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 05. [Tutor's room] an awful filthy cold snowy day in the happy world of hormones

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MessageSujet: 05. [Tutor's room] an awful filthy cold snowy day in the happy world of hormones   05. [Tutor's room] an awful filthy cold snowy day in the happy world of hormones EmptyJeu 14 Avr - 4:55

Saphira & Edena
« une horrible glaciale dégoutante journée de neige dans le joyeux monde des hormones »


Il nous arrive tous de nous lever avec l’impression que tout s’acharnera contre nous. Vous savez, ces journées où l’univers semble s’acharner sur votre cas. Dès qu’Edena avait ouvert les yeux, elle avait réalisé que c’était une journée comme cela qui s’annonçait. En effet, le cadran qui l’avait réveillé avait sonné près d’une demi-heure trop tôt. Bien que depuis que le troisième mois de sa grossesse s’était terminé, la jeune demoiselle n’avait pas de difficulté à dormir moins… elle avait parlé jusqu’à tard dans la nuit avec deux de ses frères et son père par le biais du système Skype mis à disponibilité des militaires. Le fait de s’être couchés à trois heures treize semblait avoir collé à la peau de la jeune demoiselle – tout le long de la journée.

Elle avait filé dans la douche pour découvrir – pour sa plus grande frustration – qu’il n’y avait plus d’eau chaude. Elle s’était rendu sur une longue lignée de blasphème qui était tous dédié à Eric Porter Miller, le seul de ses frères qui était à la maison et celui qui était handicapé. Une grande frustration que c’était de ne pas avoir d’eau chaude pour se réveiller le matin. La jeune demoiselle avait par la suite enfilé un peignoir pour descendre en bas – après une trop brève douche sous une eau glaciale déprimante. L’état du journal faisait en plus de ses mauvaises nouvelles habituelles, l’état de la chute au front d’un autre soldat. Avant… Avant cela n’aurait pas empiré l’état. Mais avant, c’était avant que son Alexander ne marche sur une bombe et qu’il éclate dans la petite brume rose. Et Edena Penelope Miller, du haut de ses dix-neuf ans, était enceinte de quatre mois. Et une bonne partie du monde sait très bien qu’hormones et émotions ne font jamais un bon mélange. Il s’en suivit une première petite crise de larmes de la journée qui allait définitivement s’annoncer comme un massacre émotionnel. Elle remonta dans sa chambre avec un vrai sourire franc après que son frère lui ait simplement dit que ses cheveux étaient beaux. L’adolescente ne fouilla pas très longtemps dans les tiroirs et opta pour un classique. Une simple paire de jeans à la coupe classique et une tunique de grossesse dans les teintes de bleu-gris. Son énergie refondit par contre comme de la glace au soleil lorsque son réveil matin – placé en position radio – annonça que la neige qui tombait ne s’estomperait pas et que les écoles n’étaient pas fermés – et ce malgré cette terrible dégoutante température déprimante. Ce fut donc le tour d’Edena d’aller déblayer son automobile. Emmitouflée dans son manteau, sa tuque et son foulard, la jeune demoiselle entreprit de lutter contre la froide température pour se rendre à l’école. Elle mit le contact dans le moteur pour le laisser chauffer, prit la pelle et commença à déblayer l’entrée du stationnement. Une crampe la prit dans le ventre. Légère et d’une quinzaine de seconde. Mais assez pour qu’en adolescente enceinte elle s’inquiète assez pour appeler sa mère – qui en plus du statut de super-maman héritait aussi du titre d’infirmière de service. Après qu’Élisabeth ait rassuré au moins une bonne centaine de fois sa fille sur la normalité du phénomène et qu’elle lui aie conseillé de se calmer, Edena se dirigea vers l’école. Elle dérapa à plusieurs endroits et regretta de ne pas avoir eu la – oh! Combien – brillante idée de prendre le bus en voyant la difficulté d’obtenir une place de stationnement décente. Arrivée dans le lycée en retard, elle attendit à l’extérieur de sa classe jusqu’au changement de classe. Au diner, elle découvrit avec stupeur qu’elle avait oublié son repas et s’autorisa sa troisième crise de larmes de la journée – dans la salle de bain des filles – après qu’une gentille personne ait écrit sur le mur de la toilette des fille qu’elle n’était qu’une trainée. Les cours qui constituaient son après-midi se serait très bien déroulé si certaines de ses amies n’étaient pas resté à la maison avec une grippe carabinée – il fallait aussi admettre que depuis qu’elle était tombé enceinte… le cercle social d’Edena s’était rétrécit convenablement.

LA LUEUR DE SA JOURNÉE… n’arriva pas. En temps normal, le tutorat qu’elle avait en ce morne lundi après les cours se déroulait avec merveille. Mais visiblement, il y avait quelque chose dans l’air qui faisait en sorte que le destin s’acharnait et que tous les étudiants qui étaient en tutorat semblait s’être passé le mot pour être le plus désagréable possible… parler fort, tiraillage dans le local des tuteurs… visiblement l’atmosphère de tempête de neige avait une influence notable sur l’humeur de tout le monde. Edena fondit en larme après la quatorzième fois à expliquer le même problème à un étudiant avec qui normalement elle avait moins de problème que les autres. Et cette journée en enfer semblait commencée à se terminer. Son dernier étudiant finissait sans problème en ignorant ses yeux rouges d’avoir pleuré et lui souhaitait une bonne soirée. Edena replaça les chaises qui avait été déplacé dans la salle.
« Saleté de journée de ouf. Je veux sérieusement aller me coucher pendant de longues heures… Est-ce que c’est la pleine lune? Parce que les sportifs étaient complètement déchainés? Je refuse de croire que juste de la neige puisse faire ça. »
Elle ne s’était pas adressé au vide. Mais à la seule autre tutrice qu’il y avait encore dans la pièce. Saphira Harper. Elle connaissait Saphira depuis de nombreuses années. Mais les deux jeunes demoiselles n’avaient que rarement eu la chance de parler. Elles avaient pourtant été cheerios toutes les deux. Mais il avait fallu que Saphira perde sa mère… et qu’Alexander tombe au front pour qu’elle ne commence à se parler sérieusement… de tout de rien…. Surtout le lundi où elles avaient le malheur de fermer le centre de tutorat… même les jours de tempêtes de neige où Edena ne rêvait que d’être blottie dans ses couvertures. Edena s’assit un instant sur une chaise et sorti de son sac une barre tendre qu’elle avait acheté à la cantine en même temps que son diner. Elle la grignotta en enlevant ses chaussures et en s’assoyant en indien sur la chaise. Au diable l’opinion du concierge. Edena avait eu une journée de merde et elle avait besoin de se relaxer… sans ses chaussures… parce que les mini-talonnettes lui faisaient mal au dos.


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MessageSujet: Re: 05. [Tutor's room] an awful filthy cold snowy day in the happy world of hormones   05. [Tutor's room] an awful filthy cold snowy day in the happy world of hormones EmptyJeu 14 Avr - 11:29

Duncan n’appréciait pas ! Evidemment qu’il n’appréciait pas. Elle fuyait avec une lâcheté qu’elle ignorait posséder. Mais pouvait-elle réellement faire autrement ? Il réclamait une chance qu’elle ne pouvait pas lui donner, il réclamait qu’elle lui fasse confiance alors qu’il avait trahi bon nombre de filles par le passé. Il réclamait ses lèvres, son corps alors même qu’il ignorait tout du verbe aimer. Comment aurait-elle pu lui faire confiance ? Comment aurait-elle pu lui donner son corps comme son cœur en ces circonstances ? Non, il était son élève, le moindre de ses contacts l’électrisait mais il était hors de question qu’elle lui offre ce qu’elle avait refusé a tant d’autres avant lui. Elle avait promis à sa mère qu’elle ne braderait pas sa virginité avec n’importe qui et elle n’était que trop consciente de ce que Duncan était capable de faire si jamais elle lui accordait l’attention qu’il continuait de lui demander. Alors oui elle avait accepté l’invitation de quelqu’un d’autre et évidemment il était au courant. Ca n’avait aucune importance réelle pour elle pourtant. Tout comme à la base, elle n’avait pas eu l’intention d’accepter. Seulement, lorsqu’il lui avait fait cette proposition, elle y avait vu un moyen de se sortir de cette spirale infernale qui lui broyait le cœur, elle s’était dit que peut-être Duncan retournerait à une ancienne ou nouvelle proie et qu’il cesserait un instant d’accaparer la moindre de ses pensées. Mais le premier round avait eu lieu quelques minutes à peine après cette invitation, devant son casier où il lui avait demandé des comptes. Les informations circulent vite aux lycées, mais à McKinley, c’est sur la vitesse de la lumière qu’il faut compter. Alors il s’était énervé, avait cogné dans les casiers puis s’était éloigné.

Après la colère vint le deuxième round à la cafeteria où il lui exprima sous prétexte de prendre des informations sur le tutorat du soir, combien cet autre étudiant serait incapable de la faire frissonner entre ses bras comme elle était en train de le faire en cet instant, juste en la frôlant. Et l’insolent avait raison, bon sang, ho oui il avait raison. Et sur le moment elle d’ailleurs elle ne sut quoi lui répondre. Heureusement pour elle, un professeur passa dans les rangs les séparant par la même occasion et lui permettant de respirer à nouveau car oui, comme une jeune adolescente venant de connaître son premier émoi, elle avait retenu jusqu’ici sa respiration. Autant dire que les noms d’oiseaux à son sujet volèrent dangereusement dans son esprit. Elle songea même qu’elle pourrait changer de lycée avant de se rappeler qu’elle aimait trop de choses et de gens ici pour vraiment pouvoir y songer. McKinley resterait à jamais son lycée de cœur à défaut d’être son lycée d’esprit. Et Duncan, il fallait bien l’avouer n’y était pas pour rien. Car même si elle désirait de ton son être le fuir. Elle savait aussi qu’elle en était incapable…

Enfin vint le moment de la journée qu’elle redoutait, une heure entière avec son bourreau pour du tutorat. Une heure où il ferait son possible pour la rendre encore un peu plus dingue à chaque instant. Jamais auparavant elle n’avait trouvé sa tenue de Cherrios trop courte, jamais, avant de tomber amoureuse de cet abruti écervelé aux mœurs exacerbées !

Accaparée par sa visible fuite, elle ne releva pas – une fois n’est pas coutume – l’énervement général qui semblait régner durant cette journée. Avec la neige les slushy semblaient s’être multipliés, les remarques dégradantes et sarcastiques aussi, par la même occasion. Quant aux sportifs, des combats de coqs semblaient avoir éclatés et même si elle mourrait de curiosité, elle préférait ne pas s’interroger sur les responsables et les raisons de tels affrontements. « A chaque jour son problème et à chaque problème sa solution » comme disait sa mère et son principal problème était de maintenir son cap, droit devant et sans trop de remous de préférence en cette journée épuisante.

L’heure tant redoutée finis néanmoins par arriver mais fut moins redoutable et à la fois bien plus redoutable qu’elle ne l’avait imaginé. Premièrement parce que dans son stress elle avait réussi à prendre deux élèves à la même heure ce qui compliquait d’autant son travail et ensuite parce qu’après lui avoir demandé pourquoi elle refusait de sortir avec lui pour lui préférer un imbécile, Duncan avait fini par prendre ses clics et ses clacs et partir en claquant la porte. Joli référence pour ce nouvel élève qui venait pour la première fois et qui visiblement était surpris de l’ambiance qui régnait dans la salle de tutorat. Saphira avait tenté de le rassurer, de lui sourire et de l’aider de son mieux, mais les sportifs semblaient s’être ligué pour faire de cette journée, LEUR journée et un véritable enfer pour les autres. Et essayez un peu de calmer le jeu avec des mecs qui trop sûr d’eux viennent prendre des cours uniquement pour ne pas être virés et qui sont déterminés à vous faire payer chaque flocon de neige qui peut tomber. Plusieurs fois elles avaient tenté avec l’aide des autres tutrices de calmer le jeu, mais malheureusement sans succès. Et elle devait bien avouer qu’elle était inquiète pour l’une de ses collègues, pour Edena. Est-ce que tant de pression n’était pas mauvais pour le bébé d’ailleurs ? Après tout, elle n’y connaissait pas grand-chose à part ce que l’on montrait à la télé et le peu d’enfants qui étaient passés dans son existence…

C’est ainsi qu’elle prit avec soulagement la fin de la séance et le silence qui régnait dans la salle une fois tous les petits malins partis partager leurs mauvaises humeurs ailleurs. Après avoir rangé une nouvelle chaise, elle sourit à Edena avant de venir la rejoindre et de s’asseoir en face d’elle.[/i]
    -Ca va aller ?

Lui demanda-t-elle gentiment pour commencer.
    -La neige ! Je crains que ce soit pire que ça ! Ce sont les hormones ! Il fait froid ces messieurs ont besoin de se réchauffer et s’ils ne trouvent ce qu’ils veulent pour le faire, ils pourrissent notre journée !

C’était malheureusement à moitié ironique. Un sportif célibataire se sentait apparemment délaissé et quoiqu’ils en disent, ils ne valaient pas mieux que certaines filles sur certains sujets. Enfin soit…
    -Aller ! Je te paie un chocolat chaud pour se détendre avant de rentrer ? Tu me raconteras comme ça tous les détails croustillants sur le futur champion ou la future championne présidente des Etats-Unis que tu portes…

Saphira lui sourit, elle ne voulait pas la contraindre à quoique ce soit ni même à parler de cette grossesse qui commençait à faire sensation, elle tentait juste de détendre l’atmosphère et parler d’un sujet joyeux, car telle devait être une naissance à ses yeux.
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MessageSujet: Re: 05. [Tutor's room] an awful filthy cold snowy day in the happy world of hormones   05. [Tutor's room] an awful filthy cold snowy day in the happy world of hormones EmptyJeu 14 Avr - 20:52

Les hormones sont à la fois la chose la plus extraordinaire et la chose la plus terrible du monde. Du moins, si vous vous fiez à Edena Penelope Miller à ce moment précis de sa vie. Les hormones et le stress. Sa vie entière pourrait tourner seulement autour de ses deux petits concepts en apparence totalement inoffensifs. Edena pensait assise sur la chaise à son tout premier cours de philosophie. Le prof qui avait dit : « Commençons tout d’abord par définir le terme concept ». Au bout d’une – oh! Combien – pénible période de cours, les élèves en était arrivé à comprendre qu’un concept était un ensemble soit la « représentation intellectuelle d'une idée abstraite ». Par le suite, le prof, en espèce d’illuminé aux yeux des étudiants les avaient fait se pencher sur la définition d’une définition – comment perdre ses élèves 101 devait être le seul cours que cet enseignant n’ait jamais daigné suivre. Il s’était retrouvé devant une classe pleine d’une trentaine d’étudiants qui le toisait d’un œil vitreux tel une boîte de sardine. Jamais Edena Penelope Miller n’aurait pensé que ce cours d’initiation aux penseurs de la philosophie grecque la marquerait… et pourtant. Présentement, l’adolescente faisait la même chose mais avec deux autres concepts qui n’avaient aucun rapport avec la présente situation.

Le stress se définit comme : « ensemble des phénomènes physiologiques et psychologiques provoqués par de nombreuses agressions extérieures : vitesse, froid, échec, pollution, etc. ». C’était le concept de stress qui était à la base de la réaction en chaine qui menait à la situation de ce froid lundi de janvier. Jamais, Edena ne se serait retrouvé sans aucun contrôle sur ses hormones – terme que nous définirons plus loin – dans une tempête de neige. Elle avait toujours aimé la neige beaucoup trop selon son amoureux depuis longtemps. Mais le stress avait eu cet effet sur la pensée de la jeune demoiselle. L’angoisse l’avant envahit quand son copain était entré dans l’avion militaire – plusieurs mois auparavant pour la seconde fois. C’était stressant que d’être la copine – dans ce cas même la presque fiancée – d’un militaire. Qu’on veuille ou non l’admettre… l’homme que l’on aime risque sa vie pour défendre la vie des autres. Il y avait eu des effets psychologiques et physiologiques : des crises de nerfs, des crises de joies, des journées où elle ne s’était presque pas alimenté parce qu’elle était juste trop nerveuse pour le faire. Elle avait même recommencé à se ronger les ongles – une mauvaise habitude qu’elle avait perdu toute suite après être rentrée au collège. Elle avait même pensé qu’elle était en train de se rendre malade parce qu’elle n’arrivait plus à avaler aucune nourriture juste avant qu’elle ne réalise que son stress l’avait peut-être amené à faire oublier qu’elle avait voulu tombé enceinte – qu’elle avait tout essayé entre les deux déploiements pour tomber enceinte. C’était son homme qui lui avait rappelé qu’elle devrait faire un test. Les hormones, quant à elles, se définissent comme étant « substance organique élaborée par une glande et agissant sur un processus biochimique ». Il existe des tonnes et des tonnes d’hormones différentes qui influencent la croissance, la libido, le cycle menstruel, la grossesse… et il fallait vraiment se l’avouer, depuis qu’elle avait fait le test de grossesse, Edena avait les hormones dans le tapis. Si elles avaient été un tremblement de terre, elles auraient obtenu un 9.5 sur l’échelle de Richter. Si elles avaient été un ouragan, Katerina aurait ressemblé à un minuscule orage. Non seulement Edena avait passé les trois premiers mois de sa grossesse à vomir sous le prétexte d’une douzaine d’odeur différents et à vouloir dormir de manière quasi continuelle, mais elle avait été aussi obligé d’abandonner certaines de ses activités parascolaires parce qu’elle savait que la coach Sylvester n’aurait jamais compris pourquoi Edena avait voulu avoir d’un bébé à un aussi jeune âge.

Edena assise droite sur sa chaise laissait son esprit vagabondé. Ses derniers temps, son corps entier était sous l’emprise totale et inconditionnelle de deux entités très différentes l’une de l’autre : le stress et les hormones. Et cela se voyait dans son attitude. Elle n’avait jamais aimé se mettre à dos des personnes. Mais elle avait l’impression que ses trop nombreuses crises de larmes allaient la faire passer soit pour une folle soit pour quelqu’un de peu fréquentable. Elle en venait à la conclusion qu’elle devait faire plus de yoga pour tenter – probablement en vain – de se détendre et de dormir plus pour ne pas avoir toute l’école à dos.
« Ca va aller ? »

« Oui… je vais survivre… toi? »
Il fallait qu’elle l’admette. Plein de gens étaient gentils… probablement parce qu’elle était enceinte. Plein de gens étaient compréhensifs. Mais Edena avait passé tout son lycée au top de la pyramide des pouvoirs. Attendez, n’allez pas croire que pour autant elle avait ostracisé les autres. JAMAIS Edena n’avait osé faire du mal aux autres jeunes de son âge. Elle avait même empêché son copain de faire de pareilles idioties. Mais il n’empêchait qu’il y avait beaucoup de prestige à être cheerios et très peu à être enceinte de plusieurs mois et sur le bord de se lancer à pied joint dans sa vie d’adulte. Saphira était du nombre des personnes qui était beaucoup trop gentilles et compréhensives envers elle.
« La neige ! Je crains que ce soit pire que ça ! Ce sont les hormones ! Il fait froid ces messieurs ont besoin de se réchauffer et s’ils ne trouvent ce qu’ils veulent pour le faire, ils pourrissent notre journée ! »

« Tu sais quoi… je les envie… leurs hormones les rendent turbulents et en manque de sexe… les miennes font en sorte que je pars à pleurer quand on me dit melon… Ne ris pas… je suis sérieuse. Parker a réussi cet exploit hier… mon père et Porter peuvent confirmer. Pathétique, hein?»
La main d’Edena s’était installé sur la courbe de son ventre. Elle n’était pas très prononcée. Mais ça restait une courbe. Une très jolie courbe. Et peu n’importe ce que les gens du lycée en disait… Edena était fière de cette courbe. Alexander n’était pas mort à cause de cette courbe. Parce qu’il était encore vivant dans son ventre. Pourtant, même si elle avait été super sérieuse, la jeune demoiselle avait laissé échapper un petit éclat de rire devant l’absurdité de l’idée de fondre en larme en attendant le mot carotte. Elle avait beau retourné cette question dans sa tête sous toutes ses coutures… non. Edena Penelope Miller n’avait aucune idée de la raison qui l’avait fait pleurer pendant qu’elle avait entendu le mot melon, hier dans les environs de deux heures du matin. Elle eut un sourire effacé pendant une brève seconde avant de prendre une autre bouchée de sa barre tendre.
« Aller ! Je te paie un chocolat chaud pour se détendre avant de rentrer ? Tu me raconteras comme ça tous les détails croustillants sur le futur champion ou la future championne présidente des Etats-Unis que tu portes… »

« Je ne cracherais jamais après un chocolat chaud… surtout pas avec une journée aussi terrible qu’aujourd’hui. Mais tu vas être déçue niveau nouvelle. Je n’ai pas grande choses de nouveau sur mon futur astronaute... Les rendez-vous chez le docteur sont tous la semaine prochaine. »
Elle se garda de rajouter qu’elle attendait cette semaine parce qu’elle avait l’impression qu’elle tapait sur le système de sa mère en maman poule en devenir qu’Edena était. L’adolescente croqua la dernière bouchée de barre tendre et essaya de convaincre ses jambes de se déplier. La neige continuait de tomber dehors, ce qui était visible par la fenêtre de la salle de classe. Déprimant était officiellement le mot à appliquer à la situation.


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MessageSujet: Re: 05. [Tutor's room] an awful filthy cold snowy day in the happy world of hormones   05. [Tutor's room] an awful filthy cold snowy day in the happy world of hormones EmptyVen 22 Avr - 15:33

Allait-elle survivre à tout ça ? Oui oui elle survivrait. Est-ce que par contre elle pourrait continuer longtemps ce combat ? Non probablement pas. Elle n’en pouvait plus de cette situation. Tout était trop récent encore et la tension du lycée devenait vraiment invivable. Saphira avait espéré reprendre une vie normal en reprenant les cours de façon assidue, en participant à la vie du lycée. Elle avait imaginé un instant qu’elle pourrait ainsi se sortir de ses idées sombres et penser réellement les mots que le commun des mortels prononçaient quotidiennement : « Merci oui, je vais bien ! ». Un instant elle avait presque pensé que ça pouvait être le cas, qu’elle se sentait vraiment bien, elle avait retrouvé ceux qu’elle aimait, avait partagé des éclats de rire, ragots, avait même été accueillit plutôt gentiment pas Sylvester quand elle avait demandé à reprendre sa place parmi les Cherrios. Bryan était fidèle à lui-même et les cours de tutorat ainsi que ses propres rattrapages lui avaient permis un temps de laisser de côté tout ce qui tournait autour des tensions ou de la mort récente de sa mère. Mais le lycée est loin d’être le monde des bisounours et il finit forcément par se rappeler à vous.

La plupart des adultes disaient qu’il fallait profiter des années lycée, que c’était les plus belles années de notre vie. Pourtant, ces années pour Saphira seraient entachées par le deuil. Ho oui elle en avait profité. Etre Cherrios whaouuuuu quoi ! Elle était plutôt respectée, plutôt appréciée même, la plupart du temps. Beaucoup auraient probablement échangé sa place avec elle en une seconde. Et pourtant, aussi souriante et généreuse pouvait-elle paraître, elle se sentait incomplète…
    -Non ! Tu es seulement enceinte ! Lui dit-elle avec un sourire. Ma mère m’a raconté une fois que quand elle était enceinte de moi, elle obligeait mon père à danser pour elle. Elle avait été Cherrios à son époque et puisqu’enceinte elle ne pouvait plus danser par ses propres moyens et qu’évidemment c’était la faute de mon père, s’était à lui de le faire pour elle. Comme manger de la viande saignante ou encore jogger tous les matins. Mon père n’a jamais été aussi en forme que durant les mois de ma conception. Mais du coup, ils n’ont pas réitéré après moi, je me demande bien pourquoi ?!


Saphira lui avait souri et s’était exprimé avec une bonne dose d’humour dans la voix car ça ne l’étonnait pas de sa mère. Ni de ses idées farfelues. Et puis, elle devait dire qu’elle était fascinée par l’état de sa camarade. Sa mère avait fait de sa grossesse un enchantement à ses yeux, son père avait subi sans rien dire les caprices de sa femme, le sourire aux lèvres même, si on l’en croyait ! Alors voir une personne proche de vous, que ce soit dans l’âge ou dans ses fréquentations vivre ce genre de situation lui paraissait assez déroutant même si elle était ravie, surtout aux vus des circonstances, pour Edena.

Alors la Cherrios proposa à sa collègue un chocolat qu’elle s’empressa d’accepter et ensemble elles se rendirent à la cafétéria où les attendaient un distributeur automatique. Il y avait plus « goutu » c’est certain, mais se risquer en ville avec la neige paraissait probablement plus dangereux que nécessaire.

La cadette, après avoir invité Edena à s’asseoir, revint avec les deux chocolats bien chauds. Elle s’installa sur une chaise, posa les pieds sur une seconde et prit le temps de se réchauffer les mains avant de reprendre.

    -Ca n’est pas trop difficile ? Je veux dire, être enceinte, au lycée ? Seule ?

Saphira savait le regard que les gens devaient poser sur elle, elle avait vu comment les étudiants avaient regardé Quinn à ce moment-là. Être enceinte au lycée, s’était se mettre à l’écart comme si vous étiez une pestiférée. A croire qu’en fréquentant une future maman, on risquait d’être contaminée. Probablement trop de fans de science-fiction à McKinley, trop d’élèves fans de film d’extraterrestre, de film comme Alien et qui s’imaginaient qu’on allait les forcer à repeupler la Terre en vue d’une invasion prochaine. Cette idée fit sourire Saphira qui la communiqua à sa collègue et amie.
    -Finalement un cours d’éducation sexuelle ne serait peut-être pas de trop ici !

Nul doute que Cherrios et Sportifs seraient ravis de partager leurs expériences à un tel cours. Non, finalement s’était une mauvaise idée. Il y avait suffisamment de tensions sexuelles à McKinley sans qu’il n’y ait besoin d’en rajouter.
    -Je peux te poser une question Edena ?

Reprit-elle après quelques secondes de silence, plus sérieusement.
    -Qu’est-ce-que ça fait d’être enceinte ?

C’était tellement effrayant pour elle et à la fois tellement important dans l’existence. Saphira ne savait trop que penser de cette idée. Et il fallait avouer qu’entre la grossesse de Quinn, la façon dont Noah lui en avait parlé, la mort de sa mère, la grossesse d’Edena et les questions qu’elle se posait depuis quelques temps sur l’existence, elle était intriguée.
    -Ne t’oblige pas à répondre si ca t’ennuis !

Finit-elle pourtant rapidement pour ne pas mettre mal à l’aise son amie.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: 05. [Tutor's room] an awful filthy cold snowy day in the happy world of hormones   05. [Tutor's room] an awful filthy cold snowy day in the happy world of hormones EmptyJeu 28 Avr - 5:03

Il neigeait. D’une neige folle qui tombait. Le manteau blanc qui abriait la ville de Lima était un épais manteau qui recouvrait le froid et les souvenirs qu’il y avait dans la ville. En fait, la neige était un analgésique assez puissant pour qu’elle oublie. Assez puissant pour qu’elle ne se rappelle pas que dans quelque jours, ce serait le mois de février – ce mois qui pendant cinq ans avait été son mois favori… juste à cause d’une seule date. Une date que toute personne en couple avec un prince charmant ou une jolie princesse rêvait et vivait pour. La fameuse Saint-Valentin. Pendant cinq ans, Edena avait attendu cette date. Elle avait commencé à sortir avec Alexander, un mois avant la saint-Valentin de ses quatorze ans. Il avait dix-sept ans à cette époque. Mais il s’en foutait de sortir avec une « môme ». Il l’aimait sa princesse. Edena ferma longtemps les yeux en respirant lentement. Elle avait parfois l’impression qu’un poids vivait dans ses tripes. Depuis qu’il était parti. Depuis qu’il avait été déployé pour la deuxième fois. Avant, elle avait regardé son père partir. Avant, elle l’avait regardé monté dans l’avion. Maintenant, elle ne comprenait pas le courage de sa mère… le fait qu’elle se montrait si forte. Le cœur d’Edena avait souffert seulement à aller le reconduire une seconde fois à la caserne. Et il y avait eu cette cassure. Edena avait entendu les mots, les explications. Mais elle n’avait pas pu empêcher la cassure de se produire. Il y avait une brisure entre le avant et le après. Entre le hier et le demain. Il lui avait dit qu’ils se fianceraient s’il revenait vivant. Il lui avait dit qu’elle n’avait rien à craindre. Qu’il reviendrait pour son bout de chou. Avant, il y avait des plans dans l’avenir. Après, il y avait le fait de se reconstruire. De se réinventer. Edena fixa Saphira qui lui racontait son histoire.
« Non ! Tu es seulement enceinte ! Ma mère m’a raconté une fois que quand elle était enceinte de moi, elle obligeait mon père à danser pour elle. Elle avait été Cherrios à son époque et puisqu’enceinte elle ne pouvait plus danser par ses propres moyens et qu’évidemment c’était la faute de mon père, s’était à lui de le faire pour elle. Comme manger de la viande saignante ou encore jogger tous les matins. Mon père n’a jamais été aussi en forme que durant les mois de ma conception. Mais du coup, ils n’ont pas réitéré après moi, je me demande bien pourquoi ?! »

« Je ne comprends pas non plus… J’ai privé mon frère et ma mère de café pendant les tous premiers mois de ma grossesse. Juste l’odeur réussissait à me rendre malade. »
L’absence avait été une peur de l’adolescente. Dans cet après. Elle avait eu peur de se sentir seule. Mais elle n’était pas seule. Partout où elle allait à travers de Lima. Partout où elle avait été dans l’avant cet accident. Partout… Il y avait ces souvenirs qui l’attendaient. Elle mettait les pieds dans l’appartement d’Alexander pour aller faire des boîtes et elle était sur qu’il surgirait de la cuisine affublé d’une chaudière en guise de chapeau avec son air moqueur : « Je suis le caporal lavage d’appartement! Mais je suis malade et n’ai pas envie de travailler ». Elle se baladait dans le parc et elle voyait cet endroit, cet arbre où ils avaient échangé leur premier baiser. Elle marchait dans les rues et elle croisait un homme qui portait le même parfum que son homme – le même qu’il demandait à chaque Noël avec l’après-rasage – et elle se retournait encore… pleine d’espoir. Pleine de l’espoir qu’il serait encore là. Elle avalait une gorgée d’une glace à la framboise et elle se rappelait de leurs premières balades en vélos lors de leur premier été de vie comme un couple. Elle se rappelait des joggings qu’elle faisait avec Preston et Alexander, l’été de ses 15 ans.
« Ca n’est pas trop difficile ? Je veux dire, être enceinte, au lycée ? Seule ? »

« C’est difficile d’avoir l'air forte… et que tout le monde pense que ce n’était qu’un accident et juge. »
Edena sourit doucement. Elle avait peu parlé qu’elle avait vraiment voulu de ce bébé. Que ce n’était pas qu’un accident. Moins d’une dizaine de personne savait – et cela incluait les six personnes de la fratrie des Millers. Edena la regarda doucement en appréhendant la réaction. Elle savait ce que la rumeur voulait. Elle l’avait vu de marquer dans les toilettes des filles. Qu’elle n’était qu’une putain. Elle avait entendu la rumeur qui voulait qu’elle ne sache pas qui était le père. Dans l’absence de la défense de son copain – qu’elle aurait eu besoin, le plus difficile était le fait d’être seule. Et le poids des souvenirs lui pesait par moment.
«Je peux te poser une question Edena… Qu’est-ce-que ça fait d’être enceinte ? Ne t’oblige pas à répondre si ça t’ennuie ! »

« Ça me donne l’impression d’être vivante encore. J’ai eu… l’impression de mourir quand j’ai vu un militaire sur le pas de ma porte – j’ai même souhaité que ça soit mon père. Mais je me suis rappelé que j’avais le bébé, qui est quand même un bout d’Alex. On ne se fiancera pas. Mais il n’est pas mort. C’est un bébé bouée de sauvetage… sinon physiquement, c’est différent. »
À défaut de savoir si c’était physiquement qu’elle voulait savoir, Edena avait dit mentalement. Elle avait ouvert la porte de la maison au début du mois de décembre. C’était pendant les nouvelles du soir. Parker avait éteint le volume de la télévision. Le militaire avait demandé gentiment de rentrer dans la maison. Il avait cet air solennel que tous les proches d’un soldat craignent. Cet air qui précède la cassure. Il avait dit qu’il voulait parler à Edena P. Miller. Edena avait senti ses pieds se dérober sous elle. Elle s’était assise sur les jambes de Parker. Elle avait blottit sa tête dans le cou de son grand frère. Senti la main de sa mère sur son épaule. Entendu les mots que l’officier prononçait avec tant de compassion. Refusé de les mettre les uns après les autres. Retenu de son mieux ses larmes et ses sanglots. Pris dans ses mains les trois lettres que lui tendait. Écouté sa mère proposée un thé à l’officier. Ses sens avaient volés en éclat. Tout était décuplé. La main de Parker dans le cou, la sensation du métal du fauteuil sur la jambe, le bruit de la théière, les chuchotements réconfortants de son grand frère. Tout l’agressait. Mais elle ne sentait rien. Elle était comme anesthésiée par le chagrin, comme enfouie sous une épaisse couche de neige.


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MessageSujet: Re: 05. [Tutor's room] an awful filthy cold snowy day in the happy world of hormones   05. [Tutor's room] an awful filthy cold snowy day in the happy world of hormones EmptySam 30 Avr - 11:17

Un accident ? Car tel n’était pas le cas ? Non non elle ne la jugeait pas, seulement, et bien elle n’était pas certaine de comprendre ses raisons. Pensait-elle vraiment avoir eu le temps de vivre tout ce qu’il y avait à vivre dans l’existence d’une adolescente ? Surtout que le père de son bébé était le seul homme qu’elle ait jamais connu. N’avait-elle pas peur de s’être précipitée et de regretter plus tard de ne pas avoir eu le temps de vivre une existence complète, d’avoir le temps de faire suffisamment d’expérience pour pouvoir apprendre à son enfant à ne pas faire les mêmes erreurs qu’elle ? Mettre un enfant au monde s’était probablement à la fois la plus belle expérience dans la vie d’une femme et la plus inquiétante. Parce qu’un enfant, c’était une responsabilité, c’était une existence à part entière, c’était accepter de partager la sienne avec quelqu’un et de lui promettre implicitement de toujours être là pour lui. Aussi, ce n’était pas pour elle une décision que l’on prend sur un coup de tête. Une décision trop vite prise est une décision très vite regrettée comme lui disait son père. Mais d’un autre côté, quand on vivait une vie comme la leur, dans l’incertitude du moment, ne sachant pas si on recevrait le soir venu, ou non, un coup de téléphone pour dire que tout allait bien, alors le sens de priorité devait changer. L’existence devait paraître beaucoup plus courte et donc beaucoup plus terrifiante à la fois. Alors non, non elle ne pouvait pas se mettre à sa place, ni comprendre le choix qu’ils avaient fais. Elle se sentait encore en construction pour sa part et tant qu’il en serait ainsi, elle savait qu’elle ne serait pas en mesure de rendre hommage à sa mère en élevant comme il se doit un enfant… Enfin, le problème ne se posait pas après tout…
    -J’ignorais que s’était ton choix, Edena ! Je ne sais pas si j’aurais eu le cran de faire le même que toi.

Pourtant, en un sens, elle pouvait comprendre ce qu’elle avait ressenti à la mort de son futur fiancé. Car elle avait vécu l’aveu de la mort. Elle se souvenait encore des mots exacts prononcés par sa mère pour lui dire qu’elle avait un cancer. Elle se souvenait de tout, de chaque instant, de ses moments de force et de faiblesse. De ses sourires, de ses larmes et de ses cheveux que la brosse retient par millier. Elle se souvient de ce qu’elle avait ressenti à chaque étape de la maladie jusqu’au dernier instant qu’elle avait partagé avec elle. Elle savait ce que perdre un proche signifiait. Elle l’avait vécu et indirectement elle voyait ce que la tutrice essayait de lui faire comprendre. Elle-même était un bout de sa mère, au travers de son existence, elle lui permettait de survivre un peu, comme ce bébé au travers de sa future vie, serait un bout de son père et ferait en sorte qu’il ne soit pas complètement mort. Il donnerait un sens à tous ce que ses parents avaient vécu ensemble…
    -Je crois que je peux comprendre l’importance de ton enfant et ce qui t’a poussé à le vouloir mais n’as-tu pas peur d’être dépassée par la situation ? Je veux dire, on est encore au lycée, il y a encore tellement d’embuche sur notre route pour pouvoir dire que l’on a vraiment une vie à nous. Mais de toute façon je suppose que vous en aviez longuement discuté. Et tes parents comment ont-ils réagis ?

Saphira s’était arrêtée pour lui sourire, elle ne voulait vraiment pas qu’elle se sente jugée, elle essayait seulement de comprendre. Edena était tellement belle, intelligente elle était promise à un bel avenir mais avec un nourrisson sur les bras, il lui serait beaucoup plus difficile d’atteindre ses objectifs à l’avenir… Même si ensemble, ils ne pourraient qu’être plus fort c’est évident. Pour Edena il serait une raison de se battre, d’aller toujours plus avant. C’est alors qu’une pensée traversa bien malgré elle son esprit. Duncan lui permettrait-il de lui donner un jour la même impulsion, la même volonté de perdurer qu’Alex avait donné à Edena. Serait-il un moteur ou un frein à son avenir si jamais elle finissait par lui céder?
    -Alex était l’homme de ta vie n’est-ce pas ? Comment as-tu su que tu l’aimais vraiment ?

Lui demanda-t-elle finalement, presque sombrement, sans même la regarder…
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MessageSujet: Re: 05. [Tutor's room] an awful filthy cold snowy day in the happy world of hormones   05. [Tutor's room] an awful filthy cold snowy day in the happy world of hormones EmptySam 21 Mai - 2:52

Oui… nombreuses était les personnes qui croyaient ce que la rumeur disait. Nombreuses était les personnes qui s’accrochait à cette stupide idée qui voulait qu’Edena Penelope Miller voulait qu’elle ne soit enceinte que par accident. Mais sans offense pour Quinn Fabray, Edena n’était pas Quinn. Elle ne s’était jamais saoulée en se trouvant grosse pour se retrouver en bien fâcheuse position. En fait, Edena avait fait l’inverse total de ce que l’autre fille avant elle avait vécu. Elle avait souhaité de tout son cœur. Elle avait prié. Elle avait fait tout ce qui était en son possible pour tomber enceinte sans entrer dans les détails de ce qu’elle avait fait. Il y avait eu un an exactement entre les deux séparations, entre les deux déploiements. Douze mois et douze tests de grossesse. Douze mois et douze tests d’ovulation. Douze mois, onze crises de larmes et une crise de joie partagée. La jeune demoiselle n’avait pas pu s’en empêcher de se le dire qu’elle était heureuse mais que personne ne la comprendrait. Personne ne comprenait les femmes de militaires. Personne ne comprenait les militaires. Il faut un véritable courage pour accepter que notre homme soit sur le front d’une guerre parce que l’incertitude y était plus forte que jamais parce que d’accepter que notre mec parte à une place où chaque moment était risqué, à une place où la vie était incertaine, à un endroit où l’on ne savait jamais ce qui nous était réservé et à un endroit où l’on pouvait mourir à chaque moment. Les femmes de militaires avaient cette force intense qui venait probablement du fait d’apprendre à se débrouiller seule. Il y avait une solidarité qui était unique aux femmes de militaires. Mais ce n’était pas cette peur qu’il y avait que les autres épouses ou les autres conjointes ne comprenaient pas nécessairement. Être en couple avec un militaire c’était ne pas savoir si on serait encore en couple le lendemain lorsqu’il était déployé.
« J’ignorais que c’était ton choix, Edena ! Je ne sais pas si j’aurais eu le cran de faire le même que toi. »

« Ce n’était pas mon choix… c’était une décision de couple. Pas une histoire de condoms qui a éclaté. On en a parlé. Et l’on l’a vraiment désiré… il faut avoir aimé un militaire pour vraiment comprendre ce que ça veut dire le déploiement… Ce n’est pas une histoire de cran. C’est une d’amour. »
La rumeur voulait aussi qu’entre les deux tourtereaux un seul n’ait voulu du bébé. Mais ce n’était pas vrai. Parce que si Edena avait été celle qui avait amené l’idée, il fallait être deux pour laisser tomber la protection et il fallait en parler. Parler des options, de la protection, de la vie qu’aurait ce bébé une fois mis au monde. La décision quand on lui demandait venait de son couple. Elle n’avait jamais forcé la main à son homme sous aucun point. Ils avaient toujours décidé tous ensemble. Depuis qu’il était mort, Edena se sentait un peu perdue à cause de tout cela. Les cinq dernières années, elle les avaient passées en prenant ses décisions en fonction de cet autre être humain qui avait complètement bousculé sa manière de voir le monde. Il était si différent d’elle mais si semblable que cela en était étrange. Mais il avait toujours su être de bon conseil. C’était ce qui avait fait qu’il avait dit oui. Parce qu’il savait la comprendre mieux que personne… sauf peut-être l’un de ses frères… Mais pas plus… peut-être un peu sa mère mais pas assez pour qu’elle ne puisse la comprendre sans parler.
« Je crois que je peux comprendre l’importance de ton enfant et ce qui t’a poussé à le vouloir mais n’as-tu pas peur d’être dépassée par la situation ? Je veux dire, on est encore au lycée, il y a encore tellement d’embuche sur notre route pour pouvoir dire que l’on a vraiment une vie à nous. Mais de toute façon je suppose que vous en aviez longuement discuté. Et tes parents comment ont-ils réagis ? »

« Je n’ai pas peur de rien… La peur est inutile. Mes parents ont compris notre décision. Nous avons tout joué carte sur table dès le début… dès que l’on a commencé à parler de conception. Mon père est militaire. Ma mère a été dans l’armée. Elle s’est retirée quand elle est tombée enceinte d’Elliot Parker. Elle a compris ma décision mieux que mon père… Je suis la cadette alors voir son bébé devenir une femme lui a fait peur. Mais… ils ont promis qu’ils seraient présents pour s’occuper de leur petit-fils ou leur petite-fille. C’est ce qui va m’aider à passer par-dessus tout ce qui s’en vient. Ce qui va me permettre de devenir chirurgienne. »
Edena prit doucement une gorgée. Oui, la rumeur disait beaucoup de chose. Mais la rumeur ne disait pas beaucoup cela… la vérité. Edena ne parlait presque jamais de sa grande famille. Ses quatre grands frères dont un seul avait été vu dans la ville. Son neveu, sa nièce. Elle était la cadette d’une famille de cinq enfants. Issus du mariage d’une ancienne infirmière militaire et d’un militaire de l’armée américaine. Edena en parlait mais toujours avec mon grand frère, sans nécessairement préciser lequel. Elliot Parker était le plus vieux. Il avait la jeune trentaine et deux enfants en bas âge avec une fille qu’il fréquentait. Mais elle ne le voyait presque jamais depuis qu’ils étaient partis. Son boulot ne lui permettait pas nécessairement de quitter facilement le comté dans lequel était situé le centre pour jeunes à problème qu’il dirigeait à Chicago d’où était originaire la grande fratrie des Millers.
« Alex était l’homme de ta vie n’est-ce pas ? Comment as-tu su que tu l’aimais vraiment ?

« Oui… Il était l’homme de ma vie. J’aurais tout fait pour lui… incluant le laisser partir. C’était probablement la plus belle preuve d’amour que j’ai jamais fait… le laisser partir à la guerre. Je ne sais pas…. J’ai juste su un jour quand on sortait ensemble en vélo… que je l’aimais. »

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MessageSujet: Re: 05. [Tutor's room] an awful filthy cold snowy day in the happy world of hormones   05. [Tutor's room] an awful filthy cold snowy day in the happy world of hormones EmptyJeu 9 Juin - 18:09

Saphira écoutait la future maman parler de sa grossesse et de la difficulté qu’elle éprouvait à être seule dans cet évènement. Enfin seule, pas vraiment puisque sa famille semblait la soutenir dans sa décision. Un instant Saphira se demanda comment ses propres parents auraient réagis. Son père aurait sans doute été paniqué, surtout depuis la mort de sa mère, le moindre bouleversement dans son emploi du temps semblait le bouleverser. Quant à cette dernière, elle aurait sans doute tempêté, lui aurait demandé si toutes les discussions qu’elles avaient pu avoir ensemble sur une sexualité responsable et contrôlée n’avaient servis à rien, mais au final, elle en serait venue à la soutenir comme si cette grossesse était la sienne, elle en était persuadée. Même si elle aurait refusé que son/sa petit enfant l’appel grand-mère elle aurait adoré pouponner à nouveau. Même si évidemment elle aurait tué le père. ( :p) Mais elle ? Comment aurait-elle réagit ? Bien sûr elle ne se trouvait pas dans la même situation, loin de là même et heureusement. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de tenter, autant que faire se peut, de se mettre à sa place. Qu’aurait-elle ressentit ? Qu’aurait-elle voulu ? Qu’aurait-elle fait ? Edena avait deux ans de plus qu’elle évidemment, mais était-elle prête pour autant à s’occuper d’un enfant ? A abandonner ses rêves ? Il le semblait, puisqu’elle répondait à ses questions avec calme et naturelle. Etre mère semblait lui plaire…
    -Alors je suis contente pour toi ! Toutes mes félicitations Edena… Mais par contre je ne suis pas d’accord. Le courage ce n’est pas de ne pas avoir peur, c’est seulement savoir y faire face. La peur construit notre personnalité et notre vie. Elle est nécessaire pour notre équilibre. Je n’arrive pas à concevoir que la peur ne fait pas parti de ton quotidien. A ta place je ne cesserai de trembler, le bébé va-t-il bien ? La naissance va-t-elle bien se passer ? Serais-je une bonne mère ?...


Elle ne cherchait pas à lui transmettre ces peurs, elle voulait seulement lui faire comprendre, qu’elle n’était pas là pour la juger. Qu’elle se doutait que son existence devait être considérablement chamboulée. Qu’elle devait encore avoir besoin d’adaptation. Elle voulait lui dire qu’elle n’avait pas besoin d’être forte et fière face à elle. Qu’elle avait suffisamment de recul et de respect pour la soutenir si elle en avait besoin. Et comprendre que tout n’était pas aussi évident qu’elle voulait bien le lui laisser entendre.

Quant à ses « congratulation » Que lui dire d’autres à présent si ce n’est qu’elle était heureuse que pour elle, cet/te enfant soit le souvenir d’un amour à jamais perdu, le symbole de ce qui avait eu tant d’importance dans son existence. Elle semblait avoir conscience de son choix. Et puis, avec le tutorat et les cas qui leur étaient parfois donnés, elle avait probablement déjà pas mal d’expérience en la matière…
    -Edena… Pourquoi as-tu décidé de faire du tutorat ?

Cette question lui était venue subitement alors qu’elle réfléchissait aux étudiants plus ou moins désireux d’apprendre qui leur étaient confiés. Duncan par exemple, se moquait éperdument de ses études et ne venait en cours que pour avoir le droit de jouer. A côté de cela il y avait des élèves qui étaient vraiment en difficulté et qui avaient véritablement besoin d’aide pour leurs études. C’étaient pour ces élèves-là que Saphira avait décidé de donner un coup de main. Parce qu’elle croyait à l’entraide et parce qu’elle en avait les moyens. Il était hors de question pour elle de ne pas aider son prochain si elle en avait la possibilité…

[HRP: Désolée de l'attente, j'ai eu un accident de voiture et j'ai réussi à fouirrer des partiels. Je serais donc quasiment totalement absente les 3 prochaines semaines. J'essaierai de poster aussi vite que possible bien sûr. Mais je risque d'avoir peu de temps pour moi. Tendrement et je suis contente pour toi. Saph.]
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MessageSujet: Re: 05. [Tutor's room] an awful filthy cold snowy day in the happy world of hormones   05. [Tutor's room] an awful filthy cold snowy day in the happy world of hormones EmptyMar 5 Juil - 3:04

Ce n’était pas d’être seule qui était difficile en fait. C’était d’ignorer les regards des autres sur elle. Le regard qui s’attardait sur le ventre en tentant de diserné si c’était simplement un abus de sucrerie ou si c’était vraiment parce qu’Edena Penelope Miller était enceinte. Mais elle s’en foutait par moment. Quand elle avait la chance d’aller à des échographie, elle avait l’impression que son monde ne tournait qu’autour de son bébé. Comment pouvait-il y avoir des guerres et des gens qui mourraient inutilement quand un enfant était en train de se construire en elle? Comment la violence faisait-elle pour exister quand on pouvait sentir un geste aussi doux qu’un mouvement? Comment l’humanité pouvait-elle s’autodétruire lentement quand un phénomène aussi étrange était en mesure de se produire dans le monde? Plus rien n’avait de sens pour Edena dans le métier que son frère et son père pratiquait. Pourquoi risquer sa vie quand elle prenait neuf longs mois à préparer et qu’elle donnait tant d’espoir à la personne qui la portait? La jeune demoiselle serait protectrice avec son enfant. Son môme à elle. Elle l’aimerait. Mais il n’aurait pas carte blanche pour son avenir. Jamais il ne deviendrait un militaire. Oui, elle était très fière d’Alexander, de son père et de son frère. Mais son cœur ne tolérerait pas de reperdre une autre partie vivante d’Alexander. Pas dans une guerre qui n’avait pas de sens pour elle était installé si loin de l’action. Oui, la vie qui avait été prise quand Alex avait sauté avait contribué à en sauver plusieurs.
« Alors je suis contente pour toi ! Toutes mes félicitations Edena… Mais par contre je ne suis pas d’accord. Le courage ce n’est pas de ne pas avoir peur, c’est seulement savoir y faire face. La peur construit notre personnalité et notre vie. Elle est nécessaire pour notre équilibre. Je n’arrive pas à concevoir que la peur ne fait pas parti de ton quotidien. A ta place je ne cesserai de trembler, le bébé va-t-il bien ? La naissance va-t-elle bien se passer ? Serais-je une bonne mère ?... »

« Je comprends ton point. J’ai peur par moment. Il faut me voir dans les salles d’attente pour comprendre comment ça va me stresse cette grossesse. Mais j’essaie de dépasser mes peurs en me demandant s’il va avoir les mêmes yeux que son père, si ce sera un garçon ou une fille, et tant d’autre questions. C’est ce qui m’aide à avancer. À confronter la peur. »
En fait, c’était faux de dire qu’Edena n’avait pas peur. Elle était tétanisée à la simple idée de ne pas être à la hauteur. De ne pas être une bonne mère. Mais la jeune future maman avait trop d’orgueil pour en parler. Dans les cours prénataux du samedi matin, elle n’avait jamais osé en parler avec les dames qui en était à leur second enfant. Elle n’osait même pas demander si ça faisait aussi mal qu’on le disait dans les films et dans les livres. Parce qu’elle sentait le regard de ses vieilles femmes dans la trentaine sur elles, sur son âge, sur sa maternité adolescente, sur son inexpérience dans la vie. Elle avait toujours sa mère vers qui elle pouvait se tourner. Elle le savait très bien. Mais elle avait peur de la réaction de sa mère si elle disait qu’elle était tétanisée par l’idée d’accoucher. Après tout, Elizabeth avait donné cinq fois naissance à cinq enfants différents en onze ans. Aurait-elle l’air enfantine et immature en appréhendant l’avenir et cette partie de la maternité ? L’adolescente prit doucement une gorge du chocolat chaud.
« Edena… Pourquoi as-tu décidé de faire du tutorat ? »

« Je veux rentrer en médecine. Il me faut des implications parascolaires. J’ai les notes. J’en ai fait au primaire avant. Je suis aussi impliquée dans la section pédiatrique de l’hôpital. »
Un magnifique sourire illumuina le visage d’Edena. Elle adorait le tutorat. Il n’y avait aucun doute à y avoir sur cette question. Elle aimait profondément se concentrer sur aider son prochain. C’était quelque chose auxquel elle tenait plus que tout. Mais il restait que Saphira marquait un point. Ce n’était pas toujours facile de faire du tutorat. Parce que certaines personnes y étaient forcé par des parents qui s’inquiétait ou des enseignants qui poussait pour la réussite.
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MessageSujet: Re: 05. [Tutor's room] an awful filthy cold snowy day in the happy world of hormones   05. [Tutor's room] an awful filthy cold snowy day in the happy world of hormones EmptyLun 12 Sep - 18:24

[Tout d’abord, je tiens à m’excuser pour le retard vraiment sad. Je me suis permise, ensuite, de clôturer ce sujet, du moins pour Saphira. Non pas parce que je n’aime pas rp avec toi, au contraire tu as une très belle plume love, seulement ce sujet date un peu à présent sad et comme la saison 2 approche je ne voulais pas nous bloquer ni l’une ni l’autre sad. Encore une fois un grand merci pour ce bon moment passé avec toi ici ^^.]

« Je comprends ton point. J’ai peur par moment. Il faut me voir dans les salles d’attente pour comprendre comment ça va me stresse cette grossesse. Mais j’essaie de dépasser mes peurs en me demandant s’il va avoir les mêmes yeux que son père, si ce sera un garçon ou une fille, et tant d’autre questions. C’est ce qui m’aide à avancer. À confronter la peur. »

Sans même en prendre conscience Saphira lui souriait en écoutant la manière dont elle vivait sa grossesse. Edena semblait tellement heureuse, elle vivait déjà au travers de son enfant. Aussi, et alors qu’elle lui parlait des yeux de son père, Saphira se prit un instant à imaginer un poupon avec de grands yeux bleus, une chevelure aussi sombre que son père… Un poupon qu’elle aimerait de tout son être. Un enfant qui ressemblerait comme deux gouttes d’eaux à… Duncan Baxter… Et c’est à cet instant précis qu’elle avait pris conscience du ridicule de la situation, elle refusait à Duncan toute chance de l’approcher, de lui faire confiance et voilà qu’à présent elle rêvait d’avoir un enfant de lui ? Elle avait sérieusement besoin de consulter ! Alors, et après avoir secoué la tête comme pour s’éjecter cette idée ridicule de la tête, elle avait changé de sujet. Non seulement parce qu’elle ne voulait pas mettre mal à l’aise son amie mais également parce qu’elle refusait de voir la vérité en face. Elle refusait de laisser de la place pour Duncan Baxter dans son existence.

La conversation avait donc tournée autour du tutorat et des élèves qu’elles devaient toutes les deux aider. Saphira savait pourquoi elle en était venue à cette occupation, parce qu’elle avait des facilités, parce qu’elle aimait donner des cours et expliquer les choses. Parce qu’elle semblait avoir un certain don à le faire, mais aussi parce qu’elle se sentait utile. Parce que voir une lueur de compréhension s’allumer dans un regard s’était comme gagner une petite guerre. C’était un petit rien s’est vrai. Mais un petit rien qui pouvait vite faire effet boule de neige et tout bouleverser sur son passage. Il suffisait parfois de pas grand-chose pour rendre une matière intéressante et compréhensible. Pour transformer la corvée en plaisir, et faire partie du processus lui apportait un intense sentiment de satisfaction…
    -Je te vois bien là-dedans ! La médecine est faite pour toi, tu as le don, la patience et la douceur nécessaire. Si un jour j’ai un enfant, alors je n’hésiterai pas à venir te voir, tu peux en être certaine. Et je suis aussi persuadée que tu vas faire une maman épatante. Ca se voit, ça s’entend, tu aimes ton enfant et il sera très chanceux de t’avoir.

Lui avait-elle dit dans un élan d’inspiration et d’honnêteté en posant une main sur la sienne…
    -Bon et bien… Je pense qu’il est temps de fermer cette salle… Tu veux que je te raccompagne ?

Lui avait-elle alors demandé avec sincérité. La neige continuait de s’amonceler et elle avait hâte de rentrer chez elle mais si la jeune maman avait besoin d’elle elle ne l’a laisserait pas tomber. Puis, après avoir écouté ce qu’elle avait à lui répondre et raconter, elle s’était éloignée, avait fermé la porte avec Edena et lui avait ensuite dit dans la foulée…
    -Je sais que tu as du monde pour t’entourer, mais si jamais tu as besoin de parler ou de quoique ce soit, sache que je serais là, n’importe quand, à tout moment. N’hésite pas…

Elle n’avait pas relevé la tête pour le lui dire. Elle avait seulement parlé d’une voix posée avant de se redresser, de lui sourire et de conclure…
    -Allez la journée a été longue, je rêve d’un dîner et d’un bain bien chaud… A moins que ce ne soit ma couette qui m’attire la première. A demain collègue ?

Puis dans le froid et les papillons neigeux, elle s’était enfoncée jusqu’à sa petite voiture pour rentrée chez elle…
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MessageSujet: Re: 05. [Tutor's room] an awful filthy cold snowy day in the happy world of hormones   05. [Tutor's room] an awful filthy cold snowy day in the happy world of hormones EmptyVen 16 Sep - 19:25

Les tempêtes de neige étaient magnifiques et dangereuses. C’était l’une des périodes de l’année préférée d’Edena. Elle ne serait jamais vu vivre dans un endroit où il n’y avait pas quatre saisons de bien défini. Un printemps, nuageux où les bourgeons apparaissent doucement et changeait absolument la nature. Un été, ensoleillée où la chaleur n’était jamais totalement étouffante. Un automne, pluvieux où la nature était vraiment trop colorée et rayonnante. Un hiver, neigeux où le froid faisait en sorte que l’on préférait parfois rester blotti contre la personne préférée. Edena avait toujours mis cela au clair avec son copain. La jeune demoiselle avait vraiment besoin de la température froide des mois d’hiver. Elle jeta un coup d’œil aux grands tourbillons de neige en buvant doucement le chocolat chaud. Elle aurait aimé avoir le tout plus longtemps. Plus de temps avant que tout ne se bouscule. Avant que l’université n’arrive parce que c’était si près.
«Je te vois bien là-dedans ! La médecine est faite pour toi, tu as le don, la patience et la douceur nécessaire. Si un jour j’ai un enfant, alors je n’hésiterai pas à venir te voir, tu peux en être certaine. Et je suis aussi persuadée que tu vas faire une maman épatante. Ça se voit, ça s’entend, tu aimes ton enfant et il sera très chanceux de t’avoir. »

« Je veux faire ça depuis longtemps. Depuis que mon frère a perdu l’usage de ses jambes dans un accident de voiture. Et je ne sais pas si mon cœur de mère serait capable de prendre le coup en m’occupant d’enfant. Et je réalise peu à peu. Et j’espère vraiment que je vais être à la hauteur et qu’il sera heureux de m’avoir comme maman. »
Edena ne parlait jamais des circonstances qui avaient mené à la paralysie des membres inférieurs. Elle n’aimait pas en parler. Parce qu’elle avait été impliquée dans l’accident. C’était pour elle qu’Eric avait pris le volant de sa voiture pendant une tempête de neige. Pour aller reconduire sa toute petite sœur préférée à un endroit où des amies à elle l’attendaient pour aller voir ce film avec cet acteur. Eric s’en foutait qu’il fasse froid et qu’il neige vraiment trop. Ses parents ne voulaient pas. Il le ferait. Et une autre fois, la vie avait basculé. Edena n’avait eu qu’une fracture et n’avait presque pas eu besoin de réhabilitation. Eric lui n’avait jamais marché depuis. Il n’avait pas été capable de rien faire d’autre. Eric s’était refermé sur lui-même. Mais il avait laissé de la place à sa sœur qui l’avait accompagné jusqu’à l’hôpital aussi souvent que cela avait été nécessaire. Elle avait eu besoin de lui et de se sentir utile.
« Bon et bien… Je pense qu’il est temps de fermer cette salle… Tu veux que je te raccompagne ? »

« En effet, et s’il en tombe vraiment plus, j’arriverais jamais à me rendre à la maison. Non, je vais me débrouiller pour me rendre. »
La jeune future maman regarda par une fenêtre en se relevant. La neige tombait encore en rafale et en bourrasque. Elle n’avait pas envie de conduire sous une température comme ça. Elle n’avait pas envie de prendre le volant. C’était dangereux. Comme cette soirée où Eric Porter Miller avait pris le volant pour la mener au cinéma.
« Je sais que tu as du monde pour t’entourer, mais si jamais tu as besoin de parler ou de quoique ce soit, sache que je serais là, n’importe quand, à tout moment. N’hésite pas… »

« J’y penserais, je te le promets. »
Les deux jeunes filles étaient dans le hall. Il ne restait pas trop de gens. Si peu que ça n’en avait presque pas de sens. Au loin, l’on attendait le bruit coutumier de l’armée de concierge qui s’activait un peu partout dans l’école. Edena ne pensait pas nécessairement qu’elle aurait autant de soutien qu’elle en reçevait. De nombreuses personnes lui proposaient de l’aide. Elle avait déjà plus de gardiennes qu’elle ne pouvait en nécessiter pour les dix premières années de la vie de son enfant.
« Allez la journée a été longue, je rêve d’un dîner et d’un bain bien chaud… A moins que ce ne soit ma couette qui m’attire la première. A demain collègue ? »

« Je rêve du lit et du bon bain chaud, moi aussi. Il y a probablement un roman savon et une bonne boîte de mouchoir dans ma soirée. À demain, je serais au rendez-vous jusqu’à ce que mon ventre soit trop immense pour que je fasse quoi que ce soit. »
La neige tombait encore et encore. C’était une belle journée où battait une horrible tempête. Edena s’était avancé vers sa voiture. Avec ses gants, elle avait enlevé la neige qui était tombé sur la banquette intérieure. La jeune demoiselle s’assit derrière le volant. Elle affronta par elle-même l’horrible température dans sa voiture. À travers le vent froid et les flocons qui tombaient en une véritable cascade de petits papillons blancs tout léger qui fondaient au fur et à mesure.

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MessageSujet: Re: 05. [Tutor's room] an awful filthy cold snowy day in the happy world of hormones   05. [Tutor's room] an awful filthy cold snowy day in the happy world of hormones Empty

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