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 06. Everything starts with a touch [Terminé]

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MessageSujet: 06. Everything starts with a touch [Terminé]   06. Everything starts with a touch [Terminé] EmptyMar 26 Avr - 15:29

L'euphorie de la victoire des Awesome Directions aux Sectionals avait fini par se dissiper, tout comme la chorale d'ailleurs. Et dans un certain sens, il était temps, puisque la tension qui avait régné au lycée avait été des plus intenses et des plus détestables. Hallie avait bien noté une très nette différence lorsque la chorale reconstituée existait et depuis qu'elle avait été dissoute, ou mise en stand by, car il était évident pour la jeune fille que la chorale allait bien renaître de ses cendres afin de participer aux Regionals. Aucun membre de cette chorale n'avait été à l'abri des multiples agressions verbales de ces lycéens étroits d'esprit, et la popularité qui avait accompagné la création de la chorale avait réellement effrayé la jeune pianiste, puisqu'elle était passée d'anonyme number one à ennemie number one, ou number twelve, puisqu'elle avait réussi à rester la plus discrète des membres, ce qui lui avait encore évité d'être slushée. A présent, les bousculades et autres barbaries d'adolescents étaient révolus, la vie au lycée reprenant son cours. Les élèves n'avaient ainsi plus à craindre d'attendre seuls, assis sur le trottoir du parking leur mère afin de retourner à la maison et faire leur devoir. Ce qui était assez appréciable puisqu'Hallie se trouvait exactement dans ce cas-là.

Assise depuis près d'un quart d'heure sur le trottoir, la jeune fille aux cheveux bruns désespérait à l'idée d'attendre plus longtemps sa mère. Dans sa tête s'enchaînaient des scénarios plus catastrophiques les uns des autres pour expliquer ce retard qui ne ressemblait pas à sa génitrice, d'ordinaire toujours très ponctuel. Certaines personnes de l'entourage d'Hallie pourrait bien prétendre qu'il s'agissait ici d'un caprice, car de façon occasionnelle, la jeune fille allait au lycée et rentrait chez elle à vélo ou bien à l'aide de ses jambes. Mais depuis que son vélo a été mystérieusement endommagé dans l'enceinte de l'école, en réalité on avait subtilisé la roue avant, la jeune Halloway préférait ne plus utiliser sa bicyclette. Enfin, cela ne changeait rien au fait qu'elle attendait sa mère depuis trop longtemps. C'est à ce moment-ci que son portable se mit à vibrer. Devinant assez aisément que le message qu'elle venait de recevoir venait de sa mère, elle n'était pas plus surprise que ça de découvrir que cette dernière allait avoir encore du retard, puisqu'elle avait du accompagné son amie Terri chez sa soeur à l'autre bout de la ville et que des bouchons s'étaient crées. Tout s'expliquait alors.

L'idée d'attendre comme une idiote révulsait la jeune fille, et c'est ainsi qu'elle préféra prendre son bloc note, afin de réviser ses portées. C'était un exercice assez fréquent chez elle afin de perfectionner sa maîtrise du piano, elle apprenait les partitions par coeur et tentait tant bien que mal de les restituer sur son bloc note. Et entre deux portées, il n'était pas rare de remarquer l'écriture d'un nom masculin qui se faisait récurrent: Keith Campbell. Le bel Anglais avait directement plu à Hallie dès le début de l'année, et par chance pour ses yeux ou malheur pour son coeur, elle ne cessait de le voir partout. A la chorale dont il faisait aussi partie, au réfectoire, dans les couloirs, et même jusqu'à le voir dans ses cours. Vive les fenêtres. Néanmoins, elle n'avait jamais osé l'approcher, sa réputation de garçon égocentrique le rattrapant. C'était assez moche de tomber amoureuse en se fixant uniquement sur le physique, car il ne reflétait pas du tout l'intérieur du jeune homme: un garçon a forte personnalité, froid, dur, moqueur, un véritable connard en somme, si elle croyait à ce que lui disait Timothy, enfin, si elle croyait à ce qu'il marmonnait. Et ce n'était pas vraiment des noms flatteurs qui sortaient de sa bouche. Le fait était que, même si elle le trouvait plus que magnifique, elle sentait que le caractère que tous dépeignait de lui ne lui plaisait pas vraiment.

En jetant un nouveau regard sur sa feuille de papier, elle remarqua qu'elle avait à nouveau écrit le nom de ce garçon. Et étrangement, c'était à chaque fois qu'elle pensait à lui que son nom se retrouvait inscrit sur le calepin..


Dernière édition par Hallie Halloway le Jeu 5 Mai - 14:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 06. Everything starts with a touch [Terminé]   06. Everything starts with a touch [Terminé] EmptyMar 26 Avr - 19:09

Citation :
Everything starts with a touch …
ft. Hallie Halloway & Keith Campbell


06. Everything starts with a touch [Terminé] Emma004 && 06. Everything starts with a touch [Terminé] Avataralex39



Ipod accroché aux oreilles, je me promenais dans la petite bourgade déprimante de Lima. Non, tous les hommes, aussi beaux et intelligents qu’ils soient n’avaient pas la chance d’être anglais, et ceux qui l’étaient n’avaient pas tous la chance de vivre en Angleterre. Mon pays me manquait, ma reine me manquait, Londres me manquait, tout comme Big Ben, Leicester Square et toutes les comédies musicales qui s’y déroulaient. Mais maintenant, j’étais à Ohio, un petit trou paumé du monde, et là maintenant, il ne faisait pas beau. Février, c’est un beau mois, ni printemps, ni hiver. Et bien je confirme, aujourd’hui, ce n’était ni la neige hivernale ni la brise printanière qui nous avaient accompagné en cours, aujourd’hui, c’était GRELE DE GUERRE. Que c’était romantique de s’embrasser quand des cailloux de glace nous tombaient sur la tête. C’était plus sympa de les regarder tomber dans son lit avec un bon chocolat chaud. Et bien là, il n’en était rien. La sonnerie venait de retentir, il fallait s’en aller. Je ne voulais pas sortir par ce temps couvert.

Je marchais dans les couloirs bondés, un bourdonnement aux oreilles, un brouillard devant les yeux, un brouhaha dans le cerveau. J’avais passé toute la journée à la regarder. Bon, il ne fallait se le cacher, elle avait quelque chose de plus que les autres, bien que non. Le fait était que je n’arrivais pas à comprendre ce qui clochait ni avec elle, ni avec moi. Je fourrais ma main dans ma poche et en sortait mon smartphone. Je vérifiais ma boîte mail distraitement en passant devant le tableau d’affichage. Cette année, comme tous les ans, allait se dérouler le bal de promo, et pour la Saint Valentin, il fallait que tout le monde trouve un partenaire. Je ne voulais vraiment pas aller « acheter » quelqu’un pour la nuit, et j’étais prêt à parier que ceux qui se vendaient ne le voulaient pas non plus. De toutes les façons, je ne voulais aller au bal qu’avec une fille. La seule que je voulais et peut être la seule qui veuille de moi. J’allais sur Twitter vérifier si la face du monde n’avait pas changer pendant que je ne regardais pas mon téléphone puis je sortis. Je me postais devant la porte principale du lycée, regardant les gens défiler devant moi. Je ne voulais pas partir, peut être espérais je la voir. Je fredonnais un air de musique que j’écoutais. Je marchais avec la mesure puis je m’assis. J’essayais de capter n’importe quel rayon du soleil de cette morne journée de cours trop banale. Quoique le fait de la contempler était beaucoup plus intéressant que le cours d’espagnol.

« Hola, te amo » C’était la seule chose en espagnol qui me trottait dans la tête, je t’aime. Mais je l’aimais vraiment, en tout cas beaucoup plus que je ne voulais me l’avouer. Il n’y avait presque plus personne dans la cour du lycée et je me résignais à prendre la route du parking. Mon sac à dos sur une épaule, ma guitare sur l’autre et mon casque de scooter à la main, je me dirigeais vers l’air de repos de toutes les vieilleries roulantes qui nous servaient, à nous le commun des mortels, à se déplacer. Peut être l’attendrais-je encore devant mon scooter ? Peut être prendrais je cet air anodin et faire comme si rien ne m’intéressait ; mais personne ne savait vraiment si quelque chose m’intéressait, mais moi je le savais. Il n’y avait qu’elle pour m’intéresser. Cela me paraissait être une évidence, mais pourquoi ; pourquoi pensais je à elle ; pourquoi écoutais je son nom dans la brise du vent ; pourquoi l’aimais je ? D’ailleurs, mon téléphone qui vibrait, le vent dans mes oreilles ; je me retournais ; n’avais je pas entendu son nom ? Je me renfrognais, baissait la tête et doublait la cadence de mes pas …

Elle était là, elle avait écouté mes prières, elle avait répondu à mes appels, elle m’avait fait tourner la tête. Je m’arrêtais, je la regardais, m’avait elle remarqué ? Quel égoïste, maintenant je m’imaginais qu’elle aussi pouvait m’aimer. Je m’avançais, marchant plus lentement, trop lentement. Pas naturel. J’étais sûr de me faire griller en essayant de paraître naturel. Si je voulais tellement lui parler, pourquoi n’irais je pas lui parler et ainsi essayer d’arrêter de me faire des histoires. Je marchais jusqu’à elle, m’asseyais sur le bitume et me tournais vers elle …
« Alors, on dirait qu’on t’a posé un lapin … » Elle écrivait …
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MessageSujet: Re: 06. Everything starts with a touch [Terminé]   06. Everything starts with a touch [Terminé] EmptyMer 27 Avr - 19:24

Écrire, ou retranscrire, quelque chose sur du papier blanc alors que l'attention était ailleurs était une action pour le moins délicate. A n'en jugé que par le teint qui avait viré au rosâtre, Hallie Halloway avait tout de la petite fille amoureuse. Le genre de fille qui rougit bêtement et baisse la tête en face de l'être aimé, le genre de fille qui fait des songes romantiques et à l'eau de rose concernant le couple qu'elle pourrait former avec ce garçon. Tout ceci n'étant qu'imaginaire, l'état mental de la fille brune avait prit un sérieux élan lorsqu'elle remarqua, que tout en pensant à Keith Campbell, elle était entrain de recopier la partition de I Want To Know What Love Is du groupe Foreigner. Une chanson d'amour qui se mariait exactement avec les sentiments de la jeune fille. Ce brusque réveil la conduisit à arrêter son entreprise. Elle changea de page, emportant alors le doux nom de Keith et la chanson qui lui était désormais associée. Le mélange des deux ne faisait pas bon ménage, et à la sensation de son rythme cardiaque, Hallie se décida à arrêter de penser à un garçon qui n'est pas fait pour elle, dont elle-même n'est pas faite pour lui. Fatiguée de ces pensées à l'eau de rose, elle revint en arrière, reprit la page sur laquelle elle travaillait et gribouillait férocement le nom de l'individu qui lui causait autant de tourments, espérant alors que ses préoccupations amoureuses passent au second plan, ou voir mieux, disparaissent à jamais.

Le bruit d'une voiture se fit entendre dans l'enceinte du parking. La choriste espérait voir sa mère arrivée, craignant devoir attendre plus longtemps. Mais bien évidemment, il ne s'agissait que d'une cheerio, qui toisait de façon insistante la fille brune, avant de repartir. Suite au départ de la cheerleader, Hallie se sentait étrange, comme si elle était coupable de quelque chose, ce regard la mettant directement dans le rôle d'une fautive. Plus ou moins déstabilisée, elle tenta de se remettre dans son laborieux travail, avant de sentir une présence. Alors qu'elle leva la tête que son regard était dirigé droit vers l'horizon, elle percevait des jambes qui prenaient place à ses côtés. Et vint alors une voix:

« Alors, on dirait qu’on t’a posé un lapin … »

Sans plus attendre une seule seconde, Hallie se décala brusquement sur sa droite, abandonnant alors sa molle entreprise d'écriture, pour ensuite se lever et accorder enfin un coup d'oeil à Keith. Keith ? Keith ! Ce nom revint à plusieurs reprises dans son esprit, et dans des intonations différentes, tantôt exclamatives et tantôt interrogatives. S'étant toujours promis de rester droite et de ne pas courber l'échine devant ce garçon hautain, elle ne prit pas la peine de réfléchir avant de sortir cette phrase avec un air des plus furieux:

« On dirait qu'on s'occupe de ce qu'il ne nous regarde pas »

Une légère brise vint accompagner cette attitude de défi, un défi qui n'aurait pas lieu d'être puisque toute personne censée serait en accord pour fondre devant cet élan d'attention de la part du jeune homme. Toute fille en rêverait, Hallie y compris. Mais voilà où se logeait le problème. Hallie ne souhaitait pas être comme toutes les filles, elle voulait être LA fille, et autant dire qu'agir ainsi ne l'aidait pas vraiment. Elle plongea alors de nouveau son regard dans celui du jeune homme, et les prunelles de ce dernier vinrent droit au coeur de l'adolescente. Elle chancelait dans son esprit, elle se sentait tomber dans un gouffre si profond qu'aucun engin ne serait capable de la ramener sur terre. Son coeur s'accélérait, elle se remémorait toutes les fois où elle l'avait vu, et toutes ces fois où ils ne s'étaient jamais parler. Toujours à vrai dire, sauf peut-être dans le cadre des encouragements pour les Sectionals, sinon, ils n'entretenaient pas de rapports particuliers. Le besoin de sortir quelque chose se faisant pressant, une image se devait être ré-honorée, celle de la fille fermée, calme, effacée.

« Je.. Je peux t'aider ? »

Ceci fut la seule phrase qui pu sortir de sa bouche. La gêne commençait à s'installer, et la jeune Halloway croisa les bras, espérant ainsi cacher sa timidité, ce qui au contraire la révéler que bien plus. La tête baissée, elle fixait ses chaussures, vieille de plusieurs mois. Peut-être serait-il temps d'en racheter ? De quelle couleur la prochaine paire ? Quel magasin ? Qui penserait qu'un interrogatoire sur des chaussures servirait à cacher un profond trouble ? Au moins, elle ne le voyait plus, ce qui faisait déjà ralentir son rythme cardiaque, mais elle se doutait bien que dès qu'il ouvrira la bouche, ce sera le meilleur moyen pour faire fondre Hallie, qui ne tenait déjà plus très bien debout...
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MessageSujet: Re: 06. Everything starts with a touch [Terminé]   06. Everything starts with a touch [Terminé] EmptyJeu 28 Avr - 12:09

Qui eut cru que s’asseoir à côté d’une fille déchaînerait les foudres du ciel ? A croire que j’étais empoisonné, méchant, diabolique, démoniaque … Dans un certain sens, c’était l’image un peu folle que j’essayais de me donner, sans toute fois avoir l’avoir trop « gâté » par mes défauts, quoique. Non, elle avait plus l’air de s’être faite tasée. Oui, c’est ça, elle avait reçue un choc. Elle avait presque bondie de sa place par terre et avait essayée de paraître cinglante :

« On dirait qu'on s'occupe de ce qu'il ne nous regarde pas » , puis une légère brise avait accompagné cette petite « altercation » je dirais. Peut être était ce un signe du ciel pour me dire que la bourrasque n’était autre que la petite brise ; les apparences étaient parfois trompeuses. Peu après vint le résultat de ma démonstration : « le remord ». Et oui, c’était l’effet que cela m’avait fait en tous les cas. Je ne puis dire autre chose de la petite voix vacillante qui sortit de la bouche de Hallie.

« Je.. Je peux t'aider ? » ; puis vint le silence post-traumatique. Je la toisais toujours de mon regard, mystérieux et un peu noir, et elle n’avait pas l’air de se sentir à son aise. Elle avait croisé les bras et avait essayée de paraître un peu moins gênée, ce qui ne fit qu’aggraver son manque de confiance, et peut être son manque de sérénité ; une bataille avait l’air de se dérouler dans sa tête, je dirais même qu’elle avait l’air de « disparaître » de la Terre, perdue dans ses pensées et ses fantaisies. Et c’est ainsi que j’étais aussi.

Elle regardait ses chaussures, et elle avait l’air d’être en pleine conversation, moi, je la regardais. Je regardais ces yeux, marrons en amande, puis regardait la courbe de son nez, les coins de sa bouche rose et pulpeuse, le creux de son épaule, ses bras, sa poitrine rapide … Elle respirait, si je ne m’abuses, un peu trop vite. Choc … Ce n’est qu’après l’avoir contemplée que je me rappelais de sa question. Je rigolais. Je la regardais et j’étais sûr qu’elle avait remarquée que je riais.

« Entre nous, je crois que tu a besoin d’un peu plus d’aide que moi … Mais dis moi, tu attends qui ? » J’étais vraiment culotté, désespéré, pour lui poser cette question. J’étais à la fois avide de la réponse et effrayé de ce qu’elle allait me répondre. A croire que regarder et parler à ces chaussures pouvait être plus intéressant que de se torturer la cervelle. Je crois que le pire était que cela était vraiment la vérité. Je me mis à chantonner une chanson, je sortis une cigarette et je me levais. Je l’allumé et je commençais à lui tendre le paquet ?
« Tu en veux ? »

[Désolé pour la longueur =S]
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MessageSujet: Re: 06. Everything starts with a touch [Terminé]   06. Everything starts with a touch [Terminé] EmptyJeu 28 Avr - 15:13

Le temps lui paraissait affreusement long et rapide à la fois. Tout ce stress à l'intérieur d'elle lui donnait l'impression d'être debout telle une débile depuis une bonne heure, l'attente désespérée de sa mère ne rendait pas les choses meilleures, au contraire. Et paradoxalement, elle avait l'impression que tout était très rapide, que Keith venait d'arriver, ce qui était le cas, mais qu'il avait comme le pouvoir d'accélérer le temps, et le coeur de la jeune Halloway. Cette sensation des plus bizarres ne plaisait pas tellement à cette dernière, elle avait envie de se dégager de cette situation, de prendre les jambes à son cou. Elle ne savait pas quoi lui dire d'autre, elle pensait avoir posé la bonne question finalement, même si elle craignait la réponse plus qu'autre chose. Très vite, elle se sentait épiée, surveillée, elle tourna instinctivement la tête à sa droite, vers l'arrière d'une voiture, pensant y déceler quelqu'un avec une caméra. Une caméra cachée serait l'explication même de toute cette histoire, sinon, comment expliquer la présence d'un garçon qui ne vous parlait jamais et qui est courtisée par des bimbos ? Hallie avait la ferme impression que tout ceci était une farce, et très vite, elle commençait à remettre en doute la fidélité d'Andrew. Deux microsecondes après, elle s'en voulait d'avoir pensé que son meilleur ami pouvait être un traître. Le temps paraissait long, elle n'entendait aucun son de moteur, aucun bruit aux alentours, seulement sa respiration, et celle du garçon.

Un rire vint casser le silence. Les doutes d'Hallie prirent de plus en plus de consistance dans sa tête, mais lorsqu'elle balaya l'endroit de ses yeux et qu'elle jeta un coup d'oeil à l'Anglais, elle devait reconnaître qu'elle se trompait. Puis elle vint à penser que Keith était bien le genre qui pouvait se marrer tout seul, sa réputation le rattrapant. Plus les secondes passèrent et plus Hallie avait envie de partir. Mais il ouvrit de nouveau la bouche, mais non pour rire, mais pour bel et bien lâcher une phrase, une constatation, une question, enfin, tout à la fois.

« Entre nous, je crois que tu a besoin d’un peu plus d’aide que moi … Mais dis moi, tu attends qui ? »

Elle croyait rêver ! Il se permettait d'entrer un peu plus dans la vie privée de l'adolescente. Dans un sens, elle aimait qu'il ait une subite interrogation à son égard, qu'il s'intéresse à elle, mais dans l'autre, elle trouvait que c'était très déplacé. Et sans réfléchir, elle lâcha :

« Entre nous, j'attends mon copain ! »

Une phrase qu'elle regrettait d'emblée. Non pas qu'elle avait des remords à mentir au garçon qu'elle pensait aimer, mais elle avait peur de le voir s'esclaffer de nouveau lorsque sa mère allait débarquer pour venir la chercher. Et par fierté, elle n'avait pas l'intention de lui dire qu'elle plaisantait ou autre chose, même si on aurait pu déceler en elle une part comique. Les garçons appréciaient les filles qui faisaient des plaisanteries. Cette conviction fondit comme neige au soleil. Pour essayer d'effacer ce qu'elle avait sorti auparavant, elle préféra rebondir sur la cigarette, espérant qu'il allait lui lâcher la grappe par la suite:

« J'ai une tête à vouloir me détruire la santé ? »

Une nouvelle fois, elle paraissait dure, froide et associable. Elle espérait que cela allait dissuader le garçon de rester, et qu'il allait partir. Elle remarquait d'ailleurs qu'il avait un casque, donc une moto ou un engin à deux roues du même style. Il n'avait donc pas besoin d'attendre quelqu'un, bien qu'elle aurait trouvé le garçon bien plus charmant si c'était l'un de ses parents qui venaient le chercher, même si cela cassait le mythe du garçon fier et supérieur que tous connaissait. Elle se souvint alors qu'il était le demi-frère de Zack, elle décida de l'utiliser à son avantage.

« Tu.. tu salueras Zack de ma part »

Son ton était redescendu de bien des échelons, frisant une nouvelle fois la timidité et le malaise. Ayant essayé de faire cette phrase un point final, elle accorda un dernier regard à Keith avant de tourner les talons. Elle tint son sac de cours à l'épaule, les deux mains posées sur la bretelle, et s'arrêta à quelques mètres plus loin, afin de garder une distance entre le garçon et la fille. Elle remarqua qu'elle avait laissé son calepin là où elle s'était posée auparavant. Sans une grande honte, elle se retourna et se plaça de nouveau en face du garçon. Elle lui jeta un nouveau regard, et la peur de ne soyer dans ses yeux lui fit aussitôt baisser son visage. Elle s'assit de nouveau et reprit son calepin, et attendait. Elle ne savait pas quoi, ni qui, car elle avait très envie de voir sa mère mais aussi une irrésistible envie d'entendre la voix de l'Anglais. Et la peur de l'avoir effrayé s'abattant sur ses frêles épaules, elle décida de forcer le destin et de questionner à son tour Keith.

« On t'attend pas quelque part ? »

La voix d'Hallie reprit son intonation naturelle, à savoir de la douceur et de la gêne.
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MessageSujet: Re: 06. Everything starts with a touch [Terminé]   06. Everything starts with a touch [Terminé] EmptyDim 1 Mai - 18:34

Choc, mort, suicide, crise ; appelez cela comme vous le voudrez, moi je suis foutu. J’ai foutu ma vie en l’air, j’ai arraché mon cœur à mains nues, écrasé ma tête contre le sol. Je ne sais même pas si je suis encore là, assis devant elle, une minable clope à la bouche. Je ne pourrais pas la laisser partir, juste comme ça, tout simplement par ce qu’elle, je cites, « attendait son copain, et ne voulait pas se détruire la santé. » Apportez moi une dague, que je gardes en moi cette fierté, et que je ne meures pas de honte devant elle. Je me devais de garder ce voile arrogant et d’essayer d’esquisser un sourire … Je ne pouvais pas mais j’essayais ; si j’avais tant réussi à garder cette réputation si factice, c’est que je savais ne pas faire voir ce que je ressentais ou de faire voir ce que je ne ressentais pas forcément. Puis ce bain d’acide des questions qu’elle essayait de me poser par remord, puis par compassion ; sans parler de la torture, qu’elle avait dû éprouver, et qui m’affligeait, d’être partie puis être obligée de revenir prendre son foutu calepin. Elle pouvait faire ce qu’elle voulait après tout, batifoler avec qui que ce soit, et je n’avais pas à la jalouser. Mais voilà ce que c’était, cette terreur, cette haine, cet amour, jalousie

« Tu… tu salueras Zack de ma part » Je crois que c’était mon coup de grâce ; ou enfin je le croyais jusqu’à ce qu’elle me dises en face de bouger et de me barrer de la place où elle était venue s’asseoir avant que je viennes polluer l’air. Jalousie, chagrin d’amour, appelez ça comme vous le voulez, moi je viens de me faire renvoyer. « On t'attend pas quelque part ? » Qu’est ce que cela pouvait lui faire, qu’est ce qu’elle en avait à faire nom de Dieu ? Si elle me voulait mort, il n’y avait qu’à demander. Mais moi, je ne me voulais pas mort, je me voulais avec elle. Et c’était donc moi qui prétendait que j’étais son soit disant ami. J’étais tellement pathétique à cet instant que j’en aurais ri. Le seul petit problème dans cette toute petite histoire, c’était que rire était la dernière chose que je pensais faire. Toute cette guerre dans mon esprit, malgré la profondeur avec laquelle elle était en train de me marquer, ne paraissais pas, ou peut, sur mon visage. Mais ne dit on pas que les yeux sont les portes de l’esprit ? Dans ce cas là, j’étais vraiment, comme on le dit si bien en anglais, in the sh*t !! Mais il y avait tellement d’autres choses que je voulais faire plutôt que de rire ; par exemple je voulais me mettre à crier que je l’aimais ; je voulais prendre sa tête entre mes mains et l’embrasser, je voulais chanter, jouer de la guitare, danser, pleurer … Tous ces petits plaisirs de cette vie si débile qu’était la mienne.

« Oui, je crois que tu as raison, je devrais partir… » Je me retournais, je marchais, je comptais mes pas, je respirai à mesure que j’avançais. Il ne fallait pas que j’extériorise tout ce que je ressentais ; comme le dit la fameuse expression, ce qui c’est passé là-bas doit rester là-bas. Peut être ne voulait elle pas me faire ressentir cela, mais en y pensant, c’est raté. Je devrais arrêter d’y penser. Mes pas devenaient de plus en plus vacillants. Petit à petit, je m’étais rendu compte que mes pas rétrécissaient, petit à petit, je n’avançais plus. Je m’arrêtais et je criais :
« J’espère au moins qu’il a eu le cran de t’emmener au bal… » Je pensais aussi que je n’avais pas eu le cran, moi-même, de la faire. Je devrais peut être, je devrais peut être aussi lui dire sur le ton le plus anodin que je l’aimais. Peut être devrais je plus m’occuper de mes affaires, me taire, baisser la tête, rentrer chez moi et puis c’est tout. Toujours toute cette théâtralisation, ce fatalisme. J’arrivais au parc à moto et cherchais la mienne. J’essayais de caler ma guitare, posais mon sac à dos, prenais mon casque. Mais, je n’avais pas mon casque dans les mains … Je ne pouvais juste par revenir, et je ne pouvais pas non plus partir. Je n’allais pas attendre qu’Hallie parte … Mais je comprenais peu à peu que si, et je me préparais à rester assis sur mon scooter, et j’ai même cru entendre des pas … Je devrais aussi préparer la musique je crois …
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MessageSujet: Re: 06. Everything starts with a touch [Terminé]   06. Everything starts with a touch [Terminé] EmptyLun 2 Mai - 23:19

Après la pluie arrive le beau temps, après la tempête viens forcément le calme..Toutes ces expressions sont bien jolies mais aucune ne reflètent réellement la réalité des actions causées par les êtres humains. Si il y avait bien une chose qui venait après la pluie et la tempête, c'était bel et bien les remords. Ceux qui vous rongent de l'intérieur et qui font s'éveiller une petite voix dans votre tête, une voix, que l'on peut appeler raison si l'on est adepte des contes de fées, qui ne cesse de s'apitoyer « Mais pourquoi j'ai fais ça ? Pourquoi j'ai dis ceci ? », et dans le cas de la jeune Hallie Halloway, c'était quelque chose du genre « Mais qu'est-ce qui cloche chez moi ? ».. Et on se demande bien comment toutes ces réflexions ont pu naître dans l'esprit de la fille, et la réponse n'en est que plus simple: Keith pliait bagages. Hallie avait surestimé le degré de tolérance du jeune homme, il avait beau avoir la réputation d'un dur à cuir qui ne laisse rien passer, toutes ces images de l'Anglais avait fini par fondre comme neige au soleil, car, là, tout de suite, maintenant, il ne restait pas pour remporter le duel. Dire à quel point Hallie s'en voulait était minime comparé à ce qui se passait à l'intérieur d'elle-même, une parfaite réplique du cyclone Katrina avait tout déchiré, le coeur et les deux poumons s'envolèrent et la jeune fille frisait le malaise. Chaque pas que Keith faisait dans la direction qu'il avait pris était comme un coup de marteau piqueur dans l'organe amoureux de la jeune fille.

Comme souvent, les larmes commencèrent à se montrer, comme à chaque moment stressant et perturbant de la petite vie d'Hallie Halloway. Néanmoins, elle tenta de se contenir, elle ne voulait pas flancher, pas maintenant. Elle devait attendre d'arriver chez elle pour se laisser aller. Elle jeta un dernier regard au garçon, et elle su d'emblée qu'elle n'aurait pas du, ce qu'elle vit et entendit par la suite était plus violent qu'elle n'aurait jamais imaginé: Keith était là, immobile, jusqu'à ce qu'une force ne l'enveloppe le fit se retourner pour jeter en plein dans le visage de l'adolescente:

« J’espère au moins qu’il a eu le cran de t’emmener au bal… »

Le cri qui avait pris vie dans la gorge du jeune horrifia la jeune fille. Jamais elle n'aurait attendu une telle détresse de la part du garçon. Cette adresse vint également achever la jeune fille en lui rappelant ses bêtises, son soit-disant petit ami, qu'elle était bien trop naïve pour penser qu'un simple changement de conversation allait tout effacer. Elle avait l'impression qu'elle ne pourrait plus jamais se regarder dans une glace. Et ses efforts pour garder un semblant de calme disparurent, la laissant se noyer avec ses sanglots, et ses remords. Le garçon qu'elle avait toujours regardé, qui hantait la plupart de ses songes, qui la faisait sentir si mal dans ses baskets, ce garçon, elle l'avait perdu à jamais. Et cette voix revint « Mais qu'est-ce qui cloche chez moi ? ». Elle avait l'occasion rêvé pour aborder le garçon, apprendre à le connaître, se faire connaître, aimer, désirer, envier.. Il a fallu qu'elle fasse la plus dure des deux et qu'elle brise leur coeur à tous les deux, car cela devenait clair que l'Anglais avait le coeur en mille morceau. En pleurs, elle plaqua son visage dans ses mains, priant que sa mère n'allait pas passer tout de suite. Relevant la tête pour renifler, elle passa sa manche de son haut sur ses joues. La tête légèrement sur le côté durant cette action, elle entrevit un espoir, un infime espoir de faire disparaître ses remords et de faire apparaître le beau temps, le calme.

Le casque de Keith était à ses côtés. Sa vue remplit la jeune fille d'une force si extraordinaire qu'elle-même, pessimiste dans l'âme, avait du mal à croire qu'elle allait faire ce qu'elle allait faire. Elle se releva, essuya son pantalon et se pencha pour prendre l'objet. Le toucher fut comme un électrochoc, comme si elle touchait enfin Keith. Elle n'osait imaginé comment son corps allait réagir si par le plus grand des espoirs, elle posait sa main sur le jeune homme. Soulevant le casque, elle renifla une dernière fois avant de fouilla dans son sac et d'arracher une feuille de son calepin, qu'elle fourra dans le casque. priant pour qu'il ne soit pas trop tard, elle s'avança en direction du parc à moto, qui se trouvait juste à l'angle du bâtiment. Elle le vit, seul, sur son engin, et le coeur de la choriste se serra. Elle respira un grand coup et lança de toutes ses forces le casque au garçon. Un bruit se produisit alors, signe de colision entre le casque et le sol, et, passant la tête à l'angle, elle vit le casque, quelque peu fragmenté, au pied du jeune homme. Et, acapella, elle se mit à hausser suffisament la voix pour que le garçon puisse l'entend et commença à chanter, toujours cachée:

I gotta take a little time
A little time to think things over
I better read between the lines
In case I need it when I'm older

Elle prit une légère respiration avant de continuer, en sortant de sa cachette, maintenant face à Keith.

Now this mountain I must climb
Feels like a world upon my shoulders
I through the clouds I see love shine
It keeps me warm as life grows colder

Un sourire timide, et emprunt de culpabilité se dessina sur les joues de la jeune fille, des joues ruisselantes de larmes, l'émotion étant bien trop grande à cet instant pour qu'elle eut la décence de le gâcher. Elle s'arrêta, espérant que le garçon allait répondre, avec la chanson qui lui prendrait l'envie de chanter.
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MessageSujet: Re: 06. Everything starts with a touch [Terminé]   06. Everything starts with a touch [Terminé] EmptyMar 3 Mai - 13:26






    Ce n’est pas tous les jours que l’on voit la fille que l’on aime et qui vient de nous renvoyer courir vers nous. Encore moins voit on cette même fille jeter notre casque par terre pour faire le plus de bruit possible pour que nous nous retournions. Si ce n’est sans parler du fait qu’elle se met à chanter I Want to Know what Love is avec les yeux gonflés et des larmes. Ce n’est sans compter les yeux ronds que j’ai eu quand je l’ai vue. Je ne savais que dire, que faire. Je ne pouvais pas partir comme ça, me coller à elle, l’embrasser ; bien que j’aurais voulu le faire. Je ramassai mon casque, y trouvait une feuille. Peut m’importait pour l’instant de ce qu’il en était. J’avais toujours ma guitare entre les mains. Je la regardais toujours ; l’air béas, la bouche ouverte, une expression de surprise apparente sur le visage. J’eus du mal à refermer la bouche, j’essayai d’avaler ma salive ; j’avais la bouche sèche. Mes doigts se mirent alors à jouer une mélodie, une mélodie que je connaissais et que j’aimais particulièrement.



You’d think that people would have had enought of silly love songs.
But I look around me and I see it isn't so.
Some people wanna fill the world with silly love songs.
And what's wrong with that?


    C’était la première que je chantais une chanson, en fait pas vraiment la première fois mais plus la première que j’en chantais une à quelqu’un. Je crois que j’étais vraiment d’accord avec cette chanson, je n’appréciais pas vraiment les chansons d’amours, mais aujourd’hui …



Love doesn’t come in a minute,
Sometimes it doesn’t come at all
I only know that when I’m in it
It isn't silly, no, it isn't silly, love isn't silly at all.


    J’aurais voulu lui chanter toutes les chansons d’amours que je connaissais, j’aurais voulu toutes les lui chanter. J’aurais voulu tant lui offrir, lui donner. Mais je ne pouvais rien faire à cet instant, seulement chanter. Et si je voulais faire autre chose, et si je ne voulais pas rester accroché à cette foutue guitare. Je voulais courir, l’attraper dans mes bras, la serrer contre mon cœur. J’aurais voulu faire tant de choses, j’aurais voulu courir le monde, mourir, crier, pleurer, pourvu que je l’aime en paix.



She gave me more, she gave it all to me
Now can't you see,
What's wrong with that,
I need to know, because here I go again
I love you


    J’enlevai ma guitare, je me sentais nu. J’étais impuissant devant les armes de Cupidon. On disait qu’il tirait des flèches à l’aveuglette et qu’il enflammait les cœurs de sa torche. Je crois qu’il a dû avoir un problème car je comparerais plus mon cœur à une bombe atomique qu’à une lampe à huile. Ma respiration était bien trop rapide, je me sentais bien trop faible, présent… Je sentais l’adrénaline courir dans mes veines ; je me sentais courir … Mais où allais je ? J’aurais voulu courir vers elle, courir avec elle, lui prendre la main, avoir les cheveux au vent. Je me retrouvais devant elle, et j’hésitais … Que faire ? Je crois bien que j’aurais dû réfléchir avant de me retrouver devant elle, comme un piquet. Je m’enivrais de son odeur, m’aveuglais de son image … Que devais je faire Ô Cupidon ?



Dernière édition par Keith Campbell le Mar 3 Mai - 13:35, édité 1 fois (Raison : Je me suis trompé de chanson =S)
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MessageSujet: Re: 06. Everything starts with a touch [Terminé]   06. Everything starts with a touch [Terminé] EmptyMar 3 Mai - 14:43

La vue brouillée par les larmes, l'attente se faisant plus grande de seconde en seconde, la jeune fille pensait plus d'une fois à tourner les talons et rentrer chez elle à pieds. Mais alors que l'espoir semblait vain, quelque chose se passa, et elle ne su l'expliquer. Quelques secondes suffirent pour transformer ces larmes de détresse en larmes de bonheur, un bonheur si divin qu'elle songeait qu'elle allait y laisser sa vie, comme tout bon film romantique. Le voir prendre sa guitare de manière si instinctive et de chanter Silly Love Songs rendit Hallie complètement abasourdie, elle ne réalisait pas que ce qu'il se passait sous ses yeux était l'oeuvre de Cupidon. Le voir s'avancer, mettre autant de passion dans sa chanson, tout ceci suffisait amplement à rendre la jeune fille extrêmement mal à l'aise. Elle n'aurait jamais osé faire une déclaration aussi poussée et exagérée, elle n'aurait jamais osé penser que Keith puisse l'apprécier, et même l'aimer. Le son de sa voix réchauffait son coeur, il battait si fort qu'elle croisa les bras sur sa poitrine, essayant de contenir les sauts de l'organe afin que rien ne puisse paraître. Mais à quoi bon ? Il était évident que tout son corps réagissait à la vue de l'Anglais, que cela soit le coeur, les poumons, les yeux, la peau.. Tout contribuait à montrer la passion qui dévorait la jeune fille.

Bouche bée, se tamponnant les joues avec ses manches pour garder un semblant de teint naturel, qui était complètement gâché par ce rouge propre à la honte, l'amour et la timidité. Une fois qu'il fut devant elle, aucune réaction ne se produisit à l'extérieur, bien qu'à l'intérieur, c'était tout un torrent qui emportait la jeune fille. Les yeux baissés, incapable de pouvoir glisser un regard en direction du visage du garçon, elle se mordit la lèvre anxieusement. Les parles ne lui vinrent pas, elle ne savait quoi dire, mais elle savait quoi raconter. Qu'elle était éperdument amoureuse de lui mais qu'elle était effrayée par la personnalité du jeune homme, bien qu'elle commençait à entrevoir que ce comportement pourrait être une masquerade. Lui dire qu'elle n'avait jamais eu de petit copain, qu'elle ne savait pas ce qu'était l'amour, se comporter comme une amoureuse, mais qu'elle aimerait connaître ceci, petit à petit, prendre son temps, et apprendre à ses côtés.

I wanna know what love is
I want you to show me
I wanna feel what love is
I know you can show me

Elle s'arrêta ici, l'essentiel de son message était présent dans les paroles de cette chanson. Un léger sourire se dessina sur le visage de la jeune fille, elle se remémora les cours d'Holly Holliday concernant les ébats sexuels, que tout commençait par un contact, un touché. Mais Terri Schuester, grande amie de sa mère, lui avait appris que c'était l'amour qui commençait par un touché, et que par la suite, cela prendrait la direction souhaitée. Et d'un geste des plus simples et léger, elle posa ses doigts sur ceux du jeune homme avant de refermer sa main sur les siennes. Examinant ce qu'elle venait d'accomplir, cet énorme pas en avant, elle releva le visage et plongea son regard dans les beaux yeux gris du garçon. Elle ne le reverrait sans doute jamais comme ça, déstabilisé, doux, incroyablement sensible.

- Désolée pour le casque..
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MessageSujet: Re: 06. Everything starts with a touch [Terminé]   06. Everything starts with a touch [Terminé] EmptyMar 3 Mai - 18:01

Elle avait posé sa main dans la mienne, avait essayé de me faire comprendre ce qu’elle ressentait. Je la comprenais, Oh grand Dieu seul sait combien je la comprenais. Elle avait plongé ses yeux juste dans les miens, et j’ai cru me noyer dans ces joyaux. Ce n’est que quelques instants, ayant pus duré une fraction de seconde ou tout une vie, que je me sentis revenir sur Terre, un peu trop violemment à mon goût. Elle voulait me parler du casque, qu’importe. Je posais un doigt sur ses lèvres en signe de silence. Je pris son autre main dans la mienne et la posai sur ma nuque. J’approchai ma bouche de son oreille et lui murmurait sur l’air le plus banal possible :




It’s a beautiful night
We are looking for something dumb to do
Hey Baby, I think I wanna marry you




Je restai là, la tête inclinée, une main dans la sienne, l’autre sur sa hanche. Je sentais ce parfum comme si c’était la première fois que je le sentais, je l’écoutais respirer comme si cela était la première fois que je l’écoutais respirer. Je ne pouvais m’empêcher de rester comme cela, prêt d’elle. Je sentais son haleine douce et tiède sur ma nuque, elle avait le souffle court. Je me redressais et la regardait, attendant, attendant … Je me mis soudain à penser que tout cela ne pouvait vraiment être réel, que je n’avais jamais pensé, même pas une seule seconde, que cela pouvait arriver. Je croyais pouvoir survivre, froid, distant de ce monde pour toujours. Plus rien ne me reliait plus à ce monde, ni la froideur comblée par sa tiédeur, ni cette distance comblée par sa présence, ni ce vide qu’elle comblait. Mon cœur était soudain trop petit pour tant d’émotions, il avait, d’un seul petit coup de vent, triplé de taille, préparant l’amour nécessaire, l’amour dont elle avait besoin et dont je n’avais même pas rêvé. L’amour est un bien grand mot, trop vaste, trop … Trop, tout simplement. Ne dit on pas que l’amour déchaîne les passions, que l’amour rend aveugle, qu’il rend bête … Je crois que, pour une fois, je suis d’accord. Je ne voyais qu’elle, ne pensait qu’à elle ; et ainsi allait il de toutes les cellules de mon corps. Comment un aimant, elle m’attirerai là où elle irait. Je ne pouvais rien contre tout cela, je ne comprenais rien à tout cela ; tout ce que je comprenais, c’était que j’étais là, près d’elle, avec elle, et c’est tout. C’était un roc, c’était un pic, c’était un cap … Que disais je un cap … C’était une péninsule d’émotions qui déferlait sur moi. Que pouvais je dire, que pouvais je faire contre cette erreur du destin, cette erreur qui avait coûté mon cœur, ma vie, mon amour. Au lieu de me laisser aimer, il m’a fait aimer pour 3, pour 5, pour 10… J’avais plus aimé cette dernière demi heure plus que les 17 printemps de ma vie entière. Cela pouvait durer le temps d’un été, je lui en voudrais. Cela pouvait durer 500 jours de bonheur, je lui en voudrais. Cela pouvait coûter 10 ans de ma vie, je lui en voudrais. Même s’il durait toute l’éternité, je lui en voudrais à cet amour de ne pas m’avoir fat voir la couleur de l’ardent bonheur de Cupidon. Je l’aimais, elle m’aimait, et tout allait pour le mieux sur la surface de la Terre, ou plutôt c’est ce que je croyais …
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MessageSujet: Re: 06. Everything starts with a touch [Terminé]   06. Everything starts with a touch [Terminé] EmptyMar 3 Mai - 19:50

Pour casser une bonne scène romantique comme tous les aiment, veuillez avoir la main de votre partenaire dans la vôtre et sortir avec le plus d'imbécillité possible "Désolée pour le casque ..". Mais avec une étrange impression, cette simple phrase dénuée de toute intelligence agissait comme moteur d'une passion nouvelle. En effet, un doigt vint se poser sur les lèvres de la jeune fille, l'empêchant de sortir d'autres absurdités, et l'entraînant à apprécier ce magique moment que lui offrait Keith Campbell. Avec Andrew et Riley, elle était l'une des premières à critiquer la façon de faire de James Sheffield, lui aussi britannique de pure souche, mais lorsqu'elle se trouva au centre d'une intention aussi anglaise qu'elle pouvait être, elle qualifia ceci d'extrêmement romantique, voir, romanesque. Et une fois que le garçon mit Hallie dans une position des plus magnifiques, elle se sentait comme dans un rêve. Une main dans celle de son partenaire, une autre posée sur la nuque du jeune homme, elle s'attendait à danser. Une attente qui se précisait avec l'avancée du visage de Keith vers le sien. Le temps d'une seconde, elle pensait qu'il allait l'embrasser, ce qui aurait bouleversé au premier degré la jeune fille, puisqu'elle s'était jurée de ne jamais embrasser le premier garçon qui lui plairait dès leur première étreinte. Finalement, la crainte de la jeune fille passa, elle sentit son corps se décrisper, qui reprenait un rythme plutôt rapide, un rythme qui s'accélérait au rythme des paroles du garçon.

Comme dans un autre monde, éveillée dans un conte de fée, elle se voyait en robe de mariée, dans une église et une musique traditionnelle d'Angleterre. D'ailleurs, en ce moment même un mariage prenait lieu au sein de Lima. Cette image enfantine ne voulait pas se dégager de son esprit, elle restait devant elle, lui faisant voir un avenir incertain, car un mariage heureux ne le restait pas, et la référence qui vint de suite remplacer cette image puérile fut la remémoration des joutes verbales de ses parents, les multiples cris, les menaces de divorce, les assiettes cassées. Et ceci bloqua Hallie, et, sans s'en rendre compte, elle restait figée, comme stupéfaite par ce que l'amour pouvait apporter: le drame. Son visage baissa de plus bel, et sa main se desserra lentement, sans toutefois quitter la grande paume du jeune homme. Néanmoins, une fraction de secondes lui suffit pour se blottir contre le garçon, son visage qui rencontrait la poitrine du garçon. Une poitrine qui faisait un bruit saccadé, rapide: le coeur. La main posée sur la nuque du jeune homme baissa lentement et s'arrêta au milieu de son dos, l'autre main quitta celle de l'Anglais et rejoignit la première. Hallie enlaça tendrement le garçon avant de se dégager, dont une main vint se blottir à nouveau dans la paume du garçon. Elle regarda ses pieds un instant. Elle réfléchissait à ce qu'elle pourrait lui dire, lui demander comment cela allait évoluer, mais elle connaissait déjà la réponse: le temps fera les choses.

L'arrivée d'une voiture dans le parking fut perçue comme une délivrance pour l'adolescente. Sa mère venait d'arriver, mettant fin à ce merveilleux instant. C'est non sans chagrin qu'elle releva les yeux vers le jeune homme pour lui dire dans un souffle:

«- Ma mère est arrivée.. »

Elle espérait que Keith allait une fois pour toute oublier ce petit copain imaginaire, un petit copain qui n'avait d'ailleurs jamais eu de raison d'exister. Elle était tout de même ravie d'en être arrivée jusqu'ici, dans les bras de Keith après que ce dernier ait crié son désarroi. Le bal, sûrement un prétexte pour montrer à Hallie son attachement. Elle espérait pouvoir s'écarter du jeune homme sans trop de soucis et partir en silence, avec un large sourire sur le visage. Néanmoins, elle ne put enlever sa main, elle paraissait si belle dans celle du jeune homme qu'elle n'avait le courage de rompre la magie de ce moment. Elle s'autorisa dix secondes de plus, son pouce caressant affectueusement le haut de la main du jeune garçon. Et elle se dégagea péniblement, et recula d'un pas. Elle croisa les bras, se mordit la lèvre inférieure et baissa de nouveau la tête.
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MessageSujet: Re: 06. Everything starts with a touch [Terminé]   06. Everything starts with a touch [Terminé] EmptyMer 4 Mai - 14:54

    Je crois que, même s’il elle l’aurait voulu, elle n’aurait pu partir. Elle m’avait étreint dans ces bras puis avait reprit ma main dans la sienne. Une voiture était arrivée, sa mère m’avait elle dit ; je la croyais sans la croire. Certes, sa mère était enfin arrivée, et qu’elle petit copain, personnellement, je n’aurais pas choisi la mienne pour m’emmener au bal … Mais je ne la croyais pas pouvoir partir, tout simplement, comme ça. Elle avait essayé, elle avait caressé sa main, petit signe d’adieu, et avait tourné les talons. Je ne voulais pas la laisser faire, et elle ne voulait pas partir. Je ne le savais pas vraiment, mais je faisais comme si… Je décidais qu’il n’y avait que deux manières de la faire rester avec moi un peu plus. Soit par la force, et ce serait peut être mon plan B, soit par les sentiments … Et je décidais d’utiliser les conseils d’un certain Bryan Ryan, et je crois bien qu’il aurait voulu que je chantes une chanson, non pas d’amour, mais une chanson de performance, de divertissement … Il fallait l’éblouir, qu’elle ne puisses plus respirer, plus avancer ; il fallait qu’elle reste avec moi …J’étais peut être un peu beaucoup trop égoïste, mais qu’importe … Il fallait bien que je m’occupes de ma petite personne de temps en temps … Je me retournais, j’avais le sourire ; bien que je devais la quitter … Je ne la laisserais pas, non, je ne la laisserais pas partir seule.

    Un pas devant l’autre, doucement, la tête haute … I was doing it Broadway Way. Je m’arrêtais, respirais et commençais d’une voix forte:




Come on babe why don’t we paint the town …
And all that Jazz
I'm gonna rouge my knees and roll my stockings down …
And all that Jazz


    J’enlevais peu à peu ma veste. Je regardais toujours devant moi, et je crois que je n’étais pas le seul à regarder dans cette direction … Broadway oblige, il fallait esquisser quelques pas de danse, mais j’aimais voir grand, j’étais survolté, plein d’adrénaline …



Start the car, I know a whoopee spot
Where the gin is cold but the piano’s hot
It’s just a noisy hall where there’s a nightly brawl …
And all that Jazz

    Je montais mon pied, tournais sur moi-même, et chantais les notes les plus aigues et les plus graves tour à tour à pleine voix. Je chantais acapella, je n’avais pas ma guitare à portée. Et virent vite les dernières notes, trop vites d’ailleurs …



No, I’m no one’s wife
But, oh, I love my life
And all that JAZZ


    Je me retrouvais par terre, essouflé, suant à grosses gouttes; j’avais réussi … J’avais chanté la chanson jusqu’au bout … Je n’attendais plus que de relever la tête, de la voir, voir ce qu’elle pensait, ce qu’elle faisait … Et la prendre pour la ramener avec moi. Je n’avais pas fait tout cela pour rien, quoique ces beaux yeux m’auraient suffis …

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MessageSujet: Re: 06. Everything starts with a touch [Terminé]   06. Everything starts with a touch [Terminé] EmptyMer 4 Mai - 18:19

Pensant avoir été claire, elle fut très étonnée de voir à quel point le jeune homme s'était attachée autant à elle en l'espace de quelques minutes. Pourtant, il devrait être soulagé de la voir partir, afin de pouvoir reprendre un peu de ressource, de souffler car Hallie lui avait fait enduré un véritable enfer avant de lui faire connaître un avant goût de ce que pourrait être leur idylle. Elle ne savait pourquoi, mais cela la mettait plutôt mal à l'aise, elle voulait prendre son temps et voir la vitesse dont le garçon s'était complètement épris d'elle la rendait nerveuse. Un long moment de silence suivit ces notations, et une certaine crainte commençait à se former à l'intérieur de la choriste: et si sa mère débarquait comme ça ? Autant dire que Keith allait passer un mauvais quart d'heure, si il avait la chance de ne pas se retrouver séparé en deux.. Niveau fréquentation, la mère de la jeune fille était intraitable, et protectrice à un point fou. Déjà, rien que de savoir qu'Hallie fréquentait et admirait Télémaque, le jeune voisin à mauvaise réputation aussi, cela avait inquiété Mme Halloway au plus haut point. La jeune fille n'osait même pas imaginer si sa mère la voyait dans les bras de Keith.

Jetant un coup d'oeil au coin du bâtiment, qui les cachait de la voiture, Hallie fut soulagée de voir aucune silhouette. Mais lorsqu'elle se retourna, elle assista à un spectacle des plus étranges. Le garçon s'était remis à chanter une nouvelle fois, il avait l'intention de faire toutes les chansons possibles et inimaginables afin de faire fondre la jeune fille une fois de plus ? Néanmoins, le spectacle émerveillait la brunette, le voir en si grande énergie alors qu'elle-même était épuisée lui donnait le sourire. Un léger frisson la parcouru lorsque le garçon enleva sa veste, laissant apparaître un T-shirt qui avait l'avantage de mettre en avant ses muscles. Gênée, une main dans les cheveux et l'autre sur une joue, Hallie se mit à rire. Il était drôle, un point fort en faveur du garçon. Immobile, elle fut spectatrice de ce show improvisé, cela lui plaisait, et son sourire en témoignait. Elle espérait tout de même que ses yeux brillants ne la rendait pas trop groupie.

Une fois la danse et la chanson finies, Hallie se pencha vers le garçon, l'aidant à se relever. Aussitôt levé, elle l'enlaça tendrement de nouveau, reposant son visage contre son torse, fermant les yeux. Elle avait l'impression qu'elle allait s'endormir tant elle se sentait bien dans ses bras. Mais un coup de klaxon vint perturber ce silence.

« - Tu es complètement fou.. »

Elle leva légèrement la tête pour rencontrer les yeux du garçon. Un nouveau sourire se forma sur le visage de la pianiste. Elle approcha ses lèvres de la joue du garçon et lui déposa un baiser des plus timides, le moment pour un réel baiser sur ses lèvres attendra. Décollant ses lèvres de la joue du garçon, elle se dégagea de son étreinte, et de la façon la plus vite possible recula pour prendre son sac qui était restée par terre. Le remettant sur ses épaules, elle gratifia une nouvelle fois Keith d'un sourire. Elle se passa une main dans les cheveux ne sachant comment lui dire au revoir. Elle préféra jouer la simplicité.

« - On se voit à la chorale ? »

Elle commença déjà à reculer, mais restant face à Keith. Elle prévoyait déjà qu'il essaie de l'attraper et de lui rechanter une ballade, mais il était bien temps de se séparer et elle tentait de le lui faire comprendre sans employer le moindre mot. En une seconde lui revint tous les évènements de cette fin d'après-midi. Leur première parole, le comportement d'Hallie, l'évocation du bal qui avait sonné comme le déclencheur de toute cette romance, leurs chansons, leurs étreintes, ce dernier baiser sur la joue. Rien ne manquait, tout était là, dans son esprit, ses souvenirs, de quoi alimenter sa nuit, et le reste de sa vie.


Dernière édition par Hallie Halloway le Jeu 5 Mai - 4:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 06. Everything starts with a touch [Terminé]   06. Everything starts with a touch [Terminé] EmptyMer 4 Mai - 21:03

Elle voulait partir, je n’y pouvais plus rien … Je ne pouvais la retenir plus longtemps, et elle ne pouvait rester. Sa mère était arrivée et elle ne voulait sûrement pas qu’elle nous voie ensemble… J’avais donc une si mauvaise réputation que ça … Elle lançait quelques petits regards furtifs vers l’endroit d’où provenait le klaxon, et je la regardais. Elle m’étreignit jusqu’au deuxième coup de klaxon, ce sur quoi elle m’embrassa et décida de partir. Je devais la laisser partir, il y a longtemps que je le devais. Trop longtemps, trop de choses s’étaient passées, elle ne devait pas entrer dans ma vie. Je l’aimais, trop, j’étouffai Elle ne devait pas entrer dans ma vie, je n’aurai pas du la retenir, nous aurions du nous croiser sans rien dire, passer mon chemin tout simplement. Mais je me suis assis à côté d’elle, je lui ai parlé, j’ai été blessé, elle m’a suivi, je l’ai aimé. Aurions nous du, nous n’étions plus maîtres de nos destins … Mais, d’une certaine manière, cela m’aller, cela m’aller d’ailleurs un peu trop bien. Perdre la main, laisser faire ; il a juste fallait donner un coup de pouce à ce petit destin, l’aider à finir ce qu’il avait commencé, notre rencontre. Je devais me taire, tourner les talons, courir vers mon scooter, mettre mon casque amoché, aller chez moi … En parlant de casque, je crois bien y avoir laissé une petite lettre, une feuille du calepin de la fille devant moi … Ne plus faire attention. Donc, je continues, il fallait aller chez moi … Non, je ne pouvais plus penser, ce petit bout de papier prenait peut être un peu trop de place dans mon esprit ; et puis je lui demanderai une autre fois… Je devais aller chez moi, enfouir ma tête dans un coussin, mettre mon Ipod aux oreilles au son maximal, continuer comme si rien était, ne pas manger, penser à elle, dormir, la rencontrer le lendemain à la chorale, rien ne sera passé. Je commençai à m’en aller, vers mon scooter … Je pouvais le faire ; oh et puis zut …

« Bien sûr qu’on se voit demain à la chorale. » Je lui fit un geste de la main, toujours sans la regarder. Peu être un signe d’au revoir qui n’était, en aucun cas en relation avec mes actions. C’est à ce moment que je perdis tout contrôle de la machine que j’étais sensé piloter et qui était mon corps. Je crois que tout a dérapé quand je me suis retourné…

«Et, si tu ne va pas au bal avec ton … euh, ta maman, et puis non, rien. » Je lui fis un sourire des plus chaleureux que je pus, etqui je l’espères, était engageant. « On est pas un peu loin du parking ? Tu sais, je pourrais t’y accompagner en moto.» J’avais tout perdu, d’un coup. Tout le self-control que j’avais essayé d’instaurer en moi. Tout était parti en fumée, d’un seul petit coup. Je devais arrêter, laisser tomber. Je n’attendis d’ailleurs pas de réponse de sa part. Je repris donc la direction de ma moto, je devais arrêter. Je marchais, ni vite, ni lentement. Je marchais, tout simplement. Comment pouvais je me leurrer à ce point ? Demander à une fille que je ne connaissais que depuis quelques minutes si elle voulait aller au bal… Je ne savais non plus ce qu’elle allait penser de mon offre de la raccompagner. Je me retournais et lui jeter un regard de défi … Voulait elle me faire comprendre quelque chose ? Je ne sais pas … Je fis face au vent, les pans de mon manteau volant avec mes cheveux ébouriffés. Le ciel n’était ni bleu ni gris, un peu comme mes yeux…
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MessageSujet: Re: 06. Everything starts with a touch [Terminé]   06. Everything starts with a touch [Terminé] EmptyJeu 5 Mai - 5:14

A force de s'attacher, la déception venait bien vite lorsque l'être aimé devait s'en aller. L'envie que l'instant magique se prolonge, avoir son champ de vision envahi par la magnifique image de l'autre, voilà ce que ressentait un amoureux transi. Hallie le ressentait tout du moins, mais elle savait faire la part des choses: si elle restait plus longtemps, la magie allait se terminer et un certain quotidien prendrait alors place. Et la jeune pianiste refusait de voir ce nouveau lieu devenir aussi banal, elle voulait le garder précieusement, comme ces choses que l'on aime faire mais que l'on ne fait pas souvent, par crainte de plus apprécier car devenues trop récurrentes. Elle se rendait bien compte que le garçon qui se trouvait en face d'elle était déçu, elle le voyait, le sentait. Elle espérait égayer un peu plus sa soirée avec cette feuille où le portrait du jeune homme y figurait. Au bas, se trouvait une date, celle de la rentrée, une date qui signifiait bien des choses, comme l'arrivée d'Hallie dans la chorale, et la première fois qu'elle a posé les yeux sur le bel Anglais. Elle tenait à ce qu'il sache qu'elle avait pensé à lui, qu'elle l'admirait depuis des mois, sans jamais en faire paraître. C'était sa façon à elle de s'excuser de partir, bien qu'à l'origine ce portrait était censé formuler la passion qui dévorait la jeune fille, au cas où cet instant si magique ne se serait pas produit.

Le prétexte de la chorale était déplorable, rien de plus crève passion. Et c'est ainsi qu'elle se décida de rebondir sur la deuxième phrase du garçon, bien qu'il semblait douter de ses propos, comme si il sentait qu'il n'y avait rien à faire, ou que, peut-être, Hallie n'en valait pas la peine. Elle se demanda alors si Keith regrettait, si finalement en énonçant ce bal une seconde fois, il s'était rendu compte qu'elle n'était pas pour lui. Cette pensée arracha le coeur de la jeune fille, la cassant dans son entrain. Discuter du bal était une épreuve périlleuse, elle ne voulait pas songer à y aller maintenant, c'était beaucoup trop nouveau encore, et elle était des plus effrayées. Néanmoins, bien que noyée dans son silence, il revint à la charge. Une tentative qui faillit fonctionner, seulement, la jeune fille voulait se réserver encore un peu, ne pas précipiter les choses, et si sa mère venait à voir le garçon, alors tout s'accélèrerait. Hallie était une véritable énigme, on ne savait comment la déchiffrer, comment s'y prendre avec elle, car elle gardait tout pour elle, ici, enfouit à l'intérieur.

« - Une autre fois.. Je te le promets »

Ceci fut la seule chose qui réussissait à être distincte, et c'était toute ce qu'elle pouvait formuler sans s'évanouir. Son coeur battait tellement vite qu'elle avait besoin de se reposer, prendre un instant, reprendre son souffle. Elle adressa un dernier sourire au jeune homme, consciente que cela pourrait peut-être ne pas lui suffire, espérant que sa promesse n'était pas passée inaperçue, ou prise comme un mensonge que l'on sort pour paraître gentille et s'acquitter de la tâche de revoir l'autre. Elle tourna par la suite son visage, et, les bras croisés sur sa poitrine, elle s'en alla puis s'effaça du champ de vision du garçon en tournant à l'angle du bâtiment. Elle monta dans la voiture de sa mère, pâle, et ne l'écouta même pas lorsqu'elle lui posait des questions. Assise, il lui fallu peu de temps pour fermer les yeux et repenser à tous ces évènements.
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MessageSujet: Re: 06. Everything starts with a touch [Terminé]   06. Everything starts with a touch [Terminé] EmptyJeu 5 Mai - 10:50

Je ne faisais que retarder ce moment, rien de plus … Je savais depuis le début que je devrais partir … Je ne pouvais plus rester, je devais penser à ce qui s’était passé, partir, me reposer. Je ne m’en étais pas rendu compte, mais j’étais vraiment fatigué, avec toute cette adrénaline, toutes ces émotions ; tout ce show. Je ne me retournais pas quand elle me parlais … Je savais déjà ce qu’elle allait dire. Elle allait s’excuser, elle allait sourire, partir … C’est ce qu’elle faisait depuis tout à l’heure. Je ne pouvais lui en vouloir, je ne pouvais rien faire. Je pris mon scooter et allait sur la route, toujours sourd à tous les bruits, dans ma bulle… Je ne percevais aucun mouvement, aucun objet … J’étais seul, tout seul, trop seul … Je ne me retournais pas, je ne tournais pas la tête, j’avais peur de la voir, peur de perdre tout ce que j’essayais de construire depuis que je l’avais vu, une vie … Depuis que j’avais vu ses yeux, depuis que j’avais entendu sa voix, que j’avais senti son odeur … Je ne pouvais penser qu’à elle. Je ne devais plus penser à elle … Peut être aurais je plus de recul, assez de recul la prochaine fois que je la verrais pour ne pas me retourner, pour continuer à avancer, garder la tête haute … Je ne devais plus la voir, lui parler … Je perdrais tout, tout ce que j’ai essayé de construire, tout ce que j’ai construit … Je gardais toujours sa feuille dans ma poche, par peur de l’ouvrir, de voir ce qu’il y avait dessus … Je continuais ma route, je ne voyais rien …

Premier bruit ; première vision… Une voiture était arrêtée, un homme levé en dehors de la portière … Je ne survivrais peut être pas jusque chez moi, mais qu’importe … Je serais délivré … Peut être … Je me sentais enfermé, étouffé ; j’avais la respiration oppressée … Je devais arrêter de penser à elle, ou plutôt détourné mes pensées de son regard. Je devais arrêter … Tout de suite, et pour toujours … Je devais arriver chez moi, continuer ma vie … Peut être … Non, il le fallait, c’était primordial. Je chanterais, écouterais de la musique, me baignerais … Oui, je ferais tout normalement, comme si rien ne s’était passé …Tout comme si la vie n’avait pas changé de cap, comme si je n’avais rien fait que prendre quelques rayons de soleil sur un banc du lycée … Comme si je m’étais ennuyé, comme si j’étais fatigué à cause du sport, comme si … Comme si rien, mon Dieu. Toutes les images de ce qui s’était passsé revenaient en boucle dans ma tête, prenant toutes les formes possibles et imaginables …Un film en noir et blanc, un film romantique, un film comique, un film sans paroles, et puis un film d’horreur. Celui où je mourrais à la fin, pour différente raison à chaque fois … Je me faisais tout un cinéma … Je devais arrêter.

J’arrivais enfin chez moi. Je posais ma moto dans le garage et pris la route de la maison. Une fois dans la cuisine, je pris un grand verre d’eau, je m’assis sur une chaise. Je posais les deux mains sur la table. Je les regardais. A priori rien d’anormal, mais je les contemplai. Je n’en pouvais plus, je pris la feuille dans ma poche et l’ouvrit. Un visage, le mien. Elle m’avait dessiné ; je devais arrêter de penser à elle. J’avançais dans la maison, arrivé au jardin. Une brise douce et fraîche vint lécher mon visage ainsi que quelques gouttelettes de pluie. Je marchais, dans le crépuscule, cheveux tantôt au vent, tantôt contre lui. J’arrivais en face de la piscine, je la regardais. Etendue bleue, belle … Je m’approchais jusqu’au bord, je vis mon reflet dans l’eau. Un pointe vint percer mon cœur … C’est comme cela qu’elle m’a vu tout à l’heure. C’est la goutte qui fit déborder le vase ; je basculais. Tout avait l’air de tourner au ralenti, comme un autre monde. Je voyais au dessus de moi les lumières, en dessous le noir … Je fermais les yeux … Là, j’étais bien, et à mesure que mon souffle s’évacuer, je me sentais léger, frissonnant. Je n’avais plus mal, je n’étais plus oppressé. Bien que je penses à elle, tout était plus beau, teinté de bleu … Je me laissais alors couler vers le fond ; tout allait pour le meilleur des mondes au Pays des Merveilles …
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06. Everything starts with a touch [Terminé]

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