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 06. Odyssey

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MessageSujet: 06. Odyssey   06. Odyssey EmptySam 30 Avr - 11:20

Les bruits que faisaient les céréales au contact du lait avait toujours amusé Morgan. Très souvent, il imaginait que ces petits grains de riz soufflés hurlaient à mort, comme les voyageurs du Titanic l'avaient fait dans le film éponyme. Mais outre ces crissements divertissants, toute une magie opérait. Il versait du lait, blanc par essence et il finissait par boire du lait chocolaté. Son bol semblait vivre alors que tout était matière inerte en somme. Mais la psychose poussait parfois Morgan à croire avoir vu un des grains de riz bouger. Pensant de suite à une blatte nageuse professionnelle du crawl lacté, il ne pouvait plus manger. Toute envie de poursuivre son petit déjeuner lui était ôtée. Le pouvoir de l'imaginaire était surprenant. Et ce matin, cela se produisit. Hésitant un moment, il fut contraint de jeter tout le contenu de son bol. Dégouté, écœuré et affamé, il alla au frigo pour y trouver quelques menus plats à se mettre dans le bec. Quand la lumière blanche de l'appareil ménager illumina son visage en même temps tout le compartiment, il resta coi. Sa mère s'était mise au vert et par la même occasion toute la famille végétait. Quel déshonneur au pays de la gourmandise. Son besoin de sucre se faisait plus grand plus prenant. Il regrettait déjà d'avoir balancé son bol. Peu orgueilleux, il porta son regard là où il avait mis fin à son déjeuner. L'évier était net. Déçu, il était en même prêt à manger ses céréales malgré la blatte plongeuse. Si tenté qu'elle eut existé. Debout comme un grand benêt dans une cuisine bio, aux placards vides ou 100% chlorophyllés, il désespérait. Damnation! Comment son père pouvait supporter pareil régime imposé. Cette pensée positive envers son paternel stoppa net toutes idées à Morgan. Cela devait faire cinq ans qu'il n'avait pas pensé du bien de son géniteur. Etait-ce le froid du frigo qui lui adoucissait le cerveau. Après une apnée de quelques secondes due au choc de son compliment involontaire, il referma le réfrigérateur oscillant de la colère à la boulimie. Il aurait voulu hurler le quolibet de Mme Moore pour qu'elle vienne ici régler le problème de son estomac mais elle n'était pas là. Seul avec James dans la maison, il venait de réaliser ce fait. Soudain, il arrêta de respirer, se mit sur la pointe des pieds et retourna dans sa chambre sans faire le moindre bruit. Quand il repassa devant le mot laissé par sa mère sur la table du salon : "Je sors avec Mme Austen. XXX Love", il prit le même stylo pour rajouter : "Morgan vient avec moi". Il avait une excuse pour gicler de la maison en cette journée de chômage, enfin de repos mérité, lycéen. Mais il devait attention de ne pas réveiller son père sous le moindre prétexte. Il gravit les marches d'escaliers tel Nofesratu, comme une ombre. Arrivé au premier palier, il pouvait entendre James ronfler. Morgan se demandait si un duo de bucherons canadiens n'avait pas élu domicile dans une des narines de son père. Le bruit des ronflements étaient rythmés mais parfois la mélodie changeait, on se serait cru à la discothèque pour vieux. Poursuivant son avancée dans le silence absolu, il se mouvait en même temps que les ronflements. Slalomant entre les lattes du plancher, il avait fini par connaître celles qui faisaient du bruit et qu'il fallait éviter. Il avait réussi à traverser le pont suspendu devant le Cyclope endormi. Tel Ulysse, pleins de malice, Morgan continua son odyssée vers la liberté. Alors qu'il montait les marches du second escalier, il voyait petit à petit sa chambre apparaître en totalité à ses yeux. Il porta un regard à celle de son père qui était entre-ouverte. Quand il y vit l'heure : "8h58", il sut que s'il ne faisait rien, les sirènes le noieraient sans pitié. Il dévala le plus discrètement possible… les marches montées pour entrer dans l'antre du Cyclope. Usant de la ruse du mouton, il marcha à quatre pattes avec le peignoir de sa mère sur le dos. Encore quelques mètres et il pourrait faire taire les Sirènes. Néanmoins pour atteindre son but, il devait se lever. Le peignoir de Gladys sur les épaules, il posa ses doigts sur les bonnes touches du réveil pour désamorcer la bombe sonore. Quand il en eut fini, il réalisa que James ne ronflait plus. Le Cyclope se réveillerait-il? Si tel était le cas, il n'aurait aucune pitié pour le mouton bêlant qui était entré dans sa grotte sans permission.

"…Hum…Il est quelle heure, chérie?"

Les yeux ronds, Morgan comprit que le déguisement fonctionnait. James comme tout homme bien repu avait du mal à se réveiller. Dans un élan de courage olympien son fils répondit en prenant la voix la plus féminine qu'il pouvait.

"8h. Rendors-toi!... hum… Chéri!"

Il savait qu'il irait moisir dans l'un des enfers d'Hadès pour ce mythe et cette ruse malhonnêtes. Mais qu'importe. Il configuration le réveil du Cyclope pour qu'il soit en concordance avec l'affabulation de Gladys Morgan. Penchant lentement la tête, il vit du coin de l'œil que le géant carnivore s'était rendormi comme une masse. Ni une ni deux, l'aventurier fit marche arrière en prenant soin de masquer son visage. Quand il fut hors de la grotte, il secoua la tête dégouté. Dire des mots doux à son père n'avait rien de plaisant encore moins celui qu'il venait ne prononcer. Evitant à nouveau les lattes bruyantes, il se dit qu'un jour ou l'autre il devrait aller voir un psychologue. Se coucher sur un divan et raconter toute sa mythologie sans que cela lui soit porté préjudice. En bas de son escalier, il recommença son périple. Parvenu dans son île, il put reprendre une respiration normale ainsi qu'une marche humaine. La pointe de ses pieds lui faisait atrocement mal, ses mollets aussi. Que ne devait-il pas faire pour être libre. Son Ithaque retrouvée, il s'affala sur le lit épuisé de son voyage long de dix minutes. La tête dans la couette, il était prêt à se lover à nouveau mais il dut se forcer à en sortir pour la bonne cause. Les dieux ne lui avaient pas accordé cette chance pour qu'il la laisse filer. D'un bond qu'il regretta après pour le bruit qu'il aurait pu faire, il alla dans sa penderie. Quand ses yeux se portèrent sur l'ensemble de ses habits, un grand vide l'envahit. Comme ses placards d'ailleurs. Il avait oublié que Glenn McAllistair tel Zéphir avait soufflé ses habits pour les mettre dans un sac poubelles et les donner aux malheureux de Lima. A présent le malheureux c'était lui. Mais aucune divinité n'allait venir l'aider? Quel fléau pour lui d'être un des favoris d'une tare divine. Cet Eros décoloré et fagoté comme un Ken de supermarché. Il porta son regard sur les quelques habits sauvés par une déesse bienveillante, il piocha dans ce qu'il lui restait donc pour se vêtir. Avant de sortir, ses artefacts en mains, il tourna une dernière fois la tête dans son dressing. Telle une salle au trésor pillée, il se sentait démuni, nu. Certes comme tout statue, il était à demi-nu depuis son couché. Mais qu'en même. Reprenant un peu de courage, il se comporta en héros. Il serait plus fort que cette perte horrible dû aux divagations d'un chérubin styliste. Avec la démarche d'un conquérant, il pénétra dans sa salle de bain. Malgré son envie, il refusa de se doucher. Un risque irréfléchi qui pourrait faire s'éveiller pour de bon le Cyclope. Il la jouerait à la française : beaucoup de parfum et de déodorant. Il changerait qu'en même de sous vêtement car il ne pouvait pas renier son côté propre. Une fois enfilés, les habits d'H&M (Hadès&Méduse) mettaient clairement en valeur l'Apollon qu'il était. Pestant contre le fait que ce fou de Glenn ait visé juste, il se devait de reconnaître qu'il était doué. Même s'il le garderait pour lui, il remerciait ce blond d'être venu à lui. Paré pour briller de son halo H&Mesque, il fila pour rejoindre son char. Pour descendre de son Olympe inutile de passer par la grande porte dorée. Cela était fortement déconseillé à ceux qui voulaient continuer à naviguer librement. Jetant un œil à sa chambre, il se dit qu'il n'avait rien oublié et qu'il pouvait enfin s'envoler. Il passa ainsi la tête par la fenêtre puis le reste du corps suivit. Pour le coup, il aurait apprécié d'avoir des ailes mais il se rappela qu'il n'était qu'une divinité terrienne. En prenant grand soin de ne pas tomber, il descendit par la gouttière. A mi parcours, il réalisa qu'on s'était joué de lui. Son bourreau qui en avait marre de le voir s'envoler aux grès des vents avait scié la moitié de son issue de secours. Deux options se portaient à lui alors. Sauter ou remonter et passer par la grande porte. Cramponné au cylindre de métal, sa réflexion ne dura qu'un temps. Telle était la décision des divins : un oiseau blanc lui arriva droit dessus avec un roucoulement sadique. Contraint à lâcher, il fit une chute libre de quelques mètres avant de finir écrasé contre la pelouse. Il avait tellement serré les dents pour ne pas crier qu'il en avait maintenant mal à la bouche. Ouvrant lentement ses yeux, il pouvait encore voir l'auteur de ce méfait. Pour l'amour d'Aphrodite, voulait-elle le voir mort? Etait-ce parce qu'il traitait les femmes comme l'on s'occupait des torchons? N'était-il pas un lover satisfaisant pour la déesse aux bras blancs? Déception que de voir celle qu'il estimait lui porter un tel coup de couteau dans le dos. Doucement il entendait des pas venir dans sa direction. Lorsqu'il tourna la tête, il vit une sublime jeune femme avancer vers lui. Affolée, elle avait sans doute du voir la chute du post adolescent et venait s'informer sur son état. Morgan tourna la tête et fit un clin d'œil à l'ersatz de colombe qui s'envola peu après. Finalement il était bien sous la bénédiction de sa déesse. Soulagé de se savoir épaulé, il marcha quelques peu vers celle qui lui était offerte.

"Oh mon Dieu! Vous allez bien! Je vous ai vu… Vous pouvez parler? J'appelle le 911!"

Alors qu'elle fouillait dans son sac à main, Morgan posa ses doigts sur son bras.

"Les dieux font bien les choses. Merci de vous en faire pour moi mais je vais bien."

Vite dit! Son bassin lui faisait atrocement mal mais devant pareil nymphe, il ne pouvait montrer un signe de faiblesse. La jeune femme, les cheveux en bataille suite à sa course calma un peu ses ardeurs et focalisa son regard dans celui du miraculé. Elle avait les yeux pers, ils auraient pu transpercer Morgan au moindre battement de paupières. Bien proportionnée, la peau laiteuse et une bouche à vous sacrifier pour l'embrasser, cette néréide avait toute l'attention de Moore qui tombait à nouveau mais d'amour.

"Vous êtes sûr! Je devrai peut être rester un moment avec vous pour être certaine que vous allez bien. Vous savez mon oncle est un jour tombé de son échelle et il a fait comme si de rien était. Alors qu'en fait il avait eu un traumatisme crânien. Ayant confiance en lui, papa et maman n'ont pas tenu cas de ce fait. Il est mort le lendemain. Ça a été un choc pour nous alors voilà pourquoi je vous dis cela. Monsieur… Monsieur… Vous m'écoutait!"

Effectivement Morgan avait déconnecté, il voguait actuellement en direction de l'île où sa Calypso l'attendait. Il avait à peine entendu le "sûr" prononcé par la demoiselle. Mais quand elle insista sur le "Monsieur", il sortit de sa chimère et la stoppa à nouveau. Elle qui voulait appeler les urgences. Et pourquoi pas non peu American Emergency. Histoire de faire assez de bruit pour que son père sorte et demande de quoi il retourne. "Mais rien Mr Cyclope. Un Adonis a fait le grand saut depuis votre gouttière et cette nymphette a alerté tous les sermentés d'Hippocrate du pays… Allez vous recoucher, on vous livrera des moutons par camion.". Il devait empêcher cela! Seul moyen trouvé, il l'embrassa sur la bouche pour l'empêcher de parler. D'abord surprise, étonnée puis passive, Morgan comprit qu'il avait gagné. Aphrodite avait donc bien fait de lui avoir offert ce saut en parachute sans parachute. Les yeux grands ouverts envers son inconnu lover, la jeune femme se laissa faire appréciant l'action. Lorsqu'il en eut assez fait, il retira ses lèvres des siennes et posa ses yeux dans les siens. Verts contre pers, cela sonnait plus comme l'amour que la guerre. Un peu gênée, elle rougit discrètement et fit un pas de recul.

"Maintenant je suis sûr que vous me redonnait goût à la vie!"

Troublée par ce charmeur parfumé, elle passa maladroitement sa main dans ses cheveux. Tel un tic pour palier à sa gêne, elle n'osa pas parler, encore sous le choc du baiser imprévu. Quant à l'élu d'Aphrodite, il pencha légèrement sa tête et sourit à celle qu'il avait bénie. Toujours confuse, elle réussit néanmoins à aligner trois mots mais pas dans un ordre grammaticalement correct.

"C'est… euh… je suis… imprévu… euh… en couple… Penny… hum… vous êtes… euh… je m'appelle… trop jeune… Je…"

Alors qu'il remettait tant bien que mal l'énigme du Sphinx dans l'ordre pour trouver la solution de sa Pénélope, il entendit soudain un hurlement connu. Le Cyclope s'était sans nul rendu compte que son réveil avançait d'une heure. Morgan se dit qu'il avait du aller aux toilettes et qu'en passant, il avait regardé l'horloge dans le couloir. Il s'en voulu de ne pas avoir déréglé toutes les montres et horloges de la maison mais à présent il n'avait plus le choix. Dans un élan épique, il embrassa à nouveau sa belle inconnue et partit en courant vers sa voiture. Il descendit la rue et appuya sur la clé de son carrosse pour l'ouvrir à distance. Au loin, Penny toujours dans l'euphorie des baisers touchait ses lèvres encore imprégnées de la présence de son héros. Arrivé à hauteur de sa voiture, il monta dedans et démarra le plus vite possible pour s'engager dans la rue et tracer tout droit. La raison pour laquelle il ne garait plus sa voiture devant la maison de ses parents? Pour ne pas réveiller le Cyclope lors de ses sorties nocturnes. Victorieux et amoureux, Morgan était tout joyeux au volant quand son Blackberry vient à s'allumer. Il imagina l'espace de quelques secondes un milliard de mythes à raconter à son père. Mais à sa plus grande surprise, ce n'était pas lui. Sans doute que la ruse du mot avait elle marchait. Il porta alors son attention sur le message affiché. L'Eros décoloré! Morgan avait convenu avec lui après deux jours de discussions acharnées de faire les boutiques pour lui ce jour même. Par peur d'oublier, chose qu'il avait très rapidement fait, il avait mis une alerte dans son calendrier. Ses plans pour la journée étaient compromis mais que pouvait-il y faire. Il devait s'en remettre à l'expert! Intégrant son nouvel itinéraire, il braqua son char à gauche et s'engagea en direction du centre commercial. Sur le chemin, il pensait à sa Pénélope délaissée et au fait qu'il ne la verrait peut être plus jamais. Ou alors devrait-il attendre dix ans? Si tel était le cas, elle serait trop vieille pour lui. Certainement que sa déesse lui avait offert cette naïade en remplacement de son déjeuner perdu. Histoire de compenser son manque de sucre par une dose de testostérone. Arrivé à destination sans encombre, il était prêt à supporter Eros et ses bizarreries pour trouver sa toison d'or. Il s'était décidé : pour le bal il allait briller!

Il rangea son carrosse au parking et, en en sortant, enfila sa paire de lunette. Avec sa vision super sonique, la lumière divine ne lui brûlait plus les yeux. D'un pas décidé, il se dirigea vers l'immense bâtisse. Quelques milliers de kilomètres carrés voués aux vêtements, à la chaussure et à la dépense. Encore heureux qu'il avait un compte en banque digne du porte monnaie de Crésus. En cela il devait remercier sa grand-mère. C'était parfois utile les vieux! Surtout elle. Helen menait la vie dure à son fils pour le plus grand plaisir de Morgan qui voyait pour la première fois son père dominait par un mortel. Et comme elle n'avait que Morgan comme descendant divin, elle l'inondait de cadeaux et lui faisait un gros chèque à la moindre occasion. Armé comme tout bon gladiateur prêt à entrer dans l'arène : carte de crédit, bras solides et énergie vitale gonflée, Morgan franchit le seuil du centre commercial. Pas après pas, il allait vers le lieu de leur rendez-vous. Il savait que ça allait l'énerver de voir Glenn s'agiter dans tous les sens pour le moindre bout de chiffon mais il devait faire avec. Depuis qu'il lui avait fait réaliser, McAliistair se devait d'aider Moore à être au fait niveau habit. Le voilà enfin posté à quai, attendant son compagnon pour partir à la guerre des boutonnières et autres fermetures éclaires. Toujours caché derrière ses lunettes, tel Méduse attendant le bon moment avant de pétrifier le moindre passant, il patientait sagement. De temps à autre, il se mordait la lèvre inférieure en pensa à sa Pénélope perdue et au goût qu'elle lui avait laissé. Si sucré et quelque peu acidulé! La matinée avait été éprouvante pour notre demi-dieu en herbe mais elle ne faisait que commencer… Avec Glenn il partait affronter les Troyens avec un sac à main rempli d'objets signé Dior.







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MessageSujet: Re: 06. Odyssey   06. Odyssey EmptySam 7 Mai - 2:45

"Ce matin là, Glenn fut tiré des bras de Morphée par Hélios qui tapait contre sa vitre, venant l'éblouir de son toucher lumineux. Après quelques instants, il ouvrit les yeux et se leva avant de se diriger vers les thermes, déterminé à se rendre présentable en ce jour béni par les dieux alors qu'Eos ne s'était pas encore tout à fait effacé avant d'aller retrouver Morgan au temple d'Hermès.

Une fois qu'il eut fini, il passa quelque temps à choisir ses vêtements et choisit quelque chose d'assez simple, un pull en V rouge et noir ainsi qu'un jeans noir. Alors qu'il allait se décider pour des chaussures, une conversation qu'il avait eu avec Moore quelques jours auparavant lui revint à l'esprit, comme dictée par Dyonisos, dieu des drogues, et un sourire digne d'Eris illumina son visage. Allait-il oser défier toutes les lois d'Olympe, Ohio, et commettre l'hybris ? Allait-il convoquer Arès et déclencher la nouvelle guerre de Troyes ? Évidemment ! Il avait découvert au court de leurs rencontres qu'il adorait taquiner Morgan.

Le jeune éphèbe eut un petit rire machiavélique et sortit une paire de Richelieu rouge et noire à talon aiguille. Il en conservait quelques paires qui lui avait inspiré telle ou telle création mais ne les portaient jamais d'habitude. Il allait cependant faire une exception aujourd'hui, juste pour le jeune satyre, car Morgan était obsédé par les filles, qu'il allait rejoindre.

Prêt à affronter les Harpies en personne, l'Hermaphrodite descendit les escaliers, se préparant à aller au Centre commercial. Malheureusement, sa mère l'attendait au pied des marches, visiblement alertée par le claquement des talons, les bras croisées sur sa poitrine, aussi belle que Séléné et l'expression aussi terrible que Hécate. Glenn se demanda si il allait devoir sacrifier un mignon petit agneau noir pour avoir le droit de passer sans essuyer de colère divine.

-Qu'est-ce que je t'ai dis à propos de talons aiguilles en dehors de la maison ?

-Hum, de ne pas en porter dans une petite ville puritaine ? Mais, c'est juste pour embêter quelqu'un ! C'est une blague, promis, je ne vais pas me transformer en Ganymède ou pire, Vincent McDoom.

Le visage de Rosalynn se détendit et un sourire éclaira son visage, lui donnant l'air de l'aimante Demeter en personne, auréolé par la lumière de l'astre d'Apollon.

-Encore heureux, ton père n'y survivrait pas. Allez, file.

Ni une, ni deux, Glenn s'envola tel Icare aux ailes de cires et s'en alla vers la station du char en commun. Et y rencontra Tirésias. Sérieux, il y avait vraiment des gens bizarres à Lima. Il s'était assis à coté du vieil homme en toute innocence et voilà qu'il se retrouvait assaillit par un tas de paroles étranges venant d'un homme encore plus vieux que Zeus lui même et aveugles. Apparemment, il avait été une femme dans une autre vie et la vu des chaussures du blond lui avait rappeler des souvenirs. Pendant tout le trajet vers les Champs Elysées, parce que faire du shopping resterait toujours un bonheur indicible même si c'était avec Moore, le vieil homme le mis en garde contre le changement de sexe et lui conseilla d'être sur de lui avant de frapper les Serpents.

A peine le bus se fut il arrêté que Glenn s'enfuit, donnant l'impression d'avoir Cerbère aux trousses, et entra, enfin, dans le temple d'Hermès voire, pour lui, la demeure d'Hestia. Il sentait déjà son or s'agiter dans sa bourse, pressé d'être troqué contre des kilomètres de toges et autres. Il commença d'ailleurs dès son arrivée, incapable de résister aux Circés et autres Calypsos qui peuplaient ses contrées digne de l'Olympe lui-même !Les Sirènes chantaient pour lui, et le jeune héros n'avait pas de bouchon de cire ou de mât auquel s'attacher pour s'empêcher d'y aller.

Une demi-heure plus tard, il se souvint de son rendez-vous avec son disciple inexpérimenté et de se rendit donc là où celui-ci l'attendait, avec l'air d'un Oreste devant les Bienveillantes en personnes. Et le blond se demanda s'il était assez terrible pour être comparé à une Erinyes. Il se regarda dans une vitrine, eut une expression digne d'Hermès, dieu des fourbes, avant de décidé que oui. Relevant la tête, il marcha la tête haute, les mains pleines de trésors et d'un pas décidé, fendant la foule avec la prestance d'une Artémis sur le point de se mettre en chasse. Ce qui était le cas. En quelque sorte.

En arrivant devant Moore, Glenn s'aperçut avec plaisir qu'il pouvait le regarder dans les yeux sans lever la tête, comme s'il s'adressait à un fils de Gaïa et non à un simple mortel. Il lui sourit et le salua avant de commencer leur périple, en commençant par un ennemi facile à maîtriser mais plein de ressource, les Cicones, euh … non, H&M. Bien sur le blond avait déjà conquis cette terre mais ce n'était pas le cas d'Ulysse qui allait devoir faire ses preuves. Heureusement pour lui, il avait lui aussi une Athéna personnelle, prête à user de sa magie pour l'aider à dans son Odyssée."

Le vieil aède regarda les personnes réunit autour du feu, captivés par son récit, petits comme plus grand, puis reprit la parole : "C'est ici que commence notre épopée."

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MessageSujet: Re: 06. Odyssey   06. Odyssey EmptySam 14 Mai - 11:24

Seul dans cette épreuve ordonnée par les Dieux, Morgan attendait patiemment que sa tâche débute. Armé et prompt à tirer, il observait d'où pourrait venir la créature, le Typhon contre lequel il devrait lutter. Enfin partager une partie de sa vie. Divaguant dans son esprit, il fut surpris de voir le Ken de supermarché être aussi grand de loin. Ne se rappelant plus qu'il était ce géant, il déchanta rapidement quand il vit qu'à ses pieds il n'avait pas de spartiates mais de talons. Hallucinant comme jamais, il fixait alternativement son visage et ses chaussures. Gêné de voir son habilleur fagoté ainsi, il crut que son épopée se terminait avant même d'avoir commencé. Fonça à la rencontre de celui qui devait l'aider à braver tous les dangers, il avait la mine dure et les glandes remontaient.

"As-tu étais bercé trop près du mur à ta naissance! Putain Glenn, tu te fous de moi; sérieux tu penses que j'ai que ça à foutre que de me balader avec toi déguisé en Pretty Woman à mes côté. Je pensais qu'on avait été clair… Je te sers de cobaye Ok mais tu m'aides à m'accepter! Et en aucune façon je ne ferai quoique ce soit avec toi vêtu ainsi. Si tu veux le laurier de la Prouesse Olympique de l'acceptation de soi, je te l'imprime en rentrant mais tu vas me faire le plaisir d'enlever ces trucs sinon on arrête ici l'aventure!"

Sec et tranchant, le héros ne voulait pas être encombré d'un poids durant son épique traversée du centre commercial. Par les dieux, comment pouvait-il avoir eu l'idée de venir ici. Tournant les yeux pour s'assurer que personne ne pensait qu'il s'agissait de copains de phalange hoplitique, prompts à se défendre comme à s'aimer, il recula des quelques pas pour assurer une distance de sécurité sociale. Ce fou ivre de vin et de bacchanales n'avait que faire de l'ordinaire. Il pouvait bien se moquer des autres mais ce n'était pas le cas du fier Morgan. L'élu d'Aphrodite tenait à son image de marque, elle passait avant tout. Et s'il avait fait un pacte avec cerbère, c'était justement pour briller encore plus. Pas pour finir en photo avec un représentant des soldats grecs de l'antiquité chaussé en Louboutin.

Fronçant les sourcils, il décida de débuter son odyssée seul. Tant pis pour celui qui n'avait pas été, à son avis, à la hauteur. Non pas celle de ses talons mais de son estime. Pivotant sur le côté, il avança sans dire un mot dans l'antre d'Hadés et Méduse pour y faire ses achats. Il lui fallait un costume pour le bal et s'il avait osé croire qu'Eros l'aiderait, il venait de se rendre compte qu'il s'était trompé. Que cet idiot était comme beaucoup dans son genre : de purs provocateurs qui se moquent des autres. En un mot des égoïstes.

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MessageSujet: Re: 06. Odyssey   06. Odyssey EmptyLun 18 Juil - 19:43

"As-tu étais bercé trop près du mur à ta naissance! Putain Glenn, tu te fous de moi; sérieux tu penses que j'ai que ça à foutre que de me balader avec toi déguisé en Pretty Woman à mes côté. Je pensais qu'on avait été clair… Je te sers de cobaye Ok mais tu m'aides à m'accepter! Et en aucune façon je ne ferai quoique ce soit avec toi vêtu ainsi. Si tu veux le laurier de la Prouesse Olympique de l'acceptation de soi, je te l'imprime en rentrant mais tu vas me faire le plaisir d'enlever ces trucs sinon on arrête ici l'aventure!"

En entendant ces mots, un sourire digne de Dis et d'Hermès réunit éclaira le visage de Glenn. Il adorait taquiner Morgan et la façon dont celui-ci venait tout juste de réagir montrait qu'il avait encore une fois réussi. Il avait conscience que c'était dangereux mais le jeune Ulysse avait besoin de voir un véritable dieu à l'œuvre afin d'apprendre. Il offrit un magnifique sourire à son protégé qui se détourna et commença l'épopée tout seul. Le blond rit intérieurement, comme s'il était capable d'accomplir des prouesses tel Héraclès sans l'aide d'un protecteur.

-Oh mais ne t'en fais pas Morgan Moore. Tout ceci fait partie de la leçon ! Si, je peux survivre en ayant l'air aussi fou qu'Electre, pourquoi ne le pourrais-tu pas ?

Avec un rire sibyllin, Glenn s'éloigna à son tour et se mit à farfouiller dans les portant à la recherche de sa propre Toison d'or. Morgan devait comprendre qu'il était là pour l'aider, comme Athéna l'avait fait avec Ulysse. Est-ce que celui-ci avait hurler au scandale lorsque sa protectrice était devenu un jeune homme pour l'aider ? Non, il avait accueillit son aide avec gratitude, s'en allant proclamant l'amour et l'appartenance de son épouse avec laquelle il avait été longtemps séparé.

Glenn poursuivait donc sa quête lorsqu'il se fit abordé par une jeune Nausicaa. C'était une jolie jeune femme brune et au teint mat. Elle tenait deux étoffes dans chaque main, l'air aussi perplexe que Héraclès devant le Sphinx, un sourire contrit sur les lèvres. Le jeune Ganymède lui sourit en retour, attendant qu'elle se décide à parler.

-Euh … Bonjour ! Je suis désolé de te déranger mais j'hésite entre ces deux hauts. Et tu as l'air de t'y connaître alors … Je m'appelle Nausicaa au fait.

Ah, encore une âme égarée qui implorait l'aide des dieux. Dans sa grande bonté, le blond redevint Athéna afin de l'aider. Nuls ne devait traverser seuls les tourments imposés par les Moires. Il aiderait cette jeune fille même s'il devait affronter les Érinyes en personnes.

-Et bien jeune Nausicaa, je te conseille la toge verte. Elle se mariera avec ton teint et tes cheveux. Et elle te coûtera bien moins d'or que l'autre horreur que tu tiens dans les mains !

Il reprit sa recherche, tel Bellator à la conquête d'une quelconque terre insoumise, déterminé à trouver quelque chose pour le fol Œdipe qui lui tenait lieu de Muse. Nausicaa, elle, continuait son babillage en un flot plus puissant que celui du Styx.

-Merci beaucoup ô jeune dieu. Tu m'as épargné bien des tourments ! Charybde n'aurait qu'une bouchée de moi ! Je dois y aller ! Merci encore et j'adore tes chaussures au passage !

Elle l'embrassa sur la joue avant de s'enfuir disparaissant dans la foule comme Eurydice s'évanouissant dans les abysses infernales après qu'Orphée, entrainé par l'Amour, ne lui jette le regard interdit. Glenn sourit. Morgan n'appréciait peut-être pas sa petite blague, mais ce n'était pas le cas des habitants de ses contrées raffinées. Ragaillardit, il repartit de plus belle, prêt à accomplir, et réussir, la mission que Zeus lui avait confier. Après quelques temps de recherches, il trouva enfin son bonheur. Il s'agissait d'un costume noir assez simple mais la chemise, en soie, n'était pas blanche mais vert pâle. Il s'agissait d'un vêtement digne de son protégé, digne d'un Ulysse. Tout sourire, tel Persée après avoir tranché la tête de Méduse, il s'avança vers Pan.

-Je sais que tu me boudes mais ça n'empêche pas que j'ai une mission à remplir. Aussi, je te prierais d'aller vêtir cette parure et sans faire d'histoire. Je n'hésiterais pas à invoqué Bia avant de te sacrifier à Poséidon si tu ne coopères pas.

Il eu un charmant petit rire avant de s'éloigner fièrement, véritable nymphe des temps moderne, ses talons cliquetant sur le parquet des Champs-Elysées.

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