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 07. Stop Standing There

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MessageSujet: 07. Stop Standing There   07. Stop Standing There EmptyVen 24 Juin - 22:40

"Comment ça inutilisable ?"

C’était bien la première fois que la salle où il s’entrainait habituellement était inutilisable…Occupée, ça arrivait régulièrement vu que la gestion des salles du gymnase attenant au Lycée McKinley était un peu…Comment dire…Chaotique. Mais inutilisable…Demandant plus d’information on lui apprit qu’il y avait eu une fuite d’eau, imbibant les pauvres planches de bois de la salle. Ah…Certes. Il devait se faire une raison, il allait devoir partager le terrain de sport avec les Cheerios et leur coach : Sue Silvester. Fondamentalement, il n’avait rien contre ces filles ni leur coach, mais leur réputation les précédait de loin à chaque fois et une réputation, surtout dans le monde lycéen, c’était beaucoup, une vie presque. Il aurait bien essayé le gymnase intérieur, mais étant donné qu’une équipe quelconque qui courait dans tous les sens l’occupait, ça semblait quelque peu compliqué. Bien, le terrain de sport ce sera.

Attrapant le sac qu’il venait de poser au sol, Thomas se dirigea vers l’extérieur. Le seul bémol à l’utilisation du terrain extérieur : Pieds nus ce n’était pas forcément le plus agréable. Mais il n’arrivait pas à s’entrainer avec ne serait-ce que des chaussons de danse aux pieds. Depuis le tout départ. On ne pouvait pas dire qu’il n’avait pas essayé ; il avait tenté pendant les deux premières années, mais un jour il en a eut marre et a retiré ses chaussons en plein cours. Tout de suite, ça allait mieux. Il se sentait plus léger, plus stable, il sentait clairement le sol sous ses pieds. Il savait exactement où il mettait les pieds. Lui mettre des chaussons aux pieds revenait à mettre des gants à un guitariste. Idiot et totalement contre-productif.

Arrivant au niveau du terrain de sport, il chercha un coin qui serait suffisamment éloigné des Cheerios pour qu’ils ne se gênent pas mutuellement. Qu’elles le gênent passait encore, après tout c’était lui qui venait jouer les parasites dans l’histoire, mais si lui avait le malheur de les gêner durant leur entrainement…Il était certain d’avoir le Coach Silvester sur le dos. Perspective peu réjouissante cela va sans dire. Trouvant enfin son petit coin de paradis, ou presque, il posa son sac, y rangea ses chaussures, attacha ses cheveux, vérifia que son pantalon de coton était bien attaché et suffisamment resserré à sa taille et commença. Enchainement au sol, sauts, étirement, équilibre…Il allait tout travailler aujourd’hui. Il en avait bien besoin. Il avait passé cette dernière semaine à bûcher, il n’avait pas eu le temps de s’entrainer.

Thomas en était aux enchainements d’équilibre divers et variés, se tenant actuellement en équilibre sur ses mains, s’obligeant à pencher juste un peu d’un coté ou de l’autre sans tomber, quand il remarqua deux choses : premièrement Coach Silvester avait arrêtée de beugler dans son mégaphone sur ses, pauvres, Cheerios, ce qui avait considérablement calmé l’atmosphère ; deuxièmement une paire de pieds se trouvait non loin de lui. Clignant des yeux pour être sûr qu’il n’hallucinait pas (garder la tête en bas trop longtemps n’était pas bon, on le savait tous), il baissait ensuite une jambe vers le sol, puis deux, puis se releva totalement, bien décidé à faire face à quiconque se trouvait là.

"Quelque chose t’attires l’œil peut-être ?"
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MessageSujet: Re: 07. Stop Standing There   07. Stop Standing There EmptyDim 26 Juin - 23:59

Santana tenta de réfréner le tremblement de ses jambes tandis qu’elle se perchait sur la pyramide humaine. Elle fit le vide dans son esprit, essayant de faire abstraction des hurlements et autres insultes de Sue Sylvester, qui semblait être dans une forme olympique en ce début de soirée. Santana n’était pas au meilleur de sa forme aujourd’hui. Elle s’était réveillée avec un léger mal de tête qui n’avait fait que s’amplifier au fil de la journée, et elle se sentait fiévreuse. Une étrange sensation naquit au fond de sa gorge. Plissant le nez, Santana tenta de réprimer l’éternuement qui menaçait de sortir, et qui mettrait en péril la position plus que précaire dans laquelle elle se trouvait. Santana pria tous les dieux, en vain. Elle éternua, pourtant discrètement, mais elle eut un léger mouvement qui la fit vaciller, et elle s’écroula sans grâce sur les autres cheerleaders. Une vive douleur se fit sentir au niveau de son poignet et elle serra les dents. Elle savait que se qui l’attendait était bien pire qu’un os abimé. Elle se redressa sans s’excuser sous les remarques cinglantes des autres Cheerios et se contenta de contempler le sol en attendant la sentence de son coach.

Le courroux de Sue Sylvester ne se fit pas attendre.

"Lopez, depuis combien de temps je t’ordonne d’arrêter de manger comme une obèse en mal de frites ?"
hurla-t-elle dans son mégaphone.

Santana ne bougea pas, refoulant avec difficulté les larmes de rage qui menaçaient d’emplir ces yeux. Elle détestait se faire humilier de la sorte, en particulier devant toutes ces hypocrites de cheerleaders qui allaient s’empresser de balancer l’information à qui voulait l’entendre, se moquant ouvertement de l’évènement honteux que venait de vivre la grande Santana Lopez.

"Tu es énorme, et tu ne mérites même pas que je te regarde. Fais moi trois tours de terrain, je ne veux plus voir ta tête avant le prochain entraînement, pour lequel j’espère que tu te seras tellement affamée que je ne te verrais même pas. Maintenant, bouge ! Les autres, on recommence. Cartwright, tu prends sa place."


Santana s’éloigna de ses camarades en trottinant et s’élança autour du terrain de football, courant aussi vite qu’elle put, tentant de faire retomber la colère qu’elle éprouvait envers elle-même et le monde en général. Elle ne put pourtant empêcher les larmes qui jaillirent de ses yeux. Elle les essuya rageusement et déglutit avec difficulté. Son poignet la lançait, ses poumons semblaient être sur le point d’exploser, et elle était maintenant pratiquement sûre d’avoir de la fièvre. Elle détestait ce genre de situation, où elle se sentait impuissante et avait l’impression que le monde tournait sans elle.

Alors qu’elle entamait son deuxième tour, complètement oubliée par Sue et les autres Cheerios, elle trébucha. Elle s’arrêta et se baissa pour refaire son lacet défait. C’est alors qu’elle le vit. Un étrange garçon qu’elle ne se souvenait pas avoir déjà vu, en plein entraînement solitaire de gymnastique, du moins c’était ce que ses enchaînements laissaient penser. Elle resta un instant interdite tandis qu’il resta plus que de raison en appui sur ses mains, puis reprit sa course lorsqu’elle sentit le regard lourd de sa coach.

Santana continua d’observer le garçon du coin de l’œil, oubliant un instant l’humiliation dont elle venait d’être la cible. Lorsque la jeune fille termina son dernier tour, l’entraînement des cheerleaders était fini et toutes avaient rejoint les vestiaires depuis plusieurs minutes. Mais le garçon était toujours là, la tête en bas.
La nuit avait commencé à tomber, et le temps s’était quelque peu rafraîchi. Sans s’en rendre compte, Santana se dirigea vers le jeune homme. Elle s’arrête à quelques mètres de lui et l’observa, intriguée, se demandant comment il pouvait rester si longtemps dans cette position sans éprouver un sentiment de vertige.
Le garçon dût remarquer sa présence, car il retomba sur ses jambes avant de lui adresser la parole.
Santana cligna des yeux plusieurs fois, revenant doucement à la réalité. Elle mit quelques instants à retrouver sa prestance. Elle croisa les bras et lui lança un regard hautain.

"Je me demandais juste qui était cette fille qui se prenait pour une cheerleader. Je me suis trompée, puisque de près tu es légèrement plus viril que Hummel. Il faut dire qu’avec tes cheveux longs et ton allure de fillette, ça peut prêter à confusion."

Elle n’avait aucune idée du pourquoi de son agressivité. Certes, elle avait une réputation à tenir, mais le jeune homme ne l’avait pas agressée, et il ne semblait pas bien méchant. Pourtant, après le moment qu’elle venait de vivre, Santana aurait envoyé balader n’importe qui. Elle avait besoin d’un punching ball vivant, et manque de chance pour lui, il était le premier qui avait croisé son chemin. Santana n’aillait en faire qu’une bouchée.
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MessageSujet: Re: 07. Stop Standing There   07. Stop Standing There EmptyMer 29 Juin - 17:04

Il fallut quelques secondes à Thomas pour reconnaitre la personne en face de lui ; mais une fois cela fait, il fut surpris. Santana Lopez. LA tueuse parmi les Cheerios. Fondamentalement il aurait dû avoir peur ; elle n’était pas une tendre avec les gens (on disait même qu’à part Brittany, personne n’avait droit à un mot vraiment gentil de sa part) et pouvait se montrer très effrayante. Pourtant il ne pouvait se décider entre être flatté ou outré. Flatté, car elle s’était tout de même arrêtée pour regarder ce qu’il faisait, signifiant donc qu’il avait attiré son attention d’une manière ou d’une autre (chose plus compliqué qu’il n’y paraissait) ; outré, parce que susceptible comme il l’était et vu qu’on l’avait suffisamment titillé sur son apparence relativement féminine (tout ça parce qu’il n’était pas musclé comme un Schwarzenegger junior et qu’il aimait bien porter ses cheveux un peu longs). Il aurait pu s’énerver ; c’est qu’il a le sang chaud le Thomas, il s’emporte vite parfois. Mais cette fois, il était calme, son entrainement ayant fait office de méditation personnalisée. Il aurait pu répondre en niant, notamment sur le commentaire à propos d’Hummel, en la faveur de ce dernier ; le chanteur lui semblait plutôt masculin, physiquement parlant. Après, ses manières tendaient à atténuer cela mais ça ne l’effaçait pas. Oui, il aurait pu nier en bloc. Cependant, il n’allait pas donner à Santana le plaisir de le voir se soumettre ; il ne se soumettait pas, il était d’égal à égal ou respectait la hiérarchie, mais il ne se soumettait pas face à ses camarades de classe. En revanche, ils pouvaient être deux pour jouer à ce jeu-là et il allait le faire comprendre à la jeune femme qui lui faisait face.

Ayant détaché ses cheveux, Thomas attrapa sa serviette et s’épongea la nuque rapidement. Il offrit à Santana un leurre de victoire en grimaçant légèrement à sa réponse. Grimace qui se transforma très rapidement en un sourire insolent, lui montrant qu’il n’allait pas s’incliner sans se battre.

"Ça manque d’inspiration. C’était bien tenté, je l’admets ; mais tu te doutes qu’on me l’a déjà faite celle-là. Autre chose en réserve ?"

D’accord, il aurait pu faire mieux, être plus méchant, mais ça n’était pas son but. Thomas ne voulait pas entrer dans le jeu de la méchanceté gratuite ; ce n’était pas son genre. Lui ce qu’il voulait c’était montrer à la Cheerio qu’elle n’était pas tombée sur un pauvre type qui, parce qu’elle était populaire et belle (ne nous voilons pas la face), allait s’écraser. Elle allait voir qui était vraiment Thomas ; il avait beau avoir l’air du type calme et effacé, il y avait bien des facettes cachées à ce jeune homme. De plus, il avait été témoin de l’humiliation publique dont elle venait d’être victime par son propre coach. Contrairement à beaucoup et à ce que l’on pourrait penser, Thomas ne se réjouissait pas de voir cette fille se faire humilier. D’accord, elle était loin d’être un ange, mais ça n’était pas une raison pour se faire humilier de la sorte. Il n’allait pas en rajouter une couche ; il allait user de tout son savoir-faire pour se maintenir dans la partie sans appuyer trop là où ça faisait mal…
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MessageSujet: Re: 07. Stop Standing There   07. Stop Standing There EmptyJeu 30 Juin - 1:44

Santana n’y croyais pas. Ce garçon, qu’elle ne connaissait pas - ce qui voulait tout simplement dire qu’il faisait partie du bas de l’échelle sociale de McKinley, ou en d’autres termes, des losers - était en train de lui tenir tête. N’avait-il pas encore compris qu’on se taisait et baissait la tête devant les gens populaires ? Personne ne lui répondait de cette façon, et encore moins un petit merdeux aux cheveux longs et au corps de danseuse tout droit sortie d’un ballet de Tchaïkovski.
Santana se demanda alors pourquoi elle était là, au milieu du terrain de football complètement vide, tandis que la nuit tombait et qu’elle ne distinguait rien d’autre que les traits fins du gymnaste et les lumières vacillantes du parking au loin. Elle avait froid, elle était épuisée, probablement malade, et son poignet la faisait atrocement souffrir. Et elle se tenait là, devant un garçon qu’elle ne connaissait pas, fiévreuse et fourbue, tandis qu’elle aurait pu être chez elle, dans cette grande maison vide et impersonnelle, plongée dans un bain chaud à écouter le dernier album de Lady Gaga.

Pourtant, elle résista à l’envie de se retourner sans rien dire et quitter l’enceinte du lycée sans se retourner. Elle s’avança un peu plus du garçon, ne s’arrêtant qu’à quelques centimètres de son visage. Il avait lâché ses cheveux et l’air humide les avait rendus légèrement ondulés.
Santana cligna des yeux. Elle sentait la fièvre qui lui montait à la tête, et elle dût faire appel à ses dernières forces pour redresser le menton et avoir l’air un tant soit peu elle-même.

« Non, rien d’autre. Tu vois, je n’ai pas de temps à perdre avec des losers dans ton genre. J’aurais pourtant pu te demander ta marque de shampoing, pour pouvoir comparer. Le mien me donne des fourches et tu dois sûrement en connaître un rayon niveau produits capillaires. J’aurais aussi pu te demander si tu étais plus Lac des Cygnes ou Casse-Noisette. Mais en réalité je m’en fous complètement. Tu ne représentes aucun intérêt pour moi. Pas assez footballeur, trop féminin. Pas assez populaire en soit. »

Elle s’éloigna légèrement, assez satisfaite de sa répartie.

« Maintenant, si tu veux bien m’excuser, je vais te laisser à tes enchainements de petit rat de l’opéra. J’ai une longue soirée de fille populaire qui m’attend. »

Santana se redressa et plaça fièrement ses mains sur ses hanches. Et aussi soudainement qu’elle l’avait oublié, la douleur à son poignet réapparut, plus lancinante que jamais.
Elle laissa échapper un juron et ferma les yeux un instant, juste le temps que la sensation désagréable de brûlure disparaisse. Elle retint difficilement les larmes qui menaçaient de couler et soupira profondément. Il était hors de question qu’elle se laisse aller devant le premier raté venu. Une humiliation par jour lui suffisait amplement, et elle valait beaucoup mieux que ça.
Elle ouvrit donc les paupières, posant un regard farouche sur le jeune homme.
Non, elle ne lui ferait pas ce plaisir. Ni à lui, ni à personne d’autre d’ailleurs. Elle était Santana Lopez, elle ne pleurait pas en public.

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MessageSujet: Re: 07. Stop Standing There   07. Stop Standing There EmptyDim 3 Juil - 22:56

Thomas la regarda s’avancer, son sourire toujours en place, suivant des yeux sa progression vers lui. Ce qu’on disait était vrai sur un point, du peu qu’il voyait à ce moment précis ; Santana n’aimait pas qu’on lui tienne tête, surtout si on ne faisait pas parti du cercle très sélect des gens populaires. Pourtant, fondamentalement, le jeune acrobate aurait pu entrer dans ce cercle fermé. Il n’avait pas un physique trop mal, il était plutôt sympa, il avait bien des qualités que les autres lui enviaient, il aimait faire la fête de temps à autres…Mais là où ça posait problème et où ça l’avait rayé de la liste des aspirants populaires, c’est la gymnastique. Un garçon devait forcément entrer dans l’équipe de football s’il voulait rêver à devenir populaire. Seulement lui, courir après un ballon, plaquer au sol ses adversaires et pousser à plusieurs comme un seul homme l’équipe en face n’était pas sa tasse de thé. En plus il faisait un sport qui était majoritairement à public féminin. Il arrivait bien que quelques garçons (comme lui) se perdent dans la masse, mais c’était franchement rare. Alors oui, Tom ne faisait pas partis des gens populaires et oui il tenait tête à Santana la peste ultimum des Cheerios, parce que ce n’était pas dans sa nature de laisser tomber parce qu’on était un peu violent avec lui verbalement. Il en avait connu des pires, il en connaitrait sûrement encore beaucoup, alors ce n’est pas UNE Cheerio, aussi populaire et méchante que celle se trouvant devant elle qui allait lui faire baisser la tête (hormis pour la regarder, mesurant environ une tête de plus qu’elle.

Haussant les épaules, car franchement il n’en n’avait rien à faire tant qu’il arrivait à avoir son diplôme à la fin, il allait répondre quelque chose de bien cinglant quand il entendit le juron poussé par la jeune femme. Il ne fallait pas avoir fait Oxford pour voir que quelque chose clochait. Fronçant les sourcils, Thomas passa en revue l’apparence de la jeune femme. Oui, ça sonne un peu profiteur de situation cette phrase mais ce n’est pas grave. A première vue, rien de bien différent d’une autre Cheerio en bonne santé, sauf ses poignets. L’un semblait légèrement enflé par rapport à l’autre. Elle se serait blessée ? Possible ; Silvester les poussait tellement à se dépasser qu’il ne devait pas être rare qu’elles se blessent mais n’osent rien dire. D’un coup, le jeu s’effaça pour Thomas. On ne plaisantait pas avec une blessure, aussi bénigne soit-elle. Le jeune acrobate s’y connaissait suffisamment en blessures en tout genre, au travers de ses années d’entrainement, pour savoir qu’il ne fallait pas laisser déraper la chose. Reposant ses yeux sur le visage de la jeune femme il y vit une expression qui transforma bien vite la vision qu’il avait d’elle. A cet instant précis, elle lui faisait penser à un tigre, grand et majestueux, blessé mais qui provoquerait quiconque de tenter de l’approcher. Il retint un petit sourire à cette assimilation ; il était déjà acrobate, maintenant il allait devenir dresseur de fauve.

"Tu devrais mettre une attèle pour ton poignet. Le laisser bouger autant alors que tu ne connais pas la gravité de la blessure pourrait l’endommager gravement. Crois-moi je sais de quoi je parle."


Certes, lui c’était la cheville, mais il avait bien faillit devoir arrêter la gym il y a quelques années. Il s’était blessé à la cheville suite à une mauvaise réception d’un saut ; il avait laissé filer pendant quelques jours jusqu’à ce que sa cheville se bloque. Un genre de système de défense automatique. Il avait dû arrêter la gym pendant trois mois et les médecins n’avaient pas été sûrs qu’il puisse refaire de la gym à son niveau actuel. Il risquait de trop tirer sur sa cheville fragilisée. Au final il avait pu reprendre, tant mieux. Mais s’il pouvait éviter à quelqu’un de se balader trois mois dans une attèle, ce n’est pas plus mal. Seulement, vu le regard que lui lançait Santana, ça n’allait pas être aussi simple. Tant pis, il utiliserait les arguments qu’il faudrait s’il le fallait. En attendant, il faisait ce qu’il pouvait pour l’aider.

"Si tu veux, j’ai ce qu’il faut dans mon sac."
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MessageSujet: Re: 07. Stop Standing There   07. Stop Standing There EmptyLun 11 Juil - 21:31


La douleur ne disparaissait pas, bien au contraire, mais Santana fit tout son possible pour rester de marbre. Elle avait l’habitude de ce genre de sensation depuis qu’elle était cheerleader, surtout avec Sue comme coach. Ce n’était pas la première fois que cela lui arrivait, et ça ne serait probablement pas la dernière. De plus, Santana savait pertinemment que Sue n’en aurait strictement rien à faire. Elle ferait partie de la pyramide au prochain entraînement, poignet cassé ou non, et ce sans montrer le moindre signe de douleur. Sois belle et tais toi, voilà le crédo des cheerios. Sue ne tolèrerait aucune résistance, aucune grimace ni même le moindre gémissement. Elle allait devoir se taire et sourire, comme si tout allait bien. Et elle y arriverait, comme d’habitude.

A travers son regard troublé par la fièvre et la douleur, Santana vit l’expression du jeune homme changer. Alors qu’il s’apprêtait à répliquer, son regard se fit plus doux. Les yeux qu’il posa sur elle la caressèrent doucement, et Santana sentit un frisson la parcourir. Elle mit cette réaction inhabituelle sur le compte de la fièvre, mais elle ne put s’empêcher de l’observer à son tour, parcourant des yeux le garçon qui lui faisait face avec un peu plus d’attention. Son corps était fin, comme elle lui avait si bien fait comprendre, mais même s’il ne possédait pas la carrure d’un Noah Puckerman, il semblait être musclé, suffisamment pour que Santana éprouve l’étrange envie de se glisser entre ses bras. Secouant légèrement la tête dans l’espoir de remettre ses idées en place, la jeune fille laissa ses yeux remonter le long de son cou jusqu’à sa mâchoire carrée et ses pommettes hautes. Et lorsqu’elle croisa son regard, Santana se sentit rougir. Tout en priant pour que la nuit cache son trouble, elle leva la tête un peu plus haut, tentant de retrouver un semblant de contenance. Ce garçon, dont elle ignorait le nom, n’était pas son genre. Loin de là. Les autres lycéens avaient beau penser qu’elle couchait avec n’importe qui, ce n’était absolument pas le cas. Et le jeune homme qui se trouvait devant elle n’était pas assez viril. Elle pouvait voir juste en le regardant qu’il ne faisait pas partie de la catégorie des bad boys ; et Santana ne couchait pas avec des garçons gentils, trop doux et plein de bonnes attentions.

Le jeune homme choisit cet instant pour reprendre la parole, et Santana resta un instant sans voix. Elle venait tout juste de l’attaquer verbalement, et ce garçon, qui ne la connaissait pas mais qui devait bien se douter, devant sa tenue de cheerleader, qu’elle ne faisait pas partie des filles gentilles de McKinley, lui proposait son aide. Santana ne comprenait pas ce genre de comportement. Et bien qu’une petite partie d’elle-même était touchée par ce geste inattendu, elle lui jeta un regard noir.
Pour qui la prenait-elle, exactement ? Une de ses filles incapables de s’occuper de leur propre personne ? Ou bien l’une de celles qui se met à pleurer à la moindre petite égratignure ? Il ne la connaissait pas. Santana Lopez ne se laissait pas décourager par une simple blessure, et elle n’avait besoin de l’aide de quiconque.

"Ecoute moi bien, sweetie. Je n’ai besoin de personne, et encore moins d’un loser en manque d’actes chevaleresques. Si tu te sens d’humeur héroïque, il y a tout un tas de filles insignifiantes et pathétiques qui ne demandent que d’être sauvées par un pseudo mâle aux allures de danseuse étoile. Donc ne te fatigue pas et ne me fais pas perdre mon temps. Je vais très bien, et j’ai autre chose à faire que de laisser un loser comme toi me bander amoureusement le poignet."

Satisfaite de sa réponse, Santana lui adressa un sourire narquois tout en resserrant inconsciemment sa prise sur ses hanches. Mais cette fois-ci, la fièvre et fatigue associées à la douleur fulgurante qui naquit de nouveau dans son poignet eurent raison de sa détermination. Elle ne put empêcher la larme qui glissa le long de sa joue. Elle la chassa du bout des doigts avant de se retourner. Elle s’élança rapidement vers les vestiaires, se maudissant de s’être laissée emporter par ses émotions. Elle espérait juste que son pseudo chevalier servant n’avait rien vu de cet épisode honteux.
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MessageSujet: Re: 07. Stop Standing There   07. Stop Standing There EmptyMar 2 Aoû - 22:51

Hun…Vu le regard noir qu’il se recevait, la réponse n’allait pas être positive, il le sentait clairement. C’est fou ce que les gens peuvent vous laisser entrevoir d’eux sans le savoir. Actuellement, Santana laissait clairement comprendre qu’elle ne voulait rien avoir à faire avec lui, sauf que manque de pot, elle venait de tomber dans le viseur de Tom, le bon citoyen qui aide son prochain. D’ailleurs, sa réflexion sur son comportement l’énerva. Elle ne le connaissait pas, alors pour qui se prenait-elle pour lui dire des trucs pareils alors qu’il ne voulait que l’aider ? Oh, pour une Cheerleader, les petites reines du lycée McKinley. Quelle question idiote ! Pourtant Tom tentait de rester calme, il le devait ; il ne connaissait que trop bien ce genre de jeux : si vous succombiez à votre colère vous aviez perdu. Et là c’était exactement ce genre de jeu. Mais si les réactions à cette réflexion ont été canalisées correctement, lorsque le gymnaste vit la larme de Santana, pauvre petite larme esseulée alors qu’elle devrait être accompagnée, il savait qu’il n’allait pas pouvoir se contenir. Il a pourtant tenté, mais rien n’y fit. La rattrapant en deux grandes enjambées, il se saisit de son bras valide et la força à se tourner vers lui.

"Ecoutes-moi bien, tu as peut-être beaucoup de pouvoir ici mais moi je suis là pour faire mes études et point final. Je suis peut-être un loser mais ça me va, d’un. De deux, pour ta blessure, tu fais ce que tu veux je ne suis pas en position de te donner des ordres. Si tu veux laisser ça sans y faire attention juste pour que Sylvester ne te remarque pas, à défaut de te monter sur un pied d’estal, et te laisse continuer à être un cheerios, parfait, vas-y fonces !" il lui lança un regard presque méprisant ; il ne l’était pas de manière générale mais il n’aimait vraiment pas ce genre de mentalité "Mais au bout d’un moment ton corps vas dire stop et là tu ne pourras plus rien y faire et ta carrière de cheerios ? Pouf ! Envolée ! Alors, tu préfères quoi ? Qu’un loser t’aide à rester au top ou laisser ta foutue fierté avoir le dessus et ne plus jamais pouvoir faire partie des Cheerios ?"

Sur ces mots il relâcha son bras, un peu sèchement peut-être, mais peu importait. Il en avait marre de voir des filles se détruire pour leur réputation. Qu’on y fasse attention, il pouvait tout à fait comprendre, mais de là à risquer des trucs pareils simplement pour éviter les moqueries des gens ? Beaucoup prenaient ça pour une grande force, lui voyait cela comme de la lâcheté. Il n’y avait pas de raison d’avoir honte. Lui jusqu’à maintenant ne se cachait pas pour sa gymnastique et à part quelques remarques assez basique et manquant franchement d’imagination, il n’avait jamais eu de problèmes. Peut-être qu’après cette soirée il allait en avoir un peu plus, après tout on ne s’en prenait pas à Santana Lopez sans conséquence et là il venait de faire plus que de s’en prendre à elle il l’avait presque agressée avec ses mots. Mais il est comme ça Tom, il a le sang chaud et des principes. Mauvaise combinaison pour un jeune homme qui veut juste vivre sa vie de lycéen tranquillement ; et comme si ça ne suffisait pas, il en rajouta une couche.

"Quand tu auras décidé, préviens-moi que je sache si je peux encore te regarder dans les yeux ou si je dois te regarder de haut."

Oh non il n’était pas tendre, mais il avait tenté l’approche douce et ça n’avait eu aucun impact, alors il tentait l’approche un peu plus violente ; combattre le feu par le feu comme ils disaient les stratège, eh bien…Thomas allait très vite découvrir si c’était une bonne stratégie…
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MessageSujet: Re: 07. Stop Standing There   07. Stop Standing There EmptyMar 9 Aoû - 13:02


Santana se sentait proche de l’explosion. Ce garçon, qu’elle ne connaissait pas, se permettait de lui parler comme à une moins que rien, et elle ne le supportait pas. Pourtant, au fond d’elle elle savait qu’il n’avait pas tord sur certains points. Si elle ne soignait pas son poignet, qu’elle savait être dans un piteux état compte tenu de la douleur qu’elle éprouvait, elle allait le fragiliser, et étant fille de médecin, elle avait conscience qu’une blessure mal soignée pourrait être la fin de son aventure de Cheerio. Et faire partie des cheerleaders, c’était toute sa vie. Rien qu’à l’idée de ne plus membre de l’équipe de Sue Sylvester créait en elle un sentiment de panique qui la faisait frissonner. Ce garçon avait raison, mais ce n’était pas une excuse quant à son comportement irrespectueux envers un membre supérieur au sein de l’échelle sociale de McKinley. Personne ne pouvait se permettre de parler de cette façon à Santana Lopez, exceptée coach Sylvester, et la jeune fille était prête à le lui faire comprendre une bonne fois pour toute. Elle allait lui prouver que, peu importait la décision qu’elle prendrait au sujet de sa blessure, ce serait toujours elle qui le regarderait de haut, et non l’inverse. Et ensuite, elle allait s’atteler à lui gâcher sa vie à McKinley, chaque jour un peu plus, comme elle savait si bien le faire. Elle lui montrerait qu’on ne parlait pas à quelqu’un de sa trempe impunément, sans s’attendre à des représailles.

La tête haute, elle se rapprocha de lui. Elle espérait que, malgré la douleur et la fièvre, elle n’avait pas perdue de sa superbe, et que son regard était toujours aussi menaçant. Elle l’observa un instant, réalisant que lui aussi semblait en colère. Elle ne l’avouerait jamais, mais une partie d’elle aimait le cran du garçon qui avait osé se mesurer à elle. Ecraser pour mieux régner, telle était la devise de Santana, et elle savait qu’elle était douée. Peu de gens n’osaient tenter de s’imposer face à son caractère volcanique, et encore moins les garçons, qui se pliaient toujours en quatre pour calmer sa fougue et sa méchanceté dans l’espoir d’être dans ses bonnes grâces. Le seule garçon à lui tenir tête était Noah Puckerman, mais la comparaison entre le footballeur et le jeune homme qui lui faisait face s’arrêtait là.

Pourtant, à la simple pensée de son ancien meilleur ami, sa colère se fit plus forte.
« Pour qui tu te prends, au juste ?! Tu es bien naïf si tu crois que tu as le choix. Je suis désolée de mettre fin à tes délires, mais jamais, je dis bien jamais, tu ne pourras te permettre de me regarder de haut. Tu vas vite comprendre que la personne qui a le pouvoir ici, c’est moi. Je vais faire de ta vie un enfer, et tu finiras par me supplier de pardonner ton comportement irrespectueux. »

La colère l’étouffait presque. Santana se rapprocha de lui, titubant presque à cause de la fièvre qui lui faisait tourner la tête, et posa sa main valide sur le torse du garçon avant de le pousser avec force. Mais elle avait dû surestimer son état de santé, puisqu’aussitôt elle sentit son corps la lâcher brusquement, et elle tomba à genoux sans qu’elle ne puisse anticiper sa chute. Sa tête la faisait atrocement souffrir à présent, elle sentait son cœur battre trop vite et trop fort à ses tempes, et elle puisa dans ses dernières forces pour ne pas sombrer dans le vertige qui la menaçait.
Fermant les yeux, elle laissa échapper un juron. Ce n’était pas le moment de faiblir, pas quand elle devait s’imposer et montrer qu’elle était celle qui dirigeait. Elle se détestait tellement, haïssait son corps qui la trahissait au pire moment.

Santana tenta de se relever, mais ses jambes ne répondirent pas, et un gémissement s’échappa de ses lèvres. Elle respira profondément, tentant de reprendre le contrôle, mais elle était à bout de forces.
« Va t’en. » murmura-t-elle du bout des lèvres.
Il fallait qu’il parte. Elle ne pouvait pas le laisser être témoin de la scène pathétique qu’elle offrait en ce moment.

Quand Santana réalisa qu’il ne bougeait pas, elle ouvrit les yeux et releva la tête avec difficulté. Elle ne distinguait que sa silhouette à présent. La fièvre avait eu raison de son mental, et son regard était à présent trop flou. Repoussant son envie de pleurer, elle lui adressa un regard mauvais.
« J’ai dit dégage ! »


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MessageSujet: Re: 07. Stop Standing There   07. Stop Standing There EmptySam 13 Aoû - 14:53

Si Thomas devait vous dire ce qu’il admirait le plus chez Santana à ce moment précis, il vous répondrait sa détermination à vouloir garder le dessus. C’était une femme forte, ça se sentait et quelque part il aimait bien. Dites-le maso si vous voulez ; mais le jeune homme aimait bien quand les filles avaient du caractère, ça les rendait bien plus attirantes. Effectivement pour le moment il aurait plus envie de gifler la cheerio pour être aussi bornée à propos d’une blessure, mais ça ne lui enlevait pas le crédit de sa détermination. Thomas savait que si elle l’utilisait intelligemment (c'est-à-dire pas comme maintenant) elle pourrait aller très loin. Mais encore faudrait-il qu’elle apprenne ce qui est le meilleur pour elle avant toute chose. Par exemple se plier aux quatre volontés de Sylvester. Cette femme était un tyran ; son premier entraineur de gym lui était semblable (un cousin peut-être) ; il savait ce que c’était de travailler sous les ordres d’un tyran. Mais il lui avait tenu tête et au final il avait réussi à tirer son épingle du jeu. Sylvester n’était pas bien différente. Il en serait presque curieux de voir comment se déroulerait une rencontre entre lui et Sylvester.

S’il admirait sa détermination, il n’aimait pas trop le ton qu’employait Santana avec lui alors qu’il ne cherchait qu’à l’aider. Tiens, voilà une des choses qu’elle devrait apprendre à être bon pour elle : Laisser les autres aider de temps à autres. Ca ne signifiait en aucune manière qu’elle serait dépendante d’eux, juste que dans certains cas laisser les autres s’occuper de quelques trucs pouvait être une bonne idée. Il allait lui donner une répartie sanglante de son cru lorsqu’elle tomba à genoux. La colère du gymnaste s’évanouit d’un coup, laissant place à de l’inquiétude. Il y avait plus que le poignet, c’était flagrant maintenant. Se mettant à genoux devant elle, il posa une main sur son front, la découvrant brûlante. Il laissa échapper un bas « m*rde » en s’en rendant compte et attendit quelques secondes voir si elle allait s’évanouir ou non, histoire de voir comment il allait procéder. Il allait se relever pour aller au moins chercher l’attèle pour son poignet quand il croisa le regard de Santana. Il prit son visage dans ses mains et lui répondit, avec fermeté.

"Hors de question. Je ne vais pas te laisser là toute seule avec la fièvre que tu as. Tu t’es assez battu comme ça ; il est temps que tu te reposes."


Sur ces quelques mots il partit en courant chercher son sac et revint aux cotés de Santana moins de deux minutes plus tard, sortant l’attèle qu’il gardait toujours avec lui au cas où, et la plaça autour du poignet de la jeune femme. Elle était trop grande pour la jeune femme, mais ce n’était que du provisoire. Le plus important maintenant était de l’emmener à l’infirmerie. C’était méchant à dire, mais le fait qu’elle soit plus faible l’arrangeait. Si elle avait été en pleine forme il aurait eut beaucoup plus de mal à l’amener à destination. Là, il n’eut qu’à la porter ; un bras autour de ses épaules, un autre sous ses genoux et le tour est joué. Fit bien attention à ne pas trop bouger le poignet blessé et prit le chemin de l’infirmerie. Ce qui n’était pas simple. Elle n’était pas très lourde, mais Santana pesait tout de même son poids, et ce n’était pas tout à fait le genre d’exercices auxquels Thomas avait l’habitude de s’adonner. Il prit quand même soin, malgré l’heure tardive pour les cours, d’éviter les couloirs trop souvent fréquentés. Il voulait peut-être lui faire admettre qu’elle devait faire attention à elle, il ne voulait pas la ridiculiser. Si lui se fichait bien de sa réputation et trouvait cela idiot comme style de vie, il n’avait aucun droit de briser ce que d’autres avaient parfois mis des années à construire…

Une fois arrivé à l'infirmerie, il la déposa sur un des lits et chercha l'infirmière. Une fois trouvée, il la laissa faire, restant dans la pièce d’à coté pour ne pas gêner les manœuvres.
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MessageSujet: Re: 07. Stop Standing There   07. Stop Standing There EmptyJeu 18 Aoû - 13:04

Santana n’arrivait plus à se focaliser sur la réalité. Ses paupières et sa tête étaient trop lourdes, et son cœur battait trop fort à ses tempes. Elle avait envie de pleurer, mais n’avait même plus la force. Elle ne savait pas si le jeune homme avait fini par partir, et à vrai dire elle s’en fichait à présent. Elle allait s’allonger et fermer les yeux, juste un petit peu, en attendant que la sensation de vertige passe, puis elle rentrerait chez elle. Peut-être qu’elle pourrait appeler quelqu’un pour venir la chercher. Pour le moment, elle voulais se reposer, juste quelques minutes. Et c’est ce qu’elle fit. Elle se laissa tomber au sol, telle une poupée de chiffon, mais fut rattrapée par deux mains fraîches qui se posèrent sur ses joues brûlantes. Il était toujours là, et Santana savait qu’il lui parlait, mais les mots lui parvenaient de si loin qu’elle n’arrivait pas à percevoir le sens de sa phrase. Tout ce qu’elle savait, c’était que ses mains sur son visage fiévreux était une sensation fabuleuse. Elle avait envie de lui dire ‘S’il te plait, ne bouge pas. Ne pars pas, reste là. Je me sens mieux si tu es là.’ Mais elle n’avait plus la force de parler, et ces mots restèrent sur le bout de sa langue. Fermant les yeux encore plus fort, elle se laissa aller à la sensation de bien être qu’elle éprouvait, et ne put empêcher le hoquet de désespoir qui s’échappa de ses lèvres lorsque les mains fraiches quittèrent son visage soudainement. Sa tête retomba sur sa poitrine, et elle sentit une larme glisser le long de sa joue.

C’était toujours comme ça. Dès qu’elle avait besoin de quelqu’un, on la laissa seule avec ses problèmes. Peut-être qu’elle le cherchait, après tout, à repousser tous ceux qui tendaient de lui tendre une main amicale. Doucement, prenant garde à ne pas s’allonger sur son poignet douloureux, Santana se laissa glisser sur le sol frais du terrain de football. Elle n’avais plus qu’à attendre.

Soudain, elle sentit une présence à ses côtés. Elle n’arrivait plus à ouvrir les yeux, elle se laissa donc faire, sans offrir aucune résistance. Il était revenu, et le cœur de Santana se gonfla à cette idée. Elle aurait dû l’envoyer balader, mais elle se sentait si mal qu’elle accepta l’aide qu’il lui offrait généreusement, même après toutes les horreurs qu’elle lui avait balancé en plein visage. Elle savait qu’elle allait devoir lui renvoyer la pareil d’une façon ou d’une autre, mais elle s’en fichait. Une nuit avec elle, voilà ce qu’elle lui offrirait. Elle ferait ce qu’il voudrait pendant quelques heures, pour lui montrer combien elle était reconnaissante de ce qu’il faisait pour elle.

Lorsqu’il la prit dans ses bras, Santana gémit doucement avant de glisser son visage dans le creux du cou du jeune homme, cherchant malgré elle la moindre sensation de fraîcheur. Pourtant, le voyage ne dura pas assez longtemps à son goût, et elle sentit le contact dur et inconfortable de l’un des lits de l’infirmerie. Bientôt, la voix de l’infirmière scolaire remplaça celle, douce et rassurante, de celui qui venait de l’aider, et Santana se sentit sombrer.

Lorsqu’elle reprit conscience, la femme était toujours à ses côtés, penchée sur un calepin. Santana redressa légèrement la tête et ignora la douleur qui martelait sa tête.

« Où… où est-il ? »


Sa voix était rauque et parler était difficile, mais ce fut suffisant pour attirer l’attention de l’infirmière, qui lui adressa un sourire avant de se diriger vers la porte.

« Thomas ? Santana est réveillée. Elle veut te parler. »

Santana s’allongea de nouveau, et ferma les yeux. Thomas. Voilà le nom de celui qui l’avait amené ici sans hésitation. Elle répéta le prénom dans sa tête encore et encore, jusqu’à ce qu’elle sente une présence près d’elle.
Elle ouvrit lentement les paupières, et croisa le regard du jeune homme. Elle fut tant surprise par l’inquiétude qu’elle pouvait lire dans les yeux du garçon qu’elle resta un instant sans voix.
Puis elle leva sa main valide, et la posa sur le torse du jeune homme avant de murmurer :

« Thomas… Je… Merci. »
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MessageSujet: Re: 07. Stop Standing There   07. Stop Standing There EmptyDim 21 Aoû - 22:06

Pendant un temps qu’il avait préféré ne pas calculer, Thomas alterna entre faire les cent pas ou rester assis à se ronger les sangs. Car il faisait partie de cette catégorie de gens qui s’inquiétait d’autrui, même s’il ne le/la connaissait pas, ou dans le cas présent, même si la dite personne lui avait balancé une mini-tempête d’insulte en plein visage. Pour lui, peu importait le passé (ou presque les criminels faisant bande à part de ses catégories mais il ne croisait que rarement des criminels) ou la situation sociale. Il aidait parce que ce n’était pas dans sa nature de laisser tomber quelqu’un qui avait besoin d’aide. Il était peut-être trop gentil pour certain, mais il n’aidait pas non plus à chaque fois qu’on le lui demandait…D’ailleurs, il aurait plutôt tendance à aider quand on ne veut pas de son aide. Donc oui, il avait aidé Santana, l’une des garces du lycée à ce qui se disait…Et alors ? Elle avait besoin d’aide, il était là, il a aidé. Point final. Pas la peine de se poser plus de questions.

Quand l’infirmière vint lui dire qu’elle était réveillée, Thomas entra dans la chambre de l’infirmerie et se posta près du lit, hésitant un moment entre s’asseoir ou rester debout, pour finalement ne pas choisir en voyant les yeux de Santana s’ouvrirent. Elle était encore fatiguée, ça se voyait clairement. Il faudrait qu’elle aille dormir chez elle, dans un vrai lit…Il la ramènerait s’il le fallait. Il venait en bus parce que sa mère avait besoin de la voiture, mais il savait conduire. Il pourrait la ramener si besoin est. Baissant la tête il vit la main de la Cheerio et la prit dans la sienne, en une prise rassurante, comme pour dire que oui, il était bien là, elle ne délirait pas. Il aurait pu profiter de son état de faiblesse pour répliquer, pour lui faire payer tout ce qu’elle lui avait craché à la figure un peu plus tôt, mais il n’en fit rien, il avait passé l’âge de ce genre de choses et ce n’est pas ce dont la cheerio avait besoin présentement. Elle avait besoin d’être rassurée, de savoir qu’on ne risquait pas de lui jeter des pierres pour avoir montrer une faiblesse.

"De rien, je n’allais pas te laisser agonisante sur la pelouse, c’est du plus mauvais effet." Répondit-il en plaisantant. Tout dans ses manières montrait qu’il ne voulait que remonter le moral de la souffrante, son sourire, le ton de sa voix, son attitude tranquille…"Il faudra que tu achètes une attèle à ta taille ; celle-là est un poil trop grande…" dit-il en désignant d’un signe de tête le poignet blessé de la jeune femme.

Il resta silencieux un moment, observant silencieusement Santana. Il avait clairement senti une sorte de détresse. Pas la grosse détresse, plus…Un manque de confiance en ses propres capacités. Ca ne l’étonnait qu’à moitié, vu la façon dont Sue Silvester traitait ses élèves. S’il n’était pas aussi terrifié par cette mégère, comme tout le monde vous me direz, il lui aurait bien dit ses quatre vérités à la figures…Mais d’un c’était une enseignante, de deux elle était VRAIMENT flippante cette bonne femme. Mais ça ne l’empêchait pas de voir que sous cette carapace de dure à cuire et de garce suprême, Santana était comme tout le monde ; avec ses faiblesses, ses rêves et ses hantises…Il jeta un rapide coup d’œil pour voir où était l’infirmière, puis reprit la parole, d’une voix toujours aussi douce mais un peu plus basse ; il ne voulait pas que l’infirmière ne les entende de trop…

"Santana…Je comprends que ce que Silvester vous offre est ce dont tout lycéen rêverait en terme de popularité mais…" il hésita une seconde sur ses mots "Elle vous prive de votre confiance en vous-même. Ca me fait mal qu’une fille aussi forte et avec autant de caractère que toi en soit rendue à la suivre juste pour arriver au top. Tu en être au même point, mais sans elle. Il suffit de le lui prouver à elle et aux autres élèves." Il eut un sourire qui n’annonçait généralement rien de bon "Et j’ai justement une idée. Fais un numéro de gym acrobatique avec moi !" il enchaina tout de suite "Ca montrera aux autres que tu sais faire des choses sans leur aide ; que tu apprend de ce qu’il te donnent mais que tu ne dépends pas d’eux. Qu’en penses-tu ?"
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MessageSujet: Re: 07. Stop Standing There   07. Stop Standing There EmptyLun 22 Aoû - 12:45

Santana ouvrit de grands yeux lorsqu'il prit sa main dans la sienne. Pourtant, elle se laissa vite aller à la chaleur que ce geste lui procurait, savourant la sensation de bien être, et l’impression d’être en sécurité. Bien malgré elle, la jeune fille dévora des yeux le jeune homme qui s’adressait à elle de la voix la plus douce qu’il soit, n’écoutant que d’une oreille. Elle laissa son regard voyager sur le visage de Thomas, s’arrêtant quelques instants sur ses lèvres en mouvement, avant de parcourir le corps du garçon. Maintenant qu’elle le voyait à la lumière, Santana se dit qu’elle s’était peut-être trompée. Finalement, cette nuit avec lui, son moyen à elle de lui montrer qu’elle lui était redevable, n’allait pas être si désagréable que cela. Bon, certes, il n’était pas footballeur, mais son physique, de ce qu’elle pouvait entrevoir à travers ses vêtements, n’était pas celui qu’elle imaginait.

Ses pensées peu catholiques s’arrêtèrent lorsque Thomas désigna son atèle. Elle se contenta acquiescer, et se dit mentalement qu’elle devait envisager d’en acheter une. Le garçon semblait faire partie de ses gens qui ne plaisantent pas, et Santana était persuadée qu’il la suivrait partout tant qu’elle n’avait pas fait l'acquisition de cette foutue atèle.

Elle était fatiguée de tout ça. De devoir mettre son corps en péril simplement pour satisfaire les lubies sadiques d’une vieille fille mal dans sa peau. Elle était épuisée, mais jamais elle n’abandonnerait. Même si elle souhaitait plus que tout tout plaquer et laisser son corps et son esprit se reposer, elle voulait que Sue, et que ses parents, soient fiers d’elle, et ce même si elle devait briser chacun de ses os et mettre à mal ses muscles encore et encore. Sans le cheerleading, elle n’était rien, rien d’autre qu’une fille jolie qui chantait plutôt bien, et dont les notes ne volaient pas haut. Être cheerio était son moyen à elle de briller, et son coach, aussi vile et violente qu’elle était, restait sa seule possibilité de rester populaire, et intéressante aux yeux de tous, ses parents y compris.

Lorsque Thomas reprit la parole, Santana se retint de lui hurler de se taire. Pourtant, elle l’écouta, refrénant l’envie de se boucher les oreilles comme une gamine de six ans. Au fond d’elle, la jeune fille savait qu’il avait raison, et elle le détestait pour lui balancer cette vérité qu’elle haïssait en plein visage, alors qu’il ne la connaissait pas. Et c’était peut-être ça, le problème. Il ne la connaissait pas, mais il lui parlait comme si c’était le cas, comme s’il pouvait lire dans ses yeux ce que Santana tentait si fort de cacher. Cela lui faisait extrêmement peur.

“Attends... Quoi ?!”

Santana éclata de rire, oubliant l’espace d’un instant sa fatigue, la fièvre, et son poignet douloureux. Ce garçon ne manquait pas de culot : elle était là, à l’infirmerie, malade et blessée, et il lui proposait de faire ensemble un numéro de gym, alors qu’une heure auparavant ils ne s’étaient encore jamais adressé la parole. Santana avait même appris son prénom que quelques minutes plus tôt. Oui, Thomas ne manquait pas de culot, et cela plaisait à Santana.

Elle se redressa jusqu’à ce qu’elle soit complètement assise. Plongeant ses yeux dans les siens, elle tira sur la main qui tenait toujours la sienne, le rapprochant encore davantage. Lorsque leurs visages ne furent plus qu’à quelques millimètres l’un de l’autre, Santana lui offrit son sourire le plus aguicheur avant de murmurer, prenant soin que son souffle caresse les lèvres du jeune homme.

“Okay, mais à une condition. Tu me ramènes chez moi, et tu me laisses te remercier de m’avoir aider. Mes parents ne sont pas là, et il parait que je suis plutôt douée en... remerciements.”


Elle resta un instant silencieuse, laissant un petit temps de réflexion à Thomas, avant de lui embrasser le coin des lèvres. D’un bond, elle se mit sur ses pieds, et, tout en ignorant la légère sensation de vertige qu’avait causé son action, elle se tourna vers Thomas et lui sourit de nouveau.

“On y va ?”

Santana se sentait mieux. Rien de tel qu’une nouvelle proie pour retrouver un semblant de bonne humeur.
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MessageSujet: Re: 07. Stop Standing There   07. Stop Standing There EmptySam 27 Aoû - 14:58

Bon, il allait se prendre un bon gros refus comme il les aimait ; parce que généralement quand on commence par vous répondre par un éclat de rire, c’est que vous allez vous prendre un refus. Il l’avait appris quelques années plus tôt, à la manière forte, alors maintenant il ne se posait même plus la question lorsque ça commençait comme ça. Il se retint de bouder, comme le gamin qu’il était encore parfois et se contenta de soupirer. Ca l’ennuyait, ça l’énervait un peu, mais en même temps il n’allait pas la forcer…Si elle voulait continuer sa vie actuelle sans tenter de l’améliorer ne serait-ce que sur un plan, tant pis pour elle. Il voulait simplement l’aider, maintenant si elle refusait c’était son choix et il le respecterait.

Cependant, lorsqu’elle se rapprocha d’un coup de son visage, il sursauta, ne s’y attendant pas. Il sentait son cœur s’emballer d’anticipation. Qu’est-ce qu’elle comptait faire au juste ? Lui dire des horreurs pour ensuite le laisser là, planté dans l’infirmerie ? Ou autre chose ? Pendant de longues secondes il attendit et quand enfin la réponse vint, ce fut à son tour d’ouvrir des yeux immenses. Elle acceptait ? Il ne pouvait empêcher le sourire de venir se peindre sur son visage ; alors que lui pensait se prendre un gros râteau en règle, le voilà qui se retrouvait avec un accord. Bon, un accord aux termes un peu étranges, qui ne lui plaisait pas plus que cela. Enfin, la partie de la ramener chez elle, bien évidemment qu’il allait le faire, il n’avait jamais pensé faire autrement, mais la partie « remerciements »…Ca le dérangeait et pas qu’un peu. Il comprenait qu’elle lui propose ça, elle était connue pour être une croqueuse d’homme et pour payer ses dettes en nature, mais lui ça ne l’intéressait pas. Ca lui donnait l’impression de profiter d’elle surtout. La laissant se lever du lit, il prit le temps pour intégrer ce qu’elle lui avait proposé et finit par lui répondre, alors qu’il prenait son sac de sport.

"Okay, je te ramène chez toi, mais tu m’as déjà remercié : Tu as accepté de me laisser t’aider. Pas besoin de plus. Allez, on y va."

Ils allèrent prévenir l’infirmière qu’il ramenait Santana chez elle avant de quitter le bâtiment. Il était principalement vide à cette heure-ci, mais même s’il avait été bondé, Thomas ne se serait pas prit pas la tête pour sortir comme à l’aller.

Arrivant à la voiture de Santana (lui venait en bus après tout) il tendit la main vers la propriétaire de la voiture, demandant ainsi les clés du véhicule. Une fois les clés acquises, il entra dans le véhicule et laissa la jeune femme s’installer tranquillement avant de démarrer et de la ramener chez elle, enfin, où elle pourrait se reposer en toute quiétude, avant de repartir vers le premier arrêt de bus qu’il trouverait, de toute façon, il trouverait bien son chemin pour rentrer chez lui, au pire il appellerait sa mère.

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