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 05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that

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MessageSujet: 05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that   05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that EmptyDim 27 Mar - 4:46

Made a wrong turn
Once or twice
Dug my way out
Blood and fire
Bad decisions
That’s alright
Welcome to my silly life
Mistreated, misplaced, missundaztood
Miss « no way it’s all good »
It didn’t slow me down
Mistaken
Always second guessing
Underestimated
Look, I’m still around…
La musique résonnait dans la chambre. Un grognement s’éleva doucement des couvertures. Non! Non! Non! Il ne pouvait pas sonner. Pas déjà ce n’était pas légale qu’il sonne déjà! Il devrait y avoir une loi pour que les cadrans ne sonnent pas avant que la personne qui l’avait planifié ait dormi au moins huit heures. Plaçons-nous tout d’abord dans le contexte. À cet instant précis, le réveil qui sonnait sans réussir à être tu par la main qui le cherchait en vain entonnait à tue-tête le début du refrain d’un tube de P!nk dans la chambre d’Edena Penelope Miller. C’était à cette même Edena Penelope Miller qu’appartenait la main en question qui s’était faufilée dans les couvertures pour tenter de faire taire la musique. En temps normal, l’adolescente n’aurait pas tenté de faire taire son cadran. Elle n’aurait pas eu l’audace d’espérer qu’il se la ferme soudainement et que ses obligations disparaissent. Mais pour cette même adolescente, les temps normaux étaient depuis longtemps révolus. Depuis que son copain avait pris le vol qui reliait Colombus et Kaboul, plus rien n’était normal. Plus rien ne pouvait plus être jamais normal. Parce qu’il y avait un avant… et il y avait un après. Après le départ.

La main finit par atteindre le cadran sous un soupire satisfait. Il y avait tout d’abord eu la petite croix bleue. Pour beaucoup d’adolescente de dix-neuf ans, la petite croix bleue était une peur horrible à avoir. Mais pour Edena Miller, la petite croix avait été un véritable soulagement. Elle avait tellement voulu qu’il y ait une petite croix. Mais le bonheur ressenti avait été mitigé. Parce qu’elle se rappelait des raisons qui l’avait poussé à vouloir un bébé à tous les prix. Elle s’était rappelé qu’il était au front où c’était dangereux. Elle avait accepté qu’il parte. Il y avait ensuite eu les plans quand elle lui avait dit. Les couleurs pour la chambre du bébé, prendre un plus grand appartement, et tout ce qui allait avec la naissance. À cette époque, seul un cercle limité savait qu’elle était enceinte. Elle parlait aussi souvent qu’elle le pouvait avec son copain et elle n’avait pas encore quitté les cheerios. Puis, il y avait eu cette nuit où la ligne avait coupé et le silence avait été long… trop long… et la réponse avait été quelqu’un qui cognait à la porte de la maison. Quelqu’un en habit militaire avec un air triste qui cogne à la maison. Si solennel. Si cliché. Mais on sait quand on s’engage avec un militaire que l’on s’expose à cette sensation de vide… au sang, au feu et aux mauvaises décisions. La nouvelle était tombé, Alexander ne reviendrait pas à la maison. Elle avait tenté de donner l’image d’une femme forte. Mais c’était quand tout le monde avait su qu’elle était enceinte qu’elle avait commencé à se laisser aller. Résultat, en ce froid matin de la fin janvier 2011, Edena P. Miller était dans son lit et elle abusait d’un bouton totalement absurde, le snooze. Dormir assez longtemps pour qu’elle n’ait pas à endurer le regard des autres… de ceux qui ne comprenait pas pourquoi elle envoyait en l’air un si brillant avenir que celui qui était sien. Mais l’adolescente se montra mature et se tira de force des couvertures, une trentaine de minutes avant le début des cours.

Naturellement, partie de ce pied, la journée ne pouvait pas bien se passer. Naturellement. C’était un fait. Son jean préféré craqua et comme chaque fois où elle se frustrait contre sa garde-robe, la jeune demoiselle se retourna vers ses valeurs sures. Elle attacha ses longs cheveux en une toque lâche laissait tombé dans son regard des mèches, elle enfila une chemise qu’elle camoufla sous son épais polar, celui qu’elle avait trouvé dans les vêtements d’Alexander et qu’elle parfumait avec le parfum de son copain et une paire de jeans. Elle n’avala que rapidement un petit déjeuner. Trop peu pour quelqu’un dans sa condition et fila vers la voiture avec une précision mathématique son sac sur l’épaule emmitouflée dans son manteau et dans sa veste. Elle avait l’impression d’être invisible ainsi arrangée. Et être invisible lui plaisait bien parce qu’elle était à ses yeux moche. L’adolescente finit toute fois par arrivée en retard en classe. Jurant, parjurant. Elle se heurta à une porte de classe fermée. C’est ainsi qu’elle s’arrêta dans le corridor des casiers et qu’elle se mit à fouiller dans son casier pour un truc à manger en se disant que peu n’importe quels étaient ses efforts, elle ne garderait pas la ligne qu’elle avait avant… Elle tomba donc sur une boîte de petits gâteaux qu’elle entreprit de déguster assise contre sa case, invisible et insouciante des surveillants qui pourraient bien passer et l’avertir.
« Dieu bénisse la personne qui a inventé les petits gâteaux moka »
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MessageSujet: Re: 05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that   05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that EmptyDim 27 Mar - 16:04

Glenn s'était réveillé de bonne humeur ce matin. La veille, il avait terminé deux tenues, en avait croqué et commencé d'autres. Il avait même eu le temps de répéter son saxo et de jouer avec les jumeaux. Il se sentait particulièrement épanoui ce matin là. Pour accompagner son humeur, il s'habilla de manière particulièrement fabuleuse. Il enfila un T-shirt rose vif avec des inscriptions et par dessus un gilet long blanc. Pour le bas, il s'était décidé pour des skinny jeans blanc avec une ceinture noires et des boots pirates Vivienne Westwood noires à sangles rose. Une fois satisfait, il s'occupa de ses cheveux pendant une bonne heure avant de sortir de sa salle de bain, frais comme un gardon.

Après l'habituel rituel du matin, Glenn enfila son manteau blanc, son fédora, blanc et rose, et son écharpe noire puis accompagna Rowan et Éloïse à l'école en bus, ses parents ayant tous deux un empêchement. Il arriva donc en avance au lycée et se réfugia dans une des salles de chorale. Il ne savait pas de laquelle des deux il s'agissait. D'ailleurs, n'était-ce pas ridicule d'avoir deux chorales dans un même lycée, et même trois, maintenant que certains des membres des chorales s'étaient réunis en une troisième ? Cela entretenait les rivalités au point de créer un univers malsain pour les lycéens.

Bref, il s'installa dans la pièce, prit une des guitares présentes et se mit à jouer une série de notes qui ne formaient aucune mélodie connues. Il continua comme cela pendant un instant avant de se décider pour une chanson.

« Girl I’m down for you, we’ve built this though the years
Girl u know I’m right so come home, so come home
And the hands of time can wipe away your tears
Girl don’t walk away, just come home, just come home

Now u takin off you ring? Girl I told u everything
What I wouldn’t do just to be with u?
Now you thinking I would stray?
It’s all lies they say
Thought u always knew : I’m in love with u

Girl I’m down for you, we’ve built this though the years
Girl u know I’m right so come home, so come home
And these arms of mine can shield you from yours fears
Girl don’t walk away, just come home, just come home

Girl I’d never do u wrong, home is where we both
belong
What i wouldn’t do just to be with you?
Always be there as ya man, and I told u that
Thought u always knew : I’m in love with u…

Everytime I come back home I think there’s no place in the world
There’s no place that Iwould rather be, so come to me… »

Lorsqu'il eut fini, un soupir heureux lui échappa, cela faisait quelques temps qu'il n'avait pas chanter et malgré qu'il ne s'agisse pas d'une grande passion, cela faisait du bien. Encore perdu dans la satisfaction, il mit un moment avant de se rendre compte de la sonnerie stridente qui envahissait les couloirs. Il était en retard !

Ni une, ni deux, Glenn déposa la guitare, saisit sa besace noire et rose et se précipita dans les couloirs où il se fit emporter par le flot continu de lycéens. Une seconde plus tard, le terrain était dégagé et le blond était perdu. Étant encore nouveau, il avait du mal à s'y retrouver dans cet énorme édifice avec ces couloirs identiques et la cohue qu'il venait d'essuyer l'avait quelque peu désorienté.
Il déambula donc dans les couloirs vides en chantonnant doucement lorsqu'il entendit une voix.

« Dieu bénisse la personne qui a inventé les petits gâteaux moka »

Il sursauta et tourna à l'angle, se retrouvant dans un autre couloirs. Mais celui-ci n'était vide. Une jeune fille était assise contre un casier et dégustait des petits gâteaux avec entrain. Glenn s'approcha et son œil d'artiste remarqua la beauté fragile de la jeune fille et son air triste. Il regarda ensuite sa tenue et ne put s'empêcher de grimacer. Cette demoiselle n'avait aucun sens du style ! Cependant, le jeune homme était curieux et s'approcha donc d'elle. Avec un peu de chance, il pourrait la convaincre qu'un changement de look ne pouvait lui être que bénéfique.

-Bonjour mademoiselle ! Je suis désolé de te déranger mais pourquoi es-tu assise là pour manger ? Ce n'est pas très propre !

Spoiler:
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MessageSujet: Re: 05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that   05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that EmptyDim 27 Mar - 21:42

Edena s’était laissé tomber sur le sol. Elle avait besoin de son Alexander même s’il lui faisait mal de l’admettre. Elle était tombé enceinte en étant sûre que rien de ses terribles rêves ne se réaliseraient pas. La jeune demoiselle avait donc foncé tête baissé vers cette entrée vers le monde adulte. Elle n’avait pas penser aux conséquences comme celles qu’elle pourrait se retrouver seule et enceinte dans une ville conservatrice parce que son copain était un militaire avant d’être quelqu’un qui vivait aux États-Unis. La jeune demoiselle grignotait doucement dans son coin. Elle se sentait tellement mal parce qu’elle était seule et en retard.

La jeune demoiselle se sentait terrible. Elle s’était regardée la veille dans le miroir. Une partie d’elle espérait qu’elle ait finalement l’air de quelque chose. Edena Penelope Miller avait passé deux heures devant le miroir, les bras levés, en soutien-gorge. Elle avait essayé de trouver en vain l’allure d’une jeune demoiselle qui était parfaite, celle qu’elle était avant que son ventre ne commence à se déformer. Elle avait remonté ses cheveux et avait regardé la courbure de son ventre en essayant de lui trouver quelque classe… elle avait examiné son ventre sous toutes les coutures… mais elle avait beau avoir essayé pendant des heures… la seule chose qu’elle avait constaté c’était qu’elle était informe.

Elle avait toujours pensé que le ventre d’une femme enceinte se dessinait en une belle courbe. Mais pendant les premiers mois, ce n’était pas ça. Elle avait davantage l’air d’avoir pris du poids comme une obèse plutôt que d’être enceinte. Comme si simplement toutes les cochonneries qu’elle avait mangées étaient vraiment la seule cause de sa plus récente prise de poids. Mais les vraies raisons de sa prise de poids étaient bien plus complexes que celle de l’alimentation. Elle ne pouvait s’empêcher de regarder dans ses rendez-vous médicaux, le ventre des autres femmes. Elle se sentait horrible et informe face à celle qui avait droit au beau ventre rond comme un ballon. Alexander avait toujours trouvé les mots pour la rassurer quand elle était sûre d’être moche à cause de ce qu’avait dit Sue Sylvester, la coach des cheerios.

La jeune demoiselle était donc assise en indien avec ses écouteurs sur les oreilles et une quelconque chanson dans des écouteurs. Elle était frustrée et ressentait encore plus que jamais le besoin de se sentir invisible. Mais elle n’avait pas la force d’en parler… elle n’avait pas le courage de dire aux autres ce qu’elle pensait. Edena lécha avec attention le crémage de son petit gâteau. Elle ferma les yeux. Pendant près de douze semaines, elle n’avait pas été capable de manger et de conserver sa nourriture. Maintenant qu’elle pouvait manger… elle en profitait plus qu’elle ne le devait. Mais elle s’en foutait. [/i]
« Bonjour mademoiselle ! Je suis désolé de te déranger mais pourquoi es-tu assise là pour manger ? Ce n'est pas très propre ! »

« Bonjour… si t’as envie de critiquer… c’est pas une bonne journée. Je suis en retard en cours… mon prof refuse d’ouvrir la porte. Alors je me venge en mangeant des gâteaux… t’en veux? »
Edena avait enlevé un écouteur. Elle avait relevé les yeux vers le blond qui lui adressait la parole. Elle s’en voulait d’avoir été un peu sec et direct. Mais elle ne se sentait vraiment pas d’humeur à être critiquer directement face à son poids ou à son besoin de noyer ses émotions dans des gâteaux. Dieu qu’elle avait envie de pleurer. Mais elle en avait marre de ses nombreuses sautes d’humeur. Elle ne pouvait pas toujours s’empêcher de les sauter. Gentiment, elle proposa un petit gâteau. C’était beaucoup de la part de la jeune femme. En fait, même son frère n’avait pas le droit de toucher à la quantité monstrueuse de sucre qu’elle cachait dans sa chambre.

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MessageSujet: Re: 05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that   05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that EmptyDim 27 Mar - 23:20

« Bonjour… si t’as envie de critiquer… c’est pas une bonne journée. Je suis en retard en cours… mon prof refuse d’ouvrir la porte. Alors je me venge en mangeant des gâteaux… t’en veux? »

Ouch ! Le ton était plutôt sec et rébarbatif. En même temps, le jeune homme ne pouvait se résoudre à lui en vouloir. D'abord parce que son entrée en matière avait été plus que grossière, ensuite parce qu'elle lui proposait tout de même de partager son encas, et enfin, elle avait l'air si triste !

Aussi, le garçon saisit la mignardise qu'elle lui offrait et la remercia doucement. Il enleva ensuite son manteau et le déposa au coté de la jeune fille avant de s'assoir dessus. Il préférait sacrifier son manteau plutôt que son jean Gucci blanc ! Une fois installé, il tapota la place qu'il restait sur le manteau, l'invitant à y prendre place.

-Oh, ne te méprend pas ! Je ne voulais pas te critiquer ! C'était juste une remarque, j'entendais par là que le sol n'est pas très propre et qu'une chaise serait plus confortable.

Il dégusta délicatement le gâteau et ne put retenir l'expression de ravissement qui s'échappa de sa bouche. Ce gâteau était délicieux ! Le silence continua quelques instants, ponctué par la musique qui résonnait faiblement à travers les écouteurs de la fille. Pendant ce temps, Glenn l'observait attentivement. Elle n'était pas extraordinairement belle mais elle était mignonne et un certain charme émanait d'elle. Elle avait une petite stature, des traits fins, un teint parfait et de jolies boucles chocolat cascadaient sur ses épaules. Son regard brun était terriblement affligé, comme si elle se trouvait au milieu d'une grande peine, voire d'un deuil. La tristesse et la vulnérabilité qu'elle dégageait, bizarrement, inspirait le jeune homme. Une série d'idées commença à éclore dans sa tête.

-En vérité, je comprend ta frustration. Je suis non seulement en retard mais je suis aussi perdu. Ce qui est assez humiliant dans la mesure où je suis ici depuis déjà une semaine !

Le pire était que ce n'était pas la première fois qu'il se perdait, en fait il s'agissait de la troisième fois. C'était assez étonnant de la part de quelqu'un qui avait vécu dans la jungle et dans la toundra, où seules les étoiles permettaient de se diriger. Il avait plus de difficulté ici, dans un lycée du Midwest américain, que dans les endroits les plus sauvages de la planète ! Son père ne devait jamais savoir cela sans quoi il en entendrait parler pendant des années. Et Gwennoley McAllistair était sans pitié quand il taquinait.

-Se venger en mangeant des gâteaux est plutôt une bonne façon de faire. Tu pourrais faire pire, comme, je sais pas, tuer des bébés chiots ou pire, te couper les cheveux aux ciseaux !

Machinalement, sans qu'il ne s'en aperçoive vraiment, le jeune homme avait sortit son carnet à dessin et avait commencer à croque une tenue que lui inspirait son interlocutrice. Il ne pouvait s'en empêcher, il devait tout coucher sur papier avant que l'idée ne lui échappe. C'est alors qu'il s'aperçut qu'il s'était montré très impolis depuis le début de cette rencontre.

-Je suis navré, j'ai oublié toutes les bonnes manières, je me présente. Je suis Glenn McAllistair.

Et, oubliant qu'il se trouvait en Amérique, il se tourna vers elle et lui fit une bise sonore sur les deux joues.

[spoiler]Court, je sais, mais je peux pas faire plus pour le moment ^^. Attendons que ça s'étoffe.
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MessageSujet: Re: 05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that   05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that EmptyLun 28 Mar - 0:12

L’odeur du parfum était enivrante pour Edena. Elle avait le nez d’enfoui dans le polar de son copain. Elle savait qu’elle avait probablement l’air ridicule dans le polar aux imprimés camouflages qui sentait l’homme. Mais la jeune demoiselle s’en foutait. Elle avait eu besoin qu’il était à ses côtés. Il y avait beaucoup de chose que l’on ne savait pas lors que l’on voyait son copain partir vers la guerre. Beaucoup de détail que l’on ignorait volontairement ou non. On savait définitivement que c’était quelque chose de dangereux que la personne que l’on aimait faisait. Mais on ne savait pas l’impression que l’on avait quand la personne n’était pas là. Ce n’était pas comme aller chercher du lait à l’épicerie un samedi après-midi. C’était entre trois et six mois d’absence et d’incertitude dans le danger et la peur de perdre l’autre. Elle releva les yeux lors qu’il parlait.
«Oh, ne te méprend pas ! Je ne voulais pas te critiquer ! C'était juste une remarque, j'entendais par-là que le sol n'est pas très propre et qu'une chaise serait plus confortable. »

« Je suis désolée… c’était méchant et totalement gratuit. J’en ai juste marre d’être toujours critiquer par tout le monde au lycée… c’est juste dur d’être moi ces temps-ci… »
Elle soupira longuement. Ça faisait justement trop longtemps qu’elle se battait contre elle-même. Quand la rumeur de sa grossesse était sortie comme étant un accident, comme si elle était une Quinn Fabray numéro 2, l’avait submergé. Elle avait aimé son copain comme peu de gens aime. Aimer au point de laisser partir parce que la personne a beaucoup de rêves. Aimer au point d’accepter qu’il veuille absolument défendre son pays. Et depuis, elle avait arrêté de repousser son deuil. Elle avait cessé de nier le fait qu’elle était en deuil. Elle avait cessé de lutter quand ces pantalons préférés avaient cessé de lui faire. Elle se rendait une fois par semaine à Colombus, elle se rendait au cimetière de la caserne et elle allait s’assoir devant la tombe. Elle n’avait pas été préparé par son père, par son frère ou par son copain que l’un des trois ne reviendrait potentiellement de cette mission.
«En vérité, je comprends ta frustration. Je suis non seulement en retard mais je suis aussi perdu. Ce qui est assez humiliant dans la mesure où je suis ici depuis déjà une semaine !»

« Dis-toi que tu as l’excuse d’être ici depuis une semaine comme excuse. Et je pense que tu ne peux pas vraiment comprendre ma frustration en ce moment »
La jeune demoiselle sourit. Il ne pouvait pas comprendre la colère qui occupait l’esprit d’Edena. Il ne pouvait pas être exactement dans la même situation parce qu’il pouvait rentrer dans une paire de jeans serrés alors qu’elle volait les pantalons de sa mère parce qu’elle n’avait pas envie de faire les boutiques dans les même boutiques qu’elle fréquentait quand son copain était en vie. Le plus dur, dans le fait qu’il ne serait pas là pour voir son enfant grandir, était le fait qu’il n’était pas enterré près de la maison et que le seul souvenir de son combat était un drapeau américain.
«Se venger en mangeant des gâteaux est plutôt une bonne façon de faire. Tu pourrais faire pire, comme, je ne sais pas, tuer des bébés chiots ou pire, te couper les cheveux aux ciseaux ! »

« Décapités les magazines de mon frère? Je l’ai fait hier… mais ma mère dit que ce n’est pas une bonne idée que je consomme trop de sucre. »
La jeune demoiselle sourit doucement. La veille après la fameuse crise dans la toilette, elle avait décapité de nombreuses photos dans les magazines de son frère. Pas des magazines osés… quoi qu’il y en avait plusieurs qui contenait ce genre d’image qui étaient passé au cash. Mais la jeune demoiselle ne se sentait toujours pas coupable. Le dénommé Glenn se pencha et lui fit la bise. Un geste qui surprit profondément Edena qui sourit et rigola un peu… deux activités qui lui semblait particulièrement absurde ces temps-ci… il lui semblait totalement faux.
«Je suis navré, j'ai oublié toutes les bonnes manières, je me présente. Je suis Glenn McAllistair. »

« Toi…. Tu n’es pas d’ici… Je suis Edena Miller. »


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MessageSujet: Re: 05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that   05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that EmptyLun 28 Mar - 1:03

« Toi…. Tu n’es pas d’ici… Je suis Edena Miller. »

En entendant cette phrase, Glenn sourit à la jeune fille, Edena, un peu gêné. Il avait l'habitude de saluer les gens ainsi, comme le faisait sa mère depuis qu'il était enfant. Il se leva prestement, et fit une révérence à la brune en retirant son chapeau. Il fit surtout cela pour la faire sourire. C'était là la réaction qu'avait les gens lorsqu'il se conduisait en gentleman. Et Edena avait vraiment l'air d'avoir besoin de sourire.

-Enchanté vous connaître Miss Miller !

Il se rassit, les jambes croisées, et replaça une mèche de cheveux derrière son oreille. Il lui sourit encore doucement. Il sentait qu'il ne devait pas la brusquer, qu'elle était fragile et pleine de colère même s'il ne ce l'expliquait pas.

-Non, je ne suis pas d'ici. En fait, je suis de partout et de nulle part. J'ai vécu un peu partout et bien que je sois resté le plus longtemps aux États-Unis, j'ai pris les habitudes françaises de ma famille. Au profond désespoir de mon père d'ailleurs.

Vraiment, combien de fois son père avait-il pester, avec humour, contre sa mère pour avoir fait de leur fils un français pompeux et non un fougueux irlandais. Il avait d'ailleurs promis qu'aucun des jumeaux ne serait jamais des « froggies » comme il disait. Cela avait donné des scènes hilarantes entre ses parents que Glenn avait observé avec plaisir. Ses parents s'aimaient, ses parents l'acceptaient comme il était et sa famille était unie. Il avait beaucoup de chance et le savait facilement. Comme il savait que cette chance n'était pas acquises et qu'il devait en profiter un maximum. Il savait aussi qu'il ne pouvait pas comprendre la souffrance de la jeune fille près de lui, une souffrance qu'il devinait bien plus profonde qu'un simple retard et un professeur mécontent.

-Je pense aussi que je ne peux pas comprendre ta frustration et c'était présomptueux de ma part que de dire le contraire !

Il avait reposé son carnet sur ses genoux, sa brève brume créatrice dissipée pour le moment. Edena semblait, en cet instant, bien plus intéressante que son art. Ce qui voulait dire quelque chose lorsque l'on connaissait Glenn McAllistair !

-Je suis là depuis peu et j'ai déjà remarqué les tendances mauvaises langues de certains élèves ! Ce qui me met hors de moi, c'est surtout la manière dont les élèves se traitent entre eux, tout ce rituel avec les slushies, les poubelles et les casiers. C'est inadmissible ! J'essaie de m'interposer dès que je le peut mais je suis nouveau ici, et ma présence n'a pas beaucoup d'impact. En plus, j'ai bien peur que ma meilleure amie ne fasse partie de ces bourreaux. Joyce Allen, je ne sais pas si tu la connais.

Un profond soupir s'échappa des lèvres du blond. C'était tellement dommage que les chose se déroulent ainsi au lycée. Il trouvait ce climat de peur et d'humiliation très pervers et malsain. Mais que pouvait-il faire quand la grande majorité du corps enseignant faisait elle-même la sourde oreille, sous prétexte que c'était les populaires qui initiait tout cela ?
Il prit quelques instants pour calmer sa colère naissante avant de se souvenir des paroles d'Edena quelques instants plus tôt.

-Et qu'est-ce qui a pu te pousser à vouloir décapiter des magazines ? Non pas que je t'en veuille, ils donnent une assez horrible image de ce qu'est la mode et de ce que les femmes doivent faire pour être jolies. Or, il n'y a rien de plus beau qu'une fille pulpeuse et épanouie !

Glenn arrêta la sa diatribe et rougit. Il se laissait toujours aller à digresser quand un sujet le passionnait et il pouvait passer facilement des heures à débattre sur un sujet.

-Mais je m'égare. Tu veux peut-être me parler de ce que tu as sur le cœur ? Je sais que tu ne me connais pas, mais on dit qu'il est plus facile de se confier à ceux qu'on ne connait pas. Je ne te jugerais pas, ça je peux te le promettre.

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MessageSujet: Re: 05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that   05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that EmptyLun 28 Mar - 4:28

Parlons ici d’erreurs… D’erreurs que nous faisons sans réaliser nécessairement que nous les faisons. Parlons des erreurs qui sont inclus par la vie d’enfant à la vie d’adolescent et de la vie d’adolescent à la vie d’adultes. Il existe plusieurs types d’erreurs. Il existe des tonnes d’erreurs distinctes qui ont toutes leurs influences sur la vie. Il y a ces erreurs qui sont si légères. Comme oublier d’aller voir ses voisins quand l’on emménage dans un nouveau quartier dans une nouvelle ville, dans un nouveau monde. Edena sourit en continuant de manger doucement un autre cupcake.
«Enchanté vous connaître Miss Miller!»

«Il en est de même pour moi, monsieur MacAllistair.»
Il y a aussi ses erreurs que l’on pardonne facilement avec un bouquet de fleur. Ces erreurs qui n’étaient pas si grave. Il ne fallait pas attendre aussi longtemps. La jeune demoiselle ne pouvait pas s’empêcher de voir certaines erreurs qu’il y avait eu. Elle avait proposé des fleurs pour s’être fâché parce qu’il lui avait annoncé qu’il partait moins d’un an après être revenu. Elle s’était excusée d’avoir crié. Elle s’était excusée de ne pas comprendre parce qu’elle avait si peur de le perdre… alors elle avait proposé des fleurs.
«Non, je ne suis pas d'ici. En fait, je suis de partout et de nulle part. J'ai vécu un peu partout et bien que je sois resté le plus longtemps aux États-Unis, j'ai pris les habitudes françaises de ma famille. Au profond désespoir de mon père d'ailleurs. »

«De partout et de nulle part… J’aime bien. C’est très amusant. Moi, je viens de Chicago… c’est beaucoup moins exotique que pour toi. Deux de mes frères y sont encore.»
Il y a aussi ses erreurs qui sont plus dur à admettre seulement leur existence. Comme lorsque l’on accepte que son copain parte, même si au plus profond de nous on a l’impression que l’on ne le reverra jamais. Ce sont ses nombreuses grandes erreurs que l’on fait et que l’on regrette avant même que l’erreur ne se passe. La jeune demoiselle regardait le vide. Elle était en colère contre elle-même avant même qu’elle était en rage contre tous ses détracteurs. Elle était tellement déçue de ne pas avoir su trouver les mots pour le retenir. Il était de ces erreurs que l’on ne peut pas nécessairement se les permettre. La jeune demoiselle soupira.
«Je pense aussi que je ne peux pas comprendre ta frustration et c'était présomptueux de ma part que de dire le contraire!»

«Je m’excuse… je suis pleine de variations d’hormones. Je m’excuse pour mes sautes d’humeur.»
La jeune demoiselle passa doucement une main sur son visage. Elle avait de la misère pour trouver les mots. De la misère à ne plus faire autant d’erreur. Edena avait admis à demi-mot sans l’admettre qu’elle était enceinte. Elle sautait les plombs pour un rien. Elle s’énervait après son frère parce qu’il respirait. Elle s’en voulait d’être aussi méchante et que tout le monde dans sa famille lui pardonnait parce qu’elle était enceinte et parce qu’elle avait perdu celui qui l’avait toujours rattaché à la vie.
«Je suis là depuis peu et j'ai déjà remarqué les tendances mauvaises langues de certains élèves ! Ce qui me met hors de moi, c'est surtout la manière dont les élèves se traitent entre eux, tout ce rituel avec les slushies, les poubelles et les casiers. C'est inadmissible ! J'essaie de m'interposer dès que je le peux mais je suis nouveau ici, et ma présence n'a pas beaucoup d'impact. En plus, j'ai bien peur que ma meilleure amie ne fasse partie de ces bourreaux. Joyce Allen, je ne sais pas si tu la connais. »

« C’est de l’endoctrinement. Le lycée, faut juste passer à travers… une fois que c’est fait il n’y a plus autant de différence entre les gens… elles importent moins. C’est ce que ma mère me dit. Il n’y a personne qui est dans mes détracteurs et tout le monde qui est contre moi en même temps… c’est assez étrange comme sentiment. C’est particulier en fait. Personne n’ose me toucher physiquement… mais les mots sont pires.»
La jeune demoiselle sourit. Elle n’était pas fière de s’emporter. Sa mère était d’une patience d’ange. Parce que malgré toute les erreurs qu’Edena faisait et dieu seul savait que la jeune femme avait fait au cours des derniers mois, Élisabeth Rose Miller pardonnait toujours à sa fille et était toujours là pour la consoler. Mais hier, lors de la fameuse crise, ni Élisabeth ni son frère n’était présente. Et Edena avait éclaté comme quand elle était allée pour la première fois depuis l’annonce de la mort.
«Et qu'est-ce qui a pu te pousser à vouloir décapiter des magazines ? Non pas que je t'en veuille, ils donnent une assez horrible image de ce qu'est la mode et de ce que les femmes doivent faire pour être jolies. Or, il n'y a rien de plus beau qu'une fille pulpeuse et épanouie ! »

«Leur ventre était plat… mince… elles étaient belles et j’étais jalouse parce que j’avais envie de leur ressembler pour une fois… parce que tout leur semble plus simple…»
Nous faisons toujours des erreurs. Des gens se marient à 18 ans. Des femmes avortent. Des hommes trompent. Des adolescentes se font vomir pour répondre à un idéal de beauté qui est mathématiquement impossible. Mais malgré tout, Edena était sûre que ces erreurs n’en étaient pas nécessairement. Certaines de ses actions que l’on pensait que c’était peut-être des erreurs mais qui en fait de grandes victoires et de grandes actions vers le futur. La jeune demoiselle l’écouta doucement avant de lancer sa bombe à elle qui bien que discrète était sa bombe
«Mais je m'égare. Tu veux peut-être me parler de ce que tu as sur le cœur ? Je sais que tu ne me connais pas, mais on dit qu'il est plus facile de se confier à ceux qu'on ne connait pas. Je ne te jugerais pas, ça je peux te le promettre. »

« Je suis enceinte… de presque quatre mois… quatre mois dans une semaine. Mon copain est… était en Afghanistan. C’est trop intense directe… je m’excuse. »
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MessageSujet: Re: 05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that   05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that EmptyLun 28 Mar - 12:56

-Je ne sais pas quoi te dire pour ton ami. Je ne pense pas que tu veuilles m'entendre dire que je suis désolé, je trouve que c'est bien trop cliché et condescendant.

Il était triste pour elle mais il ne pouvait s'empêcher d'être content. Il préféra mettre le sujet désagréable de coté pour le moment pour se concentrer sur la bonne nouvelle qu'il venait d'enregistrer.

-Oh, tu es enceinte ? Mais, c'est merveilleux ! Félicitations !

Wahoo ! Quelle nouvelle ! Glenn en était encore tout étonné. Il n'y avait rien de mieux qu'un bébé. Il n'échangerais ses jumeaux pour rien au monde.

-Bien sur, ce n'est pas une situation facile pour une jeune femme de ton âge mais il n'y a rien de plus beau qu'un bébé ! J'ai un petit frère et une petite sœur et je donnerais tout pour eux. Ce n'est pas la même situation, j'en suis conscient mais ça s'en rapproche.

Il comprenait cependant pourquoi une telle nouvelle la rendait si triste et pourquoi elle se faisait du souci pour son apparence. Elle avait perdu l'homme qu'elle aimait et était certainement enceinte de lui. Il avait vu à quel point les femmes enceintes étaient susceptibles à propos de leurs corps lorsque sa mère s'était retrouvée dans le même cas.

-C'est donc pour cela que tu décapitais des femmes minces dans un magasin ? Laisse moi te dire que tu te fais des idées sur plusieurs points. D'abord, la plupart de ces femmes ne sont pas heureuses. Elles luttent pour rester minces, utilisant des moyens plus dégoutant les uns que les autres, car elles savent qu'il y aura toujours quelqu'un derrière pour les pousser dans l'abîme et prendre leur places. Elles sont éphémères, elles le savent et vivent dans la peur constante du jour où le temps viendra pour elles de partir. Parce qu'elles savent qu'elles n'ont rien si ce n'est leur soi-disante beauté.

Glenn avait côtoyé le monde de la mode lors de nombreux stages ou pour des invitations auxquelles sa mère était convié, et il avait vu le genre de requin qui y vivait. Le monde de la mode était un endroit magnifique et malsain, dangereux. Comme une oasis à l'eau empoisonnée. Tous vous souriaient, vous complimentaient et vous aimaient tout en s'activant pour vous faire tomber dès que vous regardiez ailleurs. Les vipères se cachaient parmi les plus belles fleurs. Cela ne l'avait pas dissuader de poursuivre son rêve mais il s'était juré de ne jamais, jamais, devenir ce genre de personne. C'était d'ailleurs en partie pour cela qu'il haïssait la façon dont les gens se traitaient à McHinley.

-Ensuite, beaucoup ne sont pas aussi jolies qu'elles le paraissent sur ces photos. Toutes, je dis bien toutes, les photos de magazines sont retouchées. Même celles des plus belles femmes du monde le sont. Jamais tu ne verras des photos naturelles dans un magazine à moins qu'il ne s'agisse d'un coup de marketing ou d'un tabloïd.

Il savait que beaucoup de stars avaient des problèmes de peau. Cela pouvait aller du simple bouton à l'acné purulente, d'autres avaient ces cicatrices, des tâches et tout un tas d'autres tracas. Seulement, elles avaient derrière elles une armée de maquilleurs, esthéticiens et dermatologues prêtes à les servir. Et au pire, il restait toujours Photoshop.

-Toi, tu es naturellement jolie et tu dégage quelque chose qui fascine et intrigue. Pourquoi penses-tu que je me suis arrêté ici au lieu de rechercher ma salle de classe ?

Il était sincère quand il disait cela. Aurait-ce été une autre personne, il ne se serait surement pas arrêté. Il aurait continué son chemin et l'aurais laisser manger ses gâteaux.

-Par ailleurs, même si tu ne le penses pas, tu vas devenir encore plus jolie au fur et à mesure de ta grossesse. Tu m'as dis en être à quatre mois ? Cela veut dire que tu as passé le stade des nausées matinales mais que tu ne sens pas encore la lourdeur des jambes, le gonflement des chevilles et autres. Le deuxième trimestre est le meilleure. Ton teint va se magnifier et ton ventre s'arrondira joliment. Et seulement ton ventre. Tu ne te transformera pas en espèce de pachyderme obèse, rassure toi ! Tu me crois ?

Glenn ria doucement. Comment pouvait-elle le croire ? Il était un garçon, il ne connaitrait jamais les affres qu'elle traversait. Et elle ne le connaissait que depuis dix minutes.

-Tu te demandes comment je peux savoir cela. Je ne comprendrais jamais cette situation dans son ensemble mais j'ai vu ma mère lorsqu'elle était enceinte et d'autres femmes de part le monde. J'en ai même accouché une ! C'est une expérience inoubliable !
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MessageSujet: Re: 05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that   05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that EmptyLun 28 Mar - 18:25

La guerre. C’était une matière importante dans la vie de la jeune Edena Penelope Miller. Elle venait d’une famille où il était noble de se battre pour son pays. Où il était noble d’être un militaire. La jeune demoiselle avait toujours grandi avec des gens qui se battaient pour son pays dans son entourage. Elle plia un peu ses jambes en pensant à ce qu’elle venait de dire. Elle n’avait plus de masque depuis que tout le monde savait.
«Je ne sais pas quoi te dire pour ton ami. Je ne pense pas que tu veuilles m'entendre dire que je suis désolé, je trouve que c'est bien trop cliché et condescendant.»

«J’ai voulu être enceinte parce que j’avais peur que ça arrive. C’était son deuxième déploiement. Mon père y est allé une bonne centaine de fois… il ne s’est jamais tué. Je vais y survivre… Y juste des jours où ça va moins bien. »
Son père avait toujours été un militaire. Il s’était engagé à 18 ans dans l’armée. Dès qu’il avait eu l’âge de s’engager. La jeune demoiselle soupira doucement. Il avait toujours eu beaucoup de courage. À dix-huit ans, William s’était engagé… mais il n’était pas le seul. La rumeur voulait qu’Élizabeth aussi ait été une militaire à son tour, c’était ainsi qu’elle avait pu payer ses propres études.
« Oh, tu es enceinte ? Mais, c'est merveilleux ! Félicitations !»

«Merci... y’a beaucoup de gens qui ne comprennent pas. »
Il y avait ses guerres internes que l’on n’avoue pas facilement. Avant de proposer à Alexander de faire un enfant, Edena avait lutté contre une forte guerre interne. Elle avait peur de ce qu’il allait dire. Il avait vu combien cela avait été difficile pour elle de le laisser partir une fois. Il avait subi ses crises de larmes via Skype lorsque la ligne internet instable avait eu l’horreur de couper. Elle avait eu tellement peur de le perdre pendant le tout premier déploiement. Elle était tétanisée par l’idée que son copain ne revienne pas. Quand la jeune demoiselle lui avait proposé, il avait accepté après quelques longues secondes de réflexion. Elle respirait doucement en se rappelant du sentiment de soulagement quand il l’avait rejoint avec un bouquet de fleur pour lui demander si c’était ce qui lui ferait plaisir pendant son déploiement. Elle s’était surprise à dire oui.
« Bien sûr, ce n'est pas une situation facile pour une jeune femme de ton âge mais il n'y a rien de plus beau qu'un bébé ! J'ai un petit frère et une petite sœur et je donnerais tout pour eux. Ce n'est pas la même situation, j'en suis conscient mais ça s'en rapproche.»

«C’est sûr qu’il va être beau. Il va ressembler à son père. Je sais que ça s’en rapproche.»
Elle fouilla doucement dans son sac à dos. Elle avait toujours eu avec elle une photo du bal de finissant de son Alexander. Elle datait d’il y a trois ans. Avant qu’il ne s’engage dans l’armée. Il avait les cheveux rasés. Une repousse noire que l’on voyait. Il avait des yeux bleu-vert qui regardait la caméra avec une fierté. Il portait un beau costard noir et une chemise mauve assorti à la robe de la jeune demoiselle qu’il entourait de ses bras. Elle avait les cheveux remontés dans une grande toque dont les mèches blondes et châtaines étaient terriblement frisées et en bataille. Elle souriait en lui volant un baiser sur la photo suivante. Elle tendit le porte-feuille.
«C'est donc pour cela que tu décapitais des femmes minces dans un magasin ? Laisse-moi te dire que tu te fais des idées sur plusieurs points. D'abord, la plupart de ces femmes ne sont pas heureuses. Elles luttent pour rester minces, utilisant des moyens plus dégoutant les uns que les autres, car elles savent qu'il y aura toujours quelqu'un derrière pour les pousser dans l'abîme et prendre leur places. Elles sont éphémères, elles le savent et vivent dans la peur constante du jour où le temps viendra pour elles de partir. Parce qu'elles savent qu'elles n'ont rien si ce n'est leur soi-disant beauté. Ensuite, beaucoup ne sont pas aussi jolies qu'elles le paraissent sur ces photos. Toutes, je dis bien toutes, les photos de magazines sont retouchées. Même celles des plus belles femmes du monde le sont. Jamais tu ne verras des photos naturelles dans un magazine à moins qu'il ne s'agisse d'un coup de marketing ou d'un tabloïd.»

«Je sais tout ça… Mais hier, je me sentais moche et je trouvais que je n’avais l’air de rien devant mon miroir… et avant, je me suis rappelé que j’étais pompon girl et que je dansais et que je rentrais dans des six. Et je ne rentre plus dans tous mes vêtements préférés… c’était juste une coche qui a sauté… mais Porter mon frère va vouloir ma mort quand il va réaliser ce que j’ai fait.»
Elle souriait. Porter n’était pas une grande menace. Elle le savait pertinemment. Mais il allait définitivement fâché pendant un moment. Porter finissait toujours par pardonner à Edena. Elle avait été présente quand il y avait eu l’accident de voiture où il avait perdu ses jambes. Oui… Edena était importante pour Porter et il comprenait son état… même s’il la taquinait. Parce qu’elle aussi comprenait ce qu’il avait vécu.
«Toi, tu es naturellement jolie et tu dégage quelque chose qui fascine et intrigue. Pourquoi penses-tu que je me suis arrêté ici au lieu de rechercher ma salle de classe ?»

«Parce que j’ai l’air d’une paumée dans le polar de son ex? Je ne sais pas…»
La jeune demoiselle sourit en roulant les épaules. Elle referma la boîte de petits gâteaux. Un regard vers l’étudiant, elle ferma son lecteur MP3. Elle regarda doucement le dessin que le jeune homme faisait d’un œil distrait. Elle se retient de rire lorsqu’il parlait.
« Par ailleurs, même si tu ne le penses pas, tu vas devenir encore plus jolie au fur et à mesure de ta grossesse. Tu m'as dis en être à quatre mois ? Cela veut dire que tu as passé le stade des nausées matinales mais que tu ne sens pas encore la lourdeur des jambes, le gonflement des chevilles et autres. Le deuxième trimestre est le meilleure. Ton teint va se magnifier et ton ventre s'arrondira joliment. Et seulement ton ventre. Tu ne te transformeras pas en espèce de pachyderme obèse, rassure toi ! Tu me crois ? Tu te demandes comment je peux savoir cela. Je ne comprendrais jamais cette situation dans son ensemble mais j'ai vu ma mère lorsqu'elle était enceinte et d'autres femmes de part le monde. J'en ai même accouché une ! C'est une expérience inoubliable !»

«Je te crois… Tu me fais rire… ma mère m’a déjà tout dit ça et la femme de Parker me l’a déjà dit… Parker est un de mes frères… j’ai lu exactement la même chose. Mais j’ai encore de la misère à y croire… Parce qu’à mes yeux… j’ai juste l’air de rien. Et je ne peux plus tout faire ce que je faisais disons avant. Mais j’aime pourquoi je fais ce sacrifice et je sais que j’ai une chance unique… celle d’offrir la vie à une personne. Des gens voient la maternité à dix-neuf ans comme une malédiction… pour moi… c’est une bouée de sauvetage. J’ai passé le quart de ma vie avec le même homme et il n’est plus parce qu’il a été assez noble pour sacrifier sa vie pour son pays… son pays qu’il aimait inconditionnellement. Alors, j’ai hâte à tous ses petits signes qui font en sorte que l’on n’est pas juste ronde… que l’on est pleine de vie. Les coups de pied… mais aussi l’accouchement. Même si ça me fait peur d’accoucher.»
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MessageSujet: Re: 05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that   05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that EmptyLun 28 Mar - 23:20

«Je te crois… Tu me fais rire… ma mère m’a déjà tout dit ça et la femme de Parker me l’a déjà dit… Parker est un de mes frères… j’ai lu exactement la même chose. Mais j’ai encore de la misère à y croire… Parce qu’à mes yeux… j’ai juste l’air de rien. Et je ne peux plus tout faire ce que je faisais disons avant. Mais j’aime pourquoi je fais ce sacrifice et je sais que j’ai une chance unique… celle d’offrir la vie à une personne. Des gens voient la maternité à dix-neuf ans comme une malédiction… pour moi… c’est une bouée de sauvetage. J’ai passé le quart de ma vie avec le même homme et il n’est plus parce qu’il a été assez noble pour sacrifier sa vie pour son pays… son pays qu’il aimait inconditionnellement. Alors, j’ai hâte à tous ses petits signes qui font en sorte que l’on n’est pas juste ronde… que l’on est pleine de vie. Les coups de pied… mais aussi l’accouchement. Même si ça me fait peur d’accoucher.»

Glenn soupira. Elle était pleine de doute et elle avait peur. Ce qui était parfaitement concevable étant donné sa situation. Mais elle était aussi forte et déterminée ! Il lui sourit gentiment.

-Je vois ce que tu veux dire. Cet enfant n'est pas qu'un simple enfant n'est-ce pas ? C'est surtout la preuve que ton aimé n'a pas entièrement disparu. Et puis, un enfant n'est jamais une malédiction. Je ne vois pas pourquoi un enfant devrai payer pour les erreurs, si il y a, des adultes.

Il saisit la photo qu'elle lui tendait et l'examina. Il y reconnaissait une Edena éblouissante et radieuse au bras d'un beau jeune homme en costume. Visiblement, cette image avait été prise lors d'un bal s'il en croyait la robe. Son œil entraîné remarqua la façon dont la robe soulignait les courbes douces de la jeune femme et la façon dont la couleur magnifiait son teint. Il aurait plutôt choisit une teinte plus sombre mais cela n'en restait pas moins une jolie tenue.

-Effectivement, ce sera assurément un magnifique bébé ! Et athlétique avec ça, si j'en crois la photo et ce que tu m'as dis. Comment s'appelait-il si ce n'est pas indiscret ?

Il se tourna vers la jeune fille et lui rendit son portefeuille. Il lui sourit encore puis reporta son regard sur son carnet où il avait commencé un deuxième croquis. Il était lui même étonné par la vitesse avec laquelle les idées lui venaient quand il pensait à Edena. Distraitement, il recommença à lui parler.

-Tu étais cheerleader alors ? La coach de l'équipe a l'air vraiment féroce et, je dois le dire, assez peu saine d'esprit. Comment es-tu supporté ? Je veux dire, Joyce en fait partie mais elle est une personne complètement différente lorsqu'elle y est. Est-ce un mécanisme de défense obligatoire pour supporter la pression ?

C'est alors qu'une merveilleuse idée frappa Glenn qui se mit à sourire tandis que ses yeux argents brillaient de milles feux. Si elle acceptait, il pouvait faire d'un pierre, deux coup ! Il pouvait lui montrer à quel point elle était belle malgré, et surtout grâce à, sa grossesse et il pouvait avoir un modèle régulier, ce qui le ferait avancer considérablement dans son travail. Il se tourna avec empressement vers elle.

-Je sais comment te convaincre que tu es toujours aussi belle, voire même plus, qu'avant ! Voilà, mon rêve est de devenir créateur de mode et pour cela, je dessine et crée mes propres vêtements. Même si j'arrive à le faire à main levée, une muse me faciliterait grandement la tâche ! Et donc j'aimerais que tu sois cette muse. Je ne te demande pas cela par pitié ou autre, j'en ai vraiment besoin et je pense que tu en as aussi besoin que moi, mais pas pour les mêmes raisons. Et puis, tu m'as déjà inspiré deux tenues et ça ne fait même pas une demi-heure qu'on se connait. Regarde.

Il lui tendit son carnet ouvert sur une double-page. Sur la première se trouvait un croquis de Edena habillée la tenue terminée qui consistait en une jolie robe à fleurs au décolleté sage, serré à la taille par une large ceinture de tissus imprimée. Un jupon se dessinait sous la robe. Sur l'autre, il y avait une silhouette vêtue d'un début de tunique en dentelle.

-Alors ? Qu'en penses-tu ? Cela te plait ? Veux-tu devenir ma muse ?

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MessageSujet: Re: 05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that   05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that EmptyMar 29 Mar - 0:33

L’amour n’était jamais inconditionnelle. C’est ce que les professionnels disent. Mais si l’on demandait simplement à Edena Penelope Miller, la jeune demoiselle dirait qu’il était possible d’aimer inconditionnellement. D’aimer avec une véritable passion. D’aimer au point de sentir que l’on ne fait qu’un avec la personne que l’on aime. Elle avait expérimenté une véritable sensation. Elle avait totalement été prête à faire toutes les conneries possibles pour son homme. La chanson voulait que certaines femmes étaient prête à tout faire par amour.
«Je vois ce que tu veux dire. Cet enfant n'est pas qu'un simple enfant n'est-ce pas ? C'est surtout la preuve que ton aimé n'a pas entièrement disparu. Et puis, un enfant n'est jamais une malédiction. Je ne vois pas pourquoi un enfant devrai payer pour les erreurs, si il y a, des adultes.»

«C’est plus qu’un enfant, en effet. C’est un bout de mon copain qui a survécu à la bombe… Il a marché sur une mine… c’est ce que Preston a dit… Preston aussi est un de mes frères. Il était le meilleur ami de mon copain. Dieu qu’il était fâché quand il l’a appris que son meilleur pote se tapait sa sœur.»
Elle avait aimé même si elle savait que s’était illégale. Le cœur a sa raison que la raison ignore. Voilà ce que se disait la jeune femme. Elle savait que Preston serait fâchée quand elle avait commencé à fréquenter Alexander. De plus, le jeune homme ne savait pas ce qu’il l’avait entrainé vers la sœur de son meilleur ami. Ironiquement, la nouvelle n’avait pas causé le choc qu’elle pensait dans sa famille. Il y avait eu une petite crise de jalousie qui avait duré quelques semaines. Un mois peut-être deux quand Preston avait appris que sa sœur était vraiment amoureuse de son meilleur ami. Mais il avait accepté quand ils les avaient vu complètement amoureux en train de faire du bénévolat.
« Effectivement, ce sera assurément un magnifique bébé ! Et athlétique avec ça, si j'en crois la photo et ce que tu m'as dis. Comment s'appelait-il si ce n'est pas indiscret ?»

«Il était footballeur et cadet. Alexander. Mon beau Alex. Si c’est un garçon, je ne serais pas très originale… l’enfant s’appellera Alexander. »
Elle sourit. Elle savait que c’était cliché. Mais Edena Penelope Miller était un immense cliché. Elle avait toujours eu un caractère fort et n’avait jamais été vraiment une femme très féminine. Quand elle était une petite fille, elle jouait au hockey avec autant de contact que possible. Elle avait fait tout le sport possible pour se garder en vie et en forme. La mode avait donc eu un autre sens pour cette jeune tomboy qui avait connu l’amour inconditionnel.
« Tu étais cheerleader alors ? La coach de l'équipe a l'air vraiment féroce et, je dois le dire, assez peu saine d'esprit. Comment es-tu supporté ? Je veux dire, Joyce en fait partie mais elle est une personne complètement différente lorsqu'elle y est. Est-ce un mécanisme de défense obligatoire pour supporter la pression ?»

«Même si la coach est dure… j’aimais la danse et l’énergie qu’il y avait. Mais il y avait une véritable pyramide du pouvoir et il y a le fait que l’on est au sommet de la pyramide sociale. Je n’aimais pas vraiment ce fait. Alors je faisais du bénévolat et je sortais avec Alex à l’extérieur de la ville.»
Il lui tendit le cahier. Il était gentil, la jeune demoiselle regarda les dessins. Ils étaient tellement beau. Le premier était une belle robe, quelque chose de très féminin… plus féminin que ce qu’elle avait porté dans un long laps de temps. Depuis qu’il était parti. Avant qu’il ne soit déployé. Elle avait porté une belle robe lors de leur dernière sortie publique. Elle était heureuse.
« Je sais comment te convaincre que tu es toujours aussi belle, voire même plus, qu'avant ! Voilà, mon rêve est de devenir créateur de mode et pour cela, je dessine et crée mes propres vêtements. Même si j'arrive à le faire à main levée, une muse me faciliterait grandement la tâche ! Et donc j'aimerais que tu sois cette muse. Je ne te demande pas cela par pitié ou autre, j'en ai vraiment besoin et je pense que tu en as aussi besoin que moi, mais pas pour les mêmes raisons. Et puis, tu m'as déjà inspiré deux tenues et ça ne fait même pas une demi-heure qu'on se connait. Regarde. Alors ? Qu'en penses-tu ? Cela te plait ? Veux-tu devenir ma muse ? »

«Je… Wow… c’est magnifique… tu as vraiment un talent pour ce genre de chose. J’aimerais vraiment avoir la chance d’être ta muse… Ce serait un honneur.»
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MessageSujet: Re: 05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that   05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that EmptyMer 30 Mar - 20:24

«Je… Wow… c’est magnifique… tu as vraiment un talent pour ce genre de chose. J’aimerais vraiment avoir la chance d’être ta muse… Ce serait un honneur.»

Lorsque Edena prononça ces paroles, Glenn faillit se mettre à sautiller partout en tapant des mains tant il était excité. Il avait une muse ! Enfin ! Il se sentait au comble du bonheur, c'était comme si Noël et son anniversaire étaient tombés en même temps ! Il allait pouvoir créer tellement de choses fabuleuses. Ses yeux brillaient de milles feux.

-Vraiment ! Tu veux bien ? C'est génial. Merci !

Emporté dans son enthousiasme, il prit la jeune fille dans ses bras pendant quelques minutes. Lorsqu'il réalisa son geste, il se recula et rougit en toussotant, embarrassé. Il avait toujours tendance à exprimer sa joie par des gestes et ne faisait alors plus attention à l'espace vital des gens. Cela lui avait quelques fois porté préjudice lorsque ces gestes avaient été mal interprété. Il s'était plus d'une fois retrouvé dans une situation embarrassante à cause de cela. Mais, en ce moment, il était incapable de rester contrit bien longtemps.

-C'est génial, vraiment ! J'ai déjà une tonne d'idée, tu seras parfaite, tu verras. Je vois déjà les couleurs et les motifs qui pourront te mettre en valeur ! Ça va être fabuleux ! Epique !

Tout en discutant, il s'était remis à dessiner avec frénésie, son crayon dansant sur le papier tant il allait vite. Le regard fiévreux, il se perdait dans les lignes, les courbes, les creux, et remplit deux nouvelles pages en dix minutes. Quand, il refit surface, un grand sourire s'afficha sur son visage. Il tendit de nouveau les croquis à Edena.

-Tu vois Edena ? Tu m'inspire ! Je ne dessine jamais aussi vite d'habitude !

Les croquis représentaient respectivement une robe de soirée et une combinaison légère. Ils n'étaient pas parfait mais Glenn se chargerait des détails plus tard. L'important pour le moment était de mettre toutes ses idées sur papier avant qu'elles ne s'en aillent. Glenn sortit sa montre à gousset et regarda l'heure. Il fut effaré de voir que l'heure était presque passée. Le temps avait filé à toute allure. Se dépêchant, il nota rapidement son numéro et son adresse sur une page, qu'il déchira et tendit à Edena.

-Tiens, voilà mon téléphone et mon adresse. Si tu as besoin de quoique ce soit, de parler, de te changer les idées, de faire des courses pour le bébé, appèle moi ok ? Tu peux me donner le tien ? Comme ça je te contacterai bientôt pour que je puisse prendre tes mensuration.

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MessageSujet: Re: 05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that   05. I'm fu***ng perfect, it just don't look like that EmptyJeu 21 Avr - 19:11

Le sourire qui éclairait le visage de Glenn valait tous les trésors du monde. Il valait de l’or en barre. Et cette belle énergie, ce beau positivisme était exactement ce qu’il fallait à la jeune future maman. Elle savait très bien qu’au cours des dernières semaines, elle s’était laissé aller. Elle s’était laissé tomber. «I'm angry all the time and deeply confused because a lot of people have let me down recently, one of them was me.»… Oui, Edena Penelope Miller s’était laissée tombé à un moment pendant son deuil… peu n’importe ce qu’elle avait entendu dire. Elle n’avait pas été l’avocat de son bébé, elle ne s’était pas battue assez fort. Parce qu’elle était trop concentrer avec la colle et le ruban adhésif de se garder droite, encore unie et en un seul morceau.
«Vraiment ! Tu veux bien ? C'est génial. Merci ! C'est génial, vraiment ! J'ai déjà une tonne d'idée, tu seras parfaite, tu verras. Je vois déjà les couleurs et les motifs qui pourront te mettre en valeur ! Ça va être fabuleux ! Épique !»

« Tu as vraiment un talent monstre… ce serait un véritable honneur de pouvoir porter tes créations. »
Edena souriait… une situation qui était très rare depuis qu’Il était parti vers l’Afghanistan. Une situation qui était presque invisible. Aussi simple que cela puisse le paraître… ce sourire était un progrès monstre. Le premier signe qu’elle était capable de se relever. De planter ses yeux dans ceux des gens et de les affronter. Elle avait voulu d’un enfant au cas où il ne reviendrait pas. Elle avait voulu d’un bébé bouée de sauvetage, au cas où la mère se lèverait et que le bateau viendrait à chavirer. Elle voulait pouvoir garder la tête hors de l’eau… Elle voulait ne pas mourir noyer dans la forte mer qui l’entrainait vers le fond. Alexander lui avait toujours dit qu’il fallait s’affirmer et ne jamais battre en retraite, que tant que l’on avait un cœur qui battait… on était vivant. Prêt à affronter n’importe quoi. Tant qu’il y a de la vie… il y a de l’espoir.
« Tu vois, Edena ? Tu m'inspires! Je ne dessine jamais aussi vite d'habitude. »

« C’est parfait… parce que je vais avoir besoin de tonnes de vêtements… Alex n’aurait pas voulu que je m’apitoie sur mon sort. »
Elle était surprise. Pas du fait d’être capable d’aligner ses mots. Mais du temps qu’il lui avait fallu pour être capable de les mettre les uns après les autres. Du temps qu’il lui avait fallu pour se rendre à l’évidence. Qu’il n’aurait pas voulu qu’elle baise les bras. Qu’il n’aurait jamais accepté que son Edena ne se laisse marché sur les doigts. Elle devait être Juliette… mais une Juliette encore plus intelligente, celle qui ne choisissait pas la mort devant la mort d’une personne que l’on aime… un peu… beaucoup… à la folie.
« Tiens, voilà mon téléphone et mon adresse. Si tu as besoin de quoique ce soit, de parler, de te changer les idées, de faire des courses pour le bébé, appèle moi ok ? Tu peux me donner le tien ? Comme ça je te contacterai bientôt pour que je puisse prendre tes mensurations. »

« Je t’appelle pour t’en donner des nouvelles très vite dans ce cas. Ou contacte-moi… Je pense que ton dynamisme va être un bon appui. Celui que j’avais besoin .»
Edena le regarda doucement en tendant une main. Elle s’était relevée mais n’avait pas pour autant enlever le grand polar. Pour l’instant… elle avait encore besoin de sentir cette odeur de coller sur sa peau. Mais elle avait fait un pas… un petit pas de géant vers l’acceptation : un simple sourire franc et honnête dirigé vers une personne qu’elle ne connaissait pas… une personne qui – sans le savoir – venait de changer quelque chose… quelque chose de majeur dans la vie d’une jeune future maman. Il avait rallumé la lumière au bout d’un long tunnel noir. Et pour une rare fois, Edena respirait sans la pression sur sa poitrine. Au loin, la sonnerie de classe raisonna. S’était-il vraiment écoulé une heure depuis?


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