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 05. Something good can work.

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Grace Hamilton
Grace Hamilton
We don't own our heavens now.
We only own our hell.
Age : 23 Ans
Occupation : Bénévole à la LPA - Cantinière à l'OSU Lima - - Bloggeuse culinaire de bas étages
Humeur : You can be Alice I'll be the Mad Hatter
Statut : Vestale
Etoiles : 7393

Piece of Me
Chanson préférée du moment : Marina and the Diamonds - Lies
Glee club favori : Second Chances
Vos relations:
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MessageSujet: 05. Something good can work.   05. Something good can work. EmptyDim 25 Mai - 13:46

Clac.

Les éclats clairs s’émiettèrent sur les pierres. Les coulures troubles couvrirent paresseusement un peu plus le verre chaque seconde. Le vent se levait, de même que l’aube, sur le champ de bataille, faisant luire le liquide épais répandu sur les murs, agitant comme un nuage doré les cheveux blonds embrasés par les premiers rayons. La silhouette contemplait le bâtiment en silence. Elle avait relevé la tête et affrontait le spectacle funèbre. C’était comme observer une tempête sur son écran de télévision, mais avec le son coupé. C’était regarder l’élan et la force d’une nature muette. La moindre fibre de son petit corps tendu avec autant de détermination qu’il en transperçait dans son regard. C’était irréel. C’était beau, en quelque sorte. Elle regardait le carnage et souriait.

Et souriait.

Grace.

Légendaire, sublime, mythique, elle ne put s’empêcher de détourner la tête et de toussoter face à l’odeur que le vent, changeant subitement de sens, lui avait ramené en plein visage. Certes la symbolique des oeufs lui avait paru une excellente alternative, mais elle aurait peut-être du songer à l’investissement dans un masque et une ou deux bombonnes à oxygènes. Détournant son regard de la façade de l’hôtel de ville, customisée par ses soins, elle entreprit d’essayer de conserver ses poumons dans sa cage thoracique malgré son semi-étranglement et les larmes qui lui venaient aux yeux. Certes, les capacités pour l’apnée de la Hamilton n’étaient plus à démontrer, mais elle restait humaine. Et trois caisses d’œuf pourris éclatés sur une façade dépassaient largement l’envisageable en matière de torture olfactive.

Emma lui avait dit qu’elle devait trouver de nouveaux centres d’intérêts. Qu’elle devait s’investir dans quelques choses que la détournerait de…

Elle ferma les yeux.

…De tout ce qu’elle voulait être détournée. Et c’était ce qu’elle avait fait. Elle s’était trouvé une occupation : le jet de nourriture sur bâtiment public. En nocturne, pour la beauté du sport.

Les œufs étaient pourris, moins pour la Sémantique de l’acte que pour le côté pratique des choses. Elle n’aurait pas une centaine de prières à faire pour apaiser sa conscience d’un génocide sur petit peuple emplumé, et c’était un objectif bio-responsable : l’activité peinture sur œuf de la Pâques avait remporté un franc succès, mais des stocks étaient restés sur les bras de la LPA, de même que les œuvres d’enfants que leurs parents avaient refusés de rapporter à la maison, personnes plus ou moins horribles et sans cœur qui avaient probablement un peu trop profité de leur journée de libre, comprenez s’étaient imbibés d’alcool jusqu’aux petits doigts, pour pouvoir faire preuve de ce minimum d’hypocrisie totale que la parentalité exige face aux talents relatifs de leur progéniture. Sans compter que c’était probablement une activité physique bien plus efficace que tous les exercices de cardio que les bodybuilders en perfusion de protéines pouvaient prescrire dans les salles de musculation.

Rejet de cheveux en arrière.

S’accroupissant sur les marches, du bout de sa craie fermement calée entre ses doigts fins, un bout de langue pâle dépassant de ses lèvres, elle retravailla frénétiquement les étoiles rosâtre qui jaillissaient de la licorne géante qu’elle y avait dessinée, un immense « Vote for anybody but Sue Sylvester », chaque lettre dotée d’une couleur ou nuance particulière, mais toujours particulièrement irritante pour la rétine, s’étendant sur son ventre exagérément important.

La campagne commençait dès maintenant… Enfin, techniquement, Grace se fichait un peu de l’impact que ses agissements auraient sur les scrutins. Elle ne doutait pas une seconde que la folie tyrannique de Sylvester se chargerait tout à fait parfaitement de la précipiter bien loin de son trône griffé Adidas. Non. L’objectif de Grace était bien plus loin, bien plus Grand. Elle voulait montrer et démontrer qu’une résistance était possible. Que tolérer le péché, c’était aussi s’y livrer. Que même le Diable, fut-il en survêtement hideux, n’était pas intouchable. Que les licornes gagneraient, à la Fin.

Amen.

Une trace poudreuse bleue sur sa pommette droite, elle s’écarta de son chef d’œuvre odorant, enfanté d’une nuit blanche et d’un abus clair de thé glacé, pour en contempler toute la magnificence depuis la Place Bellefontaine. La bannière, seul élément propre visible sur l’hôtel de ville défiguré méthodiquement par des heures et des heures de lancé stratégique, accrochée de travers, pour faire plus artistique, plus convaincant, se disait-elle, clamait un sublime « Chaque œuf sur cette façade est un rêve que Sue Sylvester a écrasé. Luttons. ». Elle en aurait presque versé une larme.

Soupirant avec satisfaction, elle réaligna les bacs remplis d’œuf qu’elle avait disposé à bonne distance du bâtiment, de façon à permettre à tous de participer à son œuvre d’art militant. Chacun devait avoir son mot à dire. Ou plutôt son œuf à lancer. Elle y croyait. Et chacun savait jusqu’où pouvait mener la force des Croyances de Grace.

Elle s’assit résolument sur le sol. Et attendit.
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MessageSujet: Re: 05. Something good can work.   05. Something good can work. EmptyMer 28 Mai - 21:42

La raison pour laquelle Esme se promenait dans les rues de Lima à l’aube, lui était inconnue à elle-même. Elle s’était tout à coup levée au beau milieu de la nuit, et son instinct l’avait poussée, sans raison particulière, à partir faire de la marche à pied. Elle avait bien entendu pris son tube de poivre pour pouvoir en balancer dans les yeux d’un éventuel agresseur, bien qu’elle ne doutait pas que le Dieu des arts martiaux serait avec elle pour la protéger en cas de problèmes. Quoi qu’il en soit, la voilà déambulant dans les rues de Lima, arrivant machinalement à la place Bellefontaine, après avoir été faire un tour au MacDonalds, dont même le drive était fermé à cette heure avancée de la nuit. La route était longue pour retourner jusqu’au parking de McKinley, et elle ne se sentait pas de marcher sans rien avoir dans le ventre, ça serait trop difficile. Elle ne regardait pas vraiment où elle allait, et le lampadaire qui vint à sa rencontre manqua de la percuter de plein fouet. Quelle impolitesse. Elle se saisit immédiatement de son poivrier et balança quelques épices à la figure du malotru. Si même les objets commençaient à avoir une volonté propre et à vouloir l’attaquer, la jeune femme ne saurait plus où donner de la tête. A condition qu’elle l’ait su un jour, bien entendu. L’odeur du poivre éveilla ses narines, qui elles, étaient restées bien endormies. Petit à petit, des relents de moisissures lui parvinrent. Fronçant le nez et les sourcils en expirant le plus fort possible par le nez pour un effet Febreze optimal, elle se décida à trouver la source du problème et à l’anéantir. Le Sans Domicile Fixe qui n’avait pas réussi à se laver depuis quelques mois allait enfin avoir la chance de sa vie : un tour dans les vestiaires de McKinley High. Tout serait possible, et Esme ferait preuve de générosité et de gentillesse au maximum, pourvu que l’odeur nauséabonde de vienne plus importuner ses narines.

Elle aurait pu utiliser la fonction GPS de son odorat pour trouver la source de ses ennuis, mais elle préféra le mettre en mode off immédiatement, dès que la moindre indication de moisissure se fit connaître. Non, vraiment, elle allait ouvrir grand ses yeux – encore plus grands que d’habitude – et s’en servir pour trouver une quelconque personne, ou un quelconque toutou au poil resté mouillé après s’être roulé dans un caniveau, dont le manque d’hygiène venait nuire à la tranquillité de la promenade de la professeur de mathématique dotée de l’esprit de le plus logique du monde. Son poivrier toujours en main, au cas où l’individu duquel elle allait à la rencontre soit un tant soit peu agressif. On n’était jamais trop prévoyant. Elle marchait à pas de loups sur le bitume, posant minutieusement ses talons aiguilles. Elle baissa les yeux vers ses pieds pour bien regarder où elle les mettait. Mince… Elle était en pantoufle Crocks. Elle ne s’en était pas rendue compte en sortant de son van, mais dans sa précipitation instinctive vers l’extérieur, elle avait complètement oublié de s’habiller. Heureusement que l’été n’était pas encore tout à fait là et que c’était sa grenouillère douillette au motif pingouin qu’elle portait, et non pas simplement un t-shirt trop grand pour elle qui lui arrivait à peine au bas des hanches. Son sombre accoutrement lui permettrait de rester dans l’ombre, comme les ninjas, pour passer inaperçu dans sa quête. Elle se mit debout sur un banc en face de l’Hôtel de ville afin d’observer les horizons et d’y trouver le porcelet échappé de sa bétaillère qu’elle s’attendait à repérer d’ici quelques instants. Son regard fit le tour des environs avant de s’arrêter sur la devanture de la mairie, devant laquelle se trouvait une forme indistincte. Elle descendit du banc et entama sa marche à pas feutré vers la masse inconnue en face d’elle, ses bras la précédant, brandissant son poivrier comme on brandirait une épée.

Elle avança lentement, silencieusement, avant d’arriver à un mètre de sa cible. Elle marqua une pause afin de l’analyser. Visiblement c’était un être humain en position assise, et cette personne avait beaucoup de cheveux. Elle se pencha pour mieux les observer. Très propres. Pas une personne en manque de douche donc. La source de l’odeur pestilentielle restait donc non-identifiée. Mais peut-être que cette personne avait quelques indices sur sa provenance. Elle fit encore un tout petit pas discret, attrapa son poivrier à la main gauche, prête à s’en servir, recourba son index droit et vint délicatement toquer sur l’épaule droite de sa future collaboratrice de chasse. « Vous inquiétez pas, je vais pas vous manger. Mais… Vous savez d’où vient cette odeur ? J’ai d’abord soupçonné qu’elle venait de vous, mais vu la propreté de vos cheveux, ce n’est pas possible. Je n’ose pas rouvrir mes narines pour traquer ma piste à l’odorat mais… » Elle s’interrompit soudainement, repérant des caisses au contenu inconnu. « Attendez ». Elle trottina jusqu’aux caisses. « Ah ben c’est bon, je n’ai plus besoin de votre aide ». Elle regarda tour à tour les œufs pourris et l’inconnue. « Vous avez une idée de comment nous débarrasser de ce truc ? » Elle sourit de toutes ses dents, s’empêchant au maximum de respirer tout de même, pour ne pas que les poulets décédés ne vienne attaquer ses papilles gustatives. « Je ne sais pas dans quel but ça a été mis là, mais c’est sacrément dégoûtant, vous ne trouvez pas ? ». Elle revint vers la jeune femme, et s’assit en face d’elle pour mieux réfléchir. « Minute, comment vous faites pour rester assise si près ? C’est insoutenable ! » déclara-t-elle en se pinçant les narines de la main gauche et en agitant la main droite pour chasser l’odeur.
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