Mady & Alejandro, une histoire sans fin





Un samedi soir, long et ennuyeux pour notre chère Madison. Une fois de plus Summer l’avait lâchement abandonné pour faire du shopping à New York. Quelle meilleure amie laisserait sa compère seule dans sa chambre ? Et bien, c’est le cas de Mlle Davis, elle n’avait aucun cœur. Le tic-tac de son horloge lui montait à la tête. Elle n’allait tout de même pas rester là à se demander « pourquoi personne ne m’aime ? » Non, elle n’était de se genre là ! Même si il faut l’avouer en ce moment, elle se posait pas mal de question sur ses fréquentations et surtout si elle avait réellement des amis sur qui compter. Mais ce soir, elle avait besoin de se vider la tête. Et le meilleur moyen elle, était d’aller danser. Elle se leva d’un bon et se dirigea vers sa penderie… danser oui, mais pas habiller comme une plouc ! Elle allait enfin pouvoir troquer son uniforme des Cheerios pour une jupe et un top moulant. Elle fila dans la salle de bain pour prendre une douche et s’habiller ; elle en ressortit maquiller mais pas trop, vêtu d’une jupe en jean et d’un débardeur argenté à paillettes. Elle se posta devant le miroir laissant retomber ses cheveux naturellement sur ses épaules, des boucles blondes entouraient son visage. C’était hallucinant comme un uniforme et des cheveux toujours tirés pouvaient vous changer une personne.


♠♠ 23h30 _ Bar branché de Lima ;


La jolie blonde gara sa voiture cabriolet près du bar, et en descendit. Du haut de ses talons, la jeune femme entra dans le fameux lieu choisit pour s’évader. Elle ne savait pas si elle connaitrait du monde, ou alors ferait-elle de nouvelle rencontre… Mais une chose était sure, elle n’avait pas vraiment envie de penser au lycée, aux Cheerios, a sa mère. La piste de danse était déjà envahie. Alors elle décida de commencer sa soirée par un petit verre. Elle salua quelques pom-pom girls présentes puis atteint son but. Une silhouette masculine familière était assise au bar, le sourire aux lèvres, elle s’approcha de lui et ajouta :


« Je ne pensais pas te voir ici ! Comment va l’éternel séducteur de McKinley ? »


Mady connaissait Alejandro depuis quelques années déjà, et pour dire… ils sont sortit ensemble quelques semaines. C’était comme une sorte de « bon temps » une petite cure de bonne humeur. Avec lui, ce n’était pas sérieux, mais il faut avouer qu’ils s’entendaient à merveille sous la couette ce qui les réunissait de temps à autre.

Elle prit place à coté de lui sur un tabouret, et de son sourire charmeur, elle commanda au serveur une Tequila frappée. Pour reposa son regard sur le garçon qui était à ses cotés.

Les lumières multicolores et clignotantes éclairaient par à-coups les centaines de corps en mouvements autour d’Alejandro, les faisant paraître irréels. La musique assourdissante résonnait dans sa poitrine et il avait l’impression de toucher à peine le sol. Il était arrivé quelques minutes plus tôt à peine, mais s’était tout de suite mis dans l’ambiance. Il faut dire que ça n’était pas bien compliqué…
A la vue de tous ces corps transpirants qui s’agitaient au son électronique diffusé par les basses, le jeune homme s’était tout de suite senti dans son élément.
Il était venu seul mais était certain de ne pas finir la soirée de la même manière. L’adolescent ne cherchait pas vraiment à draguer mais c’était un fait : partout où il passait, il s’attirait les regards des jeunes femmes et les plus téméraires finissaient indéniablement par venir se coller à lui. Cet état des choses ne lui déplaisait évidemment pas. Il fallait être un parfait idiot pour repousser les avances des créatures de rêve qui l’approchait.
Tout aurait été bien plus simple si c’était Beverly qui s’était approchée de lui de la sorte cela dit…

Le jeune homme chassa cette pensée aussi vite qu’elle lui était venu. Il continua de sourire à la petite brune qui lui faisait face et dansait d’une manière outrancière en le fixant d’un air gourmand. Elle était sur-maquillée et arborait un décolleté des plus plongeants d’un rouge sang qui surmontait une jupe trop courte. Vulgaire. Comme la plupart des filles ici. Mais Alejandro s’en contenterait pour ce soir. Il préférait les femmes naturelles, à peine maquillée et arborant des vêtements plus traditionnels ; mais ce soir, il ne recherchait pas la femme de ses rêves, juste une demoiselle libre qu’il pourrait abandonner au levé du soleil après une nuit d’amour.

Les minutes s’écoulèrent, se transformant bientôt en une bonne heure qu’il avait comblée en s’agitant. Le jeune homme avait fini par abandonné la compagnie de la brune qui s’était avérée n’être qu’une allumeuse. Mais sa soirée n’était pas perdue pour autant puisqu’il avait réussi à obtenir quelques numéros sans avoir à les réclamer.
A présent installé au bar, Al consommait un simple soda, accoudé à la surface lisse du comptoir où se reflétaient les néons. L’ambiance battait son plein, le barman ne savait plus où donner de la tête, la musique résonnait et les jolies filles ne demandaient qu’à être cueillies. Et pourtant, l’esprit du jeune homme était à des kilomètres de là… C’était chaque fois la même chose. Il se disputait avec ses parents à propos des trop nombreuses responsabilités qu’il avait, des tâches qui lui incombaient et de son manque de liberté. Il les accusait de gâcher sa vie et son adolescence puis s’échappait en claquant la porte de leur minable caravane pour prendre un bus. En règle générale, il atterrissait dans un endroit du genre de celui-ci, bondé et plein de charmantes jeunes filles qui n’aspiraient qu’à remplir ses exigences contre un peu de son temps et de chaleur humaine.
Sauf que ça ne terminait que rarement comme ça puisqu’après quelques temps, la culpabilité et ses foutues responsabilités le rattrapaient sournoisement…

« Je ne pensais pas te voir ici ! Comment va l’éternel séducteur de McKinley ? »

L’hispanique se retourna dans un sursaut mais reconnu rapidement Madison, une de ses nombreuses ex-petites amies. Il demeura impassible tandis qu’elle s’installait à ses côtés. Il n’était pas mécontent de retrouver un visage amical dans la foule mais avait la tête ailleurs et n’était pas d’humeur à faire la conversation.

« Ça va toujours » répondit-il en portant son verre à ses lèvres

Un verre qui lui avait coûté cher et qu’il se maudissait maintenant d’avoir acheté. Être comme tout le monde était parfois agréable mais Alejandro savait que l’addition était toujours salée. Trop salée.
Le jeune homme ne pensa même pas à lui renvoyer sa question.