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 06. A very merry unbirthday to you

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MessageSujet: 06. A very merry unbirthday to you   06. A very merry unbirthday to you EmptyMar 19 Aoû - 16:23

Des paillettes de farine volèrent dans les airs au moment où Caitlin déposa avec hardiesse le gros paquet de fécule sur le plan de travail en bois. Un rire instinctif se déroba à son contrôle, et pendant qu'elle s'arrêtait de s'affairer pour mieux contempler le ballet de particules au-dessus de sa tête, les rayons du soleil s'ajoutèrent au spectacle impromptu qui se jouait désormais dans la cuisine. La lumière éclatante du matin ne faisait qu'embellir la silhouette indistincte de tous ces petits grains, les accompagnant dans leur descente vertigineuse sur le plancher ciré de son appartement. Soudain rêveuse, Caitlin se mordit les lèvres, s'imaginant représenter cette scène de la vie quotidienne sur une feuille de papier dessin. Avant d'envisager de coucher son inspiration sur une toile, elle devait à tout prix terminer ce qu'elle avait commencé, et c'est en frappant dans ses mains qu'elle se redonna un bon coup de fouet. Se redressant de toute sa hauteur, elle fit un tour sur elle-même pour faire l'inventaire des ingrédients et ustensiles disposés en rang sur la planchette. Empruntant une moue débordante de sérieux, c'est après une seconde à tapoter le milieu de ses lèvres jointes, comme si elle s'apprêtait à donner un baiser à un fantôme, que Caitlin empoigna le saladier en verre teinté pour y casser des oeufs. Il ne fallait pas qu'elle se laisse distraire. Sauf que c'était tellement difficile de garder son attention rivée sur une seule tâche à la fois quand on avait l'esprit aussi vagabond que le sien ! Se répétant de rester concentrée, elle continua à s'activer, fredonnant une mélodie de dessin animé.

Ce matin-là, elle s'était réveillée avec l'envie irrémédiable de mettre la main à la pâte, littéralement. Après une heure à chercher l'inspiration en flânant sur Internet, ce fut au moment où elle consulta, après de longs mois d'inactivité, ses Twitters préférés qu'une excuse en or lui avait été apportée sur un plateau. Elle ne pouvait pas faire autant de pâtisserie pour elle toute seule et les filles des Second Chances lui avaient fait comprendre que ses glaçages au beurre commençaient à devenir préjudiciables pour elles - elles tentaient de retrouver la ligne pour arborer leur tenue de plage. Caitlin comprenait mieux que personne et avait ainsi décidé de ne plus les gaver avec ses sucreries. Il était inutile d'aggraver son cas, bien que depuis les Sectionals, tout semblait mieux se passer avec les autres chanteuses de sa chorale, Joanna faisant exception. En parlant d'ennemis. Elle aurait tout aussi bien pu gratifier ses collègues de travail de quelques douceurs pour fêter la fin imminente de l'année scolaire, mais elle avait jugé que des gens aussi malhonnêtes ne méritaient pas de goûter à ses délicieux cupcakes. Elle en mettrait de coté pour Lyle, le seul adulte à WMHS qui ne la traitait pas comme une demeurée, et elle garderait le reste pour quelqu'un d'autre - mais pour qui ? Ne se laissant pas décourager, ce fut donc en apprenant qu'elle avait manqué de souhaiter un joyeux anniversaire à Peter Grayson que la brunette retrouva son enthousiasme singulier. Un mois était passé, elle ne craignait pourtant pas de paraître ridicule en lui amenant un présent à consommer sans modération. Après tout, on fêtait bien les non-anniversaires dans Alice au Pays des merveilles !

Probablement qu'en réalité, elle se cherchait tout simplement une excuse pour revoir le docteur. Depuis leur dernière rencontre à quelques jours de Noël, ils ne s'étaient plus revus. Caitlin avait bien reçu un message texte des plus explicites de sa part le mois précédent, mais elle avait aussi appris sa relation avec Brittany Pierce, ce qui la confortait dans l'idée qu'il y avait eu méprise ; pas de quoi fouetter un chat. Ceci étant, elle ne comprenait pas son besoin de garder ses distances avec un homme qu'elle appréciait pourtant. Souhaitant se comporter comme l'adulte qu'elle revendiquait être, elle se disait ces derniers temps qu'ils devaient cesser de se fuir et faire table rase pour devenir enfin de bons amis. La timidité de Peter la mettait plus mal à l'aise qu'autre chose, et spontanée comme elle était, CJ ne gérait pas bien les moments intenses de flottement qui drapaient chacune de leur conversation, lui donnant l'impression d'être l'objet d'une convoitise qu'elle ne cherchait pas à provoquer ; c'était ça qui mettait un frein à leurs échanges. Caitlin devrait le surmonter, et c'est avec la ferme intention de réussir à aller au-delà de son trouble qu'elle empaqueta ses cupcakes dans une boîte décorée par ses soins et qu'elle prit sa voiture. Direction l'hôpital St-Rita.

« Excusez-moi, le docteur Grayson est en consultation ? » La secrétaire derrière le haut buffet blanc lança un regard par-dessous ses lunettes à la nouvelle arrivante. Caitlin lui renvoya un sourire tout en rangées de dents « Vous avez rendez-vous ? » lui demanda-t-elle d'un air dédaigneux après s'être très légèrement levée pour toiser sans gêne l'allure estivale de la jeune femme qui lui répondait déjà « Non, j'aurais simplement aimé lui donner ceci. » Elle lui montra d'un signe du menton la boîte en carton qu'elle tenait à plat sur ses deux mains tendues, tandis que la bonne femme remontait ses lunettes sur son nez cabossé en se rasseyant sur sa chaise de bureau « Je peux prendre un message, si vous voulez. » Les épaules de Caitlin s'affaissèrent sous le poids de la déception et ses talons claquèrent quand elle tapa doucement du pied, sa bouche opérant une grimace de travers et son nez se fronçant de désillusions. Il lui fallut une seconde pour décider de ne pas se laisser abattre. Aussitôt, elle corrigea sa posture, puis posa la boîte sur le pupitre en montrant un bloc-note tout à côté de la secrétaire « Vous me laisseriez l'utiliser ? » La femme haussa les épaules et lui tendit le bloc de papier sans aucune délicatesse. Caitlin regarda la triste en-tête et le logo de l'hôpital dessiné sur le papier jauni. Relevant ses yeux habilement soulignés par un épais trait d'eye-liner vers sa locutrice, elle lui dit avec une voix enjouée « Vous auriez des stylos de couleurs ? » Le regard sévère qu'elle lui donna contraint Caitlin à improviser « Ne vous dérangez surtout pas, j'ai des feutres dans mon sac. Merci ! »

Reprenant ses affaires, la jeune femme tourna les talons pour aller s'installer dans la salle d'attente, juste devant une petite table où un garçonnet dessinait tranquillement. Elle déposa son sac et sa boîte de gâteaux au sol en lui souriant avec gentillesse et tira une chaise miniature sur laquelle elle s'assit, ne prenant pas en compte les regards médusés qu'on lui lançait dans son dos. Défaisant l'ouverture de son sac à main, elle prit une lourde trousse abîmée. Caitlin en défit la fermeture avant d'aplatir soigneusement devant elle le bloc-note qu'elle avait emprunté à la secrétaire de l'hôpital et sans hésitation, elle commença à arranger l'en-tête du papier à sa façon. Bientôt, le logo de l'hôpital se transforma en une couronne somptueuse, faites de pierres et de tapisseries, et les lignes tracées pour donner à son texte un aspect aligné furent noircies par le petit mot qu'elle rédigea pour le docteur Grayson avec un large sourire aux lèvres.
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MessageSujet: Re: 06. A very merry unbirthday to you   06. A very merry unbirthday to you EmptyMer 20 Aoû - 15:47



Say my name, say my name
When no one is around you,
Say baby I love you
If you ain't runnin' game
Say my name, say my name
You actin' kinda shady,
Ain't callin' me baby
Why the sudden change?
Say my name, say my name
If no one is around you,
Say baby I love you
If you ain't runnin' game
Say my name, say my name
You actin' kinda shady,
Ain't callin' me baby
Better say my name

Une chose était certaine, Peter n'était pas Beyoncé. Ça, pas besoin d'en douter. Lui et la chanteuse de r'n'b n'avait tout simplement pas les mêmes problèmes et peut être que leur timbre de voix étaient différents, probablement très différents mais ce n'était pas ça le plus important aujourd'hui. Non, Peter était heureux et honnêtement, rien ni personne sur cette planète ne pourrait ôter le sourire qu'il avait sur le visage. Personne. Vraiment. Sa matinée? Plutôt banale en fait, c'était toujours l'habituelle routine pour le Grayson: se lever, jongler entre la salle de bain, son rasoir, sa mère au téléphone et Summer qui prenait ses céréales et qui s'évertuait toujours à faire la conversation avec son père tenant à lui raconter dans les moindres détails ce qu'elle s'apprêtait à faire à l'école le jour même. Et ce même si Peter devait refaire son noeud de cravate pour la troisième fois pour qu'il soit enfin parfait et même lorsqu'il cherchait son briefcase. C'était leur petit rituel du matin à eux. Sa mère avait été persistante ce matin cependant, ramenant encore ce que Peter appelait désormais le dossier Brittany sur le tapis. Sa mère était plus que déterminée à rencontrer la professeur de danse et ce malgré le fait qu'il lui répétait qu'il préférait prendre son temps.

Sa mère ne se rendait peut être pas compte que le fils qu'elle avait élevé n'était pas l'homme parfait, alors oui, Peter était célibataire, (enfin plus maintenant), oui il avait un appartement qu'il payait sans grande difficulté, une voiture, pas dé crédit, et un boulot qu'il n'était pas prêt de quitter du jour au lendemain mais… Mais il avait une fille de huit ans à sa charge, une ex petite amie qui était en prison qu'il ne mentionnait pas, des problèmes de timidité flagrante et en plus il était dans une chorale. Et oui, Peter préférait ajouter ce dernier élément dans la boite des choses négatives à propos de lui-même. Sa mère ne se rendait peut être pas compte à quel point il était difficile pour un homme comme lui d'aborder les femmes, en fait avant Brittany les seules véritables interactions qu'il avait eu avec une personne du sexe opposé était avec premièrement Emma, mais elle l'avait plus rassurée qu'autre chose, Grace, mais vraiment elle était sa patiente, et enfin Caitlin. Et Caitlin était exclue, tout simplement exclue car elle était parfaite et il avait tout gâché, fin de l'histoire. Quoi qu'il en soit, Peter avait réussi à déposer Summer à son école et ipod toujours dans les oreilles, il se dirigeait vers son lieu de travail. L'appareil électronique était un cadeau de Summer pour son trentième anniversaire, la brune savait à quel point il aimait la musique et maintenant, il avait de quoi faire et il n'était plus obligé de vivre avec cette antiquité qu'il avait acquéri lors de sa deuxième année de médecine.

Any other day
I would call, you would say,
"Baby, how's your day?"
But today, it ain't the same
Every other word is "Uh huh", "Yeah, okay"
Could it be that you are at the crib with another lady
If you took it there
First of all let me say
I am not the one to sit around and be played
So prove yourself to me
I'm the girl that you claim
Why don't you say the things
That you said to me yesterday

Peter chantait, et il chantait toujours en bouclant sa ceinture et en redémarrant sa voiture. Il marcha délibérément lentement dans le parking pour finir le morceau avec la chanteuse. Il y a des mois en arrière, il aurait été incapable de faire ça mais au final, Lima avait eu un effet bénéfique sur lui aussi. Ça et le fait que les Awesome Voices s'étaient qualités pour la seconde partie de la compétition annuelle. Chose très étrange d'ailleurs, au devant de la scène et même cinq minutes avant d'apparaître devant le public, il n'avait pas été particulièrement nerveux et il n'était pas en train de rougir. Non, il avait même un sourire aux lèvres et en regardant les autres choristes, le médecin s'était senti à sa place pour une fois et il s'était dit qu'il avait vraiment hâte de chanter au final. Une impression qu'il n'avait partager avec personne pour l'instant, il était encore beaucoup trop tôt pour faire entendre sa voix, enfin… Parmi les autres choristes, et sobre soit dit en passant (il ne touchait plus jamais une seule goutte d'alcool) il attendait la bonne opportunité et qui sait peut que lors de la prochaine compétition il pourrait demander un solo. Peut être , n attendant, s'il ne se dépêchait pas, il allait être en retard pour ses premières consultations. C'était ce que Peter appelait une journée "tranquille", pas d'examen trop lourd à passer, pas de mauvaises nouvelles à annoncer, pas de réunions longues et ennuyeuses avec ses collègues du département psychiatrique, juste des patients qu'il commençait à bien connaître. Grace ne viendrait pas aujourd'hui, un point négatif selon le neurologue mais tandis qu'il laissait ressortir sa troisième, ou alors quatrième patiente et que son regard se porta alors sur la salle d'attente, Peter eut un véritable sourire aux lèvres, plus dans la catégorie sincère et moins dans la catégorie professionnelle en voyant Caitlin, tranquillement assise sur une chaise qui était normalement destinée à un enfant.

Il l'observa pendant quelques secondes, sourire aux lèvres, la professeur de dessin ne l'avait pas encore remarqué et c'était tant mieux. Juste quelques secondes avaient suffi à Peter pour qu'il se dise qu'il avait probablement ruiné une très belle amitié et qu'il aurait dû l'appeler au final. Oui, il avait manqué de perspective il y a des mois et il le réalisait à présent. Hmm… Peter prit sa décision, se disant que son prochain patient pouvait attendre quelques minutes de plus et il se dirigea vers Caitlin avec un sourire. "Bonjour Miss… Rosenberg c'est ça? Je ne crois pas que vous ayez de rendez vous pas vrai?" Le ton était léger et face à elle, Peter se répétait mentalement qu'il avait été idiot et qu'au fond les choses étaient bien simples. Il appréciait énormément Caitlin et sa compagnie et ce n'était certainement pas ainsi qu'on traitait ses amis. "On va dire que je vais faire une exception pour toi, et je crois qu'on sera peut être mieux dans mon bureau pour parler et aussi parce que je te dois des excuses." Peter laissait soudainement tomber le vouvoiement, après tout, Caitlin le connaissait sûrement mieux que la plupart des gens dans cette ville, elle l'avait vu à ses débuts dans Lima quand il était encore maladroit et qu'il ne savait pas comment est-ce qu'il allait s'en sortir. Elle l'avait vu après que Wyatt l'ait approché la première fois et elle l'avait aidé quand il avait songé à auditionner pour les Awesome Voices.

Peter oublia donc un instant son carnet de rendez vous et, toujours avec ce même sourire, il lui tendit la main pour l'aider à se relever.
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MessageSujet: Re: 06. A very merry unbirthday to you   06. A very merry unbirthday to you EmptyDim 24 Aoû - 17:06

Les secondes qui s'écoulèrent après que Caitlin ait rejoint la salle d'attente de l'hôpital semblèrent se suspendre dans l'atmosphère aseptisée, tant son attention était désormais concentrée sur le bloc-note qu'elle s'amusait à customiser, avec l'aide bienvenue des plus belles couleurs de sa collection de feutres. Le bruit des aiguilles de l'horloge de gare en inox clouée au-dessus du bureau de la secrétaire perturbait le silence courtois qui accompagnait les pensées de la demi-douzaine de patients installées derrière elle. Ceux-là mêmes qui la gratifiaient de regards éloquents, car on n'avait pas idée de se précipiter dans le coin des enfants pour vaquer à des occupations aussi stupide que de décorer un bloc-note insignifiant, surtout quand on avait son âge. En revanche, le petit garçon en face d'elle semblait ravi d'avoir une toute nouvelle copine de jeu, et c'est tout naturellement qu'il s'octroya le droit d'emprunter deux feutres de deux couleurs différentes à la jeune femme pour égayer son dessin exécuté au crayon gris. Ils échangèrent un sourire malicieux, puis ils reprirent leur gribouillage chacun de leur côté, pendant que certains des adultes se mettaient à soupirer à cause de l'attente. Osant à peine se regarder, Caitlin leur avait offert en réalité une raison valable de ne pas avoir à attarder leur regard sur le voisin d'à côté. Il était évident pourtant que chacun se demandait pourquoi l'un se trouvait ici et pourquoi l'autre arborait cette mine si circonspecte sur le visage, c'était humain de s'interroger sur le malheur des autres, après tout ; Caitlin, quant à elle, ne prit pas en considération l'ambiance lourde qui régnait autour d'elle. Singulière à tous les lieux médicaux du monde, elle lui rappelait de douloureux souvenirs, et cette odeur d'alcool dénaturé lui fit monter les larmes aux yeux, si bien qu'elle remonta l'étoffe légère qu'elle portait autour du cou et qu'elle respira la fragrance sucrée qui s'en dégageait.
Plutôt que d'être victime de sa mémoire, elle préféra canaliser son anxiété sur le petit mot qu'elle rédigea d'une traite, sans même avoir besoin de réfléchir au préalable à ce qu'elle écrirait clairement ni à ce qu'elle suggérerait, et encore moins aux voeux d'une continuation prospère qu'elle présentait au docteur Grayson. CJ posa son dernier point du bout effilé de son crayon noir, et son regard brun remonta le long des dessins colorés qu'elle avait tracés sur la feuille de papier de mauvaise qualité. Une expression dubitative fit remonter l'ourlet de sa bouche pourpre qu'elle crispa dans un effort de réflexion. Le geste paraîtrait sans doute puéril, mais quand il s'agissait de créativité, Caitlin faisait rarement dans la demi-mesure et l'infime barrière entre le monde de l'enfance et celui des adultes n'existaient plus ; c'était une figure parfaite du tableau qu'elle offrait à ce moment précis ; elle, pomponnée et venue régler un souci d'adultes était assise sur une chaise miniature devant un petit garçon qui la mangeait du regard - il y avait quelque chose de pittoresque dans cette représentation, elle n'aurait eu aucun mal à y trouver une source d'inspiration.

Il ne fallait pas la connaître beaucoup pour deviner qu'elle aimait l'art, et plus encore qu'elle adorait dessiner. C'était son moyen d'expression préféré ; si, par malheur, elle n'avait pas réussi à retranscrire comme il fallait ce qu'elle souhaitait dire au jeune homme, ses petits dessins, plus encore que ses savoureux cupcakes, parleraient pour elle.
Une voix la fit tressauter. Tournant la tête pour considérer du regard la personne qui s'adressait à elle, c'est quand Caitlin s'aperçut qu'il s'agissait de Peter qu'un sourire crispé fendit son visage subtilement fardé. Derechef, le papier vierge qu'elle venait de combler disparut dans la paume de sa main, et elle le chiffonna sans éprouver le moindre regret à l'idée de ruiner une oeuvre qu'elle avait faite avec son coeur. Assise sur sa petite chaise en bois, Caitlin ne s'était jamais sentie aussi petite de sa vie. Son instinct de survie lui criait de faire quelque chose, et c'est l'idée de la boutade qui lui vint en premier à l'esprit. Pendant qu'elle faisait signe au petit garçon de garder les crayons qu'il lui avait empruntés et qu'elle se pencha sur la table pour lui déposer un baiser sur la joue, elle s'employa ensuite à ranger ses affaires tout en disant au docteur :

« J'ai peut-être besoin d'une consultation, qui sait ? On me demande souvent si tout fonctionne bien là-dedans. » Elle planta son index sur sa tempe gauche, la tapota un moment pour signifier que son cerveau devait sans nul doute être défectueux, et son sourire devint plus naturel lorsqu'il la tutoya pour la première fois. C'eut le don de rassurer la jeune femme qui, une fois ses affaires récupérées, et son petit mot abruptement enfoncés dans son sac, saisit sa boîte de gâteaux pour attraper la main que Peter lui tendait pour se lever. Caitlin lui glissa alors, lui emboîtant le pas et lui empruntant sa résolution « Je déteste vraiment les hôpitaux ! J'ai fait un gros effort pour venir te voir aujourd'hui. » Elle eut la chair de poule quand les relents de produits médicaux lui arrivèrent dans les narines. CJ n'attendait pas de médailles, c'était une façon comme une autre d'engager la conversation, et tandis qu'ils arrivaient devant une porte close, qu'elle suspecta d'être le bureau du docteur, elle lui tendit sa boîte en carton décorée à sa façon « J'ai appris que tu avais fêté ton anniversaire le mois dernier. Je suis en retard mais je me suis dit que si j'en faisais quelques-uns en plus pour Summer et Brittany, » Elle élargit immédiatement son sourire « Tu ne m'en tiendrais pas rigueur et tu accepterais mes excuses. » Elle pencha la tête sur le côté de son épaule en lui cédant la boîte, puis elle compléta d'une voix plus basse « Parce que c'est moi qui te dois des excuses en réalité. » Haussant doucement les sourcils en même temps que ses épaules, et remontant la bretelle de son sac à une seule main, CJ conclut avec un peu plus s'assurance « Je suis vraiment désolée pour le malentendu, Peter. »
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MessageSujet: Re: 06. A very merry unbirthday to you   06. A very merry unbirthday to you EmptyVen 29 Aoû - 16:03

Il était plus que content de la voir et Peter espérait vraiment qu'elle lui attrape la main et qu'ils oublient toute cette histoire. Il était tout simplement impossible d'en vouloir à Caitlin et très sincèrement, Peter se blâmait pour cette histoire et ce malentendu. Il appréciait Caitlin, réellement, et il avait pensé à elle, souvent, pendant les répétitions des Awesome Voices, en entendant Ruby et Wyatt chanter par exemple… Oui, le blond s'était surpris à se dire que lui et la professeur de dessin formeraient un bien meilleur duo, et il disait ça sans absolument aucune vanité, il adorait tous les choristes de sa propre chorale et s'il était indéniable que le duo de choc des Awesome avait un certain charme, Peter préférait de loin la voix de Caitlin. Et puis ils aimaient tous les deux les comédies musicales, pas de doute qu'il s'en sortirait très bien sur Les Mis ou même qu'elle ne trouverait pas ses références à Fred Astaire obscures. Il avait pensé à elle en allant acheter une nouvelle palette de pastels pour Summer, il s'était retenu de l'appeler en plein milieu du rayon pour lui demander conseil. C'était stupide mais il avait eu envie de l'appeler après son premier rendez vous avec Brittany parce qu'il ne voyait tout simplement à qui d'autre il pouvait raconter ce genre de d'événements personnels. Andrew? Absolument pas. Sa mère? Encore moins. Caitlin? Il ne pouvait plus désormais. Donc oui, Pete s'en voulait plus qu'autre chose, se disant qu'il avait été lâche et qu'ils avaient perdu du temps. Mais Caitlin était et tandis que sa main glissait dans celle de Peter, le sourire du neurologue s'agrandit.  Il eut un léger rire alors qu'elle lui confiait ne pas apprécier les hôpitaux, c'était une phrase que Pete entendait souvent, il ne voyait plus vraiment le côté glauque et déprimant de ces couloirs d'un blanc immaculé et des patients tous très bien assis dans leur chaise, ici c'était un peu sa seconde maison et oui, il avait conscience que c'était quelque peu inhabituel.

Il s'apprêtait à ouvrir la porte de son bureau lorsqu'elle lui tendit la boite qu'elle avait dans les mains. Avec l'explication la plus adorable du monde. "Caitlin je…" Il n'avait pas vraiment de mot pour lui dire merci ou même pour s'excuser, elle avait pensé à son anniversaire, elle avait songé à Summer et même à Brittany alors qu'il ne lui en avait pas encore parlé. Elle était parfaite. Il ne put attendre plus longtemps et il entrouvrit la boite, un nouveau sourire se dessinant sur son visage alors que ses yeux se posaient sur les cupcakes. À croire qu'elle le connaissait par coeur. Peter referma la boite et ouvrant enfin la porte de son bureau, il lança un bref: "Plus d'un mois de retard, je crois que tu as raison, peut être qu'on ferait mieux de vérifier si tout va bien là haut." cherchant toujours à la taquiner. Il ne pouvait décemment pas lui en vouloir, qui pouvait lui en vouloir vraiment après un tel geste? Elle lui avait fait des cupcakes, franchement, le médecin était tenté de ne les partager avec personne et juste de les manger, un franc sourire sur le visage, tel un enfant qui serait fier qu'on lui ai accordé un peu d'attention, à lui et à lui seul. Et dire qu'il avait trente ans… Peter referma la porte derrière lui et il alla poser les cupcakes sur lE bureau, invitant Caitlin à s'asseoir. Il ne s'installa pas derrière son bureau mais sur le deuxième siège réservé à ses patients, tourné vers la brune, le médecin ne désirant pas s'éloigner d'avantage. Le blond s'éclaircit la gorge et reprit plus sérieusement. "Tu n'as pas à t'excuser Caitlin vraiment, c'est plus moi qui devrais le faire, tu n'as fait que m'aider depuis le début et j'ai juste… tout loupé." Pete était sincère, il ne savait pas vraiment ce qu'il lui avait pris de penser que tout pouvait être réglé avec les paroles d'une chanson, la vie n'était pas une comédie musicale, il fallait définitivement qu'il sorte de sa petite bulle. "J'ai essayé de t'appeler tu sais, après je me suis dit que c'était mieux ainsi, qu'il n'y avait pas besoin d'en ajouter plus… mais tu m'as quand même manqué… Beaucoup en fait." Encore une fois, il était honnête. Il ne voulait pas qu'elle se sente responsable ou même qu'elle culpabilise, certes, lors de leur première rencontre, il lui avait dit qu'il était maladroit, il aurait dû également préciser que cette maladresse s'appliquait également à ses relations. Que se soit pour nouer des liens ou pour garder des amis, Peter n'avait tout simplement pas ce qu'il fallait.

Mais peut être que l'univers avait enfin décidé d'être clément avec lui, ça ne pouvait être qu'une question de karma, d'abord Brittany ensuite Caitlin. Il y a quelques semaines, Peter aurait sûrement paniqué ou il aurait même rougi en se disant qu'il ne méritait pas tout ceci, mais depuis qu'il était avec Brittany, il avait appris à relativiser. La bonne humeur et l'entrain de la blonde étaient contagieux et rafraîchissant et dans le fond, Peter se disait que c'était exactement ce qui lui manquait dans sa vie. Ça et Caitlin. "J'aurais voulu t'appeler après mon audition et j'avais même tout un discours préparé après les sectionals et même de la glace pour te remonter le moral au besoin mais au final…" Il haussa les épaules, un peu honteux de sa dernière confession mais s'il était honnête, c'était jusqu'au bout. Il la fixa un instant la jeune femme avant d'ajouter: "You're my best friend Caitlin, I don't want to lose you."
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MessageSujet: Re: 06. A very merry unbirthday to you   06. A very merry unbirthday to you EmptyJeu 4 Sep - 17:04

Sur le chemin qui menait jusqu’au bureau de Peter, Caitlin ne put s’empêcher de lui lancer plusieurs regards à la dérobée. Il y avait quelque chose de changé chez le docteur, elle le remarquait à sa façon de se tenir et de se mouvoir au milieu des chariots médicaux qui passaient tout près d’eux. Elle le remarquait à sa façon de la regarder aussi et cette lueur de bienveillance qu’elle distinguait nettement au fond de ses iris la rassurait véritablement sur l’avancée de la conversation. Portant sa blouse blanche et arborant fièrement un badge à son nom qui indiquait à tous ses patients son importante fonction, il n’avait même pas piqué un fard ! C’était intéressant de le voir progresser dans un milieu différent de ceux dans lesquels ils avaient l’habitude de se rencontrer. Il était tout à fait à l’aise dans celui-ci et ça se ressentait. Un sourire facétieux fendit le visage de la brunette qui se garda pourtant de le gratifier de sa modeste observation. La tête baissée, elle tenta à l’inverse de ne pas se laisser déstabiliser par cette odeur persistante d’alcool dénaturé, comptant sur son foulard subtilement chargé en parfum sucré pour la préserver du malaise potentiel qui la guetterait si elle venait à ne plus pouvoir supporter cette immersion grotesque dans son passé. Elle s’y reprit à plusieurs fois avant de réussir à déglutir, puis elle releva courageusement le menton pour fixer ses pupilles chocolat sur la silhouette athlétique du docteur qu’elle écouta d’une oreille qu’elle aurait souhaité un peu moins distraite.

Les faits étaient là ; ils ne s’étaient pas vus depuis longtemps. Ils s’étaient même à peine croisés aux Sectionals, à vrai dire. CJ avait cependant déjà noté cette prise d’assurance de la part du jeune homme quand il avait entamé son tour de chant avec ses comparses Awesome Voices. Époustouflée par sa prestation, elle avait adoré le tableau qu’ils avaient offert au public avec l’un des autres membres masculins de l’ancienne chorale de Bryan Ryan. Caitlin avait suivi leur progression d’un œil affable, comme s’il s’agissait de sa propre chorale ; elle s’était même surprise à s’enthousiasmer plus que de raison à l’idée de rentrer directement en compétition avec les violets à l’issue des Sectionals, mais évidemment, le destin (ou plutôt, les membres du jury) en avait décidé autrement. Très fière néanmoins d’avoir été le témoin privilégié de l’apogée de Peter Grayson, elle s’était juré de le féliciter en bonne et due forme. Sauf que la fatalité l’avait empêchée de l’approcher, et la détresse des Second Chances avait primé sur le reste. Contrainte de se concentrer avant tout sur ses amies chanteuses, sur les efforts qu’elles devraient fournir pour se remettre en selle dès l’an prochain, elle avait abandonné son envie de la jouer fair-play et d’aller serrer la main de ses concurrents, désormais en lice pour la suite de la compétition des chorales.
Visiblement, ç’avait fait beaucoup de bien à Peter de les rejoindre, il était en bonne santé et son attitude lui plaisait ; ajouté à son assurance, le maintien de sa forme physique le rendait plus séduisant encore, et c’est en élargissant un sourire coupable qu’elle expliqua enfin les raisons de sa venue dans cet hôpital. Caitlin n’avait aucun doute sur le fait que ses petits gâteaux lui plairaient, bien qu’en les ayant soigneusement alignés dans la boîte en carton avant de venir, elle avait tiqué sur leur aspect peu ragoûtant ; elle avait voulu être originale en suivant la recette trouvée sur un blog culinaire d’une maman avec beaucoup de temps libre et d’imagination, mais sans doute aurait-elle dû s’abstenir. Ses explications nébuleuses donnaient à son glaçage une allure de cerveaux un peu rabougris, et ça n’avait rien d’appétissant. Le tout ressemblait à un énorme plat de spaghettis avariés – comme quoi, son côté artiste ne lui permettait pas d’exceller dans le maniement de la poche à douille et de la spatule à glaçage, quand bien même ces douceurs restaient absolument délicieuses.

Peter avait bel et bien changé. Caitlin campa sur ses positions quand il prit la parole à la suite de ses excuses. Le suivant dans son bureau, elle garda le silence et retira la lanière de son sac pour ensuite s’installer sur une chaise en face d’une vitre qui donnait sur le parc de l’hôpital. Peter s’assit à côté d’elle et il lui dit qu’elle lui avait manqué. Son expression enfantine se transforma en un sourire franc et massif. Elle rit un peu bêtement, détourna le regard pour le concentrer sur ses doigts vernis, avant de pencher la tête et de se mordre la lèvre pour ne pas trahir le sérieux qu’elle essayait de donner à son visage. C’était difficile de ne pas apprécier Peter, parce qu’il avait en lui des trésors de franchise qu’elle-même n’avait pas en sa possession. Elle se demanda alors comment elle avait pu douter des intentions du docteur à son égard, car rétrospectivement, tout ce qu’il lui avait dit depuis leur rencontre lui semblait désormais désintéressé et complètement innocent. Non, c’était bien à elle de lui faire des excuses ; Caitlin avait été vaniteuse, trop sûre d’elle-même en pensant que ses rougissements incessants avaient quelque chose à voir avec elle et maintenant, elle se sentait ridicule. Le fait que, dans le bureau du médecin, l’odeur répugnante qui la mettait si mal à l’aise n’embaume pas n’arrangea guère sa situation pour autant. Et cette fois-ci, c’est elle qui rougit.

Caitlin posa son sac sur le sol. Touchée par les dernières paroles du jeune homme, elle se pencha sur lui pour le prendre dans ses bras et lui faire une accolade chaleureuse et amicale. Elle posa son menton sur son épaule, lui glissa un « Merci. » » à l’oreille et le serra un peu plus fort, sa position inconfortable l’entravant à peine dans sa démarche.  Peut-être qu’il avait tendance à théâtraliser un peu trop à son goût, car du point de vue de la jeune femme, ils se connaissaient trop peu pour se considérer les meilleurs amis l’un de l’autre. Caitlin avait eu une meilleure amie, elle savait ce que c’était, et ça n’avait rien à voir avec ses rapports avec Peter. Pour autant, elle l’aimait beaucoup et c’est en reculant pour se rasseoir convenablement sur sa chaise qu’elle estima qu’il fallait tout de suite tuer la perplexité que ses propos suscitaient en elle. Caitlin embrassa le grand bureau du regard, l’arrêtant sur quelques objets qui traînaient et remarqua de fait un stéthoscope posé sur le set de bureau parsemé de documents. Elle lança un regard taquin en direction de son voisin de chaise, et tout en se levant lentement, elle lui demanda.

« Je suppose que c'est un vrai. » Bien observé, CJ. Elle pivota sur ses pieds, faisant ainsi virevolter le volant de sa robe estivale. Se plantant juste devant lui, elle cala ses mains sous son menton et d’un ton parfaitement innocent, elle l’informa « J’ai toujours voulu entendre battre mon cœur, Peter. » Un sourire angélique plus tard, elle entrecroisa ses propres doigts, toujours sous son menton, et trépigna discrètement sur place « Hé je t’ai apporté des gâteaux ! » Elle cessa son petit manège pour conclure très sérieusement ; et son jupon cessa brusquement de remuer sous l'effet de sa parade cadencée « Et ils sont délicieux, tu sais ! » Sans vouloir faire d’offense aux recettes magiques de Lexie.
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MessageSujet: Re: 06. A very merry unbirthday to you   06. A very merry unbirthday to you EmptyMar 9 Sep - 19:37

Peter était sans doute complètement rouillé en matière de relations humaines mais il était bien content d’avoir réussi à dire tout ce qu’il avait sur le coeur et ce sans bégayer ou même rougir. (Ça méritait bien quelques points en plus pas vrai?) Il avait de quoi être fier, et ce même si le médecin ne l’admettrait jamais à voix haute, encore plus fier lorsque la brune passa ses bras autour de lui pour une étreinte improvisée. Peter retint un soupir, qui aurait pu être très mal interprété, il était juste heureux et absolument rien d’autre. Trop heureux pour que ce soit rationnel, mais tant pis, il s’en moquait vraiment. Lui plus que quiconque réalisait que ce n’était que par une série d’événements complètement sans aucun rapport avec les autres qu’il était là aujourd’hui en train de discuter avec Caitlin dans son bureau, déjà il avait accepté cette place dans cet hôpital précis du pays et pas un autre. Il aurait très bien pu rester à Indianapolis et finir sa vie à s’occuper de Summer et plus tard de ses chats quand sa fille aurait quitté le foyer familial. Et oui, à l’époque, Pete se voyait très bien finir sa vie avec des chats, une trentaine probablement… Qui avait dit que c’était seulement une ambition de vieille fille? Pas du tout, le Grayson était réaliste jusqu’au bout. Et sa vision de son futur n’incluait définitivement pas premièrement de faire partie de chorale et certainement pas d’avoir une petite amie. Ou même une amie maintenant qu’il y songeait. À croire que l’univers avait vraiment décidé d’être clément avec lui. Ou peut être que tout ceci était un rêve et que Peter avait fini par s’endormir sur son bureau d’étudiant? Non, il jeta un bref coup d’oeil à Caitlin et à son sourire, il n’avait définitivement pas assez d’imagination pour inventer quelqu’un d’aussi parfait.

Il sortit de sa rêverie lorsqu’elle évoqua les fameux gâteaux.  « Hmm… Je crois que je vais les garder pour une occasion spéciale. Et non ce n’est pas une manière déguisée d’impliquer que tu es une mauvaise cuisinière, je suis certain qu’ils sont bons. Excellents même. » Il avait ajouté la dernière partie de la phrase rapidement, levant les deux mains comme pour montrer qu’il disait la vérité. Sur ce point, Peter pouvait bien prétendre au titre de saint vu qu’il ne mentait quasiment jamais… Jamais en fait. Quoi qu’il en soit, sur l’échelle du Grayson, tout le monde était bien meilleur cuisinier que lui. Quoi que, récemment, il n’avait fait brûler sa cuisine. Difficile à faire quand on faisait de la salade ou même un sandwich, Peter aimait se dire qu’il y allait pas à pas. Bon certes, Summer n’avait pas hésité à frimer après avoir réussi une tarte aux pommes parfaite mais ce n’était pas une compétition… Pas vrai? Pas du tout, il inviterait Caitlin à l’occasion, maintenant qu’ils avaient mis les choses à plat, histoire de lui montrer les talents culinaire de sa fille et également prouver à la professeur de dessin qu’elle pouvait venir chez les Grayson sans que cela ne se transforme en troisième guerre mondiale. Enfin…Les choses avaient vite dégénérées entre lui et Brittany quand une certaine console de jeu avait été allumée, et, même s’il était fier de sa petite victoire contre la professeur de danse, il savait dans le fond qu’elle l’avait laissé gagner la partie. Il ne voyait pas vraiment Caitlin dans ce genre d’environnement, et ce, même si elle lui avait déjà prouvé par le passé qu’elle savait danser…   « Et pour répondre à ta question, bien sûr que c’est un vrai regarde… » Toujours sur le ton de la conversation, Peter se leva, s’emparant du stéthoscope, avant de revenir sur son siège.  « C’est mon troisième, le premier était un cadeau de mes parents et le deuxième c’était grâce à la fac de médecine… Et là on dit merci à l’hôpital de la ville. »

Il plaça l’appareil médical autour du cou de la professeur puis écarta lentement les mèches de la brune pour placer les embouts dans ses oreilles. Il finit par apposer la cloche près du coeur de Caitlin., prenant sa voix de Docteur Pete s’en même sans rendre compte.  « Tu entends ça? C’est ton coeur. » C’était l’une des premières choses qu’il avait apprises à faire à l’université et pour une raison qui échappait toujours à Peter, c’était toujours la plus grande source d’inquiétude et de fascination pour les gens. Quand il était nerveux, il se contentait juste de prendre son pouls à l’aide de sa montre et deux doigts pressés contre sa jugulaire, mais là encore, il était médecin, il savait quoi faire. Le sourire de Caitlin lui rappelait celui de Summer à dire vrai.  « Quand Summer était plus jeune ça la calmait tout de suite, surtout après une cauchemar… Va savoir pourquoi. Mais ça a été mon arme secrète pendant des années. » dit-il distraitement. Et le revoilà encore à parler de lui, ou plutôt de Summer, c’était du pareil au même, il comptait bien y remédier, les amis c’était fait pour faire des confidences et se laisser aller pas vrai? Il en était convaincu, et puisque Caitlin semblait déjà être au courant pour Brittany (… ce n’était pas comme s’ils avaient cherché à être discret de toute façon), cela semblait être son tour de poser des questions.  

« Et toi comment ça va? À part te souvenir de mon anniversaire, encore merci au passage, quoi de neuf? »  Il savait déjà pour la défaite des Second Chances et l’annonce de la formation de deux groupes différents histoire de continuer à faire vivre les autres chorales, Peter trouvait que c’était une bonne idée et ce même si dans son esprit, Caitlin faisait définitivement plus princesse que groupie mais ça… Ce n’était que son opinion.
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MessageSujet: Re: 06. A very merry unbirthday to you   06. A very merry unbirthday to you EmptyMar 16 Sep - 16:30

Caitlin se répandit en sourire quand Peter attrapa son stéthoscope qui était posé sur son grand bureau. Elle avait bien entendu une idée derrière la tête et fut ravie de constater que Peter avait saisi le message sans qu’elle ait eu besoin de le supplier plus longtemps. Elle se rassit sur sa chaise, dégagea ses longs cheveux bruns de ses épaules pour que le docteur passe l’engin autour de son cou, comme un collier particulièrement vilain et grossier, mais qui lui permettrait de connaître une expérience qu’elle n’avait jamais tentée auparavant. Caitlin bougea sa chaise pour se rapprocher un peu du médecin, et lui fit un sourire enfantin en se redressant de toute sa hauteur, prête à en découdre avec l’adrénaline qui s’écoulait lentement mais sûrement dans ses veines. Il plaça les embouts dans ses oreilles. L’impression de devenir sourde lui fit se mordre légèrement la lèvre. Ce n’était pas très agréable au premier abord, mais quand les premiers battements de son cœur retentirent dans sa boîte crânienne, et qu’elle sentit le capteur se déplacer sur sa poitrine, elle eut un sourire paisible, presque béat. Très doucement, Caitlin baissa les paupières.
Il n’y avait pas tellement de choses qui faisaient battre le cœur de Caitlin. Il y avait les galeries d’art et les sculptures, les capsules de bouteille de soda qu’elle collectionnait depuis qu’elle était toute petite, les films en noir et blanc ainsi que le regretté James Dean. Dans la pièce, il n’y avait rien de tout ça ; il y avait juste Peter et sa main guidant le capteur servant à prendre les mesures de son cœur qui commençait à s’emballer dans sa poitrine. Elle l’entendait. Il s’emportait et manquait même parfois une ou deux pulsations, lui donnant l’impression de tomber dans un gouffre auquel elle ne s’était pas préparée à franchir et qui la menait à sa perte imminente. Caitlin eut un sursaut quand elle s’aperçut que son cœur manquait une autre pulsation au moment où le capteur du stéthoscope frôla sa peau nue au lieu du tissu ample de sa tenue d’été ; c’était froid et son premier réflexe fut de poser sa main engourdie par tant d’émotions sur celle à demi fermée de Peter pour qu’il change de trajectoire et mette fin à cette cavalcade qui un peu plus l’aurait fait haleter. Caitlin rouvrit les yeux et la première question qu’elle se posa en croisant ceux de Peter fut ; est-ce que lui aussi avait entendu ou senti à quel point son cœur s’était emballé à son simple contact ?

Un moment de flottement s’installa entre eux. Caitlin sentit sa langue se parcheminer et ses lèvres devenir chaudes comme si elle était prise d’une montée de fièvre ; elle retira sa main de celle de Peter, voulut s’humecter les lèvres en passant sa langue dessus, mais les crépitements dans sa bouche et le manque de salive ne firent que creuser la frustration qu’elle ressentait à l’idée de ne pas s’abreuver pour soulager sa soif soudaine. Son regard chocolat se posa sur la bouche de Peter qui remuait, et quand les embouts furent retirés de ses oreilles brûlantes, elle se rendit compte que Peter lui parlait en réalité.

« Excuse-moi ? » dit-elle avec hébétude. Ses yeux quittèrent d’eux-mêmes la contemplation des lèvres du jeune homme, et son cerveau reconnecta lentement tandis qu’elle verrouillait ses yeux à ceux du médecin. Ses orbites s’arrondirent sous la surprise et CJ s’agita en commençant « Oh oui ! Oui, je vais très bien, merci ! » Cette fois, elle osa passer sa langue sur ses lèvres. Dans un sourire étonnamment forcé, elle reprit avec un enthousiasme exacerbé « Je donne des cours d’été à McKinley pendant tout le mois de juillet pour aider les élèves qui n’ont pas réussi à valider leur année à repartir sur de bonnes bases dès la rentrée prochaine ! Je vais avoir un été studieux ! » Elle se mit à rire – d’un petit rire hystérique bouche fermée, aussi forcé que le sourire dont elle venait de le gratifier un instant plus tôt. Caitlin s’agita sur sa chaise, elle balança sa tête d’un côté à un autre en faisant papillonner ses yeux pour se retirer toutes les images de la bouche de Peter en train de s’activer puis elle enchaîna  en essayant de se calmer « C’est très agréable de déambuler dans les couloirs en été ! Il y a très peu de monde, les élèves sont plus à l’écoute et plus faciles à gérer du coup ! Et puis je suis très trèèès heureuse d’être accompagnée par le nouveau professeur de philo du lycée qui lui aussi s’est proposé ; un homme charmant, très cultivé ! Un peu bourru sur certains aspects, et atrocement sûr de lui quand il s’agit de parler de ses qualités, mais ce sont souvent les grands hommes qui sont imbus d’eux-mêmes, non ? Je suis persuadée qu’il peut faire de très grandes choses à McKinley, Peter. Tu devrais le rencontrer ! » Caitlin ponctua son discours par un autre mordillement de sa lèvre inférieure ; sa bouche redevenait humide, son cœur battait toujours très vite, mais elle s’employa à penser que ce n’était parce qu’elle vantait les mérites de Lyle qu’elle aimait beaucoup et qui l’avait pris sous son aile dès qu’il avait rejoint le corps enseignant – pour une durée limitée, se complaisait-il à penser tandis que Caitlin aurait pu retourner à l’Église pour supplier le seigneur de le faire rester !
CJ frotta ses mains l’un contre l’autre et se leva de nouveau – elle chancela en voulant enjamber son sac à main, mais se retint à la dernière seconde en laissant échapper un éclat de rire cristallin. Elle se pencha sur le bureau de Peter, à l’endroit où il avait posé sa boîte de cupcakes, et regardant par-dessus son épaule, elle lui demanda tout bas, un clin d’œil accompagnant ses paroles « On les entame, ces petits gâteaux ? »


Dernière édition par Caitlin Rosenberg le Lun 29 Sep - 20:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 06. A very merry unbirthday to you   06. A very merry unbirthday to you EmptyVen 26 Sep - 22:24

Peut être que Peter avait manqué quelque chose, quelques précieuse secondes, une explication qui pourrait mettre au clair le regard que Caitlin lui offrait à présent. Elle avait l'air soudainement perdue, un peu distante et il ne put que lui offrir un sourire se demandant vraiment s'il ne devait pas procéder à un examen préliminaire, il était tout de même médecin, avant de lui recommander un de ses collègues. Elle avait l'air… ailleurs? Oui c'était vraiment ça le mot et le blond se retint de poser une main sur le front de Caitlin, à temps car elle reprenait enfin la parole. Son imagination devait lui jouer des tours ou même c'était le fait qu'il ait cette blouse blanche sur les épaules qui réveillait son côté médecin et un peu surprotecteur dans le fond… Ça ne pouvait qu'aller bien, Caitlin allait bien il en était persuadé, elle allait toujours bien et il esquissa un sourire en l'entendant parler de ses élèves. C'était donc cela que ça faisait d'avoir quelqu'un qui parlait de son travail en face de soi? Probablement, Peter était généralement celui qui en disait beaucoup, il avait le don de parler de ses patients tout en gardant pour lui tous les détails les plus privés et les plus dérangeants et même de cette manière… Il était bien capable de parler des heures sans même s'en rendre compte. Pas de doute, Peter était fait pour son métier, ce métier, tout comme Caitlin. Peut être qu'un jour elle arriverait à lui inculquer les bases du dessin, quoi que… Lorsqu'il s'agissait de dessins anatomiques et de s'attaquer à des croquis de coupes de cerveau, l'étudiant qu'il avait un jour été reprenait le dessus mais très franchement, ce n'était pas le genre de dessins qu'on mettait sur la porte de son frigo. Non, le frigo des Grayson se portait très bien avec les plans de Summer pour son château de futur présidente de l'univers, et oui rien que ça.

Il offrit un sourire à Caitlin qui attrapait déjà la boite de cupcakes, et dire qu'il avait décidé d'être sage… "Qui suis-je pour dire non alors que c'est si gentiment proposé, mais je te fais confiance pour m'empêcher de tous les manger d'accord?" Non pas qu'il soit du genre à blâmer Caitlin si tous les gâteaux finissaient bel et bien par disparaître, ce serait leur petit secret à tous les deux et il ferait un sourire à Summer pour se faire pardonner. Certes, ce genre d'argument n'avait jamais fonctionné par le passé mais il y avait un début à tout pas vrai? Sans hésiter une seule seconde de plus, Peter prit la boite des mains de Caitlin et il l'ouvrit. "Allez un pour toi, un pour moi, ça me paraît juste." dit le neurologue, joignant le geste à la parole. "Tu crois qu'on devrait trinquer ou un truc dans le genre? Je n'ai pas de bougies, c'est pas grave on va improviser." Peter leva sa pâtisserie comme on aurait dû le faire avec un vrai verre d'alcool mais il estimait que le gâteau de Caitlin avait tout de même bien plus de valeur. Il mordit tant bien que mal dans le gâteau, gardant une main près de sa bouche pour éviter à sa maladresse naturelle de ressurgir et de rendre le moment encore plus embarrassant, il prit enfin une bouchée et il mâcha avec un sourire aux lèvres. "C'est très bon franchement, pas de quoi s'inquiéter, c'est parfait, comme tout ce que tu fais." conclut le docteur avant de finir très rapidement son premier gâteau, non sans un soupir de contentement. Il observa la boite mais se résigna et décida de croiser les bras sur sa poitrine pour se donner un peu plus de courage, non, il n'allait pas manger toute la boite et ce même si Caitlin les avait fait rien que pour lui. Concentre toi Peter, concentre toi.

"J'adorerais rencontrer ton collègue, ça pourrait être intéressant, ou pas vu mes connaissances philosophiques… On va dire que j'ai très vite abandonné pour me concentrer sur autre chose. Quoi qu'il en soit, j'espère que vous vous amuserez bien cet été, entre bourreaux de travail, chose que je respecte vu que je suis un peu pareil, mais je vais essayer de me reposer cette année. Sinon Summer risque de ne pas être très contente…" Il se retint de dire à Caitlin qu'il espérait quand même la voir pendant la période estivale, que ce soit pour boire un café ou partager encore une boite de gâteaux, ou tout simplement pour prendre de ses nouvelles. Peter n'avait pas trop envie de pousser sa chance trop loin,  et puis il n'avait pas trop envie de s'imposer ou de déranger Caitlin et son si formidable collègue… Aujourd'hui on était en plein mois de juin et il fêtait de nouveau son trentième anniversaire, et en très bonne compagnie en plus. Autant se concentrer sur ça, c'était le plus important. "Et j'espère quand même que tu vas partir en vacances, après tout, nos deux chorales doivent encore s'affronter l'année prochaine… Il faut que tu sois en pleine forme Rosenberg, ce serait dommage qu'on vous passe encore devant." Joueur à présent, Peter gratifiait déjà Caitlin d'un clin d'oeil.
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MessageSujet: Re: 06. A very merry unbirthday to you   06. A very merry unbirthday to you EmptyMer 1 Oct - 14:46

Il y avait comme une avancée évidente dans la relation de Peter et Caitlin. Cette dernière avait beau être troublée au possible, elle n’envisageait même pas une seconde de s’enfuir. Elle était même capable d’oublier qu’elle se trouvait actuellement dans un hôpital, un endroit qu’elle détestait donc, car l’ambiance dans le bureau du médecin y était chaleureuse et rassurante. Son regard se perdit dans le panorama qu’elle distinguait par-delà la baie vitrée, et elle sourit distraitement en observant d’un œil aguerri la perspective des nombreux bâtiments alentour qui s’offrait gracieusement à sa vue. Se perdant un moment dans sa contemplation, elle se sentit un peu coupable de prendre sur le temps de Peter, car la salle d’attente qu’elle avait quittée un instant plus tôt était pleine, mais elle ne réussit pas à se résonner assez fort pour amorcer un départ qui s’avérait imminent pourtant. Elle avait envie de rester ici, elle le sentait simplement, et l’écho des battements de son cœur qu’elle avait entendu dans le stéthoscope résonna dans sa tête, la confortant dans l’idée que, qu’importe ce que ça voulait dire dans le fond, il fallait qu’elle reste, même si ce n’était que quelques secondes de plus à peine.
CJ appréciait la compagnie de Peter, bien qu’elle sache que les réactions de son organisme à son contact étaient répréhensibles, le docteur étant dévoué à la cause d’une autre, mais que pouvait-elle y faire ? Soigner sa confusion par le sucre lui semblait être une bonne idée, et ce fut après avoir vanté les qualités de Lyle qu’elle décida qu’il était temps de reprendre le dessus. Pour se faire, elle proposa à Peter de s’attaquer aux petits gâteaux qu’elle avait cuisinés pour lui. Il y avait eu une époque où la nourriture représentait son pire cauchemar, mais elle était devenue une amie désormais ; car quand tout allait mal, qu’elle avait besoin d’être réconfortée mais qu’elle ne trouvait pas l’épaule sur laquelle s’épancher, elle s’en remettait à ses spatules et à ses moules à gâteaux pour soulager ses peines. C’était thérapeutique, et finalement, c’était aussi une forme d’art éphémère ; la seule idée de faire disparaître ses œuvres d’art faites en sucre en quelques coups de dents la séduisait totalement.

Cupcake en main, Caitlin trinqua avec Peter. Elle s’assit de nouveau, et laissa un petit rire accompagner sa première bouchée. Quelque part dans le fond d’elle-même, elle avait espéré pouvoir y goûter elle aussi, et elle se félicita d’avoir eu l’audace de proposer à Peter de faire une entorse à la tradition ; à vrai dire, elle avait la sensation que les conventions n’étaient pas leur fort, et mise à part leur tutoiement récent, ils avaient un  certain talent pour rendre leur rencontre peu académique ! C’était encore quelque chose qui lui plaisait, et elle faillit en faire part au docteur lorsqu’elle tourna la tête dans sa direction. Sauf qu’une miette de glaçage au sucre s’était déposée au coin de la bouche du docteur, et que spontanément, elle vint l’écraser avec son pouce en lui disant :

« Ça doit être très bon, à ce que je vois. » Elle rit, frottant précautionneusement avec son doigt sur ce qu’il restait de sucre à la commissure de ses lèvres, et cette fois, elle eut une bonne raison pour les regarder sans s’en sentir embarrassée. Néanmoins, elle ne s’attarda pas et avec un petit sourire crispé, elle ajouta « Voilà, c’est beaucoup mieux, docteur. » Et elle retourna à sa dégustation, prenant le temps de passer sa langue sur ses propres lèvres pour chasser les traces éventuelles de sucre qui auraient pu donner envie à Peter de lui rendre la pareille ; son cœur avait déjà fait assez de dégât comme ça pour aujourd’hui, estima-t-elle avec un sourire intérieur.
« C’est très grossier, Peter. » affirma-t-elle avec un sourire éclatant qui ne cadrait pas avec ses propos lorsqu’il mentionna les Second Chances. Elle pouvait lire le jeu sur les traits de son visage, et la décontraction qui émanait de lui l’obligea à prendre le coche et à lui répondre avec culot « Je rêve, ou tu es en train de me provoquer ? Ne te fie pas à la réputation de ma chorale, on sait se montrer très compétitrices quand il le faut, moi la première ! J’ai fait partie de l’équipe des cheerleaders de mon lycée, ta petite-amie y était aussi d’ailleurs ! Tiens, tu lui demanderas si je suis une petite joueuse, comme tu sembles l’affirmer. » Elle fit de gros yeux en arquant un sourcil, le visage rayonnant, et après lui avoir donné un petit coup de coude dans le bras, elle ajouta « On dirait que l’intégration de monsieur s’est bien passée, tu as changé. » Elle se reprit à temps, craignant qu’il puisse penser qu’elle le réprimandait alors qu’elle félicitait son évolution flagrante « En bien, je veux dire ! J’aime bien. » Caitlin s’apprêtait à croquer dans son cupcake quand une fois encore, elle prit conscience de la portée de ses dires avec un temps de retard. Elle se redressa lentement sur sa chaise, tournant son regard fuyant vers la silhouette de Peter « Non pas que ça ait une quelconque importance pour toi que je te mette au courant de ça, mais je voulais que tu… enfin, tu vois ce que je veux dire. Ça me fait plaisir, tu as l’air très heureux ! » Caitlin opina du chef, et détourna brusquement les yeux pour se tasser de quelques centimètres dans sa chaise et planter ses dents de devant dans le chapeau bien entamé de son gâteau ; ça lui éviterait de parler d’avoir la bouche pleine.
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MessageSujet: Re: 06. A very merry unbirthday to you   06. A very merry unbirthday to you EmptyVen 10 Oct - 23:01

Oh et puis zut, s’était dit Peter avant de prendre un autre gâteau. Il fêtait son anniversaire en plein mois de juin, il était avec Caitlin, il n’avait absolument aucune raison d’être raisonnable. Il serait sage et surveillerait sa ligne beaucoup plus tard. Il manqua de rire quand Caitlin lui enleva du glaçage qu’il avait au coin des lèvres et Peter ne put stopper ses joues qui prirent une tinte rosée à ce simple geste. And blushing Pete is back, pensa le médecin, se retenant de le faire remarquer à voix haute. Que personne ne s’inquiète, le Peter maladroit était toujours là, bien rangé entre le Docteur Grayson, Papa Pete, le Petit-ami Pete et bien entendu Chorale-Pete. Et oui, le neurologue allait très bien, il savait depuis longtemps qu’il avait besoin d’un bon diagnostic lui-même mais autant repousser l’échéance le plus possible… N’est-ce pas? « Oh merci il faut quand même que j’ai l’air présentable devant mes patients. » dit le blond en tentant de retrouver son sérieux mais c’était tout simplement impossible en mangeant une telle pâtisserie. Caitlin s’en sortait beaucoup mieux que lui mais cela n’étonna pas beaucoup Peter, ses problèmes de coordination mis à part, la brune avait quelque chose de plus, Peter n’aurait su dire quoi, c’était plus une impression que quelque chose qu’il pouvait nommer. C’était comme ça, avec Brittany aussi c’était comme ça, mais là où il aurait eu envie de faire un sourire et d’embrasser la blonde, avec Caitlin il avait juste envie de faire un pas en arrière et de simplement lâcher un « wow. » Deux choses complètement différentes selon Peter.

Il fut ramené à la réalité par le léger coup de coude que lui donna la jeune femme et il fut bien content d’avoir englouti son deuxième cupcake plus vite que le premier, il put ainsi rire face à sa mine outrée, ravi de faire face à une toute autre Caitlin. Retrouvant son souffle, Peter ne manqua pas l’information importante dans le discours de la brune, la regardant toujours avec ce même air joueur, bien content au final d’être avec elle qu’avec un autre de ses patients.  « Tu étais une cheerleader au lycée? Je crois que je lui demanderai des photos de cette magnifique époque, je pense que ce sera une bonne compensation pour toutes les fois où tu m’as vu en train de renverser quelque chose. » Est-ce que c’était l’excuse la plus clichée de tous l’univers? Sans doute, mais Peter s’en moquait vraiment et puis Caitlin avait piqué sa curiosité. Il avait dû mal à le voir dans le rôle de la cheerleader enjouée de seize ans, ou peut être que c’était tout simplement parce qu’il ne connaissait pas encore bien Caitlin. Cela devait très certainement être la deuxième option mais Peter n’était pas dû genre à refuser un défi, surtout lorsque la brune était concernée. Si ça pouvait même la rassurer, il pouvait lui montrer ses photos à lui, du temps où il était président du club de chimie, et oui, oui, Peter avait toujours eu un faible pour les sciences et cela se voyait bien dans sa vie. Non pas qu’il avait honte ou pas, okay lui et son équipe avait gagné quelques concours de sciences et il avait des t-shirts avec des blagues vaseuses de chimistes mais sinon Peter était cool. Et c’était les mots de Summer pas les siens.

Quoi qu’il en soit, un air d’incompréhension passa sur le visage du médecin alors qu’elle lui disait qu’il avait changé. Ce qui lui apparut tout d’abord comme un reproche, le fit tout simplement rougir davantage Peter qui parvint à conserver son sourire sur le visage cette fois-ci.  « Well I’m glad you noticed… » murmura le blond qui pour une raison inconnue, se retrouvait à fixer ses chaussures à présent. Il n’avait pas réagi de cette manière quand son père lui avait fait la même remarque au téléphone il y a quelques jours, chose d’autant plus étrange vu que les deux hommes se parlaient une fois tous les mois environ. Peter ne savait pas vraiment ce qui rendait Caitlin si différente et unique mais sa nouvelle politique était de ne pas trop se soucier de ce genre de détail et de juste… respirer. Ce qu’il fit avant de retrouver l’usage sa voix qui semblait emprisonnée quelque part dans sa gorge. « Qu’est-ce que je peux dire? J’étais terrifié au début, mortifié même, je veux dire pour moi chanter dans ma salle de bain ou pour Summer était suffisamment humiliant et puis il y a eu l’audition et tout s’est enchaîné à partir de là. »  Il ne savait pas vraiment s’il était nécessaire de lui parler de ses angoisses lors des premières répétitions ou du fait qu’il avait toujours du mal à croire qu’on l’autorisait vraiment à participer dans ce groupe d’adultes tous plus talentueux les uns que les autres. Mais Peter avait fini par trouver ses marques sous le regard inquisiteur de Megan Morgan et il se disait que si une professionnelle comme elle trouvait ses performances à la hauteur, alors il pouvait s’estimer heureux. Ça et le fait que sa dernière représentation lors de la compétition avait reboosté le peu de confidence que Peter avait. « Je crois qu’en fait j’ai eu le déclic quand je me suis retrouvé sur scène avec tous ces gens en train d’applaudir et je me suis dit que oui, c’était sans doute là ma place. »

Il avait eu le plaisir de constater que, tout comme dans les couloirs de l’hôpital, il n’était pas nerveux ou même hésitant sur scène, pas de Peter maladroit ou rougissant, non. Il avait vraiment l’impression d’être une autre personne sur scène et lorsqu’il chantait, l’autre Pete ne se posait pas de question et il ne se demandait pas s’il était ridicule ou même s’il chantait la bonne note, c’était juste plus facile. Peter, le vrai, celui qui butait encore sur ses mots et qui venait de se rendre compte que son explication ne ferait pas de sens pour Caitlin, se mordit la lèvre inférieure avant de conclure:  « Et oui… je suis heureux… Probablement un peu trop mais.. Je peux partager tu sais, especially if it’s you. »
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MessageSujet: Re: 06. A very merry unbirthday to you   06. A very merry unbirthday to you EmptyDim 12 Oct - 16:39

Caitlin éluda volontairement l’insistance de Peter à connaître le fin mot de l’histoire concernant ses années de cheerleading. C’était le défaut de Caitlin. Une fois qu’elle se sentait à l’aise, elle se mettait à parler, beaucoup trop pour son propre intérêt. Manifestement, ses envolées lyriques récentes la propulsaient au rang de victime de la curiosité de son interlocuteur actuel. Finissant son gâteau du bout des lèvres, elle sentit que l’appétit commençait à la quitter. Elle se força donc à avaler, déglutissant avec résistance, réprimant dans un même temps l’envie subite de vomir. Une fois terminée, elle s’émietta très lentement les mains, prenant un temps considérable pour ne laisser aucun résidu de n’importe quelle sorte traîner sur ses longs doigts fluets. Le gras du beurre, l’aspect du sucre la dégoûta au fur et à mesure que le goût se diffusait dans sa bouche, et elle fit tout son possible pour ne plus poser ses pupilles chocolat sur le contenu de la boîte en carton qui était restée ouverte sur le bureau. Aussi, ce fut avec une mesure de retard qu’elle s’aperçut de son erreur, et de l’effet qu’elle avait sur son attitude.
Son parcours chez les cheerleaders était loin d’être le chapitre de sa vie sur lequel elle tenait à s’attarder. Son entrée dans l’équipe avait été le point de départ de sa descente aux enfers ; une descente aux enfers qu’elle s’obstinait à considérer comme son deuxième baptême en réalité, car sans les difficultés qu’elle avait traversées, elle ne serait jamais devenue ce qu’elle était aujourd’hui. Pourtant, le fait que le docteur puisse véritablement questionner sa petite amie sur les méfaits de la professeure durant ses années lycées l’embarrassa plus qu’elle ne l’avait imaginé, et sur sa chaise, Caitlin se tendit, pendant que le poids du gâteau qu’elle venait d’engloutir sembla peser tout à coup une tonne sur son estomac barbouillé. Brittany, Caitlin ne la connaissait pas plus que ça, et au final, elle se demandait même si elle avait remarqué sa présence au milieu de l’escouade des cheerios – très discrète, Caitlin avait subi des sévices moraux de la part de certaine des recrues de Sue Sylvester, mais il était évident que toutes n’étaient pas au courant du calvaire qu’elle avait vécu. Cependant, une voix au fond d’elle prenait plaisir à lui affirmer que la membre des Urban Hymns n’aurait pas de mal à abreuver la soif de détails de Peter en ressortant l’album de leur promotion, et le bien-être procuré par le sucre qui s’écoulait toujours dans ses veines se dissipa brusquement. Caitlin n’avait jamais eu le fin mot de l’histoire, scolarisée à l’hôpital jusqu’à la fin de sa terminale, mais elle n’avait pas de mal à s’imaginer le nombre de rumeurs qui avaient été colportées à son sujet dès qu’elle avait quitté McKinley. Elle pouvait prétendre tout et n’importe quoi, mais pas que ça ne la touchait pas. L’éventualité que Brittany puisse se reposer sur des ragots inventés de toutes pièces la bouleversait, et prenant le parti de ne plus parler, Caitlin écouta d’une oreille distraite Peter lui raconter ses premiers pas au sein des Awesome Voices. Mais dans le fond, son attention était dirigée ailleurs.

Silencieuse depuis un peu trop longtemps, Caitlin s’intima de reprendre le dessus. Avec un sourire vaporeux, elle dit à Peter :
« On n’est jamais trop heureux, tu devrais en profiter au lieu de vouloir partager. Ou alors, partage-le avec celle qui te rend aussi heureux, je suis certaine qu’elle te le rendra bien ! » Un petit rire de façade, et Caitlin se leva élégamment de sa chaise, soupirant discrètement en dégageant ses épaules de ses longs cheveux bruns « Je devrais y aller. » dit-elle alors, suivant la levée de Peter qui se retrouva fatalement devant elle « Je crois que tu as des patients qui t’attendent. J’espère qu’aucun deux n’est en danger de mort, je voudrais continuer à vivre avec la conscience tranquille. » Elle lui sourit, et se mordit la lèvre inférieure avec étourderie, tout en observant son visage une seconde. Puis sans hésitation, elle le prit dans ses bras pour le serrer de nouveau contre elle. Dans le creux de son oreille, elle lui souffla tout doucement « Tu passeras le bonjour à Summer pour moi. » Elle lui tapota délicatement la nuque avec la main qu’elle avait laissée se glisser entre ses omoplates, et quand elle se recula et que son regard rencontra la ligne régulière de sa bouche, elle fit papillonner ses cils, lui donnant un air hébété ; avant qu’elle ne tanne de réagir et qu’elle se courbe pour récupérer son sac resté aux pieds de la chaise, et qu’elle passa la bretelle à son épaule.
Pendant un instant, Caitlin resta devant Peter sans ne savoir quoi ajouter d’autre, puis elle finit par hausser les épaules avec maladresse, et agitant une main  empressée dans l’espace qui les séparait, elle ajouta « On se parle plus tard ! » C’était sans doute la chose la plus futile à dire, mais Caitlin estima qu’il s’agissait là de la mesure la plus sage à adopter, quand elle sentait qu’elle était à deux doigts de se causer plus de soucis qu’elle était capable d’en supporter. Elle contourna Peter, s’empressant de dépasser les chaises sur lesquelles ils s’étaient entretenus, et après une dernière rotation sur ses deux pieds, ses longs cheveux et le jupon de sa tenue d’été opérant des volutes délicates sous son entreprise, elle lui fit un signe de la main, puis quitta son bureau, sans dire un mot de plus.

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