrogatoire de la CIA et la jalousie d'une maman poulpe, Andrew se mit à rire. "Ne t'inquiète pas, Kurt. Ce n'est que mon cousin. Mon oncle est conservateur ici. Ce qui explique..." il engloba la salle d'un mouvement et le piano contre lequel il était adossé "... tout ça." Se rasseyant à côté de Kurt, il posa sa tête contre l'épaule de son amant. Il ne pourrait plus se passer du parfum du garçon, ni de la texture de sa peau, de ces mains. Andrew était heureux, d'avoir dépassé un cap avec Kurt. Leur relation avait évolué, vers plus de compréhension, de discussions, de partage. "Il faut qu'on y aille. On ne peut pas réquisitionner la salle cette nuit. Et j'ai pas envie de rester dans une musée quand il fait noir." Devant le regard étonné de Kurt, il ne put retenir un rictus désolé. "Je t'expliquerai, mais j'ai du mal avec les lieux clos et sombres. Un truc d'enfance."

Se relevant, entraînant Kurt avec lui, il glissa ses bras autour de la taille de Kurt et plaqua son torse contre celui du garçon. "Si seulement on pouvait rester comme ça toute notre vie." Andrew se mit à rire, embrassant au passage son boyfriend et s'empara de la main du garagiste pour l'emmener hors du bâtiment. En haut des marches, Andrew ne pouvait s’empêcher de regarder la vue. Le jour commençait à laisser sa place à la nuit. Les buildings s'éclairaient des bureaux encore allumés, les artères prenaient une nouvelle dimension sous la lumière des lampadaires et Central Park s'était vidé en quelques heures, changeant de population. Andrew n'avait jamais vraiment apprécié les noctambules du parc, préférant largement les balades nocturnes dans les grandes rues des villes. Il tourna la tête vers Kurt. "Désolé, j'ai passé un bon moment à New York avant d'aller à Lima, et je ne peux pas m’empêcher d'admirer la vue." Son regard se fit pétillant, un sourire taquin s'était dessiné sur ses lèvres. "On va manger ? J'ai faim. Et il y a pas mal de bons restaus dans le coin." Les émotions avaient creusé l'estomac d'Andrew, et si Kurt ne mangeait pas autant que lui, il allait s'habituer au régime particulier du garçon. New York était une ville d'une richesse incroyable, et Andrew comptait bien profiter de son potentiel pendant les quelques heures qu'il leur restait à être ici.
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MessageSujet: Re: 04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York.   04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York. EmptyMer 7 Mai - 23:30

Pour la première fois depuis longtemps, Kurt se sentait léger. Serein. Il inspira profondément, sa main s’accrochant fermement à celle d’Andrew, tandis qu’ils sortaient du MET à la recherche d’un endroit ou satisfaire leurs estomacs affamés. Le sourire qui s’esquissait sur ses lèvres semblait indestructible, tout comme cette chaleur qui l’envahissait agréablement son cœur, se répandant dans son corps. C’était agréable d’aimer, et de se sentir aimer en retour, Kurt en avait presque oublié la sensation. Oh, bien entendu, il avait toujours Finn et Carole, mais ce n’était définitivement pas la même chose. Andrew était…

Everything, pensa t-il affectueusement alors qu’il lançait une œillade au jeune homme.

Le poids de la solitude, celle qui pesait inéluctablement sur ses épaules, s’était allégée,  lui permettant de prendre sa première véritable bouffée d’air depuis le décès de Burt. Là, englouti des buildings aux hauteurs vertigineuses, Kurt pouvait enfin envisager un futur, voir un avenir qui se dessinait –encore flou au loin- mais qui lui apportait cet espoir qui lui manquait tant. Un avenir où Andrew avait indéniablement sa place, si ce dernier le voulait. Un avenir fait de rires, et de joies, mais de disputes et de pleurs aussi.

Il avait déjà hâte d’y être.

« Ce que tu as envie, répliqua t-il avec un sourire. J’irai ou tu iras. »

Il ne lui posa pas de question sur son cousin et son oncle, il sentait bien qu’il s’agissait d’un sujet qui le mettait mal à l’aise. Mais il nota mentalement les informations qu’il venait de lui donner, celle concernant sa claustrophobie en particulier. Un soupir lui échappa, il avait tendance à oublié qu’ils se connaissaient si peu malgré tout… et il était impatient d’en apprendre plus sur le vendeur.

Après quelques tergiversations, ils se décidèrent pas un petit restaurant sur la 5ème avenue. L’ambiance était agréable, la nourriture grasse (oh dieu, Kurt n’avait pas pu résister à l’odeur alléchante) et à la petite estrade ou un jeune musicien armée de son saxophone se donnait en spectacle en jouant un vieux morceau de Jazz. Installé sur des banquettes en cuirs rouges, Kurt se laissa embarquer sans mal dans cette atmosphère très année 50.

« Il n’y a qu’à New York qu’on trouve ce genre d’endroit, déclara t-il avec enthousiasme en entamant son burger, laissant échapper un gémissement de pure satisfaction. Hum… je te jure, c’est le meilleur cheeseburger que j’ai mangé de ma vie. »

Il ne pouvait s’en empêcher. Kurt était sur un nuage, oubliant pour une journée les malheurs qui l’avaient frappé et les responsabilités qui l’attendaient de pieds fermes à Lima. Tout cela avait à cet instant plus aucune importance : il se trouvait à New York avec l’homme qui l’aimait, et tout cela un week end de St Valentin. Que pouvait-il demander de plus ? Oui, en cette soirée de Février, Kurt était heureux, ayant la sensation d’être la personne la plus chanceuse de la terre.
Réellement. Il devenait mièvre.

Et tout cela il le devait à Andrew… Il s’agissait un peu de son petit miracle à lui. Rien qu’à lui.

« I love you,
déclara t-il avec un sourire, les yeux brillants. »

Il apprécia un instant les mots qui glissaient sur sa langue, appréciant le fait qu’il pouvait juste… les dire. A nouveau. Kurt était pourtant une personne très pudique quand cela concernait ses sentiments. Il lui arrivait de dire ces trois petits mots à son père, juste par plaisir de les dire. Et il sentait qu’il pouvait les confiés et se donner complètement à Andrew.

Car Andrew ne le briserait pas, n’est ce pas ? Il ne finirait pas par l’abandonner, comme l’avait fait ses parents ou Alex. Kurt n’était pas certain de pouvoir se relever si cela était le cas.

Des applaudissements retentirent et le musicien de jazz descendit de la petite estrade, laissant le champ libre à Kurt qui se leva, se penchant légèrement vers Andrew pour lui voler un rapide baiser.

« Je reviens. »

Inspirant profondément pour se donner du courage, il grimpa sur scène, testa le micro un peu timidement. Quelques clients lui prêtèrent attention qu’il remercia d’un sourire fugace.

« Bonsoir à tous, je m’appelle Kurt Hummel et… eh bien, tout d’abord, bonne St Valentin à tous, commença t-il en prenant un peu plus de confiance en lui. Je voudrais dédier cette chanson à mon petit ami, qui est assis là bas –il lui fit un petit geste de la main- ainsi qu’à tout les amoureux qui sont ici ce soir. »

Il se dirigea vers le pianiste à qui il donna la partition avant de reprendre sa position. Les lumières se dardèrent dans sa direction, l’aveuglant, mais Kurt n’avait pas besoin de voir. Juste de ressentir.

« God on high
Hear my prayer
In my need
You have always been there… »

Il prit une grande inspiration.

« He is young
He's afraid
Let him rest
Heaven blessed.
Bring him home… »

Parce que Kurt avait perdu sa maison et qu’Andrew lui donnait une chance de la retrouver. A ses côtés. Il ferma les paupières, et continua de chanter, se déversant dans les paroles, dans la mélodies jusqu’au final.


« You can take
You can give
Let him be
Let him live
If I die, let me die
Let him live
Bring him home
Bring him home
Bring him hoooome. »

Il tenu la note, frôlant les aigues avant que tout se finisse dans un apothéose de sentiments contradictoire. L’auditoire était silencieux un instant avant d’applaudir vivement. Kurt les remercia chaleureusement avant de se diriger vers Andrew au pas de course, le sourire aux lèvres, et sautant dans ses bras pour l’enlacer avec force, l’embrassant sur la joue.

Ils eurent à peine le temps de se détacher l’un de l’autre qu’un « hum, hum » retentit derrière eux. Un homme et une femme les dévisageaient avec curiosité et incrédulité. Kurt fronça les sourcils avec scepticisme.

« Nous pouvons vous aider ? »

Le regard de l’homme passa de Kurt à Andrew, s’attardant dans sa direction.

« Oui, répondit-il comme si c’était une évidence. Nous sommes ses parents. »
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MessageSujet: Re: 04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York.   04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York. EmptyJeu 8 Mai - 23:00


Andrew appréciait ces instants. Tellement simples. Et qui pourtant s'étaient fait rares. Quelques gestes qu'il avait regretté. Remuer son soda avec un agitateur en plastique orange fluo. Apprécier la mousse des fauteuils en faux-cuir rouge sur lequel ils s'étaient assis. Ecouter Kurt chanter Bring Hims Home au piano, entendre sa voix faire des miracles, descendre dans des graves sensuels puis monter dans un aiguë cristallin. Les mains du pianiste volaient au dessus des touches ivoires du clavier tandis que les notes de Kurt franchissaient la gamme avec l'aisance qui le caractérisait. Le jeune homme affichait toujours le même sourire lorsque le mécanicien entonnait une chanson. Le soir sur la couette blanche de leur lit quasi-conjugal, le matin sous l'eau brûlante d'une douche. Et Andrew ne pouvait s’empêcher de sourire, les yeux noisettes brillants en regardant Kurt. Et une fois encore, il ne pouvait qu'admirer la présence et le talent de son boyfriend. Lorsque Kurt le rejoignit, il l'enferma dans une étreinte chaude et musclée, comme pour ne jamais laisser ce moment s'envoler. Les ailes du temps étaient cruelles pour les amoureux. "Reste ici, avec moi. Pour toujours." Andrew aurait pu se sentir ridicule, de se lancer dans des déclarations grandiloquentes, romantiques et théâtrales. Mais enfermé dans sa bulle idyllique il ne se souciait guère du regard des autres, n'espérant que celui de Kurt.

Bulle idyllique entretenue par l'ambiance de New York. Ici, ils n'avaient pas à se cacher. Andrew pouvait à loisir prendre la main de Kurt, l'embrasser sur la joue, lui sourire comme un enfant sans se mentir ni feindre d'être quelqu'un d'autre. Ce restaurant y participait aussi. Aucun regard dégoûté ne s'était tourné vers eux, vers lui, lorsque Kurt l'avait désigné comme son petit-ami et chanté pour lui. Aucun sourire amusé et moqueur. Aucune moue désapprobatrice de ceux qui ne cautionnaient ni n'appréciaient cette relation. Aucune de ces choses qu'Andrew avait toujours craint lorsqu'il avait été chez ses parents. Kurt dans ses bras, la chaleur de son corps faisant écho à la sienne, le serveur respirait avec délectation le parfum des cheveux de son amant. Sucré, ambré, doux. Tellement sensuel, avec cette innocence que les yeux de Kurt portaient. Mais la bulle explosa, à grand renfort de raclement de gorge désapprobateur, d'un Kurt invectivant deux adultes et de ... "Papa ? Maman ? Mais qu'est ce que vous faites là ?" Son père n'avait pas changé, malgré les quelques années qu'Andrew avait passé loin de ses parents. Américain typique, à la carrure d’entraîneur de footballeur américain, le regard bleu acier, dur et sans concession. Les cheveux anciennement blonds, striés de mèches argentées. Derrière se cachait comme à son habitude sa mère, petite, typée, asiatique, d'immenses yeux noirs, des cheveux flirtant avec le miel. Et ce sourire timide auquel il était habitué. "Non sommes allés voir ton oncle qui était malade et ..." commença-t-elle, mais elle fut vite coupée par la voix brutale et hachée de monsieur Lockart. "Toujours à te donner en public, Andrew Benjamin Lockart. Ton frère n'aurait jamais fait ça."

Andrew laissa Kurt s'échapper de son étreinte et se redressa sur le fauteuil du restaurant. "Kurt, comme tu l'auras deviné, je te présente ma mère et mon père. Les dernières personnes que je pensais voir ici." Puis à l'adresse desdits parents : "Papa, maman, je vous présente Kurt, mon petit ami." Phrase qu'il ponctua par un geste de sa main qui enferma celle du garagiste. Comme pour se rassurer et donner du poids à son intervention. La mère se dirigea vers Andrew, le prenant dans ses bras, l'embrassant et embrassant Kurt à la suite. "Enchantés. Je ... nous sommes enchantés de te rencontrer Kurt." Le jeune serveur n'était pas étonné de l'attitude de sa mère, toujours souriante et agréable. Andrew tenait énormément d'elle, non seulement physiquement avec son teint mat et son air asiatique, mais aussi dans son tempérament calme et enjoué. Pas non plus étonné du grognement de son père devant l'attitude de son épouse. La rigueur quasi-militaire de son éducation n'avait jamais très encline à accepter l'excentricité aimable de sa femme, ni du mode de vie peu commune de son fils. "Je vois que ta lubie de vouloir transgresser les règles n'a pas eu encore de fin raisonnable." Cette fois-ci, Lockart père s'adressa à Kurt. Et lorsque ses yeux se posèrent sur le garagiste, Andrew eut presque l'impression que son cœur s'arrêtait. Il pensait presque voir ce que son père pensait de Kurt : note suraiguë lorsqu'ils étaient entrés, aspect évanescent, traits fins et délicats, composition presque fragile. Tout ce que son père répugnait chez un homme, qui s'adonnait d'autant plus à des actes sexuels qu'il pensait interdits. "Désolé que mon fils transfert sur vous cette obsession de vouloir à tout prix se distinguer de son frère en transgressant toutes les règles familiales, jeune homme."

N'y tenant plus, Andrew se leva, face à son père, les poings serrés. Le visage fermé, les yeux brillants de colère, il éructait de rage. "Maman se demandait pourquoi je n'amenais personne à la maison. Je n'avais pas honte d'eux, ou de moi. Mais de ce que tu es. Elle se demandait pourquoi je ne venais jamais vous voir. Tout simplement parce que Kurt m'apporte tout ce que tu me refuses. Je l'aime, et tu n'y changeras rien. Dégage maintenant." Sa mère lui adressa un sourire triste, posant une main légère sur le bras de son père devenu écarlate de rage, la tempe familièrement tremblante. Une chose était certaine, Andrew ne laisserait pas son père mêler Kurt à cette débâcle familiale, et il ne le laisserait pas s’immiscer dans sa relation avec le jeune homme.
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MessageSujet: Re: 04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York.   04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York. EmptyMar 20 Mai - 22:56

Les sourcils de Kurt se froncèrent à mesure que l’énergumène qui disait être le père d’Andrew continuait de parler. Instinctivement, il serra un peu plus fort la main de son compagnon dans la sienne, comme pour le réconforter, lui donner un peu plus de courage, se rassurer. Un faible sourire s’esquissa sur ses lèvres quand Mrs Lockart, menue, fragile, magnifique avec ses grands yeux et ses traits délicats et asiatiques. Andrew tenait indéniablement de sa mère, ou… il devait pourtant admettre que le fils tenait de l’opiniâtreté de son père.

Une qualité que Kurt admirait et aimait particulièrement chez son amant. Son cœur rata un battement saccadé quand la remarque –tellement prévisible soit disant passant- sur son physique ne tarda pas à claquer dans l’atmosphère de plus en plus électrique du restaurant. Un soupir lui échappa, tandis que son regard dévia en direction de la baie vitrée, admirant un instant les passants amoureux et insouciants qui se promenaient main dans la main dans les rues new-yorkaises. Il était tellement habitué à ce genre de paroles futiles, à ce genre de comportement puéril que Kurt s’en trouva soudainement las.

Une lassitude qui fut bien rapidement remplacé par de la colère : il ne le connaissait pas cet homme. Il pouvait se faire tout les jugements du monde à son égard tel l’ignare qu’il semblait être, mais Kurt n’accepterait jamais qu’on vienne insulter –même aussi subtilement- l’homme qu’il aimait. Alors qu’il s’apprêtait à lui dire le fond de sa pensée, Andrew le devança d’une voix ferme, autoritaire certainement, mais pleine de détermination. Son amant ne lui avait que très rarement parlé de ses parents, Kurt savait seulement qu’ils vivaient en Californie, San Francisco, et qu’il avait un frère aîné qu’il ne voyait pas. Il comprenait désormais pourquoi Andrew était aussi vague concernant sa famille, devant la stature et la posture impressionnante, militaire, de Mr Lockart dont le regard les jugeait pleinement tous deux. Andrew plus que lui, c’était certain.

Kurt ressenti de la peine, puis de l’incompréhension. Comment un parent pouvait traiter ainsi son propre enfant ? Comment un parent pouvait-il tourner le dos à sa progéniture ? Etait-il seulement possible de « désaimer » un enfant juste pour son orientation sexuelle ? Le mécanicien n’avait jamais vécu ce genre de chose, malgré tout ses défauts, et sous ses attitudes bourrues, Burt l’avait toujours accepté tel qu’il l’était. Il l’avait toujours soutenu, toujours été fière de ce qu’il entreprenait… même s’il ne comprenait toujours pas ses gouts et ses choix. La brusque envie de frapper Patrick Lockart, même si ce dernier était bien plus colossale qu’il ne l’était.

Mais peu importait qui était en face de lui, Kurt ne supportait pas qu’on s’en prenne –et ce d’une quelconque façon que ce soit- aux personnes qu’il aimait… Surtout s’il s’agissait d’Andrew. Patrick se renfrogna avant de leur lancer une dernière œillade dégouté.

« Viens Leilani, renchérit-il d’un ton bourru. Nous ne voulons pas être vus aux côtés de gens comme eux. »

La mère d’Andrew leur lança une œillade désolée qui serra le cœur de Kurt. Le couple se dépêcha de sortir du restaurant, laissant les deux amants figés à leur place. Le mécanicien lança un regard de biais à son copain, et la fureur qui nouait jusqu’à présent son estomac explosa. Il détestait cette expression sur le visage d’Andrew.

« Je reviens, souffla t-il. »

Sans attendre il suivit le chemin des parents Lockart dehors. Ces derniers s’éloignaient le long de l’avenue et Kurt couru pour les rejoindre. Les joues rouges, les cheveux un peu ébouriffées par le vent.

« Hey ! S’exclama t-il avec hargne, surprenant les passants qui lui jetèrent un regard abasourdi… mais Kurt n’avait d’yeux que pour le patriarche. Oui, c’est à vous que je parle Monsieur Lockart ! »

Ce dernier se tourna vers lui, un sourcil arqué avec surprise, considérant à peine Kurt… qui serra les poings.

« Pour qui vous vous prenez au juste ? Je ne vous connais, et après ce que je viens d’assister, je n’ai aucune envie d’apprendre à vous connaitre.
Un ricanement échappa à Patrick.
- Le sentiment est réciproque, jeun…
- J’ai pas fini, coupa brutalement Kurt en le pointant d’un doigt accusateur. Andrew est l’homme le plus merveilleux que je connaisse, il est généreux, passionné, attentif, optimiste… Votre fils est un homme qui en vaut deux comme vous ! C’est un être humain qui a du cœur, qui voit toujours le bon chez les autres, et il ne mérite pas que vous le traitiez comme vous le faites ! »

Un silence.

Durant lequel la mâchoire de Patrick se crispa de colère et ou Leilani se mordit les lèvres, les yeux brillants de larme qu’elle ne pouvait verser.

« Si mon fils est tout ce que vous dites, alors il n’aurait pas choisi ce mode de vie dans lequel il se complait.
Kurt secoua la tête et écarta les bras, abasourdi.
- Nous y voilà, dit-il, tranchant. Ce mode de vie ? Vous voulez dire parce qu’il est gay, c’est ça ? Parce qu’il aime les hommes ne change pas la personne qu’il est… Le fait qu’il m’aime ne change pas le fabuleux petit garçon que vous avez aimer et que vous avez élever. »

Il déglutit lentement, son regard croisa celui de Leilani.

« Mes parents sont morts, avoua t-il finalement. Et leur départ m’a fait comprendre qu’on était pas grand-chose sur terre, et que la vie était trop courte pour la gâchée stupidement… Si vous lui tournez le dos, alors vous finirez par le perdre. Il continuera d’avancer, il se mariera, aura des enfants et vous n’en ferez pas parti. C’est vraiment ce que vous voulez ? »

Un soupir échappa au père.

« S’il veut qu’on fasse parti de sa vie, répliqua Patrick, intrangisant. Alors qu’il arrête ce genre de chose. Qu’il se trouve une femme, qu’il se range et on en reparlera… En attendant, ça ne m’intéresse pas de faire parti cette vie qu’il s’est choisie. Maintenant partons Lei…
- Non. »

Kurt et Patrick tournèrent un regard vers la mère qui leva les yeux vers son mari et secoua la tête.

« S… si… tu ne veux pas, alors, balbutia t-elle. Tu peux rentrer à l’hôtel si tu veux Patrick. Je veux juste parler un peu avec Andrew.
- Nous la raccompagnerons, assura Kurt qui voyait là une occasion à saisir. »

Le couple échangea un long regard et le père hocha la tête à contre cœur. Quelques minutes plus tard, Kurt et Leilani refirent leur apparition dans le restaurant… Cette dernière se précipita vers Andrew qu’elle serra dans ses bras, les larmes aux yeux.

« Joyeuse St Valentin, chuchota alors Kurt à l’oreille de son amant. »
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MessageSujet: Re: 04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York.   04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York. EmptyLun 2 Juin - 22:57

Andrew se serait cru dans un mauvais feuilleton romantique. Non, un bon feuilleton romantique. Mauvais pour ce qui se déroulait devant ses yeux. Bon parce qu'il y avait Kurt, son regard indéfectible et sa présence réconfortante avec lui. Il ne s'était pas enfuit en rencontrant les parents du garçon, ce qui était déjà en soi un exploit. Le jeune homme aurait apprécié la scène si ça avait été celle d'un film sur l'écran de sa télévision. Il aurait enfouit sa main dans le saladier de pop-corn, ses jambes repliées sous lui, s'avançant un peu plus sur le canapé pour ne pas louper une miette du spectacle. Il aurait sans doute était nerveux pour l'un des deux héros, celui qui était habillé étrangement et qui venait de croiser ses parents en compagnie de ses parents dans le seul endroit le plus improbable. Il aurait sourit devant sa fougue et aurait été impatient quand le second héro, celui qui semblait sorti d'un film des années 30 terriblement esthétique, avait soufflé une promesse de retour à l'oreille de l'autre. Andrew aurait aimé la scène qui suivait, mais il n'en savait rien. Assis devant le choc de la rencontre, les poings enfoncés dans le vinyle rouge des bancs du restaurant, paniqué à l'idée que Kurt ne parte loin de lui. Non, il venait de dire qu'il revenait. Et sa voix semblait affectueuse, amoureuse. Était-il parti ... non. Andrew pria pour que le garagiste ne soit pas parti à la suite de ses parents. Qui pouvait savoir comment une entrevue entre son père et son petit-ami pouvait donner ? Le garçon voyait déjà son père derrière les barreaux pour avoir frappé un jeune homosexuel, Kurt allongé sur le trottoir, son beau visage ensanglanté et le nez brisé. Non pas qu'Andrew soupçonna son boyfriend de ne pas savoir se battre, mais son père avec le physique de celui qui pratiquait le sport régulièrement, et ses mains faisait la taille de la tête de Kurt. Le dénouement ne faisait donc pas de doute, sauf si le jeune homme lui cachait encore un talent insoupçonnable.

Mais le retour de Kurt coupa court au scénario catastrophe et post-apocalyptique qui se déroulait dans la tête d'Andrew. Son visage semblait dénué de toute trace de blessure ou même de bleu, et, plus surprenant voire carrément improbable, était sa mère qui suivait le boyfriend. Elle se précipita sur lui pour l’enserrer dans une étreinte qu'il lui rendit. Il gratifia Kurt d'un "Merci" silencieux. Tandis que sa mère s'installait à ses côtés en lui prenant la main et que Kurt s'asseyait en face de lui, Andrew formula la seule question qui semblait avoir du sens à ses yeux. "Mais comment ..." Simple et efficace. Andrew savait parfois faire preuve d'efficacité dans les situations les plus particulières. Jamais sans doute il n'aurait pensé que son petit-ami et sa mère parlerait à la même table. Sa mère lui répondit. "Ton pe...petit-ami est venu nous trouver. Tu connais ton père, il est borné. Je suis surtout là pour te dire que je suis fière de ce que tu es, de la personne que tu es devenue et avec qui tu es." Elle tourna son visage typé vers Kurt, le gratifiant d'un de ses sourires lumineux qui faisait disparaître ses yeux. "Merci à vous, Kurt, d'être venu, et d'avoir insisté. Je pense que vous êtes la personne qu'il faut pour mon fils." Andrew essuyant négligemment une larme qui pointait son nez et regarda Kurt en lui serrant la main. Le serveur ne croyait pas encore cette situation. Sa mère et Kurt. Kurt et son père. Il se contenta de sourire à Kurt et de lui lancer : "Merci. Pour tout. Je t'aime." Puis, dans un rire étranglé par l'émotion. "Et puis tu es la seule personne que je connaisse qui ose s'opposer à mon père. Si ça pouvait le faire réfléchir."Tirade qui fit rire sa mère.

"Sinon, Kurt. Comment avez-vous connu mon fils ? Vous habitez ensemble ? Depuis combien de temps vous connaissez vous ?" Puis, plus bas, une main halée sur celle pâle de Kurt:"Pardonnez moi, je pose trop de questions. L'émotion sans doute." Andrew observait la scène, les yeux brillants et le sourire aux lèvres qui ne semblait pas vouloir le quitter, sans oser l'interrompre. New-York était vraiment la ville où l'impossible devait réalité. Et jamais il n'aurait pu rêver mieux. Excepté sans doute une demande, sans doute prématurée, en mariage, avec des ballons roses, des tubes pop et un smoking sur mesure.
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MessageSujet: Re: 04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York.   04. [NYC] It's just the start of everything you want. A new love in New York. EmptyMar 3 Juin - 19:22

Assis sur la banquette juste en face d’Andrew et de Leilani fit sourire Kurt dont le regard s’adoucit sensiblement. Il buvait les gestes et les paroles d’une mère à son fils, se remémorant nostalgiquement, presque tristement, mais toujours avec affection tout les instants qu’il avait passé avec sa propre mère. Ca lui manquait parfois. Ce n’était désormais plus que des souvenirs. Des souvenirs heureux malgré tout. Il sortit de ses pensées quand la main de Leilani se posa sur la sienne, Kurt releva la tête et lui offrit un sourire jovial tandis qu’instinctivement il la serra doucement entre ses doigts. Si jamais on lui avait dit que sa soirée de St Valentin se déroulerait ainsi, il ne l’aurait cru.

Mais peu importait, Andrew était heureux, il était là, présent, et cela lui suffisait amplement.

« Oh, déclara t-il en hochant la tête. Je pense plutôt qu’Andrew est la personne qui me faut. »

Mon dieu, scène guimauvesque le retour. Soupirant, Kurt décida qu’il allait en profiter, la vie s’était montré si peu clémente avec lui pour qu’il méprise les moments sereins tels que ceux-ci. Il prenait ce qu’on voulait bien lui offrir.

« Et je vous en prie. »

Il échangea un rapide regard de connivence avec son amant avant qu’il ne reporte son attention vers la mère d’Andrew.

« Hum… Et bien nous sommes ensemble depuis… Décembre c’est ça ?
Demanda t-il faussement pensif. En fait, Andrew a débarqué dans mon garage un après midi, avec sa voiture défectueuse. C’est comme ça que nous nous sommes rencontrés, entre huile de moteur et un problème de démarreur. »

Son sourire se fit plus sincère au souvenir. Il revoyait encore la mine déconfite d’Andrew tandis que Kurt lui expliquait le problème de sa voiture.

« Et… non, nous ne vivons pas ensemble. Du moins pas officiellement. On va dire que je squatte chez lui, plus que j’y habite, expliqua Kurt en dédiant à son compagnon un clin d’œil amusé. »

Il n’était pas rare qu’ils se disputent au sujet du rangement –Kurt possédait des habitudes un peu étrange, et ses troubles obsessionnels compulsifs le poussait parfois à la maniaquerie. Ce n’était pas facile, et le jeune mécanicien tentait de dissimuler cet aspect de lui mais parfois il ne pouvait pas réfréner ses pulsions. Il n’avait pas encore fait de crise, et il remercia intérieurement son psychologue, ainsi que ses médicaments pour ça. Encore un aspect qu’il dissimulait comme il le pouvait.

Reportant son attention sur les deux Lockart, Kurt participait parfois à la discussion, parfois se mettait en retrait afin de laisser la mère et le fils renouer après toutes ses années. Profitant de la nourriture, des notes de jazz qui s’élevaient en fond sonore, il eut une pensée pour ses parents. Et pour la première fois depuis longtemps, leur absence ne lui pesait plus.

Plus de souffrance. Juste de l’espoir en ce soir magique de St Valentin.
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