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 05. Bills, bills, bills [Part. 2]

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MessageSujet: 05. Bills, bills, bills [Part. 2]   05. Bills, bills, bills [Part. 2] EmptyMer 30 Mar - 0:31

Glenn était furieux. Hors de lui. Comment ce, ce sac de skittles ambulant avait-il pu le laisser en plan ainsi ? Il s'était sauvé, comme ça, sans un mot ! Autant dire que le blond voyait rouge à présent. Et si il croyait qu'il allait abandonner là, il ne connaissait pas Glenn McAllistair. Pour se calmer, il décida de faire un peu de shopping pour lui et pour l'autre garçon. Parce qu'il allait le revoir, c'était certain. Il retourna donc chez H&M et acheta une chemise blanche à rayures vert pâle, un jean noir tout simple, une ceinture et une cravate noire. C'était simple mais il devait commencer doucement.

Après cela, il rentra chez lui et, toujours furieux, se mit à briquer toutes les pièces de la maison sous l'œil perplexe de sa famille. Mais, contrairement à d'habitude, cela ne le calma pas le moins du monde. Il monta donc dans sa chambre et s'installa devant son ordinateur où il se connecta au site du lycée. Il chercha patiemment dans les photos des élèves celle du garçon qu'il avait rencontré. Enfin, après presqu'une heure, il trouva l'image tant recherchée et lu le nom sous celle-ci : Morgan Moore.

Une fois le nom en main, Glenn s'arrêta pour réfléchir. Devait-il le faire ? Puis, il repensa aux horribles couleurs et se décida. Il parcourut le site encore un peu, puis se connecta directement au serveur du lycée et, le cœur battant, le pirata. Il s'introduisit avec une facilité déconcertante, surtout qu'il n'était pas hacker hors pair, derrière les part-feux et, de là, regarda dans les dossiers des élèves, à la recherche de celui de Moore qu'il trouva rapidement. Il l'ouvrit, s'ensuit de son adresse et de son numéro de portable avant de se déconnecter.

Il rentra le numéro dans son propre numéro et tapa un message enflammé dans le but de me lui envoyer. Mais, alors qu'il allait appuyer sur la touche, il s'arrêta. Il ne pouvait pas faire ça. Pas comme ça ! Il devait réfléchir. Et lorsque Glenn avait besoin de réfléchir, il créait. Il alla d'abord chercher un pack de Red Bull, il détestait cette boisson mais c'était la seule qui pouvait le maintenir éveillé, avant de se mettre à travailler.

Il fut bientôt emporté dans une telle frénésie créatrice qu'il oublia tout autour de lui. Évidemment, étant préoccupé par Morgan, son travail s'en ressentit et il fut bientôt presque noyé sous les tissus, allant du denim au coton en passant par la soie. Ce n'est qu'à six heure du matin qu'il releva le nez de sa machine à coudre, tremblant de fatigue et d'excès de Red Bull. Il avait enfin terminé ! Et il avait prit sa décision.

Il effaça l'ancien message qui attendait toujours et en tapa un autre : « Bonjour Morgan ! C'est Glenn, tu sais, d'hier. J'aimerais te parler si tu le veux bien. Rassure toi, je ne vais pas t'agresser comme hier. Je veux juste discuter et m'excuser. Je t'attends à la bibliothèque du lycée pendant la pause déjeuner. Bye. P.S : Si tu ne viens pas je te harcèlerais tous les jours (et je connais ton adresse) ».

Une fois cela fait, il alla prendre une longue douche et se prépara la journée. Lorsqu'il arriva au lycée, il avait bu quatre Red Bull en plus des douze de la nuit passée. Il savait que ce n'était pas sain mais à ce stade le café ne ferait rien. La matinée passa lentement et Glenn devait lutter pour rester concentrer. A force de se passer la main dans les cheveux, ils étaient ébouriffés et il n'avait même pas la force d'y remédier.

Avant l'heure du déjeuner, Glenn sécha son cours et alla en ville où il acheta un frappuchino au chocolat taille vienti et de la boisson énergisante en plus puis revint au lycée et se réfugia au fond de la bibliothèque. Il déposa le sac de vêtements qu'il trimbalait depuis le matin, s'installa et se plongea dans Le Portrait de Dorian Gray en attendant Morgan.
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MessageSujet: Re: 05. Bills, bills, bills [Part. 2]   05. Bills, bills, bills [Part. 2] EmptyMer 30 Mar - 17:12

Horreur et damnation. Comment se faisait-il que son portable sonnait à une heure si matinale. Le sortant littéralement de son sommeil, il émit tout haut :

"Allan!"

La désillusion fut de courte durée car en voulant prendre son portable, il tomba du lit dans un bruit sourd. La tête dans la couette, les fesses en l'air et les pieds en l'air. Déboulant dans sa chambre, sa mère alertée par le bruit, constata que son fils s'était rétamé. Venant à son secours, elle lui posa un tas de questions :

"Crapaud! Tu vas bien? Combien j'ai de doigts? De quelle couleur son mes cheveux? Pourquoi je m'appelle Gladys? Quel est le nom de ton père? Où vivons-nous? Tu peux marcher? Tu as mal quelque part? Tu veux que j'appel…"

M'man! M'maaaaaaaaaaaaaan! Bien – dix doigts – brune – en l'honneur Gladys Brockwell – James – Lima City – oui – non – non!

Soulagée de voir que son fils avait toujours ses esprits, toujours étonnées par sa mémoire. Elle se redressa et lui annonça en sortant de sa chambre qu'elle avait fait des gaufres. Dans le cerveau de Morgan, cela fit tilt. Brouillé comme les œufs, il devait se presser comme le jus d'orange pour manger le plus de gaufres possible. Sautant comme le toast grillé, il fila se rincer sous la douche avant de se sécher. Déo et gel en assaisonnement, il regarda rapidement dans son placard. L'important c'était d'être couvert. Seules les chaussures eurent l'attention du garçon qui se laissa mijoter un moment avant de décider. Il prendrait une paire de chaussures italiennes! Pour accompagner : sweat fluo et baggy. Un menu quatre étoiles dans le Guide du Has Been. Mais le fumet du cuir de ses chaussures était divin alors le reste passerait. Pour agrémenter le tout, un petit coup de parfum épicé. Histoire de relever la sauce. Il descendit les escaliers aussi vite qu'un mixeur montait les blancs en neige. Se disposa sur un tabouret et attention que le chef le serve. Pas de manager en vue, il pourrait donc savourer son petit déjeuner tranquillement. Armes en mains, Morgan pointait sa fourchette et son couteau en direction de son assiette qui atterrissait lentement devant lui. Et…… Top! A grands coups de couverts, il attaqua son repas!

Mme Moore avec un ton doux et mesuré, elle dit à son fils qui dévorait tout ce qui se trouvait dans son assiette.

"Crapaud. Ton père me dit de te dire que ce soir, il veut te voir en tenue. Il voudrait te montrer un nouveau mouvement, enfin si j'ai bien compris, tu sais il…"

Elle continuait à parler mais Morgan s'était figé un court instant. Focalisant sur le jaune de ses œufs. Gladys avait ressentit cette morosité qui avait envahi son enfant mais continuait à parler. Elle est déchirée de le sentir aussi affecter à chaque fois qu'elle lui parlait de son père. Faisant grincer sa fourchette sur l'assiette dans un bruit stressant et désagréable, Morgan en avait perdu l'appétit. Il repoussa l'assiette malgré les recommandations de sa mère.

"Crapaud. Finis ton assiette! Tu vas tomber d'inanition en cours… Allez fais-moi plaisir! Tu n'as même pas touché aux gaufres, je l'ai faites exprès pour toi…"

Tournant le dos à sa mère, il remonta dans sa chambre sans même lui adressait la parole. Il ferma la porte sans la claquer. Mais une fois l'isolation obtenue, il sauta sur son lit, la tête dans le cousin et cria tout ce qu'il savait; Mordant le pauvre oreiller à s'en arracher les dents. Il cessa d'expulser sa rage quant à sa porte Gladys vint frapper.

"Occupé!"

Derrière la barrière de bois, seul dans sa bulle Morgan ne voulait plus parler de cela. Seule aussi de son côté, Gladys cessa de frapper à la porte. Prête à sacrifier sa vie pour son fils mais incapable de le protéger de son mère, elle retint quelques larmes se maudissant au plus profond de son âme.

Après cinq minutes de pleurs et rage, Morgan prit ses affaires, une paire de lunette pour cacher ses yeux rougis. Il fila de la maison en murmurant un fébrile au revoir à sa mère. Dévalant le devant de sa maison comme un furieux, il alla attendre le bus. Cachant son visage derrière une écharpe rayée, il n'eut pas à attendre longtemps son moyen de transport. Il monta sans dire un mot et ne bougea pas d'un cil jusqu'à sa descente au lycée.

Les cours se passèrent comme d'habitude. Il comprenait bien mais ne foutait rien. Entre deux cours, il jeta un œil à son portable et il se rappela alors que ce matin il avait reçu un texto. Il avait complètement oublié ce détail. Voyant qu'il s'agissait d'un numéro inconnu, il fut intrigué. Quand il lut le nom de Glenn, il crut défaillir. Cette histoire lui était complément sortie de la tête. Ce taré de Galliano Junior lui faisait un chantage pour le revoir. Moore oscillant entre surprise et négation, ne se posa même pas la question de comment cet invertébré l'avait trouvé. Crispant sa main sur son BlackBerry, il décida de foncer à la bibliothèque pour connaître les réelles intentions de ce tordu du tissu.

Après une marche plus qu'active, il pénétra dans le lieu qu'il respectait pourtant comme le temple du savoir, fou de rage. Cette fois-ci, il ne resterait pas silencieux devant cette outrageuse manipulation. En position, il chercha du regard l'individu décoloré à l'eau oxygéné pour aller lui parler. Il ne dut pas attendre très longtemps avant de localiser l'énergumène qui lisait. Enfin… Filant vers lui comme un ballon lancé, il stoppa sa marche à un mètre de lui.

"Qu'est-ce que tu m'veux?"

Alors qu'il lui balança sa phrase sans trop se retenir, il remarqua qu'il lisait de l'Oscar Wide qu'en même. Il l'aurait plutôt vu avec un magasin people à la noix. Il ravisa donc son attitude avec lui. A moins que ce fumiste blond n'ait pris le premier livre à côté pour faire genre je sais lire. Morgan regarda à deux fois pour être sur qu'il tenait le livre dans le bon sens. Surpris à nouveau par Glenn, toussota quelque peu, en signe d'attente de réponse.



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MessageSujet: Re: 05. Bills, bills, bills [Part. 2]   05. Bills, bills, bills [Part. 2] EmptyMer 30 Mar - 23:24

Glenn attendait depuis une dizaine de minutes et en était arrivé à son passage à la fois préféré et détesté du roman, lorsque Basil se faisait assassiné par Dorian Gray après avoir découvert le terrible secret de celui-ci, lorsqu'une ombre s'abattit sur lui. Il leva les yeux pour voir Moore qui le dominait de toute sa taille, ses yeux verts lançant des éclairs.

"Qu'est-ce que tu m'veux?"

Face à cette adresse plutôt cavalière, le blond ferma doucement son livre, haussa un sourcil et prit le temps d'examiner Morgan de la tête aux pieds, comme celui-ci le faisait avec lui d'ailleurs. Il se retint de lever les yeux au Ciel en voyant l'accoutrement du jeune homme mais ne put s'empêcher de tiquer. Il baissa le regard jusqu'aux chaussures et un petit sourire ourla ses lèvres. C'était vraiment de belles chaussures et de bonne qualité avec ça. C'était une honte de les porter avec ces vêtements hideux, mais cela informa plus Glenn sur le jeune homme que celui-ci ne pensait. Relevant le regard, il lui offrit un sourie avant de désigner la chaise ne face de lui, l'invitant à s'assoir. Il se baissa ensuite et saisit le sac Starsbuck d'où il sortit le frappuccino qu'il lui tendit.

-Bonjour Morgan Moore. Avant tout, je tiens à te donner ceci pour m'excuser pour la glace d'hier. J'ai demandé un supplément de chantilly et de coulis au chocolat. Ensuite, je veux m'excuser pour hier. Même si je sais que j'avais raison, je n'aurais pas dû t'agresser ainsi. C'était grossier et déplacé. J'avais eu une dure journée et je suppose que t'avoir vu … habillé comme ça … c'était la goutte d'eau. Mais, ça n'excuse pas ce que j'ai fais donc … Je te demande pardon.

Glenn n'avait pas l'habitude de bafouiller ainsi mais il était vraiment contrit et, surtout, il était épuisé. Il termina sa canette avant de la placer dans son sac, où elle s'entrechoqua avec les autres, puis en sortit une autre et en vida la moitié d'un trait. Il passa sa main dans ses mèches blondes puis reprit.

-Cependant, je pense toujours que tu as besoin de mon aide. Tu pense surement que les vêtements ne sont pas important. Que ça ne veut rien dire. Mais, c'est faux.

Et combien de personne devait penser comme lui ! De nos jours, il y avait deux sortes de personnes : celles qui étaient obsédées par leur apparence et celles qui était persuadé que l'apparence ne comptait pas. Mais ces deux points de vue étaient faux. L'apparence était importante parce que c'était ce que l'on montrait au monde et ce que les gens voyait en premier. Et c'était aussi le signe que l'on se respectait et que l'on s'aimait.

-Tu sais, on dit que la façon dont on s'habille est le reflet de notre personnalité et de notre état mental. Et les chaussures que l'on porte montrent qui nous sommes réellement. Si on s'en tient à tes vêtements, je pense pouvoir te dire sans trop m'avancer que tu es perdu, que tu cherche à t'affirmer. Mais tes chaussures me disent que tu es quelqu'un qui prend soin de lui, assez sur de lui et qui aime les belles choses. C'est assez contradictoire.

Et c'était vrai, il l'avait déjà remarqué la veuille. Malgré leur couleur, ses chaussures avaient été de belle qualité bien qu'il portât une tenue des plus éclectiques. Glenn croyait fermement au pouvoir de la mode, il le fallait si il voulait en faire sa carrière, et il pouvait aider le jeune homme si celui-ci se laissait approcher.

-Je ne te demande pas de me raconter tous tes secrets mais je peux t'aider à montrer qui tu es, cette personne qui aime les jolies choses et qui a un certain style. Et puis, je dois avouer que tu m'intrigues.
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MessageSujet: Re: 05. Bills, bills, bills [Part. 2]   05. Bills, bills, bills [Part. 2] EmptyJeu 31 Mar - 7:30

Finalement, le taré de la veille avait laissé place à un autre type. Serein, certainement fatigué au vu de son visage mais agréable. Il proposa à Morgan de s'asseoir et lui tendit un gobelet pour remplacer sa glace. D'étonnement en étonnement, le grand brun se posa et remercia de la tête l'attention du blond. Tout en écoutant ce que Glenn disait sur la mode, il porta à sa bouche ce milk shake de luxe. Il n'en revenait pas, la différence entre la personne dont il avait fait la connaissance hier et celle d'aujourd'hui. Un fossé, diantre, une falaise… Poli comme à chaque fois qu'on l'était avec lui, Morgan se laissa dépeindre par ce qui semblait être un Diablotin en Prada. Attentif, il crut s'étouffer quand Glenn évoqua un manque d'assurance. Pourquoi cela tournait toujours autour de cela? N'était-il pas possible de vivre avec ce défaut sans qu'on vous le reproche à chaque conversation? Un instant, Moore se demanda s'il était si bon menteur que cela et si son attitude générale ne transpirait pas la peur et l'angoisse plutôt que le bien être ou ironiquement : la normalité. Une grosse remise en question s'imposait à lui et il ferait tout pour trouver la réponse la plus adéquate.

A la fin de son monologue, Morgan avait deux options. Soit il envoyait le blond sur les rosiers avec ses histoires de chiffons. Cette proposition était la favorite du garçon à l'heure où il y pensa. Mais s'il faisait cela, l'autre tordu décoloré viendrait miauler à la porte de sa maison pour le forcer à accepter son aide. S'il avait été doué, point de vue objectif, pour trouver son nom, son adresse et son numéro de téléphone, que pourrait-il bien faire pour contraindre sa victime. Il ne voulait pas voir débarquer ce type chez lui avec son père au milieu. Connaissant James, il le prendrait très mal et une énorme dispute éclaterait. Dispute à laquelle se préparait le garçon mais il reculait toujours l'échéance car il savait qu'une fois la joute verbale lancée, il finirait à la porte. Alors autant se contenir et conserver encore un peu de confort.

Il n'avait donc pas le choix, accepter l'autre option : celle d'avoir Glenn à ses baskets pour lui retoucher le chignon et lui arranger le caleçon. Dure condition de vie, mornes instants de discussion autour de tissus… mais il n'avait plus le choix. Alors prenant une inspiration, la dernière qui pourrait prendre sans que son agent déluré le traque, il ferma ses yeux. Était-ce judicieux, ça il ne le saurait qu'avec le temps. Tant pis, là il n'avait plus le choix, il devait agir…

"Ok Glenn. J'te laisse un semestre pour me convaincre que ton truc avec les habits est vrai. Apprends-moi à être à l'aise dans mes fringues, qu'elles soient le reflet de ma personnalité. Si t'es doué tu sauras me convaincre. Si tu n'arrives pas à me faire changer d'avis, tu oublies mon nom, mon numéro et mon adresse!"

A cet instant, Moore préféra ajouter car il la jouait toujours fairplay.

"Comme je ne suis pas un enfoiré, j'vais la jouer sport. J'vais écouter tes conseils et tout ce qui va avec. Mais si tu te foires et qu'à cause de toi je deviens l'épouvantail de McKinley…"

Son regard se fit froid et son ton devint sec. Il ne savait pas encore ce qu'il ferait à Glenn. Il le choperait un soir et le raserait ou il lui pourrirait ses fringues avec un granitas ou il mettrait de l'essence de putois dans son parfum. Il trouverait bien une saleté à faire subir à son nouveau coach vestimentaire. L'angoisse de Moore grandissait exponentiellement. Avait-il eu raison de remettre sa condition de lycéen entre les mains de cet inconnu fouineur et déjanté?

"Ah et heu si j'peux me permettre… Coach… Arrête la Red Bull. A ce niveau tes ailes ont cramé tellement tu es prêt du soleil. Et le bruit dans ton sac, on dirait l'arrière d'une voiture de nouveaux mariés. Félicitation!!!"

Alors qu'il se leva pour partir, il lui revint en tête un fait qu'il porta à l'attention de son interlocuteur.

"Merci pour les chaussures! Elles déchirent tout!"

Debout, tournant les talons, il scruta la pièce. Croisa le regard parfois fuyant des autres lycéens. Soudainement et pour la première fois de sa vie, Morgan se sentit cruche et habillé comme un sac poubelle orné de déchets. Il fit volte-face et reposa ses fesses sur la chaise. Bougeant les yeux d'une manière stressée et stressante, il demanda sur un ton angoissé :

"Mais fringues sont si ridicules que ça?" Il se rappela rapidement la description de sa tenue par Glenn. "Question rhétorique! Tu commences quand?"

On y était, Morgan prenait conscience des propos de Glenn. Il captait le petit mais à présent, son côté réservé et penaud prenait le dessus sur le peu d'assurance qu'il avait gagné. Restait plus qu'à espérer que Glenn en le remodelant lui ferait avoir encore plus confiance qu'avant…


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MessageSujet: Re: 05. Bills, bills, bills [Part. 2]   05. Bills, bills, bills [Part. 2] EmptyJeu 31 Mar - 19:39

Le blond retint une expression de triomphe lorsque Morgan accepta son offre mais il laissa échapper un sourire amusé face à sa menace, les yeux pétillants, et rétrécit. C'était assez drôle la façon dont il ne cessait d'essayer de se faire menaçant sans vraiment y parvenir. Ou alors il l'était et c'était juste Glenn qui n'était pas programmé pour le reconnaître ?

"Ah et heu si j'peux me permettre… Coach… Arrête la Red Bull. A ce niveau tes ailes ont cramé tellement tu es prêt du soleil. Et le bruit dans ton sac, on dirait l'arrière d'une voiture de nouveaux mariés. Félicitation!!! Merci pour les chaussures! Elles déchirent tout!"

Glenn ria à la réflexion de Morgan et le regarda se lever pour partir. Puis, s'arrêter, visiblement en proie à une intense remise en question . 1, 2, 3. Comme il l'imaginait, le grand brun revint finalement vers lui et se rassit l'air penaud. Puis, tout en regardant autour de lui comme s'il avait peur, il lui demanda quand il commençait. A cela, un grand sourire excité éclaira le visage de Glenn.

-On commence maintenant !

Sur ce, il se pencha et sortit le sac H&M de sous sa chaise et en sortit un autre sac. Le premier contenait les vêtements qu'il avait acheté la veille et le second, ceux qu'il avait fait durant la nuit. Il s'agissait d'une chemise d'un bleu pâle avec le col, le revers des manches et les poches de poitrine en jean, au dos de la chemise était cousu un dragon oriental. Il y avait également un jean taille basse à la jambe étroite. Il tendit les deux sacs à Morgan et commença son explication.

-Dans le sac H&M, tu trouveras ce que tu porteras demain. Dans l'autre, c'est une tenue que j'ai créé cette nuit, elle devrait t'aller, j'ai le compas dans l'œil, et devrait aller avec tes chaussures. Je n'ai pas fermé l'œil pour pouvoir finir et c'est pourquoi je carbure au Red Bull. J'aimerais arrêter de boire cette boisson ignoble mais si je le fais, je m'effondre, et je doute que ça te plaise de devoir me porter jusqu'à l'infirmerie. Mais, revenons aux choses sérieuses. Voilà ce que tu vas faire. Tu vas prendre le second sac, aller aux toilettes et te changer. Quand tu reviendras, tu me décriras ce que tu as ressentis en sentant des regards appréciateurs, et non moqueurs, sur toi et tu me décriras ta garde-robe dans les moindres détails que je mesure l'étendue de ma tâche. Ensuite, on fera connaissance. Comme tu le vois, tu m'as inspiré et j'ai besoin de mieux te connaître pour saisir ton style et ce qui te conviendra le mieux. Je te conseille vivement de faire cela sans rechigner. Il paraît que je suis têtu.

En fait, il savait très bien qu'il était têtu et déterminé. Il avait, après tout, pirater le système de lycée pour pouvoir relooker un garçon. Il allait en faire une bombe, foi de McAllistair. Morgan était déjà mignon mais entre ses mains, tous les regards se porterait sur lui. Glenn le ferait sortir de sa chrysalide et en ferait un magnifique papillon. Cela lui fit repenser aux paroles du garçon.

-Et ne t'en fais pas chéri, quand j'en aurais fini avec toi, tu t'adoreras et tu m'adoreras. Tu es plutôt pas mal mais tu deviendra simplement mirifique entre mes mains. Mais, dans le cas très peu probable où tu ne serais pas satisfait, je t'effacerais de ma mémoire et je ne hackerais plus ton dossier scolaire.

Il sourit au brun puis, attendant qu'il se mette en action, il sortit une nouvelle cannette, se replongea dans son livre en fredonnant la Valse des Fleurs de Tchaikovski. Il était impatient de voir si ses vêtements rendaient justice au jeune homme.
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MessageSujet: Re: 05. Bills, bills, bills [Part. 2]   05. Bills, bills, bills [Part. 2] EmptyVen 1 Avr - 18:59

Ce type était un fou! Morgan ne savait s'il devait se réjouir ou hurler de côtoyer un gars comme lui. Ce mec, un individu qu'il ne connaissait pas. Enfin il l'avait croisé dix minutes la veille. Cet illustre inconnu avait cousu, créé bref toute la nuit pour Morgan. Ça faisait autant peur que plaisir. Soit Glenn était d'une gentillesse qui frôlait la sainteté soit c'était un tueur en série psychopathe qui violerait, désosserait et mangerait Morgan à la broche au bout d'une semaine. Après cette idée, le garçon veillerait de faire attention aux regards de McAllistair. S'il venait à le regarder de trop prêt, Morgan appellerait les flics. Même si les cops le prendraient pour un fou, il demanderait une injonction contre Glenn qui avait eu son numéro et son adresse!

Néanmoins, il avait décidé d'écouter le styliste en herbe car il avait du goût et Morgan non. Se sentant ridicule à présent, il saisit la second sac et se dirigea aux toilettes en quatrième vitesse.

Là bas, il s'enfila dans une cabine et verrouilla la porte. Se trouvait présents deux types qui crièrent avec grâce.

"Kiadukakakakiokuku! C'est Morgan! C'est Morgan!..."

Continuant leur chanson de débiles profonds, Moore, lui, s'activait pour se vêtir. Il ôta son pantalon et son haut. Il fouilla dans le sac et regarda un peu avant de les mettre les habits qu'avait faits Glenn pour lui. A première vue il ne trouva rien de trop différent à ses vêtements mais il les mit sans trop penser. Lorsqu'il eut fini, il sortit de la cabine alors que les deux types chantaient tout le temps. Voyant Moore sortir ainsi vêtu, ils stoppèrent de chanter pour regarder le playboy classement habillé. Conservant son flegme naturel, il s'en alla sans dire un mot. Une fois dehors, il afficha un sourire qu'il fit aussitôt disparaître. Il marcha lentement dans les couloirs pour retourner à la bibliothèque. Il retourna s'asseoir auprès de Glenn. Il posa son sac avec ses habits à lui à côté.

"Mec t'es un Dieu! Un fou mais un génie. Comme les deux sont compatibles… Sérieux j'ai jamais était autant vu avec ce regard béat. A croire que ça me rend mignon! Je suppose que le sac que j'ai ramené je peux le mettre au feu. Car tu me diras que même à la croix rouge, ils n'en voudraient pas?"

Il pouffa de rire un court instant avant de redevenir sérieux. Il devait encore dépeindre sa garde robe à son tailleur personnel.

"Sinon, dans ma garde de robe, j'ai euh… des joggings, baggys, jeans, quelques shorts pour l'été. Peu de chemises car les boutons ça me gonfle, euh des t-shirts de toutes les couleurs et des sweats assortis. Sinon j'ai cinquante trois paires de chaussures : dix chaussures italiennes dans le style des miennes aujourd'hui. Trois à bout rond, deux à bout pointu et cinq à bout carré. Vingt-six paires de baskets : blanche, rouge, bleue, verte, orange, noire, jaune, violette. Après des duos de couleurs…"

Alors qu'il décrivait son attirail de souliers, il opta pour une solution de facilité.

"Tu sais quoi, j'te prendrais tout en photo! Ça te va comme ça?"

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MessageSujet: Re: 05. Bills, bills, bills [Part. 2]   05. Bills, bills, bills [Part. 2] EmptyMar 5 Avr - 1:38

Tandis que Morgan se dirigeait vers les toilettes, Glenn s'autorisa un petit rire de victoire avant de se replonger dans son livre, sirotant sa boisson, attendant que son disciple ne refasse surface. Une bonne quinzaine de minutes s'écoula avant que Morgan ne revienne. En entendant la porte de la bibliothèque s'ouvrir, le blond leva les yeux et observa d'un œil critique le garçon qui s'approchait, un air de satisfaction mal dissimulé sur son visage. Un sourire fier ourla ses lèvres en voyant son œuvre. Morgan n'avait plus l'air de s'être habillé dans le noir, non, il avait tout d'un jeune premier hollywoodien. La chemise faisait ressortir ses yeux et se mariait joliment avec ses cheveux et son teint alors que le jeans mettait en valeur ses jambes sans en faire trop. Encore une fois, Glenn McAllistair avait vu juste !

Il regarda le brun approcher puis se glisser sur sa chaise. Un sourire éclaira le visage du brun avant qu'il ne se mette à louer le talent de Glenn. Il enchaina ensuite sur ses vêtements et babilla un instant sur ce qu'il allait faire de ses anciennes loques, et Glenn ne put s'empêcher d'acquiescer, on ne peut plus d'accord avec Moore, ces horreurs devaient disparaître de la surface de la Terre.

-Tu as raison, brûle les, exorcise les ou fais en un feu de joie et danse autour en hurlant pour chasser les mauvais esprit mais débarrasse t'en ! Chaque fois que tu portes un truc pareil, tu fais pleurer un ange et mourir un chaton !

Il écouta ensuite Morgan lui décrire sa garde robe, prenant mentalement des notes au fur et à mesure de la description. Tout en notant ce que le garçon aimait, de plus en plus de question se posaient dans la tête du blond. Il avait face à lui un jeune homme dans une grande confusion et qui voulait être lui même, mais qui en était empêcher, Glenn était absolument certain de cela. La garde-robe de quelqu'un était un livre ouvert sur la personnalité de son propriétaire et celle de Morgan lui disait énormément de choses sans qu'il ne l'ai encore vu. Le blond hocha vaguement la tête lorsque le brun lu proposa de lui envoyer une photo, perdu dans ses pensées.

-Tu sais, c'est beaucoup moins catastrophique que ce que je pensais ! C'est à se demander comment-tu peux être aussi mal fringué ! Pourquoi t'obstines-tu à vouloir ressembler à un bibendum anorexique ? D'après ce que tu me dis, tu a pas mal de jolies choses. A part les joggings et les shorts. Les jogging c'est pour le sport et UNIQUEMENT pour le sport. Et ne met pas de short mais des bermuda. Tu penses surement que c'est pareil mais ça ne l'est pas, les short vont te faire ressembler à un Indiana Jones version looser. De toute façon, on ira au centre commercial et je t'apprendrais tout ce que tu dois savoir.

Et ils allaient y aller dès le weekend suivant, même si Morgan ne semblait pas être totalement dépourvu de style, il avait visiblement de gros problème de coordination de couleurs et de texture. Glenn avait du travail devant lui et en était conscient. Réfléchissant, McAllistair posa ses coudes sur la table, joignit les mains et posa sa tête dessus, vrillant Morgan de son regard vif-argent, sans prendre garde au fait que cela pouvait être gênant. Alors qu'il l'observait , il remarqua une de ses mains. Il y avait là ds marques très significatives que Glenn reconnaissait pour avoir les mêmes, bien qu'il les traitât avec de la crème réparatrice.

-Tu as de la corne sur la main ! Tu joues de la guitare ? Et tu es sportif. C'est assez étrange dans ce lycée où l'art est dénigré par les sportifs. Qu'est-ce que tu rêve d'être plus tard ? Ton rêve le plus cher au monde. J'ai besoin de te connaître pour comprendre ton style, qui tu es. Parle moi de toi.
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MessageSujet: Re: 05. Bills, bills, bills [Part. 2]   05. Bills, bills, bills [Part. 2] EmptyMer 6 Avr - 12:07

Morgan écouta parler Glenn. Son délire sur l'ange lui rappelait les cheerios et leur club sur la chasteté. Enfin ceci jusqu'à ce que Rachel vienne tout casser. Et pour le bien de tous ados en manque de rapprochement cutané.
S'en suivit des conseils vestimentaires, Morgan intégrait tout mais il se dit qu'il devrait faire rapidement les boutiques car il n'aurait plus trop de choses à se mettre. Mais McAllistair répondit à ce dilemme en l'invitant à faire du shopping intensif. Alors que la discussion chiffon se finissait, Glenn ouvrit sur un autre sujet. Morgan Moore en tome 3, en cours de production. Gêné, il porta son regard sur la table pour esquiver les mots de son interlocuteur. Il était doué, certes mais il semblait vouloir pousser Morgan encore plus. Le porter dans la lumière, une lumière dont ne voulait pas le jeune. Il se contentait très bien de l'ombre qu'il avait appris à apprivoiser. La blondeur des cheveux de Glenn n'était que tromperie sur la marchandise. Il n'avait rien d'une Brittany en puissance. Coincé, il devait parler car s'il apprit une seule essentielle sur McAllistair : il allait au bout de ses idées. Ce tordu le harcèlerait tous les jours jusqu'à ce que Morgan lui réponde. Moore se dit qu'il valait mieux pour lui de l'ouvrir aujourd'hui pour calmer les désirs de curiosité de son nouvel agent costumier.

"La corne c'est à force de tenir le ballon. Moi faire de la musique, t'es un marrant! Sérieux! J'suis qu'un sportif. J'ai lâché McKinley High pour la team régionale de mon père. Et pour ce qui est de mon rêve? Hum… Si je te réponds m'envoyer toutes les filles baisables du lycée, tu ne me croirais pas. Ce rêve est à ma portée… Alors euh… Réussir à être un sportif de rang national voir international. Puis après une brillante carrière, une femme et des enfants, je me consacrerais à la politique. Pour devenir Gouverneur ou Sénateur, un truc dans le genre. Enfin celui où il faut le moins réfléchir… Puis euh si Schwarzenegger devient président, je pourrais à mon tour tenter d'être président des Etats-Unis. Sinon je pourrais vouer ma vie à promouvoir le sport dans les établissements scolaires en versant toujours plus de bourses aux jeunes prometteurs.
Et toi alors Glenn? Pourquoi es-tu ici? Pourquoi m'aides-tu? Quel est ton rêve à toi? Je doute que ça soit m'habiller car il y a des gens beaucoup plus populaire que ma personne à rhabiller. Tu veux tenter ta chance dans le relooking? Faire de la télé, Ouvrir une boutique de fringue? T'exiler à Paris? Devenir le rédacteur en chef d'un magasin de mode? Vas-y je t'écoute…"


Noyer le poisson était le sport que pratiquait actuellement M Moore. Toujours mentir sur lui pour ne jamais avoir à dévoiler quelque chose qui pourrait le mettre en position de faiblesse. Dépendre des autres était devenu impossible pour lui. Pas après la perte d'Allan. Il ne voulait plus, il ne pouvait plus.
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MessageSujet: Re: 05. Bills, bills, bills [Part. 2]   05. Bills, bills, bills [Part. 2] EmptyJeu 7 Avr - 22:36

"La corne c'est à force de tenir le ballon. Moi faire de la musique, t'es un marrant! Sérieux! J'suis qu'un sportif. J'ai lâché McKinley High pour la team régionale de mon père. Et pour ce qui est de mon rêve? Hum… Si je te réponds m'envoyer toutes les filles baisables du lycée, tu ne me croirais pas. Ce rêve est à ma portée… Alors euh… Réussir à être un sportif de rang national voir international. Puis après une brillante carrière, une femme et des enfants, je me consacrerais à la politique. Pour devenir Gouverneur ou Sénateur, un truc dans le genre. Enfin celui où il faut le moins réfléchir… Puis euh si Schwarzenegger devient président, je pourrais à mon tour tenter d'être président des Etats-Unis. Sinon je pourrais vouer ma vie à promouvoir le sport dans les établissements scolaires en versant toujours plus de bourses aux jeunes prometteurs.

En entendant cela, le visage de Glenn se ferma. Si il y avait une chose qu'il abhorrait c'était bien les sportifs pédants et machos qui considéraient les femmes comme des objets. Il se doutait qu'il ne s'agissait pas là du vrai Morgan mais cela restait extrêmement désagréable. Et il détestait qu'on le prenne pour un imbécile. Les gens avait tendance à croire que, parce qu'il était blond et aimait la mode, il était stupide et superficiel ce qui était loin d'être le cas. Contrôlant son irritation, Glenn plissa les yeux, envoyant des éclairs argents furieux au brun.

-Que voilà un bien pauvre rêve ! Et c'est moi que l'on pense superficiel. Tu n'es pas obliger de te montrer grossier envers ces demoiselles et laisse moi te dire qu'à l'heure actuelle, elles ne t'ouvrirons certainement pas leurs draps. Et ne me prend pas pour un imbécile, je sais que ce que tu viens de me dire n'est pas vrai comme je sais pertinemment que ce genre de marque ne peut être due qu'aux cordes de guitare. Je le sais parce que j'ai les mêmes, bien que je me soigne.

Glenn avait joué de la guitare assez longtemps pour savoir ce que la pratique assidue de l'instrument faisait au corps. Cependant, il ne voyait pas ce qu'il y avait de si honteux dans le fait de jouer de la guitare qui justifie de le cacher avec tant de véhémence. D'habitude on trouvait cela plutôt cool. Ce lycée et les gens qui le parcouraient étaient décidément des personnes très singulière.

Et toi alors Glenn? Pourquoi es-tu ici? Pourquoi m'aides-tu? Quel est ton rêve à toi? Je doute que ça soit m'habiller car il y a des gens beaucoup plus populaire que ma personne à rhabiller. Tu veux tenter ta chance dans le relooking? Faire de la télé, Ouvrir une boutique de fringue? T'exiler à Paris? Devenir le rédacteur en chef d'un magasin de mode? Vas-y je t'écoute…

-Moi ? J'aimerais suivre des études de stylisme en parallèle de cours de journalisme pour être à la fois designer et journaliste de mode. Je commencerais dans une maison de couture célèbre comme Chanel avant d'ouvrir la mienne et peut-être pourrais-je créer mon propre journal de mode. Mais, ce que je veux surtout, c'est révolutionner le monde de la mode. Je veux une mode qui parlera à tout le monde, jeune ou vieux, homme ou femme, mince ou en rondeur. Parce que la mode a tellement à nous offrir, mais il faut d'abord redorer son blason.

Rien que d'y penser, Glenn se sentait fébrile. Il avait tellement envie de réaliser ce rêve, d'ouvrir les portes du monde merveilleux de la mode sans pour autan la vulgariser ! Les gens avait de tels a-priori et de fausses idées sur ce qu'était le style et la mode ! Tout le monde pouvait être habillé avec élégance sans dépenser des milles et cents. Sortant de ses pensées, le blond plongea sons regard dans les yeux verts de Moore.

-Maintenant, tu vas arrêter le discours d'endoctrinement et tu vas me dire ce que tu veux vraiment. Je ne peux pas t'aider si tu ne me dis rien. A moins, bien sur, que la vie de mouton te plaise et que tu veuilles rester dans le troupeau.
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MessageSujet: Re: 05. Bills, bills, bills [Part. 2]   05. Bills, bills, bills [Part. 2] EmptySam 9 Avr - 13:25

L'homme est un loup pour l'homme. Morgan est un loup pour Morgan… Les dictons disent vrais! L'ancien sportif dopé au mensonge et au manque de confiance en soi, avait été repéré. Mais qu'importe. Glenn était son agent vestimentaire, il n'était pas son biographe ni son psychologue. Alors sur sa vie Moore Junior n'irait pas plus loin dans les explications de sa vie. Il écouta avec amusement ceux de Glenn. Il aurait cru à un remix du Diable s'habille en Prada et d'Ugly Betty. Peut être que Glenn était un immigré français, vu qu'il ne vibrait qu'au de Chanel, et qui avait troqué sa baguette et son béret pour devenir un américain fashion victime. L'idée fit sourire Morgan alors que c'était à son tour de parler. Le blanc qui suivit la question de Mcallistair était peut être irritante pour le blond mais point pour le brun qui souriait à ses propres pensées fantaisies. Une fois que son sourire finit par disparaître, il déglutit pour amorcer sa réponse.

"Nous sommes tous des moutons. Glenn même toi. C'est juste qu'on ne vis pas dans le même troupeau. Toi tu gravites dans les pâturages de la mode, avec ses règles, ses codes et ses plagiats. Moi je gravites dans celui de l'ignorance, de l'américain moyen, du looser… Alors pour ce qui est de mes rêves, ils ne concernent pas le futur mais le passé. Si j'avais un vœu à faire c'est de retourner dans le temps. Pour moi l'avenir ne veut plus rien dire. Pourquoi devrais-je faire des efforts pour finir comme tout le monde : entre quatre planches de bois. Tu m'as fait prendre conscience que je m’habillais comme un plouk. Maintenant que j'ai encore plus honte de moi qu'est-ce qui va se passer? Tu vas redéfinir mon armoire, m'habiller comme les mannequins d'H&M et après? Tu crois sincèrement qu'un morceau de tissu change la personnalité des gens? Quand tu te sens beau tu es beau. Et comme la beauté reste liée à l'intime. Je serais juste beau pour d'autres personnes. Ceux qui m'aimaient avant pour ce que j'étais vont me tourner le dos et j'irai avec d'autres gens?"

Il leva les bras au ciel comme pur dire : Wooohooo! Puis il cessa toute activité : motrice comme langagière. Il resta passif à attendre la réponse de Glenn. Même s'il se doutait que le blond aurait la répartie facile et acerbe mais peut être que Morgan avait besoin de cela. Être secoué…
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MessageSujet: Re: 05. Bills, bills, bills [Part. 2]   05. Bills, bills, bills [Part. 2] EmptyLun 25 Avr - 22:10

''Nous sommes tous des moutons. Glenn même toi. C'est juste qu'on ne vis pas dans le même troupeau. Toi tu gravites dans les pâturages de la mode, avec ses règles, ses codes et ses plagiats. Moi je gravites dans celui de l'ignorance, de l'américain moyen, du looser… Alors pour ce qui est de mes rêves, ils ne concernent pas le futur mais le passé. Si j'avais un vœu à faire c'est de retourner dans le temps. Pour moi l'avenir ne veut plus rien dire. Pourquoi devrais-je faire des efforts pour finir comme tout le monde : entre quatre planches de bois. Tu m'as fait prendre conscience que je m’habillais comme un plouk. Maintenant que j'ai encore plus honte de moi qu'est-ce qui va se passer? Tu vas redéfinir mon armoire, m'habiller comme les mannequins d'H&M et après? Tu crois sincèrement qu'un morceau de tissu change la personnalité des gens? Quand tu te sens beau tu es beau. Et comme la beauté reste liée à l'intime. Je serais juste beau pour d'autres personnes. Ceux qui m'aimaient avant pour ce que j'étais vont me tourner le dos et j'irai avec d'autres gens?"

Après la tirade de Morgan, Glenn resta quelques instants sans rien dire, observant l'autre garçon alors que des mouvements étranges agitaient son corps. Ce qu'il avait dit n'était pas totalement faux dans un sens mais il y avait énormément de choses qu'il ignorait et il n'avait visiblement pas bien compris où le blond voulait en venir.

-Je ne me considère pas comme faisant partie d'un troupeau. Évidemment, je côtoie le milieu et j'en apprend les codes et les règles mais ce n'est pas pour les suivre ! Je veux renverser ses codes et renverser ses règles, mais pour y parvenir il faut bien que je les connaisse, sans cela se serait du grand n'importe quoi. C'est pareil pour tout, par exemple, Picasso, avant de révolutionner l'art de la peinture, a appris tout ce qu'il fallait savoir et à maîtriser les règles à la perfection.

Lorsque Moore confia son rêve de retourner dans le passé, le blond comprit qu'il s'était certainement passé quelque chose qui l'avait marqué et qui expliquait peut être son style si éclectique. Il ne savait pas ce que c'était et ne voulait pas le savoir mais il se sentit triste pour le brun en face de lui. Il n'était cependant pas d'accord avec lui. Glenn ne voulait pas transformer Morgan en fashionista métro ou le formater et en faire un garçon superficiel, comme il ne voulait pas le faire se sentir mal. Ne comprenait-il donc pas qu'il essayait de l'aider ? Ne se rendait-il pas compte qu'il donnait l'impression d'être prisonnier de lui-même ?

-Non, Morgan, non. Tu ne me comprend pas ! Je ne dis pas qu'un changement de look change la personnalité ! Au contraire, ça la libère, la fait s'épanouir ! Tu ne te rend pas compte qu'une simple coupe de cheveux peut faire des miracles ! Couper les cheveux de quelqu'un qui se cache derrière sa tignasse, c'est lui permettre de s'affirmer et se montrer elle, en entier ! Je ne te dis pas de devenir un accro du shopping mais simplement d'être toi même. Parce que tu as beau me dire ce que tu voudras, tu ne me convaincras pas que le Morgan qui s'habille dans le noir c'est le vrai toi. Même si ce que tu dis est vrai, à propos de la vision que l'on a de soit, il n'en reste pas moins que lorsque l'on met des vêtements comme les tiens, on ne se trouve pas beau et on ne se sent pas bien dans sa peau. Surtout après la description de ta garde-robe. Après, tes amis ne te tourneront certainement pas le dos, mais ne penses-tu pas qu'ils seraient heureux de te voir sortir de ton cocon et être le vrai toi ?

Glenn ne l'avouerait certainement jamais mais il savait exactement de quoi il parlait. Sans tomber dans les mêmes extrêmes que Morgan, il s'était longtemps replié derrière des vêtements trop grands et ternes, enfilé à la va-vite (en faisant quand même attention aux combinaisons de couleurs). Il savait ce qu'il voulait mais ne voulait pas l'assumer car il savait pertinemment qu'il était différent des autres et il ne voulait pas qu'on le trouve bizarre ou qu'on le regarde méchamment. Il était resté dans cet état semi-dépressif jusqu'à ce qu'il fasse la connaissance d'une jeune fille qui l'avait aidé à s'assumer et l'avait libéré de sa chrysalide. Il avait vu le bien que pouvait faire un simple changement de style. Sortant de ses pensées, il reporta son attention sur le jeune homme en face de lui.

-Pourquoi vouloir retourner dans le passé ? C'est impossible et rien ne pourra changer cela. Tu ne trouves pas que ce serait plus intelligent de regarder vers l'avenir et d'essayer de construire quelque chose ou d'atteindre un rêve plutôt que de te morfondre dans ton coin et gâcher ta vie en pleurnichant sur ton sort. Je ne sais pas ce qu'il c'est passé dans ta vie pour que tu veuilles y revenir et je ne veux pas le savoir, ça ne me regarde pas, mais quoiqu'il en soit, tu t'accroches à une chimère et si tu continues, tu finiras dans le caniveau, désespéré, regrettant de ne pas avoir vécu ta vie à fond et cherchant à oublier à l'aide de quelconque substances plus ou moins liscites. McAllistair regarda froidement le brun puis son visage s'adoucit considérablement. Il posa sa main sur celle, plus large, de Morgan et la serra doucement dans un geste de réconfort avant de la lâcher. Je ne veux pas être méchant, je n'aime pas te pousser dans tes retranchement aussi grossièrement mais tu as besoin d'un électrochoc ! Il faut que tu te réveilles avant qu'il ne soit trop tard ! Tu ne veux vraiment rien faire et rester dans la médiocrité, devenir un énième, comment vous dites déjà ?, « Lima looser » et conduire tes enfants sur cette même voie ? Tu n'as rien à perdre à t'ouvrir et essayer. On dit bien qu'il vaut mieux vivre avec des remords qu'avec des regrets non ?
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MessageSujet: Re: 05. Bills, bills, bills [Part. 2]   05. Bills, bills, bills [Part. 2] EmptyJeu 28 Avr - 15:25

Conviction. On a tous des convictions. Celles de Morgan étaient les suivantes : Gleen commençait à lui taper sur les nerfs. Avec son tempérament et ses attitudes… à croire qu'il se maîtrisait toujours, qu'aucune situation ne le ferait flancher, il semblait comme stoïque. Tel un grand philosophe sophiste pour qui les affres de la vie humaine n'étaient plus que de vulgaires insectes que l'on balayait d'un revers de bras. L'insistance du garçon concernant l'intimité de Moore n'était pas pour plaire au garçon. Il ne voulait pas en parler. Ce fut alors qu'il fronça ses sourcils et cogita quelques instants. Sur le fond, Morgan donnait entièrement raison à Gleen. Mais qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire? Pendant qu'il restait muet, il enregistrait les paroles de McAllistair. Il méditerait dessus plus tard. A présent, il devait mettre les choses au point avec lui, histoire qu'ils mènent chacun leur barque comme il l'entendait.

"Bon, mec, écoute bien. J'admire l'ambition que tu as et les moyens que tu as mis en œuvres pour me retrouver. J'avoue que c'est aussi effrayant. Mais tu sembles être une personne sympathique. Reste celui que tu veux être : mon habilleur. Je resterai à ton écoute vestimentaire, comme un bon petit mannequin. Mais pour le reste, qui je suis. Ne cherche pas à vouloir me psychanalyser. Chacun son rôle, hein. Si ça m'plaît d'être un Lima Looser c'est mon problème."

Il arrêta de parler calmement et regarda les alentours de la bibliothèque. Il émit une respiration sonore avant de pencher à nouveau sa tête sur le blond. Il lui fit un sourire pleins de mystères mais sourire qu'en même. Il se leva lentement et saisit les sacs que lui avait apportés Glenn.

"Merci mec! Dis-moi juste combien je te dois pour les achats et ton travail. Je ne compte pas me laisser entretenir par mon styliste. En tout cas, t'es un gars bien."

De sa main libre, il tapota la table et fit demi-tour. Tout en marchant à un rythme serein, il se tourna une dernière fois vers Glenn.

"On se tient au courant pour mes habits futurs. Dis-moi quand tu veux que j'aille faire les boutiques avec toi, Glenn."

Un clin d'œil lui échappa. Surpris lui-même de ce mouvement, il figea son visage dans une expression de stupéfaction facile à observer. Le dernier clin d'œil avait été pour Allan… Au fond de lui, il savait que cela devrait arriver un jour. Glenn avait raison, il allait devoir regarder devant lui, loin devant plutôt que derrière… Intérieurement, il remercia son nouvel acolyte comme jamais et sortit de la bibliothèque pour aller poser tous ses sacs dans son casier et finir les cours de la journée tout en pensant à devenir une personne plus proche de ce qu'il a envie d'être.

Spoiler:
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