Choriste du mois

-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
nothing but sunshine and rainbows
Age : 26 ans
Occupation : Bibliothécaire à l'OSU-Lima, auteure publiée, membre des Awesome Voices
Humeur : Changeante
Statut : Célibataire, "collabore" avec Tate Bartowski
Etoiles : 11641

Piece of Me
Chanson préférée du moment : ADELE – Rolling In the Deep
Glee club favori : Awesome Voices
Vos relations:
05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.   Empty
MessageSujet: 05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.    05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.   EmptyMar 15 Fév - 16:36

Ah, les joies d’un jeudi soir silencieux, à la maison. Affalée sur son lit, un paquet de chips grand ouvert débordant de pétales de pommes de terre grasses et salées, un tube de fromage qui commençait à rendre l’âme dégoulinant sur le drap, Ecaterina fixait le plafond en plissant les yeux, la tête nonchalamment penchée alors qu‘elle avalait sa dernière bouchée avec contentement. Parce que vivre avec un frère jeune adulte ayant la capacité émotionnelle d’une tasse à café doublé d’un parfait débile mental, c’était plutôt cool quand on y pensait. Mais, c’était loin d’être aussi idyllique. Et raisonnable, elle ne profitait pas de ses faiblesses pour lui mener la vie dure, loin de là. Elle faisait tout pour lui faciliter la tache et pas assez costaud pour assumer cette situation, elle commençait à se sentir dépassée par les évènements. Oui, elle adorait son frère plus que tout et ses répliques tranchantes comme un couteau de cuisine étaient tellement drôles qu’elle avait pensé à les recueillir pour un faire un bouquin mais, voilà… parfois, elle avait besoin de sérénité et de se concentrer sur d’autres problèmes que le budget des courses pour la semaine ou la facture d'eau qui n'allait pas tarder à arriver. Ce soir, c’était l’occasion rêvée de souffler un peu. De penser à des choses futiles et de flâner en toute tranquillité, comme tous les jeunes de son âges. Dorian était partie faire la tournée des bars avec toute une bande d’alcooliques rencontrés durant une prestation la semaine dernière et, allongée sur le dos, attrapant du bout de ses petits doigts le tube de fromage à ses côtés, elle fourra l'extrémité dans sa bouche et en déversa un contenu pâteux et répugnant dans une quantité impressionnante. Jubilant, elle avala sa mixture et éclata de rire : elle avait bien le droit de profiter un peu de ce moment merveilleux.

L’immeuble dans lequel ils vivaient était plutôt calme, en soirée. Puis, elle devait admettre qu’ils avaient des voisins plutôt sympathiques. Sauf peut-être le type du cinquième qui passait son temps à ouvrir et refermer sa porte d’entrée dès qu’un intrus passait par là en lançant des injures vicelardes - elle évitait soigneusement de le croiser quand elle allait chercher le courrier, il était flippant. Bref. Dans l’ensemble, c’était plutôt convenable et leur appartement n’était pas luxueux mais, elle s’en contentait. Elle l’adorait. Remuant la tête au son de la musique qui passait sur son I-pod, la blondinette coinça convenablement ses écouteurs dans ses oreilles et ferma les yeux quelques minutes, se laissant porter par le solo de guitare d‘une chanson pop qu‘elle connaissait par cœur. Pourquoi avait-elle été toujours aussi sage ? C’est vrai, il lui arrivait de se poser cette question. Parce qu’elle voyait bien que les jeunes de son âge n’étaient pas aussi mesurés dans leurs actes qu’elle et si au début, elle se sentait plutôt fière d’être une espèce d’ovni au milieu de toute une horde d’adolescents surexcités, ces derniers temps, elle les enviait. Même ceux qui étaient sensés être les outsiders du lycée, s’amusaient plus qu’elle ! C’était un fait ! Ouvrant un œil et haussant un sourcil, perplexe, elle se redressa sur son lit et appuya ses paumes sur le moelleux du matelas avec une mine boudeuse : elle était seule mais, oui c’est ça ! Esquissant un bref sourire, elle se hâta de descendre de son lit, retira avec la même rapidité ses écouteurs de ses oreilles et posa fièrement son lecteur sur la station d’accueil qui trônait sur son bureau. Poussant le volume au maximum, elle attrapa sa brosse à cheveux sur sa commode et se retourna au moment même où la musique débuta. Le regard charmeur et un bras levé au dessus de sa tête, ses longs cheveux blonds virevoltant autours d’elle :

« His name is Noel. I have a dream about him, he rings my bell, I got gym class in half an hour... Oh, how he rocks in Keds and nice socks but he doesn't know who I am. And he doesn't give a damn about me. » Si elle avait voulu, elle aurait tout simplement put modifier le prénom du garçon en question tellement la situation qu'elle vivait en ce moment était semblable mais, ce n’était même pas la peine d’y penser, elle s’y refusait et sautillant comme une petite folle, elle fronça le nez. Définitivement rock, la chanson ne venait que de débuter que déjà, elle avança tranquillement vers la porte de sa chambre grand ouverte, trainant des pieds pour sa mise en scène improvisée et tout ça, en chantant avec justesse. Alors, elle prit une expression de fausse tristesse entremêlée d’un soupçon d’innocence et s’adossa à l’encadrement de celle-ci, cambrant la taille et y posant l’arrière de sa tête d’un même geste, elle tint la note jusqu’à que la musique s’intensifie pour le refrain et qu’elle ne replie sa jambe nue, au même instant : « Cause I'm just a teenage dirtbag baby. Yeah I'm just a teenage dirtbag baby. Listen to Iron Maiden baby with me ! Oh, oh, oh, oh. » Se pointant du doigt avec sérieux à la fin, l'adolescente fit volte-face et se retrouva dans le couloir qui menait jusqu’aux pièces principales de l’appartement, son débardeur remonté jusqu’au dessus du nombril, elle l’enroula autours de son doigt et fit un nœud consciencieux avant de jeter sa brosse à cheveux sur le sol sans ménagement et de passer ses mains sur son visage tout en avançant à grandes enjambées vers la salle de bain où elle entra, en tournoyant. « His girlfriend's a b*tch. And she brings a lunch box to school. And she'd simply pitch, my ass if she knew the trust. She lives on my block and she drives an Iroc. But she doesn't know who I am. And she doesn't give a damn about me. » S’observant dans le miroir, la jeune fille se mit de profil et remua les épaules en souriant puis avança son visage près de son reflet et se résigna à la dernière minute, lançant un coup de pied dans le vide et se dirigea visa vers la sortie, les bras levés : « Cause I'm just a teenage dirtbag baby. Yeah I'm just a teenage dirtbag baby. Listen to Iron Maiden baby with me ! Oh, oh, oh, oh. » Ecaterina avait une voix très claire, un peu brisée sur les notes les plus aiguës mais, dans l’assemble et même si elle manquait de technique, on pouvait facilement dire qu’elle était une chanteuse douée. Trottinant vers le salon, la jeune fille sauta sur le sofa et dansa quelques minutes sur l’interface musicale avant de s’apercevoir que son frère n’avait pas prit sa guitare et se précipitant comme une enfant vers celle-ci, elle l’attrapa et glissa la hanse de l’instrument autours de ses frêles épaules, levant un doigt en l’air à la John Travolta et prenant appui sur un seul de ses piede, elle balança ses cheveux bouclés par-dessus son épaule en battant la mesure sur le bois de la guitare, elle reprit en rythme tenant fermement le manche de l'instrument mais, n’en jouant pas : « Yeeah dirtbag, no he doesn't know what he's missin. » Face au mur, elle haussa les sourcils et plia les genoux vraiment impliquée dans ce que racontait la chanson, elle fixa le cadre devant elle et se mordit la lèvre avant d’enchaîner une nouvelle fois, la guitare pendant le long de son buste, elle se retourna très lentement : « Girl I feel like mold. It's prom night and I am lonely. Low and behold, he's walking over to me. This must be fake, my lip starts to shake… »

Tout en mimant ce qu'elle racontait dans sa chanson, Cat posa une main sur son menton, les lèvres tremblantes. Sur le qui-vive, la note resta en suspend dans le silence soudain de l'appartement. Elle se retrouva face à la porte d’entrée et là, elle poussa un cri d’effroi. Un homme était là. Grand. Blond. Beau. Souriant. Reculant d’un pas en prenant soin de cacher ses jambes nues et son ventre avec le corps de la guitare, Ecaterina le fixa avec une lueur affolée dans les yeux et tendant le bras devant elle, elle pointa un doigt vers l’homme qui la regardait alors que la musique dans sa chambre reprit de plus belle et puissamment, elle se plaqua contre le mur, véritablement apeuré « Qu’est-ce que vous faites ici ?! » hurla-t-elle et gênée par la hanse qui la blessait, elle décida de poser l'instrument à côté d’elle et de tout simplement défaire le nœud de son débardeur et de tirer un maximum sur les jambes de son short réglementaire pour les cours de sport à McKinley High. Puis, elle leva les mains devant elle. Comme si elle avait été prit en flagrant délit de vol et qu'on lui demandait de se rendre, elle fixa le criminel ; Bryan Ryan était son voisin. Mais, pas seulement. Il travaillait aussi au lycée en temps que directeur des Awesome Voices. Elle le trouvait charmant, très poli et cette arrogance… ça avait son charme, finalement. Le fixant, la respiration haletante, la blondinette tenta un pas de côté tout en restant soigneusement collée au mur et se mettant sur la pointe des pieds, elle ne cessa pas de le pointer du doigt. Elle remarqua alors que la porte d’entrée était grand ouverte, quel culot ! Et se penchant pour récupérer la guitare, elle l’empoigna comme une batte de baseball et plissa les yeux avec force « Sortez. Ou alors… » Elle désigna de la tête la guitare qu’elle tenait entre les mains et opina du chef comme pour confirmer que oui, elle n’hésiterai pas à l’assommer si jamais il tentait quoi que se soit. Marchant toujours sur la pointe des pieds et tournant autour du sofa, elle tenta de se donner une expression effrayante mais, elle était persuadée que ça ne marcherait pas et constatant que le jeune homme était plutôt amusé qu’autre chose, elle baissa le regard puis la guitare dans un même mouvement, soupirant bruyamment ; ça lui apprendra à ne jamais fermer la porte à clef.


Dernière édition par Ecaterina S. Robertson le Sam 14 Jan - 18:23, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
Bryan Ryan
Bryan Ryan
Age : 34 ans
Occupation : Directeur des Awesome Voices
Humeur : Conquérante
Statut : Célibataire
Etoiles : 6185

Piece of Me
Chanson préférée du moment : Cee Lo - Forget You
Glee club favori : Awesome Voices
Vos relations:
05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.   Empty
MessageSujet: Re: 05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.    05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.   EmptySam 19 Fév - 18:18

Les doigts de Bryan se promenaient instinctivement sur les touches de la télécommande. A l'écran, les images défilaient sans que leur spectateur ne semble s'en rendre compte, ou du moins s'en soucier. Malheureusement, il était en général assez rare que quelque chose de passionnant passe à la télévision un jeudi soir : il y avait toujours un show ridicule au cours duquel deux personnes du public finissaient par s'insulter à l'issue d'un débat tout autant musclé que futile, ou encore un documentaire animalier aux images tout droit sorties des années 80 et dans lequel comme d'habitude, la gazelle n'échappe pas à son destin de casse-croute jeté en pâture à une meute de guépards affamés.

Bryan était fatigué devant tant de bêtises, et avait d'ailleurs plus l'impression de s'abrutir que de se cultiver à chaque fois qu'il se plantait devant son écran. Toutefois, ce soir là, ça tombait presque bien, il n'était pas vraiment d'humeur à s'enrichir l'esprit ou de se mettre du plomb dans la cervelle. Le début de semaine avait été quelque compliqué, puisque ponctué d'une mauvaise nouvelle de taille : l'annonce de la création des Awesome Directions. Après avoir passé toute une journée à maudire la crétinerie d'une telle décision et à tenter par tous les moyens de la saboter, il s'était finalement résigné à accepter les ordres de Figgins, mais en se promettant intérieurement qu'il ferait tout son possible pour que les 6 Awesome Voices engagés dans la bataille chantent mieux, plus fort et avec plus de coeur que leurs camarades éphémères.

Par conséquent, Bryan s'était donné corps et âme au travail pendant plus de 72 heures, et au prix de de quelques litres de café, était parvenu à préparer quelque chose de pas mal avec ses protégés.
Mais c'est surtout la collaboration avec Will Schuester qui l'avait usé. Devoir se contenir, échanger ces stupides politesses, et surtout, être contraint de partager des idées. Le jeune professeur avait trop pris sur lui, et il était désormais épuisé.

Ce jeudi soir, il avait donc décidé de ne rien faire, éventuellement laisser son esprit se vider, et surtout, fumer quelques bon joints pour se détendre. Son ventre exprimait encore les délices du poulet frit qu'il s'était acheté pour l'occasion, et un bon parfum d'herbe embaumait la salle de séjour. Et alors que l'horloge affichait vingt heures, il décida qu'il était désormais l'heure de trouver quelque chose à faire afin de tuer l'ennui.

Se décidant finalement à se lever de son canapé sur lequel il s'était laissé dépérir une heure plus tôt, il porta son joint à sa bouche, inspira fortement, puis se dirigea vers son bureau où un million - pour ne pas dire un milliard - de papiers et autres partitions faisaient la guerre dans un énorme champ de bataille. L'air songeur, il attrapa une feuille au hasard. Il s'agissait des paroles d'une chanson du Rocky Horror Show, "Touch a touch a touch a touch me" qu'instinctivement, Bryan se mit à chanter.

♫ Toucha toucha toucha touch me, I wanna be dirty
Thrill me chill me fulfil me
Creature of the night. ♫


Bryan laissa échapper un rictus amusé. Tandis qu'il chantait, il n'avait put s'empêcher d'imaginer Emma Pillsbury, déversant ces mêmes paroles libidineuses en se caressant le corps d'un air lascif. Il n'y avait là rien de déplacé ou de pervers dans ces pensées , c'était juste le simple fait de visualiser cette situation si improbable qui le faisait rire. Sa sainte nitouche de collègue s'en serait sans doute déjà rongée tous les ongles, si elle apprenait ce qui égratignait l'esprit de Bryan à cet instant.
Lancé dans ses fantaisies, il s'apprêta à entonner de nouveau le même petit air, mais il remarqua que de l'autre côté de la cloison, quelqu'un s'adressait à lui. C'est du moins ce qu'il lui avait semblé, jusqu'à ce qu'il se rende compte que la voix qui provenait de chez les voisins n'était en réalité pas en train de lui parler, mais de chanter elle aussi.

Intrigué, le jeune professeur s'approcha du mur et y colla son oreille avant de finalement reconnaître un titre des Wheatus. Une chose était certaine : la demoiselle qui était en train de massacrer le morceau n'était pas vraiment douée en chant car même si Bryan n'avait plus l'esprit très clair à cause du taux de cannabis qu'il avait à présent dans le sang, il était encore capable de reconnaître une belle voix. Amusé par cette personne qui ne savait manifestement pas non plus que les murs de l'immeuble étaient plus fins que ce qu'ils en avaient l'air, et surtout porté par l'euphorie, le jeune professeur décida qu'il fallait mettre un visage sur cette voix et se dirigea aussitôt vers l'appartement d'à côté.

Titubant à moitié, il eut quelques difficultés à atteindre la porte des voisins à qui il n'avait encore jamais parlé. Sans se soucier des protocoles de politesse, il entra sans toquer au numéro 314 et se trouva alors face à face avec une jolie blonde armée d'une guitare, debout sur son canapé. Cette dernière fut visiblement surprise à en juger par l'expression de son visage.

"Oh mais je te connais toi", lâcha Bryan dans un éclat de rire mal dissimulé.

D'un regard circulaire, il balaya la salle du regard, puis ses yeux se posèrent à nouveau sur la demoiselle. Il lui fallut un peu de temps avant qu'il ne se rende compte que c'est à McKinley qu'il l'avait déjà vue et plus encore avant qu'une ébauche nom ne lui vienne en tête. Roberta, ou quelque chose du même genre, lui semblait-il.

"Si tu veux mon avis, le timbre de ta voix n'est absolument pas adapté à ce genre de chanson. Mais on sent qu'il y a quand même un petit quelque chose, tout n'est pas perdu!"

Sans éprouver aucune gêne, il s'avança alors vers sa voisine et dans le même temps, plongea la main dans sa poche pour en sortir un joint qu'il alluma au beau milieu de la pièce. Il en prit une bonne bouffée avant de finalement le tendre à son interlocutrice.

"Fais-moi confiance, je dirige une chorale".


Dernière édition par Bryan Ryan le Mar 10 Mai - 5:41, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
nothing but sunshine and rainbows
Age : 26 ans
Occupation : Bibliothécaire à l'OSU-Lima, auteure publiée, membre des Awesome Voices
Humeur : Changeante
Statut : Célibataire, "collabore" avec Tate Bartowski
Etoiles : 11641

Piece of Me
Chanson préférée du moment : ADELE – Rolling In the Deep
Glee club favori : Awesome Voices
Vos relations:
05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.   Empty
MessageSujet: Re: 05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.    05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.   EmptyDim 27 Fév - 14:55

La respiration haletante, la jeune fille plissa les yeux en direction de l’imposteur et déposa négligemment la guitare contre le mur. Elle n’arrivait pas à croire que quelqu’un qu’elle ne connaissait que de vue puisse se permettre de pénétrer de cette manière dans son appartement, c’était totalement discourtois et l’image du gendre idéal qu’elle avait eu de l’homme qui se trouvait en face d’elle, un sofa défoncé au milieu de la pièce les séparant, s’évapora en à peine quelques secondes. Il était vrai que plusieurs rumeurs selon lesquelles Bryan Ryan n’était pas une personne très fréquentable courraient dans les couloirs du lycée. Mais, la blondinette mettait ça sur le compte de la petite guéguerre stupide entre les chorales puis, elle devait admettre que les potins et autres rumeurs colportées en catimini à l’heure du déjeuner, ce n’était pas vraiment sa tasse de thé et les jugements hâtifs ne passaient pas par elle, jamais. Machinalement, l’adolescente tourna encore autour du sofa, la pointe de ses pieds frôlant avec lenteur le carrelage froid du living-room. Méfiante, Ecaterina ne pouvait s’empêcher de garder un œil sur Bryan, son regard absent, sa bouche tordue en un rictus halluciné. Si elle n’était pas sûre de ne rien risquer - du moins, elle espérait qu’elle ne risquait rien, elle se serait mise une nouvelle fois à hurler de toute la force de ses poumons tellement l’expression de son invité impromptu l’effrayait. Sur sa gauche, au bout du couloir la musique émanait encore de sa chambre et fronçant les sourcils en se rendant compte qu’elle n’avait toujours pas supprimé cette chanson honteuse qu’elle écoutait en boucle depuis des mois, elle secoua légèrement la tête pour reprendre ses esprits et se concentra sur son problème avant de s’approcher avec précaution de son interlocuteur. D’ailleurs, elle s’apprêta à lui dire de partir de nouveau, croisant les bras sur sa poitrine après avoir tiré un maximum sur son débardeur pour cacher chaque parcelles visibles de sa peau lisse et parfaite mais, les paroles du jeune homme lui vinrent aux oreilles et relevant la tête, elle le regarda.

Un petit quelque chose ? Flattée, l’adolescente baissa le visage et se sentit rougir. Bien sûr, d’une certaine manière, elle était habituée aux compliments. Et c’était pour ça qu’elle ne les acceptait pas, en réalité. Sa courte existence avait été une succession de mots doux pour la convaincre qu’elle était quelqu’un de spécial et tout le cirage de pompe craignos qu’elle connaissait par cœur lui donnait tellement envie de se cacher quand elle y repensait que rien que l‘idée d‘être à nouveau victime de ce genre de petites attentions malsaines la mettait clairement mal à l‘aise et lui faisait comprendre qu‘elle n‘était vraiment pas faite pour être courtisée. En revanche, jamais personne ne l’avait complimenté sur sa voix de manière totalement honnête. Mise à part son frère mais, elle ne jugeait pas ça très objectif, évidemment. Des représentations, elle en avait fait depuis deux ans, beaucoup. Elle avait reçue quelques félicitations mais, toujours de la part de gens qui n’étaient pas dans leurs états normaux et qui la prenait pour Kristen Stewart, l‘actrice de la saga vampirique mormone qui faisait des dégâts sur les ados de son âge. A vrai dire, elle n’avait rien contre Kristen Stewart. Mais, elle en juste avait assez qu’on lui demande si Edward était un bon coup, ça commençait à l’agacer. Ah, les aléas de la vie d’artiste. En bref, son talent de chanteuse n’avait jamais été réellement prouvé. Aussi, elle savait qu’elle chantait plus ou moins juste, c’était une grande qualité d‘après son frangin. De ce fait, les compliments de Bryan Ryan la touchèrent et l’attendrirent peut-être un peu, si bien que glissant une mèche de cheveux derrière son oreille, elle prononça d’inaudibles remerciements puis releva la tête vers lui, les joues roses et les yeux brillants. Mais, soudain outrée, elle remarqua que sans aucunes gênes, le jeune homme tirait avec contentement sur sa cigarette qui, malgré son expérience réduite dans ce domaine, ne semblait pas être une cigarette normale. Reculant d’un pas, l’adolescente ouvrit légèrement la bouche et rentra le menton, fixant le directeur de chorale furieusement.

« Je rêve ou vous êtes défoncé ? » lança-t-elle avec une pointe de reproche dans la voix et reculant d’un autre pas quand Bryan lui tendit le joint sans ménagements, elle leva les mains devant elle et se retourna en éclatant de rire par dépit, les yeux fermés « Non, non, non ! J-je suis mineure, c’est interdit ! E-et vous ne devriez pas fumer ce genre de chose, vous s-savez ! Vous êtes un éducateur et… » Dos à lui, la blondinette rouvrit soudainement les yeux et se retourna vers lui cette fois, la bouche entrouverte. Les sourcils froncés. Ses pupilles se plongèrent dans celles étranglements dilatées de son voisin et posant une main sur le haut de sa poitrine, elle reprit avec effarement « Ne me dites pas que vous êtes aussi stone pendant les répétitions du glee-club ? »

Les doigts crispés sur sa peau, ses yeux valdinguant de la bouche du jeune homme jusqu’à son regard vitreux, Ecaterina ouvrit plus grand la bouche quand elle comprit - assez vite d’ailleurs qu’elle avait peut-être vu juste. Non, Cat n’était pas à l’aise avec ce genre de chose. C’était une jeune fille qui n’avait jamais bu d’alcool et qui n’avait jamais fumé ne serait-ce qu’une simple cigarette. Alors, voir un homme de cet âge s’adonner à des pratiques si peu conventionnelles… oui, elle devait avouer que cela la choquait. Arrêtant son regard bleu azur sur les lèvres de Bryan, Ecaterina attendait avec appréhension qu’il avoue ces fautes à voix haute et alors que Nicole Kidman et Ewan McGregor s’égosillaient à vouloir faire savoir au monde entier qu’ils étaient fait l’un pour l’autre, elle ne put attendre plus longtemps. Attrapant du bout de ses doigts délicats le joint que lui tendait Bryan, elle le mit à une large distance de son visage de poupée et avança à petits pas jusqu’à la cuisine où, une fois entrée elle s’approcha de l’évier et éteignit l’arme du crime à grand coup d’eau du robinet. Humide, la cigarette s’échoua dans le siphon et la jeune fille, laissa le robinet couler encore quelques instants histoire que toutes les traces disparaissent.

« Je n’arrive pas à y croire, vous êtes inconscient. » cria-t-elle par-dessus la musique qui continuait à se faire entendre et coupant le robinet, les mains mouillées et hallucinée par l’attitude de cet homme qui était sensé être quelqu’un de responsable, elle joignit d’un geste nerveux ses longs cheveux blonds soyeux sur le côté de son épaule et attendit un instant « Vous savez que si quelqu’un se rend compte de votre petit pêché mignon, vous serez renvoyé et vous ne serez plus le directeur des Awesome Voices ? » Opinant du chef pour confirmer ses propres dires, Ecaterina considéra la pièce dans laquelle elle était, ses cils étoffés battant l’air avec grâce et arrêtant son regard sur une bombe de parfum d’ambiance qui était juchée sur le haut du frigo, elle s’avança puis, tentant tant bien que mal d’attraper la bouteille hors de sa portée, Cat continua son petit discours bien pensé « V-vous - arg, c’est pas vrai ! - vous avez pensé aux jeunes dont vous vous occupez ? Qu’est-ce qu’ils deviendront si jamais votre chorale est dissoute ? Un drame, ça sera un drame pour eux - a-a-allez ! » Sur la pointe des pieds, le poids de son corps entièrement relâché sur la parois froide de la porte du frigo, elle parvint enfin à attraper la bouteille, ses doigts frottant sur l’aluminium de la bombe. Et après un soupir satisfait, elle se dirigea à nouveau vers le living-room ; elle déboucha avec force la bouteille, le doigt dangereusement posé sur le diffuseur pointé sur Bryan et posa une main sur l’une de ses hanches « Non. Bien sûr. Vous n’y avez pas pensé, je me trompe ? » Le fixant longuement, Ecaterina se décida à passer à l’action. Faisant de grands gestes au dessus de la tête de Bryan dans le but de dissiper l’odeur désagréable de l’herbe qui avait embaumait la pièce, la jeune fille continua son manège pendant quelques instants avant de s’arrêter nette devant Bryan et d’approcher son visage du sien - peut-être un peu trop près mais, elle voulait que cela ait un impact. Restant silencieuse une seconde, ses yeux se plissèrent et le toisant avec dédain, elle recula avec lenteur « Vous n’êtes qu’un égoïste, c’est tout. » Évidemment, que Cat savait que Bryan n’avait aucunes leçons à recevoir d’une gamine de son genre. Mais, dans le fond celui faisait du bien de bousculer un peu quelqu’un pour lui faire prendre conscience de ses erreurs. Elle se sentait accomplie, satisfaite et heureuse d’avoir eu le culot de paraître autant moralisatrice. Certes, Bryan ne le prendrait peut-être pas bien mais, elle ne le craignait plus vraiment. Elle le savait à moitié stone, alors il ne lui faisait plus peur. Sa bombe de parfum dans les mains, elle la glissa dans sa ceinture et avança avec élégance vers la porte d’entrée qu’elle ouvrit en grand. S’accotant sur la tranche, elle désigna d’un coup de menton la sortie et haussa les sourcils avec arrogance « Vous devriez rentrer, maintenant. »


Dernière édition par Ecaterina S. Robertson le Sam 14 Jan - 18:23, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Bryan Ryan
Bryan Ryan
Age : 34 ans
Occupation : Directeur des Awesome Voices
Humeur : Conquérante
Statut : Célibataire
Etoiles : 6185

Piece of Me
Chanson préférée du moment : Cee Lo - Forget You
Glee club favori : Awesome Voices
Vos relations:
05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.   Empty
MessageSujet: Re: 05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.    05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.   EmptySam 5 Mar - 20:50

Non, Ecaterina ne rêvait pas, Bryan était bel et bien "défoncé". Et encore, elle avait la chance de le voir dans un état relativement correct, loin de ce à quoi il avait pu ressembler par le passé lorsqu'il était accro à l'héroïne. Les cernes compactes sous les yeux, les pupilles dilatées, la chevelure un brin ébouriffée, la démarche plus très sûre, il avait certes toute la panoplie du l'ami du weed, mais il s'était connu déjà plus minable pour s'inquiéter de son sort à cet instant.
Remarquant le réticence de sa voisine face à sa proposition, il ne put s'empêcher de sourire.
Oui, c'est vrai, Ecaterina avait tout l'air d'une fille sage, il n'y avait pas besoin de porter le regard bien loin pour le remarquer. De petits yeux bleus fins, une peau blanche lisse et sans imperfection, de longs cheveux blonds coiffés sans prétention, il n'aurait même pas été étonnant qu'elle fasse partie du club de chasteté.
Même dans son appartement, tout semblait emprunt d'une sobriété qui collait mal avec le train de vie d'une adolescente ordinaire. En temps normal, Bryan se serait attendu à voir les murs placardés de posters de Lady Gaga, les commodes débordant de maquillage et les sols recouverts des derniers sous-vêtements de Victoria Secret. Il aurait certainement senti ce parfum un peu trop fruité qui différencie la lycéenne d'une vraie femme, et sans doute aurait il également pu trouver une bouteille de vodka cachée parmi les énormes flacons de produit de beauté.
Cependant, force était de constater que la jolie blonde faisait partie du camp des sages, et que sa petite performance musicale ne semblait être que la petite folie qu'elle s'autorisait lorsqu'elle était sûre de se trouver seule.

Aussi, Bryan ne fut pas étonné face à l'argumentaire qui lui fut pieusement récité. Cela l'amusait de voir Ecaterina si embarrassée face à ce qui n'était rien de plus que de l'herbe. Et c'était sans conteste son état qui le voulait, mais à cet instant, il trouvait hilarant de la regarder tenter de se défendre à coup de règles morales et constitutionnelles.

"Si tu savais ce qu'on faisait pendant nos répétitions, tu n'en reviendrais pas!", s'exclama t-il dans un éclat de rire peu distingué.

Mais le regard de Bryan changea lorsque la demoiselle commença à lui faire la leçon en évoquant le règlement intérieur du lycée. Elle se donnait tant de mal dans sa plaidoirie que cela en devenait ridiculement grandiloquent. Tel un enfant que l'on sermonne pour une bêtise, le jeune professeur afficha une moue boudeuse qui ne reflétait en rien son état d'esprit. Le cœur battant la chamade, les extrémités de son corps brûlants, il recevait de plein fouet les effets du joint qu'il avait terminé de fumer avant d'arriver ici. Aussi, il éprouvait quelques difficultés à exprimer les véritables sentiments qui le saisissaient.
A cet instant, il aurait voulu dire à Ecaterina de se la fermer, d'arrêter de vivre dans un monde d'arcs en ciel et de nuages en barbe à papa.Il aurait voulu lui arracher ses vêtements, et peindre son visage avec de la terre pour lui donner un air plus sauvage, moins conventionnel. Moins insipide.
Mais au lieu de cela, c'était comme si les traits de son visage s'étaient figés, et il restait là, les yeux rivés sur la bouche de son interlocutrice, l'expression d'un gamin puni plaquée comme un masque cloué à sa tête.

Ce ne fut que lorsque la jeune femme s'éloigna, le joint à la main, que Bryan reprit quelque peu le contrôle de son esprit. Il la voyait plonger l'objet du scandale dans l'eau, encaissant les reproches sans dire un mot avant de finalement parvenir à s'exprimer.

"Es-tu toujours aussi ennuyeuse comme fille? Tu n'es vraiment pas drôle. Je suis venu ici parce que je t'ai entendue chanter, ça avait l'air fun. Mais en fait, tu es juste qu'une coincée du cul qui sait pas s'amuser hein?"

S'il avait été dans un état normal, les reproches d'Ecaterina lui seraient allés droit au coeur, et il se serait déjà lancé dans une longue réplique de défense indignée. Il ne supportait pas qu'on s'attaque à sa chorale ,et encore moins qu'on mette ses compétences de chef de troupe en doute. Mais là, c'était différent. Les attaques lui étaient passées au dessus de la tête, et le sentiment de légèreté qui l'emplissait, plus fort que le reste, l'empêchait de hausser le ton. De toute façon, il n'en avait pas la force.
N'ayant toujours pas vraiment conscience qu'il était entré chez quelqu'un sans son autorisation, il se dirigea vers la pièce d'à côté qui ne se trouvait qu'à quelques mètres, et d'où la musique émanait encore au rythme de "Teenage Dirtbag". Bryan saisit l'ordinateur portable qui se trouvait sur le bureau, puis laissa son doigt se balader sur le trackpad, les yeux rivés sur l'écran. Le pas lourd et la démarche ralentie, il revint dans la salle principale, où il posa l'ordinateur sur la table à manger. Les Weathus se turent soudain, plongeant la pièce dans un silence temporaire, avant qu'une douce mélodie ne finisse par se faire entendre. Le sourire satisfait, le directeur des Awesome Voices se tourna vers Ecaterina.

" Je n'ai pas envie de rentrer. En fait, j'ai envie de te décoincer un peu"

Se rapprochant de la jeune demoiselle avec un faux air de séducteur, il saisit la main de cette dernière, avant de lui susurrer quelques douces paroles,les lèvres quasiment collées à ses oreilles.

"I just want to lay next to you for a while
You look so beautiful tonight
Your eyes are so lovely
Your mouth is so sweet
A lot of people misundertsand me
But that's beaucause they don't me at all
I just want to touch you, and hold you...
I need you. Girl I need you.
I love you so much."

Ce n'était en rien une déclaration d'amour. Mais Bryan se sentait d'humeur joueuse, et il voulait jouer avec ce caractère trop sage et posé qui le déboussolait. N'hésitant pas à plonger son regard dans les yeux azur de sa voisine, il finit son monologue en s'éloignant, ne lâchant la main de cette dernière que lorsqu'il fut trop loin pour la tenir. La jolie blonde pouvait alors remarquer dans le creux de sa paume, un joint que le jeune professeur avait sournoisement "oublié de reprendre".
Doucement, la musique se fit plus forte, et il était désormais impossible pour l'un comme l'autre, de ne pas reconnaître l'un des plus grandes ballades du roi de la pop.

♫ Each Time The Wind Blows
I Hear Your Voice So
I Call Your Name . . .
Whispers At Morning
Our Love Is Dawning
Heaven's Glad You Came . . .

You Know How I Feel
This Thing Can't Go Wrong
I'm So Proud To Say
I Love You
Your Love's Got Me High
I Long To Get By
This Time Is Forever
Love Is The Answer... ♫
Revenir en haut Aller en bas
Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
nothing but sunshine and rainbows
Age : 26 ans
Occupation : Bibliothécaire à l'OSU-Lima, auteure publiée, membre des Awesome Voices
Humeur : Changeante
Statut : Célibataire, "collabore" avec Tate Bartowski
Etoiles : 11641

Piece of Me
Chanson préférée du moment : ADELE – Rolling In the Deep
Glee club favori : Awesome Voices
Vos relations:
05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.   Empty
MessageSujet: Re: 05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.    05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.   EmptyDim 6 Mar - 22:26

« Mais, où est-ce que vous allez ? » s’exclama-t-elle quand le directeur de chorale se dirigea sans demander la permission vers sa chambre, à quelques mètres. Tout d’abord, il se permettait d’entrer chez elle sans même frapper à la porte et maintenant, il prenait le droit de visiter les lieux sans son accord. Quel genre de personne était-il ? Le suivant à la trace, elle tenta de lui attraper le bras pour le faire revenir sur ses pas mais, il était trop rapide et beaucoup trop grand pour qu’elle ne réussisse à avoir le dessus. Bon sang, pourquoi était-elle si minuscule ? Sa mère avait raison quand elle disait qu’une personne aussi petite que sa progéniture n’arriverait jamais à se faire respecter. Quand Bryan arriva dans sa chambre, la jeune fille n’en fut pas spécialement gênée. L’endroit était bien rangé, très accueillant et même si les reliefs de son repas traînaient encore sur son lit, il n’était pas difficile de remarquer que cette fille-ci aimait l’ordre. Bryan non plus, ne semblait pas gêné et rentrant sans hésitation dans la pièce, il se dirigea directement vers le bureau où son ordinateur trônait fièrement. Fronçant les sourcils à cause du volume trop élevé de la musique, l’adolescente s’avança derrière lui pour - une fois n’est pas coutume, l’empêcher de prendre son ordinateur mais, il avait déjà rebroussé chemin : ce type était une véritable fusée et il commençait drôlement à l’agacer. D’ailleurs, s’il continuait à se la jouer façon grand bandit, elle appellerait la police, il n’y avait plus de doute là-dessus. Soufflant bruyamment quand elle l’entendit lui parler, elle resta quelque instant dans sa chambre en fermant les yeux, prête à exploser et à faire sortir la véritable Ecaterina. Celle que personne mise à part son frère ne connaissait : la teigne, la petite peste horripilante. Bryan ne savait pas à qui il s’adressait, loin de là. Son jugement était bien trop hâtif et même si elle ne l’avouerait jamais, le fait qu’il pense qu’elle n’était qu’une ado coincée la touchait puisque ce n’était absolument pas le cas : non, elle n’était pas comme ça. Se redressant de toute sa petitesse, la blondinette rejoint la salle à manger et s’imprégnant du silence qui se fit durant quelques minutes, elle plissa les yeux en direction de son interlocuteur « Me décoincer ? » répéta-t-elle en fulminant, roulant des yeux sans ménagements. Elle s’approcha un peu plus, les bras croisés et tourna la tête vers la porte d’entrée, encore ouverte. Il fallait qu’elle aille la fermer si elle ne voulait pas que ses autres voisins rappliquent ou pire : qu’une rumeur les concernant commence à courir dans l’immeuble - en y pensant, elle frissonna. Aussi, elle marcha vers la porte et la ferma rapidement puis, se retourna vers Bryan, la mine particulièrement contrariée « Je ne suis pas coincée. Vous ne me connaissez même pas alors, arrêtez avec vos jugements hâtifs. Ce n’est pas parce que j’ai refusé votre pétard que je suis la Vierge Marie. Si je veux, je peux aussi jouer les emmerdeuses. Il y a des rumeurs qui courent sur vous, à McKinley. »

Lança-t-elle avec arrogance mais apparemment, il n’en avait que faire et son regard de pervers la fit faire un pas en arrière. Seulement, il la rattrapa à temps la tirant en avant et il colla ses lèvres à son oreille. Plutôt surprise, elle haussa les sourcils alors que pour se rattraper et ne pas tomber lamentablement elle avait plaqué machinalement les mains sur le torse de son voisin. Il était fourbe. Totalement dépourvu de morale et… bizarrement, Ecaterina ressentit cette situation comme quelque chose de plutôt agréable. Elle avait dix-sept ans, seigneur ! C’était tellement facile de l’impressionner et de profiter de ses hormones en ébullitions pour l’obliger à se défaire des réserves qui semblaient faire barrage à sa véritable personnalité. En fait, Cat était certaine que Bryan Ryan était parfaitement conscient de ça. De son charme de jeune premier vaniteux et de son aura de bad boy à mi-temps qui le rendait super séduisant. Ses pupilles claires plongées dans celle de Bryan, elle jugea pendant une fraction que seconde qu’il était bien plus séduisant que Will Schuester. Et si elle avait eu l‘âge de Ms Pillsbury, la conseillère d‘orientation du lycée, elle se serait sans doute plus sentit - comment dit-on, en phase avec ce dernier qu‘avec Mr Schuester. Tachant de se reprendre quand cette pensée assez déplacée effleura son esprit, la blondinette se décolla de son partenaire d’un soir et se dirigea vers l’ordinateur pour de suite arrêter la musique et faire cesser ce moment qui la ferait rougir quand elle se repasserait le film de cette scène stupide un peu plus tard. Mais, il l’en empêcha, ses doigts étroitement serrés autour des siens, la fixant avec une lueur ardente dans le regard : il se mit à chanter et s’éloigna laissant la main de la jeune fille dans le vide, sa paume humide et bouillante. Pourtant, elle l’ouvrit lentement sentant que quelque chose y avait été déposé et y jetant un coup d’œil, elle la referma de suite, suivant de ses yeux brillants d’un enthousiasme malvenue le parcours de chanteur qui continua son couplet.

Ecaterina aimait les chanteurs. Ce n’était pas récent. Elle se souvenait d’être tombée amoureuse de Justin Timberlake très jeune. Certes, c’était totalement ridicule mais, elle avait toujours eu des relations particulière avec les garçons dotés d’un bel organe, elle n’y pouvait rien. Bryan chantait merveilleusement bien. Il était directeur de chorale mais, elle était persuadée que s’il s’en donnait les moyens, il pourrait percer dans le monde de la chanson à un niveau plus professionnel, cela va de soit. Encore fallait-il qu’il change un peu son caractère difficile. Le regardant enchaîner les notes sans difficultés, la jeune fille se redressa lentement avec cette grâce naturelle et captivante qui la caractérisait si bien. Elle était charmée, elle l’admettait. Oh, ça n’avait rien de romantique ou ce genre de chose. Elle n’était absolument pas en train d’envisager d’avoir une relation interdite mais, torride avec ce professeur - jamais de la vie, loin d’elle cette idée. Toutefois, profiter un peu de son talent lui donnait envie de se lancer. Avançant d’un petit pas, elle se souvint de ce qu’elle tenait dans la main et elle la rouvrit. Fixant quelque instant la cigarette, elle esquissa un sourire quasi séducteur avant de faire un petit pas en avant et d’attendre que la partie de Bryan se termine. Son cœur battait si fort. Comme tous ces soirs où elle se produisait avec son frère. Seulement là, ça n’avait rien à voir. Elle adorait Dorian mais, Bryan était bien meilleur que lui et s’avançant maintenant vers son binôme, elle entrouvrit la bouche avec lascivité et glissa lentement une mèche derrière son oreille.

« I hear your voice now, you are my choice now, the love you bring, » commença-t-elle et souriant furtivement, elle redressa le menton. C’était une étrange sensation. Les paroles n’avaient aucune importance à ses yeux, elle n’y prêtait même pas attention à vrai dire. Elle n’était pas en train d’essayer d’envoyer un message subliminal à son voisin, elle voulait juste chanter. Elle n’avait jamais ressentit cette envie si forte, c’était presque indépendant de sa volonté et arrivant bientôt près de lui, elle pencha doucement la tête suivant du bout des doigts les lignes du comptoir en bois près d’elle, elle continua en rythme « Heaven's in my heart, at your call I hear harps, and angels sing, » Elle ferma les yeux, tenant la note et chantant juste. C’était certain que sa voix sonnait différemment que tout à l’heure ; elle s’investissait vraiment cette fois. Il ne s’agissait pas de se défouler et d’évacuer la pression. Elle voulait avoir la chance de partager un duo avec quelqu’un de vraiment doué et Bryan l’était. Rouvrant les yeux, elle planta son regard sur le jeune homme, scrutant son visage et laissant ses ravissants yeux bleus vadrouiller de part et d’autre de son front jusqu’à sa bouche puis s’approcha encore plus de lui avec la ferme intention de lui rendre sa fameuse cigarette malencontreusement oubliée dans le creux de sa douce main. Aussi, elle le contourna à la dernière minute, amusée. Elle était petite, ce n’était pas un secret et pour atteindre l’oreille de Bryan, elle dû se hisser sur la pointe de ses pieds nus, une main posée sur son épaule et l’autre - tenant la cigarette du bout des doigts, se glissant jusqu’à la poche de sa chemise où elle y laissa tomber le remède miracle à tout ses soucis. Mais, sa partie n’était pas finie ! Et poussant légèrement le directeur de chorale avec sa main pour qu’il se retourne, elle descendit de son piédestal forcé et le fixa avec intensité, jouant avec la pointe de ses cheveux parfumés « You know how I feel, this thing can't go wrong, I can't live my life without you. »

Ecaterina haussa doucement les sourcils, faisant pivoter son visage en se mordillant par mauvaise habitude la lèvre, tout en tentant de faire un léger tour sur elle-même avec une certaine discrétion, heureuse de partager ce petit moment avec un (presque) inconnu : elle ne se souciait de rien. Même pas de l’éventuel retour de son frère à la maison. Et encore moins que les paroles susurrées par un professeur trentenaire étaient déplacées aux vues de leur situation. En fait, tout ça n’avait plus d’importance.


Dernière édition par Ecaterina S. Robertson le Sam 14 Jan - 18:24, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Bryan Ryan
Bryan Ryan
Age : 34 ans
Occupation : Directeur des Awesome Voices
Humeur : Conquérante
Statut : Célibataire
Etoiles : 6185

Piece of Me
Chanson préférée du moment : Cee Lo - Forget You
Glee club favori : Awesome Voices
Vos relations:
05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.   Empty
MessageSujet: Re: 05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.    05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.   EmptyVen 11 Mar - 19:22


C'était étrange, mais au moment où Bryan avait ouvert la bouche, les choses avaient changé. Son regard vitreux aux vaisseaux rougis par le cannabis s'était subitement transformé, de même que l'expression générale fade et amoindrie que l'on pouvait lire sur son visage s'était estompée. Bien entendu, tout cela n'était qu'une illusion, mais c'était comme si au son de la musique, et plus encore au chant des premières notes, Bryan avait été revitalisé. Un voisin aurait pu débarquer dans l'appartement à cet instant, rien ne lui aurait signalé que le jeune professeur n'était plus tellement dans son état normal, si ce n'était l'odeur d'herbe qui avait alors embaumé la pièce.

Après tout, il avait toujours fonctionné comme cela, et ça avait toujours marché jusque là. Il n'était pas rare que par le passé, il se "mette en condition" avant de ne monter sur scène, comme la plupart des grands noms du métier. La drogue, c'était un peu le moteur de tout artiste qui se respecte, et il était bien connu dans le milieu que les plus talentueux étaient également souvent les moins sages.

Quoiqu'il en soit, son interprétation de "I just can't stop loving you" était tout simplement parfaite. Même l'esprit un peu embrumé, il pouvait se rendre compte qu'il performait le titre exactement comme il le voulait, de l'intonation de sa voix aux nuances appliquées à cette dernière lors des basses ou hautes notes. En fait, bien qu'elle était plantée juste devant lui, Bryan se souciait peu d'Ecaterina : il s'appliquait tant à rendre son petit numéro parfait qu'il avait totalement éclipsé la demoiselle de son esprit.
Même s'il la voyait, là, à moins d'un mètre de lui, elle n'était en quelque sorte que le tremplin qui l'aidait à faire de sa prestation une perfection, un peu comme l'accessoire d'un grand comédien.

Ce ne fut que lorsqu'elle ouvrit la bouche à son tour que le jeune professeur finit par réellement porter son attention sur elle. Ce n'était pas uniquement parce qu'elle chantait suffisamment fort pour le sortir de ses rêveries. C'était surtout parce qu'elle chantait mieux; immensément mieux que lorsqu'elle s'était échouée sur le titre des Wheatus, telle un baleine en perte de souffle. Même si sa voix restait fluette et encore facilement associable à celle d'un amateur, elle avait au moins eu la force de faire relever la tête à Bryan, qui étonné, fixa Ecaterina pendant de longues secondes avant que ses lèvres ne s'étirent pour former un sourire de satisfaction.

Chamboulé, et peut-être même charmé, il se laissa prendre davantage au petit jeu auquel ils jouaient depuis maintenant plus d'une minute, se montrant plus qu'avenant face au jeu de séduction qu'exécutait Ecaterina devant ses yeux.
Improbable scène que celle qui se déroulait présentement.

Et tandis que la jolie blonde achevait de chanter ses dernières phrases avec cet air à la fois aguicheur et interdit, Bryan alluma le joint qui lui fut rendu, et expira une intense bouffée. Le papier fin grisâtre de la cigarette se laissa consumer par la braise sur plusieurs millimètres, signe que son détenteur n'y était pas allé avec le dos de la cuillère. Sans doute trop occupé à se donner de l'inspiration, il oublia également de chanter lorsque ce fut son tour. Toutefois, à en juger par l'expression enjôleuse de son visage, ça ne semblait pas être un drame.
Aussi, l'espace de quelques secondes, seule la mélodie instrumentale du titre se fit entendre, au doux son des pianos et des batteries, plongeant ainsi la salle de séjour dans une sorte d'ambiance quasi romantique.

"I just can't stop loving you!"

En une fraction de seconde, Bryan semblait s'être réveillé, quittant son immobilité pour se rapprocher de sa partenaire. Tel l'artiste en écoute de ses propres prouesses vocales, il ferma les yeux. C'était pour lui un moyen de ressentir les émotions encore plus fort, et comme d'habitude cela marchait. Son coeur battait la chamade. Il ne savait pas bien si cela était davantage du à ce qu'il tenait entre ses doigts qu'à ce duo qu'il partageait avec sa voisine, et d'ailleurs il s'en fichait car il se sentait bien, et c'était tout ce qui importait réellement.

"I just can't stop loving you", clama t-il encore plus fort en gardant ses yeux fermés. "And if I stop, then tell me just what will I do?"

Porté par la chanson, il se rapprocha encore plus d'Ecaterina. Désormais, seuls quelques centimètres séparaient leurs deux visages. Bryan avait perdu son sourire, troqué contre une expression sérieuse, donnant la douteuse impression qu'il allait embrasser sa partenaire.
A dire vrai, ce n'était pas l'envie qui lui manquait ; il se sentait comme pris dans une espèce de valse musicale endiablée dans laquelle il ne contrôlait plus rien et où il ne faisait que suivre ses pulsions. Non pas qu'il ressentait quelque attirance pour la jeune adolescente, mais son corps, et mieux encore son coeur vivaient à présent un instant si fort qu'il ressentait le besoin d'appliquer des gestes à ses émotions.

"I just can't stop loving you..."

Il se rétracta finalement, lâchant cette dernière phrase d'une voix éraillée, presque murmurée. Ses yeux étaient encore plongés dans ceux d'Ecaterina, et tandis que le second couplet s'engageait, il demeura silencieux. Immobile, inexpressif, il semblait absorbé par ce jeu de regard intense, incapable de prononcer un mot. Certes, il aurait voulu dire quelque chose, mais quoi? Il aurait voulu bouger, faire quelque chose, mais quoi?
Il avait chaud, sa vision était trouble. Coincée entre son index et son majeur, sa cigarette se laissait consumer d'elle même, formant un léger tapis de cendre sur la moquette de l'appartement.

"Je..."

Oui, il avait des choses à dire, mais cela ne voulait pas sortir. Ce fut comme cela pendant quelques longues secondes, peut-être même quelques dizaines de secondes, il n'avait plus trop la notion du temps. Dans son esprit, il y avait à présent trop de choses. Trop d'images, trop de sons, trop d'imagination.
Le directeur des Awesome Voices sentait son cerveau surchauffer, en même temps qu'une goutte de sueur commençait à perler sur le coin de son front. Puis soudain, sans qu'il ne le veuille, sans qu'il n'ait demandé quoi que ce soit, il sentit comme un poids sur tout son corps. Un lourdeur désagréable, douloureuse et presque insupportable qui semblait vouloir le tirer vers le bas.
Et telle une plume qui devient soudain masse de plomb, Bryan s'écroula au sol.
Revenir en haut Aller en bas
Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
nothing but sunshine and rainbows
Age : 26 ans
Occupation : Bibliothécaire à l'OSU-Lima, auteure publiée, membre des Awesome Voices
Humeur : Changeante
Statut : Célibataire, "collabore" avec Tate Bartowski
Etoiles : 11641

Piece of Me
Chanson préférée du moment : ADELE – Rolling In the Deep
Glee club favori : Awesome Voices
Vos relations:
05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.   Empty
MessageSujet: Re: 05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.    05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.   EmptyMar 15 Mar - 17:44

Ecaterina trouvait ça étrange, le pouvoir de la musique sur les hommes. En fait, personne n’avait besoin de pratiquer une discipline spirituelle - la musique pouvait remplacer la religion. Du point de vue de la jeune fille, cela était bien plus concret que de se mettre à genoux devant des icônes et prier ; un solo de guitare avait bien plus d’impact que le discours d’un pasteur - quand bien même fallut-il qu’elle n’assiste une seule fois à un office. Chanter était un bon moyen pour beaucoup de personne de s’évader. Cat n’avait jamais vu ça de cette manière mais, en observant Bryan Ryan, elle se rendait compte à quel point cela pouvait être important. La musique est réellement spirituelle, elle nourrit l’esprit, elle possède un pouvoir presque mystique. Exécutant un tour sur elle-même en terminant son couplet, la blondinette s’adossa instantanément au comptoir de la cuisine ouverte sur la salle de séjour et toisa Bryan avec une certaine lascivité quasi émoustillante. Ce qu’elle ressentait face à son partenaire n’avait rien de très catholique mais, cela n’avait rien à avoir avec lui. Elle venait de comprendre qu’elle adorait chanter et qu’elle était douée, qui plus est. Sa voix était mal assurée, elle n’avait pas une technique exemplaire. Seulement, elle était tellement bien. D’ailleurs, elle n’imagina pas une seconde que les volutes de fumées qui avaient échappées à son assaut de parfum d’ambiance en était la cause ; elle était sereine, trop peut-être et penchant la tête sur le côté, elle esquissa un sourire avant d’étouffer rire quand son voisin reprit le refrain avec un temps de retard.

Son frère lui avait dit qu’il ne rentrerait pas ce soir. Mais, maintenant ça lui était égal. D’habitude, elle l’aurait regretté : ils passaient toujours des soirées mémorables, comme quand il l‘avait assiégé avec un tube de mayonnaise, la veille. Toutefois, cette soirée-ci était en train de battre toute les autres à plates coutures ; elle avait entendue dire - pas une alcoolique nymphomane, dans un bar du coin que la musique qui touche les profondeurs de notre cœur peut élever notre conscience. Sur le coup, Ecaterina l’avait prise pour une folle et les litres d’alcool qu’elle avait dans le sang n’avait pas arrangé l’opinion qu’elle avait eu d’elle (et encore moins le fait qu’elle veuille absolument voir la couleur de ses sous-vêtements). Cependant, elle n’avait pas tort, c’était tout à fait ça. A ce moment précis, sa conscience s’était totalement envolée. Terminée la jeune fille trop timide, l’arrogante de base : elle se sentait vivante, en sécurité. Bryan s’approcha d’elle, elle fit de même et glissa une mèche de cheveux derrière son oreille. Ses yeux ne quittèrent pas son visage, elle n’arrivait pas à s’y résoudre et quand il se rapprocha davantage, elle eut le réflexe naturel de glisser ses avant-bras autour de son cou. Il la dominait de plusieurs têtes mais, elle s’était habituée à ce qu’elle considérait comme un handicap, pourtant cela ne la contraria pas le moins du monde, pour le coup. Son cœur battait bien trop fort. Elle estimait ça normal étant donné la posture dans laquelle elle était. Le chanteur ferma les yeux, elle le suivit encore une fois, laissant sa tête partir en arrière. Ses longs cheveux balayant l’air au rythme de ses mouvements de tête qui suivait la musique traînante puis, elle rouvrit les yeux, relevant le menton avec lenteur. Se retrouvant à un doigt à peine du visage de Bryan, elle s’arrêta de gigoter et fixa ses lèvres, sans ciller.

Il allait l’embrasser, elle en était persuadée et fronçant les sourcils, elle commença à saisir tout ce petit manège. Pourquoi était-il rentré dans son appartement, déjà ? Ecaterina releva les yeux mais, instinctivement, elle resserra de quelque millimètres l’étreinte autour du cou du jeune homme avant d’entrouvrir la bouche et de réfléchir, beaucoup trop longtemps. Comme elle le lui avait avoué un peu plus tôt, il avait une mauvaise réputation au lycée. Cat ne l’avait pas en cours, ne le croisait que quelque fois dans l’immeuble, quand elle allait chercher son courrier ou dans l’ascenseur où il lui retenait gentiment la porte lorsqu’ils rentraient du lycée à la même heure, cela s’arrêtait là - à des sourires polis, des regards furtifs. Mon Dieu. Les yeux de la jeune fille s’écarquillèrent. C’était son tour de chanter. Elle devait l’accompagner sur cette phrase mais, aucun son ne parvint à sortir de sa jolie bouche charnue : elle était pétrifiée, presque choquée. Pourtant, elle n‘avait jamais cru percevoir quelque chose dans son attitude, peut-être qu‘elle ne le connaissait pas suffisamment : Bryan Ryan ressentait-il des choses pour elle ? Incapable de le lâcher, elle continua de le regarder fixement alors qu’il revint sur sa décision de goûter au fruit défendue et recula la tête, juste à temps. Cela dit, ça n’aurait pas été désagréable, elle n’aurait eu qu’à donner une petite impulsion, s’élever sur la pointe des pieds et délicatement poser sa bouche contre la sienne - ça n’avait rien de très sorcier et c’était bien ce qu’il cherchait, apparemment. Elle secoua la tête. Chassant cette vilaine image de son esprit, Ecaterina garda les yeux plongés dans ceux de son partenaire, brillants d’une lueur qu’elle ne parvenait pas à définir. Elle se mordit la lèvre. C’est vrai qu’il semblait troublé. Tout comme elle, d’ailleurs et tachant de se ressaisir pour qu’il ne croit pas à des sentiments réciproques, elle préféra détourner le regard, un moment. Dans l‘action, elle lâcha son poignet qu’elle tenait fermement dans son autre main, les bras tendus et enroulés négligemment autour des épaules de Bryan. Son cœur ne s’arrêtait pas de cogner dans sa poitrine et le silence qui envahit la pièce n’arrangea pas son malaise. Alors, pinçant doucement les lèvres, elle s’apprêta à mettre fin à tout cela quand au même moment, il ouvrit la bouche : voulait-il lui dire quelque chose ? La tête endolorie, elle se ravisa et reporta son attention sur lui, posant pour la énième fois ses douces pupilles dans celles de Bryan ; elle commençait à connaître les moindres détails de son iris, c’était tellement embarrassant. Elle les ignora cette fois et suspendue à ses lèvres, préparée à entendre ce qu’il avait à lui dire, elle se redressa légèrement. Sa bouche était tellement sèche, sa respiration saccadée et il laissa l’attente durer, si bien qu’elle cru un moment qu’elle avait cessée de respirer mais, ce n’était pas le cas : elle attendait, haletante.

Ses paroles furent expéditives, il se contenta de murmurer un maladroit "je" plein de mystères et de sous-entendus. Et qu’était-elle censée comprendre, exactement ? Cela ne voulait rien dire - et pourtant. Dieu sait qu‘Ecaterina pouvait se montrer intelligente mais, forcée de constater qu‘elle n‘était pas très douée pour les devinettes. Agacée, ce petit mot qu’elle trouva stupide raisonna en écho dans son esprit alors que ce lourd silence prit de l’ampleur autour d‘eux, les dernières notes de la chanson s‘amenuisant dans la pièce. Cat ne se sentait pas bien et cette enivrante sensation de sécurité qu’elle avait ressentit durant la chanson commençait doucement à s’estomper, elle avait mal au cœur. La pièce était plongée dans une ambiance tamisée - ou bien, son imagination lui jouait-elle des tours ? Il fallait absolument qu’elle se détache de Bryan. Qu’elle brise cette plaisante étreinte qui lui était parut plutôt anodine mais, qui au final était bien plus significative pour lui que pour elle : il y avait un malentendu… un gros, malentendu. Prenant conscience de la situation, elle se sentait enfin prête à faire cesser ce jeu malsain. Elle baissa la tête pour la seconde fois, son visage arborant une profonde expression de culpabilité et fit glisser l’un de ses bras pour expressément mettre de la distance entre eux. Mais brusquement, elle bascula.

« Aïe ! » pesta-t-elle quand le dos de sa main frôla le bout incandescent de la cigarette que le chanteur tenait encore entre ses doigts : il s’était évanouit, c’était le bouquet. Affalée sur son partenaire, la tête enfouit dans le creux de son épaule et sa main valide se protégeant la tête, elle leva son joli minois et contempla le visage de celui sur lequel elle était maintenant étendue ; il était inconscient, il n‘y avait aucun doute là-dessus. Étouffant un profond soupir, elle préféra ne pas bouger sur le moment, comme figée par le sens des paroles qui lui revinrent en mémoire - il n’avait pas choisit cette chanson par hasard. Soudain, elle ressentit le besoin de se lever, l’adolescente ne voulait pas que s’il se réveille, alors qu‘ils étaient si proches. Cat se précipita donc, voulant à tout prix éviter à son esprit de lui imposer ces images que jamais plus elle n’oublierait puis, elle se dirigea à petit pas de souris vers l’ordinateur qui enchaîna sur une autre chanson et ferma le clapet, furibonde « Qu’est-ce… » Ecaterina se retourna vers Bryan, allongé dans le salon. Elle porta ses doigts à sa bouche, regardant à droite puis gauche, un peu paniquée. Que devait-elle faire ? La jeune fille tourna sur elle-même. Elle avait eu si chaud tout à l’heure malgré la tenue plutôt légère qu‘elle portait et maintenant elle se sentait frissonner - un courant d’air l’obligea à serrer les bras sur sa poitrine, frottant ses doigts contre sa peau pour se rassurer : elle ne savait pas comment réagir. Passant au crible les moindres recoins de l’appartement, comme si les meubles allaient lui souffler la réponse, elle s’arrêta enfin sur son voisin étendu sur le sol - il émettait des sons étranges. La jeune fille fronça les sourcils, se mordillant le bout des doigts, concentrée : elle avait une idée. Et si elle le faisait glisser jusqu’à la porte d’entrée ? Elle le laisserait dans le couloir, jusqu’au lendemain matin. Les autres occupants de l’immeuble penseraient à une soirée bien arrosée et ne s’en retourneraient pas plus que ça. Roger Seinfield du quatrième rentrait toujours ivre, le weekend alors pourquoi pas le charmant Bryan Ryan ? Secouant la tête, elle se tapa le front, énervée par la lâcheté dont elle faisait preuve et prit une décision : elle se hâta vers le jeune homme puis, s’agenouilla à ses côtés « Mr Ryan ? » murmura-t-elle, tatillonne. N’osant plus le toucher, elle se tordit les doigts pendant un moment. En fait, c’était limite si elle osait le regarder, maintenant. Bon sang. Si sa mère la voyait. Cat fixa un point invisible et haussa les épaules avec indifférence. Malheureusement, elle aurait été fière d’elle. Accepter les avances d’un homme plus âgé dans le but d’avoir un traitement de faveur, c’était tout à fait le genre de chose qu’elle aurait été capable de lui demander de faire - une mère dévouée, dans tout les sens du terme. La lycéenne sortit de sa torpeur. Pourquoi était-ce toujours dans les moments difficiles qu’elle pensait à elle ? Ecaterina ignora ses états d’âmes et se concentra sur son problème. Bryan était étendue, là… dans son salon. Il n’était pas dans son état normal et elle ne voulait pas lui attirer d’ennuis en appelant les secours parce que malgré tout… elle l’aimait bien alors non, elle se débrouillerait. Remplissant ses poumons d’air, bombant la poitrine, elle se pencha sur le corps de Bryan. D’abord, elle lui retira avec délicatesse sa cigarette des mains. Entre ses doigts, la cigarette paraissait presque élégante. Elle hésita. Il lui avait bien reproché le fait d’être coincée, non ? Elle l’approcha de sa bouche, l’entrouvrit légèrement, l’infiltrant doucement entre ses lèvres et resta immobile. Dorian était capable de lui faire passer un test anti-drogue s‘il avait des doutes. Il avait même omit l’hypothèse d’installer des caméras de surveillance dans l’appartement, pour toujours avoir un œil sur son unique raison de vivre (et surtout pour savoir si elle fréquentait des garçons). Cette menace n’avait rien de sérieuse, il avait une confiance aveugle en elle et pourtant, Ecaterina se méfiait toujours un peu. De toute façon, elle n’avait pas l’intention de sauter le pas. Trop tard. Tirant accidentellement une bouffée sur la cigarette, elle sursauta furieusement quand son voisin se mit à grogner. Toussant quand la fumée s’introduit dans ses poumons, Ecaterina posa une main sur sa poitrine. La cigarette s’échoua sur la moquette et la jeune fille la laissa sur le sol comme une parfaite idiote. Il lui fallut un moment pour reprendre sa respiration et calmer sa toux qui lui avait arraché la gorge « M-Mr… Mr Ryan ? » répéta-t-elle d‘une voix plus rauque qu‘à l‘accoutumée, ses yeux fixés sur la cigarette près de ses genoux « Mr Ryan, ça va aller. C’est moi, je vais trouver une solution.» ajouta-t-elle en détournant enfin le regard : ce n’était pas comme si, elle l’avait réellement voulu. Essayant de se convaincre que son erreur n’en était pas réellement une, la blondinette posa ses mains sur le visage de Bryan et se creusa la tête : elle devait l’emmener sur le sofa. Ses minuscules menottes entourant ses joues, la jeune fille le regarda et haussa les sourcils : il était ruisselant de sueur… et c’était répugnant. Ses yeux glissèrent jusqu’à sa chemise et elle constata que le résultat était le même. Tant pis, elle ferait avec. Sautant sur ses pieds une nouvelle fois, elle se plaça derrière la tête de l’inconscient et se pencha brusquement, le tirant avec force par les bras pour le faire avancer jusqu’à l’endroit voulu. Dans sa petite course, elle tomba lourdement sur le sol ; contrairement à elle, il n’était pas léger. Vraiment tous les mêmes. Comme son frère, elle était certaine que Bryan était du genre à s’enfiler des plats préparés tous les jours de la semaine. Souriant légèrement, elle ne baissa pas les bras pour autant - une chute, ce n’était pas grand-chose et la jeune fille se leva à nouveau, soufflant bruyamment en tirant davantage sur les bras de son voisin. Enfin, quand elle parvint à destination, elle le hissa sur le sofa. L’asseyant tout d’abord, elle le jeta littéralement ensuite pour qu’il s’allonge puis épuisée, elle s’assit à ses côté « On m‘avait conseillé de ne pas m‘inscrire à McKinley à cause de Mr Ryerson. On dit qu’il a tendance à vouloir être trop proche de ses élèves. » Reprenant une grande inspiration, la blondinette pencha doucement la tête sur le côté et pointa Bryan d’un doigt accusateur alors qu’il était encore inconscient - ou endormi, elle n’en savait trop rien après tout « Apparemment, il n’est pas le seul. » conclut-elle et cela la fit rire mais, elle enchaîna sur autre chose, imaginant le bruit que cela ferait si quelqu’un apprenait ce qu’il c’était passé ici « Pauvre Principal Figgins. En plus d’avoir des problèmes de budgets, il doit gérer une équipe éducative douteuse. J’aimerais pas être à sa place. Vous m’entendez ? »

Le regard dans le vide, elle tourna vivement la tête vers son voisin. Sa voix était brisée, sa gorge lui picotait mais, cela lui était parfaitement égal et toisant son partenaire d‘un temps, elle le fixa ensuite pendant petit moment ; les yeux fermés et la bouche entrouverte, un long filet de bave ornant son menton, Cat s’inquiéta de le voir autant transpirer. Rabattant ses jambes minuscules sur le sofa, elle se mit à genoux et s’approcha un peu plus de lui, les yeux plissés. S‘apprêtant à lui toucher le front, elle revint sur sa décision et frotta ses mains entre elles pour qu’elles ne soient pas trop froides au contact et tendant la gauche, elle la posa doucement sur le front du jeune homme : il était brûlant, comme fiévreux. Pouffant de rire, elle aurait aimait le réveiller à coup de gifles, cela lui aurait peut-être remit les idées en place mais, elle n’avait plus de force dans les mains, ses doigts étaient cotonneux et sa vue trouble. Pourquoi est-ce qu’il était si chaud ? Ecaterina cligna des yeux et pinça les lèvres, l‘air hébété. Penchée sur Bryan, elle renifla avec dédain et reporta son attention sur sa chemise humide : elle ne pouvait pas le laisser comme ça, il allait attraper froid et elle se mit à rire davantage sans vraiment savoir pourquoi. Alors, se redressant avec difficulté, elle contempla la boutonnière de la chemise avec convoitise puis regarda sur le côté comme une petite fille prise en faute : elle frôla l’un des boutons du bout des doigts, le nez froncé. De toute façon, il n’avait pas l’air de se réveiller alors, elle le garderait ici cette nuit. Dans l’appartement, il faisait chaud et l’état dans lequel se trouvait Bryan contrariait vraiment la blondinette - il fallait qu’il se sente à l’aise et demain matin, elle le réveillerai aux aurores avant que Dorian ne revienne. C’était ça, la solution miracle ! Convaincue de sa brillante idée, la jeune fille sourit de toute ses dents et rassemblant sa chevelure de sirène sur le côté de son épaule, elle commença à fébrilement déboutonner la chemise de Bryan, en chantonnant. Concentrée, elle ne voyait pas très bien. Bizarrement joyeuse, elle se surprit même en train d’étouffer un rire nerveux, c’était tellement ridicule. Toutefois, elle devait admettre qu’elle était douée pour l’exercice. Et pourtant, elle était aussi vierge que la conseillère d’orientation du lycée… et encore plus innocente, si ça se trouve alors, mise à part ses propres chemisiers, Bryan était la première personne de sa vie qu’elle déshabillait et cela eu le don de la faire rire encore plus. Arrivée à la fin de son entreprise, elle tapota dans ses mains comme pour s’auto congratuler. Les yeux écarquillés et un sourire béat se dessinant sur son joli visage, elle ouvrit brusquement et sans ménagements la chemise de son voisin avant d’émettre un cri strident et de tomber à la renverse du sofa, sans avoir le temps de se rattraper : il venait de se redresser de toute la force de son buste, la projetant en arrière comme une vulgaire poupée de chiffon.


Dernière édition par Ecaterina S. Robertson le Sam 14 Jan - 18:24, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Bryan Ryan
Bryan Ryan
Age : 34 ans
Occupation : Directeur des Awesome Voices
Humeur : Conquérante
Statut : Célibataire
Etoiles : 6185

Piece of Me
Chanson préférée du moment : Cee Lo - Forget You
Glee club favori : Awesome Voices
Vos relations:
05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.   Empty
MessageSujet: Re: 05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.    05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.   EmptySam 19 Mar - 15:34

...

✩✩✩✩✩✩✩✩✩✩✩✩✩✩✩✩✩✩
Dans la pénombre, une petite scène finit par s'éclairer à la source de projecteurs invisibles. Bryan aurait pu croire qu'il était sur le point d'assister à une pièce de théâtre, ou à un one man show tordant, mais quelques indices le laissait imaginer qu'il faisait fausse route.
En regardant autour de lui, il se rendit compte qu'il était seul : assis sur un large siège rouge qui faisait penser à ceux que l'on pouvait trouver dans les cinémas les plus luxueux, le silence était sa seule compagne. Il avait par ailleurs beau froncer les sourcils, il le parvenait pas à voir à plus de quelques mètres devant lui, donnant ainsi la désagréable sensation qu'il était entouré de vide.
Par ailleurs, la scène était particulière. Carrée, petite, dénuée de rideaux, elle semblait faite de verre, et les paillettes argentées qui la recouvraient en abondance laissaient mal imaginer que Roméo et Juliette puissent être les principaux protagonistes de la pièce à venir.
Mais surtout, en son centre, était plantée une gigantesque barre en métal qui semblait remonter jusqu'au plafond.

Bryan cligna des yeux. Au moment où ses paupières se rouvrirent, Ecaterina était apparue sur la scène.
Étrangement, elle n'avait plus vraiment l'air d'être la jeune adolescente sage qu'il connaissait, et cela n'était pas uniquement du au fait qu'elle venait de lui faire un clin d'oeil suggestif avec un sourire enjoliveur pendu aux lèvres.
Perchée sur des talons haut d'une bonne dizaine de centimètres, Ecaterina ne portait pas plus sur elle qu'un mini short moulant noir en silicone, accompagné d'un haut aussi fin qu'une culotte d'anorexique et recouvrant à peine sa poitrine qui semblait au passage avoir doublé de volume.
Ses cheveux, bien que lâchés, semblaient avoir été légèrement ébouriffés, de telle manière qu'elle paraissait ainsi plus sauvage, animale. Ses yeux, maquillés comme une toile de Cézanne, faisaient ressortir son regard de louve, mais c'étaient surtout ses lèvres, habillées d'un rouge vif sang, qui donnaient toute la force de séduction à son visage.

Soudain, des panaches de fumée s'échappèrent d'orifices invisibles, de telle sorte que la pièce fut embrumée en quelques secondes. Dans le même temps, une musique se mit en route, une musique qui était familière à Bryan. Et pour cause, il reconnaissait sa propre voix, ainsi que celle de la jolie blonde, portées par le morceau de Mickael Jackson : I just can't stop loving you.
Jusqu'alors immobile, Ecaterina agrippa la barre de métal d'une main puis commença à tourner autour de cette dernière d'un air lascif, en tenant le jeune professeur par le regard. Ce fut au moment où le premier couplet s'acheva qu'elle grimpa au sommet de la barre verticale, avant de se laisser glisser, la tête en arrière.
S'en suivirent alors une série d'acrobaties et de jeux de jambes certes très impressionnants et parfaitement réalisés, mais également peu recommandables pour n'importe quelle femme qui se respecte.

Bryan restait bouche bée devant le spectacle, sans retenue, qui s'offrait à lui. Mais étrangement, c'est comme s'il n'arrivait plus à penser. Le goût du cannabis encore présent dans sa bouche, sa vue était encore trouble, et il fallait avouer que le brouillard autour de lui n'arrangeait rien. Il vivait l'instant présent sans le vivre : quelque part, il avait presque l'impression d'être à l'extérieur de son propre corps, et d'observer la scène de haut.
Pourtant, s'il y a une chose qu'il voyait très bien, c'était Ecaterina. Dominant la scène, elle continuait à se chalouper avec toute la sensualité dont une femme pouvait faire preuve, gardant paradoxalement dans les yeux cette expression à la fois prude et libertine.

"Love me more Mr Ryan!"


La demoiselle avait quitté la barre verticale et s'avançait désormais vers lui avec lenteur, lui lâchant ces paroles pleines de sous entendus. Il faisait brutalement plus chaud dans cette pièce, et comme pour soutenir ce sentiment, des flammes jaillirent de la scène.
Bryan avait du mal à respirer, il ressentait comme un poids sur sa poitrine qui s'amplifiait à mesure que la lycéenne s'approchait.

" I can't stop loving you Mr Ryan, I can't..."

Ecaterina avait prononcé cette phrase dans un soupir quasiment époumoné. Plusieurs fois d'affilées. Elle était désormais tout près, il pouvait la voir dans ses moindres courbures. Elle continuait à lui dire qu'elle ne pouvait s'arrêter de l'aimer, inlassablement, de plus en plus vite, jusqu'à ce que sa voix se fit trouble, sonnant comme un écho dans la tête du professeur..

✩✩✩✩✩✩✩✩✩✩✩✩✩✩✩✩✩✩



Brusquement, Bryan se releva. Sans se rendre compte qu'il venait de projeter Ecaterina en arrière, il avait encore en tête les images qui s'étaient profilées dans son esprit pendant qu'il était inconscient.
Ce ne fut que lorsqu'il prit le temps de mieux regarder devant lui, s'éclaircissant les yeux à l'aide de ses poings, qu'il remarqua la jeune fille, à terre.
Il remarqua par la même occasion que cette dernière était redevenue "normale" vêtue comme une adolescente de 17 ans un mardi soir.

Mais il lui fallut encore un peu temps pour réaliser ce qui arrivait. Pris d'un mal de tête énorme, il sentait encore en lui tous les effets du cannabis, qui plus encore qu'un simple euphorisant, pesait désormais dans tous les membres de son corps comme une lourdeur indéfectible. Le fil des événements ne lui revenait que petit à petit, mais alors qu'il parvenait enfin à remettre tout bout à bout, une interrogation demeura. Que faisait-il la chemise déboutonnée?
En voyant Ecaterina, Bryan fit rapidement le lien.

" Oulala", lâcha t-il dans un éclat de rire.

Avec difficulté, il se hissa hors du sofa. La chaleur de l'appartement était désagréable, son corps était d'ailleurs en sueur.
Même s'il n'avait plus les idées très claires, le directeur des Awesome Voices trouvait la situation amusante, et adressant un clin d'oeil bien réfléchi à Ecaterina, il omit volontairement de reboutonner sa chemise.

"Et moi qui pensais complètement détraquer! En fait c'est toi hein? Sous tes petits airs angélique, tu caches bien ton jeu ahahah. Non mais vraiment, je n'avais jamais pensé que quelqu'un pourrait profiter de moi pendant mon sommeil"

La jolie blonde montrait là un tout nouveau visage d'elle même qu'il n'aurait jamais imaginé... du moins pas avant de s'être évanoui. Bryan était à la fois amusé et flatté par la situation, mais quelque part il ressentait une petite gêne. Elle avait prit leur petit duo pour une invitation alors que lui n'avait fait tout ça que parce qu'il était en quête de divertissement, et qu'il était défoncé.
Titubant jusqu'à la demoiselle, il l'aida à se relever, bien que lui même avait du mal à tenir debout, puis posa la main sur son épaule.

"Tu sais, je veux pas te briser le coeur, mais il ne faut pas que tu te fasses d'idées. Je suis un professeur, et toi tu es une élève. Alors tu comprends, nous deux..."

Il avait fait se toucher ses deux index, une mine perplexe sur son visage en prime afin de symboliser que non, ce n'était pas possible qu'il se passe quoi que ce soit entre eux. C'était un peu de sa faute en même temps...
Pourquoi les jeunes filles lui couraient-elles toujours après? Il n'aurait définitivement pas du mettre autant d'énergie dans cette chanson de Michael Jackson. Bien sûr, Ecaterina était jolie, et rien que de l'imaginer dans son short en silicone sur une barre de pôle dance, il se sentait vivifié. Mais il lui restait un peu de morale, et elle semblait bien trop innocente pour qu'il la pervertisse.

Pauvre Ecaterina. Elle qui pensait mettre Bryan Ryan dans son lit ce soir, c'était raté.
Revenir en haut Aller en bas
Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
nothing but sunshine and rainbows
Age : 26 ans
Occupation : Bibliothécaire à l'OSU-Lima, auteure publiée, membre des Awesome Voices
Humeur : Changeante
Statut : Célibataire, "collabore" avec Tate Bartowski
Etoiles : 11641

Piece of Me
Chanson préférée du moment : ADELE – Rolling In the Deep
Glee club favori : Awesome Voices
Vos relations:
05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.   Empty
MessageSujet: Re: 05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.    05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.   EmptyDim 27 Mar - 17:58

Tombant violemment sur le sol, plus rien n’avait de sens dans l’esprit de la jeune fille. Si bien que, sonnée par sa chute impromptue, les fesses douloureuses et les yeux plissés, elle réfléchit : tout ça était tellement ridicule. Il ne lui était jamais arrivé de s’imaginer dans une situation pareille. En fait, elle pensait que ce genre de scénario stupide n’était possible que dans les séries à l’eau de rose qu’elle regardait en douce le lundi soir, après ses devoirs - la jolie blonde venue de nulle part, mystérieuse à souhait et fuyante débarquant dans une ville de bouseux à des kilomètres de son train de vie quotidien, se retrouvant la cible des fantasmes improbables d’un professeur trentenaire séduisant et un peu trop cool pour être honnête. La fin était prévisible et c’était ça, qui lui faisait peur : parce que dans toute ces séries, le professeur parvenait toujours à ses fins. Se mordant la lèvre avec force, les sourcils dorénavant froncés, Ecaterina estima qu’elle avait eu tort de rentrer dans le jeu de Bryan. Ce n’était pas une fille facile, et elle regrettait amèrement l’image qu’elle avait dû donner d’elle-même. D’ailleurs, une gêne indescriptible s’empara de sa petite personne et elle ne se sentit pas bien, comme responsable de toute cette histoire. Affalée sur le sol, les différents moments de cette soirée s’imposèrent à elle et elle posa une main sur sa joue, secouant la tête de droite à gauche effarée par son comportement. Et alors qu’elle entreprit de se lever, le rire de son voisin lui vint aux oreilles.

Bryan s’était réveillé et c’était tant mieux, il ne serait pas obligé de passer la nuit chez elle. Ecaterina commençait à gamberger et pensait savoir comment les choses allaient se dérouler, maintenant : une explication s’imposait, elle n’était pas prête à entendre celles que son voisin lui fournirait. Contrariée, une boule monstrueuse se forma au creux de son estomac - elle n’était vraiment pas bien et se relevant à moitié, les cheveux en bataille et la mine déconfite, elle eu un mouvement de recul quand le jeune homme la gratifia d’un clin d’œil alors qu’il se leva à son tour. Vaseuse, l’adolescente ouvrit lentement la bouche pour au moins lui demander s’il allait mieux mais, elle fut obligée de se raviser quand il prit de l’avance sur elle et la coupa dans sa tentative. Le ton que prenait Bryan ne lui plaisait vraiment pas. Elle avait toujours trouvé que l’arrogance chez un homme était un atout charme mais, à ce moment précis, elle estimait tout cela très déplacé et dans un premier temps, elle pensa qu’il plaisantait. Seulement, son air de prince charmant fier de lui prouvait le contraire. Énervée par sa décontraction, Ecaterina le regarda par en dessous, le regard agressif et les lèvres étroitement serrées, ses pupilles s’arrêtèrent automatiquement sur lui alors qu’il donnait l’impression de fanfaronner.

« Profiter de vous pendant votre sommeil ? » répéta-t-elle. La blondinette fronça les sourcils. Ses paroles lui montèrent au cerveau, elle comprit avec un petit temps de retard mais, ne se laissa pas démonter. Elle arqua un sourcil, un sourire narquois se dessinant sur son visage et se mettant à rire, elle opina du chef sans s’arrêter « C’est une blague, n‘est-ce pas ? Vous êtes en train de vous payer ma tête, c‘est ça ? » lança-t-elle. Sa voix naturellement brisée devint bizarrement plus fluette mais, elle rit encore un moment avant de se prendre la tête dans les mains, soudain dépitée - comment arriverait-elle à se sortir de cette situation ? Car oui, son esprit était peut-être embrumé, son estomac était noué mais, elle n’avait pas perdue son talent inné pour la déduction et aux vues de la situation, elle comprit assez vite que son charmant voisin pensait avoir réussit son coup et séduit la jeune fille - bon sang, qu’il était arrogant ! Son rire s’empara d’elle, lui brûlant la gorge peu à peu, elle releva la tête et constata qu’il s’approchait à nouveau d’elle. Dorénavant, elle jugeait ça trop dangereux. De ce fait, elle cessa brusquement de rire et replia doucement les jambes, prête à s‘enfuir « Vous savez, ça ne me fait pas rire. » dit t-elle menaçante alors que doucement, il approchait. Ecaterina suivit son chemin jusqu’à elle avec une attention toute particulière. Non, elle n’était pas rassurée en effet et cette éventualité se précisa quand il arriva près d’elle : brusquement, elle recula la tête. De profil, elle laissa ses yeux fermés pendant longtemps et sentant la chaleur de sa main près de son visage, elle ouvrit un œil avec précaution. Remarquant ainsi qu’il voulait l’aider à se relever - ma foi, il pouvait bien faire ça - elle les ouvrit complètement et attrapa sa main avec hésitation, sautant sur ses pieds : elle se releva.


Debout, la jeune fille eut un petit vertige - elle se maintenu la tête du bout des doigts puis ferma une nouvelle fois les yeux, des étoiles floues et scintillantes se dessinant dans l’obscurité crée par ses paupières closes, elle était fatiguée. La main que Bryan posa sur son épaule l’aida à garder un certain équilibre seulement, cette proximité la dérangeait à présent. Elle rouvrit les yeux, tentant de garder la tête froide et se hâta de retirer la main du jeune homme dans un mouvement assez brusque. Enfin, par réflexe, elle croisa les bras sur sa poitrine : il lui parlait. D’ailleurs, il semblait assez amusé par la situation. La jeune fille n’apprécia pas - quand il invoqua le fait qu’entre eux rien ne pourrait jamais se passer, la main droite de la blondinette lui démangea furieusement et encore un plus quand il lui fit comprendre cette évidence par un geste douteux. Outrée, elle rentra le menton. Une profonde mine de dégoût s’affichant sur son visage.

« Vous êtes écœurant. » souffla-t-elle lentement. Elle passa une main dans ses cheveux, lui tournant avec ostentation le dos. Fallait-elle qu’elle s’explique pour le faire redescendre de son petit nuage ? Oui, il le fallait. Ecaterina se sentait obligée de le faire parce qu’il était impératif qu’il comprenne qu’elle n’avait absolument rien tenté, qu’elle était une jeune fille respectable et que son goût prononcé pour la débauche n’était pas son trip, contrairement à lui. Orgueilleuse, la lycéenne resta de dos un moment - ses jambes n’avaient pas très bon équilibre et sa voix semblait se perdre dans les méandres de ses cordes vocales seulement, elle décida qu’il était temps. Balançant ses cheveux, elle s’éclaircit la gorge et se redressa avec insolence puis enfin, se retourna sur lui et pencha doucement la tête sur le côté « Vous vous êtes évanoui, d’accord. Il fallait bien que je fasse quelque chose. » avoua-t-elle subitement et sondant le regard de son interlocuteur, elle soupira « Je vous ai fait glisser jusqu’au canapé - d’ailleurs, vous savez que vous pesez lourd ? Vous devriez faire attention à votre poids, c’est traître à votre âge.  Et les adolescentes n‘aiment pas ça… les gras du bide. » insista-t-elle grossièrement. Elle détacha son regard du sien et donna un coup de poing bref et mesuré dans les abdos douteux de son voisin puis, elle dégagea une mèche de cheveux collée sur son front d’un geste naturel et élégant et enfin, reprit avec sérieux « Vous suiez comme un touriste allemand dans un sauna à Dubaï ! Ça m’a inquiété. Du coup, je… » Ses bras étroitement serrés sur sa poitrine, Ecaterina arrêta ses pupilles étonnamment plus claires qu’à l’accoutumée sur la chemise ouverte de son interlocuteur. Ses joues se mirent à rosirent légèrement - cela l’agaça et décroisant rapidement les bras, elle les leva au ciel et ajouta « Et je vous ai déboutonné votre chemise, c’est vrai ! Je n’aurais pas dû mais, j’ai paniqué et vous grogniez comme un porc et ça m’a fait peur et… » Joignant le geste à la parole, la blondinette fit mine d’ouvrir brusquement une chemise invisible qu’elle avait sur le dos, bombant la poitrine en se redressant, elle ajouta dans un petit cri bizarre « Hop ! Voilà, fin de l’histoire ! Ce n‘est pas la peine d‘en faire toute une montagne ! »

Le regarda fuyant, Ecaterina prit une grande inspiration et expira lentement en contournant son voisin. Pour elle, cette explication était très bien - claire et concise, elle avait tenté de faire comprendre au jeune homme que tout ce qu’elle avait fait été de lui venir en aide et elle espérait qu’il ait saisi la chose. Elle avait tellement mal au cœur mais, elle faisait tout ce qui était en son pouvoir pour que son invité ne s’en rende pas compte. Du coup, s’avançant vers la porte d’entrée, une main posée sur son ventre, elle l’ouvrit dans un geste délicat et se retourna vers Bryan.

« Cette fois, je voudrais vraiment que vous rentriez chez vous. » murmura-t-elle. Elle le regarda un petit moment mais, il semblait ne pas bouger alors, elle lui fit un sourire et haussa les épaules « Je suis désolée, vous savez. Si j’avais été plus vieille et tout ça, je crois que je vous auriez été mon type. » Elle hocha la tête puis fronça les sourcils quand elle se rendit compte de sa révélation. Rapidement, elle tendit la main en la secouant frénétiquement, fermant les yeux « Mais, ce n’est pas le cas. Je n‘ai que dix sept ans et encore, c’est assez récent ! Je suis plus proche des seize ans que des dix-huit, vous voyez ? » Étouffant un bref rire, elle n’avait pas envie de faire de peine à ce pauvre garçon alors, elle se fit violence. Elle pinça les lèvres, regardant le plafond avec intérêt… elle hésita puis, finalement, elle reprit « Je vous aime bien, vous êtes plutôt cool quand vous… » Mesurant la distance avec ses bras, elle fit un mouvement d’avant en arrière avec celui-ci « … quand vous êtes aussi loin de moi. » Non, décidément elle n’était pas douée pour ça et n’étant pas réellement convaincue par sa tentative ratée de ménager le petit cœur de son voisin, la blondinette lâcha la poignet de la porte et s’approcha de lui d’un pas décidé.

Arrivée à sa hauteur, Ecaterina se hissa sur la pointe des pieds et enroula pour la seconde fois de la soirée ses bras autour du cou du chanteur. Se collant raisonnablement à lui, elle l’enlaça furtivement. Assez mal à l’aise, elle lui tapota dans le dos avec maladresse tout en le serrant un court moment, roulant des yeux en faisant une petite grimace significative. Et enfin, quand elle estima qu’il devait avoir sa dose de tendresse, elle défit cette étreinte, retrouvant une posture normale. Cela avait été moins difficile que ce qu’elle avait imaginé et puis, au moins il la laisserait tranquille maintenant alors, c’était un mal pour un bien - du moins, elle voyait les choses comme ça. Osant le regarder sans craindre qu’il ne la déshabille du regard cette fois, la blondinette le fixa un certain temps et le gratifia d’un sourire affectueux puis, joignant les mains sur le haut de sa poitrine, elle trépigna un instant et ajouta « Ce sera notre petite secret, si vous voulez. » l'intima-t-elle puis, elle se dirigea à nouveau vers la porte. Se glissant à côté de celle-ci, elle patienta comme une parfaite maîtresse de maison que Bryan daigne enfin quitter les lieux et fit tout son possible pour ne plus le regarder.


Dernière édition par Ecaterina S. Robertson le Sam 14 Jan - 18:27, édité 5 fois
Revenir en haut Aller en bas
Bryan Ryan
Bryan Ryan
Age : 34 ans
Occupation : Directeur des Awesome Voices
Humeur : Conquérante
Statut : Célibataire
Etoiles : 6185

Piece of Me
Chanson préférée du moment : Cee Lo - Forget You
Glee club favori : Awesome Voices
Vos relations:
05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.   Empty
MessageSujet: Re: 05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.    05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.   EmptySam 9 Avr - 20:09

Face aux réalités, le visage d'Ecaterina changea. Alors qu'elle se trouvait à califourchon sur lui quelques instants auparavant, la voilà qui jouait les prudes en prenant un air effarouché, comme si le coupable, c'était lui.
C'était assez drôle de voir comment elle essayait de rattraper son attitude, ayant remarqué qu'elle ne parviendrait pas à obtenir ce qu'elle désirait ce soir. La voilà qui niait en bloc, poussant la comédie jusqu'à accuser le jeune professeur de se "payer sa tête".

Un sourire presque moqueur s'étira sur les lèvres de Bryan : elle aurait sans doute raté sa carrière de chanteuse, mais à Hollywood, c'était certain, elle aurait réussi. A la voir l'air outrageusement choqué, il faillit se faire prendre au jeu, mais il était persuadé de ce qu'il avait vu. Alors non, il ne se laisserait pas duper.

"Tu sais, tu n'as pas à avoir honte, c'est normal pour une jeune fille de ton âge de vouloir connaître ce genre de choses, d'autant plus avec un homme expérimenté. Ce n'est pas que je te trouve repoussante hein, au contraire, mais tu comprends, j'ai des principes qui m'empêchent de faire ce genre de choses. Il ne faut pas aller trop vite avec ces choses là; tu verras un jour tu rencontreras un jeune homme de ton âge qui te plaira, et je suis persuadé qu'il conviendra davantage que moi. Tu dois juste te montrer patiente.Mais je ne t'en veux pas Ecaterina."

S'être évanoui ne l'avait pas débarrassé des effets tenaces du cannabis. Son esprit était encore bien embrumé, sa vue encore trouble, et il avait du mal à parler. Cependant, il en était persuadé, son cerveau était encore en état de marche.
Bryan voyait bien qu'elle était embarrassée, à travers les gestes confus qu'elle essayait vainement de faire passer pour des manifestations incontrôlées de sa colère.

Au fond, il était plus qu'amusé par cette situation quelque peu saugrenue, et plus encore flatté de faire ce genre d'effet à une adolescente aussi charmante. Le discours peu convaincant de cette dernière renforça cette sensation. Elle était mignonne à s'embourber dans ses propres mensonges...
Mais si tout cela lui faisait plaisir, il n'avait cependant pas le sadisme de trop profiter de ce statut confortable d'homme désiré. Opinant de la tête avec sérieux, il fit ainsi semblant de croire les bobards qui lui étaient racontés.

Il se dirigea alors vers le comptoir de cuisine où était entreposé le petit bazar de la jolie blonde, et se saisit d'un rouleau d'essuie-tout duquel il arracha une longue bande. Avec un geste qui se voulait sensuel, il happa les gouttes de sueur qui coulaient encore sur son torse, autour de son cou et sur son visage. Il s'était placé dans une position telle que son corps était visible à tout oeil spectateur, mais dans le même temps tourné vers le mur pour donner l'illusion qu'il cherchait à être pudique. C'était assez sournois, et au fond, cela lui plaisait de jouer à ce petit jeu.
Une fois sec, il décida de rester ainsi à moitié dévêtu, plus par souci de confort que de séduction toutefois.

Entre temps, Ecaterina était passée aux confessions. Elle ne le disait pas clairement, mais en lui confiant qu'il était "son type", elle venait de se vendre. Bryan n'en attendait pas tant, et fut même un peu surpris, d'autant plus que quelques secondes auparavant, c'est fâchée qu'elle s'adressait à lui.
Contrôlant un rire spontané, il se contenta de sourire avec un paternalisme faussement rassurant.

Mais dans le même temps, il se sentait légèrement coupable d'avoir mis la jeune adolescente dans une telle situation. Après réflexion, elle était sympathique, et était même un peu attendrissante. La voir exprimer des regrets lui fit chaud au coeur, et c'est donc avec sincérité qu'il s'adressa à elle, cette fois-ci.

"J'ai vraiment apprécié le duo que nous avons partagé."

C'était la seule chose gentille qu'il avait trouvé à dire, mais au moins, il le pensait.
L'air frais sur son torse nu lui faisait du bien, et quelque part l'aidait à retrouver petit à petit la raison. Saisissant sa chemise à terre, il la déposa sur son épaule, puis prit le chemin de la sortie.
Mais alors qu'il s'apprêtait à ouvrir la porte, il s'arrêta, demeura immobile quelques secondes, puis revint en arrière.
En route, il plongea sa main dans la poche de son jean et en ressortit le joint qu'Ecaterina avait refusé. Il le déposa sur la table basse, puis signifia un clin d'oeil à la demoiselle.

"Ce sera notre petit secret."

TOPIC TERMINE
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.   Empty
MessageSujet: Re: 05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.    05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.   Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

05. [Appartement des Robertson] Teenage Dirtbag.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Glee RPG :: 
Archives
 :: Archives Saison 1 :: Episode 5
-