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 [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée)

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MessageSujet: [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée)   [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée) EmptyLun 11 Oct - 21:41



    When a man loves a woman
    Can't keep his mind on nothing else
    He'll trade the world
    For the good thing he's found
    If she's bad he can't see it
    She can do no wrong
    Turn his back on his best friend
    If he put her down

    James avait passé la matinée à se demander où était Miss Sylvester. Il ne l'avait pas vue ! Il faut dire qu'il était arrivé en retard et donc il n'avait pas pu participer aux retrouvailles du matin en salle des professeurs. Même pas le temps de prendre un café, vous vous rendez-compte ! Oui, exploit, l'anglais avait réussi à enseigner tout une matinée sans aucune dose de caféine. Car voyez-vous, dans l'intimité de son appartement il prenait du thé. Alors voilà, déjà qu'il avait bien souvent l'esprit préoccupé par Sue, là la tension était à son comble ! Si ça se trouve elle était à l'hôpital et il ne le savait même pas ! Quoique, on l'aurait prévenu si tel avait été le cas. Il faut dire que peu étaient les personnes n'étant pas au courant de sa... vive admiration pour la coach. Elle était quand même l'une des causes de sa rupture avec Maxime...


    When a man loves a woman
    Spend his very last dime
    Tryin' to hold on to what he needs
    He'd give up all his comfort
    Sleep out in the rain
    If she said that's the way it ought to be

    Well, this man loves a woman
    I gave you everything I had
    Tryin' to hold on to your precious love
    Baby, please don't treat me bad

    When a man loves a woman
    Down deep in his soul
    She can bring him such misery
    If she plays him for a fool
    He's the last one to know
    Lovin' eyes can't ever see

    Sauf que Sue lui avait dit de la laisser un peu tranquille, en ayant marre de notre homme. Alors il ne pouvait pas aller frapper à la porte de son bureau, même en ces temps consacrés au repas de midi. Elle n'était pas dans la salle des professeurs là non plus. God damn. Enfin, si telle était sa volonté il la respecterait. Pourquoi le faisait-elle tant souffrir ? Les femmes, décidément ! Mais le destin les réunirait peut être au détour d'un couloir... On ne savait jamais !! Autant provoquer la chance...


    When a man loves a woman
    He can do no wrong
    He can never own some other girl
    Yes when a man loves a woman
    I know exactly how he feels
    'Cause baby, baby, baby, you're my world

    When a man loves a woman.....

    Cet espoir était donc la raison pour laquelle le professeur de Mathématique, cette science particulièrement théorique dans laquelle on pouvait prendre toute sorte d'hypothèses, se promenait dans McKinley. Il n'était pas seul. Pour l'accompagner, un verre de ce fidèle breuvage : le café. Cette fois il n'en avait renversé sur personne, miracle ! Soudain son oeil fut attiré par quelque-chose... un article où il cru apercevoir le mot "maths". Il l'avait vu tellement de fois qu'il pouvait en reconnaître l'ombre ! Vous vous demandez bien où il aurait pu voir ceci ? Et bien c'était on ne pouvait plus simple : sur le panneau d'affichage. Si, monsieur ! Des élèves proposaient d'aider les plus en difficultés en échange de pièces sonnantes et trébuchantes... ou de plusieurs biftons. Le flux monétaire s'apparentant à une prestation de service "au black" n'empêchait pas l'idée de cacher un réel fond d'entraide. Inutile de dire que grâce à sa matière les élèves allaient nouer des liens entre eux ! Les maths favorisaient le lien social. Mais si, je vous promets !!

    Alors il pensa à une autre dame blonde employée par McKinley : cette chère professeur de littérature. Sa collègue et lui menaient le jeu de qui avait la matière la plus utile. De nombreux arguments sur les apports directs de chacun de ces savoirs avaient déjà était largement échangés. Alors pourquoi ne pas passer à certaines valeurs indirectes ? James attrapa l'un des "tracts" ou plutôt disons le nouveau mot en vogue : un des flyers. Haha cette fois-ci il avait le dessus ! Il se dirigea alors d'un pas vif vers le bureau de la dame...

    Alors qu'il était presque arrivé, il entendit des élèves parler de Sue. Du moins il le crut. Alors évidement il tendit l'oreille ! En fait il alla même jusqu'à tourner la tête vers eux. Cette histoire commençait à lui peser sur l'esprit. Sauf qu'il fit cela en continuant d'avancer. Il n'avait pas vu qu'à se moment là la jeune femme à la rencontre de laquelle il se rendait était en train de sortir de son bureau. Et ce qui devait arriver arrivera. Collision.

    « Idiot, tu ne pouvais pas regard..., commença-t-il, furieux. Avant de s'apercevoir qu'il ne s'agissait pas d'un élève mais du professeur de littérature.Oh ! Excuse-moi, Désirée... ça va bien ?» ajouta-t-il avec un sourire annonciateur du triomphe qu'il ressentait avec sa petite preuve de rien du tout.

    James avait fait comme il pouvait pour prononcer ce prénom, mais les «r» à la française n'étaient pas son fort.


    When a Man Loves a Woman, Percy Sledge


Dernière édition par James Sheffield le Sam 30 Oct - 20:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée)   [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée) EmptyLun 11 Oct - 22:31

    Une main perdue dans ses cheveux, l'autre posée sur son bureau, Désirée fixait son écran d'ordinateur. Plus précisément la page de texte qui s'y trouvait. La dite page qui était complètement et littéralement vide ... La page qui était supposée faire partie de son roman génial et sublimissime (SI ce mot existe, c'est juste plus fort que sublime) qui ferait d'elle un auteur reconnu, qui prouverait la valeur des blondes dans le monde entier ET qui lui permettrait de couler des jours heureux. Rien que ça ! Eh oui car comme le disait bien une de ses mères adoptives, pour avoir haut il fallait viser haut. Et tant pis si souvent ... La chute était difficile.

    La blonde poussa un soupir de frustration en fixant de nouveau l'écran de ses yeux mi-bleu, mi-vert : le syndrome de la page blanche. Cela lui arrivait ... 364 jours par an seulement ! On pourrait penser que Désirée était habituée, c'était carrément le contraire. Et pourtant ! Ce n'était pas le manque d'inspiration qui était en cause non ... C'était un blocage pur et simple face à la perspective de devoir remplir cette page. Son cerveau semblait se bloquer et les mots ne venaient pas. Son soupir se transforma bientôt en grognement de frustration et Désirée se prit la tête entre les mains au dessus de son clavier, tirant véritablement sur ses mèches blondes.
    Écrire des poèmes était une tâche beaucoup plus simple. Il suffisait juste de bien analyser l'émotion ressentie au moment même mais un roman ... Et puis comment faisait les autres écrivains d'ailleurs ? Fallait-il qu'elle arrête de manger et s'ouvre les veines afin de sentir ENFIN le grand et beau Spleen la transcender de sa puissance ? Ou bien devait-elle se mettre à boire à grandes gorgées pour ensuite écrire des vers sur la vie ou sur un quelconque assassinat dans une rue Morgue ?

    Sans avoir les réponses à ces questions, (il semblerait que Chuck Norris soit occupé), Désirée ferma son ordinateur portable passablement énervée. Que faire ? Corriger des copies, yeurk non ! Préparer ses futurs, cours ? Hmmmm ... Non, non. Désirée avait son programme bien en tête, il fallait qu'elle redonne le goût de la lecture aux jeunes de ce lycées. Okay, l'ordinateur était l'avenir, mais elle-même écrivait et lisait sur sa machine alors ... Distraitement, la blonde se leva et se mit à faire les cents pas dans son bureau. Elle ne savait même pas quoi écrire ! Une histoire d'amour ? ... Non. Un drame ? Un roman policier ? En tout cas la fin serait sombre, très sombre. Avec un cadavre retrouvé dans une ruelle ... Elle jeta un regard à la fenêtre : non ! Non, dans un champ, en plein soleil, une femme, sublime évidemment (quel intérêt d'écrire sur quelqu'un de moche, hein ?), nue la tête rasée ... Elle morbide ? Oh que oui. Désirée ne voyait pas l'intérêt d'écrire sur une famille heureuse qui vivait un bonheur dégoulinant. Non, la vie était suffisamment dénuée d'intérêt pour faire en sorte que les romans soient ainsi et ... Un beignet. Il fallait qu'elle mange un beignet.

    Elle posa la main sur son ventre, ayant soudainement faim. Elle changeante ? Absolument ! Désirée enleva ses lunettes, les posa sur son ordinateur et sortit de son bureau direction la cafét... wow ! Elle venait de rentrer dans quelque chose et non, non, cela n'était définitivement pas un beignet. Ça ne ressemblait pas un beignet, ça ne sentait pas aussi délicieusement bon qu'un beignet et en plus ça avait un sourire condescendant sur le visage ... Roulement de tambour s'il vous plaît. C'était James, professeur de maths et « rival » de Désirée à ses heures de perdues. Aïe, aïe, ça n'allait pas être une bonne journée en fin de compte. Tandis qu'il lui demandait s'il allait bien (like you care ... ), Désirée croisa les bras sur sa poitrine.


    «James ravi de te voir ! Moi ? Oui je vais bien ... Mais on sait tous les deux que tu n'es pas venu jusqu'ici pour t'enquérir de ta santé. Et même si tu es, pour l'instant, le rayon de soleil de ma journée, puis-je savoir ce qui t'emmène ?

    Désirée avait dit tout cela avec un sourire sur les lèvres. Pourquoi accueillir autrement James ? Il aimait, tout comme elle, leur petit jeu pour prouver lequel étaient le meilleur.

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MessageSujet: Re: [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée)   [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée) EmptyMar 12 Oct - 0:08

    Dans le genre écrivain blonde, il y avait peu de personnes qui se distinguaient en effet. Cela ne voulait pas pour autant dire que la place était libre. S'il avait été dans les pensées de sa collègue, la fierté anglaise de James aurait fait surface. Dans le monde anglophone, une personne s'était démarquée par ses écrits. Une blonde. Elle avait vendu des milliers, non, des millions d'exemplaires de ses histoires à travers le monde. La série avait même été adaptée au cinéma, n'acceptant dans son casting que des acteurs britanniques. Probablement que si James avait embrassé cette profession, il eut obtenu un rôle ! Vous l'aurez compris, il s'agissait de J.K. Rowling. Une dame devenue plus riche que la reine d'Angleterre. Certains avaient la chance de leur côté !

    « Le rayon de Soleil de ta journée ? Rien que ça... ! » répliqua le rosbif sur un ton faussement flatté et amusé. J'ai bien peur pourtant d'être un nuage annonciateur de pluie... »

    Il déplia alors le flyer qu'il tendit à la demoiselle.

    « Voilà ce qui m'amène... Tiens, lis ça. Admire comment les mathématiques inspirent les élèves à agir dans l'intérêt de tous. »

    Son sourire éclairait sa mine pourtant si soucieuse depuis le début de la matinée. Ses yeux bleus pétillaient. Il prenait cette « gué-guerre » bien moins au sérieux qu'il ne pouvait en donner l'impression. Mais elle l'amusait franchement et James ne voyait pas pourquoi il ne jouerait pas le jeu à fond. Matière à se divertir était une denrée rare de nos jours... Rare et précieuse. Soit dit en passant, il était presque certain que sa collègue pensait comme lui. Toutefois, ne nous voilons pas la face, il ne voulait quand même pas « perdre ». Qu'il se rassure, il n'y avait pas d'arbitre, le jeu pourrait continuer encore longtemps.
    Le mathématicien leva ses sourcils tout en prononçant ce petit mot lourd de sens :

    « Alors ? »

    Alors, que trouverais-tu à répondre à cela, Désirée ? L'homme, parfumé d'ailleurs grâce à l'eau de toilette Le Malede Jean-Paul Gaultier -oui, on était loin de l'odeur du beignet- s'attendait à recevoir une répartie. Restait à connaitre la qualité de celle-ci. Il espérait que la jeune femme était en forme ! En effet, Mr Sheffield était d'humeur à converser. Disons même qu'il voulait céder à son penchant pour la joute verbale. Pourtant ce n'était pas là son passe-temps favoris. Était-il... en manque ? Il joignit ses mains ne sachant trop où les mettre.


    Et pendant ce temps la vie continuait son cours à McKinley et les élèves défilaient dans les couloirs. On entendait des casiers se fermant, des voix proférant des menaces ou racontant des potins... Exprimant des jalousies ou des enthousiasmes... Une vie banale dans un lycée des Etats-Unis. Là où les étudiants n'avaient pas à porter des sacs de 10 kilos tous les jours, remplis d'ouvrages dont ils allaient se servir cinq minutes durant le cours... Un système intelligent et personnalisable. Qui n'entreposait pas ses photos préférées et ses grigris dans son casier ?
    Toutefois, rappelons que le couloir était un lieu bien plus sauvage qu'il ne le parraissait. La loi du plus fort régnait. Et les plus forts, c'étaient les plus populaires. Ceux-ci avaient la fâcheuse tendance à "slusher" leurs camarades moins en vog... dans le vent (changeons un peu de disque). C'était pourquoi les yeux de glace -ce qui ne les empêchaient pas d'être expressif, nous parlons là de couleur- du professeur de Mathématiques étaient plutôt rivés sur les alentours que sur la jolie blonde. Mieux valait être prévenu pour éviter de se recevoir les dommages collatéraux. D'autant plus que l'heure du repas était l'une des plus propices à de tels agissements. Il serait si dommage de tacher un costume Armani. Certes James avait les moyens de se payer le pressing, mais il avait franchement autre chose à faire que perdre du temps avec ces éventuelles stupidités !

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MessageSujet: Re: [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée)   [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée) EmptyMar 12 Oct - 21:01

    Les mathématiques contre la littérature. Les chiffres contre les lettres, un combat qui remontait à la nuit des temps. Comment Désirée le savait-elle ? Oh on lui avait juste dit que Socrate n'aimait pas Thalès, et comme tout le monde le savait, l'origine du monde était bien entendue grecque (OUI, Chuck Norris était grec), les générations suivantes n'avaient fait que suivre le modèle imposé. Et puis en plus, Désirée n'avait même pas fait exprès de ne pas aimer les mathématiques c'était juste ... Trop compliqué. Elle se souvenait avec horreur de ses cours de terminale où on lui parlait « d'équation différentielles » et de « calcul d'intégrales ». Yeurk ... Rien que d'y penser, elle avait envie de vomir ! Mais bien entendu, c'était précisément la raison qui faisait que James se trouvait devant son bureau. Les visites amicales, il ne connaissait pas ?(Apparemment, non !)

    Mais à dire la vérité, Désirée n'était qu'à moitié énervée, dans le fond l'anglais l'amusait bien. Il était si ... anglais, et oui ce genre d'arguments trouvait tout à fait sa place dans un débat. La blonde ne broncha même pas lorsqu'il lui tendit le flyer, affichant avec une fierté non dissimulée la petite victoire qu'il venait d'obtenir, le brandissant tel un pèlerin qui venait d'arriver en terre sainte ou même l'homme sur la Lune. Quoi que ... A la réflexion faite, James n'apprécierait vraiment pas d'être comparé à un Américain. Mais alors vraiment pas ... Désirée rigola intérieurement tout en s'emparant du flyer. Elle y jeta un coup d'œil et surprise des surprises, ses yeux ne brûlèrent pas. Dommage, elle se serait bien roulée par terre telle une tragédienne grecque (les grecs encore et toujours !) tout en hurlant « Mes yeux ! Horreur et putréfaction ! Mes yeux ... ». Tant pis, l'oscar ne serait pas pour aujourd'hui.
    Et, c'est sans plus de cérémonies, que sous les yeux de James, elle froissa le flyer d'une main et le laissa tomber par terre. Tout ça avec le sourire.


    « Ouuups ! » fit-elle en guise d'excuse.

    Eh oui, car il se trouvait qu'elle aimait bien faire la blonde écervelée à ses heures perdues. Alors que ce n'était pas du tout le cas. Hey ! Elle était tout de même sortie major de sa promotion et parlait parfaitement le français. (Qu'on lui jette des fleurs s'il vous plaît.)


    « Tu sais quoi James ... Je trouve ça tout simplement adorable que tu ais si peu de confiance dans ta propre science qu'un simple flyer suffise à te réconforter. Et c'est encore plus mignon le fait que tu viennes l'agiter devant moi ! Tu remarqueras au passage que personne n'a besoin de faire l'éloge de la littérature, pourquoi ? Parce que les gens adorent ça ! »

    Quand elle y pensait, oui car Désirée était de ce genre de personnes qui réfléchissaient après avoir parlé, mignon et adorable n'étaient définitivement pas des adjectifs pour un homme tel que James? Pas qu'il ne soit pas mignon, non ... (C'était même tout le contraire) mais ce n'était pas non plus un adolescent et encore moins un gamin. Dieu qu'elle en croisait beaucoup ... Hmmm ... C'était peut être normal étant donné qu'elle travaillait dans un lycée ... (Réflexion à garder pour plus tard) Désirée avait juste dit cela pour embêter James évidemment !

    « J'adore nos petits échanges mais on sait tous les deux comment tout ceci va se finir ... Tu vas me confesser que tu as une grande passion pour un certain livre et dans ma grande mansuétude, je ferai comme si de rien était. »

    Parce que ce n'était PAS possible qu'il n'aime pas les livres. Il était anglais. Et Shakespeare ? Emily Brönte ? Lewis Carrol ? J K Rowling ? C'était tous ces grands auteurs là que Désirée vénérait dans son sanctuaire ... Euh dans sa salle de classe, alors James ne pouvait pas être contre l'idée de la littérature, si ? ... Si ?


    « Oh mon dieu je suis désolée, mansuétude, un mot de plus de deux syllabes, ouch ça risque d'être dur pour toi ! ... Mon conseil : ouvrir un livre ou deux de temps en temps. »

    Elle vache ? Oh ... Elle s'amusait, c'est tout !

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MessageSujet: Re: [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée)   [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée) EmptyMer 13 Oct - 19:55

[HJ : IRL ça me manque les équations différentielles et les intégrales, les suites et les dérivées également d'ailleurs. Je le prends pour moi Tongue ]


    James ne détestait pas la littérature en elle-même. Il prenait grand plaisir le soir tout seul chez lui à ouvrir un de ces ouvrages que le temps avait consacrés. Enfin, parfois, de temps en temps, à l'occasion... Il avait d'autres loisirs... Il se consacrait à la lecture que de façon erratique, principalement suivant le temps et le programme de la télévision. Quoi qu'il en fut, jamais ô grand jamais il ne se disait "rho quelle subtile utilisation du rythme ternaire !" ou encore "cet oxymore me laisse pantois" ! Non, il lisait, se laissait embarquer dans l'histoire et profitait de ce moment de sérénité. Pas de massacre barbare au crayon à papier sur les marges ou sous les mots. Quel bénéfice de disséquer les paragraphes et les phrases ? Encore qu'on pût trouver de l'intérêt en ce qui concernait les mots et leur étymologie. Cela, le british le comprenait aisément, c'était un domaine qui lui parlait :

    Etumos + Logia = Étymologie

    Magnifique, magnifique ! Cette matière littéraire était probablement celle qu'il l'attirait le plus...
    Mais très sérieusement, était-ce la littérature qui permettrait de remplir sa feuille d'imposition ? De savoir combien de rouleaux de papier peint il allait falloir acheter ? De comparer deux taux d'emprunt bancaire exprimés différemment ? Des situations auxquelles tout un chacun serait confronté un jour ou l'autre et dans lesquelles il fallait savoir un minimum calculer.
    Par ailleurs, les Mathématiques avaient quelque-chose de rassurant sur les hommes. Certains disaient que tout mathématicien était incapable de dépasser les limites… Mais cela voulait-il dire qu’ils étaient bornés ? Et bien rassurez-vous, parfois les limites tendaient vers l’infini ! Bien que pour Einstein, les seules choses infinies étaient « la bêtise humaine et l’univers. Et encore, pour l’univers [il n’était] pas sur »…

    Bref, tout cela pour dire que la victoire de Désirée dans les pensées de notre homme n’était pas gagnée. Et il supposait que réciproquement inverse il en était de même pour elle. Un débat sans fin mais tellement amusant. Notons qu’il fallait utiliser de syllogismes chers à James pour prouver certains arguments tout comme la rhétorique, plus littéraire, avait son utilité pour convaincre sont « adversaire ». En somme chacun trouvait son compte dans cette confrontation. Une façon saine d’entretenir son art tout en se divertissant, que demander de plus ?

    L’action de la demoiselle répondait à cette question… En effet, elle laissa tomber à terre le pauvre petit flyer qui n’avait rien demandé, se retrouvant victime –otage même- du conflit. Que souhaitait-elle par ce geste fou ? James avait une sainte horreur de voir des détritus jetés ainsi sans soucis de respect des locaux. Il ne pouvait qu’avoir envie de le ramasser… de se pencher… Désirée venait donc d’utiliser un artifice ancestral maîtrisé de la gente masculine pour observer leurs homologues féminines… Sauf qu’elle n’avait surement pas prévu un petit détail : lorsqu’un homme se penchait en avant, ce qu’il laissait entrevoir était moins… voluptueux que ce qu’une femme pouvait dévoiler involontairement. Que craignait-il au pire ? Laisser apparaître au grand jour une partie de son beau torse musclé, déclenchant ainsi les émois de quelques cheerios passant dans le couloir. Celles-ci d’ ailleurs s’éventeraient de leurs cours… Au passage, il serait amusant de calculer la probabilité que ces cours soient des mathématiques… Hmmm… Enfin, le résultat tendrait surement vers zero. Mais nous nous égarions. James était en train de vouloir ramasser ce qui était désormais devenu un détritus. Or nous venions de prouver qu’il ne dégagerait aucun sex-appeal, ou presque, ce faisant. S’il n’en rajoutait pas en se dandinant, aucun risque que son geste fut mal interprété par sa collègue.
    Ce fut donc sans aucune gêne ni tentative gymnaste de se baisser sans se montrer que James reprit le morceau de papier chiffonné. Il se releva quasi immédiatement.

    « Dommage que je n’aie pas été de dos, isn’t it ?, ne put-il s’empêcher de commenter. Cette remarque mettait clairement en avant l’idée que James se faisait des intentions de Désirée. Maintenant, de là à savoir quel était le véritable but de cette phrase… ? Egocentrisme ? Taquinerie ? Drague ? Ou simple désir de tester le terrain avant d’éventuellement mettre les choses au clair ? On pourrait croire que l’homme venait de clairement prouver qu’il ne possédait pas le mythique flegme britannique. Pourtant il se tenait toujours là, droit, sérieux et en costume. Sérieux, laissez-moi rire… Bref, niveau apparence n’importe quel américain moyen aurait pu se rendre compte de ses origines anglaises bien que cette vision se basât sur un préjugé. Mais après tout, chaque idée reçue n’émanent-elle pas d’une certaine vérité ? D’un autre côté, les paroles de James pouvaient tout aussi bien être attribuées à une autre caractéristique des rosbifs : leur fameux humour… Alors vous voyez, il savait se montrer être un parfait exemple de l’anglais qui se respecte !

    Puis ce fut au tour de la demoiselle de formuler une remarque. Ping. Pong.

    « Mais personne ne fait l’éloge des mathématiques ! Ils sont juste le support de relations entre élèves. Ils motivent de jeunes gens à se bouger pour aider les autres. Ce n’est pas en littérature que l’on pourra observer un tel comportement. De toute façon c’est tellement vague comme matière… »

    Bouh, ça c’était un coup bas ! Bon, la littérature n’était quand même pas de la philosophie, mais cela ne la rendait pas moins sujette à de nombreux différents entre les professeurs au moment de la correction. Pour une même copie on observait des écarts considérables au niveau de la notation. James ne niait pas qu’il en était de même pour les mathématiques, mais il fallait avouer que le creux séparant les deux notes était bien moindre… (cf une expérience que mon prof de maths de terminale a tenté réellement avec ses collègues. Ouaip, même avec des consignes globales de correction et la même copie ils ont constaté des écarts allant, si ma mémoire est bonne, jusqu’à 3 ou 4 points ! OO).

    « Et bien figure toi qu’en effet j’ai une passion des plus dévorantes pour un ouvrage. D’ailleurs je l’ai même à cet instant dans mon sac. Ne bouge pas, je l’attrape. »

    James s’exécuta immédiatement. Il se saisit du livre, format poche, et le présenta en le tenant de ses deux mains à sa collègue. The Poker in 10 lessons.

    Ce faisant, son esprit n’était pas tranquille. En effet, plus jeune il avait participé au club théâtre de son lycée et il devait confesser avoir adoré ses rôles dans Hamlet et Roméo et Juliette. Shakespeare, quel grand homme ! Un génie ! Quant à Brönte… Il se voyait parfaitement en Heathcliff dans Les Hauts de Hurlevent. B y Jove, il espérait que Désirée ne tomberait jamais sur ses photos de lycée ! Après tout comment le pourrait-elle ? Celles-ci étaient quelque part dans un album dans un vieux carton entreposé au fond d’une armoire dans l’appartement de James. Et rien que cette pensée suffit à rassurer l’anglais.

    « Tu te moques pour si peu... Rien que le nom de ma matière comporte deux fois plus de syllabe. Soit son carré, d'ailleurs. Mais bon, c'est vrai que compter jusqu'à plus de deux n'est pas quelque-chose de facile lorsqu'on en a pas l'habitude... »

    Susceptible ou bien cela faisait-il parti du "jeu" devenu habitude entre les deux professeurs ? L'expression de son visage ne permettait pas de trancher. Décidément, Mr Sheffield était bien un britannique !


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MessageSujet: Re: [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée)   [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée) EmptyMer 13 Oct - 21:21

    Au temps des romains, on se battait dans des arènes. Au moyen-âge, sur des chevaux avec des lances en bois; au temps des gentlemen avec des pistolets. Mais qu'aurait fait Désirée si elle avait eu une arme à feu dans les mains juste en ce moment ? Cette pensée méritait un sourire aussi grand que celui du Chespire Cat. De toute façon, la blonde ne croyait pas au pouvoir des armes à feu. Elle, pacifiste ? Absolument pas, disons juste qu'elle aimait faire durer le plaisir ... Avec James elle y serait très certainement allée à la petite cuillère, le poursuivant dans tout le lycée en criant « SPOON ! » tandis que lui, complètement désespéré chercherait tous les moyens pour la fuir, pour l'éviter, la tuer ... Sans jamais y parvenir. MWAHAHAHAHA....
    Oups. Elle l'avait encore refait. Refaire quoi ? Partir dans des délires totalement psychipa... euh psychopatiques qui ne se produiraient jamais ... (Sauf si ... NON !) Aussi, Désirée fit taire sa voix intérieure, plus que malsaine d'ailleurs si vous voulez l'avis du narrateur, et se reconcentra sur James. Qui se penchait pour ramasser le prospectus qu'elle avait jeté à terre il y a de ça quelques secondes. Encore un adepte de la propreté ou était-ce un trait typiquement anglais ? Excellente question. Mais sa remarque ! Bien loin de celle du gentlemen. Non mais il se prenait vraiment pour quelqu'un celui là alors ...


    « Oh ! You really think you're that good looking, don't you ? » répliqua aussitôt Désirée.

    De toute façon ce n'était pas comme si elle ressentait une quelconque attirance physique pour lui, n'est-ce pas ? ... N'est-ce pas ? Bonne question. Bon okay, il était très beau, sexy même et... WOW ! Stop ! Désirée se secoua mentalement. Règle numéro un : ne pas succomber au charme de l'ennemi. Qu'est-ce qui lui disait que tout ceci ne faisait pas parti du diabolique plan de James, plan dont la finalité était bien entendu la victoire des mathématiques. ... Bien entendu !

    Il fallait qu'elle se concentre sur leur joute verbale. Uniquement cela. Et puis on était sur son territoire de prédilection DONC elle ne pouvait pas perdre. (Dans tes dents James ! Pensa t-elle gaiement.) Aussi, la blonde ne broncha pas lorsqu'il prétendit que sa matière touchait les jeunes. Mais bien sûr et blablabla ... James aurait tout aussi bien pu se mettre à danser la salsa tout nu devant elle que la jeune femme ne se serait pas sentie plus concernée. (Quoi qu... NON !) Cependant, Désirée fut obligée de reporter son attention sur lui lorsqu'il dit c’est tellement vague comme matière…  
    ...
    Pardon ?!
    Oh no you didn't !
    ...
    Veuillez nous excuser pour le dérangement, le cerveau de Désirée est temporairement indisponible. Merci de votre compréhension.

    Sa matière vague ? De quelle droit osait-il ? Sa thèse complète sur l'Iliade d'Homère c'était du flan ? Tous les poèmes qu'elle avait écrit ? Son futur roman ? Et puis ... Comment ... VAGUE SERIEUSEMENT ?! Parmi tous les adjectifs du monde il fallait que Mr James-oh-les-mathématiques-c'est-le-pied choisisse celui ci ?! Sa matière n'était PAS vague, il y avait de la profondeur, elle s'immisçait dans la tête des écrivains afin de dénicher les sombres secrets de ses êtres mythiques. V... Vague ?
    Heureusement pour la blonde, l'état de ... Panique dirons nous, dans lequel elle se trouvait n'était pas visible sur son visage. Désirée s'était simplement figée et jetait un regard noir à l'anglais. Ne lui avait-on jamais dit qu'il ne fallait JAMAIS ô grand jamais énerver une blonde ? Il voulait jouer, parfait ! Il allait être servi.

    Plus remontée que jamais, Désirée s'avança vers lui et lui arracha, oui lui arracha, son précieux livre. Elle y jeta un regard dédaigneux avant d'ajouter :



    « Premièrement, ceci n'est pas un roman et ne le sera jamais. Pourquoi est-ce que je ne suis pas étonnée que tu achètes un livre aussi ... Technique. Oh ! Juste une seconde, laisse moi feindre la surprise pour toi. »

    Oh si seulement elle avait pu lui jeter son bouquin à lui figure, juste pour le plaisir ...Mais Désirée se retint et se contenta de prendre un air perdu, juste pour James. Il était chanceux car elle jouait très bien les blondes écervelées. Jouait seulement, donc il allait pouvoir ravaler ses critiques.


    « Et n'essaye même pas de critiquer ma matière en utilisant des arguments fallacieux, veux-tu ? Les mathématiques rapprocher les jeunes ? Oh oui bien sûr, quand ils sont en train de s'endormir ensemble sur leur bureau tandis que tu les assommes de formules, équations et autres. Moi ce que je leur offre c'est une échappatoire, je leur donne du rêve, pendant une heure ils peuvent oublier leur problème et vivre dans la tête de quelqu'un d'autre. Et la beauté de tout ça ... C'est qu'ils apprennent quelque chose. »

    C.q.f.d. Désirée venait de décrire la beauté de sa matière. Eh non aux dernières nouvelles, il n'y avait rien de beau dans les mathématiques !

    « J'ajouterai même ceci, une anecdote de Blaise Pascal. Tu devrais le connaître puisque c'est l'inventeur de la première calculatrice. Quoi qu'il en soit, ce grand maître de la littérature disait qu'il se livrer à la philosophie lorsqu'il en avait assez des mathématiques. Exactly what I was saying about your class: boring ! »

    Jusqu'ici, Désire s'était montrée plutôt souriante et courtoise avec James. Mais qu'est-ce qui la retenait à présent ? Sa matière, c'était un peu comme son bébé. Représentant tout ce qu'il y avait d'important dans sa vie; c'était pour cette raison et pas une autre qu'elle avait choisi ce métier pour pouvoir mettre une « pause » dans sa vie. Et vous en connaissiez beaucoup vous des mères qui laissaient leur enfant se faire insulter ? Grrr ... Pas touche au petit sinon maman lion attaque. Et Désirée était une maman plutôt sournoise. Aussi, avec un petit sourire vicieux aux lèvres, elle se rapprocha de James. Ils étaient proches, très proches.

    « Mais ... on sait tous les deux que ce n'est pas la vraie raison de ta charmante visite. Est-ce que tu aurais quelque chose d'autre en tête ? »

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MessageSujet: Re: [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée)   [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée) EmptyJeu 14 Oct - 21:59

    La blonde lui demandait si lui, James Sheffield, se trouvait « good looking ». Quelle habile façon de détourner la conversation. Mais l’homme ne répondrait pas à une telle question. Il était certain qu’elle n’était que pure rhétorique. Il se contenta donc d’un fin sourire. Le genre mystérieux. Avec un jeu de regard associé, l’air de dire « qu’est-ce que tu crois ? ». Vous savez, du style avec un léger haussement de sourcil. Ce qu’il pensait de lui-même ne regardait que… lui-même.

    Il n’avait même pas joué le clin d’œil et la phrase de séducteur. Loin de cette stratégie, l’homme ne pensait pas à manipuler son interlocutrice. C’était une idée très féminine que de penser changer les avis de quelqu’un d’autre par la séduction. En général, si un mâle usait de cet artifice, c’était dans un but tout autre que celui d’avoir raison. Un but moins louable… Or James ne poursuivait pas cet objectif. En conséquence il n’avait pas besoin d’avoir recours à ses charmes. Un vrai gentleman. Lorsqu’il tenait la porte à une dame, ce n’était pour aucune autre raison que son éducation et sa galanterie. Lorsqu’il faisait un compliment il n’avait pas d’arrière-pensées. Incroyable mais vrai. Aucun de ses gestes pouvant s’apparenter de près ou de loin à de la séduction n’était calculé –chose étrange pour un professeur de Mathématiques, je vous l’accorde. Toutefois, comme toute règle il fallait une exception. Et celle-ci n’était pas des moindres puisqu’il s’agissait de la grande –au sens propre comme au figuré- Sue Sylvester. James devait le reconnaître, il ne savait plus quoi faire d’un point de vue tactique pour attirer son attention et la charmer. Jusque-là on ne pouvait pas dire qu’il avait été brillant. S’il était un pokemon il ne serait pas un shiney.

    Rajoutons que s’il avait tenté de séduire la jeune femme, il aurait probablement réussi. Jeune, élégant, des yeux magnifiques, un sourire orgasmique… Mais il aurait alors dû assumer ce succès en se mettant en couple avec elle. Et là, ça coinçait. Oh, certes, elle était très jolie. D’ailleurs on pouvait affirmer sans trop de risque qu’elle était la plus belle de l’équipe enseignante. Outre son physique plus qu’agréable elle était dotée d’un esprit fin et du sens de l’humour. Une femme comme on rêve d’épouser. Oui mais voilà, ce n’était pas elle qui faisait battre le cœur de James.

    Bref, nous digressions… Revenons en plutôt à la petite scène se passant entre les deux professeurs…

    La jeune femme apparemment sous le coup d’une quelconque ire lui arracha alors son livre ! Elle n’aimait manifestement pas l’intervention de « Mr James-oh-les-mathématiques-c ‘est-le-pied » (quel excellent surnom !)

    « Mais tu as dit livre, pas roman… Sois précise dans tes termes. C’est pourtant littéraire d’être pointilleux avec le vocabulaire, non ? A moins que ce ne soit trop vaporeux par rapport à nous, scientifiques, qui devons être rigoureux sur les mots que nous employons dans nos démonstrations ? »

    Et voilà, paf bien fait ! La précision des termes était indispensable au raisonnement. C’était également la base d’un texte bien écrit. Un texte explicite, clair. Or la clarté, la netteté du propos était chère au scientifique. Le fumeux, le flou n’étaient que de multiples manières de camoufler l’approximatif soit la mauvaise connaissance du vocabulaire. Ou pire, un manque cruel chez l’auteur de but précis. Mettons du nébuleux afin que chacun puisse y voir ce qu’il désire et crier au génie ! Telle était sa vision des plusieurs « œuvres » littéraires. Attention, leurs auteurs n’étaient pas des charlatans, il fallait tout de même un certain talent pour trouver le moyen de se faire admirer par tant de personnes. On parlait d’eux encore aujourd’hui, des siècles ou du moins des années après leur mort, et en cela ils méritaient au minimum le respect.

    En parlant de respect, James n’aurait pas été si « gentlemen », il aurait levé les yeux au ciel devant l’air perdu qu’afficha sa collègue pour se moquer de lui. Mais il ne mangeait pas de ce pain-là. Il conserva son air impassible et distant du mieux qu’il put, la fixant de ses orbes azurés. Il l’écouta ensuite attentivement, faignant d’être sensible à ses arguments. Elle était en train de dire que lui faisait dormir ses étudiants et elle, elle « leur donne du rêve » pour reprendre ses mots (quelle veinarde qu’il soit gentlemen, je le répète, là t’aurais eu un vilain commentaire !). L’un dans l’autre le résultat était le même, lorsqu’on rêve on dort et lorsqu’on dort on rêve, même si on ne s’en souvient pas toujours. A quoi bon disserter là-dessus ? Dommage que Désirée soit une femme. Il aurait pu lui parler de ce merveilleux avantage qu’avaient les mathématiques de représenter de jolies courbes. Mais vu le contexte, ses paroles auraient pû être mal interprétées… La suite de cet entretien lui donnera d’ailleurs raison. Quel génie celui qui avait conseillé de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler !

    « Chacun son avis. Et comme tu l’auras surement constaté, je préfères Descartes ! »

    Tout en prononçant cette phrase, accentuant le dernier mot, il reprit son livre sur le Poker- qui avait eu l’insolente chance de ne pas s’être retrouvé par terre-.Ouh mais c’était qu’il venait de faire dans l’humour ! Les cartes… Descartes. Basique mais tout de même ! On disait souvent que l’humour était l’apanage des lâches ; mais ici il s’agissait tout simplement d’une british touch. Soit dit en passant, si on continuait dans cette optique on en déduisant par syllogisme que les rosbifs étaient tous des lâches. God damn, owned !

    Et c’est alors que se produisit quelque-chose de totalement… renversant! La blonde s’approcha de lui, du genre tout près, pour venir faire un sous-entendu des plus… déplacés ! Car James ne se cachait pas de ses tentatives de séduire Sue Sylvester. Le prenait-elle pour un homme à femmes ? Un dragueur ? Une de ces ordures ayant participé à lui rendre la tâche plus dure qu’elle ne l’était déjà envers l’élue de son cœur ? Il y avait de quoi se vexer !! Mais James était trop gêné pour s’offusquer. Naïf sur les bords il n’avait jamais eu d’autres intentions ! Toutefois il ne fallait pas que la demoiselle aperçoive son trouble, elle en interpréterait surement mal l’origine ! Il décida alors de prononcer cette réplique sortie tout droit d’un des Harry Potter*.

    « You wish »

    Qu’il était parfois utile de regarder des films ! Connaître des phrases toutes faites permettait de s’en sortir sans bafouiller dans des situations tendues. James et Désirée étaient proches, bien trop proche. Et sans le vouloir le mathématicien s’était encore plus rapproché. La raison était on ne peut plus simple et légitime : ce mouvement mettait en relief le caractère de défi que constituait ses paroles.


    Pendant ce temps à Vera Cruz dans le même couloir…

    Jack Davis venait de se rendre compte qu’il était en retard de dix minutes pour son cours d’Histoire. Or il voulait poursuivre des études d’archéologie. Impossible donc pour lui de rater une telle heure d’enseignement ! Autant par utilité pour sa vie future que par passion. Il courrait donc pour rejoindre la salle où le professeur avait déjà commencé à faire l’appel. Dans sa précipitation il bouscula une ombre… « Oh, pardon Monsieur ! ». Il ne s’était même pas arrêté. Pas le temps. Il l’avait à peine un peu poussé, pas de quoi en faire toute une histoire. Une porte rouge se dessina à l’horizon. Ouf, voilà, il était arrivé. Jack reprit rapidement son souffle pour entrer d’un pas assuré dans la salle et rejoindre sa place. Il n’avait rien loupé de très intéressant. Quelle chance !


    Mais qu’en était-il de l’anglais s’étant retrouvé heurté ? Et bien il avait contre sa volonté et par une force le dépassant réduit à néant les centimètres qui séparaient ses lèvres de celles de sa collègue. Oh malheur !!! Qu’aurait-il pu se produire de pire ?




*Harry Potter et la Chambre des Secrets, Harry Potter à Drago Malfoy lors de la démonstration des duels de sorciers.


[HJ (encore, je t’assures d’habitude j’en mets pas !) : Et voilà, je sens que James va me détester pour un bout de temps… Et lui-même n’est plus en sécurité… C’est pas sa faute !!! ]
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MessageSujet: Re: [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée)   [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée) EmptyVen 15 Oct - 23:09

    Une fourmi. Minuscule, ridicule, insignifiante; voilà à quoi lui faisait penser James en cet instant et ce, malgré le fait qu'il soit beaucoup plus grand qu'elle. Et que faisait-on avec les insectes ? On les écrasait ! Oh que oui, la vie aurait été tellement plus simple si Désirée avait pu écraser James sous son talon, s'essuyer le pied sur la pelouse et tranquillement passer à autre chose. Oui, cela aurait été tellement plus simple ! Mais non, il fallait que Monsieur continue d'afficher son petit sourire condescendant et à sortir des blagues. Même Désirée qui avait l'humour facile, n'avait aucune envie de rire. Oui si, juste avant de se jeter sur lui pour lui arracher la jugulaire ...Ou alors l'œil droit ? (Hmmm ... Idée à garder pour beaucoup plus tard.) Quoi qu'il en soit, la blonde ne pouvait PAS le laisser gagner, question de fierté féminine et hors de question qu'il l'emporte CAR cela voudrait dire que sa matière était supérieure à celle de Désirée. Ce qui était totalement et archi faux, et c'était cela qu'elle devait devait lui montrer. Il ne tombait pas sous le charme ?! Parfait ! Elle allait lui montrer de quel bois elle se chauffait ... (D'abord !)

    « Tu sais quoi James ? Tu es pathétique, et je vais même me faire le plaisir de te dire pourquoi. Premièrem... »

    Premièrement parce que... Parce que quoi en fait ? On le saura jamais car à ce moment là, oui juste à ce moment précis, un élève passa par là et poussa malencontreusement James. Tout ceci aurait pu passer pour un banal incident si Désirée et James ne s'étaient pas trouvés aussi proches s et disons qu'après ce malheureux geste, leur lèvres aussi se trouvèrent proches ... Très proches ... Aussi proches que des lèvres pouvaient l'être. En bref et pour faire simple ... Ils étaient en train de s'embrasser. Enfin ... Pas au sens technique du terme.

    Car au début, Désirée fut plus que surprise. « Wait ... WHAT ?! » fut sa première pensée, quoi de plus normal après tout, car elle comme elle l'avait si bien fait remarquer : on ne fraternisait pas avec l'ennemi, pas quand cet ennemi était le célèbre bonbon Bulgare ni lorsque celui-ci s'appelait Vol... euh James. Mais après la surprise, oui car le narrateur avait la ferme intention de décrire tous les états d'âmes de la jolie blonde (oui JOLIE, le narrateur prend également parti); bref après la surprise, Désirée pensait « hey ! Je suis en train d'embrasser un mec ?! ». Pardonnons là pour ce langage plus que ... Moderne et expliquons la pertinence de cette phrase, en véritable artiste convaincue, Désirée était mariée à son travail et par conséquent à son art. Elle n'avait donc pas le temps, ni la patience et encore moins d'énergie pour un homme dans sa vie, préférant donner tout ceci à son futur roman. Cependant, vu dans quelle situation elle se trouvait, Désirée devait bien admettre que ce n'était pas une sensation désagréable que de sentir les lèvres d'un autre sur les siennes...
    Oh et puis zut ! Oubliant momentanément de qui il s'agissait, Désirée initia un véritable baiser, y mettant beaucoup plus de passion qu'elle n'aurait dû. Mais trop vite, bien trop vite, le cerveau de la blonde (OUI, le narrateur soutient également les blondes) se remit en mode ON et soudain ce fut Am I really kissing James or what ? . Aussitôt que cette réalisation la frappa, ainsi que la réponse plus positive Désirée s'écarta de lui la bouche grande ouverte et le gifla. Oui, elle le gifla. C'était elle qui l'avait embrassé mais tant pis ! Tant pis si sa main avait ce type de réflexe en mémoire, bah oui ... On ne pouvait pas blâmer Désirée pour les actions de sa main, si ? Si ?


    « Je ... je ... ne t'approche plus de moi, okay ? Est-ce que tous les mathématiciens ont l'esprit aussi tordu que toi ? Si c'est le cas eh bien ... Je plains tes élèves ! Tu ne devrais même pas être autorisé à enseigner ! On devrait t'enfermer et ... et au diable les mathématiques ! Oui je l'ai dit ! Au diable les mathématiques, et regarde je viens de le redire et je le redirai encore rien que pour le plaisir. Ma matière est peut être vague mais la tienne n'a aucune ... saveur ! Les mathématiques n'ont pas d'âme et ... ne t'approche plus de moi, okay ? »

    Désirée avait réussi à balbutier tout ceci, perchée sur ses talons, un léger rouge sur les joues. Pour le coup, il était parvenu à la déstabiliser et même elle qui avait un sens de la répartie à tout épreuve ne savait plus quoi dire. Aussi, en guise de sortie théâtrale, la blonde pivota sur ses talons et retourna dans son bureau, en claquant la porte. Désirée poussa un soupir en s'adossant contre cette dernière, se tirant les cheveux.
    Idiote, idiote, idiote ! Se dit-elle intérieurement. Et dire que tout ce qu'elle voulait en sortant de cette pièce, c'était un beignet ...

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MessageSujet: Re: [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée)   [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée) EmptyDim 17 Oct - 23:23

    Le principal avantage de James résidait en le fait qu'il n'était pas une fourmi. Il était une mouche. Et cela faisait toute la différence. Lorsqu'on essayait de l'écraser, il s'envolait (il faisait un Voldemouche). C'était pour cette raison qu'il était d'ailleurs capable de revenir vous embêter. Pour lui échapper, la seule solution était de partir. Bzzzz ! Bzzzz !
    Mouwahahaha.

    Mais pour l'heure, à la place de s'éloigner de lui, Désirée était on ne pouvait plus proche ! Tellement que leurs lèvres étaient collées. Et le pire... ce fut qu'en plus de ne pas se reculer, elle accentua ce contact. En effet, la demoiselle avait débuté un réel baiser. Depuis combien de temps James n'avait-il pas embrassé de femme ? Plusieurs mois. Presque deux ans, même. Ces dernières relations ayant été des hommes. Il avait oublié ce petit goût fruité sur les lèvres féminines, bien souvent dû au rouge à lèvre. Et le parfum enivrant de leurs cheveux. Troublé par ces éléments qui lui faisaient ressurgir des souvenirs et des impressions, il ne se rétracta pas non plus. Toutefois il ne participa pas à l'exercice physique, n'activant pas ses muscles buccaux, malgré la pression -volontaire et/ou insensée- de sa collègue. Il était trop abasourdi par ses sensations. Ce n'est que lorsqu'il commença, sous un coup de folie passagère, à répondre à ce baiser que la jeune femme choisit d'y mettre un terme. L'évènement fut si brutal que James se retrouva comme un imbécile, figé en plein mouvement, au milieu du couloir. Mais heureusement -ou pas- pour lui elle lui épargna rapidement de rester ainsi en le baffant. Aïe. Douceur puis douleur. 2D Les femmes avaient toujours ce besoin de gifler les hommes. Ou de prononcer des paroles blessantes. Sue se différenciait des autres. Avec elle ce n'était pas de la 2D mais de la 3D. Il y avait aussi le Désir. En plus, la 3D, c'était en vogue ! (promis j'arrête les RPs tard le soir !).

    La baffe eut le mérite de le ramener à la réalité. Ouf ils avaient évité le pire ! Vous imaginez le malentendu si quelqu'un les avait vu ? Alors que tout cela n'était qu'un pur (le mot est mal choisit, excusez-moi) accident ! Suite au choc physique il regarda la blonde avec des yeux ronds l'air de ne RIEN avoir compris. Plus hagard tu meurs. Mais pas hagard du genre troublé par des sentiments insoupçonnés envers sa collègue. Ce contact n'avait pas fait naître en lui un quelconque amour pour la belle et intelligente demoiselle. Ne vous déplaise en dansant la javanaise. Il était plutôt du style dépassé par les évènements.

    Sans compter qu'à peine revenu à la réalité il se faisait passer un saxe ! Il croisa les bras en continuant de l'écouter. Une façon comme une autre de se protéger. Même si c'était plus symbolique qu'autre chose. Comme si une croix pouvait empêcher des paroles de pénétrer dans un cœur et de le blesser -plus ou moins, bien entendu-. Les paroles qu'elle prononça étaient très violentes. Quoi ?Une chorale ? L'enfermer ? Lui faire arrêter l'enseignement ? Elle était sérieuse ? Qui avait tapé sur l'autre ? Qui avait initié un baiser ? Oui, car James n'avait rien amorcé du tout, il avait subit une poussée qui s'était terminé par un malencontreux contact avec la première surface venue. C'était tout. Le visage de l'homme se rembrunit alors que ses bras se crispaient un peu plus. Ses yeux d'un bleu glacés se plissèrent légèrement. L'anglais aurait été un cheval, ses oreilles se seraient couchées en arrière. Un chat ? Il aurait fait le dos rond. Kchhh ! Puis la demoiselle osa s'en prendre aux mathématiques, comme s'ils avaient un lien avec l'histoire ! Elle les envoyait au diable. Et bien qu'elle le fasse. mister S (ou L selon les versions) n'avait surement que faire de son avis sur la question. Et puis paf, James bénissait sa matière si utile ! Voilà, solde nul. Par contre dire qu'ils n'avaient aucune saveur... Comment osait-elle ? De toutes façons si elle n'avait pas ressenti de saveur mentholée (ouais, James se brossait les dents après le repas de midi), c'était uniquement parce qu'elle n'avait pas réussi à obtenir un réel baiser de lui. Hehe. Mais il était stupide d'attribuer cela aux mathématiques. Ces littéraires, toujours à faire des métaphores ! A tel point que c'en devenait ridicule de non-sens et d'illogisme. Or la logique était très importante pour l'anglais. Une base de réflexion sur laquelle il appuyait nombreuses de ses pensées. Ne sortons pas trop de la logique donc, s'il vous plait.

    Pour finir, elle lui disait de ne plus s'approcher d'elle ! Alors là c'était la meilleure ! Qui, mais dites-moi, qui était venu tout près de l'autre en premier ? Hein ? Alors ? Sheffield avait simplement suivi le mouvement pour prouver qu'il n'était pas lâche. Mais là encore il n'en avait pas été l'initiateur. En somme, elle avait dérapé et c'est lui qui récoltait tous les pots cassés. Pis ! Qui recevait les pots sur la tête ! Les femmes, les femmes, les femmes ! Elles voulaient toujours rendre un individu masculin responsable de leurs problèmes...

    Sans laisser à James le temps de répondre elle pivota et s'enferma dans son bureau ! Non mais franchement, prendre ainsi la fuite sans laisser à son "adversaire" le temps de répliquer, quelle lâcheté ! Ah pardon, c'était un repli stratégique ? Au temps pour moi. Le mathématicien était désormais seul dans le couloir. Il ne lui en restait que... des ires et ... c'était tout (Ouuuh y'a du niveau ! Comment ça, je sors ? Mais je finis comment le RP ? :p Vous allez encore devoir me supporter !).

    Cela ne pouvait pas se passer ainsi ! Il avait deux mots à lui dire à cette blondasse !! Il avait beau être un gentleman il ne se laisserait pas marcher sur les pieds ! Ce fut donc avec virulence qu'il ouvrit la porte du bureau derrière laquelle s'était réfugiée la jolie femme. Sauf qu'il n'avait pas prévue qu'elle y soit adossée... Et elle n'avait surement pas pensé à ce qu'il puisse vouloir entrer. Alors en tirant la porte pour l'ouvrir, celle-ci ne put plus servir de support contre lequel Désirée pouvait s'appuyer. En conséquence, elle tomba. Et où ? Directement dans les bras de James. Merveilleux n'était-il pas ? Une femme ne pouvait rêver meilleur point de chute que les bras d'un bel homme -sauf ceux de l'homme qu'elle aime, m'enfin...-. Néanmoins, l'éventuel bonheur ne fut que de courte durée car les deux enseignants chutèrent. Il faut dire que Mr Sheffield ne s'était pas attendu à se retrouver avec un poids sur les bras... Il atterrit sur le dos, se prenant un premier choc, avant de subir la chute de la jeune femme qui se retrouvait donc au-dessus de lui. Il jura en grimaçant.

    « Mais qu'est-ce que tu faisais derrière cette fichue porte ?! »

    Pour ne plus s'approcher, c'était raté... Et encore une fois James subissait les évènements. Décidément il avait la schkoumoune aujourd'hui...

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MessageSujet: Re: [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée)   [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée) EmptyLun 18 Oct - 21:52

    Idiote, idiote, idiote, idiote ... Voilà ce que ce répétait Désirée depuis au moins une bonne minute. Oui, il n'y allait pas avec le dos de la cuillère (the spoooon ! And again ! And again !...) et surtout pas avec sa propre personne. Mais elle s'était montrée si ... Idiote ?! Oui, c'était bien elle, la professeur de littérature qui se trouvait avec un vocabulaire limité et en plus, vraiment pour couronner le tout, elle était blonde. (Que personne ne rigole dans le fond de la salle ... Un peu de respect s'il vous plaît !) Très sincèrement, Désirée ne voyait PAS d'autres mots pour décrire la situation. Après tout, ceci aurait pu rester un banal et un simple incident. Elle avait bien vu, de ses yeux vu, ce mystérieux élève pousser James. Geste plus que mal élevé soit dit en passant, mais là n'était pas la question, elle aurait pu tout simplement le pousser et passer à autre chose. Mais NON, non, car comme dans toute bonne histoire il y avait un mais, cette histoire-ci d'ailleurs prenait une tournure des plus amusantes, il avait fallu que ses fichues HORMONES reprennent le dessus et qu'elle fourre sa langue dans sa bouche ! ... Yeurk ... A la réflexion faite, ce n'était pas la meilleure expression du monde pour évoquer un baiser, elle grimaça légèrement, mais alors pas du tout ... Bref, et dans des termes beaucoup plus normaux et moins répugnants, il avait fallu qu'elle l'embrasse. Pourquoi ô pourquoi ? Ce simple acte à lui seul méritait des milliers de vers Shakespeariens, elle n'avait pas de crâne à disposition, tant pis elle se servirait d'un bouquin. Et puis c'était lui l'anglais dans cette histoire, lui qui s'attachait à ce genre de détails.

    La jeune femme poussa un autre soupir, les mains toujours perdues dans ses cheveux. Damn him, his stupid maths, his not-so-cute-after-all accent and his wonderful lips and ... WAIT WHAT WONDERFUL ? (WWW en plus simple). Désirée se gifla mentalement. Pas la peine de chercher des excuses à James, c'était de sa faute à elle, cependant la blonde se garderait bien de lui dire tout ceci en face. Il ne fallait tout de même pas pousser ... En fait, si on voulait faire une analogie ou même une énième métaphore, James était comme cette part de gâteau au chocolat qu'on garde dans son réfrigérateur toute la semaine tout en se promettant de ne jamais la manger. Tentant, oh oui très tentant, délicieux, crémeux, fondant à l'intérieur et croquant à l'intérieur. Avec juste ce qu'il fallait de nappage, une fraise par dessus et des copeaux de chocolat. Pourquoi avoir gardé cette part c'était tout simplement stupide ! Non, non on se disait bêtement qu'on pouvait le faire, qu'on pouvait tenir notre régime et rentrer dans ce magnifique jean acheté il y a de ça quelques semaines en promotion lors de notre « shopping aspiration ». Cependant la réalité était tout autre, à chaque fois qu'on ouvrait le réfrigérateur, le James était là, à nous regarder, à nous narguer, à nous tenter. Et la meilleure façon d'éliminer la tentation ...C'est d'y céder, non ? Alors oui, on mangeait le James euh ... la part de gâteau, le sourire aux lèvres, on n'envoyait valser son précieux jean et on dansait en sous vêtements dans son salon ... C.q.f.d.
    Désirée eut un léger sourire à présent. Oh comme elle aurait aimé être dans son salon pour pouvoir danser en sous vêtements, une part de gâteau au chocolat dans les mains, une nouvelle d'Egard Poe dans l'autre et une chanson de The Killers en fond. Mais non ... Elle était encore à son travail, toujours appuyée contre la porte, à se demander comment sortir de cette situation. Etait-il parti ? Mon Dieu faîtes que oui ...

    Juste au moment où Désirée se faisait cette interrogation, la porte s'ouvrit et étant donné qu'elle était largement appuyée dessus ... Eh bien elle tomba ! (Oui, le narrateur donne des cours de physique en plus de conter cette histoire.) Oh non le sol je tombe que faire ... se dit bêtement Désirée. Pfff ... Elle s'en fichait. Au pire des cas elle tomberait sur les fesses, superbes soit dit en passant, et elle rigolerait un bon coup. Sauf que ... Elle ne tomba pas sur les fesses, Désirée leva les yeux, non décidément pas des fesses. La blonde eut juste le temps d'apercevoir le regard de James et ... non STOP ! Arrêtons l'histoire deux secondes. (The power of the narrateur d'abord !) On peut savoir ce qu'il fiche ici ? Ce type n'avait qu'une seule passion dans la vie QUI se trouvait être la torturer ou quoi ? Non mais sérieux, il fallait qu'il se trouve un hobbie plus sain. Le golfe, la pêche ... N'importe quoi ! N'importe quoi qui n'impliquait pas l'usage d'une blonde à un moment donné.

    Bref, reprenons l'histoire là où nous l'avion laissé. La blonde eut juste le temps d'apercevoir le regard de James lorsque celui-ci tomba à son tour. Eh beh ... Tu parles d'un homme ! Surtout que Désirée attérit de plein fouet pour lui. Sublime ! Superbe ! Génial ! Eh oui, c'était ironique. Et James qui lui demandait pourquoi elle se tenait derrière la porte. ... Désirée eut une furieuse envie de lui répondre : ET TA SOEUR ?! Mais elle avait tout de même beaucoup plus de classe et de raffin... C'est pas bientôt fini de raconter n'importe quoi ?! Non, la blonde avait un minimum d'éducation et se retint du mieux qu'elle put et se contenta simplement de répondre :


    « C'était une vraie question ou bien tu testais juste mes limites ? Je te signale que c'est tout de même toi qui entre dans MON bureau sans frapper. La propriété privée c'est encore un des NOMBREUX concepts qui échappent aux anglais ou c'est juste sur la liste de ceux qui échappent à James Shef... »

    Si, si, je vous assure, Désirée avait la ferme intention de prononcer correctement le prénom du dit anglais. Le problème c'est qu'elle venait juste de remarquer un tout petit minuscule et ridicule détail. Étant donné qu'ils se retrouvaient encore dans une position des plus compromettantes, Désirée était allongée de tout son poids sur James. Et ... vu qu'elle ne portait qu'un débardeur blanc aujourd'hui en guise de haut, la poitrine de la blonde était juste au niveau des yeux de James ... Qui en gros pouvait bien se rincer l'oeil. Car OUI, soyez honnêtes, Désirée avait des mensurations plus que respectables. (Et NON, le narrateur n'est pas allé taper « Scarlett Johansson mensurations » sur Google, pas du tout !) Donc oui, oui, James pouvait en profiter.

    « Can somebody just fuck me now ? » murmura Désirée tout en se relevant.

    Elle se remit en position assise, OUI contre la porte et éclata de rire. Purement et simplement. En même temps, Désirée n'allait pas se mettre à pleurer. Alors elle préféra rire. Tant pis si James la prenait pour une folle, de toute façon ... Elle n'était plus à ça près alors ! En parlant d'être prêt, James et Désirée étaient de nouveau à une distance respectable (dieu merci, le public se demandait sérieusement si les narrateurs ne le faisaient pas exprès ... meuh noooon). Toujours secouée d'un rire, devenu silencieux à présent, la blonde s'empara des mains du gentlemen et les guida jusqu'à sa poitrine, de sorte qu'il ne lui touche pas les seins nooooon mais pour qu'il la PALPE carrément. Elle lâcha ensuite les mains de James et ajouta pour la précision


    « De cette manière, la glace est définitivement brisé et on peut tous les deux passer à autre chose. »

    Et oui, au cas où il se poserait la question, Désirée était complètement folle mais ... Elle essayait de se faire soigner. (OU PAS !!! )

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MessageSujet: Re: [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée)   [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée) EmptyMar 19 Oct - 1:18

    La mouche avait à peine parlé qu’elle (la Mouche) se rendit compte de la situation dans laquelle elle était. Ou plutôt du point de vue qui s’offrait… s’imposait serait plus exact, à elle. Bien que le spectacle fût des plus magnifiques (oui j’ai un peu cherché, non je n’ai pas trouvé, mais je voulais savoir si c’était 85B parce que là, ça m’aurait plus que fait rire, cf mon topic avec Bryan Ryan), James détourna les yeux pour éviter de mater comme un pervers. Ce n’était pas Ryan qui aurait agi ainsi ! Vous vous demandez peut-être quelles raisons pouvaient bien empêcher un homme de se laisser aller à leur deuxième cerveau… Let me explain. De 1, c’était très malpoli, surtout lorsqu’on était un gentleman, et de 2… euh… Ah bah il n’y avait pas de 2 en fait. Ce n’était pas parce-qu’ on avait passé sa commande qu’on ne pouvait pas regarder le menu. Surtout en attendant que le plat arrive… Sauf que là, ce qu’il se passa, c’est qu’on avait apporté au rosbif un autre plat, probablement par erreur. Mais il était le seul présent donc ce devait être un coup du sort. Un malencontreux hasard. Où était le chef cuistot ? Ce grand marionnettiste ayant eu comme une embrouille dans ses ficelles. Ah ! Ils étaient deux… Comment ? Elles étaient deux ?! En plus des femmes ! Et ben ! On n’était pas sorti de l’auberge !

    Yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah

    La demoiselle se releva. L’anglais ne put s’empêcher d’être soulagé. Pas de là à en soupirer, mais il se sentait quand même moins mal à l’aise. Sauf que cet état ne dura pas longtemps. En effet, la phrase de sa collègue était on ne peut plus explicite… Son visage pâlît soudainement. S’apprêtait-elle à chanter ces paroles devenues célèbres ?

    You can touch, you can play, if you say: "I'm always yours"

    Oh My God ! James sortit un mouchoir en soie de sa poche et s’essuya le front avant de se relever (c’était qu’il était équipé dans le genre parfait british !). D’un geste machinal il réajusta le col de sa chemise. Dommage qu’il n’eut pas de nœud de cravate à resserrer. N’importe qui arrivant à cet instant était en droit de se poser des questions… Mais le couloir paraissait vide, et heureusement ! Les rumeurs partant sur des faits mal interprétés tournaient rapidement au buzz du lycée. Et là les deux professeurs avaient beaucoup à perdre. Il ne faut pas croire, ils étaient adultes mais leur réputation influait quand même sur leurs échanges avec les élèves ou même entre eux. Il n’avait qu’à observer la façon dont plusieurs personnes avaient ri de Sue Sylvester après que sa vidéo sur Physical ait été rendue publique… Une chance pour ces mécréants que James n’ait pas été là pour se fâcher…

    Yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah

    Mais le PIRE restait à venir. La jeune femme se saisit des mains du mathématicien sans lui en demander la permission. Pour… Pour… Ohlalala ! James préférait ne plus y penser !! Non pas que c’était désagréable, au contraire... Sauf que voilà, sa morale avait pris un coup ! Il avait beau être extraverti, exprimer librement sa bisexualité… il n’en demeurait pas moins profondément un anglais. Ses racines étaient encrées en lui. Alors il était… peu certain de l’attitude à adopter. Nous n’irons pas jusqu’à dire choqué, tout de même. Dès qu’il le put il récupéra le contrôle de ses paluches pour les séparer de ce contact ardant. Car oui, il avait eu l’impression d’être brûlé. Il ne fallait pas toucher les choses qui brûlent, on ne devait pas jouer avec le feu… Ce n’était surement pas ainsi que ce cher Bryan aurait agi s’il avait été à la place de James… Le pauvre aurait plutôt eut des réactions de puceau complètement hypnotisé, je vous passe les détails… (je t’aime Bryanounet).

    L’explication de la demoiselle à son geste déplacé –tout autant qu’il fut un geste de déplacement, hahaha ! – ne satisfit pas le rosbif. Il commençait à comprendre. Cette phrase où elle l’accusait de chercher de fausses excuses pour venir la voir… Cette gifle suivit d’une fuite… Elle craquait pour lui… Trop aveuglé il n’avait pas remarqué la tournure que prenait leurs réquisitoires et plaidoiries pour leurs matières respectives… Un jeu de tension… Mais alors… il avait gagné ? Comment pouvait-il être le vainqueur alors qu’il ressentait tant de trouble… ? Une chose restait sure. Il aimait Sue. Mais alors why the hell voulait-il embrasser Désirée ? Il leva les yeux pour rencontrer les siens. Mais tout ce qu’il y vit ne l’aida pas vraiment à voir plus clair. Au contraire, cela le perdit. Alors il eut un geste fou. Il posa ses mains sur le mur, de part et d’autre de la tête de la jolie blonde et l’embrassa. Ce n’était pas un baiser tendre. C’était de la passion. Une passion qu’il retenait depuis trop longtemps. Soudain, il s’arrêta. Il regrettait déjà de s’être laissé aller. Se reculant légèrement il replongea ses yeux bleu glacés dans ceux de la demoiselle d’un air sincèrement désolé.

    « I think I did it again. »

    Il s’éloigna un peu plus, histoire d’avoir de la place, avant de commencer la chorégraphie… Jeu de bras, de jambes… Du brit-brit purement et simplement. Restait plus qu’à savoir si brit-brit voulait dire britannique ou Britney… Je confie à votre imagination le soin d’apporter réponse à cette question.

    « I made you believe we're more than just friends. Oh, baby;
    It might seem like a crush, but it doesn't mean that I'm serious.
    'Cause to lose all my senses... That is just so typically me. Oh, baby; baby.
    »

    Pourquoi avait-il craqué ? La réponse était simple : il n’en pouvait plus. Trop d’amour tue l’amour. Il se sentait minable et condamné à dépérir seul. Or la jeune femme venait tout juste de lui montrer l’exemple d’ un adversaire redoutable qui cédait. Certes, ce n’était pas elle que son cœur voulait. Mais il se sentait aimé. Et l’air de rien, cela faisait sacrément du bien à l’ego.

    Peut-être bien aussi qu’il s’était imaginé tout cela. Que la demoiselle ne voulait pas plus que ce qu’elle avait fait. Mais cela signifierait qu’elle était d’une grande naïveté et sans aucune expérience des hommes. Encore une fois, elle était une sacrée veinarde d’être tombée sur un gentleman… Qui ne l’était peut-être pas tant que cela…


    «Oops!... I did it again. I played with your heart. Got lost in the game.
    Oh, baby; baby.
    Oops! ... You think I'm in love. That I'm sent from above... I'm not that innocent.

    You see my problem is this:
    I'm dreaming away… Wishing that [her love, it] truly exists.
    I cry watching the days.
    Can't you see I'm a fool In so many ways?
    But to lose all my senses...
    That is just so typically me.
    Baby, oh.

    Oops!... I did it again. I played with your heart. Got lost in the game.
    Oh, baby; baby.
    Oops! ... You think I'm in love. That I'm sent from above... I'm not that innocent.
    »

    Les paroles parlaient d'elle-mêmes... Ce furent les yeux embués qu'il termina sa chanson, l'air perdu.
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MessageSujet: Re: [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée)   [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée) EmptyDim 24 Oct - 13:38

    Mwahaha ... haha ... Au cas où vous ne l'auriez pas compris, Désirée était en train de rigoler. (Mais non ... Nous commençons à avoir de fidèles lecteurs alors ... tout le monde aura compris !) Rigoler de quoi au juste ? Oh de sa propre bêtise, de toute cette situation incongrue, de James, d'elle-même ... Non parce que lorsqu'on y réfléchissait cinq minutes, elle avait vraiment la poisse. Oui, comme on le disait si bien, le hasard faisait très mal les choses : tout d'abord, elle était tombée sur James en allant chercher son beignet -oh beignet comme tu m'aurais réconforté, pensa t-elle tristement-, bon ensuite, se « disputer » avec lui c'était normal. C'était dans l'ordre naturel des choses. Mais cet élève qui le pousse ? Ses hormones qui décident de se réveiller juste à ce moment là ALORS qu'elle avait la situation parfaitement sous contrôle. Oui, parfaitement. Et puis, Désirée avait innocemment trouvé refuge dans son bureau mais non ... Mais non ... Quelqu'un avait décidé que ce n'était pas sa journée : Bouddha, Dieu ou même encore Chuck Norris, ils semblaient tous être contre elle aujourd'hui. Alors apparemment, elle allait être tournée en ridicule aujourd'hui ? Parfait, parfait, mais ce serait uniquement que par elle et par elle-même. Ce qui expliquait en parti pourquoi les mains de James s'étaient retrouvées sur sa poitrine. En parti seulement, l'autre moitié de la réponse c'était qu'elle avait tout simplement cesser de réfléchir.

    Mais la grande question c'était ... (Roulement de tambour s'il vous plaît) : de quelle manière allait réagir James ? Allait-il s'éloigner, caché derrière un mouchoir blanc tout blanc tout en proclamant « ah fufufu ... » tel l'anglais qu'il était ? Ou bien allait-il vraiment se comporter comme un James ... pardon comme un gâteau au chocolat et se laissait dévorer tout cru ? Très sincèrement, Désirée aurait plus parié sur la première option, cependant, une fois de plus, James lui prouva qu'elle avait tort ... Largement tort. Ses yeux s'ouvrirent de leur propre accord lorsqu'il posa ses mains de part et d'autre de sa tête et elle s'apprêtait à gentiment lui demander ce qu'il était en train de faire (enfin gentiment ... what the hell you think you're even doing ?!)mais la réponse s'imposa d'elle-même à elle. Imposer était le terme exact car la seconde d'après, James avait ses lèvres de nouveau posées sur les siennes et ... WOW !

    Il se comportait définitivement comme un gâteau au chocolat et là, fraise et nappage avaient carrément disparu, Désirée en était au moment où l'on dévorait goulument le James à la petite cuillère. En même temps ce n'était pas comme si le dit James opposait une quelconque résistance ... (Mais nooon, vous répondra t-il, il ne chauffait pas !). C'était même carrément le contraire ... Vive le chocolat pensa Désirée. Oh oui vive le chocolat noir qui fondait dans la bouche et... HEY ! Elle fut cruellement ramenée à la réalité lorsque James s'écarta. Pour le coup, Désirée était déçue et la seconde d'après elle était étonnée et c'est plus que médusée qu'elle regarda James se lever.

    ...
    ...
    Est-ce que James était en train de chanter du Britney Spears dans son bureau ? Oui, apparemment oui. Okay ... Note mentale : il fallait qu'elle appelle ses mamans pour leur dire qu'elle n'était plus seule, non, elle avait trouvé quelqu'un d'aussi fou qu'elle. Si ce n'est même un peu plus ... (Elle pencha la tête pour le regarder se déhancher ... Définitivement plus !)
    Désirée savait parfaitement bien que le lycée était le champ de bataille des différents glee club en présence. Et que de ce fait, tout le monde avait tendance à prendre la vie pour une comédie musicale. Oui, on pouvait danser et chanter se remettre à parler comme si de rien était. Sauf que là pour le coup ... Désirée ne savait pas trop quoi dire. Mais alors vraiment pas ...
    Non en fait si, rectification (désolé, son cerveau avait quelques ratés ces temps-ci), elle savait exactement ce qu'elle voulait lui dire. Il voulait chanter, hein ? Bon okay, Désirée n'avait pas la plus jolie voie du monde MAIS elle en avait des choses à lui dire. Premièrement : qui était le plus fou des deux maintenant, hein ? Pourquoi est-ce qu'il avait de nouveau embrassé ? Il n'était pas censé être complètement gaga de Sue ? (Attirance plus que malsaine, selon Désirée) Et puis surtout, pourquoi commencer quelque chose qu'il savait qu'il n'allait pas finir, hein ? James était un gentlemen plus que bizarre : un coup c'était oui et un coup c'était non. Et ça ... il fallait bien que quelqu'un lui dise.

    Aussi, Désirée se releva à son tour, posa ses mains sur ses hanches et se mit à chanter.


    You change your mind
    Like a girl changes clothes
    Yeah you PMS
    Like a bitch, I would now
    And you're overthink
    Always speak cryptically
    I should now
    That you are no good for me ...

    Les mimiques et même la petite chorégraphie, James avait le droit à tout. Désirée n'était peut être pas une très bonne chanteuse, mais au moins, elle savait jouer la comédie. Et arrivée au refrain, elle le poussa dans la chaise qui se trouvait derrière lui et se plaça derrière lui avant de poursuivre la chanson.

    'Cause you're hot then you're cold
    You're yes then you're no
    You're in then you're out
    You're up then you're down
    You're wrong when it's right
    It's black and it's white
    We fight we break up
    We kiss we make up

    You !
    You don't really want to stay no !
    You !
    But you don't really want to go !

    You're hot then you're cold
    You're yes then you're no
    You're in then you're out
    You're up then you're down
    ...

    Désirée acheva sa chanson et s'assit sur son bureau, les bras croisés, reprenant son souffle. Comment les gens faisaient pour chanter tous les jours ?! Okay, écrire, elle comprenait tout à fait mais chanter et danser ... Cela restait un parfait mystère pour elle.

    « Bon ... Maintenant que nous nous sommes tous les deux exprimés ... Est-ce qu'on peut se comporter comme des adultes ?

    Avec elle et James dans la même pièce ? Aucune chance ...



Dernière édition par Désirée Cravy le Jeu 28 Oct - 13:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée)   [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée) EmptyDim 24 Oct - 22:17

    Pour l’instant c’était cool. On rigolait, on avait honte mais on était dans l’action. Ni Désirée ni James n’avait le moyen de prendre du recul sur ce qui était en train de se dérouler entre eux. Leur folie marquerait à jamais leur relation. Mais leur petit trip de spectacle musique et chorégraphie allait-il sortir de cette pièce ou au contraire y rester confiné dans le secret. Histoire qu’ils aient une chose en commun… Et surtout pas la honte totale qui risquerait de les amener à changer d’établissement. Car Britney ne demanderait certainement pas à James de faire un remix avec elle de son clip. Tout comme Katy Perry (qui se marie ce weekend) ne le ferait pas avec Désirée. Aucune façon donc d’échapper à ses détracteurs on montrant où le ridicule nous a menés. Seule Sue sait faire cela. She’s a legend. Face it. It’s Happened.

    James avait rapidement retrouvé sa respiration après son “show” improvisé. Il se laissait souvent aller à la musique lorsqu’il était seul chez lui. Certes, il ne chantait pas souvent. Du moins pas à voix trop haute. Mais il mimait les paroles. Et, bien entendu, faisait mouvoir son corps. Si vous voulez un petit aperçu de ce qu’il savait faire, regardez Love Actually. The Prime Minister (Hugh Grant) nous en propose un bel exemple. When Brits go dancing. Pourquoi Hugh Grant ? Et bien James ne se filmait jamais ! Il était donc impossible pour vous de voir quoi que ce soit si vous n’étiez pas dans la pièce ou si vous n’espionniez pas depuis l’immeuble en face. Ne rêvez pas les loulous !

    C’est avec surprise qu’il regarda Désirée entamer son numéro. La voir danser, bouger ses bras, ses hanches… avec sa plastique cela avait de quoi faire fantasmer plus d’un homme. Pourtant James y fut assez insensible. Il faut dire qu’un évènement perturbant était passé par là. En effet, il avait osé l’embrasser. Il s’était laissé aller… Et le regrettait amèrement. Ses remords le prenaient tellement à la gorge qu’il en ferma les yeux. Cela ne voulait pas dire qu’il n’écoutait pas les paroles prononcées par la jeune femme. Au contraire. Celles-ci étaient comme des poignards. Des piques de Picador. Elles le blessaient. Et un jour il finirait anéanti par le matador, Sue.

    Et quand le taureau brisé par l’effort a compris quel est son sort
    Pour cesser de souffrir il va donner sa vie au matador.
    Dans ses yeux on voit plus de pardon pour le tueur que pour les picadors.
    Celui qui se fait gloire de supporter le mal est beaucoup moins fort
    Que celui qui s’en sort.

    Mais Dieu que l’amour est triste. Oh que l’Amour est triste.
    Depuis que le monde existe je dis que l’Amour est triste.
    Mais Dieu que l’Amour est triste ! Oh que l’Amour est triste…
    Oh ooooh….
    Daniel BalavoineQue l’Amour est Triste

    Oulà, quelle exagération ! James n’était pas mort non plus, hein ! Heureusement… Mais son cœur était sérieusement touché. Il avait essayé de le dire de façon un peu détournée à Désirée. Il était perdu dans le jeu. Sa raison y avait sombré par la même occasion. A la recherche de l’illusoire amour de Sue. Ce dernier avait-il été entièrement consumé par les déceptions passées de la coach et donc disparu à jamais ? Ou bien subsistait-il encore un espoir que le temps saurait révéler ? Impossible pour le rosbif de le savoir en cet instant. Par contre il pouvait ressentir certaines choses. Et ce qu’il ressentait à cet instant était la demoiselle derrière lui qui se trémoussait en chantant. Après l’avoir embrassé, pour ne pas dire croqué, elle lui tournait autour. Etait-ce pour savoir par quel endroit elle allait l’attaquer ensuite ? Uh !

    Ah non, elle revenait à son bureau. D’ailleurs elle s’assit dessus. Comme « miss Fine » qui avait cette détestable habitude.

    « Bon ... Maintenant que nous nous sommes tous les deux exprimés ... Est-ce qu'on peut se comporter comme des adultes ? »

    James était tremblant. Ses jambes commençaient à flageolet. Euh… flageoler ! Bref, on était loin du gâteau au chocolat. Il avança jusqu’à la chaise pour se maintenir debout grâce au dossier. Il ne pouvait pas s’asseoir. Il serait trop petit par rapport au professeur de littérature si tel était le cas. Lorsque la belle blonde prononça le mot « adulte » il releva ses yeux qui n’étaient plus embués mais carrément humides vers elle. Mâchoire serrée, mains crispées sur le dossier de la chaise, lèvres mordue comme s’il luttait contre quelque démon intérieur il la regarda un instant, silencieux. Puis, lentement, il ouvrit la bouche pour parler. Son flux de parole était lent. Son ton presque accusateur. Si les yeux pouvaient tuer, Désirée serait mal en point.

    « Parce-que ton comportement était adulte peut-être ? Tu sais pourtant comment fonctionne un homme, non ?! Qu’est-ce qu’il t’a pris de… de … »

    De prendre ma main pour… Ouh rien que d’y repenser il en avait des frissons. Des frissons de dégoût de lui-même. Il aurait dû résister. Quel faible, mais quel faible ! Une loque humaine sans volonté. Voilà à quoi il avait été réduit. By jove qu’il se ressaisisse vite ! Ô flegme britannique, je t’en conjure, viens à mon secours !

    James se racla la gorge avant de reprendre.

    « …d’essayer de m’allumer ?»

    Un peu plus il se mettait à chanter du Disney : « Est-ce ma faute si Notre-Père a fait les hommes moins puissants que Lucifer ? ». Mais là ce n’était pas le propos. Il ne comprenait pas la réaction de sa collègue. Elle le détestait ! Et puis elle n’ignorait pas la nature de ses sentiments pour la coach. Car il n’était pas attiré par Sue. Il l’aimait. Il voulait la prendre dans ses bras, l’embrasser, enfouir son visage dans son cou pour y déposer de tendres baisers… La rassurer, la supporter (dans tous les sens du terme)… La rendre heureuse tout simplement. Lui apporter ce petit plus qui manquait à sa vie. Prendre soin d’elle. D’innombrables auteurs avaient composés romans et des vers sur ce thème. Impensable que la demoiselle qui se tenait en face du mathématicien n’en ait pas lu. La passion de Roméo et Juliette, l’obsession de Frollo… Cela lui était-il étranger ? Inconcevable. S’il ne devait subsister qu’un thème dans la littérature ce serait bien celui-ci. Ressorti à toutes les sauces. A moins que Désirée ne comprit réellement ? Mais dans ce cas qu’essayait-il de faire ? Se prendrait-elle pour le vicomte de Valmont tentant de séduire la Présidente de Tourvel ? Sa réponse serait peut-être un malin « ce n’est pas ma faute ». Ah non. Cette phrase c’était lui qui venait de la dire.

    Il croisa les bras et attendit. Ses traits étaient tirés. Désirée ne le voyait pas, mais il mordait l’intérieur de ses lèvres. De plus, son poing caché était refermé et crispé. Il luttait, luttait, luttait. Mais pourquoi ? Contre quoi ? Ses orbes bleus (je n’ai pas fait de faute d’accord, orbe est masculin) observaient le sol d’un des coins du bureau de la jeune femme, sur le côté. Il semblait cligner rarement des yeux… à chaque clignement c’était un risque de plus de… non… non… NON !

    Le professeur était à bout. Il souffrait. Il s’efforçait pourtant de faire bonne figure. De sourire. Il tentait de séduire sa belle par des approches maladroites que lui-même trouvait ridicules. C’était qu’il ne savait pas comment faire pour exprimer son amour et qu’elle le comprenne ! Sans cesse rejeté, n’arrivant pas à passer à autre chose, et maintenant victime, oui VICTIME d’un coup monté (par deux joueuses sadiques, huhu), il était plus misérable que jamais. En plus sa matière était loin d’être aimé malgré tout ce qu’il faisait pour la rendre intéressante. On trouvait plus d’élèves enthousiasmés par les œuvres littéraires que par les théorèmes de Gausse, de Pythagore ou de Thalès. Les Mathématiques étaient elles-mêmes devenue matière à jouer avec les mots. Une matière scientifique ! De l’humour littéraire ! Vous rendez vous compte ? Parce-que vous savez, le programme de la terminale S spécialité Maths en France, ça commençait par un Bézout et ça finissait par un Gauss… et puis c’était bien connu : 2ab / 3πr² = 2qbc… Il perdait sur toute la ligne. Oui. James était un looser. Comment alors pouvait-il ne serait-ce qu’exister pour la Winner ?

    Non…. non… NON ! Il ne pleurerait pas !

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MessageSujet: Re: [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée)   [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée) EmptyMer 27 Oct - 20:15

    Désirée fixait James, interdite. Comme la situation avait dégénéré en seulement quoi ... une vingtaine de minutes ?! Mais c'était à prévoir lorsqu'on laissait des êtres tels qu'eux dans la même pièce. Désirée, blonde jusqu'aux racines, était folle, complètement folle. Elle s'en était véritablement rendue compte à l'âge de seize ans, période à laquelle les gens l'évitaient soigneusement, elle et ses amis, les qualifiant tous de « bizarres ». La jeune femme acceptait sa différence et elle en était même fière. Et puis il y avait James, qui sous ses grands airs de gentlemen, était lui aussi complètement cinglé. Honnêtement, plus rien ne pouvait étonner Désirée à ce stade-là ! Plus rien ! Pas même un hot dog géant qui débarquerait dans la pièce et se trémousserait tout en chantant «  You can do me in the morning, you can do me in the evening !  » Non ... Absolument plus rien ne pouvait l'étonner. (Et oui, juste au cas où vous vous poseriez la question, Désirée avait très faim, là tout de suite.)
    Plus rien à part ... La réaction de James bien entendu. Face à ces mots et à son ton accusateur, Désirée fut en rien un de temps sur ses deux pieds, prête à répliquer. Apparemment ... La bataille n'était pas encore terminée.


    « Je .. ne ... quoi ?! Je n'étais pas en train de t'allumer, okay ? Si j'avais essayé de t'allumer, j'aurais plus que r... »

    ... Réussi ? Oui, c'était ce que voulait dire Désirée, mais elle fut plus que réduit au silence lorsqu'elle vit la mine déconfite de James et son air ... peiné. Wow, wow ! Et tout d'un coup, la blonde se sentit vraiment mal. Etre remontée contre quelqu'un c'était bien, mais lorsque la personne en question faisait la tête qu'avait James en ce moment, c'était mal, très mal. Et ce fut le coup fatal pour Désirée lorsqu'elle le vit baisser les yeux, chose qu'il ne faisait jamais ô grand jamais devant elle, et les cligner plusieurs fois.
    Est-ce qu'il allait ... ? Oh mon Dieu faites qu'il ne ... La blonde le fixa une seconde de plus et son rythme cardiaque s'accéléra. Elle s'éventa d'une main en le regardant d'un air alarmé : oui, elle était en train d'hyperventiler. Pourquoi ? Désirée ne savait absolument PAS quoi faire pour consoler quelqu'un.


    « B... Bon ... je suppose que c'est inutile de te demander si tu vas bien ... euh ... tu veux quelque chose ... Il doit me rester des cookies au fond de mon sac ... Je peux même te faire du thé. Enfin ... je veux dire ... Je ne sais pas quoi faire quand quelqu'un déprime devant moi ! Enfin ... Je n'ai jamais pensé qu... Ne le prends pas aussi mal je veux dire ! La plupart du temps je ne réfléchis pas avant d'agir ! Non rectification, je ne réfléchis jamais avant d'agir alors pas la peine de t'en faire pour si peu et ... »

    La nervosité de Désirée avait pris le dessus et, c'est toujours en s'éventant d'une main, qu'elle faisait à présent les cents pas dans son bureau, parlant à tout vitesse. Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Se demandait-elle. Expliquer à des adolescents que Shakespeare ce n'était PAS nul, elle savait le faire, se ridiculiser devant ses élèves en faisait une adaptation « moderne » de Wuthering Heights, elle l'avait fait hier et ils avaient même beaucoup rit. Mais ... Mais ... ça . Réconforter quelqu'un ? C'était complètement hors de sa zone de compétence. La seule personne qu'elle savait réconforter, c'était elle-même.
    Et le rituel pour les Désirée était simple, elle se roulait en boule sous sa couverture avec son pull préféré, elle écoutait successivement du John Frusciante, du Led Zeppelin et enfin du Nine Inch Nails et après ... Elle était repartit de plus belle. Il fallait aussi dire que les moments de « spleen » de la blonde n'étaient pas rare. C'était son fond de commerce, c'était dans des moments comme cela qu'elle écrivait le mieux, mais une fois qu'elle avait fini d'écrire, elle était déprimée, juste déprimée. Et écouter de la musique réussissait toujours à lui donner la pêche, toujours.

    Mais là, elle avait un James sous les bras. Et elle ne savait vraiment pas quoi faire. Bon déjà, arrêter de faire les cents pas. Merci les pieds, pensa Désirée en s'arrêtant. Elle s'était stoppée en face de James ... Peut être qu ... Bon peut être qu'elle pouvait le prendre dans ses bras, histoire de lui montrer qu'elle compatissait et que la fraternité entre collègues existait toujours ? Non ? Non ... La jeune femme ne savait vraiment pas si c'était une bonne idée, mais bon, elle ne brillait par forcément de par son intelligence aujourd'hui alors ... Elle se rapprocha donc lentement de lui et son bras droit commença à amorcer le mouvement.
    Et c'est à ce moment précis que Désirée se remit à réfléchir ... Étant donné que James semblait avoir un effet des plus néfastes sur elle ... Etait-ce une bonne idée de l'enlacer ? Qu'est-ce qui lui disait que ses hormones n'allaient pas de nouveau lui jouer un tour et qu'ils allaient ENCORE se retrouver dans une situation embarrassante, hein ? Oui, et si au lieu de lui offrir une simple étreinte, elle le balançait contre son bureau, lui arrachait ses vêtements avec les d... Wow.
    En fait, pas une si bonne idée que ça.

    Désirée rangea donc ses bras derrière son dos, comme si de rien était et alla s'asseoir à sa propre chaise de bureau. Oui, les choses seraient plus « sous-contrôles » s'il y avait un bureau entre James et elle. Elle prit une profonde inspiration avant de déclarer :


    « Ecoute, je suis désolée si je t'ai donné une mauvaise impression ou que tu as cru que j'avais une quelconque idée derrière la tête parce que je ne suis pas ce genre de femmes. Je suis comme Sherlock Holmes, je suis mariée à mon travail ! »

    Et je vais désormais garder mes distances avec toi, se retint-elle d'ajouter. Par pour sa sécurité non ... Mais pour celle de James.

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MessageSujet: Re: [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée)   [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée) EmptyVen 29 Oct - 21:36

    Ah ça ! Pour sûr elle n’essayait pas de l’allumer ! Ses sous-entendus douteux sur les motivations de James passaient pour de simples prémices désormais ! Une amorce. En fait, elle essayait LUI de le faire passer pour le coupable de cette mascarade. Mais il n’avait rien demandé ! Il avait même détourné les yeux de sa poitrine, par pur reflexe gentleman. C’était de sa faute à elle, et uniquement à elle si sa main était entrée en contact avec son sein. Or qu’avait-elle dit juste avant ? Vous ne vous souvenez pas ? Comme je suis d’humeur généreuse, je vais le rappeler à votre mémoire. Ses mots furent, début de citation : « Can somebody just fuck me now ? »,fin de citation. L’injonction était plus que nette. Il n’y avait que lui dans le couloir…

    Alors peut-être qu’il était aussi seksy qu’un gâteau au chocolat (oO) mais ce n’était pas une raison pour vouloir goûter à cette savoureuse carapace cachant un cœur fondant… Aussi fondant qu’un cœur d’Arti chaud. Euh… D’artichaut ! Rien ne servait de nier ce qu’elle était ou non en train de faire, puisqu’il y avait les faits ! Et encore heureux que James ne put pas lire ses pensées ! Quoique…cela lui aurait permis de s’enfuir vite avant qu’un nouveau drame se produise (j’anticipe un peu, certes).

    Mais là, la seule chose qu’il pouvait comprendre d’elle c’était par ses mots et ses gestes. Or elle commençait à s’agiter nerveusement dans son bureau en déblatérant quelque-chose… Ce n’est que lorsqu’il entendit « cookie » qu’il releva le nez… pour se retrouver face à un mouvement de balle de tennis en plein échange. Il préféra aussitôt détourner le regard une seconde fois. Elle avait de quoi lui donner mal à la tête avec ce mouvement entêtant. Or s’il l’observait faire il ne pourrait empêcher ses yeux de suivre les déplacements de sa collègues. Au final cela lui ferait l’effet d’un pendule et qui sais s’il ne se retrouverait pas sous hypnose !! Chose extrêmement périlleuse pour lui. Quelqu’un risquerait de profiter de sa vulnérabilité. Non, je ne vise personne !

    Mais dès qu’il ne l’observait plus… il se retrouvait à nouveau à broyer du noir. Or pour un mathématicien, le spleen n’avait aucune vertu créative. Au contraire il les empêchait de travailler. Et ceci était valable pour grand nombre de scientifiques. Aussi, si James eut été un peu plus à l’aise dans ses pompes en cet instant, il aurait répliqué non sans fierté que si les grands noms des sciences tels que Descartes ou Pascal, pour ne citer qu’eux, s’étaient abandonnés à la philosophie ou autres par moments, ce n’était que pour déverser leur spleen en mots et rentabiliser leur précieux temps. N’en déplaise à notre cher Baudelaire.

    C’est alors que la demoiselle eut des paroles choquantes. Oui, vous avez bien lu, choquantes. Elle venait de dire, là encore citation : « je ne réfléchis jamais avant d'agir ». Ah !! Mais alors, le fait de « briser la glace » tout à l’heure… ? Elle avait prononcé cette excuse (appelons un chat, un chat) après avoir effectué son geste ! Ah la belle justification que voilà ! Elle avait agi avant d’avoir réfléchit. Donc la petite était belle et bien entrain de l’allumer. Preuve en était par ce syllogisme. Cette idée d’enlever toute gêne pour passer à autre chose, c’était du pipeau ! Elle voulait passer à autre chose, ça c’était clair, mais pas dans le sens de ce que James avait cru comprendre, soit changer de sujet. Elle, elle voulait surement… aller plus loin…

    Ce furent des yeux toujours humides, mais surtout ronds et dans lesquels on pouvait lire de l’étonnement (de la peur ?) et peut-être même un poil de colère que James releva sur elle en réaction. Sauf qu’il n’eut pas le temps de faire part de son petit raisonnement à sa collègue car quelque-chose d’encore plus surprenant venait de se réaliser. Il en écarquilla même les yeux. Elle était là, prête à l’étreindre ! C’était vrai que s’il avait besoin d’une seule chose en cet instant, c’était d’un câlin. Attention, je parle d’une embrassade platonique ! James allait commencer à ouvrir les bras pour la serrer contre lui et pleurer sur son épaule mais… non ce sera pour une autre foi… En effet, après lui avoir fait miroiter un réconfort bien mérité, la garce avait l’affront de reculer. Du genre « haha j’t’ai bien eu ! ». Mais elle avait fini de jouer, oui ?

    Pour une fois qu’il était prêt à s’ouvrir à un « ennemi ». Comment allait-il faire maintenant ? Garder son blues toute la fin de la journée ? La semaine ? Avec qui pourrait-il en discuter histoire de se remonter le moral ? Maxime ? Au fond, James était persuadé que le professeur était encore jaloux de son amour pour Sue qui avait été une des raisons de la fin de leur relation. Alors mauvaise idée. Lui aussi risquerait d’en profiter, en plus. Voilà dans quelle société nous étions : pour vous arracher la chemise y’avait du monde ! Mais pour une petite tape d’encouragement sincère sur l’épaule… personne !

    Pour le coup, il reprit du poil de la bête ! Elle commençait à sérieusement le chauffer ! Hey ! Dans le sens d’énerver ! Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit ! Surtout avec sa réplique sur Sherlock Holmes. Encore un britannique. La haute littérature était anglaise, pas américaine. Mouwahaha. Bref, nous digressions… La demoiselle parlait du genre de femme qu’elle n’était pas… Hmm hmm hmm.

    Il avança. Il avança tout près du bureau. Il posa ses deux mains dessus, bien à plat, pour y prendre appui. Ainsi il put se pencher en avant et planter son regard azur de moins en moins brillant de larmes directement dans les yeux de Désirée. Il était proche. Très proche.

    « Et moi… ? Quel genre d’homme croyez-vous que je sois ? »

    Son ton était sec, presque ironique. En tout cas tinté d’aigreur voir de reproche.

    Comme pour ponctuer cette question, la sonnerie retentit. En périphérie du bureau, l’agitation de McKinley reprenait ses droits. Mais peu importait. Là c’était un différend entre elle et lui, et il attendait une réponse.
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MessageSujet: Re: [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée)   [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée) EmptySam 30 Oct - 13:12

    Sa remarque sur Sherlock Holmes lancée, Désirée poussa un léger soupir et croisa les bras sur sa poitrine. Elle essayait, tant bien que mal, de ramener la conversation vers un sujet « normal ». Chose très difficile à faire, car déjà, la blonde n'arrivait qu'à conserver son sérieux uniquement devant ses élèves (et encore … Elle avait bien compris qu'une classe qui riait c'était une classe qui suivait) et lors des situations gravissimes. Si quelqu'un mourrait par exemple, ou même encore lorsque son frigo était vide, qu'elle ne mettait plus la main sur ses vieilles cassettes de Son House ou même pire : quand il n'y avait plus de cookies dans son appartement. En bref, des situations graves quoi ! Avec James c'était … Plus difficile. Dans le fond, Désirée s'amusait bien lorsqu'il venait la « taquiner » et qu'elle devait trouver des arguments, qui parfois étaient plus que fallacieux, pour défendre sa matière, que dis-je, sa raison de vivre ! Sauf que cette fois-ci … Ils avaient carrément dépassé les bornes des limites. ET il y avait des torts des deux côtés, bon peut être légèrement plus du côté de Désirée mais … Qui attachait de l'importance à de tels détails, QUI ?

    Plus sérieusement, la blonde pensait qu'il était temps de passer à autre chose. James n'avaient qu'à retourner dans son bureau et vaquer à ses occupations purement britanniques : boire du thé, méditer sur un Harry Potter, danser en sous-vêtement en proclamant God save the queen ! … Bref, qu'il soit anglais et ce, le plus loin d'elle et ils auraient tous les deux la paix pendant un moment. Désirée de son côté, allait s'efforcer d'écrire quelques pages de son futur roman et ce, même si elle devait passer toute la journée devant son ordinateur à se creuser la tête, au propre comme au figuré. Mais comme le faisait si bien remarquer la blonde, tout était là, dans sa fameuse tête. Elle tenait quelque chose, elle avait le roman parfait ! Les personnages, qui dans son esprit n'étaient pas de vulgaires chimères, avaient une âme et dansaient les uns avec les autres, s'invitant à boire de l'absinthe et à fumer une pipe invisible auprès d'une chenille bleu nommée Absolem … Et NON, Désirée n'était pas schizophrène, elle était écrivain voilà tout. (Quoi qu'en y repensant … Freud, Sig' pour les intimes, aurait eu beaucoup de travail avec elle …

    Mais depuis quand les gâteaux au chocolat faisait ce qu'on attendait d'eux, hein ? Nous, on voulait juste qu'ils aillent directement dans notre estomac, mais nooooon … Les effets, plus que négatifs, substituaient sur nos hanches et on se détestait alors que dans le fond … On aurait dû détester les James. Et c'était précisément ce que Désirée pensait à l'égard du James qui venait de se pencher vers elle avec une remarque ô combien pertinente ! Qu'il aille se faire … Chez les Grecs et ce SANS vaseline, pensa Désirée. Il ne pouvait donc pas passer à autre chose ?! Okay, la blonde ne s'était pas vraiment excusée, mais c'était le maximum qu'elle pouvait faire pour James ET il aurait dû s'estimer heureux qu'elle ne lui balance pas son dictionnaire de Grec ancien à la figure. Le dit dictionnaire se trouvait dans un des tiroirs de son bureau et il en effrayait plus d'un. Le professeur de mathématiques ignorait son existence. Désirée se ferait-elle une joie de faire le présentations ? That is the question … Désirée s'apprêtait à répliquer, tandis qu'une de ses mains (la vilaine !) s'aventurait vers le dit tiroir, lorsqu'elle prit conscience de la position de James.


    Il avait encore une vue plongeante sur sa poitrine.
    Bon stop, stop, stop … Il y avait plusieurs moyens d'expliquer cela :
    1- Il le faisait exprès, son côté gentlemen n'était qu'une façade ET il méritait donc de se faire interner.
    Ou alors :
    2- Le hasard faisait très bien les choses et il était dans cette position par pure nonchalance.
    Hmmm … Ouais.
    La blonde était passablement convaincue, oui elle était vraiment dubitative. (Le narrateur aime bien ce mot : dubitatif. )

    Quoi qu'il en soit, Désirée se redressa et prit elle aussi appui sur son bureau, de sorte que son visage se retrouva encore plus proche que celui de James. (Encore une situation embarrassante ? Seule la suite et le narrateur nous le dirons.)

    « Je pense que tu es le genre d'homme qui vient de se pencher vers moi, juste pour pouvoir admirer la vue. » murmura t-elle alors avec un sourire. « Je pense également que tu es un homme charmant, intelligent et très séduisant. Si tu n'étais pas aussi têtu et borné, je t'aurais sans doute invité à dîner pour te montrer que Sue Sylvester n'est pas la seule blonde de cette ville avec un caractère bien trempé, mais comme ce n'est pas le cas … Je n'ai plus qu'une seule chose à te dire … »

    Eh oui, car ils ne vivaient pas dans un monde de pokémon, ni même un où les hot dog venaient à vous. (If only …) Non, ici c'était la réalité, enfin du moins, la blonde essayait de s'en convaincre. Alors, elle voulait bien être gentille avec lui quoi … trois nano secondes ?! Mais c'était tout de même LUI qui était venu la chercher ET s'il n'avait pas une fierté aussi mal placée … Rien de ceci ne serait arrivé.

    « Get the hell out of my office. » Finit Désirée en lui ouvrant grand la porte.
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MessageSujet: Re: [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée)   [Bureau de Désirée] 02- M VS L (Désirée) EmptySam 30 Oct - 18:49

    Ah les anglais ! Désirée semblait en être pleine de préjugés ! Pourtant, elle baignait dans la culture anglaise. Nous avions déjà abordé certains grands noms de la littérature tels Emily Brontë. Et désormais nous passions à Lewis Carol et sa chenille, Absolem, qui, dans le film le plus récent d'Alice au Pays des Merveilles fut doublée par... Alan Rickman. Un autre rosbif et non des moindres puisque lui aussi faisait partie du très britannique cast du on ne peut plus anglais Harry Potter, interprétant Rogue. Une omniprésence inquiétante. Qui parlait d'américanisation ? Hehehe. Autre petit point de discussion, au passage. James était incapable de dépasser les limites. Et ce pour une raison très simple : cela était impossible mathématiquement parlant. Comment osez-vous pouvoir penser le contraire ? S'il allait trop loin, c'était juste que ses limites étaient plus grandes que ce que vous croyiez.

    Pour en revenir à la situation, les orbes glacés du mathématicien fixaient toujours les yeux de la blonde. Il n’avait pas prêté attention au mouvement de sa main. En effet, il ignorait l’existence de ce dictionnaire de grec. Oh, il se doutait bien qu’un ouvrage du genre se trouvait dans le bureau de Désirée. Plus, il était certain qu’on y trouverait des homologues latins. Certains mots avaient des racines françaises… et donc latines. Exemple ? Fiancé, café… On aimait le chic, l’élégance d’Outre-Manche. Pardon, d’Outre-Atlantique. En revanche il n’avait jamais songé à ce qu’elle le conservât dans un tiroir, et encore moins qu’elle pût songer à l’utiliser contre lui. A dire vrai, il s’attendait à une remarque acerbe. Avec un vocabulaire élaboré soigneusement sélectionné. Une phrase cinglante. Mais non, elle voulait recourir à la force physique ! Il fallait croire que James avait le chic pour que les femmes veuillent le taper !

    Puis le visage de la jeune femme vint se rapprocher vraiment très dangereusement de celui de son collègue. Celui-ci ne brisa pas le regard, mais recula d’un ou deux centimètres afin de parer toute tentative potentielle de nouveau geste déplacé. Mieux valait prévenir que guérir !

    Il baissa alors les yeux par reflexe pour vérifier ces dires. Et en effet il avait une vue des plus… intéressantes. En résultat sur son visage une expression proche de celle arborée par Johnny Depp dans Sleepy Hollow. Au passage, notez qu’il s’agissait encore d’un film de Tim Burton… Et puis tant qu’on y est, je suppose que vous aurez remarqué dans ce film ce couple étrange formé de Michael Gambon (Dumbledore dès le 3e film) et Miranda Richardson (Rita Skeeter). Les anglais étaient partout. (Désolée pour l’image, j’ai pas trouvé plus grand). Mais revenons à nos moutons. James venait de se rendre compte de la vue qu’il avait.

    Et mince. Il n’avait pas pensé à cela en s’approchant. Vraiment. Il avait d’autres choses à penser qu’à mater la première poitrine qui passait sous son nez. Ce n’était pas Bryan Ryan. Et puis, il avait eu des partenaires sans une once de seins, rappelons. Encore une fois Désirée cherchait à le faire passer pour un pervers. Voilà comment l’être innocent se faisait corrompre par une jeune femme très portée sur les textes emprunts de violentes passions et de désirs ardents. Sans aller jusqu’au célèbre Marquis, il fallait bien reconnaître que la moindre œuvre littéraire ayant un tant soit peu de renommé tournait autour d’amour et de frustrations. Roméo et Juliette, Les Hauts de Hurlevent, Les Liaisons Dangereuses, Notre-Dame de Paris… Oulà, je me répète, il faut changer de disque.


    Tu voudrais devenir quoi ? (Sue’s lover)
    Tu sais maintenant comment... (...ca fonctionne !)
    Tu voudrais devenir quoi ? (Sue’s lover)
    Tu es prêt à tout pour qu'enfin... (...ca cartonne !)

    Quand j'arriverai, au bout du parcours
    Je trouverai la force et le cran
    Je ne ferai pas demi-tour
    Même si le risque est grand
    J'ai réussi à maîtriser
    Tout au long du chemin
    Les [obstacles] que j'ai croisés
    Je détiens le pouvoir dans ma main !

    Nous vivons
    Dans ce lycée, McKinley! (McKinley)
    Chaque jour qui passe
    Est un défi à relever (Chaque jour qui passe !)
    Nous vivons
    Dans ce lycée, McKinley!
    Et pour régner, je dois prouver
    Que personne ne peut m'égaler !

    Tous les jours, quoiqu'il arrive
    Je dois me dépasser
    Et toujours prêt à l'offensive
    Je ne dois pas renoncer
    Je n'ai aucun doute au fond de moi
    Une voix raisonne
    Je serai, c'est mon choix
    Le plus grand parmi tous ses amants

    Nous Vivions Dans un Monde Pokemonverson revisitée


    Damn it ! La prochaine fois je vérifierais ma playlist avant de vous mettre autre chose.
    Pendant ce temps, James serrait la mâchoire. Il se prenait les paroles de Désirée dans la gu… en pleine poire. Comme s’il avait choisi de tomber amoureux de Sue ! C’était clair que ça l’arrangeait ! Il avait préféré la solution de facilité ! Plus il passait de temps avec son homologue de littérature et plus il s’énervait. En plus elle le complimentait et lui proposait presque un dîner ! Encore là elle dirait que c’était lui qui la draguait elle, hein ?

    « Ton caractère n’est pas bien trempé. Il est inondé de fierté mal placée. »

    Car alors elle n’aurait pas tout fait pour rejeter la faute de leur entretien des plus étranges sur lui-même. Elle aurait assumé sa responsabilité dans les évènements survenus. James n’avait fait que venir remplir sa partie d’un jeu qu’il croyait amusant et anodin. Il s’était trompé. Sua Culpa.

    Il se dirigea vers la porte et se stoppa juste devant elle. Il en avait marre de ce petit jeu. Si cela devait se terminer ainsi à chaque fois, autant y mettre un terme immédiatement. Il n'avait plus envie de rire.

    « T’as gagné. J’abandonne. J’espère qu’au moins tu es satisfaite… et contente de toi ! »

    Sans rien ajouter de plus il sortit, prenant le soin de claquer la porte derrière lui. Où se dirigea-t-il, se faufilant parmi les ombres ayant envahi le couloir ? La réponse était simple. Se réfugier dans son bureau. Et qu’on ne l’y dérange pas.


-The End-
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